Tentative de sabotage Le complot contre Aéroports · DU NYONG ET MFOUMOU ***** E UBLIC OF CAMEROON...

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Une publication du Groupe La Météo Directeur de publication : Dieudonné Mveng Tél : (237) 243 29 63 62 i nfo M a tin Quotidien 2 e année L’actualité autrement 400 Fcfa Risque de pénurie de papier aux examens et concours 2018 En plus de l’obsolescence du plateau technique, le fournisseur est confronté à des grognes du personnel à répétition Tentative de sabotage Le complot contre Aéroports du Cameroun éventré L’association des compagnies aériennes démentent la ‘‘fermeture’’ de Douala Imprimerie nationale P.3 P.8 N°279 du jeudi 19 avril 2018

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Une publication du Groupe La MétéoDirecteur de publication : Dieudonné Mveng Tél : (237) 243 29 63 62

infoMatinQuotidien

2e année L’actualité autrement

400 Fcfa

Risque de pénurie de papieraux examens et concours 2018

En plus de l’obsolescence du plateau technique, le fournisseur est confronté à des grognes du personnel à répétition

Tentative de sabotage

Le complot contre Aéroportsdu Cameroun éventré

L’association des compagnies aériennes démentent la ‘‘fermeture’’ de Douala

Imprimerie nationaleP.3

P.8

N°279

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infoMatin L’actualité autrement - N°279 - - jeudi 19 avril 2018 -

Message

REPBLIQUE DU CAMEROUN Paix-Travail-Patrie

***********

RASSEMBLEMENT DEMOCRATIQUE DU PEUPLE CAMEROUNAIS

Unité-Progrès-Démocratie

***********

COMITE CENTRAL ***********

DELEGATION PERMANENTE DEPARTEMENTALE DU NYONG ET MFOUMOU

***********

REPUBLIC OF CAMEROONPeace-Work-Fatherland

***********

CAMEROON PEOPLE’S DEMOCRATICMOVEMENT

Unity-Progress-Democracy

***********

CENTRAL COMMITTEE ***********

NYONG AND MFOUMOU STANDING DELEGATION ***********

Akonolinga, le 17 Avril 2018

COMMUNIQUE RADIO-TV-PRESSE

Dans la perspective d’exprimer le soutien, la reconnaissance et lagratitude de la grande famille Akonolinga, au Chef de l’Etat, Président Nationaldu RDPC, son Excellence Monsieur Paul BIYA,

Le Chef de la Zone politique de l’Arrondissement d’Akonolinga,pourla Délégation Permanente Départementale(DPD) du Comité Central RDPC,le Camarade Jean Claude BEKOLO MBANG, invite les Membres et Chargésde mission de la Délégation Permanente Départementale(DPD),les Membresdu Gouvernement et Assimilés, les Parlementaires(Députés etSénateurs),Maires et Conseillers municipaux, les Présidentes et Présidentsde Sous-sections et Comités de base RDPC, OFRDPC et OJRDPC, du ressortdes cinq(05) Sections et les Membres de leurs bureaux respectifs, les Autoritéstraditionnelles des 2ème et 3ème degrés, élites intérieures et extérieures,forces vives, opérateurs économiques, militantes et militants, amis etsympathisants du RDPC, à prendre massivement part au MEETING D’APPEL A LA CANDIDATURE DE SON EXCELLENCEMONSIEUR PAUL BIYA, POUR L’ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2018ET DE REMERCIEMENTS, LE SAMEDI, 21 AVRIL 2018 À 10H30PRÉCISES, À LA PLACE DES FÊTES D’AKONOLINGA.

AMPLIATIONS-SG /CC/RDPC-DRP/CC/RDPC-C/DPD NM-Chrono/Archives

Le Chef de Zone politique de l’Arrondissement d’Akonolinga pour la Délégation Permanente

Jean Claude BEKOLO MBANGMembre du Comité Central

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Actualité

infoMatinL’actualité autrement

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- N°279 -

L’Association des compagniesaériennes de l’aéroportinternational de Douala (Aoc

Douala) a vigoureusement réagi,hier, à la folle rumeur relayée parplusieurs médias et faisant état dela suspension, par l’Organisationde l’aviation civile internationale(Oaci), de la place aéroportuairede la principale porte d’entrée duCameroun. Évoquant une clameur«qui provoque de nombreuxremous dans le secteuraéronautique et dans l’opinionpublique», l’organisation destransporteurs précise que l’audit,prétendument à l’origine de laditefermeture, «n’a pas encore eulieu». autrement dit, il est «difficileet mensonger d’en donner déjà lesrésultats», alors que lesinspecteurs de l’Oaci n’ont mêmepas débuté leurs constatations.Pour le président l’Aoc Douala, A.de Rodez, il n’y a aucunecorrélation entre l’audit de l’Oaci,«prévu de longue date» et sa lettre

de février 2018 (Adc) augestionnaire de la plateforme, viale ministre des Transports, danslaquelle l’association des

transporteurs, qui regroupe 15compagnies aériennes, exprimaitsa «préoccupation» sur l’étatgénéral de l’infrastructure. «Cet

amalgame, selon le signataire de lamise au point, est préjudiciable àl’esprit même de cette lettre, quivisait à provoquer une prise deconscience et une reprise en mainconstructive, justement favorable àla bonne marche et à l’avenir del’aéroport de Douala.»Focalisation sa réaction sur le buzzprovoqué par cette affaire cousuede fil blanc, l’Aoc constate, avecamertume, qu’aucun de sesmembres n’ait été contacté par lesmédias ayant fait état de la soi-disant fermeture de l’aéroportinternational de Douala. Ledémenti des transporteurs salueégalement, à sa juste valeur, lesefforts actuellement consentis parl’Autorité aéronautique nationale(Ccaa) et Aéroports du Cameroun(Adc), aux plans de l’améliorationet de la normalisation de la sûretéet de la sécurité de la plateformede Douala, «efforts quel’Association veut accompagner».

