Technologie de la construction -...

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer 1 Technologie de la construction

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Technologie de la construction

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I. INTRODUCTION 4

II. ANALYSE FONCTIONNELLE 5

III. NORME DE CONSTRUCTION 6

IV. CONCEPTION DU LOT 8

1. Liants utilisés en peinture 8

2. Solvants & diluants 12

3. Les diluants 12

4. Pigments 13

5. Charges 14

6. Additifs ou adjuvants 14

7. Produits filmogènes autres que la peinture 15

8. Les Couleurs 21

9. Ambiance & cadre de vie 22

10. Aspects et propriétés du feuil sec 27

11. Propriétés des feuils 29

12. Les supports ou s’applique la peinture 31

13. Les fonds 37

14. Déterminer les qualités & les défauts des fonds 38

15. Papier peints et revêtements souples collées 39

16. Application des peintures destinées à des emplois particuliers 44

V. PLANNING 47

VI. PAQ : PLAN D ASSURANCE QUALITE 48

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VII. PPSPS : PLAN PARTICULIER DE SECURITE ET DE PROTECTION DE LA SANTE 55

1. La peinture au plomb 70

VIII. MISE EN ŒUVRE 72

1. Moyens manuels et mécaniques 73

2. Choix des produits à employer 89

3. Adhérence du système de peinture 90

4. Travaux préparatoires 93

5. Couches d’accrochages : impression & primaire 98

6. Les travaux d’apprêt 99

7. Les travaux de finition en intérieur 108

8. Traitement des façades en imperméabilité 120

9. Travaux de finition des sols : Peintures et revêtements liquides 122

10. Mise en œuvre du papier peint 127

IX. PATHOLOGIE 135

X. ECONOMIE 145

XI. ENVIRONNEMENT 164

1. Les peintures sans C.O.V 170

XII. INNOVATIONS 172

XIII. NETTOYAGE DU CHANTIER 178

XIV. GLOSSAIRE 179

XV. SOURCES 181

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La perception visuelle de notre environnement constitue l’un des premiers paramètres qui

conditionnent notre comportement, nos humeurs, notre art de vivre.

Les produits de finition du bâtiment, les peintures, les revêtements et produits connexes font parties

des produits qui apportent la couleur, le rythme, l’harmonie, l’insolite…. Ils contribuent à marquer

une personnalité, un style, une ambiance, à distinguer ou à fondre un élément dans son milieu, à

apporter le confort chez soi, à rendre attractif le lieu de travail, les locaux publics, à provoquer la

curiosité, l’envie, la stimulation.

Le caractère « esthétique » des fonctions d’un revêtement ne doit pas faire oublier le rôle

éminemment technique de ce revêtement : protéger l’ouvrage. Ainsi, les métiers de la finition

imposent une solide connaissance des matériaux qui constituent les supports (maçonneries, bois,

métaux…). Ils nécessitent une maîtrise des produits à utiliser, de connaître leur rôle, leur

comptabilité. Ils demandent une véritable formation en ce qui concerne le geste et le choix de

l’outillage.

Dans notre rapport, nous allons détailler les différentes étapes des travaux de peinture en bâtiment.

Nous verrons quels sont les domaines d’application de la peinture, les normes qui régissent la

profession mais aussi la mise en œuvre ainsi que les différentes pathologies que l’on peut rencontrer.

On s’intéressera également aux différents documents régissant le lot peinture dans la construction

d’un bâtiment, à savoir la sécurité et le planning. Les propriétés physiques et chimiques des

peintures ainsi que les conditions de mise en œuvre seront aussi étudier.

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NF P74NF P74NF P74NF P74 201201201201 (réf. DTUDTUDTUDTU 59.159.159.159.1) « Travaux de peinture de bâtiment » septembre 1994

PARTIE 1PARTIE 1PARTIE 1PARTIE 1 : définit les conditions d’exécutions des travaux de peinture à l’extérieur et à

l’intérieur des bâtiments, construction neuves et constructions existants.

(Domaine d’application, références normatives, produit de peinture, système de

peinture, subjectiles, exécution des travaux de peinture, essais et vérifications).

PARTIE 2PARTIE 2PARTIE 2PARTIE 2 : Cahier des clauses administratives spéciale à insérer dans un marché de

travaux de peintures, références… (Consistance des constructions neuves et

constructions existantes).

NF P74NF P74NF P74NF P74----202202202202 (réf. DTU 59.2DTU 59.2DTU 59.2DTU 59.2) « Travaux de revêtements plastiques épais sur béton et

enduits à base de liant hydrauliques » décembre 1980.

Partie 2Partie 2Partie 2Partie 2 : Cahier des clauses administratives spéciales et références.

NF P74NF P74NF P74NF P74----203203203203----1 et 21 et 21 et 21 et 2 (réf. DTU 59.3DTU 59.3DTU 59.3DTU 59.3) « peinture de sols » (Septembre 1990)

PARTIE 1PARTIE 1PARTIE 1PARTIE 1 : clauses techniques à insérer dans un marché de travaux de peintures de

sols, concernant le choix des produits et les conditions d’exécutions, à l’intérieur des

bâtiments sur tous les supports, et à l’extérieur des bâtiments sur des supports en béton

ou métalliques.

(Produit de peinture, subjectiles, disposition préalables à la mise en œuvre, travaux de

finition).

PARTIE 2PARTIE 2PARTIE 2PARTIE 2 : Cahier des clauses administratives spéciales.

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NF P 74NF P 74NF P 74NF P 74 204204204204----1 et 21 et 21 et 21 et 2 (réf DTU DTU DTU DTU 59.459.459.459.4) et NF P 74NF P 74NF P 74NF P 74 205205205205 « Mise en œuvre des papiers et

revêtements muraux « MARS 1998

PARTIE 1PARTIE 1PARTIE 1PARTIE 1 : Définit les conditions d’exécution des travaux de mise en œuvre des papiers

peints et des revêtements muraux intérieurs dans les constructions neuves et les

constructions existantes. (Revêtements et produits et leur étiquetage, tableaux des

travaux préparatoires et d’impression, subjectiles, mise en œuvre, vérification.)

PARTIE 2PARTIE 2PARTIE 2PARTIE 2 : Cahier des Clauses Administratives spéciales.

Partie 3Partie 3Partie 3Partie 3 : Lexique des termes usuels.

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Selon la norme NF T 36-001, une peinture est « un produit liquide contenant des pigments destiné à

être appliqué sur une surface pour former un feuil opaque doué de qualités protectrices, décoratives

ou techniques particulières ».

Toute peinture, qu’elle soit utilisée par l’artiste, l’amateur ou l’entrepreneur, répond à cette

définition : une pellicule déposée à la surface des objets. Bien que de nombreux produits entrent

dans sa fabrication, seul trois composants peuvent être considérés comme principaux dans une

peinture.

- Des liants, qui sont des éléments filmogènes

- Des diluants, qui facilitent la mise en œuvre

- Des pigments et matières de charge, qui assurent l’opacité et donnent la couleur.

Pour améliorer les qualités et faciliter l’emploi de la peinture, on incorpore, en quantités minimes,

des additifs ou adjuvants. C’est durant le séchage que le produit liquide se transforme en feuil et

acquiert ses propriétés protectrices et décoratives.

Dans le langage courant, seul un terme « peinture », désigne à la fois le produit liquide dans son

bidon et le produit sec. Mais dans le langage technique, il y a deux mots pour nommer la peinture

sèche : « feuil » ou « film ». Le terme « feuil » est celui retenu par la norme NF.

Le liant, composant essentiel d’une peinture, est l’élément filmogène. Il constitue le film de peinture.

Seul le liant subit des modifications chimiques et physiques qui font du produit liquide un produit

solide.

Il agglutine et enrobe un certain nombre de matières pulvérulentes (pigments et charges), qui,

seules, n’auraient aucune cohésion.

Il assure l’adhérence du film au subjectile ou support de la peinture : le pigment délayé avec le

diluant n’a aucune tenue.

Il donne l’élasticité au film de la peinture et donc sa souplesse.

Il identifie le produit : on ne dit plus « peinture à l’huile », « peinture à l’eau », mais par exemple,

peinture « à liant vinylique », « glycérophtalique », « polyuréthanne », etc.

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Si de très nombreuses matières ont été et sont aujourd’hui employées pour fabriquer une peinture,

toutes ne présentent pas le même intérêt pour le peintre.

Nous avons choisi de les classer en quatre catégories correspondant à leur usage :

- Les liants de synthèse usuels ;

- Les liants de synthèse d’un usage moins fréquent ;

- Les anciens liants

- Les composants minéraux.

Il est fréquent que des mélanges de liants entrent dans la composition d’une peinture. Chaque liant a

ses qualités propres qui peuvent s’ajouter a celles d’un autre liant pour en améliorer les

performances, en particulier la souplesse ou la dureté.

Liant Propriétés du

film sec

Emplois Mise en œuvre Observations

Vinylique

(liant de synthèse usuel)

Grande souplesse,

incolore, absence de

jaunissement, couleurs

claires et pures,

insaponifiable par les

fonds alcalins,

perméabilité à la vapeur

d’eau, film sans tension

superficielle

Tous travaux de

peinture en intérieur en

finition mate, emploi

possible en extérieur

suivant la richesse du

liant, enduits intérieurs

et décoratifs.

Facilité d’application,

dilution à l’eau,

ininflammable, sensible

au gel.

Renforcement et apport

de souplesse dans les

peintures à la chaux,

enduits minces de

ciment, les peintures à la

colle ; se présente sous

forme de latex ;

facilement émulsifiable.

Acrylique

(liant de synthèse usuel)

Très grande souplesse ;

incolore ; absence de

jaunissement ;

insaponifiable ; film sans

tension ; excellente

tenue extérieur

Travaux de traitement

de façade en

imperméabilité ;

peinture et décoration

intérieur ; collage de

revêtement à dossier

synthétique ; mastics et

enduits pour extérieur ;

liant des RPE.

Facilité d’application ;

dilution à l’eau ;

ininflammable ; sensible

au gel.

Renforcement et apport

de souplesse dans les

peintures à la chaux et

les enduits minces de

ciment ; Combinaison

avec les résines

polyuréthannes pour les

peintures de sols.

Vinyle- toluène acrylate

(liant de synthèse usuel)

Résistance aux alcalins ;

bonne tenue aux

intempéries ; bonne

perméabilité à la vapeur.

Peintures de façades ;

primaires d’impression.

Existe en phase solvant

ou en phase aqueuse.

Plus connue sous son

appellation commerciale

Pliolite ; présence de

solvant toxique.

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Alkyde glycérophtalique

(liant de synthèse usuel)

Souplesse et dureté ;

excellent brillant ; bonne

résistance aux

intempéries ; bonne

résistance aux lavages ;

bonne tension

superficielle su film.

Tous travaux de

peinture en extérieur et

en intérieur en mat et

en brillant ;

particulièrement sur

plâtre, bois et dérivés ;

vernis de protection.

N’est pas employé pur

mais avec des huiles de

lin dans le bâtiment

Odeur désagréable et

persistante après

séchage, il existe des

formulations à diluant

eau qui n’ont pas cet

inconvénient.

Méthyl-cellulose

(usage moins fréquent)

Grande matité ; couleurs

très pures ;

antistatique ; faible

tension superficielle.

Travaux de décoration ;

reliefs décoratifs ;

peintures à effets

multicolores ; peintures

structurées ; collage des

papiers peints.

Très facile à employer,

souvent par projection ;

aucune toxicité

indolore ; diluant eau ;

nettoyage aisé du

matériel

Sensible à l’eau ; mode

de séchage réversible.

Epoxydique

(usage moins fréquent)

Film très dur ; très bon

accrochage sur les

matériaux à liant

hydraulique et sur les

métaux ; excellente

résistance aux alcalins et

aux solvants ; peut être

facilement recouvert.

Peintures de sol, couche

d’accrochage sur béton

et mortiers, primaires

pour métaux ; mastics et

mortiers de

rebouchage : collage de

béton ; protection

anticorrosion d’ouvrage

industrielle.

Vapeurs toxique dans les

formules an phase

solvant ; dosage

rigoureux dans l’emploi

à bi-composant.

Sensible aux UV,

tendance au farinage ;

Polyuréthane

(usage moins fréquent)

Très dur et très brillant ;

résistant aux

intempéries, à l’air

marin et aux

nettoyages ; excellente

résistance aux acides ;

imperméabilité totale.

Peintures de sols ;

peinture pour

laboratoires ou locaux

demandant une

désinfection, peinture

devant surfaces devant

supporter des

frottements ; peinture et

vernis anti-graffiti.

Présence de solvants

toxiques ; bi-composant

demandant un dosage

précis ; séchage très

rapide ; difficultés de

recouvrement.

Absence de porosité à la

vapeur d’eau ;

combinaison avec les

acryliques pour donner

des films durs en

peintures des sols.

Alkyde – uréthane

(usage moins fréquent)

Film dur et brillant ;

souple ; très bonne

résistance aux

intempéries et aux

lavages

Mêmes emplois que les

alkydes –

glycérophtaliques

surtout en vernis.

Souvent employés en

mélange avec les

alkydes –

glycérophtaliques

Odeur persistante après

séchage.

Urée – formol

Aminoplaste

(usage moins fréquent)

Dureté ; très bonne

adhérence sur bois.

Vernissage de parquets

ou de surfaces soumises

à des frottements

répétés ; peintures de

sols.

Odeur forte et

persistante ; conditions

de séchage délicates.

Combinaison avec des

résines

glycérophtaliques pour

les peintures de sols ;

résines durcissant avec

un catalyseur acide.

Formophénolique

(usage moins fréquent)

Grande dureté Vernissage de parquets Surtout employé avec

des huiles de lin pour les

vernis dit « vernis gras ».

Odeur forte et

persistante

Colle amylacée

(ancien liant)

Grande matité ; couleurs

claires pures ; grande

sensibilité à l’eau et à

l’humidité ; aucune

souplesse

Travaux intérieurs

seulement, surtout en

plafond et partie haute

des murs ; collage des

papiers peints ; enduit

dit « à l’eau ».

Très facile ; nettoyage

du matériel à l’eau

Hydrocarbonés ;

amidons de blé, de

fécule, de riz ou de

mais ; souvent renforcé

par des résines

vinyliques.

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Huile de lin

(ancien liant)

Grande souplesse

diminuant avec les

temps ; séchage assez

lent ; se saponifie au

contact des supports

alcalins ; tendance au

jaunissement.

Peinture de base du

peintre pendant des

décennies sur tous

supports non alcalins ;

travaux intérieurs et

extérieurs ; utilisée pour

les travaux de décors

bois et marbres et pour

les glacis.

Se tend mal (tendance

au cordage) ; total

innocuité.

Cires d’abeille mais aussi

paraffines.

(ancien liant)

Brilant ; transparent ;

difficilement

recouvrable.

Protection des décors

bois et marbres ;

protection et mise en

valeur des bois naturels ;

finition stucs et

d’enduits décoratifs.

Nécessite des lustrages. Remplacé de plus en

plus souvent par des

vernis vinyliques ; très

mauvaise adhérence des

peintures appliquées sur

la cire.

Chaux

(composants minéraux)

Grande matité ; grande

blancheur, feuil cassant,

sans souplesse,

microporeux à la vapeur

de gaz et au gaz

carbonique, mais peu

imperméable ; bonne

tenue aux intempéries

et à l’air salin, bonne

adhérence sur les

matériaux à liant

hydraulique.

Peinture de

maçonneries

extérieures ; utilisations

en intérieur pour ses

aspects rustiques.

Utilisée en poudre à

délayer dans l’eau ; effet

corrosif sur la peau ;

emploi le plus souvent

avec adjonction de liants

organiques.

Calcaire cuit à 800 ° puis

éteinte par adjonction

d’eau ; tendance au

farinage.

Silicate alcalin

(composants minéraux)

Feuil cassant, sans

souplesse ; PH alcalin

élevé ; difficilement

recouvrable ; adhérence

médiocre à mauvaise sur

les plâtres, le bois et les

anciennes peintures

organiques.

Peinture de façades. Emploi le plus souvent

avec adjonction de liants

organiques, emploi

délicat ; ne peut

s’appliquer que sur des

fonds bruts ou décapés ;

attaque les surfaces

vitrées et le zinc de

façon irrémédiable.

Beaucoup moins

employé que la chaux.

Ciment

(composants minéraux)

Grande dureté ;

microporosité ; bon

accrochage sur les

matériaux alcalins.

N’est plus employé en

tant que peinture ;

réalisation d’enduit de

ragréage ;

Nécessité de travailler

sur les supports

humidifiés ; corrosif

pour la peau ; emploi de

retardateur de prise de

ciment ; adjonction

obligatoire de liant

acrylique.

Poudre de ciment blanc.

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Dans la pratique, la distinction entre solvant et diluant est souvent difficile : ce sont deux liquides

volatils entrant dans la composition d’une peinture.

- Le solvant intervient dans la fabrication

- Le diluant intervient pour faciliter l’emploi des peintures. Il est parfois incorporé au cours de

la fabrication.

Le solvant est définit comme étant « le constituant liquide volatil dans les conditions normal de

séchage, ayant la propriété de dissoudre totalement le liant considéré, même a forte

concentration ».

La plupart des liants se présentant sous forme de résine ou de pâtes visqueuses, le rôle des solvants

est de les transformer en peinture liquide.

Les solvants disparaissent presque totalement au cours du séchage, mais ils sont présents pendant

l’application des peintures.

Les différents solvants que l’on peur rencontrés sont :

- L’eau

- Les hydrocarbures

o Terpéniques (essence de térébenthine = solvant de la cire)

o Aliphatiques (pétrole / essence ; kérosène ; white spirit)

o Aromatiques ou benzéniques (toxique – façade extérieur)

- Les alcools (solvants des résines alkydes et vinyliques)

- Les cétones (acétone)

- Ethers

- Dérivés chlorés (chlorure de méthylène).

Le rôle des diluants et de faciliter l’emploi des peintures. L’élaboration d’une peinture tient compte

de son mode d’application. Sa viscosité, réglée par le fabricant, est calculé en fonction du résultat

recherché (film tendu ou poché, pouvoir garnissant) et de son mode d’application (brosse, rouleau,

pistolet). Mais l’état des subjectiles sur lesquels travail le peintre, leur porosité, les conditions

atmosphériques et thermiques l’amènent souvent à modifier cette viscosité. Le diluant permet ces

mises au point.

Les diluants -et plus rarement les solvants- sont aussi employés pour le nettoyage du matériel

d’application et des projections accidentelles du produit.

Les produits de dilution disparaissent totalement par évaporation lors de la formation du film.

Les diluants que l’on retrouve sont :

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- L’eau (disponibilité, coût modéré, séchage rapide, absence de toxicité, absence d’odeur,

ininflammabilité, facilité de nettoyage du matériel)

- Le white spirit (diluant organique c’est le plus utilisé : il cause peu d’allergie par contact avec

la peau, difficilement inflammable à température ambiante. Diluant des peintures aux liants

alkydes-glycérophtaliques et Pliolite).

- Essence de térébenthine (diluant privilégié des glacis à base d’huile de lin pour les décors

bois et marbres pour les patines).

- Alcool éthylique (diluant des vernis gommes laques).

Les pigments sont des substances se présentant généralement sous la forme de fines particules,

pratiquement insolubles dans les milieux de suspension usuels, utilisées en raison de leurs propriétés

optiques, protectrices ou décoratives.

Les charges confèrent à certaines peintures une structure, une résistance et des propriétés que les

pigments seuls ne peuvent apporter.

Les pigments apportent aux peintures :

- La couleur : les liants, comme les diluants et les solvants, sont le plus souvent incolores,

faiblement ambrés ou laiteux.

- L’opacité : ils masquent les surfaces sur lesquelles on les applique, propriété couramment

appelée « le couvrant ».

- La protection :

o Par leur opacité, ils s’opposent au passage des rayons ultraviolets de la lumière qui

détériorent le film.

o Par l’effet physico-chimique inhibiteur de certains composants (tels que le plomb, le

zinc, le chrome), ils donnent cette qualité à la peinture antirouille

o Par la forme lamellaire de leurs molécules, certains pigments renforcent la résistance

du feuil aux intempéries

o Par leur faculté de gonflement sous l’effet d’une chaleur intensive, certains pigments

confèrent aux peintures ignifuges leurs propriétés.

- La résistance : les pigments contribuent à la résistance mécanique du feuil aux agressions

(lavages, abrasions) auxquelles il est soumis.

- La microporosité : ils assurent au feuil son imperméabilité au ruissellement et, en même

temps, sa perméabilité à la vapeur d’eau, propriété exigée des travaux en extérieur.

Les pigments se présentent le plus souvent sous forme de poudres. Leur incorporation dans la

peinture et le mélange avec le liant sont réalisés au cours de diverses opérations, dont l’empâtage et

surtout le broyage.

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De la finesse du broyage des pigments dépendent :

- Le couvrant des peintures : lorsque les particules sont fines, les vides microscopiques restant

entre elles et occupés par le liant transparent sont moins importants ;

- Le brillant des films secs : un broyage fin permet un meilleur enrobage des particules et

donne un film plus lisse, plus brillant.

- Le prix : un broyage long, avec des machines plus sophistiquées, augmente les coûts.

En peinture on utilise actuellement trois sortes de pigments :

- Les oxydes métalliques, en majorité blancs

- Les minéraux, terres et ocres

- Les composés organiques et organométalliques.

Les charges confèrent aux produits de peinture structure et résistance, mais elles n’ont pas ou ont

peu de pouvoir opacifiant.

Elles entrent dans la composition des peintures et d’autres produits filmogènes pour de nombreuses

raisons.

- Elles augmentent le garnissant d’une peinture par le volume de matières solides qu’elles

apportent. Elles constituent, pour la même raison, la masse principale d’un enduit.

- Elles permettent la réalisation des feuils structurés et des enduits décoratifs, dont elles sont

la base.

- Elles contribuent aux qualités mécaniques des films, surtout en peinture des sols.

- Elles ajoutent aux peintures des propriétés telles que microporosité, matité, séchage en

profondeur, dureté, brossabilité.

- Elles participent dans le film sec, à la protection du liant contre les ultraviolets qui le

dégradent.

- Elles possèdent des qualités hydrophiles ; cette mouillabilité est importante pour le broyage.

Les additifs ou adjuvants, que l’on qualifie « d’agents » en raison de leur rôle, modifient le

comportement ou les réactions de la peinture liquide. Ils ne font pas partie des éléments constitutifs

d’une peinture et n’entrent qu’en faible proportions dans le mélange final.

Rôle des additifs : amélioration de la mouillabilité de certains pigments, prévention des liquéfactions,

prévention du dépôt des pigments et surtout des charges, neutralisation de certains composants des

peintures, amélioration de la viscosité, prévention des mousses et des bulles produite lors de

l’application, durcissement des produits sous l’action des ultraviolets, accélération du séchage…..

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Le peintre n’utilise pas que la peinture. Il emploi aussi d’autre produits filmogènes soit lors des

travaux de préparations, soit lors des travaux de finition. Ce sont les vernis, les lasures, les glacis, les

mastics et les enduits, les enduits structurés et les revêtements plastiques épais (RPE).

Vernis

Le vernis est un produit liquide destiné à être appliqué sur une surface pour former un feuil dur

transparent. On peur dire, en simplifiant, que le vernis est une peinture sans pigments.

Le liant peut être le même que celui des peintures classiques : liant alkyde-glycérophtalique ou

alkyde-polyuréthanne, liant polyuréthanne, liant à base d’huile de lin, dit « gras ».

Les solvants et diluants sont les mêmes que pour une peinture.

Les liants acryliques et vinyliques diluables à l’eau sont couramment employés.

Du fait de sa transparence, le vernis protège les décors peints fragiles ou met en valeur les

matériaux, en particulier le bois, en conservant leur texture visible.

Lasures

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La lasure est un produit de protection et de décoration de la surface bois, transparent, pigmenté ou

non, et qui permet d’exécuter facilement des travaux d’entretien.

La formules est proche de celle du vernis : même liant glycérophtalique (diluable au white spirit) ou

vinylique / acrylique (diluable à l’eau).

Il y’a deux différences entre vernis et lasures :

- La première est la dilution du produit lors de la fabrication. La viscosité d’une lasure est nulle

en raison de la proportion très importante de solvant-diluant. Le film restant après

évaporation sur le support est extrêmement mince. Il s’use donc mécaniquement et

physiquement plus vite qu’un film normal ;

- La seconde est la légère pigmentation de la lasure ajoutée au cours de sa fabrication. Cela lui

donne une résistance aux ultraviolets pour les travaux extérieurs. Les pigments et adjuvants

sont aussi utilisés pour donner une teinte au bois décolorés, mettre en valeur leur structure

et unifier leur aspect.

Certaines lasures comportent des agents insecticides et anticryptogamiques.

L’avantage d’une lasure sur le vernis est que le film de la lasure peut être éliminé par simple

ponçage lors d’un travail de réfection, ce qui diminue considérablement le coût de l’opération.

Lasure bleue sur bois veiné.

Glacis

Les glacis sont employés principalement pour les travaux de décoration. Leur composition (1/3 de

liant et 2/3 de diluant) donne un produit assez liquide. Ce mélange est faiblement pigmenté soit par

des terres et des ocres, en poudre ou préalablement broyées, soit par des oxydes métalliques.

Le film sec translucide, laissant apparaître, par endroits, le support généralement peint. L’art du

peintre en décor consiste à doser son glacis en intervenant sur la concentration du pigment. Par des

essuyages ou des rajouts de teintes, il obtient l’effet ou le décor désiré : bois, marbres, fausse

moulure, patine, modelé. La transparence permet de superposer plusieurs glacis.

Il est évident qu’un film aussi mince que le glacis, qui a été essuyé par endroits, doit toujours être

protégé par un vernis.

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Mastics et enduits

Les mastics et les enduits de peintre, produits pâteux, ont la même composition et sont destinés aux

mêmes usages. Ils permettent de reboucher les imperfections du support. Leur seule différence

réside dans leur consistance. Les mastics sont plus épais, généralement d’un grain moins fin que les

enduits.

Les enduits de peintre et les mastics jouent un rôle très important dans la profession. La qualité de

leur exécution détermine la finition plus ou moins soigné de l’ouvrage. C’est à l’enduisage que l’on

reconnait un bon peintre. Les liants sont les mêmes que ceux des peintures :

- la colle. C’est le liant de tous les enduits en poudre dits « pelliculaires d’intérieur »

(reboucheurs, enduits de dégrossissage, enduits de finition).

- Les résines vinyliques se présentent en pâte prête à l’emploi. Les enduits fabriqués de cette

façon sont généralement plus durs, plus résistants et plus chers que les précédents.

- Les résines acryliques sont les liants des mastics et enduits pour le rebouchage et le ragréage

des bétons et des enduits de mortier hydraulique à l’extérieur.

- Les résines époxydiques fournissent des produits de rebouchage très durs et adhérent

parfaitement aux matériaux à base de liant hydrauliques. Elles sont employées lors des

travaux de ravalement de façades ou de peinture sur béton.

- Les résines polyuréthannes et polyesters commencent à apparaître pour les travaux de

rebouchage sur bois et sur métal.

- Les résines cellulosiques permettent des rebouchages, voire des enduisages sur parties

métalliques.

Enduits structurés

L’enduit structuré est un « enduit dont le relief et l’aspect (pommelé ou en gouttelettes, par

exemple) dépendent du procédé de mise en œuvre.

Leur plasticité, la diversité, la proportion et la qualité des charges employées offrent au peintre, en

diversifiant le matériel d’application, un très vaste éventail de possibilités décoratives.

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� Enduits grésés ou ribbés

� On les obtient en incluant dans la pâte des grains de silice de calibres très

différents. Le liant est généralement acrylique. Le pigment est le dioxyde de

titane, ce qui permet l’emploi de ces enduits en travaux extérieurs et sur les

façades en finition.

� Granulats

� On incorpore, dans un liant acrylique des granulats très fins de marbre pour

obtenir des enduits décoratifs

� Textiles

� L’incorporation de fibre de cellulose, de coton, de polyester, de polyamide

dans un enduit à base de liant méthyl-cellulosique donne un produit

structuré. Le plus souvent projeté, cet enduit permet, en raison de son faible

poids, de sa porosité et de son fort relief, une amélioration acoustique. Il

diminue la réverbération sonore des parois des locaux sur lesquelles il est

appliqué.

Revêtement plastiques épais (RPE) et semi épais (RSE)

Sous le terme de revêtements plastiques épais et semi-épais, on regroupe des produits de même

composition que les peintures ou les enduits, mais qui se caractérisent par la quantité de produit

déposé sur le support et donc l’épaisseur du film restant après le séchage. Les consommations au

mètre carré donnent une idée de la différence avec une peinture classique : de 1,6 kg à 3,6 kg pour

un revêtement plastique épais contre 0,3 à 0,5 kg pour une peinture.

Les revêtements plastiques épais remplissent trois fonctions :

- Décoration

- Protection du support

- Complément d’imperméabilisation

Du fait de leur relief, les RPE sont sensibles à l’encrassement découlant de la pollution

atmosphérique.

Céruse

La céruse est une technique décorative destinée à faire ressortir le veinage du bois. Elle consiste à

creuser les veines les plus tendres puis à garnir le grain d’une cire blanche ou pastel qui les souligne

par contraste.

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En général, on teinte l’essence (ton bois ou couleur) avant d’y appliquer la céruse, mais on peut

également céruser du bois naturel. Peuvent être cérusés :

- Plancher

- Lambris

- Portes et menuiseries

- Mobilier

- Cadres et objets divers en bois.

Céruser un meuble parquet cérusé

Enduits dits « vénitiens »

Avec ces enduits, le peintre a voulu imiter les stucs décoratifs, préparés à l’origine avec un mélange

de chaux et de poudre de marbre, ensuite avec du plâtre très fin gâché à l’eau caséinée ou a la colle

de peau. Teintés dans la masse avec des ocres, ces enduits étaient polis et parfois cirés.

Les fabricants proposent aujourd’hui au peintre des enduits minces (moins de 1 mm) qui, par

applications successives d’un produit translucide, donne le même aspect poli. Les liants sont des

colles amylacées ou cellulosiques, parfois des résines vinyliques. La charge est constituée de

carbonate de calcium ou de dolomie. Les pigments sont des ocres ou des terres finement broyées.

L’ajout d’une cire à l’eau permet d’augmenter le poli.

En raison de leur composition, ces enduits ne s’emploient qu’en intérieur et sont très sensibles à

l’humidité.

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Stuc dans une salle de bain.

