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Résumé Années 40 aux États-Unis, dans une petite ville du Sud, deux hommes noirs sont accusés à tort du viol d’une jeune femme blanche. L’un d’eux est tué par un notable blanc, le second se cache chez sa prétendue victime, Lizzie, une jeune prostituée tout juste arrivée de New York. Tandis que défilent chez elle plusieurs personnages qui vont tenter de l’influencer : deux policiers, le Sénateur et son fils, des hommes en pleine « chasse au Nègre », Lizzie se retrouve confrontée à un choix crucial : mentir et entraîner la mort physique d’un homme, ou dire la vérité et risquer sa propre mort sociale.

Au-delà d’une critique du contexte ségrégationniste et raciste de l’Amérique des années 40, Sartre nous propose un questionnement sur le libre arbitre, l’aliénation et la pression sociale, ainsi qu’une illustration de sa célèbre théorie de l’existentialisme. Cette pièce de 1946, écrite au sortir de la guerre, trouve aujourd’hui encore de nombreux échos dans notre quotidien.

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L’auteurJean-Paul SartreJean-Paul Sartre est né le 21 juin 1905 à Paris, et mort dans cette même

ville, le 15 avril 1980. Il est sans doute l’un des hommes de lettres français

les plus importants du XXème siècle. Philosophe, écrivain, dramaturge, il a

laissé une œuvre d’importance capitale, dont les principaux ouvrages sont

La Nausée (1938, roman), L’Être et le Néant (1943, essai philosophique),

Huis Clos (1944, théâtre), L’Existentialisme est un humanisme (1946, essai

philosophique) ou encore Les Mots (1964, autobiographie). La pensée, la

personnalité et les textes de Sartre ont fortement influencé le monde

culturel, intellectuel et politique français des Trente Glorieuses. Le théâtre

de Sartre est avant tout une réelle illustration de ses thèses

philosophiques, par une mise en situation des idées qu’il développe dans

ses essais.

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Le metteur en scènePascal Sigwalt

Pascal Sigwalt est né en 1989 à Colmar. Il commence le théâtre à l’âge de 7 ans, dans une troupe pour enfants et adolescents, influencé et motivé par une tradition familiale du théâtre amateur. Très vite, il multiplie les expériences dans différents ateliers et projets, en prenant notamment des cours avec Patrice Verdeil au Théâtre de la Manufacture de Colmar (ancêtre de la Comédie De l’Est). Il prépare un baccalauréat littéraire avec option théâtre au lycée Camille Sée de Colmar, sous la direction de Francis Fischer. Par la suite, il étudie les Arts du spectacle et les Lettres à l’Université Stendhal, d’abord à Valence puis à Grenoble. C’est à cette période, notamment grâce aux cours de Simon Delétang, qu’il choisit de s’orienter plus particulièrement vers la mise en scène, et de se spécialiser dans le théâtre germanique contemporain, notamment après l’étude de l’œuvre d’Heiner Müller. Après plusieurs stages d’assistant à la mise en scène à la Comédie de l’Est, notamment sur la création d’Oncle Vania par Edmunds Freibergs, du Théâtre National de Riga en 2012 et avec les spectacles de Guy-Pierre Couleau, directeur de la Comédie De l’Est, en 2012 et 2013. Après avoir échoué de peu à l’entrée dans la section « mise en scène » de l’Ecole du TNS, Pascal intègre l’ARTUS tout en se consacrant professionnellement à une seconde passion, l’Histoire, dont il suit actuellement un enseignement à l’Université de Strasbourg. La P… respectueuse est pour lui la première expérience du passage d’assistant à metteur en scène.

