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Le magazine d’information de la construction métallique N° 2-2012 www.cticm.com Développement durable De nouvelles FDES disponibles pour l’acier Sur le terrain Gare de Lyon : que la lumière soit ! Dossier Sécurité incendie Construire en métal, un art, notre métier

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Le magazine d’information de la construction métallique

2-20

12

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Sur le terrainGare de Lyon : que la lumière soit !

DossierSécurité incendie

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Édito

L’

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R

L’acier un matériau à l’épreuve du feu

incendie est depuis toujours l’un des sinistres les plus dangereux pour les bâtiments et l’activité humaine associée. Il est donc primordial de parfaire nos connaissances relatives au mécanisme de l’incendie et à la tenue de la construction exposée aux effets néfastes de l’incendie, action

fondamentale de longue haleine, permettant d’apporter les éléments nécessaires au perfectionnement des exigences de la réglementation incendie.

Longtemps, les investissements scientifiques et techniques fournis par l’industrie de l’acier, tant en construction métallique qu’en sidérurgie, ont largement contribué à l’avancée de nos savoir-faire (dispositifs de protection contre l’incendie, évaluation et maîtrise du risque incendie dans la construction). Ainsi a été mise au point une vaste gamme de méthodes de vérification permettant de traiter de nombreuses solutions constructives, en particulier pour les bâtiments à ossature métallique ; par exemple les structures en milieu confiné ou ouvert, à l’intérieur de grands espaces ou encore à l’extérieur comme les structures rapportées en façade, etc. Les moyens sont nombreux : outils de vérification, procédures et méthodologies innovantes de vérification, notamment en ingénierie de la sécurité incendie, une approche plus réaliste et plus pertinente pour la maîtrise du risque incendie.

Toutefois, dans le contexte actuel de la construction, la performance d’un ouvrage ne peut être obtenue qu’en associant à la solidité de l’ouvrage un ensemble plus étendu des performances fonctionnelles : sécurité incendie, performance thermique et énergétique, résistance sismique, etc. Cette condition nécessite la prise en compte de plusieurs exigences réglementaires afin d’aboutir à des solutions constructives assurant un niveau de performance approprié de l’ouvrage en toutes circonstances. Mettre en avant les nombreux points forts de l’acier et les possibilités que ce matériau offre pour une performance constructive globale est un défi à relever, mais également une opportunité à saisir par tous les acteurs de la construction métallique. Les compétences du CTICM en la matière sont reconnues et à la disposition de tous pour œuvrer dans ce sens.

Bin ZhaoDirecteur de la recherche et de la valorisation

CTICM

3CMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations

S T E E L T H I N K I N G

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Sommaire

Développement durable 6

Décret pour l’insertion d’une annexe environnementale dans les baux de locaux tertiaires 6

De nouvelles FDES disponibles pour l’acier 7

Diagnostic portant sur la gestion des déchets issus de la démolition de bâtiments Un atout pour la Construction Métallique... 9

Dossier - Sécurité Incendie 12

Etudes ISI de bâtiments spécifiques 12

Etudes ISI de bâtiments d’entrepôts à ossature métallique 16

Stabilités au feu des structures métalliques rapportées en façade de bâtiment 16

Projet de recherche UCOSIF Comportement au feu des ossatures mixtes acier-béton non-contreventées 17

Murs coupe-feu 18

Immeuble à usage mixte

(logements, bureaux, commerces, parkings) en ossature métallique 19

Actualités 22

Bienvenue chez ConstruirAcier ! 22

Concours de ConstruirAcier : étudiants et experts dans les startings-blocks 22

Travailler Habiter Apprendre, l’architecture selon Jean-François Schmit 22

Visite du Pavillon 8 à Lyon 23

Portrait 26

ConstruirAcier 26

Sur le terrain 32

Gare de Lyon : que la lumière soit ! 32

Assistance technique 40

Éditeur :CTICM - Centre Technique Industriel de la Construction MétalliqueDirecteur de la publication : Christophe Mathieu directeur général du CTICMRédaction : CTICM – Service publicationsContact : Isabelle Pharisier, Tél. : 01 60 13 83 00 E-mail : [email protected]é en FranceFabrication et réalisation : MRGS, Tél. : 09 52 28 81 07

CTICM Espace technologique L’Orme des Merisiers Bâtiment Apollo 91193 Saint-Aubin Tél. : 01 60 13 83 00 Fax : 01 60 13 13 03

CMI est diffusé gracieusement à 8 500 exemplaires.CMI, dans un souci de préservation de l’environnement, est imprimé sur papier recyclable. La reproduction même partielle de tout matériel publié dans CMI est strictement interdite. Les annonceurs prennent l’entière responsabilité des informations qu’ils insèrent et déclarent être autorisés à les utiliser.

Photo de couverture :Gare de Lyon Maîtrise d’ouvrage : SNCF, Gares & connexionsArchitecte mandataire : ArepBureau d’études : Map 3Entreprise générale : Chantiers Modernes Construction Charpentier métallique : Gagne. Voir notre article page 32.

© C

TIC

M

Ceci est un parking

CMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations

L a loi d’engagement national pour l’environnement (n° 2010-788 du 12 juillet 2010) – dite

Grenelle 2 – a donné un certain nombre d’orientations fortes pour la prise en compte des aspects du développement du-rable, en particulier sur des secteurs dont les impacts sont très significatifs tel que le bâtiment. Le décret n° 2011-2058 du 30 décembre 2011 traduit la mise en application de l’un des engagements du Grenelle 2 (voir article 8 de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010). Il rend obligatoire l’insertion d’une annexe environnementale dans les baux portant sur des locaux de plus de 2000 m² à usage de bureaux ou de commerces. Ces dispo-sitions s’appliquent aux baux conclus ou renouvelés à compter du 1er janvier 2012, et s’appliqueront à tous les baux en cours à compter du 14 juillet 2013.Cette annexe doit retranscrire les informa-tions que se doivent mutuellement bailleur et locataire sur les caractéristiques des équipements et systèmes du bâtiment et des locaux loués, leurs consommations réelles d’énergies et d’eau, et la quantité de déchets générée. Dans le cas particulier de la première année d’exploitation d’un bâtiment neuf, le décret laisse penser à une période de rodage puisque celui-ci fait référence à des « consommations réelles », sous entendu des consommations relevées aux compteurs.Le décret prévoit que le bailleur renseigne la liste, le descriptif complet ainsi que les caractéristiques énergétiques des

équipements existants dans le bâtiment. Pour le locataire, les informations à ren-seigner portent sur les équipements qu’il a mis en place dans les locaux loués. Les équipements précisés dans le décret sont ceux relatifs au traitement des déchets, au chauffage, au refroidissement, à la ventila-tion et à l’éclairage, ainsi qu’aux « spécifi-cités du bâtiment ». L’expression « spéci-ficités du bâtiment » doit-elle inclure les équipements professionnels liés à une activité ? Aujourd’hui, cela reste un point à approfondir.Concernant les consommations réelles d’énergies et d’eau, chaque partie doit ren-seigner les informations pour les équipe-ments et systèmes dont il a l’exploitation. De même, concernant les déchets générés par le bâtiment, chaque partie assurant tout ou partie du traitement de déchets doit renseigner les quantités dont elle a la charge.Les données prises en compte pour juger de la performance énergétique et environ-nementale du bâtiment et des locaux loués sont seulement celles liées à l’exploita-tion : aucune donnée liée à la construction n’est considérée ici.De plus, il est prévu que le locataire et le bail-leur établissent un bilan de l’évolution de la performance énergétique et environnemen-tale du bâtiment et des locaux loués. Les ré-sultats de ce bilan sont directement liés aux types d’activités présents dans les locaux et à la sensibilité des usagers à un comporte-ment vertueux envers l’environnement. Sur la base du bilan établi, les 2 parties doivent

Décret pour l’insertion d’une annexe environnementale dans les baux de locaux tertiairesNovateur dans le domaine de la réglementation des

bâtiments existants, ce décret (n° 2011-2058) concerne

plus précisément les locaux de plus de 2000 m² à

usage de bureaux ou de commerces.

Développement durable

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7CMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations

s’engager sur un programme d’actions vi-sant à améliorer la performance énergétique et environnementale. On notera que la pério-dicité de renouvellement du bilan est laissée au choix du locataire et du bailleur. Aucune spécification n’est faite sur le partage, ou non, des frais de réalisation du programme d’actions décidé. On constate également que l’obligation d’engagement sur un programme d’actions n’est pas contraignante puisqu’au-cune exigence, concernant des niveaux de performance ou des actions minimales, ne sont définies dans le décret. On peut néan-moins relever que cette réglementation in-nove par l’association du bailleur et du loca-taire dans le même but d’amélioration de la performance des bâtiments.Ce décret concerne indirectement les char-pentiers métalliques livrant des ouvrages avec enveloppe : la conception initiale du bâtiment a des répercussions majeures sur la consommation énergétique de celui-ci durant sa phase d’exploitation.Bien qu’une réglementation ambitieuse ait été mise en place sur les constructions neuves (RT2012 : décret du 26 octobre 2010), les efforts pour tenir les objectifs nationaux de performance énergétique et environnementale (accords de Kyoto, les « 3 x 20 », le « facteur 4 » ...) doivent mainte-nant se concentrer sur la partie vieillissante

du parc immobilier existant.Ce décret incite à l’introduction de paramètres énergétiques et envi-ronnementaux dans la gestion des bâtiments lors de leur phase d’exploi-tation, ainsi que dans les politiques d’investissements des bailleurs im-mobiliers tertiaires.Dans un sens plus large, l’objectif de ce décret est d’inciter les bailleurs immobiliers à rénover leurs parcs ter-tiaires, et donc à valoriser celui-ci.

Bien que ce texte de loi ne soit pas très contraignant, il a tout de même le mérite de contribuer à la mise en œuvre de la politique de rénovation du parc immobilier tertiaire.

Le CTICM reste à la disposition des entreprises souhaitant être accompa-gnées dans la production de cette an-nexe environnementale ou intéressées par une démarche plus étoffée en ce sens (voir article CMI N°5 – 2011 sur l’Outil OBE).

Thibault MaquenhemIngénieur service développement

durableDirection des opérations

CTICM

De nouvelles FDES disponibles pour l’acierL’étendue des procédés constructifs en acier est grande :

pour les exploiter à l’occasion de projets à caractère

environnemental, quatre nouvelles FDES arrivent !

Ce qu’il faut retenir

du décret n°2011-2058

(30/12/2011)

Objet : • définition du contenu de l’annexe

environnementale à insérer dans

les baux, • établissement d’un bilan

périodique d’évolution de la

performance énergétique et

environnementale,

• engagement sur un programme

d’actions suite à chaque bilan

réalisé.

Périmètre : Locaux de plus de 2000 m² à usage

de bureaux ou de commerces

Date d’application :

• à compter du 1er janvier 2012 pour

les baux conclus ou renouvelés

• à compter du 14 juillet 2013 pour

tous les baux en cours

Publics concernés :

bailleurs et locataires

Fréquence de rafraîchissement :

pour les bilans et programmes

d’actions : périodicité fixée

conjointement par le bailleur et le

locataire

À l’occasion d’un projet, la prise en compte des données environnementales des pro-duits de construction apparait de plus en plus comme un élément de prescription et un critère d’évaluation pour la maîtrise d’œuvre et la maîtrise d’ouvrage. Ces dé-marches, encore volontaires à ce jour, sont présentes sur des opérations de type Haute Qualité Environnementale (HQE®) ou repo-sant sur un référentiel équivalent.Pour répondre à cette exigence ou pour me-ner une étude de qualité environnementale de bâtiments, il est essentiel de disposer d’une fiche de déclaration environnemen-tale et sanitaire (FDES) correspondant à la partie d’ouvrage concernée. En l’absence

d’un tel document de justification, le choix du matériau se porte automatiquement sur ses concurrents. Le CTICM a donc réalisé quatre nouvelles FDES, disponibles depuis le début de cette année 2012, concernant les produits ou les parties d’ouvrages suivants :• un portique formé de profilés reconsti-

tués soudés,• un élément de contreventement en croix

de Saint-André,• un tube grenaillé 100*100*4,• une poutre en éléments minces (en colla-

boration étroite avec le SNPPA).Calculé aux Eurocodes, le portique d’une portée de vingt mètres prend en compte,

Développement durable

8 CMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations

les poteaux et arbalétriers, les jarrets, ainsi que les consommables des étapes de fabri-cation puis de montage de l’ouvrage.La croix de Saint-André est ici formée de deux cornières boulonnées et inclut ses élé-ments d’assemblage ; l’unité fonctionnelle de la FDES présente les données d’impacts pour deux fois un mètre linaire.Bien qu’également ramené au mètre linéaire pour son unité fonctionnelle, le tube considéré mesure initialement trois mètres et peut être utilisé comme poutre ou poteau.Enfin, la poutre en éléments minces en acier a été définie pour permettre un usage comme poteau, lisse ou solive et, ce, pour des profils en C, en Z ou en Sigma.Toutes ces études sont menées confor-mément aux dispositions de la norme NF P01-010 relative à l’élaboration des FDES des produits de construction. Le cycle de vie d’un produit étant découpé en cinq grandes phases : production – mise en œuvre – vie en œuvre – fin de vie – trans-port : le constructeur métallique prend part à la production et au transport, et assure la mise en œuvre. La vue schématique de ces périmètres est mentionnée ci-dessous : (voir fin de l’article)Les données associées aux interventions du constructeur métallique lors de ces trois étapes sont indispensables à la détermina-tion des impacts environnementaux et sa-nitaires. La campagne de collecte de don-nées a débuté dès l’année 2010 et s’est prolongée au cours de 2011 pour obtenir un panel de participants, professionnels de la construction métallique, qui permettait de garantir la représentativité des divers sys-tèmes, objet de ces FDES. Pour la phase amont de la production, les données de la sidérurgie sont communiquées par l’asso-ciation WorldSteel.Il est important de rappeler ici que la prise en compte de ces caractéristiques s’opère

dès l’étape de conception d’un bâtiment et permet d’apporter des éléments de réponse à la cible n° 2 de la démarche HQE® « Choix des procédés et produits de construction ». Ces caractéristiques participent ainsi aux implications nées de ces choix (techniques de mise en œuvre, de délais, de coûts,…).Désormais, ces quatre nouvelles FDES sont en cours d’inscription sur la base de données publiques INIES, afin de permettre à l’ensemble des acteurs de la construction d’y avoir accès.À ce jour, figurent déjà sur cette base 13 autres FDES pour les produits en acier, réparties comme suit selon la nomenclature :• Structure / gros œuvre / charpente (5)

> Poutrelle en acier> Profil en acier pour bac collaborant> Plancher sec> Plancher collaborant acier/béton> Coffrage perdu pour béton

• Façades (4)> Panneau sandwich à âme PU> Panneau sandwich à âme LR> Bardage acier simple peau> Plateau de bardage en acier

• Couverture / étanchéité (4)> Panneau sandwich de couverture à

âme PU> Panneau sandwich de couverture à

âme LR> Couverture acier simple peau> Support d’étanchéité en acier

Afin de maintenir la compétitivité des solu-tions constructives métalliques dans l’ave-nir, il conviendra non seulement de se pré-parer à une actualisation régulière de ces FDES, mais aussi de suivre avec attention l’application de la future norme européenne pour le passage au format EPD de ces documents.

Stéphane HerbinChef du service développement durable

CTICM

Périmètre du questionnaire : transport amont, transformation atelier, transport vers le chantier, mise en œuvre

Sous-traitance : montage, peinture, galvanisation …

Extraction des matières premières Sidérurgie Charpentier métallique Chantier

TRANSPORT

FIN DE VIEVIE EN ŒUVREMISE EN ŒUVREPRODUCTION

Fabrication

Démolition

Périmètre du questionnaire transport amont, transformation atelier, transport vers le chantier, mise en œuvre.

Périmètre du questionnaire : transport amont, transformation atelier, transport vers le chantier, mise en œuvre

Sous-traitance : montage, peinture, galvanisation …

Extraction des matières premières Sidérurgie Charpentier métallique Chantier

TRANSPORT

FIN DE VIEVIE EN ŒUVREMISE EN ŒUVREPRODUCTION

Fabrication

Démolition

Transport

9CMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations

Les textes de lois encadrant la réalisation de ce diagnostic sont :• le décret n° 2011-610 du 31 mai 2011, qui définit les conditions de réalisation du diagnostic et son contenu succinct,• l’arrêté du 19 décembre 2011, qui définit la méthodologie et précise le contenu du diagnostic.Les bâtiments concernés par cette régle-mentation sont :• ceux d’une surface hors œuvre brute su-périeure à 1 000 m²,• ou ceux ayant accueillis une activité agri-cole, industrielle ou commerciale et ayant été le siège d’une utilisation, d’un stockage, d’une fabrication ou d’une distribution d’une ou plusieurs substances dangereuses.

