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Hynovations 67, AVRIL 2017 N°67 AVRIL 2017 Édito Par Michel Gioria, Chef du Service Recherche et Technologies Avancées à l’ADEME En février 2016, l’ADEME publiait son avis relatif à la place de l’hydrogène dans la transition énergétique. Depuis, l’actualité n’a fait que confirmer et renforcer l’idée que ce vecteur jouerait une place indispensable dans notre futur énergétique. L’ADEME mène de manière continue des travaux prospectifs, établissant des visions à long terme (2050) ou bien testant des scénarios à forte dominante d’efficacité énergétique et de renouvelables. Le scénario « 100% EnR électrique » publié en 2015 montrait déjà la nécessité du Power-to-Gas pour stocker de manière intersaisonnière les ressources éoliennes et PV pour équilibrer offre et demande d’électricité sur l’année. Des travaux complémentaires en cours, confirment qu’il fait sens, sur un plan technique et économique, d’ouvrir le système électrique pour alimenter des usages de mobilité par le vecteur hydrogène. Par ailleurs, l’ADEME mène actuellement une étude autour d’une conversion totale du vecteur gaz, un scénario « 100% EnR gaz » : les premières simulations montrent clairement que le Power-to-Gas est un facteur de premier ordre pour réaliser cet objectif, car le biogaz et les ressources biomasse ne peuvent suffire à verdir le contenu des réseaux de gaz, dont nous aurons besoin pour l’avenir. L’actualité, c’est aussi l’extraordinaire mobilisation des territoires autour de ces sujets, qui s’est manifestée à l’occasion de l’Appel à Projets Territoires Hydrogène ! Une trentaine de candidature regroupant une centaine de projets. Depuis, l’ADEME contribue, aux côtés des ministères à l’initiative de cet appel, ainsi que la BPi et la Caisse des Dépôts et Consignation, à faciliter le financement des projets labellisés sur les guichets existants. Deux questions demeurent néanmoins, et elles ne manquent pas d’alimenter le débat pour le futur proche : quel soutien financier additionnel des pouvoirs publics pour le pré-déploiement de la mobilité hydrogène ? Relance-t-on une édition de cet appel pour accompagner de nouveaux projets et nouvelles dynamiques sur le terrain ? Sur ces deux points, l’ADEME est force de proposition, en accord avec nos travaux prospectifs de long terme. En cohérence avec cette implication des territoires et collectivités, l’AFHYPAC co-organise chaque année les Journées Hydrogène dans les Territoires avec une localité. Le mois prochain, c’est au tour de Nantes et de la Région des Pays de la Loire d’accueillir cet événement. Un bel exemple d’opportunités concrètes et innovantes que nous donne cette région, autour des applications maritimes et fluviales et des ressources énergétiques du littoral.

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Hynovations 67, AVRIL 2017

N°67 – AVRIL 2017

Édito

Par Michel Gioria, Chef du Service Recherche et

Technologies Avancées à l’ADEME

En février 2016, l’ADEME publiait son avis relatif à la place de l’hydrogène dans la transition énergétique. Depuis, l’actualité n’a fait que confirmer et renforcer l’idée que ce vecteur jouerait une place indispensable dans notre futur énergétique.

L’ADEME mène de manière continue des travaux prospectifs, établissant des visions à long terme (2050) ou bien testant des scénarios à forte dominante d’efficacité énergétique et de renouvelables. Le scénario « 100% EnR électrique » publié en 2015 montrait déjà la nécessité du Power-to-Gas pour stocker de manière intersaisonnière les ressources éoliennes et PV pour équilibrer offre et demande d’électricité

sur l’année. Des travaux complémentaires en cours, confirment qu’il fait sens, sur un plan technique et économique, d’ouvrir le système électrique pour alimenter des usages de mobilité par le vecteur hydrogène. Par ailleurs, l’ADEME mène actuellement une étude autour d’une conversion totale du vecteur gaz, un scénario « 100% EnR gaz » : les premières simulations montrent clairement que le Power-to-Gas est un facteur de premier ordre pour réaliser cet objectif, car le biogaz et les ressources biomasse ne peuvent suffire à verdir le contenu des réseaux de gaz, dont nous aurons besoin pour l’avenir.

L’actualité, c’est aussi l’extraordinaire mobilisation des territoires autour de ces sujets, qui s’est manifestée à l’occasion de l’Appel à Projets Territoires Hydrogène ! Une trentaine de candidature regroupant une centaine de projets. Depuis, l’ADEME contribue, aux côtés des ministères à l’initiative de cet appel, ainsi que la BPi et la Caisse des Dépôts et Consignation, à faciliter le financement des projets labellisés sur les guichets existants. Deux questions demeurent néanmoins, et elles ne manquent pas d’alimenter le débat pour le futur proche : quel soutien financier additionnel des pouvoirs publics pour le pré-déploiement de la mobilité hydrogène ? Relance-t-on une édition de cet appel pour accompagner de nouveaux projets et nouvelles dynamiques sur le terrain ? Sur ces deux points, l’ADEME est force de proposition, en accord avec nos travaux prospectifs de long terme.

En cohérence avec cette implication des territoires et collectivités, l’AFHYPAC co-organise chaque année les Journées Hydrogène dans les Territoires avec une localité. Le mois prochain, c’est au tour de Nantes et de la Région des Pays de la Loire d’accueillir cet événement. Un bel exemple d’opportunités concrètes et innovantes que nous donne cette région, autour des applications maritimes et fluviales et des ressources énergétiques du littoral.

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Fait Marquant

L’hydrogène, fédérateur des énergies vertes en

Occitanie

L’hydrogène, apparu récemment comme une

solution énergétique d’avenir, fait l’objet d’une

intégration accrue dans l’agenda des politiques

publiques et de celui des industriels des filières

de l’énergie et des transports. La Région

Occitanie / Pyrénées-Méditerranée est la

première Région française à s’être dotée d’une

stratégie régionale hydrogène, suite à une

étude approfondie conduite en 2015 et 2016,

cofinancée par l’ADEME et intégrée dans la

Stratégie Régionale de l’Innovation.

Carole Delga @E.Grimault

Quatre raisons majeures conduisent à la perspective d’une arrivée prochaine d’applications élargies de l’hydrogène :

les évolutions technologiques récentes associées à la réduction des coûts de leur déploiement, tant au niveau de la production d’hydrogène que de son utilisation pour le stockage énergétique ou la mobilité,

le développement important des moyens de production d’électricité renouvelable et leur intégration dans le système électrique nécessitant de gérer leur intermittence,

les enjeux de la transition énergétique afin de « décarboner » les usages énergétiques, notamment ceux des transports, les solutions de mobilité hydrogène s’avérant complémentaires à la mobilité électrique batteries pour la longue distance et la mobilité lourde,

les enjeux de santé publique afin de réduire les émissions polluantes des véhicules.

