Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

14
1 Sébastien Chaillot Alive in New Orleans

Transcript of Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

Page 1: Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

1

S é b a s t i e n C h a i l l o t

Alivein New Orleans

Page 2: Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

La musique au coin de la rueMarcher à travers le quartier français est une ballade d’une mélodie à l’autre. Dans ce quartier coloré, quadrillé de rues aux noms français, je me suis souvent laissé guider par le hasard et par la rumeur harmonique de ses musiciens.On y croise quelques vagabonds vivant de la musique, quelques musiciens en tournée animés par l'ambiance exceptionnelle de la ville et apportant eux aussi leur contribution à ce melting-pot musical, des instrumentistes locaux s’exerçant avant les concerts, des artistes qui profitent de la rue et du passage pour se faire connaître et vendre leurs disques... Tous constituent l’atmosphère du vieux carré. Ici la musique est noble et ses musiciens aussi, quels qu’ils soient.

Parfois sous la pluie, parfois au milieu de la nuit, mais le plus souvent au soleil lors de la belle saison – la musique doit bien avoir son public – les musiciens jouent inlassablement au coin de la rue, dans le parc le long du Mississippi, devant les terrasses, ou bien sûr dans la rue Royale rendue piétonne en fin de semaine.Ils sont très nombreux à partager l’intense conviction de savoir ce qu’ils font et pourquoi. Vivre de la musique pour eux n’est pas de la chance, mais de la détermination et de la dévotion pour ce qu’ils font. Scott me dira : «j'ai le blues et la country dans mes veines, c'est comme ça...» ; Mark Smith me dira : «jouer de la musique est ma culture, je ne peux pas faire autrement». Ils sont beaucoup à voir leur vie tournée vers la musique comme une destinée. D'autres, comme Rickey Paulin, ont une vision plutôt altruiste : « Je sais que je fais ce que je dois faire lorsque je vois le sourire sur le visage des gens ».

La Nouvelle-Orléans attire les musiciens par son esprit, son âme, son histoire, et son sentiment de liberté comme si l’on pouvait y improviser sa vie à la manière d’une mélodie tranquille et déterminée.

FRENCH QUARTER’SSTREET MUSIC

Page 3: Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

10 5

Danny Grant, sur les bords du Mississippi.

Dieu a triché avec moi, alors je ne fait plus que de

la musique... il s'agit de s'amuser maintenant.

Danny Grant

Page 4: Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

14 15

Joueur de caisse claire du Big Shot Brass Band, groupe improvisé pour récolter quelques billets lors du French Quarter Festival.Violin Monster, Royal Street.

Page 5: Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

8 21

Page de gauche : Wolf avec le groupe de Doreen Ketchens, Royal Street.Page de droite : Mark jouant avec le groupe de Doreen Ketchens, même rue, 2 ans plus tard.

8

Page 6: Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

Je ne réalisais pas à quel point il était important pour certains mélomanes et musiciens de continuer à faire vivre la musique Jazz dans sa forme originelle. Avant de découvrir Nola, le jazz était pour moi une musique libre qui s’affranchissait des règles. La découverte de la ville et de sa musique m’ont permis de mieux com-prendre ce que le jazz New Orleans représentait. Il est libre par son expression, ses improvisations sincères et intenses, mais respecte certaines règles, certains classiques, et des racines toujours aussi fortes.

La famille Jaffe et leurs amis, avec notamment la création du maintenant célèbre Jazz Preservation Hall, œuvrent pour que le jazz New Orleans reste une tradition contemporaine de la ville et ne devienne pas un genre ancré dans une époque. C’est dans cette salle, modeste, mais magique et atemporelle que je suis véritablement tombé amoureux du jazz.

Ma rencontre avec Tom Sancton et la découverte de son histoire furent déterminantes dans ma compréhen-sion de cette musique. Lors de nos discussion, il me dira «J’ai tout appris des musiciens de l’ancienne époque, aujourd’hui c’est à moi de transmettre cette musique afin de continuer à la faire vivre». Cette volonté de de transmettre son héritage, de le partager, faisait écho à ce que j’avais pu ressentir de plus fort à propos de la Nouvelle Orléans ; une joie et une fierté sincère d’appartenir à l’histoire et à la culture de cette ville et de continuer à les perpétuer et les faisant vivre.

J’ai encore mieux compris cet aspect en passant du temps dans le delta du Mississippi, berceau du blues, où cette musique semble s’être diluée dans le temps. L’évolution de l’histoire, le changement de conditions de ses musiciens, l’exode vers le nord, ont amené le blues du delta à devenir aujourd’hui un peu plus un glorieux vestige qu’une mélodie encore vivace.Mes hommages les plus sincères à ces musiciens qui œuvrent inlassablement à vivre et à faire vivre le jazz New Orleans.