Ce diagnostic doit être fait :• préalablement au dépôt de la demande de permis de démolir si l’opération y est soumise,• préalablement à l’acceptation des devis ou à la passation des marchés relatifs aux travaux de démolition dans les autres cas.Les dispositions de ces textes s’appliquent aux démolitions de bâtiments pour les-quelles la date de dépôt de la demande de permis de démolir, ou, à défaut, la date d’acceptation des devis ou de passation des marchés relatifs aux travaux de démoli-tion, est postérieure au 1er mars 2011.Par démolition de bâtiment, on entend une « opération consistant à détruire au moins une partie majoritaire de la structure d’un bâtiment ». À noter qu’une « réhabilitation comportant la destruction d’au moins une

partie majoritaire de la structure d’un bâ-timent » est considéré également comme une démolition de bâtiment.Ce diagnostic ne peut être fait que par un professionnel de la construction ayant contracté une assurance professionnelle pour ce type de mission. Il est réalisé suite à un repérage sur site.

Le diagnostic fournit notamment les informations suivantes :• l’inventaire détaillé, quantifié et localisé :

> des matériaux, produits de construc-tion et équipements constitutifs des bâtiments,

> des déchets résiduels non constitutifs des bâtiments et des déchets issus de leur usage et de leur occupation,

• l’estimation de la nature et de la quantité de matériaux qui peuvent être réemployés sur le site et, à défaut, celles des déchets issus de la démolition, la liste indicative des filières de collecte, regroupement, tri, valorisation et élimination des déchets, en précisant les déchets admissibles dans ces filières.

On note que deux types de matériaux, issus de la démolition, sont différenciés selon leurs usages en fin de vie :• les matériaux qui peuvent être réem-ployés sur site,• les matériaux qui ne peuvent pas être réemployés sur site, appelés les « déchets ».

Diagnostic portant sur la gestion des déchets issus de la démolition de bâtimentsUn atout pour la construction métallique...La réglementation oblige dorénavant le maître d’ouvrage d’une opération de démolition de bâtiments à réaliser un diagnostic portant sur la gestion des déchets issus de ces travaux.

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50 ansau service de la construction métallique

11CMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations

Une synthèse, sous forme de deux tableaux formatés, compose également le rapport de diagnostic.Un extrait de cette synthèse est présenté dans le tableau ci-dessous.Les « matériaux ou déchets » sont classés en trois catégories : inertes, non dangereux, et dangereux. Les métaux sont eux classés en catégorie « Matériaux ou déchets non dangereux ».À noter que, depuis le 31 mars 2011, l’acier et l’aluminium représentent, en fin de vie, un cas spécifique : sous certaines conditions, ceux-ci ne sont plus considé-rés comme des déchets mais comme des produits secondaires au sens du règlement n°333/2011 (voir article CMI N°4 – 2011 sur les débris de métaux).Au plus tard six mois après la date d’achè-vement des travaux de démolition, le maître d’ouvrage est tenu de dresser un formulaire de récolement1 relatif :- aux matériaux réemployés sur le site ou destinés à l’être,

- aux déchets issus de la démolition en précisant les filières utilisées pour la col-lecte, le regroupement, le tri, la valorisa-tion et l’élimination.

Ce formulaire de récolement mentionne la nature et la quantité de ces différents ma-tériaux. Son cadre est défini dans le CERFA n° 14498. Le maître d’ouvrage transmet ce formulaire à l’Ademe (Agence de l’envi-ronnement et de la maîtrise de l’énergie) qui présente chaque année au ministre en charge de la construction un rapport sur l’application de cette réglementation.

Avantages de la construction métalliqueLa construction métallique présente de nombreux avantages vis-à-vis de ce nou-veau diagnostic. Une construction métallique se démonte en toute sécurité et proprement. Du fait d’un assemblage de type Meccano, les différents constituants de bâtiments sont facilement séparés. La grande majorité des constructions métal-liques est réalisée en acier. Par leurs pro-priétés magnétiques, les éléments en acier

se trient facilement quelque soit le mode de déconstruction de l’ouvrage. Le tri simple de l’acier permet également de valoriser plus aisément les autres matériaux / déchets.L’acier est indéfiniment recyclable et recy-clé. Les éléments en acier en fin de vie sont mis en décharge pour 2%, réutilisés pour 11% et recyclés pour 87%2. Le recy-clage de l’acier n’altère pas ses propriétés physiques quelque soit la nuance à obtenir.La filière de recyclage de l’acier est par-faitement établie et organisée, et permet in fine de mieux rentabiliser l’opération de déconstruction dans son ensemble (l’acier issu de la démolition de bâtiments pos-sède une valeur marchande).Le recyclage de l’acier en boucle fermée permet d’économiser les ressources natu-relles en minerai de fer ainsi que les res-sources énergétiques.

Avantages pour la construction métalliqueCette réglementation incite dès l’étape de conception d’un bâtiment à considérer la déconstruction de celui-ci et à optimi-ser les scénarios de fin de vie des diffé-rents matériaux le composant. Cette dé-construction doit être rendu la plus aisée possible, sans pour autant que les qualités du bâtiment conçu en soient amoindries. Les scénarios de fin de vie doivent être pensés en termes de technologies, de filières et d’impacts environnementaux. La réglementation favorise donc indirecte-ment les charpentiers métalliques à réflé-chir à des solutions « métal » innovantes et à proposer des offres globales « struc-ture + enveloppe » sur le marché.Toutes ses qualités font de l’acier un matériau de première catégorie pour la construction de bâtiment. L’obligation de réalisation du diagnostic de gestion des dé-chets issus de la démolition de bâtiments va permettre de mettre plus en avant et de valoriser les qualités de l’acier auprès, notamment, des maîtres d’ouvrages.

Thibault MaquenhemIngénieur service développement durable

Direction des opérations CTICM

Localisation des matériaux dans les bâtiments

Quantité Observations concernant les opérations particulières à envisager lors de la démolition et les éventuelles possibilités de réemploi sur le siteUnités (ml, m², U) Tonnes

Matériaux ou déchets non dangereux (DND)

PlâtrePlaques et carreauxEnduit + support inerteComplexes plâtre + isolant

BoisNon traitésFaiblement adjuvantés

Fenêtres et autres ouvertures vitréesMétaux (à détailler éventuellement en fin du présent tableau)Plastiques (à détailler éventuellement selon type de plastiques; ex : PVC)

1. Le récolement consiste à vérifier si la gestion réelle des déchets, faite après démolition du bâtiment, est bien conforme à celle prévue initialement dans le diagnostic, avant démolition du bâtiment

2. Source : rapport de la commis-sion européenne « LCA for Steel Construction », ECSC Final Re-port 7210-PR/116, 2002

Dossier

12

Ont collaboré à ce dossier

Bin Zhao, Directeur de la recherche et de la valorisation, CTICMChristophe Renaud, Directeur de recherche incendie, CTICMNicolas Henneton, adjoint au chef du service recherche incendie, CTICMPatrice Russo, ingénieur de recherche service incendie, CTICMLouis-Guy Cajot, ArcelorMittal, LuxembourgMarc Diedert, ArcelorMittal, LuxembourgDiane Heirend, architecte bureau d’architecture DHPS, Luxembourg

P ouvoir offrir aux utilisateurs d’un ouvrage un niveau de sé-curité optimal en cas d’incen-die est un objectif que tout concepteur doit rechercher en

permanence. L’enjeu est tel que les pouvoirs publics ont adopté des dispositions régle-mentaires fortes, les conduisant à prescrire des mesures essentiellement descriptives. Toutefois, dans certains cas il est possible de faire appel à une démarche alternative : l’ingénierie de la sécurité incendie (ISI). Une telle approche, après avoir identifié les ob-jectifs de sécurité à atteindre, permet d’esti-mer les potentiels de danger d’incendie et d’évaluer si la conception projetée permet-tra d’offrir le niveau de sécurité recherché. Cette démarche nécessite, bien entendu, une plus grande maîtrise du domaine de compétence en matière de développement

d’incendie, mais elle permet de s’affranchir de certaines contraintes liées à la réglemen-tation descriptive et une meilleure adéqua-tion des mesures de protection et de préven-tion aux risques réellement encourus. Les études de conception sont plus onéreuses mais permettent bien souvent d’optimiser les dispositions au niveau de la construc-tion, tout en apportant le niveau de sécurité désiré.Ce cahier spécial de CMI présente certains travaux et actions permettant d’une part de répondre au mieux à certaines dispositions réglementaires et d’autre part d’illustrer l’in-térêt du recours à l’ISI. Afin d’approfondir de manière plus détaillée ces différents travaux, le prochain numéro de la Revue Construc-tion Métallique sera spécifiquement consa-cré au thème de la sécurité incendie (voir sommaire prévisionnel ci-contre*).

Sécurité IncendieMaîtriser la problématique du « risque incendie », en gardant une grande liberté dans le choix des solutions les plus appropriées au problème posé ? Favoriser l’approche scientifique, la réflexion, et la démonstration du niveau de sécurité désiré, permettant une large flexibilité au niveau des dispositions constructives ? Oui c’est possible, et surtout ça peut également conduire à des économies substantielles ! C’est tout l’enjeu de ce dossier

Etudes ISI de bâtiments spécifiquesAfin d’illustrer l’intérêt du recours à l’Ingénierie de la

sécurité incendie, le CTICM a mené des analyses de

tenue au feu des structures métalliques non-protégées

de bâtiments à simple rez-de-chaussée en situation

d’incendie réel, montrant que ce type de bâtiments,

compte-tenu des dangers présents, possède une

stabilité au feu intrinsèque tout à fait satisfaisante.

En matière de sécurité incendie, la régle-mentation française est à l’heure actuelle essentiellement descriptive. Ainsi, les

exigences de résistance au feu des struc-tures dans les textes réglementaires font généralement référence à l’incendie

*Revue construction métallique « spécial incendie » - parution fin septembre 2012(RCM 3-2012 : sommaire prévi-sionnel)

ArticleÉtude comparative du comporte-ment au feu d’une salle de sport (Article)Méthode de calcul des poteaux des portiques mixtes acier-béton non contreventés (Article)Calcul simplifié de l’échauffement des poteaux métalliques dans les parcs de stationnement largement ventilés (Article)

Technique et applicationsCombinaison de charge en situa-tion d’incendieCalcul de la résistance au feu des éléments tendus et comprimés selon l’EN1993-1-2 et ANFCalcul de la résistance au feu des éléments en acier à partir de la méthode de température critique de l’EN1993-1-2 et ANFVérification de la résistance au feu des éléments mixtes acier-béton à partir des valeurs tabulées de l’EN1994-1-2 et ANF

CMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations

conventionnel (courbe ISO 834) corres-pondant à des actions thermiques prédé-terminées. Cet incendie n’est en aucun cas représentatif du développement d’un incendie réel, qui va dépendre de nom-breux paramètres tels que les caracté-ristiques du combustible, la nature et les dimensions du compartiment ou encore les conditions de ventilation.Cependant, pour certains types de bâti-ments, des ouvertures réglementaires sont apparues ces dernières années permettant le recours à l’ingénierie de la sécurité incen-die (ISI). C’est le cas par exemple des éta-blissements recevant du public (ERP), pour lesquels l’ISI est permise pour évaluer le comportement au feu et le désenfumage (arrêtés du 22 mars 2004), ou de certaines rubriques de la réglementation des installa-tions classées pour la protection de l’envi-ronnement (ICPE). Ces ouvertures à l’ingé-nierie ont été conçues pour mieux adapter les moyens de sécurité à mettre en œuvre à la réalité d’une situation, la modélisation du développement d’un incendie s’effec-tuant alors en fonction de la nature précise de l’ouvrage et des risques réels liés à son exploitation. À niveau d’efficacité égale avec les exigences réglementaires descriptives, les études d’ingénierie incendie permettent d’optimiser le coût des mesures de sécu-rité, puisqu’elles sont ajustées au danger effectif.Dans ce contexte, et afin de promouvoir l’intérêt de cette démarche ISI, le CTICM a réalisé des exemples d’analyse de tenue au feu des structures métalliques non-pro-tégées de bâtiments en situation d’incen-die réel. Alors que la tendance actuelle conduit à imposer systématiquement des durées de stabilité au feu pour les bâti-ments, y compris les bâtiments industriels à simple rez-de-chaussée, il s’agit notam-ment de démontrer de façon rationnelle que l’objectif de sécurité recherché est bien atteint, non pas dans le contexte d’un incendie conventionnel, mais dans celui de l’incendie réel qui pourrait se déclarer

dans le bâtiment, ce qui devrait être la seule finalité de toute réglementation.Pour cela, la démarche suivie s’est basée sur la méthodologie de l’ingénierie de sécu-rité incendie, à travers les étapes suivantes :- définition de l’objectif de sécurité incendie que l’ouvrage doit atteindre,

- analyse des dangers identifiés dans le bâtiment,

- sélection des scénarios d’incendie qui seront utilisés pour l’évaluation du niveau de sécurité,

- choix des méthodes et outils d’évaluation,- évaluation du risque lié à l’incendie.Les analyses ont été menées en utilisant des simulations numériques du développe-ment et de la propagation du feu, couplées à l’estimation du comportement méca-nique à températures élevées des struc-tures en acier.Trois bâtiments à simple rez-de-chaussée ont été retenus. Deux sont des bâtiments in-dustriels qui concernent, pour l’un la fabrica-tion de vitrages et pour l’autre la fabrication de menuiserie aluminium pour des portes ou des fenêtres. Le troisième exemple concerne une salle de sport multifonctions.Compte tenu des résultats obtenus dans les trois exemples retenus indiquant qu’il n’y a aucun risque d’effondrement, même partiel, des structures, l’étude démontre clairement que ce type de bâtiments à simple rez-de-chaussée, compte-tenu des dangers présents, possède une stabilité au feu intrinsèque tout à fait satisfaisante bien que les ossatures métalliques de-meurent entièrement non-protégées.Par ailleurs, les cas traités soulignent de manière évidente l’intérêt du recours à l’in-génierie de sécurité incendie par rapport à des exigences descriptives qui ne font réfé-rences qu’à l’incendie normalisé, conduisant à des actions thermiques prédéterminées qui ne sont pas représentatives du risque réel, et qui par conséquent conduisent à imposer des mesures de sécurité dont l’effet est en réalité nul ou insignifiant sur la réduc-tion du risque lié à l’incendie.

Simulation d’un incendie dans un atelier de fabrication de vitrages (1er exemple), scénario de départ du feu dans la zone de stockage

Simulation des déformations de la structure porteuse de l’atelier (1er exemple), après 30 minutes d’exposi-tion au feu réel, démontrant l’absence de ruine, même partielle, de la structure

Stockage de mousses iso-lantes dans un atelier de fabrication de menuiserie aluminium pour des portes (2e exemple) : Photo prise sur site (1re vue) et simula-tion d’un départ de feu à cet endroit (2e vue)

Simulation d’un incendie dans une salle de sports (3e exemple), scénario de départ du feu sur un tapis de réception en mousse

CMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations 13

INTUMESCENT PLUS MARQUAGE LA PAIX DE L’ESPRIT

Avec les dispositions prises pour la mise en place du marquage CE et de l’application de l’EN 1090 « structure en acier et structures en aluminium- exigences relatives à l’exécution des structures en acier », les donneurs d’ordre sont maintenant aidés dans l’élaboration de leurs plans qualités.

En effet, L’EN 1090-2 contient des prescriptions relatives à 7 types de matériaux ou produits dont l’acier fait partie. On retrouve dans ce document, la norme ISO 12944 (partie 1 à 5) pour la partie Protection contre la corrosion des ouvrages en acier, et l’EN 1993 Eurocode 3.

L’Eurocode 3 s’applique au calcul des bâtiments et des ouvrages de génie civil en acier et impose les exigences de résistance, d’aptitude au service, de durabilité et de résistance au feu des structures en acier.Les parties 1et 2 traitent des méthodes de protection passive contre le feu des structures porteuses en acier en situation d’incendie.

Les peintures intumescentes sont des protections passives contre l’incendie et doivent respecter l’ETAG 018 (Guideline for European Technical Approval)

Obtenir des produits répondant à ETAG018, c’est la certitude d’avoir:- des produits avec le marquage CE - des produits certifiés ETA (European Technical Approval) validés par les 20 membres de l’EOTA (European Organisation for Technical Approvals)- des produits testés suivant l’EN 13381 partie 8 ou 4.

Aujourd’hui, l’EN 13381 partie 8 est devenue la norme référence pour les peintures intumescentes et les résultats permettent de réduire les épaisseurs de l’ordre de 10% pour une même température critique et durée par rapport à la partie 4.