La Région porte l’ambition d’être la première Région d’Europe à énergie positive à l’horizon 2050. L’hydrogène, en tant que vecteur de stockage des énergies renouvelables, doit y contribuer significativement.

Notre Occitanie / Pyrénées-Méditerranée s’appuie sur un historique fort et des projets innovants, tels que, notamment, VaBHyoGaz et Eveer’Hy’Pole dans le Tarn, H2ME Braley-EDF en Aveyron, H2Pyr, corridor hydrogène transpyrénéen fruit d’une collaboration européenne avec l’Aragon et la Catalogne. Plus récemment encore, HyPort est un grand projet d’écosystème hydrogène aéroportuaire autour des aéroports Toulouse Blagnac et Tarbes-Lourdes-Pyrénées. Il est porté directement par la Région et des partenaires industriels et énergéticiens majeurs, aussi bien que par des PME innovantes. HyPort a été labellisé en octobre 2016 par le gouvernement et son développement est en cours.

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De plus, au-delà de l’enjeu de la transition énergétique, l’hydrogène et ses applications piles à combustibles constituent un enjeu stratégique, à la fois pour son tissu académique fortement engagé dans la thématique, et ses industriels innovants qui construisent les solutions de mobilité durable de demain. Nous en voudrons pour exemple Alstom, qui assemble à Tarbes le groupe de propulsion pile à hydrogène du train régional Coradia iLint, et actuellement en test de roulage en Allemagne ; mais aussi Safran Power Units, qui a localisé à Toulouse l’ensemble de sa Recherche et Développement piles à hydrogène, et qui conduit un programme très ambitieux dans ce domaine pour l’aéronautique. Ce projet a lui aussi été labellisé dans le cadre du méta-projet Hyport, porté par la Région et son agence Madeeli.

Le 11 mai se tient à Rodez la journée technique « H2 Day ». C’est le fruit d’une volonté des territoires de porter des initiatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et préserver la santé publique, valoriser des ressources énergétiques locales et créer les conditions favorables à l’émergence de nouvelles filières industrielles. Le succès de l’appel à projets national « Territoires hydrogène » témoigne de l’engouement pour ce vecteur énergétique et de ses perspectives de développement à travers les premiers projets de démonstrateurs.

EDF, à travers son Agence Rivière Territoire Développement Lot-Truyère et Tarn, a impulsé une dynamique locale autour de l’hydrogène mobilité en fédérant des acteurs publics et privés. Il s’agit d’installer l’une des premières stations de production d’hydrogène renouvelable de France à Rodez et de créer une première route transfrontalière de l’hydrogène entre Rodez et Saragosse, associant Catalogne, Aragon, Andorre et Occitanie / Pyrénées-Méditerranée.

EDF, la Région Occitanie / Pyrénées Méditerranée, l’Agence économique régionale Madeeli, le CGET, l’Agglomération de Rodez, la SEM Eveer’Hy’Pole ainsi que l’AFHYPAC et l’Avere Midi-Pyrénées se sont fédérés pour organiser cette journée technique hydrogène Occitanie. Autour de conférences et tables-rondes, exposition des technologies et rencontres professionnelles, l’H2 Day se propose de présenter les orientations stratégiques européennes, nationales et régionales et les plans de déploiement associés. Y seront mises en avant les expérimentations en cours de production d’hydrogène « vert », d’intégration de l’hydrogène au service des réseaux électriques et de la mobilité. Enfin, ce sera l’occasion de partager la dynamique locale pour l’émergence d’une filière, avec les principales initiatives en cours (HyPort, station EDF-Braley, H2PiyR…).

L’hydrogène est fédérateur d’énergies, et la Région Occitanie / Pyrénées Méditerranée entend jouer pleinement son rôle dans l’émergence du chaînon manquant de la transition énergétique.

Carole Delga Ancienne ministre Présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée

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Zoom sur…

Projet FAHyENCE : une station qui sert de vitrine

pour la filière

Le 11 avril dernier, la station

de recharge d’hydrogène du

projet FaHyence* a été

officiellement mise en service

à Sarreguemines. Il s’agit de

la première station de France

permettant de produire, sur

site et à la demande, de

l’hydrogène à partir

d’énergies renouvelables

pour une mobilité durable.

Retour sur un projet

exemplaire.

Photo aérienne de la station du Projet FaHyence @Drone Image Solution

Cette réalisation témoigne de la confiance qu’affiche la Communauté d’Agglomération Sarreguemines Confluences (CASC) dans l’hydrogène. Les premières réflexions sur une station à hydrogène datent en effet de 2009. Des contacts sont alors noués avec EDF et l’institut EIFER** (European Institute for Energy Research). « L’énergéticien, qui s’intéresse à l’hydrogène, y voit une opportunité pour réaliser un démonstrateur avec une vraie station et bénéficier d’un retour d’expérience », indique Laurent Perez, chargé de mission innovation à la Délégation Régionale EDF Grand Est. Mais la coopération avec la CASC se fera d’abord sur le thème des bornes de recharge pour véhicules électriques à batterie, dans le cadre du projet CROME (CROss-border Mobility for EVs) qui vise à tester l’interopérabilité de part et d’autre de la frontière franco-allemande. De son côté, la CASC poursuit sa réflexion sur l’hydrogène, au point de l’intégrer – sur les conseils du pôle de compétences Alphéa Hydrogène, dont elle est membre – dans le cadre de son plan climat, élaboré en 2012. « Ce plan a été validé par les élus et comprend notamment un volet sur la mobilité décarbonée », souligne Jean-Bernard Barthel, Vice-Président de l’Agglomération, en charge du développement durable, de la transition énergétique et de la croissance verte. EIFER a contribué aussi à l’accompagnement de ce plan.

