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Une évaluation de stratégie pays IDEV Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse Janvier 2016

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2004–2013Rapport de synthèse

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Évaluation thématique Évaluation groupée de projets

Évaluation de stratégie d’intégration

régionale

Validation et évaluation de projets

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2004–2013Rapport de synthèse

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© 2016 Groupe de la Banque africaine de développement

Tous droits reservés – Publié en Janvier 2016

Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Évaluation de stratégie pays, Janvier 2016

Exclusion de responsabilité

Sauf indication contraire expresse, les constatations, interprétations et conclusions exprimées dans cette publication sont celles de ses divers auteurs et ne correspondent pas nécessairement aux vues de la direction de la Banque africaine de développement (la « Banque ») et du Fonds africain de développement (le « Fonds »), de leurs Conseils d’administration, Conseils des gouverneurs ou des pays qu’ils représentent.

Le lecteur consulte cette publication à ses seuls risques. Le contenu de cette publication est présenté sans aucune sorte de garantie, ni expresse ni implicite, notamment en ce qui concerne la qualité marchande de l’information, son utilité à telle ou telle fin et la non-violation de droits de tierce-parties. En particulier, la Banque n’offre aucune garantie et ne fait aucune déclaration quant à l’exactitude, l’exhaustivité, la fiabilité ou le caractère « actualisé » des éléments du contenu. La Banque ne peut, en aucun cas, notamment en cas de négligence, être tenue pour responsable d’un préjudice ou dommage, d’une obligation ou d’une dépense dont on ferait valoir qu’ils sont consécutifs à l’utilisation de cette publication ou au recours à son contenu.

Cette publication peut contenir des avis, opinions et déclarations provenant de diverses sources d’information et fournisseurs de contenu. La Banque n’affirme ni ne se porte garante de l’exactitude, l’exhaustivité, la fiabilité ou le caractère « à jour » d’aucun d’entre eux ni d’aucun autre élément d’information provenant d’une source d’information quelconque ou d’un fournisseur de contenu, ni d’une autre personne ou entité quelle qu’elle soit. Le lecteur s’en sert à ses propres risques.

À propos de la BAD

Le Groupe de la Banque africaine de développement a pour objectif premier de faire reculer la pauvreté dans ses pays membres régionaux en contribuant à leur développement économique durable et à leur progrès social. A cet effet, il mobilise des ressources pour promouvoir l’investissement dans ces pays et leur fournit une assistance technique ainsi que des conseils sur les politiques à mettre en oeuvre.

À propos de l'Évaluation indépendante du développement (IDEV)

L’évaluation indépendante du développement a pour mission de renforcer l’efficacité des initiatives de développement de la Banque dans ses pays membres régionaux par l’exécution d’évaluations indépendantes et influentes et par des partenariats pour l’échange de connaissances.

Évaluation indépendante du développement (IDEV)Groupe de la Banque africaine de développementAvenue Joseph Anoma 01 BP 1387, Abidjan 01 Côte d’IvoireTél : +225 20 26 20 41Fax : +225 20 21 31 00Courriel : [email protected]

Conception graphique et mise en page : CRÉON – www.creondesign.netLangue originale : Anglais – Traduction : Prosper Yedi

REMERCIEMENTS

Chef de projet Girma Earo Kumbi, Chargé principal d'évaluation, IDEV. 2

Membre de l’équipe Rafika Amira, Chef de division, IDEV.1

Consultant Economisti Associati sous la direction de Tommaso Grassi

Réviseur interne Akua Arthur-Kissi, Chargée d'évaluation, IDEV.2

Réviseur externe James Mac David

Chargés de la gestion des connaissances Jayne Musumba, Chargée principale de gestion des connaissancesJerry Lemogo, Consultant junior, communication et gestion des connaissances

Autres appuis fournis par Jonathan Clayton (édition).

Remerciements spéciaux Aux différents départements de la Banque, en particulier le Bureau pays de la Tanzanie, et le Centre Régional de Ressources Afrique de l’Est (EARC)

Nous remercions également l'Agence norvégienne de coopération pour le développement (Norad) pour son appui financier

Chef de division Samer Hachem

Évaluateur général Rakesh Nangia

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Table des matièresRemerciements iiSigles et abréviations vRésumé analytique 1Réponse de la Direction 6

Introduction 15Justificatif, objectif et portée de l’évaluation 15Questions d’évaluation et méthodologie 15Limites de l’évaluation 15

Contexte 17Contexte du pays et défis de développement 17Stratégies et programmes de la Banque en Tanzanie durant la période 2004-2013 17

Constatations de l’évaluation – Contribution de la Banque aux résultats de développement en Tanzanie 21

Pertinence et sélectivité 21Efficacité et durabilité 23Questions transversales 38Connaissance et conseils politiques 39Synthèse au niveau national : la Banque a-t-elle fait la différence ? 41

Constations de l’évaluation – Gestion des interventions de la Banque en Tanzanie 43

Efficience dans la production des résultats 43Qualité de la stratégie et des interventions 46Partenariat et effet de levier 48Gestion axée sur les résultats 49

Conclusions et recommandations 53Annexes 57

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Table des matières

Liste des figuresFigure 1 Objectifs et priorités des DSP de la Banque pour la Tanzanie 18Figure 2 Part de chaque secteur par période de DSP 19Figure 3 Évolution de l’alimentation en eau et de l’assainissement en milieu rural (2003-2012) 29Figure 4 Contribution des différents secteurs au PIB (%) 35Figure 5 Délai de mise en œuvre des opérations de la Banque :

Durée prévue/durée réelle des opérations (en mois) 44

Liste des tableauxTableau 1 Notation de la pertinence et sélectivité 21Tableau 2 Notation de l'efficacité et de la durabilité 24Tableau 3 Pourcentage des pertes totales d'énergie 28Tableau 4 Niveau global de conformité à la loi sur les marchés publics (PPA) 36Tableau 5 Notation des questions transversales 38Tableau 6 Notation de connaissance et conseils politiques 40Tableau 7 Notation de l'efficience 43Tableau 8 Notation de la qualité de la stratégie et du portefeuille 46Tableau 9 Notation du partenariat et de l'effet de levier 48Tableau 10 Notation de la gestion axée sur les résultats 49

Liste des encadrésEncadré 1 Constatations tirées de la visite du projet de la route Singida-Babati-Minjingu 25Encadré 2 Le scandale de corruption IPTL 27Encadré 3 Exemple d’impact constaté à l’issue d’une descente

sur le terrain dans le cadre du projet DASIP 32

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vSigles et abréviations

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Sigles et abréviations

ABG Appui budgétaire général

ABS Appui budgétaire sectoriel

ACFA Facilité de cofinancement pour l’Afrique

APD Aide publique au développement

BAD Banque africaine de développement

BoT Banque de Tanzanie

BRN Initiative « Big Results Now »

CMR Cadre de mesure des résultats

CPA Évaluation de la performance des pays FAD

CPIA Évaluation des politiques et institutions du pays

CPIP Plan d’amélioration de la performance du portefeuille pays

CPPR Revue de la performance du portefeuille pays

CSPE Évaluation de la performance des stratégies et programmes pays

DFID Département pour le Développement International du Royaume-Uni

DP Partenaire au développement

DPG Groupe des partenaires au développement

DSP Document de stratégie pays

EAC Communauté de l’Afrique de l’Est

EARC Centre régional de ressources pour l’Afrique de l’Est

EBM Enquête sur le budget des ménages

EC Critères d’évaluation

EFP Enseignement et formation professionnels

EFTP Enseignement et la formation techniques et professionnels

EQ Questions d’évaluation

ESS Études économiques et sectorielles

FAD Fonds africain de développement

FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

FAPA Fonds d’assistance au secteur privé africain

FFS Champs-écoles pour les paysans

FIDA Fonds international pour le développement agricole

FMI Fonds monétaire international

FYDP Plans quinquennaux de développement

GoT Gouvernement tanzanien

IDEV Évaluation indépendante du développement

IMF Institutions de microfinance

IPP Producteur indépendant d’énergie

ISP Projet d’appui institutionnel

JAST Stratégie commune d’assistance à la Tanzanie

JBIC Banque japonaise pour la coopération internationale

JICA Agence japonaise de coopération internationale

LGA Collectivités territoriales décentralisées

LTPP Plan perspectif à long terme

M&O Gestion et exploitation

MAIR Rapport annuel d’exécution du MKUKUTA

MDA Ministères, départements et agences

MKUZA Stratégie pour la croissance et de réduction de la pauvreté à Zanzibar (Mkakati wa kukuza uchumi na kupunguza umaskini Zanzibar)

MoAFC Ministère de l’agriculture, de la Sécurité alimentaire et des Coopératives

MoF Ministère des Finances

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vi Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

MPME Micro, petites et moyennes entreprises

NBS Bureau national des statistiques

OAR Opérations d’appui aux réformes

OCDE Organisation de coopération et de développement économiques

OMD Objectifs du Millénaire pour le développement

OPEV Département de l’évaluation des opérations

PAF Cadre d’évaluation de la performance

PAs Pouvoirs publics

PCRN Note d’évaluation du rapport d’achèvement de projet

PCU/PMU Unité de coordination du projet /Unité de gestion du projet

PEFA Dépenses publiques et responsabilité financière

PER Revue des dépenses publiques

PFG Groupes participatifs d’agriculteurs

PFM Gestion des finances publiques

PFMRP Programme de réforme de la gestion des finances publiques

PIB Produit intérieur brut

PME Petites et moyennes entreprises

PMG Groupe de surveillance de la pauvreté

PNUD Programme des Nations Unies pour le développement

PPP Partenariat public-privé

PSD Développement du secteur privé

RAP Rapport d’achèvement de projet

REP Rapport d’évaluation de projet

RGoZ Gouvernement révolutionnaire de Zanzibar

RISP Document de stratégie d’intégration régionale

S&E Suivi et évaluation

SACCO Sociétés coopératives d’épargne et de crédit

SAP Plan d’action stratégique

SWAP Approche sectorielle globale

TA Assistance technique

TANESCO Société nationale d’électricité de la Tanzanie

TANROADS Office national des routes de Tanzanie

TAS Stratégie d’assistance à la Tanzanie

TDR Termes de référence

TDV Vision de développement de la Tanzanie

TERI Taux de rentabilité économique interne

ToC Théorie du changement

TZFO Bureau extérieur pour la Tanzanie (BAD)

TZS Shilling tanzanien

UC Unités de compte

UE Union européenne

VETA Office de l’enseignement et de la formation professionnels

WBG Groupe de la Banque mondiale

WG Groupes de travail

ZAWA Autorité de l’eau de Zanzibar

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1Résumé analytique

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Contexte

La présente évaluation examine l’assistance de la Banque africaine de développement à la Tanzanie durant la période 2004–2013. Elle couvre les Documents de stratégie pays (DSP) de trois périodes, à savoir 2002–2004/5, 2006–2010 et 2011–2015. Elle va éclairer l’élaboration du nouveau DSP pour la période 2016–2020 et contribuera à l’évaluation globale des résultats de développement de la Banque. Elle a comme objectifs : i) évaluer les résultats de développement obtenus par la Banque dans son assistance à la Tanzanie, et surtout mesurer l’impact des interventions de la Banque dans ce pays, et ii) tirer les enseignements et proposer de possibles améliorations pour soutenir l’élaboration et la mise en œuvre du nouveau DSP couvrant la période 2016–2020.

L’évaluation s’est appuyée sur une vaste gamme de données, notamment des revues documentaires, des entretiens semi-structurés, des groupes de discussion, et des descentes sur les sites de certains projets. Les détails de la méthodologie sont présentés à l’annexe A.

Contribution de la Banque aux résultats de développement en Tanzanie

La pertinence et la sélectivité des stratégies et programmes de la Banque ont été jugées satisfaisantes. Les DSP sous revue et les interventions du portefeuille ont été jugés globalement conformes au cadre stratégique et aux besoins nationaux et sectoriels de la Tanzanie. Par

ailleurs, les DSP et les opérations cadrent bien avec la stratégie pluriannuelle applicable de la Banque pendant ces différentes périodes, même s’ils ne cadrent pas aussi parfaitement avec les stratégies et politiques sectorielles de la Banque.

Malgré la réorganisation des activités autour de grands « piliers », la Banque a maintenu son engagement dans trop de secteurs variés. La coordination interne des interventions a été mal assurée, sauf en ce qui concerne l’appui budgétaire général (ABG).

Globalement, l’efficacité et la durabilité des interventions de la Banque ont été jugées modérément satisfaisantes. Les données recueillies montrent que les produits de l’assistance de la Banque comme les systèmes d’alimentation en eau courante, les grands axes routiers, les projets d’irrigation, etc., ont dans une certaine mesure contribué à l’amélioration de la vie des bénéficiaires directs. Dans plusieurs cas, les projets ont procuré de nombreux avantages sociaux et économiques à l’ensemble de la communauté (ex. accès aux marchés, emplois, accès aux écoles et aux soins de santé, valeur du foncier, etc.). Par contre, la contribution totale aux objectifs sectoriels globaux et aux résultats de développement est mitigée.

Dans le secteur des transports, les résultats sont tangibles : amélioration de l’état des routes, baisse des coûts de transport, liaison accrue entre les centres économiques du pays, et facilitation des échanges avec le Kenya. Au niveau de la gouvernance, l’ABG a permis au gouvernement de maintenir et, éventuellement, augmenté les dépenses de développement dans des secteurs

Résumé analytique

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clés. L’aide directe à la gestion des finances publiques a permis des améliorations notoires du système des marchés publics, ainsi que de la fonction d’audit interne et externe. Dans d’autres secteurs, comme les micro, petites et moyennes entreprises (MPME), le secteur financier, ou l’éducation, les résultats sont prometteurs, mais les projets sont de tailles trop petites pour avoir des effets concrets. Enfin, les investissements dans l’agriculture, l’énergie, l’eau et l’assainissement ont été d’un niveau élevé, mais à cause des retards enregistrés et des inefficiences, les résultats sont moins bons que prévus.

La croissance économique globale de la Tanzanie ne s’est qu’en partie traduite en avantages directs pour les pauvres. La pauvreté reste répandue, surtout en zones rurales, mais quelques signes positifs sont enregistrés en ce qui concerne la réduction des inégalités. Sur la base de l’Enquête sur le budget des ménages, la Banque mondiale (2015) a estimé que le coefficient de Gini a baissé de 39 en 2007 à 36 en 2012, soit une performance supérieure à la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne (45,1). L’appui de la Banque au développement des infrastructures a certainement favorisé le développement économique. Les interventions dans les domaines de l’approvisionnement en eau et du développement rural ont contribué localement à la réduction de la pauvreté non monétaire.

La durabilité des résultats après la fin de l’assistance de la Banque n’est pas toujours assurée. Étant donné que les projets sont majoritairement orientés vers le développement des infrastructures, la principale inquiétude est liée à l’entretien (et l’exploitation), et à l’autonomie financière des infrastructures construites. Le déficit de financement de l’entretien routier, la faiblesse des compétences techniques disponibles au niveau local pour l’entretien des infrastructures rurales (surtout les projets d’irrigation), la rentabilité des capitaux engagés pour la construction des marchés ruraux (dont certains sont sous-utilisés) et des réseaux

électriques, et la viabilité financière de certaines opérations de financement des MPME ayant enregistré de mauvais résultats figurent parmi les principaux motifs d’inquiétude.

La contribution de la Banque à la production de connaissances et en matière de conseils politiques a été jugée modérément insatisfaisante. Malgré ses lacunes de départ dues principalement à l’insuffisance du personnel du bureau extérieur pour la Tanzanie, le rôle de la Banque dans le dialogue politique s’est accru, surtout dans les domaines où son apport est indéniable (à savoir le secteur de l’énergie). La Banque a établi une étroite collaboration avec le gouvernement tanzanien, mais les partenaires au développement considèrent qu’elle se montre trop laxiste dans le dialogue politique. La production des études économiques et sectorielles (ESS) a récemment augmenté après plusieurs années d’efforts. Toutefois, la visibilité globale des produits d’ESS et leur utilisation dans l’élaboration des stratégies reste limitée.

Gestion des interventions de la Banque en Tanzanie

L’efficience des opérations de la Banque a été jugée modérément satisfaisante. La mise en œuvre des projets a parfois accusé des retards importants et fait face à des contraintes opérationnelles qui ont empêché d’obtenir les résultats attendus. Dans le secteur des infrastructures, celui des routes et de l’alimentation en eau en particulier, on a souvent enregistré des dépassements de coûts, et dû prélever des ressources sur d’autres composantes (souvent les composantes « immatérielles ») et/ou réduit la portée des interventions. Dans d’autres secteurs, les retards ont empêché la fin des travaux avant la fin des projets, notamment dans plusieurs projets d’irrigation, la construction de réseaux électriques, des marchés stratégiques, et de centres de formation ou d’enseignement professionnel.

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En revanche, au fil du temps, l’efficience s’est nettement améliorée. L’âge du portefeuille a baissé de 4,8 années en 2005 à 3,9 années en 2014 ; le délai du premier décaissement des projets récents est conforme aux objectifs d’efficience (11 mois contre 24 mois pour les projets du premier DSP examiné) ; le portefeuille a été débarrassé des cas problématiques et le nombre de projets à risque a considérablement diminué. Les parties prenantes du secteur public se sont félicitées de l’efficience opérationnelle de la Banque tandis que certaines parties prenantes du secteur privé se sont montrées moins satisfaites.

La qualité de la conception de la stratégie et des opérations a été jugée modérément satisfaisante. Au fil du temps, on a noté une nette amélioration des DSP, de même que la plupart des aspects de la qualité à l’entrée (QAE). Le processus d’élaboration est beaucoup plus participatif, et l’analyse du contexte plus exhaustive. En outre, le panachage d’instruments et l’accent stratégique ont été assez modérés et le niveau d’assistance technique n’a pas toujours été suffisant. Au niveau des interventions, la qualité de la conception n’a pas toujours été bonne, notamment l’analyse des risques et leurs potentielles mesures d’atténuation, ainsi que l’état de préparation des projets. En outre, la majorité des interventions de la Banque sous revue n’ont pas pris les questions transversales en compte de manière satisfaisante : égalité de genre, disparités régionales, durabilité environnementale et transition vers une « croissance verte ».

La performance de la Banque a été jugée modérément satisfaisante en ce qui concerne le partenariat et l’effet de levier. La Banque a activement contribué à la conception et au fonctionnement des structures associant les partenaires au développement/gouvernement tanzanien, ainsi que des processus de coordination et d’harmonisation de l’assistance, et soutenu les progrès accomplis sur les indicateurs des Principes de la Déclaration de Paris sur l’efficacité

de l’aide (et ceux du Partenariat mondial intervenu ultérieurement). Sur le plan opérationnel, la répartition des tâches avec les autres partenaires au développement a généralement été efficace, même si les synergies potentielles entre les interventions n’ont que rarement été exploitées. S’agissant de l’effet de levier, la Banque a pu mobiliser un montant relativement faible de ressources auprès d’autres partenaires (et bien peu auprès du secteur privé).

Sur la conception et l’application de la gestion axée sur les résultats, les performances de la Banque ont été jugées modérément satisfaisantes. Contrairement à ses prédécesseurs, le DSP 2011-15 a presqu’intégralement adopté l’approche de la gestion axée sur les résultats, comprenant des cadres logiques, un système de suivi-évaluation adapté, et l’utilisation des enseignements tirés pour l’orientation et la conception stratégiques. Les projets de la Banque comportaient généralement un cadre logique axé sur les résultats, mais il s’est posé régulièrement quelques difficultés avec la qualité des indicateurs et les chaînes logiques. La supervision est devenue plus régulière et axée sur les résultats et la Banque a renforcé sa capacité à prendre les mesures adéquates pour le redressement des projets non performants. Toutefois, le mauvais suivi de la préparation, l’absence de données de référence continue d’affecter certaines interventions de la Banque.

Recommandations

1. Se concentrer sur moins de domaines clés où l’expertise de la Banque est avérée et mettre davantage l’accent sur l’inclusion et l’intégration. Malgré sa pertinence, l’accent mis sur les infrastructures et la gouvernance par la Banque risque de réduire l’impact direct de son assistance sur la pauvreté, surtout la pauvreté non monétaire et la pauvreté rurale. Par conséquent, il est important que le futur DSP donne de solides orientations favorables

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4 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

aux pauvres, si possible en intégrant les interventions autour de quelques résultats clés liés à la création d’emplois et la hausse des revenus dans des zones ciblées. Ce faisant, la Banque doit assurer que les questions transversales comme le genre, les disparités régionales, la durabilité environnementale ne sont pas seulement évoqués de manière générique dans les documents d’évaluation de projets, mais sont analysées de manière exhaustive et pleinement intégrées dans la mise en œuvre, dûment supervisées et évaluées.

2. Améliorer le profil de la Banque en tant que « partenaire en matière de savoir » dans le cadre d’assistance au pays, son influence sur l’agenda des réformes et son potentiel rôle de catalyseur. Ces dernières années, la Banque a accru la responsabilité et la visibilité sur certains aspects spécifiques du dialogue politique (par ex., la réforme du secteur de l’énergie). La même démarche doit être suivie dans d’autres domaines clés présentant un intérêt pour la Banque – comme les infrastructures de transport et la gouvernance, et elle doit se montrer plus ambitieuse sur les objectifs de réforme convenus avec le gouvernement. Cet objectif peut être soutenu en assurant l’influence et la visibilité des études économiques et sectorielles dans l’éclairage de la conception des opérations de la Banque, le dialogue politique avec le gouvernement et les partenaires au développement.

3. Améliorer davantage la qualité à l’entrée aux niveaux stratégique et opérationnel pour renforcer la base analytique et l’effet d’intégration du DSP, et éviter les difficultés liées à la préparation et la conception irréalistes des projets qui continuent de limiter la performance des interventions de la Banque. L’expérience dont jouit la Banque

dans ce pays peut être mise à contribution pour approfondir une analyse directe du contexte. Le prochain DSP devrait comporter un plus solide cadre logique axé sur les résultats, et permettre une intégration appropriée des divers instruments et canaux de l’assistance de la Banque dans un cadre cohérent (activités de prêts et hors-prêt, interventions du secteur public et du secteur privé). La mise en œuvre d’un « filtre de maturité » ou d’un mécanisme semblable garantissant que seuls les projets prêts à la mise en œuvre sont soumis à l’approbation du Conseil des gouverneurs peut contribuer à davantage atténuer les problèmes d’efficience. Cette mesure doit être renforcée par l’amélioration de la conception des projets, surtout en ce qui concerne leur réalisme, la cohérence du cadre logique (c’est-à-dire que les intrants sont susceptibles de permettre d’obtenir les résultats), ainsi que l’analyse des risques et des mesures d’atténuation.

4. Penser au développement d’une approche plus innovante dans la sélection, la gestion et les mécanismes de réalisation du portefeuille. La Banque doit étudier les diverses possibilités d’amélioration de ses opérations du secteur privé, en augmentant à la fois ses engagements actuels dans le financement des micro, petites et moyennes entreprises, et si possible, se lancer dans d’autres secteurs potentiellement complémentaires avec les prêts classiques afin de réduire les inégalités. Les mécanismes et procédures de coordination internes, à la fois au niveau du DSP et des opérations doivent être renforcés pour permettre de tirer avantage des synergies entre différents projets. Le renforcement des capacités peut également être érigé en priorité dans la conception des futures opérations de la Banque, y compris un recours accru au système tanzanien.

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5. Poursuivre le renforcement de la supervision avec une participation accrue des partenaires institutionnels de la Banque. Les besoins de supervision doivent être mieux pris en compte au stade de la conception (fréquence, ressources nécessaires, niveau de risque de l’intervention), et la supervision conjointe doit être mise à contribution, s’il le faut. Les recommandations

en matière de supervision doivent être suivies avec flexibilité pour faire face aux situations problématiques. Plus particulièrement, la partie des rapports d’étape consacrée à la durabilité doit être élaborée avec précision et être fiable. Pour soutenir une supervision plus efficace, les évaluations de projet doivent comprendre des plans détaillés de suivi et d’atténuation des risques.

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6 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Réponse de la Direction

La Direction se félicite du rapport de l’Évaluation indépendante du développement (IDEV) sur l’aide au développement fournie par la Banque à la Tanzanie sur la période 2004-2013, qui porte sur trois Documents de stratégie pays (DSP) : 2002-2004/2005, 2006-2010 et 2011-2015. L’évaluation présente une analyse à point nommé de la pertinence, de l’efficacité et de la viabilité des DSP dans les domaines essentiels que sont les infrastructures, la gouvernance économique et financière, les secteurs sociaux, l’eau et l’assainissement, et l’agriculture. Ce rapport a également évalué la performance des DSP en ce qui concerne les thèmes transversaux, notamment l’intégration régionale, la croissance inclusive, la prise en compte des questions sexospécifiques, les questions environnementales et la croissance verte. Globalement, la Direction est d’accord avec les conclusions et recommandations de l’évaluation, en particulier la nécessité d’introduire des innovations dans les DSP, pour explorer les interventions moins classiques aussi bien en termes d’instruments d’orientation, ainsi que celle d’assurer une sélectivité et une coordination interne plus poussées des interventions de la Banque en Tanzanie. Plusieurs problèmes soulevés à la faveur de l’évaluation ont été résolus ou sont en cours de résolution. L’évaluation offre à la Banque une occasion privilégiée d’améliorer ses opérations en Tanzanie, tant en termes de formulation que d’exécution. La Direction accueille avec satisfaction les recommandations du rapport d’IDEV, lesquelles ont éclairé le nouveau DSP de la Banque pour la Tanzanie au titre de la période 2016-2020.

Pertinence

La Direction s’accorde avec IDEV sur le fait que tous les DSP étaient intégralement alignés sur le cadre stratégique de la Tanzanie, et que les interventions de la Banque approuvées et mises en œuvre sous l’égide de ces stratégies étaient pertinentes par rapport aux besoins et défis de développement de la Tanzanie. La Direction convient également de ce que la mise en œuvre des interventions a été appuyée par la participation et l’engagement entiers de la Banque dans les processus nationaux de développement, assurant ainsi une cohérence optimale avec les besoins du pays et une coordination harmonieuse ainsi qu’une bonne répartition du travail entre les partenaires au développement. Le nouveau DSP (2016 – 2020) préservera l’alignement sur la Vision nationale de développement du pays 2025 et le deuxième Plan quinquennal de développement (FYDP II – Transformation économique et industrialisation pour le développement humain).

Efficacité

La Direction est encouragée par les conclusions d’IDEV selon lesquelles les projets de la Banque dans le secteur du transport routier ont généré d’énormes retombées et contribué à l’amélioration de la fiabilité et de l’efficience du système des infrastructures de transport de la Tanzanie, favorisant ainsi la croissance économique, le développement socioéconomique et l’intégration régionale. Au regard de l’importance des besoins en infrastructures de transport du pays, la Direction est particulièrement encouragée par le fait que la Banque a assuré la modernisation (bitumage) d’environ 23 % du réseau routier en Tanzanie entre 2004 et 2013.

La Direction partage la conclusion d’IDEV selon laquelle les investissements de la Banque dans le secteur de l’énergie n’ont pas encore produit les effets bénéfiques escomptés, à savoir élargir davantage l’accès fiable, et à un coût abordable,

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à l’alimentation en électricité, puisque ces investissements sont encore en cours. De même, la Direction se félicite de l’observation d’IDEV selon laquelle l’intervention de la Banque dans le secteur de l’énergie reprend son élan après une longue période d’engagement à la marge, tant en ce qui concerne les investissements que le dialogue sur les politiques. La Direction est encouragée par la conclusion d’IDEV selon laquelle l’intervention de la Banque par l’entremise des Opérations d’appui aux réformes a été fructueuse en termes de capacité institutionnelle et financière, ainsi qu’au regard des avancées dans les réformes du secteur de l’énergie. La Direction partage les conclusions selon lesquelles un certain nombre de difficultés ont rejailli sur la mise en œuvre des projets d’énergie, entraînant ainsi la lenteur dans l’obtention des résultats. Le projet Électricité V en particulier a fait face à un bon nombre d’obstacles, notamment les retards de démarrage et dans la passation des marchés, et la Direction apprécie l’approche d’IDEV consistant à prendre en considération, dans l’évaluation de la performance du projet, les énormes difficultés de mise en œuvre rencontrées dans sa phase de démarrage.

À l'avenir, la Banque, à travers ses programmes d'appui institutionnel, continuera à soutenir les réformes des marchés publics en Tanzanie – y compris la préparation du plan d'action de mise en œuvre du Public Procurement Act, ainsi que la préparation de la politique sur les Marchés publics. En outre, en tant que l'un des filtres de préparation convenus dans le plan d'amélioration du portefeuille, le gouvernement sera encouragé à préparer des plans de passation des marchés publics et de mise en œuvre avant que les opérations soient approuvées par le Conseil. La Banque va également soutenir le projet de lancer des ateliers et des cliniques fiduciaires annuelles pour assurer une compréhension claire des règles de passation de marchés de la Banque.

La Direction apprécie les conclusions d’IDEV selon lesquelles les interventions de la Banque dans le secteur de l’eau et de l’assainissement ont contribué aux améliorations de l’accès aux sources d’eau et aux installations d’assainissement, ce qui a représenté environ 25 % à 30 % des résultats du secteur, soit l’équivalent d’environ 2 à 2,4 millions de bénéficiaires. La Direction est d’accord avec les conclusions de l’évaluation selon lesquelles les résultats obtenus dans le secteur de l’eau et de l’assainissement ont été affectés par des difficultés découlant des problèmes liés au montage des opérations, et des mesures sont déjà en cours pour remédier à la situation, comme le montre le Projet d’amélioration de la fourniture des services urbains d’eau et d’assainissement d’Arusha récemment approuvé, dont la conception a été considérablement affinée en s’inspirant des enseignements tirés. La Direction est également encouragée par la conclusion selon laquelle la Banque a accordé de l’attention aux aspects de viabilité dans la conception et la mise en œuvre de ses opérations récentes dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Outre la viabilité financière, les autres aspects comprennent : l’amélioration des capacités des autorités compétentes et l’appropriation en dernier ressort et l’implication des bénéficiaires dans l’exploitation et la maintenance des installations.

La Direction partage les conclusions d’IDEV selon lesquelles les résultats générés par les interventions de la Banque dans le secteur agricole en Tanzanie ont été sous-optimaux en raison de diverses difficultés, notamment les carences en matière de conception et les retards dans la mise en œuvre. Elle s’accorde avec IDEV sur l’observation que, malgré plusieurs réussites enregistrées au niveau local, de manière globale, eu égard à la superficie du pays et à la proportion de la population engagée dans ce secteur, les interventions de la Banque dans le secteur agricole ont été trop dispersées et de faible ampleur pour induire un changement dans

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8 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

le secteur agricole du pays et dans les conditions et moyens d’existence des agriculteurs en général. La Banque reconnaît que l’agriculture demeure un pilier de l’économie de la Tanzanie, car elle emploie la majorité de la population active, revêt de l’importance pour la sécurité alimentaire et assure les moyens d’existence de la plus grande frange de la population du pays.