Nos produits ont obtenu le marquage CE car :- Ils sont conformes à la loi Française en vigueur.- Ils sont conformes aux tests demandés dans l’ETAG 018-2.- Ils Répondent à l’obligation de la CPD 89/106/EEC (Construction Product Directive).Avec le marquage CE, c’est

l’assurance d’avoir des produits qui ont passé les tests les plus difficiles :

• Sécurité en cas de feu Ü Réaction au feu suivant l’EN 13501-1Ü Resistance au Feu suivant l’EN 13381Ü Toxicité des fumées, propagation du feu ..

• Hygiène, santé et environnement répondant aux éxigences HQE Haute Qualité EnvironnementaleÜ Substances dangereuses en phase avec le Council Directive 76/769/EEC

• Test de vieillissement artificiel (brouillard salin, humidité …) pour assurer pour la première fois une durabilité minimum de 10 ans.Ü Répond aux tests de l’ETAG 018, part 2, section 5.7.2.2

• L’obtention d’un certificat de conformité à l’issue de :Ü Audit du processus de fabrication et Contrôles périodiques répondant aux exigences de l’ETAG 018 pour un gage de qualité de nos produitsÜ Signature de l’ensemble des membres officiels européens.

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Pour la gestion de vos projets, International Peinture vous propose en plus de sa large gamme de revêtements anticorrosion, la gamme d’intumescents sur acier INTERCHAR en phase avec vos besoins :

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Dossier

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En matière de résistance au feu, la stabilité au feu d’une structure métallique rappor-tée en façade de bâtiment (balcons, cour-sives, escaliers extérieurs etc.) est géné-ralement soumise aux mêmes exigences règlementaires que le reste du bâtiment. Ainsi, la stabilité au feu à respecter, qui est définie par rapport à l’action thermique prédéterminée de l’incendie conventionnel (feu ISO), peut varier entre ½ heure (R30) et 2 heures (R120) suivant les conditions d’exploitation du bâtiment.Toutefois, compte tenu de la localisation extérieure (sans effet de confinement) et de l’absence de potentiel calorifique au voisinage direct des éléments, la justifica-tion des niveaux de performance deman-dés pour les structures rapportées en fa-çade de bâtiment par l’approche basée sur

l’incendie conventionnel s’avère irréaliste et donc inadaptée. Dans la plus part des cas, l’utilisation de cette approche aboutit à un surdimensionnement de la structure ou à la mise en œuvre d’une protection contre l’incendie, qui ne s’avère pas néces-saire et trop couteuse.En alternative à cette approche non réa-liste pour les éléments extérieurs, la véri-fication au feu des éléments métalliques rapportés en façade des bâtiments peut se faire en appliquant la méthode norma-tive dite « des flammes extérieures », rela-tive au calcul de l’échauffement des struc-tures extérieures quel que soit le degré de stabilité au feu requis. Cette méthode normative, dont l’application a été rendue officielle par l’arrêté dû 22 mars 2004, modifiée par l’arrêté du 14 mars 2011 est

Études ISI de bâtiments d’entrepôts à ossature métalliqueParallèlement aux analyses décrites dans l’article précédent, des études ont égale-ment été réalisées par le CTICM dans le cadre des projets concrets de plateformes logistiques afin d’analyser le comportement au feu d’entrepôts à simple rez-de-chaussée en charpente métallique. Ces études, qui ont suivi la procédure réglementaire relative à l’ingénierie du comportement au feu en s’appuyant sur des scénarios d’incendies

réels, avaient pour objectif de déterminer le mode de ruine des charpentes métalliques et de statuer sur les risques de ruine en chaine et de ruine vers l’extérieur. Moyen-nant la mise en œuvre de certaines disposi-tions constructives, les études réalisées ont montrées que les charpentes métalliques satisfaisaient les exigences de non-effondre-ment en chaine et de non-effondrement vers l’extérieur sans protection rapportée.

Stabilités au feu des structures métalliques rapportées en façade de bâtiment En alternative à l’approche basée sur l’incendie

conventionnel pour les milieux confinés, l’utilisation de

la méthode normative « des flammes extérieures » peut

permettre de justifier la stabilité au feu des structures

métalliques rapportées en façade de bâtiment sans

protection rapportée sur les éléments.

CMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations

détaillée dans l’Annexe C de l’Eurocode 1 partie 1.2 et l’Annexe B de l’Eurocode 3 partie 1.2. Elle permet d’estimer la tempé-rature maximale pouvant être atteinte par les éléments de structure en acier situés à l’extérieur d’un bâtiment et faisant face à une ouverture par laquelle les flammes pourraient s’échapper et pourraient donc générer des sollicitations thermiques sur les éléments, lors du développement d’un incendie à l’intérieur du bâtiment. L’échauffement des éléments extérieurs dépend principalement des dimensions des locaux, des pouvoirs calorifiques présents dans ces locaux, la nature des parois, les ouvertures, les dimensions et l’emplacement de ces éléments par rap-port à la façade.La vérification de la stabilité au feu des éléments extérieurs consiste ensuite à

s’assurer simplement que l’échauffement maximal de chaque élément étudié est inférieur à la température critique de l’élé-ment (définie comme la température au-delà de laquelle l’élément de structure ne peut plus être stable). Cette température critique peut être calculée sur la base des méthodes de calcul simplifiées de l’Euro-code 3 partie 1.2.Dans le cadre de sa mission de promotion de la construction métallique, le CTICM est intervenu dans différents projets afin de justifier la stabilité au feu de structures métalliques rapportées en façade de bâti-ments. Dans tous les cas, l’application de la méthode des flammes extérieures a permis l’utilisation des éléments porteurs métalliques constituant les structures exté-rieurs sans qu’il y ait aucune protection rap-portée sur ces éléments.

Devant le constat qu’il subsistait encore de nombreuses lacunes dans la connais-sance du comportement au feu des ossa-tures mixtes acier-béton non contreven-tées, le CTICM a participé entre 2008 et 2011 au projet de recherche européen UCOSIF.Ce projet avait pour objet non seulement d’approfondir par voie expérimentale et numérique les connaissances sur les ossa-tures mixtes non-contreventées mais éga-lement de développer des outils de calcul simplifiés permettant aux ingénieurs d’ef-fectuer un dimensionnement rapide et éco-nomique de ce type de structure en situa-tion d’incendie. Pour la partie expérimentale, une cam-pagne de neuf essais de résistance au feu impliquant différents type d’éléments mixtes a été réalisée au laboratoire d’Efec-tis France de Maizières-lès-Metz. Parmi ces essais, sept essais concernaient des éléments individuels, dont deux poteaux en profils creux remplis de béton, un poteau métallique en H avec du béton entre les semelles et quatre assemblages mixtes de différentes natures, entre une poutre mixte (poutre métallique protégée ou par-tiellement enrobée de béton connectée à une dalle pleine en béton) et un poteau mixte. En outre, deux essais de parties de

structure ont été effectués pour évaluer le comportement au feu de portiques à simple travée et à deux niveaux, consti-tués des mêmes éléments de structure que ceux testés pour les assemblages et les poteaux. Afin de simuler le comporte-ment réel des ossatures non-contreven-tées, des dispositifs de chargement spéci-fiques ont été conçus afin que les charges appliquées conservent la même orienta-tion et la même intensité pendant toute la durée de l’essai, malgré les déformations transversales des éléments sous l’effet combiné des températures et du char-gement. Les résultats de ces essais ont confirmés la bonne tenue au feu de ce type de structure sans protection particulière, atteignant 60 minutes malgré les déforma-tions importantes des éléments.En parallèle, dans le but de s’assurer de la pertinence de l’approche numérique pour analyser le comportement au feu des structures mixtes non-contreventées, tous les essais ont fait l’objet de reconsti-tutions numériques à l’aide des codes de calculs avancés utilisés par les différents partenaires du projet. Les comparaisons entre les résultats prédits par les modèles numériques et les mesures expérimen-tales enregistrées lors des essais ont montré l’aptitude des modèles à simuler

Projet de recherche UCOSIF Comportement au feu des ossatures mixtes acier-béton non-contreventées

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correctement le comportement au feu (déformations, déplacements et mode de ruine) des ossatures mixtes acier-béton non contreventés.

Ces modèles numériques ont ensuite été utilisés comme laboratoires virtuels afin d’étudier l’influence des principaux para-mètres susceptibles d’affecter la perfor-mance des éléments mixtes, telles que la durée d’exposition au feu, les dimensions

de la section transversale, le niveau de chargement, etc. Sur la base des résultats numériques et des observations expéri-mentales, des recommandations et des règles de calcul simplifiées basées sur une analyse par élément, pouvant être inté-grées à terme dans l’Eurocode 4 partie 1.2, ont été élaborées. Le rapport final de ce projet de recherche devrait être disponible courant 2012.

Pour les bâtiments en charpente métal-lique à simple rez-de-chaussée, il existe principalement deux types de solution qui permettent de limiter la propagation du feu de la zone sinistrée vers les cellules adjacentes : le dédoublement de la struc-ture accompagnée d’une mise en œuvre spécifique du mur coupe-feu ou l’intégra-tion du mur coupe-feu dans la charpente métallique.Lorsque la structure est dédoublée, le mur coupe-feu peut être mis en œuvre selon l’un des deux principes suivants : - Soit, deux parois coupe-feu indépen-dantes (tels que des panneaux sandwich, des panneaux préfabriqués…), fixées chacune à l’une des deux structures 1 . Dans ce cas, lorsque l’une des deux struc-tures et sa paroi coupe-feu s'effondrent suite à un incendie, le feu ne peut pas se propager à la structure contiguë, qui reste stable et protégée du feu par la se-conde paroi coupe-feu.

- Soit un seul mur coupe-feu inséré entre les deux structures. Il peut-être auto-stable et totalement indépendant ou bien fixé aux structures voisines par l’intermé-diaire d’attaches « fusibles », qui en cas d’incendie au voisinage de ce mur, per-mettent de libérer la structure sinistrée par le feu sans mettre en danger la fonc-tion du mur (celui-ci restant fixé à la struc-ture métallique placée de l'autre coté) et la stabilité de la structure voisine restée

froide. Lorsque le mur est indépendant, la structure exposée au feu peut habituel-lement s’effondrer sans endommager le mur 2 .

Les murs auto-stables sont également utilisés dans la pratique. Toutefois lors d’un incendie, cette solution peut s’avé-rer dangereuse pour les personnes et les services de secours dans la mesure où ils ont toujours tendance à s’effondrer dans la direction opposée à celle du feu. Ce mode d’effondrement s’explique par la dis-tribution non uniforme des températures dans l'épaisseur du mur et l’effet de dila-tation thermique plus important de la face exposée au feu par rapport à la face non exposée qui provoque une courbure dans la direction opposée à celle de l’incendie. Cette courbure conduit à une amplification progressive des effets des charges verti-cales (poids propre du mur) en générant un moment de flexion additionnel. Ce moment accentue le flambement et finit par provo-quer la ruine du mur lorsque la courbure est devenu trop importante. Il est donc es-sentiel que le dimensionnement d’un mur auto-stable en situation d’incendie ait pris en compte les effets de second ordre.Deux types de conception peuvent être envisagés pour les attaches « fusibles ». La première est basée sur l’utilisation d’assemblages intégrants des compo-sants plastiques, tels que des boulons, qui fondent lorsqu’une température de l’ordre

Murs coupe-feuAfin de limiter la propagation du feu en cas de sinistre

incendie, les réglementations incendie exigent un

compartimentage des bâtiments. Pour les entrepôts

à simple rez-de-chaussée en structure métallique non

protégée, plusieurs solutions constructives de murs

coupe-feu sont envisageables.

Dédoublement de la structure avec parois coupe-feu

Mur auto-stable - vue du mur coupe-feu après incendie

1

2

Mur inséré dans une file de poteaux - vue du mur coupe-feu après incendie

3

CMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations

Le 12 janvier 2011 a été inauguré l’im-meuble du Fonds pour le développement du logement et de l’habitat qui se situe dans la rue de Hollerich à Luxembourg-Ville. Cet immeuble rouge vif de 71 mètres de façade et 8350 m2 de surface démontre la polyvalence de l’acier dont les produits permettent de développer des solutions attractives et économiques pour différents

types d’applications comme notamment les parkings, les appartements, les maga-sins et les bureaux.En matière de résistance au feu, ce bâti-ment illustre différentes solutions : po-teaux et poutres partiellement enrobés, intégration des poteaux dans les cloi-sons, poteaux en acier visible, système «slim-floor», éléments protégés par de

de 100 à 200°C est atteinte dans ces élé-ments. La seconde solution est basée sur l’utilisation d’assemblages métalliques plus classiques, qui sont conçus pour libé-rer la structure sinistrée par le feu lorsque les efforts de traction induits par l’effon-drement de cette structure ou ses défor-mations au voisinage du mur (en termes de déplacement et de rotation) deviennent excessifs.Toutefois, les attaches fusibles doivent être utilisées avec précautions. En effet, il faut s’assurer, en cas de feu localisé à une certaine distance du mur, que les assemblages fusibles situés du coté de la cellule sinistrée céderont bien avant ceux situés dans la cellule adjacente pour éviter les risques d’effondrement du mur coupe-feu avec celui de la structure sinistrée par l’incendie.En alternative aux solutions précédentes, il est possible d’intégrer directement le mur coupe-feu à la charpente métallique de l’entrepôt, en le disposant perpendi-culairement ou parallèlement au sens porteur de la structure (c’est-à-dire aux portiques). Différentes solutions peuvent alors être envisagées : mur inséré dan une file de poteaux 4 , mur accolé aux poteaux 5 ou mur décalé par rapport

à une file de poteaux. Pour ces solutions, des mesures spécifiques doivent être mise en œuvre afin d’éviter l’endommagement du mur par suite de déformations parfois importante de la structure 3 et 4. En particulier, la mise en œuvre d’une protection contre l’incendie (peinture intumescente, flocage, encoffrement par plaques,…) est ainsi nécessaire non seu-lement sur les éléments de structure sup-port du mur coupe-feu mais également sur les traverses et les pannes traversant le mur (sur une distance d’une vingtaine de centimètres à partir du mur). La solution constructive d’un mur stabilisé par une file de poteau a été testée lors de l’essai à échelle réelle réalisé le 26 sep-tembre 2008 dans le cadre du projet de recherche Flumilog. Il a ainsi été confirmé que la protection mise en œuvre sur une faible longueur a permis aux traverses de portiques de se déformer suffisamment loin du mur pour ne pas altérer ses proprié-tés coupe-feu 5 .Des informations détaillées sur les solu-tions constructives de mur coupe-feu sont données dans le Guide de vérification des entrepôts métalliques en situation d’in-cendie, en libre téléchargement sur le site internet du CTICM.

4

Mur accolé à une semelle des poteaux - vue du mur coupe-feu après incendie

Traverse protégée - vue du mur coupe-feu après incendie

5

Immeuble à usage mixte (logements, bureaux, commerces, parkings) en ossature métalliquePartenariat entre le Fonds pour le développement du

logement et de l’habitat et ArcelorMittal :

Démonstration de la polyvalence des structures

métalliques et notamment de la panoplie de solutions

de structure en acier résistantes au feu

CMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations 19

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la peinture intumescente. Ces solutions développées par ArcelorMittal ont été implémentées grâce à la collaboration entre l’architecte Diane Heirend, le bureau d’étude BEST- Ingénieur conseils et Arce-lorMittal (R&D, Assistance technique, Eu-rostructure parachèvement).

L’ingénierie incendie fait ainsi partie inté-grante du projet. Le bureau d’études BEST, avec l’aide d’ArcelorMittal, et de M. Guy Weis du service incendie de la ville de Luxembourg a développé un savoir-faire qui lui a permis de proposer une solution en acier optimisée par l’approche feu natu-rel, une approche performancielle qui sera prochainement définie par une prescrip-tion de prévention incendie de l’ITM (ins-pection du travail des mines) [1]Suite à cette collaboration, BEST-Ingénieur conseils a rejoint le réseau SecureWit-hSteel qui regroupe des bureaux d’études et universités ayant une expertise dans le domaine de l’ingénierie incendie et développant des solutions en acier écono-miques et résistantes au feu. Le projet d’immeuble de logement situé 17 rue de Hollerich à Luxembourg Ville est le premier bâtiment multifonctionnel au Grand-Duché de Luxembourg conçu par le “Fonds du logement“ en structure métallique. Le choix d’une structure mé-tallique s’est imposé grâce aux qualités intrinsèques de l’acier : souplesse, soli-dité, durabilité, esthétique, recyclabilité infinie ainsi que compétitivité par rapport à d’autres matériaux de construction. De plus, l’utilisation d’une structure portante métallique permet de réduire la durée des travaux, élément important pour un chan-tier situé en milieu urbain. L’acier permet de satisfaire les attentes de l’architecte et se marie facilement à d’autres maté-riaux. Enfin, il offre une panoplie de solu-tions résistantes au feu de répondant aux exigences de sécurité de façon à la fois esthétique et économique.

