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    # 01-432ProJet Pour Kbc/ louvain (Province du brabant flamand) / 2002-2003 *

    ce projet sinscrit dans le vaste ensemble urbanistique conu autour de la gare de Louvain et dont il a t ques-tion plus haut (01-389). il a largement t dcrit par Marc Dubois dans son livre Tussen binnenstad en spoor (Ludion, gand, 2003), dont il a dj t fait mention propos de la couverture des quais et de la passerelle vers Kessel-Lo (01-389 et 01-415). Lensemble conu pour la kbc, aboutissant sur la nouvelle construction du centre administratif flamand, est compos de onze petits immeubles relis par un passage continu et spars par des atriums. Le rez-de-chausse en duplex est tourn vers le centre urbain. La ralisation actuelle, due dautres architectes, suit approximativement le concept qui a t dvelopp par Philippe Samyn dans un plan particulier durbanisme confectionn limage de son projet. Lensemble est conu selon les principes de la construction durable dont il est question dans le chapitre 5 du prsent ouvrage.

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    # 01-433ProJet de Pont sur le canal albert/ riemst-vroenhoven (Province de limbourg) / 2002

    Justifi par llargissement du canal albert reliant anvers Lige, le remplacement de nombreux ouvra-ges dart tait une ncessit absolue de lamnagement du territoire, et ce malgr le classement en 1995 du pont actuel. a proximit de la frontire hollandaise, le projet veille ne pas tablir de hirarchie entre la cir-culation provenant des Pays-Bas et celle provenant de Belgique. Le projet de Philippe Samyn est celui dune structure mtallique lgre en treillis, selon une typologie courante au xixe sicle, mais curieusement abandonne depuis malgr ses nombreuses qualits techniques et esthtiques. Outre le pont lui-mme comprenant des bandes de roulage pour vhicules automobiles et cyclistes, le projet comporte lamnagement paysager des berges et une variante multifonctionnelle situe entre les poutres matresses du treillis. Le platelage est maintenu distance de la structure portante. Le projet, cet gard, peut tre compar celui du pont de copiap au chili (01-382).

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    # 01-435station-service total/ minderhout (Province danvers) / 2002-2003 / 2003-2005

    inspir par les serres de lhorticulture locale, la construction est faite dune structure mtallique triangule lgre supportant une verrire horizontale et des faux-plafonds ajours, destins recouvrir et unifier diverses fonctions telles que les pompes, la boutique et le restaurant. exceptionnellement, Philippe Samyn a confi le projet de jardin au bureau jnc international.

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    # 01-436double Pont de chemin de fer sur la lys/ gand (Province de flandre-orientale) / 2002-2004 / 2004-2006

    une rflexion urbanistique et paysagre a conduit ce projet. Les abords tout en douceur de la Lys, brutale-ment traverss par la voie de chemin de fer Bruxelles-Ostende, demandaient tre redessins pour accueillir la vitesse lente de la marche du piton le long des berges ainsi que la traverse de la rivire et la vitesse rapide du chemin de fer. La continuit de la perception du paysage est assure par des moyens simples, impliquant malgr tout une haute technologie et une vision cohrente de la totalit de lespace, comme lors de lamnagement de la proximit du lac de Louvain-la-neuve et des constructions priphriques, dans le projet urbanistique complmentaire la grande aula (01-268 et 01-291). Des fentes de lumire clairent les espaces situs sous le pont o le passage des handicaps a t facilit.

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    # 01-437ProJet de chaPelle / concePcin (chili) / 2002

    Selon Dominique Pieters, la conception de ce projet non ralis, mais vritablement rv par Philippe Samyn, a approfondi sa comprhension du genius loci. evoquant la fois les tiares incas et les cadrans solaires ou les calendriers construits, juche sur les rives du fleuve Biobo, la chapelle joue, grce un jeu de lamelles de Fibrociment, le rle dun vritable rcepteur des variations de la lumire. comme pour le comptoir forestier (01-279), elle ne se rfre qu elle-mme et nappartient aucune tendance architecturale reconnue.

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    # 01-442ProJet Pour la KatholieKe hogeschool brugge-oostende (Khbo) / bruges (Province de flandre-occidentale) / 2003 *

    Situ le long dune bretelle daccs autoroutire Bruges, ce projet a veill protger les utilisateurs du bruit de la circulation et les habitants des environs de la prsence de btiments trop encombrants. une barrire constitue par un difice continu, situ le long de la route, combine un rideau darbres, permet disoler les btiments et les jardins plus bas des parties de lcole consacres aux cours. cette barre contient les bureaux administratifs, des halls et un thtre. tout le restant de la composition est dune grande srnit, appuye par la gomtrie orthogonale trs simple. a cet gard, on peut notamment la comparer aux projets De Boerenkreek (01-446, non repris dans l'anthologie) et hec (01-535). Les toitures vertes contribuent lintgration au paysage.

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    # 01-443ProJet de banque centrale euroPenne / francfort-sur-le-main (allemagne) / 2003

    La ville de Francfort, une des places boursires les plus importantes du monde, a connu ces dernires annes une croissance rapide ; sur le plan architectural, cela sest traduit par une multiplication de constructions de qualits diverses, parfois tout fait remarquables. Le projet dont il est question ici, situ au bord du Main, souvre sur la ville et amorce, en quelque sorte, la conception du projet qui sera labor en 2007 pour la tour Signal de la Dfense Paris (01-533). un dialo-gue stablit entre des volumes bas formant un village horizontal et la tour en lame , qui annonce le quartier daffaires. au total, 295.000 m de bureaux sont proposs. Lentre principale du complexe se fait travers le Grossmarkthalle, face au centre urbain et converti en centre de communication. Des galeries dart et des cafs sont prvus le long de la Sonnemannstrasse. comme toujours dans les projets de Philippe Samyn, un soin particulier a t apport aux espaces interstitiels.

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    # 01-447ProJet Pour la bibliothque nationale de luxembourg/ luxembourg (grand-duch de luxembourg) / 2003 *

    Le projet sinscrit dans le contexte dun plan directeur dessin par ricardo Bofill pour le plateau du Kirchberg, o lon trouve notamment une salle de concerts due christian de Portzamparc. Les niveaux infrieurs du btiment voquent une petite ville la faon de la cit mdivale de Prouse, qui fut surmonte par la ville classique. Philippe Samyn a rparti dans les niveaux infrieurs, la rserve de livres prcieux, le libre-accs et une srie de salles de lecture en cinquante-quatre units individuelles, au climat soigneusement contrl. Les deux niveaux suprieurs abritent, leur tour, une rserve de livres et accueillent en leur priphrie les bureaux des chercheurs et le personnel. La lumire naturelle est diffuse aussi bien par les faades que par les rflecteurs-champignons situs sur une toiture do lon peut dcouvrir le panorama de la ville.

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    # 01-450caserne de PomPiers/ enschede (Pays-bas) / 2003-2004 / 2005-2007

    Situe proximit de langle de deux voies de circula-tion, la station se prsente la faon dune porte de ville. On y accde partir dune voie sud/nord qui joint lautoroute au centre urbain. cette orientation donne tout son sens limplantation imagine par Philippe Samyn. La caserne se compose de volumes simples et clairs, o le mtal alterne avec le bois. Le garage pour les voitures dintervention est surmont par les chambres et les locaux denseignement, eux-mmes surmonts par les bureaux. Le gymnase est entour de triples parois en polycarbonate translucide assurant notamment lamortissement des chocs ; elles sont protges lextrieur par un mtal dploy ; celui-ci est prolong en garde-corps devant les faades en bois des chambres. On notera limportance des escaliers extrieurs, fixs sur un cadre mtallique et haubans par des cbles. Les plantations sont situes de faon agrmenter les lieux sans perturber le fonctionnement des services de secours. Les arbres existant sur le site ont t conservs.

    Niveaux suprieurs

    1er niveau

    Niveau infrieur

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    # 01-451ProJet Pour la gare centrale de rotterdam et lamnagement de ses abords/ rotterdam (Pays-bas) / 2003

    Situe la jonction danciens quartiers du xixe sicle relativement pargns par la Seconde guerre mondiale et constituant aujourdhui une barrire sociale dans la ville, la gare de rotterdam demandait tre modernise et rinstalle dans la vie contemporaine. La prsente proposition vise attnuer la coupure du chemin de fer dans la ville, en crant un vaste mail au-dessus des voies et en ralisant une salle des pas perdus dont la toiture repose sur une structure en bton arm comportant des piliers en champignon et dont les dispositions sajustent au tissu urbain et crent un lieu de passage lumineux et ar. une srie de vingt-cinq petites tours bien isoles destines aux logements et aux bureaux spare encore le chemin de fer de la ville et cre un point de repre pour la gare. Lespacement entre les tours assure au nouveau quartier un microclimat agrable. Lentre situe au sud de la Kruisplein relie la gare au centre urbain. Des quipements commerciaux et socio-culturels sont situs autour de la salle des pas perdus. accessible par des circulations verticales, un parc situ sur le toit et plant de chnes assure la jonction avec les espaces verts de la ville.

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    # 01-452ProJet de station- service totalfina/ ecot (doubs) (france) / 2003-2004

    La station-service simplante de faon asymtrique le long de lautoroute a36 joignant Beaune Mulhouse. La composition comprend un pont courbe joignant une rive de lautoroute lautre, pour atteindre une aire de repos dun ct et la station et ses quipements de lautre. ces derniers sont couverts par une triple vote surbaisse formant, en quelque sorte, une nef centrale et ses bas-cts. La vote principale couvre les pompes ; elle a une porte de 33 m. Les trois votes sont consti-tues d'une fine structure dacier, simplement vitre pour donner lensemble un maximum de lgret et de lumire. Les parkings et les aires de repos sont organiss en cercle.

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    # 01-459crche/ Watermael-boitsfort (bruxelles) / 2003 / en cours dtude

    Jouant sur un embotement de formes circulaires basses et vitres, aux toitures vertes, limplantation de cette crche, situe en bordure des clbres cits-jardins construites par Jean-Jules eggericx partir de 1921, prsente un aspect potique, ludique et vari qui parat tre une des formules privilgies pour ce genre de programme lorsque le terrain le permet. Stimul peut-tre par lirrgularit de ce dernier, larchitecte a conu le village de Kirikou : un ensemble paysager o la construction sefface devant la promenade, o chaque lieu est accueillant et bien identifiable. ainsi, les quarante-huit enfants accueillis ici pourront-ils reconnatre leur espace propre : les locaux des plus petits donnent sur une courette, tandis que ceux des plus grands souvrent sur le paysage. La dclivit du terrain qui se situe en contrebas de la voirie permet la crche dapparatre comme un lment naturel ; les toitures recouvertes de petits tertres jardins sont au niveau de la voirie, de sorte que, du point le plus haut, les constructions paraissent se dissimuler sous un jardin, alors que les enfants et les visiteurs circulent 3 m plus bas, entre des parois vitres courbes et des plantations.