La Banque a déjà pris des mesures pour remédier à cette situation, notamment par la mise en œuvre continue du Programme d’appui à l’infrastructure de commercialisation, à l’ajout de valeur et à la finance rurale (MIVARFP), avec l'objectif d'accroître les revenus ruraux et la sécurité alimentaire grâce à l'ajout de valeur et un meilleur accès aux marchés. Le programme est mis en œuvre dans seulement 32 districts (sur 169), à la fois en Tanzanie continentale et de Zanzibar.

Tout en restant ciblée et sélective, la nouvelle stratégie pays encouragera une approche intégrée pour maximiser les résultats en matière de développement, et, dans la conception des opérations de la Banque, une grande priorité sera accordée aux secteurs générateurs de moyens d’existence, notamment l’agriculture. La Banque examinera de nouvelles activités d’infrastructures, de transport et d’énergie qui soutiennent également des améliorations de la productivité agricole et le développement des chaînes de valeur agro-alimentaires.

La Direction se félicite des conclusions de l’évaluation menée par IDEV selon lesquelles la gouvernance et les interventions multisectorielles de la Banque en Tanzanie ont contribué à la réussite du programme de réformes et au renforcement de la stabilité macroéconomique. L’appui budgétaire général (ABG) a aidé le gouvernement à préserver la stabilité macroéconomique grâce à l’élargissement de la marge budgétaire, et à maintenir une position solide en ce qui concerne les réserves de change. De même, la Direction est encouragée par les

observations découlant de l’évaluation selon lesquelles les interventions ont contribué à réformer les systèmes de gestion des finances publiques (GFP) du pays. Il convient de noter particulièrement, à cet égard, le renforcement et l’indépendance accrue des institutions de surveillance, notamment le Bureau national d’audit (NAO) et l’Agence de régulation des marchés publics (PPRA). Pour l’avenir, la Banque recentrera davantage ses opérations dans le domaine de l’appui institutionnel en vue d’optimiser l’impact des réformes et la contribution à celles-ci.

La Direction convient des remarques d’IDEV selon lesquelles les interventions de la Banque dans les secteurs sociaux ont été globalement utiles aux bénéficiaires, même si les opérations étaient fragmentées, faisant obstacle à l’apprentissage et nuisant à l’efficience opérationnelle. La Direction fait siennes les conclusions de l’évaluation selon lesquelles des mesures douces visant à accompagner les travaux de génie civil ont fait défaut, entraînant des difficultés dans la mise en œuvre des interventions dans les secteurs de l’éducation et de la santé.

Durabilité

La Direction partage les conclusions de l’évaluation selon lesquelles la Banque n’est pas directement intervenue dans l’entretien routier, à l’instar d’autres partenaires au développement, ce qui constitue un problème majeur pour la durabilité de ses projets. La Direction s’accorde avec IDEV sur le fait qu’en ce qui concerne la durabilité des projets routiers, il est important de fournir l’appui aux pouvoirs publics afin de réduire progressivement l’écart de financement dans le domaine de l’entretien routier, et de compléter les efforts consentis par le gouvernement et les autres partenaires au développement. Ce faisant, les acquis en matière de développement des infrastructures dans le pays seront consolidés, de même que sera renforcée la position de la Banque

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9Réponse de la Direction

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en tant qu’acteur de premier plan dans le secteur routier en Tanzanie.

La Direction s’accorde avec IDEV sur le fait que l’inadéquation des capacités des autorités compétentes et le sous-financement de l’entretien routier constituent de graves menaces pour la durabilité des opérations de la Banque dans le secteur routier en Tanzanie. Des mesures visant à lever ces difficultés sont déjà en cours, comme il ressort du Programme d’appui au secteur routier récemment approuvé, qui intègre une nécessaire composante de renforcement des capacités dans le cadre de mesures prévues pour en garantir la durabilité. La Banque continue d’entretenir un dialogue positif avec le gouvernement, notamment sur l’allocation et le décaissement des fonds pour l’entretien routier. D’autres mesures comprennent un meilleur ciblage du programme d’assistance et des opérations d’appui institutionnel pour assurer la souplesse budgétaire et renforcer les capacités institutionnelles.

La Direction partage l’observation d’IDEV selon laquelle la durabilité des interventions dans le secteur de l’énergie sera tributaire de l’efficience de la société nationale d’électricité – la Tanzania Electric Supply Company (TANESCO). À cette fin, la Banque soutient d’ores et déjà des réformes dans le secteur de l’énergie, y compris la restauration progressive de la santé financière de TANESCO ainsi que la restructuration de l’entreprise. Comme mentionné à juste titre dans l’évaluation, cet appui constitue le prolongement d’un programme d’assistance technique dans le cadre du financement complémentaire de la Banque au titre du Programme d’appui à la gouvernance et à la compétitivité économique (PAGCE), qui a débouché sur l’élaboration de la Stratégie et feuille de route des réformes du secteur de la distribution d’électricité.

La Direction accueille favorablement les remarques d’IDEV relatives à l’importance d’un dialogue de qualité sur les réformes du secteur de l’énergie, et

de la position de la Banque dans la mise en place d’une coordination harmonieuse et d’une synergie des actions menées par les différents partenaires au développement. La Banque prend déjà des mesures dans le contexte du Programme d’appui aux réformes et à la gouvernance du secteur de l’électricité, actuellement en cours d’exécution. Le secteur de l’énergie est l’un des principaux domaines d’intervention dans le cadre du pilier de l’infrastructure inscrit dans le nouveau DSP (2016-2020), et l’accent sera davantage mis sur une assistance technique ciblée, les services consultatifs et le renforcement des capacités institutionnelles pour soutenir la restructuration si nécessaire du secteur. En outre, la Banque demeure un participant actif dans le groupe des bailleurs de fonds sur l'énergie (E-DPG). En 2015, la Banque a publié une étude économique et sectorielle (EES) sur l'énergie intitulée « L'énergie renouvelable en Afrique : Profil Tanzanie Pays » dans le contexte de l’appui continu dans l'intensification du programme des énergies renouvelables (SREP) dans les pays à faible revenu, un programme des Fonds d'investissement climatiques. La Banque continuera de promouvoir ce travail économique et sectoriel dans le secteur de l'énergie et d'autres secteurs. L'investissement de la Banque dans les EES permettra d'améliorer la qualité du dialogue avec le gouvernement de la Tanzanie par le renforcement des liens entre les produits de connaissances et les processus nationaux clés, y compris la préparation, l'exécution et l'examen des plans et stratégies gouvernementales. Il fournira des solutions innovantes et de réforme des programmes de développement qui informera le gouvernement sur les domaines possibles d’élaboration des politiques. Le soutien apporté par la Banque pour faciliter la préparation de la Stratégie de réforme de l’industrie de l’offre en électricité et de sa Feuille de route en 2014 a été particulièrement utile en informant mieux le dialogue dans le secteur de l'énergie, à la fois avec le gouvernement et d’autres partenaires au développement. En outre, la collaboration continue avec d’autres partenaires au développement à entreprendre des travaux

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10 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

d'analyse, (comme l’a démontré l’évaluation pays du risque fiduciaire préparée conjointement avec DfID) l'investissement de la Banque dans les EES contribuera à l'amélioration de la qualité du dialogue.

Questions transversales

Genre, environnement et intégration régionale. La Direction apprécie les conclusions d’IDEV selon lesquelles les questions d’égalité hommes-femmes ont fait récemment l’objet d’une prise en compte adéquate aussi bien au niveau du DSP qu’à celui des opérations. La Direction convient de ce que des dispositions n’ont pas été prises à l’égard des questions d’égalité entre les sexes au niveau des projets dans le cadre de la plupart des opérations à l’appui des réformes, tant en ce qui concerne l’analyse que les éventuels impacts. Ce problème sera réglé dans le nouveau DSP, dans lequel une importance accrue est accordée à la nécessité d’une prise en compte des questions sexospécifiques en tant qu’éléments à part entière dans la conception et la mise en œuvre des opérations. En ligne avec la nouvelle Stratégie de la Banque sur le Genre pour la période 2014-2018 intitulée Investir dans l'égalité des sexes pour la transformation de l'Afrique et avec la Stratégie nationale pour le développement des questions d’égalité du genre du gouvernement, la conception et la mise en œuvre des opérations va prêter une plus grande attention à l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes à travers le soutien à la création d'emplois et activités économiques dans les zones du projet / régions. Le nouveau DSP (2016-2020) propose une étude sur Les catalyseurs de entrepreneuriat des jeunes et des femmes en Tanzanie : pleins feux sur les micros, petites et moyennes entreprises pour éclairer la préparation des interventions ciblant les femmes, avec un accent sur l’autonomisation économique.

Durabilité environnementale et croissance verte. La Direction est encouragée par les conclusions de l’évaluation selon lesquelles les questions de

durabilité environnementale et de croissance verte ont fait l’objet d’un traitement systématique dans la stratégie et la revue à mi-parcours précédentes, et il a été récemment accordé la priorité à la prise en compte des questions environnementales dans la conception des opérations de la Banque. La Direction partage l’observation d’IDEV selon laquelle les questions de sauvegardes environnementales et sociales n’ont pas été suffisamment prises en compte dans la mise en œuvre de la plupart des opérations, principalement en raison des contraintes en matière de capacités. Pour l’avenir, le nouveau DSP mettra un accent accru sur les questions de durabilité environnementale et de croissance, en en faisant des éléments fondamentaux dans la conception et la mise en œuvre des opérations.

Intégration régionale. La Direction apprécie les conclusions d’IDEV selon lesquelles les interventions régionales/multinationales ont été globalement pertinentes et cadraient avec les priorités du pilier relatif aux infrastructures inscrites dans le Document de stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique de l’Est (DSIR 2011-15). La Direction est particulièrement encouragée par la remarque d’IDEV selon laquelle, malgré les difficultés et les complexités en matière de conception et les défis liés à mise en œuvre des opérations régionales, la Banque ne devrait pas céder au découragement, mais poursuivre l’exécution des opérations multinationales. La réserve indicative des opérations au titre du nouveau DSP contient une proportion importante d’opérations régionales, en particulier dans les secteurs du transport et de l’énergie. Dans le cadre du nouveau DSP (2016-2020), l’un des principaux objectifs visés par l’appui de la Banque au titre du Pilier infrastructures est d’améliorer la connectivité afin de libérer le potentiel de la Tanzanie en tant que plaque tournante régionale des transports et de la logistique. À cette fin, plusieurs opérations régionales/multinationales sont prévues, notamment la route Bagamoyo – Lungalunga – Malindi (Kenya/Tanzanie) et route RN3 Manyovu-Kasulu-Kigoma (Burundi/Tanzanie); le projet portuaire de Mtwara

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et les investissements envisagés dans le cadre de la voie ferroviaire du corridor central. Au titre du même pilier, la Banque continuera de soutenir les efforts visant à assurer la connexion de la Tanzanie aux pools énergétiques régionaux, notamment par le biais du projet d’interconnexion électrique Kenya-Tanzanie déjà approuvé, ainsi que celui du projet d’interconnexion Tanzanie-Zambie.

Gestion de l’assistance de la Banque

Gestion axée sur les résultats, coordination interne et sélectivité. La Direction partage les conclusions de l’évaluation selon lesquelles l’approche de gestion axée sur les résultats n’a pas été mise à contribution dans les deux premiers DSP, et seul le récent DSP 2011-15 a adopté le cadre idoine de gestion axée sur les résultats, les systèmes appropriés de suivi et d’évaluation et l’utilisation des enseignements tirés pour l’orientation et la conception stratégiques. De même, la Direction est d’accord avec la conclusion selon laquelle, bien qu’il y ait eu une prise en compte progressive des principes de sélectivité dans les trois DSP, les stratégies n’ont pas été suffisamment sélectives, et la Banque s’est engagée dans de nombreux secteurs en Tanzanie. Ce défaut a été corrigé dans le nouveau DSP, qui a identifié un nombre restreint de domaines d’engagement de la Banque, sur la base d’un ensemble de critères de sélectivité clairement définis. Par ailleurs, la Direction partage les conclusions de l’évaluation selon lesquelles une coordination interne insuffisante conjuguée

aux problèmes de sélectivité s’est traduite par un grand nombre d’opérations dans le portefeuille. Ce problème a été corrigé dans le nouveau DSP, qui met l’accent sur la sélectivité, et adopte une approche intégrée pour garantir la cohérence dans l’appui fourni par la Banque et optimiser l’impact sur le développement.

Suivi et supervision du portefeuille. La Direction est encouragée par les conclusions d’IDEV selon lesquelles tant la fréquence que la qualité de la supervision des opérations de la Banque en Tanzanie se sont améliorés à la faveur du processus de décentralisation en cours. Grâce à l’expansion du bureau extérieur de Tanzanie (TZFO) et à la création du Centre de ressources régional pour l’Afrique de l’Est (EARC), de l’expertise et des ressources accrues ont été mises à disposition pour les missions de supervision. La Direction souscrit aux conclusions de l’évaluation selon lesquelles les problèmes de mise en œuvre concernant certains projets (notamment le Programme régional d’aménagement intégré du lac Tanganyika (PRODAP) et le projet Électricité V) sont passés inaperçus en raison de l’absence de revues à mi-parcours desdites opérations. TZFO signalera le problème de revues à mi-parcours des opérations aux équipes pays de la Tanzanie en tant qu’éléments à part entière du suivi du portefeuille. De même, TZFO continuera de donner suite aux supervisions et maintiendra la tenue des réunions trimestrielles de revue du portefeuille avec le Ministère des Finances et les organes d’exécution.

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12 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Le nouveau DSP 2016-2020 de la Banque pour la Tanzanie a été finalisé et son examen par le Conseil d’administration est programmé en février 2016. La période dans laquelle s’est déroulée l’évaluation a permis que ce DSP bénéficie de l’analyse et des recommandations d’IDEV. À cet égard, des enseignements clés ont été entièrement intégrés dans la version finale du DSP. Des actions précises et des enseignements tirés par TZFO sont énoncés dans le présent Relevé des actions de la Direction.

Récapitulatif des actions de la direction

Recommandations Réponse de la Direction

Recommandation 1 : Se concentrer sur un nombre restreint de domaines clés.

Se concentrer sur un nombre restreint de domaines clés où la Banque dispose d’une expertise avérée, mais en mettant un accent accru sur l’inclusion et l’intégration.

Accord : Le nouveau DSP est plus sélectif et apporte une réponse complète à la recommandation d’IDEV. L’appui de la Banque au titre du DSP 2016-20 se focalisera sur les domaines où elle jouit d’un avantage comparatif.

❙ Le nouveau DSP est axé sur deux piliers stratégiques :

- Le développement des infrastructures pour une croissance inclusive – avec pour points d’ancrage les secteurs de l’énergie et des transports pour favoriser la transformation ; et

- Le renforcement de la gouvernance pour une meilleure compétitivité.

❙ Le nouveau DSP favorise la prise en compte des priorités clés telles que la croissance verte et inclusive, ainsi que l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes.

❙ L’appui que la Banque envisage de consentir aux secteurs des transports et de l’énergie vise à mettre en place des solutions de développement intégré pour transformer les régions dans lesquelles les projets de la Banque seront exécutés en centres de développement économique local.

❙ La Banque a également proposé son soutien au secteur agricole –un secteur clé pour les tanzaniens –, en mettant l'accent sur les investissements dans le secteur privé et le développement des entreprises agroalimentaires par le financement de lignes de crédit aux banques locales. Les partenariats public-privé (PPP) potentiels seront également explorés, en particulier dans le secteur de l'agriculture, compte tenu de leur effet possible pour étendre l’agro-industrie et accroître l’emploi.

❙ Les critères de sélectivité ayant présidé aux choix stratégiques du DSP sont entre autres :

- Les problèmes/défis de développement les plus urgents de la Tanzanie ;

- L’alignement sur le cadre stratégique de la Tanzanie ;

- L’alignement sur le cadre stratégique et les priorités institutionnelles de la Banque, en particulier la Stratégie décennale 2013–2022 avec son double objectif de croissante inclusive et de croissance verte et les Cinq Grandes Priorités Top 5 (Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, Intégrer l’Afrique, Améliorer la qualité de vie des populations africaines, Industrialiser l’Afrique et Nourrir l’Afrique). Le CSP va intégrer des éléments clés des Cinq Grandes Priorités qui entrent dans le cadre global de la Stratégie décennale pour intensifier les opérations de la Banque dans les domaines prioritaires de la CSP.

❙ Les résultats des consultations avec les parties prenantes.

❙ L’orientation sectorielle des interventions inscrites dans le DSP.

❙ S’inspirer des réalisations passées de la Banque, mettre à profit l’avantage comparatif et assurer l’efficacité de l’aide.

❙ Les enseignements tirés des engagements antérieurs.

❙ Mettre à contribution les études et analyses.

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13Réponse de la Direction

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Recommandations Réponse de la Direction

Recommandation 2 : Améliorer le profil de la Banque en tant que partenaire en matière de savoir.

Améliorer le profil de la Banque en tant que « partenaire en matière de savoir » dans le cadre de l’aide fournie au pays, renforcer son influence à l’égard de l’agenda des réformes et son potentiel de mobilisation.

Accord : Cet aspect a été intégralement pris en compte dans le nouveau DSP (2016-2020).

❙ La performance économique de la Tanzanie reste lourdement tributaire des ressources naturelles et des secteurs sensibles au climat ; la Banque oeuvrera donc avec le gouvernement et d’autres parties prenantes pour combler le déficit de connaissances dans les domaines de la croissance verte et du développement durable.

❙ À titre d’innovation, deux grandes études diagnostiques seront menées en 2017 et 2019 pour éclairer respectivement la revue à mi-parcours du DSP et le prochain DSP. Ces études feront en sorte que l’orientation stratégique de l’appui de la Banque à la Tanzanie soit ancrée sur les connaissances.

❙ Les opérations de prêt de la Banque seront sous-tendues par des études et analyses pertinentes afin de s’assurer que la Tanzanie est solidement placée dans une trajectoire de croissance inclusive et verte.

❙ L’assistance technique ciblée et les services consultatifs continueront d’être fournis dans le secteur du gaz naturel, notamment dans le domaine de la gouvernance pour permettre au pays d’exploiter durablement cette ressource.

❙ Les études économiques et sectorielles (EES) ci-après sont prévues dans le nouveau DSP/

- Étude sur la sécurité du transport maritime ;

- Les catalyseurs de l'entrepreneuriat des jeunes et des femmes en Tanzanie : pleins feux sur les micro, petites et moyennes entreprises.

- Évaluation comparative des besoins en investissements dans le transport ferroviaire/ routier pour l’économie de la Tanzanie ;

- Exploitation des ressources naturelles pour la croissance durable et inclusive en Tanzanie : implications pour la gouvernance et la responsabilisation en matière de développement des infrastructures.

Recommandation 3 : Rehausser la qualité à l’entrée.

Rehausser la qualité à l’entrée tant aux niveaux stratégique qu'opérationnel en vue de renforcer les bases analytiques et l’effet intégrateur du DSP, et éviter les problèmes liés à l’état de préparation et les montages irréalistes qui continuent de peser sur les interventions de la Banque.

Accord : Les problèmes de qualité à l’entrée sont actuellement pris encharge à deux niveaux :

❙ Niveau stratégique: La Banque a affiné le traitement du DSP en vue d’en améliorer la qualité à l’entrée. À titre d’exemple, la présentation des piliers proposés à CODE facilite les discussions initiales avec le Conseil sur l’orientation stratégique du DSP et sa qualité/son état de préparation. Cette présentation vient s’ajouter aux revues sur l’état de préparation et les enseignements et expériences tirés de l’évaluation de la stratégie et du programme pays.

❙ Niveau opérationnel : Le DSP 2016-2020 propose un filtre de l’état de préparation pour améliorer la qualité à l’entrée des projets. En outre, toutes les opérations de la Banque seront sous-tendues par des études pertinentes – faisabilité, conception. Par ailleurs, toutes les études et conceptions seront soumises à des revues avant le début de la mise en oeuvre des projets.

Recommandation 4 : Envisager d’adopter une approche plus innovante.

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14 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Recommandations Réponse de la Direction

Envisager d’adopter une approche plus innovante en ce qui concerne la sélection du portefeuille, sa gestion et les mécanismes d’exécution.

Accord : Le nouveau DSP donne suite à cette recommandation en soutenant mieux l’exécution de ses opérations et l’utilisation de mécanismes efficaces de la manière suivante :

❙ Instruments de financement innovants (garantie partielle de crédit, garantie partielle de risques et obligations en monnaie locale), y compris l’appui fourni par le guichet du secteur privé de la Banque (lignes de crédit, prises de participation/garanties) qui seront déployés pour rétrocession aux MPME. Le soutien au cadre de partenariat public-privé (PPP) sera également fourni.

❙ En adoptant une approche visant à mettre en place des solutions de développement intégré, la Banque assurera la synergie dans ses interventions et optimisera l’impact sur le développement.

❙ Pour renforcer son engagement auprès des PME, la Banque fournira des lignes de crédit aux banques, y compris les banques de développement qui rétrocèdent à faibles marges. La Banque comblera également les inégalités dans l'accès au financement en soutenant des projets de sous-traitance dans le secteur agricole qui offre du financement pour les agriculteurs, en utilisant les présentes options de prêts traditionnels dans divers secteurs.

❙ L’approche consistant en la mise en place de corridors de développement permettra la fourniture d’un appui régional et intersectoriel (pour exploiter les liens géographiques et les synergies).

❙ Les programmes d’appui institutionnel mieux ciblés qu’il est proposé de fournir contribueront au nécessaire renforcement institutionnel et des capacités.

Recommandation 5 : Renforcer davantage la supervision.

Renforcer davantage la supervision, en y associant plus étroitement les contreparties institutionnelles de la Banque.

Accord : Le nouveau DSP envisage de soutenir des améliorations dans la supervision des opérations sur divers aspects, notamment :

❙ Un accent accru sur la diversité des compétences en présence dans les missions de supervision ;

❙ Une plus grande importance accordée à la régularité des réunions sur les opérations au TZFO en vue de diagnostiquer les problèmes de mise en oeuvre des opérations, et proposer des pistes de solutions ;

❙ Un appui plus efficace d’EARC en vue de garantir la disponibilité de ressources adéquates pour la supervision des interventions.

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15Introduction

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Le présent rapport de synthèse (le « rapport ») présente les principales constatations et recommandations de l’évaluation des stratégies et programmes pays (CSPE) en Tanzanie. Le rapport exhaustif des constatations fait l’objet d’un rapport technique ayant servi de base au présent document.

L’introduction présente brièvement les questions d’évaluation, l’approche méthodologique, le contexte de développement du pays et le portefeuille de la Banque. Ensuite, il présente en deux grandes parties les constatations de l’évaluation et les données de référence. En commençant par la contribution de la Banque aux résultats de développement en Tanzanie et, ensuite, la gestion de l’intervention de la Banque en Tanzanie. Enfin, il tire des conclusions et émet des recommandations sur la voie à suivre.

Justificatif, objectif et portée de l’évaluation

La présente évaluation a été réalisée dans le but d’éclairer l’élaboration du nouveau DSP (2016-2010) et contribuer à l’évaluation globale des résultats de développement obtenus par la Banque (EGRD). L’évaluation a comme objectifs : i) évaluer les résultats de développement obtenus par la Banque dans son assistance à la Tanzanie, et surtout mesurer l’impact de ses interventions dans ce pays, et ii) tirer les enseignements et proposer de possibles améliorations pour soutenir l’élaboration et la mise en œuvre du nouveau DSP couvrant la période 2016-2020. La période de l’évaluation s’étend entre 2004 et 2013 et correspond aux trois DSP des périodes suivantes 2002-2004/5, 2006-2010 et 2011-2015.

Questions d’évaluation et méthodologie1

La présente évaluation répond à deux questions principales qui ont été à leur tour subdivisées en 21 questions d’évaluation spécifiques liées aux principaux critères standard d’évaluation. L’évaluation a utilisé une large gamme de données, notamment des revues documentaires, des entretiens semi-structurés, des discussions de groupe, et des descentes sur les sites de projet. Une échelle de notation à six niveaux, allant de « très satisfaisant » à « très insatisfaisant » a été utilisée pour résumer succinctement les différents critères sous-jacents et questions d’évaluation.

Limites de l’évaluation

La principale limite méthodologique de l’évaluation tient au fait qu’elle ne peut pas quantifier la contribution de la Banque aux résultats de développement du pays. Les lacunes des bases de données statistiques du pays ont posé un énorme défi, surtout l’absence de séries historiques complètes couvrant les dix dernières années, ainsi que l’absence de données régionales/ de district systématiques. Par ailleurs, des lacunes ont été relevées dans les documents de projet de la Banque, comme l’absence de données de référence, et l’importance excessive accordée aux résultats dans les rapports d’achèvement de projet (RAP). Pour pallier ces lacunes, l’évaluation a tenté d’illustrer les analyses de la contribution de la Banque qui, pour la plupart, sont basées sur des données qualitatives collectées en appliquant une triangulation adaptée.

Introduction

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17Contexte

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Contexte du pays et défis de développement

Pays relativement vaste avec une superficie de 887 000 km², la Tanzanie est située en Afrique de l’Est. Selon le Recensement général de la population et de l’habitat de 2012, elle compte 44,9 millions d’habitants, et les femmes représentent 51,3 % de la population. Plus de 50 % de la population est âgée de moins de 17 ans. C’est un pays pacifique et stable dont le paysage politique est dominé depuis l’indépendance par le Chama Cha Mapinduzi (CCM).

Durant la période sous revue, l’économie tanzanienne a affiché de bons résultats avec un taux de croissance moyen de 6,7 % entre 2004 et 2014, une performance supérieure à la moyenne de la Communauté de l’Afrique de l’Est (6 %) et à la moyenne mondiale (4 %)2. L’agriculture demeure le pilier de l’économie tanzanienne, avec une contribution d’environ 31,5 % au PIB (2014), même son rythme croissance a été plus lent que celui des autres secteurs. Ces dernières années, le pays a connu un développement prodigieux des secteurs de l’industrie et de la construction, ainsi qu’un essor des activités minières, surtout l’extraction de l’or. La contribution du secteur industriel au PIB est passée de 21 % en 2007 à environ 25 % en 2014. Le revenu moyen par habitant est de 948 dollars USD, si l’on se fie à la récente révision de la base de calcul du PIB3. Ce qui rapproche la Tanzanie des pays à revenu intermédiaire, tranche inférieure.

Malgré une croissance stable et solide, la Tanzanie reste un pays pauvre. Même si le taux de pauvreté a baissé de 34,4 % en 2007 à 28,2 %

en 20124, l’incidence de la pauvreté reste élevée. Ces dernières années, la croissance est générée surtout par les secteurs ayant un impact limité sur le revenu et les moyens de subsistance de la majeure partie de la population. Par ailleurs, la pauvreté continue d’être principalement rurale (surtout à cause de la faiblesse de la croissance du secteur agricole). Assurer une croissance inclusive qui contribue à réduire la pauvreté reste un défi majeur pour la Tanzanie

Stratégies et programmes de la Banque en Tanzanie durant la période 2004-2013

Durant la période sous revue (2004-2013), les interventions de la Banque en Tanzanie ont été guidées par trois DSP. L’objectif et l’accent opérationnel de ces DSP sont résumés par la figure 1 ci-après.

Durant la période sous revue (2004-2013), la Banque a approuvé au total 42 opérations d’un montant de 1,52 milliard d’UC, mises en œuvre principalement à travers des prêts concessionnels et dans une faible mesure, des dons (4 %). La majorité des opérations étaient des prêts projets, mais une proportion non négligeable (38 %) a été également mise en œuvre à travers neuf opérations à l’appui de réformes (y compris l’appui au budget général et aux budgets sectoriels). Deux projets d’appui institutionnel (ISP) ont aussi été financés. Les opérations du secteur privé représentent moins de 1 % de l’aide totale et concernent essentiellement le financement des micro, petites et moyennes entreprises. Les instruments utilisés dans les

Contexte

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18 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Développement rural

i. Accroître la productivité agricoleii. Améliorer les infrastructures

rurales ❙ Routes rurales ❙ Eau et assainissement en milieu

rural

Développement du capital humain

iii. Développement du EFP

Appui à la réforme des programmes/renforcement des capacités

iv. Appui à la mise en œuvre de la Stratégie de réduction de la pauvreté

v. Renforcement des capacités dans le secteur de la gouvernance

Groupe d’engagements I – Croissance et réduction de la pauvreté monétaire

1. Promouvoir une croissance durable et diversifiée

❙ Infrastructures routières ❙ Productivité agricole

2. Fourniture d’une énergie abordable et fiable aux consommateurs

Groupe d’engagements II – Amélioration de la qualité de vie et du bien-être social

3. Accès équitable à l’éducation de qualité, alphabétisation universelle, développement de l’enseignement supérieur et du EFP

4. Amélioration de la santé et du bien-être (surtout des enfants et des femmes)

5. Accès accru à l’eau potable et abordable, et à l’assainissement

Pilier 1 – Développement infrastructurel

a. Transportb. Agriculturec. Alimentation en eau et

assainissementd. Énergie

Pilier 2 – Création d’un environnement institutionnel et d’un climat des affaires propices

e. Développement des ressources humaines

f. Gestion économique et financière

DSP 2002-2004 (prorogé à 2005-06)

Objectifs et priorités

DSP 2006-2010

Objectifs et priorités

DSP 2011-2015

Objectifs et priorités

Figure 1 : Objectifs et priorités des DSP de la Banque pour la Tanzanie

opérations du secteur privé comprennent des lignes de crédit, des programmes de garantie de crédit partielle, des prises de participation, et l’assistance technique (TA).

L’accent sectoriel a évolué au fil du temps : tout d’abord, beaucoup d’accent a été mis sur l’agriculture et le développement, ensuite, les priorités du « développement humain » ont émergé (eau et assainissement, éducation, santé), et finalement, Il y a eu un déplacement vers l’énergie

et le secteur privé. Parallèlement, la Banque a maintenu l’accent sur ses deux principaux domaines d’opération, à savoir le transport (34 % de la valeur du portefeuille) et la gouvernance/assistance multisectorielle (26 %) figure 2. En plus des investissements, l’appui de la Banque a également consisté en des opérations hors prêts, à savoir les ESS (études, revues sectorielles, bulletins, fiches, etc.) et dialogue politique sur les stratégies de développement et les réformes avec les autorités compétentes.

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19Contexte

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Figure 2 : Part de chaque secteur par période de DSP

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Eau/AssTransportSocialÉnergieMulti-SecteursFinanceAgriculture

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2002–2004/5 2006–2010 2011–2013

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21Constatations de l’évaluation – Contribution de la Banque aux résultats de développement en Tanzanie

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Pertinence et sélectivité

La pertinence des stratégies de la Banque pour les besoins et priorités de développement du pays et leur sélectivité ont été jugées satisfaisantes (Voir Tableau 1). La Banque a activement et pleinement participé aux processus nationaux ayant permis le maximum de cohérence entre ses stratégies et les priorités stratégiques du pays. Toutefois, la Banque doit se montrer plus sélective dans ses interventions.