La façadeL’acier a permis de répondre aux exigences

de façon esthétique en façade avec l’uti-lisation d’un bardage en acier galvanisé prélaqué rouge vif coté rue en harmonie avec le paysage urbain et la combinaison bois-acier galvanisé coté cour.

Le parkingLa structure est composée de profilés mé-talliques partiellement enrobés entre les ailes. Ce système (Système AF développé et breveté par Arbed dans les années 80) est largement utilisé et répandu. Il per-met d’atteindre l’exigence de 90 minutes de résistance au feu demandée pour les parkings souterrains qui constituent des endroits plus sensibles pour les sapeurs-pompiers qui ont souvent des difficultés à localiser la ou les voiture(s) en flammes lors d’un incendie et à accéder au foyer. Les poutres, d’une portée de 16m, sont des HEA500 connectés à la dalle de béton à l’aide de goujons soudés sur l’aile supé-rieure. Les poteaux sont des HEA450 pour le dernier sous-sol et la section se réduit à des HEB300 au premier niveau de parking. La solution métallique avec son poids ré-duit a permis d’optimiser l’utilisation des grues ainsi que leur position sur ce chan-tier situé en milieu urbain.

Les commerces (façades avant et arrière)Afin que la structure en acier soit complè-tement et directement visible lorsque l’on aborde le bâtiment, la ligne de poteaux au rez-de-chaussée le long des façades avant et arrière est en acier seul. À l’arrière, les poteaux sont situés à l’extérieur et ont été calculés à l’aide d’une méthode spécifique de l’Eurocode (Annexe B de l’EN1993-1-2 dé-diées aux structures extérieures). A l’avant, la résistance au feu des poteaux a été ob-tenue à l’aide d’un surdimensionnement (HEM220 au lieu d’un HEB220) et a été jus-tifiée à l’aide d’une étude en matière d’ingé-nierie incendie ayant pour objectif de déter-miner l’échauffement réel du profilé soumis aux différents scénarios d’incendie possibles (feu localisé, flash-over). De cette façon, le passant sur la rue peut voir directement les

La façade côté cour

Façade rue

Le parking

Les commerces (façades avant et arrière)

Programme

• 40 appartements (8 duplex) 3 115 m²• commerces 355 m²• bureaux 1 070 m²• stockage pour archives

de l’État 945 m²• 55 emplacements

de parking 2 060 m²• local pour 40 vélos 75 m²• réserve parking 730 m²

Caractéristiques techniques

Tonnage acier (1270 tonnes)• charpente métallique 625 tonnes• acier pour béton 645 tonnes

Bardage métallique 690 m²Coût estimatif des travaux 12 412 k€ tout compris

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profilés en acier situés derrière la façade en verre et s’imprègne immédiatement du caractère acier de la structure.

Les appartementsLa structure métallique confère une grande liberté de choix des dimensions entre axes porteurs. Ainsi, avec la même rigueur de distribution, des appartements de une à trois chambres à coucher ont pu être proposés.Les poteaux AF ont été utilisés dans l’en-semble des appartements. Pour les plan-chers le système slimfloor (voir schéma ci-contre) a permis de fournir une construc-tion sans retombée de poutres et a donc libéré la pièce de tout le linteau visible ce qui joue un rôle non négligeable au vu de la taille parfois réduite des chambres à cou-cher en raison des normes en vigueur pour le logement social. Ces colonnes et ces poutres ont été opti-misées pour résister à l’incendie à l’aide du logiciel de calcul de structure au feu Safir et par l’approche feu naturel à l’aide du logiciel Ozone. Comme la plupart des poteaux sont intégrés totalement ou par-tiellement dans les cloisons, cet effet de protection bénéfique a été également considéré pour le dimensionnement, ce qui a conduit à des poteaux très élancés. (HEB220).

Le trottoir intérieurLe trottoir de la ville a été rehaussé pour se loger, le long de la façade rue, sur le deuxième étage, jouxtant ainsi en hauteur l’espace public de la rue. C’est à partir d’ici que se fera la distribution des 40 logements par cinq cages d’escalier éclai-rées par une lumière du nord. En raison de la faible charge au feu de ce trottoir inté-rieur et son cloisonnement par rapport aux appartements par des cloisons, portes et vitres résistantes au feu, les poteaux sont également en acier visible, ce qui renforce encore le caractère structure acier de ce bâtiment.

La stabilité d’ensembleLa stabilité horizontale est assurée par l’association de voiles en béton dans les pignons latéraux et de palées de contre-ventement. En général, il y a au moins 3 contreventements par étage qui sont situés dans des compartiments au feu différents. Ces contreventements ont été dimensionnés en négligeant en cas d’in-cendie le contreventement situé dans le compartiment incendié. De cette façon, les efforts horizontaux sont repris par les autres contreventements situés dans des compartiments à l’abri du feu. Ainsi

les treillis métalliques sont également en acier nu sans ajout de matériaux de protection passive. En quelques endroits cette approche n’a pu être suivie vu le nombre restreint de palées de stabilité. Ces palées ont été protégées par une pein-ture intumescente. Ce type de peinture qui ressemble à une peinture classique mais qui est d’une épaisseur légèrement plus importante, gonfle en cas d’échauf-fement et forme une sorte de «meringue» de plusieurs centimètres d’épaisseur en cas d’incendie. Cela ralentit fortement l’échauffement des éléments en acier.La réalisation de ce bâtiment à usage mixte illustre les qualités de l’acier (donc aussi la panoplie de solutions possible) et démontre alors qu’il est le matériau par excellence pour la construction. L’acier s’inscrit à la fois dans la réalisa-tion d’immeubles de prestige comme par exemple la Chambre de commerce mais aussi dans celle de bâtiments de logement au meilleur coût comme celui d’Hollerich. De plus, la résistance au feu des bâtiments en acier peut être garantie de façon écono-mique et variée, ce qui permet de répondre aux exigences de sécurité, d’esthétique, de mise en œuvre et de rentabilité.

Les appartements

Le trottoir intérieur

La stabilité d’ensemble

Système slimfloor

CMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations 21

Actualités

Les dates de dépôt des projets sont arri-vées à échéance et les candidats ont re-mis leurs dossiers à ConstruirAcier. « Plus vite, plus haut, plus fort » : le sujet du concours acier a manifestement inspiré les étudiants en école d’architecture. Quelque 42 projets conçus par 109 can-didats impliqués ont été examinés par la commission d’experts réunie le 23 avril dernier. Jean-Pierre Muzeau, ingénieur, et quatre architectes, Pascal Bonaud, Christelle Gress, Marc Landowski, Nico-las Petit ont ainsi sélectionné 12 pro-jets sur le thème de l’acier aux Jeux Olympiques (stade d’athlétisme, salle indoor ou bâtiment du village des ath-lètes) qui utilisent toutes les caracté-ristiques techniques et esthétiques de l’acier. Rendez-vous le 24 mai prochain à 18 heures à la cité de

l’architecture et du patrimoine pour la tra-ditionnelle cérémonie de remise des prix du concours Acier de ConstruirAcier.Côté architecture intérieure, pas moins de 88 étudiants ont également remis leurs projets (66), tous passés au crible de la commission technique. Sujet du concours Culture Acier 2012 élaboré en partenariat avec les Compagnons du Devoir : « le Pas-sage ». Les étudiants en école d’architec-ture intérieure devaient imaginer une porte réalisée essentiellement à base d’acier. La remise des prix aura lieu le 10 mai à la Maison des Compagnons du Devoir à Pa-ris avec en exclusivité la diffusion du film consacré au stand de ConstruirAcier réali-sé par les Compagnons et une conférence de Cyril Trétout, architecte associé ANMA sur la présentation du projet du Ministère de la défense à Balard

Bienvenue chez ConstruirAcier !

Concours de ConstruirAcier : étudiants et experts dans les startings-blocks

ConstruirAcier se réjouit de l’arrivée de 7 nouveaux membres au sein de l’associa-tion. Depuis le 1er janvier 2012, Aperam, Cogne France, NLMK, TATA Steel, Ugitech, Valbruna France, Descours & Cabaud,

l’Union des Métalliers et l’association Gal-vazinc ont en effet rejoint l’association. Une union riche en échange et en collabo-ration pour le meilleur de l’acier.

Travailler, habiter apprendre, l’architecture selon Jean-François SchmitTravailler, habiter, apprendre… Trois verbes-clés pour signifier les étapes es-sentielles de la vie, trois verbes clés pour retracer le parcours de Jean-François Sch-mit. L’architecte qui débute sa carrière dans les années 1980 aime se confronter à toutes les échelles de bâtiment et aux programmes les plus divers. Espaces de travail, telle cette maintenance d’avion sur un site aéroportuaire, ateliers-logement édifiés sur une parcelle parisienne, ou

encore cité scolaire en milieu périurbain se nourrissent les uns les autres jusqu’à for-mer un continuum. La clarté des espaces, leur générosité et leur convivialité, le sou-ci d’insertion urbaine et le respect profond de l’environnement d’accueil font partie des constantes de cette architecture qui s’adresse avant tout à l’usager. À travers une sélection de 28 bâtiments construits entre 1985 et 2012, l’ouvrage explore l’œuvre plurielle de Jean-François Schmit.

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À l’honneur, dans ce nouveau numéro de la lettre de ConstruirAcier, un dossier entièrement consacré à la métallerie et à l’aménagement intérieur. « D’amour et de raison »… tout un programme qui met en valeur un escalier du Temps à Paris, le CHI

de Villeneuve Saint-Georges, l’église Saint-Honoré d’Eylau à Paris et le parking Mignet d’Aix-en-Provence.Ce numéro peut-être consul-té sur www.construiracier.fr

Vivre l’Architecture Acier n° 41

Visite du Pavillon 8 à LyonAprès la visite du Centre régional de la Mé-diterranée à Marseille, le 22 mars dernier, ConstruirAcier propose d’explorer le chan-tier du Pavillon 8 à Lyon – Confluence. Pour construire le siège social de GL events, Odile Decq réinterprète l’architec-ture industrielle du Quai Rambaud et le vocabulaire constructif des ponts roulants et des grues. Constitué de deux parallé-lépipèdes désaxés mais non totalement perpendiculaires, l’espace du pavillon se déroule autour d’un atrium intérieur. Les planchers successifs, depuis le niveau inférieur – niveau du fleuve - ouvrent par leur décalage des perspectives sur l’eau. Plus encore, le volume supérieur en porte-à-faux jusqu’en limite du quai, offre la vue panoramique sur le fleuve. Portés sur trois poteaux/pylônes contenant un escalier pour l’un, et les ascenseurs pour les autres, les plateaux du volume supé-rieur sont suspendus à une nappe et deux

méga poutres tridimensionnelles croisées. L’acier révèle toute sa puissance dans cet ouvrage singulier que ConstruirAcier vous invite à découvrir le 25 avril prochain.Renseignements : www.construiracier.fr

Illustrées par des photos et des dessins, ces réalisations sont décrites par le jour-naliste Olivier Namias qui décrypte les enjeux de chaque programme et présente la réponse architecturale.Travailler Habiter Apprendre – Atelier d’ar-chitecture Jean-François SchmitÉditions Le Gac Press 2012, 256 pages illustrées, français-anglais.Prix public : 27 euros, version iPad : 12,99 € sur artbookmagazine.com

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Ceci est un parking ?????

Par quel tour de passe-passe une boite de sardines devient-elle un parking ?

L’acier est un «matériau naturel par excellence, il témoigne au quotidien de sa capacité à transformer l’existant. Recyclable et recyclé à 100 %, il accompagne, depuis toujours, toutes les mutations. Tours racées, lieux d’accueil et de passage, installations sportives… : la construction métallique révèle l’espace, libère les formes et forge l’identité d’une architecture authentiquement durable.»

Cette campagne publicitaire a été lancée par la jeune association ConstruirAcier. Ceci vous interpelle ? Vous voulez en savoir plus sur ces magiciens ? Hervé Delaruelle, président de l’association vous dit tout !

Propos recueillis par Isabelle Pharisier

CMI - Comment est née l’association ConstruirAcier ?

Hervé Delaruelle : l’acte de naissance de ConstruirAcier est daté de 2008. Mais l’idée, est un peu plus ancienne. La Com-mission bâtiment de la FFDM en est à l’origine. Comment, pourquoi ? Deux évé-nements m’ont fortement marqué. Le pre-mier est l’incendie du lycée Pailleron. Il a laissé des traces durables pour l’ensemble de la filière acier puisqu’avec cet incen-die est née dans l’inconscient collectif l’idée que l’acier ne résiste pas au feu ! 40 ans après l’idée perdure dans l’esprit de certains, comme une véritable image d’Épinal.Le deuxième événement date, lui, de 2004. Il s’agit de l’effondrement du hall de Roissy 2E. Dès le lendemain de l’accident, on pou-vait lire dans tous les journaux que le hall s’était effondré parce qu’il était en acier ! Devant ces conclusions rapides et infon-dées il n’y a eu aucune levée de bouclier de la part des acteurs de la filière, aucun d’eux n’a réagi que ce soit les sidérurgistes, les distributeurs ou les constructeurs métal-liques. Or, les enquêtes terminées, il a été

démontré que l’acier n’était pas en cause mais plutôt l’épaisseur de la voute en bé-ton. Le hall de Roissy est reconstruit et, comme vous le savez, il est entièrement en… acier ! L’entreprise Castel & Froma-get a réalisé la voûte avec des tubes cin-trés pour permettre de réutiliser la verrière du hall effondré, qui avait été démontée pièce par pièce, pour être remontée au mil-limètre prêt sur la nouvelle structure. Rem-placer une structure béton par une struc-ture acier est un fait qui aurait, vous en conviendrez, mérité quelques lignes dans les journaux ; et bien il n’y a rien eu, pas l’ombre d’un mot sur le sujet… Cet état de fait m’a vraiment marqué. À l’époque j’étais directeur général des réseaux spé-cialisés chez KDI et j’avais en charge la gestion du réseau spécialisé auquel appar-tiennent les constructeurs métalliques avec la responsabilité de tous les achats d’acier. Je connaissais donc bien la filière, son fonctionnement, ses acteurs, j’ai donc décidé de les interpeller pour agir et pour organiser la promotion de l’acier. Mon idée était de me « servir » de l’exemple de Rois-sy pour démontrer que nous avions besoin d’un organisme, d’une association, d’une

Hervé Delaruelle, président de ConstruirAcier

ConstruirAcierCeci est un parking

Portrait

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société, bref, d’une entité qui permettrait de répondre au nom du monde de l’acier à toutes les attaques contre ce matériau de construction extraordinaire. Pendant trois ans, à raison d’une réunion tous les mois au sein de la FFDM, nous avons travaillé à élaborer cette entité. Nous avons fait venir l’organisme de promotion hollandais pour témoigner de leur mode de fonction-nement. Nous avons également interrogé le secrétaire général du SCMF, Jean-Louis Gauliard, mais aussi des producteurs et des constructeurs métalliques. Nous avons interviewé tout le monde. J’avais cette chance d’avoir plus de 40 ans d’expérience et de connaître parfaitement tous les constructeurs métalliques, de connaître tous les fournisseurs d’acier.À l’issue de ces trois années d’études nous avons fait une réunion avec un grand nombre de producteurs européens. Je leur ai présenté le projet en leur expliquant qu’adhérer à l’idée était une bonne chose mais que pour exploiter l’idée non seule-ment ils devaient participer au finance-ment pour faire vivre l’entité mais qu‘ils devaient s’engager pour 5 ans.Nous avons démarré avec un noyau de pro-ducteurs et de distributeurs, le SCMF et le CTICM ; ceux que j’appelle aujourd’hui les membres fondateurs.

CMI - ConstruirAcier n’est donc pas la continuité de l’Otua (office technique pour l’utilisation de l’acier) ?

Hervé Delaruelle : Oui et non. C’est la continuité de l’association OTUA fondée en 1928 mais nous avons complètement changé les statuts pour créer une nouvelle association dont les objectifs diffèrent de ceux de l’Otua. ConstruirAcier est une asso-ciation regroupant différents acteurs pour la promotion de l’acier dans la construction. Nous n’abordons plus les autres utilisa-tions de ce matériau comme l’automobile ou l’électroménager. Nous faisons aussi la promotion de la partie technique mais nous laissons les calculs aux entreprises parte-naires qui ont leur propre bureau d’études. D’autre part, nous bénéficions du soutien du CTICM qui rassemble ingénieurs et cher-cheurs pour répondre aux problèmes tech-niques posés par la profession.

CMI - Quels sont vos membres, comment cela est-il organisé ?