Veinurage

Le veinurage est une technique de simulation d’une surface madrée en trois dimensions sur des

meubles lisses ou des surfaces planes.

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Le Système RAL fut créé en Allemagne en 1927. RAL est l'abréviation de "Reichsausschuß für

Lieferbedingungen" (Comité impérial pour les termes de livraison). Depuis mars 1980, le RAL est une

association qui porte le nom de "Deutsches Institut für Gütesicherung und Kennzeichnung" (Institut

Allemand pour l'assurance de qualité et pour le marquage).

Il est l'organe central de l'industrie et de l'artisanat Allemand pour ce qui est d’assurer une haute

qualité. Une des tâches du RAL est la standardisation dans le domaine des couleurs par la définition

d'un nombre limité de gradations de couleurs (couleurs étalons du RAL). Ces couleurs étalons ont

pour but de pourvoir l'industrie et l'artisanat des couleurs définies en vue de leur permettre un

travail efficace.

Les couleurs RAL de référence sont très répandus et la plupart des industriels et des artisans

possèdent un nuancier RAL. Les intervenants du monde de la construction se servent également du

Système RAL. Presque tous les producteurs fournissent des peintures selon les définitions RAL ou ont

la possibilité de mélanger leurs couleurs pour créer une couleur correspondant à un code RAL.

Le RAL a les exigences les plus hautes en terme de qualité et d'invariabilité des couleurs. Le fait que

30 couleurs de 1927, se trouvent dans le registre encore aujourd'hui, donne une information quant à

la précision qui doit être rencontrée lors de la production des couleurs.

Le système RAL est utilisé principalement en Europe (secteur industriel). Il se présente sous forme

d'un ensemble de cartes, une par couleur, avec l'échantillon de la couleur et le code RAL associé (RAL

classic). Un système plus récent reprend la présentation de Pantone, sous forme d’éventail : le

système RAL Design.

RAL Classic

Le RAL classic est composé de 194 couleurs. Le code de la couleur RAL classic est unique et est du

type RAL ****. Les * représentes des chiffres.

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RAL design

Le RAL design est composé de 1687 couleurs.

Le RAL design a été mis en place plus récemment pour organiser les couleurs selon le système

H*L*C* :

L représente la clarté

C représente le chroma (ou niveau de saturation)

H représente l’angle de teinte (ou tonalité chromatique)

Le code de la couleur RAL design est lui aussi unique et est du type RAL *** ** **

Les * représente des chiffres (ex : RAL 260 80 05)

Les trois premiers chiffres correspondent à l’angle de teinte (H* de 0 à 360°), les deux suivant

représente la clarté (L* de 0 (noir) à 100 (blanc)), et les deux derniers représente le chroma (ou

niveau de saturation) (C*).

Aujourd’hui l’on utilise de plus en plus la peinture à des fins thérapeutiques et psychologiques. C’est

une méthode qui consiste à guérir les malades par les couleurs. Diverses études ont montré que

chaque couleur correspond à une longueur d’onde, un rythme et une vitesse spécifique. Les couleurs

ont un effet sur nos émotions et notre humeur.

Elles ont une influence psychique, physique et émotionnelle sur notre organisme, mais

généralement nous n’en sommes pas conscients. Ces influences amènent les personnes malades à

l’auto-guérison sans quelconque médicament. Certaines études ont montré que les couleurs peuvent

guérir presque tous les types de problèmes qu’il soit mental, moral ou encore physique.

Selon le degré de chaleur que la couleur symbolise, on lui octroie des propriétés curatives

différentes. La couleur peut déclencher la fabrication d’hormones nécessaire au bon fonctionnement

du corps humain.

Les couleurs agissent sur notre comportement. On admet que le vert détend, le orange donne de la

tonicité, le rouge est excitant etc. On peut ressentir la sensation de froid ou de chaud devant une

couleur.

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Dans la suite nous allons tenter d’expliquer les effets des principales couleurs :

Les effets de la couleur bleue . __________

Cette couleur a des vertus relaxantes. Elle favorise la détente qu’elle soit mentale ou physique. En sa

présence on a un sentiment de confiance et sécurité.

Niveau thérapeutique, elle aide en cas d'asthme, d'excès de poids, de cellulite et aide à soulager la

douleur.

Le bleu foncé est idéal pour repeindre une chambre car il favorise le sommeil mais à éviter si on

compte y vivre le jour car sont aspect peu stimulant pourrait nuire à l’enthousiasme de la personne.

En revanche le bleu pâle inspire la créativité. Il est très agréable de peindre les murs de son bureau

(ou endroit ou l’on travaille) de cette couleur.

En fonction de ce que l’on désire, les différentes teintes de bleu peuvent amener une atmosphère

reposantes ou encore inspirante.

Les effets de la couleur Rouge. ____________

L’aspect chaud de cette couleur de ce qui est thérapeutique, stimule le foie et améliore la

circulation sanguine. Elle aide en cas de bronchite, d'impuissance et rhumatisme. Psychiquement

parlant elle influe beaucoup sur nos émotions, elle stimule l'esprit pour des épreuves à court terme.

On associe le rouge au dynamisme car il donne de l’énergie.

Il faut bien choisir les rouges car par exemple le rouge VIF va exciter et peut même irriter voir même

provoquer la colère.

Les rouges sobres comme le rouge argile amène un aspect chaleureux, sensuel et amical.

Les effets stimulants du rouge le prédestinent pour les pièces dans lesquelles le mouvement et

l'activité sont élevés, telles que le hall d'entrée, les escaliers, la salle d'exercice physique et la cuisine.

Pour bénéficier des vertus de la couleur rouge il n’est toutefois pas nécessaire de peindre le mur en

entier.

Les effets de la couleur Verte. ________

Le vert est une couleur qui détend et réconforte. Elle symbolise la vie, la croissance et l’harmonie.

Son action physique est de reposer et fortifier la vue. De plus elle diminue la tension sanguine et

soulage les ulcères.

Le vert favorise une respiration lente et profonde.

Psychiquement elle soulage l’insomnie, calme la nervosité et la colère.

Quand on pense au vert, cela permet de s’évader et de penser aux forets, aux arbres et à l’herbe.

Cela permet de nous rapprocher de cet environnement.

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En peinture, certaines nuances de vert sont stimulantes comme le vert lime (citron) et le vert

pomme, d’autres sont rafraîchissantes comme le vert menthe. Elles créent une ambiance

particulièrement légère contrairement aux teintes plus sombres qui elles, amènent une sensation de

calme dans le décor.

La couleur verte convient à tous types de pièces car elle apporte un peu de nature à l’intérieur de nos

maisons. On repeint souvent les murs des salles opératoires des hôpitaux en vert.

Les effets de la couleur Jaune. _____ _____

Le jaune a la particularité de stimuler et rendre joyeux du fait que c’est une couleur chaude et

lumineuse. En effet elle donne de l’énergie au système digestif et du tonus aux muscles.

On associe souvent cette couleur à celle de l’intellect car le jaune augmente la concentration, le

jugement, la mémoire et la prise de décision.

C’est une couleur qui favorise l’assimilation de nouvelles idées et a des vertus anti-fatigue mentale et

mélancolique.

Le Jaune est idéal dans les pièces vouées aux travaux intellectuels ou aux travaux de rédactions.

Cependant il est important de combiner avec une autre couleur car il aurait un effet trop stimulant

pour le système nerveux seul dans la pièce.

Les effets de la couleur Orange. __________

Du point de vue physiologique, l’orange est une couleur anti-fatigue, elle stimule le système

respiratoire et aide à la fixation du calcium. De plus elle favorise le renforcement immunitaire et la

digestion.

L’orange est une couleur joyeuse elle libère les émotions, favorise l’estime de soi et la capacité de

pardonner. Elle aide à la bonne relation corps esprit, augmente l’optimisme et combat la dépression.

Les teintes les plus pâles aident à rétablir l’énergie nerveuse.

Cette couleur combine les propriétés stimulantes du jaune et du rouge et s’applique dans tous les

types de pièces à vivre. Cependant si le orange parait trop vif pour certains on peut passer à des

teintes plus pâles du style pêche tout en gardant les mêmes propriétés.

Les effets de la couleur Violette. __________

Le violet est connu pour ses effets antiseptiques. On l’utilise souvent pour les personnes souffrant de

peurs et d’obsessions car il a des effets apaisants et calmants.

Selon les psychologues cette couleur aide à l’équilibre de l’esprit. Il favorise la spiritualité, la

créativité et la sensibilité. De plus selon les chroma-thérapeutes il peut agir pour guérir les sciatiques,

les épilepsies, les crampes et les anémies. Psychiquement il diminue l'angoisse, la phobie et la peur.

En peinture, on emploie le violet pour accentuer la personnalité créatrice du propriétaire. Cette

couleur se retrouve souvent dans les ateliers d’artistes mais elle convient aux lieux destinés à la

méditation.

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Les effets de la couleur Noire. ________

Le noir procure une sensation de protection et de réconfort.

Il peu, quand il est utilisé avec modération être inspirant et met en valeur les effets des autres

couleurs. Mais il est conseiller de ne pas faire une utilisation abusive du noir auquel cas il serait

difficile de vivre dans un tel environnement quotidiennement. Peindre les murs et plafond en noir

fait paraître la pièce beaucoup plus petite et donne une sensation d’étouffement.

Autres effets de la couleur

Dans une pièce ou un local, les surfaces à peindre ou à recouvrir n’ont pas le même rôle dans la

création d’une ambiance. La recherche de l’harmonie doit tenir compte non seulement des plafonds,

des murs et des sols, mais aussi des éléments existants dont les couleurs ne peuvent pas être

modifiées : sols, tapis, rideaux, mobilier.

Plafonds : Les plafonds des appartements, des bureaux, des salles de réunion sont des surfaces libres

de tout élément. La lumière peut s’y refléter au maximum ; c’est pourquoi ils sont traités en blanc ou

en teintes claires.

Le plafond traité en teinte sombre atténue l’impression de trop grande hauteur d’une pièce.

Dans les centres commerciaux, les boutiques, les salles de spectacles, les plafonds sont souvent

traités en noir ou en couleur très sombre pour dissimuler les gaines des divers fluides qui les

parcourent : les ombres et modelés se perdent dans le ton sombre.

Murs : Lorsqu’on rentre dans un local, le regard se porte d’abord sur les murs. Le contre-jour ne

permet pas d’identifier les couleurs sur la paroi où se trouvent les fenêtres. Il est préférable de traiter

cette paroi, ainsi que les fenêtres, en teintes claires, voire en blanc pour augmenter la luminosité du

local.

Ce sont les autres murs qui composent l’ambiance de la pièce. C’est sur eux que le peintre doit faire

preuve d’imagination et de créativité. Ils sont le lieu du décor et de l’application de l’harmonie

recherchée.

L’emplacement des couleurs a son importance : les surfaces horizontales apaisent, les verticales

dynamisent. En les traitants sous forme de bandes, de filets d’une couleur différente de celle du

fond, il est possible d’accentuer cette dynamique.

Portes et boiseries : Leur surface relative dans un local peut constituer un élément déterminant du

décor envisagé. Les boiseries, situées sur le même plan que les murs, peuvent être distinguées par

une couleur différente ou en soulignant leur mouluration.

Dans un local où les portes, lambris, fenêtres occupent une surface importante par rapport aux murs,

le traitement des boiseries dans une teinte très différente des murs peut donner l’impression de

discordance et nuire à une ambiance de repos ou de calme.

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Sols : Les sols sont les surfaces les plus encombrées mais leur effet réverbérant sur les autres

surfaces est important. Il faut en tenir compte lors des travaux, d’autant que le revêtement final

n’est pas encore en place ou qu’il est masqué par les bâches de protection.

Couleurs conventionnelles

Il arrive que le peintre et le client se trouvent en face de contraintes qui limitent leur choix. Le travail

du peintre consiste à proposer à son client une palette de couleurs qui respectera l’harmonie

générale des lieux.

Dans le cas des travaux effectués dans le périmètre d’un monument historique ou dans le monument

lui-même, dans certaines rues situées dans les sites protégés, les couleurs sont imposées par les

autorités compétentes. Les plans d’occupation des sols ou les PLU prévoient souvent des gammes de

couleurs pour les façades, pour respecter l’habitat traditionnel ou pour conserver sont unité à un

ensemble.

Pour les conduits de fluides, il existe des codes préétablis de teintes conventionnelles dans les

normes Afnor NF P 08-002 et NF P 08-100.

Il existe un ensemble de codifications comportant des couleurs spécifiques qui ont une spécification

conventionnelle : le rouge est associé au danger et à tout ce qui concerne l’incendie ; des bandes

jaunes et noires alternées signalent, dans les usines et ateliers, une pièce en mouvement, un risque ;

des bandes rouges et blanches indiquent une limite à ne pas franchir. Le peintre doit éviter de

brouiller ces messages lorsqu’il peint une surface. Son travail consiste à mettre en valeur la

signalétique ; celle-ci se voit mieux sur une surface unie. Il faut éviter de mettre une couleur vive sur

une surface claire, ce qui risque d’attirer l’attention au détriment d’une signalisation voisine.

La couleur est souvent utilisée pour identifier ou caractériser un espace (étages de parking de

couleurs différentes, aires de stockage ou de stationnement) ou un itinéraire (circuit à suivre dans un

hôpital, parcours incitatif dans un grand magasin).

Dans un immeuble de bureaux ou un établissement scolaire, il est courant de distinguer les portes

des différents locaux.

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L’extrait sec

Au cours du séchage, la peinture et les produits filmogènes se sont transformés en feuil. Cette mince

pellicule constitue la partie visible, décoratrice et protectrice des peintures.

On nomme « extrait sec » l’ensemble liant-pigmentation sur le support après évaporation totale des

diluants et solvants. C’est lui qui constitue le film de peinture ou de vernis déposé sur une surface.

Ce feuil est très mince : de 40 microns pour une couche de peinture glycérophtalique à 200 microns

pour un revêtement d’imperméabilité.

Aspect de la peinture sèche :

Couleur : Le premier aspect d’un feuil est sa couleur. C’est ce que le client voit avant tout autre

chose. La permanence de la couleur dans le temps, sa résistance à la lumière ou aux conditions

atmosphériques sont les premières qualités demandées à une peinture. Lorsqu’on parle de couleur,

on pense aux diverses teintes possibles, on oublie le blanc qui est pourtant le plus employé. On

demande à un blanc…. De le rester, de ne pas jaunir par exemple. Le choix du liant est, là,

déterminant.

Uniformité de la teinte et du feuil : Une peinture doit présenter une surface régulière et homogène

pour des raisons esthétique et de protection. Ce qui nécessite de l’appliquer par passes

perpendiculaires, dites « croisées ». Cela est impératif quel que soit le produit employé (peinture,

vernis, lasures) ou l’épaisseur déposée. Le feuil doit être régulier, qu’il soit appliqué en couche mince

ou épaisse, à la brosse, à la taloche, au rouleau ou au pistolet.

Les irrégularités d’application sont appelées « maigreur » ou « manque de touche ».

Couvrant ou opacité : La fonction d’une peinture est de bien masquer le fond sur lequel on

l’applique. Le couvrant dépend de la qualité ou de la nature du pigment employé et de la finesse de

son broyage. S’agissant d’un produit manufacturé, on pourrait penser que cet aspect échappe

totalement à la maîtrise du peintre. Mais le choix des produits, leur application régulière, l’outillage

utilisé, les teintes employées par les couches successives constituent d’autres facteurs du couvrant

d’une peinture.

Transparence : cet aspect ne concerne que les vernis et les lasures. La mise en valeur des bois,

marbres ou décors dépend de la régularité de cette transparence.

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Décors : Les peintures ne sont pas toujours unies. Elles peuvent créer de véritables décors, des effets

nuagés, essuyés, brossés, estompés. Avec les glacis, on peut réaliser des imitations de bois ou de

marbres, des patines, des effets de transparence ou des trompe-l’œil. Le peintre en décor exécutant

ces travaux utilise les mêmes produits, emploie les mêmes techniques que le peintre en bâtiment.

Brillant, mat, satiné : La surface de la peinture réfléchit les rayons lumineux. Si cette surface est

micro-polie, l’impression de brillant, sensible au toucher, est perçue par l’œil. C’est le cas des laques

ou des peintures polies.

Si la surface est seulement dépolie, la lumière est diffractée et l’image est brouillée, floue. La surface

apparaît mate.

L’aspect satiné est un compromis entre ces deux aspects dû prioritairement aux charges (talc, par

exemple) entrant dans la composition des peintures.

Ces aspects de surface mate, brillante ou satinée sont obtenus :

- Par la composition de la peinture (proportion de liant, pigments et charges utilisés, solvants

et diluants ajoutés) et la finesse du broyage ;

- Par le mode de séchage, donc de formation du film. Le diluant s’évaporant à travers le feuil

en formation crée de minuscules puits. La cristallisation multiplie les facettes par ces

cristaux. Dans les deux cas, la lumière est diffractée : c’est le mat, parfait dans les peintures à

la chaux ou à la colle.

- Par le mode d’application. S’il ne crée pas, à lui seul, la sensation de mat ou de brillant,

l’outillage employé accentue cette perception.

Reliefs faibles : peintures, pochées, tendues, pommelés

Une peinture est « lissée » à l’aide d’une brosse : elle se tend et le film sec ne laisse plus apparaître

les traces de l’outil. On dit du film qu’il est « arrondi » « tendu ».

Elle est « pochée » lorsqu’un petit relief régulier est donné par la brosse ou le rouleau. Cet aspect

s’appelle « peau d’orange » quand il évoque l’épiderme de ce fruit.

Les défauts se nomment « cordages », « trait de brosse ». La peau d’orange peut être un défaut si la

peinture n’est pas conçue pour cet aspect final !

Certains revêtements de façade employés en épaisseur importante et dans une consistance plus

épaisse sont dits « pommelés ».

Les peintures sont dites « structurées » lorsque le film déposé est très épais par ajout de charges

organiques et/ou minérales.

Reliefs importants : enduits talochés, ribbés, en gouttelettes, crépi

De tels reliefs peuvent devenir une structure décorative dans le cas des enduits. Un enduit (produit

épais par définition) peut être lisse s’il est employé avec une lame d’acier, taloché ou ribbé si les

grains de charge entrant dans sa composition, étant de diamètres très différents, sont traînés par le

passage de l’outil.

Le même enduit, projeté, donne un aspect de gouttelettes plus ou moins grosses ou jointives.

Travaillé avec un rouleau de mousse alvéolé ou avec une brosse à pocher, son relief prend l’aspect

d’aspérités aiguës, l’enduit « crépi ».

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Même si le client est d’abord séduit par un aspect, une qualité esthétique, il attend aussi des

performances techniques des produits appliqués par le peintre.

Lavable, lessivable : Comme la peau, la peinture peut avoir besoin de nettoyage, effectué souvent à

l’aide de produits basiques, de lessives ou de savons.

La lavabilité dépend du type de liant et de sa proportion dans la peinture initiale. A priori, une

peinture brillante contenant un fort pourcentage de liant sera lessivable. En revanche, une peinture

mate, présentant une structure plus poreuse, plus minérale, le sera beaucoup moins, voire pas du

tout. La sensibilité des liants à l’eau – à fortiori à l’eau chaude- diminue la lavabilité des feuils. Il est

évident qu’une peinture à la colle, dont le système de séchage est réversible, n’est jamais lavable.

La lavabilité se mesure. Le déroulement et le résultat des tests sont déterminés par la norme NF T30-

080.

Tenues aux agents climatiques : L’eau sous forme de pluie, de ruissellement est une des causes

principales de dégradation des matériaux. Pour que la peinture remplisse sont rôle de protection, il

faut qu’elle soit imperméable. Cette qualité a, pendant plusieurs siècles, fait la renommée de la

peinture à l’huile de lin.

Perméabilité à la vapeur d’eau : La vapeur d’eau produite par les occupants d’une habitation

s’évacue à travers les parois (bois, béton, plâtre…). Il faut donc que la peinture soit, elle aussi,

« microporeuse » pour ne pas être un obstacle à l’évacuation de cette humidité interne. Cela est

important pour les peintures de façades et pour les boiseries extérieures. La perméabilité est

obtenue, au cours de la fabrication, par une structure particulière des molécules du liant et elle est

favorisée par l’utilisation de certaines charges.

Le coefficient de perméabilité admis en France est de 40g/m²/24h.

Souplesse : Toute construction est soumise à des contraintes, des mouvements, dus à sa structure,

au sol sur lequel elle repose, à l’hétérogénéité des matériaux qui la composent. Le métal se dilate, le

bois se gonfle sous l’influence de l’humidité, il se rétracte en séchant. Ces phases de

dilatation/rétraction produisent des fissurations, sources d’entrée d’humidité.

Dans les peintures pour le traitement des façades en imperméabilisation, le film de peinture

acrylique peut subir une traction qui l’allonge de 700 % avant de se rompre.

C’est aussi le cas, à un moindre degré, des peintures pour métaux et pour les bois. Pour ces supports,

la peinture aux alkydes-glycérophtaliques longs en huile est la plus employée.

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Dureté : La dureté est demandée aux feuils des peintures de sols, mais aussi aux peintures ou vernis

destinés aux bancs, aux rayonnages, aux rampes.

La résistance à l’abrasion peut être obtenue de deux façons :

- Par le choix d’un liant de type époxydique ou polyuréthanne qui sèche est durcie dans la

masse.

- Par l’application de couches minces de peintures alkydes-glycérophtaliques ou alkydes-

uréthanes, en attendant bien le séchage entre chaque passage.

Dans les peintures pour sols, l’adjonction de silice, de quartz, augmente la dureté de la surface.

Des peintures spécifiques sont fabriquées pour résister aux rayures.

Garnissant : L’une des qualités demandées à une peinture est de remplir – de garnir- les minuscules

anfractuosités d’une surface en les masquant. Le produit doit avoir la consistance nécessaire pour

constituer un feuil continu qui ne soit pas affecté par les irrégularités de structure du support.

L’élaboration des peintures et leur mise au point avant la fabrication industrielle donnent une grande

place à cette propriété de garnissant qui dépend, essentiellement, de la qualité du diluant.

La propriété garnissante pose souvent problème sur les surfaces à relief (crépis, moulurations,

arêtes) et, en particulier, lorsqu’on emploi des peintures brillantes ou en phase aqueuses. En effet :

- Une peinture brillante en phase solvant s’emploi en couche mince. La peinture « se

travaille », la brosse s’épure sur les arêtes vives et l’épaisseur nécessaire pour les garnir n’est

pas déposée ;

- Une peinture en phase aqueuse, du fait de la taille moléculaire des composants, s’emploie

différemment, ne se « travaille » pas, elle s’amasse dans les creux au détriment des arrêtes.

Longévités : La tenue dans le temps d’une peinture ou d’un revêtement est une notion très relative.

Elle varie selon :

- la destination du produit employé : travaux extérieurs ou intérieurs, de décoloration ou

d’imperméabilité.

- Le support sur lequel les peintures sont appliquées et ses mouvements dimensionnels ;

- La mise en œuvre des peintures et enduits d’une part lors de la première couche assurant

leur adhérence sur le support, d’autre part lors de la superposition des couches suivantes.

- L’usage et les agressions auxquelles les feuils sont soumis : lavages fréquents, frottements,

expositions climatiques, ambiances chimiques.

D’où l’emploi de peintures spécifiques :

- En raison de leurs propriétés antirouille, ignifuges, hydrofuges, fongicides, etc.

- Pour des secteurs d’activités particuliers : alimentaire, nucléaire, industrie, laboratoires,

agricole, maritime, hospitalier.

- En raison de leur résistance à certains agents tels que gazole, essence, détergents, acides ou

bases dilués, etc.

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La peinture constitue l’épiderme des matériaux qu’elle recouvre. Ces matériaux sont extrêmement

variés : toutes les matières solides sont susceptibles d’être peintes… ou presque !

La peinture, l’enduit ou le revêtement ne peuvent s’envisager qu’en fonction du support qu’ils

recouvrent. C’est pourquoi, il est très important pour le peintre de bien connaître les matériaux sur

lesquels il va réaliser ses premières opérations, étendre ses premières couches, celles qui assurent

l’accrochage de l’ensemble des applications successives.

Les surfaces à peindre peuvent être divisées en deux catégories :

- Les subjectiles bruts : matériaux livrés par d’autres corps d’état et n’ayant subi aucun

traitement par un peintre ou tout autre intervenant.

- Les fonds : surfaces ayant déjà été peintes.

Aspect de surface : Les matériaux reçoivent souvent des poussières, dépôts ou projection de plâtre

ou de ciment, de graisse, d’huile, ou présentant des marquages au feutre, à la craie, des traces de

bistres, des restes de scellements. Ces taches et salissures peuvent nuire à l’adhérence ou au séchage

des peintures, migrer à travers le film et compromettre l’aspect final.

Des dispositions particulières devront être prises : nettoyage, grattage, voire piquetage ou brossage.

Propriétés du matériau : Pour chaque subjectile sont définis la dureté, le taux d’humidité et le pH

acceptable selon les normes NF. Le respect de ces normes est très important pour la tenue des

ouvrages.

Planéité des supports : La planéité des supports concerne surtout les maçonneries et les enduits

plâtres. Les tolérances admises sont détaillées, matériau par matériau, par type de fabrication ou de

mise en œuvre dans le DTU 59.1 et les DTU correspondant pour le gros œuvre.

Les mortiers comme supports de peintures : De nombreux travaux de peinture sont réalisés sur

des enduits de mortier hydraulique. En plus des tolérances normatives, un certain nombre de points

doivent retenir l’attention du peintre :

Adhérence : Les enduits sont appliqués sur des supports très divers (bétons, parpaings, briques,

maçonnerie classique) et présentent parfois des défauts d’adhérence à propos desquels le peintre

devra être vigilant.

Porosité : La proportion de chaux hydraulique et de sables ainsi que la granulométrie de ces derniers

conditionnent la porosité du support. L’adhérence d’une peinture sera meilleure sur une surface

poreuse, mais la consommation sera plus importante et la première couche appliquée devra être

adaptée. A contrario, une surface trop lisse nuira à cette adhérence.

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Fissuration : Les microfissures sont l’un des désordres apparaissant sur les enduits de mortier. Très

souvent causées par un mauvais dosage des composants ou par un séchage trop rapide.

Les bétons comme support des peintures : Si le mélange des constituants du béton n’est pas bien

effectué, on se trouve en présence de lits de sable ou de nids de graviers mal agglomérés. La surface

que le peintre doit traiter sera très irrégulière et nécessitera des enduits supplémentaires pour

rétablir une cohérence visuelle des surfaces.

Des bulles d’air persistent souvent. Les DTU précisent les tolérances de diamètre et de densité

superficielle de ces bulles.

Lors de l’opération de coulage dans les moules et des coffrages, le béton, pour être bien tassé et

pour qu’il ne subsiste pas de poches d’air, est vibré mécaniquement. Cette opération peut provoquer

la remontée de laitances – ciment plus liquide – le long des parois des moules. Les laitances,

poudreuses, ne sont pas assez solidaires du béton pour recevoir les peintures.

Traces de laitance

Les coffrages sont revêtus de produits empêchant l’adhérence du béton, dits « huiles de

décoffrage ». Celles-ci restent à la surface de béton. N’étant pas siccatives, elles peuvent empêcher

le séchage correct des peintures, jouant le rôle pour lequel elles sont employées : empêcher

l’adhérence, mais cette fois, de la peinture !

Les moules et coffrages peuvent présenter des décalages de planéité surtout après plusieurs emplois.

Le raccord entre planches ou panneaux ayant servi pour le coffrage n’est pas parfait et la pâte fluide

s’immisce dans les joints, formant par séchage des « balèvres » dures.

Plâtre : Le plâtre est le matériau sur lequel les peintres travaillent le plus. Il est principalement

employé comme enduit de parement sur les maçonneries et sur les plafonds (plâtre coupé, plâtre

lissé, plâtre projeté).

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Avantages du plâtre : Le succès du plâtre dans le bâtiment s’explique par ses nombreuses qualités :

- Faibles poids

- Prise rapide

- Absence de retrait au séchage

- Possibilité de préfabrication d’éléments standards de grande dimension ;

- Dureté relative permettant la découpe

- pH relativement neutre permettant l’utilisation de tous les produits classiques en

recouvrement.

Bois et dérivés : Le bois a toujours été employé dans le bâtiment. Il est, dans certaines régions le

matériau unique de la maison. Les peintres rencontrent le bois dans diverses utilisations :

- les structures : charpente, poutres, colombages, poteaux, chambranles, escaliers, bardages ;

- les menuiseries : portes, fenêtres, châssis, volets, parquets, plinthes, rampes, mains

courantes

- les agencements : étagères, parois, moulures, cloisons légères.

On le retrouve sous forme de bois massif, lamellé-collé, latté, contreplaqué, aggloméré…..

Selon leur emploi, les bois et dérivés du bois font souvent l’objet de traitement préventifs : sels

ignifuges (reconnaissables au traces bleu-vert qu’ils laissent), produits hydrofuges, fongicides,

insecticides. Des colles spéciales sont aussi utilisées pour permettre à ces matériaux de résister aux

intempéries.

Papiers et épidermes cartonnés : Les textiles et les toiles servent depuis très longtemps de supports

à la peinture. Les textiles offrent une homogénéité de surface, de composition et donc de porosité.

Le pH est le plus souvent neutre. Les textiles permettent donc, en recouvrant des supports

hétérogènes, d’égaliser ces derniers.

L’enchevêtrement des fils dans le tissage leur donne une résistance à l’étirement et à la déchirure.

C’est pour cela qu’ils sont utilisés pour masquer les fissures ou les joints entre matériaux divers.

Supports textiles : Les tissus muraux peuvent être collés ou tendus. En étoffe traditionnelle (jute,

toile, lin etc.), ils sont couteaux et retiennent la poussière. Aujourd’hui il existe des tissus à base de

fibres de verre assurant une protection phonique et d’une réaction au feu M0 ou M1. La fibre de

verre peut se poser au mur comme au plafond, dans toutes les pièces de la maison : séjour,

chambres, salle de bain, cuisine.

Sa durée de vie est illimitée, elle peut être repeinte à souhait. Elle offre une grande résistance aux

chocs et cache les petites imperfections des murs.

Plusieurs types de compositions verrières sont utilisés comme matières premières, en fonction de

l’usage spécifique qu’il sera fait de la fibre.

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Fibre de verre

Métaux : Les métaux tiennent une place de plus en plus importante dans la construction des

bâtiments d’habitation, de bureaux ou de locaux d’activités. On constate leur présence dans les

charpentes, les balcons, les rampes et mains courantes, les portails, les portes et châssis, les

persiennes, les tuyauteries métalliques diverses.