Alignement sur les stratégies nationales et institutionnelles

Les DSP de la Banque ont été dans l’ensemble alignés sur les stratégies globales de la Tanzanie. L’engagement actif de la Banque dans le cadre national de coordination de l’aide au développement a davantage renforcé la cohérence avec les priorités nationales et permis une approche harmonisée avec celles des partenaires au développement. L’élaboration des DSP examinés a été globalement éclairée par les documents stratégiques nationaux en vigueur, à

savoir la Tanzania Development Vision 2025 (TDV 2025) et les plans sur lesquels elle se fonde. En particulier, la « mise à jour » du DSP 2002-2004 a fait explicitement référence au Document de stratégie de réduction de la pauvreté, c’est-à-dire le prédécesseur du MKUKUTA5, comme source des priorités de la Banque, ainsi qu’à la Stratégie d’assistance à la Tanzanie (TSA) en tant que cadre de coordination et d’harmonisation des interventions avec les autres donateurs. Le DSP 2006-2010 a été largement inspiré par deux grands processus : i) adoption des nouvelles stratégies de réduction de la pauvreté à moyen

Constatations de l’évaluation – Contribution de la Banque aux résultats de développement en Tanzanie

Critères d’appréciation NotationAlignement sur les grandes priorités nationales et sectorielles* Très satisfaisant

Alignement sur les besoins des bénéficiaires Modérément satisfaisant

Cohérence avec les stratégies et priorités de la Banque* Satisfaisant

Sélectvité et coordination interne de l’assistance* Modérément satisfaisant

Pertinence du portefeuille et alignement sur le DSP Très satisfaisant

Pertinence et sélectivité Satisfaisant

(*) Pour des besoins de notation globale, ces critères sont doublement pondérés en raison de leur importance dans la notation globale.

Tableau 1 : Notation de la pertinence et sélectivité

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22 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

terme (MKUKUTA et MKUZA pour Zanzibar), et ii) adoption de la Stratégie conjointe d’assistance à la Tanzanie (JAST) comme cadre de coopération entre le gouvernement tanzanien et les partenaires au développement. Le DSP 2011-2015 a été structuré autour de deux grands piliers globalement alignés sur certains groupes d’engagements spécifiques du MKUKUTA, à savoir i) le pilier développement des infrastructures (notamment l’énergie, les routes et l’eau) qui cadre avec le groupe 1 des engagements du MKUKUTA sur la croissance et la réduction de la pauvreté monétaire, et ii) environnement institutionnel et climat des affaires propices – correspondant au groupe II des engagements du MKUKUTA sur la gouvernance et la responsabilité.

En général, les interventions de la Banque ont été alignées sur les priorités sectorielles du pays même si elles sont très peu citées dans les DSP. Cet alignement a été plus explicite dans certains secteurs par rapport à d’autres. Les DSP de la Banque font généralement référence aux principaux documents sectoriels dans les revues des domaines d’intervention, montrant un alignement général sur les orientations sectorielles du pays. Toutefois, de manière générale, l’analyse des stratégies sectorielles énoncées dans les DSP a été concise comparativement aux documents de projet. À titre de comparaison, l’alignement a été clair dans le domaine de l’eau et de l’assainissement6, mais il n’a pas été aussi direct dans le secteur de l’agriculture où les priorités comme la finance rurale, la mobilisation des capitaux privés et le développement de l’agro-industrie n’ont été que partiellement abordés.

Alignement sur les besoins des bénéficiaires

L’alignement sur les besoins des bénéficiaires a été, de manière générale, assurée par le renvoi au cadre stratégique en vigueur. Les DSP ont procédé à une identification et une analyse d’ordre

général des besoins des groupes cibles avec moins d’accent sur leurs besoins spécifiques. Au niveau des projets, la moitié environ des projets passés en revue identifient clairement la population cible. L’identification de la population bénéficiaire cible s’est souvent faite par zone géographique et en fonction des caractéristiques essentielles, mais l’identification selon les facteurs socio-anthropologiques comme l’âge, le sexe, la profession n’a pas été fréquemment utilisée. Globalement, l’analyse des besoins des bénéficiaires a été brève et n’a pas souvent fait partie des REP examinés. Le quart seulement des REP examinés comprend une analyse détaillée des besoins spécifiques de la population cible.

Cohérence avec les stratégies et priorités de la Banque

Les DSP ont été cohérents avec la stratégie pluriannuelle de la Banque applicable pendant les périodes correspondantes, à savoir la Stratégie de la BAD pour la période 2013-2022 actuellement en vigueur, la Stratégie à moyen terme (SMT) 2008-2012, et le Plan stratégique du Groupe de BAD pour la période 2003-2007. Les trois DSP sont alignés sur les orientations stratégiques et les priorités opérationnelles des stratégies institutionnelles à moyen et long termes de la Banque. Toutefois, pour ce qui des stratégies sectorielles et transversales de la Banque, il ressort de l’analyse que les DSP ne font aucune référence à ces sources institutionnelles. Dans les rapports d’évaluation de projet, parfois les stratégies sectorielles applicables sont indiquées, même si ce n’est pas systématique. Des références ont été retrouvées seulement dans huit REP, ce qui semble traduire une utilisation limitée de ces sources dans l’élaboration des projets. En outre, le Document de stratégie d’intégration de l’Afrique orientale 2011-2015 (DSIR)7 est cité comme référence stratégique dans le DSP 2011-15. L’accent renouvelé mis sur l’intégration

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23Constatations de l’évaluation – Contribution de la Banque aux résultats de développement en Tanzanie

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régionale – qui a été encore confirmé dans la Stratégie 2013-2022 – a donné un nouvel élan à l’orientation régionale et de nouveaux projets ont été approuvés.

Sélectivité et coordination interne de l’assistance

Les interventions de la Banque ont été regroupées8 en 7 grands secteurs et 13 sous-secteurs différents. La nécessité d’une plus grande sélectivité a été reconnue dans le DSP 2011-15, mais elle n’a pas été vraiment analysée avec exhaustivité. Il est toutefois encourageant de constater que la taille moyenne des opérations de la Banque n’a cessé de croître – bien qu’à un rythme lent. La volonté de s‘attaquer à la question de la sélectivité a été aussi confirmée dans le rapport d’achèvement du DSP 2011-2015.

La coordination interne entre les opérations a été limitée, mis à part les effets synergétiques entre l’ABG et l’assistance sectorielle. Elle a consisté à : i) stimuler, à travers le cadre d’évaluation de la performance (PAF) et les conditions de décaissement de l’ABG – la promotion des réformes sectorielles et les efforts du gouvernement tanzanien vers des objectifs convenus ; ii) améliorer la gouvernance en général, et spécifiquement les capacités de gestion des finances publiques (GFP), ainsi que le cadre fiduciaire pour une meilleure efficacité. Les autres types de synergie entre les projets ont été négligeables. Il y a eu de potentielles synergies inexploitées entre les projets menés dans les mêmes aires géographiques et/ répondant aux mêmes besoins.

Pertinence du portefeuille et alignement sur les DSP

En général, la pertinence des opérations a été jugée satisfaisante. On a noté un très faible écart entre

les domaines stratégiques ou piliers d’intervention des DSP et la réserve de projets. En réalité, les DSP ne montrent pas dans le détail comment la réserve de projets découle de l’analyse stratégique. En ce sens, l’alignement des opérations sur la stratégie a été facilitée par le fait que les travaux préparatoires de certaines interventions ont été effectués avant la finalisation du DSP, et il y a eu de toute évidence, une influence réciproque entre le processus d’élaboration du DSP et celui de constitution de la réserve de projets. Les rares cas d’écart relevés concernaient principalement les opérations financées dont les opérations réellement financées n’étaient pas prévues dans le DSP. Cet état de choses est principalement attribuable à la rareté des détails sur les interventions du secteur privé dans le DSP. Ensuite, les opérations du secteur privé sélectionnées étaient d’une taille et d’une complexité limitées, et, pour cela, leur délai de conception et d’élaboration était plus court. Globalement, les appréciations de la pertinence des opérations prises individuellement sont positives. Le portefeuille est cohérent avec les orientations stratégiques des DSP et, par conséquent, aligné sur les principales stratégies sectorielles (MKUKUTA, TDV 2015 et FYDP) ainsi que les stratégies pluriannuelles de la Banque.

Efficacité et durabilité

Globalement, l’efficacité de l’intervention de la Banque en Tanzanie a été jugée modérément satisfaisante. L’efficacité dans le secteur du transport a été jugée plus satisfaisante que dans d’autres secteurs. La durabilité globale des résultats obtenus par la Banque a été jugée modérément satisfaisante (Voir Tableau 2).

Transport

Avec 8 projets pour un engagement total de 558,9 millions d’UC, le transport routier a été le secteur

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24 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

le plus important de l’assistance de la Banque. Ici, la Banque a mis l’accent sur la réfection/et le bitumage des grands axes routiers du pays, surtout celles qui font partie des corridors régionaux9. Certains projets de la Banque ont ciblé dans une moindre mesure le réseau de routes régionales et rurales/ou de district. La seule opération menée en dehors du sous-secteur des routes concernait la réalisation des études pour un projet de chemin de fer régional Dar Es Salam-Isaka-Kigali/Keza-Musongati. La Banque a été l’un des principaux partenaires au développement, de par le volume des investissements dans le secteur des transports (si l’on tient compte des fonds mobilisés à travers la facilité ACFA).10

La Banque a réussi à bitumer 72,8 % des 567,9 km de grands axes routiers dans le cadre de quatre projets routiers achevés. Les autres projets routiers sont encore en voie d’obtenir les résultats escomptés, en dehors du projet d’appui au secteur routier I. Globalement, le réseau de routes bitumées est passé de 5400 km en 2005 à 7402 km en 201411. La Banque a contribué à cette extension en bitumant environ 464 km de routes, ce qui représente environ 23 % des grands axes routiers bitumés durant la période considérée.12 Elle a aussi contribué à l’extension du réseau de routes

régionales en construisant 923 km de routes dans le cadre du projet de réfection/bitumage des routes, ce qui représente environ 4% du réseau routier régional. Environ 2360  km de routes de district/rurales ont été réhabilitées dans le cadre du volet agricole de l’intervention de la Banque13, soit moins de 4 % de l’ensemble des routes rurales/de district.

Malgré ces réalisations, les fréquents dépassements de coûts dans la mise en œuvre du volet infrastructure a entraîné l’annulation/réduction des volets renforcement des capacités (par ex., réfection / projet de bitumage des routes et bitumage des routes de Zanzibar).

Les projets routiers achevés ont contribué à l’amélioration des résultats de développement comme la réduction du temps de déplacement, l’augmentation du trafic, l’amélioration de l’état des routes, et liaison accrue entre les centres économiques du pays, ainsi qu’un renforcement de l’intégration régionale. Globalement, le pourcentage du réseau routier en bon état ou dans un état acceptable est passé de 82 % à 88 % entre 2005 et 2014. Plus exactement, la Banque a contribué à l’augmentation de la proportion de grands axes routiers bitumés en bon état, la faisant passer de 63 % (2005) à 74 % (2012). Vu le volume important

Critères d’appréciation Transport* Énergie Eau/Assai-nissement*

Agricul-ture*

Gouver-nance*

Éducation Secteur privé

Obtention des résultats attendus MS MS MS MS MS MS MS

Avantages pour les groupes cibles

S n.r. S MS n.r. MS S

Réalisation des objectifs sectoriels et des résultats de développement

S n.r. MI MI MS MI MS

Efficacité (sectorielle) S MS MS MS MS MS MS

Efficacité globale Modérément satisfaisantDurabilité MS MS MS MI MS I MI

Durabilité globale Modérément satisfaisant

Légende : MS= Modérément satisfaisant ; S= Satisfaisant ; MI= Modérément insatisfaisant ; I= Insatisfaisant ; n.r.: pas de notation (insuffisance des données disponibles)(*) Pour des besoins de notation globale, ces critères sont doublement pondérés en raison du niveau élevé des investissements.

Tableau 2 : Notation de l'efficacité et de la durabilité

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L’équipe d’évaluation a effectué une descente sur le site de ce projet et s’est entretenue avec les autorités, les entreprises, les associations de transporteurs, les ONG à Babati et Singida. Les services de transport locaux ont été considérablement améliorés grâce à la réfection de la route. Avant le projet, par jour, il n’y avait que deux voyages par bus entre Singida et Arusha, contre 12 aujourd’hui. En outre, de nouvelles routes ont été ouvertes entre le Nord-Ouest (Geita, Kahama, Mwanza) et le centre (Dodoma, Musoma, Iringa) et le Nord-est (Arusha, Moshi, Tanga), en passant par Singida qui est ainsi devenu un grand carrefour. Les autobus font généralement le plein et les sociétés de transport par autocars envisagent de renforcer l’offre. Le nombre de chauffeurs et d’agents employés à Singida est passé de 80 à 254. Les prix du billet ont diminué : le voyage entre Singida-Arusha coûte désormais 13. 000 shillings tanzaniens, soit 2000 shillings de moins qu’en 2009 ; Babati-Katesh coûte 3000 shillings tanzaniens contre 5000 avant le bitumage de la route.

L’agriculture s’est sensiblement développée dans les zones directement couvertes par le projet. Dans le district de Babati, l’accès aux intrants agricoles s’est accru dans les proportions ci-après : i) la distribution des engrais a augmenté de 23 % ; ii) les semences de qualité ont augmenté de 60 %. La production de maïs a augmenté de 54 % et celle du riz de 30 %. À Singida, la production vivrière a plus que doublé, passant de 442 180 à 905 000 tonnes. La production des cultures de rente a aussi progressé (+86 % à Babati et + 111 % dans la région de Singida). Avant 2010, la région de Singida souffrait d’insécurité alimentaire, mais selon les autorités locales, désormais c’est du passé. Le développement de l’agriculture a été accompagné par la mise en place d’une chaîne de valeurs. Plus exactement, i) le nombre de marchés de produits agricoles est passé de 1 à 6 dans le district de Babati ; ii) le nombre d’installations de stockage est passé. de 28 à 36 ; iii) le nombre d’unités de raffinage d’huile de tournesol (petites/moyennes) est passé de 53 à 105 à Singida.

À la fin du projet, d’autres activités économiques ont vu le jour dans les zones concernées. C’est ainsi qu’à Babati, le nombre d’entreprises inscrites au registre du commerce a été multiplié presque par quatre, passant de 560 à 3 246, et le nombre de marchés de produits non-agricoles est passé de 2 à 13. Le nombre de petites industries est passé de 33 à 51, et celui de moyennes entreprises de 1 à 3. À Babati, le nombre de banques est passé de 1 à 6.

Encadré 1: Constatations tirées de la visite du projet de la route Singida-Babati-Minjingu

des investissements de la Banque, une bonne partie de ce résultat peut être sans nul doute attribuée à son intervention. Toutefois, une estimation plus précise n’est pas possible, étant donné que l’état de ce réseau est aussi affecté par le niveau d’entretien qui n’a pas toujours été optimal en Tanzanie.

Il ressort aussi des entretiens et des rapports d’évaluation de projets qu’il y a eu une amélioration des autres indicateurs de la qualité des résultats : i) réduction des « coûts d’entretien des véhicules » pour les chauffeurs (entre 25  % et 70  %) ; ii) réduction des temps de déplacement (entre 40 % et 60 %) ; iii) augmentation du trafic routier (multiplié par trois voire jusqu’à six ) ; iv) augmentation de l’offre et baisse des prix du transport (les trajets et la fréquence des voyages de bus ont été multipliés par 4 ou 5 fois, baisse du prix du billet

de l’ordre de 15 à 40 %) ; v) développement des activités économiques (production agricole et commercialisation, développement du tourisme, services bancaires, activités le long des routes, etc.) et vi) augmentation de la population et des services sociaux (hôpitaux, écoles, etc.)14. Les avantages directs pour les usagers des routes bitumées sont remarquables, comme l’illustre l’encadré 1 ci-après.

Par ailleurs, les statistiques montrent que le nombre d’accidents de la route en Tanzanie a augmenté d’un tiers entre 2004 et 2012, et le nombre de décès s’est accru encore plus rapidement (+75 %). Comme on l’a constaté lors de la descente sur le terrain, les routes financées par la Banque sont équipées des dispositifs standards de sécurité, à savoir la signalisation,

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26 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

les dos d’âne, etc. Certains projets (par exemple, Singida-Babati-Minjingu) avaient une composante sensibilisation à la sécurité, mais d’une portée limitée.

L’efficacité globale du secteur des transports a été jugée satisfaisante. La plupart des projets d’axes routiers ont été achevés, en dehors de quelques annulations dues aux dépassements de coûts. Tous les projets de routes régionales et de district ont aussi été achevés. Les résultats au niveau des effets ont également été satisfaisants en ce qui concerne la réduction des frais d’entretien des véhicules, la réduction des temps de voyage, la réduction des coûts de transport, l’augmentation du trafic, l’augmentation des services sociaux et amélioration de l’état des routes.

Le principal défi de durabilité est lié à l’absence des financements pour l’entretien. Étant donné que les projets de la Banque n’ont été achevés que très récemment ou sont encore en cours, la question pourrait se poser plus clairement seulement dans l’avenir. Le sous-financement de l’entretien est surtout préoccupant en ce qui concerne les routes régionales ou de district. Malgré la réduction du déficit financier de 40 % en 2010 à 20 % en 2014, la pérennité des résultats ci-dessus semble être remise en cause par la pénurie de fonds pour l’entretien routier. Les données provenant de l’Office du Fonds routier montrent que le déficit moyen s’élevait à environ 205 milliards de shillings tanzaniens durant la période 2011/12-2014/15. Vu les importants arriérés à apurer, les ressources du Fonds routier ne peuvent couvrir que 50 % de l’ensemble des besoins de financement15. La durabilité de l’intervention de la Banque dans le sous-secteur des routes régionales et de district non bitumées (routes gravillonnées) semble problématique puisqu’elles ne sont pas érigées en priorité dans l’affection des ressources d’entretien. C’est pourquoi la durabilité des résultats a été jugée modérément satisfaisante.

Secteur de l’énergie

Durant la période couverte par les trois derniers DSP, la Banque a approuvé quatre interventions d’un montant de 136,2 millions d’UC16 pour ce secteur. Les opérations ont été concentrées sur le transport et la distribution d’électricité dans certaines localités rurales et périurbaines (Électricité V), la remise en état des dorsales d’interconnexion qui desservent les régions centre et nord de la Tanzanie (projet ligne de transport Iringa-Shinyanga), et le projet hydroélectrique multinational de Rusumo impliquant le Rwanda et le Burundi en vue de la promotion de l’intégration régionale des marchés de l’électricité. La Banque a également apporté un appui budgétaire au secteur énergétique afin d’en améliorer la gouvernance.

En 2013, le taux de connectivité globale dans le pays était seulement de 24 %. Le projet Électricité V financé par la Banque avait pour objectif d’améliorer ce taux, mais à cause de retards importants et répétés, seulement moins de 600 nouveaux branchements (contre 37 803 nouveaux clients initialement prévus en juin 2015) ont été réalisés. L’autre intervention d’envergure de la Banque, à savoir le projet de transport multi-donateurs Iringa-Shynianga, qui devait initialement s’achever en décembre 2013, a été prorogée à 2016. Par conséquent, il n’y a pas de résultats à présenter, pour l’instant.

Au mois de novembre 2013, la Banque a approuvé un budget supplémentaire au Programme d’appui à la gouvernance et à la compétitivité économique (GECSP) de 2011, une opération d’appui aux réformes, qui visait de facto à soulager la TANESCO de ses grosses difficultés financières, une entreprise dont la situation a été jugée « insoutenable » et urgente. Le principal résultat tangible de l’opération a été l’élaboration de la Stratégie et Feuille de route de réforme de l’industrie d’alimentation en électricité (la « feuille de route »), qui a éclairé le processus de réforme du secteur de l’énergie qui

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27Constatations de l’évaluation – Contribution de la Banque aux résultats de développement en Tanzanie

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En 1995, la TANESCO avait conclu un contrat d’achat d’énergie (CAE) avec IPTL, une coentreprise associant Mechnar Corporation (à capitaux malaisiens, 70 % des parts) et VIP Engineering and Marketing (à capitaux tanzaniens, 30 % des parts) Dans le cadre du CAE, IPTL s’engageait à construire et exploiter une centrale équipée d’un groupe diesel lent à Tegeta (Dar Es Salaam), pour un montant de 163,5 millions de dollars US. Dès le début de lancement du projet, des allégations de corruption de haut niveau ont été formulées, du fait qu’IPTL négociait avec Wärtsilä, société finlandaise pour la construction d’une centrale moins chère équipée d’un groupe diesel semi-rapide, en lieu et place de la centrale diesel lent, sans pour autant modifier le coût du projet. Par la suite, plusieurs litiges, y compris une bataille judiciaire entre les actionnaires d’IPTL et TANESCO ont freiné la mise en œuvre du projet. Suite à ces difficultés et à titre conservatoire, un compte séquestre a été ouvert auprès de la Banque de Tanzanie pour recueillir les paiements réguliers en attendant que le contentieux entre IPTL et TANESCO soit vidé. Au mois de décembre 2013, selon la Banque de Tanzanie, le montant versé dans le compte séquestre Tegeta s’élevait à 161,4 milliards de shillings tanzaniens (environ 100 millions de dollars US), en plus des 22,2 millions de dollars US investis en bons du Trésor. Les plus récentes allégations de fraude et de corruption concerne le versement en décembre 2013 d’environ 124 millions de dollars US à Pan African Power Solutions Tanzania Limited (PAP), présenté comme le propriétaire d’IPTL, tirés d’un compte séquestre ouvert en 2006 à la Banque de Tanzanie. Le rapport du Contrôleur général a révélé que des fonds prélevés du compte séquestre, après leur retrait de la Banque de Tanzanie ont été en réalité versés à des individus, à savoir des responsables publics, des hommes politiques, des hommes d’affaires, des leaders religieux, par l’intermédiaire de deux banques commerciales locales, Stanbic Bank et Mkombozi Commercial Bank.

Source : Note d’information du Conseil sur l’affaire Independent Power Tanzania LTD. (IPTL)

Encadré 2 : Le scandale de corruption IPTL

est en cours. Le budget additionnel dégagé par le GECSP de la Banque a été jugé trop risqué par certains partenaires au développement qui ont suspendu le décaissement de l’ABG à cause du scandale IPTL survenu en 2013. Mais, la Banque a réussi à déblayer le terrain pour le lancement de la réforme de la gouvernance du secteur énergétique.

Globalement, les opérations de la Banque dans le secteur énergétique sont encore en cours. Toutefois, compte tenu des résultats mitigés obtenus jusqu’à présent par le projet Électricité V et les progrès accomplis sur les réformes politiques, l’efficacité sectorielle a été jugée modérément satisfaisante.

Ces dernières années, la Tanzanie a connu de graves crises énergétiques. La production est structurellement inférieure aux besoins du pays, à cause du sous-développement et de l’inefficacité des infrastructures, des questions liées aux capacités de gestion, et d’une demande en forte augmentation. Dans ce contexte, la pérennité des

résultats sectoriels dépend des résultats espérés dans les réformes de la gouvernance du secteur.

À cet égard, l’on espère que les efforts de la Banque dans ce domaine vont améliorer la situation au cours des années à venir. Il s’agit notamment d’un ABG de grande ampleur approuvé en 2015 (Programme d’appui à la réforme et à la gouvernance du secteur de l’énergie – PARGSE) qui devrait garantir la mise en œuvre de la réforme du secteur de l’énergie17. Le programme destiné à l’amélioration de l’efficacité opérationnelle, de la compétitivité et de la durabilité dans le secteur de l’énergie. La réforme aidera aussi le gouvernement tanzanien à exploiter le potentiel des gisements de gaz naturel nouvellement découverts. Dans le même temps, la viabilité financière de la TANESCO s’est améliorée comparativement au vu des crises passées, même si elle reste préoccupante. Les prévisions de retour à la rentabilité se sont avérées trop optimistes et les comptes de la TANESCO au titre de l’exercice 2011 ont affiché de nouvelles pertes (43 milliards de shillings tanzaniens), 177 milliards en 2012, et

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28 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

468 milliards en 2013. La faiblesse des tarifs a été l’une des causes de ces pertes. C’est pourquoi le gouvernement a engagé une révision des tarifs par une hausse de 40 % en 2012 et 39 % en 2014. L’autre cause est liée au prix élevé auquel l’énergie est achetée auprès des producteurs indépendants d’énergie (IPP), passé de 10 centimes par KWh en 2010 à 20 centimes par KWh en 2013. Les pertes d’énergie18 restent aussi élevées, avec environ 20 % de pertes par an au cours des cinq dernières années (voir tableau 3), ce qui pourrait poser un défi supplémentaire à la pérennité.

La durabilité est jugée probable et l’intervention notée modérément satisfaisante.

Secteur eau et assainissement

Les partenaires au développement et le gouvernement tanzanien ont choisi l’approche d’un programme sectoriel global (SWAp) pour l’assistance dans l’approvisionnement en eau et l’assainissement. Le premier Programme de développement du secteur de l’eau (WSDP I (2006-2013)), un programme global pluriannuel qui comprend quatre volets : 1) gestion des ressources en eau ; 2) développement des services d’eau et d’assainissement en milieu rural ; 3) développement des services d’eau et d’assainissement en milieu urbain ; 4) renforcement institutionnel. La Banque est surtout engagée dans le volet 2, à travers le financement de deux phases du programme de développement des services d’eau et d’assainissement en milieu rural (RWSSP) sous forme d’appui budgétaire sectoriel (ABS). La Banque

a aussi apporté son appui par l’intermédiaire d’autres prêts à des projets comme le projet d’alimentation en eau et d’assainissement de Dar Es Salaam, le projet d’alimentation en eau et d’assainissement du district de Monduli, et deux autres projets d’alimentation en eau et d’assainissement à Zanzibar. Globalement, les investissements de la Banque dans le secteur de l’eau et de l’assainissement sont substantiels, se chiffrant à 211,5 millions d’UC, et mise en œuvre à travers le WSDP et dédiés au développement du service d’eau en milieu rural

En ce qui concerne les résultats, les interventions de la Banque ont beaucoup contribué à la remise en état des infrastructures d’approvisionnement et des services d’eau, même si tous les projets ont été affectés par les contraintes opérationnelles et financières qui ont en quelque sorte réduit ou retardé l’obtention des résultats attendus. Entre 2007 et 2014, globalement 32 846 points d’eau (78 % de la cible) ont été construits/ réfectionnés dans le cadre du WSDP I, assurant ainsi l’alimentation en eau potable d’environ 8,2 millions habitants supplémentaires des zones rurales et de manière fiable. Toutefois, l’évaluation du WSDP I menée par le ministère de l’Eau a montré que les résultats sont mitigés et, par conséquent, les résultats atteints ont été inférieurs aux cibles. Les principaux défis qui se posent sont, notamment : i) les retards dans la passation des marchés, ii) les déblocages irréguliers et quelque peu imprévisibles des fonds par le gouvernement tanzanien au profit des collectivités territoriales décentralisées ; et iii) la faible coordination entre les agences d’exécution et la faible capacité d’absorption au niveau des collectivités territoriales décentralisées.

2010 2011 2012 2013 2014*Pertes dues à la distribution (%) 17,8 15,3 15,8 12,8 15,1

Pertes liées au transport (%) 5,6 6,1 6,1 6,2 5,5

Pertes totales d’énergie (%) 23,4 21,4 21,9 19 20,6

Source: États financiers annuels de la TANESCO ; * données prévisionnelles

Tableau 3 : Pourcentage des pertes totales d'énergie

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29Constatations de l’évaluation – Contribution de la Banque aux résultats de développement en Tanzanie

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Figure 3 : Évolution de l’alimentation en eau et de l’assainissement en milieu rural (2003-2012)

A. Amélioration de l’alimentation en eau en milieu rural(diverses sources)

B. Utilisation de latrines en milieu rural (diverses sources)

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2002 2004 2006 2008 2010 2012

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2002 2004 2006 2008 2010 2012

Source : Source: Évaluation du WSDP Phase I. Sur la base des enquêtes du NBS: Enquêtes démographiques et de santé 2005 et 2010 ; Enquête sur le budget des ménages 2007 et 2012 ; Enquête sur les indicateurs du VIH/sida 2003 et 2008.

D’autres projets pris individuellement ont donné les résultats escomptés. Par exemple, le projet de Dar Es Salaam a pu porter la capacité de production à 270m3/jour dans les trois stations de traitement de la ville ; le projet d’alimentation en eau du district de Monduli a pu construire 22 puits, 17 nouveaux barrages et 8 réseaux de distribution par gravité. Toutefois, ces projets ont également fait face à des défis opérationnels, notamment i) la sous-estimation des coûts qui a affecté à la fois le projet du district de Monduli et le projet de développement des services d’eau et d’assainissement de Zanzibar ; ii) une restructuration du projet d’eau et d’assainissement de Dar Es Salaam en 2006 suite à la résiliation du contrat d’affermage entre le gouvernement et un consortium international privé.

Les résultats cumulés en matière d’appui budgétaire sectoriel à l’alimentation en eau en milieu rural semblent être inférieurs aux attentes, à cause de la lenteur des progrès dans la construction des points d’eau. L’alimentation en eau en milieu

rural a légèrement augmenté tandis que l’accès aux latrines dans les zones rurales est resté stable (figure 3). Néanmoins, comme le prouve le projet d’eau et d’assainissement de Zanzibar, il y a eu quelques avantages localisés pour les populations bénéficiaires. Le volet assainissement a été d’une ampleur limitée avec des effets limités. Même s’il est impossible de séparer clairement les résultats dus à l’intervention de la Banque des résultats globaux, il serait raisonnable d’attribuer environ 25 à 30 % des résultats du programme à l’intervention de la Banque –si l’on se fonde sur la contribution financière de la Banque. Ce qui se traduit par un accès accru à l’eau pour environ 2,0 à 2,4 millions de personnes.

Les résultats préliminaires de l’évaluation d’impact du WSDP réalisée par IDEV sont globalement positifs, mis à part l’impact limité que le programme a eu sur l’éducation des filles :

❙ Réduction de l’incidence de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans,

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30 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

❙ Amélioration de l’accès à l’eau potable,

❙ Réduction du temps mis pour aller chercher de l‘eau,

❙ Participation accrue des femmes aux activités de production.