Douala au cœur d’un audit fictifOrganisatiOn de l’aviatiOn civile internatiOnale

L’aéroport de la métropole économique fermé par un organisme imaginaire, sur la base d’unrapport qui n’a jamais existé. Cédric Mbida

Dans le prolongement de cettemise au point, le directeurgénéral de Adc, Thomas

Owona Assoumou, a publié hier uncommuniqué s’inscrivant en fauxcontre des informations circulantdans certains journaux ettélévisions, relayées par les réseauxsociaux et faisant état d’un audit del’Oaci recommandant la fermeturede la place aéroportuaire de Douala.C’est dans ce document qu’il estprécisé que la mission, qui est enréalité un audit de suivi des actionscorrectives de la mission réalisée en2015, lui-même en conformité avecle programme de surveillanceuniverselle des États membres, dansla mise en œuvre des mesures desûreté, que les émissaires de l’Oaciséjournent du 18 au 21 avril 2018 àl’aéroport de Yaoundé-Nsimalen, etdu 22 au 27 avril à Douala.Cette dernière précision vaut sonpesant d’importance, au vu de lamanière dont les faits ont étégrossièrement relayés ces derniersjours. En effet, dans les médiass’étant faits les relais de ce quiapparaît comme une opération desabotage et de déstabilisation, nullepart il n’est indiqué la période àlaquelle l’Oaci aurait prononcé lafermeture de l’aéroportinternational de Douala, ni pourquels motifs. Selon toutevraisemblance, le lobby maléfique secachant derrière cette campagned’intoxication avait oublié que lediable se cache dans les détails etque, dans le cas d’espèce, l’audit surla place de Douala n’a même pasdébuté. Sauf à laisser croire à unecondamnation par anticipation, onne voit pas comment l’Oaci,organisme sérieux s’il en est, a pu sefendre d’une mesure aussi graveavant même d’avoir réalisé ses

constats, et sans prendre le soin dela notifier aux autorités compétentesavant que celle-ci ne soit renduepublique. Dans le domaine del’aéronautique civile en effet, lesprocédures prévoient une gradationdes actions préventives et autressanctions avant d’aboutiréventuellement à la fermeture d’unaéroport. A Adc, comme à la Ccaa,personne n’a à ce jour vent d’unetelle démarche de l’organismeinternational de surveillance. Quiplus est, depuis sa mission de 2015,l’Oaci n’est jamais revenue enmission d’inspection ayant pu,éventuellement, alerter d’unedécrépitude des installations depointe à Douala. Nulle part, les relaisde la fermeture de l’aéroport deDouala ne reprennent les présumésconstats de décrépitude avancée, oules termes du rapport d’expertise

ayant abouti à la sanction. Il s’agitdonc d’une fermeture ordonnée parun organisme imaginaire, sur la based’un rapport n’ayant jamais existé.Il convient de préciser, s’agissant del’Oaci, que ses missions d’inspectionsont conditionnées à une invitationen bonne et due forme des autoritésdu pays hôte. Par ailleurs,l’organisme, une fois sur place auCameroun, a comme premierinterlocuteur la Ccaa qui a, entreautres missions, la supervision de laconstruction des aérodromes,l’homologation et la surveillancecontinue des équipements de sûretéainsi que la gestion du patrimoineaéronautique.

Appétits inavoués. Prenant l’opinionà témoin, le directeur général de Adcs’inscrit également en faux contreles allégations selon lesquelles une

partie des 30 milliards de francs (46millions d’euros), objet d’un prêtnon souverain contracté auprès del’Agence française dedéveloppement (Afd) pour lestravaux de mise aux normes del’aéroport international de Douala, aété distrait. Si la premièrecomposante, destinée à laréhabilitation des chausséesaéronautiques et qui a vu lafermeture de l’infrastructure du 1erau 21 mars 2016, puis du 11 au 18avril 2017, est entièrement réalisée,la seconde phase des travaux n’estmême pas encore engagée. Laquellecomposante consiste en larénovation et la reconfiguration del’aérogare passagers, objet d’undossier de consultation d’entreprisesactuellement sur la table de l’Afdpour avis de non objection, unedémarche préalable au lancementde l’appel d’offres restreint projeté avant fin avril.Ainsi que votre quotidien l’avait déjàaffirmé, dans son édition du 22février dernier, mais aussi hier, lesattaques auxquelles est victime lemanagement de Adc procèdentd’une manipulation en vol plané,couplée à une instrumentalisation àgrande échelle pour de gros intérêtsfinanciers et stratégiques. InfoMatinest ainsi en mesure de réitérer sesaffirmations sus-évoquées, faisantétat de deux compagnies aériennes,au moins, qui, sous le couvert del’Aoc, veulent faire main basse sur lejuteux marché de l’assistance au solau détriment de l’opérateur public,en activité depuis début octobre1994. Voilà où mènent aujourd’huiles convoitises et appétits inavoués,à l’origine de la cabale autour deAdc, sous le prétexte d’unedécrépitude avancée de l’aéroportinternational de Douala.

Opération de sabotage

- jeudi 19 avril 2018 -

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Actualité

Identifier tous les problèmessusceptibles de compromettre lesrésultats attendus en fin d'année

scolaire et trouver, à terme, dessolutions concertées, telle est la raisond’être de la réunion de concertationdes responsables des servicescentraux, déconcentrés et desorganismes sous tutelle du ministèredes Enseignements secondaires(Minesec) de ce mercredi 18 avril. Lesassises tenues sous la présidence duchef de ce département, Pr. PaulineNalova Lyonga, qu’accompagne pourl’occasion le secrétaire d’État auprèsdu Minesec en charge del’Enseignement normal, BonifaceBayaola, se tiennent au lycée deNkolbisson à Yaoundé. La présence de l’ensemble desresponsables des services centrauxauxquels se sont joint les déléguésrégionaux, les secrétaires nationaux àl’éducation, les chefs d’établissementet autres syndicats d’enseignants,témoigne à suffisance de l’importantenjeu de la concertation et surtout desattentes desdits responsables deservice. Au-delà d’évaluer les activitésde l’année scolaire en cours, lesparticipants se fondent sur lesdonnées statistiques, qui présententun total d’inscrits aux examens etconcours, soit 576 877 en 2018 contre598 799 en 2017, un écartde -3,18%, pour peaufiner la stratégie

adéquate. Dans son allocution decirconstance, la ministre, qui insistesur le respect du temps imparti auxdifférents exposés, annonce d’ores etdéjà les couleurs de ces importantstravaux : «Il sera question tout au longde notre discussion d'établirobjectivement un inventaire de notreaction depuis le début de l'annéescolaire 2017/2018, jusqu'àaujourd'hui.» indique-t-elle. Mais les

assises de Nkolbisson n’ont pas pourseule finalité de procéder à cetinventaire, celui-ci constitue le socled’un plan d’action qui se veutconcerté. Et Nalova Lyonga de préciserà juste titre que «sur cette base, nousdevrons définir une stratégie adéquatepour une bonne conduite des activitésde fin d'année ainsi qu’un processusserein d'examens et concours officiels de la session 2018.»