Dans le béton, le fer constitue les armatures ; en s’oxydant, il manifeste parfois sa présence de façon

intempestive.

La peinture est appelé à intervenir pour assurer :

- La protection des ouvrages contre la corrosion : tous les métaux employés en bâtiment sont

attaqués par la corrosion. On demande aux peintres de traiter cette corrosion, puis de

protéger les ouvrages des intempéries.

- La protection des métaux contre l’incendie : la montée en température des métaux sous

l’effet des flammes provoque leur dilatation et leur déformation compromettant la solidité

de l’édifice. On protège les métaux de l’incendie par une peinture intumescente dans les

locaux recevant du public.

Un rôle esthétique : les fonctions précitées, curatives et protectrices, s’accompagnent toujours de la

fonction décorative des peintures.

Tous les métaux ont, par rapport aux autres matériaux du bâtiment, une particularité : ils ne sont pas

poreux, donc non-absorbant. L’adhérence mécanique des peintures est beaucoup plus difficile. En

plus de la fonction curative, la première couche devra donc être choisie pour ses qualités

d’accrochage.

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Fer et dérivés : Si la place du fer dans le bâtiment tend à diminuer au profit de l’aluminium, il reste

cependant très présent.

Oxydation du fer : Traitement de la rouille : Le travail du peintre pour traiter la rouille consistera

donc à :

- éliminer les parties pulvérulentes

- bloquer la réaction électrochimique

- protéger le métal de l’humidité ambiante ou accidentelle

Pour ce faire, on procède à l’élimination des parties pulvérulentes en procédant à un brossage

énergique à la brosse métallique. La réaction électrochimique est bloquée par les pigments

antirouille. Les premières couches de peinture appliquées sur le métal n’ayant pas une tenue

suffisante dans le temps, il est nécessaire de les protéger, et donc de protéger le fer, par des

peintures de finition imperméables. On atteint cet objectif par la qualité des produits employés et

par l’épaisseur du film déposé.

Le laminage du fer, pour les tôles et les profilés, produit en surface une mince pellicule : la calamine.

Celle-ci adhère irrégulièrement sur le fer. Entre la calamine et la masse du métal, la rouille s’installe

et décolle cette pellicule. C’est pourquoi la calamine doit être enlevée. Elle est beaucoup plus difficile

à éliminer que la rouille. On procède par piquetage, martelage ou sablage (projection de sable).

Sablage d’élément métallique

Acier inoxydable : Rencontré dans les travaux de façades où il constitue le profil de recouvrement

des appuis de fenêtres, il ne se peint pas.

Zinc et dérivés : Le zinc est employé pour la fabrication des gouttières, de chéneaux, de tuyau de

descente pluviale, parfois de dessus d’appui de fenêtre ou d’entourages de lucarne de toit. En

plaques, il constitue la couverture de nombreux immeubles Parisiens.

La structure du zinc ainsi que la couche d’hydrocarbonate produite par l’oxydation posent des

problèmes d’adhérence de la peinture. La première opération sera l’élimination soigneuse de cette

oxydation. Les peintures alkydes-glycérophtaliques adhèrent très mal sur le zinc, problème qui ne se

pose plus avec les peintures acryliques en phase solvant, surtout si le zinc est déjà ancien.

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Galvanisation : L'acier est devenu un matériel d'utilisation courant. Mais sans protection efficace, il

rouille. La galvanisation à chaud de produits manufacturés en acier de toutes dimensions et de

diverses formes apporte une protection remarquable contre la corrosion pour des durées atteignant

couramment plus de 50 ans. La galvanisation à chaud défie les meilleurs systèmes de peinture, Alors

que peindre demande du temps et de la main-d’œuvre. Les couches dures d'alliages formées

pendant le procédé procurent également une bonne résistance à l'abrasion.

La peinture sur acier galvanisé est souvent considérée comme un problème, voire comme une

impossibilité. D’ailleurs, lorsque l’on voit certains résultats obtenus (décollement par plaques

spontanément ou à la moindre sollicitation du système de peinture), on est en droit de se poser des

questions : que faut-il faire pour obtenir de bons résultats lorsque l’on applique de la peinture sur de

l’acier galvanisé ?

Il faut, si on ne met pas en peinture directement en sortie de bain de zinc :

1) Utiliser une préparation de surface adaptée,

2) Utiliser une peinture dont la formulation soit adaptée à l’application sur du zinc (poudre époxy)

Matières plastiques : A priori, les matières plastiques ne sont pas destinées à être peintes et leur

mise en peinture reste difficile. Elles sont teintées dans la masse et leur épiderme résiste bien aux

intempéries et aux agressions diverses. Ce sont donc des considérations esthétiques, des différences

ou modifications des coloris d’origine, des dégradations superficielles qui amèneront à les recouvrir

de peinture.

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Le peintre se trouve fréquemment en présence de surfaces recouvertes de peintures, enduits ou

revêtement anciens. Ces surfaces qui peuvent à nouveau être peintes, sont appelées « fonds ». Une

grande partie des travaux de peinture, surtout en rénovation, s’exécute sur des fonds.

Il est primordial que le peintre sache déterminer quelle est la nature des fonds sur lesquels il doit

appliquer ses peintures, ses enduits ou ses revêtements.

Lorsqu’il travail sur des fonds, le peintre est appelé à appliquer sur un feuil ancien sec. Il doit

« analyser » l’extrait sec de peintures dont le composant principal est le liant.

Conduite à tenir selon les liants des fonds

Liants vinyliques : Lorsqu’ils sont totalement secs, les fonds vinyliques sont de bons supports pour

les peintures de même nature et pour les produits diluables au white-spirit. Ils sont incompatibles

avec les peintures minérales.

Liants acryliques : En travaux intérieurs, la compatibilité des liants acryliques avec d’autres produits

est la même que celle des vinyliques.

En travaux d’imperméabilité, il est préconisé dans la majorité des cas d’éliminer les anciens films de

peinture.

Liants alkydes-glycérophtaliques : Ils constituent un bon support pour toutes les peintures à liant

organique et à diluant white spirit. Toutefois les solvants entrant dans la composition des

époxydiques et des polyuréthannes risquent de les détremper ou de les décaper.

Sur les fonds vernis, en extérieur, il est prudent de prévoir un décapage pour éviter la formation de

cloques, en particulier sur les subjectiles en bois.

Liants des peintures à la colle : Ces peintures ne sont compatibles qu’avec des peintures de même

famille mais leur extrême sensibilité à l’eau provoque une détrempe du fond par la peinture

appliquée.

Peinture à base d’huile de lin : Les fonds de peinture à l’huile sont recouvrables avec les mêmes

produits que les fonds alkyde-glycérophtalique et ont la même incompatibilité aux peintures

minérales.

Cire : Il est très difficile d’accrocher une peinture ou un vernis sur des surfaces cirées, a fortiori si la

cire a été renforcée par l’apport de silicones. Le décapage est la seule solution.

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Peintures minérales : chaux et silicates : Elles ne peuvent être recouvertes que par un produit de

même composition. L’examen de leur adhérence est primordial.

Liants époxydiques : Ce sont de bons fonds pour toutes sortes de peintures, sous réserve de leur

examen qualitatif.

Liants polyuréthannes : Ils se rencontrent surtout en peintures des sols, mais également dans des

travaux devant résister à des agressions chimiques. La difficulté d’application sur les fonds peints aux

polyuréthannes vient de l’extrême dureté et du poli de ces surfaces. Les peintures en phase aqueuse

n’ont aucune adhérence. Les autres peintures peuvent être employées sous réserve d’un

dépolissage.

Fonds traités en hydrofuge ou en anti-graffiti : Ces fonds ne peuvent être recouverts et nécessitent

un décapage.

Les peintures « pochées » ou « cordées », les peintures ayant conservé des grains captés lors de

l’application ou du séchage ne se prêteront pas à un travail soigné et devront être poncées. Les

enduits grésés, ribbés, ou les crépis comportent un liant acrylique qui leur confère une bonne

adhérence. Ils peuvent avoir été peints pour des raisons d’esthétiques. Un lessivage et un sérieux

ponçage seront la garantie d’un bon accrochage.

L’aspect des fonds, sur lesquels le peintre est appelé à travailler, permet de reconnaître leur nature

et leur mise en œuvre. Mail il est encore plus important de discerner leurs qualités ou leurs défauts,

et notamment l’adhérence, la fissuration, la porosité, la propreté et l’humidité.

Adhérence : Ce point est primordial puisque l’accrochage de chaque nouveau feuil est tributaire de

l’adhérence du précédant. Les tests d’adhérence sont de deux types : le quadrillage et l’arrachage

par traction. La présence d’écaillages, de décollements, de boursouflures, de parties sonnant

« creux » au sondage, est le signe évident de défauts d’adhérence nécessitant un examen plus

approfondi. Ces écailles, cloques, décollements facilitent beaucoup les observations ; ils peuvent

être, par l’examen du dos des parties décollés du support, une mine de renseignements précieux sur

les couches antérieures, sur l’ensemble des produits qui ont été employés et sur les causes du

décollement.

Dans chaque cas, la vérification de l’adhérence de l’ensemble sur le support sera essentielle. La

dernière intervention peut être le déclencheur du décollement de tous les films précédents.

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Fissures et faïençage : Dans la plupart des cas, les fissures ne proviennent pas du film de peinture, de

revêtement ou d’enduit, mais du support de ce film. Les fissures du support peuvent avoir diverses

causes liées à la construction elle-même, aux mouvements du terrain, à la différence de réaction des

composants d’un bâtiment : maçonnerie, bois, métal.

Les fissures de la peinture elle-même, et surtout des enduits de peintre, sont provoquées par une

application en couches trop épaisses. Elles nécessitent l’élimination de ces enduits ou peintures.

Porosité : La porosité s’apprécie en mouillant légèrement la surface et en observant. L’élargissement

de la tâche d’eau et son absorption plus ou moins rapide. La porosité d’une surface est un facteur

d’adhérence mécanique pour le produit appliqué. C’est donc une qualité.

Avec une ancienne peinture, la porosité est souvent le signe que la peinture est à base de liant à la

colle ou que la proportion de liant est trop faible. Il convient alors d’employer une peinture de

première couche riche en liant et peu chargée en pigments pour nourrir – on dit aussi « stabiliser » -

les fonds.

Une surface insuffisamment poreuse, trop dure, demandera un dépolissage, pour améliorer

l’accrochage, et l’application d’une première couche adaptée.

Propreté : Lorsque le peintre est appelé à intervenir sur des fonds anciens, qu’il s’agisse de locaux

intérieurs ou de façades, ceux-ci ont forcément subi des salissures diverses. Les dépôts de vapeur

grasse dans les cuisines, les poussières qui se sont déposées ou ont été attirées par des phénomènes

d’électricité statique, les traces de mains sur les portes……..forment de fines pellicules qui

s’interposent entre les fonds et les peintures appliquées ensuite. Le nettoyage de ces traces souvent

négligé, est pourtant un facteur important de la tenue des peintures.

Humidité : Le taux d’humidité dans un support est un paramètre important à considérer pour la

tenue des travaux à venir. Or les fonds anciens présentent souvent des parties dégradées par

l’humidité, due à une cause accidentelle – fuite, infiltration – ou à une cause permanente –

remontées capillaires, par exemple.

Un bon brossage est un traitement fongicide s’imposent alors.

Les papiers peints et revêtement muraux souples collés ont pour but, comme la peinture, de couvrir

et de décorer les murs des locaux et des habitations. La seule différence avec la peinture – et elle est

importante – vient de ce que la finition du système existe déjà : le film visible ne se réalise pas au

cours du séchage, on applique sur les surfaces une feuille mince déjà constitués.

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Tous les revêtements muraux et les papiers peints présentent deux faces :

- la face visible du revêtement ; c’est l’aspect décoratif, celui qui le fait choisir par le client ;

- la face appelé « support » ou « dossier », qui est en contact avec le mur

Cette face doit être examinée avec attention par le peintre. Les dossiers présentent une aussi grande

diversité que les faces visibles.

La face visible : le peintre se trouve devant un matériau fini sur lequel il n’intervient pas. Les papiers

et revêtements apportent deux éléments que la peinture ne permet qu’à grand frais. Les graphismes

ou motifs, le relief et la matière. Mais les papiers et revêtements muraux ont aussi une fonction

technique.

Le masquage des fissures et des bullages est possible avec beaucoup de revêtements s’ils

comportent un dossier suffisamment épais ou une surface rigide. Les matériaux mis en œuvre selon

la technique du tendu-collé remplissent particulièrement bien cette fonction.

L’amélioration du confort acoustique et thermique est apporté par le relief des textiles, en particulier

les aiguilletés et les mousses expansées.

La lavabilité, donc la facilité d’entretien, peut être une autre qualité technique : les matières

vinyliques se lessivent très facilement. Pour les papiers peints, cette possibilité n’est apparue qu’avec

les peintures vinyliques. En revanche, les revêtements textiles n’offrent pas cette possibilité et seul

le nettoyage par aspiration est possible.

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Le dossier : Le dossier a le plus d’importance pour l’applicateur en raison des rôles qu’il joue. Il assure

la solidité de la face visible, pendant la pose et lorsqu’elle est appliquée.

La face visible des revêtements est constituée de feuilles de vinyle très minces, à peine plus épaisses

qu’un système de peinture terminé. On ne pourrait pas manipuler le matériau s’il n’y avait pas le

dossier. Il en va de même des fils collés, qui ne tiennent que parce qu’ils sont adhérents au dossier.

C’est également le cas des papiers métallisés, généralement de l’aluminium laminé très finement.

Un autre rôle du dossier concerne la stabilité dimensionnelle du revêtement. Nous venons de voir

que la minceur des matériaux les rend fragiles. Mais leurs particularités – souplesses pour les vinyles,

sensibilité à l’eau de la colle pour les textiles et les papiers, allongement à la pression des outils à

maroufler pour d’autres – rendraient impossible une pose correcte. Au cours du séchage, se

produiraient des mouvements de retrait ou d’allongement.

Le dossier contribue en outre aux qualités d’amélioration acoustique et thermique du matériau. Plus

épais que la face visible du revêtement, souvent plus souple, il atténue mieux les bruits et isole

mieux.

Le dossier permet aussi de masquer les anfractuosités du support.

Enfin, et c’est le point qui nous intéresse le plus, le dossier assure l’interface entre le support, sur

lequel on l’applique, et la face visible. C’est le dossier qui reçoit la colle, qu’elle soit déposée sur lui

ou appliquée sur la paroi. Autrement dit, c’est le dossier qui va assurer l’accrochage de la partie

finale, celle que l’on voit et vend. La composition du dossier déterminera les colles et encollages à

employer.

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Certaines peintures sont fabriquées pour des emplois particuliers. Pour les choisir à bon escient, le

peintre doit savoir quelles propriétés contribuent au résultat recherché.

Peintures résistant aux agressions chimiques : L’emploi de ces peintures en surfaces importantes est

du domaine de la peinture industrielle. Le choix du liant est déterminant car c’est lui qui subira les

agressions.

Peintures fongicides : Leur rôle est d’empêcher la constitution de micro-organismes ou de

moisissures, qui forment sur le support, une pellicule, qui, même si elle est souvent invisible, nuit à

l’adhérence des peintures.

Peintures insecticides : Pour obtenir de telles peintures, on incorpore, au moment de leur

fabrication, des micro-paillettes d’insecticides non miscibles dans le liant et le solvant. Lors du

séchage, ces paillettes remontent à la surface du film et empoisonnent les insectes qui s’y posent. La

durée d’action est fonction de la résistance du film à l’usure et de la concentration de l’insecticide.

Celle-ci est limitée pour ne pas altérer les qualités de la peinture.

Peintures résistante à la chaleur : Le peintre est souvent à peindre des canalisations ou des

radiateurs de chauffage. Les liants gras (huile de lin) se comportent bien, mais jaunissent

énormément. Il n’en va pas de même des alkydes-glycérophtaliques, des acryliques et des vinyliques.

Il y’a donc plus lieu d’employer des peintures spéciales sur les systèmes de chauffage domestique, le

chauffage à vapeur, d’une température de fluide plus élevé ayant disparu.

En revanche, en peinture industrielle, la température peut atteindre, voire dépasser 100°C ; dans ce

cas, l’emploi de peintures aux résines silicones s’impose.

Peintures ignifuges : Les peintures ignifuges sont formulées pour protéger d’une chaleur extérieure

accidentelle les surfaces qu’elles recouvrent.

Une première catégorie est constituée par des produit du type « écran passif ». Ils retardent la

propagation du feu en surface en s’enflammant très tardivement ou en ne s’enflammant pas du tout.

On parle alors de tenue au feu de x minutes.

Une seconde catégorie est constituée de produits intumescents. Ceux-ci jouent un rôle actif. Les

charges employées se gonflent sous l’influence de la chaleur et forment une meringue poreuse

atteignant quelques centimètres d’épaisseur. Cette carapace, en isolant le matériau qu’elle recouvre

de l’élévation de la température, assure une protection plus efficace et de plus longue durée.

Produits régulateurs de condensation : Sur les chantiers, le peintre rencontre souvent des problèmes

de condensation. La vapeur d’eau se dépose sur les parois froides. Il existe des produits régulateurs

de ce phénomène : ils sont constitués d’une matière à larges pores ouverts, appliquée en épaisseur

suffisante. L’air emmagasiné joue le rôle d’isolant et empêche l’effet de paroi froide. La projection de

laine de roche a longtemps été la seule solution. Mais la mise en œuvre nécessite un matériel

particulier et elle est le fait d’entreprises spécialisées.

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Peintures anti-graffiti : Certaines peintures anti-graffiti peuvent jouer un rôle préventif : Deux

systèmes sont possibles.

a) On applique des peintures ou des vernis sur lesquels la peinture des tags et graffiti

n’accrochera pas. Les silicones, grâce à leurs qualités de tension superficielle, sont la

solution la plus courante. En revanche, ils s’opposent à toute application future d’un

système de peinture. Sur les matériaux tels que la pierre, ils l’empêchent de respirer.

b) Sur la peinture terminée ou sur le matériau à protéger, on applique un vernis dont le

lient est formulé pour correspondre exactement à un solvant-décapant. C’est ce vernis

qui recevra les graffitis. Il sera facile de le décaper….et de recommencer l’opération de

protection. Ces produits sont dits « pelables » ou « sacrificiels ».

Peintures autolavables : Les particules de pigments difficilement enrobées par le liant, ont tendance

à se détacher du film, à « fariner ». Sous l’effet de la pluie, la peinture « se lave » entrainant, avec le

pigment, la saleté déposée sur lui.

Peintures réfléchissantes : Des microbilles de verre incorporées à la peinture ou parsemnées sur le

film frais renvoient les rayons lumineux.

Peintures phosphorescente : Des pigments tels que le t sulfure de thorium, de zinc, de radium

emmagasinent la lumière reçue et la restituent pendant une durée variable. Ces peintures doivent

être protégées par un vernis en finition.

Peintures fluorescentes : Des pigments organiques ont la faculté d’être luminescente sous l’impact

d’une source lumineuse. Ces peintures doivent être protégées, elles aussi, par un vernis en finition.

Peintures antisolaires : Elles ont pour but d’atténuer le rayonnement solaire à travers les vitrages,

surtout en sheds ou en toitures. Les peintures à la colle employées jadis sont remplacées par des

vinyles pauvres en liant. L’efficacité peut être renforcée par l’emploi de pigments bleus. Sur les

matières de synthèse, de type polyester, on utilise – sur la face extérieur- des peintures acryliques.

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Coupe technologique pour revêtement de sol souple

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Nettoyage post peinture (lot peinture)

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L’analyse des besoins se fait en répondant aux questions suivantes :

- Contrôler quoi ? Comment et Pourquoi ?

Contrôler quoi ? : Satisfaire ses clients en terme de qualité des produits et en terme du respect des

délais est une priorité pour toute entreprise du corps d’état ‘’peinture’’ qui dispose, pour y parvenir,

d´équipements à la pointe de la technologie. L’entreprise doit disposer de personnel qualifié ainsi

que de plusieurs laboratoires (calibration, contrôle chimique, physico-chimique, équipements

d´inspections, ...), lui permettant d´effectuer tous les tests d´inspection.

Pourquoi ? : L’objectif du PAQ vise à mettre en place une procédure d’assurance qualité sur le site

de mise en œuvre de la peinture en utilisant des méthodes simples. Il s’agit de s’assurer que les

conditions pour effectuer un travail de qualité soient réunies autant sur le plan des travaux que sur

les conditions de travail et de mise en œuvre.

Comment ? : La procédure de suivi d’un PAQ se subdivise en trois phases :

- Elaboration du plan qualité en phase étude

- Contrôle de conformité et de qualité en phase travaux.

- Phase post-travaux.

Phase de cadrage (avant les travaux) :

En phase étude, certaine mesures doivent être prise pour assurer des travaux de qualités : Ces

mesures concernent la réalisation des travaux mais aussi l’environnement dans lequel ils seront

réalisés. Tout d’abord, la date de réalisation des travaux donne une idée sur les conditions de

température et d’hygrométrie lors de l’application. Il est donc utile de prendre les mesures

nécessaires pour être en possession des outils spécifiques à la régulation de la température et de

l’hygrométrie lors du début des travaux.

Plusieurs facteurs doivent être pris en considération avant d'entamer un projet de peinture, en

raison de la poussière ainsi que des émanations toxiques qu’ils produisent. Réduire l'exposition des

occupants aux odeurs et aux contaminants lors des travaux de peinture est primordial. Pour cela, il

est préférable d’effectuer les travaux de peinture lorsque l'immeuble est libre de ses occupants.

Il faut également prévoir le temps nécessaire aux odeurs de se dissiper avant le retour des

occupants. Si l'endroit peint est muni d'un système de chauffage, de refroidissement et de

ventilation qui est partagé avec d'autres locaux, ces locaux devraient aussi être libres.

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Bloquer les ouvertures de reprise afin d'empêcher la circulation d'air de la zone des travaux aux

zones occupées.

Il faut vérifier que des mesures soient prévues pour pallier aux causes éventuelles de problèmes liés

à l'air intérieur : Ces problèmes peuvent être diminués si la bonne qualité de l'air intérieur fait partie

des critères lors de la planification du projet.

Durant cette phase, il est également nécessaire de vérifier la présence de peinture au plomb (ou

dangereuse en général). Les dispositions nécessaires doivent être prévues pour la dépose de ces

peintures ainsi que les moyens nécessaires pour leur évacuation et leur traitement.

La réparation de bâtiments endommagés par la fumée, le feu, la moisissure ou les égouts doit être

axée sur l'élimination ou le nettoyage des produits contaminés. L'utilisation d'agents masquant ou de

désodorisants ajoutera des produits chimiques au bâtiment. Plusieurs de ces produits peuvent

occasionner des problèmes.

Le choix du type de peinture à utiliser est important. Par exemple, les peintures à base de solvant et

les peintures à base d'eau génèrent des composés organiques volatils (COV) pouvant occasionner des

problèmes liés à la qualité de l’air. Les peintures à base d'eau produisent moins de COV que les

peintures à base de solvant mais peuvent les produire à plus long terme.

Phase test, grille de contrôle (pendant l’exécution des travaux)

Tenir les fenêtres et les portes des autres locaux à proximité fermées autant que possible, pour

réduire l'exposition des occupants aux odeurs et aux polluants lors des travaux de peinture à

l'intérieur. Les locaux doivent impérativement être ventilés, pour la qualité du travail ainsi que pour

le personnel qui travaille.

Tenir un registre des effets des activités de peinture sur la qualité de l’air. Prévoir la vérification

de l'air à plusieurs reprises afin de caractériser la concentration atmosphérique de COV. Cela

permettra de déterminer les taux et les périodes de ventilation nécessaires pour assurer une qualité

de l’air acceptable pour les occupants

La propreté, des locaux et des ouvriers est un impératif. Il est gage d’un travail soigné. Ceci

passe également par une protection efficace du chantier.

Phase d’exploitation

Aux termes de l’exécution des travaux, plus précisément lors de la réception des travaux,

l’entreprise maîtrise d’ouvrage devra également vérifier si l’aspect final des travaux effectués est

conforme aux prévisions du CCTP. C’est une phase de critiques. Cette intervention peut aussi

intervenir un peu plus tard au cas où des défauts cachés (lors de la livraison des travaux) refont

surface, avant l’expiration du temps de garantie.

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Utiliser les ventilateurs d'extraction et d'approvisionnement pour éliminer les vapeurs de peinture

de l'immeuble. Exploiter constamment les ventilateurs d'approvisionnement (24 heures par jour,

sept jours par semaine), au réglage d'approvisionnement d'air extérieur le plus élevé, du début des

travaux jusqu'à plusieurs jours après l'achèvement des travaux de peinture.

Phase de mise à jour (Après l’exécution des travaux).

Utiliser les pratiques d'entreposage et d'élimination appropriées en matière de peinture, de

solvants et des matériaux renfermant de l'amiante ou du plomb.

Sceller minutieusement les contenants après usage. Ranger les contenants dans les locaux

d'entreposage désignés munis d'une ventilation d'extraction. Ne pas entreposer le matériel dans les

pièces qui contiennent des appareils de chauffage, de ventilation ou de climatisation. Utiliser une

méthode d'élimination des déchets appropriée pour éliminer toute peinture qui contient du plomb

ou du mercure. Respecter la législation en matière de traitement des déchets.

Qualité d’exécution des travaux en peinture

Le peintre ne soupçonne pas toujours l’importance que revêtent les conditions selon lesquelles sont

appliqué une peinture, un enduit ou un vernis.

Les Conditions à réunir au moment de la mise en œuvre sont :

o Les Locaux doivent être hors d’eau et leur étanchéité doit être assurée.

o Les locaux doivent être clos

o Les essais fluides doivent avoir été effectués.

o Les tranchées, raccords, scellements doivent être rebouchées et secs.

o Les projections de plâtre, ciment, colles doivent être éliminées.

o Les locaux doivent être exempts de tous gravats

o La température des locaux doit être supérieure à 8 °C

o Il est déconseillé de peindre au delà de 35°C

o L’hygrométrie doit être < 65 % (humidité relative)

o L’épaisseur de la couche de peinture doit être satisfaisante.

Propreté des locaux : Dans la mesure du possible, il convient d’évacuer tout ce qui peut l’être. Un

local encombré ne permet ni les déplacements, ni une bonne vue d’ensemble du travail. Il est aussi

préférable de travailler seul dans le local.

Eclairage : Un bon éclairage des postes de travail est important pour toutes les tâches, et

particulièrement pour la bonne réalisation :

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- Des travaux d’apprêt et des enduits

- Des travaux de finition et de décoration

- Des couleurs

Température : En appliquant la peinture ou l’enduit, le peintre met en jeu des phénomènes physico-

chimiques qui nécessitent des conditions environnementales précises. Celles-ci sont définies dans les

fiches techniques des produits, qui indiquent pour chacun d’eux, la température optimale d’emploi.

Thermomètre infrarouge Thermomètre de contact magnétique

Hygrométrie : Dans un local humide, le séchage des peintures de toute nature est retardé

(évaporation plus lente des solvants/diluants, difficulté de coalescence des vinyles et acryliques, à

quoi s’ajoute un risque, non négligeable, de matage des peintures brillantes.

A l’extérieur, le brouillard peut se déposer sur les surfaces horizontales, surtout si elles sont

métalliques. Le risque de voir les peintures brillantes se voiler est alors extrême et le seul remède et

de repeindre.

Hygromètre : mesure fiable de l’humidité

Aération : Il est primordial pour le séchage des peintures qu’une bonne ventilation évacue les

solvants/diluants : ils doivent en effet s’évaporer totalement. Lorsque les solvants ne sont pas

évacués correctement, ils se redéposent, créant la matité ou le poissage, en particulier sur les sols.

L’aspect final de la peinture ou du revêtement sera jugé en fonction de la définition (A, B ou C)

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Critères :

- La réflexion spéculaire (degré de brillance, de satin ou de mat) doit être

régulière d’une zone à l’autre

- La qualité des rechampis (pour les peintures) qui varie en fonction de

l’état de finition voulu.

- Appréciations faites par observation à 2 mètres, au minimum, avec un

éclairage orienté de 70° et 110°

- La couleur doit être homogène, sans nuances.

La mesure de l’épaisseur du film peut se faire à l’aide d’un mesureur d’épaisseur

Il mesure toutes les couches de peinture ou de zinc et tous revêtement non ferro-magnétique sur

support ferreux.

Détecteur de gaz

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Exemple de protection par polyane

Extracteur d’air

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Mesure à prendre pour satisfaire aux exigences de température :

La température du subjectile est prise à l’aide d’une sonde.

La température des pièces peut être régulée à l’aide d’un souffleur. Il est pour la plupart des cas

disposé dans les cages d’escalier. On utilise un souffleur électrique. En effet, les souffleurs à gaz

produisent de l’humidité car quand il y’a combustion du gaz cela forme de l’eau.

Mesure à prendre pour satisfaire aux exigences du taux d’humidités :

Mesure du taux d’hygrométrie : utilisation d’un hygromètre

Mise en route de la VMC si le taux d’hygrométrie est > 65 % ou utilisation d’un déshumidificateur

d’air.

POINT D ARRET :

� Préparation du support

� Température du support (avant première couche) / Degré

d’hygrométrie

� Aspect après 1ere couche

Il est très important de veiller à la qualité de l’air. Ainsi les locaux doivent toujours être correctement

aérés.

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Généralités

L’évaluation a priori des risques constitue un des principaux leviers de progrès de la démarche de

prévention des risques professionnels au sein de l’entreprise. Elle constitue un moyen essentiel de

préserver la santé et la sécurité des travailleurs, sous la forme d’un diagnostic en amont –

systématique et exhaustif- des facteurs de risques auxquels ils peuvent être exposés. Ce document

est unique à chaque chantier.

Le contenu du PPSPS :

Identification des dangers : le danger est la propriété ou capacité intrinsèque d’un équipement,

d’une substance, d’une méthode de travail, de causer un dommage pour la santé des travailleurs.

Analyse des risques : C’est le résultat de l’étude des conditions d’exposition des travailleurs à ces

dangers.

Actions à mettre en œuvre : c’est la démarche de prévention des risques en entreprise.

Ce document doit être tenu à la disposition :

• Des instances représentatives du personnel (CHSCT)

• Des personnes soumises à un risque pour leur sécurité ou leur santé

• Du médecin du travail

• Des agents des services de prévention des organismes de Sécurité sociale

• L’OPPBTP

• Des médecins inspecteurs du travail et de la main d’œuvre.