Les résultats d’autres projets d’alimentation en eau et d’assainissement ont été aussi jugés mitigés. À  Dar Es Salaam, seulement 25 % des consommateurs ont accès au service d’eau 24 heures sur 24, avec une bonne pression comparativement à la cible initiale de 70 % des consommateurs, et 94 % des échantillons d’eau analysés sont conformes aux normes de qualité. Les points d’eau construits dans le district de Monduli fournissent de l’eau potable à 97 371 personnes (sur 109 000 envisagés) et 165 110 animaux (sur 143 000 envisagés). À Zanzibar, les entretiens organisés avec les principaux bénéficiaires et les autorités locales confirment les avantages que procurent l’assistance de la Banque, notamment : i) la réduction de la corvée d’eau, avec économie de 3 à 4 heures de temps, ce qui a dégagé du temps que les femmes consacrent aux activités économiques, et réduit l’absentéisme des enfants à l’école ;ii) pas besoin de réduire la quantité d’eau consommée (grâce aussi à des prix plus abordables) ; et ii) amélioration de l’état de santé et de la sûreté. L’assistance a par ailleurs renforcé le service public de l’eau, la ZAWA, y compris ses capacités de collecte des recettes. Les interventions en matière d’assainissement dans les écoles ont été plus limitées et à ce jour aucun effet tangible sur la fréquentation scolaire n’a été noté.

L’efficacité de l’intervention de la Banque dans le secteur de l’alimentation en eau et de l’assainissement est jugée modérément satisfaisante. La Banque a obtenu quelques résultats même si les effets dans le domaine de l’eau et de l’assainissement ont été jugés

inférieurs aux attentes en ce qui concerne la fourniture des services d’eau et d’assainissement à la population puisque les résultats escomptés n’ont pas été obtenus.

La durabilité des résultats des projets et programmes soutenus par la Banque dans ce secteur a été jugée satisfaisante. Généralement, les interventions de la Banque ont tenu compte du renforcement des capacités des bénéficiaires ultimes et de l’appropriation par ceux-ci du volet exploitation et entretien. Toutefois, les données disponibles issues de l’outil de cartographie des points d’eau du ministère de l’Eau laissent penser que les problèmes techniques qui affectent la fonctionnalité des points d’eau persistent et menacent la durabilité. Dans certaines régions comme Mtwara ou Lindi, le taux de fonctionnalité est même inférieur à 35 %. Dans le cadre de la phase II du WSDP en cours, l’engagement a été pris de continuer à soutenir et consolider les résultats afin de garantir la durabilité.

La durabilité financière n’est également pas assurée, même si elle semble être en bonne voie. La Banque a fait attention à cet aspect dans la conception et la mise en œuvre de ses récentes opérations dans ce secteur. À Zanzibar, la Banque a de manière indirecte, promu une importante réforme de la politique du secteur de l’eau pour une amélioration des capacités de collecte des recettes de l’entreprise, et assuré une sensibilisation systématique des bénéficiaires sur la nécessité de payer l’eau en échange d’un service amélioré. Les données nationales indiquent que la proportion des dépenses consacrées à l’alimentation en eau couverte par la collecte des recettes a progressé à 42 % contre un taux de référence de 38 %19. En ce qui concerne les interventions directes de la Banque (comme à Monduli et à Zanzibar), les projets avaient un volet renforcement des capacités des groupes d’utilisateurs à exploiter et entretenir les projets d’eau.

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31Constatations de l’évaluation – Contribution de la Banque aux résultats de développement en Tanzanie

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Secteur agricole

Le portefeuille de la Banque dans le secteur agricole est assez important avec six opérations dont le montant total s’élève 145 millions d’UC. Quatre de ces opérations ont été approuvées avant 2007 et ont été achevées. Seul un nouveau projet a été approuvé au cours des cinq dernières années, ce qui traduit l’importance décroissante accordée au secteur. Certes, les instruments utilisés sont différents (appui budgétaire sectoriel, programmes mis en œuvre en partenariat avec d’autres partenaires au développement ; et projets autonomes), les activités concrètes financées par la Banque étaient semblables et généralement axées sur les infrastructures lourdes, comme les installations de commercialisation et de stockage, les routes rurales, les projets d’irrigation etc. – technologies et outils de production/ et ou transformation agricole, et renforcement des capacités des agriculteurs (et pêcheurs), ainsi que des institutions locales.

Les résultats obtenus dans le secteur agricole sont inférieurs aux attentes à cause des difficultés opérationnelles et des retards comme nous le verrons dans le détail plus loin dans la partie du présent rapport consacrée à l’efficacité des opérations. La formation, la construction des équipements légers et de petites infrastructures s’est généralement avérée plus efficace que celle des grandes infrastructures d’irrigation et les interventions dans la finance rurale. L’assistance de la Banque dans le cadre du Projet d‘investissement dans le secteur agricole des districts(DASIP) a construit 162 installations de stockage, 150 hangars de marché, et 205 bains antiparasitaires pour bétail. Le même projet a contribué au renforcement des capacités en assurant la formation de 11 375 groupes participatifs des paysans (PFG) et de 52 836 agriculteurs (dont 47 % de femmes). Environ 34 petits ouvrages d’irrigation ont été construits, tandis que seulement environ

5 grands ouvrages d’irrigation ont été achevés. En outre, toute l’assistance de la Banque dans le secteur agricole a permis de construire 2 360 km de routes de desserte comme l’illustre l’encadré ci-dessous. Les résultats des autres projets financés par la Banque comme le PRODAP et l’AMSDP ont été inférieurs aux attentes. Par exemple, le PRODAP n’a pu réhabiliter que 62 % des routes de desserte prévues et construit seulement 10 points d’eau (contre 365 prévus), 5 établissements de santé (contre 70 prévus), 22 établissements scolaires (contre 85 prévus). De même, l’AMSDP n’a construit que 45 % des installations de stockage envisagées, 17 aires de marché planifiées et 90 % des routes de desserte envisagées.

L’appui budgétaire fourni à travers le Programme de développement du secteur agricole (ASDP) a aussi donné de bons résultats, même s’il est difficile de dire lesquels de ces résultats découlent directement de l’intervention de la Banque. Environ 15 495 agriculteurs et éleveurs ont été formés aux techniques agricoles et d’élevage et à diverses technologies sur 41 parcelles de démonstration et 16 330 champs-écoles(FFS) à travers le pays. Le programme a aussi financé la construction et la réfection de 1 325 ouvrages d’irrigation, un nombre inférieur à la cible, soit 1 520 ouvrages. À la fin du programme, la superficie irriguée par les nouveaux ouvrages d’irrigation et les ouvrages réhabilités est passée de 249 992 hectares à 386 907 hectares. Dans le cadre du renforcement des systèmes et infrastructures de commercialisation des produits agricoles, le projet a construit et réhabilité 450 magasins de stockage à travers le pays (soit 180 % de plus que la cible visée), et 382 marchés communautaires. Par ailleurs, le programme a construit 137 marchés de bétail et 2 364 bains pour bétail, soit un nombre largement supérieur à l’objectif de 640 bains fixé initialement.

La plupart des interventions dans le secteur agricole ont enregistré d’importants retards d’exécution qui

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32 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

L’équipe d’évaluation s’est rendue sur les sites du projet dans les villages Nyampande (marché, abattoir, bain antiparasitaire pour bétail, routes rurales), Nyambogo (installations de stockage, champ-école pour agriculteurs(FFS)) et Lungwe (projet d’irrigation, installation de stockage, moulin) dans le district de Geita, région de Mwanza. Par le passé, Nyampande avait une tradition d’élevage assez développée et un marché de viande bien établi, mais ses équipements étaient insuffisants et dépassés. Avant le projet, le bain antiparasitaire était en mauvais état, mal entretenu, et ne pouvait pas supporter plus de 1500 têtes de bétail. Après sa réfection, le nombre de bêtes traitées a doublé. Par ailleurs, la santé des animaux s’est améliorée, ce qui signifie que leur valeur marchande a augmenté. L’abattoir a été construit par le projet DASIP ; avant, les animaux étaient abattus dans la nature. L’abattoir est opérationnel et environ deux bœufs sont abattus chaque semaine. Toutefois, la construction du hangar du marché n’est pas encore achevée. L’absence de canalisation d’eau dans le village pour desservir ces installations constitue le principal sujet d’inquiétude.

À Nyambogo, les groupes d’agriculteurs ont reçu une formation qui a permis d’améliorer considérablement les rendements de paddy. Avant, le rendement était d’environ 4 à 5 sacs par hectare alors qu’aujourd’hui il se situe autour de 15 à 18 sacs. Le FFS a bien fonctionné, la seule difficulté ayant trait au fait qu’il n’y avait qu’un seul formateur qui avait du mal à répondre à la demande. Avec la hausse de la production, il a fallu construire une un magasin de stockage. La construction a été achevée en 2009 et il fonctionne aujourd’hui à pleine capacité, ce qui a permis de stocker 4021 sacs de riz en 2014. Chaque utilisateur verse 5 % de ses ventes pour l’exploitation et l‘entretien de l’installation. Le magasin a permis aux agriculteurs de mieux négocier la vente de leurs produits. Un comité de négociation a été créé et rencontre les acheteurs sur les principaux marchés.

Le système d’irrigation de Lungwe est alimenté par un réservoir artificiel construit dans les années 60. Les superviseurs ont remis en cause la qualité des travaux de génie civil et la solidité future de l’ouvrage, mais les villageois sont pour l‘instant satisfaits de l’intervention et de son efficacité. Le système permet d’irriguer globalement 130 hectares (50 en saison sèche) de riz ou d’autres cultures, en fonction des saisons. Avant l’intervention de la Banque, on ne pouvait cultiver que 3 hectares autour de l’ouvrage en saison sèche et la production était faible. La productivité aurait doublé et vu que les méthodes culturales n’ont pas changé, cette amélioration est entièrement attribuable à l’irrigation désormais abondante. En plus des avantages économiques, le projet procure également quelques avantages sociaux : l’agriculture permet de retenir les jeunes dans le village. La construction du magasin de stockage n’est pas achevée et les produits sont toujours conservés dans les maisons.

Encadré 3 : Exemple d’impact constaté à l’issue d’une descente sur le terrain dans le cadre du projet DASIP

ont inévitablement affecté le niveau et la qualité des résultats. Dans plusieurs cas (ex., PRODAP, DASIP), certaines interventions envisagées20 n’ont pu être achevées pendant la durée du programme. En outre, le volet accès au financement axé sur le renforcement des coopératives de crédit rurales n’a pu être intégralement mis en œuvre. Souvent, ces difficultés semblent être liées à la mauvaise préparation des projets au moment de l’approbation et à une conception par trop optimiste.

Grâce en partie à une approche induite par la demande, l’assistance de la Banque a pu contribuer à l’obtention de bons résultats dans les domaines ciblés et a été globalement bien accueillie par les bénéficiaires (voir encadré 3 ci-dessous).

Selon une évaluation des résultats du projet DASIP réalisée par le ministère de l’Agriculture, de la Sécurité alimentaire et des Coopératives(MOAFC), entre 35 et 40 % des agriculteurs formés ont véritablement assimilé les nouvelles connaissances et l’excédent du revenu total des agriculteurs ayant bénéficié des nouvelles technologies est assez important (un membre de FFS gagne 1 469 000 shillings tanzaniens alors qu’un membre d’un groupe non FFS gagne 735 649). La même étude a relevé un écart significatif entre un ménage membre d’une PFG et un ménage non-membre d’une PFG pour ce qui est de la productivité du maïs et de la sécurité alimentaire. Les autres avantages pour les revenus en milieu rural découlent de diverses activités soutenues par le projet ASDP, notamment :

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33Constatations de l’évaluation – Contribution de la Banque aux résultats de développement en Tanzanie

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i) réduction de la mortalité du bétail et meilleur état de santé des bêtes ; et ii) hausse du prix au producteur grâce aux installations de stockage (qui permettent de vendre lorsque les prix sont élevés), aux négociations collectives, et à l’accès accru aux marchés. Au nombre des résultats, on peut citer le doublement des prix de vente après la construction des installations de stockage (Bukombe) ; la hausse du prix du café de l’ordre de 40 % après l’installation de machines de décorticage, et réduction de 75 % des coûts de transport du café (Kagera) ; et la hausse du prix de la banane après la réfection d’une route reliant le village Kirushya dans la localité de Ngara à un centre de commerce. Par ailleurs, avec les projets d’irrigation, on a noté une hausse de la productivité du riz qui est passée de 4, 5 tm/ha à 5,0 tm/ha à la fin du programme, bien que ce résultat soit inférieur à la cible de 6 tm/ha visée par le programme.

Malgré ces nombreuses réalisations, les opérations de la Banque n’ont pas eu un « impact » systémique palpable sur le secteur agricole et la situation des agriculteurs, parce qu’elles ont été trop dispersées et de trop petite taille pour apporter des changements concrets dans le secteur agricole et à la situation des agriculteurs. C’est ainsi que les bénéficiaires directs du Projet de développement du secteur agricole (ASDP) – le programme le plus vaste dans ce secteur – soit 228  000 personnes21, ne représentent qu’une petite fraction (6%) des agriculteurs. Les autres interventions de la Banque ont été encore moins importantes et ponctuelles. En général, la croissance du secteur agricole est restée inférieure à l’objectif de 6 % fixé par le gouvernement tanzanien (croissance moyenne de 3,9 % durant la période 2001-2013) et la contribution du secteur agricole au PIB est restée généralement stable autour de 31-32 % au cours des cinq dernières années. L’incidence de la pauvreté en zones rurales (sur la partie continentale) n’a été réduite que légèrement, à

savoir de 38,7 % en 2000/1 à 37,4 % en 2006/7, puis 33,3 % en 2011/1222. À Zanzibar, le taux de pauvreté rurale a baissé de 54,6 % en 2004/5 à 50,7 % en 201023. Les volumes de production et d’exportation ont essentiellement varié, affichant une évolution légèrement positive en ce qui concerne la production des principales cultures vivrières (maïs, riz), les produits de l’élevage, et une forte croissance de la production des graines de tournesol destinées à l’exportation. Toutefois, la production d’autres cultures comme le manioc, la banane, le café, la noix de cajou et le sucre est restée stable ou a même baissé. Certains des obstacles à la production subsistent : i) faible extension de la surface irriguée (elle a doublé en 10 ans, mais elle représente toujours seulement 1, 5 % des terres potentiellement irrigables) ; ii) lente modernisation des pratiques agricoles ; iii) développement limité de la transformation des produits agricoles (en raison notamment des difficultés d’accès à l’électricité, au financement et aux technologies) ; et iv) développement limité de la commercialisation des produits agricoles24.

Globalement, l’efficacité de l’intervention de la Banque est jugée modérément satisfaisante. Des interventions-conseils comme la formation de groupes d’agriculteurs, et la fourniture d’équipements légers ont pour l’essentiel atteint leurs cibles. Toutefois, la réalisation d’infrastructures de grande taille comme les grands projets d’irrigation et les cinq marchés stratégiques prévus dans le cadre du DASIP, ainsi que le volet finance rurale a été inférieure aux objectifs fixés. Les opérations de la Banque ont contribué à l’obtention des résultats au niveau local, mais sans avoir d’impact systémique palpable au niveau national.

La durabilité des résultats des projets de la Banque a été jugée modérément insatisfaisante. Les infrastructures dont l’achèvement nécessite des

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34 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

ressources financières additionnelles et le déficit d’entretien des pistes rurales posent une difficulté particulière. Certains marchés locaux achevés sont aussi sous-utilisés, ce qui pose le problème de leur autonomie financière. L’évaluation intermédiaire de l’ASDP relève que les bassins de plusieurs projets d’irrigation sont menacés par la dégradation des sols et des coulées d’eau imprévisibles, ce qui peut entraîner des pénuries d’eau et la sédimentation des canaux.

Gouvernance et assistance multisectorielle

La Banque fait partie des plus gros contributeurs de l’appui budgétaire à la Tanzanie. Durant la période 2005/06 – 2012/13, son ABG et ABS ont représenté presque 7,6 % de l’ensemble de l’aide budgétaire extérieure apportée à la Tanzanie (soit environ 578 milliards de shillings tanzaniens)25. L’ABG fourni par la Banque comprend les trois phases des prêts d’appui à la réduction de la pauvreté (PARP) et le programme d’appui à la gouvernance et à la compétitivité économique (GECSP). En Tanzanie, l’appui budgétaire est encadré par une série de Mémorandums de cadre de partenariat (dont le plus récent a été signé en 2011) entre les partenaires au développement et le gouvernement tanzanien et dont les résultats ont été évalués conformément au Cadre d’évaluation de la performance (PAF). Les partenaires au développement ont aussi mis en place un Programme de réforme de la gestion des finances publiques, une sorte de « pot commun » destiné à soutenir les réformes de la gestion des finances publiques. La Banque n’a pas formellement contribué à ce pot commun mais elle a financé deux projets d’appui institutionnel qui cadrent pleinement avec l’agenda du programme. Les grandes priorités des ISP sont les marchés publics, et dans une moindre mesure, les fonctions de supervision (audits interne et externe).

Il ressort des données disponibles que les objectifs en matière de gouvernance ont été atteints. L’évaluation des opérations à l’appui des réformes

réalisée par IDEV (2011) a constaté que l’ABG a permis d’accroître les dépenses discrétionnaires du gouvernement tanzanien consacrées aux secteurs prioritaires. Ce que confirme la récente évaluation conjointe de l’ABG (2013) en soulignant que l’ABG a permis au gouvernement tanzanien « de préserver le niveau élevé des dépenses de développement, sans accroître l’endettement intérieur ». En particulier, les dépenses de développement (dans les secteurs prioritaires du MKUKUTA) sont passées de 8,8 % du PIB en 2005/06 à 13,9 % en 2011/12. L’ABG a de toute évidence contribué à maintenir l’accent sur les secteurs prioritaires et combler les déficits de financement qui n’auraient pas été comblés par les recettes intérieures. Cet effet marginal de l’ABG a été surtout palpable dans le secteur des routes et de l’éducation, tandis qu’il a été moins évident dans d’autres secteurs. La Banque s’est servie des conditions de l’ABG pour à la fois promouvoir les progrès sur un PAF commun et dans les domaines clés de réforme comme les textes d’application de la loi sur l’audit des comptes publics (Public Audit Act), les amendements à la loi régissant les marchés publics (Procurement Act), le projet de loi sur les routes (Roads Act). Il a par ailleurs favorisé la mise en place d’une unité consacrée aux PPP au ministère des Finances. Toutefois, dans d’autres cas comme la législation modifiée du secteur de l’eau, le processus de réforme a été reporté.

L’appui de la Banque à la réforme de la gestion des finances publiques à travers les ISP a aussi largement atteint ses objectifs. La loi sur les marchés publics est entrée en vigueur en 2011 et son décret d’application a été pris en décembre 2013. L’Autorité de régulation des marchés publics (PPRA) et l’Autorité des marchés publics (PPAA) ont été mises en place et fonctionnent. Le système informatique de gestion des marchés publics (PMIS) est opérationnel et permet le suivi des marchés et procédures dans les entités adjudicatrices (PE) – créant ainsi un lien entre les autorités et 333 entités sur un total de 458. Toutefois, le processus de réforme de la gestion des finances publiques a été plus lent à Zanzibar que sur la partie continentale du pays.

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35Constatations de l’évaluation – Contribution de la Banque aux résultats de développement en Tanzanie

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Pour ce qui est des résultats, la Banque a contribué à la croissance économique et à l’amélioration de l’efficacité des marchés publics. La Tanzanie a enregistré une croissance soutenue durant la période considérée, avec un taux annuel généralement situé entre 5 et 8 % (figure 4). D’après les estimations du PIB calculé sur une nouvelle base, le revenu moyen par habitant est de 948 dollars US, ce qui rapproche davantage la Tanzanie de la catégorie des pays à revenu intermédiaire26. Ces dernières années, les télécommunications, le transport, l’intermédiation financière, la construction, et la manufacture sont les secteurs connaissant les taux de croissance les plus rapides. Toutefois, la croissance économique globale, ne s’est que partiellement traduite en avantages directs pour les pauvres, et seulement après 2007. Le taux de pauvreté a été réduit de 34,4 % en 2007 à 28,2 % en 2012, mais il reste élevé en zones rurales.

L’appui direct à la réforme de la gestion des finances publiques à travers les ISP a contribué de manière satisfaisante au respect des dispositions

de la loi sur les marchés publics (PPA) par les entités adjudicatrices (PE) (voir tableau 4). Toutefois, les résultats restent inférieurs aux objectifs fixés dans le PAF (et dans l’ISP II, c’est-à-dire 80 % à l’horizon 2013). En outre, le score de la Tanzanie sur l’indicateur PI-19 du PEFA dans le domaine des marchés publics ne montrent aucune évolution par rapport à l’évaluation de la période 2010-201327.

De plus, les données disponibles traduisent un meilleur fonctionnement du mécanisme de recours dans le domaine des marchés publics depuis sa mise en place en 2013 – le nombre de recours a considérablement augmenté en passant de 14 en 2011/12 à 47 en 2013/14. L’appui apporté dans le domaine de l’audit interne et de l’audit externe a probablement contribué à la hausse de la proportion d’opinions sans réserve émises par l’Auditeur général (de 60 % environ il y a dix ans à plus de 90 % en 2013/14), avec des améliorations notables au niveau des collectivités territoriales décentralisées.

Figure 4 : Contribution des différents secteurs au PIB (%)

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20142013201220112010200920082007

49,547,3 47,7 46,3

44,4 43,6 42,5 43,5

31,533,333,2

31,332,032,430,828,8

21,7 21,919,9

21,724,3 23,3 24,2 25,0

IndustrieAgricultureServices

Source: Banque mondiale

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36 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

L’ampleur de l’impact de l’assistance de la Banque dans le secteur de la gouvernance a été, néanmoins, réduite par la mauvaise qualité du dialogue politique. L’évaluation conjointe de l’appui budgétaire relève ce qui suit: « Il se dégage une impression quasi générale selon laquelle le dialogue politique n’a pas atteint ses objectifs ».28 L’« appropriation » insuffisante par le gouvernement tanzanien, ajouté aux procédures parfois complexes et lourdes du PAF, a empêché un dialogue plus efficient sur les réformes qui auraient pu accélérer davantage le décollage économique du pays. À cet égard, il est important de souligner que :

❙ La note de la Tanzanie selon l’Indice de la perception de la corruption de Transparency International (IPC) en 2009 est la même qu’en 2002, et durant la période 2012-2014, elle s’est détériorée en passant de 35/100 à 31/100.

❙ Après avoir été reconnu en 2007 comme étant l’un des pays les plus réformateurs, le classement de la Tanzanie dans le rapport Doing Business stagne voire se détériore. C’est ainsi qu’en 2015, la Tanzanie a été classée 131e sur 189 pays, c’est-à-dire juste non loin avant la moyenne de l’Afrique subsaharienne (142).

❙ La Tanzanie a reculé sur le terrain de la compétitivité selon l’Indice de compétitivité mondiale. En 2009/10, elle était classée 100e

sur 139 pays, alors qu’en 2014/15, elle est en 121e position sur 144.

❙ Sa note selon l’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG) n’a pas évolué de manière sensible durant la période 2004-2013.

Globalement, l’efficacité de l’assistance de la Banque dans le secteur de la réforme de la gouvernance a été jugée modérément satisfaisante. La Banque a soutenu avec succès le renforcement du système des marchés publics et des fonctions de supervision. L’ABG global a aussi aidé le gouvernement tanzanien à maintenir et accroître les dépenses consacrées aux secteurs prioritaires. La Tanzanie a enregistré une croissance soutenue durant la période considérée. Toutefois, les progrès dans le domaine de la réduction de la pauvreté et de l’assainissement du climat des affaires ont été lents.

Les aspects essentiels de la durabilité de la réforme des finances publiques sont, notamment la transparence, la redevabilité et la réduction de la corruption dans le secteur public. En 2008,l’évaluation du risque fiduciaire parle DFID indiquait que le risque de corruption en Tanzanie était « élevé » et plusieurs de notations internationales du pays ont été de ce fait abaissées. Par ailleurs, il y a eu une amélioration des cadres réglementaire et institutionnel : en 2007, le gouvernement a adopté la Loi sur la prévention et la répression de la corruption, et le Bureau de

2011/2012 2012/2013 2013/2014Niveau global de conformité 65 64 65

dont

MDA 69 66 71

CPD 57 60 62

PA 67 67 68

# des PE échantillonnées 121 120 68

Source: Rapports de la PPRA APER

Tableau 4 : Niveau global de conformité à la loi sur les marchés publics (PPA)

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37Constatations de l’évaluation – Contribution de la Banque aux résultats de développement en Tanzanie

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prévention et de répression de la corruption (PCCB) a intensifié ses activités, en passant de 218 affaires instruites en 2005 à 587 en 2010.

La Banque envisagerait de faire de plus en plus recours au système tanzanien. En effet, les règles et procédures nationales de passation des marchés sont devenues très compatibles avec celles de la Banque. C’est pourquoi la durabilité de l’assistance de la Banque a été jugée modérément satisfaisante.

Secteur social

La Banque a investi au total 90,8 millions d’UC dans le secteur social à travers 3 projets dans le domaine de l’éducation et un projet dans le domaine de la santé. Dans le domaine de l’éducation, les projets ciblaient l’enseignement secondaire ; l’enseignement et la formation professionnels (EFP) ; et l’appui à l’emploi des jeunes (formation « alternative » non formelle). En santé, l’accent a été placé sur la réduction de la mortalité maternelle. La Banque a aussi apporté son appui (environ 20 millions d’UC) au secteur de la microfinance dans le cadre du volet social de son assistance, un appui examiné ci-après dans la section consacrée au secteur privé, pour plus de cohérence.

L’enseignement technique et le développement des compétences axé sur l’emploi à l’intention des jeunes, à la fois dans le cadre du système d’enseignement structuré et le système non structuré est le domaine le plus prometteur de l’intervention de la Banque. Durant la décennie écoulée, ce sous-secteur n’a été que modestement couvert par d’autres partenaires au développement, et, à l’heure actuelle, la Banque en est probablement le principal contributeur29. Toutefois, durant la période sous revue, les réalisations concrètes ont été peu nombreuses : le nombre de nouvelles inscriptions enregistrées dans le cadre du Plan d’action stratégique de EFP

– environ 3 500, y compris les stagiaires à temps partiel – est très faible comparé à l’ensemble des besoins qui s’élèvent à 1,4 million d’apprentis d’ici 2017/18. La fragmentation de l’assistance entre plusieurs sous-secteurs a eu pour effet d’empêcher d’atteindre une « masse critique » de résultats susceptibles de faire une différence palpable dans l’un des sous-secteurs sous revue – mis à part les autres projets qui dans certains cas ont obtenu de bons résultats.

Les projets passés en revue posent quelques défis de durabilité. Les contraintes budgétaires constituent la principale menace qui pèse sur le système. Selon les prévisions du gouvernement tanzanien, le déficit de financement est évalué à entre 1300 et 1700 milliards de shillings tanzaniens par an, l'EFPT étant de loin le principal sous-secteur déficitaire avec plus de la moitié des estimations du déficit de financement cumulé pour la période 2008-17. En ce qui concerne les résultats, des problèmes liés à la qualité des ouvrages et équipements ont été signalés. L’insuffisance des enseignants pour face à la croissance rapide des effectifs d’élèves constitue la principale difficulté à laquelle le sous-secteur de l’enseignement secondaire fait face.

Secteur privé

Le portefeuille de la Banque comprend sept opérations du secteur financier, dont six des opérations du secteur privé (PSO), et le septième consacré à l’appui à la « Facilité de prêt aux petites entrepreneurs –phase II » (SELF II). Toutes ces opérations ont été axées sur la microfinance/financement des PME. À l’exception de SELF II qui est évalué à 30 millions de dollars US, toutes les PSO ont été de taille relativement limitée. Dans ce domaine, le panachage d’instruments a été utilisé, notamment des lignes de crédit, des prises de participation, des fonds de garantie partielle de crédit (PCGF), un don d’assistance technique, et des prêts souverains.

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38 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Pour l’instant, les résultats de ces projets sont partiels parce que beaucoup sont encore en cours, mais compte tenu uniquement du montant investi (environ 2 % de la valeur du portefeuille de la Banque), il y a lieu de croire que les résultats définitifs prévus seront inévitablement modestes. En effet, comparativement aux besoins potentiels de la Tanzanie, pays dont plus de la moitié de la population n’a pas accès aux services financiers, les résultats de ces projets sont modestes30.

De manière générale, les opérations évaluées ont contribué à répondre à la demande des petits emprunteurs et des institutions de microfinance (IMF). Les rapports disponibles montrent que ces opérations ont contribué à la croissance des entreprises, à la création d’emplois, et à l’appui au renforcement de l’autonomie financière des femmes31. Il ressort des indicateurs de performance que l’impact sur l’accès au financement en zones rurales reste limité, à cause de l’absence de produits personnalisés et la rareté physique des intermédiaires financiers32. Dans certains cas, l’assistance technique de la Banque n’a pas eu de bons résultats33.

Les mauvaises performances des programmes soutenus demeure la principale question de durabilité :i) en 2014/15, le portefeuille du projet SELF comprenait 27,6 % de projets à risques ; ii) le PCGF de la CRDB avait enregistré des pertes s’élevant à 19 % des investissements de la Banque ; iii) Access Bank affichait des pertes avant impôts ou des bénéfices très marginaux jusqu’en 2012 – ce n’est qu’en 2013 qu’elle a

commencé à faire des bénéfices. Le récent accès du SELF au statut d’entité légale autonome, avec comme dénomination Fonds SELF de microfinance, devrait assurer la continuité de cette opération à la fin de l’appui fourni par la Banque et le gouvernement tanzanien.

Questions transversales

Les efforts de la Banque pour l’intégration des questions transversales sont jugés modérément satisfaisants (Voir Tableau 5). La grande majorité des interventions de la Banque évaluées n’abordent pas les questions transversales comme le genre, les disparités régionales, la durabilité environnementale et la transition vers une « croissance verte ». Mais, l’accent stratégique mis sur la parité des sexes s’est améliorée ces dernières années.

Traditionnellement, l’analyse genre a été superficielle dans les interventions de la Banque. Pour la première fois, le DSP 2011-15 comportait une section consacrée à la situation des femmes en Tanzanie et appelait à la prise en compte des questions sexospécifiques dans d’autres secteurs (par ex., l’agriculture et le transport), en adoptant des indicateurs prenant en compte la parité des sexes dans le cadre de mesure des résultats et l’inscription des thèmes liés à l’appartenance sexuelle dans le dialogue politique. Concernant les projets, environ la moitié des 42 rapports d’évaluation de projet comportaient une section consacrée à la parité des sexes et prévoyait une sorte d’évaluation d’impact de la question. On note aussi une évolution

Critères d’appréciation NotationPromotion de la parité des sexes Modérément insatisfaisant

Réduction des disparités régionales Modérément insatisfaisant

Aspects concernant le développement durable et la protection de l’environnement Insatisfaisant

Questions transversales Modérément insatisfaisant

Tableau 5 : Notation des questions transversales

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39Constatations de l’évaluation – Contribution de la Banque aux résultats de développement en Tanzanie

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vraisemblablement positive : la proportion de projets mettant un accent concret sur la question genre est passé de quatre sur dix (2001-04), à sept sur dix (2011-15). Mais, la Banque a approuvé un seul projet d’investissement soutenant de manière explicite les femmes (réduction de la mortalité maternelle). Les résultats concernant les femmes ont été insuffisants à cause de l’attention insuffisante accordée à la question de la parité des sexes à la phase de la mise en œuvre des projets, en plus de la mauvaise évaluation de ces résultats. Globalement, le Rapport sur le développement humain 2014, a relevé quelques améliorations sur les volets autonomisation des femmes et parité des sexes, mais il n’existe aucune preuve que les interventions Banque y ont contribué particulièrement.