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    # 01-465transformation d'un ancien entrePt en logements Pour sPaarlaKen/ bruxelles / 2004-2005 / 2005-2007

    Lensemble est situ rue de Laeken en face du parvis du thtre flamand (Koninklijke Vlaamse Schouwburg) construit en 1883-1887 en style no-renaissance par Jean Baes et rcemment restaur. Lalignement de la rue comporte essentiellement des immeubles du xixe sicle en maonnerie enduite et peinte en blanc, perce douvertures rectangulaires simples. Les rez-de-chausse sont commerciaux.

    La ralisation de Philippe Samyn comporte la transforma-tion de limmeuble situ front de rue pour recevoir six grands appartements et un rez-de-chausse commercial avec mezzanine, ainsi quun ramnagement profond des entrepts situs larrire, en vue daccueillir trente chambres et quatre studios pour tudiants, avec des espaces communs. Limmeuble transform comportait, du ct de la rue de Laeken, un mur-rideau de facture banale. La ralisation nouvelle reprend avec subtilit la modulation des faades anciennes. La faade principale comporte des chssis en bois blond et un revtement en zinc. La transformation prserve la majeure partie des lments de construction existants. La particula-rit constructive du projet rside dans sa ralisation entirement en panneaux complexes en bois, tant pour les planchers et les murs que pour les plafonds, repo-sant sur la frle structure existante et les fondations anciennes de faible capacit portante. Le langage de limmeuble assure une continuit des proportions et des rythmes sans concession postmoderniste.

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    # 01-469maison du verre/ lommel (Province de limbourg) / 2004-2005 / 2005-2007

    cette impressionnante construction est une dmonstra-tion des possibilits techniques et expressives conjointes du verre et de la structure mtallique comme le fut pour le bton arm, lors de lexposition universelle de 1958, la flche du gnie civil, due essentiellement au sculpteur Jacques Moeschal et lingnieur andr Paduart. Les nouvelles constructions sont accoles des btiments plus anciens, plus ou moins htroclites et partiellement rnovs avec lesquels elles ralisent une liaison quasi immatrielle dans la plus pure tradition moderniste. trs lumineuses et conues de faon classique , les constructions les plus basses prsen-tent, sur deux niveaux, un espace dexposition consacr aux diffrentes applications du verre. Limmatrialit de la tour possde un ct spectaculaire. Vu du dessous, son cne effil, dont la structure dune hauteur de 30 m et dun diamtre de 8 m la base, est fait dune alter-nance de formes triangulaires enveloppant un double escalier mtallique circulaire suspendu montant jusqu mi-hauteur, qui parat issu dune vertigineuse ferie. Les clairages nocturnes faits de diodes lectrolumines-centes renforcent laspect fantastique du lieu.

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    Niveau infrieur / Etage / Niveau suprieur

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    # 01-470centre culturel et club Pour seniors de leest / izegem (Province de flandre-occidentale) / 2004-2006 / 2007-2009

    Dans un contexte dimplantations quelque peu clates, typique de la campagne et des banlieues de Belgique, ce projet trs attentive-ment conomique a fait lobjet dune tude volumtrique approfondie, intgrant les parties basses du btiment et limpressionnante cage de scne. ce parti dune grande franchise fait irrsistiblement penser au thtre conu par henry van de Velde en 1914 pour lexposition du Deutsche Werkbund cologne et de faon plus lointaine la volu-mtrie dadditions successives de larchitecture romane, guides par la liturgie. ainsi retrouve-t-on les chemins premiers du fonctionnalisme, o larchitecture affirme son essence sans superfluit dcorative : chaque mtre carr, chaque mtre cube sert effectivement.

    Etudes des volumes

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    # 01-473immeuble de vingt-cinq aPPartements / quartier de grneWald au Plateau

    du Kirchberg (grand-duch de luxembourg)/ 2004-2005 / 2006-2008 *

    cet immeuble de cinq niveaux de structure rgulire est revtu des matriaux favoris de larchitecte : alliage de zinc gris clair pour les cassettes des faades et bois clair ton htre pour les chssis, les parois et le plafond des terrasses. Le soubassement de bton poli mat se prolonge dans les murets du rez-de-chausse et rsulte des prescriptions urbanistiques imposes pour le quartier. Les terrasses des appartements sont dcales entre elles en plan et en coupe pour limiter les dperditions thermiques et augmenter lintimit des appartements.

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    # 01-477ProJet Pour linternational Polar foundation/ toronto (canada) / 2004

    trois ans avant dtre charg de la conception technique de la construction de la base antarctique belge Princess elisabeth (01-523), Philippe Samyn a dessin, dans le centre urbain et en bordure du campus universitaire de toronto, un ensemble destin la sensibilisation, la documentation et ltude des changements climati-ques de notre plante. Lensemble englobe les installa-tions de lancien observatoire mtorologique de la ville. Le nouveau btiment est conu comme un immeuble haute performance nergtique, avec structure et faades de bois, petites bandes vitres fortement isoles et protges par des auvents et des pare-soleil, et toiture vgtalise quipe de vingt-huit capteurs de lumire coupls des cellules photovoltaques. Les colonnes de bois rondes reoivent les fibres optiques (prenant la lumire naturelle des capteurs durant le jour et, pendant la nuit, la lumire artificielle de projecteurs trs haut rendement situs en sous-sol). inspires par les tentes indiennes ou des yourtes mongoles, les cloi-sons intrieures sont constitues de matriaux textiles originaires de toutes les ethnies indiennes, des inuits du nord de lamrique du nord celles de BioBo, du sud de lamrique Latine. La quasi-totalit des matriaux est recyclable et le btiment est parfaitement dmontable.

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    # 01-489rnovation dun immeuble de bureaux/ bruxelles / 2004-2006 / 2007-2009

    a langle de lavenue Marnix et de la rue du trne Bruxelles, face la faade latrale de la Banque Bruxelles Lambert / ing construite par gordon Bunshaft en 1958, agrandie et rnove par Skidmore, Owings & Merrill et Philippe Samyn en 1987 (01-183), cet lgant petit immeu-ble ne cherche pas rivaliser avec le chef-duvre des architectes amricains, mais sadapter au gabarit des constructions de la petite ceinture de Bruxelles et de la rue du trne. Limmeuble assez mal isol quil rnove tant frapp dobsolescence, le prsent projet propose une faade classique entirement en bois largement ouverte sur les jardins du palais royal, quipe de ventelles de verre, protgeant le bois et mnageant des balcons.

    Immeuble avant rnovation

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    # 01-492ProJet Pour un centre artistique et culturel/ hoofddorP (Pays-bas) / 2004-2005

    Le programme de lensemble aujourdhui dstructur des btiments De Meerse appartient, malgr son carac-tre disparate, la politique de polyvalence urbanistique et culturelle mene par les Pays-Bas, aussi bien dans les villes et villages existants (comme cest le cas eindhoven) que dans les terres reconquises sur la mer au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Le prsent projet sinscrit dans cette ouverture du milieu urbain la diversit. La souplesse et la modestie cal-cule de la conception de Philippe Samyn montrent une comprhension aigu dun programme appel se dfinir et se modifier en cours de route sans dtruire la cohrence de lensemble ; il renforce, en outre, la justesse des conceptions dj anciennes des urbanistes hollandais. Larchitecture propose exprime cette richesse culturelle, cette diversit et cette modes-tie qui fait, par exemple, que larchitecte sefface devant la communaut : ce nest pas larchitecte qui attribue une couleur un btiment, mais bien lutilisateur et lartiste , dclare Philippe Samyn dans la note dinten-tion jointe au projet. une nouvelle faade et une galerie priphrique relient entre eux les lments de souk o les fonctions simbriquent les unes dans les autres.

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    # 01-494sige du conseil euroPen et du conseil de lunion euroPenne/ rue de la loi, au bloc a du rsidence Palace et dans ses extensions, conu Pour la rgie fdrale des btiments (bruxelles)/ 2005-2007 / 2008-2013 *

    ce projet important, longuement expos dans le chapitre consacr au patrimoine architectural, combine construction nouvelle, rnovation respectueuse dun btiment (trop) partiellement class, dveloppement durable et voca-tion potique de larchitecture traditionnelle par lusage dun patchwork de chssis anciens dont Philippe Samyn a rcemment montr les sources historiques. Le projet sest tudi simultanment celui de la rnovation, par un autre groupe darchitectes, dun autre bloc de len-semble protg et postrieurement celle dun troisi-me bloc destin la rsidence, par un troisime bureau de concepteurs. De plus, le passage dune nouvelle ligne de chemin de fer sous le btiment, tudi et raliser par les services techniques de Beliris, a oblig concevoir des amnagements structurels qui protgent le patrimoine class sans le dfigurer. enfin, la scurit renforce exige par les pouvoirs publics en gnral et les futurs utilisateurs en particulier a oblig un choix rigoureux des matriaux et des techniques. Sur le plan esthtique, un soin particulier a t apport au rejet de toute imitation de complaisance et tout style dac-compagnement . Les futurs utilisateurs entendent ainsi sinscrire la fois dans lhistoire et dans la modernit. Le projet rsulte donc dun dialogue permanent avec les administrations qui grent lurbanisme et le patrimoine, comme avec les divers gestionnaires du projet.