Hervé Delaruelle : l’ensemble est organisé en 4 collèges. Un collège des producteurs

qui compte en son sein les sidérurgistes européens qui travaillent sur le territoire français (allemands, italiens, anglais, hol-landais et prochainement espagnols). Le deuxième collège est le collège des dis-tributeurs représentés par la FFDM (Fé-dération française de la distribution des métaux). Descours et Cabaud, distribu-teur indépendant, a également rejoint ce collège depuis la fin 2011. Le troisième collège regroupe les utilisateurs. Pour ce collège nous avons démarré avec le Syndicat de la construction métallique de France, puis l’Union des métalliers nous a rejoint (elle représente 3000 métal-liers français). Enfin, le quatrième collège est celui des institutionnels tels que les chambres syndicales, tous les experts du monde de l’acier (dont ceux du CTICM), le SNPPA, un architecte et bientôt l’as-sociation Galvazinc. Nous avons tous la volonté d’œuvrer dans le même sens : développer l’utilisation de l’acier dans la construction en France.

CMI - Vous êtes le deuxième président de ConstruirAcier, quelles ont été les actions du premier et quelles sont vos missions ?

Hervé Delaruelle : effectivement le pre-mier président était Marc Coppens. Il a fait un très gros travail : le lancement de ConstruirAcier. Il a en quelque sorte créé «l’entreprise», il a entièrement orga-nisé ConstruirAcier. Il a recruté le délé-gué général, Christophe Ménage… Bref pendant les trois ans de son mandat il a monté ConstruirAcier. J’ai pris sa suc-cession quand je suis parti en retraite en juin 2010. Quand je suis arrivé à la prési-dence ma mission a été d’étoffer les col-lèges de ConstruirAcier, d’amener autant de partenaires que possible.Les premiers résultats de tous les travaux qui ont été engagés par l’équipe recrutée par Marc Coppens commencent à porter leurs fruits : les nouveaux partenaires frappent à notre porte. Cependant nous sommes obligés de limiter les adhésions. Pourquoi ? Parce que certains voient en ConstruirAcier l’outil de promotions de Leurs produits et non la promotion «en général» de l’acier.Nous cherchons à diversifier les produits acier. Tata Steel est devenu membre cette année car nous souhaitions une représen-tation des produits tubes pour la construc-tion (il n’y a pas que la poutrelle !), nous avons également accueilli toute la branche inox (produits plats et produits longs),

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notamment la société Aperam, etc. Au-jourd’hui nous avons donc des acteurs nou-veaux. 11 producteurs, les métalliers, il y a également l’intégralité des distributeurs. Pour recruter de nouveaux membres j’ac-tive les relations de mon ancien réseau.Nous souhaitons faire venir des sociétés des aciers transformés : caillebotis, métal déployé, tôle perforée, parce que nous abordons la construction de la maison individuelle mais également la décoration intérieure et l’architecture intérieure, etc. domaines dans lesquelles tous ces pro-duits sont présents. Il y a aussi la menui-serie acier, l’acier pour les façades. Bref, je veux absolument essayer d’élargir notre panel pour traiter de l’acier en général. En résumé une de mes missions : étoffer en nombre et diversifier.Ma deuxième mission : faire travailler tous les membres ! La réussite ne peut pas être le seul fait d’une poignée d’hommes et de femmes à savoir l’équipe de ConstruirAcier. Nous savons que les temps sont durs, mais chaque partenaire doit participer à tous les travaux. Dans les entreprises il y a un spécialiste pour chaque domaine que nous traitons, il faudrait qu’il participe à la com-mission ad hoc. Il faut que chacun mette sa pierre à l’édifice pour que nous puissions avancer. Bien sûr, l’équipe de ConstruirA-cier met en œuvre de nombreuses actions mais elle met en œuvre en fonction de ce qui lui est demandé, de la stratégie élabo-rée par les membres, des objectifs détermi-nés par eux lors des tenues des diverses commissions.Les uns et les autres doivent nous ame-ner des arguments pour que nous puis-sions promouvoir l’acier dans leur champ d’activité.

CMI - Quelles sont les différentes commissions que vous évoquez, qui y participe et quels sont les objectifs de chacune ?

Hervé Delaruelle : nous avions jusqu’à présent 5 commissions : l’une d’elle traite de la stratégie, une autre des publications, une des marchés, la quatrième aborde l’enseignement et la cinquième la commu-nication. C’est lors d’une des dernières commissions stratégie que nous avons décidé de créer deux autres commissions : une commission inox et une commission logement.Qui participe à ces commissions ? Comme je vous l’ai dit les membres doivent «tra-vailler» ! Ce sont eux qui participent, ou du moins la personne qui au sein de leur entre-prise est «spécialisée» pour la thématique

donnée. Un exemple, la commission com-munication est réservée aux responsables marketing ou communication des entre-prises membres.Une chose est sûre : pour mener à bien nos missions tous les membres devraient être représentés dans chacune des commis-sions. Les objectifs fixés pour chacun de ces groupes de travail sont nombreux.La commission stratégie a pour but de définir la stratégie de ConstruirAcier : objectifs et moyens d’action, suggestion d’axes prioritaires pour l’année, définition des priorités entre nos diverses actions (enseignement, marchés de la construc-tion, sujets transversaux et relations avec la presse).Lors des commissions publication, ses membres imaginent et définissent toutes les publications de ConstruirAcier. Ils ima-ginent et définissent la vocation de chaque publication en répondant aux objectifs de promotion de l’association ; ils définissent le besoin, proposent le lectorat, la struc-ture de contenu et la périodicité de chaque publication ; ils organisent un comité de lec-ture et prennent les dispositions utiles pour garantir la qualité et la pérennité de chaque publication.La raison d’être de la commission Mar-chés : l’étude des parts de marchés de l’acier dans la construction en France et la mise en avant des atouts de l’acier afin d’augmenter ces mêmes parts. Comment ? En faisant réaliser une étude de marchés tous les ans ; en imaginant des complé-ments d’études sur les habitudes des pres-cripteurs ; en recensant les experts des organismes tels que syndicats profession-nels ou groupements techniques, et d’une façon plus générale toute entité constituée par les membres de la filière ; en définis-sant les outils permettant la diffusion du travail.La commission Enseignement vise, elle, la promotion de la construction en acier au-près des étudiants et des professeurs dans les écoles d’architecture, d’architecture in-térieure, de design et d’ingénieurs.Les travaux de la commission Communica-tion ont pour objectif la collecte et la dif-fusion d’informations auprès des respon-sables communication de la filière acier et à destination de nos cibles externes.La commission Inox a été créée pour assu-rer la promotion de tous les inox dans la construction.Enfin, il y a également la commission logement qui vient d’être montée pour répondre aux attentes formulées par les membres de la commission stratégie. En effet, il y a de plus en plus d’acier utilisé dans le logement individuel. Je souhaite

Authentique laboratoire d’idées et de création, le concours « Acier » de ConstruirAcier s’est imposé au fil des ans comme un événement majeur et valorisant dans le cursus des étudiants ins-crits en école française d’archi-tecture et d’ingénieurs.Objectif : donner aux candidats l’opportunité de découvrir et explorer les possibilités archi-tecturales et techniques de l’acier en concevant un ouvrage avec ce matériau. Depuis dix ans, des milliers d’étudiants ont ainsi pu présenter leurs projets devant un jury composé d’architectes, d’ingénieurs, de journalistes et de spécialistes de la construction en acier et de membres de ConstruirAcier. Fort du succès de ce grand rendez-vous des talents et de la créati-vité, ConstruirAcier propose, sur le même principe, un concours « Culture Acier » ouvert aux étu-diants en école d’architecture intérieure et de design. Un prix de 30 000 euros récompense les lauréats des deux concours.

Portrait

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que l’on aborde également l’architecture intérieure dans cette commission.

CMI - Comment est financée l’association ?

Hervé Delaruelle : l’association est finan-cée par les membres. Chacun s’engage à verser une «participation» pendant 5 ans. Ce budget permet de payer l’équipe de ConstruirAcier, soit huit personnes aujourd’hui, et bientôt 9 puisque nous avons recruté une architecte pour l’ac-tivité enseignement. Bien sûr les « re-cettes » permettent de couvrir toutes les dépenses engagées pour la réalisation des divers travaux que nous avons lan-cés mais elles ne permettent pas de cou-vrir toutes les actions souhaitées. Ce qui implique une recherche permanente de partenaires. Si le «portrait» semble idyl-lique, il faut toutefois mettre un bémol : il ne faut pas oublier que nous avons une épée de Damoclès au-dessus de la tête. En effet, si demain à cause d’une grosse crise, cinq partenaires ne pouvaient plus suivre, ce serait problématique, n’ou-blions pas qu’ils s’engagent financière-ment pour 5 ans…

CMI - Quelles sont les actions à venir, les objectifs à plus ou moins long terme ?

Hervé Delaruelle : un objectif à long terme mais qui est primordial : faire qu’en France, en construction, nous pensions acier. Comme le dit le slogan de ConstruirAcier : «communiquons le réflexe acier». Le pro-blème est : comment mesurer l’impact de nos travaux. Comment quantifier les avan-cées de l’acier grâce aux missions me-nées ? Pour cela nous aurions besoin de statistiques mais malheureusement la plu-part des acteurs ne souhaitent pas donner leurs chiffres.La commission Marchés procède chaque année à une enquête nommée «batiétude» auprès des architectes. Cette enquête permet de mettre en exergue le type de construction pour lequel on utilise l’acier ou encore pour quel type de mar-ché il est utilisé. L’enquête révèle cette année que l’on a utilisé plus d’acier qu’il y a deux ans. Peut-on dire que cette pro-gression est due aux actions menées par ConstruirAcier ?Dans cette même enquête nous avons posé la question : «pourquoi n’utilisez-vous pas l’acier quand vous faites un projet ?» Il y a cinq ans la réponse était «la résistance

au feu», aujourd’hui cette idée arrive en sixième ou septième position !En revanche, nous devons travailler sur le coût d’une construction en acier car la réponse qui vient en tête est «l’acier est cher». J’ai proposé de diligenter une étude pour comparer un même bâtiment en béton, en bois et en acier, exercice complexe et chronophage. Pourtant nous devons le faire, ce sont des informations que ConstruirAcier doit produire et com-muniquer aux constructeurs, à des bu-reaux d’études, à des maîtres d’œuvre…Une autre phrase que nous entendons éga-lement régulièrement : «c’est difficile à mettre en œuvre».Comme vous le voyez, pour faire pas-ser le message, pour communiquer le réflexe acier, nous devons intervenir sur de nombreux domaines mais avant tout intervenir sur l’enseignement. C’est pour cette raison que nous avons recruté une architecte : elle ira dans les écoles (BTS, écoles d’architecture, écoles d’ingé-nieurs…) afin de mettre en avant l’acier dans la construction. Il faut aussi que nous communiquions sur ce sujet et cela grâce à nos publications dans lesquelles nous adaptons notre ligne éditoriale en fonction du lectorat. Un exemple : la col-lection Acier 10/50 qui met en avant des projets plutôt audacieux de bâtiments simples comme prestigieux, est particu-lièrement adaptée aux architectes qui peuvent ainsi mesurer toutes les possi-bilités qu’offre l’acier. Nous devons éga-lement continuer nos actions de commu-nication sur des salons comme Batimat, Batilux, Métal Expo…Bref, nous avons encore du travail à faire sur la communication aussi bien montante que descendante.Pour le court terme, c’est-à-dire 2012, l’objectif est de continuer ce que nous faisons avec des axes de réflexion nou-veaux : l’inox et le logement. ConstruirA-cier ne fait que démarrer, c’est une fusée que nous avons lancée mais dont le pre-mier étage n’a pas encore été éjecté ! Nous sommes en train de monter en no-toriété, en forces vives avec une équipe de 10 personnes et avec de nouveaux membres. Notre objectif est clair. Assurer par tous les moyens la promotion de ce magnifique matériau qu’est l’acier dans la construction et plus généralement dans l’architecture.

Acier, revue d’architecture, co-édi-tée avec le Centre d’études et de documentation sur l’architecture métallique (CEDAM), présente les must de la construction métallique en France et dans le monde.

Collection Acier 10/50La pertinence du matériau Acier par typologie de bâtiment.

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Le meilleur du pare-flammepour le musée du textile en Bavière

Spécialiste de toutes les applications du verre, le groupe Schott a développé depuis des années une solution pare-flamme et coupe-feu adaptée au bâtiment. Le produit Pyran a d’ailleurs été choisi par la mai-trise d’ouvrage lors de la conception du musée Bavarois de Textile et l’Industrie. Un parfait exemple de démonstration de ces solutions

Le verre dans tous ses états. Voilà comment l’on pourrait qualifier l’entreprise plus que centenaire, Schott. Et s’il y a un domaine dans lequel cela s’applique avec encore plus précisément, c’est dans celui du bâtiment et de l’architecture. En effet, Schott a élaboré depuis des plusieurs solutions comme l’antireflet, le verre monté en feuilleté pour un aspect sécurité ou acoustique, monté en vitrage isolant avec un cadre de contrôle solaire (invisible à l’œil nu) qui évite l’effet de serre sur un bâtiment. Il est également possible de sabler ou de sérigraphie le verre. Il existe aussi des solutions pare-flamme et coupe-feu, Pyran et Pyranova. La première a été élaborée il y a plusieurs dizaines d’années et la deuxième il y a quatre ans pour faire face à la demande.

Deux solutions pour la régle-mentationLe groupe Schott a élaboré deux solutions destinées aux vitrages résistants au feu : le Pyran, pare-flamme, c’est-à-dire anti-feu, fu-mée et gaz chaud ; et le Pyranova, coupe-feu qui ajoute la qualité de résistance et isolation thermique

aux propriétés pare-flamme. Les deux sont depuis 2004 sous la réglementation européenne, res-pectivement classés E et EI. Le Pyran est un borosilicate floa-té, ce qui induit un procédé de fa-brication industriel qui produit du verre plat. Le procédé est de faire flotter le verre en fusion sur un bain en étain qui a la particularité d’être totalement plane et donc permet de produire un verre très plat. Un procédé qui est pratiqué uniquement par le groupe Schott pour ses verres pare-flamme. Le Pyranova est quant à lui com-posé de plusieurs couches de verres borosilicate float de 3 mm et d’intercalaires intumescents de 1 mm. Une multitude de solutions ont déjà été mises au point avec dif-férents gammistes. Cependant pour certains ouvrages particuliè-rement hauts ou qui demandent de grandes largeurs, Schott réa-lise de nouvelles solutions. Celles-ci doivent être validées par un PV (procès verbal) pour prouver la résistance au feu et que le bâti-ment puisse être assuré. On ob-tient cela après un test en labo où est réalisé un essai eu feu. S’il

est concluant, un PV de classe-ment est alors établi et permet la vente du produit. Le PV est obligatoire pour assurer la fonc-tion pare-flamme ou coupe-feu et est une garanti pour assurer le bâtiment. Le PV de résistance au feu, valable cinq ans, est donc toujours demandé par les clients car ils doivent pouvoir justifier leur résistance. Les bâtiments doivent avoir la réglementation incendie pour accueillir du public que cela soit dans le domaine public ou pri-vé. Ce sont souvent la maitrise d’ouvrage et les pompiers qui imposent qu’un bâtiment doive être pare-flamme ou coupe-feu. Ils évaluent les risques et les contraintes. Ce sont eux qui pré-conisent la réglementation E ou EI, avec l’aspect économique qui se décide lors de l’élaboration du bâtiment, lorsqu’il faut choisir une solution avec les différents inter-venants de la maitrise d’ouvrage, d’œuvre, les architectes, la com-mission de sécurité… Ce procédé s’est également dé-roulé lors du projet du musée de Bavière, d’autant plus sensible que les pièces répertoriées dans

Publi-rédactionnel

sont historiques et racontent l’his-toire du textile dans la région, avec les anciennes manufactures, les métiers à tisser et les tissus particulièrement inflammables. Ici, le Pyran E a été choisi, sous diffé-rentes applications.