Environ 60 % de l’assistance de la Banque visait une cible géographique précise. L’estimation théorique de la répartition comparative des fonds montre que même si les régions ayant un indice de développement humain moins élevé ont reçu une part comparativement plus élevée des investissements, les régions les plus développées comme Arusha, Iringa et Dar Es Salaam ont été les principales bénéficiaires de l’aide ciblée sur le plan géographique. La Banque n’a toutefois pas assuré une couverture appropriée de l’île de Zanzibar dans ses opérations. Cet archipel semi-autonome a été partiellement ou intégralement pris en compte seulement dans huit interventions sur 42, ce qui représente environ 12 % de l’ensemble des enveloppes.

Habituellement, les DSP de la Banque n’analysent pas de manière détaillée les défis environnementaux et climatiques auxquels la Tanzanie fait face. La RMT du dernier DSP est le premier document stratégique à aborder la « croissance verte » en tant que domaine offrant des possibilités à la Banque. Dans les projets, les questions environnementales ont été globalement abordées uniquement dans l’optique des sauvegardes obligatoires. Dans un nombre très limité de cas – soit 6 opérations sur 28 présentant un risque environnemental – la conception des projets

prévoyait des indicateurs liés à l’environnement dans le cadre logique. La plupart sont tout simplement liés à la mise en œuvre obligatoire de l’Évaluation de l’impact environnemental et social (EIES) et du Plan de gestion environnemental et social (PGES). C’est seulement dans quelques cas que les indicateurs renvoient aux activités de renforcement des capacités et de sensibilisation des bénéficiaires et parties prenantes, mais aucun véritable indicateur axé sur les résultats n’a jamais été adopté. La RMT du DSP 2011-2015 a recommandé l’élaboration d’un cadre stratégique et de mécanismes de financement afin de gérer avec efficacité une transition à long terme vers la croissance verte, en mettant en lumière les opportunités existantes. Des interventions concrètes ont été initiées, comme dans le domaine des énergies renouvelables. Soit les quelques interventions en cours dans ce domaine viennent juste d’être lancées, soit elles sont encore en cours d’élaboration et aucun résultat ne peut, par conséquent, être présenté pour l’instant.

Connaissance et conseils politiques

Le niveau d’engagement de la Banque dans le dialogue politique et son impact perçu ont été jugés modérément satisfaisants, alors que portée de la production et de l’utilisation des travaux analytiques ont été jugées insatisfaisantes (Voir Tableau 6). Le rôle de Banque dans le dialogue politique s’est accru, surtout dans les domaines où la Banque apporte une valeur ajoutée certaine/et ou des priorités stratégiques d’intervention. On note une forte augmentation du volume de travail analytique dans le DSP le plus récent, même si son utilisation dans l’éclairage de la prise de décisions a été assez faible.

La Banque s’est activement engagée dans le dialogue politique, à la fois sur le plan bilatéral et dans le cadre du DPG mis en place. Une précédente évaluation34 indiquait que l’engagement de la Banque dans le dialogue politique a été dans un premier temps entravé par le manque de

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40 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

compétences spécialisées au bureau extérieur pour la Tanzanie. Toutefois, l’importance accordée au dialogue politique s’est considérablement accrue au fil du temps avec le renforcement des capacités du bureau extérieur pour la Tanzanie. Le DSP 2011-15 a mis un accent sans précédent sur le dialogue politique en reconnaissant que les retards dans les réformes sont la conséquence des difficultés rencontrées dans le dialogue entre le gouvernement tanzanien et les partenaires au développement. À la différence des précédentes stratégies, il a identifié quelques domaines où la Banque peut apporter de la valeur ajoutée, comme le développement du secteur privé et les politiques régionales d’intégration. Dans le cadre de la Structure de dialogue, la Banque a joué un rôle majeur de coordination dans ses principaux domaines stratégiques d’intervention, à savoir l’infrastructure et la gouvernance. Elle a présidé le groupe ABG (2008-09) et a été le chef de file/ adjoint au chef de file du groupe de travail transport/ infrastructure. Elle a aussi récemment présidé le groupe surveillance de la pauvreté (à partir d’avril 2013) et le groupe des partenaires au développement du secteur énergétique (2014/15). Dans certains domaines, elle est le premier parmi les partenaires au développement, en raison des relations très étroites et parfois privilégiées qu’elle entretient avec les autorités. Dans la réforme du secteur énergétique, par exemple, la Banque a souvent été présentée comme un « intermédiaire digne de confiance et honnête ». La Banque a contribué à la restauration et la normalisation du dialogue entre le gouvernement et les partenaires au développement après le scandale IPTL en 2014. L’élaboration de la Stratégie de réforme et feuille

de route du secteur de l’électricité (2014) qui a jeté les bases d’une réforme du secteur énergétique est l’un des grands succès palpables du dialogue entre le gouvernement et la Banque. Toutefois, certains partenaires au développement ont fait état de leurs inquiétudes du fait de l’implication limitée du groupe de travail dans le processus ayant conduit à l’adoption de la feuille de route et l’attitude de la Banque considérée comme trop « conciliante » dans ses relations avec le gouvernement tanzanien.

Les « plus anciens » DSP ont mal analysé les besoins et priorités en ESS et les quelques documents produits pendant ces années (à savoir les profils thématiques pays sur la gouvernance et le genre) n’ont en réalité pas été guidés par les besoins spécifiques du pays, mais faisaient plutôt partie d’initiatives à l’échelle continentale. À cet égard, on a noté un changement radical le plus récent DSP, à savoir celui de 2011-2015. Davantage de place a été accordée aux ESS qui ont été par ailleurs illustrées avec plus de détail. Quelques neuf produits ESS étaient prévus pour la période 2011-2013 et deux autres études pour la période 2014-201535. Six de ces produits auraient été achevés. La production des ESS a suivi le plan prévu par le DSP sans s’en écarter. S’agissant du dialogue politique, il semble exister une corrélation entre la production des ESS et le renforcement des capacités du bureau extérieur pour la Tanzanie. Les études portant sur le transport et, plus récemment, sur l’énergie traduisent en quelque sorte les connaissances nouvelles et l’expérience acquises par la Banque dans ces domaines, et grâce aussi à l’augmentation des effectifs du personnel d’encadrement sectoriel de la Banque. Toutefois, comme il ressort des réactions à deux importantes

Critères d’appréciation NotationNiveau de participation de la Banque dans le dialogue politique et effets perçus Modérément satisfaisant

Portée de la contribution du travail analytique à l’intervention de la Banque Insatisfaisant

Connaissance et conseils politiques Modérément insatisfaisant

Tableau 6 : Notation de connaissance et conseils politiques

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ESS récentes, à savoir la Revue du secteur du transport (2013) et le financement de la chaîne de valeurs agricole (AVCF), et le Développement pour la compétitivité renforcée des exportations (2011), la sensibilisation des parties prenantes aux produits de la Banque a été jugée faible, en partie à cause d’une vulgarisation insuffisante36. L’utilisation des ESS dans l’élaboration des DSP a été limitée. Seulement trois documents sur 30 cités dans le DSP 2011-15 sont des produits ESS (contre 11 documents de référence produits par d’autres organisations internationales), et il s’agit en réalité d’une lacune que l’on retrouve dans tous les DSP de la Banque37.

Synthèse au niveau national : la Banque a-t-elle fait la différence ?

Les résultats cumulés de l’assistance de la Banque ont été finalement évalués en fonction des objectifs ultimes visés par le pays, afin d’établir si l’intervention de la Banque a fait la différence. L’analyse a ciblé sur trois grands aspects : i) croissance économique ; ii) réduction de la pauvreté monétaire ; et ii) réduction de la pauvreté non monétaire. La contribution des interventions de la Banque aux tendances nationales a été examinée sous l’angle qualitatif, c’est-à-dire en élaborant de possibles scénarios de contribution, et en établissant de possibles liens entre les réalisations du pays et les grandes réformes soutenues par la Banque et les résultats intermédiaires.

Durant la période considérée, la Tanzanie a enregistré une croissance soutenue à un taux annuel généralement compris entre 5 et 8 %. La Banque aurait surtout influé sur ces performances grâce aux effets de sa principale intervention dans le domaine des infrastructures routières et celui de l’appui budgétaire. Des effets marginaux sont plutôt enregistrés dans le domaine de l’intégration économique régionale. La croissance du pays a été en partie freinée par le ralentissement du processus de réforme de l’environnement des affaires.

La principale contribution de la Banque à la croissance économique durant cette période est attribuable à deux grands domaines d’intervention :i) infrastructures, et ii) appui budgétaire:

❙ L’essentiel de l’assistance de la Banque (64 %) a été concentré sur la construction/ l’amélioration/la réfection des infrastructures, de grandes infrastructures stratégiques (corridors routiers internationaux, dorsales d’interconnexion électrique, etc.). Dans le domaine des infrastructures routières, l’appui financier fourni par la Banque a été décisif dans l’amélioration d’une grande partie de l’état du réseau national, facilitant ainsi considérablement les liaisons entre les centres économiques nationaux et la circulation des biens et des personnes. L’impact cumulé des autres infrastructures est moins évident en raison des retards enregistrés dans la mise en œuvre des projets (réseaux électriques, projets d’irrigation, marchés stratégiques) et l’absence d’une masse critique (par ex., les infrastructures agricoles).

❙ En tant que grand contributeur à l’ABG, la Banque a aussi indirectement soutenu le développement économique, principalement à travers trois mécanismes. D’abord, le flux des fonds de l’ABG a permis l’augmentation des dépenses de développement financées sur ressources internes. Ensuite, ce flux a permis de réduire l’effet d’éviction de l’endettement intérieur du gouvernement en libérant les ressources des institutions financières locales pour les prêts au secteur privé. Troisièmement, l’ABG a permis de stabiliser le déficit budgétaire, contribuant ainsi à la stabilité économique globale, ce qui aurait à son tour facilité la hausse des IDE (les entrées nettes ont été multipliées par quatre entre 2006 et 2013).

La croissance économique globale ne s’est que partiellement traduite en avantages directs pour les pauvres, et seulement après 2007. Les résultats

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42 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

des Enquêtes sur les budgets des ménages montrent qu’en Tanzanie, le taux de pauvreté a fini par reculer de 34 % en 2007 à 28,2 % en 2012. Un résultat qui confirme que ces dernières années la croissance qu’a connue le pays a aussi profité aux pauvres, et non uniquement aux riches comme au cours de la période précédente39. Comme on le constate, la croissance économique a été surtout tirée par des secteurs comme la finance, le transport, et les communications, tandis que la croissance du secteur agricole a été moins forte. Par conséquent, il n’est pas surprenant que la réduction de la pauvreté ait été beaucoup plus marquée en zones urbaines qu’en zones rurales.

Le niveau des inégalités –mesuré par le coefficient de GINI, a baissé entre 2007 et 2012 (passant de 39 à 36), et le score de la Tanzanie a été supérieur à la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne (45,1).Les stratégies pro-pauvres de ces dernières années ont largement contribué à ce résultat. Fondée sur les données des enquêtes sur les budgets des ménages, l’analyse faite par le Groupe de la Banque mondiale (2015) montre qu’il existe une corrélation négative entre l’accès aux infrastructures publiques (routes bitumées, eau courante, électricité) et la pauvreté, puisqu’elles permettent un meilleur accès des pauvres aux possibles sources de revenus. De même, l’ABG global apporté à la Tanzanie (financé à presque 8 % par la Banque) a permis au gouvernement tanzanien de maintenir, et probablement augmenter, les dépenses consacrées aux secteurs névralgiques pour le développement comme l’éducation, et les infrastructures

La pauvreté non monétaire a reculé en Tanzanie, mais à un rythme lent et pas dans tous les domaines. L’Indice de développement humain (IDH) du PNUD est l’un des rares indices mondiaux à évaluer la pauvreté non monétaire40. Malgré des

améliorations constantes (mais lentes), la Tanzanie est classée seulement 159e pays sur 187 pays suivant l’Indice de développement humain, derrière certains de ses voisins, à savoir la Zambie (141e), le Kenya (147e), et le Rwanda (151e). L’objectif que la Banque s’est fixée de réaliser un score de 0,6 à l’horizon 2014 (dans le cadre du projet GECSP), n’a pas été atteint. En effet, en huit ans le score de la Tanzanie suivant l’IDH est passé de 0,42 (2005) à 0,49 (2013).

Les résultats de la Tanzanie par rapport aux objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) sont beaucoup plus positifs, malgré quelques réserves (annexe D). La Tanzanie a atteint les cibles des OMD pour ce qui est de la réduction de la mortalité infantile et presque atteint celles concernant la lutte contre le VIH, le paludisme et d’autres maladies. Des progrès ont aussi été accomplis dans le domaine de l’enseignement primaire universel et de la promotion de la parité des sexes (excepté la parité des sexes dans l’enseignement tertiaire). Des progrès ont aussi été accomplis en matière d’éradication de la faim et d’accès à l’eau potable, mais des efforts supplémentaires doivent être faits pour atteindre ces cibles. Les pires résultats ont été enregistrés dans le domaine de la santé maternelle où la Tanzanie n’a atteint aucune de ses cibles41. La contribution de la Banque dans ce domaine semble faible. Ses investissements dans le secteur de l’eau a probablement contribué à l’atteinte de la cible correspondante des OMD, surtout sur l’île de Zanzibar. Les projets directs dans le secteur de l’éducation ont été de petite taille, et s’intéressaient aux domaines comme le l'EFPT et l’éducation des adultes, qui ne font pas partie des grandes priorités des OMD. La mortalité maternelle a été ciblée par un projet spécifique de la Banque, mais les premières réactions montrent que les résultats ne sont pas bons.

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43Constations de l’évaluation – Gestion des interventions de la Banque en Tanzanie

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Efficience dans la production des résultats

L’efficience de l’appui de la Banque à la Tanzanie a été jugée modérément satisfaisante. L’efficience est surtout limitée par les retards excessifs enregistrés dans les délais d’achèvement des projets. Toutefois, une évolution positive a été notée en ce qui concerne la réduction de l’âge moyen du portefeuille et du nombre de projets vieillissants.

Respect des délais de mise en œuvre

Il ressort de l’analyse du respect des délais de mise en œuvre qu’un retard important a été enregistré par rapport au délai d’achèvement des projets, avec un retard moyen dans l’achèvement de 24 mois. Le quart des 18 projets achevés a pris deux fois voire plus de temps par rapport au délai initialement fixé (figure 5). Des retards et des modifications importantes des dates d’achèvement ont été enregistrés dans la quasi-totalité des opérations dans les secteurs des routes, de l’agriculture et de l’éducation. Dans le secteur énergétique, les projets Électricité V et Dorsale d’interconnexion, encore en cours, ont déjà enregistré des retards importants par rapport au chronogramme initial42. Le nombre de projets vieillissants43 est passé de deux en 2005

à cinq en 2012, avant de baisser sensiblement à deux à la fin 2014, en raison de l’achèvement de certaines opérations qui ont accusé un énorme retard. Dans certains cas, des mesures d’urgence ont été adoptées pour les mener rapidement à terme. Certaines réalisations en matière de développement n’ont pas été achevées (par ex., projets d’irrigation et marchés stratégiques dans le cadre du DASIP). Il convient de relever pour s’en féliciter que durant la période considérée, l’âge moyen du portefeuille de la Banque en Tanzanie n’a cessé de chuter, passant de 4,8 années en 2005 à 3,9 années en 201444.

La plupart des difficultés et inefficacités opérationnelles observées dans la mise en œuvre des opérations se sont produites lors des étapes initiales. Les délais entre la signature, l’entrée en

Constations de l’évaluation – Gestion des interventions de la Banque en Tanzanie

Critères d’appréciation NotationRespect des délais de mise en œuvre Modérément insatisfaisant

Efficience opérationnelle Modérément satisfaisant

Performance économique et financière Modérément satisfaisant

Efficience Modérément satisfaisant

Tableau 7 : Notation de l'efficience

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44 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

vigueur et le premier décaissement ont souvent été excessifs, à cause surtout des difficultés posées par les procédures de passation des marchés, mais on note une évolution positive. Le temps moyen qui s’écoule entre la signature et l’entrée en vigueur des projets a été de 10,5 mois, ce qui n’est pas loin de l’objectif de neuf mois proposé dans le Plan d’amélioration de la performance du portefeuille pays (CPIP) 2014-201545. Toutefois, le degré de variation a été élevé, pour quinze opérations le délai entre la signature et l’entrée en vigueur a dépassé 12 mois. Dans la plupart des cas, ces retards constituent la preuve de la mauvaise préparation du projet au moment de la signature, et de la nécessité d’assurer le respect des conditions prévues dans

l’accord avant l’approbation par le Conseil. Il s'agit, entre autres, de la prise des mesures appropriées pour l’indemnisation des personnes affectées par le projet qui a souvent été une cause de retard de mise en œuvre des projets infrastructurels. Dans d’autres cas, les conditions des prêts et les clauses semblaient trop complexes (ex., le PRODAP). Après l’entrée en vigueur des prêts, les projets enregistrent souvent des retards dans le premier décaissement. Pour 6 projets sur 10, le temps écoulé entre l’entrée en vigueur et le premier décaissement dépassait la cible de deux mois proposée par le filtre de l’état de préparation. En particulier, huit opérations ont accusé un retard de plus d’un an, surtout les projets d’infrastructures (routes et énergie).

Figure 5 : Délai de mise en œuvre des opérations de la Banque : Durée prévue/durée réelle des opérations (en mois)

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PRSL III

PRSL I

PRSL II

GECSP

RWSSP

SEDP

ISP1

Monduli WSSP

ASDP1

Route singida-B.-M.

Route R/B Project

AMSDP

Bitumage des routes de Zanzibar

Route Arusha-N.-Rivière Athi.

Dar es Salaam WSSP

DASIP

PRODAP

SAP pour EFP

PrévueRéelle

Source: PAR, PCR, PCRN

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45Constations de l’évaluation – Gestion des interventions de la Banque en Tanzanie

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L’une des principales explications tient à la faiblesse des capacités des parties gouvernementales à suivre les procédures de passation des marchés dans le cadre de ces projets.

Efficience opérationnelle

L’efficience opérationnelle dépend de nombreux facteurs : la conception des interventions, les capacités techniques et financières des acteurs impliqués, les procédures de la Banque et l’efficacité de la gestion.

❙ Réalisme du calendrier. Les retards observés sont le fait non seulement des inefficiences du processus de mise en œuvre, mais également des attentes initialement trop élevées. Les questions de conception se sont posées dans les programmes des secteurs de l’eau et de l’agriculture. Dans le secteur de l’eau, le temps pour trouver un consensus et renforcer les compétences de mise en œuvre des partenaires concernés a été largement sous-estimé. Dans le secteur agricole, le renforcement des compétences des parties prenantes locales dans la passation des marchés, la gestion et la supervision des projets a parfois pris plus d’un an.

❙ Capacités des partenaires d’exécution. Les problèmes de capacités concernent non seulement les cellules d’exécution des projets (CEP), mais aussi les parties prenantes institutionnelles locales. Ce qui a souvent engendré des inefficiences dans la gestion des dossiers de passation des marchés et des relations avec les contractants, ce qui a, à son tour, affecté la qualité des résultats obtenus. Parfois, les CEP avaient un personnel insuffisant et les responsabilités n’étaient pas clairement attribuées au sein de l’agence d’exécution.

❙ Performance des adjudicataires. Certains projets de la Banque ont connu des difficultés à cause des de l’insuffisance des capacités financières (par ex., le projet de la dorsale d‘interconnexion électrique) ou techniques des adjudicataires (par ex., construction des ouvrages d’irrigation dans le cadre du DASIP). Dans deux cas, les mauvaises performances de l’adjudicataire ont conduit à l’annulation du marché.

❙ Cohérence dans le calcul des coûts. Pendant la mise en œuvre, on a relevé des écarts fréquents dans les dépenses et coûts réels par rapport aux prévisions initiales. Il s’agit notamment de cas de dépassement des coûts, de restructurations du budget et de réaffectation entre différents volets. Ces écarts sont la conséquence de plusieurs autres éléments, notamment une mauvaise étude de faisabilité, le défaut d’actualisation de ces études avant l’approbation du projet, le changement de priorités après la revue à mi-parcours, et une fluctuation de prix due à des facteurs externes.

La Banque a généralement traité ces questions de manière efficace et avec souplesse. Globalement, la performance de l’assistance de la Banque à l’étape de la mise en œuvre s’est progressivement améliorée avec la dévolution de certaines compétences au bureau extérieur pour la Tanzanie. Les partenaires institutionnels et les partenaires au développement ont confirmé les améliorations de la souplesse de la Banque, des compétences sectorielles et thématiques, et de l’efficacité globale de la gestion. Les capacités de gestion du portefeuille de la Banque ont été considérablement améliorées grâce aussi à l’implication progressive de l’EARC. Mais, le taux de renouvellement du personnel a particulièrement touché le secteur des routes et le secteur social, entraînant parfois des retards isolés. Les parties prenantes institutionnelles du secteur

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46 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

public considèrent que les procédures de la Banque sont plus rationnelles et moins lourdes que celles des autres partenaires au développement (à la fois pour l’ABG et les interventions sectorielles), tandis que certains bénéficiaires du secteur privé estiment que les procédures de la Banque sont trop lourdes et peu efficaces46.

Performance financière et économique

Le taux moyen de décaissement des projets achevés (20 projets) s’élève à 88 % (dont 81 % n’incluent pas d’opérations d’appui programmatique (OAP)). Les fonds de la moitié de ces projets, essentiellement des OAP et des études, ont totalement étaient décaissés. Le taux de décaissement des prêts-projets est compris entre 18 % (assistance technique fournie à la CRDB) et 95 % (le SAP de l'EFP). Vu le nombre limité d’observations, il ne se dégage aucune tendance sectorielle de l’efficacité du décaissement. Toutefois, il semble exister un lien entre les faibles taux de décaissement à l’achèvement et les retards enregistrés lors des étapes préliminaires47. Globalement, quelques huit projets représentant un engagement total de 35 millions d’UC ont finalement été annulés.

Le ratio de décaissement a connu une tendance à la hausse, passant de moins de 10 % en 2005 à presque 50 % en 2014, surtout grâce à la réduction du nombre de projets problématiques ou potentiellement problématiques (la valeur cumulative des projets à risque a chuté de 46 % en

2004 à 7 % en 2013). À cet égard, les indicateurs annuels de prévisibilité de la Déclaration de Paris, et, ultérieurement, du Partenariat de Busan – sont passés de 59 % en 2007 à 76 % en 201348.

Sur onze projets pour lesquels on a procédé à une évaluation économique ex-post, sept auraient atteint leurs objectifs de rendement. Dans deux cas, les cibles initiales ont été largement dépassées, mais les incertitudes du modèle de calcul suscitent le doute quant à la fiabilité des chiffres49. La mauvaise performance financière a particulièrement affecté les opérations du secteur privé.

Qualité de la stratégie et des interventions

La qualité de la conception du DSP et des opérations a été jugée modérément satisfaisante (Voir Tableau 8). S’il est vrai que la conception du DSP s’est améliorée au fil du temps, la qualité de la conception des projets laisse à désirer en ce qui concerne l’état de préparation des projets, l’analyse des risques et les possibles mesures d’atténuation.

Une analyse comparative des trois DSP montre une nette amélioration au fil du temps, ainsi que la plupart des aspects de la qualité à l’entrée. La qualité à l’entrée (QaE) est un cadre général couvrant tous les aspects de la conception de stratégies et programmes et elle est largement responsable de la variabilité du niveau de réussite des opérations50. Elle comprend plusieurs

Critères d’appréciation NotationQualité globale des DSP (*) Satisfaisant

Inventivité de l’approche et de l’accent stratégiques(*) Modérément satisfaisant

Qualité de la conception des opérations Modérément insatisfaisant

Qualité de la stratégie et du portefeuille Modérément satisfaisant

(*) Pour des besoins de notation globale, ces critères ont été doublement pondérés en raison de leur importance dans l’appréciation globale.

Tableau 8 : Notation de la qualité de la stratégie et du portefeuille

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47Constations de l’évaluation – Gestion des interventions de la Banque en Tanzanie

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dimensions dont certaines sont examinées dans la section sur la pertinence du présent rapport51. S’agissant de la qualité de conception des DSP, les principales constatations de la CSPE peuvent être résumées comme suit :

❙ La préparation du DSP a nécessité de vastes consultations avec les parties prenantes nationales (gouvernement, secteur privé, OSC, groupes de réflexion) et autres partenaires au développement. Avant la mise en place du bureau extérieur, le niveau des connaissances et le volume d’informations collectées et gérées par l’intermédiaire d’une mission ad hoc étaient, de toute évidence, bien plus faible. En même temps, la multiplication des consultations a rendu le processus plus participatif et finalement renforcé l’appropriation des DSP par les parties prenantes, avec des effets bénéfiques sur la qualité. En outre, la récente implication du Centre régional de ressources Afrique de l’Est (EARC) dans le processus préparatoire, a conféré aux DSP un caractère plus régional.

❙ La qualité du DSP s’est améliorée au fil du temps en même temps que celle d’autres composantes, à savoir : i) l’ajout d’une analyse satisfaisante du contexte dont la Banque s’est appropriée; ii) la prise en compte des opérations hors prêts ; et iii) l’ajout d’une matrice exhaustive de suivi des résultats. Toutefois, la prise en compte des thèmes transversaux comme le genre ou le changement climatique etc., a encore du mal à trouver une place dans la stratégie pays, et la dimension secteur privé n’a pas été bien articulée.

❙ L’importance des interventions de renforcement des capacités dans le secteur public a été relevée dans tous les DSP, mais seulement sous forme de déclarations vagues, mal formulées en ce qui concerne les besoins et priorités. Par conséquent, le niveau des investissements

dans ce domaine a été modeste (moins de 5% du portefeuille). Les données issues des projets sous revue montrent que la fourniture d’une assistance technique adéquate en matière de renforcement de capacités aurait pu faire la différence dans certains cas (par ex., le secteur agricole). La faible priorité accordée aux composantes « immatérielles » de l’assistance technique a parfois entraîné leur annulation quand des coûts supplémentaires apparaissent sur d‘autres volets (infrastructures en général).

❙ La principale innovation dans l’approche du DSP a été l’adoption d'une stratégie d’assistance commune à la Tanzanie (JAST 2006-2010) et le Document conjoint de programme connexe (DCP). Durant cette période, le nombre d’OAR du portefeuille a doublé et a absorbé quasiment la moitié de l’ensemble des fonds alloués. En plus, la Banque a lancé plusieurs programmes sectoriels globaux (SWAp) financés grâce à des ABS (eau, éducation, agriculture) dans le cadre du DCP. L’autre innovation a trait au recours à la Facilité de garantie partielle des crédits (PCGF) qui a été accordée à la CRDB en partenariat avec l’USAID.

❙ La Banque a adopté une approche conservatrice pour ce qui est de l’accent stratégique. Dans le secteur agricole, très peu d’attention a été accordée au développement des activités à valeur ajoutée et à l’agro-industrie ; dans le secteur du transport, très peu a été fait dans les sous-secteurs transport ferroviaire, transport aérien et transport maritime ; dans le secteur de l’énergie, c’est tout récemment que la Banque a investi dans le domaine des énergies renouvelables. Un seul partenariat public-privé (PPP), le projet d’alimentation en eau de Dar Es Salaam, a été soutenu par la Banque au début des années 2000, une opération qui n’a malheureusement pas donné les résultats escomptés. La chose positive à relever sur ce tableau concerne l’attention

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48 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

accrue portée à l’intégration régionale : la valeur des opérations est passée de moins de 5 % dans les DSP 2002-04 et 2006-10 à environ 23 % dans le DSP 2011-15.

La conception des interventions n’a pas toujours été bonne. La nécessité d’améliorer la QaE des interventions est une recommandation qui a été plusieurs fois rappelée dans toutes les Revues de la performance du portefeuille pays (CPPR). L’un des domaines les plus problématiques a été l’« Évaluation et l’atténuation du risque ». Plusieurs projets ont été confrontés à des problèmes nouveaux qui auraient pu être identifiés plus tôt et/ou résolus en temps opportun et avec plus d’efficacité. Ce qui traduit une évaluation insuffisante ou une sous-estimation fréquente des risques (par ex., questions de capacités) à l’étape de la conception. L’état de préparation de la passation des marchés est aussi un domaine clé qui nécessite des améliorations, comme l’attestent les inefficiences et retards fréquents constatés dans diverses opérations.

Partenariat et effet de levier

La performance de la Banque en matière de partenariat et d’effet de levier est jugée modérément satisfaisante (Voir Tableau 9). La Banque a activement participé au fonctionnement des structures de dialogue entre les partenaires au développement et le gouvernement tanzanien. En outre, elle a réussi à mobiliser des ressources relativement modestes auprès des autres partenaires (et de façon marginale, auprès du secteur privé).

À la création officielle du Groupe des partenaires au développement (DPG) en 2004, la Banque y a adhéré et a participé à la conception de sa structure et de ses processus opérationnels. Elle a, dès le début, participé à 7 groupes de travail (GT). En 2014, la Banque est devenue membre de 13 groupes différents à mesure que son champ d'activités s'étendait au fil du temps. Cela a été rendu possible grâce essentiellement à l'expansion du Bureau extérieur de Tanzanie et la décentralisation des fonctions de gestion.

Le DPG a fait un pas décisif vers une répartition efficace des tâches et la coordination entre les partenaires au développement. Cependant, il n'a pas toujours fonctionné normalement : certains groupes de travail n'ont pas évolué ; d'autres n'ont pas adopté une approche proactive dans le pilotage de leur programme. Les données recueillies tendent à indiquer que la coordination entre les partenaires au développement a été très satisfaisante, en particulier dans le domaine de l'eau et de l’assainissement, ainsi que les infrastructures. Par ailleurs, le consensus a quelques fois été difficile à trouver dans le groupe de travail sur l'énergie, après le scandale de corruption IPTL. La coordination a surtout empêché la dispersion des efforts ou l'apparition d’énormes lacunes, et facilité la conception d’interventions conjointes, mais elle s’est rarement traduite en une recherche active et l'exploitation des synergies entre les initiatives des différents partenaires.