Il faudra en fait attendre quelques années pour voir se concrétiser le projet d’une station de production et de distribution d’hydrogène en Moselle. L’occasion va se présenter en novembre 2014, quand l’institut EIFER entend parler d’un appel à projets dans le cadre du projet Hydrogen Mobility Europe. Le dossier est déposé 15 jours avant la date limite. Quelques mois plus tard, Bruxelles fait savoir que le projet FaHyence a été retenu. « Le projet a débuté officiellement le 1er juin 2015 et va durer pendant 5 ans, jusqu’à fin mai 2020, explique David Colomar, coordinateur de projets internationaux à l’EIFER. Il y a eu deux ans de travail en amont, car il a fallu faire des choix techniques en matière d’ingénierie au niveau du compresseur et du stockage », poursuit cet expert. « Chez McPhy, nous sommes fiers d’avoir

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mis notre expertise au service de ce projet pionnier et nous remercions la CASC, EDF/EIFER et les partenaires du projet de leur confiance, déclare Bertrand Amelot, Directeur Général Adjoint, en charge des Ventes & du Marketing. Cette installation de référence se base sur un concentré d’innovations technologiques (McLyzer, McFilling, McVision) qui contribue à une exploitation flexible et intelligente, précise le dirigeant. Et de souligner : « cette solution « tout en un » permet aussi aux conducteurs de faire le « plein » de leur véhicule de façon simple et sécurisée ». Il est à noter que si EIFER a joué un rôle primordial dans l’assistance à la maîtrise d’ouvrage, ainsi que pour son expertise dans le montage de projets européens, c’est la Délégation Régionale EDF Grand Est qui a contribué à mettre en relation les différents acteurs.

Si la station est implantée sur un territoire où l’hiver est rigoureux, ce qui présente un intérêt évident dans le cadre d’une expérimentation (le pistolet a été modifié suite à des problèmes mis en évidence par le gel), elle est avant tout équipée d’un électrolyseur, qui produit de l’hydrogène sur site à partir d’électricité verte et d’eau. « La station FaHyence est la première chaîne globale d’Hydrogène Vert », se félicite Bertrand Amelot de McPhy. De fait, EDF s’engage à fournir un courant qui provient d’énergies renouvelables (éoliennes, centrales photovoltaïques, barrages hydrauliques). Et ce n’est pas tout, car l’électricien a développé un système de « monitoring » de la station qui assure le pilotage de celle-ci, tout en ajustant la production d’hydrogène selon la situation du réseau électrique. « L’hydrogène produit est stocké dans des bouteilles en acier lorsque l’électricité est abondante sur le réseau, et inversement lorsqu’il y a des pics de consommation d’électricité, la production d’hydrogène s’arrête, explique Laurent Perez. C’est donc une station qui rend des services à l’ensemble du système énergétique ». « Nous ne voulions pas d’une station avec des bouteilles d’hydrogène livrés par camion », confirme Jean-Bernard Barthel de la CASC. « Cette station est un bijou technologique, assure par ailleurs Laurent Perez d’EDF. Nous y avons intégré un refroidisseur, ce qui est une première en France. Ce système permet d’assurer une recharge plus rapide, en permettant la distribution d’hydrogène sur 4 véhicules à la suite ». La station a une capacité de production de 40 kg/jour. De quoi effectuer 25 recharges/jour à une pression de 350 bars. Pour sa part, David Colomar d’EIFER voit un autre intérêt au projet. « La station va permettre à toute la filière de monter en compétences, pronostique cet expert. D’autre part, il y a désormais une jurisprudence, car nous avons pu ouvrir cette station grâce à des échanges avec la DGPR (Direction Générale de la Prévention des Risques) et la DREAL (Direction Régionales de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) dans un contexte juridique complexe qui ne précise pas pour le moment quel est le seuil requis pour une production industrielle d’hydrogène dans la réglementation ICPE***».

Les véhicules qui se ravitaillent à la station de Sarreguemines sont des Kangoo ZE-H2, équipés d’un prolongateur d’autonome développé par Symbio. Dix véhicules de ce type ont été livrés à différents utilisateurs publics et privés qui utilisent désormais l’hydrogène pour leurs activités professionnelles quotidiennes. D’autres pourraient suivre. Laurent Perez d’EDF croit savoir que la flotte pourrait s’étoffer avec la Nissan e-NV200 (pendant de la Kangoo H2) et probablement à terme le Renault Master Z.E, tous deux équipés de la technologie de Symbio.

La station a été mise officiellement en service en avril, après une première phase de test au mois de mars, elle devrait être en principe inaugurée de façon plus officielle en septembre prochain, annonce la CASC. D’ores et déjà, elle contribue à la renommée de Sarreguemines. « Nous avons eu droit à des reportages de la part des télévisions en Allemagne, notamment dans la Sarre. C’est un retour positif », commente Jean-Bernard Barthel de la CASC. Par ailleurs, il faut souligner que le « projet FaHyence » va contribuer à créer une station-service multi-énergies, permettant aux usagers de recharger les véhicules électriques avec de l’électricité ou de l’hydrogène produit sur place. Une station de remplissage de GNC (gaz naturel comprimé) sera ainsi mise en service au premier trimestre 2018.

*FaHyence s’inscrit dans le cadre du projet européen H2ME, financé par le programme européen FCH JU, qui vise à déployer 29 stations-services à hydrogène et plus de 300

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véhicules d’ici 2020. La station a un coût d’1,4 M€. La CASC y contribue à hauteur de 150 000 euros, répartis sur 4 ans.

**Un groupement européen d'intérêt économique (GEIE) entre Electricité de France (EDF) et Karlsruhe Institute of Technologie (KIT).

***Installation classée pour la protection de l'environnement.

Actualités France

5ème édition des Journées Hydrogène dans les

Territoires à Nantes, les 20 et 21 juin 2017

Rendez-vous devenu incontournable au fil des années, les Journées Hydrogène dans les Territoires se tiendront cette année à la Cité des Congrès de Nantes les 20 et 21 juin prochain. Organisées par l'AFHYPAC et Nantes Métropole avec la Région Pays de la Loire, le Département Loire Atlantique, la CCI Pays de la Loire, la Mission Hydrogène, l'Université de Nantes, le GdR HysPaC et le CEA Tech, ces deux jours permettront de faire le point sur :

différents projets et réalisations engagées en France notamment depuis l'appel à projets Territoires Hydrogène : VELHYRE en Centre-Val de Loire, SPHYNX en Ile de France, GRHYD dans les Hauts de France, Flotte HYPE à Paris, FAHYENCE à Sarreguemines, Bâtiment Delta Green à Saint-Herblain, NavibusH2 à Nantes, Mafate à la Réunion, WOODHY en Nouvelle Aquitaine mais également les projets industriels STORHYCELL, STOR'H, HYPORT et SEP-PAC ...

les mesures d'accompagnement des projets : les financements possibles, les modèles économiques, l'évolution de la réglementation, les assurances et l'acceptabilité sociétale.

Ces deux jours de conférences, témoignages et échanges seront accompagnés :

d'une exposition avec de nombreux acteurs de la filière hydrogène, de visites techniques de sites : bâtiment Delta Green, station de recharge hydrogène

du Bêle, de présentations et d'essais de véhicules : Kangoo ZE H2 et Toyota Mirai, de la présentation au port du NavibusH2, et bien sûr d'une soirée conviviale le 20 juin au soir.