Pyran au musée L’usine de tissage de filé Augs-burg (Allemagne) ,une des usines textiles les plus vieilles en Bavière, dont la production a été arrêtée en 2004, a été choisi comme lieu pour réaliser le projet du musée. L’architecte Autrichien Klauss Kada a été choisi pour transfor-mer le lieu. Il a conçu un monde textile où les visiteurs peuvent voir et entendre des métiers à tis-ser s’entrelacer et des machines à tricoter au travail produisant le textile prêt à vendre tout en créant une atmosphère pleine de deux cents ans d’histoire. Cette expo-sition est placée dans la longue section qui se trouve sur le devant du bâtiment de 93 mètres de long de l’ancienne usine de tissage de filé et dans deux halls parallèles.L’élément structurel principal de la conception de Klauss Kada est un nouveau foyer supplémentaire de deux étages, d’où tous les ser-vices de la construction peuvent avoir un accès : Situé est au rez-de-chaussée l’entrée principale et la billetterie, le magasin de musée, un café ; le dernier étage abrite une grande pièce polyvalente. Le cœur du musée est ainsi localisé. Et tous ces éléments sont sépa-rés par des parois en verre, afin que les visiteurs puissent visiter le musée et voir au mieux les pièces et métiers à tisser sans qu’ils

puissent s’en approcher de trop près. La protection contre l’incendie a joué un rôle particulièrement im-portant ici, en raison de la struc-ture historique de la construc-tion. Grâce à la construction des précontrainte d’acier avec une coquille de béton de couverture dans une épaisseur de juste 6 à 7 centimètres, les collectivités locales ont consenti à faire un peu de compromis dans la pro-tection contre l’incendie en ce qui concerne les barèmes. Il a donc été prévu de contrecarrer mettre en œuvre des mesures d’extrac-tion de fumée, assurer des che-mins d’évasion et installer un sys-tème d’alarme. Pour le plancher, il a été décidé qu’il serait composé de 3 carreaux de 1.60 mètres de largeur consistant en un verre 6 mm PYRAN ® S et 2 verres flotté de 6 mm. Les vitrages sont éga-lement ignifuges de classe de résistance au feu E, PYRAN ® empêche le passage de feu et la fumée. Des solutions sur mesure ont également été élaborées pour les portes en carreaux de verre séparant la zone des machines du reste du musée. En raison du code de la construction, une RS2-porte avec un PYRAN ® S le vitrage de 8 mm entre dans la division. De cette façon, la construction totale a été accom-plie dans les règles de protection contre l’incendie, avec une porte vitrée à fermeture automatique et imperméable à la fumée, sans amoindrir l’impression délicate globale du design. La conception de la façade de division du foyer,

une haute structure de verre de 11 mètres en bas l’axe de centre du musée, est quant à elle fabri-quée avec le PYRAN ® S. Des carreaux ignifuges de 6 mm sont joint à couvert F-30 avec des élé-ments d’acier, qui sont attachés au Forster-presto G30, le système de profil, qui est toute une struc-ture d’acier avec des perles. Le bâtiment est ainsi pourvu d’un aspect unique, qui se veut comme un laboratoire du textile dans cette région historiquement connue pour son industrie tex-tile. Un résultat obtenu grâce aux grandes et nombreuses parois en verre du musée bavarois.

Schott en brefDepuis plus de 125 ans, Schott développe et produit des solutions liées aux mul-tiples utilisations du verre. SCHOTT est un groupe inter-national technologique qui développe et produit des ma-tériaux spécialisés, des com-posants et des systèmes par-ticuliers pour des applications dans des appareils ménagers, dans l’industrie pharmaceu-tique, dans l’électronique ainsi que dans des domaines tels que l’énergie solaire, l’optique et l’automobile. En France, Schott est représenté par SCHOTT France SAS, com-posé d’un bureau commer-cial à Clichy et d’un site de production à Pont sur Yonne. Plus de 250 personnes tra-vaillent pour le groupe Schott en France.

Sur le terrain

Lorsque le voyageur emprunte la nouvelle rampe mécanique qui part de la salle Méditerra-née en sous-sol pour déboucher sous la nouvelle grande ver-rière de la gare de Lyon, l’effet

est saisissant : dans cet espace baigné de lumière, on a véritablement l’impression d’être à ciel ouvert. La vénérable gare de Lyon a fait peau neuve et arbore ses nou-veaux atours de verre et de métal à l’issue d’un chantier titanesque, réalisé en un temps record et qui s’est achevé en février dernier sur une œuvre où règnent l’espace, la lumière et la fluidité.À l’origine du projet : la nécessité d’agran-dir l’espace alloué aux voyageurs sous le hall 2 (ou plateforme jaune) en raison de

l’augmentation du trafic, et de favoriser leur circulation au sein de la gare. D’au-tant que le trafic actuel -100 trains par jour pour environ 90 millions de passagers par an - devrait progresser de 30 % d’ici à 2020, notamment en raison de l’entrée en service de la nouvelle ligne à grande vitesse Rhin-Rhône l’année prochaine.

Comment agrandir ce hall, initialement re-couvert par une halle (dite à chiffres car correspondant aux départs des voies à chiffres) datant de 1947 ? Devant l’impos-sibilité de repousser les butoirs des voies, celles-ci étant déjà trop courtes, il était nécessaire d’inventer une autre façon de gagner des mètres carrés. « Nous avons alors imaginé de gagner de l’espace en

Gare de Lyon :que la lumière soit !Clarté, finesse, fluidité, lumière… tels sont les mots

qui illustrent l’aménagement et l’agrandissement de la

gare de Lyon, à Paris, concrétisés par la construction

de deux nouvelles verrières ainsi que d’une rampe en

acier et la rénovation d’une verrière de 1927. Achevé

en février 2012, le chantier a cumulé les prouesses

techniques, tant pour la charpente métallique que

pour le vitrage, afin de respecter l’existant tout en

l’inscrivant dans l’innovation et la modernité.

L

Sur le terrain

Verrière rénovée (notée C sur le plan de la page 37)

SHAB 143,6m²

SHON 164,7m²

Les intervenants de l’opération

• Maîtrise d’ouvrage : SNCF, Gares & connexions

• Architecte mandataire : Arep

• Bureau d’études : Map 3• Entreprise générale :

Chantiers Modernes Construction

• Charpentier métallique : Gagne

© CTICM

32 CMI N°2 – 2012Construction Métallique InformationsCMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations

démolissant un vieux bâtiment de service datant de 1847 qui s’étendait le long du hall 2, de recouvrir cet espace gagné d’une nouvelle halle, de conserver et rénover la halle à chiffres et de créer une autre halle, beaucoup plus grande qui s’étendrait vers l’extérieur du périmètre de la gare pour s’ou-vrir sur la place Henri-Frenay et permettre ainsi un nouvel accès », explique Dominique Betrancourt, chef de chantier à Gares & Connexions, à la maîtrise d’ouvrage.En marge de cet agrandissement, le projet s’est également attaché à mieux organiser les flux de voyageurs, dont la grande majori-té (60 à 70 %) provenaient de la salle Médi-terranée, en sous-sol (avec les accès métro et RER), le restant empruntant la salle des Fresques, où sont vendus les billets. D’où l’idée d’imaginer un système giratoire per-mettant aux voyageurs venant de la salle Méditerranée de rejoindre le nouvel espace du hall 2, sans être en contre-flux par rap-port aux voyageurs à l’arrivée. Ce système s’est concrétisé par la construction d’une rampe fixe mécanisée conçue en deux par-ties, sous la halle à chiffres.

Le défi : ne pas perturber l’activité de la gareUn des grands défis du projet consistait à conduire le chantier dans un lieu en exploi-tation, en perturbant le moins possible le trafic des voyageurs, en particulier pendant les périodes de pointe que sont les vacances scolaires. Celles de février étant les plus denses, il avait été décidé qu’elles ne se-raient impactées qu’une fois : les travaux ont donc débuté en mars 2010 pour s’achever juste avant les vacances de février 2012.Les différentes phases se sont déroulées de la façon suivante : d’avril à décembre 2010, la salle des Fresques a été fermée et l’an-cien bâtiment de 840 m2 datant de l’origine de la gare (1847) a été détruit, l’espace ainsi gagné devant être recouvert par la future petite verrière (halle A), toute en longueur et permettant ainsi de fluidifier la circulation des voyageurs entre les dif-férentes zones de la gare. D’août 2010 à février 2011, les travaux ont été engagés pour aménager de nouveaux accès entre la salle Méditerranée, vaste espace en niveau inférieur, jusqu’aux voies de l’ancienne plate-forme jaune, situées sous le hall 2. Une « faille » de 56 m de long sur 8 m de large a ainsi été créée, pour permettre la construction de la rampe piétonne en acier, qui mène du niveau + 33,50 m au niveau + 38,75 m. En marge de cette passerelle piétonne, trois escalators, un tapis roulant incliné et deux ascenseurs pour les per-sonnes à mobilité réduite ont été mis en

place pour remplacer les deux escaliers et les deux escalators auparavant en vis-à-vis.Enfin, dernière phase : la rénovation de la halle à chiffres déjà existante et la construction des nouvelles verrières, dites halles A (1 000 m2) et B (2 000 m2), sup-portées par une charpente métallique. L’espace ainsi réaménagé pour accueillir voyageurs, zones d’attente, services et commerces, est passé de 1550 à 4400 m2.

Dans la continuité de la grande tradition ferroviaireRespect, adaptation et innovation : tels ont été les maîtres mots du défi technique et architectural qui a métamorphosé la gare de Lyon. Respect du génie de ses fonda-teurs tout d’abord. L’histoire du chemin de fer s’est toujours écrite avec du verre et du métal. La gare de Lyon illustre à merveille cette alliance et elle s’inscrit dans la tradi-tion de toutes ses consœurs du XIXe siècle : une façade en pierre qui marque le passage de la ville à la gare et derrière, le domaine du rail où s’expriment les derniers progrès techniques de l’industrie, de calculs, de production. Les verrières sont également caractéristiques de cette époque 1900, à l’image de celle du Jardin des Plantes ou de Kew Garden, à Londres.Certaines parties de la gare sont classées monuments historiques, comme la façade principale donnant sur la place Louis-Ar-mand, le Train Bleu, la salle des Fresques. Or, comment rendre compatible l’activité et le

Halle B

Halle A

Halle Rénovée

Plan masse, en rouge l’emprise du projet. Plan en page 37

Verrière B

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Sur le terrain

développement d’une gare avec la préserva-tion du patrimoine ? « L’esprit du projet était de faire dialoguer la nouvelle structure avec l’ancienne, explique Emmanuel Livadiotti, associé et fondateur du bureau d’études MaP3. Concevoir une structure métallique nouvelle venant s’inscrire dans une structure datant de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle représentait un véritable chal-lenge. J’éprouve beaucoup d’admiration pour ces ingénieurs qui ont été des précurseurs et demeurent des modèles : ils ont introduit l’acier dans les structures, ce qui permet des calculs beaucoup plus précis, et donc la création de la théorie de résistance des matériaux. Ils ont donc fondé notre métier. »Le projet s’est ainsi construit autour de trois axes de réflexion : la continuité en respectant l’existant ; la progression en faisant évoluer cet existant dans une lo-gique contemporaine ; et la rupture pour exprimer le savoir-faire de notre époque.La continuité s’est traduite dans le tracé des voûtes de la halle B, qui respecte le plus fidè-lement possible le profil de la halle à chiffes. La structure de la Halle B comprend la re-transcription littérale d’une ferme Polonceau, caractéristique des gares du XIXe siècle. Une continuité que l’on retrouve également dans certains détails de la structure, comme les chêneaux structurels en acier.Continuité également dans la structure de la halle à chiffres, restée en l’état, même si elle a été par ailleurs entièrement restau-rée : remise en peinture complète en 2 500 heures (ossature métallique repeinte en blanc), étanchéité du vitrage (remplace-ment des joints en paxalu par une parclose et un joint EPDM), changement des vitres

cassées ou disparues (un tiers de vitrage armé a été remplacé), désamiantage des joints des vitrages verticaux en pied du cam-panile, révision de la couverture zinc, révi-sion du système d’évacuation des eaux plu-viales, changement des anciens garde-corps du toit et vérification des assemblages.

Une progression architecturale et technique« Nous souhaitions donner une interpréta-tion contemporaine à l’esprit des grandes halles de l’époque en couvrant l’espace public par une nouvelle halle plus épurée et en donnant une véritable façade de gare côté ville », explique Fabienne Couvert, ar-chitecte du cabinet Arep. La halle B offre en effet un nouvel accès à la gare en s’ou-vrant sur la place Henri-Frenay. Une façade de minéral et de verre marque ainsi l’inter-face entre espace urbain et l’espace du rail. « Notre challenge a été de trouver une écriture pour cette nouvelle façade, sans renier l’existant : soubassement, génie civil et structure de la dalle qui porte les voies.»Techniquement, la progression s’est par exemple traduite dans le choix du calepi-nage du verre (largeur du module de vitrage). Sur la halle à chiffres, il est de 41 cm, ce qui correspond à un optimum de l’époque pour le verre armé. Aujourd’hui, la résistance des verres permet de plus grandes largeurs. « Pour les halles A et B, nous avons choisi une trame de 1,25 m, ce qui correspond à un optimum pour le verre feuilleté, devenu obligatoire dans les espaces publics. Nous ne répétons donc pas la trame de vitrage de

Halle A

Montage de la verrière A.

Brise-soleil de la verrière A.

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© Guillaume Maucuit-Lecomte

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l’époque mais nous répétons la démarche qui a conduit à définir cette trame, en uti-lisant les matériaux selon leurs capacités », explique Emmanuel Livadiotti.Progression également dans l’esthétisme et la finalité visuelle. Comme pour la tour Eiffel, l’esthétique des grands ouvrages de la fin du XIXe siècle réside dans l’utili-sation des rivets, qui traduisent l’échelle humaine et permettent ainsi de mieux apprécier la dimension de l’ouvrage. On voit chacune des pièces que les ouvriers ont posées. L’ouvrage est homogène, fait d’un seul squelette uni par des millions de rivets. Aujourd’hui, les rivets ont été rem-placés par la soudure. « Nous avons donc eu abondamment recours à la soudure, y compris sur site, malgré les difficultés, ex-plique Emmanuel Livadiotti. Les soudures sont laissées apparentes, elles sont orga-nisées de telle façon qu’elles impriment leur ponctuation à l’ensemble. »

L’innovation au service de la finesseRupture enfin : l’ouvrage est conçu comme une résille bidimensionnelle, qui forme une coque dont les connexions s’établissent par le jeu des diagonales. Les structures primaires et secondaires s’imbriquent et se renforcent mutuellement, contrairement aux structures de l’époque qui étaient plu-tôt conçues comme un empilement fermes primaires/pannes secondaires. Cette im-brication offre ainsi plus de résistance et permet de réaliser un ouvrage beaucoup plus fin et léger. « Ce fonctionnement de la structure permet de disposer de peu de

points d’appui pour la halle B, seulement 8 poteaux, pour une meilleure circulation des personnes. Sans la participation de la structure secondaire, chaque arc aurait été porteur, il aurait été nécessaire de prévoir quatre fois plus de poteaux », explique Em-manuel Livadiotti. Un résultat qui contribue à la fois à l’esthétisme de l’ensemble et à la fluidité de la circulation des voyageurs.Pour les deux halles, le travail sur la sous-tension des arcs avec la mise en place des câbles tirants a ainsi permis de ré-duire l’acier et d’affiner la structure au maximum. Avec un résultat remarquable : l’élancement des arcs (rapport portée/épaisseur des profilés) atteint 100 pour la halle A, et 200 pour la halle B.« Ces deux halles présentaient un défi tech-nique majeur pour leur mise en œuvre, ex-plique Joël Mally, directeur d’exécution de la division verre métal chez Gagne. En effet, compte tenu de la finesse des ossatures métalliques, nous avons mis au point la méthodologie de montage (système de sta-bilisation et d’étaiement provisoire) simul-tanément à la conception de ces ossatures permettant ainsi d’optimiser les phases de mise en œuvre de la charpente métallique et du vitrage. Cela a eu pour effet de nous affranchir des contraintes habituelles que l’on peut rencontrer sur ce type d’ouvrage ».

Des défis techniques et des solutions inéditesD’où la difficulté dans la réalisation de cer-taines pièces. « Sur les poutres sablières, ja-mais nous n’avions réalisé de profilés aussi complexes, explique ainsi Julien Meynadier,

Nouvelle halle (B sur le plan)

Caractéristiques de la rampe• Longueurtotale:56m,dont

36mpourlapartiePRS(poutresreconstituéessoudées)etcaisson.

• Poids:35t• Fréquence:2,6Hz(souscharges

permanenteset20%dechargesd’exploitation)

• Stabilitéaufeu,assuréeparunepeintureintumescente:30mn

• Heuresdefabrication:1800

Spécificités du chantier :

• ossatureenacierS355,constituéededeuxpoutrescaissonsde58cmdehaut,30,5cmdelarge,avecuneépaisseurdejouesdeseulement8mmetunesemellede40mm.

• 4tronçonsPRSet§tronçonscaissonsassembléssursiteparplatinesboulonnéesetsoudure.

• Jointleplussollicitésoudésurchantier:soudureinterpénétrée.