    La modernisation progressive du secteur europen de Bruxelles, en effet, ne sest pas faite sans heurts. install le long des artres principales qui relient le centre urbain lest de la capitale, le quartier autrefois rsidentiel fait aujourdhui lobjet de tentatives de rquilibrage entre le secteur dit faible du logement et de ses prolongements culturels et commerciaux dune part et, dautre part, les extensions et modernisations dun secteur tertiaire dont la principale mise en place sest amorce il y a une cinquantaine dannes. La rivalit architecturale des btiments a t accompagne de leur rapide obsolescence. Les plans directeurs qui slaborent en permanence regroupent des dizaines dacteurs privs et institutionnels. cest dire quel point les architectes appels uvrer dans ce contexte sont obligs de marcher sur des ufs sans rien perdre de leur rle central de concepteurs. Or, aucune direction de larchitecture cohrente qui soit comparable ce

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    pour tudiants (rcemment rnov et agrandi par Paul Van aerschot). cette passionnante composition est celle dun ensemble clectique au premier degr . cependant il est vident que les btisseurs du xixe et du xxe sicle ont eux us et souvent abus de la citation architecturale : un des plus grands virtuoses, ce sujet, est sans doute larchitecte anversois Jos Bascourt. avec la proposition de Philippe Samyn et de ses associs pour le btiment de la rue de la Loi, on est donc doublement en terrain connu : celui des additions et celui des rcuprations. De plus, lempilement des salles de runion elliptiques, situes lintrieur du qua-drilatre extrieur (relativement sage ) des bureaux, constitue un lment insolite de la composition, dont la vue de nuit renforcera ltranget. enfin, le projet dune ombrelle photovoltaque mise distance complte laspect extraordinaire (au sens premier du terme) du complexe. La structure portante des chssis rcuprs et assembls est compose dune double maille dont le dessin a fait lobjet de nombreuses mises au point. notons encore que la modulation intrieure de la lumire dans les bureaux a t tudie, la fois, dun point de vue conomique et dun point de vue ergonomique et peut se faire local par local.

    Lempilement des formes elliptiques, que la presse a gnralement appel lamphore centrale , a fait lobjet dune impressionnante srie desquisses. Dans un premier temps, en effet, les axes des ellipses taient contraris ; dans le projet dfinitif, ces axes se superposent et seule la taille des ellipses est variable. ce passage vers une parfaite symtrie est comment dans le chapitre 5 du prsent ouvrage. La mise au point de la structure a fait apparatre une srie de particulari-ts intressantes, comme la structure sous-tendue des planchers, la structure portante de la faade en vieux chssis de bois ou la structure irrigue de lenveloppe de lamphore.

    qui se fait aux Pays-Bas nexiste Bruxelles. cest dire aussi que, malgr lorganisation obligatoire de concours internationaux, les choix qui ont t faits se sont sou-vent peu soucis de la qualit relle de larchitecture. Le projet de Philippe Samyn et de ses associs italiens Studio Valle Progettazioni et anglais Buro happold Limited, chapeaut par les rgies de letat fdral et de lunion europenne, sest install sur un site plusieurs fois remodel au cours du xxe sicle. il ne reste rien des rsidences prives qui sy trouvaient encore au dbut des annes vingt, lorsquun promoteur suisse a dcid dy difier le rsidence Palace selon une formule rsidentielle et htelire nouvelle lpoque et dans une version classique et trs cohrente de lart dco, conue par Michel Polak. Les avatars successifs de la construction, allant de labandon des acqureurs son occupation par les tats-majors allemand et allis au cours de la Seconde guerre mondiale, puis par divers services ministriels (dont le ministre des travaux publics jusquen 2002 et la Direction gnrale de lurba-nisme), llargissement des ailes du bloc a par les fils de Michel Polak, la destruction de ses ailes sud-est du ct de la rue Froissart et leur remplacement par des immeubles de bureaux refermant un des accs au site, linstallation du centre international de presse dans le bloc c, ne sont que quelques-uns des vnements qui ont marqu lhistoire de ce complexe. ajoutons que la construction elle-mme sest faite dans des circonstances particulirement difficiles, sur un sol peu stable longeant une valle clbre Bruxelles pour ses inondations priodiques.

    La proposition de Philippe Samyn de faire usage, le long de la rue de la Loi, de chssis de rcupration en bois dur provenant des vingt-sept pays de lunion europenne lui a permis, comme dj signal, dap-profondir une thorie du patchwork architectural dont on retrouve les traces travers les sicles. en effet, on peut dire, trs schmatiquement, quil existe deux grandes catgories darchitecture : les constructions que lon ne saurait agrandir sans les dfigurer (comme cest le cas du Parthnon ou du taj Mahal) et celles qui admettent toutes les additions (comme cest le cas de larchitecture mdivale). cela va du simple dtail archi-tectural larchitecture tout entire, mais les choses se compliquent lorsquil sagit de rcuprations.

    chacun connat, en effet, les superbes mosques ou les fortifications dafrique du nord construites avec des restants de constructions romaines et les innombrables inclusions de fragments anciens dans des architectures de toutes poques. Plus prs de nous, les dvastations dues aux guerres ont permis de composer de fort int-ressants assemblages dlments rcuprs. cest ainsi quaprs la Premire guerre mondiale, un architecte a rutilis Louvain des fragments de btiments dtruits pour construire un petit ensemble de logements

    Pages prcdentes :

    Angle rue de la Loi

    Vue intrieure (partiellement dtruite)

    Dtail des entres

    Dessins originaux de Michel Polsk (1924-1927)

    Maquette gnrale du quartier

    Le sige de l'Union europenne se trouve

    au-del de l'immeuble en croix de la Commission

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    # 01-495ProJet Pour la rnovation de la station de mtro montgomery/ WoluW-saint-Pierre (bruxelles) / 2005

    Le carrefour Montgomery, Bruxelles, est situ la jonction de deux axes importants : celui de lavenue de tervuren (cre par Lopold ii) et celui de la moyenne ceinture. Plusieurs projets ont t conus au cours des vingt dernires annes pour lamnagement du rond-point ; parmi eux, une proposition du sculpteur Pierre culot, mlant verdures sauvages et fabriques renou-veles du xviiie sicle. La commune de Woluw-Saint-Pierre a prfr installer l une fontaine classique. Sous le rond-point se croisent deux tunnels routiers et une ligne de mtro. La complexit du carrefour, lobsoles-cence de la station et sa relative inscurit justifient le prsent projet, aussi bien en profondeur quen surface : amlioration de la circulation automobile priphrique, apport de lumire naturelle dans la station jusqu ses niveaux infrieurs par la suppression de planchers inutiles, augmentation de la lisibilit.

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    # 01-496maison Praia do forte/ bahia (brsil) / 2005 / en cours dtude

    esquisse dune habitation en bois situe au bord de latlantique, compose de trois volumes indpendants articuls autour dun patio couvert partiellement par le volume suprieur . a lexception de lusage de clous pour la fixation des planchers, tous les assemblages se font en plein bois. Ltagement des constructions contri-bue sa parfaite intgration au site (sable fin et coco-tiers). Lagencement des volumes et leur aration sont faits pour assurer la parfaite intimit des occupants.

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    # 01-497stations-service et Passerelle/ sPy (Province de namur) / 2005-2006 / 2007-2009

    Le btiment se situe le long de ce quil est convenu dappeler la dorsale wallonne , autoroute reliant tournai Lige et aix-la-chapelle. une grande varit morphologique caractrise les divers lments de ce projet, bien quils appartiennent au mme vocabulaire formel. Les toitures multiples, dployes comme des lytres selon larchitecte, couvrent un unique btiment pavillonnaire qui regroupe les services de la station . Bois, mtal et toiles participent la construc-tion finalement trs simple de lensemble.

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    # 01-500ProJet de cent logements sur le site deuroshoPPing/ malines (Province danvers) / 2005 *

    Le projet, situ en plein cur de la cit mdivale, brve distance de la cathdrale et du centre historique, est destin remplacer un grand parking et un centre commercial abandonn datant des annes soixante. il comprend peu de constructions neuves et beaucoup de rnovations. Lintrt principal du projet rside dans une vision la fois cohrente et varie de la rnovation urbaine, de la rappropriation des intrieurs dlots et du respect de la petite chelle qui est une des caractristiques majeures du quartier. Le projet sattache galement respecter les concepts de construction durable et dconomie dnergie, aussi bien dans le remplacement trs localis des parties obsoltes des structures existantes que par lutilisation de matriaux la fois recyclables et aimables , comme le bois tuv pour les faades. ainsi, la plupart des structures existantes sont rutilises la fois par souci dconomie et pour ne pas perturber la circulation et le bruit dans le centre urbain.

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    # 01-505ProJet Pour le Joint research center de la commission euroPenne/ isPra (italie) / 2005-2006

    implant sur un vaste site dpendant de lunion euro-penne, le projet, qui concentre une srie de services destins la recherche scientifique, comporte quatre units de bureaux et de laboratoires ; il sinscrit dans un parti dimplantation quasi villageoise de petits btiments. Les rythmes sont ceux du modernisme italien. Lorganisation des espaces intrieurs sarticule autour de patios et de petits plans deau. Le parti dalternance de parties couvertes et de parties lair libre sera repris par Philippe Samyn pour le projet hec Jouy-en-Josas (01-535). une galerie couverte entoure lensemble. La transparence des espaces communs est constante. Les parkings sont situs sous la sur-lvation lgre du rez-de-chausse et sont ventils naturellement.

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    # 01-510 tour du collge saint-amand/ courtrai (Province danvers) / 2006 / en cours dtude

    ce projet, en voie de ralisation, se situe le long de la Lys et prolonge le socle du collge existant, qui est rnov pour la circonstance. il est complt par un projet de pont (d un autre bureau dtudes) qui rejoint le parc. Outre la relation classique entre btiment bas et btiment haut, la caractristique la plus intressante du projet est de prsenter des faades entirement en bois, conues en profondeur, quipes de ventelles de verre et pouvant jouer, grce la double hauteur des terrasses, le rle dune galerie dart lchelle urbaine ; parti que Philippe Samyn adoptera notamment pour le projet de muse de Louvain-la-neuve (01-376) et, dans une certaine mesure, pour la rnovation de logements sociaux dans les Marolles (01-421). Lintrt de ce parti est multiple : donner une plus grande intimit aux terrasses des appartements ; permettre un contrle climatique ais et un amnagement diffrenci de celles-ci et surtout rompre avec la monotonie des murs-rideaux conventionnels. Les vues de nuit renforcent limpression de multiplicit fonctionnelle et esthtique des faades. cette multiplicit permet, dautre part, la flexibilit de lamnagement intrieur, o des apparte-ments en duplex peuvent aisment tre installs.

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    # 01-511ProJet de Palais de Justice/ namur (Province de namur) / 2007 *

    Situ proximit de la gare de namur dans un quartier partiellement dstructur, le projet de Philippe Samyn joue sur la combinaison de formes cylindriques et sur une relative monumentalit. Le cylindre central, dune hauteur de sept niveaux, est entour par une couronne de quatorze cylindres plus bas sur plan circulaire ou ovale, juxtaposs comme les absidioles dune glise romane et contenant les salles daudience. Des locaux dexposition et de rencontre occupent les espaces interstitiels. Lensemble est, son tour, entour de faades composes de chssis de bois vitrs du sol au plafond, organiss selon un rythme vertical dense ou de revtements en zinc principalement rservs lmergence du cylindre central. un btiment cylindrique plus bas reoit les parkings disposs en rampe continue. Le tout est situ dans un parc public dont le trac est destin attnuer lirrgularit des implantations et des gabarits des btiments existants du quartier et recoudre, en quelque sorte, le tissu urbain.