S'agissant d’effet de levier, la Banque a réussi à mobiliser des ressources relativement

Critères d’appréciation NotationParticipation aux mécanismes de gestion coordonnée entre les partenaires au développement et le gouvernement

Satisfaisant

Degré d'harmonisation des approches, accords et procédures avec d'autres partenaires au développement

Modérément satisfaisant

Effet de levier des interventions Modérément insatisfaisant

Partenariat et effet de levier Modérément satisfaisant

Tableau 9 : Notation du partenariat et de l'effet de levier

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49Constations de l’évaluation – Gestion des interventions de la Banque en Tanzanie

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modestes - en termes absolus – auprès des autres partenaires (et de façon marginale, auprès du secteur privé). Globalement, le financement de la Banque représente environ 33 % du coût total des 42 opérations du portefeuille révisé. Les sources de cofinancement incluent d'autres partenaires au développement (48 %), le gouvernement tanzanien (18 %) et les bénéficiaires (moins de 1 %). La Banque et les autres partenaires au développement ont cofinancé environ 18 opérations. Une partie seulement des ressources « catalysées » est attribuable à la Banque, d'autant plus que dans plusieurs cas, elle n'a pas été le principal initiateur de l'intervention. C’est le cas des programmes sectoriels globaux dont le gouvernement tanzanien était le principal responsable de la conception et de la budgétisation, tandis que les partenaires au développement n'étaient que de simples partenaires financiers52. En ce qui concerne l'ABG, la Banque a joué un rôle non négligeable parmi les partenaires au développement de par le montant de ses contributions (environ 8 % du total). Néanmoins, son rôle actif dans le dialogue sur l'ABG - et par conséquent son «influence» - n'a été perceptible que ces dernières années. Les données qualitatives attestent que la Banque a joué un rôle de premier plan dans le processus de réforme du secteur de l'énergie, et facilité l'approbation de l'intervention d'un ABG multi-donateurs (plus de 0,6 milliard de dollars US) en 2015. La contribution de la Banque a été d'environ 20 %53. S'agissant des interventions autonomes, la Banque a joué un rôle catalyseur important dans la mobilisation des ressources de la Facilité de cofinancement accéléré pour l'Afrique (ACFA) financé par la JICA et qui a permis de

cofinancer trois interventions dans les domaines des infrastructures. Outre ces projets, la collaboration avec d'autres partenaires bilatéraux ou multilatéraux s’est faite beaucoup plus sur le même «pied d'égalité» (tel est le cas du FIDA dans le secteur de l'agriculture et de l'USAID en ce qui concerne la Facilité de garantie partielle de crédit accordée à la CRDB). Elle a probablement joué un rôle catalyseur dans le Projet d'alimentation en eau de Zanzibar (ONU Habitat). La mobilisation des ressources du secteur privé a été marginale durant la période considérée.

Gestion axée sur les résultats

La performance de la Banque en matière de gestion axée sur les résultats de développement a été jugée modérément satisfaisante (Voir Tableau 10). Au fil du temps, elle a complètement adopté la gestion axée sur les résultats qui passe par l’utilisation de cadres logiques appropriés et des leçons apprises pour l’orientation et la conception stratégiques. Les projets comportent généralement des cadres logiques axés sur les résultats malgré des problèmes récurrents dus à la qualité des indicateurs et l'absence de données de référence. Les rapports d'évaluation de projets analysent souvent les enseignements tirés des opérations précédentes, mais le suivi n’est pas systématique.

Les principes de la gestion axée sur les résultats n'ont été explicitement et concrètement appliqués que dans le plus récent des trois DSP concernés. Le DSP 2011-15 a adopté un cadre de gestion axé

Critères d’appréciation NotationRecours à la gestion axée sur les résultats en Tanzanie et performance Satisfaisant

Adoption de la conception axée sur les résultats dans les opérations de la Banque Modérément satisfaisant

Qualité du suivi et de la supervision Modérément satisfaisant

Gestion axée sur les résultats Modérément satisfaisant

Tableau 10 : Notation de la gestion axée sur les résultats

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50 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

sur les résultats digne de ce nom et solide, alors que ses prédécesseurs se sont fiés globalement aux cadres nationaux et leurs cadres logiques et présentaient des incohérences. Le plus récent DSP a également souligné la nécessité de disposer d’un système de suivi-évaluation et de se l’approprier pour l’élaboration de la stratégie de la Banque, la plupart du temps aligné sur le système de S&E national du MKUKUTA et du processus du cadre d’évaluation de la performance. Les leçons des expériences passées ont été intégrées de manière satisfaisante dans deux DSP, à l'exception du DSP 2006-10 où les leçons ont été examinées de manière très superficielle. Il est intéressant de noter que certaines leçons relevées dans le DSP 2002-04 restent valables pour le plus récent DSP. Il en va de même avec certaines des recommandations de la précédente évaluation de l'aide au pays.

La conception des opérations analysées comprend généralement un cadre logique axé sur les résultats (RLF), avec les éléments habituels du cadre logique. La qualité des matrices des cadres logiques a été examinée selon trois critères avec les résultats ci-après :

❙ Presque toutes les opérations ont un cadre logique standard avec une logique de base appropriée. Cependant, dans quelques cas, les statuts respectifs des produits, résultats et impacts des interventions ont été confondus. De plus, les cibles ont parfois surévalué la portée des interventions.

❙ Certains cadres logiques ont été affectés par des problèmes de mesurabilité en raison des défauts des indicateurs de base, comme la « réduction du taux des dépenses publiques perdues à cause de la corruption des 20 % actuels à 10% en 2008 ».

❙ À quelques exceptions près, le risque et les hypothèses n'ont pas été bien identifiés dans

la plupart des cadres logiques. Les facteurs contrôlés par la Banque ont été considérés comme des risques, y compris : i) les possibles inefficiences des projets présentées comme des risques « externes » ; ii) Les capacités des parties prenantes institutionnelles supposées bonne de manière générique (alors que cette capacité doit faire l'objet d'une évaluation de l'état de préparation ) ; iii) le fait d’inclure les facteurs socioculturels génériques parmi les risques ; et iv) et le fait de citer, de manière générique, la durabilité et l’entretien parmi les risques. À quelques exceptions près, l’énoncé des risques n'a généralement pas été accompagné d'un examen des mesures d'atténuation.

Dans l'ensemble, 25 projets ont affirmé avoir activement pris en compte les leçons tirées de la conception. Cependant, dans plusieurs cas, ce sont des leçons très génériques telles que « éviter les retards dans la passation des marchés », ou « nécessite une approche participative » qui ont été tirées. Plus systématiquement, certains projets (en particulier dans le secteur de l'électricité) ont relevé les faiblesses sectorielles à prendre en considération dans la conception.

Les revues documentaires ont montré que la grande majorité des opérations a bénéficié d'une supervision adéquate à la fois de la part de la Banque et des parties prenantes institutionnelles. La faible fréquence des missions de supervision et la pénurie de spécialistes lors des missions de supervision ont été les principaux problèmes relevés. Cependant, ces problèmes ont été atténués au fil du temps avec le transfert progressif de compétences au bureau extérieur pour la Tanzanie et la mise en place de l’EARC. En outre, les précédents rapports de supervision n'étaient pas toujours édifiants et souvent trop succincts pour permettre une bonne compréhension des progrès réalisés et d'éventuelles contraintes. Toutefois, la Banque a adopté - au niveau institutionnel un modèle mieux axé sur les

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51Constations de l’évaluation – Gestion des interventions de la Banque en Tanzanie

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résultats pour la surveillance et l’établissement des rapports (par exemple, le rapport sur l'état d'avancement et les résultats (IPR)) qui a contribué à l'amélioration, au fil du temps, des rapports de supervision. L'efficacité de la surveillance s'est améliorée tout particulièrement dans le cadre du nouveau DSP. Certains projets peu performants ont été restructurés et / ou menés à terme. La proportion des projets à risque a chuté de 46 % en 2004, à 35 % en 2009, et à moins de 7 % en 2013.

Parfois, la surveillance de l’état de préparation a été une source de difficultés pour les précédents projets, avec l’absence ou la mauvaise conception du système de S&E. À cet égard, la rareté des données de surveillance, notamment les données de référence et de mesure de la performance, a posé davantage de problèmes. Il ressort de l'examen des REP que près des trois quarts des projets manquaient de données de référence appropriées pour le suivi.

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53Conclusions et recommandations

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La pertinence et la sélectivité des interventions de la Banque sont jugées satisfaisantes, dans l'ensemble. Les DSP examinés et les interventions du portefeuille sont globalement cohérents avec les besoins et les cadres stratégiques sectoriel et national de la Tanzanie. Cependant, malgré la réorganisation des activités en «piliers» stratégiques, la Banque a maintenu son engagement dans trop de secteurs variés et peu d'attention a été accordée à l'exploration de potentielles synergies qu’offre le portefeuille, en particulier en ce qui concerne la coordination géographique stratégique.

Dans l'ensemble, l'efficacité et la durabilité de l'intervention de la Banque sont toutes deux jugées modérément satisfaisantes. Globalement, les résultats escomptés ont été atteints dans une certaine mesure par la majorité des opérations considérées. Dans plusieurs cas, les projets ont aussi déclenché une cascade d’avantages sociaux et économiques pour toute la communauté (par exemple, l'accès au marché, à l'emploi, à l'éducation et aux soins de santé, valeur du foncier, etc.). En ce qui concerne les résultats de développement sur le plan national, la Tanzanie a enregistré une croissance économique impressionnante qui ne s’est malheureusement qu’en partie traduite en avantages directs pour les pauvres. La pauvreté reste répandue, surtout en zones rurales. On enregistrerait quelques signes positifs dans la réduction des inégalités. L'appui de la Banque au développement des infrastructures est certainement propice au développement économique. Les interventions dans le domaine de l'approvisionnement en eau et le développement rural ont permis d’atténuer localement la pauvreté non monétaire.

La durabilité des résultats après la fin de l'assistance de la Banque n'est pas toujours assurée. Étant donné que les projets sont surtout orientés vers le développement des infrastructures, la principale inquiétude est liée à l’entretien technique (et au fonctionnement), et l'autonomie financière des infrastructures.

La contribution de la Banque à la production du savoir et en matière de conseils politiques est jugée modérément satisfaisante. Malgré les faiblesses initiales dues principalement aux capacités limitées du bureau extérieur, le rôle de la Banque dans le dialogue politique s’est accru, en particulier dans les domaines où la Banque jouit d’un avantage et/ ou s’est fixée des priorités stratégiques d'intervention. Cependant, la visibilité globale des produits ESS et leur utilisation dans l’élaboration des stratégies est jusqu'ici restée limitée.

L'efficacité des opérations de la Banque a été jugée modérément satisfaisante. La mise en œuvre des projets a souvent connu des retards et des contraintes opérationnelles ayant empêché, dans plusieurs cas, l’obtention des résultats escomptés. Cependant, son efficacité s'est nettement améliorée avec le temps.

La qualité de la conception de la stratégie et des opérations a été jugée modérément satisfaisante. L'on note une nette amélioration, au fil du temps, des DSP sur la plupart des aspects de la « qualité à l'entrée ». Le processus de préparation est devenu plus participatif et l'analyse du contexte plus exhaustive. De plus, la combinaison d'instruments et l'orientation stratégique ont été assez prudentes, et l'assistance

Conclusions et recommandations

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54 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

technique n’a pas toujours été suffisante. Au niveau de l'intervention, la qualité de la conception n'a pas toujours été bonne en ce qui concerne l'analyse des risques et de possibles mesures d'atténuation, ainsi que l’état de préparation du projet.

Dans le domaine du partenariat et de l’influence, la performance de la Banque a été jugée modérément satisfaisante. La Banque a activement participé à la conception et au fonctionnement des structures des partenaires au développement / gouvernement tanzanien. Au niveau opérationnel, la répartition des tâches avec d'autres partenaires au développement a généralement bien fonctionné, même si les potentielles synergies potentielles entre les interventions ont rarement été exploitées. S'agissant de l'influence, la Banque a réussi à mobiliser des montants relativement faibles auprès des autres partenaires (et de façon marginale, auprès du secteur privé).

Enfin, s’agissant de la conception et de la mise en œuvre de la gestion axée sur les résultats, la performance de la Banque a été jugée modérément satisfaisante. Contrairement à ses prédécesseurs, le DSP 2011-15 a presque entièrement adopté une approche de gestion axée sur les résultats, comportant des cadres logiques et un système de S&E appropriés, ainsi que l'utilisation des leçons dans l'orientation stratégique et la conception. Les projets de la Banque ont aussi comporté généralement un cadre logique axé sur les résultats, mais il y a eu des problèmes récurrents liés à la qualité des indicateurs et des chaînes logiques. La supervision est devenue plus fréquente et mieux axée sur les résultats. La Banque a amélioré sa capacité à prendre les mesures appropriées pour redresser les projets peu performants. Cependant, le mauvais suivi de la préparation et le manque de données de référence continuent d’affecter certaines de ses interventions.

Sur la base des conclusions ci-dessus, l'évaluation propose les recommandations suivantes pour la prochaine stratégie.

Se concentrer sur moins de secteurs clés où la Banque jouit d’une expertise avérée mais avec beaucoup plus d'accent sur l'inclusion et l'intégration. Bien que pertinent, l’accent placé par la Banque sur l'infrastructure et la gouvernance peut réduire l’impact direct des projets sur la pauvreté, en particulier la pauvreté non monétaire et la pauvreté rurale. Il est donc important que la prochaine stratégie comporte de solides orientations stratégiques pro-pauvres, en intégrant éventuellement, les interventions autour de quelques résultats clés liés à la création d'emplois et l'augmentation des revenus dans les zones ciblées. Ce faisant, la Banque devrait veiller à ce que les questions transversales telles que le genre, les disparités régionales, la durabilité environnementale soient non seulement systématiquement abordées dans les documents d'évaluation des projets, mais aussi analysées de manière exhaustive, intégrées dans la mise en œuvre et dûment supervisées et évaluées.

Améliorer le profil de la Banque comme "partenaire en matière de savoir" dans le cadre de l'assistance au pays, son influence dans le programme des réformes et sa capacité de catalyseur. Ces dernières années, la Banque a acquis plus de responsabilité et de visibilité dans certains domaines spécifiques du dialogue politique (par exemple, la réforme du secteur de l'énergie). Le même processus devrait être suivi dans d'autres domaines clés intéressant la Banque - comme les infrastructures de transport et la gouvernance, en faisant montre de plus d’ambition dans les objectifs de réforme convenus avec le gouvernement. Un objectif que l’on peut soutenir en veillant à l'influence et à la visibilité des études économiques et sectorielles dans l’éclairage de la conception des opérations de la Banque, du dialogue politique avec le gouvernement et les partenaires au développement.

Améliorer la qualité à l'entrée à la fois aux niveaux stratégique et opérationnel en vue de renforcer la base analytique et l'effet d'intégration du

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55Conclusions et recommandations

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DSP, et éviter les problèmes de préparation et la conception irréaliste qui continuent d'affecter la performance des interventions de la Banque. L'expérience de la Banque dans le pays peut être exploitée pour approfondir l'analyse directe du contexte. Le DSP doit comporter un cadre de gestion axée sur les résultats plus solide, et assurer une bonne intégration des divers instruments et canaux d'assistance de la Banque dans un cadre cohérent (interventions sous forme de prêts et hors prêts, interventions du secteur public et du secteur privé). L'adoption d'un «filtre de l’état de préparation» ou d'un mécanisme semblable permettant d’assurer que seuls les projets prêts à la mise en œuvre sont soumis au Conseil pour ainsi contribuer à davantage atténuer les problèmes d'efficacité. Ce qui passe par le renforcement de la conception des projets, surtout en ce qui concerne le réalisme, la cohérence du cadre logique (c.-à-d. que les intrants doivent permettre d'obtenir les résultats escomptés), ainsi que l'analyse des risques et des mesures d'atténuation

Envisager l'adoption d'une approche plus innovante des mécanismes de sélection, de gestion et de réalisation du portefeuille. La Banque devrait explorer les possibilités d'amélioration de ses opérations du secteur privé, en renforçant à la fois son engagement actuel dans le financement

des micro, petites et moyennes entreprises, mais probablement en s’engageant dans d'autres secteurs à fort potentiel de complémentarité avec les instruments de prêt classiques afin de réduire les inégalités. Les mécanismes et procédures de coordination internes tant au niveau du DSP qu'au niveau opérationnel devraient être renforcés pour permettre de tirer avantage des synergies entre différents projets. Le renforcement des capacités peut également être érigé en priorité dans la conception des prochaines opérations de la Banque, y compris une utilisation accrue du système du pays.

Renforcer davantage la supervision avec une participation accrue des partenaires institutionnels de la Banque. Les besoins de supervision doivent être mieux pris en considération au niveau de la conception (fréquence, ressources nécessaires, profil de «risque» de l'intervention), et la supervision conjointe devrait être utilisée, s’il le faut. Les recommandations de supervision devraient être suivies avec flexibilité pour faire face aux situations potentiellement problématiques. En particulier, la section des rapports d’avancement consacrée à la durabilité doit être élaborée méticuleusement et de façon fiable. Pour contribuer à une supervision plus efficace, les évaluations de projets doivent comporter des plans détaillés de suivi et d'atténuation des risques.

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Annexes

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58 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Annexe A : Méthodologie d’évaluation

Collecte des données

A.1 Revue documentaire

La revue documentaire a consisté avant tout en la consultation des documents de projet (y compris les études de référence), ensuite les documents sur la procédure et la gouvernance, les bases de données officielles, les systèmes internationaux de notation, les rapports établis par les agences d’exécution, les évaluations et études réalisées par d’autres donateurs, et consorts. Ce qui a permis de bien exploiter toutes les données disponibles auprès de sources secondaires (réduisant ainsi les écarts et double emplois) et de trianguler les diverses sources, c’est-à-dire vérifier les informations par la triangulation des données fournies par les personnes interrogées et les données factuelles, et inversement.

En général, les sources documentaires consultées peuvent être classées en quatre grands groupes, en fonction de leur utilité pour l’évaluation:

❙ Les sources qui décrivent le contexte permettant de comprendre le contexte des interventions, comme les politiques du pays, les stratégies globales de la Banque, les programmes des autres DP, etc. Elles ont été à la base de l’évaluation de la pertinence, de la cohérence, de la conception de l’intervention, ainsi que du respect des principes de coordination de l’aide.

❙ Les sources qui définissent la logique d’intervention à tous les niveaux, des activités jusqu’aux objectifs ultimes. On peut citer les documents de projet (par exemple, le REP), les stratégies sectorielles et nationales (DSP), ainsi que les programmes externes qui déterminent les cibles et indicateurs (CDMT, FYDP, etc.). Ce groupe inclut les documents de procédure qui préparent le terrain pour la collaboration avec les partenaires, et le dialogue politique. Ils ont servi de « références » pour l’évaluation de l’efficience, de l’efficacité et des questions transversales.

❙ Les sources de vérification des résultats obtenus, à savoir les rapports de supervision et de surveillance (au niveau des projets et au niveau national), les évaluations, les revues et toutes autres données sur la mise en œuvre et les résultats obtenus (ou leur absence). Ces documents constituent la principale source secondaire pour l’appréciation objective de toutes les questions d’évaluation liées aux résultats de développement, à l’efficacité, ainsi qu’aux aspects liés à la gestion axée sur les résultats.

❙ Les interventions structurelles et les indices internationaux, comme la mesure du niveau de pauvreté, les performances en matière d’OMD, le classement Doing Business, etc., qui ont permis une mesure synthétique des tendances globales auxquelles l’intervention aurait contribué. L’évaluation s’en est servie pour estimer dans quelle mesure certaines tendances ont été influencées par l’intervention de la Banque et ce quelle aurait été la situation sans cette intervention. Ce qui a permis de répondre mieux aux questions d’évaluation sur l’efficacité et la pérennité.

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En somme, la bibliographie utilisée comprend au moins de 260 titres (mis à part les documents de projet). La liste complète des documents consultés est disponible dans le rapport technique.

A.2 Entretiens et concertation avec les parties prenantes

La concertation directe avec des principaux informateurs et parties prenantes a été la principale source de données originales du CSPE. Les entretiens poussés permettent de mieux comprendre les grandes questions qui se posent et ils ont servi à explorer les différences entre les attentes, perceptions et expériences des parties prenantes. Au total, il s’agit d’environ 160 entretiens qualitatifs et semi-structurés approfondis.

En outre, huit groupes de discussion ont apporté une dimension interactive à l’exercice, surtout lorsqu’ils avaient lieu sur le terrain avec les représentants des ultimes groupes ciblés. Les participants aux groupes de discussion ont été identifiés avec l’appui de la PCU et comprenaient : les autorités locales, les organisations communautaires impliquées dans la gestion des infrastructures locales, les représentants des secteurs d’activité (agriculteurs, commerçants, transporteurs, écoles, services aux touristes, etc.), ONG (par ex. protection de l’environnement, autonomisation des femmes, etc.), et d’autres institutions clés, les experts et les médias locaux.

Liste des groupes de discussion constitués lors des missions sur le terrain

Les informateurs consultés comprenaient diverses parties prenantes, allant du personnel directement impliqué dans la mise en œuvre des activités du projet (Unité de coordination du projet ou Unité de mise en œuvre du projet (PCU/PIU), aux ultimes bénéficiaires des probables avantages générés, comme les communautés vivant dans les zones du projet. Le tableau ci-dessous analyse brièvement les parties prenantes consultées, classées selon leur type. Les détails sur les partenaires consultés sont disponibles dans le rapport technique.

A.3 Sélection des projets

L’évaluation a consisté notamment en l’échantillonnage des projets du portefeuille, étant donné qu’il a été impossible et inutile pour les besoins de l’étude, de procéder à une revue de toutes les 42 opérations du portefeuille. L’échantillonnage proposé comprend trois étapes. Au centre se trouve une évaluation approfondie de dix projets prêts, c’est-à-dire des « études de cas ». Pour ces projets, une vaste collecte de données a été organisée, y compris des descentes sur le terrain, des consultations avec diverses

Région Projet /Objet de la réunion Nombre de participantsRégion de Singida (3 groupes) Projet de la route Minjingu - Babati - Singida

(Transport) 44 participants (pour 3 groupes sur le terrain)

Zanzibar (2 groupes) Secteur de l’eau à Zanzibar (Eau et assainissement) 40 participants (pour 2 groupes sur le terrain)

Région de Mwanza(3 groupes)

Electricity V (Électricité et énergie) 18 participants (pour 1 groupe sur le terrain)

Projet DASIP (Agriculture) 55 participants (pour 3 groupes sur le terrain)

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Liste des parties prenantes consultées

Type Entités DescriptionPartenaire institutionnel ❙ Organes d’exécution

❙ Équipe/Unité de gestion/coordination du projet

❙ Équipe locale (ex. Équipe de gestion de district) et LGA compétentes

❙ Autres MDA et institutions pertinentes impliquées sur la partie continentale et à Zanzibar (NBS, PMO-RALG, le Delivery Bureau du Progamme Big Results Now auprès de la Présidence de la République, etc.).

Au total, 124 entretiens ont été réalisés avec les institutions partenaires des projets de la Banque. Ce groupe d’acteurs comprend le personnel spécialisé regroupé au sein des « unités » de mise en œuvre (PMU, PCU, etc.), et chargé de la gestion quotidienne des activités du projet et de l‘établissement de rapports. Ces unités sont supervisées sur le plan fonctionnel par l’organe d’exécution du projet, et comprend parfois d’autres membres du personnel, surtout quand il s’agit de projets impliquant plus d’un MDA et/ou dont une bonne partie est mise en œuvre au niveau des districts ou des régions. D’autres MDA locaux ou ministères sectoriels ont participé à la mise en œuvre sans faire formellement partie de l’Unité de mise en œuvre.

Personnel de la Banque ❙ Personnel du bureau extérieur pour la Tanzanie

❙ Personnel du Siege

Le personnel de la Banque impliqué a été naturellement une grande source d’informations non seulement sur les projets, mais aussi sur une stratégie sectorielle et générale plus large, ainsi que sur les aspects administratifs et managériaux. 14 entretiens ont été réalisés en face-à-face ou par vidéoconférence (Siège).

Ultimes bénéficiaires et parties prenantes

❙ Groupes d’agriculteurs

❙ SACCO et institutions de microfinance

❙ Organisations patronales et leurs représentants

❙ ONG

Ces parties prenantes ont été la principale source de réactions sur les avantages perçus et la pertinence des interventions de la Banque pour les groupes cibles comme les opérateurs économiques, les agriculteurs, et les groupes vulnérables. Au total, 8 groupes de discussion ont été mis sur pied réunissant les représentants des communautés locales, les ONG et les institutions de microfinance. Ils ont été complétés par 8 entretiens avec des représentants des organisations et associations du secteur privé. Les réactions directes (bien que de nature qualitative) des ultimes bénéficiaires de l’assistance sur le terrain, c’est-à-dire au sein des communautés où l’intervention a lieu ont joué un rôle essentiel dans l’évaluation de l’impact du projet.

Autres bailleurs de fonds /DP

❙ Bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux, et IFI membres du DPG

9 entretiens ont été organisés avec les autres bailleurs de fonds, notamment les partenaires de financement des opérations de la Banque, ainsi que les principaux membres du DPG qui travaillent dans les mêmes secteurs où la Banque intervient, et participent au dialogue politique entre la Banque et le gouvernement tanzanien. Il s’agit, entre autres : du Groupe de la Banque mondiale, de l’UE, du DFID, de la JICA, du KFW, e du PNUD (DPG).

parties prenantes, la revue des documents pertinents (en plus des documents de projet de la Banque). À un niveau plus large, un échantillon du portefeuille a été sélectionné, sur la base des critères de taille, de pertinence et de maturité. L’analyse de cet échantillon n’a pas été fondée uniquement sur la revue des documents de projet de la Banque, mais on a procédé à une autre collecte de données à travers la consultation des parties prenantes et/ou d’autres revues documentaires. Pour les autres opérations du portefeuille, on s’est limité à une revue documentaire, basée uniquement sur les documents de projet. Comparativement à l’étape de la conception, de petits changements ont été apportés au statut de certains projets, en fonction des indicateurs d’IDEV et/ou de la disponibilité réelle d’informations. Le résultat de cet échantillonnage figure à l’annexe A.4 ci-après. Plus précisément :

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❙ Les dix cas d’étude comprennent les principaux secteurs d’intervention de la Banque, à savoir, le transport, l’énergie, l’eau et l'assainissement, l’agriculture, la finance, l’éducation et la gouvernance. S’agissant de la gouvernance, trois projets ont été « regroupés » et analysés conjointement dans le but de réaliser une étude de cas sur la passation des marchés publics. De même, l’étude du cas de l’alimentation en eau à Zanzibar a également tenu compte du nouveau projet approuvé récemment (évidemment pas pour son impact mais pour des raisons de pertinence stratégique). Nota Bene : Comme convenu avec le Client lors de la mise en œuvre, cette « étude de cas » n’a pas nécessité l’établissement d’un rapport à part.

❙ Les projets échantillonnés comprennent 17 opérations représentant l’essentiel de l’assistance apporté par la Banque à la Tanzanie. La sélection a été opérée sur la base de deux critères principaux : i) la pertinence du secteur/thème pour toute la Banque, c’est-à-dire l’existence des « pôles » d’intervention où la Banque aurait pu apporter une importante valeur ajoutée, et ii) la période de mise en œuvre, c’est-à-dire que des projets pas trop anciens ou trop récents ont été inclus dans l’échantillon. S’agissant du projet multinational inclus dans l’échantillon, l’évaluation a évidemment mis l’accent sur la composante tanzanienne, mais dans le but d’évaluer les effets régionaux de l’intervention au sens large. L’échantillon comprenait aussi deux ESS, à savoir l’ESS sur le financement des chaînes de valeurs agricoles et la revue du secteur du transport.

❙ Le groupe des projets ayant fait l’objet d’une revue documentaire exclusivement comprend les 15 opérations restantes. Elles ont été analysées uniquement sur la base d’une revue des documents pertinents produits. Il s’agit d’un groupe mixte associant des initiatives d’une pertinence comparativement moins élevée pour le CSPE, et pour diverses raisons : i) les opérations dans des secteurs « marginaux » (ex., projets isolés dans les domaines de la santé, le transport ferroviaire régional ou les situations d’urgence alimentaire) ; ii) opérations très récentes avec des taux de décaissements marginaux ou nuls ; iii) projets achevés relevant d’anciens DSP – dans ces cas, l’analyse des résultats et de la performance sera entièrement basée sur les rapports et les évaluations réalisés précédemment ; et iv) projets pertinents qui font actuellement l’objet d’une évaluation à part comme les des deux opérations RWSSP en cours (afin d’éviter toute dispersion des efforts).

Analyse des données et limites

L’approche méthodologique adoptée pour le CSPE est présentée de manière détaillée dans le Rapport technique et ses caractéristiques essentielles sont résumées ci-dessous :

❙ Trois niveaux interdépendants ont été pris en compte dans la conception de l’évaluation : i) au niveau du projet (opérations individuelles) ; ii) au niveau sectoriel (groupes d’opérations, effets sectoriels cumulés) ; iii) au niveau du pays (effets totaux cumulés, aspects transversaux et horizontaux). Une différenciation adéquate des différents niveaux sous-tend l’approche de la collecte de données, alors que les interactions spécifiques entre les niveaux ont été prises en compte dans l’analyse (c’est-à-dire que les effets cumulés ne correspondent pas toujours à la « somme » des résultats des projets individuels). Voir annexe A.5 ci-dessous.

❙ L’évaluation de la performance selon les divers critères d’évaluation devait prendre dûment en compte l’évolution au fil du temps des deux priorités stratégiques pour les capacités d’assistance et de mise

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en œuvre (en lien avec l’extension du bureau extérieur pour la Tanzanie). Le cas échéant, une approche comparative a été adoptée afin de montrer les similitudes et les différences entre les DSP.

❙ Dans le même ordre d’idées, la répartition de l’assistance entre les secteurs a nécessité qu’on impose des « secteurs » comme unités d’analyse dans plusieurs cas, et les objectifs sectoriels en tant que cibles de référence. En effet, très souvent, les opérations relevant d’un même secteur visaient les mêmes objectifs (certains projets étaient des suites explicites de précédentes interventions). L’aspect comparatif a été aussi exploré en ce qui concerne la performance au niveau sectoriel.

❙ Le fait que les stratégies nationales de développement et les DSP de la Banque ont évolué au fil du temps a posé un problème méthodologique, et pour cela les réalisations ont dû être évaluées par rapport à des objectifs mouvants. Ce qui a nécessité une « rationalisation » de la « théorie du changement » de l’intervention (ToC), reconstruite ex post sur la base des éléments de l’intervention de la Banque. L’importance de la ToC dans l’évaluation a consisté en sa capacité à établir des liens logiques allant des résultats immédiats de l’intervention de la Banque à sa contribution à l’impact final, c’est pour cela que la ToC de l’intervention est présentée dans le rapport technique.

