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Actu Vive polémique sur le gaz de schiste. Techno green Green Toute l'actu des energies propres Green Techn Techn 10.90 chf / No 1 05 2011 Dossier Interview Hela Cheikhrouhou directrice, Energie, Environnement et Changement climatique Les énergies renouvelables, c’est quoi? printemps 2011 http://www.asia-images.com/detail/00891IN02833.jpg http://energieautonome.ca/wp-content/uploads/wpsc/product_images/ Skystream-2.JPG

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L'actu des énergies propres

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Technogreen Printemps 2011 - 1

ActuVive polémique sur le gaz de schiste.

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GreenToute l'actu des energies propres

GreenTechnTechn10.90 chf / No 1 05 2011

Dossier

InterviewHela Cheikhrouhoudirectrice, Energie, Environnement et Changement climatique

Les énergies renouvelables, c’est quoi?

printemps 2011

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Technogreen Printemps 2011 - 3

Editorial

Adrian Morat

Parfois, un changement s’impose. Le changement dont je vous fais part au-jourd’hui nous concerne

tous. Un processus technolo-gique visant un monde plus sain est en cours. Avec un tant soit peu d’efforts et d’investis-sements, nous pourrons ainsi combiner les énergies propres et notre quotidien. J’entends par là, être indépendant vis-à-vis de l’énergie que l’on consomme, en investissant par exemple dans l’installation de panneaux solaire.Mais la question que l’on doit maintenant se poser; c’est si nous sommes prêts à changer nos habitudes de consom-mation d’énergies ; de façon à mettre en place, ensemble, un processus écologique de consommation.

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DossierLes énergies renouvelables, c'est quoi?

Actu

Technologie

Vive polémique sur le gaz de schiste.

utilisation du sous-sol

p.3

p.13

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Sommaire

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p.10

p.4La Suisse et les Energies

p.14

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Zoom

Les énergies renouvelables, c'est quoi?

Petite approche des énergies propres

Energies renouvelable VS energies propres

Qu’est-ce qu’elles nous apportent?

Qu’est-ce qu’elles nous apportent?

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InterviewHela Cheikhrouhou

p.32

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p.21

p.23

p.28

p.28

GreenToute l'actu des energies propres

GreenTechnTechn10.90 chf / No 1 05 2011

Technogreen Printemps 2011 - 10

Alors que chaque jour nous respi-rons de l’air de... Fukushima, la ba-taille fait rage sur l’exploitation du gaz de schiste dont les dangers

semblent pourtant inquiétants.

Le gouvernement ne semble pas savoir sur quel pied danser à propos de l’extrac-tion du gaz de schiste dont la technique semble particulièrement dangereuse.

Après avoir annoncé, dans un premier

temps, la décision de suspendre tous les permis d’exploration déjà délivrés, le gou-vernement, via le ministre de l’Industrie, semble faire marche arrière et ne veut pas fermer définitivement la porte au gaz de schiste...On retombe inévitablement dans le débat, ou plutôt dans la polémique, entre écono-mie et écologie, avec le désagréable sen-timent que des lobbies industriels et finan-ciers se moquent totalement des risques que certaines orientations font prendre à notre environnement.

Au coeur du sujet, les techniques d’extrac-tion du gaz de schiste.Selon un rapport parlement aire améri-cain, elles auraient un effet désastreux sur l’environnement et la santé.il s’agit de faire exploser les roches qui enferment le gaz en injectant des tonnes d’eau sous pression et des centaines de produits chimiques «dont 29 sont connus pour être cancé-rigènes ou suspectées comme tels ou re-présentant des risques pour la santé et l’environnement.» Le rapport parlementaire évoque quelques produits identifiés clai-rement et une substance, le 2-butoxyétha-nol, connut pour les risques de destruction de globules rouges ou de dommages à la moelle osseuse !

Mais le pire est peut-être que les par-lementaires se sont aperçus que «dans de nombreux cas, les compagnies ont été incapables d’identifier les composés chimiques qu’elles injectaient dans le sol»...