Au regard des mesures correctivesainsi que des données statistiquescommuniquées par l’inspecteurgénéral des services, CathérineAwoundja Nsata, considérant en outreles témoignages des déléguésrégionaux des régions en crise, pris encompte également le contenu desdifférents exposés, l’on peut déduireque le plan du Minesec a des chancesde réussir. Cette réussite est davantageconfortée parce que les moyensnécessaires sont disponibles et misrégulièrement à la disposition desintervenants. «La hiérarchie a autoriséle déblocage des fonds pour lepaiement des examinateurs desphases des examens qui ont démarrédepuis le mois de mars, notammentles pratiques du Capiet et d’Eps»,confie une source de la direction desressources financières et matérielles(Drfm). Et la même source d’ajouter :«À la même occasion, les déléguésrégionaux ont reçu les fraisd’organisation matérielle au niveaurégional et départemental». Les participants aux travaux de cemercredi 18 avril au lycée deNkolbisson se séparent avec desassurances nourries par ladétermination de l’ancien recteur del’université de Buea qui n’entendménager aucun effort en vue de laréussite de ce coup d’Essai.

Le plan d’action du Minesec prêtexamens et cOncOurs 2018

La concertation d’hier, avec les responsables de service, a abouti à la définition d’une stratégie,sur le fondement des recommandations de Nalova Lyonga qui présidait les travaux.

Henri Bomba

réactiOnsNalova Lyonga, Minesec«Nous avons fait de très bons progrès»

Ce séminaire nous permet de découvrir tous les problèmes que nous avons sur le terrain.Et comme vous pouvez le voir sur les statistiques, nous faisons un bon pas, parce que lenombre d'élèves inscrits aux examens pour cette année est plus important que le nombre

d'élèves inscrits l'année dernière. Peut-être que je ne devrais pas être trop optimiste parce queles examens n’ont pas encore débuté. Nous nous attendons, et c’est le principal challenge, à ceque tous ceux qui se sont inscrits aux examens y prennent effectivement part. Nous avonsdonc fait de très bons progrès, car ils sont nombreux les élèves qui passeront les examenscette année et nous nous attendons aussi à ce qu’ils soient encore plus performants parce queles enseignants font de grands efforts pour rencontrer les élèves là où ils sont et par la mêmeoccasion procéder au rattrapage dans les régions en crise.

Cathérine Awoundja Nsata, Inspecteur général des Enseignements au Minesec«Nous sommes optimistes parce que le chronogramme que nous avons mis en place a étérespecté»

En termes de statistiques, nous voyons que les établissements qui fonctionnent effectivement au Nord-Ouest et au Sud-Ouest sont àprès de 70% de taux de couverture. Contrairement à l’année dernière où nous étions à 8% pour le Sud-Ouest et 15% pour le Nord-Ouest à la même période. Nous sommes à 75% au Nord-Ouest et 68,73% pour le Sud-Ouest en ce moment. Les résultats nous

réconfortent un peu, mais nous savons que nous avons encore du chemin à faire. Nous allons continuer à encourager les enfants àrentrer dans les salles de classe dans ces régions. Nous avons d’autres difficultés ailleurs. Il n’y a pas que le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.Nous savons que nos élèves dans le grand Nord et à l’Est sont aussi en situation de crise. On ne le dit pas assez, mais c’est la triste réalitéet nous allons nous pencher pour essayer de voir concrètement ce qui pose problème dans ces différentes régions. Nous savons que nosélèves de ces régions n’ont pas toutes les facilités qu’ont les autres régions.Nous sommes optimistes pour la simple raison qu’en ce qui concerne le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, nous avons mis en place tout unchronogramme d’activités qui n’est pas tout à fait ce qu’on voit dans les autres régions et ce chronogramme a été respecté. Le taux deréussite de cette reprise est de 75% ce qui est encourageant.

Hamadama Djafarou, Délégué régional Minesec Extrême-Nord«Je profite de l’occasion pour remercier la hiérarchie de l’accompagnement des élèves déplacés»

Il y a des établissements qui ne fonctionnent pas sur leur site connu, mais qui fonctionnent sur d’autres sites. Ils’agit des lycées de Limani, de Kerawa, dans le Mayo Sava, des C.E.S d’Achigacha et Zelevet dans le Mayo Tsanaga.Donc, ce sont des élèves déplacés mais qui reçoivent des enseignements normalement. Leurs personnels

enseignant et administratif sont déplacés dans ces établissements. Ce ne sont pas des établissements fermés ausens large du terme. De manière générale, nous pouvons dire que ces déplacés ne connaissent pas des difficultés. Jeprofite de l’occasion pour remercier la hiérarchie pour toutes les dispositions prises pour leur accompagnement. Etpuis sur le plan pédagogique, ils ont le même encadrement que les autres élèves de la région de l’Extrême-Nord. Je rassure les uns et les autres que c’est la sérénité dans tous les établissements et que les dispositions sont entraind’être prises par les autorités administratives pour que dès la prochaine rentrée les uns et les autres puissentregagner leur site.

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Nalova Lyonga prononce le discours

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Dossier

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Vouloir rendre le monde entier émergeant fait subir à la planète des effets désastreuxà travers la déforestation et l’usage des produits chimiques.