TRADITIONAL JAZZL’héritage du Jazz New Orleans

Page 7: Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

Kermitt Ruffins en concert, au Kermit Speakeasy.

Oh when the saints go marching in

When the saints go marching in

Oh lord I want to be in that number

When the saints go marching in

And when the sun refuse to shine

And when the sun refuse to shine

Oh lord I want to be in that number

When the saints go marching in

When the saints go marching in, Katharine Purvis

80

Page 8: Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

92 93

Wendell Brunius s’échauffant dans l’arrière-cour du Jazz Preservation Hall.Ronell Johnson dans les salons privés du Jazz Preservation Hall.

Page 9: Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

Wendell Eugene attendant avec son trombone le début de son concert.

Je suis né et ai été élevé

avec la musique,

la musique fait partie de moi.

Wendel Eugene

96

Page 10: Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

Peu importe qui nous sommes, la manière dont nous sommes habillés, la musique vient à nous. La musique est le cœur palpitant de la ville. Il y a une parade pour tout à Nola, pour les mariages, pour les enterrements, les fêtes comme les manifestations.

Les 2nd lines, en marge des parages officielles ont été pour moi les plus excitantes. Les musiciens marchent parfois pendant des kilomètres entraînant avec eux une foule animée accompagnent le rythme d’un pas dynamique et parfois d’une percussion improvisée.

Il y a bien aussi les célèbres parade de mardi gras, des grandes parades organisée dans toute la ville, les indiens et les 2nd lines improvisées auxquelles tout le monde prend part.

Plusieurs jours durant, les Krewe de Mardi Gras paradent grimés dans leurs chars et couvrent la foule venue les admirer de milliers de colliers. Muses, Endymion, Orpheus, Zulu... Ils rassemblent petits et grands, venus masqués voir défiler les fanfares et les danseurs, et les nombreux chars bariolés. Les indiens de Mardi Gras quant à eux, entretiennent chaque année le secret du lieu et de l’heure à laquelle ils sortiront. Vêtues de leur nouveau costume de perles et de plumes, les tribus se rencontrent en chantant et dansant.

Si les parades de Mardi Gras font la fierté de la ville, et participent à sa renommée, il existe toujours une raison de défilé. Vous ne manquerez pas d’assister, au détour d’une rue, au passage d’un cortège. Le brass band ouvre la marche. Les danseurs costumés lui emboitent le pas, faisant tourner les parapluies, agi-tant de grands éventails de plumes. Puis les passants et les habitants se joignent à la second line. La second line se forme pour contester, pour fêter un heureux évenement ou célébrer un mort.

P A R A D E S& 2 N D L I N E SWhen the melody drags you along

Page 11: Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

100 21

Somebody, blow the

whistle and shake your

body down.

We gonna jump and stop

to the Treme 2nd line...

Treme 2nd Line (blow da whistle), Kermit Ruffins

2nd Line assurée par le Hot 8 brass Band sur Orleans avenue.

Page 12: Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

108 109

Musiciens et danseurs lors d'une parade funéraire en l'honneur de « Uncle » Lionel Baptiste.Page de droite : Cinnamon Black, membre des Million Dallor Baby Dolls, dansant en l’honneur de « Uncle Lionel Baptiste ».

Page 13: Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

24 113

We are the Indians, Indians, Indians

of the nation

The wild, wild creation

We won't bow down

Down on the ground

Oh how I love to hear him call Indian Red

I've got a Big Chief, Big Chief, Big

Chief of the Nation

The wild, wild creation

He won't bow down

Down on the ground

Oh how I love to hear him call Indian Red

Chanson traditionnelle des indiens de mardi gras.

« Big chief » d’une des tribu d’indien de mardi gras.Parade sous l’autoroute I10 sur Clairborne avenue.

Page 14: Teaser Alive in New Orleans, Sébastien CHAILLOT

Cette série de photographie représente avant tout le projet de partager l’intense sentiment de vie que ces musiciens transmettent. Afin de pouvoir le faire, je souhaite éditer le livre dont vous venez de voir un extrait,

et organiser des expositions.

Je cherche un éditeur et des galeries pour participer à faire vivre le projet Alive.Êtes vous intéressé ?

Contactez moi :Sébastien CHAILLOT

[email protected] 07 82 62 73

https://www.facebook.com/chaillotphoto - http://www.flickr.com/photos/chaillot/ - http://chaillotphoto.wix.com/galerie

S é b a s t i e n C h a i l l o t

Alivein New OrleansE X T R A I T S