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    # 01-514ProJet Pour la gare de mons/ mons (Province de hainaut) / 2006

    La version actuelle de la gare de Mons, un btiment relativement austre en pierre bleue, a t difie dans limmdiate aprs-guerre par larchitecte hebbelynck dans le style noclassique qui prdominait alors. La proposition de Philippe Samyn complte essentiellement la gare existante du ct des voies ; de la sorte, elle sapparente quelque peu aux amnagements raliss et proposs pour la gare de Louvain et la liaison Louvain/Kessel-Lo, par la volont dattnuer la coupure du chemin de fer dans le tissu urbain. Dans le cas de Mons, cest louest de la ville qui se rapproche en quelque sorte du centre urbain. cette proposition est renforce par lamnagement dune grande place rsi-dentielle et commerciale borde de btiments de trois quatre niveaux. Le dsaxement de limplantation existante est ainsi corrig. Le tunnel routier existant sous le parvis est ramnag de faon permettre le drop off des voyageurs et le passage des pitons sous les voies. La couverture des quais, plus modeste qu Louvain, est ralise par des auvents horizontaux supports uniquement en priphrie (de faon librer entirement les quais) et dont la forme, qui voque les anciens auvents des gares belges, constitue en quelque sorte, en prenant le contre-pied de la construction de la plupart des gares contemporaines, un hommage au peintre belge Paul Delvaux.

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    # 01-516ProJet Pour la reconstruction de lambassade de belgique/ toKyo (JaPon) / 2006 *

    Le projet, situ deux pas du palais imprial, est destin remplacer le btiment construit par hugo Van Kuyck dans lim-mdiate aprs-guerre, devenu obsolte et trop petit. La taille du terrain a permis de prvoir, outre la tour destine lambassade, un immeuble de bureaux destin la promotion courante. un lger dcalage des axes de composition des deux immeu-bles donne une dynamique particulire leur inscription dans lespace urbain. Outre les bureaux lis la fonction diplomatique et la rsidence, la tour de lambassade elle-mme comporte un grand hall pouvant accueillir rceptions et expositions et, aux 11e et 12e tages, une salle de confrence et des locaux de prestige do lon peut contempler le panorama de la ville. Les amnagements extrieurs ont t conus de faon conser-ver les plantations du jardin historique. Les faades du btiment de lambassade sont en acier patinable et pourvues dascenseurs extrieurs vitrs ; celles de limmeuble de bureaux sont gn-reusement vgtalises de faon se raccorder aux jardins sur deux de leurs faces. La protection solaire par ventelles assure lintimit tout en participant au contrle du climat intrieur.

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    # 01-517ProJet iKra - usine de Pvc Pour le grouPe solvay-sibur/ niJni-novgorod (russie) / 2006 / en cours dtude

    a lest de Moscou, en bordure de lancienne cit de nijni-novgorod, bien connue pour la splendeur de ses difices mdivaux, Philippe Samyn a conu un ensem-ble industriel de trois grands halls paraboliques parallles spars par des parkings plants et relis entre eux par des galeries couvertes. La disposition des trois halls pla-cs selon deux axes perpendiculaires vite la monotonie et concourt la fonctionnalit de lensemble. Les deux halls latraux sont rservs aux ateliers. Le hall central abrite ladministration, les laboratoires et les installations techniques de lusine sur trois niveaux entre lesquels se trouve un vaste atrium. Lusine est conue pour tre ralise en matriaux usins et produits en srie : les faades sont revtues de panneaux multiplex en bouleau. Du point de vue morphologique, on peut rapprocher lharmonie de cette ralisation de celle de lOcas Zelzate (01-223). en outre, lusage de paraboles rives dbordantes permet le rejet de la neige au pied des constructions. Les arcs des halls latraux, implants tous les 9,60 m, sont relis par des panneaux de bton, entre lesquels sont mnages quelques fentes vitres, protges par une feuille dtanchit en pvc pose sur un pais matelas disolant.

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    # 01-518 centre d'entrePrise euro sPace center/ libin-transinne (Province de luxembourg) / 2006-2008 / 2008

    Les usagers de lautoroute des ardennes connaissent bien les btiments et la petite fuse de leuro Space center, institution destine lorganisation de stages rela-tifs la connaissance de lespace et des communications spatiales. conu comme une grande serre, le projet de Philippe Samyn est celui dune vaste structure unificatrice, orthogonale, contrevente, ncessairement transparente, abritant divers btiments moduls en bois et pouvant tre remplie au fur et mesure des besoins. La faade faisant face lautoroute, plisse horizontalement, est en verre et panneaux photovoltaques (tout comme la toiture) ; elle est anime de grands calicots vivement colors, destins communiquer les activits du centre.

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    # 01-520ProJet Pour le Palais de Justice et les sections locales du ministre des finances/ dinant (Province de namur) / 2007 *

    La partie la plus ancienne de la ville de Dinant se situe dans une zone troite de la valle de la Meuse, coince en quelque sorte entre les rochers et le fleuve. Sur la rive oppose, la ville se situe galement sur des terrains relativement troits. cest l que simplante le projet de nouveau palais de justice, au sud de la ville, en direction de lentre de la petite ville ancienne de Bouvignes. ce projet peut tre compar celui du palais de justice de namur (01-511) dont il reprend quelques lments comme ladoption de formes cylindriques et la conception des salles daudience, pour des raisons assez similaires dadaptation un contexte irrgulier. Le projet est nanmoins trs diffrent de celui de namur, la fois par sa taille et par la relative exigut du terrain, qui a conduit le matre de louvrage rpartir les fonctions en deux btiments dusages et de tailles diffrents, et larchitecte leur trouver un langage unificateur. De mme, le btiment principal, qui accueille notamment cinq salles daudiences, ne les dispose pas en priphrie, mais lintrieur dun espace central jouant le rle traditionnel des salles des pas perdus. Limplantation est conue de faon conserver des perspectives sur la Meuse. comme pour le palais de justice de namur, les faades de celui de Dinant sont en zinc, tandis quelles sont en bois avec chssis en bois et balcons pour le ministre des Finances. un petit parc langlaise attnue, ici aussi, les irrgularits du terrain.

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    # 01-521ProJet Pour lcole Primaire de belval sud/ esch-sur-alzette (grand-duch de luxembourg) / 2006-2007 *

    Prolongeant le quartier dessin par Jo coenen Belval nord (01-480, non repris dans l'anthologie), cette petite cole prolonge avec subtilit la nouvelle trame urbaine, comme, linverse, la trame urbaine de La charit-sur-Loire prolonge les axes du couvent qui lui donne son nom. La composition est base en partie sur une trame 60o, comme cest le cas pour la bibliothque communale de Waregem (01-508, non repris dans l'anthologie). Le programme est celui dune cole primaire classique fonctionnant avec son quartier. La cour de rcration est partiellement surmonte par une ombrelle en verre simple, soutenue par de fines colonnes mtalliques soli-daires entre elles, comme cest le cas pour le projet de Libin-transinne (01-518). De simples grillages mtalliques sont placs devant les fentres pour des raisons de scu-rit. Les faades sont dcores de dessins denfants.

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    # 01-522ProJet Pour le nouveau Parlement de tirana/ tirana (albanie) / 2007

    Le nouveau parlement sinsre dans un difice dins-piration stalinienne construit aprs la Seconde guerre mondiale sous la direction du dictateur enver hoxha. Sans vouloir attnuer la prsence de lhistoire, le projet de Philippe Samyn sencastre dans la forme en u de lancien btiment ; il montre ainsi le mouvement de lalbanie vers le futur sans oublier le pass et ses traces. ainsi, les formes nouvelles, ni agressives ni effaces, sinscrivent-elles dans le contexte dun nouveau rapport entre le parlement et le pouvoir. La faade arrire du nouveau parlement, situe le long dun boulevard, se mue en faade avant et devient lentre principale du complexe.

    Prcde dun grand hall dentre baign de lumire malgr ses brise-soleil et conu comme une vritable place publique, la nouvelle salle du parlement, situe ltage, comprend deux ensembles de siges qui se font face, destins aux parlementaires et au gouverne-ment ; selon la communication rcente de larchitecte lacadmie, il serait possible damnager la salle en hmicycle. Les galeries ouvertes au public permettent la rencontre quotidienne de lexercice de la dmocratie dun etat moderne. La construction est faite selon les principes de la durabilit et tient largement compte des rigueurs du climat et de la pnurie dnergie. ainsi est-il fait gnreusement usage de parois textiles et de structures de bois. Mieux encore, un dais isolant amovible et ais stocker est prvu pour les mois les plus chauds et les plus froids sur les faades existantes, tandis quun effet de serre bnfique au chauffage passif amliore le climat intrieur. une rnovation et une rorganisation des locaux existants sont prvues.

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    # 01-523base antarctique belge Princess elisabeth/ 2007-2008

    La nouvelle base scientifique belge en antarctique est une des missions techniques les plus rcentes de Philippe Samyn, consult en fvrier 2007 en tant quing-nieur pour la dfinition et la mise au point des systmes constructifs destins aux dispositions spatiales (forme gnrale et quipement intrieur), pralablement dter-mins sans architecte par lquipe de linternational Polar Foundation sur base de critres arodynamiques et dconomie nergtique. il fallait donc que ling-nieur donne la construction de la base une structure physique et une enveloppe impeccables, rgies par la rigueur de lordre gomtrique. Linstallation de la station polaire devait obir des situations extrmes : en plus des trs basses tempratures extrieures (pouvant descendre jusqu -50o c), il fallait tenir compte de la grande vitesse du vent (heureusement stable dans sa direction gnrale), de la scheresse de latmosphre, de lalternance de laccumulation et de lrosion de la neige et mme des risques de chocs de petites pierres charries par le vent. Les questions de scurit taient videmment primordiales.

    ces conditions particulires ont conduit la conception dune construction la plus lgre qui soit, pose sur pilotis, vritables trteaux surplombant le sol dune hauteur moyenne de 4 m ; ces pilotis sont rpartis en quatre ensembles autonomes de barres dacier doux, ancres quelque 6 m de profondeur ; le principe mme de lautonomie des supports permet au mtal de suivre les variations de temprature tout en vitant dinstaller des joints de dilatation leur jonction avec lhabitacle, donc sans mettre en pril la stabilit de len-semble. La station elle-mme, compose dun rseau orthogonal de poutres en bois lamell coll, se devait dtre la fois suffisamment compacte, suffisamment confortable et aise monter. teste en soufflerie dans les laboratoires de linstitut Von Karman de dynamique des fluides rhode-Saint-gense, elle prsente une forme arodynamique qui ne doit videmment rien au pseudo-design de laprs-guerre.