RéChAUFFEMENT CLIMATIqUE

les premiers pas del’engagement du cameroun

Le réchauffement climatique est au cœurdes préoccupations de l’État duCameroun. En octobre 2017, l’agence duservice civique nationale de participationau développement signait un accordvisant à planter 10000 arbres dansl’optique de lutter à sa manière auréchauffement climatique et de réduire laproduction des gaz à effet de serre. Cesactions non négligeables mais salutairescadrent avec la politique gouvernementalevisant à se joindre à la communautéinternationale pour la protection del’écosystème. Le 13 avril, le Minepded alancé un avis de d’appel d’offres nationalouvert en vue du recrutement d’unconsultant pour la mise en place d’un

système national d’inventaire de gaz àeffet de serre (Sni-Ges). Le prestatairesera chargé de concevoir et réaliser uneplate forme électronique bilingue en yintégrant des secteurs de l’énergie, del’industrie, des déchets et de l’agriculture,de la foresterie ainsi que d’autresutilisations des terres. Selon les servicescompétents, le projet Sni_Ges , qui rentredans la politique de lutte contre leschangements climatiques, notamment levolet de lutte contre la déforestation, lesfeux de brousse et la pollution automobileet industrielle devra bénéficier de l’appuitechnique et financier de la Belgique. Atravers ce projet, le Cameroun pourradonc désormais disposer de moyens

crédibles dans la gestion et la maitrise dela production du gaz à effet de serre. Surle fondement de cette avancée salutaire,Infomatin scrute à nouveau ce jour lesrésolutions de la cop21 (conférence desparties à la convention internationale aété adoptée en 1992 pour maîtriserl’augmentation des gaz à effet de serrecausée par l’homme dans le but d’éviter undérèglement dangereux du climat) aprèss’être attardé sur les visées du pays enrapport avec l’appel d’offres, ainsi que lesdifférentes actions menées par leCameroun qui reste un acteur majeurdans le golfe de Guinée.

Le paradoxe de l’Émergence

Le monde connait depuisquelque temps deschangements climatiques. Les

saisons ne sont plus respectées.Ainsi, l’on déplore des pluies quitombent à contretemps toutcomme le soleil qui brilledépassant ses périodicitéshabituelles. En Afrique etparticulièrement au Cameroun, lescauses qui entrainent lechangement de saisons sontprincipalement liées à ladéforestation suite à l’exploitationdu bois export en longueurd’années par les nationaux et lesexpatriés. Il est également à noterque les gaz à effet de serrecontribuent fortement à lapollution de l’environnement quiaffaiblie la couche d’ozone et lapluviométrie en baisse, pressiondémographique forte, cultures -notamment celle du papyrus forteconsommatrice en eau, sontautant de causes qui caractérisentle changement climatique.Plusieurs conséquences possiblesde ces changements climatiquesfont l'objet d'un consensusscientifique. Certaines ont déjà puêtre observées. La fonte des glaceset du permafrost (ou pergélisol)devrait ouvrir l'accès à denouvelles terres arables, denouvelles ressources minières eténergétiques et de nouvelles voiesmaritimes. En 2016, la banquisearctique a enregistré des fontes record.Cette fonte des glaces entraîneraaussi l'élévation du niveau des

océans. Ce qui inondera les zonesde très faibles altitudes etmodifiera la géographie côtière.Ainsi ces 50 dernières années, leniveau des océans s'est élevé dequelque 10 centimètres. Et la Nasaestime que dans les 100 à 200 ans,il montera encore d'au moins unmètre. Le comité national pour la recherche scientifique (Cnrs) de son côté, l'amplification desphénomènes d'évaporation et deprécipitation et le bouleversementdes jet-streams, ces énormescourants de haute altitude sont

autant de facteurs qui accroissentdéjà la fréquence et l'intensité dessécheresses - comme celle qu'aconnue la Californie en 2016 - etdes inondations.Le déplacement des aires derépartition des organismes et desmaladies, et donc des grandeszones agricoles entraînerait desdisparitions d'espèces etd'écosystèmes et unetransformation des paysages.Ainsi, la Grande barrière de corail,trésor de la biodiversité inscrit auPatrimoine mondial de l'humanité

a connu en 2016 et 2017, deuxannées consécutives deblanchissement record (1.500 kmsur 2.300 affectés en 2017). Etselon une étude américaine, uneespèce animale sur six pourraits'éteindre. Une menace quivarierait en fonction des régionsdu monde. Ainsi, 23 % des espècesseraient menacées en Amériquedu Sud contre 14 % en Australie eten Nouvelle-Zélande. Les changements climatiquesobservés au Cameroun les 50dernières années, indique ledocument que vivafrik a puconsulter, se caractérisent par larégression (-2,2%), par décenniedes précipitations depuis 1960, ladiminution de la pluviométrieconcernant en particulier la zoneagro écologique (Zae) des hautsplateaux (Ouest et Nord-Ouest), etsurtout la Zae soudano sahélienne.Le rapport signale aussi uneaugmentation (+0,7°C) de latempérature moyenne annuelle de1960 à 2007, les zones agroécologiques les plus touchées parla hausse des températures étantla Zae forestière à pluviométriebimodale et la Zae des hautessavanes guinéennes.Les mêmes scénarios prévoient unclimat plus chaud dans tout le paysmais en particulier au Nord, uneaugmentation de la fréquence etde l’amplitude, une élévation duniveau de la mer entre 9 à 38centimètres en 2050, puis 86centimètres en 2100.

Labaran Mamouda

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6 Dossier

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Le principal accordinternational dans ledomaine de la lutte

contre les changementsclimatique est la Convention-cadre des Nations unies surles changements climatiques(CCNUCC). Elle met en placeun cadre global qui a pour butde faire face aux changementsclimatiques et à leurs effets.L’objectif de la Convention estde «stabiliser, […] lesconcentrations de gaz à effetde serre dans l’atmosphère àun niveau qui empêche touteperturbation anthropiquedangereuse du systèmeclimatique». La Conventionstipule qu’il «incombe auxParties de préserver lesystème climatique dansl’intérêt des générationsprésentes et futures, sur labase de l’équité et en fonctionde leurs responsabilitéscommunes mais différenciéeset de leurs capacitésrespectives». Ce dernierprincipe équilibre d’une part,la nécessité pour tous les Étatsde prendre leursresponsabilités face à ceproblème global, et d’autrepart la reconnaissanced’importantes disparités entreles États en matière dedéveloppement économiqueet d’émissions historiques.En 2015, le Conseil a examinédeux questions liées à laCCNUCC: la ratification del'amendement de Doha auprotocole de Kyoto et lesnégociations relatives à unnouvel accord mondial sur lechangement climatique(accord de paris).