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Comment le rédiger ?

1- Nom et adresse du chantier

2- Nom et adresse de l’entreprise

3- Description de l’ouvrage

4- Intervenants extérieurs

5- Sous-traitance

6- Période d’exécution

7- Effectif

8- Horaire de travail

9- Diffusion du PPSPS

10- Responsable sur le chantier

11- Rédacteur du PPSPS

12- Mesures d’hygiène

13- Préparation du chantier

14- Matériel soumis à contrôle

15- Description sommaire des travaux

16- Produits dangereux & modalités de gestions des déchets

17- Mesures de prévention > Risques pour le personnel de l’entreprise > Dispositions prises pour

éviter ces risques.

18- Risques pour le personnel des autres entreprises > Dispositions prises pour éviter ces risques.

PPSPS Lot Peinture :

Domaine du risque

Nature du risque

Mesures de prévention

Circulation

Risque de chute par un

encombrement des accès, un éclairage

insuffisant.

Circulations dégagées

Eclairage conforme à la RN 19 CRAMIF

Passage de personne non autorisées Balisage du chantier

Qualité de l’air pendant les travaux Nocivité – Intoxication Ventilation générale de la zone,

captage à la source, protection

individuelle adaptée

Inhalation de poussière lors des

opérations de ponçage

Port de masque jetable P3

Travail en hauteur Risque de chute - Utilisation d’échafaudage de

PIRL (plate-forme

individuelle roulante légère)

- Echafaudage dans les

escaliers.

Emploi de produits chimiques Projections – Inhalation

Agression de la peau par les produits

chimiques.

- Fiche de données de sécurité

- Protections individuelles

adaptées

Ruptures d’éléments : faux- plafonds,

marches d’escaliers, rampe d’escalier

Chute, écrasement, choc Visite préalable du chantier et

identification des éléments du bâti à

risque.

Port des EPI

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Co activité Chutes d’objets, projections,

poussières…

Mise à jour régulière du planning avec

l’ensemble des acteurs

Outils portatifs électriques

(aspirateurs, ponceuses…)

Electrocution Protection par coffret différentiel 30

mA

Risques pour le personnel des autres entreprises :

Circulation – chute de

peinture

Balisage de la zone de travaux Interdire le passage pendant les

travaux de peinture

Emploi de produit chimique Inhalation des vapeurs Mise en place d’un polyane pour isoler

les zones de travaux de peinture.

Les peintres travaillent dans une variété d’environnement et doivent composer avec un ensemble de

risques qui diffèrent d’une situation à une autre. Les principaux risques et les situations comportant

des risques pour les peintres sont les suivants :

L’inhalation des vapeurs toxiques et des poussières, les chutes en cas de travail en hauteur, les

risques de contact avec la peau et les yeux.

Les échafaudages utilisés doivent être validés par un bureau de contrôle. Une plateforme de travail

doit être utilisée dans les escaliers.

Des filets de protections doivent être installés pour éviter les chutes.

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Liste des EPI :

� Gants : Protéger les mains des éventuelles projetions ou de tout contact avec un produit

nocif. Suivant le type de travaux, utiliser des gants multi usages, des gants imperméables

pour la maçonnerie….

� Lunettes : Pour protéger vos yeux des éclats et projections. Les lunettes protection intégrale

qui tiennent avec un élastique sont les plus adéquates. Des lunettes à branche avec

protection latérale sont également disponibles mais moins efficace.

� Masques : - d’hygiène : Pour protéger votre appareil respiratoire de la poussière. Ce

pendant il n’épouse pas bien la forme du visage. Par temps froid, l’air que vous expirez

passera derrière les verres de lunettes provoquant de la buée.

- respiratoire à galettes : il s’agit d’un « masque à gaz » sur lequel on peut

adapter des galettes pour différents usages (poussières, peintures,

solvants….). Très efficace.

Appareil respiratoire à pression négative :

L’opérateur doit faire un effort à l’inspiration pour vaincre la perte de charge créée par le filtre. Ils

entraînent fatigue et transpiration en environnement chaud.

Les masques ont pour but de nous isoler du milieu ambiant.

Leur efficacité est garantie si l’étanchéité est totale :

o par la qualité de conception et de fabrication

o par leur ergonomie aux opérateurs

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Si le masque est jetable, il doit être remplacé dès que l'on ressent la moindre gène

(difficultés pour inspirer ou expirer), ou tous les jours si l'utilisation est fréquente, ou bien

encore en milieu très empoussiéré. Si le masque st à cartouche, c'est celle-ci qu'il faut

changer.

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Composition d’un masque (Type RC 310)

Comment choisir les cartouches filtrantes ?

En particulier lorsque l’on est en présence de vapeur toxiques ou de poussières.

Une cartouche filtrante se choisit en fonction :

- des polluants contre lesquels on doit se protéger

- des modes d’exécution et de la durée de l’intervention

- de la température et de l’humidité de l’air respiré

- des appareils dont on dispose.

Les cartouches filtrantes ne doivent pas être employées dans des concentrations en oxygène

inférieures à 17% en volume ou dans des concentrations en toxiques supérieures à 0,5 % pour des

cartouches (classe 2) ou 0,1 % pour des demi-masques.

Lorsque l’utilisation d’une cartouche n’est pas possible, il faut utiliser des appareils isolants à

adduction d’air comprimé ou autonomes à bouteille. Ces appareils donnent toute garantie, même en

présence d’une concentration en toxique très élevée ou d’un éventuel manque d’oxygène.

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La durée de service d’un filtre anti-gaz dépend de la capacité d’absorption de l’agent absorbant, de la

concentration des contaminants, de l’humidité, de la température de l’air et du rythme respiratoire

de l’utilisateur qui porte l’appareil filtrant. S’il est possible de sentir la substance dans l’air inspiré et

si l’ajustement de la pièce faciale a été vérifié et jugé satisfaisant, il faut immédiatement remplacer le

Filtre dès apparition de l’odeur.

Appareils de protection respiratoire à approvisionnement d’air

Les appareils de protection respiratoire à approvisionnement d’air sont alimentés en air neuf (ou en

oxygène dans certain cas), indépendamment de l’air ambiant contaminé. Ils offrent généralement

une protection supérieure à celle des appareils à épuration d’air. Ce sont des systèmes plus

complexes qui demandent une formation appropriée pour être utilisées de façon sécuritaire.

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Exemple d’appareil de protection respiratoire à conduit d’adduction d’air à surpression

L’adduction d’air peut également se faire de manière autonome :

Exemple d’appareil de protection à adduction d’air à surpression avec un système d’évacuation

autonome auxiliaire.

� Genouillères : Pour protéger les genoux lors de positions agenouillées prolongée (pose de

carrelages, parquets….)

� Combinaison : Protège à la fois l’utilisateur et ses vêtements de projetions liquides ou autres.

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Pour le sablage :

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Les poussières : Tous les grattages, ponçages et époussetages produisent des poussières. Celles-ci sont plus désagréables que nocives. Le port d’un simple masque filtrant, le captage des poussières par aspiration sur certains matériels suffisent le plus souvent à s’en protéger. Les vapeurs : La totalité des solvants/diluants s’évapore lors du séchage des peintures. L’évaporation commençant dès l’application, le peintre inhale obligatoirement ces solvants/diluants sous forme d’aérosols. Deux cas sont à considérer : - les produits en phase aqueuse - les produits en phase solvant Produit en phase aqueuse : Pour rendre les résines acryliques et vinyliques compatibles avec l’eau, on leur adjoint des éthers de glycol. Les études menées depuis une trentaine d’années ont montré la nocivité de certains d’entre eux. Seules les peintures à la colle et les badigeons de chaux ne présentent aucun risque par inhalation. Produit en phase solvant : Aucun solvant/diluant hydrocarbure n’est inoffensif. Pour les travaux d’intérieur et particulièrement lors des applications par projection, il est indispensable de ventiler les locaux. Chaque fois que le choix est possible, il faut utiliser les produits en phase aqueuse. Les contacts épidermiques : La plupart des produits sont nocifs pour la peau, les muqueuses et les yeux :

- La chaux est corrosive à l’état liquide - Le white spirit contient du plomb - Tous les décapants basiques attaquent directement la peau - Les goudrons peuvent induire des dermatoses

Les risques d’incendie : Signalés clairement sur les emballages des produits, les risques d’incendie sont importants :

- Lors de l’ouverture des récipients ou lors de transvasements - Lors de l’application pneumatique - Lors du séchage quand les solvants/diluants s’évaporent dans l’air

Un air chaud augmente le risque d’inflammabilité des diluants. Une bonne ventilation des locaux et l’absence totale de point en ignition (cigarette, appareil de chauffage) sont les précautions élémentaires. Comme on l’a vu précédent, pour des raisons sanitaires évidentes, il est préférable d’utiliser des peintures en phases aqueuses.

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Inconvénients :

- Différence de viscosité par rapport aux peintures solvants - Nécessité d’un stockage et d’une utilisation à température contrôlée - Maintient d’un niveau haut constant et agitation dans les réservoirs d’alimentation. - Risque de rouille instantané sur support ferreux - Nettoyage du matériel dès l’arrêt de l’application sous peine d’être obligé d’avoir

recours aux solvants…..

Avantages :

- Toxicité moindre pour les utilisateurs - Allègement des mesures de prévention collective - Avantages économiques (réduction du risque d’incendie (assurance), stockage,

étiquetages, réglementation)…..

Dans tous les cas, une lecture attentive des étiquetages s’impose.

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A l’origine, la peinture au plomb a été employée afin de palier au problème d’humidité. On la

retrouve ainsi le plus souvent dans des pièces humides type salle d’eau ou toilettes. C’est souvent

lors d’un projet de rénovation que l’on découvre d’anciennes couches de peintures au plomb.

Le plomb est responsable des maladies du type encéphalopathies ou anémies. De fait, il est interdit

d’utiliser de la peinture au plomb depuis 1948.

Il existe pourtant bon nombre d’anciens bâtiments avec sur leurs murs, de vieilles couches, maintes

fois repeintes, de peinture au plomb. En effet, la nocivité de ces peintures n’est réelle quand cas de

dégradation de la couche appliqué sur le mur. Lorsqu’elle est en bon état ou lorsque d’autres

couches de peintures sont passées dessus, elle ne représente pas de risque.

Afin de prévenir les risques sanitaires, ou d’y remédier, il faut tout d’abord identifier les surfaces

contaminées. Le plomb des peintures étant indécelable par simple observation, il est nécessaire de

procéder à des analyses pour le localiser et déterminé sa concentration. Plusieurs types d’analyse

peuvent être effectués :

� A l’aide de bâtonnets réagissant à la présence de plomb.

� A l’aide d’appareils portables à fluorescence X qui donnent des résultats immédiats

(mg/cm²).

� A l’aide d’une analyse en laboratoire, après un prélèvement d’échantillon, qui donne une

mesure en mg/g de plomb.

La présence de revêtement contenant du plomb constitue une information qui doit être portée à la

connaissance des occupants et des ouvriers susceptibles de faire les travaux( percement ou ponçage

notamment). Une vigilance doit être portée à la conservation des revêtements afin d’éviter leur

dégradation qui pourraient mettre des poussières ou des écailles contenant du plomb à la portée des

enfants. Si des revêtements contenant du plomb sont dégradés et que l’immeuble est occupé, en

particulier par des enfants, des mesures doivent nécessairement être prises pour supprimer le risque

d’intoxication (évacuation temporaire).

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Les travaux palliatifs consistent en une intervention localisée aux zones dégradées dans les

logements et les parties communes. Ils procurent une protection temporaire des occupants en

attendant des travaux définitifs.

Les travaux définitifs consistent à résoudre, à long terme, la question des risques lis à la présence de

peinture au plomb. Les techniques de suppression des peintures peuvent être envisagées, sous

réserve d’assurer une « élimination correcte des déchets de chantiers. Sur les supports sains des

bâtis régulièrement entretenus, le recouvrement peur procurer une protection satisfaisante, à

moyen ou long terme.

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Moyens d’application :

Les moyens d’application ont une incidence sur la mise en œuvre selon les règles de l’art et sur les

résultats obtenus. Les différents appareils et outils utilisés par le peintre remplissent deux fonctions :

- transférer le produit du récipient vers le support où il sera appliqué

- Répartir régulièrement le produit sur le support : la régularité d’application est

particulièrement importante dans le rôle protecteur de la peinture. C’est le geste de croiser

la peinture qui permet d’assurer une répartition uniforme : après une application dans le

sens verticale, par exemple, on repasse l’outil, non chargé de produit, dans le sens

horizontal ;

Dans le cas de relief ou de glacis essuyés, l’alternance de parties plus chargées et de parties plus

maigres doit être régulière pour obtenir un effet décoratif homogène et esthétique.

Lors des travaux de décor, la création de zones fragilisées par les essuyages, les grattages et la

dilution oblige à protéger l’ensemble par un vernis qui devra être appliqué régulièrement.

La mise en œuvre de la peinture peut se faire aux moyens d’outils manuels ou mécaniques.

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Moyens manuels

Brosses : Le terme de « brosse » est employé pour les travaux en bâtiment ; on parle de « pinceau »

dans la peinture de chevalet.

Les brosses sont de dimensions et de taille très variées. Leur conception est la même pour toutes :

des soies naturelles ou synthétiques serrées et collées à leur base, puis insérées dans une virole.

L’ensemble est muni d’un manche en prolongement des soies ou d’une poignée pour certaines

brosses. La taille, le diamètre, la forme de la virole (ronde, rectangulaire, ovale), varient selon

l’usage.

Utilisation : La peinture, emmagasinée autour et entre les soies, est transportée vers le support. Un

mouvement de pression sur l’outil et de va et vient permet la répartition de la peinture. Avec une

brosse on peut travailler la peinture, en la croisant pour la répartir uniformément ou en la pochant

pour lui donner un relief qui sera plus ou moins important selon la brosse employée. La brosse est

déconseillée pour les peintures à séchage rapide.

Avantages :

- Meilleur accrochage de la peinture (impureté mélangé à la peinture)

- Meilleur garnissage (micro-anfractuosités mieux atteintes)

- Lissage plus fin

- Le rechampissage (on nomme ainsi l’opération qui consiste à peindre une surface jusqu’à

une limite précise sans déborder sur la surface voisine).

Exemple de rechampi

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Pinceau plat biseauté

Spalter

Queue de morue

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Brosse à pochoir

Brosse à veiner

Rouleaux : Ce sont les outils d’application les plus employés. Sur un cylindre creux, en métal ou en

produit de synthèse, est collée une matière susceptible de contenir la peinture. Cela peut être des

fibres en polypropylène ou acryliques. Des velours plus ou moins hauts, des mousses alvéolées,

structurées ou non, des morceaux de peau lacérés pour les effets décoratifs…. Les rouleaux à mousse

structurée donnent un relief aux produits épais appliqués. Les cylindres sont montés sur un axe

longitudinal muni d’un manche et tournent autour de cet axe.

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Utilisation : La peinture est emmagasinée dans les fibres textiles du rouleau et transportée vers le

support. Le mouvement de pression assure le dépôt de la peinture et le roulement assure sa

répartition.

Il existe des modèles à alimentation automatique. La peinture, sous pression, arrive par le manche

creux et l’axe perforé du rouleau.

La fonction d’accrochage de la peinture par le rouleau est moins importante que celle de la brosse

car le mouvement glissant est inexistant.

Avantages : L’avantage essentiel des rouleaux est la rapidité d’exécution. Le rouleau se charge de

plus de peinture qu’une brosse et couvre une surface de 3 à 4 fois plus importante.

La largueur de l’outil assure une répartition plus homogène de la peinture. L’aspect finement granité

de la peinture est beaucoup plus régulier. Le grain fin poché que laisse le travail au rouleau est

devenu la norme des travaux courants.

Les rouleaux permettent de peindre des surfaces rugueuses qu’il est malaisé de peindre à la brosse :

fin, crépi, enduit de ciment taloché.

Dans le cas de l’application des couches primaires, l’emploi de la brosse est préférable à celui du

rouleau en raison d’un moindre accrochage : les particules oubliées sur le support ne sont pas

enrobées et le rouleau, privé du mouvement glissant de la brosse, remplit moins bien les

anfractuosités du subjectile.

L’utilisation du spalter pour lisser et après le passage du rouleau donne un beau résultat rendu

tendu. Mais si les apprêts ne sont pas impeccables, l’aspect final n’est pas amélioré. Il est préférable

de rester avec le grain fin et régulier du rouleau.

La taille de l’outil intervient également : un rouleau large permet un travail plus rapide et limite les

risques de reprises. Mais cela se fait au détriment d’une finition nette au niveau des angles et des

réchampis.

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Pour chaque type de peinture et de travaux, il convient d’utiliser certains tissus.

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Couteaux, lames à enduire, taloches, spatules, platoirs : Les produits épais ne peuvent pas être

appliqués à la brosse, ils le sont rarement au rouleau. On utilise alors une lame métallique,

généralement en acier, souple et fine, à bord droit, munie d’u manche. La largeur varie de 1 cm à 20

cm et plus pour les lames à enduire.

Pour les surfaces concaves ou convexes, on utilise un rectangle de caoutchouc ou de matière

synthétique.

Utilisation : Une pression importante exercée sur l’outil permet de faire pénétrer le rebouchage ou

l’enduit dans les fissures et anfractuosités à reboucher. Cette même pression, contrôlée, conditionne

l’épaisseur d’enduit laissée sur le support.

La fonction de transfert est parfaitement assurée et le « croisé » de l’application ne pose pas de

problème.

Pour certains enduits décoratifs (enduits vénitiens par exemple), la largueur de l’outil déposant le

produit est un des éléments participant au rendu de l’effet esthétique.

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Pour les produits plus épais, on emploie les taloches et platoirs (plaques d’acier ou de matière

synthétique munies d’une poignée fixée perpendiculairement). Ces outils permettent les effets

talochés ou ribbés des enduits décoratifs structurés.

Les spatules crantées ou non, servent à appliquer les colles et les produits épais pour sols.

Couteau à enduire Taloche Spatule

Platoir

Moyens mécaniques

Il y’a deux types de procédés pour véhiculer la peinture du récipient au support : les procédés à

pression et les procédés électrostatiques.

Procédés à pression : Ce sont les systèmes le plus utilisés. La pression est obtenue à l’aide d’un

compresseur.

Procédé à pression d’air : L’air comprimé est envoyé dans un projecteur, appelé couramment

« pistolet » (il existe aussi des lances pour les produits pâteux). Cet air, canalisé par une buse,

véhicule la peinture vers le support.

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La peinture peut être amenée de deux manières :

- La dépression causée par le passage de l’air dans le corps du pistolet aspire la peinture vers la

buse où elle se mélange d’air. C’est le système avec godet suspendu sous le projecteur. Il

nécessite une pression assez faible (2,5 bars) et est réservé aux petits travaux ;

- La pression dans le récipient contenant la peinture –ou le produit pâteux- pousse la peinture

vers la buse du pistolet où s’effectue le mélange air-peinture projeté sur le support. La

pression et le débit sont plus importants – de l’ordre de 4,5 bars pour l’air et de 1,5 bar pour

la peinture de fluidité normale. C’est le système le plus employé sur les chantiers.

-

La peinture forme un cône de très fines gouttelettes dont la base est la surface à peindre.

La forme est le diamètre de la buse doivent être adaptés au produit à projeter. Ils conditionnent,

avec la pression d’air, la surface couverte par le cône de projection.

Peinture au pistolet

Elle est assurée par un pistolet d’application où le produit à pulvériser est atomisé par l’air

comprimé, alimentant le pistolet. La pulvérisation passe par le « chapeau », par de petit trous

centraux (jet rond) ou latéraux (jet plat).

Pour la mise en opération, il est nécessaire de disposer :

- D’un compresseur

- D’un pistolet de type à succion : plutôt utilisé pour les peintures légères puisqu’elles montent

par aspiration

- D’un pistolet à gravité : utilisé pour les peintures lourdes

- D’un tuyau reliant le pistolet au compresseur, en interposant un régulateur d’air et un filtre.

-

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Toutes les parties non peintes doivent être protégé.

Mise en œuvre : On commence par relier le pistolet au compresseur, à l’aide du tuyau souple.

Ensuite, on verse la peinture dans le godet, après l’avoir filtrée. Il faut faire en sorte que la quantité

de peinture versée soit suffisante pour couvrir la partie à peindre, sans interruption.

Ensuite, on règle le pistolet (Ouvrir l’aiguille puis régler la valve d’air).

On peut dès lors commencer l’application en suivant les conseils suivants :

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Le nettoyage du matériel intervient immédiatement après l’application. Il est capital pour une bonne

conservation du matériel. On utilise le diluant de nettoyage compatible avec la peinture employée.

Procédé à pressions sans air (dit « airless ») : La haute pression (100 bars et plus) générée par la

pompe agit directement sur la peinture dans le corps de la pompe. Propulsée dans le projecteur, la

peinture se détend à la sortie de la buse et forme le même cône que dans le cas précédent. La

peinture est déposée avec pression très supérieure et sur une surface plus grande : la base du cône a

un diamètre double de celui obtenu par le procédé classique. La rapidité d’exécution est 2 à 3 fois

supérieures.

Avantages : La rapidité du travail et la régularité d’application sont les principaux avantages de ces

procédés. De plus, si l’ouvrier possède une bonne maitrise de son matériel et croise ses passes, les

performances sont très supérieures à celles obtenues par les moyens manuels.

Les autres avantages de la peinture projetée sont que toutes les surfaces, quel que soit leur relief,

peuvent être peintes (gros crépis, par exemple) et que tous les produits (peintures, produits pâteux,

fibres, paillettes, vernis) peuvent être employés, sous réserve du choix de la buse et de la dilution

appropriés. Les seules exceptions concernent les enduits de type vénitiens, les enduits gresés et les

glacis de décoration.

Les deux procédés, avec ou sans air, peuvent s’adapter aux peintures à deux composants :

l’alimentation des produits se fait par deux conduits séparés et le mélange s’effectue dans la buse de

projection.

Les peintures à séchage rapide peuvent être appliquées par ces procédés sans risque de reprises.

Certaines peintures de décoration, à effets multicolores, ne peuvent s’appliquer que par le procédé

pneumatique. En effet, les éléments des divers composants, en suspension instable, se

mélangeraient sous l’action de frottement de la brosse.

Inconvénients : L’inconvénient principal des systèmes à air est l’émission dans l’atmosphère de

vapeurs abondantes, mélange d’air et de peinture, donc de solvants/diluants. Une partie se dépose

sur les surfaces à recouvrir, mais une partie se disperse en aérosols qui sont respirés par l’applicateur

ou bien retombent au sol.

Les vapeurs sont un peu moins importantes avec la haute pression du fait de l’absence d’air, mais

une partie du produit tombe également au sol.

Il existe des variantes de ces procédés utilisant les basses pressions pour diminuer les vapeurs.

Avec la peinture par projection pneumatique, on ne peut pas travailler le produit appliqué. Une

deuxième opération est nécessaire. Lorsqu’il s’agit d’enduits qui doivent être livrés lisses, le passage

manuel d’une lame à enduire ou d’une taloche s’impose après la projection.

La surface couverte par projection n’étant pas délimité précisément, comme le permet la brosse en

réchampissant, l’emploi de caches et de protections est obligatoire. Si elle demande beaucoup de

temps, leur mise en place limite l’emploi de la peinture par projection pneumatique.

S’il existe des dépôts sur la surface (poussière, micro-débris, condensation), l’adhérence des

peintures sera fortement diminuée.

Pour toutes ces raisons, les impressions et primaires s’effectuent de préférence par des moyens

manuels.

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Procédé Airless

En bref, la pulvérisation Airless permet :

- Débits importants

- Grandes cadences de travail

- Autorise de grande longueur de tuyau

- Dépose de forte épaisseur

- Moins de brouillard résiduel qu’en pulvérisation

- Vitesse des particules

- Faible consommation d’air comprimé

La qualité de la pulvérisation dépend de :

- La viscosité du produit

- Les charges ajoutées

- La pression délivrée

- La taille de la buse

Suivant la viscosité du produit à pulvériser, on utilisera une buse de diamètre d’ouverture plus ou

moins grand. Un diamètre élevé sera privilégié pour les produits visqueux, un faible diamètre pour

les produits très fluides.

Le débit de la buse, et donc la quantité de produit déposé, sont directement liés à son diamètre

d’ouverture.

L’angle de jet est à choisir en fonction de la pièce à peindre. Il correspond à une largueur de jet

calculée à une distance de pulvérisation de 30 cm de la pièce indiquée sous forme d’intervalle.

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Exemple de pistolet pour système Airless :

Procédés électrostatiques

En utilisant le champ magnétique crée par une différence de potentiel entre deux pôles – le

projecteur (pistolet) et le support -, ces procédés véhiculent la peinture du récipient aux surfaces à

recouvrir.

Il faut donc que le projecteur et le support soient conducteurs de l’électricité et que la peinture

comporte dans ses composants des particules conductrices.

D’abord réservé à des travaux en atelier et à des entreprises spécialisées, en raison des réglages

délicats, le procédé s’étend maintenant au bâtiment. Des matériels adaptés sont en service.

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Avantages : L’intérêt du procédé électrostatique est triple :

- La répartition de la peinture très irrégulière

- L’absence de pression supprime toute émission de vapeurs et de dépôts de peinture en

dehors du champ. Aucune protection n’est à prévoir sur les surfaces non conductrices ;

- Toutes les parties du support à peindre sont atteintes, y compris les zones protégées par des

reliefs. Par exemple, toutes les faces d’un tube ou d’un barreau sont peintes, à la seule

condition qu’elles soient dans le champ magnétique. C’est un argument pour l’emploi du

procédé dans la peinture de grilles, balcons, barreaudage d’escalier, etc. Lorsqu’il s’agit

d’armoires métalliques seul l’extérieur est traité, l’intérieur est isolé par le phénomène de

cage de Faraday.

Inconvénients : L’emploi de ce procédé est limité aux seuls supports conducteurs.

Choix des systèmes et des produits :

Pour parvenir au résultat conforme au choix du client et au respect des DTU, le peintre peut se fixer

trois objectifs :

- L’uniformité d’absorption : c’est le rôle des premières couches appliquées, dites

« impressions ».

- L’uniformité de la planéité pour les travaux soignés : c’est ce que lui permettent les travaux

d’apprêt ;

- L’uniformité d’aspect : c’est l’application des produits qui dépend à la fois du choix des

produits eux-mêmes et de l’outillage utilisé.

Pistolet pour système électrostatique

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Système de peinture

Les opérations du système de peinture sont codifiées selon l’état de finition désiré et par type de

support dans le DTU 59.1, sous forme de tableau.

Ces interventions, exécutées dans un ordre immuable car logique, se répartissent en trois groupes :

- Les travaux préparatoires : conditions de la tenue du système. On peut affirmer qu’ils sont

obligatoires ;

- Les travaux d’apprêt : garantie de l’aspect. Ils dépendent du résultat escompté.

- Les travaux de finition : c’est ce qu’on voit – et paye – le client.

Il est évident que tous les travaux ne demandent pas les mêmes opérations, en particulier pour les

apprêts, mais la chronologie est à respecter.

L’essentiel est de maintenir une bonne cohésion du système tel qu’il soit. Les risques peuvent se

manifester :

- Au niveau de la première couche : les phénomènes d’absorption de cette couche primaire

par le support, sa plus ou moins bonne compatibilité avec celui-ci, sa richesse (ou sa

pauvreté) en liant peuvent donner une base fragilisée et nuire à la solidité de l’ensemble.

- Au niveau des apprêts ensuite : la formulation des enduits et des mastics de rebouchage, leur

consistance obligent à employer une proportion de charges minérales beaucoup plus

importante que dans une peinture. On interpose donc, par ces travaux d’enduit et de

rebouchage, un maillon plus faible dans le système, car ces charges sont très hydrophiles,

sensible à l’eau, et la souplesse est donnée par le liant et non par les charges.

Choix des produits à employer : les fiches techniques des fabricants

Il est important pour le peintre de connaitre les produits conçus en laboratoire et leur évolution.

C’est la condition pour qu’il ne devienne pas un simple applicateur, mais réponde à son client en

maître de son art.

Tous les fabricants éditent une fiche technique pour chaque produit. Ces fichent constituent un

moyen privilégié de connaissance, de choix, de comparaisons pour le peintre. Elles sont souvent

réunies en fascicules regroupant toutes les productions d’un fabricant. Elle donne les qualités et

emplois possibles du produit, indique sa place dans le système de peinture (apprêt, intermédiaire,

finition), mais apprécie aussi les conditions et les moyens de mise en œuvre.

Légalement, la prescription est le domaine du maitre d’œuvre. Le fournisseur ne peut jouer qu’un

rôle de conseil. Toute prescription par une personne autre que le prescripteur légal n’engage la

responsabilité que de l’entrepreneur.

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La fiche technique mentionne :

La composition de la peinture (liant, charge, pigment), la densité, les proportions de l’extrait

sec, le diluant à utiliser ainsi que la viscosité, élément indispensable pour une application au pistolet.

Les qualités du produit avec les propriétés physiques (couvrant, garnissant, souplesse,

antirouille, isolant, résistant aux fonds alcalins, microporosité, stabilité à la lumière, lessivabilité, etc.)

et esthétiques (film mat, brillant, tendu, poché…)

Le domaine d’emploi (décoration, façades, résistance à telle ou telle ambiance particulière,

extérieur, intérieur, plafonds..), les supports d’application (application directe sur le matériau ou en

finition).

Les techniques de mise en œuvre (temps de séchage, délais de recouvrement, conditions de

mélange, caractéristique du matériel à utiliser, mode de dilution à respecter, rendement prévu….)

Les précautions d’emploi, aussi bien pour le peintre (nocivité respiratoire, nocivité par

contact avec la peau, nettoyage des mains et du visage) que pour le produit lui-même (point éclair,

conditions de stockage, conduite à tenir lorsque le produit est entamé).

Stockage des produits de peinture : le stockage des produits employés par le peintre sous forme de

pâte ou de liquides s’altère avec le temps : le phénomène le plus couramment observé est le dépôt

des pigments et des charges. La remontée en surface du liquide lient/solvant au dessus d’une pâte

épaisse est fréquente aussi. L’homogénéisation de l’ensemble peut se faire manuellement avec une

spatule pour les petites quantités et mécaniquement. Toutefois, certains produits, en particulier les

peintures décoratives à projeter, ne supportent pas le malaxage mécanique. Il convient donc de

vérifier ce que mentionne l’étiquette du fabricant.