    Lenveloppe extrieure de la station (plancher, cou-verture et faades) est essentiellement compose de deux coques en panneaux composites de bois rsineux maintenues distance par de fines colonnettes de htre et spares par 40 cm disolant ; elle est munie dun pare-vapeur intrieur continu (y compris au droit des colonnes intrieures, o celles-ci sont liaisonnes la structure par des plaques mtalliques sur lesquelles il se fixe) et les problmes de ponts thermiques ont pu tre rsolus partout. La mise au point trs approfondie des jonctions entre lments a t conue ds le dpart du projet. Les faades se terminent, vers lintrieur, par un feutre de laine (matriau naturel que larchitecte affectionne particulirement) couvrant le pare-vapeur et, vers lextrieur, par une tle dacier inoxydable. L objet est singulier mais totalement logique.

    Monte une premire fois sur le site mythique des anciens entrepts sous douane de tour et taxis Bruxelles, la station polaire fut montre au public en aot 2007. elle fut ensuite dmonte et transporte en kits jusqu son lieu dimplantation, o elle fut remonte en cinq semaines sous la direction personnelle de lin-gnieur et explorateur alain hubert. Les travaux furent termins en mars 2008.

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    # 01-526ProJet Pour la nouvelle mairie de rome : camPidoglio due/ casa dei cittadini (rome, italie) / 2007

    Le quartier dimplantation du projet se situe au sud-est de rome, la gare Ostienze, entre la gare de roma termini et laroport de Fiumicino. Selon larchitecte, le projet vise crer un morceau de cit en traitant un quartier entier comme un seul grand volume permable [] plutt que comme laddition de volumes isols []. cette typologie ouverte permet de regrouper les bureaux en sous-ensembles clairement identifiables. cette conception urbanistique est caractristique de la plupart des recherches rcentes de Philippe Samyn et permet la fois de sintgrer une tradition sculaire, de traiter le paysage urbain par une fragmentation bien tudie et de ne pas couper la construction nouvelle de la ville. Les premires esquisses de larchitecte montrent une disposition trame que lon pourrait comparer, premire vue, celle qui fut imagine dans les annes soixante par candilis, Josic et Woods pour luniversit de Berlin. Pour ce projet-ci cependant, il sagit de tout autre chose : la trame joue le rle dun schme rgula-teur pour un ensemble la fois ar et compact, creu-s , en quelque sorte, la faon des constructions de lantiquit romaine, au classicisme vident et discret. Les faades, dcores de cramiques produites par les habitants, sont quipes d tagres lumire , comme cest le cas pour de nombreux btiments crs par Philippe Samyn.

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    # 01-527ProJet de home Pour Personnes ges/ rhode-saint-gense (Province du brabant flamand) / 2007 / en cours dtude

    en complment des installations existant sur le site entre lesquelles se glissent les nouveaux btiments, cest une vritable structure de village qui est cre ici pour quatre-vingt-quatre rsidents groups par petites units de quatorze chambres. Les dispositions spatiales sont telles que la plupart des perspectives intrieures sont fragmentes pour procurer un sentiment dintimit et de scurit et crer de petits espaces communs pour la rencontre. Les faades, fortement isoles comme celles des btiments rnovs, sont recouvertes par un patchwork de 25.000 petits panneaux de multiplex dcors par les rsidents, les enfants et les habitants de rhode-Saint-gense, sous la direction artistique de carine Fol, qui sest spcialise depuis longtemps dans ltude et la promotion des expressions artistiques spontanes. un jardin intrieur et les amnagements attentifs du jardin existant assurent la liaison des divers lments de lensemble. Le projet peut tre compar celui de neder-over-heembeek (01-408, non repris dans l'anthologie).

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    # 01-530ParKings Pour glaxosmithKline/ Wavre (Province du brabant Wallon) / 2007 / en cours dtude

    Le dessin trs gomtrique de cet ensemble de trois parkings cylindriques dgrads et de leur raccordement entre eux fait suite aussi bien aux nombreuses recher-ches typologiques de Philippe Samyn dans le domaine de lamnagement paysager des aires dautoroute qu ses propositions antrieures pour l anneau de parkings de la mme entreprise (01-334). Le principe essentiel du projet consiste liminer les dispositions en cul-de-sac. Les trois cylindres, respectivement de 95, 74 et 54 m de diamtre, sont faits de planchers en bois rsistant au feu, reposant sur des poutres en treillis en acier et des colonnes places tous les 5 m sur fon-dations textiles. Lensemble, dune trs grande lgret, est totalement dmontable. Les niveaux infrieurs du plus petit cylindre accueillent 200 voitures pour visiteurs, le restant accueille les 2.600 voitures des employs de lentreprise.

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    # 01-533ProJet de tour signal Pour le site de la dfense/ Paris (france) / 2007

    cr dans limmdiate aprs-guerre selon un modle dimplantation inspir par la Charte dAthnes, le site de la Dfense a connu toutes les variations rapides de larchitecture des quarante dernires annes, depuis la grande structure en coque mince du cnit (fortement dcrie par Le corbusier dans un de ses derniers crits) jusqu la grande arche de Johann Otto von Spreckelsen qui faisait un cho larc de triomphe de letoile et quelques immeubles-tours allant du chef-duvre (comme cest le cas de la tour nobel) la mdiocrit ou la banalit. Le projet de Philippe Samyn est situ en bord de Seine la hauteur du pont de neuilly, lemplacement du novotel actuel ; les amnagements proposs relient lesplanade prolonge de la Dfense et lespace vgtalis situ au-dessous de la station de mtro, afin de rsoudre le problme de la liaison avec Paris intra-muros. La tour multicolore, discontinue , de 450 m de haut, est traite par sections de dix niveaux comportant chacune un espace creux un des angles de ldifice, chacun de ceux-ci ne se superposant pas aux espaces similaires des espaces infrieurs et pouvant recevoir quelques amnagements locaux. un vide central de 18 m de ct, dispos sur toute la hauteur, prodigue la lumire et sert de conduite principale pour la ventilation douce de limmeuble. Des cailles servant de capteurs solaires multicolores peuvent accueillir les compositions des utilisateurs. Le projet, qui comporte 60.000 m de bureaux, 85.000 m de logements, 5.000 m de commerces et 6.000 m dhtel, accueille galement, en btiments plus bas, 60.000 m de logements et 8.000 m de fonctions diverses.

    La structure de la tour est essentiellement constitue par une ossature priphrique mixte en acier et en voiles de bton, contrevente au primtre des faades. Quatre noyaux tubulaires en treillis de 10,80 m de ct forment les gaines de circulation verticale et assurent une scurit en cas dattentat. Lnergie sous toutes ses formes est rationnellement gre, notamment par des capteurs solaires priphriques et des panneaux photovoltaques de teinte noire habillant les faades des espaces creux . a lheure o reprend le dbat sur les tours dans les villes et leur marquage de lespace, cette proposition allie puissance et lgret, sans jouer, comme certains projets rcents le font pour le mme quartier, la carte trop souvent biaise du dconstructivisme.

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    # 01-534ProJet de nouveau centre de la culture, de la Jeunesse et de lasbl argos/ yPres (Province de flandre-occidentale) / 2007

    La ville dYpres, dont la construction remonte au Moyen age, a t presque entirement dtruite au cours de la Premire guerre mondiale et a fait lobjet dune reconstruction totale la fin du conflit. Le site du prsent projet se situe louest de la ville, en bordure des anciens remparts, dans une zone rsidentielle, ct du parvis de la gare. Le cci (cultureel centrum ieper) comprend essentiellement une salle de thtre polyvalente et flexible, aux dimensions modulables, ainsi que ses services. La faade vitre du ct de la rue accueille les gants dYpres (dits Smoezepoezen), qui sont un lment important du folklore local, comme cest le cas dans de nombreuses villes belges. Dans le mme esprit, des armoires de grands-mres forment les parois int-rieures de la salle de thtre. Lancien march au btail existant sur le site est raffect et reoit de nouvelles fonctions : trois petites salles de cinma, une salle dexpositions, les locaux de formation de lasbl argos, des bureaux et les locaux daccueil. On notera la forte dynamique des volumes obliques situs dans le paralllpipde de lancienne structure. Le joc (centre de rencontres pour jeunes) est un nouveau volume sur pilotis, situ au sud-ouest du site. il contient un plateau modulable pour bureaux et activits diverses dexprimentation. Sans perdre sa fonction, lancien volume de la gare est modifi et radapt en prolongement du centre culturel.

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    # 01-535ProJet Pour hec/ Jouy-en-Josas (france) / 2007

    implant lentre du campus de la grande cole hec perpendiculairement une route dpartementale et pr-cd par une vaste zone daccueil, le projet de Philippe Samyn est constitu par un ensemble de six btiments parallles spars par des patios et situs en peigne le long dune grande circulation interne desservant, outre les salles de cours et les bureaux dadministration, un ensemble dauditoires. La clart et la lisibilit du parti sont exemplaires. Les faades sont constitues par des panneaux isolants recouverts dun enduit blanc arm et rsistant. Les structures transparentes en mtal et en bois qui les enveloppent, se prolongeant autour de la zone daccueil, donnent lensemble une impression de grande lgret qui se retrouve dans les halls et les circulations intrieures.