Protocole. Au milieu desannées 1990, les signatairesde la CCNUCC ont prisconscience de la nécessitéd'adopter des dispositionsplus strictes pour réduire lesémissions. En 1997, ils ontadopté le protocole de Kyoto,qui a instauré des objectifs deréduction des émissionsjuridiquement contraignantspour les pays développés. Ladeuxième périoded'engagement au titre duprotocole de Kyoto a débutéle 1er janvier 2013 et prendrafin en 2020. 38 paysdéveloppés, dont l'Unioneuropéenne(UE) et ses 28États membres, y participent.La deuxième période estcouverte par l'amendementde Doha, en vertu duquel lespays participants se sontengagés à réduire leursémissions de 18 % au moinspar rapport aux niveaux de1990. L'UE s'est engagée, poursa part, à réduire sesémissions de 20 % au cours decette période par rapport auxniveaux de 1990.

Accord de Paris. Laconférence de Paris sur leclimat s'est tenue du 30novembre au 11 décembre

2015. Le 12 décembre, lesparties sont parvenues à unnouvel accord mondial sur lechangement climatique. Cetaccord constitue un résultatéquilibré, avec un pland'action prévoyant de

maintenir le réchauffement dela planète "nettement endessous" de 2 °C. Le Conseileuropéen a égalementapprouvé l'objectif en matièrede réduction des gaz à effet deserre. L'objectif contraignant

consistant à réduire lesémissions de l'Union d'aumoins 40 % sera atteintcollectivement par l'UE, avecla participation de tous lesÉtats membres.

Des accords pour contraindre les États

Comment sauver le lac Tchad?L

e Lac Tchad, vasteétendue d’eau, zone depêche et d’agriculture,

s’est dramatiquementasséchée depuis les années1950. S’il n’y a pas de solutionmiracle, il y a des moyensd’agir pour inverser latendance. Les acteurs de larégion regroupés au sein de laCommission du bassin du LacTchad (CBLT) ont validé unplan d’action pour aider lazone à s’adapter auchangement climatique. Unedes priorités de ce plan c’estde tout faire pour améliorerles conditions de vie et detravail des riverains du lac. Carsans sécurité, sansinfrastructures publiques etsans ressource suffisante, lesautorités de la région lesavent, les jeunes risquent demigrer vers le sud ou derejoindre les rangs de BokoHaram. Le document intitulé«Plan de développement etd’adaptation au changementclimatique du lac Tchad»,préalablement peaufiné parles experts leur est soumispour validation. La situationest devenue critique etcertains observateurscraignent la disparition pureet simple de ce lac. Sasuperficie de 25 000 Km2 en1960 est réduite à 8 500 km2aujourd’hui. Uneconséquence des

changements climatiques.Chaibou Mahaman, directeurdes opérations à la CBLTexplique que «le changementclimatique a entraîné ladégradation des ressourcesnaturelles du bassin. Ce quifait que ça a favorisé une forteévaporation au niveau du pland’eau, une forteévapotranspiration potentielledans l’espace du bassin. Pourremédier à la situation, lesgouvernements membres dela CBLT ont travaillé sur unplan à présenter au sommetsur le changement climatiquede Paris. Il était question demobiliser les ressourcesfinancières nécessaires pourle bassin du lac Tchad etd’élaborer un outil de gestionet de réhabilitation de ce lac.

Dans les projets souventpensés pour réhabiliter le lac,figure celui de la déviation deseaux du fleuve Oubangui versle lac. Le plan qu’étudient lesexperts a un budget de prèsde 900 millions d’euros, soitplus de 580 milliards de Fcfa. Ilest élaboré pour être exécutésur la période 2016-2025,avec l’appui de la Banquemondiale. Plusieurs initiativesont été entreprises cesdernières années pour sauverle lac Tchad. En avril 2014, laCBLT a organisé une tableronde des bailleurs de fonds àBologne en Italie, avec pourobjectif de sensibiliser et demobiliser des fonds pour unplan quinquennal (2013-2017).

Au nombre des impacts palpables du changement climatique,il y a en bonne place la question du lac Tchad.

Mamouda Labaran

Il ne suffit pas d’un vœu ou d’une volonté, encore faut-il que tout soit consigné dansdes textes afin de rendre la volonté contraignante.

Henri Bomba

Lancé en décembre 2017, leSNI-GES devrait permettreau Cameroun apprend-on

de disposer d’un instrumentprofessionnel «simple, efficace,pérenne et opérationnel»permettant de collecter, traiteret notifier les informationsrelatives aux émissions de GESau niveau du pays. L’on apprendégalement que le Cameroun adéjà produit deux inventaires deGES fidèles aux lignes directricesdu Groupe d'expertsintergouvernemental surl'évolution du climat (GIEC)2016. Ces inventaires ont servi àl’élaboration de la première etde la deuxième communicationnationale.Ces expériences ontcependant démontré l’existencede difficultés dans le processusde collecte de données. Pourgarantir la qualité desinventaires, il est indiqué que lepays souhaiterait développer unsystème d’inventaire permettantde collecter des donnéesprécises et actualisées sur lesémissions de GES. Le but étantd’avoir un système durable denature à passer d’une approcheprojet à une approcheprogramme, signale-t-on.«L’Accord de Paris a marqué unpoint important dans larecherche de solutions auxchangements climatiques»,avait déclaré le ministre déléguéauprès du ministre del'Environnement, de laprotection de la nature et dudéveloppement durable, NanaAboubakar Djalloh, lors dulancement du SNI-GES.En effet, le Cameroun fait partiedes pays signataires de l’Accordde Paris adopté le 12 décembre2015 au cours de la 21eConvention-Cadre des Nationsunies sur le changementclimatique (COP 21). Lors decette conférence, le pays s’étaitengagé à réduire ses émissionsde gaz à effet de serre à 32%d’ici 2035, dans le cadre de sapolitique de lutte contre leschangements climatiques. C’estdans ce sillage que la Belgiqueaccompagne le gouvernementcamerounais dans la mise enplace de son SNI-GES.