Informations et inscriptions sur le site dédié aux journées : http://www.jh2nantes.fr/

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Les 24H de l’hydrogène se préparent à Saint Jo*

Moins connues que les 24 Heures du Mans, les 24 h de Saint-Jo*, près de Boulogne-sur-Mer, sont pourtant devenues une épreuve incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à l’hydrogène. C’est une

véritable course, mais avec des voitures radioguidées à l'échelle 1/10ème. Elle se déroule les 5 et 6 mai. Parmi les bolides alignés au départ, il y aura trois prototypes à hydrogène engagées par Saint-Jo, et cinq autres engagés par des équipes de République Tchèque et de Slovaquie. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’aura lieu la finale en Europe du Challenge H2AC (Hydrogen Horizon Automotive Challenge). Par ailleurs, l’édition 2017 accueillera la finale du Hygo CM2 Hydrogen Challenge. Ce projet technologique, bâti autour des énergies du futur, a contribué à faire plancher 180 élèves des écoles primaires privées du bassin Boulonnais. Leur défi cette année était de monter en deux heures une voiture à hydrogène. Les 24 h de Saint-Jo 2017 sont placées cette année sous le patronage de David Lowe (scientifique, animateur sur France 5 de l’émission "On n'est pas que des cobayes !" et de Frédérique Macarez, maire de Saint-Quentin (Aisne), très sensible aux enjeux du numérique et de la robotique.

*Saint-Jo est le diminutif du lycée Saint-Joseph, à Saint-Martin-Boulogne.

Une course de Kangoo H2 à Albi

Dans le cadre de l’Albi Eco Race, une course de véhicules électriques se déroulant du 12 au 14 mai sur le circuit d'Albi (Tarn), l’hydrogène sera à l’honneur avec la première course mondiale de régularité de Kangoo ZE-H2. Cet événement est prévu le 12 mai dans l’après-midi. D’une durée d’une heure et trente-cinq minutes, l’épreuve sur circuit est ouverte aux détenteurs de ce véhicule

électrique dont l’autonomie est prolongée par une pile à combustible. Le classement se fera sur les 20 meilleurs tours (entre 65 et 75 km/h de moyenne, sur un tracé de 3,5 km), en fonction du temps et de la consommation énergétique. Les organisateurs annoncent la présence d’une dizaine de véhicules, provenant essentiellement de la région (CCI du Tarn, Agglo de Rodez, mairie d’Onet-le-Château, La Poste direction Nord Midi-Pyrénées, EDF Une rivière un territoire, syndicat mixte de déchets Trifyl, Ruban Bleu Grand Rodez, entreprise Braley). La start-up Ad-Venta viendra de la région Rhône-Alpes avec un véhicule. A noter que Symbio assurera l’assistance technique, sachant que les Kangoo H2 pourront se ravitailler auprès de la station à hydrogène intégrée au circuit d’Albi. Le Safety Car sera une Hyundai ix35 FC appartenant à Ondulia, une société spécialisée dans les énergies renouvelables et impliquée dans un projet de corridor hydrogène entre la France et l’Espagne. Les autres catégories en

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compétition sont les véhicules électriques radiocommandés solaires (RC Solar), des prototypes de véhicules légers (Light weight electric cars) et des véhicules solaires très hautes performances (Albi Solar Challenge).

La PFA revoit sa roadmap sur le véhicule propre

La Plateforme de la Filière Automobile & Mobilités a lancé un cycle d’innovation sur les sujets considérés comme stratégiques pour les quinze prochaines années. L’hydrogène en fait partie, au

même titre que les batteries et les matériaux rares. Le Directeur Général de la PFA, Eric Poyeton, considère à ce stade « que l’hydrogène est une énergie qui ne peut pas vivre seule. Nous pensons qu’elle va se développer dans le B2B, pour les besoins électriques des flottes captives », estime-t-il. A noter que le programme « Véhicules à faible empreinte environnementale », prend la suite du programme « 2L/100 km », avec une approche sur le cycle de vie complet de la voiture qui va au-delà des émissions de CO2. La PFA travaille également sur la période post-2030, avec parmi les sujets retenus les combustibles solides et l’amélioration de la qualité de l’air, à l’extérieur comme à l’intérieur des véhicules.

Une conférence sur l’hydrogène pilotée par MOV’EO à Rouen

Mythes et réalités : c'est sous ce titre que le pôle de compétitivité Mov'eo organise, en partenariat avec la Région Normandie, l'Avere-France et Énergies Normandie, un séminaire d'échanges sur le thème de l'hydrogène dans les transports. Il aura lieu le 17 mai prochain à l'hôtel de région de Rouen, sur inscription. Parmi les intervenants, on note la présence d'experts de l'ADEME, de l'AFHYPAC, d'Air Liquide (Régis Saaadi est le président du cluster normand), du CEA, d'Hydrogen Europe, du pôle Tennerdis, ou encore de Symbio. La Poste, qui joue le rôle de banc de test, donnera son retour

d'expérience. Il est intéressant de relever que le secteur automobile sera représenté par Toyota, mais aussi par la PFA, ainsi que par les équipementiers Faurecia et Plastic Omnium. Il y aura aussi le patron de la STEP, Mathieu Gardies, qui exploite à Paris le service de taxis HYPE avec une flotte de Hyundai. Un représentant de Total sera également présent pour évoquer le déploiement des stations à hydrogène.

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Des bus à hydrogène à Lens ?

Alors que le réseau Tadao, exploité par Transdev dans la région de Lens*, a prévu de déployer 41 bus hybrides, les autorités en charge du transport public voient encore plus loin. Elles prévoient en effet d’utiliser des bus à hydrogène sur la ligne entre Bruay et Houdain. Cette solution offre plus d’autonomie qu’un bus électrique à batterie. Le Syndicat mixte des transports va utiliser le dépôt de Houdain pour assurer le remplissage des réservoirs et l’entretien de ces bus à hydrogène qui

seront au nombre de 6. C’est une mesure symbolique pour ce territoire en pleine reconversion, entré de plein pied dans la 3ème Révolution Industrielle, et qui représente le 7ème périmètre de transports urbains (PTU) de France.

*Il couvre les agglomérations de Lens-Liévin, Hénin-Carvin et Béthune-Bruay.