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    # 01-537cole darchitecture/ lubumbashi (rPublique dmocratique du congo) / 2008 / en cours dtude

    comme la structure des villes du Maghreb est base sur le labyrinthe, presque toute la culture du centre de lafrique est base sur des groupements quasi matriciels de formes rondes ou ovales : huttes, palais, enceintes, greniers, etc. que lon retrouve dailleurs en europe, dans les nuraghes sardes datant de la prhistoire. Le colonialisme a toujours combattu ces modes dimplanta-tion, prfrant les structures quadrilles, orthogonales, bien implantes le long des routes, cadastrables et plus aises surveiller. De la mme faon, lartisanat a t dtruit presque partout sur terre au profit dune fabrica-tion banale destine au tourisme. il reste heureusement, dans certaines rgions de la plante, un savoir-faire et une crativit qui ne doivent rien la destruction culturelle. On pourrait ajouter, comme lont dmontr de rcentes tudes ethnographiques, que limagination populaire sest dfendue par la recration dun monde parallle o se retrouve lesprit des anctres. Le projet dcole darchitecture dont il est question ici retrouve les chemins de cet urbanisme sculaire. a lintrieur dune enceinte comprenant la bibliothque, les bureaux et divers locaux de service et dont la forme sera soit une ellipse soit celle de l ovale de Michel-ange fond sur un double carr, un ensemble de dix douze classes sur plan circulaire se regroupe autour de la hutte plus haute du grand auditoire. La construction est faite de hautes structures en tles ondules et est recouvertes de chaume, doubles par un velum de coton blanc pour assurer la protection thermique et pour crer un espace interstitiel de ventilation naturelle. La forme en hauteur permet dassurer lclairage grce de grandes fentes dont la forme et lorientation permettent de recevoir le passage des rayons solaires du lever au coucher du soleil, diffus sur la toile. Le gouverneur Mose Katumbi chapwe recherchera le concours dartisans locaux.

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    fonde en 1980, Philippe samyn et associs, architectes et ingnieurs (ci-dessous sai) est une socit civile belge ayant emprunt la forme dune socit prive responsabilit limite. ses comptences recouvrent tous les domaines de larchitecture et de lingnierie de la construction, cest--dire : programmation, planification, urba-nisme, architecture, architecture dintrieur, phy-sique du btiment, ingnierie des structures et des techniques spciales, mtrs, conomie du projet, gestion du projet et du chantier, tude et contrle du cot, coordination en matire de scurit.

    Cr et dirig par un ingnieur, sai est un bureau part dans le paysage architectural bruxellois. Quelle particula-rit cela engendre-t-il dans le mode de fonctionnement du bureau ?

    d.m. (denis mlotte) : La formation scientifique de Philippe Samyn est clairement lorigine du mode de fonctionnement du bureau. celui-ci trouve son fondement dans la recherche et le questionnement ; on peut le rsumer par la simple question : Pourquoi ? en dautres mots, le principal capital intellectuel du bureau, cest sa mthodologie. nous nous efforons daborder chaque projet avec un regard nouveau, par-tir des demandes, formules et implicites, du matre de louvrage, en restant lcoute de celui-ci tout au long du processus de ralisation. ce fonctionnement, que lon peut qualifier de dialectique, imprgne lorganisation mme de notre travail : tout manque doit provoquer un questionnement et nourrir une amlioration future du bureau. travaillant selon cette mthodologie quasi-scientifique, le bureau est un vritable laboratoire dides. La curiosit et lchange dinformations, ainsi que lencouragement lacquisition de nouveaux savoirs sont des valeurs intellectuelles fortement encourages.

    entretienpropos recueillis parsamantha crunelle et laurent germeau

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    cela peut sembler paradoxal, mais nous pensons que le questionnement permanent ne peut produire de fruit que dans un contexte clairement ordonn et organis, tant au plan personnel que global. comme aime le rpter Philippe Samyn : ordre et propret sont les prmices de la beaut . cela va mme plus loin que cela pour nous : la rigueur de lorganisation constitue une condition sine qua non la ralisation de projets de haute qualit architecturale.

    Le questionnement constitue donc la base philosophi-que du fonctionnement du bureau. A-t-il galement une influence sur le quotidien des architectes et des ingnieurs ?

    d.m. : Loin de rester abstrait, ce questionnement per-manent, par le biais de lorganisation rigoureuse quil exige, structure presque physiquement lensemble du bureau. toute une srie de rgles de fonctionnement organisent et soutiennent le dveloppement des projets, tandis que des outils de gestion (tels que le journal de lquipe et le rapport annuel de gestion), permettent, entre autres, de voir o se situe le bureau par rapport ses divers objectifs. trois lments peuvent tre considrs comme les piliers de lorganisation : la structuration de la connaissance, la communication et le systme de classification de linformation.

    ph. s. (philippe samyn) : en ce qui concerne la connais-sance, quatre bibliothques, composes de livres (ou autres objets similaires faits de papier imprim), rpon-dant chacune un type bien prcis de question, sont dissmines travers les bureaux. ces quatre biblioth-ques couvrent les thmes suivants : les programmes architecturaux, les lments constructifs (dfinis par la fonction : chssis, chaises, etc.), les matriaux (dfinis par leur forme et leur nature) et les performances (plus prcisment les outils servant la dfinition des performances : savoirs thoriques et abstraits tels que la sociologie ou lhistoire, mais aussi savoirs techniques appliqus comme la rsistance des matriaux ou la physique du btiment).

    Vritables outils de rfrence, ces bibliothques sont bien entendu enrichies par tous les moyens modernes de connaissance, dont internet, mais elles ne seront jamais remplaces par ce dernier. Le contact physi-que avec la matire et la possibilit de rpartir des

    documents sur une mme table restent une mthode defficacit ingale pour mettre en relation les l-ments que la cration architecturale cherche combi-ner. De nombreux crans dordinateur, mme mis cte cte, noffrent gure la vision globale indispensable lmergence dune nouvelle synthse. contrairement la rigidit de lcran, la souplesse du papier donne aussi une libert dont on ne peut se passer dans la recherche de solutions pour chaque nouveau projet. Les quatre bibliothques fondamentales se compltent de collec-tions annexes : magazines darchitecture, durbanisme et de construction, documentation technico-commer-ciale et matriauthque . cette dernire comprend des chantillons reprsentatifs de diffrents matriaux utiliss prfrentiellement dans nos projets.

    tous les lments des diverses bibliothques et col-lections sont classs suivant le systme ci/sfb 1. nous reviendrons plus loin sur ce classement.

    d. m. : La communication est lunique vecteur de notre activit. nous exerons un mtier de service et nous ne produisons rien dautre que de linformation. chacun de nos actes est destin tre communiqu aux autres parties prenantes du projet : matre de louvrage, ingnieurs-conseil, entrepreneurs, administrations, etc. chacun de ceux-ci met galement un flux important dinformation que nous sommes amens grer.il est essentiel, autant pour la matrise de la qualit architecturale que pour la survie de lentreprise, que la communication soit entirement explicite, transparente et aisment traable. Des rgles simples sont mises en uvre dans ce but au bureau, parmi lesquelles on peut citer lexistence dune seule adresse e-mail pour tout le bureau, le double contrle de tout document sortant, ainsi que la validation par Philippe Samyn, grant de la socit, de tout document entrant ou sortant, quil soit physique ou lectronique. cette manire de fonctionner a pour effet secondaire bnfique de stimuler le contact permanent entre les membres de lquipe.

    Dans un bureau en constante volution tel que celui-ci, le systme de classification, tant de la connaissance que du matriau engendr par le bureau, est crucial. Sans trouver instantanment linformation dont on a besoin, sans placer un endroit logique et connu de tous linformation que nous produisons, comment inventer ? comment construire ? comment communiquer ?

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    Le systme ci/sfb constitue une sorte despranto, comprhensible tant par les membres du bureau que par les diffrents corps de mtiers sattelant la ralisation proprement dite de louvrage. il permet aux femmes et aux hommes des quipes de travailler en grande complicit intellectuelle avec une interaction quotidienne. De plus, au prix dun certain effort de discipline, il permet tout nouveau venu de sintgrer trs rapidement lquipe, la structure sous-jacente chaque projet tant la mme.

    Pratiquement, il sagit dun systme de codage alphanu-mrique se prsentant sous la forme de tables, dont les plus utilises sont la table des lments de construction et celle des matriaux, classs suivant leur nature et leur forme. Dautres tables rpertorient les programmes architecturaux et les activits de chantier. chaque collaborateur reoit un exemplaire des tables ci/sfb son arrive et les apprend par cur au fur et mesure quil les utilise. Pour les entrepreneurs, lintroduction du cahier des charges type reprend une explication du systme. architecturalement parlant, les bureaux sont rpartis sur trois niveaux. Le rez-de-chausse est le niveau public, accessible aux visiteurs, il comprend les diverses bibliothques, les salles de runion, certaines maquettes, la caftria, etc. Lensemble du bureau est en open space sur les deux niveaux suivants. certains trs gros projets ncessitant dimportantes quipes se trouvent cependant dans des espaces spars. un sys-tme de clef unique est adopt depuis de nombreuses annes. celui-ci permet de garantir la fois une totale confidentialit et galement une transparence totale au sein de lquipe.

    Vous nous avez parl de lorganisation du bureau. Parlons maintenant de vos collaborateurs.

    ph. s. : La majorit de nos collaborateurs sort directe-ment de luniversit ou de lcole suprieure. un systme comme le ntre demande de leur part une trs grande flexibilit et une grande capacit dadaptation, on ne peut pas entrer moiti dans le systme ou lutiliser sa faon. il permet dapporter une rponse prcise et rapide une situation donne telle que larrive dun nouveau projet ou larrt dun autre. il arrive dailleurs que nous ayons besoin de nombreux collaborateurs en un trs court laps de temps. Parmi les choses que ceux-ci doivent apprendre figure en bonne place notre

    clean desk policy . chaque bureau individuel doit tre rang tous les soirs. Le dsordre est une menace pour la bonne continuit des projets : tout doit tre sa place afin que chacun puisse y avoir accs en cas de besoin. contrairement ce que lon pourrait croire, cette structure est un tremplin la crativit, plus quune contrainte.

    Lorganisation du bureau est dite matricielle . Expliquez-nous ce que cela signifie concrtement.

    d.m. : Outre les projets sur lesquels il travaille, chaque collaborateur met la disposition des autres une com-ptence particulire dont il dispose et semploie la dvelopper en continu. untel tient jour la banque des cahiers des charges, un autre contrle les rendus des documents de prsentation, un autre encore collationne les dossiers de candidatures, gre les standards infor-matiques ou rcolte tout ce qui se publie en matire de construction durable. cela signifie que, mme sil se voit attribuer une tche particulire dans un projet particulier, il est tout fait susceptible de travailler sur dautres projets.

    Si les projets de sai sont reconnaissables, on ne peut pas dire quil y ait un style Samyn . Comment expli-quez-vous cela ?

    ph. s. : La mthodologie comme source de cration explique labsence de style formel du bureau Samyn. elle implique ncessairement lunicit de chaque projet, chacun tant en quelque sorte un prototype rpondant une question spcifique, une situation donne. il ny a pas dapproche signature , pas de patte Samyn , le style Samyn rside dans sa dmarche, dans sa recherche de compromis entre les diffrents lments intervenant dans la construction. ce compromis permet datteindre un point de rencontre entre les divers degrs de perfection ncessaires au bon fonctionnement de la construction. aucune technique ne sera utilise son niveau optimum, car loptimum dune technique exclut ncessairement lopti-mum de lensemble (qui est le but de lauteur du projet architectural et de lingnieur).