Les pouvoirs publics français ayant connaissance de ce rapport public, leur volte-face est incompréhensible.Alors que l’eau est déjà un problème pré-occupant, est-il rationnel de l’utiliser mas-sivement pour des techniques de forage? Le processus d’explosion des roches est lui-aussi considéré comme intrinsèquement dangereux par un certain nombre d’ex-perts; quant à l’injection de produits nocifs et polluants dans les sols et sous-sols, elle est inadmissible, voire criminelle.

Vive polémique sur le gaz de schiste.La bataille fait rage sur l'exploitation du gaz de schiste...

En brefPour intervenir efficacement face au changement climatique, il faut à la fois atténuer les émissions mondiales de gaz à effet de serre (pour éviter que la situation ne devienne ingérable) et agir sur l’adaptation (pour gérer l’inévi-table) aux niveaux régional, na-tional et local.

La lutte contre le changement climatique est cruciale dans l’op-tique du développement et de la réduction de la pauvreté. Des recherches menées récemment par le Groupe de la Banque mondiale confirment en effet que les pays les plus pauvres seront les pre-mières et les principales victimes des conséquences du change-ment climatique.

Le défi est double : il faut dimi-nuer les émissions mondiales de carbone tout en satisfaisant les besoins énergétiques des popula-tions et des pays les plus pauvres, et leur assurer une croissance durable. Il ne faut pas laisser le changement climatique stopper ni même ralentir les progrès écono-miques des pays en développe-ment.

Il est possible de construire un monde qui soit capable de trans-former la contrainte climatique. Si le changement climatique fait pe-ser des risques supplémentaires sur le développement et en augmente le coût, une politique climatique constructive à l’échelle planétaire peut offrir aux pays en dévelop-pement de nouvelles perspectives économiques – il faudrait notam-ment pour cela que les pays dé-veloppés tiennent l’engagement qu’ils ont pris à la conférence de Copenhague sur le climat de fournir aux pays en développe-ment une aide de 30 milliards de dollars d’ici à 2012 avant de la porter à 100 milliards de dollars par an à l’horizon 2020.

Actu

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Dossier

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Les énergies renouvelables (ER) ont le vent en poupe, mais depuis quelques années seulement. Les États, les industriels, et nous aussi simples consommateurs, avons longtemps né-gligé ces énergies naturellement offertes par la planète au profit d’énergies immédiatement plus rentables, mais aussi plus coûteuses pour l’environnement. Aujourd’hui le vent a tourné, et les énergies renouvelables, lentement, trouvent des applications adaptées et économiquement viables dans de multiples domaines.

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http://www.sxc.hu/browse.phtml?f=download&id=784540

D’une façon générale, les énergies renouvelables sont des modes de production d’énergie utilisant des forces ou des ressources dont les stocks sont illimi-tés. L’eau des rivières faisant tourner les turbines d’un

barrage hydroélectrique ; le vent brassant les pales d’une éolienne ; la lumière solaire excitant les photopiles ; mais aus-si l’eau chaude des profondeurs de la terre alimentant des réseaux de chauffage. Sans oublier ces végétaux, comme la canne à sucre ou le colza, grâce auxquels on peut produire des carburants automobiles ou des combustibles pour des chaudières très performantes. Tout cela constitue les énergies nouvelles et renouvelables, « ENR « pour les adeptes du jar-gon énergétique, et plus justement ER pour les seules énergies renouvelables.En plus de leur caractère illimité, ces sources d’énergie sont peu ou pas polluantes. Le solaire, l’éolien, l’eau et la géother-mie ne rejettent aucune pollution, lorsqu’elles produisent de l’énergie. La combustion de la biomasse génère certains gaz polluants, mais en bien moindre quantité que des carburants fossiles, tels que le charbon ou le fioul.

Quelle est la place des ER ?