Sur le chantier : Sur le chantier, trois dangers menacent les produits de peinture : le froid, la pluie, la

forte chaleur.

A partir de 0° C, le froid brise de façon définitive les émulsions et dispersions vinyliques ou acryliques.

Les résines époxydes peuvent gélifier ou cristalliser. L’emploi tel quel est impossible, mais un

réchauffage au bain-marie permet de récupérer le produit.

La pluie : Les produits sensibles sont tous les enduits en poudre. Un enduit mouillé entame son

processus de transformation et est donc irrémédiablement perdu.

La forte chaleur : une trop forte chaleur peut provoquer une fermentation des produits en phase

aqueuse détériorant la fabrication et accélérer le dépôt des pigments.

Adhérence des systèmes de peinture

L’adhérence est la première qualité demandée à une peinture ou à un revêtement. De leur tenue

dépendra la durée de leur rôle protecteur et/ou décoratif. L’adhérence d’une peinture s’exerce sur

le support. Mais tous les systèmes de peinture sont comparables à un feuilleté où plusieurs couches

se superposent. La couche précédente devient le support de la couche suivante. La bonne tenue

d’une peinture dépend donc non seulement de son accrochage initial, mais aussi d’une adhérence

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continue des couches entre elles. L’adhérence d’une feuille est définit comme étant « l’ensemble

des forces qui s’exercent entre un feuil et son support.

La première application revêt une importance particulière puisqu’elle accroche tout le système de

peinture au support. Elle devient anis l’élément primordial de la tenue et la longévité des peintures.

Principe de l’adhérence : C’est l’attraction entre les molécules du film et celles du support qui

assure l’adhérence. On voit ici l’importance de la proportion du liant dans le produit et de sa qualité

puisque ce sont les molécules du liant en contact direct avec le support qui vont assumer toute les

contraintes. Il est donc primordial qu’aucun dépôt ne vienne faire obstacle à ce contact ou provoque

une répulsion.

Les forces de l’adhérence s’exercent non seulement vis-à-vis du support, mais aussi vis-à-vis de la

couche suivante de peinture du système appliqué. C’est encore plus vrai pour les colles dont

l’adhérence doit être double : sur le support et au dos du revêtement.

Types d’adhérence :

L’adhérence mécanique : L’adhérence mécanique est possible dans les travaux du bâtiment grâce à la

porosité – ou la microporosité – des matériaux. Cette porosité est le plus souvent « ouverte », c'est-

à-dire que les canaux communiquent entre eux. Un support poreux de ce type a la propriété

d’absorber une certaine quantité de fluide (gaz ou liquide). Cette quantité est d’autant plus

importante que les pores sont nombreux et d’un diamètre plus grand. Le mélange liquide liant +

diluant va pénétrer dans le matériau, s’y incruster, s’accrocher dans les anfractuosités

microscopiques.

Lorsque les pores sont trop importants ou trop nombreux, le mélange liquide est bu, n’entraînant

qu’une infime partie de pigments + charges. Dans le feuil restant, il y a donc déséquilibre, la

proportion des matières solides étant trop grande le film est pauvre, ses qualités mécaniques sont

amoindries par le manque de liant. Il y a affaiblissement de la partie arrière du feuil, non visible, et

donc de l’accrochage.

Sur une surface « rugueuse », il y aura moins de problèmes de décollement ; d’où la nécessité de

ponçages et dépolissages des fonds trop lisses pour préparer les supports.

Cela est illustré par une observation simple : sur une plaque de verre ou de métal poli, on arrive

facilement à décaper une peinture même ancienne. Un grattoir et un peu d’eau suffisent. Sur une

surface de plâtre ou de bois poreux, cette opération est impossible, sauf à détériorer le support.

L’application d’un produit pâteux ou contenant des charges granuleuses (enduits grésés, par

exemple) sera très difficile sur des fonds lisses et la couche déposée sera irrégulière. Pour obtenir

une application correcte de ces produits, les fonds doivent avoir une certaine rugosité.

Adhérence par phénomène internes au feuil : Ce type d’adhérence est de loin le plus important

pour la tenue des peintures et particulièrement pour l’accrochage des couches successives d’un

système. Il s’opère durant le séchage de la façon suivante :

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- L’évaporation des solvants/diluants crée un premier mouvement des molécules à l’intérieur

du film déposé. Il ne reste sur le support que des liants, facteur d’adhérence, enrobant les

pigments ;

- Le contact étroit entre peinture et support produit des échanges électrostatiques qui créent

des tensions entre les molécules en contact direct avec le support et celles constituant

l’épaisseur du feuil. C’est à ce stade que se manifestent les incompatibilités entre support et

produits appliqués. Les souillures, graisses, huile, humidité s’interposant entre le film et le

subjectile atténuent, voire supprime, la conductibilité du support et empêchent l’adhérence.

Adhérence par détrempe du support : Cette forme d’adhérence entre moins souvent en jeu. Les

molécules du solvant/diluant ayant une affinité particulière avec celles du support se combinent avec

lui et le ramollissent superficiellement. La liaison des molécules et donc l’accrochage sont parfaits.

C’est le mode d’adhérence propre à la peinture sur certaines matières de synthèse.

Le film précédent est détrempé par les solvants de la peinture appliquée. Pour les enduits et peinture

polyuréthannes, le temps maximal à respecter entre deux applications est indiqué afin que la

détrempe et donc l’accrochage entre les couches puissent avoir lieu.

Mesures de l’adhérence.

La mesure de l’adhérence détermine non seulement la tenue des systèmes de peinture, mais aussi le

type de travaux préparatoires nécessaires : le but de ces derniers étant précisément d’assurer le bon

accrochage des films successifs, donnée essentielle pour l’établissement d’un devis.

Les tests de mesure d’adhérence sont de deux types, définis par les normes Afnor.

Le quadrillage à sec est défini par la norme NF T 30-038 dont les principales informations sont

exprimées ci après :

La méthode consiste à quadriller le revêtement jusqu’au support à l’aide d’un outil coupant :

- Six incisions parallèles au moins dans un sens et six dans le sens perpendiculaire ;

- Maille de 2mm environ pour des films minces et 5 mm environ pour un revêtement semi-

épais ou épais.

Les résultats s’apprécient par un examen visuel (mode de décollement et le pourcentage de surface

décollée) auquel correspond une classification.

En résumé, de 5% à 25 % des décollements caractérisent une peinture ou un revêtement bien

adhérent. Si la proportion atteint 30 % à 40 %, il est préférable de procéder à un autre essai, sur une

autre partie.

Cette méthode de quadrillage est la plus simple à employer sur chantier.

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L’arrachage par traction, défini par la norme NF T 30-062 : A l’aide d’un appareil couplé à un

dynamomètre, on exerce une traction sur une pastille collée avec une colle sans solvant. La lecture

de la pression nécessaire pour séparer le feuil du support donne la résistance du film à

l’arrachement. Cette méthode, plus précise, nécessite un matériel spécifique et l’attente du séchage

de la colle sur la pastille.

Pour les revêtements de façade, les essais d’adhérence sont réalisés sur les fonds secs puis repris sur

ces mêmes fonds mouillés. En effet, les produits à « accrocher » sont beaucoup plus lourds est sont

soumis, par destination, à des ambiances humides.

L’inconvénient de ces deux méthodes est d’être destructrices du film à examiner. Elles ne peuvent

donc être employées que lorsque l’on est sûr que des travaux de réfection seront réalisés.

Le but essentiel des travaux préparatoires est de permettre le bon accrochage de tous les feuils mis

en œuvre dans les systèmes de peinture.

Ces travaux dépendent essentiellement de l’état du support :

Leur fonction est l’élimination :

- Des parties non adhérentes du matériau ou de l’ancien fond, voire de la totalité de celui-ci ;

l’adhérence mécanique des peintures et revêtements sera ainsi assurée ;

- Des dépôts : graisses, poussières, salissures, micro-organismes, lichens, mousses qui

empêcheraient l’accrochage.

- Des aspérités nuisibles à l’aspect et consommatrices de produits.

Eliminations des parties non adhérentes : Ces travaux comprennent :

- L’époussetage : éliminer les poussières qui se sont déposées sur le support qui mélangées à

la couche d’impression constitueraient une charge inesthétique et préjudiciable à la qualité

du travail. Lorsqu’on utilise un pistolet classique, l’air arrivant en premier fait voler la

poussière. On considère à tort que la peinture au pistolet dispense de l’époussetage. Avec le

procédé « airless », le mal est aggravé puisqu’il n’y a pas de projection d’air.

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- Le grattage, ponçage, décalaminage, brossage et sablage : Ils s’effectuent par des moyens

physiques : grattoirs, riflards, scrappers, marteaux, brosses métalliques ou brosses diverses.

Ces travaux réalisés manuels nécessitent beaucoup de main d’œuvre et une attention

particulière pour ne pas dégrader le support. Pour les petits travaux, sur les matériaux

tendres et en intérieur surtout, le grattage manuel reste la seule solution. Les ponçages, à

l’aide de papier abrasif, donnent beaucoup de bons résultats sur les matériaux fragiles

(plâtre, bois par exemple) mais ils génèrent beaucoup de poussières.

Brosse de décalaminage pour tuyau

Brosse ½ lune de décalaminage

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Les brossages ou martelages de rouille ou de calamine sont essentiels. Comme ils sont long et

pénibles, on leur substitue, lorsque cela est possible, des moyens mécaniques tels que le sablage (le

sablage a aussi pour effet un dépolissage des surfaces trop lisses de certains matériaux).

Sur les sols en liants hydrauliques lissés avec adjonction de ciment pur ou de durcisseurs métalliques,

on emploie des machines : sableuses, marteleuses à aiguilles qui permettent un travail efficace.

Les travaux de dérochage sur métaux se font par emploi de composés chimiques ou d’acides.

Détapissage et décapage : Il est parfois nécessaire d’éliminer totalement la peinture ou le

revêtement en place mauvaise adhérence, trop grande épaisseur, écaillage, cloque…) et cela sans

endommager le support. Le décapage le plus simple est celui des peintures à la colle puisque

l’élimination se fait à l’eau chaude. Il en va de même pour les papiers peints, décollables à la vapeur

d’eau.

Lorsque la surface du papier peint a été peinte ou lorsque le papier est « lessivable », il convient de

griffer l’épiderme pour que la vapeur atteigne la partie perméable et dissolve la colle.

Lorsqu’on se trouve en présence de revêtements collés, feuilles calandrées ou entoilées, il existe des

sortes de tondeuses, équipées de lames coupantes et animées d’un mouvement alternatif, qui

donnent de bons résultats.

Lorsqu’il s’agit de peintures alkydes-glycérophtaliques, à l’huile de lin, acryliques ou vinyliques, ou de

restes de colles vinyliques, les trois solutions suivantes sont possibles :

- Le sablage

- Les grattages à sec : longs et fastidieux ils donnent des résultats inégaux sur toute la surface.

Le décapage thermique est basé sur le fait que les composants organiques du liant peuvent être

combustibles ou ramollis par une forte chaleur. Leur élimination par grattage devient alors possible.

Les appareils utilisés sont des brûleurs à gaz propane munis d’un bec plat. Il existe aussi des appareils

à chauffage électrique dont on peut régler le flux thermique pour traiter de petites surfaces ou pour

opérer à proximité des vitrages. Les appareils oxyacétyléniques ont été abandonnés en raison de

l’échauffement trop grand qu’ils provoquent sur le support au cours du décapage.

Le décapage thermique

Les décapeurs thermiques sont livrés avec un jeu de buses variées. Choisissez celle qui permet de

balayer la plus grande surface ou employez le décapeur sans buse. Une buse conique risquant de

brûler le bois, ne l'utilisez que pour décaper en bordure d'une zone que vous ne voulez pas

endommager.

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Décapez d'abord les surfaces planes. Dirigez l'air chaud sur une petite zone, en déplaçant le décapeur

lentement d'avant en arrière. Avec le couteau, décollez la peinture au fur et à mesure.

Le décapage chimique : Le liant étant le constituant principal du film de peinture, c’est sur la

destruction de ce liant, par des agents dégradants, que reposent les décapants chimiques. On trouve

trois familles de produits : les décapants basiques, acides et neutres à base de solvants.

Elimination des dépôts et salissures : Les supports peuvent être salis par des traces de mains, par

des dépôts de graisses, de poussières, de vapeur grasse, de particule diverses. A l’extérieur se sont

souvent des micro-organismes qui s’établissent. Son élimination se fait par lavage ou lessivage.

Lavage : A l’extérieur, le lavage à l’eau sous forte pression, lorsque cela est possible ; suffit à éliminer

les poussières non grasses et les lichens et mousses. Il faut tout de même faire attention à ne pas

détériorer les fonds et les supports fragiles ainsi qu’à la pénétration de l’eau à l’intérieur des locaux

par les joints ou fissures.

L’élimination des mousses, lichens, moisissures nécessite souvent un brossage énergique en plus des

lavages. En effet, les micro-organismes sont très accrochés dans les pores du support sur lequel ils se

nourrissent.

Lessivage : Sur les surfaces grasses et très salies, on emploie des lessives ou des détergents. Les

lessives sont des mélanges de soude et de résine ou de cendres de pin. Elles se présentent sous

forme de poudre, que l’on dilue dans l’eau en proportion plus ou moins grande selon le degré de

salissure. Si l’on doit repeindre sur des fonds mats, un lavage à l’eau suffit.

Rinçage : Tous les savons et détergents demandent un rinçage abondant afin d’éliminer totalement

les traces de produit qui pourraient se réactiver sous l’influence de l’humidité accidentelle ou

ambiante.

Elimination des aspérités : Cette phase des travaux préparatoires n’est pas essentielle pour la tenue

des peintures ou enduits. L’élimination des aspérités part d’une considération avant tout esthétique

et n’influe que sur la qualité de la finition.

Egrenage : Lorsque les grains sont peu adhérents (cas des plâtres et des bois neufs salis par les autres

interventions), l’élimination des aspérités prend le nom d’égrenage.

Ponçage : Les travaux plus soignés demandent un ponçage. Celui-ci s’effectue avec des feuilles de

papier sur lesquelles est collé un abrasif d’une granulométrie de plus en plus fine selon la finition

désirée. Cet abrasif peut comprendre des grains de grès, d’émeri, de corindon ou de able broyés

finement, de verre broyé (papier de verre)……

Les abrasifs s’emploient à sec, à la main ou avec des ponceuses mécaniques. La poussière dégagée

par le ponçage n’est pas seulement désagréable, elle peut être toxique dans le vas des peintures

anciennes contenant de la céruse. (Carbonate de plomb, reconnaissance à son goût sucré).

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Pour décaper, une ponceuse vibrante ou excentrique convient parfaitement. Effectuez un

mouvement régulier sur la surface à poncer, en exerçant une pression légère mais uniforme. Il ne

laisser la poussière s'accumuler sur le papier abrasif.

Dépoussiérage

Après chaque opération de ponçage ainsi qu'après chaque application d'une couche de peinture,

veillez à ce que la surface soit lisse pour que la couche suivante adhère correctement. Il faut Eliminer

la poussière avec une balayette douce et sèche.

Le ponçage peut également se faire à l’aide d’une girafe :

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Les travaux préparatoires étant effectués, les supports peuvent recevoir le système de peinture

proprement dit.

Divers subjectiles se rencontrent souvent sur une même surface, une même paroi. Pour le peintre,

cette diversité de matériaux ne concerne que la première couche appliquée qui seule est en contact

direct avec le subjectile.

Le choix de cette première couche (appelée impression ou primaire), est primordial car :

- Elle assure l’accrochage du système au subjectile ;

- Elle imprègne le support et le nourrit ;

- Elle égalise l’absorption du subjectile ;

- Elle joue un rôle curatif et préventif (antirouille, fongicide) ;

- Elle doit recevoir la couche suivante. La couche d’impression doit donc offrir au film suivant

la possibilité et les conditions optimales de son adhérence.

Pour pénétrer dans les supports poreux (béton, enduits hydrauliques, plâtre, épidermes cartonnés,

bois et agglomérées, toiles), la première couche, que l’on pourrait qualifier d’ « imprégnation »,

devra donc être assez fluide. C’est la proportion de diluant dans la peinture qui permet cette

pénétration et donc l’adhérence.

Les primaires employés sur les métaux ferreux sont appelés peintures « anti-rouille » ou

« anticorrosion ».

Le zinc, le cuivre et l’aluminium, en raison de leur structure très lisse et de leur oxydation,

nécessitent l’emploi d’un primaire spécifique.

Certains bois exotiques secrètent des résines antisicatives qui retardent, voire empêchent le séchage

par oxydation des peintures. On utilise dans ce cas une impression séchant par un autre mode ; cette

impression est parfois pigmentée avec de l’aluminium pour empêcher l’exsudation de ces résines.

L’humidité du support, soit accidentelle et ponctuelle, soit permanente, pose souvent des problèmes

au peintre.

Il n’est pas toujours possible d’attendre l’évacuation de l’humidité ponctuelle ou accidentelle. On

trouve dans le commerce des produits « contre l’humidité », dits improprement « hydrofuges », que

l’on peut classer en trois catégories :

- Les peintures à base de caoutchouc chloré, qui donnent des films souples et imperméables ;

- Les peintures à base de silicones qui s’opposent au passage de l’eau, mais ne peuvent être

recouvertes

- Les peintures à base de silicate, qui sont non seulement insensibles à l’eau, mais se

cristallisent sur le support en le laissant respirer, on se retrouve alors avec un fond alcalin.

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Dans le système de peinture engagé, il faut respecter la loi d’élasticité croissante selon laquelle

chaque couche de recouvrement doit être plus souple, plus élastique, que celle qui la précède. Cette

élasticité dépend de la richesse en liant, du mode de séchage et des supports.

C’est le liant qui donne sa souplesse au film de peinture. Son pourcentage par rapport au pigment

doit donc aller en augmentant du support à la couche finale.

Sur les matériaux poreux (plâtre, bois tendres, papiers…), la couche d’impression est déjà riche en

liant pour bloquer l’absorption. Cette couche sèche et durcit rapidement. Elle sera recouverte de

couches intermédiaires dont la proportion de liant ira croissant jusqu’à la couche de finition.

Sur un subjectile moins poreux (chêne aggloméré, par exemple), la première couche est pauvre en

liant, puis les couches suivantes seront de plus en plus riches, donc plus souples.

Lorsque le fond n’est pas poreux, sur un métal par exemple, le fond n’étant pas absorbant, le peintre

devra attendre plus longtemps le durcissement de la peinture avant de recouvrir la couche primaire.

Les travaux d’apprêt sont d’ordre esthétique. Ils ne jouent pas de rôle technique dans le système de

peinture. S’ils ne renforcent aucune des qualités du film pour la protection des surfaces, ils ne

doivent, pas non plus, les amoindrir.

Le classement progressif de l’état de finition des peintures est ainsi établi par le DTU 59.1 :

• Finition C

Le film de peinture couvre le subjectile. Il lui apporte un coloris, mais l’état de finition de surface

reflète celui du subjectile.

La finition C est d’aspect poché.

Des défauts de pouvoir masquant et de brillance sont tolérés.

Cette finition est communément appelé « travaux élémentaires »

Les autres finitions sont « définies par nature du subjectile ».

• Finition B

La planéité générale n’est pas modifiée. Les altérations accidentelles sont corrigées.

La finition B est d’aspect poché.

Quelques défauts d’épiderme et quelque trace d’outils d’application sont admis.

La finition B correspond à des « travaux courants ».

• Finition A

La planéité finale est satisfaisante

De faibles défauts d’aspect sont tolérés

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Le réchampissage ne présente pas d’irrégularités

La finition A correspond à des « travaux soignés ».

A ce classement s’ajoutent les finitions spécifiques sur prescriptions spéciales : travaux de laque

polie, de décor, d’effets particuliers.

On distingue trois grandes catégories de travaux d’apprêt :

- Les rebouchages

- Les enduisages

- Les entoilages et marouflages.

Le rebouchage : Le rebouchage est une intervention ponctuelle pour combler un trou, un creux, une

fissure dans une surface à peindre. Le produit employé, mastic ou enduit, dépend et du support et du

volume à combler :

Sur les maçonneries et enduits à liant hydraulique, on emploi un mortier fin de ciment

renforcé aux résines époxydiques ou acryliques ; ces produits sont livrés prédosés dans leur

emballage.

Sur les enduits de plâtre, on utilise un plâtre de construction ou un plâtre à modeler.

Sur les fonds déjà peints, le produit employé pour reboucher, sera, de préférence, de même

nature que les couches de peinture dans lesquelles il est inclus : enduit gras durci ou mastic à l’huile

amélioré à l’oxyde de zinc broyé pour des peintures glycérophtaliques ; enduit vinylique pour des

peintures vinyliques ou acryliques.

Rebouchage des fentes et des fissures : Sur les enduits de plâtres, les plaques de plâtre, les baculas,

il convient d’abord d’ouvrir la fissure avec un riflard ou un grattoir pour dégager les lèvres et

supprimer les parties non adhérentes. Un produit à fort coefficient de dilatation lors de son séchage

est tout indiqué pour le rebouchage.

Mode opératoire :

On commence par préparer les fissures du mur :

L’opération consiste à élargir la fissure à l’aide d’un grattoir triangulaire. Avec une brosse, éliminez

les écailles de peinture qui se détachent. Poncez avec du papier de verre dans la fissure et sur les

bords de la fissure pour vous assurer qu’il n’y a plus d’écailles de peinture et que l’enduit que vous

appliquerez par la suite adhère parfaitement.

Ensuite on retire les petites particules de poussière avec une petite brosse.

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Si les fissures ont tendance à réapparaitre, on utilise des calicots.

Dérouler la bande de joint et l’appliquer délicatement avec la main ou une éponge.

Appliquer une seconde couche d’enduit sur la bande de joint en la tendant du centre vers les

extrémités. Même si les bords de la plaque ne sont pas amincis, la surépaisseur reste faible et tout à

fait acceptable.

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Lors du ponçage, avant la peinture, il faut poncez très légèrement en évitant de faire ressortir la

bande de joint.

Mieux vaut faire un ponçage minimal puis appliquer une sous couche de peinture avant de refaire un

ponçage approfondi.

Pour les angles de cloisons sortants à 90°, on place une équerre métallique recouverte d’enduit.

Enduisage

L’ébauche : L’ébauche permet de réduire les gros défauts du support : décalage entre les planches du

coffrage, différence de niveau entre les parties grattées et le film restant, fonds de gouttelette ou

d’enduit structuré n’étant pas repeint en l’état, etc.

Elle est exécutée avec les mêmes produits que l’enduit qui la suivra.

Le ratissage : La couche d’enduit est faible, les petites crêtes du support ne sont pas couvertes mais

arasées.

L’outil – couteau à enduire ou taloche – est tenu de façon à former un angle important avec la

surface et l’appui de la main est ferme.

L’enduisage de dégrossissage : Formulé spécialement et d’une texture plus grossière il sert, comme

l’indique son nom, à dégrossir les supports avant l’application des enduits proprement dits oule

collage de toile.

L’enduisage non repassé : La couche d’enduit déposée est plus importante que pour le ratissage. Elle

est continue. L’angle entre l’outil est la surface est plus faible. On ne « passe » qu’une fois sur le

support.

Comme l'enduit de rebouchage, l'enduit de lissage se présente en poudre ou en pâte prête à

l'emploi. Sa texture plus fine permet de lisser le support et les surfaces et de recouvrir les petites

imperfections peu profondes.

Pour appliquer l’enduit, on travail toujours par petites zones carrées de 50 cm de côté en partant du

bas. On applique l’enduit afin de l’étaler sur 1 mm d’épaisseur de manière homogène.

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Pour cela, on positionne le couteau légèrement en biais, pour chasser l’enduit vers l’extérieur.

On lisse ensuite l’enduit. Pour cela on utilise la partie aiguisée de la lame face au mur. On l’applique

en phase verticale en faisant descendre le couteau.

On avance par bandes parallèles successives e, chevauchant la précédente bande de 5 centimètres

pour garantir une surface lisse et homogène. On étale l’enduit jusqu’à obtenir une surface lisse avec

la précédente.

Une fois l’enduit sec, on passe un papier à poncer très fin avec une cale à poncer ou avec une

ponceuse excentrique.

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Produits utilisés :

Les enduits dits « à l’eau », à liant méthyl-cellulosique et/ou vinylique, commercialisés sous le nom

d’ « enduits pelliculaires », ces enduits sont généralement conditionnés en poudre à délayer dans

l’eau. On trouve des enduits de dégrossissage en pâte prêts à l’emploi ; la liant ; dans ce cas, est un

styrène acrylique en phase aqueuse.

Les enduits gras ou mixtes : Traditionnellement, le peintre pensait « enduit gras » quand il parlait

d’enduisage. Ces enduits étaient préparés, sur le chantier, avec de l’huile de lin, de l’oxyde de zinc

broyé et du blanc de Meudon. Divers adjuvants – secrets de fabrication ou tours de main – en

facilitaient l’emploi et la « glisse ».

Ils sont actuellement élaborés par les fabricants qui ne proposent que des enduits « mixtes »,

mélanges de lient/huile avec des liants émulsionnée vinyliques. Ils se présentent en pâte prête à

l’emploi.

Pour les travaux sur subjectiles métalliques, des produits semblables aux enduits employés en

peinture de carrosserie existent. Ces produits se caractérisent par leur grande dureté et nécessitent

un ponçage à l’abrasif à l’eau.

Dans le système de peinture, les enduits occupent un volume beaucoup plus important que les

couches de peintures. Cela vient de leur composition (beaucoup plus de charges) et de leur rôle

(égaliser les surfaces). Paradoxalement, dans le « feuilleté » que constituent les diverses applications,

c’est l’élément faible qui occupe la plus grande place ! C’est pourquoi le peintre doit s’efforcer de

réduire le plus possible l’épaisseur d’enduit appliqué.

En conclusion, l’enduisage est certes une belle et bonne pratique, à condition d’utiliser le moins

d’enduit possible. Pour cela, on ponce l’enduit de manière à ce qu’il n’y ai pas d’ « épaisseur

superflue ».

Entoilage : En peinture bâtiment, la pose collée d’une toile sur une surface est appelée

« marouflage ». Entoilage et marouflage sont donc synonymes. Les marouflages ont cinq fonctions

essentielles :

- Masquer des supports irréguliers, fendillés ou faïencés ;

- Renforcer un support trop tendre : un soubassement en plâtre exposé aux chocs, par

exemple ;

- Ajouter des qualités de résistance à la traction et de la souplesse au film de peinture ;

- Prévenir les mouvements des microfissures sur les enduits à liants hydraulique et les

ruptures entre matériaux différents juxtaposés, susceptibles d’entraîner le déchirement du

film.

- Offrir une surface stable et homogène pour des travaux de décoration.

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Technique employé pour l’entoilage : Le peintre pose depuis longtemps des toiles brutes, de jute ou

de lin, destinées à être peintes en ton uni. Il utilise des bandes étroites de calicot pour prévenir le

mouvement des fissures, opération appelée « pontage ».

L’entoilage s’effectue selon deux techniques :

1. La toile est collée sur le support au moyen d’une colle vinylique ou acrylique. Le type de fibre

du tissu détermine le choix de cette colle ; il est généralement indiqué par le fabricant.

Schématiquement, on peut dire que les colles vinyliques suffisent pour les matériaux

naturels, tandis que les colles acryliques sont préférables pour les matériaux de synthèse.

2. La toile est noyée dans la couche de peinture ou d’enduit : c’est le système employé dans les

travaux d’imperméabilité de façade. La toile utilisée est généralement d’un tissage moins

serré. C’est également le procédé utilisé pour le traitement des fissures en plafond ou entre

matériaux différents.

L’adhérence de la toile est tributaire de celle des peintures ou enduits dans lesquels elle est

intégrée.

Entoilage partiel ou entoilage total ?

Les bandes de calicot ou de non-tissé sont enduites pour des raisons esthétiques. La partie de la

surface ainsi traitée se trouve donc en relief par rapport aux surfaces voisines, ce qui oblige à enduire

sur une grande largueur.

• Lorsque la polymérisation des produits n’est pas terminée, la peinture alkyde-

glycérophtalique brillante est souple et dans ce cas le résultat est excellent. Il n’en va

pas de même lorsque l’ensemble du système, sec à cœur, est devenu dur.

• Lorsqu’il s’agit de peinture alkyde-glycérophtalique mate et si l’enduit est trop

important, l’efficacité de l’entoilage partiel est très diminué.

Dans ces deux cas, nous retrouvons le problème des enduisages : présence d’un élément très

minéral, dur, cassant dans un système auquel on demande d’être souple…..

La partie traitée partiellement va être le siège de mouvements – plissements, ruptures – que ne

connaîtra pas le reste de la surface. Pour des travaux courants, un bon rebouchage avec un produit

dilatant est moins onéreux et plus efficace dans la durée. Une mince fissure est préférable à une

boursouflure.

Entoilage total : Les travaux de peinture gagnent en solidité et en finition lorsqu’ils sont réalisés avec

des toiles collées sur toute la surface ; ils préviennent ainsi les microfissurations du support.

L’application d’un enduit sur ces toiles correspond à une considération purement esthétique ; elle

n’est pas un exempte de risques techniques comme nous venons de le voir.

L’entoilage des plafonds et des murs, en laissant la trame décorative apparente, sans enduisage, a

été longtemps considéré comme une finition utilitaire : « Les beaux travaux de peinture sont des

travaux exécutés sur un enduit impeccable », entend-on couramment. Ce point de vue tend à

disparaître pour des raisons économiques (l’enduit est long à appliquer et à poncer, donc cher) et

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esthétiques (de plus en plus dans l’habitat collectif et dans l’hôtellerie, les finitions sont

« structurées » et les plafonds ne sont pas lisses.

Place respective de l’impression et des travaux d’apprêt dans les systèmes de peinture en travaux

intérieurs :

Le DTU 59.1 place l’impression avant tous travaux d’apprêt dans les systèmes prévus sur les

subjectiles neufs. Or, dans la pratique, les peintres commencent souvent par un enduisage.

Nous indiquerons la ligne de conduite à tenir pour respecter les trois règles déjà énoncées :

- Adhérence des peintures

- Adéquation du support

- Elasticité croissante

L’emploi du terme « couche d’apprêt » dans certaines fiches techniques pour désigner la première

couche appliquée souligne l’imbrication de l’impression avec les apprêts proprement dits. La place

respective de l’impression et celle des travaux d’apprêt dépendent à la fois des supports et de la

composition des produits employés.