Ouverture de la trémie de la rampe

© Guillaume Maucuit-Lecomte

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Sur le terrain

expert technique de la division verre métal chez Gagne. La difficulté majeure étant la maîtrise des déformations lors du soudage. »Des défis, le chantier n’en a pas manqué car à chaque étape, il a été nécessaire de s’adapter à l’existant et de proposer en per-manence des solutions techniques. Quelques exemples : l’utilisation de micro-pieux pour re-prendre les appuis des futures verrières ; les empochements dans la façade existante en pierre afin de gérer les transferts de charge ; le renforcement des pieds de poteaux de la verrière existante avec des empoutrements en béton ; les moisages métalliques sur les pieds de poteau du fait de la découverte de zones détériorées à la démolition… « Par exemple, en ce qui concerne la halle A, nous avions prévu à l’origine des appuis aux extré-mités des sablières dans l’angle du bâtiment adjacent, explique Julien Meynadier. Ce n’était pas possible et nous avons dû réali-ser un point dur dans le milieu du bâtiment. Il a donc fallu renforcer la structure : sablières mais aussi les arcs, arêtiers et tirants, pour corriger des problèmes de flambement. »

Pour le vitrage, le choix des matériaux marque également la différence avec la halle de 1927 qui comportait une partie transparente et une partie opaque (verre armé et labris de bois). Pour les nouvelles halles, la recherche d’une transparence maximale a conduit au choix d’un verre performant, extra-clair, qui laisse entrer pleinement la lumière, en lui associant des lamelles de bois qui font office de brise-soleil, permettant de protéger l’envi-ronnement de la chaleur et offrant égale-ment une fonctionnalité acoustique. Les vitrages bénéficient tous d’une couche basse émissivité, pour protéger de la cha-leur et les verres sont autonettoyants.

La partie vitrage a également donné ma-tière à réflexion et innovation. « Pour fixer le vitrage, nous avons réalisé des filières en aluminium qui n’étaient absolument pas standard, explique ainsi Julien Meyna-dier. C’était de la fabrication maison. »Aujourd’hui, le résultat parle de lui-même. Le projet a été mené dans les délais impartis et concilie harmonieusement tradition et modernité. « Ce chantier était passionnant à mener, dans la mesure où il fallait mettre en musique la vision de l’architecte tout en res-pectant la structure existante. Cela incite à innover et à se dépasser », conclut Julien Meynadier. La gare de Lyon n’a pas fini de vivre avec son époque. La rénovation pro-chaine de la salle des Fresques va lui appor-ter un nouveau rayonnement. Et de l’autre côté de la Seine, c’est une autre gare, celle d’Austerlitz, qui commence une nouvelle vie.

Pascale Colisson

© Guillaume Maucuit-Lecomte

© CTICM

36 CMI N°2 – 2012Construction Métallique InformationsCMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations

Salle des fresques

Halle B - 2010 m²

Halle A 849 m²

Halle rénovée 1369 m²

Plate-forme à chiffres

Rampe

B

A C

Plan du projet

Des chiffres et des caractéristiques

60millionsd’eurosengagésparlaSNCFpourl’ensembleduchantier(26,5millionsd’eurospourChantierModerneConstruction,dont8,5millionsd’eurosallouésàGagne).

Verrières :Halle B :56mx35mx19m;toitureà4versantscourbes(surfacetoiture:2500m2;surfacefaçade:1300m2);poidsdesossaturesprincipales:170t;longueurmaximaled’unarcenHEB200:19,40m;tirantsetbutons:240(diamètre24à193).Vitrage :Sur3facesdelatoiture:6clair.8clair/2,autonettoyantenfaceextérieureetcoucheSKN165entrelesdeuxvitrages.SurlafacetoiturecôtéplaceFrenay:vitrages6clair8extraclair/2,autonettoyantenfaceextérieure,unfilmXIR72,41entreles2vitragesetunecouchebasseémissivitéenfaceintérieure.Surlesfaçades:vitrages6clair8extraclair/2,autonettoyantenfaceextérieureetunecouchebasseémissivitéenfaceintérieure.

Toiture :725panneaux;poidsunitaire:150kg;dimensionsmaxi:1230mmx3390mm.

Façades : 117panneaux;poidsunitaire:360kg;dimensionsmaxi:2505mmx4125mm.

Halle A :60x15mx12m;poidsdesossaturesprincipales:45t;surfacedevitrage:1050m2;nombredetirants:120(diamètre:de24à30mm).Vitrage : 6clair.8clair/2,autonettoyantenfaceextérieureetcoucheSKN165entrelesdeuxvitrages;588panneaux;poidsunitaire: 70kg;dimensioncourante:1620mmx1230mm.

Pour les deux halles :-Protectionanti-corrosionduvitragegarantieparpeinturesystèmeACQPA:7ansRi1

Petite histoire de la gare de Lyon

Érigée en 1848, la gare de Lyon a été entièrement métamorphosée en 1900 pour l’Exposition Universelle, en ne conservant qu’un bâtiment d’origine (le long du quai A, derrière la salle des Fresques). Sa particularité : elle comprend deux halls d’embarquement et de débarquement (voies à lettres sous le hall 1 devant le Train Bleu et voies à chiffres sous le hall 2, ex-plate-forme jaune). Ces deux halls sont reliés par la salle des Fresques, où sont vendus les billets. La gare a connu plusieurs ajouts et travaux au cours de son histoire. Comme la création de la ligne de RER côté rue de Bercy dans les années 60 et la création en 1985 de la halle 3 (salle Méditerranée) qui relie la rue de Bercy à la rue de Châlons. Cette salle a ensuite été étendue et la place semi-circulaire Henri Frenay (sur laquelle donne aujourd’hui la Halle B) a été créée.Dans les années 2000, le hall 1 (ou plate-forme bleue, située devant le Train Bleu) a été rénové du fait de l’exiguïté de la surface offerte aux clients devant les butoirs. Les voies ont ainsi été raccourcies. Mais le hall 2 n’avait pas été agrandi. Or l’augmentation du trafic des voyageurs imposait des travaux d’envergure. C’est cette partie qui a été transformée : le hall 2 est aujourd’hui recouvert par la verrière de la halle à chiffres datant de 1927, qui a été rénovée et est entourée des deux nouvelles verrières. La surface pour le public a ainsi été multipliée par quatre.

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Résilience pour la boulonnerie de construction et les éléments assimilés

Critère de résilience pour les éléments de construction en acier

Les règles concernant le choix des qualités d’acier pour les éléments de construction et la mise en œuvre de ceux-ci sont définies dans :

•  la norme NF EN 1993-1-10 qui définit le choix des aciers et de leurs caractéris-tiques en fonction des conditions d’uti-lisation,

•  la norme d’exécution NF EN 1090-2 qui traite de la mise en œuvre des construc-tions aciers et des classes d’exécution.

Écarter le risque qu’une rupture fragile se produise dans un de ses éléments constitutifs figure parmi les objectifs essentiels de bonne conception d’une construction. Ce risque aug-mente avec la baisse de la température am-biante, le niveau de contraintes dans les élé-ments et la présence ou non de sollicitations variables significatives. Ainsi, un critère de rési-lience minimale est exigé pour l’acier, en fonc-tion notamment de la classe d’exécution et des conditions d’utilisation. La résilience est carac-térisée par l’essai de flexion par choc sur une éprouvette taillée dans l’épaisseur de l’élément (plat, semelle, âme, barre, paroi, boulon, …). Aujourd’hui, le type d’essai exigé est presque toujours l’essai Charpy V au lieu de l’essai Charpy U beaucoup plus utilisé dans le passé. Plus le critère de résilience exigé est sévère, plus la température (+20°C, 0°C, -20°C, -40°C, -60°C…) à laquelle les essais doivent être réali-sés est basse. La valeur minimale de résilience exigée est souvent la même, soit 27 Joules. Il est à noter que la température à laquelle l’essai de résilience est effectué ne doit pas être confondue avec la température minimale à laquelle la construction peut être soumise. L’éprouvette utilisée pour l’essai de résilience est taillée dans une partie donnée de l’élément de construction et les résultats de l’essai ne donnent ainsi des indications que sur le com-portement de cette partie de l’élément.

En plus de l’exigence de résilience minimale, il peut être nécessaire de réaliser des analyses structurales supplémentaires dans les zones de concentrations de contraintes, au niveau des assemblages, pour s’assurer contre le risque d’une rupture fragile.

Résilience dans la boulonnerie de construction

Afin d’être cohérent avec la démarche de choix et d’étude des éléments principaux de construction (poutres, poteaux, plats/raidis-seurs, tubes…), cette approche devrait être étendue aux éléments de fixation tels que la boulonnerie et les tiges d’ancrages. Il est pos-sible pour cela de se baser sur les exigences des normes de boulonnerie. En effet, les évolu-tions récentes de ces normes favorisent le bon choix des produits, notamment en définissant un critère de résilience minimale et des pro-grammes d’essais de contrôle.

Les normes EN pour la boulonnerie précon-trainte (normes NF EN 14399-1 à 10) et pour la boulonnerie non-précontrainte (normes NF EN 15048-1/2) citent comme références pour les caractéristiques mécaniques des vis et des écrous les deux normes suivantes :

•  NF EN ISO 898-1 (2009) : « Caractéris-tiques mécaniques des éléments de fixa-tion en acier au carbone et en acier allié – Partie 1 : vis, goujons et tiges filetées de classes de qualité spécifiées - File-tages à pas gros et filetages à pas fin »,

•  NF EN ISO 898-2 (2010) : « Caractéris-tiques mécaniques des éléments de fixa-tion en acier au carbone et en acier allié – Partie 2 : écrous de classes de qualité spécifiées - Filetages à pas gros et file-tages à pas fin ».

Deux nouveautés importantes peuvent être re-marquées dans la nouvelle norme EN ISO 898-1 :

•  la définition du programme d’essais à réaliser par lots,

•  l’essai de flexion par choc (essai de rési-lience) Charpy V au lieu de Charpy U et les critères de résilience. Un critère de résilience minimale de 27 Joules à l’es-sai Charpy V à -20°C est imposé pour les classes de qualité 5.6, 8.8 et 10.9. Au-cun critère n’est indiqué pour les autres classes.

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Construire en métal, un art, notre métier

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Les critères de résilience requis pour les dif-férentes classes de boulonnerie de construc-tion sont indiqués dans les normes produits, soit la norme NF EN 14399 pour les boulons précontraints et la norme NF EN 15048 pour les boulons non précontraints (voir tableau ci-dessous).

De par sa forme, un boulon contient plu-sieurs zones sensibles aux concentrations de contraintes, notamment dans le filetage et le raccordement de la tête avec le corps de la vis. Lorsque le formage de la tête et du file-tage des vis est ef fectué par frappe à froid sans traitement thermique, la ductilité locale de la matière est for tement réduite. Alors que les classes de qualité 8.8 et 10.9 reçoivent un traitement thermique, ce n’est normale-ment pas le cas pour les autres classes de qualité.

Il est à noter que la classe 6.8, beaucoup uti-lisée en France, est particulièrement sensible au manque de ductilité qui en résulte. Pour ces raisons, l’utilisation des classes 4.8, 5.8 et 6.8 n’est pas conseillée au niveau des assemblages contribuant à la stabilité générale de la struc-ture.

Éléments assimilés à la boulonnerie : tiges filetées, tiges d’ancrage et tirants

Pour les tiges filetées et les tiges d’ancrage, les critères de résilience minimale doivent être identiques à ceux requis pour la classe de qua-lité de boulonnerie à laquelle la tige est assi-milée. Lorsque la nuance d’acier des tiges est différente de celle des classes de boulonnerie (acier à haute limite d’élasticité par exemple), une résilience KV à -20°C est conseillée.

Les tirants, du fait de la présence d’une partie filetée, sont parfois assimilés à la boulonnerie.

Pour certains tirants, le filetage est effectué par frappe à froid non forcément suivie par un traitement thermique. Une attention particulière doit être apportée aux conditions d’utilisation de ces tirants, notamment concernant le niveau de contrainte dans les tirants et les conséquences de la ruine de l’un d’eux. Le critère de résilience minimale n’est ainsi pas toujours affiché par le fabricant/fournisseur ou n’est pas toujours approprié. Ce problème apparaît parfois lorsque des produits prévus pour une application en bé-ton armé sont utilisés comme tiges d’ancrage.

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Résilience pour la boulonnerie de construction et les éléments assimilés

Type de boulonPrécontraint Non précontraint

HR HV/HRC SB

Classe 8.8 et 10.9 10.94.6, 5.6,

8.8 et 10.9Inox : 50, 60

et 704.8, 5.8 et 6.8

Résilience KV à -20°C X X X X

Résilience KV à +20°C X

Revue construction métalliqueRevue construction métallique 3-2011

TECHNIQUE ET APPLICATIONS• Résistance d’un poteau mixte sollicité en compression et en flexion bi-axialePh. BEGUIN• Formulaire pour la détermination des modes propres de structures simplesP.-O. MARTIN - A. BEYER• Justifications permettant l’utilisation de la classe de

ductilité DCL avec un coefficient de comportement q = 2.CTICM• Conception et dimensionnement des diaphragmes horizontaux utilisés dans les constructions parasismiquesCTICM

Revue construction métallique 4-2011

ARTICLES• Comportement des bâtiments métalliques lors du séisme de Christchurch, Nouvelle Zélande, en 2010 et 2011M. BRUNEAU, O. CLIFTON G. MACRAE, R. LEON A. FUSSELL• Risques pour les personnes dans les incendies d’entrepôts à simple rez-de-chausséeN. HENNETON, J. KRUPPA, B. ZHAO

TECHNIQUE ET APPLICATIONS• Déversement des poutres suspendues - Utilisation du gratuiciel LTBeamY. GALÉA• Résistance à la traction d’un assemblage par brides circulaires boulonnéesM. COUCHAUX• Résistance au flambement d’un profil creux circulaire de classe 4 selon l’eurocode 3T. MINH NGUYEN• Valeur du coefficient structural c

sc

d pour un bâtiment

en acierD. CLAVAUD

THÈSES• Analyse du comportement au feu des planchers mixtes acier-béton constitués de poutres cellulairesG. BIHINA• Comportement des assemblages par brides circulaires boulonnéesM. COUCHAUX

Revue construction métallique 1-2012

ARTICLES• Étude de la résistance et de la stabilité des panneaux cylindriques non-raidis soumis à une compression uniforme : application aux ouvrages d’arts.K. LE TRAN, L. DAVAINE, C. DOUTHE, K. SAB, J. DALLOT• Résistance statique des assemblages par brides circulaires boulonnées soumis à un effort normal de traction

M. COUCHAUX, I. RYAN, M. HJIAJ, A. BUREAU

TECHNIQUE ET APPLICATIONS• Garde-corps – Exemple de calculP. YACOUB• Mode propre d’une poutre droite avec maintien élastique en rotation aux appuisP.-O. MARTIN, A. BEYER

NORMES• Documents normatifs et recommandations en construction métallique et mixte de bâtimentsV. LEMAIRE

Revue construction métallique 2-2012(sommaire prévisionnel - Parution fin juin 2012)

ARTICLES• Comportement de bâtiments à structure métallique sous incendies réelsN. HENNETON• Résistance à la flexion des assemblages par brides circulairesM. COUCHAUX

TECHNIQUE ET APPLICATIONS• Modes propres de portiques multi travées à un seul niveauPO. MARTIN• Actions du vent sur un bâtiment multi étage équipe d’acrotères selon l en 1991-1-4D. CLAVAUD• Combinaisons d’actions mécaniques en situation d’incendie dans le cadre de l’Eurocode 1C. THAUVOYE• Vérification de la stabilité à l’incendie des éléments tendus et comprimés. Application de l’eurocode 3 partie 1.2 et son annexe nationale française du calcul du comportement au feu des structures en acierM. ROOSEFID• Traitement de supports à matrice de rigidité avec termes de couplage à l’aide d’un logiciel d’analyse n’autorisant pas de tels supportsY. GALEA

Construire en métal, un art, notre métier

N° 1/2012

CONSTRUCTION MÉTALLIQUEREVUE

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Espace technologique - L’Orme des Merisiers Bâtiment Apollo – 91193 Saint-Aubin cedexTél. : 01 60 13 83 00 - Fax : 01 60 13 13 [email protected]

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N° 3/2011

CONSTRUCTION MÉTALLIQUEREVUE

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Espace technologique - L’Orme des Merisiers Bâtiment Apollo – 91193 Saint-Aubin cedex

Tél. : 01 60 13 83 00 - Fax : 01 60 13 13 [email protected]

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E N° 4/2011

Espace technologique - L’Orme des Merisiers Bâtiment Apollo – 91193 Saint-Aubin cedexTél. : 01 60 13 83 00 - Fax : 01 60 13 13 03

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Espace technologiqueL’orme des merisiers

Immeuble Apollo

91193 Saint-Aubin

REVUE CONSTRUCTION MÉTALLIQUEla référence depuis plus de 47 ansrecherche, calcul et conception, ingénierie incendie, réglementation et normalisation,descriptions d’ouvrages

Conditions générales de ventes disponibles sur le site www.cticm.com ou sur simple demande à [email protected]

Construire en métal, un art, notre métier

DES SOLUTIONS LOGICIELLES BIM AU SERVICEDE LA CONSTRUCTION METALLIQUE

Avec la suite logicielle ADVANCE, l’éditeur français GRAITEC pro-pose aux professionnels de la construction métallique un ensemble de solutions de pointe pour répondre à tous leurs besoins.Les explications de Joseph Païs, Responsable ligne Calcul de Structure, et de Philippe Bonneau, Chef de Produit Advance Steel.