    Votre bureau darchitecture comprend galement des ingnieurs. Cela vous permet-il de raliser en interne tous les projets de a z ?

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    d.m. : non, pas de a z, mais, disons, de a f. La formation et la fonction dingnieur de Philippe Samyn et de nombre de ses collaborateurs permet de raliser systmatiquement la partie conceptuelle de lin-gnierie en interne. cest important car cela signifie que la cohrence du projet ne peut pas tre mise mal par un acteur extrieur qui ne serait pas au fait de la vision densemble du projet, du contenu thorique sous-jacent celui-ci et des solutions envisageables pour rpondre aux diffrentes contraintes. nous collaborons avec les ingnieurs de nos filiales pour le calcul dtaill, la des-cription et le contrle dexcution des ouvrages tech-niques. Outre les ingnieurs-conseil en stabilit et en techniques spciales, nous requrons souvent lapport pointu dingnieurs extrieurs au groupe et spcialiss en acoustique, en physique du btiment, en clairage naturel ou en planification de chantier.

    Une des grandes difficults en architecture est de pouvoir garantir au client une qualit de construction. Comment sai gre-t-il cela ?

    d.m. : en effet, la grande difficult est de pouvoir certifier au client quil va effectivement recevoir ce quil a achet sur papier. afin de garantir la qualit de la production, le bureau Samyn est titulaire de plusieurs certifications. Lorganisation gnrale des tches est base sur les principes noncs dans le systme qualit de sai, qui est certifi iso 9001 depuis 2000 (iso 9001: 2000 depuis 2003) et iso 14001 depuis 2007 2. cependant, loin dtre trait au cas par cas, chaque projet, avec ses caractristiques propres, tente de faire voluer lensemble du bureau vers une syst-matisation des acquis obtenus. ici encore le principe dialectique se fait ressentir concrtement.

    Une des grandes proccupations de sai est l intgration, dans larchitecture, de ce qui est communment appel le dveloppement durable ?

    ph. s. : sai est effectivement une entreprise co- dynamique. notre approche architecturale et en ingnierie est sous-tendue par une philosophie de dveloppement durable et ce depuis 1972, comme en attestent de nombreuses publications dans les revues scientifiques et techniques, ainsi que des communica-tions divers colloques et symposiums. cest donc tout naturellement que sai entend appliquer ces prceptes

    elle-mme et quaprs avoir sign avec la rgion de Bruxelles-capitale la charte eco-consommation ds sa parution en mars 1997, sai a reu le label eco-dynamique de la rgion de Bruxelles-capitale en 2001, renouvel en 2004 et 2007. Le bureau tablit en outre annuellement, ct de ses bilans financier et social, le bilan environnemental de lactivit de lquipe.

    Parlez-nous des projets. Tout dabord comment dcrochez-vous les contrats ?

    d.m. : Beaucoup de nouvelles commandes nous arrivent par la notorit dont nous bnficions. nous mettons un point dhonneur publier largement notre produc-tion, car nous exerons un mtier dintrt public, ce qui nous confre un devoir de reddition de comptes la socit. Le hasard des rencontres peut galement jouer. nous participons aussi bon nombre de concours privs et publics. ceux-ci ncessitent un investissement important, aussi bien en temps quen moyens, avec des rsultats hautement incertains. Seule une organi-sation trs rigoureuse permet, avec une quipe rduite comme la ntre, de rpondre ces concours sans met-tre en pril le suivi des projets courants .

    Parlez-nous du droulement dun projet. Comment cela se passe-t-il concrtement ?

    d.m. : Pour chaque projet, le principe de fonctionne-ment est identique. Ds le dbut des tudes, une quipe de projet est mise en place, qui accompagne le matre de louvrage dans toutes les phases de son dveloppement. Le bureau dispose de collaborateurs pratiquant la plupart des langues europennes, ce qui permet dassurer une parfaite communication entre les intervenants, quelle que soit leur provenance. Philippe Samyn est lassoci en charge de la conception des projets. Son intervention est de nature conceptuelle, mais elle sapplique tous les documents graphiques produits au cours du projet, des premires esquisses aux plans dexcution raliss par les entrepreneurs. il est toujours accompagn par un associ en charge de la gestion administrative et technique de plusieurs dossiers. Le chef de projet dirige lquipe des collabo-rateurs et gre le flux quotidien de donnes : dans un sens, il traite les donnes venues de lextrieur pour les faire entrer dans le processus de conception et dans lautre sens, il veille ce que ses collaborateurs mettent

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    en forme les dcisions prises lors des runions de conception. Lassoci en charge supervise les mouve-ments dinformations, gre les aspects contractuels et apporte son expertise la recherche de rponses aux innombrables questions qui maillent le droulement du projet. comme dans tout processus de cration collective, la sparation entre les tches de chacun nest pas tanche. a tous les niveaux, chacun dispose de linitiative ncessaire pour faire voluer le projet : proposer une nouvelle ide, dtecter un problme, dvelopper une solution et lappliquer si ncessaire, etc.

    Jusquen 2004, Philippe Samyn assurait seul la respon-sabilit personae intuitu de larchitecte vis--vis du matre de louvrage ; de 2004 2007, cette responsa-bilit tait assure par Philippe Samyn et lassoci en charge du projet ; depuis juillet 2007, cette responsa-bilit est assume par la socit Philippe Samyn and Partners sprl, architecte, comme le permet dornavant la loi. Le droulement de chaque projet est divis en tapes clairement identifies, dont les principales sont lesquisse, lavant-projet, le permis durbanisme, lad-judication, lexcution et la rception. a chaque tape dune mission correspond une approbation formelle du matre de louvrage. Les runions tiennent une part trs importante dans le dveloppement dun projet, car elles sont le lieu de la confrontation avec le monde extrieur (matre de louvrage, conseillers, utilisateurs, adminis-trations, entreprises, etc.) du projet produit par notre organisation. Lors des runions, deux choses peuvent se passer : soit le projet trouve sa lgitimit et peut saffiner, soit il rencontre une opposition justifie et il doit se rorienter.

    chaque runion fait systmatiquement lobjet dun rapport. ces derniers constituent les principaux outils de gestion administrative et technique du dossier. il existe trois types de runions, avec des priodicits diffrentes : - Les runions de direction, en prsence du matre de louvrage, qui traitent des ventuels sujets ne regardant que le matre de louvrage et les auteurs du projet ; elles sont pralables la ralisation de louvrage, mais peuvent continuer durant celle-ci. - Les runions dtude, qui concernent la programma-tion, ainsi que la conception architecturale et technique. - Les runions de chantier. Les runions de direction sont en principe mensuel-les. Les runions dtude (de programmation et de

    conception) sont obligatoirement hebdomadaires jusqu lapprobation de lavant-projet et la validation des budgets. une deuxime runion hebdomadaire, plus oriente vers les utilisateurs simpose gnrale-ment en phase de programmation. elles deviennent bimensuelles pendant la phase dlaboration du dossier dadjudication, puis mensuelles pendant la phase de chantier. elles se confondent alors souvent avec la runion de direction et servent faire le point sur le bon droulement du chantier. Les runions plnires de chantier sont hebdomadaires dater de la passation de commande aux entrepreneurs.

    Le Rolling Brief , aussi appel dossier suiveur , est complmentaire aux rapports de runion. il regroupe lensemble des lments documentaires valids et approuvs en runion. ce document est donc volutif de semaine en semaine, les pices primes tant remplaces au fur et mesure par leur dernire dition.il contient tous les documents qui permettent, en cours dtude, de faire le point sur la situation du dossier et, en cours de chantier, de se remmorer la raison pour laquelle tel choix a t pos. tout naturellement, en fin de chantier, il contient lensemble des lments utiles la maintenance du btiment.

    toutes les pices des dossiers relatifs aux diffrents projets sont classes suivant la classification ci/sfb et numrotes squentiellement sur toute la dure des projets : tout dabord les rapports de runions de direction et dtude, puis les cahiers des charges, les mtrs et les plans dadjudication, et enfin les rapports de runion de chantier, les plans fournis par les entre-preneurs et les dossiers as-built . Les lments graphiques dtude (croquis, projets de plan, esquisses et autres) sont galement dats et numrots squen-tiellement, chaque numro tant prcd de la mention dc (dessin conceptuel). De la mme faon, les maquettes dtudes et de prsentation sont systma-tiquement photographies et ajoutes au dossier. cela va jusquaux croquis raliss la craie de couleur sur le tableau noir des salles de runions au cours des projets, qui sont photographis, dots dun numro dc , dats et galement placs dans le dossier. La numro-tation des couches (layers) dans tous les dessins et la codification de la numrotation des plans est galement strictement organise suivant la classification ci/sfb. cela permet de vrifier tout moment si linformation

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    est complte. tout lment nouveau est ajout au dos-sier, sans aucune censure. une fois un projet termin lensemble des documents est soigneusement archiv et numrot, et une copie est transmise au matre de louvrage. La rigueur de cette organisation est dautant plus vitale que le projet prsente une plus haute densit dquipements techniques et implique un plus grand nombre dintervenants. elle a pour objectif de permettre le transfert rgulier au matre de louvrage, ou tout autre intervenant, de linformation prcise dont il a besoin.

