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DCSD : bilan 2013 et perspectives DCSD : Results 2013 and prospects 274 Juin 2014 Partenaires sécurité défense Revue de la coopération de sécurité et de défense

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DCSD : bilan 2013 et perspectives

DCSD : Results 2013 and prospects 274

Juin 2014

Partenaires sécurité défenseRevue de la coopération de sécurité et de défense

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Ministèredes Affaires étrangèreset du Développement international Direction de la coopération de sécurité et de défense57, boulevard des Invalides – 75700 ParisTél. : 01 43 17 94 24

E-mail : [email protected]

Site internet : www.diplomatie.gouv.fr/fr/cooperation-securite-defense

Directeur de la publication :Vice-amiral d’escadre Marin Gillier

Rédacteur en chef :Commandant Caryl Talma

Contributeurs :Commissaire divisionnaire Pascal AugrainCRC2 Michel BianchiCommissaire-capitaine Cécile BriantLieutenant-colonel Hilaire CourauLieutenant-colonel Éric JossetColonel Pierre Marie-JeanneCommandant Jacques MassonLieutenant-colonel Frédéric MelmouxCapitaine Cyril RobinetCommandant Karim SaaLieutenant-colonel Laurent SauvéeCapitaine de frégate Nora Zelazli

Conception graphique :© Maquette DILA

Impression :DILA

Crédits photos :© MAEDI, Ministère de la Défense, Marine Nationale, PhilippeStoraci (p 9), UN Photo - Olivier Chassot (p 16), Patrick Lher (p 17), DCNS (p 22), UN Photo - Eskinder Debebe (p 23).

Avertissement au lecteur :« En application de la loi du 11 mars 1957 (art. 41) et du code de la propriété intellectuelle du 1er juillet 1992, toute reproduc-tion partielle ou totale à usage collectif de la présente publication est strictement interdite sans autorisation expresse de l’éditeur. »

© Direction de la coopération de sécurité et de défense ISSN : 2118.0911

Sommaire

03 ÉDITO

04 BILAN 2013 2013 RESULTS

04 La mission de coopération de sécurité et de défenseThe security and defense cooperation mission

05 Les ressources humainesHuman resources

08 Les ressources fi nancières (programme 105)Financial resources

09 La formationTraining

11 Les séminaires internationaux et accords. Les survols et escalesInternational seminars and agreements, overfl ights and port calls

12 PERSPECTIVES PROSPECTS

12 Le renforcement des capacités africainesAfrican capacity building

15 La lutte contre le terrorisme et les trafi cs transnationaux dans la zone sahélo-saharienneCombating terrorism and cross-border traffi cking in the sahel-saharan zone

17 La sécurité maritime : vers une coordination entre administrations et entre paysMaritime security: towards coordination between government agencies and between countries

19 L’enseignement du français en milieu militairePeacekeeping operations support

20 La protection civile : un soutien fort aux populationsCivil protection: robust support for local populations

22 Le soutien aux exportationsSupport for exports

23 Le multilatéralisme et des partenariats innovantsMultilateralism and innovative partnerships

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É D I TO

En 2013, l’action de la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) s’est inscrite dans la continuité du plan d’action établi en 2011 et confi rmé en 2012, principale-ment à travers le renforcement des capacités de souveraineté des États partenaires. Un effort particulier a été maintenu en faveur des pays en sortie de crise, afi n de contribuer à la consoli-dation des démocraties comme

au Mali (reprise de la coopération en lien avec Serval et EUTM), en Côte d’Ivoire, en Guinée et en Tunisie.

À l’issue du Sommet de l’Élysée des 6 et 7 décembre 2013, trois priorités ont été fi xées à la DCSD :–  le renforcement des capacités africaines de sécurité et de défense en

vue de permettre la stabilité des États et la mise en œuvre de « solutions africaines aux problèmes africains » ;

–  la lutte contre le terrorisme et les trafi cs transnationaux dans la zone sahélo-saharienne ;

–  la sécurité maritime, principalement dans le golfe de Guinée.

Déjà initiés dans le cadre de projets variés, ces trois axes stratégiques renforcent clairement l’action de la DCSD et ses modes d’action vis-à-vis des pays partenaires, tels que l’expertise proposée aux hautes autorités, le déploiement de coopérants sur les projets bilatéraux ou à dimension régionale, le soutien aux écoles de formations. Ils permettent également d’envisager de nouveaux projets qui font l’objet d’un examen avec les acteurs concernés.

Pour déterminer ses axes d’effort prioritaires en 2014, la DCSD a également mené une réfl exion sur les succès et échecs de la coopération internationale ces dernières années, afi n d’en tirer quelques enseignements.

L’appropriation de la coopération par le pays-partenaire est depuis longtemps considérée à la DCSD comme une condition essentielle du succès de son action. Dès lors, les projets développés avec la France devront être abordés dans une optique de « contractualisation », défi nis-sant les attentes et engagements de chaque partenaire, et des critères d’évaluation qui permettent de mesurer l’avancement du projet.

La DCSD entend également poursuivre son ouverture au multi-latéralisme en se rapprochant des États tiers, des organisations internationales et des entreprises soucieuses de participer à des projets communs. Cette démarche répond à une logique d’efficacité et de mise en synergie des partenaires permettant d’accéder à des financements alternatifs.

En 2014, la DCSD entend donc poursuivre ses efforts pour mettre en cohé-rence les coopérations structurelles de défense, de sécurité intérieure et de protection civile dont elle a la charge, en les intégrant dans l’environnement constitué par l’ensemble des acteurs français, européens et internationaux. La recherche d’effi cacité et de bonne gouvernance le lui commande autant que l’impératif d’optimisation des fi nances publiques.

Le vice-amiral d’escadre Marin Gillier,Directeur de la Coopération de Sécurité et de Défense

In 2013, the action of the Defence and Security Cooperation Directorate (Direction de la Coopération de Sécurité et de Défense - DCSD) followed on directly from the action plan established in 2011 and confi r-med in 2012, essentially by building partner countries’ capacity to exercise their sovereignty. Particular effort has continued to be devoted to countries in crisis exit situations in order to contribute to the consolidation of democracies such as Mali (resumption of coopera-tion in the context of Operation Serval and the EUTM), Côte d’Ivoire, Guinea and Tunisia. Following the Élysée Summit of 6-7 December 2013, the DCSD was assigned three priorities:– Building African security and defence capacities with

a view to reinforcing the stability of the countries concerned and implementing “African solutions to African problems”,

– Combating terrorism and cross-border traffi cking in the Sahel-Saharan zone,

– Maritime security, essentially in the Gulf of Guinea.These three strategic thrusts, already in place in a varied range of projects, clearly reinforce the action of the DCSD and its modes of action with respect to partners countries, for example the expertise offered to their high authorities, the deployment of coope-ration volunteers for bilateral or regionally-focused projects and support for training schools. They also allow new projects to be envisaged for examination in conjunction with the relevant stakeholders.In order to defi ne its priority focuses for 2014, the DCSD has also engaged in refl ection on the successes and failures of international cooperation in recent years with a view to learning lessons.Ownership of cooperation by the partner country has long been considered by the DCSD to be an essential condition to be met for successful action. Given this, projects developed with France must be addressed with a view to “contractualisation”, defi ning each partner’s expectations and undertakings and the crite-ria on which a project’s progress should be assessed. The DCSD also intends to maintain its open attitude to multilateralism, seeking closer collaboration with third countries, international organisations and private enterprises wishing to participate in joint projects. This approach is underpinned by a search for effectiveness and synergy with partners, which can provide access to alternative sources of fi nance.In 2014, the DCSD thus intends to pursue its efforts to ensure the coherence of the structural defence, internal security and civil protection cooperation programmes within its remit, making them an integral part of the environment formed by all French, European and inter-national actors. This approach is dictated just as much by a search for effi ciency and good governance as it is by the imperative need to optimise the use of public funds.

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LA MISSION DE COOPÉRATION DE SÉCURITÉ ET DE DÉFENSEDepuis 2009, la DCSD a la responsabilité de coordonner l’ensemble des actions de coopération structurelle et technique en matière de défense, de sécurité inté-rieure et de protection civile. Cette coopération permet à la France de contribuer à la stabilité internationale par le renforcement des capacités de souveraineté d’États partenaires, lorsqu’ils en expriment le besoin. Au-delà, certaines actions sectorielles de la DCSD présentent un retour direct en sécurité intérieure, comme le renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme et les trafi cs, la lutte contre la piraterie… Enfi n, de façon générale, la DCSD contribue au rayonnement et à l’infl uence de la France auprès des élites des pays partenaires, notamment par les séminaires de haut niveau qu’elle organise à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et ailleurs.

Par son intégration au sein de la Direction générale des affaires politiques et de sécurité du MAEDI, la DCSD traduit concrètement les orientations du Département, auxquelles elle contribue par des analyses fondées sur son expertise de terrain.

En 2013, environ 85 % des fonds et des coopérants de la DCSD ont été consacrés à l’Afrique (subsaharienne et du Nord). En décembre 2013, le Sommet de l’Élysée, à la préparation duquel la DCSD a contribué, a fi xé trois priorités :

– le renforcement des capacités de sécurité et de défense nationales en vue de permettre la stabilité des États et la mise en œuvre de « solutions africaines aux problèmes africains » ;

– la lutte contre le terrorisme et les trafi cs transnationaux dans la zone sahélo-saharienne ;

– la sécurité maritime, principalement dans le golfe de Guinée.

Ces objectifs politiques se traduisent, pour la DCSD, en modes d’actions et projets croisant à la fois l’approche géographique, sectorielle et multilatérale. Ainsi, par la consolidation des principaux leviers d’action de la DCSD (enseignement du français, renforcement des capacités africaines), l’expertise de son réseau de coopérants et la recherche de modes d’actions innovants (recherche de partenariats), la DCSD traduit sa volonté de participer activement à la réfl exion et la mise en œuvre de la politique étrangère de la France en matière de coopération structurelle.