Globalement, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité reste encore faible. Selon le dernier « Inventaire sur la production d’électricité d’origine renouve-lable dans le monde «, réalisé par l’Observatoire des Énergies Renouvelables et EDF, 20 % du courant produit sur la planète est d’origine renouvelable. L’essentiel étant toujours issu des combustibles fossiles, tels que le pétrole ou le charbon (62,7 %) et par l’énergie nucléaire (17,1 %).Qu’un électron sur cinq soit « propre «, cela n’est déjà pas si mal. Mais ce chiffre encourageant masque une grande dis-parité entre les sources d’énergies renouvelables. À elle seule, l’hydroélectricité génère 92,5 % de l’électricité issue des ER. Les utilisations de la biomasse produisent 5,5 % du courant mondial « vert «, la géothermie 1,5 %, l’éolien 0,5 % et les tech-niques solaires y contribuent seulement pour 0,05 %.Toutefois, ces grandes masses sont extrêmement variables d’un pays à l’autre. Tout est, en effet, fonction des gisements d’ER. Ainsi, 99,2 % de l’électricité de Norvège (pays de montagnes et d’eau) est générée par les barrages. Quelle ironie pour

un pays par ailleurs producteur de pétrole ! À l’inverse, les Pays-Bas, nation ô combien sensible aux questions environne-mentales, utilisent très marginalement les ER pour produire leur courant : moins de 5 %.

Un intérêt récent

De nombreuses raisons expliquent de telles disparités. D’abord, l’intérêt pour les ER est relativement récent. Avant le choc pétrolier de 1973, aucun des pays industrialisés ne s’intéressait aux énergies alternatives. Chacun exploitait les sources d’énergies dont il disposait facilement : le charbon en Grande-Bretagne, le pétrole aux États-Unis, le lignite en Alle-magne, le gaz aux Pays-Bas, le pétrole, essentiellement importé d’Afrique, en France. Ce n’est qu’à partir du moment où le prix des hydrocarbures a quadruplé en quelques mois, que les États industrialisés (les plus gros consommateurs de pétrole) ont commencé à se tourner vers des énergies alternatives.Cet intérêt récent explique les nombreux handicaps dont souffrent les technologies utilisant les ER. Les recherches n’ayant véritablement démarré qu’à la fin des années 1970, les éner-gies nouvelles ne bénéficient pas du siècle de progrès (ou du demi-siècle pour le nucléaire) qui a fait progressé l’efficacité de l’utilisation des combustible classiques. Un seul exemple : la réalisation du programme électronucléaire français a néces-sité environ 1 000 milliards de francs d’investissements depuis cinquante ans. Les études publiques menées sur l’éolien et l’énergie solaire ont coûté quelques dizaines de millions de francs, sur une décennie. Il n’est donc pas anormal que les outils forgés par ces derniers programmes ne soient pas aussi performants que l’énergie nucléaire. Moins performants (il faut au moins mille éoliennes actuelles pour produire, en théorie, autant d’électricité qu’un réacteur nucléaire), les modes de production d’énergies renouvelables sont également souvent plus chers. La production d’un kWh solaire peut coûter jusqu’à plusieurs francs contre quelques centimes pour un kWh généré par une centrale nucléaire.Autre facteur limitant : les ER n’ont été que très peu soutenues par les pouvoirs publics. En France, il aura fallu la publication rapprochée du plan de lutte contre l’effet de serre (janvier 2000), de deux discours du premier ministre annonçant la re-lance des aides publiques énergies propres (mai et septembre 2000), d’un projet de directive européenne sur les énergies renouvelables (décembre 2000), d’un programme national d’amélioration de l’efficacité énergétique (décembre 2000) pour que l’on parle enfin du décollage des ER françaises. Aux termes de ces nombreux plans, et si tout va bien, la France produira 21 % de son énergie électrique à partir de sources renouvelables en 2010, contre 15 % aujourd’hui. Pour produire ces 35 à 40 kWh supplémentaires, la France devra construire, au moins, une dizaine de milliers de nouvelles éoliennes, plus

Les énergies renouvelables, c'est quoi ?