Supports

Les subjectiles minéraux et les papiers : Sur ces subjectiles bruts, les rebouchages, les enduisages de

débullage, de dégrossissage, les ébauches, voire les enduisages non repassés servent souvent à

reconstituer une surface suffisamment plane pour les travaux qui suivront. Tous les produits

employés sont en phase aqueuse.

Sur les matériaux minéraux (plâtres, enduits à liant hydraulique, parpaings) ou directement sur les

plaques à épiderme cartonné, l’enduisage à l’eau est un bon système : la structure de l’enduit à l’eau

et celle du plâtre ou du papier ne sont pas très différentes. Leur porosité est semblable. L’eau

évaporée au cours du séchage de l’enduit sera donc facilement absorbée par le support et

l’accrochage des liants méthyl-cellulosiques, vinyliques ou acryliques sera très bon.

La composition des enduits en phase aqueuse, à forte charge minérale, les rend comparables aux

supports bruts : enduits hydrauliques, béton, plaque de plâtre à épiderme cartonné. Comme ces

supports, leur souplesse est très relative.

Le respect de la règle de l’élasticité croissante conseille donc de mettre les enduits hydrosolubles en

première place dans le système de peinture.

Les rebouchages et les enduisages précéderont logiquement l’impression.

La composition de la couche d’accrochage et son adéquation au support seront alors fonction non du

subjectile, mais de la nature de l’enduit appliqué, parfois plus poreux que le béton qu’il recouvre.

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Les subjectiles non poreux, les bois et dérivés et les fonds

Sur les fonds anciens, l’impression précède toujours le rebouchage : elle permet de mieux voir les

imperfections et facilité l’accrochage du rebouchage lui-même.

Lorsque la nature du support est modifiée par le contact de l’eau – cas des bois dont les fibres se

gonflent et se redressent, des plaques de bois reconstitué, ou des papiers insuffisamment adhérents

-, l’impression préalable est obligatoire.

Pour les métaux et matériaux de synthèse, c’est l’adéquation au support qui détermine l’adhérence.

L’impression, jouant ce rôle, doit intervenir en premier.

Sur les fonds déjà peints ou non absorbants (toile de verre, par exemple), l’impression est la

première opération.

Dans tous ces cas, l’enduit en phase aqueuse est à proscrire. Emprisonné entre deux couches

imperméables, il constituera le point faible du système de peinture. Placé à cet endroit, l’enduit à

l’eau, sans souplesse, déroge à la loi de l’élasticité croissante.

Composition des produits employés : Chaque fois que les enduisages ou rebouchages envisagés sont

réalisés avec des produits gras ou plus simplement en phase solvant, il faut imprimer d’abord. Les

impressions, souvent en phase solvant, ne permettent pas un accrochage optimal des enduits en

phase aqueuse qui viendraient ensuite.

Pour la continuité du système et dan le respect de la loi d’élasticité croissante, il est préférable que

les produits employés aux diverses étapes du travail soient composés, sinon avec le même liant, su

moins avec le même diluant, aqueux ou de synthèse.

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Les dernières applications du système de peinture sont les finitions.

Le peintre vend à son client :

- Un aspect, c’est le produit employé qui est visible

- Une qualité, c’est le système mis en œuvre qui n’est pas apparent.

Les travaux de finition comportent des travaux de peinture suivis parfois de travaux de décoration.

Travaux de peinture

Surfaces horizontales : Ce sont principalement les plafonds ; ceux-ci se présentent le plus souvent

comme des surfaces homogènes quant à leur composition : béton, plâtre, plaques cartonnées, staff,

bois, ce qui facilite le choix du système de peinture à employer.

Esthétiquement et pour augmenter par réflexion de la lumière, les plafonds sont peints en couleur

très claire.

Comme ils ne subissent ni frottements ni projections, on les traite le plus souvent en peinture mate

soit glycérophtalique, soit de plus en plus, vinylique ou acrylique. Ces derniers produits se diluent à

l’eau et leur absence d’odeur lors du séchage est un atout important en intérieur.

Lorsque dans un local des nettoyages fréquents ou des émissions de vapeur sont à prévoir, on

emploie des peintures satinées ou brillantes.

Quatre points doivent retenir l’attention :

- Les travaux préparatoires et les couches d’apprêt : ces étapes du système ne doivent pas être

négligées sous prétexte que les plafonds sont des surfaces peu regardées et qu’ils sont

pénibles à travailler.

- La couche d’impression : la superposition des enduits et des couches de peinture maigres et

mates, donc peu riches en liant, finit par constituer une croûte. Si l’impression est négligée,

cette croûte se décollera du support lorsque le peintre interviendra.

- Les fissures : c’est un problème que l’on rencontre principalement sur les baculas (plafonds

en plâtre sur lattis) ou dans des constructions à solives de bois.

Le jeu du bois, le tassement des immeubles, les mouvements de la maçonnerie provoquent

des ruptures du plâtre. Aux solutions d’entoilage partiel (bandes de calicot), on préfère de

plus en plus le marouflage, sur toute la surface, de toile de verre ou de nontissé.

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- L’éclairage : s’il est rasant (corniches lumineuses ou projecteurs halogènes, par exemple), les

défauts de planéité inhérents au support lui-même seront très apparents. Le peintre ne peut

prétendre, même avec ses meilleurs enduisages, rattraper les coffrages défectueux ou la

pose incorrecte de plaques de staff ou de plâtre cartonné. Le DTU 59.1, dans le chapitre

consacré à la réception des ouvrages, reconnaît cette difficulté et ne la considère pas comme

un défaut d’application du peintre.

Surfaces verticales : Si les plafonds sont le plus souvent hétérogènes, les surfaces verticales

présentent une hétérogénéité de constitution qui complique la tâche du peintre. Les parois sont

constituées de matériaux différents : huisseries en bois dans les cloisons de carreaux de plâtre

mitoyennes d’une maçonnerie. Les liaisons inévitables entre ces matériaux sont génératrices de

fissures qui n’apparaissent pas de prime abord.

En fait, l’hétérogénéité des supports concerne surtout les travaux préparatoires, les couches

d’impression et, dans une moindre mesure, les apprêts.

Les premières couches assureront l’uniformité d’absorption, et les apprêts l’uniformité de surface.

A cette hétérogénéité des supports s’ajoute une grande variété de finitions possibles. Pour chacune

d’entre elles, le peintre se fixe l’objectif de l’uniformité d’aspect.

Mode opératoire :

Avant utilisation, un rouleau doit être immergé quelques secondes dans l’eau puis essoré avec soin

On trempe le rouleau dans la peinture sans le faire rouler. On le fait tourner ensuite légèrement sur

la grille d’essorage pour imbiber toute sa surface par un mouvement de va et vient.

Un rouleau bien imprégner ne doit pas couler pour ne pas provoquer de projection de peinture lors

de l’étalement.

La dépose se fait par mouvement horizontaux en appuyant de façon régulière et sans décoller le

rouleau du support.

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Lot Peinture

Le dernier coup de rouleau doit absolument être donné dans le sens de la lumière.

Dès que le rouleau ne dépose plus de peinture, et sans le recharger, il faut croiser la surface par des

mouvements verticaux, sans décoller le rouleau du support.

Travaux de décoration : Si dans les travaux de décoration, la fonction esthétique apparaît com

essentielle, le respect des techniques de mise en œuvre est lui aussi primordial pour obtenir un bon

résultat et garantir une bonne tenue.

Glacis : Les glacis étant peu pigmentés, ils ne masquent pas totalement les fonds qu’ils recouvrent

néanmoins, ils en modifient la couleur.

Les glacis permettent d’exécuter les trompes l’œil

Les travaux de décors bois utilisent la même technique avec, comme pigment translucide, diverses

Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

Le dernier coup de rouleau doit absolument être donné dans le sens de la lumière.

que le rouleau ne dépose plus de peinture, et sans le recharger, il faut croiser la surface par des

mouvements verticaux, sans décoller le rouleau du support.

dans les travaux de décoration, la fonction esthétique apparaît com

essentielle, le respect des techniques de mise en œuvre est lui aussi primordial pour obtenir un bon

résultat et garantir une bonne tenue.

Les glacis étant peu pigmentés, ils ne masquent pas totalement les fonds qu’ils recouvrent

ils en modifient la couleur.

Les glacis permettent d’exécuter les trompes l’œil : fausses moulures, reliefs, modelés ronde bosse.

Les travaux de décors bois utilisent la même technique avec, comme pigment translucide, diverses

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Le dernier coup de rouleau doit absolument être donné dans le sens de la lumière.

que le rouleau ne dépose plus de peinture, et sans le recharger, il faut croiser la surface par des

dans les travaux de décoration, la fonction esthétique apparaît comme

essentielle, le respect des techniques de mise en œuvre est lui aussi primordial pour obtenir un bon

Les glacis étant peu pigmentés, ils ne masquent pas totalement les fonds qu’ils recouvrent ;

: fausses moulures, reliefs, modelés ronde bosse.

Les travaux de décors bois utilisent la même technique avec, comme pigment translucide, diverses

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terres (de Sienne, d’ombre, de Cassel) et des ocres. Le décor lui-même est réalisé soit en enlevant

une partie du glacis avec des peignes, des toiles, du drap, du liège ou du caoutchouc, soit en traçant,

avec des pinceaux divers, les mailles et les veines des bois à imiter. L’ensemble est adouci, fondu,

avec des brosses spéciales.

Les glacis sont aussi à la base des décors marbre, qu’il s’agisse de chiquetage pour l’imitation des

granits ou des techniques mêlant peinture et glacis pour l’imitation des autres marbres. Tout un

ensemble de pinceaux et de brosses permet de restituer un décor en trompe-l’œil.

Peintures à effet essuyé, marbré, spalté, estompé : Dans ce genre de finition décorative, le peintre

joue sur de faibles variations de la couleur. Il existe deux techniques.

- Sur une peinture de teinte de fond unie, mate et sèche, on applique une seconde couche

plus claire ou plus foncée.

- Sur une teinte de fond, on passe un glacis, à liant vinylique le plus fréquemment, pigmenté

comme le fond.

Dans les deux cas, les variations de teintes sont obtenues par essuyage au moyen d’un chiffon roulé,

d’un gant, d’un rouleau spécial, ou par application irrégulière de la seconde couche avec une brosse

large. On utilise aussi le chiquetage à l’éponge ou a la brosse. La granulométrie des charges ajoutées

à la peinture accentue l’aspect rustique, si nécessaire.

Mode opératoire : Le papier ingrain et l’enduit sont les supports les plus appropriés pour la

technique des glacis muraux. Les supports doivent préalablement être peints, secs, propres et

exempts de taches afin d’avoir un fond blanc uniforme.

La technique d’application la plus usuelle est la technique du balayage avec un spalter ou une brosse

plate d’une largeur d’environ 10cm.

Dans le cas de grandes surfaces, intervenir de préférence à plusieurs personnes : la première

personne commence en haut à gauche et se déplace en diagonale tandis que la deuxième personne

poursuit l’application toujours en diagonale.

Une fois terminé, il faut appliquer la couche de liant pur ou dilué.

Technique du balayage

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La première couche de glacis, très fine, permet de déterminer la nuance de couleur qui doit servir de

nuance de base pour l’ensemble. IL faut travailler rapidement selon le procédé mouillé sur mouillé

pour éviter une transition des couleurs ou des textures marquantes. Le glacis est appliqué par des

mouvements souples, circulaires, en forme de "8" couché.

Avant de passer la seconde couche, il faut attendre au moins deux heures après l’application de la

première couche de glacis. Cette 2ème couche permet d’obtenir une couleur nettement plus

marquée et une certaine "profondeur" dans l’image.

Si un excès de peinture coule le long du mur, il ne faut pas le répartir avec un chiffon mais avec la

brosse à lasure, sous peine de casser l’uniformité du motif.

Il est également important de ne pas travailler trop longtemps au même endroit afin de ne pas

risquer d’altérer la couche précédente.

Le mur obtient alors son caractère final en matière de nuance et d’intensité des couleurs, de

profondeur et de structure. C’est à ce moment-là qu’il faut décider si l’on veut une transition des

couleurs plutôt structurée ou plutôt fondue. Plus le glacis est appliqué mouillé sur mouillé, plus les

transitions seront douces.

Il existe d’autre technique de pose :

Technique du tampon Technique du rouleau

Technique du pochoir

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Vernis, cires : L’un des usages des vernis et des cires est la protection des décors ou des patines. Un

autre emploi est la mise en valeur décorative des surfaces. Les vernis, appliqués directement sur le

bois, ne masquent nullement le support en raison de leur transparence. En imprégnant les bois, ils

accentuent les nuances de leur veinage.

Procédure de vernissage : On appliquera d’abord, au pinceau, un vernis polyuréthanne « en phase

aqueuse » ou « mono-composant satiné » comme couche de protection. Une fine couche de cire

apportera ensuite une touche chaleureuse à la finition.

1. Faire un ponçage soigneux avec un gros grain de papier

2. Humidifier la surface du bois à l’eau chaude avec une éponge essorée pour relever les

pores du bois

3. Après séchage, poncer à nouveau avec le même grain de papier. Les fibres relevées

seront coupées proprement

4. Continuer le ponçage avec des grains plus fin. L’idéal est de progresser de 20 en 20 mais

sans poncer trop fin.

5. Faire la mise en teinte

6. Après séchage complet, égrener la teinte à la laine d’acier extra-fine, en prenant soin de

ne pas blanchir les arêtes.

7. Souffler les pièces et appliquer une couche de vernis PU au pinceau. Veiller à toujours

finir le vernis dans le sens des fibres du bois.

8. Après séchage, égrener au papier grain 220 ou 240

9. Appliquer une couche de cire naturelle, puis après séchage, polir avec un chiffon non

pelucheux.

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Peintures structurées : Pour obtenir un relief décoratif (appelé structure), on incorpore aux

peintures, le plus souvent en phase aqueuse, des substances diverses jouant le rôle des charges dans

une peinture classique : sciure de bois, balle de riz ou d’avoine, grains d’argiles expansée, blanc

d’Espagne, fibres textiles colorées ou non, etc. Dans le cadre de la cellulose, c’est le liant, un peu

dilué, qui donne l’aspect décoratif.

C’est produit s’emploi souvent par projection en gouttelettes – suivie ou non de talochage – ou par

application directe à la taloche.

Leur consistance épaisse ne nécessite que des fonds sommairement apprêtés. Néanmoins,

l’impression peut être indispensable à l’accrochage. Une couche intermédiaire, un peu grossière et

rugueuse, facilite l’application régulière de la finition en évitant les « essuyés ».

Peintures craquelées : C’est une très ancienne technique, qui exploite une erreur dans le processus

d’application : sur une peinture à séchage superficiel, donc sur un film insuffisamment dur, on

applique une peinture à séchage très rapide qui, tirant sur le fond, fait craqueler celui-ci (c’est une

conséquence du non respect de la règle d’élasticité croissante).

Cette finition demande des fonds impeccables et parfaitement secs.

Elle n’est pas utilisée que sur de faibles surfaces.

Enduits décoratifs : Imitations de stuc : Les fonds doivent être parfaitement préparés et une couche

intermédiaire vinylique ou acrylique est souvent conseillée pour unifier les teintes du support et

neutraliser les transparences parasites.

L’application se fait au couteau à enduire ou à reboucher par pastillages successifs non jointifs. La

teinte peut être dégradée ou intensifiée pour augmenter l’effet décoratif.

La proportion de charges et de pigment minéral nécessite parfois l’application d’un vernis ou d’une

cire de protection ; cette application à caractère technique nuit cependant à l’aspect décoratif : en

effet, le vernis ou la cire uniformément brillante supprime l’effet de miroitement de l’enduit ferré au

couteau.

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Processus de travail :

Détremper la chaux avec de l’eau jusqu’à densité désirée. Malaxer

Verser petit à petit farine de marbre et talc sans cesser de mélanger.

Détremper les pigments et le « Prédose » dans l’eau de chaulage, bien malaxer

Verser la teinte dans le stuc, puis allonger progressivement à l’eau jusqu’à bonne consistance du

travail à effectuer. Mélanger la pâte au minimum 10 minutes pour obtenir un mélange homogène.

Toutefois, le dosage de la formulation des pâtes à la chaux, fait appel à des réglages de base. La

dureté des différentes passes décroit de l’intérieur du mur vers la surface. Le dosage de la farine de

marbre et du talc doit être adapté au travail à effectuer.

Le stuc lissé fin :

Appliquer la première passe avec une taloche en effectuant des gestes circulaires afin d’obtenir une

surface homogène et plate. Insister sur les angles et arêtes de mur pour qu’il ne se brise pas plus tard

lors du passage de la lisseuse.

Renouveler l’opération pour la deuxième passe.

Avant d’attaquer la 3eme passe ou couche de finition, compresser le stuc à la taloche afin d’égaliser

le mur, d’augmenter la compacité de l’ensemble et d’éviter les possibles fissures.

Appliquer la passe de finition au platoir. Cette dernière doit être fine.

Soigner les finitions à la lisseuse.

Oter à la laine d’acier le stuc qui aurait adhéré aux éléments accessoires du mur.

La dernière opération consiste à laver l’enduit avec un spalter trempé dans l’eau afin d’éliminer le

voile blanc du lait de chaux qui s’est déposé de façon irrégulière sur la surface de l’ouvrage.

Le stuc lissé

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La base de travail est identique à celle de l’enduit fin. Seul l’aspect esthétique diffère. Le stuc

appliqué, tracer les briques au compas et à la règle. Découper avec un fer à engraver les joints

délimitant les briques. Lustrer horizontalement et verticalement avec une brosse en crin végétal ou

en chiendant.

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Le stuc appliqué, tracer les pierres au poinçon. Finition de stuc à la lame de scie ou à la râpe

métallique. Au bout de trois jours, poser une couche de pâte maigre sur l’emplacement des pierres

de taille. Talocher le mortier pour imiter la pierre de taille. Tracer les joints avec le fer à engraver.

Nettoyer les rainures, smiller à la lisseuse la surface de la pierre. Colorier à la fresque les différents

tons de pierre à imiter.

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Le stuc appliqué, laissez sécher une douzaine d’heures. Appliquer une première couche de teinte

grasse, verticalement, avec un spalter. Appliquer une seconde couche de teinte grasse,

horizontalement, avec un spalter. Appliquer une troisième couche de teinte grasse avec un pinceau

usagé, comme s’il s’agissait d’un tampon. Répétez l’opération autant de fois qu’il y’a de couleur dans

le marbre à imiter. Lisser au fer à dégrossir, à chaud. Peindre les veines du marbre ou du jaspé, avec

un pinceau. Lustrer avec un fer à dégrossir, à chaud. Eviter la frise si nécessaire. Marquer au couteau

la veine du marbre que l’on veut imiter. Lisser au fer à finir, trempé.

Le stuc appliqué, réenduir le mur au platoir d’un enduit maigre d’une autre couleur que celle

appliquée précédemment. Laver et lustrer l’enduit frais avec un spalter puis une brosse en crin

végétal. Appliquer le calque du motif souhaité puis passer un tampon enduit de charbon végétal afin

de marquer le dessin sur l’enduit encore frais. Découper le dessin avec un couteau ou un stylet.

Nettoyer verticalement et horizontalement le mur et le sgraffite à la brosse.

Enduits rustiques : On distingue plusieurs types d’enduits rustiques :

- L’enduit homogène dans sa composition et mis en œuvre par projection, ce qui crée un

relief ;

- Le même enduit appliqué au couteau à enduire est ensuite poché au rouleau alvéolé à

éléments de caoutchouc, à la taloche ou par tout autre moyen créant un relief rustique;

- L’enduit comprend des charges de granulométrie différente ; après application au couteau à

enduire le produit taloché ; les grains les plus gros roulent sous l’outil et produisent des

sillons dans la masse de la pâte. Ce sont les effets grésés ou ribbés. Ce dernier type d’enduit

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demande une couche de fond un peu granuleuse pour un meilleur accrochage. Le liant est

acrylique, ce qui permet son emploi en finition extérieure.

Les enduits rustiques sont à l’opposé des imitations stuc car ils ne nécessitent qu’un

rebouchage des fonds.

Enduits de granulats de marbre : Des granulats de marbre sont enrobés dans un liant acrylique.

L’épaisseur du film sec peut atteindre 2 à 3 mm. L’enduit obtenu est surtout utilisé en revêtements

extérieurs de façade, mais la dureté et l’inaltérabilité du marbre, son aspect très décoratif, le font

employer aussi pour les halls d’immeubles et les locaux soumis à des contraintes d’abrasion

importantes.

Enduits essuyés : les bois cérusés : La céruse a laissé son nom à un type de décoration sur bois, le

chêne cérusé.

Cette technique, appliquée sur des essences à graines très larges (le chêne en particulier), consiste à

remplir les pores du bois d’enduit blanc ou très clair. Après élimination du surplus d’enduit en

surface et essuyage, les pores et le dessin des veines du bois ressortent en clair sur le ton naturel plus

foncé.

Effets décoratifs obtenus par le mode d’application : Avec une peinture classique, monochrome, le

peintre peut obtenir des effets décoratifs très différents selon le mode d’application choisi.

Une peinture pochée ou appliquée avec un rouleau à fibres paraîtra toujours plus mate et plus

foncée qu’une peinture semblable lissée à la brosse. Il s’agit du même phénomène d’optique que

pour le brillant des peintures. Ce qui explique que, lors des travaux exécutés au rouleau à peindre,

l’applicateur soit obligé de recouvrir le plus possible, avec la dernière passe du rouleau, les surfaces

appliquées à la brosse (angles, réchampis) sous peine de voir celles-ci garder un aspect différent

après séchage.

Les finitions dites « peau d’orange » ou « tendues » ou « pochées » correspondent à des peintures

dont le film produit une telle apparence grâce à sa composition, ou à son mode de mise en œuvre.

Remarque : Il y’a deux difficultés communes à toutes les finitions décoratives que nous venons

d’examiner : La première concerne la régularité d’application, donc l’effet décoratif :

- Sur un échantillon de quelques décimètres carrés, il est facile d’obtenir un travail homogène ;

en revanche, lorsqu’il s’agit d’un panneau de mur ou d’une pièce entière, la difficulté devient

réelle. Cela est manifeste pour les travaux de décor bois, de patine, d’enduit décoratif : des

reprises se produisent au chevauchement de chaque partie traitée (doublage des teintes ou

du grain). Pour les produits en phase aqueuse, s’y ajoute la rapidité du séchage lié aux

conditions atmosphériques ;

- Dans l’emploi des glacis, apparaissent des dépôts du pigment, entraînant des variations de

teinte

- S’il s’agit d’application manuelle, deux ouvriers, avec le même matériel et les mêmes

produits, n’obtiendront pas le même résultat.

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La seconde difficulté est relative aux tendances de la mode : les produits de finition décorative

proposés n’ont pas toujours les qualités correspondent à leur destination dans un lieu déterminé. Le

rôle du peintre est de guider le client en se fondant sur les critères suivants :

- Lavabilité (impossible avec les enduits lisses de type vénitiens et les produits minéraux) ;

- Nettoyage (délicat sur les glacis, les décors, les patines et impossible sur les enduits rugueux

retenant les poussières).

- Possibilité de recouvrement éventuel (enduits rustiques à fort relief, enduits grésés).

Ainsi, appliquer une peinture décorative à la chaux dans une clinique – sous prétexte que la chaux a

des vertus bactéricides – et un non-sens pour l’entretien de ces locaux (la chaux n’a ce pouvoir

bactéricide qu’à l’état liquide !).

On a longtemps cru que le béton pouvait bien vieillir et que sa beauté brute dispensait de le

recouvrir. Or l’expérience a montré que le béton vieillit mal pour diverses raisons. Des désordres

apparaissent, parfois rapidement, sur les façades ou sur les enduits de ciment.

Ces désordres peuvent avoir différentes causes : la nature du ciment, la corrosion des fers, les

mouvements de la construction.

Technologie de l’imperméabilité : La nature des supports détermine les travaux préparatoires à

réaliser. La reconnaissance des supports doit permettre de répondre à deux questions :

- Pourquoi la façade n’est-elle pas étanche ?

- Existe-t-il un risque d’aggravation de l’état actuel ?

Travaux préparatoires : En présence de subjectiles bruts, seule l’élimination des laitances ou des

poussières est à prévoir. Si les supports ont quelques années, il a pu se développer des micro-

organismes ennemis de l’adhérence et avides de résine acrylique et vinylique. Leur élimination et

surtout un traitement anticryptogamique préalable sont indispensables.

Les couches d’impression ont une importance particulière en raison, d’une part, des quantités de

produit déposées au mètre carré lors de l’application d’un système d’imperméabilité et, d’autre part,

de la garantie donnée pour ces travaux.

Sur les supports neufs ou mis à nu, les peintures d’accrochage seront en phase solvantée pour une

meilleure pénétration.

Sur d’ancien fonds, l’impression sera en phase aqueuse pour éliminer les risques de détrempe des

feuils existants.

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Enduisage : Il s’agit ici d’un redressage des subjectiles, appelé « ragréage ». Il ne faut utiliser que les

liants acryliques et les charges insensibles à l’eau.

Rebouchages : Les mastics, utilisés également pour les joints, sont conditionnés en tubes

extrudables. Ces mastics se classent en deux catégories : les élastomères et les plastiques.

Mastics élastomères : A un ou deux composants, très souples, avec un allongement possible de

150%, ils présentent peu de retrait au séchage. Ils s’emploient avec ou sans primaire d’accrochage,

selon les catégories.

Les polyuréthannes sont élastiques, mais sensibles à l’humidité du support.

Les silicones sont connus pour leur propriétés imperméables, mais en peuvent être peints.

Les polysulfures ont une bonne tenue thermique et sont très étanches. Ils peuvent être recouverts,

mais ils ne sont pratiquement plus utilisés.

Mastics plastiques : A allongement faible, ils ont parfois un retrait important au séchage. Les

acryliques les plus employés, sont facilement recouverts et ont une bonne adhérence.

Pour les rebouchages importants, les reprises d’épaufrures, on peut utiliser un mortier hydraulique

fin avec adjonction d’un liant acrylique ou vinylique ; les mortiers époxydiques donnent les meilleurs

résultats avec toutefois un risque de fluage si l’épaisseur déposée est trop grande.

Traitement des points singuliers : L’imperméabilité, réalisée selon les règles de l’art, ne pose pas de

problèmes sur de grandes surfaces planes. Mais ces surfaces sont toujours limitées par les acrotères,

appuis de fenêtre, joints divers, tableaux de fenêtre, soubassements ; elles sont « perforées » par des

scellements de balcon, de garde-corps ou divers accessoires. Ces endroits que l’on appelle « points

singuliers », nécessitent un traitement particulier pour empêcher des reprises d’eau qui ruineraient

l’effet imperméabilisant du revêtement.

Joints : ils font partie du gros œuvre existant, mais il existe aussi des joints entre éléments

préfabriqués ou entre matériaux différents, des joints d’acrotère, des joints de tassement. Leur

traitement n’est du ressort du peintre que s’il s’agit de réfection de façades. Beaucoup de techniques

sont possibles selon la nature des joints et selon leur largeur. Cela va du pontage (assez semblable au

traitement des fissures et travaux classiques de peinture) aux systèmes à soufflet, à recouvrement

métallique ou plastique, avec ou sans fond de joint.

Autres points singulier : Ce sont essentiellement les parties qui ne sont pas dans le plan général de la

façade. Les acrotères, situés en partie supérieure, sont les premiers exposés à l’eau de pluie. Les

appuis de baies, les retour de pignon, les nez de balcons, les tableaux des baies, par angles de

rupture du plan qu’ils présentent, peuvent être la cause d’entrée d’eau.

La pose du revêtement, les joints à garnir, l’adjonction, de bavettes métalliques, le traitement des

soubassements de la façade font l’objet de précisions détaillées et de croquis dans le DTU 42.1.

Dans cette même catégorie figurent les scellements des pièces métalliques et les menuiseries. A

chaque point de jonction – et donc d’arrêt – du revêtement d’imperméabilité, il faut prévoir un

mastic souple si le jeu des matériaux peut provoquer un retrait.

Finitions :

La notion de film, de feuil, qui définit une peinture, trouve ici sa parfaite signification. Les travaux

consistent à envelopper la façade d’un film souple résistant aux tractions, imperméable aux eaux de

ruissellement, mais perméable à la vapeur d’eau générée par la vie à l’intérieur des bâtiments.

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Les produits susceptibles de répondre à ces trois exigences sont exclusivement acryliques, en phase

aqueuse. Le séchage par coalescence leur donne souplesse et élasticité. La réticulation de la couche

superficielle leur confère la dureté et évite le « collage » des poussières atmosphériques.

L’épaisseur à déposer, le nombre de couches, l’entoilage des surfaces sont déterminés par la classe

d’imperméabilité demandée.

Les peintures de sols en bâtiment font l’objet de réglementations et de normalisations particulières :

NF P 74-203 de septembre 1990, DTU 59.3. Ce DTU ne concerne que les sols peints ; les sols coulés

ou talochés font l’objet de qualifications spécifiques.

Il est souvent demandé au peintre, dans les descriptifs de travaux, de peindre les sols, soit que les

surfaces, trop peu importantes, ne justifient pas un lot séparé, soit que les sols apparaissent

naturellement dans l’esprit du client comme faisant partie des surfaces d’un local à protéger et

décorer.

La technologie des produits, l’enchainement des opérations sont très semblables à ceux de la

peinture des surfaces verticales.

Les sols sont mis en peinture pour :

- Limiter leur usure superficielle génératrice de poussières

- Améliorer leur résistance et les rendre antidérapant

- Les protéger des projections ou renversements de produits chimiques agressifs ou de

produits alimentaires.

- Diminuer leur microporosité, où se logeraient poussières et salissures, et par là même

faciliter leur nettoyage

- Décorer les locaux et leur donner une couleur et un aspect uniformes.

Mais toute peinture – et celle employées pour les sols n’y déroge pas- est un revêtement mince

(quelques microns). On ne peut donc pas lui demander de rattraper les défauts de niveau, les

imperfections de surface (éclats, fissures) ou d’assurer une étanchéité.

Nous ne parlerons pas des enduits et produits épais coulés sur le sol car leur mise en œuvre est

réalisée le plus souvent par des entreprises spécialisées. Les systèmes auto lissants peuvent atteindre

jusqu’à 3 mm d’épaisseur. Au-delà, on parle de chapes.

Les solvants et diluants des peintures de sols posent des problèmes lorsque les travaux sont réalisés

à l’intérieur des locaux.