THE SECURITY AND DEFENCE COOPERATION MISSION

Since 2009, the Defence and Security Coop-eration Directorate (DCSD) has been respon-sible for the coordination of all structural and technical cooperation initiatives in the areas of defence, internal security and civil protection. Such cooperation enables France to contribute to international stability by building partner countries’ capacity to exer-cise their sovereignty, in response to their expressed needs. In addition, certain DCSD sectoral programmes offer direct returns in terms of internal security, such as the build-ing of capacity to combat terrorism and traffi cking, acts of piracy, and so on. And lastly, it is generally the case that the DCSD helps spread the reputation and infl uence of France to the elites in partner countries, notably by means of the high-level semi-nars it organises at the IHEDN (Institute for advanced defence studies) and elsewhere.

The DCSD’s status as an integral part of the General Directorate of Political Affairs and Security at the French Ministry of For-eign Affairs and International Develop-ment means that it translates into concrete terms the Ministry’s policy focuses, to which it contributes with analysis based on exper-tise from the fi eld.

In 2013, approximately 85% of DCSD funds and cooperation volunteers were allocated to Africa (sub-Saharan and north). In Decem-ber 2013, the Élysée Summit, which the DCSD helped prepare, laid down three priorities: - Building national security and defence capacities with a view to reinforcing the stability of the countries and implement-ing “African solutions to African problems”,- Combating terrorism and cross-border traf-fi cking in the Sahel-Saharan zo ne,- Maritime security, especially in the Gulf of Guinea.

These policy goals translate, for the DCSD, into modes of action and projects that combine geographical, sectoral and multi-lateral approaches. In this way, by consoli-dating the DCSD’s main levers for action (the teaching of the French language, Afri-can capacity-building), the expertise of its network of cooperation volunteers and a search for innovative modes of action (a search for partnerships), the DCSD trans-lates into action its readiness to participate actively in refl ection on, and implementa-tion of France’s foreign policy in the area of structural cooperation.

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LES RESSOURCES HUMAINESLe réseau des coopérants en poste permanent : une expertise humaine riche, au cœur de l’action de la coopération de sécurité et de défense.

La coopération de défense française assure une présence permanente dans 40 pays à travers un réseau de 229 coopérants militaires dont la grande majorité sont des offi ciers supérieurs (154), tous experts dans leurs domaines de compétence.

La coopération de sécurité intérieure et de protection civile assure une présence permanente dans 37 pays avec 98 coopérants : 48 policiers, 41 gendarmes et 9 experts en sécurité civile.

Déployé au sein des institutions des pays partenaires (armées, police…), le réseau des coopérants constitue un atout majeur de la coopération de sécurité et de défense française et marque sa spécifi cité. Sur ce réseau repose l’essentiel de la capacité d’action de la DCSD.

Des Détachements de coordination militaire (DCM) sont mis en place dans certains pays où la DCSD est particulièrement engagée pour aider à la coordination des multiples projets. Ils sont chargés notamment de la sélection et du suivi des stagiaires en France et dans les Ecoles nationales à vocation régionales (ENVR).

La formation, le conseil et l’expertise représentent bien le cœur de métier de la DCSD : c’est en s’appuyant sur ce vivier de cadres experts présents au cœur des dispositifs des pays partenaires, que l’ensemble des projets peuvent être développés dans un réel esprit de partenariat.

Par exemple, un offi cier supérieur conseiller dans un pays hôte peut diffuser une conception, transmettre un savoir-faire, un savoir-être spécifi que de la pensée française visant à accroître, par la formation qu’il dispense, les aptitudes des cadres de haut niveau qu’il conseille.

Ainsi, au total, c’est un réseau permanent de 327 coopérants militaires et policiers que la DCSD a déployé dans 46 pays en 2013. Ce dispositif est complété par la présence ponctuelle des coopérants militaires et policiers envoyés en Mission de renfort temporaire (MRT) ou Missions d’expertise (ME) pour des actions spécifi ques limitées dans le temps.

HUMAN RESOURCES

The network of cooperation volunteers in perma-nent posts: a rich diversity of human expertise at the heart of security and defence cooperation.

French defence cooperation has an established pres-ence in 40 countries based on a network of 229 mili-tary cooperation volunteers the majority of whom are senior offi cers (154), and all of whom are experts in their individual fi elds.

Cooperation for internal security and civil protection has an established presence in 37 countries with 98 cooperation volunteers: 48 police offi cers, 41 gen-darmes and 9 civil security experts.

This network of cooperation volunteers deployed in the institutions of partner countries (e.g. in the armed forces or police) is a major advantage for France’s secu-rity and defence cooperation and constitutes its spe-cifi c hallmark. The major part of the DCSD’s capacity for action is reliant on the foundation of this network.

Military coordination detachments (DCM) are used in certain countries where the DCSD is particularly committed in order to assist in the coordination of numerous projects. They are responsible notably for the selection and monitoring of trainees in France and in Regionally-Oriented National Schools (ENVRs).

Training, advice and expertise are very much the core of the DCSD’s activity: it is reliance on this pool of expert offi cers at the heart of partner countries’ programmes that has made it possible to develop all its projects in a genuine spirit of partnership.

For example, senior offi cers acting as advisers in host countries can spread awareness of a concept, pass on know-how specifi c to French thinking aimed at enhancing, through the training dispensed, the skills of the high-level offi cers they are advising.

All in all, in 2013, this amounts to a permanent net-work of 327 military and police cooperation vol-unteers deployed by the DCSD in 46 countries. It is supplemented by the presence for one-off initiatives of military and police cooperation volunteers on tem-porary reinforcement missions or expert evaluation missions for specifi c purposes over a limited period.

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LES RESSOURCES FINANCIÈRESLa coopération de sécurité et de défense (programme 105)Le montant des crédits consacrés aux opérations de défense, de sécurité intérieure et de protection civile en 2013 s’est élevé à 94,8 M€ dont :- 63,5 M€ consacrés à la masse salariale, en particulier des coopérants (Titre II), hors rémunération des coopérants de police qui restent fi nancés sur le programme 209,

- 7,18 M€ pour les crédits de fonctionnement (Titre III),- 24,14 M€ pour les crédits d’intervention (Titre VI).

Nombre de projets et de pays concernésEn 2013, 346 projets ou actions de coopération «défense» et 479 actions de coopération (sécurité intérieure et protection civile) ont été menés par les 327 coopérants permanents mili-taires, gendarmes et experts techniques internationaux (policiers, experts de la protection civile). Ils ont été appuyés par 486 missions déployées à titre temporaire.Au total, 145 partenaires (pays, organisations sous-régionales ou centres internationaux de formation) ont pu bénéfi cier d’actions mises en œuvre par la DCSD.

Les projets du Fonds de solidarité prioritaire et crédits de sortie de crise (programme 209)Le montant des crédits alloués aux actions dans le cadre de la sortie de crise, financés sur le programme 209 (solidarité à l’égard des pays en développement) s’est élevé à 2,02 M€ pour les crédits d’intervention (titre VI).Le montant des crédits alloués aux projets du Fonds de solidarité prioritaire (FSP) pour l’année 2013 s’est élevé à 4,52 M€.

Nombre de projets et de pays concernésEn 2013, 13 FSP pays, 5 FSP mobilisateurs et 3 FSP transversaux ont été suivis par la DCSD et ont bénéfi cié, dans le domaine sécurité-défense, à 32 pays (75 % des 54 pays éligibles au Fonds de solidarité prioritaire sont situés en Afrique subsaharienne).3 pays ont bénéfi cié de crédits de sortie de crise sous la conduite DCSD : le Mexique, le Niger et le Mali.

The defence and security cooperation (programme 105)

The amount of funding devoted to defence, internal security and civil protection operations in 2013 stood at € 94.8m, a total made up as follows:

- € 63.5m for payroll, for cooperation volunteers in par-ticular (Title II), not including remuneration for police cooperation volunteers, who continue to be funded under programme 209,

- € 7.18m for operating expenditure (Title III),

- € 24.14m for intervention funding (Title VI).

Numbers of projects and countries concerned

In 2013, 346 defence projects or actions and 479 cooperation actions (internal security and civil protection) were conducted by the 327 permanent military cooperation volunteers, gendarmes and international technical experts (police offi cers, experts in civil protection). They were backed up by 486 temporary missions.

In total, 145 partners (countries, sub-regional organisations and international training centres) benefi ted from DCSD action.

Priority Solidarity Fund (FSP) projects and crisis exit funding (programme 209)

The funding allocated to programmes connected with crisis exit situations and fi nanced by programme 209 (solidarity with developing countries) stood at a total of € 2.02m for intervention funding (Title VI).

The funding allocated to Priority Solidarity Fund (FSP) projects for 2013 totalled €4.52m.

Numbers of projects and countries concerned

In 2013, 13 Country FSPs, 5 Mobilisation FSPs and 3 Cross-cutting FSPs were covered by the DCSD for 32 benefi ciary countries where security-defence is concerned (75% of the 54 countries eligible for the Priority Solidary Fund are in sub-Saharan Africa).

Three countries received crisis exist funding under DCSD management: Mexico, Niger and Mali.

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LA FORMATIONLes missions de renfort temporaire et missions d’expertise, un complément indispensableLes missions d’expertise (ME) et les Missions de renfort temporaire (MRT) permettent de répondre de manière immédiate et concrète aux besoins exprimés par les pays partenaires par l’envoi d’experts venant de France ou de la sous-région.Ces actions revêtent différentes formes : missions de formation, de recyclage, d’audit ou d’évaluation, de conseil de haut niveau.

La Coopération de DéfenseEn 2013, 175 missions d’expertises et missions de renfort temporaire ont été fi nancées sur le programme 105 et réalisées majoritairement au profi t des parte-naires de la zone « Afrique subsaharienne ».Ces missions de coopération structurelle à l’étranger ont impliqué 287 experts (Terre, Air, Marine, Santé, Gendarmerie) qui ont conduit des actions d’une durée variable de quelques jours à cinq mois.