Power-to-Gas : RTE rejoint le projet JUPITER 1000

Réseau de Transport d'Electricité (RTE), la filiale d’EDF, vient de rejoindre le projet piloté par GRT-Gaz et associant 7 autres partenaires industriels. Implanté à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Jupiter 1000 vise à tester la viabilité technico- économique du Power-to-Gas. Cette technologie consiste à

transformer les excédents d’énergie électrique d’origine renouvelable en méthane, après captation de CO2, pour les injecter et les stocker ensuite dans les réseaux de gaz. RTE et GRT-Gaz vont coopérer ensemble dans deux domaines : la valorisation des couplages gaz-électricité (évaluation technique, optimisation du modèle économique, développement d’outils de modélisation multi-énergies) et une coopération à l’international pour répondre en commun à des appels d’offres ou développer ensemble des projets couvrant les domaines de l’électricité et du gaz naturel.

Sylfen lauréat d’un concours d’innovation avec Le Monde

Habituée aux récompenses (coup de coeur du jury au concours énergie intelligente d’EDF, sélection dans les 10 Start-ups mentionnées par Green Univers comme prometteuses...), la jeune pousse française ajoute à sa liste le Prix de l’innovation « Le Monde » Smart Cities, dans la catégorie Energie. C'est la deuxième fois que le quotidien organise cette consultation, qui vise à distinguer les projets les plus novateurs. La start-up, créée en 2015 à Grenoble, propose des solutions pour stocker l’électricité produite grâce aux énergies renouvelables (solaire,

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éolien, biogaz...) et l'utiliser dans les bâtiments, qui deviennent alors producteurs d’énergie. Certains sont même conçus pour en produire plus qu’ils n’en consomment. Le Sylfen Energy Hub est une solution de stockage qui répond au problème posé par l’intermittence de cette énergie verte, écrit Le Monde. Et de citer Nicolas Bardi, son

fondateur : « Notre équipement est capable de fonctionner comme un électrolyseur pour transformer en hydrogène le surplus d’électricité créé localement et, inversement, en mode pile à combustible pour restituer cet hydrogène sous forme d’électricité quand on en a besoin ».

Pragma à la recherche de fonds sur WISEED

Pragma Industries, qui développe et commercialise le premier vélo électrique à hydrogène, s’est inscrit sur le site de financement participatif Wiseed pour récolter des fonds. Basée à Biarritz, la société explique que son vélo à assistance électrique dispose de plus de 100 kilomètres d'autonomie pour seulement une minute de temps de recharge. « L’Alpha est adapté à un usage professionnel en flotte captive, en association avec

les stations de recharge d'hydrogène de notre partenaire Atawey, précise Pragma. Alpha sera demain accessible au grand public grâce à notre solution innovante de recharges en sachets. Avec ses piles et cette technologie de recharge révolutionnaire, l'ambition de Pragma est de devenir en cinq ans le leader mondial de la mobilité douce à hydrogène », conclut la PME du Sud-Ouest.

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Raccordement des premiers usagers sur un microgrid utilisant l’hydrogène comme vecteur de stockage

PowiDian, a réalisé ce raccordement pour le compte d’EDF Systèmes Electriques Insulaires, sur un micro réseau regroupant trois bâtiments publics installé dans l’îlet de La Nouvelle dans le cirque de Mafate. Ce micro réseau est le premier à utiliser l’hydrogène comme vecteur de stockage. Il permettra d’utiliser l’énergie solaire disponible aux intersaisons pour pallier la chute de production lors de l’été austral, chute due à la

très forte nébulosité liée à la chaleur et l’humidité sur le massif réunionnais. Après une recette du site réalisée le 23 Mars par EDF La Réunion et un mois de fonctionnement en mode test, les usagers ont été raccordés le 26 Avril 2017. Ils sont donc les premiers usagers à utiliser une alimentation électrique 100% renouvelable et aussi fiable qu’un réseau connecté, grâce à l’hydrogène.

Retour sur la mise à l’eau d’Energy Observer à Saint-Malo

Le 14 avril, le projet Energy Observer a franchi une étape très symbolique. En présence d’une foule compacte et d’invités, parmi lesquels les partenaires (dont l’AFHYPAC), le premier navire à hydrogène a été mis à l’eau.

C’est sous un ciel gris et par un temps un peu froid que la cérémonie s’est déroulée. Visible depuis le 8 avril sur l’Esplanade Saint-Vincent, juste en face des remparts, l’Energy Observer était monté sur un camion. Face à lui, une énorme grue. Pendant que les habitants de Saint-Malo et touristes de passage se pressaient autour de barrières, les invités embarquaient à bord de l’Etoile du Roy, un magnifique trois-mâts de Corsaires amarré Quai Duguay-Trouin. A bord, on reconnaît notamment le maire de Saint-Malo, Claude Renoult. Autre élue, venue en voisine, Valérie Nouvel (Vice-Présidente à la transition énergétique, à l'environnement et à l'innovation du département de la Manche) témoigne de son intérêt pour ce projet qui intègre l’hydrogène. La mairie de Paris avait pour sa part délégué Stéphane Fiévet, chargé des grands événements*. Les partenaires sont également venus en force, parmi lesquels Accor Hôtels, Thélem Assurances, le CEA mais aussi Air Liquide et Delta Dore. Ils sont amenés à s’exprimer au micro du speaker, qui procède à des interviews relayées sur l’Esplanade Saint-Vincent. Jérôme Delafosse, explorateur et Chef d’expédition d’Energy Observer est bien présent. Il évoque les documentaires qu’il va tourner, dans le cadre d’un accord avec le groupe Canal Plus. Mais, on ne voit pas encore le capitaine, Victorien Erussard. Les invités apprennent alors que sa femme est sur le point d’accoucher de son second enfant. Et ce n’est que peu après 13 h que le marin finira par arriver, sous les acclamations du public. L’émotion est grande, car c’est une double naissance qu’il doit célébrer ce jour-là, celle de son fils Georges (né à 12 h 51, 3,5 kg) et celle d’Energy Observer (30 tonnes).

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Saint-Malo retient son souffle, car la grue pilote lentement le catamaran dans les airs. La manœuvre va durer environ 8 mn. Un décompte scandé par la foule salue l’immersion des foils sous la coque. Energy Observer se pose en douceur dans l’eau. A côté du bateau, c’est l’effervescence. Les journalistes de radio et de télévision s’arrachent Victorien Erussard et Jérôme Delafosse. Une clameur salue l’arrivée sur le quai de Nicolas Hulot. Le parrain du projet déclare devant les micros que « ce projet incarne les

changements nécessaires à l'échelle planétaire ». Il évoque aussi plus particulièrement le rôle de l’hydrogène, qui permet de stocker sur le long terme l’électricité générée par les énergies renouvelables. « Saint-Malo pourrait devenir ainsi autonome en énergie », souligne Nicolas Hulot. Florence Lambert, directrice du CEA-Liten et marraine du bateau, prend aussi la parole pour expliquer qu’Energy Observer inaugure plusieurs premières mondiales. « Les défis attirent la science, qui entraîne ensuite la recherche », confie-t-elle. « C’est un très beau message, une révolution, mais au-delà du rêve et de l’émotion, il y aura derrière une réalité industrielle et des emplois », insiste Florence Lambert.