Lorsqu’il s’agit de polyuréthannes ou d’époxy, ce sont des solvants nocifs qui s’évaporent au cours du

séchage. Or, les peintures de sols sont souvent réalisées en sous-sol. Le risque d’intoxication et le

risque d’incendie étant beaucoup plus élevés en locaux fermés, la ventilation des lieux d’application

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est particulièrement importante ; cette donnée doit être prise en compte dès l’établissement du

devis.

Ensuite, dans un local clos, les vapeurs de diluant se condensent et se redéposent. Les conséquences

peuvent être un matage des surfaces peintes ou un arrêt du séchage. La peinture restera alors

irrémédiablement poisseuse. C’est pourquoi les produits en phase aqueuse seront préférés chaque

fois que possible.

Supports : La majorité des travaux de peinture de sols demandés au peintre s’effectue sur des

supports à liant hydraulique : bétons, enduits ou chapes de mortier. Ceux-ci doivent être

parfaitement secs. L’hygrométrie soit être inférieure à 4%, ce qui nécessite d’attendre 8 semaines au

minimum avant de peindre un béton neuf, davantage s’il s’agit de locaux confinés ou de sols touchés

par une humidité accidentelle. Ce délai se justifie par l’imperméabilité des produits mis en œuvre qui

empêcherait toute évaporation de l’eau résiduelle.

Il peut être nécessaire de neutraliser l’alcalinité du support selon le type de peinture employée.

Sur les sols trop lisses, soit à la suite d’un lissage mécanique, soit après un lissage chargé en ciment

pur, sans sable, il est impératif de vérifier la microporosité, condition de l’adhérence (cela se contrôle

en versant quelques gouttes d’eau sur le sol ; si l’eau perle, il faut traiter pour dépolir le sol).

L’opération s’effectue par dérochage à l’acide chlorhydrique dilué (suivi d’un rinçage et du séchage).

On peut également procéder à un grenaillage ou à un piquage mécanique.

Toutes traces de graisses ou de salissures doit être éliminée pour que l’adhérence soit parfaite.

L’état des sols constitués d’une chape de ciment demande parfois des apprêts : rebouchage de

fissures ou de trous importants, enduit de tout ou partie des sols.

La peinture des sols s’applique parfois sur métaux (escaliers métalliques, par exemple). Les

précautions à prendre seront les mêmes que dans le cas d’une peinture classique : brossage,

décalaminage si nécessaire et primaire antirouille compatible avec les couches de finition.

Usage des locaux : La durabilité d’un revêtement de sols est proportionnelle à son épaisseur (en

revanche, la facilité d’exécution est inversement proportionnelle).

Le choix peut donc se faire selon le critère d’épaisseur du système.

a) Film très mince (< 1mm) : ce type de peinture convient lorsqu’on recherche un anti

poussière, un aspect d’abord esthétique avec un trafic soit domestique, soit peu agressif par

chocs ou poids importants. C’est le type de peinture des emplacements de stationnement en

sous-sol, des escaliers et dégagements d’immeubles, des entrepôts sans trafic de chariots

élévateurs lourds.

Selon les agressions possibles : lavages fréquents, produits alimentaires, graisses, on choisira le type

de peinture.

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b) Revêtement semi-épais (de 1 à 2 mm) : ce type de revêtement sera réservé aux circulations

des parkings, aux ateliers, halls d’exposition ou sols de magasins vendant des articles lourds,

aux bâtiments d’industrie légère, aux laboratoires ou ateliers de préparation alimentaire.

c) Revêtement auto lissant (de 3 à 5 mm) : on utilise ce produit dans le cas de nettoyage

fréquents, de trafic important, d’agressions chimiques. Ce qui n’est déjà plus tout à fait du

ressort du peintre. L’application se fait souvent à la spatule crantée ou par des moyens

mécaniques.

d) Revêtement épais (> 5mm) : il s’agit alors de mortiers. Il leur est souvent adjoint des charges

minérales (silice, corindon, sables) pour les durcir, soit des charges de synthèse pour leur

donner plus de souplesse. Leur emploi est du domaine d’entreprises spécialisées.

Mise en œuvre des peintures de sols : L’application des peintures pour sols n’est pas différente de

celle des autres peintures en bâtiment. Les surfaces à recouvrir étant généralement planes et sans

obstacles, l’emploi du rouleau et des systèmes de projection pneumatique est la règle.

Les précautions à prendre concernent : la propreté, la consommation des produits, le séchage et le

mélange des composants.

Propreté : les poussières, traces d’humidité, projections diverses se déposent toujours sur le sol.

Même après un nettoyage ou un traitement, la vérification de la parfaite propreté, entre les

différentes phases d’un travail, est le gage d’une bonne adhérence.

Consommation des produits : Du fait d’un degré de finition moindre, du soucie de gagner du temps

et de l’absence de risque de coulures, la mise en œuvre des peintures de sols peut entraîner une

surconsommation.

Sur le sol, on peut déposer un volume plus important de produit au mètre carré et donc gagné une

application. Mais selon le type de séchage des peintures, il convient de respecter les consommations

conseillées par le fabricant pour chaque couche.

Mode opératoire :

Même un sol neuf doit être nettoyé. Tout sol neuf comporte une laitance superficielle qui doit

nécessairement être éliminée :

- Soit par action mécanique (ponçage, sablage, grenaillage)

- Soit par action chimique

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Après le nettoyage et avant l’application du traitement ou du revêtement, il est nécessaire de traiter

les fissures et les nids de poule. On utilise de préférence un mortier de résine afin d’obtenir une

parfaite adhérence avec le support et un délai de séchage très réduit. Les joints de dilatations

doivent être traités avec un mastic Polyuréthane résistant aux sollicitations chimiques et

mécaniques. En aucun cas, les joints de dilatation ne doivent être recouverts par le revêtement en

résine.

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La température de mise en œuvre minimale est de 5 °C et maximum de 35°C. Pour les peintures de

type époxydique, la température minimale est de 12°C avec une température du support minimale

de 10°C. Le degré d’hygrométrie relative ne devra pas dépasser 75 %. Enfin, il est important, lorsque

l’application se fait à l’intérieur d’assurer une parfaite ventilation des locaux afin d’assurer en

premier lieu la sécurité et l’hygiène du personnel, mais aussi d’éviter un risque de matage pendant le

séchage des produits appliqués dans des zones où les vapeurs de solvant seraient en excès.

Pour réaliser le marquage au sol, on utilise :

- Revêtement en phase aqueuse, aspect brillant

- Emulsion époxydique, bi-composant, pigmenté

- Surface brillante facile à nettoyer.

La peinture de sol s’applique au rouleau.

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La mise en œuvre des papiers et des revêtements muraux est tributaire de deux éléments :

l’épaisseur du produit employé et son adhérence sur le support. Ces deux éléments guideront les

travaux préparatoires, les apprêts et la pose elle-même.

Condition environnementale : Le DTU indique les conditions de température et d’humidité

nécessaire à une mise en œuvre correcte.

Travaux préparatoire : Ils ont pour but l’élimination de ce qui peur nuire à l’adhérence des produits à

coller. L’élimination des aspérités des subjectiles et fonds revêt une importance plus grande qu’en

peinture. Le moindre grain oublié voit son importance accrue du fait de l’épaisseur du matériau posé

et de sa relative rigidité par rapport à une peinture qui en épouserait la forme. C’est pourquoi les

travaux préparatoires, avant la pose des papiers peints et des revêtements, ont plus d’importance

qu’en peinture.

Pour les anciens papiers peints, le détapissage est souvent la règle. On améliore les performances

des techniques employées en ajoutant un mouillant qui favorise la pénétration de l’eau dans le

papier à décoller. Les difficultés apparaissent lorsqu’on se trouve en présence d’un papier à surface

vinylique. La scarification ou le griffage sont alors indispensables pour percer le film perméable. C’est

pourquoi il existe des papiers « pelables ou « strippables ». La pellicule décorée du papier se

désolidarise de son dossier. Celui-ci reste sur le mur et, sous réserve d’une bonne adhérence, peut

recevoir un autre papier, voire une peinture ; dans ce cas, le dossier joue un rôle d’apprêt.

Travaux d’apprêt : Un revêtement de qualité, s’il est suffisamment épais, peut se satisfaire de travaux

préparatoires, ne comportant ni rebouchage ni enduisage. A l’inverse, un papier peint de faible

épaisseur, surtout s’il est satiné, laissera apparaître le moindre défaut du support. L’épaisseur du

matériau employé, son aspect mat ou son brillant sont donc déterminants dans les travaux d’apprêts.

Dans les travaux de collage, il est fréquent que l’enduisage se fasse sur le subjectile ou le fond avant

la couche d’apprêt. Lorsqu’il se produit des décollements en bordure de lés, le papier entraine

souvent l’enduit, rendant toute reprise très difficile.

Les fissures et les joints à la liaison de matériaux différents (bois et plâtre, bois et enduit hydraulique)

ont un double inconvénient : d’abord ils peuvent, par leur mouvement, entraîner la rupture

disgracieuse du papier ou du revêtement ; ensuite, ils sont source d’infiltrations de poussières,

surtout à travers les textiles.

Les remèdes consistent dans le marouflage de bandes de calicot suffisamment étanches pour faire

barrage à la poussière. Dans le cas des revêtements posés selon la technique dite « tendu-collé », il y

a lieu de prévoir un film plastique étanche entre le mur et le revêtement.

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Pour les papiers peints, on a recours à la technique de la « bande à l’eau ». Comme son nom

l’indique, il s’agit d’une bande de papier d’apprêt, seulement mouillé à l’eau, appliquée sur la fissure.

N’ayant aucune adhérence, elle désolidarise le papier du mur à l’endroit de la fissure. Ses

mouvements n’endommagent pas le papier.

Couches d’apprêt : L’impression ou la couche d’apprêt répondent à l’état des fonds ou des

subjectiles. Leur but est de fixer les matériaux trop friables, de régulariser l’absorption, de favoriser

l’accrochage de la colle et de permettre une dépose plus facile lorsqu’il faudra refaire les travaux.

L’impression est obligatoire sur les plaques de plâtre à épiderme cartonné.

Il existe aussi des impressions neutralisantes et isolantes.

Dans le cas des papiers peints, les couches primaires ont souvent été remplacées par un encollage,

avec le même type de colle que celui utilisé pour la pose. Cette pratique disparaît en raison du

développement des cloisons en plâtre à épiderme cartonné où l’emploi de colle, comme impression,

est prohibé.

Mode de pose : Avant la pose, il faut vérifier les numéros de bain figurant sur l’emballage car il peut

exister des différences de teinte entre des rouleaux de même référence.

La plupart des papiers et revêtements actuels sont livrés émargés, c'est-à-dire que la coupe de leurs

deux lisières est nette et parallèle.

La pose s’effectue bord à bord, à joints vifs. Mais il existe d’autres modes de pose :

- La pose à demi-joint : chaque lé recouvre le précédent que quelques millimètres. C’est une

technique moins soignée, réservée aux travaux simples ou aux papiers non émargés, ce qui

permet de n’enlever l’excédent que d’un côté ;

- La pose à double coupe : les deux lés sont posés à recouvrement de quelques millimètres et

coupés ensemble avec un outil tranchant. Ce type de pose permet des travaux très soignés ;

il est le seul possible pour les revêtements non émargés, les coupes inférieures à la largeur

du lé, les poses en surfaces concaves ou convexes et pour les travaux en incrustation. Ce

travail est cependant délicat. Lors de la découpe du joint, l’outil, nécessitant une forte

pression pour couper les deux épaisseurs de revêtement, pour entamer l’enduit du support

ou le fragiliser. La pression exercée chasse aussi la colle, déjà absorbées en partie par la

frange éliminée. Il s’ensuit des risques de décollements entraînant souvent l’épiderme du

support ;

- La pose tendu-collé : elle élimine le problème des joints. Cette technique, intermédiaire

entre la pose tendue – apanage du tapissier – et le collage classique, permet des réalisations

de qualité avec un minimum d’apprêt.

Le matériau est fourni en grande largeur : 2,50 à 2,80 mètres. Le lé se pose horizontalement entre le

plafond et la plinthe. Le revêtement est fixé par collage, en périphérie seulement, sur une largeur de

20 cm environ.

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La préparation des fonds, l’encollage et le marouflage ne se font donc que sur cette bande

périphérique.

Comme le matériau est doublé d’une mousse jouant le rôle du molleton classique, cette technique

s’accommode de supports bruts, dégradés ou hétéroclites. La seule précaution à observer est la mise

en place d’une feuille plastique formant un écran dans la cas de fissures.

LES OUTILS POUR LA MISE EN OEUVRE

SEAU

CHIFFON PROPRE

BANDE DE COUPE

UN NIVEAU

CISEAUX

CUTTER

TABLE à TAPISSER

SPATULE

BROSSE à ENCOLLER

UNE ROULETTE DE TAPISSIER

LES MATERIAUX UTILISES

-Papier peint (faire attention au N° de BAIN, tous les rouleaux doivent porter le

même pour avoir une teinte uniforme)

-Colle à papier (la quantité dépend du nombre de rouleaux)

-Produit de décollage (si nécessaire)

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1PREPARER LE MUR

Selon le mur on a une préparation différente mais généralement si le mur est

neuf ou poreux on applique une sous couche adaptée .Si le mur est peint, il suffit

de le lessiver et de le poncer avec du papier de verre. Il en est de même pour un

mur avec de la peinture satinée ou brillante.

Il est nécessaire de faire ces préparations sinon la colle ne va pas accrocher.

2 PREPARER LA COLLE

On prépare la colle dans un seau, la mixture se fait en

fonction du papier peint choisi. Pour faire la colle c’est

simple il faut mélanger la poudre de colle dans le seau

avec de l’eau.

Pendant le mélange il est impératif de bien remuer

sinon on a formation de grumeaux.

3 REPERE DE POSE DU PAPIER PEINT

Pour poser le premier lé (papier peint) il faut tout

d’abord tracer une ligne verticale à 52cm de l’angle du

mur.53cm c’est la largeur d’un lé. Cette étape est

primordiale dans la pose du papier peint car si le

premier lé n’est pas vertical le reste ne le sera pas non

plus.

On laisse toujours 1cm de jeux pour que le lé ait un

retour et pour que l’on puisse corriger le faux aplomb si

il y en a.

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4 LA COUPE DES Lés

Il faut mesurer préalablement la hauteur plafond plinthe et la reporter sur le

papier en y ajoutant 10cm. Ensuite on coupe les lés en bandes avec la longueur

mesurée.

Découpons ensuite le papier peint avec une paire de ciseaux ou alors on peut

couper au cutter ou au sabre sur la table à tapisser.

SI le papier peint utilisé est sans raccord, on prend le premier lé découpé et on

l’utilise comme patron pour découper les autres.

Si le papier peint est avec raccord. On pose le lé de gauche et celui de droite et

ensuite on ajuste en coupant un bout par le bas ou parle haut si nécessaire.

5 ENCOLLER LE PAPIER PEINT.

On prend le premier lé et on pose le haut de celui-ci sur le

haut de la table, On encolle en maillant généreusement

tout le papier peint pour que toute la surface soit

recouverte de colle. Ne pas négliger de bien encoller les

bords souvent victimes d’oublies. Ensuite on replie le

papier peint sur lui-même en faisant correspondre les

bords. On déplace de nouveau le lé pour qu’il soit sur le

bord de la table et on fini d’encoller. Une fois cette manipulation finie on replie

de nouveau le papier peint et l’on ne laisse qu’un centimètre de libre entre les

replis.

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Maintenant il faut laisser le lé bien s’imprégner de la colle.

6 POSER LE PAPIER PEINT

On commence la pose du papier peint dans un angle de

la pièce, le long d’une porte ou d’une fenêtre. On

positionne le premier lé précisément le long du repère

du tracé. Quand il est bien ajusté on applique le papier

peint sur le mur et, en partant du milieu on maroufle à

la brosse du haut vers le bas et du centre vers les bords. Le marouflage est une

opération qui consiste à éliminer les bulles d’air qui se trouvent sous le papier

peint.

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7 ARASER LES BORDS

On applique le papier en veillant que le bord du papier coïncide avec le repère.

On maroufle jusqu’en bas. Quand on arrive au niveau de la plinthe il faut bien

presser le papier pour qu’il prenne le pli. Lorsque le pli est fait on passe un coup

de cutter ou des ciseaux bien aiguisés. On fait la même chose au niveau du

plafond. Une fois la découpe faite on passe un coup d’éponge sur les plinthes et

le plafond pour enlever la colle qui s’est déposée dessus.

On maroufle les raccords entre deux lés à la roulette de tapissier.

Quand on arrive aux angles et qu’il reste moins de 53cm à poser, on mesure

combien il reste et on découpe le lé avec 1cm de plus comme marge.

Poser du Papier peint autour d’un tuyau :

Il faut découper avec un cutter et faire passer le papier derrière le tuyau.

Pour coller le papier peint derrière les tuyaux on peut s’aider d’une spatule.

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Pour coller le papier peint derrière les tuyaux on peut

s’aider d’une spatule.

Enfin on coupe au niveau de la plinthe.

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135

Les revêtements peuvent parfois présenter des défauts, qui sont visibles immédiatement après

l’application ou qui apparaissent plus tard. Un tel problème peut être dû à différentes choses :

méthode d’application, état ou traitement préparatoire de la surface, etc. Cette section vous propose

des conseils pour résoudre un certain nombre de problèmes en donnant une description du

problème, la ou les cause(s) possible(s) et une proposition de solution.

Pathologie Symptôme Cause Solution Illustration

Apparition

d’algues

La surface du

revêtement

présente des

traces vertes,

généralement

sur les

boiseries

exposées au

nord.

Des plantes, des

arbustes et des arbres

doivent sans doute se

trouver à proximité

du système de

peinture. Le support

peut également être

humide et les algues

poussent là où

l’humidité est

retenue.

Retirez et tuez

les algues/la

moisissure et

nettoyez le

support. Traitez

la surface avec

une solution

fongicide.

Repassez une

couche

similaire à la

précédente sur

les endroits

atteints.

Champignons Les

champignons

peuvent

apparaître sur

un support ou

dans un

environnement

très humide.

Condensation

Arrosage

Mauvaise aération

Prenez les

mesures

nécessaires

pour sécher le

support (et

pour qu’il reste

sec). Nettoyez

les anciennes

couches de

peinture et

appliquez une

couche de

finition

appropriée. Sur

les supports

inorganiques, il

faut appliquer

une peinture

murale

fongicide.

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136

Fissures Apparition de

fissures

localisées sur le

système, ce qui

engendre un

manque

d’adhérence et

un écaillage de

la peinture.

Tensions internes

dans le système de

peinture

Rupture du support

sujet à déformation

(rupture de joints ou

fentes dans le bois,

par exemple)

Système de peinture

inadapté

Application de

plusieurs couches de

peintures

incompatibles entre

elles

Manque d’élasticité

de la peinture

appliquée

Fissure trouvant son

origine sur le support

Condensation sur le

support lors de

l’application

Les couches de

peinture qui

présentent des

défauts doivent

être enlevées.

Après avoir

procédé au

traitement

approprié,

appliquez un

nouveau

système.

Jaunissement Instabilité de la

couleur claire

appliquée

(phénomène

courant en cas

de faible

exposition à la

lumière du

jour : caves,

rainures des

fenêtres, etc.)

Pour une finition

alkyde, cet effet est

dû au liant.

Poncez et

nettoyez la

surface. Ce

problème est

souvent résolu

par l’adoption

d’une teinte

tendant plus

vers le gris, ce

qui rend les

effets moins

visibles. Utilisez

des peintures

en phase

aqueuse, qui

sont moins

sujettes au

jaunissement.

Opalescence

Lorsque

l’humidité est

retenue dans

les lasures ou

les vernis, des

tâches

blanchâtres

peuvent

apparaître.

Support moite ou

atmosphère humide

lors de l’application

ou du séchage.

Porosité du vernis ou

de la lasure

Introduction d’eau

(pénétration de

l’humidité)

Nombre de couches

insuffisant

Retirez les

anciennes

couches de

lasure/vernis,

traitez la

surface au

décapant pour

redonner au

bois sa teinte

naturelle.

Ensuite,

appliquez un

nouveau

système(

vernis).

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137

Perte de

brillance

Atténuation de

la brillance.

Conséquence normale

du vieillissement

Résistance

insuffisante du

produit aux rayons UV

Caractéristiques du

produit

Effets liés à

l’environnement

Nettoyez et

poncez le

support.

Terminez avec

une finition

Rubbol.

Saponification La peinture

n’est pas

résistante aux

alcalis.

Apparition de

cloques,

amollissement

et écaillage de

la peinture.

Mauvaise utilisation

du produit

Application d’une

couche de finition

alkyde sur un

matériau inorganique

Problèmes d’humidité

Retirez toutes

les couches de

peinture et

appliquez un

nouveau

système

résistant aux

alcalis.

Empêchez la

pénétration

d’humidité.

Cloques Grosses ou

petites cloques,

qui peuvent

apparaître

uniquement

sur les couches

de finition. En

général, il s’agit

simplement

d’un manque

d’adhérence

localisé.

Humidité ou

formation de gaz dans

le support. Le solvant

a pu être retenu entre

les couches de

peinture si la couche

primaire ou la couche

intermédiaire n’a pas

pu sécher

complètement.

Les couches de

peinture qui

présentent des

défauts doivent

être enlevées.

Après avoir

procédé au

traitement

approprié

contre la

pénétration de

l’humidité,

appliquez un

nouveau

système de

peinture.

Formation de

plis

Des ridements

apparaissent à

la surface des

peintures

alkydes à cause

d’un séchage

rapide associé

à une épaisseur

trop

importante des

couches.

Couches trop épaisses

(surtout sur les

parties horizontales et

dans les coins)

Séchage insuffisant

des sous-couches

Retirez les

couches de

peinture aux

endroits où les

plis se sont

formés et

appliquez un

système de

peintures

approprié.

Ecaillage Perte

d’adhérence du

système de

peinture sur

support

minéral ou

perte

d’adhérence de

la couche

Nettoyage/dégraissag

e insuffisant,

Système de peinture

inadapté

Ponçage insuffisant

Support humide

Condensation du

support à l’application

Couche de ciment

écaillée sur le béton

Les couches de

peinture qui

présentent des

défauts doivent

être enlevées.

Après avoir

procédé au

traitement

approprié,

appliquez un

nouveau

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

138

intermédiaire. système de

peinture. Les

supports

poreux doivent

être saturés.

Ecaillage des

laques

Perte

d’adhérence

totale ou

localisée du

système de

peinture.

Tension interne des

films de peinture

Support sujet à

déformation

Formation d’humidité

ou de gaz

Système de peintures

inadapté

Application de

plusieurs couches de

peintures

incompatibles entre

elles.

Manque d’élasticité

de la peinture

appliquée

Fissure trouvant son

origine sur le support

Manque de

cohérence du

support.

Les couches de

peinture qui

présentent des

défauts doivent

être enlevées.

Après avoir

procédé au

traitement

approprié,

appliquez un

nouveau

système de

peintures.

Enduisez les

endroits sans

peinture..

Ecaillage des

peintures

murales

Perte

d’adhérence

totale ou

localisée du

système de

peintures.

Tension interne des

films de peinture

Support sujet à

déformation

Formation d’humidité

ou de gaz

Système de peinture

inadapté

Application de

plusieurs couches de

peintures

incompatibles entre

elles

Manque d’élasticité

de la peinture

appliquée

Fissure trouvant son

origine sur le support

Manque de

cohérence du support

Système appliqué sur

un support humide

Les couches de

peinture qui

présentent des

défauts doivent

être enlevées.

Après avoir

procédé au

traitement

approprié,

appliquez un

nouveau

système de

peintures. Les

supports

poreux doivent

être saturés.

Souplesse

insuffisante

Apparition d’un

effet craquelé

ou de fissures.

Superposition de

peintures

incompatibles

Aspect poudreux de la

surface du système

Fragilité du système

due au vieillissement

Le produit appliqué

ne peut pas suivre les

variations du support

inorganique ou des

couches de peinture

sous-jacentes.

Retirez toutes

les couches de

peinture et

appliquez un

nouveau

système

adapté. Les

supports

poreux doivent

être saturés.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

139

Adhérence

insuffisante

La couche de

peinture

n’adhère pas

assez au

support ou aux

autres couches

de peinture.

Application d’une

peinture primaire

inadaptée

Produit inadapté

Support humide au

cours de l’application

Couche de ciment

écaillée sur le béton

Support sale (non

nettoyé ou non

dégraissé)

Les parties de bois

usées par le temps

n’ont pas été retirées

avant l’application de

la peinture

Les couches de

peinture qui

présentent des

défauts doivent

être enlevées.

Utilisez un

nouveau

système de

peintures plus

approprié.

Appliquez une

couche

complète de

peinture

primaire

universelle ou

antirouille. Puis

appliquez une

couche

supplémentaire

de peinture

primaire (ou

une couche

intermédiaire)

et une peinture

de finition.

Encrassement Apparition de

saleté à la

surface de la

peinture.

Peinture ou surface structurée (non lisse) Peinture thermoplastique

Nettoyez

minutieusemen

t la surface.

Traitez-la avec

un système de

peintures non

poreux et

moins sensible

à

l’encrassement.

Farinage des

laques

Présence d’une

substance

poudreuse à la

surface du

système de

peintures.

Conséquence normale

du vieillissement du

système

Durabilité insuffisante

du produit pour

l’extérieur

Propriété du produit

(teneur élevée en

charge ou en

pigments, Produit à

base de résine

époxydique)

Enlevez la

poudre.

Nettoyez et

poncez le

support.

Enduisez les

endroits sans

peinture et

appliquez une

ou deux

couche(s) de

finition Rubbol.

Farinage des

peintures

murales

Présence d’une

substance

poudreuse à la

surface du

système de

peinture.

Conséquence normale

du vieillissement du

système

Durabilité insuffisante

du produit pour

l’extérieur

Propriété du produit

(teneur élevée en

charge ou en

pigments, produit à

base de résine

époxydique)

Enlevez la

poudre.

Nettoyez le

support.

Appliquez une

nouvelle

couche de

finition avec

une peinture

murale

extérieure

durable.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

140

Epaisseur

insuffisante de

la couche de

peinture

L’épaisseur de la couche appliquée est insuffisante.

Mauvaise composition du système Support poreux Surface à fort relief Angles marqués Méthode d’application inadaptée

Effectuez une

finition

intégrale avec

une couche de

finition opaque

appropriée.

Appliquez une

couche

supplémentaire

si nécessaire.

Flottation

hétérogène et

uniforme

Effet

multicolore.

Le dosage de colorants dans la base de peinture n’est pas bien proportionné

Poncez après

séchage.

Appliquez une

peinture ou

une couleur qui

tienne.

Fragilité du

film

Le film sec est mou et fragile.

Peinture appliquée dans de mauvaises conditions Pour un produit à deux composants, utilisation d’un mélange mal proportionné

Les couches de

peinture qui

présentent des

défauts doivent

être retirées

avec du

décapant.

Appliquez un

système de

protection

approprié.

Respectez un

temps de

séchage plus

long. Attendez

de meilleures

conditions pour

effectuer vos

travaux de

peinture.

Pouvoir

couvrant

insuffisant

Dissimulation insuffisante de la couleur du support (effet de transparence).

Contraste trop important entre la couche primaire et la couche de finition Epaisseur de la couche insuffisante, notamment sur les angles et les contours Caractéristiques de la couleur (notamment rouge et jaune)

Nettoyez et

poncez le

support.

Atténuez par

ponçage les

angles trop

marqués.

Appliquez la

couleur de

sous-couche

appropriée

lorsque vous

utilisez des

couleurs à

faible pouvoir

couvrant.

Recommencez

intégralement

la finition avec

une couche

couvrante.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

141

Tension

insuffisante

Marques de brosse, effet peau d’orange, etc.

Temps de reprise du produit trop court Mauvaise dilution du produit Brosse ou rouleau inadapté Matériel de pulvérisation inadapté Caractéristique du produit

Poncez

minutieusemen

t et appliquez

une nouvelle

couche de

meilleure

qualité. Utilisez

une brosse ou

un rouleau de

bonne qualité.

Apparition

d’un voile

Apparition d’un voile grisâtre, qui donne un aspect terne à la peinture.

Brouillard et humidité lors du séchage Aération insuffisante Mauvaise dilution

Poncez et appliquez une nouvelle couche de finition.

Coulures Apparition de

« gouttes » et

de « larmes »

localisées.

Application inégale de la peinture sur la surface Epaisseur excessive des couches Mauvaise consistance de la peinture

Une fois le

séchage

complètement

terminé, faites

disparaître les

coulures en les

ponçant,.

Appliquez

minutieusemen

t la peinture en

une couche

régulière.

Appliquez une

peinture ayant

la viscosité

adéquate et

veillez à

l’épaisseur de

la couche.

Cratères Dégradation du support (par du silicone, de la graisse ou de la cire, par exemple) provoquant des défauts de surface. Par conséquent, le revêtement ne couvre pas le support à certains endroits.

Il s’agit souvent d’une contamination au silicone ou à la cire Nettoyage insuffisant de la surface avant l’application Bois très poreux

Nettoyez la

surface avec un

nettoyant

émulsifiant

approprié.

Appliquez une

peinture de

finition opaque,

à laquelle vous

pouvez ajouter

un additif anti-

cratère.

Apprêtez le

bois poreux

avec un bon

produit de

remplissage.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

142

Formation de

craquelures

Apparition d’un

effet craquelé :

craquelures

aléatoires sur

toute la

surface.

Système de peinture

trop fragile pour le

support

Couches appliquées

trop épaisses

Peintures émulsions

appliquées par une

température trop

basse et/ou par une

humidité relative trop

élevée

Incapacité du produit

appliqué à suivre les

variations du support

Eléments étrangers

entre les couches

Les couches de

peinture qui

présentent des

défauts doivent

être enlevées.

Après avoir

procédé au

traitement

approprié,

appliquez un

nouveau

système de

peinture.

Enduisez les

endroits sans

peinture.

Appliquez

ensuite deux

couches de

finition.

Piqures Formation de

petits trous

profonds dans

la couche lors

de l’application

ou du séchage.

Petits trous du

support qui se

répercutent

profondément dans la

couche de peinture, à

cause de la porosité

du bois, par exemple.

Poncez et

nettoyez le

support. Si sa

nature le

permet,

bouchez les

pores en

appliquant une

fine couche

d’enduit ou

appliquez un

nouveau

système de

peinture

adapté.