Dossier

de 650 chaufferies au bois, plusieurs centaines de micro cen-trales hydrauliques, et quelques dizaines d’unités de produc-tion de biogaz. Sans oublier de très importantes surfaces de capteurs solaires. Une révolution industrielle qui ne sera pas gratuite. Rien que pour financer ces milliers d’aérogénérateurs (éoliennes), il faudra sans doute débourser quelque 11 mil-liards d’euros.Mais encore faudra-t-il –et c’est là le dernier défi que devront relever les promoteurs des ER– faire accepter aux populations ces nouvelles installations énergétiques. Car mêmes propres, les éoliennes ont parfois du mal à être implantées dans cer-taines régions. Les habitants du plateau du Larzac ou de la Seine-Maritime leur reprochant de dénaturer le paysage ou

de tuer les oiseaux. En mer, ce sont les pêcheurs et les sous-mariniers de la Marine nationale qui renâclent à voir proliférer les fermes éoliennes offshore. Au bord des cours d’eau, ce sont les pêcheurs qui protestent contre le développement des mi-cro centrales hydrauliques, perturbatrices du milieu aquatique. Bref, cela ne se fera pas sans mal.

Pourquoi développer ces techniques ?

Ces deux dernières décennies, les ER étaient surtout utilisées pour alimenter des sites isolés (montagne ou zone désertique) ou dans des pays où la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables était subventionnée, comme en Cali-fornie. Aujourd’hui, le «carburant» de ces énergies propres est tout autre, puisque c’est de la protection du climat dont il s’agit. Du fait du protocole de Kyoto, les pays les plus indus-trialisés doivent réduire (au plus tard en 2012) leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5 % par rapport à leurs rejets de 1990. Le problème, c’est que dans le même temps, la consommation d’énergie va croître. Dans des pays compa-rables à la France, la demande progresse, en moyenne, de

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> Les ER n’ont été que très peu soutenues par les pouvoirs publics

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EN SAVOIR PLUS

o http://www.energiespropres.com/

o http://www.waltermeier.com

o Livre - «Energie - Des solutions réalistes pour un développement durable ?»

1 % par an. Pour rapidement produire plus tout en polluant moins, il est donc indispensable d’avoir massivement recours aux énergies renouvelables : les seules (avec le nucléaire) à n’émettre aucun GES. De nombreux pays riches développent de très importants parcs propres, constitués principalement d’éoliennes. Entre 1997 (année où fut signé le protocole de Kyoto) et 2000, l’Espagne a ainsi quadruplé sa production d’électricité d’origine éolienne. L’Allemagne - qui doit faire les plus gros efforts européens de réduction des émissions de GES - a déjà une capacité électrique éolienne presque 200 fois supérieure à celle de la France. Autant d’efforts qui ne seront pas vains. S’il est mené à son terme, le plan éolien français permettra d’éviter, chaque année, l’émission de 2 à 5 millions de tonnes de carbone (le principal gaz à effet de serre). Soit 12,5 à 31,2% des engagements français de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Quel sera l’avenir des énergies renouvelables?

Bien malin celui qui pourrait répondre avec certitude à cette question. Certes, les années qui viennent s’annoncent pro-metteuses pour les énergies propres. Entre 1993 et 1998, les capacités « renouvelables « mondiales ont crû de 2,4 % par an. La lutte contre le changement climatique, le développe-ment de la production d’électricité décentralisée et le pro-grès technique devraient donner un formidable coup de fouet à ces jeunes filières. Toutefois, de nombreux experts, à l’instar de Jean-Marie Chevalier, professeur à l’université Paris Dau-

phine et spécialiste en géopolitique de l’énergie, estiment que la part des renouvelables, même si elle augmentera dans les années qui viennent, restera globalement faible. D’une part, parce que les ressources d’énergies fossiles sont encore consi-dérables : 40 ans de réserves prouvées de pétrole, 62 ans pour le gaz, 400 ans pour le charbon. D’autre part, parce que les ER resteront probablement toujours plus chères que les énergies classiques, tant le prix de ces dernières n’intègre pas leurs coûts environnementaux.