Un peu plus tard, les invités pourront visiter en avant-première le dôme de l’Esplanade Saint-Vincent, où une exposition permet d’en savoir plus sur le projet, la tournée mondiale, ainsi que le fonctionnement de l’aile de kite, des éoliennes, des panneaux solaires, des batteries et de la chaîne de production d’hydrogène à partir d’eau de mer. L’Energy Observer est représenté sous forme de maquette. On peut aussi le découvrir en action à travers une vidéo en réalité virtuelle, grâce à un casque Samsung VR. Ce film, ainsi qu’un autre en immersion avec des plongeurs au milieu des dauphins et des requins, constitue le clou de la visite. Dans le week-end, plus de 20 000 personnes auront l’occasion d’entrer dans le dôme.

Les plus chanceux auront le privilège de poser le pied à bord du navire, en arpentant le ponton et en se glissant même un instant dans le siège du capitaine. Le Président de l’AFHYPAC se fera pour sa part présenter la pile à combustible installée à bord. Il est important de préciser qu’Energy Observer est le seul vrai et premier bateau à adopter une chaîne de production d’hydrogène. La technologie va d’ailleurs faire l’objet d’essais en mer dans les prochaines semaines.

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La journée s’est terminée sur un spectacle féérique : l’illumination du bateau. A la nuit tombée, l’un des membres de l’équipe a déclenché à distance les LED qui ont été disséminées un peu partout sur Energy Observer. Le catamaran est alors devenu tout bleu, puis vert et mauve. Un final qui venait ponctuer une cérémonie très réussie. Pour l’équipe du projet, on n’avait jamais vu autant de Malouins assister au lancement d’un bateau depuis le départ de Jacques Cartier.

*Energy Observer est attendu à Paris le 1er juillet pour une cérémonie, en présence d’Anne Hidalgo.

Ce qu’en dit l’AFHYPAC

Pour Pascal Mauberger, Président de l’association, « l’équipe est sympathique et c’est un vrai beau projet. Cela augure bien du futur de la mobilité », souligne-t-il.

Pour sa part, Philippe Boucly (premier Vice-Président) a comparé l’expédition aux explorations de Magellan, « à la différence que les épices ont été remplacées par les énergies renouvelables ».

Article rédigé par Laurent Meillaud en direct de Saint-Malo

Revivez la mise à l'eau d'Energy Observer grâce aux vidéos :

https://www.youtube.com/watch?v=jFBVRp39Nrk&feature=youtu.be

https://www.youtube.com/watch?v=Ilh0o4dCemo

Actualités internationales

La France bien représentée à la Foire de Hanovre

Avec plus de 150 exposants, provenant de 25 pays, le "Group Exhibit Hydrogen + Fuel Cells + batteries" de la foire d'Hanovre est le plus important salon d'Europe consacré à l'hydrogène et aux piles à combustible. L’édition 2017 a eu lieu du 24 au 28 avril. On peut d’abord noter une bonne représentation de la France avec un pavillon national, qui réunissait autour de l'AFHYPAC et du pôle Tenerrdis des acteurs comme Alcrys, Atawey, Ad-Venta, McPhy, MaHyTec, H2Sys, Justy, Wind for Future, ainsi que le Pôle Véhicule du Futur. Pour l’anecdote, un évènement "Wine & Cheese" organisé le 26 avril sur le pavillon France, a permis de mettre en valeur l’hydrogène devant une centaine d'invités. Le Président de l'AFHYPAC, Pascal Mauberger, les a accueillis par un petit mot de bienvenue, son discours étant amplifié grâce à une enceinte alimentée par le générateur hydrogène de la société H2Sys. Il faut également mentionner la présence de deux territoires très dynamiques : la Bourgogne-Franche-Comté et la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

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L’événement a été marqué

par des nouveautés, mises en

avant par des sociétés de

l’hexagone. McPhy a par

exemple présenté pour la

première fois en Europe sa

station SimpleFuel. Il s'agit

d'une solution "tout en un" qui

intègre – pour un

encombrement au sol de 2m2

– les modules de production,

compression et distribution

d’hydrogène. SimpleFuel

existe en configuration 5 ou

10 kg, à 350 ou 700 bars. La

solution a été présentée sur le

stand et lors d’une conférence

sur le Forum.

Station SimpleFuelTM

Pour sa part, AREVA H2Gen a dévoilé son concept innovant d'usine d'électrolyse de 60 MW.

Ce type d'usine d'électrolyse de technologie PEM est destiné à plusieurs marchés

internationaux, dont l'industrie. Elle pourra produire de l'hydrogène pour des applications

industrielles telles que la pétrochimie par exemple. Ce concept d'usine est également

indispensable pour le "Power to Gas", c'est-à-dire la valorisation des énergies renouvelables,

dont une part de la production est

actuellement perdue. Le fabricant a présenté

également son stack de 1 MW, qui est un

préambule à l'usine d'électrolyse grand

format. Pour sa part, Air Liquide mettait

l’accent sur la mise en place d'un réseau de

stations de distribution H2 et a profité de la

foire pour présenter son système de pile à

combustible Axane.

Concept d'usine d'électrolyse d'AREVA H2Gen

Une usine d’électrolyse de 100 MW chez ITM Power

ITW Power a présenté à Hanovre une usine d’électrolyse d’une capacité de 100 MW. Un concept destiné à répondre aux besoins des industries du pétrole et du gaz ainsi que pour l’industrie chimique et les aciéries. Il peut servir aussi pour des applications de power-to-gas. Le design modulaire, à partir d’un stack de 2,2 MW, permet de faire des usines d’électrolyse d’une capacité de 10, 30, 60 ou 100 MW.

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Un stack de 3MW chez Hydrogenics

A la foire de Hanovre, Hydrogenics a présenté un stack avec technologie PEM de 3,3MW. Destiné à fonctionner avec un électrolyseur, ce système permet de produire 1 350 kg d’hydrogène par jour. Ce qui permet en théorie de ravitailler 280 véhicules avec pile à combustible en 24 h. La société canadienne a réalisé un stack compact qui constitue, selon elle, une nouvelle référence en matière de logistique et d’installation.