Cédric Mbida

Les visées duCameroun

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Dossier

infoMatinL’actualité autrement

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Le pays s'arrime aux normes internationales

Dans de nombreusesvilles du pays cesdernières années, la

variation climatique a faitl’objet de nombreusesinondations au sein des villestels que Douala et Yaoundéquoique les rapports indiquentque le Cameroun connaît unebaisse considérable de lapluviométrie depuis unedizaine année. Face à ceseffets observés, legouvernement Camerounaisn’est pas resté indifférent etc’est ainsi : Qu’un observatoiredu changement climatique aété créé ; la société civileanime de tout temps desdébats sur la question auxprofits des populations debase ; la relance de«l’opération sahel vert» ; lacréation au sein del’assemblée nationale d’ungroupe thématique deparlementaire et d’un réseaud’actions de parlementaire surla question du changementclimatique et de la gestiondurable des forêts ; la créationde deux ministères spécialisés

sur la question de protectionde l’environnement (Minep etMinfof) ; la mise en œuvre dela loi cadre surl’environnement et ledéveloppement durable encharge de l’éducation desacteurs.En mai 2016, le Cameroun

adopte un plan de lutte contreles changements climatiques,à travers le Programmed’amélioration de la résiliencedes populations aux effets duchangement climatique(Repecc). L'un des objectifs dece programme estd’accompagner les

interventions nationales etsous-régionales pour lagestion des risques et laprévention des catastrophes àtravers la préservation desécosystèmes et l’améliorationde la résilience despopulations aux effets duchangement climatique. Il viseégalement à coordonner et àamplifier les efforts dugouvernement dans la luttecontre le changementclimatique en impliquantd’avantages les populations. Ilpermet enfin de renforcer lesinstruments de planification etd’intégration de la dimensionenvironnementale dans lesplans, et de mettre plus demoyens pour assurer lerespect des règles en matièrede gestion durable del’environnement et desservices énergétiques.Le Cameroun a égalementratifié l’Accord de Paris sur leschangements climatiquesl'année dernière. Un Accordadopté en décembre 2015 aucours de la 21èmeConvention-Cadre des NationsUnies sur le changementclimatique (COP 21). Legouvernement camerounaispar cet acte réitèrel'engagement du Cameroun àœuvrer, de concert avec lesautres membres de lacommunauté internationale, àla mise en œuvre intégrale desdécisions prises à Paris en vuede la réduction des émissionsde gaz à effet de serre. Le paysde Paul Biya est donc aurendez-vous crucial del’Histoire pour la préservationde la planète.En dépit des effortsgouvernementaux, une forteimplication des organisationsde la société civile estindispensable pour la réussitede tels projets. Cette sociétécivile intervient notamment àtravers des actionsd’informations et d’éducationet de la population locale dansdes actions de hausse de laproduction agricole.

La loi du plus fort

La position du présidentaméricain sur les accords de la(Cop21) de Paris en 2015 est

venue mettre en cause l’actionposée par son prédécesseurBarack Obama qui avait engagé lesEtats-Unis dans la bataille contre leréchauffement climatique initiépar le pouvoir de Paris. Déjà lorsde sa campagne pour sonaccession à la maison, le présidentDonald Trump avait annoncé sescouleurs vis-à-vis de cette politiquefrançaise acceptée par 194 pays duglobe terrestre. Après dessemaines d'atermoiements,l'homme d'affaires septuagénaireaccomplissait ainsi l’une de sespromesses de campagne au nomde la défense des emploisaméricains. Donald Trump s'étaitengagé à abandonner un accordmultilatéral scellé fin 2015 dans lacapitale française et voulu par sonprédécesseur Barack Obama, etvisant à limiter la hausse de latempérature moyenne mondiale."Afin de remplir mon devoirsolennel de protection del'Amérique et de ses citoyens, lesEtats-Unis se retireront de l'accordde Paris sur le climat", a annoncéDonald Trump depuis la MaisonBlanche, sous les applau-dissements. Cependant, leprésident républicain avait assuréque son pays était prêt à négocierun nouvel accord climat "destermes justes pour les Etats-Unis".Pourtant, les Etats-Unis sont ledeuxième émetteur mondial degaz à effet de serre, derrière laChine. Au lendemain de sa sortie,

la plupart des dirigeantssignataires de cet accord n’ont pastardé à exprimer leur indignation àpropos de cette décision duprésident américain. Le présidentfrançais Emmanuel Macron, danssa réaction n’a pas fait dans le dosde la cuillère : M. Trump a"commis une faute pour l'avenir denotre planète", car "il n'y a pas deplanète B". S'adressant auxAméricains. M. Macron les aappelés à "rendre sa grandeur ànotre planète" ("Make our planetgreat again"), paraphrasant leslogan de campagne de DonaldTrump. "Nous ne renégocieronspas un accord moins ambitieux, enaucun cas", a-t-il prévenu,appelant "l'ensemble des payssignataires" de l'accord de Paris "àne rien céder", a-t-il affirmé.Malgré la décision américaine, leMexique continuera à "encouragerla coopération internationale, sans

restriction, pour que l'accord deParis s'applique en totalité", ontdéclaré les ministères mexicainsdes Affaires étrangères et del'Environnement dans uncommuniqué commun. Pour sapart, la Première ministrebritannique Theresa May a déclaréjeudi par téléphone au présidentaméricain Donald Trump quel'accord de Paris sur le climatprotège "la prospérité et lasécurité des générations futures",a indiqué Downing Street.En décidant du retrait américain,Donald Trump pourra faire jouerl’article 28 de l’accord sur le climat: cette disposition permet auxsignataires de sortir de l'accord,trois ans après son entrée envigueur, effective le 4 novembre2016. Les États-Unis devraientdonc sortir officiellement del’accord à l’horizon 2020.

Alors que plusieurs pays du monde restent favorables aux accords deParis sur le réchauffement climatique, le président américain crée lapolémique en posant certaines conditions.

Michel Tafou

Bien que le Cameroun ne contribue pas assez à l’émission des gaz à effet de serre, lechangement climatique est perceptible, le climat y est de plus en plus instable.