❙ Par conséquent, et par souci de cohérence avec le caractère stratégique de l’évaluation, le CSPE n’a pas mis l’accent sur la reproduction de l’évaluation de la performance du portefeuille, mais plutôt sur la mesure de la contribution cumulée de la Banque aux principaux résultats de développement du pays, ou en d’autres termes ce qui se serait passé si la Banque n’avait pas apporté son assistance. Le Consultant a rencontré plusieurs obstacles méthodologiques dans cette analyse, surtout avec i) les questions d’écart et de solidité des bases de données statistiques du pays ( et spécialement l’absence de séries historiques complètes couvrant les dix dernières années et de données régionales/ de district systématiques), ainsi que ii) les écarts et les lacunes des documents de projet –absence de données de référence, résultats exagérés rapportés, etc.). Par conséquent, les scénarios de contribution imaginés sont surtout basés sur des données qualitatives et/ou « études de cas ».

❙ Pour chaque question d’évaluation, on a procédé à la triangulation des sources afin d’assurer un bon panachage d’informations qualitatives (les points de vue et expériences des partenaires et parties prenantes pertinents), la vérification des données factuelles dans les sources documentaires, et des indicateurs qualitatifs pertinents (par ex., les données statistiques issues de sources nationales et internationales). En outre, deux ateliers ont été organisés en Tanzanie pour examiner et valider la conception et les constatations de l’étude avec la contribution des parties prenantes.

A.4.Barème de notation

Pour résumer succinctement les diverses questions d’évaluation et les critères d’évaluation de base, un système de notation a été élaboré, inspiré globalement du système utilisé actuellement par la Banque. Le système de notation adopté est fondé sur une échelle à six niveaux, présentée à l’annexe A.7 ci-dessous et allant de « très satisfaisant » à « très insatisfaisant ». Il convient de souligner que le résumé du barème de notation utilisé dans le CSPE a pour but de noter de manière globale chaque critère d’appréciation/évaluation, en tenant compte de toutes les données disponibles dans l’ensemble des projets analysés. Toutefois, étant donné que les détails des données disponibles varient selon les thèmes et les projets (dans certains cas, des

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Barème de notation

Niveau de la notation Justification de la notationTrès satisfaisant(6) Très grande prévalence d’aspects positifs, avec pratiquement sans défauts

Satisfaisant(5) Prévalence marquée d’aspects positifs, qui l’emportent clairement sur les aspects négatifs

Modérément satisfaisant(4) Prévalence d’aspects positifs, avec quelques aspects négatifs

Modérément insatisfaisant(3) Prévalence d’aspects négatifs, compensés seulement en partie par des aspects positifs

Insatisfaisant(2) Prévalence marquée d’aspects négatifs, qui l’emportent clairement sur les aspects positifs

Très insatisfaisant(1) Très grande prévalence d’aspects négatifs

données exactes sont disponibles, et dans d’autres, seule une évaluation positive ou négative est possible), l’évaluation globale n’a pas été fondée sur un système « formel » de pondération. Par conséquent, même si tous les efforts déployés visaient à garantir la cohérence de l’évaluation, la notation reste inévitablement exposée à un élément de subjectivité.

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Annexe B : Matrice d’évaluation

Les questions d’évaluation, les critères d’appréciation et les indicateurs ont été combinés pour former des matrices d’évaluation fixes, à raison d’une matrice par critère d’évaluation, ce qui fournit un cadre global pour la mission. Les matrices proposées — examinées a posteriori après l’achèvement des activités de collecte des données — sont présentées dans les pages suivantes. À des fins de brièveté, seul le titre de l’indicateur est donné dans les matrices, au lieu de la description intégrale. De toute évidence, dans certains cas, les indicateurs proposés englobent plus d’un paramètre — par exemple, le « rendement des cultures à l’hectare » nécessite une mesure distincte pour les diverses cultures majeures. En tout, 301 indicateurs différents ont été utilisés.

Les matrices mentionnent aussi les sources éventuelles des informations utilisées pour mesurer les indicateurs proposés, et la méthode employée pour aborder ces sources, par exemple les entretiens avec les donateurs ou l’étude des documents de projet, etc. (méthode et source). Les sources et les méthodes ont été codifiées tel que décrit ci-après.

i. Entretien avec la CGP : entretiens avec le chef de projet et/ou toute autre personne responsable de la CGP/Cellule de coordination de projet

ii. Entretien avec les MDA : entretiens avec les représentants de l’organe d’exécution et/ou tout autre représentant des MDA

iii. Entretien avec le personnel de la BAD : entretien avec les employés de la BAD (TZFO, siège ou EARC)

iv. Entretien avec les partenaires au développement : entretiens avec le personnel compétent des partenaires au développement

v. Entretien avec les parties prenantes : entretiens avec les bénéficiaires finaux, les parties prenantes/les ONG et/ou le client de la Banque (dans le cas des opérations du secteur privé)

vi. Revue des documents de projet : étude des documents de projet (REP, RAP, rapports de supervision/rapports d’activité, revues à mi-parcours, etc.)

vii. Revue des DSP : analyse du DSP et des documents connexes (revues à mi-parcours, rapports d’achèvement…)

viii. Revue des documents de la BAD : étude d’autres documents relatifs au cadre stratégique et opérationnel de la BAD, ainsi que des revues de la performance du portefeuille pays, des plans d’amélioration du portefeuille pays, etc.

ix. Revue des documents du pays : étude des documents généraux et sectoriels du pays (stratégies, cadres de coopération, revues sectorielles, rapports annuels…)

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Pertinence et sélectivité

Questions d’évaluation ❙ EQ 1 - Dans quelle mesure la stratégie pays et les opérations de la Banque sont alignées avec:

• Les besoins de développement de la Tanzanie;• Les stratégies et priorités de développement de la Tanzanie ; et• Les besoins des bénéficiaires

❙ EQ 2 - Dans quelle mesure les interventions dans le pays sont alignées avec la stratégie et les priorités de la Banque ?

❙ EQ 13 - Dans quelle mesure la Banque a-t-elle été sélective dans la conception de son portefeuille pays et mis l'accent sur les domaines où elle a une valeur ajoutée ?

❙ EQ 15 - Dans quelle mesure les interventions de la Banque sont-elles cohérentes et bien coordonnées à l'interne* ?Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et Notes

Alignement sur les principales priorités nationales et sectorielles

1. Alignement du DSP sur le cadre stratégique de développement du pays — besoins et priorités (TDV2025, MKUKUTA, MKUZA).

2. Alignement du DSP sur les stratégies, plans d’action et programmes sectoriels du pays.

Entretien avec la CGP : Entretien avec les MDA : 1, 2, 11 Entretien avec la BAD : 6, 7, 11 Entretien avec les partenaires au développement :Entretien avec les parties prenantes : Revue des documents de projet : 3, 4, 5, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16 Revue des DSP : 1, 2, 3, 4, 6, 7, 8, 13, 14Revue des documents de la BAD : 6, 7, 8, 14, 15Revue des documents du pays : 1, 2Documents et rapports de suivi et d’évaluation : Ensembles de données et d’indices :

Satisfaisant Les DSP de la Banque étaient dans l’ensemble alignés sur les stratégies globales de la Tanzanie. L’engagement actif de la Banque dans le cadre national de coordination de l’aide au développement a consolidé davantage la cohérence avec les priorités du pays et garanti une approche harmonisée entre les différents partenaires au développement.Les DSP ont certes peu fait mention des politiques et des documents de programmation sectoriels, mais les interventions de la Banque étaient généralement alignées sur les priorités sectorielles. Cet alignement était plus explicite dans certains secteurs que dans d’autres.

Alignement sur les besoins des bénéficiaires

3. Degré de précision des besoins et priorités des groupes cibles dans les DSP

4. Proportion des interventions de la Banque dont les bénéficiaires sont convenablement identifiés

5. Proportion des interventions de la Banque dont l’analyse des besoins de la population cible est détaillée

Modérément satisfaisantL’alignement sur les besoins des bénéficiaires était généralement assuré grâce à une référence globale au cadre stratégique établi. Dans les rapports d’évaluation de projet (REP), les groupes cibles sont souvent identifiés de façon appropriée, mais une analyse approfondie de leurs besoins est rare.

x. Documents et rapports de suivi et d’évaluation : étude documentaire d’évaluations antérieures/parallèles et d’autres rapports et études pertinentes publiés par des sources autres que la Banque

xi. Ensembles de données et d’indices : ensembles de données et statistiques publiés par le Bureau national de la statistique et/ou d’autres organismes, et principaux indices nationaux et classements.

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66 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et Notes

Cohérence avec les stratégies et priorités de la Banque

6. Harmonie entre les DSP et les stratégies pluriannuelles pertinentes de la Banque.

7. Degré d’orientation stratégique vers l’intégration régionale (au fil du temps)

8. Ampleur de la mention faite des stratégies et politiques sectorielles et thématiques de la Banque dans les DSP et les documents de projet

SatisfaisantLes DSP cadrent avec la stratégie pluriannuelle générale de la Banque applicable à la période concernée, en termes non seulement de mention explicite, mais aussi de la réserve des opérations. Une exception à la règle est le DSP 2006-2010 qui était principalement guidé par le cadre de la JAST et le processus de la MKUKUTA. Les priorités en matière d’intégration régionale ont été dûment prises en compte.La mention des stratégies et politiques sectorielles de la Banque était au contraire inexistante dans les DSP et rare dans les REP.

Sélectivité et coordination interne de l’aide

9. Taille moyenne des projets

10. Valeur globale des interventions

11. Degré de concentration sectorielle

12. Nombre et taille des projets dans les secteurs où la Banque est perçue comme apportant une valeur ajoutée importante

13. Nombre d’interventions ayant des liens et des synergies explicites (transversaux et couvrant différents outils)

14. Nombre d’interventions ayant des liens et des synergies géographiques

Modérément insatisfaisantEn dépit de la réorganisation des activités en « piliers » fondamentaux, la Banque a continué à s’engager dans un trop grand nombre de secteurs différents. La taille moyenne des opérations s’est accrue, mais lentement. La coordination interne des interventions laissait à désirer — à l’exception de celle de l’ABG.

Alignement du portefeuille sur les DSP

15. Écart entre le portefeuille prévu et réel

16. Notes de pertinence du portefeuille

Très satisfaisantDes écarts minimes ont été enregistrés entre les interventions prévues et réelles. Cet état de choses a été facilité par le fait que la réserve a été élaborée en partie avant la conception des DSP. Les écarts concernaient principalement les opérations du secteur privé, qui étaient souvent mal identifiées au stade du DSP.

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Efficacité et durabilité

Questions d’évaluation ❙ QE 3 - Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles obtenu leurs résultats escomptés ?

❙ QE 4 - Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles profité aux membres des groupes cibles ?

❙ QE 5 - Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles contribué à l’atteinte des objectifs de développement et des résultats attendus en matière de développement du pays, notamment les effets (tant souhaités que non souhaités) ?

❙ QE 6 - Dans quelle mesure les avantages procurés ont-ils continué ou seront-ils susceptibles de continuer une fois achevées les interventions de la Banque ?

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

TransportsObtention des résultats escomptés

1. Proportion des projets menant à terme les activités prévues (degré d’achèvement)

2. Longueur et proportion du réseau routier réfectionné, ventilé par type principal/régional/local.

3. Accroissement de la densité des routes (principales et régionales)

4. Proportion des projets comportant une sauvegarde sociale adéquate pour la réinstallation involontaire et l’acquisition des terres, le déplacement et l’indemnisation des populations

5. Formation du personnel des organes d’exécution

6. Politique et programmes de sécurité routière (nombre de personnes sensibilisées)

Entretien avec la CGP : 1, 11, 15, 22, 23Entretien avec les MDA : 4, 5, 6, 7, 9, 6, 20, 21, 24, 25 Entretien avec la BAD : 20, 21, 24, 25 Entretien avec les partenaires au développement : 1, 5, 8, 20, 22Entretien avec les parties prenantes : 4, 6, 7, 8, 9, 11, 12, 13, 15, 17, 22Revue des documents de projet : 1, 2, 4, 8, 11, 12, 13, 14, 15Revue des DSP : Revue des documents de la BAD : 11, 15, 18, 19Revue des documents du pays : 3, 8, 25Documents et rapports de suivi et d’évaluation : 2, 3, 20Ensembles de données et d’indices : 10, 16, 18, 19.

Modérément satisfaisantLes opérations de la Banque ont contribué à l’amélioration (par asphaltage) d’environ 464 km de routes, soit quelque 23 % du total du réseau principal réfectionné durant la période examinée. Le niveau et la qualité des produits sont largement conformes aux prévisions initiales, mais les composantes « immatérielles » des projets étaient souvent pénalisées par les dépassements fréquents des coûts dans les composantes « matérielles ».

Avantages pour les groupes cibles

7. Accroissement des activités économiques dans les régions desservies par le réseau de transport

8. Proportion de la population ayant accès au transport

9. Personnes jouissant d’un meilleur accès aux services médicaux et aux établissements scolaires

Satisfaisant.Les avantages directs pour les utilisateurs de la route réfectionnée sont remarquables, atténués seulement par certains problèmes signalés au niveau de l’exécution des plans de gestion environnementale et sociale (PGES).

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68 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

TransportsAtteinte des objectifs sectoriels et des résultats en matière de développement

10. Proportion du réseau dont l’état est bon/passable

11. Trafic quotidien moyen annuel — routes transfrontalières et intérieures

12. Accroissement de la vélocité moyenne (routes majeures)

13. Réduction de la durée de trajet des utilisateurs (routes majeures)

14. Réduction du délai de passage à la frontière (projets multinationaux)

15. Économies des coûts d’exploitation des véhicules

16. Nombre et fréquence des accidents de circulation

17. Réduction du coût de transport

18. Accroissement du parc automobile

19. Accroissement des licences d’exploitation des véhicules de transport des passagers et des marchandises

SatisfaisantLes projets routiers achevés de la Banque ont contribué à l’atteinte des objectifs sectoriels globaux, comme l’amélioration de l’état des routes, l’accroissement des liaisons entre les centres économiques du pays, et une meilleure intégration régionale.

Durabilité 20. Adéquation des recettes affectées aux besoins d’entretien routier

21. Renforcement de la capacité de gestion du réseau routier

22. Qualité technique des interventions

23. Initiatives de suivi de la sécurité routière

24. Achèvement des routes principales et des corridors (par le gouvernement et/ou d’autres donateurs)

25. Mise en œuvre du programme d’investissement dans le transport

Modérément satisfaisantLe principal problème de durabilité a trait aux déficits financiers de l’entretien routier. Les interventions de la Banque étant très récentes, le problème peut devenir manifeste à l’avenir. Le problème du sous-financement de l’entretien est particulièrement aigu en ce qui concerne les routes régionales/de district.

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Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

ÉnergieObtention des résultats escomptés

1. Proportion des projets menant à terme les activités prévues (degré d’achèvement)

2. Taux d’électrification (% de nouveaux branchements)

3. Réduction du taux de perte d’électricité dans l’énergie fournie au réseau

4. Renforcement de la capacité de gestion des réseaux d’électricité

5. Conclusion de l’adoption de la feuille de route de l’alimentation en électricité

Entretien avec la CGP : 1, 2, 3, 16Entretien avec les MDA : 4, 5, 6, 15, 18Entretien avec la BAD : 4, 5, 15, 18Entretien avec les partenaires au développement : 4, 5, 15, 18Entretien avec les parties prenantes : 6, 7, 8, 9, 10,16, 17, 19Revue des documents de projet : 1, 2, 3, 11Revue des DSP : Revue des documents de la BAD : 5, 19Revue des documents du pays : 11, 12, 13, 18Documents et rapports de suivi et d’évaluation : 15Ensembles de données et d’indices : 14

Modérément satisfaisant En raison d’importants retards et obstacles rencontrés durant la mise en œuvre, les interventions relatives aux infrastructures n’étaient pas achevées au moment de l’évaluation, aussi ne peut-on signaler que des résultats très limités. Les principaux résultats obtenus à ce jour par la Banque ont trait au renforcement des capacités institutionnelles et financières des autorités compétentes de la Tanzanie, et aux progrès en direction de la réforme du secteur énergétique.

Avantages pour les groupes cibles

6. Réduction de la facture d’électricité des entreprises et des ménages

7. Accroissement de la productivité grâce à l’électricité

8. Accroissement de l’entreprenariat/emploi

9. Amélioration du bien-être des ménages

10. Nombre d’heures consacrées par les enfants aux études

Non noté

Atteinte des objectifs sectoriels et des résultats en matière de développement

11. Réduction de la part d’électricité fournie par les programmes d’alimentation d’urgence en électricité

12. Accroissement de la capacité installée de production d’électricité

13. Accroissement de la production nette d’électricité

14. Niveau d’électrification (taux global des ménages ayant électricité)

Non noté

Durabilité 15. Viabilité financière de la TANESCO

16. Disponibilité des compétences techniques requises pour l’entretien et l’exploitation au niveau local

17. Abordabilité des branchements pour les groupes cibles finaux

18. Appropriation par le gouvernement du processus de réforme

19. Revues du système fiduciaire

Non notéLes principaux résultats obtenus à ce jour par la Banque ont trait au renforcement des capacités institutionnelles et financières des autorités compétentes de la Tanzanie, et aux progrès en direction de la réforme du secteur énergétique.

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70 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Eau et assainissementObtention des résultats escomptés

1. Proportion des projets menant à terme les activités prévues (degré d’achèvement)

2. Nombre de points d’eau supplémentaires construits

3. Nombre d’infrastructures d’alimentation en eau construites/remises en état

4. Distance moyenne par rapport à la source d’eau la plus proche utilisée

5. Réduction de la proportion de l’eau non comptabilisée

6. Administrations locales dont les capacités/plans d’alimentation en eau et d’assainissement ont été renforcés

7. Nombre d’installations d’assainissement construites

8. Achèvement du plan de gestion intégrée de l’eau

Entretien avec la CGP : 1,3, 4, 7, 8, 19, 20Entretien avec les MDA : 3, 5, 12, 16, 17, 18, 19, 20 Entretien avec la BAD : 1, 6, 7, 13, 14, 15, 16, 19, 20Entretien avec les partenaires au développement : 1, 6, 7, 16Entretien avec les parties prenantes : 4, 9, 10, 11, 12, 16, 17, 19, 20Revue des documents de projet : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10, 14, 15, 16, 18Revue des DSP : Revue des documents de la BAD : Revue des documents du pays : 2, 13, 17, 18Documents et rapports de suivi et d’évaluation : 2, 4, 6, 7, 9, 10, 14, 15, 19Ensembles de données et d’indices : 14, 15

Modérément satisfaisantLes interventions de la Banque ont permis de réfectionner considérablement les infrastructures et les services d’alimentation en eau, mais la quasi-totalité des projets ont été touchés par des contraintes opérationnelles et financières qui ont quelque peu réduit ou retardé la réalisation des produits escomptés.

Avantages pour les groupes cibles

9. Consommation moyenne d’eau par personne

10. Réduction de la corvée du transport de l’eau (temps consacré à la recherche de l’eau)

11. Abordabilité de l’eau

12. Accroissement de la fréquentation scolaire chez les filles, grâce à l’amélioration des toilettes

SatisfaisantAu niveau social, l’amélioration des infrastructures d’alimentation en eau a procuré des avantages nets à la population desservie, en termes d’activités économiques, de bien-être social et de santé.

Atteinte des objectifs sectoriels et des résultats en matière de développement

13. Réduction de l’incidence des maladies liées à l’eau et à l’assainissement

14. Personnes ayant accès à des sources d’eau améliorées

15. Proportion de la population utilisant des installations d’assainissement

16. Amélioration de la fourniture des services (notamment l’entretien) et de l’efficacité du recouvrement

Modérément insatisfaisantEn ce qui concerne les produits plus modestes également réalisés, les résultats en matière de développement semblent en deçà des attentes. La composante relative à l’assainissement était modeste et a eu des effets limités. Néanmoins, les tendances récentes sont positives (au niveau du PDSE et à Zanzibar) et des innovations substantielles sont attendues dans un avenir proche.

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Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Eau et assainissementDurabilité 17. Proportion des réseaux

d’alimentation en eau fonctionnant adéquatement

18. Autonomie financière des systèmes d’adduction d’eau

19. Renforcement des capacités de gestion au niveau local

20. Disponibilité des compétences techniques requises pour l’entretien et l’exploitation au niveau local

Modérément satisfaisantLes éléments probants provenant des travaux sur le terrain ont montré que les conditions préalables à la durabilité ont généralement été prises en compte : i) renforcement des capacités des autorités compétentes ; et ii) « appropriation » par les bénéficiaires finaux et participation de ceux-ci à l’exploitation et à l’entretien. La viabilité financière n’est pas encore assurée, mais elle est en bonne voie.

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72 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

AgricultureObtention des résultats escomptés

1. Proportion des projets menant à terme les activités prévues (degré d’achèvement)

2. Nombre de villages disposant d’infrastructures agricoles améliorés (routes, installations d’irrigation, marché/stockage)

3. Agriculteurs ayant accès aux services de vulgarisation

4. Agriculteurs recevant des équipements et des outils

5. Ensemble des participants et ressources des coopératives d’épargne et de crédit

6. Proportion des villages et des districts ayant élaboré un plan de développement agricole

7. Participation des femmes aux groupes d’agriculteurs

Entretien avec la CGP : 1, 7, 16, 17, 18, 20Entretien avec les MDA : 12, 13, 15, 16, 17, 18, 19 Entretien avec la BAD : 1, 5, 13, 16, 17, 19, 20Entretien avec les partenaires au développement : 1, 7, 13, 16Entretien avec les parties prenantes : 3, 4, 5, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 14, 16, 17, 18, 19, 20Revue des documents de projet : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 13, 15, 16, 18, 20Revue des DSP : Revue des documents de la BAD : Revue des documents du pays : 2, 14, 18Documents et rapports de suivi et d’évaluation : 2, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 17Ensembles de données et d’indices : 11, 14, 15

Modérément satisfaisantLes interventions de la Banque dans le domaine agricole n’ont pas toujours donné les résultats escomptés, en raison souvent de contraintes opérationnelles et de retards. L’organisation de programmes de formation, la fourniture d’équipements légers et la construction de petites infrastructures se sont généralement avérées plus efficaces que l’aménagement de grandes infrastructures et les interventions portant sur le financement rural.

Avantages pour les groupes cibles

8. Accès des petits producteurs et des commerçants aux marchés agricoles (délais et frais de transport)

9. Réduction des pertes après récolte

10. Agriculteurs utilisant des technologies améliorées

Modérément satisfaisantLorsqu’une véritable approche axée sur la demande et basée sur une évaluation minutieuse des besoins des bénéficiaires est appliquée, les avantages pour les groupes d’agriculteurs locaux sont évidents. Toutefois, dans divers cas, les interventions au niveau local étaient mal conçues et ont conduit à une non-utilisation ou sous-utilisation des infrastructures construites. Les retards dans l’achèvement ont aussi réduit l’ampleur des avantages accumulés à la date-butoir.

Atteinte des objectifs sectoriels et des résultats en matière de développement

11. Rendement des principales cultures vivrières à l’hectare

12. Valeur ajoutée agricole moyenne par travailleur agricole

13. Flux des investissements privés dans le secteur agricole

14. Proportion de la population rurale vivant en dessous du seuil de pauvreté alimentaire/de base

15. Taux de croissance du PIB agricole

Modérément insatisfaisantLes opérations de la Banque ont enregistré divers succès au niveau local, mais dans l’ensemble, elles étaient trop éparpillées et de taille trop modeste pour avoir un impact tangible sur la situation globale du secteur agricole et des agriculteurs. Les taux de pauvreté en milieu rural se sont améliorés, mais ils demeurent élevés. Le taux de productivité et d’exportation ont fluctué, et la production de valeur ajoutée a fait long feu.

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Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

AgricultureDurabilité 16. Proportion des infrastructures

utilisées adéquatement

17. Proportion des routes rurales entretenues adéquatement (disponibilité des fonds)

18. Proportion des infrastructures agricoles qui fonctionnent et sont entretenues convenablement (périmètres irrigués, installations de marché/stockage, centres de formation, etc.)

19. Mise en œuvre des réformes du secteur agricole

20. Plans de développement de village et de district actuellement financé et mis en œuvre

Modérément insatisfaisantDans certains cas, il s’est avéré que les infrastructures construites (marchés locaux par exemple) étaient non utilisées ou sous-utilisées, avec en conséquence des problèmes d’autonomie financière. Un important problème de durabilité est également posé par les infrastructures non terminées dont l’achèvement requiert des ressources financières supplémentaires, ainsi que par les déficits d’entretien des routes rurales.

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74 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Gouvernance / MultisecteurObtention des résultats escomptés

1. Proportion des projets menant à terme les activités prévues (degré d’achèvement)

2. Niveau de contribution de l’ABG de la Banque (allocation/décaissements)

3. Adoption des réformes du cadre de passation des marchés publics

4. Adoption des réformes de l’audit interne et externe

5. Nombre d’auditeurs internes formés

6. Nombre de MDA/d’administrations locales disposant d’une cellule d’audit interne

7. Adoption des réformes de la « bonne gouvernance » à Zanzibar

8. Degré de réalisation des indicateurs du CAP pour l’appui au titre de l’ABG

9. Ampleur de la contribution potentielle de l’ABG au financement des déficits dans les secteurs clés

10. Satisfaction des bénéficiaires à l’égard de la qualité de l’aide

Entretien avec la CGP : 1, 3, 4, 7, 10Entretien avec les MDA : 3, 4, 7, 10, 14, 25, 26, 27Entretien avec la BAD : 3, 4, 7, 14, 24, 25, 26, 27Entretien avec les partenaires au développement : 3, 4, 24, 25, 26, 27Entretien avec les parties prenantes : Revue des documents de projet : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 27Revue des DSP : Revue des documents de la BAD : 21 Revue des documents du pays : 2, 3, 4, 6, 8, 11, 12, 13, 14, 15, 25, 27Documents et rapports de suivi et d’évaluation : 2, 8, 9, 14, 18, 23, 25, 26, 27Ensembles de données et d’indices : 16, 17, 19, 20, 22

Modérément satisfaisantLa Banque a contribué avec succès à la consolidation du système tanzanien de passation des marchés publics et des fonctions de supervision. Les résultats de l’ABG par rapport à l’objectif du CAP étaient modestes durant la période examinée, en cohérence avec un processus de l’ABG qui n’a pas toujours été harmonieux et efficace.

Avantages pour les groupes cibles

Sans objet Sans objetL’impact (indirect) de l’appui du titre de l’ABG sur des groupes cibles précis est examiné ci-après dans le cadre de l’analyse globale des résultats en matière de développement. Aucun indicateur particulier ne s’applique.

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Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Gouvernance / MultisecteurAtteinte des objectifs sectoriels et des résultats en matière de développement

11. Niveau moyen de conformité des dépenses publiques à la réglementation régissant la passation des marchés publics

12. Nombre d’appels enregistrés à l’Autorité de recours en matière de passation des marchés publics

13. Proportion des opinions sans réserve du contrôleur-auditeur général

14. Mise en œuvre des recommandations d’audit formulées par le contrôleur-auditeur général

15. Ratio des recettes fiscales et non fiscales en pourcentage du PIB

16. Indice de compétitivité des entreprises

17. Indice de perception de la corruption

18. Ampleur de l’« écart » budgétaire par rapport aux prévisions

19. Notes PEFA relatives à la crédibilité du budget

20. Note de l’évaluation des politiques et des institutions des pays de la Banque mondiale

21. Note de gouvernance de la BAD

22. Notes de gouvernance de l’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique

23. Variation des dépenses de développement du gouvernement (par secteur)

24. Satisfaction des partenaires au développement à l’égard de l’environnement fiduciaire

Modérément satisfaisantL’appui global du titre de l’ABG a permis au gouvernement de maintenir et éventuellement d’accroître les dépenses dans des domaines clés comme l’éducation et les infrastructures. Les principaux indicateurs et les notes de gouvernance n’ont cependant enregistré qu’une amélioration modeste, et des problèmes subsistent dans des domaines comme ceux de la crédibilité budgétaire, de la mobilisation des recettes et des notes de transparence.

Durabilité 25. Adoption de mesures pour améliorer l’environnement fiduciaire

26. Degré d’adoption du système national

27. Engagement du gouvernement en faveur des réformes prévues

Modérément satisfaisantCes dernières années, la Tanzanie a pris des mesures pour améliorer l’environnement fiduciaire et s’attaquer aux incidences négatives des scandales de corruption du passé. Un passage complet au système national serait bénéfique pour la durabilité des résultats en matière de GFP. Davantage d’efforts sont en revanche requis dans le cas de Zanzibar pour assurer une concrétisation complète et la consolidation des avantages escomptés.

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76 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

ÉducationObtention des résultats escomptés

1. Proportion des projets menant à terme les activités prévues (degré d’achèvement)

2. Nombre d’infrastructures éducatives construites/réhabilitées

3. Nombre d’enfants de ménages pauvres allant à l’école grâce à une bourse

4. Nombre d’enseignants et de dirigeants d’établissements scolaires dont les capacités ont été renforcées

5. Élargissement de l’accès à des institutions d’EFP mieux équipées

Entretien avec la CGP : 1, 2, 4, 5, 9, 11, 13, 14Entretien avec les MDA : 1, 4, 5, 6, 7, 11, 12, 14, 15, 16Entretien avec la BAD : 1, 6, 7, 12, 14, 15Entretien avec les partenaires au développement : Entretien avec les parties prenantes : 1, 2, 5, 9, 11, 12, 13Revue des documents de projet : 1, 2, 3, 4, 5, 9, 10, 13Revue des DSP : Revue des documents de la BAD : Revue des documents du pays : 2, 5, 6, 7, 12, 14, 15, 16Documents et rapports de suivi et d’évaluation : 6, 8, 9, 10, 12, 16Ensembles de données et d’indices :

Modérément satisfaisantLa contribution de la Banque au Programme de développement de l’enseignement secondaire a contribué à combler les déficits financiers du programme, et a appuyé la construction/réhabilitation d’un nombre plus important que prévu de salles de classe. Les projets de l’EFP ont été confrontés à certaines contraintes d’exécution — notamment, la NHTTC d’Arusha n’a pu être achevée dans le cadre du projet, et les travaux d’autres centres bénéficiant de l’aide de l’EFP étaient de qualité insatisfaisante. Les composantes « immatérielles » de l’intervention ont été généralement satisfaisantes.

Avantages pour les groupes cibles

6. Capacité d’absorption du système éducatif

7. Évolution de la disponibilité des enseignants

8. Indice de parité des genres

Modérément satisfaisantLe renforcement des capacités du système d’enseignement secondaire a permis de tripler les inscriptions en cinq ans. La qualité de l’enseignement s’est toutefois détériorée en raison d’un doublement du ratio élèves/enseignant. Les inscriptions dans les centres bénéficiant de l’aide de l’EFP se sont également accrues, mais à un rythme plus lent que prévu. Dans les situations où la qualité des installations et des équipements était appropriée, les avantages pour l’apprentissage des élèves ont semblé importants. La cible de parité hommes-femmes de 100 % n’a pas été atteinte.