FSP transversaux

FSP pays

Crédits sortie de crise

FSP mobilisateurs

Répartition des crédits sortie de crise et FSP

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Sectoral map of funding allocations– FSP Pays : projets bilatéraux contribuant au développement d’un pays

partenaire ;

– Country FSP: bilateral projects contributing to the development of a partner country,

– FSP Mobilisateurs : projets pilotés par la DCSD contri-buant à des thèmes sec to r i e l s de déve loppement et destinés à plusieurs pays ;

– Mob i l i sa t ion FSP : p ro jec t s managed by the DCSD wh ich cont r ibu te to sec to ra l deve lopment themes involving more than one country,

– FSP Transversaux : projets contribuant à des thèmes sectoriels de développement, pilotés par la Mission de gouvernance démocratique (MGD) et comportant un volet « sécurité-défense » géré par la DCSD.

– Cross-cutting FSP: projects contributing to sectoral development the-mes under the management of the Democratic Governance Mission (MGD) and including a “security-defence” aspect managed by the DCSD.

TRAININGTemporary reinforcement missions and expert missions: a key addition

Expert missions and temporary reinforcement missions, involving the despatch of experts from France or the sub-region, enable an immediate and concrete response to be offered to needs expressed by partner countries.

These initiatives can take various forms: missions for the provision of training, retraining, audits and evaluations, and high-level consultancy.

Defence cooperation

In 2013, 175 expert missions and temporary rein-forcement missions were funded from programme 105 and most were carried out for the benefi t of partners in the sub-Saharan Africa zone.

Such structural cooperation missions abroad involved 287 experts (Army, Air Force, Navy, Health and Gendarmerie) who conducted pro-grammes with durations varying between a few days and fi ve months.

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La Coopération de Sécurité Intérieure et de Protection CivileLes missions d’expertise permettent de répondre de manière immédiate et concrète aux besoins exprimés par les pays partenaires par l’envoi d’experts venant de France.En 2013, 243 missions d’expertise « sécurité intérieure » ont été fi nancées sur le programme et réalisées majoritairement au profi t des partenaires de la sous-direction Monde.Ces missions de coopération structurelle à l’étranger ont impliqué 391 experts (Police) qui ont conduit des actions d’une durée maximale de 30 jours.Parallèlement, 68 missions d’expertise « protection civile » ont été fi nancées, durant l’exercice 2013, sur le programme 105 et réalisées majoritairement au profi t des partenaires de la sous-direction Monde.Ces missions de coopération structurelle à l’étranger ont impliqué 189 experts (pompiers, militaires de la sécurité civile et sapeur-pompiers de Paris) qui ont conduit des actions d’une durée maximale de 30 jours.

65 428 = Nombre de bénéficiaires d’une action de formation de la DCSD en 2013

2260 bénéficiaires

2° Cercle

Enseignement du Français

55475 bénéficiaires

Monde : 34,88%

7693 bénéficiaires

Afrique: 59,87%

Monde : 40,13%

3° Cercle

Missions d’experts et Actions des coopérants

Afrique: 65,12%

1° Cercle

Scolarités et stages en France et en ENVR

Monde : 26,55%

Afrique: 73,45%

23 036 pour « Monde » : 35,21%42 392 pour l’Afrique : 64, 79%

1° cercle

71 stagiaires à l’école de Guerre –Paris125 Auditeurs de séminaires internationaux IHEDN 199 jeunes officiers en cycle Continu (écoles initiales d’officiers Terre / Mer / Air et Gendarmerie + écoles d’application)182 Policiers et Pompiers accueillis en stage ou en scolarité (ENSP et ENSOP)299 cadres en cycle Discontinu

(formation de spécialité dont 30 Diplômes d’état-major)44 enseignants et stagiaires de

français formés au CIFR de Rochefort123 bénéficiaires d ’une formation « à la carte » liée au développement d’un projet1 217 stagiaires formés en ENVR (dont 101 diplômés de l’enseignement militaire supérieur de 1°et 2° niveaux)

3° cercle

7 498 militaires, gendarmes et policiers impliqués dans une action de formation dispensée par un personnel en mission de renfort temporaire (MRT). Dont 1 200 dans le domaine de la protection civile.31 016 personnels formés dans un centre bénéficiant de la présence et du conseil d’au moins un coopérant français16 961 militaires, gendarmes et policiers ayant bénéficié d’une action de formation (non citée supra et dans les 1° et 2° cercles) financée par délégation de crédits.

2° cercle

7 693 militaires, gendarmes et policiers ayant assisté a des cours de français langue étrangère dispensés par un vacataire, un intervenant AGIR, ou un lecteur FLE.

Cooperation for internal security and civil protection

Expert missions, involving the despatch of experts from France, provide an immediate and concrete response to needs expressed by partners countries.

In 2013, 243 expert missions relating to internal security were funded from the programme; most were carried out for the benefi t of partners in the “Global” zone.

Such structural cooperation missions abroad involved 391 experts (Police) who conducted programmes with durations not exceeding 30 days.

Alongside this, 68 expert civil protection missions were funded in the course of the 2013 fi nancial year under programme 105; most were carried out for the benefi t of partners in the “Global” zone.

Such structural cooperation missions abroad involved 189 experts (fi refi ghters, military civil security person-nel and the Paris fi re department) who conducted programmes with durations not exceeding 30 days.

L’action globale de la formation en chiffres

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11Partenaires Sécurité Défense N° 274

B I L A N 2 0 1 3

Les séminairesEn liaison avec l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), la DCSD conçoit et prend en charge fi nancièrement des sessions internationales regroupant des pays et organisations régionales (Afrique, Asie-Moyen Orient, Méditerranée, Amérique latine).Ces séminaires internationaux sont conduits selon un rythme annuel ou bisannuel et près de 150 auditeurs représentant une centaine de pays et organisations régionales et sous-régionales peuvent bénéfi cier chaque année de ces sessions. Leur organisation est confi ée l’IHEDN.Ces séminaires s’adressent à des personnalités de haut niveau (membres du gouvernement, parlementaires, hauts fonctionnaires, offi ciers généraux ou supérieurs, universitaires ou représentants de la société civile) ou à des personnalités d’avenir. Outils de formation et de diplomatie d’infl uence, ils visent à sensibiliser nos interlocuteurs aux problématiques de sécurité et de défense, à les familiariser avec les visions françaises et à favoriser les échanges sur ces questions dans un esprit d’ouverture. Ainsi, trois sessions internationales ont été tenues en 2013 :–  une session Amérique latine (SIAL) de l’IHEDN, à laquelle ont assisté

29 auditeurs issus de 17 pays ou organisations régionales ;–  un forum de l’IHEDN sur le continent africain (FICA), suivi par 50 audi-

teurs étrangers provenant de 42 pays et 7 organisations régionales ou sous-régionales ;

–  une session Asie-Moyen Orient (SIAMO), à laquelle ont participé 35 auditeurs originaires de 20 pays et 1 organisation régionale.

La DSCD en outre cofi nancé et organisé, en liaison avec la DGA et l’IHEDN, une session « économie de défense et armement » qui a réuni 11 experts provenant de 6 pays d’Asie du sud-est.

Les accordsLa DCSD a participé en 2013 à l’élaboration et la conclusion de huit accords intergouvernementaux de coopération en matière de défense ou sur le statut des forces avec deux pays européens, trois pays africains et un pays du continent américain ainsi que d’un accord de soutien logistique mutuel (États-Unis). Elle a également été associée aux travaux parlementaires ayant conduit à la ratifi cation par la France en 2013 de trois traités de coopération ou de partenariat de défense (Djibouti, Côte-D’Ivoire, Sénégal).

Les survols et escalesLa DSCD est chargée de la gestion des demandes d’es-cales navales et de survols d’aéronefs d’Etat (12 079 dossiers traités). À ce titre, elle travaille en relation directe avec le cabinet du ministre des Affaires étran-gères et du Développement international, notamment pour certains dossiers à la sensibilité marquée.

LES SÉMINAIRES INTERNATIONAUX ET ACCORDS. LES SURVOLS ET ESCALES

INTERNATIONAL SEMINARS AND AGREEMENTS, OVERFLIGHTS AND PORT CALLSSeminarsIn conjunction with the IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale / Institute for advanced defence studies), the DCSD arranges and funds inter-national sessions that bring together countries and regional organisations (Africa, Asia-Middle East, Mediterranean, Latin America).These international seminars are held annually or biannually and nearly 150 attendees representing a hundred or so countries and regional and sub-regional organisations can take advantage of the sessions every year. Responsibility for organising them is entrusted to the Institute.These seminars are intended for high-level fi gures (e.g. members of government, parliamentarians, sen-ior civil servants, senior offi cers or offi cers of the gen-eral staff, academics and members of civil society) or individuals likely come to prominence in the future. As tools for training and the diplomacy of infl uence, they aim to raise the awareness of those involved to issues surrounding security and defence, and to famil-iarise them with French views, fostering exchanges on these topics in a spirit of openness. Three interna-tional sessions of this kind took place in 2013:-An IHEDN Latin America session (SIAL), attended by 29 participants from 17 countries and regional organisations.-An IHEDN forum on the African continent (FICA), attended by 50 foreign participants from 42 coun-tries and 7 regional or sub-regional organisations,-An Asia-Middle East session (SIAMO), attended by 35 participants from 20 countries and 1 regional organisation.The DSCD also co-fi nanced and organised, in conjunc-tion with the DGA and IHEDN, a “Defence and Arma-ments Economics” session which brought together 11 experts from 6 countries in Southeast Asia.