Une implicationpour le bien-être

L’Afrique subit les impacts duréchauffement climatique.Raison pour laquelle elle se

sent concernée dans la lutte et veutêtre un modèle à suivre.Croitre de manière ‘’verte’’ estpossible pour les pays africainsdont la nature n’a pas été avare enmatière de forêt et autres espacesverts. Cependant, ces bienfaits àeux accordés se détériorentd’années en années pour ne pasdire de jours en jours à cause duchangement climatique, qui est laconséquence du cumule des gazdans la nature. Des gaz qui, le plussouvent, sont produits par lesindustries des pays dits développés.Parvenir à se titrer de cettesituation qui n’est pas sansconséquences, voudrait que lespays africains disposent de larondelette somme de 45 milliardsd’euros, soit 29 milliards 250millions de Fcfa par an, pours’adapter au changementclimatique selon les Nations unies.Un chiffre qui est très loin d’êtreatteint et versé par le continentafricain qui pourtant ne contribuequ’a 4% des émissions de gaz àeffet de serre dans le monde.Trouver une voie de sortie selonDonald Kaberuka en son temps,président de la Bad, consistait àtrouver «d’autres moyens definancement», en multipliant les«taxes carbone» ou les «taxes sur lamarine marchande». A défaut decontribuer pour atteindre cettesomme, les pays africains ont optépour les énergies renouvelables.C’est ainsi qu’au Cameroun parexemple, une place importante estaccordée au reboisement. On serappelle d’ailleurs de l’opération‘’Sahel vert’’ dans la partie Nord duCameroun qui connait un climatplutôt délicat du fait de lasècheresse. Au Maroc également,la Coalisation marocaine pour lajustice climatique (Cmjc) s’est fixéepour objectif de sensibiliser lapopulation marocaine aux défisenvironnementaux et auchangement climatique, grâce à lamobilisation de la société civileinternationale, régionale etnationale. Dans la même lancée, auCap Vert, l’heure est à laproduction de l’électricité grâce àl’éolien. On parle à ce propos de20% de production, le cap étantfixé pour 50% d’ici 2020. Commeces pays, les autres ont opté pourune politique de lutte. Unepréoccupation qui figure dans lesagendas des gouvernements.

Pélagie Nguimbous (stagiaire)

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Ahmed Mbala

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Nation

Le ministère desEnseignements secondairesa tenu une réunion de

concertation des responsablesdes services centraux,déconcentrés et des organismessous tutelle du ministère cemercredi 18 avril. Au sortir destravaux, les participants ontélaboré une stratégie adéquatede nature à relever l’ensembledes défis que peut poser lasession 2018. Mais tout risque nepeut être rose dans l’organisationet le déroulement de ceséchéances. «Au ministère desEnseignements secondaires,nous sommes prêts à 70% dansl’organisation, mais au vue desévénements qui ont cours au seinde l’imprimerie nationale,véritable fournisseur du papier,ces derniers temps, il y a lieu decraindre de désagréablessurprises.» confie une source dela direction des examens etconcours et de la certification(Decc) au Minesec. En effet, l’imprimerie nationale

du Cameroun outre les pénuriesrécurrentes de papier, souffre cesderniers temps de mouvementde grèves à répétition. Le climat

social y demeure délétère. En2017, le personnel del’imprimerie nationale a connutrois mouvements de grève. Les

négociations entreprises par lesautorités n’ont visiblement pasabouti à des solutions durables.Bien plus, apprend-on, lesemployés de cette entreprise seplaignent d’une certaine opacitédans la gestion desrecouvrements pouvant pourtantpermettre le règlement de cesarriérés de salaires. Malgré nos infructueusestentatives de joindre le directeurgénéral, dans les couloirs decette importante entreprised’État, il se murmure néanmoinsque ces défauts de paiement desalaires sont liés à des tensionsde trésorerie, elles-mêmesdécoulant de factures impayéesd’administrations publiques.Grave pour la seule entreprisechargée d’imprimer le journalofficiel, des bulletins de vote, destickets de péage, des documentsd’état civil, des feuilles decompositions d’examens etconcours. Toute chose qui justifieles inquiétudes des organisateursdes examens et concours 2018.

Risque de pénurie de papier aux examens et concours imprimerie natiOnale

Les administrations en charge de l’organisation de la session 2018 redoutent le risqued’inefficacité du principal fournisseur, confronté à des grognes du personnel et à l’obsolescencedu plateau technique.

Henri Bomba

exécutif panafricain du refela

Du fait de son dynamisme etsa parfaite maitrise desquestions relatives à la

décentralisation et audéveloppement local, les femmesmaires d’Afrique centrale viennentde porter leur choix sur l’édile deBangangté (Ouest-Cameroun),Célestine Ketcha Courtès, pour lesreprésenter au sein de l’exécutifpanafricain du Réseau des femmesélues locales (Refela). C’était aucours de la Réunion stratégiquerégionale pour l’Afrique centraledes Cités et gouvernements locauxunis (Cglu) d’Afrique dans lacapitale gabonaise, les 16 et 17avril. Une fois encore, c’est l’imagedu Cameroun qui en sort auréolée,à l’échelle sous-régionale. En effet, le Refela est à l'image del'organisation de Cglu-A, (faîtièreafricaine des maires) composéed'un Conseil panafricain de 45membres (soit 9 par région). Et des9 membres de chaque régionchoisis, 3 siègent au Bureauexécutif composé de 15 membres.Au cours du sommet Africités auMaroc, les 15 membres serontélues dont le présidium composéde 5 vice-présidentes (une parrégion). Et le Caucus (réunion depersonnes d’une organisation) deLibreville ont permis d'élire leConseil et l'exécutif.Approchée, la maire de Libreville,

Rose Christiane Ossouka Raponda,justifie les raisons du choix de lamaire de Bangangté comme leaderde l’exécutif panafricain du Refela :«Vous savez qu'à travers Célestine,le Cameroun est le siège du Refela.Et son dynamisme avéré a permisà notre réseau d'avoir plus devisibilité et surtout plus dereconnaissance à l'international.Aujourd’hui, nous avons voixconsultative aux Nations Unies,grâce à Mme Courtès. Par son

entregent, elle est allée au-delà duplaidoyer pour lever les fondssusceptibles d'améliorer lesconditions de vie des femmes etdes petites filles. Qui mieux qu'ellepeut bien représenter les femmesmaires de l'Afrique centrale ? » Et Célestine Ketcha Courtès dereconnaître : «Au terme de monmandat de présidente du Refela, jesuis tout simplement émue que lesfemmes maires d'Afrique centralesoient reconnaissantes des