BMW et Shell présentent la station à hydrogène du futur

Toujours dans le cadre de la Foire d’Hanovre, Shell a dévoilé la station à hydrogène du futur. Baptisée Oasis, elle a été conçue à la demande du pétrolier par DesignWorks, une filiale de design de BMW. En rupture avec les pompes classiques, cette station se distingue par un point de distribution en forme de i, sans parties mécaniques visibles. Le client est accueilli par un

système d’éclairage qui le guide vers le pistolet, de forme ergonomique et sur lequel un écran a été intégré pour faciliter le plein. Il permet d’informer l’automobiliste sur le prix du carburant et le temps de remplissage de son réservoir. La pompe peut aussi afficher d’autres contenus à la demande, comme par exemple des cartes.

Pour Oliver Bishop, responsable de l’hydrogène chez Shell, ce concept est une façon de rendre ce carburant plus attractif. BMW s’implique bien plus que sur le plan du design, puisqu’un prototype basé sur la Série 5 GT et équipé d’une pile à combustible était visible à Hanovre et disponible pour des essais. A noter qu’une piste attenante aux halls d’exposition a permis aussi de découvrir la Toyota Mirai et le Hyundai ix35 FC.

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Genesis GV80 : un SUV à hydrogène présenté à New-York

Un mois après le salon de Genève, le groupe

Hyundai-Kia a présenté un nouveau concept

car à hydrogène au salon de New-York. Il a

pour nom GV 80 et préfigure un futur modèle

zéro émission de la marque Genesis (griffe

Premium, équivalente à Lexus pour Toyota).

Tout comme le concept FE exposé en

Suisse, ce SUV de luxe reprend la même

plateforme, avec la technologie la plus

récente en matière de pile à combustible.

L'intérieur est plus cossu, avec un écran

numérique central d’une taille de 22 pouces.

Le constructeur coréen entend bien rivaliser avec les marques Premium comme Audi et

Mercedes qui vont lancer prochainement des SUV électriques ou à hydrogène. Rappelons que

le groupe se fixe pour objectif une autonomie de 800 km

Pas de remise en cause de l’hydrogène chez

Mercedes

L'information a été reprise par de nombreux sites, dont celui de Fortune. Et tous citent la même source. Selon un article publié le 28 mars par Smart2Zero, qui se présente comme un site d'information sur la révolution 2.0, Dieter Zetsche, le patron de Mercedes, aurait déclaré dans le cadre d'une conférence à Stuttgart que Mercedes abandonnait la pile à combustible. Cette annonce avait de quoi surprendre, d'autant que la firme à l'étoile doit présenter un SUV à l'hydrogène d'ici quelques

mois au salon de Francfort. Le problème est qu’on ne trouve aucune trace d’une telle déclaration, ni sur les réseaux sociaux officiels du groupe, ni sur son site média, ni dans le message de Dieter Zetsche devant les actionnaires de Daimler, où il annonce un investissement de 10 milliards d'euros pour lancer 10 modèles électriques d'ici 2022. En France, le service presse de Mercedes dit n'avoir "aucune info officielle sur ce changement de cap". Si M. Zetsche a pu déclarer que "les progrès réalisés sur les véhicules électriques sont plus rapides que ceux réalisés sur la pile à combustible", "il n’a aucunement annoncé l’arrêt de ce projet, ni celui de la collaboration avec Ford et Renault-Nissan sur cette

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technologie", souligne Debora Giuliani, en charge de la Communication Presse Relations Publiques pour Mercedes-Benz France. "Pour preuve, nous allons sortir un GLC FUEL-CELL au 2ème semestre 2017", poursuit-elle. Et de conclure : "Toute information officielle sur le sujet ferait office de communiqué de presse et serait mis en ligne sur le site international de Daimler". Si l’on en croit un commentaire publié sur Smart2zero, M. Zetsche a bien évoqué la compétition entre la batterie et l’hydrogène, au cours d’un congrès organisé par le magazine Auto Motor und Sport, le 27 mars dernier à Stuttgart, mais n’aurait jamais parlé d’abandon de la pile à combustible. Il a simplement dit que les efforts se concentraient pour le moment sur la batterie, en attendant que les couts diminuent pour l’hydrogène.

Nanoflowcell va tester aussi la pile à combustible

Présente chaque année au salon de Genève, la société suisse Nanoflowcell intrigue par sa technologie, qui fait appel à des batteries de type RedOX issues des travaux de la NASA. Rappelons que le principe est de produire de l'électricité à partir de l'oxydo-réduction d'une solution d'eau salée (le Bi-ION, à base d'électrolyte), une membrane se chargeant de l'échange de protons entre l'anode et la cathode. Nanoflowcell affirme avoir pu parcourir 1000 km en

mode électrique, en 8 h et 21 mn à bord de son prototype Quantino. Son véhicule a couvert exactement 1401 km pour vider totalement les 190 litres du réservoir. Le principe de fonctionnement de la batterie RedOXest assez proche de celui d'une pile à combustible. D'ailleurs, Nanoflowcell évoque une prochaine génération de voiture avec une pile à combustible pour optimiser encore l’autonomie.

Les voitures thermiques minoritaires en Allemagne en 2028 ?

Pour le cabinet Deloitte, sur la période 2018-2030, la croissance de la part de marché des véhicules verts se fera au détriment des modèles conventionnels (essence et diesel). Ils représenteront plus d'un quart du marché automobile allemand en 2024, une année qui coïncide également avec l'apparition des modèles à piles à combustible sur le marché de masse. Deux ans plus tard, les voitures électriques représenteront à elles seules plus d'un quart du marché allemand des voitures particulières (26 %). Le renversement de la tendance devrait être observé en 2028, date

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à laquelle les voitures conventionnelles devraient devenir minoritaires, avec une part de marché de seulement 25%, contre 44 % pour les voitures 100 % électrique, 13 % pour les hybrides rechargeables, 14 % pour les modèles électriques avec prolongateurs d'autonomie et 4 % pour les voitures à piles à combustible. Enfin, l'étude estime que les voitures dotées de moteurs à combustion seront très largement minoritaires (avec seulement 2 % du marché, soit quelque 70 000 unités) en 2030. A cette date, les voitures électriques s'octroieront une part de marché de 60 %, tandis que les hybrides rechargeables, les modèles électriques avec prolongateurs d'autonomie et les modèles à piles à combustible représenteront respectivement 15, 15 et 8 % du marché.

Toyota va tester un camion à hydrogène à Los Angeles

Le constructeur japonais vient de dévoiler son Project Portal, un système de pile à combustible hydrogène (PAC) pour poids lourd qui sera utilisé au port de Los Angeles. Il a été dévoilé en présence des autorités portuaires, de représentants du California Air Resources Board (CARB) et de la California Energy Commission (CEC). Ce démonstrateur zéro émission contribuera au programme antipollution du port, dit Clean Air Action Plan, qui a

considérablement réduit depuis 2005 les émissions polluantes causées par l’activité des ports de Long Beach et Los Angeles. Avec le Project Portal, Toyota fait un pas de plus pour élargir l’application des PAC à différents secteurs. Il s’agit d’un semi-remorque parfaitement fonctionnel, doté d’une puissance et d’un couple adaptés au transport portuaire, et n’émettant que de la vapeur d'eau. La motorisation développe plus de 670 ch et 1 796 Nm grâce à deux PAC de Mirai et une batterie de 12 kWh. Son poids total roulant autorisé est de 36 tonnes et son autonomie devrait dépasser 320 km en conditions normales d’exploitation.