Ramollissemen

t du

revêtement

Un effet de plis immédiat après l’application.

La couche appliquée contient des composants agressifs qui dissolvent la couche de fond L’application d’une nouvelle couche a provoqué le ramollissement ou le gonflement d’une couche sèche ou encore son décollement du support

Appliquez une

autre sorte de

peinture pour

la couche de

finition ou

retirez les

anciennes

couches de

peinture avant

d’appliquer un

nouveau

système.

Utilisez des

produits

adaptés.

Corrosion de

l’acier

La corrosion est

un processus

électrochimiqu

e qui, sous

l’effet de

l’oxygène et de

l’eau,

transforme

l’acier en

hydroxyde de

fer (rouille).

Mauvais traitement préparatoire, qui n’a pas fait disparaître la calamine Support chimiquement pollué Epaisseur insuffisante de la couche sèche Insuffisance de la résistance active à la corrosion des produits appliqués Dégâts mécaniques

Procédez à un

ponçage

manuel ou par

projection.

Appliquez un

système de

peinture

antirouille

approprié.

Appliquez deux

couches de

primaire, puis

terminez à

l’aide d’un

produit à deux

composants.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

143

Dépôt de sel Apparition de

sel blanc sur les

supports

inorganiques.

Système de peinture appliqué sur un support humide Aération insuffisante du support Humidité permanente du support due à la condensation et/ou à une infiltration d’humidité

Appliquez une

peinture

adéquate après

l’inspection

technique de la

construction et

éventuellement

après la

réparation des

dégâts.

Empêchez la

propagation de

l’humidité.

Voile blanc Apparition sur

le film de

peinture d’une

couche

d’humidité

blanchâtre, qui

peut être

facilement

enlevée à l’aide

d’un chiffon

sec ou d’une

éponge

humide. Après

nettoyage, la

peinture

retrouve son

brillant.

La précipitation ou la composition active de sulfate d’ammonium à la surface des peintures séchant par oxydation est causée par une forte concentration de SO2 dans l’atmosphère.

Enlevez

l’humidité avec

un chiffon sec

ou une éponge

humide.

Nettoyez

régulièrement.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

144

Autres désordres :

Décollement de peinture sur plafonds neuf en béton :

Ne laissant pas suffisamment de temps au béton pour évacuer son humidité, les plannings

de chantier trop serrés sont à l’origine de désordres au niveau des finitions sur plafonds de

locaux neufs : marbrures, microfissures, formation d’écailles voire décollements.

Dans le système constructif actuel, les planchers sont réalisés sur le

principe de prédalles en béton de fabrication foraine, recevant une dalle

coulée en place. Rapidement démoulées après confection, les prédalles

sont posées à l’avancement du chantier, juste avant le coulage en place

du corps de la dalle en béton. Ce complexe demande normalement

plusieurs mois de séchage. Il s’ensuit des défauts dont la chronologie est

la même dans tous les cas : - apparition de marbrures en transparence du

revêtement, naissance de microfissures rectilignes, formation d’un réseau

de microfissures, soulèvement du complexe de finition, décollement du

complexe.

Désordres et remèdes lors de la pose des papiers peints et des

revêtements :

Bulles et cloques : L’évaporation des diluants de la colle ne s’est pas bien effectuée : les fonds trop

bloqués et le matériau trop imperméable n’ont pas permis leur évacuation.

Si les cloques et bulles sont ponctuelles et si le matériau n’est pas uni, on peut crever la cloque er

réinjecter de la colle avec une seringue.

Si toute la surface est concernée, il faut tout reprendre en préparant correctement les fonds :

impression très maigre, pose d’un papier d’apprêt absorbant.

Plis : Les plis proviennent toujours d’un mauvais marouflage. Ils peuvent avoir des conséquences sur

la rectitude des joints.

Le seul remède consiste à fendre les plis avec une lame très tranchante et à injecter de la colle. Ce

n’est qu’un pis-aller ; il est préférable d’accorder une grande attention au marouflage.

Décollements de joints : Le décollement de joint peut avoir deux causes :

- Le manque de colle lors de la réalisation des joints, surtout en double coupe. La colle a

été éliminée partiellement par la pression. La réparation consiste à compenser ce

manque ;

- La tension de la couche superficielle du papier ou du revêtement. Cela est très fréquent

avec les papiers à surface vinylique mate. Cette tension peut aller jusqu’à l’arrachage de

l’enduit. Le remède consiste à remettre de la colle, plus forte si possible, à

l’emplacement décollé.

Taches de colles : Les taches de colles s’enlèvent facilement lorsqu’elles sont encore fraiches.

Lorsqu’elles sont sèches, il n’y a pas de problème : sur le papier peint, maintenant presque toujours

lavable, le séchage réversible de la colle ne nécessite que de l’eau, tiède à la rigueur.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

145

BT INDEX NATIONAUX Bâtiment

Cet index est utilisé pour réactualiser les prix des devis par exemple

lorsque un trop grand laps de temps est passé entre l’accord et la réalisation du

projet. L’index intègre les coûts de facteurs de production selon les types de

prestations.

Pour le lot Peinture on s’intéresse au BT numéro 46.

Voici ici la valeur de l’index BT46 ces 3 derniers mois :

Janvier 2008 : BT46 = 791.3

Février 2008 : BT46 =792.6

Mars 2008 : BT46 = 794.9

Soit Po le prix fixé à l’origine, pour calculer le nouveau Prix t on fait :

BTt

Pt = Po x ----

BTo

Avec BTt : le nouvel indice

BTo : l’ancien indice

Po : L’ancien prix

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

146

Travaux préparatoires

Travaux préparatoires> PLATRE

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

unité quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

plâtre

horizontal

Brossage à

sec

Sur parement uniforme 0.055 1.31 --------------------------- 1.83

Sur parement ouvragé 0.073 1.74 -------------------------- 2.43

Egrenage et

époussetage

Sur parement uniforme 0.044 1.05 1.47

Sur parement ouvragé 0.053 1.26 1.77

Ponçage

Sur

parement

uniforme

Papier

abrasif

sec

0.060 1.43 2.09

Sur

parement

ouvragé

Papier

abrasif sec

0.080 1.91 2.80

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

147

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

unité quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

plâtre

vertical

Brossage à

sec

Sur parement uniforme 0.050 1.19 --------------------------- 1.67

Sur parement ouvragé 0.067 1.60 -------------------------- 2.24

Egrenage et

époussetage

Sur parement uniforme 0.040 0.95 1.33

Sur parement ouvragé 0.053 1.26 1.60

Ponçage

Sur

parement

uniforme

Papier

abrasif

sec

0.054 1.29 1.89

Sur

parement

ouvragé

Papier

abrasif sec

0.070 1.67 2.80

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148

Travaux préparatoires>BOIS

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

unité quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

bois

horizontal

Brossage

à sec

Sur parement uniforme 0.055 1.31 --------------------------- 1.83

Sur parement ouvragé 0.078 1.86 -------------------------- 2.60

Ponçage

Sur

parement

uniforme

Papier

abrasif

sec, compris

époussetage

0.044 1.05 1.56

Sur

parement

ouvragé

Papier

abrasif sec,

compris

époussetage

0.060 1.43 2.13

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

149

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

unité quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

bois

Vertical

Brossage

à sec

Sur parement uniforme 0.050 1.19 --------------------------- 1.67

Sur parement ouvragé 0.063 1.50 -------------------------- 2.10

Ponçage

Sur

parement

uniforme

Papier

abrasif

Sec,

compris

époussetage

0.040 0.95 1.41

Sur

parement

ouvragé

Papier

abrasif sec,

compris

époussetage

0.055 1.31 1.96

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150

Travaux préparatoires>MACONNERIE

désignation Main d’œuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

unité quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

maçonnerie

horizontal

Brossage à

sec

Sur parement uniforme

lisse

0.060 1.43 --------------------------- 2.00

Sur parement uniforme

fibreux

0.100 2.38 -------------------------- 3.33

Sur parement uniforme

projeté

0.080 1.91 2.68

Sur parement uniforme

taloché

0.065 1.55 2.17

Egrenage et

époussetage

Sur parement uniforme

lisse

0.055 1.31 1.83

Sur parement uniforme

fibreux

0.088 2.10 2.94 1.77

Sur parement uniforme

taloché

0.060 1.43 2.00

Ponçage

Uniforme

lisse

Papier

abrasif sec

0.100 2.38 3.46

Uniforme

fibreux

Papier

abrasif sec

0.160 3.81 5.54

Uniforme

taloché

Papier

abrasif sec

0.110 2.62 3.83

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151

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

unité quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

maçonnerie

vertical

Brossage à

sec

Sur parement uniforme

lisse

0.054 1.29 --------------------------- 1.81

Sur parement uniforme

fibreux

0.090 2.15 -------------------------- 3.01

Sur parement uniforme

projeté

0.070 1.67 2.33

Sur parement uniforme

taloché

0.058 1.38 1.93

Egrenage et

époussetage

Sur parement uniforme

lisse

0.050 1.19 1.67

Sur parement uniforme

fibreux

0.080 1.91 2.68

Sur parement uniforme

taloché

0.055 1.31 1.83

Ponçage

Uniforme

lisse

Papier

abrasif sec

0.090 2.15 3.13

Uniforme

fibreux

Papier

abrasif sec

0.140 3.34 4.84

Uniforme

taloché

Papier

abrasif sec

0.100 2.638 3.54

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152

Travaux préparatoires>METAL

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

unité quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

métallique

vertical

Brossage

Sur parement

uniforme

0.160 3.81 --------------------------- 5.33

Sur parement strié 0.078 1.86 -------------------------- 2.60

Parement ajouré 0.240 4.77 8.01

Parement ouvragé 0.200 4.77 6.68

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

unité quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

métallique

horizontal

Brossage

Sur parement

uniforme

0.180 4.29 --------------------------- 6.01

Sur parement strié 0.350 8.34 -------------------------- 11.68

Parement ajouré 0.270 6.44 9.01

Parement ouvragé 0.220 5.24 7.33

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153

TRAVAUX D’APPRET

TRAVAUX D’APPRET>PLATRE

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

Unité

KG

quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

plâtre

horizontal

Rebouchage

Enduit à l’eau 0.080 1.91 KG 0.120 2.00 3.01

Enduit à glycérophtalique 0.100 2.38 KG 0.150 6.09 3.76

RATISSAGE

Enduit à l’eau 0.120 2.86 KG 0.150 2.00 4.56

Enduit

glycérophtalique

0.320 7.63 KG 0.450 6.09 14.69

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154

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

Unité

KG

quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

plâtre

vertical

Rebouchage

Enduit à l’eau 0.070 1.67 KG 0.100 2.00 2.68

Enduit à

glycérophtalique

0.090 2.15 KG 0.150 6.09 4.37

RATISSAGE

Enduit à l’eau 0.100 2.38 KG 0.150 2.00 3.88

Enduit

glycérophtalique

0.290 6.91 KG 0.450 6.09 13.68

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155

TRAVAUX D’APPRET>MACONNERIE

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

Unité

KG

quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

maçonnerie

horizontal

Impression

A la brosse 0.170 4.05 L 0.080 8.89 6.67

Au rouleau 0.120 2.86 L 0.100 8.89 5.26

Au pistolet 0.060 1.43 L 0.180 8.89 3.50

Enduit

Enduit à l’eau 0.200 4.47 KG 0.520 2.00 8.23

Enduit

glycérophtalique

0.270 6.44 KG 0.420 6.09 12.74

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156

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

Unité

KG

quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

maçonnerie

vertical

Impression

A la brosse 0.150 3.58 L 0.080 8.89 6.01

Au rouleau 0.110 2.62 L 0.100 8.89 4.91

Au pistolet 0.060 1.43 L 0.180 8.89 3.50

Enduit

Enduit à l’eau 0.200 4.47 KG 0.520 2.00 8.23

Enduit

glycérophtalique

0.270 6.44 KG 0.420 6.09 12.74

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157

TRAVAUX D’APPRET>BOIS

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

Unité

KG

quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

bois

horizontal

Impression

A la brosse 0.250 5.96 L 0.060 11.74 9.32

Au rouleau 0.130 3.10 L 0.100 11.74 6.14

Au pistolet 0.080 1.91 L 0.210 11.74 6.13

Enduit

mastic 0.170 4.05 L 0.150 19.13 9.77

Enduit

glycérophtalique

0.150 3.58 KG 0.180 6.09 6.63

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158

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

Unité

KG

quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

bois

vertical

Impression

A la brosse 0.220 5.24 L 0.060 11.74 8.31

Au rouleau 0.120 2.86 L 0.100 11.74 5.81

Au pistolet 0.080 1.91 L 0.210 11.74 6.13

Enduit

mastic 0.150 3.58 L 0.150 19.13 9.11

Enduit

glycérophtalique

0.130 3.10 KG 0.180 6.09 5.97

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159

TRAVAUX D’APPRET>METAL

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

Unité

KG

quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

métallique

horizontal

Primaire

Epoxy

vinyl

A la brosse 0.160 3.81 L 0.110 11.65 7.12

Au rouleau 0.130 3.10 L 0.130 11.65 6.45

Au pistolet 0.080 1.91 L 0.260 11.65 6.22

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

Unité

KG

quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

métallique

vertical

Primaire

Epoxy

vinyl

A la brosse 0.140 3.34 L 0.110 11.65 6.47

Au rouleau 0.120 2.86 L 0.130 11.65 6.12

Au pistolet 0.070 1.67 L 0.260 11.65 6.58

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160

TRAVAUX DE FINITION PEINTURE

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

Unité

KG

quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

plâtre,

maco, bois

horizontale

peinture

Peinture mate 0.170 4.05 L 0.170 6.27 7.21

Peinture laque 0.180 4.29 L 0.140 12.40 8.49

Peinture satinée 0.170 4.05 L 0.200 8.19 8.01

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

Unité

KG

quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

plâtre,

maco,

bois

verticale

peinture

Peinture mate 0.150 3.58 L 0.170 6.27 6.55

Peinture laque 0.160 3.81 L 0.140 12.40 7.81

Peinture satinée 0.150 358 L 0.200 8.19 7.35

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161

METAL

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

Unité

KG

quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

métallique

horizontale

peinture

Peinture laque

antirouille satinée

rouleau

0.180 4.29 L 0.150 15.24 9.25

Peinture laque

antirouille satinée

pistolet

0.080 1.91 L 0.350 15.24 10.18

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

Unité

KG

quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Subjectile

métallique

verticale

peinture

Peinture laque

antirouille satinée

rouleau

0.160 3.81 L 0.150 15.24 8.58

Peinture laque

antirouille satinée

pistolet

0.080 1.91 L 0.350 15.24 10.22

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

162

PAPIER PEINT, REVETEMENT

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

Unité

KG

quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

PAPIER

PEINT

Colle,

paroi

horizontale

Papier peint sans

raccord

0.220 5.24 7.38

Papier peint avec

raccord

0.370 8.82 12.39

Colle

paroi

verticale

Papier peint sans

raccord

0.180 4.29 6.04

Papier peint avec

raccord

0.220 5.24 7.38

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163

REVETEMENT MURAL

désignation Main d’oeuvre fourniture Prix de vente

€HT

Temps

moyen

MO+

4x23.84€

Unité

KG

quantité Prix

unit

Fourniture

Et mise

en oeuvre

Mise

en

œuvre

seule

Revêtement

mural

Colle

vinylique

Tissu vinylique 0.320 7.63 11.48

Mousse vinylique 0.360 8.58 12.81

Textile tissé 0.320 7.63 11.48

Textile à fils

collés

0.300 7.15 10.81

Toile de verre 0.180 4.29 9.24

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

164

Gestion des Déchets de peinture.

Les déchets de peinture sont dangereux car ils sont trop souvent mélangés

aux déchets ménagers et, ils se retrouvent par suite dans des stations de

traitements qui ne leurs conviennent pas.

Rejetés dans les réseaux d’assainissement, les déchets perturbent le bon

fonctionnement des stations d’épuration et ensuite le coût de traitement de l’eau

augmente.

Quand ils sont brûlés à l’air libre, ils dégagent des gaz mauvais pour la santé.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

165

Il existe deux catégories de déchets de peinture.

1ere catégorie : Les déchets « solides ».

Cela inclus les déchets de peinture qui ont séché, les matériaux utilisés

avec la peinture sèche, les emballages, les pertes lors de l’application sur les

murs, les loupés ou encore les rebuts de fabrication.

2eme catégorie : Les déchets « liquides ».

Cela représente les résidus lors du lavage des outils, les boues de peinture, les

résidus provenant de la régénération des solvants et fabrications ratées, hors

normes ou périmées, chez le fabricant de peinture

D’après le règlement sanitaire départemental type du 9 août 1978, il est

formellement interdit d’abandonner, brûler à l’air libre, rejeter dans le milieu

naturel les déchets de peinture.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

166

L’élimination des déchets de peinture s’effectue en plusieurs étapes, la collecte,

le transport, le stockage et le traitement :

La COLLECTE et transport :

Elle s’effectue soit par un Retour au fournisseur :

On peut lorsque le fournisseur le fait avoir à sa disposition des bennes

pour déposer nos déchets de peintures et c’est le fournisseur qui se charge de les

revaloriser.

Soit par une collecte en porte à porte si cela ne dépasse pas les 300

kilogrammes.

Ensuite les déchets sont pris en charge par des sociétés agréées qui

s’occupent de les trier et les répertorier

Il faut organiser le transport des déchets et le limiter en distance et en volume

.Si la quantité transportée de déchets est supérieure à 100 kilogrammes, le

transporteur se doit d’utiliser des containers spéciaux.

STOCKAGE : Tout les emballages qui ont été en contact ou ayant contenu de la

peinture (exemple les pots de peinture) doivent être stocker dans des bacs

spéciaux de rétention placé à l’abri des eaux pluviales.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

167

Les Techniques de traitement et de valorisation :

Pour réduire la quantité de déchets il faut privilégier la pulvérisation

électrostatique par bain fluidisé et utiliser des peintures moins nocives comme :

.

- Peinture en poudre. - Sans plomb. - Sans chrome. - Polymérisable sans action UV - A Haut extrait sec pour avoir moins de COV lors de la mise en œuvre. - Les peintures NF.

VALORISATION

1/VALORISATION MATIERE

2/VALORISATION ENERGETIQUE.

1. Tout les constituants de la peinture du type liant, pigment ou encore les

résines sont séparés par une méthode chimique et ensuite réutilisés pour la

fabrication de nouvelles peintures.

Les déchets de peintures acrylique, diluant, poussière de ponçage,

peinture polyuréthane peuvent être transformés en peinture plastique en les

mélangeant avec du concentré de résine

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

168

2. Les boues de peinture peuvent être incinérées en cimenterie.

Elles seront introduites soit sous forme solide soit sou forme liquide.

Solide : on mélange les déchets avec de la sciure avant de le mettre dans

le four.

Liquide : seules ou on les mélanges avec le combustible.

Revalorisation des solvants :

On peut le régénérer ou l’incinérer.

La régénération consiste à extraire les impuretés des solvants usés et de

séparer entre eux les différents types de solvants par fractionnement.

Cela génère deux types de produits :

1 Les solvants réutilisables dans le processus industriel.

2 Les déchets constitués de fractions non régénérables qui devront être

détruits par incinération.

L’incinération

On utilise la méthode de l’incinération quand les solvants sont

irrécupérables, c’est-à-dire quand ils ne sont pas régénérables. Cette technique

est choisie pour des raisons économiques et techniques. On y incinère les boues

et les culots de distillation.

Il existe deux types d’incinération :

1Les centres qui se contentent d’éliminer.

2les centres qui en font une valorisation énergétique.

L’incinération est le seul moyen qui nous reste quand les solvants ont été

mélangés et de natures trop différentes.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

169

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

170

Les peintures au plomb ont été interdites il y a déjà plusieurs années mais

les peintures actuelles ne sont pas pour autant exemptées de tout produits

toxiques. Aujourd’hui la grande nouveauté en matière de respect de

l’environnement ce sont les peintures sans COV (Composé Organique Volatil)

Qu’est qu’un C.O.V. ?

On considère comme composé organique toutes les substances qui

contiennent au moins un atome de carbone. Les composés organiques sont

constitués des hydrocarbures et de leurs dérivés chimiques.

On parle de « volatil » car ils prennent la forme de vapeur à température

ambiante.

Les COV ont des effets sur l’environnement car sous les rayonnements du

soleil et de la chaleur, Les COV favorisent la formation d’Ozone et la formation de

pluies acides.

Certains COV sont cancérigène et d’autres toxiques pour la reproduction.

Aujourd’hui on parle de plus en plus de Développement Durable et donc on

fabrique des peintures sans COV ou avec des taux vraiment faibles en vue de la

nouvelle réglementation qui arrive en Europe.

Ces nouvelles peintures sont 100% naturelles avec des huiles naturelles, des

celluloses et de l’eau matière première par excellence.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

171

Elles se composent d’additifs issus de produit naturels

On reconnaît facilement les peintures qui respectent l’environnement car

elles sont dotées du sigle NF ENVIRONNEMENT.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

172

Surfant sur la vague du Développement durable, on a enfin une alternative

écologique aux peintures à base de solvants organique et il y a de plus en plus

de fabricants qui investissent dans la recherche pour créer des peintures dites

« intelligentes ».

Ces peintures possèdent des propriétés plus étonnantes les unes que les autres.

On aura dans l’avenir proche des peintures anti-odeurs, anti-moisissures ou

encore anti-bactériennes.

En plus de décorer ces nouvelles peintures vont améliorer notre cadre de vie car

elles vont lutter pour notre santé. On allie Santé et décoration.

Il existe par exemple des peintures qui au contact de la lumière, qu’elle soit

artificielle ou naturelle, éliminent les mauvaises odeurs ou détruisent les taches.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

173

La peinture qui bloque les ondes :

Ce n’est pas une peinture de finition mais une couche que l’on pose juste

avant et qui permet de bloquer les ondes électromagnétiques. Aujourd’hui

presque tous les produits de notre consommation quotidienne émettent des

ondes comme par exemple le téléphone portable, la télévision ou encore le radio-

réveil.

A terme cela peut provoquer des pathologies chez l’homme, on peut comparer

ces ondes avec l’exposition aux UV.

Cette nouvelle peinture est un cadeau venu du ciel pour toutes les personnes

vivant à proximité des lignes à haute tension. Grâce à cette peinture elles

pourront retrouver le sommeil car il est connu que ces ondes provoquent des

troubles du sommeil.

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174

La peinture qui purifie l’air :

Des chercheurs ont réussi à modifier une molécule dans la peinture,

maintenant après pose, la peinture décompose les polluants de l’air et de l’eau

dès lors qu’elle est en contact avec la lumière du jour ou encore une lumière

artificielle.

Cette peinture d’intérieur est capable d’éliminer les oxydes d’azote, le formol ou

encore les monoxydes de carbone.

Des tests ont permis de constater une baisse de la pollution de l’air de 80% dans

un bureau.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

175

La peinture solaire :

Cette peinture est encore au niveau de projet, on se base sur le principe

des panneaux solaires qui avec les cellules photovoltaïques transforment

l’énergie solaire en électricité.

L’avantage avec cette peinture c’est la souplesse d’utilisation contrairement aux

capteurs photovoltaïques ordinaires. Autre avantage c’est que l’on peut

l’appliquer sur des surfaces importantes et donc récupérer un maximum

d’électricité.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

176

La peinture chauffante :

Le principe est simple, c’est une peinture classique qui a été surchargée en

matières minérales comme le talc ou le mica et à laquelle on ajoute une mixture

d’oxydes.

Une fois posée sur le mur, il suffit d’y poser deux électrodes dessus qui sont

branchées sur un transformateur basse tension et le courant va circuler, et le

courant passe à travers les molécules. La peinture va monter en température,

ainsi il n’y a aucune perte car toute l’électricité est transformée en chaleur.

Suivant le réglage on peut choisir de diffuser une chaleur douce ou forte.

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

177

La pompe à peinture :

C’est une idée inspirée des camions de pompiers qui a pour principe

d’éviter de déplacer grands nombres de matériaux et de pots de peintures quand

on doit peindre au 10eme étage.

On achemine la peinture par un tuyau qui est relié à une pompe AIRLESS

hydraulique, la pompe est dotée d’un fut d’une contenance de 120litres de

peinture prête à l’emploi.

Le gain de temps est exceptionnels on parle d’une réduction de 20% du temps

de manutention.

Ce procédé respect aussi l’environnement car on a en plus du gain de temps une

diminution des déchets. En effet on a juste à changer le sac qui se trouve dans le

fut quand il n’y a plus de peinture. Fini les pots vides, emballages, fûts etc.…

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Lot Peinture - Dino Vissault & Yannick Scherer

178

Le nettoyage du chantier fait partie intégrante du travail du peintre. C’est sur le nettoyage

que se crée sa bonne réputation. On verra plus facilement une serrure où il reste de la peinture

qu’une porte plus ou moins soignée. Le nettoyage est un moyen de conserver le client. On nettoie

pour se débarrasser de la saleté produite pendant les travaux. On nettoie parce que cela fait partie

des prestations. On nettoie les vitres, les poignées de porte, les carrelages, les plaques de propreté,

les parquets, les vasques, les prises et interrupteurs, etc…. pour satisfaire le client qui, ainsi, apprécie

davantage l’ensemble des travaux de peinture effectués.

Dans les chantiers importants, les nettoyages de chantier font parfois l’objet d’un lot en particulier.

Le plus souvent, ils sont inclus dans le descriptif du peintre qui les estime en pourcentage des travaux

et les sous-traite à une entreprise spécialisée.

Mais dans les petites interventions ou chez les particuliers, c’est au peintre lui-même qu’incombe

cette prestation. L’importance des nettoyages dépend directement de la manière dont le

professionnel a organisé et réalisé ses différentes tâches.

Au moyen de bâches, de toiles, de papier, de rubans adhésifs, on protège les surfaces – ou les

meubles- qui ne doivent pas être peints. La qualité et le soin apporté à ces tâches subsidiaires

diminuent d’autant le nettoyage ; en outre, elles impressionnent favorablement le client souvent

présent.

L’élimination des gravats et des déposes de revêtement permet d’avoir un cadre de travail propre,

garant d’une meilleure qualité.

Le nettoyage devrait être permanent. Les DTU prévoient, à chaque phase d’un système, les travaux

d’époussetage, partie intégrante des règles de l’art.

Lors de l’application des produits, la pratique des rechampis est plus efficace et n’est pas moins

rapide que le masquage.

Il est préférable d’effectuer le nettoyage final, en particulier celui des vitres, avant la dernière couche

ou le vernissage ; les conditions de finition sont meilleures et le risque de dégradation par le grattage

éliminé.

Il faut apporter une attention particulière aux produits employés pour nettoyer : lessives, décapants,

détergents. Un décapant peut causer des réactions sur les produits de synthèse. Attention également

aux surfaces en aluminium anodisé, extrêmement sensibles aux abrasifs et à certain solvant.

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Insaponifiable : L'insaponifiable est la fraction résiduelle qui est insoluble dans l'eau (mais soluble

dans les solvants organiques) après saponification.

Saponification : La saponification est, dans le cadre général, une réaction chimique transformant un

ester en un ion carboxylate et un alcool. Il s'agit en fait de l'hydrolyse en milieu basique d'un ester.

Emulsifiable : Qui peut prendre la forme d’une émulsion.

Emulsion : Une émulsion est un mélange homogène de deux substances liquides non miscibles.

Farinage : Usure du film de peinture sous la forme d'une substance poudreuse

Catalyseur : En chimie, un catalyseur est une substance qui augmente la vitesse d'une réaction

chimique ; il participe à la réaction mais il ne fait partie ni des produits, ni des réactifs et n'apparaît

donc pas dans l'équation-bilan de cette réaction.

Innocuité : Caractère de ce qui n’est pas nuisible

Air salin : Qui contient du sel, qui est de la nature du sel.

Ragréage : Action de ragréer. C'est-à-dire supprimer toutes les aspérités, tous les défauts et toutes

les différences de niveau d'une surface pour lui donner un aspect lisse et plane.

Corrosif : L’expression " produits corrosifs " s’applique à des substances qui possèdent le pouvoir

d’endommager les tissus vivants (en particulier ceux de l’organisme humain) et d’attaquer d’autres

matières comme les métaux et le bois (exemple : acides, alcalis, ...).

Volatils : qui peut passer à l’état de gaz, de vapeur

Ambré ou laiteux : Qui a le parfum ou la couleur de l’ambre. Qui a l’aspect du lait. Blanchâtre.

Ignifuges : Substance, produit qui rend un objet ininflammable.

Hydrophiles : Qui absorbe l’eau

Mouillabilité : Aptitude d'une surface à être mouillée par une matière donnée.

Liquéfaction : La liquéfaction est un changement d'état qui fait passer un corps de l'état gazeux à

l'état liquide.

Anticryptogamique : Qualifie ou désigne un produit destiné à la destruction des micros végétaux

(mousses, lichens, algues champignons, ...

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Caséine : C'est une sorte de "gouache médiévale", réversible comme la gouache contemporaine

pendant quelques heures ou même quelques jours mais guère davantage en principe bien que l'on

ait reçu des témoignages évoquant plusieurs semaines. Après quoi elle devient totalement

imperméable.

Polie : Lustre, aspect éclatant et lisse

Laitance : Mélange d'eau, de ciment et de fines de consistance liquide. La laitance remontant a la

surface du béton frais donne, après prise, une pellicule claire et peu résistante.

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Sources Internet :

http://www.maison-facile.com

http://www.sous-traiter.com

http://www.tricolor-industrie.fr

http://www.echelle51.com

http://www.denios.fr

http://www.lglyon.fr

http://www.prot.resp.csst.qc.ca

http://www.smit.asso.fr

http://www.mpo-outillage.fr

http://www.bricoleurdudimanche.com

http://ideesmaison.com

http://www.dotapea.com

http://www.cyberbricoleur.com

http://www.decoration-peinture.org

http://www.leroymerlin.fr

http://www.janvic.fr

http://bricolage.bricovideo.com

http://www.cyberbtp.com

http://www.aimt67.org

http://www.larius.com

http://www.hmdiffusion.com

http://www.decapnet.com

http://www.wikipedia.fr

Revues de presses – catalogues :

Les cahiers techniques du bâtiment, N°259 « peintures d’intérieur », Mars 2006

Fiche technique « ROTAPLAST », rouleaux à peindre et accessoires

Technicités, N°147, avril 2008

Guide des peintures DURFA

Catalogue des produits FLAMNINGO

Catalogue des produits PROFI Tec 2006