AgreementsThe DCSD took part in 2013 in the defi nition and conclusion of eight intergovernmental agreements on defence cooperation or the status of forces with two European countries, three African countries and one country on the American continent, in addition to a Mutual Logistics Support Agree-ment (United States). It was also involved in the parliamentary work which led to the ratifi cation by France in 2013 of three defence cooperation and partnership agreements (with Djibouti, Côte d’Ivoire and Senegal).

Overfl ights and port callsThe DSCD is responsible for the management of requests for port calls from foreign navies and over-fl ights by state aircraft (12,079 requests processed). For this it works in direct contact with the offi ce of the Minister of Foreign Affairs and International Development, especially in the case of certain par-ticularly sensitive requests.

Dossiers de survols

Dossiers d’escales

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12 Partenaires Sécurité Défense N° 274

P E R S P E C T I V E S

LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS AFRICAINESUne approche globale des questions de sécuritéDès les années 1990, la France a prôné le principe des solutions africaines aux problèmes africains. Le soutien du ministère des Affaires étrangères et du Développement international à l’Architec-ture de paix et de sécurité africaine (APSA) et à la Force africaine en attente (FAA) est né de la volonté des États africains de se doter de capacités propres de prévention et de gestion des crises sur le continent (2002). Ce soutien a été réaffi rmé constamment, jusqu’au Sommet de l’Élysée des 6 et 7 décembre 2013.

La DCSD entend privilégier le renforcement des capacités africaines dans le respect des besoins exprimés par nos partenaires africains et avec un souci constant d’appropriation par les États et organisations bénéfi ciaires. Elle a organisé son action de manière à répondre à l’ensemble des défi s sécuritaires qui affectent le continent africain.

Visant essentiellement le soutien à l’opérationnalisation de la FAA, la lutte contre les trafi cs, la sécurisation des espaces frontaliers dans le Sahel et l’amélioration de la sécurité maritime dans le golfe de Guinée, la DCSD propose son soutien en matière de formation et d’expertise dans le domaine de la défense et de la sécurité. Elle mène ainsi des actions de conseil pour rationaliser les outils de défense et de sécurité en les adaptant aux besoins réels ; elle participe à la consolidation de la protection du territoire national par des actions de coopération bilatérales visant à renforcer les capacités militaires nationales ; ainsi la DCSD contribue-t-elle au développement des capacités nationales au service de la Force africaine en attente et, par ce biais, à la montée en puissance de l’Architecture de paix et de sécurité africaine.

L’appui direct du dispositif de coopération régionaleLe positionnement de conseillers politico-militaires auprès des autorités paix et sécurité des organisations régionales et organi-sations africaines confère un soutien institutionnel à la montée en puissance de l’outil militaire. La DCSD a proposé de densifi er ce réseau de coopérants régionaux dès l’été 2014.

Par ailleurs, les actions de formations communes que propose la DCSD contribuent, elles aussi, à la sécurité collective de l’Afrique en développant l’interopérabilité et la connaissance mutuelle des acteurs africains. C’est de cette motivation qu’est né le concept des Écoles nationales à vocation régionale (ENVR) au sein desquelles, avec l’aide de la France, des instructeurs afri-cains délivrent des formations à des stagiaires issus de différents pays du continent. Facteur d’intégration continentale au service de l’APSA, ces centres de formation constituent, en outre, un outil de rayonnement pour le pays hôte et sont fréquemment éligibles au fi nancement de partenaires extérieurs.

AFRICAN CAPACITY BUILDINGAn inclusive approach to security issuesAs long ago as the 1990s, France advocated the principle whereby African solutions should be found for African prob-lems. The support of the Ministry of Foreign Affairs and International Development for the African Peace and Secu-rity Architecture (APSA) and the African Standby Force (ASF) stemmed from the desire of African governments to equip themselves with their own capacities on the continent for crisis prevention and management (2002). That support has been constantly reaffi rmed, most recently at the Élysée Sum-mit on 6-7 December 2013.It is the intention of the DCSD to prioritise African capacity building, in accordance with needs expressed by our Afri-can partners and with a constant concern for ownership by benefi ciary governments and organisations. The DCSD has structured its programmes to respond to the whole range of security challenges affecting the African continent.Aiming essentially at support for the operationalization of the ASF, the combat against traffi cking and the securing of border areas in the Sahel, in addition to improving maritime security in the Gulf of Guinea, the DCSD offers its support in terms of defence and security training and expertise. It conducts advisory programmes for the rationalisation of defence and security assets to adapt them to actual needs. It contributes to the consolidation of protection of national territory by means of bilateral cooperation initiatives aimed at building national military capacities. The DCSD contrib-utes in this way to the development of national capacities for the benefi t of the African Standby Force and, by the same token, to ensuring increasing effectiveness for the African Peace and Security Architecture.

Direct support for the regional cooperation systemThe placing of political and military advisers with the peace and security authorities of regional and African organi-sations provides institutional support for the increasing effectiveness of the military resource. The DCSD has pro-posed to increase the density of this regional network of cooperation volunteers starting in the summer of 2014.

In addition, joint training programmes proposed by DCSD also contribute to Africa’s collective security by developing interoperability and mutual knowledge between African actors. It was this motivation that led to the concept of the Regionally-Oriented National Schools (ENVRs) in which, with France’s help, African instructors dispense training to train-ees from various countries on the continent. As a factor for continental integration benefi ting APSA, these training facili-ties also enhance the reputation of the host country and are in many cases eligible for funding from external partners.

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13

P E R S P E C T I V E S

Tant à l’échelon national que régional, l’action de soutien de la DCSD à l’APSA s’attache aussi au renforcement de la sécurité maritime suivant une approche interministérielle et globale qui puisse s’inscrire dans un cadre multilatéral. Outre un réseau d’une quinzaine de coopérants « Action de l’État en mer », la DCSD soutient la montée en puissance de l’École navale de Bata et met en œuvre des actions de formations et d’audit dans le cadre du programme « ASECMAR » afi n de favo-riser l’amélioration du fonctionnement interne des administrations participant à l’exercice de la souveraineté sur les espaces maritimes dans le golfe de Guinée.

Les actions des Fonds de solidarité prioritaire (FSP) mobilisateurs répondent aussi à la volonté de renforcer les capacités en mettant en œuvre des programmes dans le domaine de la sécurité intérieure et de la lutte contre les trafi cs. Enfi n, la DCSD a fait de l’enseignement du français en milieu militaire une priorité afi n de faciliter l’intero-pérabilité de contingents francophones, anglophones et lusophones dans les opérations de maintien de la paix africaines.

Des actions indirectes au niveau bilatéral

Alors que la Force africaine en attente (FAA) doit atteindre sa pleine capacité opérationnelle à l’horizon 2015, les organisations sous régionales rencontrent encore de nombreuses diffi cultés dans la mise en œuvre de leur brigade régionale, comme en ont témoigné les crises malienne et centrafricaine. En soutenant le renforcement des capacités des armées des États, tous potentiellement contributeurs de la FAA, la DCSD participe indirectement à l’opérationnalisation de cette force. Elle réalise ainsi des actions de formations auprès des cadres et conseille les hautes autorités, particulièrement dans le domaine de l’organisation (stratégie, commandement, planifi cation, logistique, ressources humaines…).

La prévention des confl its et la reconstruction post-confl its constituent par ailleurs des domaines d’action pour lesquels le lien sécurité – déve-loppement prend tout son sens. La DCSD y contribue en participant au développement des capacités de protection civile par des actions de formation et de soutien.

La prise en compte d’une jeunesse en déshérence, la démobilisation/réinsertion d’anciens combattants et la réduction de forces de sécurité souvent pléthoriques en Afrique infl uent directement sur la stabilité des États fragiles. Mis en œuvre dans plusieurs pays (Madagascar, Guinée, Côte d’Ivoire, Tunisie, Tchad, Burundi…), le Service civique d’aide au développement offre une formation professionnelle en environnement militaire suivi d’une phase dédiée au dévelop-pement du pays. L’Union africaine, qui s’est appropriée en 2013 cet outil soutenu par la DCSD, souhaite l’élargir et le développer.

At both the national and regional levels, DCSD ini-tiatives in support of APSA also seek to reinforce maritime security, following an interministerial, holistic approach compatible with a multilateral framework. In addition to a network of a dozen or so “State Action at Sea” cooperation volun-teers, the DCSD provides support for the increas-ing effectiveness of the Bata Naval Academy and conducts training and audit initiatives under the “ASECMAR” programme aimed at improving the internal functioning of offi cial agencies partici-pating in the exercise of sovereignty over mari-time areas in the Gulf of Guinea.

Action under Mobilisation Priority Solidary Funds (FSP) is also a response to the desire for capac-ity building, implementing programmes in the area of internal security and the combat against traffi cking. And lastly, the DCSD has made the teaching of the French language a priority in the military context in order to facilitate the interop-erability during African Peacekeeping Operations of French-, English- and Portuguese-speaking contingents.

Indirect action at bilateral level

Although the African Standby Force (ASF) is planned to arrive at full operational capacity by 2015, the sub-regional organisations are still encountering numerous problems in setting up their regional brigades, as is shown by the cri-ses in Mali and the Central African Republic. By supporting capacity-building for national armed forces, all of which are potential contributors to the ASF, the DCSD is making an indirect contri-bution to the Force’s operationalisation. For this reason it provides training courses for offi cers and advice for high authorities, especially in the organisational domain (e.g. strategy, command, planning, logistics and human resources).

Conflict prevention and post-conflict recon-struction are also areas for action in which the link between security and development is at its most meaningful. The DCSD contributes to this by participating in the development of civil pro-tection capacities through training and support initiatives.

The stability of vulnerable States can be directly influenced by consideration for abandoned youth, demobilisation/reintegration of ex-com-

batants and reduc-tion in security forces, which are often exces-sively numerous in Africa. Implemented by several countries (Madagascar, Guinea, Côte d’Ivoire, Tunisia, Chad and Burundi, for example), the Civic Service for Develop-ment Aid offers voca-tional training in the military context fol-lowed by a phase dedicated to national development. The African Union, which took over ownership of this DCSD-supported resource in 2013, wishes to broaden and develop it.