Amazon investit dans PlugPower

Le géant de la livraison a l’intention de remplacer ses chariots-élévateurs électriques par des modèles à hydrogène. Il va utiliser la technologie GenKey de PlugPower pour gagner du temps. Les chariots à pile à combustible ont bien plus d’autonomie que ceux avec une batterie au plomb et à l’acide et se rechargent plus vite. Ils vont commencer à être déployés aux Etats-Unis dans certains centres. L’accord se double d’une coopération technique sur la technologie de pile à combustible et par l’acquisition par Amazon d’actions de PlugPower pour un montant de 600 millions de dollars.

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Le drone à hydrogène : une solution pour les sauvetages à haute altitude

Si les drones sont largement utilisés pour la recherche et le sauvetage de personnes en danger, leur utilisation en haute altitude était jusqu’ici impossible du fait d’une autonomie limitée des batteries au lithium. Ce problème est résolu par le fabricant de drones commerciaux MMC, qui a lancé l'HyDrone 1550 à hydrogène. L’engin a été testé en Chine, dans la province du Yunnan, dans les massifs enneigés du Yulong et de Baima. Un banc de test très

sévère, en raison de l’altitude et du froid (jusqu’à – 30°C). Et pourtant, l'HyDrone 1550 a volé jusqu’ 4 267 mètres, réussissant les tests haut la main. Le drone à hydrogène dispose d'une autonomie de vol proche de celle d'un hélicoptère - jusqu'à 150 minutes - avec un rayon de 10 km.

Toyota teste un générateur associant la PAC et une turbine à gaz

Le groupe japonais a débuté les essais d’un système mixte de production d’électricité, appelé générateur électrique hybride, à Toyota City, dans la Préfecture d’Aichi. Il associe une pile à combustible à oxyde solide (SOFC en anglais, pour solid oxide fuel cell) et une micro-turbine à gaz. Destiné à la production interne d’électricité, ce système permettra de tester et d’évaluer son rendement énergétique, ses performances et sa longévité. Le générateur hybride utilise de l’hydrogène et du monoxyde de carbone extraits par reformage de gaz naturel dans un mécanisme à deux étages d’une puissance nominale de 250 kW. Son

système de cogénération récupère la chaleur dégagée par la production électrique. L’électricité produite et la chaleur résiduelle sont d'ailleurs exploitées sur place, sur le site de production de Motomachi. Ce mécanisme à deux étages affiche un rendement de production électrique élevé de 55 %, qui monte à 65 % grâce à la cogénération. Le test de ce système hybride s'inscrit dans le projet initié par le NEDO (New Energy and Industrial Technology Development Organization). Son développement est le fruit d’une collaboration entre Toyota, sa filiale Toyota Turbine and Systems Inc. et la société Mitsubishi Hitachi Power Systems Ltd.

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Interview

Nicolas Hulot : « L’hydrogène est une solution

immédiate pour les énergies renouvelables »

Sensible aux questions écologiques, l’ancien animateur TV d’Ushuaia est le parrain du projet Energy Observer, auquel s’associe l’AFHYPAC. Il a répondu à quelques questions, lors de la mise à l’eau du navire, le 14 avril dernier à Saint-Malo.

En quoi ce projet est-il symbolique selon vous ?

Ce qui aurait été un mauvais symbole, c’est de ne pas soutenir un tel projet. On m’a suffisamment reproché d’avoir une approche catastrophique des enjeux écologiques, et c’est vrai que je suis inquiet, dès lors qu’on se contente d’observer les phénomènes sans essayer d’y trouver une solution.

Avec ce projet, on agit ?

Là, l’intérêt, c’est qu’on met en lumière, notamment dans la transition énergétique, ce qui peut préfigurer le modèle de demain, en faisant la démonstration grandeur nature, et à une échelle qui est même assez importante,

qu’on peut être autonome sur un plan énergétique. Il n’y a rien qui empêche une ville comme Saint-Malo de l’être, un pays comme la France de l’être, et a fortiori un village Africain qui n’a pas accès à une énergie élémentaire de l’être aussi et de répondre à des besoins élémentaires. Donc, c’est un bateau qui peut vaincre le doute et le scepticisme que l’on a encore, dans certaines sphères, que le soleil, le vent, les marées peuvent nous permettre de répondre aux besoins énergétiques de la planète.

Est-il vrai que c’est vous qui avez conseillé à Victorien Erussard d’opter pour l’hydrogène sur ce navire ?

C’est moi qui lui en ai parlé en premier parce que, quand j’ai préparé la COP21, pendant trois ans auprès du Président Hollande, je me suis beaucoup intéressé à cela. Mais, je n’avais pas vraiment réussi à me faire une religion, non pas sur la pertinence de l’hydrogène pour apporter une réponse à l’intermittence des énergies renouvelables, mais à me faire une opinion pour savoir si c’était rapidement opérationnel. C’est-à-dire que je n’arrivais pas à savoir si c’est quelque chose qui allait être efficient à 20 ans, 30 ans ou 40 ans. Or, la démonstration est là. Cela peut être efficient immédiatement. Après, sur un plan économique, il faudra probablement changer d’échelle. Mais, ce bateau va montrer que l’hydrogène peut d’ores et déjà être la solution pour remédier à l’intermittence des énergies renouvelables.

Itw réalisée par Laurent Meillaud

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Ils nous ont rejoints La société HAFFNER ENERGY dont le siège social est basé à Vitry le François et son établissement à Nantes bien connu sous le nom de SOTEN, ont toujours été engagés dans la transition énergétique depuis 1994 et ont mené de très nombreux projets de réalisation de centrales de production d’énergie à partir de biomasse.

Nova Swiss SàRL, société française crée en 1979 est implantée à Cesson en Seine et Marne (77240). Nova Swiss conçoit et fabrique principalement en France

mais aussi dans toute l’Europe, des machines haute pression pour différents domaines de la recherche et en particulier dans le domaine de l’Hydrogène.

Lettre d'information mensuelle de l'Association Française pour l'Hydrogène et les Piles à Combustible

Réalisée avec le soutien de l'ADEME

En collaboration avec Laurent Meillaud