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La P... respectueuseJ’ai découvert le théâtre de Sartre à l’âge de 12 ans, avec Huis Clos, en fouillant dans la bibliothèque familiale. J’ai gardé depuis une affection toute particulière pour les pièces de cet auteur. La P... respectueuse est bien plus profonde qu’une simple critique de la société raciste et ségrégationniste américaine. C’est un questionnement sur l’aliénation et la pression sociale, sur le libre arbitre, et une illustration de la pensée existentialiste de Sartre.Concernant la création du projet, ma volonté a été de mettre l’accent sur le texte, en se concentrant sur le jeu des comédiens. Nous avons choisi un jeu moderne, dynamique, physique, pour réactualiser des formules et une syntaxe des années 40 qui, parfois, sonnent un peu vieillies. Les costumes et les accessoires de scène sont pensés dans l’optique de coller à l’espace-temps originel du texte, à savoir le Sud des Etats-Unis au milieu du siècle dernier. La scénographie quant à elle se divise en deux  : d’abord un espace central avec un mobilier qui lui aussi tend à coller au contexte diégétique. Puis, un espace scénique plus large qui rend visible le lieu de théâtre, un espace contemporain. Nous voulions que la scénographie témoigne du contexte, mais ne laisse pas le spectateur s’y plonger complètement. En effet, il faut que le contexte explique le texte mais ne serve pas à le justifier. Le propos de la pièce est hélas encore très contemporain, et nous voulons éviter de fournir un alibi au spectateur, qui lui permettrait de ne pas s’interroger sur l’écho actuel de la pièce. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons fait le choix de supprimer le quatrième mur. Le pari de cette création a aussi été de mélanger les savoir-faire et les degrés d’expérience de l’équipe. L’ARTUS, en tant que théâtre universitaire, offre la possibilité à des débutants d’expérimenter l’univers théâtral. J’ai donc décidé de jouer le jeu en choisissant à la fois des comédiens expérimentés mais aussi de complets débutants. Ce fut un vrai plaisir pour moi de travailler avec une équipe aussi hétérogène, qui me permettait à la fois de placer ma confiance dans l’expérience de certains, mais aussi de diriger des comédiens débutants.

Pascal Sigwalt

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Équipe artistiqueCéline Lehmann (Lizzie)

Lucas Ippolito (Fred)

Karim Marmet (Le Nègre)

Stephan Burel (Le Sénateur)

Julien Wind (John)

Pascal Sigwalt (James / 1er Homme)

en remplacement de Luc Schenherr

Équipe techniqueMise en scène : Pascal Sigwalt

Assistance à la mise en scène : Clémentine Dilé

Scénographie : Ingwar Del Maestro

Création lumière : Lucie Cardinal, Florent Willmann

Maquillage : Laure Giroult et les élèves de l’école Candice Mack

Régie lumière : les stagiaires de l’atelier Éclairage scénique

Création graphique : Thomas Frick

Photographie : Xing Wei

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Théâtre Universitaire de Strasbourg

Plus ancien théâtre universitaire de France, l’ARTUS accueille chaque année – depuis 50 ans

– plus d’une centaine de membres majoritairement étudiants, et leur permet de créer des

spectacles : metteurs en scène, assistants, comédiens, scénographes, costumiers,

accessoiristes, musiciens, maquilleuses, graphistes, régisseurs... de nombreuses places sont

à prendre chaque saison. L’association propose aussi des ateliers de formation aux métiers

du spectacle animés par des intervenants professionnels. Elle est ouverte à toute personne,

étudiant ou non, souhaitant participer à un spectacle, suivre un atelier ou plus généralement

s’investir dans une association culturelle. L’ARTUS fait partie du Collectif de théâtre amateur

Trois 14, chargé de la programmation du Cube nOir, elle est aussi affiliée à la Fédération

Nationale des Compagnie de Théâtre amateur et d’Animation.

Théâtre du Cube n0irCREPS d'Alsace

4 allée du Sommerhof - Strasbourg KoenigshoffenTram B/F arrêt ‘Montagne verte’ puis bus 2/13/15 arrêt ‘Nid de cigogne’

ou bus 50 arrêt ‘Schnockeloch’

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