Partenaires Sécurité Défense N° 274

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14 Partenaires Sécurité Défense N° 274

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15Partenaires Sécurité Défense N° 274

P E R S P E C T I V E S

Le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, le Burkina-Faso, le Niger et le Tchad représentent une superfi cie totale de 10 millions de kilomètres carrés, dont une immense partie est totalement désertique. Outre l’immensité de leurs territoires et la longueur de leurs frontières, ces pays ont de nombreux points communs tels que la langue offi cielle (pays francophones ou partiellement francophones), des populations nomades et une économie qui les place parmi les plus pauvres du monde.Dans ce contexte, les trafi quants de produits stupéfi ants, d’armes, de produits contrefaits ou d’êtres humains traversent sans être inquiétés les zones déser-tiques de ces pays, empruntant même les routes commerciales offi cielles, peu ou mal contrôlées par des services judiciaires, douaniers et de sécurité dont les moyens pris séparément sont insuffi sants. La cocaïne en provenance d’Amé-rique du Sud et en direction de l’Europe transite en quantités de plus en plus importantes par les routes terrestres et aériennes de la région sub-saharienne.Ces menaces partagées et l’insuffi sance de réponse étatique et de capacités des pays concernés ont justifi é la mise en place par le ministère des Affaires étrangères et du Développement international d’un important dispositif de coopération au niveau régional. Les projets pilotés, co-pilotés ou suivis par la DCSD dans le domaine de la sécurité intérieure, occupent une place essentielle dans ce dispositif.Le projet JUSSEC, Justice et sécurité en région sahélo-saharienne, a été lancé fi n 2009 et doté d’un budget de 4 millions d’euros, dont 2 500 000 € pilotés, pour le volet sécurité intérieure, par la DCSD. Il vise notamment à mettre en place des pôles sécuritaires et judiciaires spécialisés dans la lutte contre le terrorisme. Ses aspects « sécurité intérieure » sont mis en œuvre par trois experts techniques internationaux placés dans les trois pays concernés, Mali, Mauritanie et Niger.Le projet ASACA, Appui à la sûreté de l’aviation civile en Afrique, lancé en 2011, et doté d’un budget de 1,5 million d’euros, a pour objectif le renforcement de la sûreté sur les plateformes aéroportuaires de 20 pays africains, dont les sites particulièrement sensibles des pays de la zone sahel. Ce projet, piloté par la DCSD, est mis en œuvre par la Cellule régionale d’appui à la sûreté de l’aviation civile en Afrique (CRASAC) basée à Dakar.

LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME ET LES TRAFICS TRANSNATIONAUX DANS LA ZONE SAHÉLO-SAHARIENNE

COMBATING TERRORISM AND CROSS-BORDER TRAFFICKING IN THE SAHEL-SAHARAN ZONE

The combined total land area of Senegal, Mau-ritania, Mali, Burkina-Faso, Niger and Chad is 10 million square kilometres, of which an enor-mous part is total desert. In addition to the immensity of their territories and the length of their borders, these countries have many points in common: an offi cial language (they are French-speaking or partially French-speak-ing), populations of nomads and economies that place them in the category of the world’s poorest countries.

In this context, traffi ckers of narcotics, weap-ons, counterfeit products and human beings can cross these countries’ desert areas with little interference, even when using offi -cial trade routes, these being poorly con-trolled or totally uncontrolled by judicial, customs or security authorities, whose indi-vidual resources are inadequate to the task. Cocaine originating in South America and bound for Europe is being transported in

ever-greater quantities along land and air routes in the sub-Saharan region.

These common threats and the inad-equacy of the state response and capacities of the coun-

tries involved justified the setting up by the Ministry of Foreign Affairs and Interna-

tional Development of a major regional cooperation scheme in which internal secu-

rity projects managed, co-managed or moni-tored by the DCSD have a key role.

The JUSSEC project – Justice and Security in the Sahel-Saharan Region – was launched in late 2009 with a €4m budget, including €2.5m under DCSD management for the internal security dimension. This is notably aimed at setting up specialist security and judicial hubs to combat terrorism. Its internal security aspects are imple-mented by three international technical experts based in the three countries concerned: Mali, Mauritania and Niger.

The ASACA project – Support to Civil Aviation Security in Africa – was launched in 2011 with a budget of €1.5m and the objective of rein-forcing the security of airport facilities in 20 African countries, including particularly sensi-tive sites in Sahel countries. This project, which is headed up by the DCSD, is implemented by CRASAC (Regional Civil Aviation Security Assis-tance Unit for Africa) based in Dakar.

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16 Partenaires Sécurité Défense N° 274

P E R S P E C T I V E S

Le projet ALCAO, projet d’Appui à la lutte contre le trafi c de cocaïne en Afrique de l’Ouest, est doté de 1 593 600 €, pour une durée prévue de 3 ans. Associant la Mauritanie, le Sénégal, le Cap Vert, la Guinée, la Guinée Bissau, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Togo, il concerne potentielle-ment l’ensemble des pays bordant la façade atlantique de l’Afrique de l’Ouest. L’effort est porté sur la modernisation et la spéciali-sation des structures et des administrations investies dans cette problématique, tout en renforçant leur synergie tant au niveau interministériel que régional. Une extension du projet au Nigeria et au Ghana, destinée à couvrir l’ensemble du linéaire côtier, sera réalisée en 2014.

La DCSD accompagne également plusieurs projets « pays » portant sur la thématique de la lutte contre le terrorisme dans la région. Au Sénégal, un projet « PACT » (Programme d’appui à la lutte contre le terrorisme), doté d’un budget de 700 000 €, a démarré en 2013. Au Tchad, le projet « ALATT » (Appui à la lutte anti-terroriste au Tchad), est présenté cette année et devrait pouvoir démarrer à la fi n 2014. Ce projet, d’un montant de 600 000 €, qui a pour objectif principal de contribuer à l’effi cience du dispositif de prévention et de lutte contre le terrorisme dans un cadre démocratique, s’inscrit dans la continuité des efforts consentis ces dix dernières années par la coopération française en termes de renforcement des capacités tant humaines que matérielles, en s’attachant à intervenir dans le domaine de la coopération en sécurité intérieure au Tchad.

The ALCAO project – Support to Counter Cocaine Traf-fi cking in West Africa – has a budget of €1,593,600 for a planned duration of three years. Involving Maurita-nia, Senegal, Cape Verde, Guinea, Guinea Bissau, Côte d’Ivoire, Benin and Togo, it is potentially relevant to every country on the Atlantic coast of West Africa. Its efforts are focused on the modernisation and speciali-sation of organisations and offi cial agencies dealing

with the issues involved, while at the same time reinforcing their synergy at both interministerial and regional levels. The project is to be expanded in 2014 to Nigeria and Ghana, with the inten-tion of covering the entire coastline.

The DCSD also provides assistance to several country projects with a thematic focus on the combat against terrorism in the region. In Senegal, a “PACT” Project (programme for support for the combat against terrorism), with a budget of €700,000, started in 2013. In Chad, the “ALATT” project (support for the combat against terror-ism in Chad), following its presentation this year, should be able to start up towards the end of 2014. The main objective of this €600,000 project is to help improve the effi ciency of the system for preventing and combating terrorism in a democratic context, fol-lowing on from the efforts made over the last ten years by French cooperation to build both human and material capacities, endeav-ouring to contribute to internal security cooperation in Chad.

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17Partenaires Sécurité Défense N° 274

P E R S P E C T I V E S

Le sommet de Yaoundé (juin 2013) a marqué l’appropriation afri-caine d’un sujet majeur : la sécurité maritime. La DCSD accompagne l’organisation de la coopération régionale dans le Golfe de Guinée par des actions de formation et de conseil.

L’action de la DCSD en matière de soutien à la sécurisation des espaces maritimes s’appuie sur 4 principes :1. éviter toute substitution durable aux forces de sécurité des

États côtiers ;2. privilégier une approche interministérielle ;3. s’intégrer dans une approche globale qui appréhende l’espace

maritime avec sa composante terrestre et dans une perspec-tive non exclusivement sécuritaire ;

4. s’inscrire dans un cadre multilatéral.

Le FSP ASECMAR

La DCSD a mis en place un projet d’Appui à la réforme du système de sécurité maritime dans le Golfe de Guinée (ASECMAR) fi nancé sur le Fonds de solidarité prioritaire.

Ce projet s’élève à 1,2 M€ sur la période 2011-2015. Il s’adres-sait initialement à 6 pays (Bénin, Togo, Ghana, Guinée-Conakry, Côte d’Ivoire, Nigeria) et à une organisation régionale, la CEDEAO. Le succès de ce programme a conduit à l’étendre à l’Afrique centrale (Cameroun, Gabon, Congo, RDC, Angola, Guinée équatoriale, São Tomé-et-Príncipe, CEEAC) et aux deux pays de l’Afrique de l’ouest qui n’en bénéficiaient pas encore (Sierra Leone et Liberia) : ce sont désormais 15 pays et 2 organisations régionales à qui est ouvert l’accès aux actions de formation et de conseil d’ASECMAR. Une continuité géogra-phique de la Guinée-Conakry jusqu’à l’Angola est ainsi établie.

La méthode AEM (Action de l’État en mer) consiste à faire travailler entre elles, sous une autorité unique, toutes les admi-nistrations actives en mer (marine, douanes, police, gendarmerie, affaires maritimes, justice, envi-ronnement, protection civile…) Ce modèle traite de toutes les probléma-tiques : piraterie, trafics, pêche, migrations, pollu-tion, sauvetage… Même s’il fait appel, notamment et non uniquement, à la marine, il s’agit fonda-mentalement de missions civiles, relatives à l’ordre public en mer, réalisées avec des moyens civils et militaires.