    Pour construire des btiments avec lapproche artistique qui vous est propre, vous produisez normment de des-sins et de maquettes. Considrez-vous ces documents et ces objets comme des uvres dart part entire ?

    ph. s. : au dpart, nous produisons des documents gra-phiques dans un but pratique : mettre au point le projet et le faire comprendre. ainsi, les maquettes sont des lments fondamentaux dans llaboration dun projet car elles permettent au spectateur de garder toute sa libert de mouvement lors de la premire apprhension du btiment ce que ne permettent pas les images de synthse, qui figent le spectateur. Mais je suis un esthte et cest une ncessit imprieuse pour moi, pour nous, dans notre mtier darchitecte, dlever les images que nous produisons au niveau duvres dart. cela se concrtise de manires trs diffrentes selon le document ou lobjet que lon considre. Les croquis, dessins, plans et maquettes sont entirement sous notre contrle : ils transposent la ralit du projet dans des reprsentations graphiques conventionnelles, que nous pouvons aisment matriser. Leur pouvoir vocateur ne dpend que de notre habilet et du temps que nous leur consacrons, mme pour les maquettes de prsentation que nous faisons raliser lextrieur. Je suis dailleurs souvent frapp, lorsque je regarde certains dessins et maquettes de nos anciens projets, mme raliss rapidement, de constater quils nont pas pris une ride, comme si ce mode de reprsentation leur donnait un caractre intemporel. cest tout diffrent pour les images de synthse, qui sapprcient toujours, quon le veuille ou non, par rapport un certain ra-lisme photographique de rfrence. il faut donc une comptence technique prouve, ainsi quun investis-sement artistique considrable, pour matriser cette reprsentation du rel . nous confions la ralisation

    de ces uvres des imagistes et le rsultat procde dune collaboration artistique intense entre nous. il en va de mme pour les photographies de nos btiments termins, la diffrence prs que la qualit artistique du rsultat dpend dans une plus grande mesure encore de linspiration du photographe.

    1 Systme de classement de linformation de la construction dorigine sudoise, largement rpandu en europe, il est le moyen de classement le plus puissant jamais trouv. Source : http://tase.userclub.be/concept/conventions-c3a-caD.pdf.

    2 La norme iso 9001 fait partie de la gestion de la qualit. cette norme donne les exigences organisationnelles requises pour lexistence dun systme de gestion de la qualit. en tant que liste dexigences, elle sert de base la certification de conformit de lorganisation.

    Les exigences y sont relatives quatre grands domaines :- responsabilit de la direction : exigences dactes de la part de la direction en tant que premier acteur et permanent de la dmarche ; - Systme qualit : exigences administratives permettant la sauvegarde des acquis. exigence de prise en compte de la notion de systme ; - Processus : exigences relatives lidentification et la gestion des processus contribuant la satisfaction des parties intresses ; - amlioration continue : exigences de mesure et enregistrement de la performance tous les niveaux utiles ainsi que dengagement dactions de progrs efficaces. Le bureau se base sur une structure et un traitement systmatiques et mticuleux des pices graphiques et crites, par un classement ci/sfb. Sources : http://www.iso.org/iso/fr/management_stan-dards.htm. La norme iso 14001 : 2004, quant elle, dfinit les exigences pour les systmes de management environnemental. Ses exigences, on le comprend, recouvrent aussi bien les domaines dorganisation interne quexterne de projets.

  • curriculum vitae l'quiPe

    PhiliPPe samyn n gand, le 1er septembre 1948. cinq enfants (Virginie 07.06.1977, amandine 23.08.1979, Fabrice 31.08.1981 avec Batrice ralet ; Victor 19.08.1997 et no 14.07.1999 avec emmanuelle collignon)

    1970 certificat complmentaire de programmation, universit libre de Bruxelles

    1971 Diplme d'ingnieur civil des constructions, universit libre de Bruxelles

    1973 Master of Science in civil engineering, Massachusetts institute of technology, Boston, usa

    1973 Diplme d'ingnieur civil urbaniste, universit libre de Bruxelles

    1985 Post-graduat en gestion, universit libre de Bruxelles

    1985 Diplme d'architecte, Jury d'etat belge

    1999 Doctorat en sciences appliques, universit de Lige

    1972-74 Stage d'ingnieur d'tudes chez Verdeyen & Moenaert

    1972-77 Stage d'architecte chez a. J. De Doncker

    1977 Fonde son propre bureau d'ingnieur- conseil et d'architecte

    1980 Fonde Samyn et associs, architectes & ingnieurs

    1982 Setesco, ingnieurs-conseils, intgre le groupe jusqu'en 2006. Ph. Samyn administrateur avec J. Schiffmann et L. Sottiaux

    1989 fti, ingnieurs-conseils, intgre le groupe. Ph. Samyn administrateur avec J. Michiels, P. Delagaye et a. Janssen

    1996 dae, architecte et ingnieurs, intgre le groupe. Ph. Samyn administrateur avec J. Van rompaey et D. Mlotte

    2003 airsr, ingnieurs en dynamique des fluides et arodynamique, intgre le groupe. Ph. Samyn administrateur avec D. Olivari

    2007 ingenieursbureau Meijer, ingnieurs-conseils, intgre le groupe. Ph. Samyn administrateur avec Jan Meijer

    1974-2007 enseigne l'institut national (aujourd'hui de la communaut franaise) suprieur d'architecture et des arts visuels La cambre

    1984-2007 enseigne la Vrije universiteit Brussel, dpartement d'ingnierie civile

    1994-2007 enseigne la Facult polytechnique de Mons

    1992 elu l'acadmie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-arts de Belgique

    1992 elu membre du conseil d'administration de Seco (Bureau belge de contrle technique pour la construction)

    2007 commandeur de l'ordre de Lopold

    Philippe Samyn est un architecte enregistr en Belgique, en France, en grande-Bretagne et au Luxembourg. il donne rgulirement des confrences et participe des jurys en europe et outre-mer.

    l'quiPeLes travaux de Philippe Samyn sarticulent sur une pratique professionnelle trs structure.

    Lquipe comprend bien sr les architectes et ingnieurs de la maison mre Philippe Samyn and Partners, sprl-bvba, architects & engineers (appele ci-aprs sai), mais aussi ceux de ses socits surs dont elle dtient 30 % du capital et sige aux organes de direction.

    il sagit principalement de Setesco (administrateur dl-gu Prof. ir. Jacques Schiffmann), de 1986 2006, puis depuis 2007 ingenieursbureau Meijer (grant statutaire Jan Meijer) pour les structures ; de fti (Flow transfer international) (administrateur dlgu ir. Jean Michiels) depuis 1989 pour les techniques spciales et de air sr (grant statutaire Prof. Dr. ir. Domenico Olivari) depuis 2003 pour la mcanique des fluides.

    sai est actuellement dirige par dix associs (actionnai-res) qui sont dans lordre dlection (anne dentre dans lquipe, date dlection) :

    Philippe Samyn, architecte, Dr. ingnieur civil, grant Denis Mlotte, ingnieur civil architecte, (1985, 1991)antonio Quinones, secrtaire gnral, (1989, 1994)Bernard Vleurick, architecte, (1989, 1995)Johan van rompaey, ingnieur civil architecte, (1986, 1996)ghislain andr, architecte, (1992, 1997)Jacques ceyssens, architecte, (1987, 1999)Quentin Steyaert, architecte, (1993, 2001)Benedetto calcagno, architecte, (1998, 2002)andr charon, architecte, (1983, 2008)thierry henrard, architecte, (1994-1998 / 2005, 2008)

    Ont t associs (anne dentre dans lquipe, associ de ) :

    richard Delaunoit, architecte et urbaniste, cofondateur de la socit, (1980, 1980-1996)robert Jourdain, socio-conomiste, (1983, 1983-1984)Bernard colin, architecte, (1978, 1984-1990)christian van Deuren ( 06.01.1994), architecte, (1984, 1984-1991)thierry andersen ( 02.04.2005), architecte, (1990, 1994-1997)Fawaz el Sayed, ingnieur architecte, (1991, 1996-2004) Yves avoiron, architecte, (1993, 1998-2004)Michel Vandeput, architecte, (1978, 1998-2003)Victor Levy, architecte, (1998, 1998-2000)gilles Dehareng, ingnieur architecte, (1998, 2001-2002)Frdric Berleur, architecte, (1996, 2002-2003)Liesbeth gestels, architecte, (1997, 2002-2008).

    L'quipe de Philippe Samyn et associs a prest, depuis sa cration en 1980, jusqu'au 1er dcembre 2007, 1.850.767 heures. un graphique reprenant la liste exhaustive des collaborateurs par anne se trouve sur les pages de garde.

    Les maquettes sont ralises par ivan gilbert jusqu'en 1993, puis par Francis Van haye - ama depuis 1994.

    comme la lgislation belge la autorise partir du 1er juillet 2007, sai est inscrite ds cette date comme architecte au tableau de lOrdre de la province du Brabant en Belgique. au 31 decembre 2007, son capital social est de 1.425.000,00 et ses fonds propres de 2.142 000 . elle dispose de 2600 m2 de bureaux. elle est certifie iso 9001 : 2000 depuis le 14 fvrier 2000, recertifie le 14 fvrier 2003 et le 14 fvrier 2006 et iSO 14001 : 2004 depuis le 17 dcembre 2007.

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  • rfrences relatives aux ProJets comments dans lanthologie

    chaque rfrence reprend, par numro de dossier : le nom du projet et sa localisation ; sa taille en m2, la prio-de dtude et (en gras) la priode de ralisation ; la nature de la mission ; le nom des architectes et ingnieurs ayant collabor au ct de Philippe Samyn et, le cas chant, celui dassocis extrieurs ; tous les projets tant conus et dessins par Philippe Samyn qui vrifie galement tous les plans dexcution et de chantier. en labsence de mention, la mission dingnieur-conseil en structure est assume par Samyn et associs avec Setesco (socit sur de 1986 2006) ou ingenieursbureau Meijer (socit sur depuis 2007) et la mission dingnieur conseil en techniques spciales (services) est assume par Samyn et associs avec fti (socit sur depuis 1989). La bibliographie, dont la numrotation se rfre la liste exhaustive des publications reprise sur www.samynandpartners.be. Les archives sont conserves Sint Lukasarchief, rue des Palais, 181-183, 1030 Bruxelles, Belgique, sauf mention contraire.

    les abrviations utilises pour dcrire la nature de la mission sont les suivantes :

    u : Design mission complteuc : Design urbain, tudes prliminairesl : amnagements paysagers, mission compltelc : conception de paysagesPP : Programmation physiquesu : examen des conditions existantesat : audit techniquea : architecture, mission complteaa : architecture, jusquaux documents dadjudicationau : architecture, jusqu la demande de permis de btiraP : architecture, tudes prliminaires dtaillesac : architecture, tudes prliminairess : Structure, mission compltesa : Structure, jusquaux documents dadjudicationsc : Structure, tudes prliminairesmeP : Services (chauffage, ventilation, lectricit, sanitaire), mission compltemePa : Services (chauffage, ventilation, lectricit, sanitaire), jusquaux documents dadjudicationmePc : Services (chauffage, ventilation, lectricit, sanitaire), tudes prliminairesi : amnagement dintrieur, mission compltei partie : amnagement dintrieur, mission partielleic : amnagement dintrieur, tudes prliminairesmo : conception du mobilierqs : Mtrs et contrle des cotsPm : gestion du projetcm :