Pouvez-vous nous en dire da-vantage sur l’offre GRAITEC en logiciels de calcul et CAO pour la construction métallique ?Joseph Païs : GRAITEC est le seul éditeur français et européen pro-posant une solution globale « CAO-Calcul » dédiée à la construction métallique. Advance Design est un logiciel de calcul aux éléments finis en 3D qui permet de dimen-sionner et d’optimiser tous types de constructions métalliques, de vérifier l’ossature aux Eurocodes et au calcul sismique ; Melody est un logiciel 2D permettant de di-mensionner des structures indus-trielles.

Philippe Bonneau : Notre suite de logiciels BIM permet aux ingé-nieurs et aux dessinateurs-pro-jeteurs d’effectuer leurs tâches quotidiennes avec facilité et sans erreurs. Pour la partie CAO, Ad-vance Steel réduit le temps de création de tous les documents nécessaires à la fabrication et au montage sur site, en générant tous les fichiers (plans, listes, fichiers DSTV) à partir du modèle BIM 3D comprenant les détails de la struc-ture métallique.

L’interopérabilité est au centre de vos solutions logicielles. Quel est l’intérêt pour l’utilisa-teur de voir différents types de logiciels métier communiquer entre eux ?J.P. : L’échange de données et la synchronisation des modèles apportent un gain de temps et de productivité très important. De nos jours, avec des délais de plus en plus courts, tous les intervenants d’un projet se doivent de travailler en parallèle. Ainsi, le dessinateur s’attèle à la production des plans en même temps que l’ingénieur di-mensionne et optimise la structure. La gamme GRAITEC Advance fa-cilite ce travail parallèle et diminue de façon considérable les risques d’erreurs liées aux échanges de données.

P.B.: Les utilisateurs ont plus que jamais besoin de coopérer effica-cement en échangeant non plus des plans 2D mais la maquette numérique 3D d’un projet. C’est pourquoi, en plus de communi-quer entre eux, les logiciels BIM de la suite GRAITEC Advance offrent une interopérabilité avec les autres solutions du marché, grâce aux for-

mats de fichier standard (SDNF, CIS/2, IFC…). Ceci permet notam-ment de naviguer en 3D et en rendu dans une structure complète, et ainsi de vérifier les interférences entre les différents corps d’état en amont, limitant ainsi

les risques de reprise au chan-tier. Comme en témoigne M. Dot-tori, chargé d’affaires du bureau d’études ETI (Grenoble) : « Nous avons utilisé Advance Steel pour la conception du nouveau stade de Valenciennes et la création de tous les plans et nous n’avons pas eu un seul coup de fil du chef de chantier nous signalant une erreur ! »

GRAITEC, seul éditeur français à proposer une solution logi-cielle globale pour les métiers de la construction métallique, dispose d’un réseau d’agences sur tout le territoire. Quelle im-portance a la proximité avec l’utilisateur sur ce type de pro-duits ?J.P.: Cette proximité permet à GRAITEC de se distinguer des autres éditeurs. Grâce à un per-sonnel parfaitement intégré dans le tissu régional chacun de nos clients peut s’appuyer sur nos compétences et notre réactivité et prétendre à des services de qua-lité.

P.B.: Notre offre est unique car elle propose une solution BIM calcul-

dessin et multi-matériaux, por-tée par les compétences de nos ingénieurs qui ont tous travaillé en bureau d’études avant de rejoindre GRAITEC. Pour faciliter la prise en main de nos outils, il est essentiel de disposer d’agences situées à moins de 3 heures de route de chaque client. Cela permet une compréhension réciproque entre GRAITEC et les utilisateurs, et favorise réactivité et rapidité en termes d’assistance, de support et de prise en considération des suggestions de nos clients.

Melody

Référence incontournable pour l’étude des charpentes métal-liques, Melody est l’outil indispen-sable des charpentiers et des bu-reaux d’études. Melody permet, en quelques minutes, de concevoir, dimensionner et vérifier une char-pente métallique et produire des métrés, des estimatifs et des notes de calcul «clé en main», reconnues par tous les bureaux de contrôle.

Melody 2012 approfondit l’implé-mentation des Eurocodes 1 et 3 et s’enrichit du retour d’expérience des premiers projets réalisés en Eurocode 3. Il propose un nouveau module de calcul d’assemblages en conservant la simplicité d’utili-sation reconnue et appréciée des utilisateurs. Les bureaux d’études et les charpentiers disposent ainsi d’un outil fiable, optimisé et totale-ment compatible Eurocode.

Advance SteelAdvance Steel est conçu pour les dessinateurs dans la construction métallique et de la serrure-rie qui recherchent un logiciel BIM 3D complet, facile à utiliser et qui automatise la création des plans, des nomenclatures et des fichiers pour machines à commande numérique. Il augmente considérablement la productivité grâce à la qua-lité des plans générés, tout en réduisant le risque d’erreurs.

La version 2012 de Advance Steel est livrée avec son propre moteur gra-phique et permet l’utilisation du logiciel avec ou sans AutoCAD®. De nom-breuses nouvelles fonctionnalités améliorent la productivité, comme la pos-sibilité de grouper des connexions identiques pour les gérer et les modifier en une seule opération, ou la gestion des références préliminaires qui amé-liore la traçabilité des éléments de leur création à leur fabrication. L’onglet “Gestion BIM“ dans le ruban donne un accès direct aux fonctions d’intero-pérabilité.

Advance DesignAdvance Design a été spécifiquement déve-loppé pour les professionnels ayant besoin d’une solution haut de gamme pour l’analyse des structures ainsi que pour l’expertise métal, béton armé et bois en accord avec les dernières versions des Eurocodes (EC0, EC1, EC2, EC3, EC5 et EC8). Facilité de modélisation, puissance de calcul, expertises métiers de haut niveau, automatisation des exploi-tations graphiques et des notes de calcul détaillées… Advance Design permet de franchir une nouvelle étape dans l’informatisation des études.

La version 2012 de Advance Design est disponible en allemand, anglais, français, polonais, roumain et tchèque. Toutes les Annexes Nationales de ces pays sont disponibles pour les Eurocodes 0, 1, 2, 3 et 8. Advance Design 2012 effectue aussi le dimensionnement des structures Béton et Métal conformément aux normes américaines ACI et AISC. De nouvelles fonctionnalités sont dédiées à la modélisation et au dimensionnement des charpentes métalliques : possibilité de sauvegarder des styles de pro-priétés, écrêtage automatique des résultats éléments finis, note de calcul détaillées pour la justification des profilés à l’EC3… Enfin de multiples évo-lutions relatives à l’ergonomie du logiciel font leur apparition ainsi qu’une fonctionnalité permettant l’enregistrement de scripts et donc l’automati-sation des actions répétitives, notamment au niveau de l’exploitation des résultats.

Assistance technique

Assistance téléphoniqueL’assistance technique contribue à faciliter et encourager le choix des solutions métalliques, et permet aux praticiens d’obtenir des réponses concrètes à leurs interrogations au quotidien. Elle est délivrée aux constructeurs métalliques mais également à l’ensemble des acteurs du secteur de la construction métallique.Il s’agit généralement de conseils ou renseignements ne nécessitant pas d’études appro-fondies, et qui sont donc donnés à titre gratuit.Dans le cas où la demande d’assistance nécessite une étude particulière de plus longue durée, un devis est alors proposé dans le cadre des prestations d’ingénierie et de conseil.

THèmeS ConTACTS TÉLÉPHone CouRRIeL

RÉGLemenTATIon eT noRmALISATIon

Eurocodes : statut, avancement Valérie Lemaire 01 60 13 83 37 [email protected]

Réglementation et normalisation française Valérie Lemaire 01 60 13 83 37 [email protected]

Réglementation « sécurité incendie » pour bâtiments et ICPE

Patrice Russo 01 60 13 83 30 [email protected]

ConSTRuCTIon mÉTALLIQue - GÉnÉRALITÉS

Analyse globale des structures Yvan Galéa 01 60 13 83 72 [email protected]

Assemblages boulonnés Maël Couchaux 01 60 13 83 57 [email protected]

Assemblages soudés Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected]

Assemblages par brides Maël Couchaux 01 60 13 83 57 [email protected]

Dynamique des structures - Vibrations Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected]

Comportement des structures soumises au séisme PS92, EC8 PS-MI

Pierre-Olivier Martin 01 60 13 83 69 [email protected]

Exécution des structures métalliques : fabri-cation, montage, tolérances

Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected]

Fatigue Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected]

Justification du comportement (à froid) des structures par l’expérimentation

Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected]

Logiciels utilisés en CM Jean-Claude Delongueville 01 60 13 83 42 [email protected]

Rupture fragile Bruno Chabrolin 01 60 13 83 05 [email protected]

Vérification des sections et des éléments. Flambement, déversement, voilement local

Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected]

Voilement des plaques et EC3-1-5 Pierre-Olivier Martin 01 60 13 83 69 [email protected]

ConSTRuCTIon mIXTe

Bâtiments mixtes acier-béton (planchers, poteaux,...)

Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected]

mATÉRIAuX

Aciers inoxydables et EC3-1.4 Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected]

Boulonnerie – Fixations Maël Couchaux 01 60 13 83 57 [email protected]

Soudage Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected]

Produits d’enveloppe en acier Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 [email protected]

ÉLÉmenTS De STRuCTuRe eT ouVRAGeS PARTICuLIeRS

Cheminées et EC3-3.2 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 [email protected]

Chemins de roulement et EC1-3/EC3-6 Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected]

Conception des structures de bâtiment Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected]

40 CMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations

RéglementationS tHeRmiQUe Rt 2012 et PaRaSiSmiQUe

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Rt

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RT 2012 : Nouvelle réglementation et bâtiments en acier

Pause

La nouvelle réglementation parasismique

8H30 / 10H0010H00 / 10H3010H30 / 12H00

PRogRamme

Pour toutes questions sur

le déroulement de cette 1/2 journée :

Mélanie Emzivat / Chargée de Marketing

Tél. : 01 60 13 83 44

[email protected]

Développez vos connaissances…en profitant de l’expertise du CtiCm à l’occasion de cette ½ journée d’information et d’échange

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Régionales

Le CTICM mobilise et accompagne l’ensemble des acteurs de la construction métallique…

2 THèMEs abORdés

Rt 2012 : nouvelle réglementation et bâtiments en acier amor Ben larbi, Directeur de Recherche

Le Grenelle de l’environnement a fixé des objectifs très ambitieux pour réduire la consommation d’énergie dans le bâtiment. La RT 2012, qui se veut « performantielle », abandonne les garde-fous techniques de la RT 2005 pour se concentrer sur la performance globale du bâtiment.

la nouvelle réglementation parasismique Pierre-olivier martin, Directeur de Recherche

En mai 2011, la réglementation parasismique française a changé. Elle implique en particulier une nouvelle carte sismique et le passage à l’Eurocode 8. Cette réglementation sera expliquée au cours de ces Rencontres Régionales, ainsi que les conséquences sur la construction métallique.

Assistance technique

ÉLÉmenTS De STRuCTuRe eT ouVRAGeS PARTICuLIeRS (suite)

Éléments minces formés à froid et EC3-1.3 Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected]

Ponts métalliques et mixtes EC3-2 et EC4-2 Daniel Bitar 01 60 13 83 38 [email protected]

Poutres alvéolaires Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected]

Pylônes et pylônes haubanés et EC3-3.1 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 [email protected]

Silos et réservoirs et EC1-4/EC3-4 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 [email protected]

Stabilisation d’un bâtiment par les parois - Effet diaphragme Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected]

Structures en aluminum Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected]

ACTIonS

Actions climatiques : neige et vent - Règles NV et EC1 Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 [email protected]

Actions d’exploitation (charges) Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 [email protected]

Combinaisons d’actions Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 [email protected]

Actions sismiques PS92 et EC8 Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 [email protected]

Actions en cas d’incendie EC 1-1.2 Christophe Thauvoye 01 60 13 83 21 [email protected]

États limites de service - Flèches admissibles Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected]

DÉVeLoPPemenT DuRABLe

Construction métallique et développement durable Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 [email protected]

Protection anticorrosion des structures métalliques Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 [email protected]

PHYSIQue Du BÂTImenT

Performances thermiques et énergétiques de bâti-ments à ossature métallique Amor Ben Larbi 01 60 13 83 61 [email protected]

Performances acoustiques de bâtiments à ossature métallique Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected]

Étanchéité à l’air de bâtiments à ossature métallique Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected]

InCenDIe

Calcul du comportement au feu des éléments de second œuvre à ossature métallique Christophe Renaud 01 60 13 83 27 [email protected]

Calcul du comportement au feu des structures mixtes. Application de l’EC4-1.2 Gisèle Bihina 01 60 13 83 26 [email protected]

Calcul du comportement au feu des structures en acier et aluminium – Application des EC3-1.2 et EC9-1.2 Christophe Renaud 01 60 13 83 27 [email protected]

Comportement au feu des entrepôts et bâtiments industriels Christophe Renaud 01 60 13 83 27 [email protected]

Comportement au feu des parcs de stationnement Bin Zhao 01 60 13 83 16 [email protected]

Ingénierie de la sécurité incendie – Méthodologie Nicolas Henneton 01 60 13 83 25 [email protected]

Sécurité incendie dans les bâtiments à simple rez-de-chaussée Nicolas Henneton 01 60 13 83 25 [email protected]

Flux thermique émis par un feu d’entrepôt (Flumilog) Christophe Thauvoye 01 60 13 83 21 [email protected]

Produits de protection des structures contre l’incendie Christophe Renaud 01 60 13 83 27 [email protected]

CeRTIFICATIon

Marquage CE des produits de construction métalliques Frédérique Algranti 01 60 13 83 15 [email protected]

42 CMI N°2 – 2012Construction Métallique Informations

Technique • Parois vitrées, fermetures et protections solaires dans la

RT2012 : performances, enjeux, risques, conséquences;• Maison BBC à ossature métallique : le marché, la

technique, les atouts des Métalliers;• Accessibilité : grandes opportunités, responsabilités et

assurances.• Les garde-corps à remplissage verrier : la nouvelle donne

du DTU 39 révisé;• Impact environnemental des ouvrages de métallerie :

comprendre et utiliser les fi ches FDES;• L’inox en métallerie;• Revêtement et peinture des ouvrages métalliques :

labels et normes selon les environnements;• Métallerie feu.Formation• Quels diplômes mettre en place pour valoriser notre

métier et répondre aux besoins des entreprises?• Assurer la transmission des compétences spécifi ques à

l’entreprise.

Communication• Chantiers, réalisations : savoir les associer à l’image de

l’entreprise.Innovations, évolutions, prospective• Mémoire en réclamation et relations avec MOA/MOE :

règles à respecter, erreurs à éviter.Économique• Qualibat : évolution des qualifi cations et grands enjeux

professionnels;• Contexte économique global et situation des entreprises

de métallerie.

Les 3e Assises de la Métallerie

7 & 8 juin 2012 à Marseil le

LES ATELIERS 2012

«...nous tiendrons à Marseille nos 3e Assises afi n de revenir sur les actions menées par l’Union cette année et d’échanger sur les grands thèmes qui, comme chaque année, sont proposés aux participants – qu’ils soient chefs d’entreprise ou collaborateurs – sous la forme d’ateliers interactifs et synthétiques.Venez nous retrouver pour cette grande manifestation professionnelle, les 7 et 8 juin prochains. » Benoît LOISON, Président de l’Union des Métalliers.

Les 3

7 & 8 juin 2012 à Marseil le

LES ATELIERS 2012

Pour tout renseignement, veuillez contacter Manuela Rousseau, tél. : 01 40 55 13 05

http://www.metal-pro.org/

L’industrie de la galvanisation après fabrication organise son congrès mondial tous les trois ans, il aura lieu cette année à Paris. Ce sera l’occasion de rencontrer des professionnels

venus du monde entier pour échanger sur des questions d’actualité liées aux applications de l’acier galvanisé dans le bâtiment et la construction métallique.La délégation sera composée de 600 industriels en provenance d’Europe (60%), d’Amériques du Nord et du Sud, d’Asie, d’Afrique et d’Australie.L’événement aura lieu du 10 au 15 Juin 2012 à Paris.L’association Galvazinc et l’association européenne EGGA sont les organisateurs de cette 23e édition.La semaine débutera par un programme dense de conférences dédiées aux innovations, aux performances des produits galvanisés et à l’environnement. Un salon des fournisseurs est organisé en parallèle du congrès.Des visites d’usines de galvanisation complèteront l’agenda.

10 au 15 Juin 2012

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS

sur le site internet :www.intergalva.com

par mail:[email protected]

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