MARITIME SECURITY: TOWARDS COORDINATION BETWEEN GOVERNMENT AGENCIES AND BETWEEN COUNTRIESThe Yaoundé Summit (June 2013) marked the point at which Africa took over ownership of a major issue: mari-time security. The DCSD is assisting the organisation of regional cooperation in the Gulf of Guinea by means of training and advisory initiatives.

The DCSD’s action in helping secure maritime spaces is based around four core principles:

1. avoidance of long-term replacement of the coastal states’ own security forces.

2. prioritisation of an interministerial approach.

3. integration into an inclusive approach covering both the maritime space and its terrestrial component from a standpoint that is not exclusively security-oriented.

4. integration into a multilateral framework.

The ASECMAR FSPThe DCSD has set up a project for Support to the Reform of the Maritime Security System in the Gulf of Guinea (ASEC-MAR) fi nanced by the Priority Solidarity Fund (FSP).

The project budget is €1.2m for the period 2011-2015. Initially, it covered six countries (Benin, Togo, Ghana, Guinea-Conakry, Côte d’Ivoire and Nigeria) and one regional organisation, ECO-WAS. Its success led to its extension to Central Africa (Cam-eroon, Gabon, Congo, DRC, Angola, Equatorial Guinea, São Tomé and Príncipe, ECCAS) and two West African countries not previously included (Sierra Leone and Liberia): henceforth, 15 countries and 2 regional organisations will have access to ASECMAR training and advisory programmes. This means that geographical continuity has now been established from Guinea Conakry to Angola.

The “State Action at Sea” approach involves enabling all the offi-cial agencies with a maritime remit (navy, customs, police, gen-darmerie, maritime affairs, justice, environ-ment and civil protec-tion, for example) to work together under a unifi ed authority. This model addresses the whole range of issues: piracy, traffi cking, fi sh-eries, migration, pol-lution, sea rescue, and so on. Although the approach is reliant on naval forces, notably but not exclusively, the

tasks involved are essentially civilian in nature, maintaining law and order at sea, using both civilian and military assets.

LA SÉCURITÉ MARITIME : VERS UNE COORDINATION ENTRE ADMINISTRATIONS ET ENTRE PAYS

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18 Partenaires Sécurité Défense N° 274

P E R S P E C T I V E S

En 2013, ASECMAR a formé 250 stagiaires, dont 60 % de civils, au cours de 14 stages de 15 jours en moyenne, la plupart en Afrique, mais certains en France. Le 1er stage a été consacré à la formation de formateurs africains, de manière à pouvoir démultiplier les effets du programme. Les stages abordent les aspects à la fois théoriques (droit maritime) et pratiques (police des pêches, lutte contre la pollution, lutte contre le narcotrafi c).

Un séminaire « Action de l’État en mer » (AEM)À l’occasion de l’escale du Bâtiment de projection et de comman-dement (BPC) MISTRAL à Abidjan les 7 et 8 avril 2014, la DCSD a organisé un séminaire sur la sécurité maritime de deux journées. La première journée a été consacrée aux acteurs ivoiriens de l’AEM pour les accompagner dans le processus d’organisa-tion en cours en Côte d’Ivoire, destiné à permettre à ce pays d’acquérir la maîtrise de son espace maritime et lagunaire. La seconde journée a été ouverte aux autres pays de l’Afrique de l’ouest, qui ont pu échanger sur cette thématique de la sécurité maritime, par essence internationale car la mer, n’ayant pas de frontières physiques, induit un traitement coordonné des menaces et des risques.

L’AEM : thème central du prochain Forum international sur le continent africain (FICA)

Le retour d’expérience fourni par trois ans de coopération AEM dans le Golfe de Guinée, mais aussi par l’action plus ancienne, et toujours en cours, dans le Golfe d’Aden, a conduit à organiser en 2014 la session internationale Afrique de l’IHEDN (FICA) autour du thème de la sécurité maritime. Réunis à Paris début juin, tous les pays côtiers du continent vont pouvoir échanger leurs vues sur les enjeux et étudier les pistes de collaboration internationale au cours d’une semaine d’échanges et de visites.

In 2013, ASECMAR trained 250 personnel, 60% civilians, on 14 courses lasting 15 days on average, most dispensed in Africa, but some in France. The fi rst course was devoted to train-ing African trainers with the aim of leveraging the impact of the programme. The courses address aspects that may be theoretical (maritime law) or practical (policing fi sher-ies, combating pollution, combating narcotics traffi cking).

A “State Action at Sea” seminar On the occasion of the call at the port of Abidjan of the Force Projection and Command Vessel Mistral on 7-8 April 2014, the DCSD organised a two-day seminar on maritime security. The fi rst day was devoted to Côte d’Ivoire actors in State Action at Sea to assist them in the process of organi-sation under way in the country with the aim of allowing it to acquire mastery over its maritime and lagoon areas. The second day was opened up to other West African countries, enabling them to exchange views on the topic of maritime security, one that is international by its very nature given that the sea, devoid as it is of physical borders, requires coordinated action to address threats and risks.

State Action at Sea: the central theme for the next international forum on the African continent (FICA)The feedback from three years of cooperation on State Action at Sea in the Gulf of Guinea, as well as longer-established action that is still ongoing in the Gulf of Aden, led to the holding in 2014 of the IHEDN international ses-sion on Africa (FICA) with maritime security as its theme. Gathered in Paris in early June, all the continent’s mari-time countries will be able, during a week of discussions and tours, to share their views on the relevant issues and begin to explore avenues for international collaboration.

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P E R S P E C T I V E S

le soutien aux ompAlors que 55 % des Opérations de maintien de la paix (OMP) se déroulent aujourd’hui dans des pays francophones, la DCSD entend poursuivre ses efforts à travers la formation et la préparation des contingents notamment :– par un soutien fi nancier et structurel au sein l’École de main-tien de la paix (EMP) à Bamako, mais également à l’École inter-nationale des forces de sécurité (EIRFORCES) au Cameroun, et au Centre de perfectionnement aux actions de déminage et de dépollution (CPADD) au Bénin ;– à travers l’expertise des coopérants insérés dans les struc-tures de formation à travers le monde (centre CAOECOPAZ en Argentine, centre CCOPAB au Brésil, centre OMP déminage au Cambodge).

PKO SUPPORT

At a time when 55% of all peacekeeping operations (PKO) are currently taking place in French-speaking countries, the DCSD intends to continue its efforts by training and preparing contingents, notably through:- fi nancial and structural support to the Peacekeeping School

(EMP) in Bamako, as well as to the International School for Security Forces (EIRFORCES) in Cameroon and the Centre for Development in Landmine Clearance and Clean-up (CPADD) in Benin,

- the expertise of cooperation volunteers embedded in training organisations around the world (CAOECOPAZ in Argentina, CCOPAB in Brazil, PKO landmine clearance in Cambodia).

l’ENSEIGNEMENT DU FRANÇais en milieu militaireLe programme international d’enseignement du français, proposé par la DCSD, poursuit un double objectif :– faciliter le travail des contingents lors des OMP en milieu fran-

cophone ;– permettre la constitution d’un vivier d’offi ciers francophones

capables de suivre des formations valorisantes en France.

Cet enseignement est dispensé dans 90 pays et dispose d’un budget annuel de plus de 2,1 M€. Ce programme, destiné aux militaires et aux policiers, est animé par des coopérants, des stagiaires FLE (étudiants en Master 2 de Français langue étrangère), des professeurs mis en place par Campus France ou de l’association AGIR, ainsi que des profes-seurs locaux sous forme de vacation.

En 2013, 7 700 stagiaires ont béné-fi cié d’une action d’enseignement du français. À l’issue de cette formation, 2 818 stagiaires ont été inscrits à un DELF (Diplôme élémentaire de langue française), DALF (Diplôme approfondi de langue française) ou CMLF (Certifi cat militaire de langue française).

Pour mettre à disposition des ambassades un outil performant favorisant l’enseigne-ment du français, la DCSD a développé une méthode d’enseignement du français militaire baptisée « En avant ! ».

L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a souhaité s’associer à ce projet et a fi nancé les 2/3 de sa réalisation. Le manuel est en ligne sur le site internet du « Réseau d’expertise et de formation francophone aux opérations de paix » (REFFOP) que vient de créer l’OIF (www.reffop.francophonie.org/).

Depuis septembre 2012, 7 000 exemplaires des 2 premiers tomes de cette méthode ont été délivrés dans 21 pays africains. En septembre 2014, le tome 3 viendra compléter ce dispositif.

THE IMPORTANCE OF FRENCH LANGUAGE TEACHING

The international programme for French language teaching proposed by the DCSD has a dual objective:

- facilitation of the work done by contingents during PKO in French-speaking environments,

- formation of a pool of French-speaking offi cers able to ben-efi t from added-value training in France.

This teaching is dispensed in 90 coun-tries and has an annual budget of more than €2.1m. The programme, intended for the military and police offi cers, is led by cooperation volun-teers, trainee teachers in French as a foreign language (students on Masters 2 courses in French as a foreign lan-guage), teachers assigned by Campus France or from the AGIR non-profi t association, plus local teaching staff as and when needed.

In 2013, 7,700 trainees were the ben-efi ciaries of a French language teach-ing initiative. Following this training, 2,818 trainees were enrolled for an elementary diploma in the French language (DELF), an advanced diploma in the French language (DALF) or a military certifi cate in the French language (CMLF).

The DCSD has developed a military French language teaching method entitled “En Avant!” [Forward!] with

the aim of providing embassies with an effective tool for the teaching of the language.

The International Organisation of the Francophonie (OIF) wished to be involved in this project and funded two-thirds of its implementation. The manual is available on line on the website of the Network of French-speaking Expertise and Train-ing in Peace Operations (REFFOP) recently set up by the OIF (www.reffop.francophonie.org ).

Since September 2012, 7,000 copies of the fi rst two volumes of the method have been delivered in 21 African countries. Vol-ume 3 will be added to the series in September 2014.