Valery Laramée de Tannenberg

http://www.technosaintgilles.fr/2011/jyc/f/wg/image/usine%20%C3%A0%20g%C3%A9othermie.jpg

Interview

Directrice du nouveau dé-partement, Energie, Environ-nement et Changements cli-matiques, Hela Cheikhrouhou appelle à un partenariat public-privé pour résoudre les problèmes énergétiques

de l’Afrique.

Question : Quelles sont les priorités du département que vous dirigez?

Le département énergie, environnement et changement cli-matique vient d’être crée. C’est une façon de renforcer les capacités existantes et de concentrer dans un département le travail que la Banque fait pour ce qui est du financement de l’énergie et d’appui à des investissement en infrastructures qui sont plus respectueuses de l’environnement et aident à lutter contre les impacts du changement climatique.

Ce département a-t-il un programme d’action?

Même si le département vient d’être créé, la Banque a un pro-gramme d’action. En 2008, il y a eu l’approbation du Cadre pour le développement des énergies propres et l’adoption d’un Cadre pour la gestion du risque climatique. Avec le Conseil d’administration, un plan d’action pour le changement climatique sera adopté. Un plan qui sera très opérationnel et qui prendra en compte les priorités de la Banque en termes de transport propre urbain, d’assainissement et de traitement des eaux usées ; et d’énergie renouvelable.

Quelle est la politique de la Banque pour la résolution des problèmes énergétiques de l’Afrique?

La plupart des pays africains qui ne sont pas déjà en crise en termes de manque d’accès à l’énergie ne sont pas loin de la saturation et ils travaillent de manière accélérée à accroître les capacités à installer.

Ayant fait ce constat, différentes études citent des montants divers. L’étude sur les besoins d’infrastructures en Afrique montre qu’il faut 93 milliards USD d’investissement en Afrique subsaharienne pour les dix prochaines années dans le secteur de l’énergie. Nous avons à la BAD comme priorité absolue le thème des infrastructures. Et dans les infrastructures, l’énergie vient en première position avec le plus grand écart. Nous al-lons appuyer les pays membres régionaux dans les investisse-ments relatifs au secteur énergétique, à travers les différentes technologies.

Les énergies renouvelables sont-elles la clé de résolution des problèmes énergétiques de l’Afrique?

L’on continuera d’affirmer qu’il faut que l’Afrique puisse trans-former tout son potentiel énergétique. Or, le potentiel éner-gétique africain se trouve être en grande partie dans les énergies renouvelables. Il ne faut pas écarter des solutions qui sont aussi assez propres, comme les centrales électriques à cycle combiné. Une partie de l’électricité est générée par la vapeur, qui est propre, et le gaz lui-même est moins polluant que le diesel et le charbon. Il existe un potentiel divers en matière d’énergie renouvelable selon les pays.

La Banque est là pour accompagner les gouvernements à mettre en place toutes les solutions. Il y aura un partenariat public privé parce qu’une partie de la solution consiste à ce que le gouvernement créé l’environnement favorable ou inves-tisse lui-même. Une autre partie de la solution, c’est d’avoir des investisseurs privés et des partenaires tels que la BAD et les autres partenaires au développement pour les accompagner dans la mise en place de leurs projets.

De quelle manière la BAD compte aider l’Afrique à émettre moins afin que les conséquences du changement climatique soient atténuées?

Ce qui se passe ailleurs sur la planète nous affecte. Il est important que le dialogue concernant le comportement des différents pays industrialisés et en développement soit un dia-logue qui cherche l’équité. L’Afrique ne peut pas être le seul continent qui va faire des efforts pour croître sans rien émettre.

Il faut un travail collaboratif à travers les différents pays sous l’égide, par exemple, du processus mené avec les Nations Unies. Il faut que les pays industrialisés aident les pays en développement à réaliser une croissance faible en carbone, en mettant en place les mécanismes et les flux de ressources concessionnels. Et là, la BAD est prête à être un partenaire privilégié des pays africains, mais il faut aussi que tous les pays du monde soumettent des objectifs réalistes qui aident à sauver la panète.

Rédigé par Francis Yedan

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La Banque est là pour accompagner

les gouvernements à mettre en place toutes les solutions. “ ”

EN SAVOIR PLUS

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