modestes efforts que la présidencecamerounaise du Refela a fournispour les accompagner. Nous avonsété de tous les Agendas mondiauxet nationaux de développement,de tous les fora traitant dudéveloppement et de la promotiondu leadership des femmes. Nonsans remercier tous les partenairesqui lui ont permis de se mouvoir,«d'avoir des ressources pouratteindre nos objectifs : leprésident de la République PaulBiya, le gouvernementcamerounais, l'Aimf, Onu-Femmes,Cglu, Cglu-A, le Royaume du Marocavec Son Roi…».Il est à relever qu’au terme desassises de la capitale gabonaise, lesmembres de Cglu-A de la régionAfrique centrale se sont félicités del’appui de l’Union européenne (Ue)aux associations internationales etcontinentales des Collectivitésterritoriales. Bien plus, les éluslocaux d’Afrique centrale ontégalement affirmé d’êtreconscients des responsabilités quileur incombent «dans la mise enœuvre des agendas continentauxet globaux, notamment l’Agenda2063 de l’Ua; l’Agenda 2030 desObjectifs de développementdurable (Odd); l’Accord de Paris surles changements climatiques; leProtocole de Sendai; le NouvelAgenda urbain».

Les femmes maires jettent leur dévolu sur Ketcha CourtèsL’une des résolutions de la réunion stratégique régionale pour l’Afrique centrale à Libreville(Gabon), les 16 et 17 avril.

Diane Abada

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Les membres du CGLU-Afrique de la région Afrique centrale

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9Développement durable

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Au pas de course, dans savolonté manifeste de sortir lescouches de la population les

plus marginalisées del’analphabétisme du 3è millénaire, leReprésentant-résident de l’Institutafricain d’informatique (Iai) duCameroun/Centre d’excellencetechnologique Paul Biya vient deprocéder à une série de remises desattestations de fin de formation à670 séminaristes de la région del’Adamaoua, bénéficiaires duprogramme un Million de jeunes,d’enfants et de femmes (Mijef) àl’horizon 2035. Le 16 avril, 219lauréats de la ville de Meiganga(département du Mbéré) ont, enprésence des autoritésadministratives, municipales ettraditionnelles, reçu solennellementdes sésames qui attestent quiattestent de leur aptitude à l’usagedes technologies de l’information etde la communication (Tic). Leparrain de la promotion, le maireAboubakar Kombo s’est dit«galvanisé par cette formation auxTic qui vient sortir ses populationsde l’analphabétisme». Cettesolennité était présidée par lepréfet. Le 17 avril, des cérémoniessimilaires ont été organisées dansles localités de Ngaoundal(département de Djerem) enmatinée et de Ngaoundéré(département de la Vina) dansl’après-midi. À l’étape de Ngaoundal,la solennité consacrant 192 lauréatsétait présidée par le sous-préfet dela localité. Avec cette particularitéque le maire Bakari Aboubakar étaitlui-même apprenant. Dans sacasquette de l’élu local, il a demandéà ses populations «de s’arrimer àl’outil informatique». Ici, les lauréatsont promis «de mettre àcontribution les connaissancesacquises», et ce dans le bon sens. Etafin de pérenniser l’initiative, lesous-préfet a souhaité voir, dans unbref délai, une autre formationlancée. D’ailleurs, en vue derapprocher l’Iai-Cameroun de la villede Ngaoundal, le Représentant-

résident a promis l’ouverture d’unpoint focal Iai dans cette localité.

Apothéose. En présence dugouverneur de la région del’Adamaoua, Kikaldi Taguieke Boukar,les 259 séminaristes de la ville ontégalement reçu leurs attestations defin de formation. Cette nouvellepromotion mise sur le terrain estparrainée par M. MohammadouHayatou Issa. À l’occasion, denombreux établissements scolairesqui ont bénéficié de l’appui et deslargesses de Sa Majesté le lamido deNgaoundéré et des confessionsreligieuses. Une véritable leçon detolérance religieuse et du vivre-ensemble. En effet, les femmes, enfants et lesjeunes venant de tous bords etbénéficiaires de cette formation ontgracieusement été initiés auxmodules informatiques aujourd’huiincontournables que sont : MicrosoftWord, Excel, Internet, réseauxsociaux et l’entreprenariat. Et

partout où la caravane, ayant à satête Armand Claude Abanda, estpassée, les intervenants et leslauréats ont exprimés leur gratitudeà l’endroit de la marraine nationalede l’opération Mijef 2035, MmeChantal Biya. Non sans reconnaître,à l’instar du maire de Ngaoundal, «ledynamisme, les efforts et l’expertisepour la formation de masse que lareprésentation de l’Iai au Camerounapporte pour la vulgarisation del’outil informatique à travers le payset faciliter l’insertionsocioprofessionnelle et lesrecherches sur la toile despopulations». Comme un seulhomme, ici et là, les récipiendairesse sont dits «prêts et aptes à bienservir partout où il y aura uneopportunité». Une promesse quiaugure des lendemains encoremeilleurs pour les populations de larégion château d’eau du Cameroun.

Non aux dérives de l’Internet. Dansson intervention, Armand Claude

Abanda, comme par le passé, ademandé aux heureux lauréatsd’exploiter à bon escient lesconnaissances acquises. Une façonpour le Représentant-résident dedemander à ces nouveaux éclairésdes Tic de ne pas prêter le flanc auxnombreuses dérives charriées parles réseaux sociaux. Des dérives quidu moins exposent leurs auteurs auxlourdes sanctions prévues par la loi.«Je suis impressionné parl’engouement des femmes, jeunes etenfants de la région de l’Adamoua. Ilfaut dire que le gouverneur s’est lui-même impliqué dans cettecampagne de formation eninformatique à travers la région. Lesministres du culte ne sont pas enreste. S. M le Lamido de Ngaoundéréa pris le relais en parrainant 259séminaristes de la ville, comme deshommes et des femmes de la courroyale», s’est exprimé leReprésentant-résident de l’Iai-Cameroun au terme de son séjour.

Près de 700 personnes formées par Iai-Cameroun à l’AdamaouatechnOlOgies de l’infOrmatiOn et de la cOmmunicatiOn

Les récipiendaires des localités de Meiganga, Ngaoundal et Ngaoundéré ont reçu leursparchemins, les 16 et 17 avril. En présence du Représentant-résident Armand Claude Abanda.

Diane Abada

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Photo de famille

Le représentant du Lamido reçoit le Certificat de parrainLe gouverneur de l’Adamaoua remet le parchemin à un récipiendaire

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