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P E R S P E C T I V E S

LA PROTECTION CIVILE : UN SOUTIEN FORT AUX POPULATIONSLe secteur de la protection civile est devenu, au cours des quatre dernières années, un des axes d’action prioritaire de la DCSD qui a progressivement mis en place des coopérants, experts en protection civile, pour structurer des projets de coopération bilatéraux ou à dimension régionale.

Ce domaine vise, plus particulièrement par la formation, à renforcer la capacité opérationnelle des troupes contribuant à assurer un meilleur secours aux personnes, et aux biens, facteur essentiel de stabilité, de bien-être et donc de développement. Dans ce domaine, les projets de la DCSD concrétisent la volonté des pays partenaires d’engager rapidement et de manière concrète des savoir-faire pour le secours de leurs populations, afi n de faire face aux risques de catastrophes naturelles et accidentelles.

Le projet « Appui à la protection civile tunisienne » (PCT) a pour objet l’élaboration d’un nouveau schéma directeur de formation initiale et continue à partir d’une analyse des besoins résultant de la réalisation préalable d’un Schéma national d’analyse et de couverture des risques (SNACR). Il englobe la montée en puissance de l’École nationale de la protection civile (ENPC) qui aura pour vocation la formation initiale et continue des différents acteurs de la protection civile (sapeurs-pompiers et officiers, volontaires et personnel – institutions publiques ou privées – en charge de la prévention).

L’ENPC assure déjà sa fonction de centre de formation natio-nal, grâce au ralliement des autres centres d’instruction. Elle ambitionne, à l’horizon 2017, une capacité d’accueil à terme de 1000 stagiaires, dont un certain nombre issu de pays voisins (Palestine, Lybie, Afrique subsaharienne).

CIVIL PROTECTION: ROBUST SUPPORT FOR LOCAL POPULATIONS

Over the last four years the civil protection sector has become a priority for DCSD action, and it has gradually put in place cooperation volunteers and experts in civil protection to give structure to bilateral or regionally-focused cooperation projects.

This area is aimed, using training in particular, at build-ing operational capacity for troops helping to provide improved emergency services for people and property, this being a key factor in stability, wellbeing and there-fore development. The DCSD’s projects in this sector give concrete expression to the desire of partner countries for rapid and pragmatic application of know-how to the provision of emergency services for their citizens

in coping with natural disasters and major incidents.

The “Support to Civil Protection in Tunisia” (PCT) project is aimed at building a new master plan for ini-tial and further training based on an analysis of requirements resulting from the earlier implementation of a National Risk Analysis and Coverage Plan (SNACR). It includes expansion of the National School for Civil Protec-tion (ENPC) which will be assigned the task of providing initial and further training for the various actors in civil protection (fi refi ghters and offi cers, both volunteers and salaried person-nel – public- and private-sector bodies – charged with prevention).

The ENPC already functions as a national training centre using assis-tance from the other training facili-ties. Its goal, to be achieved by 2017, is ultimately to build enough capacity for an intake of 1,000 trainees, some from neighbouring countries (e.g. Palestine, Libya, sub-Saharan Africa).

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P E R S P E C T I V E S

Au Burkina-Faso, l’Institut supérieur d’études de protection civile (ISEPC) s’inscrit dans le réseau des Écoles nationales à vocation régionale (ENVR) que la France soutient sur le continent africain. Il est appelé à plus ou moins court terme à évoluer vers une école à statut international avec conseil d’administration.

Reposant sur un véritable partenariat franco-burkinabé continu depuis 1979, l’ISEPC a pour but de former les acteurs africains en charge de la protection civile à la prévention des risques, à la coordination des secours et à la gestion de crise.

Au sein de l’ISEPC, la DCSD a placé un offi cier supérieur fran-çais inséré comme directeur des études. Depuis 2013 l’école dispense ses formations dans les domaines et au profi t des catégories suivantes :– les offi ciers et sous-offi ciers des unités de sapeurs-pom-

piers dans le domaine du commandement et de la coordi-nation des opérations de secours (lutte contre l’incendie, secours à personne, accidents de toutes natures et catas-trophes de grande ampleur) ;

– les cadres des directions de protection civile dans la conception de documents réglementaires d’analyse, de prévision, de prévention et de couverture des risques natu-rels, technologiques et humains ;

– les responsables administratifs et les autorités publiques dans le domaine de la gestion des crises de protection civile et de la mise en œuvre des politiques concernant la protection des populations.

Quelque 300 stagiaires des pays d’Afrique de l’ouest ont été formés dans cet institut.

En Algérie, un nouveau projet doté de 400 000 € va être lancé. La Direction générale de la protection civile algérienne (DGPC) va installer un réseau d’unités pédagogiques destinées à amélio-rer la capacité opérationnelle des pompiers à lutter contre les feux urbains. Au niveau national, deux maisons du feu seront installées à l’ENPC et sur le plateau technique et 6 maisons du feu au niveau régional et dans les départements.S’agissant des projets d’extension du réseau de coopérants, un Expert technique international (ETI) sera mis en place en septembre 2014 au Maroc, ainsi qu’un coopérant militaire protection civile au Niger. Il est également envisagé de mettre en place un coopérant au Qatar et de déployer au Pérou un poste de coopérant régional pour les pays andins.

In Burkina-Faso, the Higher Institute for Civil Protection Studies (ISEPC) is part of the network of Regionally-Ori-ented National Schools (ENVRs) supported by France on the African continent. It is destined in the more or less immediate future to evolve towards the status of an international facility run by a board of management.

Founded on a genuinely effective partnership between France and Burkina Faso since 1979, the objective of the ISEPC is to train African actors with responsibility for civil protection in risk prevention, emergency services coor-dination and crisis management.

The DSCD has embedded a senior French offi cer in the ISEPC as director of studies. Since 2013 the school has been providing its training to the following categories of student in a number of subject areas:- Fire department offi cers and non-commissioned ranks,

for command and coordination of emergency opera-tions (fi refi ghting, rescue, accidents of all kinds and large-scale natural disasters),

- Managers in civil protection directorates, for drafting regulatory documents for analysis, prevention and cov-erage of natural, technology-related and human risks,

- Administrative managers and public authorities, for civil protection crisis management and application of policies for protection of the public.

Some 300 trainees from West African countries have been trained by the Institute.

In Algeria, a new project with a budget of €400,000 is soon to be launched. Algeria’s General Directorate for Civil protection (DGPC) is to set up a network of train-ing units for improvement of the operational capacity of fi refi ghters in dealing with fi res in the urban setting. At national level, two fi re training houses will be con-structed at the ENPC and as part of the technical facil-ity, plus six training houses at regional level and in the territorial départements.

Where projects for the expansion of the cooperation vol-unteer network are concerned, an international technical expert will be assigned to Morocco in September 2014, along with a military civil protection cooperation vol-unteer in Niger. It is also planned to post a cooperation volunteer in Qatar and to create a regional cooperation volunteer post in Peru to cover the Andean countries.

Exemple de maison du feu et de la manoeuvre destinée à des cadres « École nationale de la protection civile » et « Plateau technique »

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P E R S P E C T I V E S

LE SOUTIEN AUX EXPORTATIONS

Le soutien aux expor-tations représente, depuis le conseil de défense sur la coopé-ration de 2003, l’un des objectifs de la DCSD. Cet axe d’effort s’inscrit en conformité avec la priorité donnée par le Département à la « diplomatie écono-mique », à laquelle la DCSD entend prendre toute sa part.

La DCSD agit spéci-fiquement dans le domaine du soutien aux exportations par la présence d’une c inquanta ine de coopérants dans les zones du Proche et

Moyen-Orient, Afrique du Nord, Asie et Amérique latine. La mise en place de coopérants prend toute sa signifi cation, dans la mesure où elle s’inscrit dans l’accompagnement de contrats d’équipement. Cela est notamment le cas pour la Malaisie, le Brésil et le Maroc. Plusieurs missions d’expertises ont été engagées, comme au Liban, suite à la création de l’École régionale de déminage humanitaire du Liban (ERDHL) : en plus du coopérant mis en place en 2013, 3 missions d’expertise ont renforcé ce partenariat. Par ailleurs, 4 autres coopérants accompagneront la montée en puissance des Forces armées libanaises.

Cette coopération se traduit également, en particulier dans la zone Afrique du Nord Moyen-Orient, par la mise en place de coopérants à un niveau politico-stratégique, en tant que conseillers auprès de hauts responsables militaires et sécuritaires (ministre de la Défense, de la Sécurité intérieure, chef d’état-major…) permettant en amont d’exercer un rôle d’influence important, notamment sur la politique d’acquisition d’équipements.

En Afrique, les contrats d’exportation française de matériels de sécurité et de défense sont de moindre envergure, mais leur nombre croissant fait désormais de cette région une zone non négligeable. La stratégie de la DCSD vise ici essentiellement à faciliter les démarches commerciales de PME françaises qui fournissent les équipements sur lesquels les coopérants s’appuient pour délivrer leurs formations.

En 2014, la DCSD cherchera à se rapprocher davantage de l’Union européenne en vue de rechercher des synergies mutuellement profi tables en matière de coopération de sécurité et de défense en pays tiers. Les appels d’offres européens représentent en effet un marché potentiel encore trop négligé par les PME françaises du domaine sécurité/défense.

SUPPORT FOR EXPORTSSupport for exports represents, since the council of defense on cooperation in 2003, one of the goals of the DCSD. This axis of work fi ts with the priority given by the Department of the “economic diplo-macy”, in the one, the DCSD is defi nitely implicated. The DCSD acts specifi cally in the area of support for exports, through the presence of fi fty coopera-tors in the Near East and the Middle East, North Africa, Asia and Latin America. Establishing coop-erators takes sense, because it fi ts with the accom-paniment of the equipment contracts. This is the case for Malaysia, Brasil, Morocco. Several missions of expertise have been engage, as in Lebanon, fol-lowing the creation of the Regional School of Humanitarian Mine-Clearing of Lebanon: in addi-tion to the cooperator established in 2013, 3 mis-sions of expertise consolidate this partnership. By the way, 4 cooperators will accompany the growing power of the Lebanese Armed Forces.This cooperation, particularly in North Africa and the Middle East areas, takes place through the establish-ment of cooperators at political and strategic levels. They act as advisor for personalities in charge of top military and security responsibilities (such as minister of defense, of security (interior), chief of defense…) giving the ability upstream to get an important role of infl uence, especially on the policy of acquisition of equipment. In Africa, the French’s export contract on security and defense materials are less imposing, but, the grow-ing number of contract makes this zone signifi cant. The strategy of the DCSD focuses here on facilitated the commercial approach of French small and mid-dle enterprises, which furnish the equipment needed from the cooperators to deliver their formations. In 2014, the DCSD will look for moving closer to the European Union. This will lead to the research of common profi table synergies, in term of security and defense cooperation for other countries. Indeed, the European calls for tenders represent a neglected market from the French security and defense SMEs.

© D

CNS

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P E R S P E C T I V E S

LE MULTILATÉRALISME ET DES PARTENARIATS INNOVANTSLa dimension multilatérale est une réalité grandissante de l’action de la DCSD, non seulement auprès des principaux acteurs (ONU, UE), mais aussi avec les États membres et d’autres États partenaires (Japon, Canada, États-Unis…). Cet intérêt pour le multilatéralisme n’est pas motivé par la seule recherche de fi nancements extrabud-gétaires. L’ampleur des défi s sécuritaires contemporains impose en

effet une action collective, qui, quelle que soit la forme adoptée (participation, convergence ou contribution), permet d’atteindre une masse critique inat-teignable pour la plupart des pays et organisation pris séparément.

Le cas particulier des écoles de maintien de la paix (EMP à Bamako, CPADD à Ouidah) illustre parfaitement ce phénomène d’interna-tionalisation. L’arrivée de partenaires multiples témoigne à la fois de l’évolution de la présence française mais aussi de son insertion réussie dans des dispositifs multilatéraux ad hoc. La notion de partenariat devient donc celle de multi-partenariat entre plusieurs pays. Dès lors, la France peut aussi soutenir des initiatives sans en être nécessairement à l’origine.

Cette ouverture permet un échange avec le monde non francophone, l’élargissement du nombre des contributeurs et, de fait, des contribu-tions, ainsi que l’extension des domaines de formation rendue possible par la mutualisation des moyens. Elle présente un intérêt fi nancier (économies d’échelle), technique (renforcement de leur interopérabilité), économique (recherche d’une coordination accrue et répartition des moyens disponibles entre les bailleurs afi n d’éviter les duplications) et politique (un dialogue bilatéral plus équilibré). Quand elle est menée sous l’égide d’Organisations internationales, la coopération est souvent considérée plus légitime et plus effi cace, plus apte aussi à l’appropriation par l’État hôte (les contributions du Japon à certaines de nos actions passent par l’intermédiaire d’agences des Nations unies). L’internationalisation d’initiatives françaises contribue, en outre, au rayonnement de la francophonie et valorise certains savoir-faire.

Un effort particulier est réalisé en direction de l’UE, pour déve-lopper le principe de l’effet de « levier », l’UE pouvant utilement s’approprier une action initiée par la France.

Le partenariat public-privé, déjà initié par la DCSD avec des entre-prises, se renforce non seulement dans le cadre du soutien à l’exportation, mais aussi dans un intérêt partagé de stabilité et de développement. Pour les pays partenaires, le partenariat avec des sociétés prestataires de service permet d’apporter des compléments et/ou des solutions originales qui répondent à la fois à leurs besoins et à leurs contraintes (temps, argent, logistique, matériel, labellisation ONU, etc.).

MULTILATERALISM AND INNOVATIVE PARTNERSHIPSThe multilateral dimension is a growing aspect of the action of the DCSD, toward the main actors (UN, EU) but also with the member States and some other partner States (Japan, Canada, United-States of America…). This interest for mul-tilateralism is not only motivated by the single research of extrabudgetary funding. The extent of the contemporary challenge in terms of security, imposes a collective action (participation, convergence or contribution), which makes possible to reach a critical mass, that is still today unattain-able for most countries and organizations by their own.

The case of peacekeeping schools (EMP Bamako or CPADD Ouidah) illustrates this idea of internationalization. The arrival of multiple partners offers the vision of the evolution of French presence, but also from the success of its inser-tion in multilateral ad hoc devices. The idea of partnership is then to have some multi-partnership between several States. Therefore, France can support initiatives without being the author of those one.

This window offers an exchange with the non-French speak-ing world, the growing number of contributors and, thereby, of the contributions, but also of the extension of the areas of formation, made possible by the mutualisation of the means. It also offers a fi nancial interest (Economies of scale), technical (strengthening of interoperability), economical (research of increasing coordination and distribution of the available means between lessors to avoid duplication) and political (a more balanced bilateral dialogue). Leading by international organizations, the cooperation is often consid-ered as more effi cient and legitimate, but also more able to the appropriation by host State (the contribution by Japan to some of our actions uses interlocutors from UN agen-cies). The internalization of French initiatives contributes, furthermore, to the infl uence of the “Francophonie” and values some specifi c knowledge.

A signifi cant effort is realized toward EU, to develop the principle of “fi nancial leverage”. Indeed, the EU can assume an action initiated by France.

The public-private partnership, already initiated by the DCSD with some companies, is strengthening in support for export and also in a sharing interest of stability and development. Concerning the partners States, the partnership with ser-vice provider companies allows them to bring complements and/or original solutions, which give answers to their need and constraints (time, money, logistics, material, labeling from UN…).

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MINISTÈREDES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

ET DU DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL

Vos contacts

DIRECTION DE LA COOPÉRATION DE SÉCURITÉ ET DE DÉFENSEAdresse : 57, boulevard des Invalides - 75007 ParisSite internet : www.diplomatie.gouv.fr/fr/cooperation-securite-defense

AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Bertrand de REBOUL (COL (T))Sous-directeurTél. 01.43.17.81.42

Christian PIOT (LCL (T))Pays sahélo-sahariensTél. 01.43.17.94.04

Jean-Philippe PLASSARD (LCL (G))Afrique australe et de l’Est/ Océan indienTél. 01.43.17.93.86

Hilaire COURAU (LCL (T))Afrique de l’Ouest (pays côtier)Tél. 01.43.17.88.32

Tanguy EON DUVAL (LCL (T)) Afrique centrale Tél. 01.43.17.82.42

DIRECTION

Marin GILLIER (VAE (M))Directeur de la coopération de sécurité et de défenseTél. 01.43.17.88.20

Thierry VANKERK-HOVENDirecteur Adjoint Tél. 01.43.17.88.22

CHARGÉS DE MISSION

Philippe SEIGNEURINBureau Prospective / Colloques et accordsTél. 01.43.17.97.69

Jean-Albert MARION (CC (M))Contrôle de gestionTél. 01.43.17.83.75

Caryl TALMA (CDT (T)) CommunicationTél. 01.43.17.93.04

Cyril ROBINET (CNE (T))Prospective / Colloques et accordsTél. 01.43.17.99.32

MONDE

Erwan de GOUVELLOSous-directeur Tél. 01.43.17.94.22

Daniel COURSIN (COL (T))Asie (hors Asie centrale)Tél. 01.43.17.80.55

Christian QUEFFELEC (CF (M)) Maghreb/É5Tél. 01.43.17.83.20

Frédéric MELMOUX (LCL (A)) Moyen-OrientTél. 01.43.17.88.85

Philippe BOCQUET (LCL (A)) Europe/Caucase/Asie centrale Tél. 01.43.17.81.17

BUREAU SPÉCIALISÉ

Serge MULLERBureau des Survols et Escales navales Tél. 01.43.17.87.50

Martial GOMEZ Bureau des Survols et Escales navales Tél. 01.43.17.99.57

Yoann CHAZALET Bureau des Survols et Escales navales Tél. 01.43.17.80.52

SECRÉTARIAT

Véronique SECO (ADC (T))Chef du secrétariatTél. 01.43.17.94.24

Régis GIARETTA (CCH (T))

Tél. 01.43.17.88.37

Benoît WISHAUPT (CCH (T)) Tél. 01.43.17.88.36

QUESTIONS MULTILATÉRALES ET SECTORIELLES

Sylvain GUIAUGUESous-directeur Tél. 01.43.17.82.91

Pascal AUGRAIN (COM DIV (P)) Coopération technique/sécurité intérieureTél. 01.43.17.68.11

Jacques MASSON (CDT (P))Coopération technique/sécurité intérieureTél. 01.43.17.68.20

Pierre MARIE-JEANNE (COL (T))Protection civile/DéminageTél. 01.43.17.54.59

Michel BIANCHI (CRC2 (M))Sécurité maritime/soutien à la paix/G8Tél. 01.43.17.61.11

Jean-Michel BLAUDEZ (LCL (G))Conseiller gendarmerie/EIFORCES/ CPPJ Tél. 01.43.17.65.45

Nora ZELAZLI (CF (M)) Partenariat UE-Afrique/stratégie UE pour le Sahel/appui aux OR africaines OMP - ONUTél. 01.43.17.80.68

MOYENS

Hervé-Dominique BRODA (COL (T))Sous-directeur Tél. 01.43.17.81.43

Jean-Pierre EVEN (CRG (A)) Chef de Bureau Juridique et FinancesTél. 01.43.17.97.80

Eric JOSSET (LCL (T))Chef de Bureau PersonnelsTél. 01.43.17.97.85

Laurent SAUVEE (LCL (T))Chef de Bureau Formation et StagesTél. 01.43.17.81.87

Patrick GUYOT (LCL (T)) Chef de Bureau LogistiqueTél. 01.43.17.81.90