Atteinte des objectifs sectoriels et des résultats en matière de développement

9. Ratio d’inscription

10. Accroissement des taux de réussite à l’examen du diplôme de l’enseignement secondaire et à l’examen du diplôme de l’enseignement professionnel

11. Accroissement de la disponibilité des compétences requises pour le marché du travail

12. Réduction du chômage des jeunes

Modérément insatisfaisantLes objectifs systémiques de l’enseignement secondaire demeurent largement non atteints. Des insuffisances — comme la pénurie persistante des enseignants — ont occasionné une détérioration et non une amélioration des taux de réussite aux examens. Dans le système de l’EFP, les résultats sont plus prometteurs, mais ils restent trop de modestes pour avoir un impact tangible sur la disponibilité de la main-d’œuvre qualifiée et sur l’emploi des jeunes.

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Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

ÉducationDurabilité 13. Proportion des centres d'EFTP

dont le fonctionnement et l’entretien sont convenables

14. Capacité d’absorption du marché du travail

15. Adoption de politiques actives en matière d’emploi

16. Financement du système éducatif conformément aux besoins

InsatisfaisantLes contraintes financières du système éducatif sont remarquables. L’augmentation des effectifs de l’enseignement secondaire a accentué la pression sur le budget gouvernemental, et pendant la durée de vie du Programme de développement de l’enseignement secondaire, les dépenses réelles par élève ont baissé de 10 %. Le sous-secteur de l’EFP enregistre plus de la moitié du déficit financier global prévu pour la période 2007/2008-2016/2017.Certains sous-projets de l’EFP sont par ailleurs confrontés à des problèmes de durabilité liés au caractère sous-optimal des installations, à l’inadéquation des équipements ou à la pénurie de capacités d’exploitation et d’entretien. (Cette appréciation peut être quelque peu atténuée si la contribution estimative de l’ABG aux dépenses de l’éducation est prise en compte).

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78 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

FinanceObtention des résultats escomptés

1. Proportion des projets menant à terme les activités prévues (degré d’achèvement)

2. Accroissement de la capitalisation des institutions de microfinance et des programmes de prêt aux PME

3. Renforcement de la capacité des institutions financières à faire face au financement des MPME

4. Accroissement des effectifs des institutions de microfinance

5. Accroissement de l’inclusion financière

Entretien avec la CGP : 1, 3, 4, 6, 7, 8, 10, 13, 14, 16, 17Entretien avec les MDA : Entretien avec la BAD : 1, 3, 9, 14Entretien avec les partenaires au développement : Entretien avec les parties prenantes : 1, 3, 4, 6, 7, 8, 10, 13, 14, 16Revue des documents de projet : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 15, 16, 17Revue des DSP : Revue des documents de la BAD : 8, 9, 12, 13, 14, 15Revue des documents du pays : 5, 12, 14Documents et rapports de suivi et d’évaluation : 1, 2, 4, 5, 6, 8, 9, 10, 15Ensembles de données et d’indices : 11, 12

Modérément satisfaisantLes projets analysés ont généralement donné les résultats escomptés, bien qu’en deçà des attentes (le nombre de bénéficiaires de la SELF a reculé de 800 000 à 100 000). Les opérations du secteur privé ont évolué de façon relativement harmonieuse, tandis que la SELF a été ralentie par une dotation insuffisante en personnel nécessaire pour desservir les régions cibles. L’appui sous forme d’assistance technique s’est avéré utile pour la création d’Access Bank of Tanzania. Il n’a en revanche pas été mis au point dans le cas de la facilité de garantie partielle de crédit, car il a été jugé en partie non conforme aux besoins du client.

Avantages pour les groupes cibles

6. Création d’emplois/Maintien de l’emploi

7. Parité hommes-femmes dans l’accès aux financements

SatisfaisantLes opérations examinées ont contribué à satisfaire la demande des petits emprunteurs et institutions de microfinance. Les données disponibles provenant de la SELF II et d’Access Bank tendent à indiquer qu’une part importante des fonds a contribué à l’essor des entreprises et à la création d’emplois.Amélioration de l’autonomisation financière des femmes.

Atteinte des objectifs sectoriels et des résultats en matière de développement

8. Accroissement des prêts/garanties de prêt aux PME et/ou aux petits exploitants ruraux

9. Accroissement de la disponibilité des produits ciblant les PME et/ou le financement rural

10. Amélioration de la performance des portefeuilles de financement des MPME

11. Ratio crédit au secteur privé/PIB

Modérément satisfaisantSi les opérations ont été très cohérentes avec le besoin d’élargir l’accès des MPME aux financements et d’assurer l’expansion des instruments disponibles (par exemple la facilité de garantie partielle de crédit), le volume global d’intervention paraît trop modeste pour avoir un effet tangible sur les statistiques relatives à l’inclusion financière. L’accès aux financements en milieu rural reste faible (en raison aussi de la performance sous-optimale de la composante « financement » des projets du secteur agricole). Le ratio crédit au secteur privé/PIB est stable et nettement inférieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne.

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Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

FinanceDurabilité 12. Flux des investissements

privés dans le secteur financier

13. « Analphabétisme » financier chez les MPME et les populations rurales

14. Mise en œuvre de réformes dans le secteur financier

15. Rendements financiers des programmes financés (portefeuille à risque ; rentabilité)

16. Taux de rétention du personnel formé

17. Stratégie de retrait progressif de l’intervention de la SELF

Modérément insatisfaisantLe principal problème de durabilité reste les performances financières sous-optimales des programmes appuyés (à l’exception partielle d’Access Bank). Le passage du projet de la SELF au statut d’entité juridique autonome — sous le nom de Fonds de microfinance de la SELF — garantira la continuité des opérations après la fin de l’appui de la Banque et du gouvernement.

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80 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Impact global estimatifContribution de la Banque à la croissance économique

1. Croissance du PIB réel (par secteur)

2. PIB par habitant

3. Dépenses de développement du gouvernement

4. Réduction des emprunts intérieurs du gouvernement

5. Réformes de l’environnement des affaires

6. Notes Doing Business

7. Indice de compétitivité mondiale

8. Intégration économique régionale

Entretien avec la CGP : Entretien avec les MDA : Entretien avec la BAD : Entretien avec les partenaires au développement : Entretien avec les parties prenantes :Revue des documents de projet : Revue des DSP : 5Revue des documents de la BAD : 5, 8Revue des documents du pays : 1, 2, 3, 5, 8, 9, 14Documents et rapports de suivi et d’évaluation : 3, 4, 5, 9, 10, 11Ensembles de données et d’indices : 1, 2, 6, 7, 8, 12, 13, 14

SatisfaisantLa Tanzanie a enregistré durant la période examinée une croissance soutenue, dont le taux se situait généralement entre 5 et 8 % par an. La Banque a sans doute influencé ces résultats, en particulier grâce aux effets de son intervention majeure dans le domaine des infrastructures routières et de l’appui budgétaire. Des effets marginaux sont en revanche enregistrés au niveau de l’intégration économique régionale. La croissance économique du pays a été entravée en partie par le ralentissement du processus de réforme de l’environnement des affaires.

Réduction de la pauvreté monétaire

9. Taux de pauvreté monétaire

10. Taux de pauvreté extrême

11. Incidence de la pauvreté rurale

12. Coefficient de Gini

Modérément satisfaisantLa croissance économique globale ne s’est traduite qu’en partie en des avantages directs pour les pauvres, et cela ne s’est produit qu’après 2007. La pauvreté a baissé de 34,4 % à 28,2 % en 2012, mais en milieu rural, elle continue de toucher 10 millions de personnes. La variation du coefficient de Gini (de 39 à 36 entre 2007 et 2012) indique une réduction des inégalités modeste, mais encourageante.

Réduction de la pauvreté non monétaire

13. Indice de développement humain

14. Résultats en matière d’ODM

Modérément insatisfaisantLa pauvreté non monétaire a baissé en Tanzanie, mais de façon lente et géographiquement inégale. L’indice de développement humain reste inférieur à celui de divers pays voisins ; les cibles des ODM ont été atteintes en partie mais des insuffisances persistent, en particulier en Tanzanie continentale. La contribution éventuelle de la Banque dans ce domaine était modeste et portait principalement sur l’accès à l’eau salubre.

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Questions transversales (priorité moyenne)

Questions d’évaluation ❙ QE 7 - Dans quelle mesure les interventions de la Banque sont-elles inclusives (c’est-à-dire qu’elles apportent de la prospérité en élargissant la base économique au-delà des barrières de l’âge, du genre et de la géographie) en termes d’égalité des genres et de disparités régionales ?

❙ QE 8 - Dans quelle mesure les interventions de la Banque sont-elles écologiquement durables et appuient-elles le passage à une croissance verte ?

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Promotion de l’égalité des genres

1. Degré et profondeur de l’analyse sexospécifique dans les DSP et les documents de projet

2. Part des interventions de la Banque consacrées expressément à la lutte contre les inégalités entre les sexes ou comportant des composantes relatives à cette lutte

3. Nouveaux projets dont la conception est guidée par la question du genre

4. Ampleur de l’utilisation des listes de contrôle de la Banque pour l’intégration sectorielle de la question du genre

5. Projets ayant obtenu des résultats satisfaisants en matière d’égalité des genres

6. Satisfaction à l’égard des activités de la Banque s’attaquant aux questions de parité hommes-femmes

7. Impact de l’indice de développement humain sur les indicateurs du genre

Entretien avec la CGP : 2, 6, 17Entretien avec les MDA : 2, 11Entretien avec la BAD : 6, 10Entretien avec les partenaires au développement : 6Entretien avec les parties prenantes : 6Revue des documents de projet : 1, 2, 3, 5, 7, 8, 9, 10, 11, 13, 14, 15, 17Revue des DSP : 1, 10, 10, 12, 16Revue des documents de la BAD : 1, 4, 16Revue des documents du pays : Documents et rapports de suivi et d’évaluation : Ensembles de données et d’indices : 7,9

Modérément insatisfaisantLes interventions récentes, par rapport celles qui sont plus anciennes, affichent une qualité assez positive de l’analyse et de la conception en ce qui concerne l’inclusivité sexospécifique, ce qui toutefois se traduit difficilement en des activités et des résultats. Le seul projet qui met éminemment l’accent sur la santé des femmes affiche une piètre performance. Les effets globaux de l’effort limité de la Banque dans ce domaine sont marginaux.Dans l’ensemble, le rapport 2014 sur l’indice de développement humain a enregistré des améliorations au niveau de l’autonomisation des femmes et de l’égalité des genres, mais les interventions de la Banque n’y ont contribué que de façon modeste.

Réduction des disparités régionales

8. Degré d’équilibre dans la répartition géographique des interventions

9. Part des initiatives de la Banque couvrant les régions plus défavorisées (par exemple les zones ayant une plus grande incidence de pauvreté et de chômage)

10. Part des interventions de la Banque visant expressément à réduire les disparités économiques régionales

11. Part et montant de l’aide consacrée exclusivement à Zanzibar

Modérément insatisfaisantL’aide de la Banque n’a mis qu’un accent léger sur les régions les plus défavorisées. La répartition estimative des fonds porte à croire que si les régions ayant le plus faible indice de développement humain se voient effectivement allouer une part comparativement plus élevée des ressources, en revanche, la plupart des régions développées comme celles d’Arusha, d’Iringa et de Dar es-Salaam ont été les plus grands bénéficiaires de l’aide fournie sur une base géographique. On a veillé suffisamment à faire en sorte qu’un accent approprié soit mis sur Zanzibar.

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82 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Aspects relatifs au développement durable et à la protection de l’environnement

12. Degré et profondeur de l’analyse environnementale et de l’accent mis sur la croissance verte dans les DSP et les documents de projet

13. Proportion des projets intégrant une évaluation environnementale préalable

14. Ventilation des projets par catégorie environnementale

15. Conformité aux exigences en matière d’évaluation des risques environnementaux

16. Existence de mécanismes de suivi des progrès accomplis sur le plan de l’intégration systématique de la durabilité environnementale dans les interventions de la Banque

17. Projets ayant une évaluation positive en ce qui concerne la durabilité environnementale et de la lutte contre le changement climatique

InsatisfaisantLa Banque n’a commencé que très récemment à considérer les questions environnementales et de changement climatique ainsi que la croissance verte comme des secteurs d’activité potentiellement stratégiques, et les rares interventions concrètes dans ce domaine ne viennent que de démarrer ou sont encore en cours d’élaboration. Par le passé, les questions environnementales n’étaient prises en considération dans les opérations qu’à des fins de conformité aux sauvegardes requises, et en l’absence d’engagement actif, aucun résultat ne peut être signalé.

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Efficience

Questions d’évaluation ❙ QE 10 - Dans quelle mesure les interventions de la Banque sont-elles mises en œuvre avec efficience (c’est-à-dire en convertissant économiquement en résultats les ressources et les intrants) ?

❙ QE 11 - Dans quelle mesure les interventions de la Banque sont-elles mises en œuvre en temps utile et conformément aux normes opérationnelles ?

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Fourniture en temps utile de l’aide de la Banque

1. Durée prévue et réelle du projet

2. Proportion des projets dont la date d’achèvement a été révisée

3. Répartition des retards par secteur

4. Évolution de l’âge moyen du portefeuille (par secteur)

5. Nombre de projets vieillissants et quasi vieillissants

6. Temps moyen écoulé avant l’entrée en vigueur

7. Temps moyen écoulé avant le premier décaissement

8. Répartition des causes des retards

9. Satisfaction des parties prenantes à l’égard du respect des délais par la Banque

10. Délais de décaissement de la Banque

Entretien avec la CGP : 2, 8, 9, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 21, 22, 23, 24Entretien avec les MDA : 22, 23, 24Entretien avec la BAD : 2, 8, 10, 11, 12, 15, 16, 17, 19, 20, 21, 25Entretien avec les partenaires au développement : 9, 16, 17, 18, 22, 23, 24Entretien avec les parties prenantes : 22, 23, 24, 32Revue des documents de projet : 1, 2, 3, 6, 7, 8, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33Revue des DSP : 13Revue des documents de la BAD : 1, 4, 5, 6, 7, 10, 11, 25, 26, 29Revue des documents du pays : Documents et rapports de suivi et d’évaluation : 32 Ensembles de données et d’indices :

Modérément insatisfaisant La durée globale des projets excédait presque régulièrement les prévisions initiales. Dans divers cas, les retards étaient importants, compromettant de ce fait l’efficacité globale de l’intervention. Toutefois, l’âge moyen du portefeuille s’est amélioré avec le temps et le nombre de projets vieillissants s’est réduit.Le temps écoulé avant l’entrée en vigueur et avant le premier décaissement a souvent été excessif, généralement en raison de contraintes liées aux procédures d’acquisition, mais une tendance claire à l’amélioration est visible.

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84 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Efficience opérationnelle

11. Degré de conformité des interventions aux règles de procédure d’acquisition des biens et des travaux de la Banque

12. Ampleur des problèmes soulevés au sujet de l’éligibilité des dépenses

13. Ampleur de la résiliation des contrats

14. Ampleur et valeur des économies de coût des projets

15. Ampleur des projets connaissant des problèmes de dépassements des coûts

16. Ampleur des projets ayant des problèmes de capacité de gestion

17. Ampleur des projets ayant des problèmes d’acquisition

18. Ampleur des projets dont le calendrier d’exécution est irréaliste

19. Part du portefeuille gérée de façon décentralisée

20. Effectif global de TZFO de la Banque

21. Roulement du personnel de la Banque

22. Satisfaction des parties prenantes à l’égard de la réactivité du personnel de la Banque

23. Satisfaction des parties prenantes à l’égard de l’opportunité et de la clarté des procédures

24. Satisfaction des parties prenantes à l’égard de la clarté de la matrice organisationnelle de TZFO

25. Ampleur de l’appui fourni par l’EARC

Modérément satisfaisant Un certain nombre de facteurs jouent un rôle dans l’efficacité de la mise en œuvre et influencent par conséquent l’obtention des résultats prévus. Les problèmes majeurs décelés sont notamment les capacités des partenaires et des entrepreneurs, les dépassements des coûts et le caractère peu réaliste des conceptions. La Banque s’est attaquée fréquemment à ces questions de façon sensible et efficace. L’efficacité opérationnelle s’est améliorée avec le temps, grâce à la décentralisation et à l’appui de l’EARC. La rétroaction des parties prenantes au sujet de son efficacité procédurale est en revanche mitigée.

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Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Performance financière et économique

26. Taux moyen de décaissement des projets achevés

27. Corrélation entre les retards et l’efficacité en matière de décaissement

28. Valeur des interventions annulées

29. Ratio de décaissement du portefeuille en cours

30. Taux de rentabilité économique interne (prévu et réel)

31. Valeur actualisée nette des projets achevés

32. Rendement prévu et réel du capital investi (prises de participation)

33. Part des prêts improductifs dans le portefeuille des garanties de crédit

Modérément satisfaisant L’évolution généralement positive des indicateurs d’efficacité des décaissements confirme les améliorations solides survenues ces dernières années. L’aide de la Banque est devenue encore plus prévisible avec le temps.Les indicateurs de base de la rentabilité économique sont positifs et conformes aux attentes en ce qui concerne la majorité des projets analysés. Cependant, dans divers cas, le calcul ex post du taux de rentabilité économique interne n’était pas assez rigoureux.

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86 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Conception

Questions d’évaluation ❙ QE 12 - Dans quelle mesure la qualité des DSP est-elle satisfaisante ?

❙ QE 14 - Dans quelle mesure la Banque a-t-elle fait preuve d’innovation en adaptant son approche au contexte et aux problèmes/besoins de développement du pays ?

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Qualité globale des DSP

1. Degré global de conformité des DSP aux principes de qualité à l’entrée

2. Inclusivité du processus de préparation des DSP

3. Degré d’intégration des enseignements tirés des études économiques et sectorielles, du dialogue sur les politiques et des évaluations antérieures dans les DSP

4. Clarté et cohérence de la logique de l’intervention des DSP (résultats, produits, indicateurs, risques et hypothèses)

5. Exhaustivité des DSP

6. Ventilation des opérations par type et instrument au fil du temps

Entretien avec la CGP : Entretien avec les MDA : 2Entretien avec la BAD : 2, 8, 9Entretien avec les partenaires au développement : 2Entretien avec les parties prenantes :Revue des documents de projet : 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13Revue des DSP : 1, 2, 3, 4, 5, 8, 9Revue des documents de la BAD : 1, 2, 3, 6, 11Revue des documents du pays :

SatisfaisantL’analyse comparative des trois DSP indique une amélioration claire au fil du temps de la plupart des dimensions de la qualité à l’entrée. Le processus de préparation est devenu plus participatif et l’analyse du contexte plus minutieuse.

Caractère novateur de l’approche et de l’orientation stratégiques

7. Ampleur de l’assistance technique accompagnant les interventions

8. Ampleur des initiatives de la Banque utilisant des approches et des instruments novateurs

9. Ampleur des initiatives de la Banque traitant de thèmes nouveaux et émergents

Modérément insatisfaisantLa Banque a fait preuve d’innovation en adoptant l’approche de la JAST, inspirée par les principes et l’approche de l’efficacité de l’aide. En revanche, l’éventail d’instruments et l’orientation stratégique étaient assez modestes, et l’assistance technique n’a pas toujours été suffisante

Qualité de la conception des Opérations

10. Qualité de l’évaluation et de l’atténuation des risques dans la conception

11. Notes d’état de préparation des projets

12. Notes de réalisme des projets

13. Clarté de la conception

Modérément insatisfaisantLa qualité de la conception des interventions n’a pas toujours été appropriée en ce qui concerne l’analyse des risques, les mesures d’atténuation éventuelles et l’état de préparation des projets — comme le démontrent les fréquentes inefficacités survenues au stade initial.

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Savoir et conseils sur les politiques

Questions d’évaluation ❙ QE 16 - Dans quelle mesure la Banque a-t-elle participé activement au dialogue sur les politiques et influencé celui-ci, en fournissant des conseils pertinents ?

❙ QE 17 - Dans quelle mesure la Banque a-t-elle réalisé des travaux d’analyse adéquats en appui à ses interventions, à son positionnement et à ses conseils sur les politiques ?

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Niveau de participation de la Banque au dialogue sur les politiques et effets perçus

1. Degré d’importance du dialogue sur les politiques dans les DSP

2. Nombre de groupes de travail (techniques et stratégiques) sur le dialogue sur les politiques et de rencontres auxquelles la Banque a pris part

3. Degré de satisfaction des partenaires à l’égard de la contribution de la Banque au dialogue sur les politiques et au multilatéralisme (par secteur)

4. Éléments probants montrant le suivi gouvernemental des besoins institutionnels/stratégiques identifiés par la Banque

5. Degré de roulement du personnel menant le dialogue sur les politiques avec le gouvernement

6. Efficacité globale de la structure du dialogue pays

Entretien avec la CGP : Entretien avec les MDA : 3, 4, 5, 10, 11, 13Entretien avec la BAD : 2, 4, 5, 8Entretien avec les partenaires au développement : 2, 3, 5, 10, 11Entretien avec les parties prenantes : 2, 10,11Revue des documents de projet : Revue des DSP : 1, 7, 8, 9, 12Revue des documents de la BAD : 2, 4, 6, 8, 9, 14Revue des documents du pays : 4, 6 Documents et rapports de suivi et d’évaluation : 2, 6Ensembles de données et d’indices :

Modérément satisfaisantEn dépit des insuffisances initiales liées principalement au manque de capacités au bureau extérieur, le rôle de la Banque dans le dialogue sur les politiques s’est accru, en particulier dans les domaines où la Banque offre une valeur ajoutée distincte et/ou au niveau des principales priorités d’intervention stratégiques.Dans certains domaines, la Banque a joué un rôle spécial dans l’interaction entre le gouvernement et la communauté des partenaires au développement, mais d’autres donateurs n’ont pas toujours vu ce rôle d’un bon œil.

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88 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Ampleur de l’appui des interventions de la Banque par les travaux d’analyse

7. Degré de concentration sur les études économiques et sectorielles dans les DSP

8. Nombre d’études économiques et sectorielles prévues/effectivement élaborées

9. Ampleur de l’écart des produits des études économiques et sectorielles par rapport à la planification des DSP

10. Degré de connaissance des études économiques et sectorielles pertinentes par les parties prenantes potentielles

11. Qualité des produits des études économiques et sectorielles telle que perçue par les parties prenantes

12. Éléments probants montrant l’utilisation par la Banque des travaux d’analyse lors de l’élaboration des DSP

13. Éléments probants montrant l’utilisation par la Banque des travaux d’analyse dans le processus d’élaboration de la politique

14. Analyse comparative des citations des études économiques et sectorielles dans les DSP de la Tanzanie par rapport aux DSP d’autres pays

Insatisfaisant.L’élaboration d’études économiques et sectorielles s’est intensifiée récemment, après beaucoup d’années d’efforts très marginaux. La visibilité globale des produits des études économiques et sectorielles et leur utilisation dans l’élaboration des stratégies restent toutefois limitées jusqu’ici.

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Partenariat et effet de levier

Questions d’évaluation ❙ QE 18 - Dans quelle mesure les interventions de la Banque sont-elles en harmonie avec celles d’autres donateurs (d’où l’évitement du chevauchement, la simplification des procédures, etc.) ?

❙ QE 19 - Dans quelle mesure les interventions et les ressources de la Banque attirent-elles d’autres acteurs et sont-elles exploitées pour optimiser l’efficacité en matière de développement au niveau du pays ?

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Engagement et rôle de la Banque dans les mécanismes de gestion coordonnée entre les partenaires au développement et le gouvernement

1. Adéquation et fonctionnement efficace du mécanisme de coordination des partenaires au développement et rôle joué par la Banque

2. Nombre de groupes de travail du groupe des partenaires au développement auxquels participe activement le personnel de la Banque (au fil du temps)

3. Position de la Banque dans les groupes de travail pertinents (par rapport aux domaines d’ajout de valeur)

4. Contribution perçue de la Banque aux mécanismes de coordination du groupe des partenaires au développement

Entretien avec la CGP : 12, 17, 25Entretien avec les MDA : 1, 4, 9, 14, 15, 17Entretien avec la BAD : 1, 2, 3, 9, 13, 14, 15, 17, 18, 24, 25Entretien avec les partenaires au développement : 1, 2, 3, 4, 12, 13, 15, 17, 18, 23, 25Entretien avec les parties prenantes : 24Revue des documents de projet : 11, 16, 17, 20, 21, 22, 23, 24, 25Revue des DSP : 1, 13, 14, 18Revue des documents de la BAD : 1, 2, 3, 5, 7, 9, 11, 13, 14, 15, 19, 21, 22, 23, 24Revue des documents du pays : 1, 5Documents et rapports de suivi et d’évaluation : 1, 2, 3, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 13, 23Ensembles de données et d’indices : 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 19

Modérément satisfaisantEn dépit des insuffisances initiales liées principalement au manque de capacités au bureau extérieur, le rôle de la Banque dans le dialogue sur les politiques s’est accru, en particulier dans les domaines où la Banque offre une valeur ajoutée distincte et/ou au niveau des principales priorités d’intervention stratégiques.Dans certains domaines, la Banque a joué un rôle spécial dans l’interaction entre le gouvernement et la communauté des partenaires au développement, mais d’autres donateurs n’ont pas toujours vu ce rôle d’un bon œil.

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90 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Degré d’harmonisation des approches, des dispositifs et des procédures avec ceux d’autres partenaires au développement

5. Évolution globale selon les principes de la Déclaration de Paris/le Partenariat mondial

6. Part des flux d’aide de la Banque alignée sur les priorités du pays

7. Ratio de décaissement réel/prévu

8. Proportion de l’assistance technique coordonnée par rapport au total

9. Utilisation par la Banque du système national

10. Nombre de Cellules parallèles d’exécution de projet de la Banque

11. Proportion des OAR par rapport à l’aide totale

12. Proportion des missions coordonnées avec les partenaires au développement

13. Volume des travaux d’analyse coordonnés avec d’autres partenaires au développement

14. Ampleur de l’appui au système statistique unifié du pays

15. Ampleur du soutien à la responsabilité globale du pays

16. Proportion des projets comportant une analyse des interventions d’autres donateurs

17. Nombre et importance des cas de chevauchement des interventions ou des lacunes majeurs (niveau sectoriel)

18. 1Ampleur de la mise à contribution et de la consultation d’autres partenaires au développement lors de l’élaboration des DSP et des propositions de programme

Modérément satisfaisantLes performances globales des cadres d’aide des partenaires au développement/du gouvernement étaient en demi-teinte, mais la Banque a néanmoins appuyé les progrès du pays par rapport aux principes de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide (et le Partenariat mondial subséquent).Au niveau opérationnel, la répartition des tâches entre la Banque et d’autres partenaires au développement a généralement bien marché, même si les synergies potentielles à l’échelle des interventions ont rarement été exploitées.

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Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Degré d’exploitation de l’effet de levier des Interventions

19. Pourcentage de l’aide de la Banque dans le total de l’aide publique au développement (tendances)

20. Part des financements de la Banque dans la valeur totale des opérations

21. Niveau de cofinancement assuré par d’autres sources

22. Nombre d’initiatives de la Banque cofinancées par d’autres partenaires au développement

23. Montant des ressources de cofinancement mobilisées par la Banque auprès des partenaires au développement

24. Montant des ressources de cofinancement mobilisées par la Banque auprès du secteur privé

25. Ampleur des décaissements effectifs des partenaires par rapport aux allocations

Modérément insatisfaisantEn valeur absolue, la Banque n’a pu mobiliser qu’un montant relativement modeste de ressources auprès d’autres partenaires (et de façon négligeable auprès du secteur privé). Indirectement, certaines données empiriques montrent un renforcement de l’aptitude de la Banque à mobiliser des ressources pour les opérations de l’ABG et du SPS.

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92 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Gestion axée sur les résultats

Questions d’évaluation ❙ QE 20 - Dans quelle mesure la Banque a-t-elle mis en œuvre avec succès des systèmes de gestion qui mettent l’accent sur les résultats et permettent de tirer des enseignements de l’expérience antérieure ?

❙ QE 21 - Dans quelle mesure la Banque a-t-elle appuyé le renforcement des capacités nationales et des systèmes de gestion qui mettent l’accent sur les résultats ?

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Adoption de la gestion axée sur les résultats en Tanzanie et performance

1. Degré d’adoption du concept de la gestion axée sur les résultats dans le cadre d’aide stratégique du pays

2. Note de gestion axée sur les résultats du pays (Organisation de coopération et de développement économiques)

3. Nombre d’initiatives visant à former le personnel des partenaires locaux en matière de gestion axée sur les résultats et/ou de gestion reposant sur les résultats

4. Satisfaction à l’égard de l’ampleur et de la qualité de l’aide à la gestion axée sur les résultats fournie aux partenaires locaux

5. Ampleur de l’appui fourni au système statistique

Entretien avec la CGP : 13, 16, 18, 23, 25Entretien avec les MDA : 3, 4, 5, 23 Entretien avec la BAD : 3, 13, 16, 18, 19, 25Entretien avec les partenaires au développement : Entretien avec les parties prenantes :Revue des documents de projet : 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 24, 25 Revue des DSP : 5, 6, 7 Revue des documents de la BAD : 5, 16, 24Revue des documents du pays : 1Documents et rapports de suivi et d’évaluation : 1, 2Ensembles de données et d’indices : 2

Satisfaisant La Tanzanie figurait parmi les premiers pays en développement à adopter une approche cohérente de la gestion axée sur les résultats dans ses stratégies de développement national, ses cadres d’assistance et ses processus. Dans le rapport d’activité sur l’efficacité de l’aide, la note de gestion axée sur les résultats du pays est positive, mais il reste fort à faire pour rendre les processus plus efficaces.

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Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Adoption d’une conception axée sur les résultats dans les opérations de la Banque

6. Éléments probants montrant l’application de la gestion axée sur les résultats dans les DSP

7. Éléments probants montrant l’utilisation des enseignements et des données d’évaluation dans les DSP

8. Proportion des interventions disposant d’un bon cadre logique axé sur les résultats

9. Proportion des interventions de la Banque ayant des indicateurs de résultat clairement définis, valides et complets

10. Proportion des interventions dont les indicateurs ne sont pas mesurables en raison d’un manque de données

11. Proportion des interventions comportant une analyse appropriée des risques et des hypothèses

12. Proportion des interventions comportant une revue appropriée des enseignements

13. Proportion des interventions assurant le suivi des enseignements identifiés

Modérément satisfaisantContrairement à ses prédécesseurs, le DSP 2011-2015 a adopté entièrement pour ainsi dire l’approche de la gestion axée sur les résultats, qui fait appel à des cadres logiques appropriés et à un système de suivi et d’évaluation convenable, ainsi qu’à l’exploitation des enseignements aux fins d’orientation stratégique et de conception.Les projets de la Banque comportaient généralement un cadre logique axé sur les résultats, mais il existait des problèmes fréquents liés à la qualité des indicateurs et aux chaînes logiques. Les enseignements tirés des opérations antérieures étaient aussi couramment signalés dans les évaluations de projet, mais parfois de façon très générique, et il n’y avait pas toujours de suivi systématique.

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94 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Critères d’appréciation

Indicateurs Sources Conclusions clés et notes

Qualité du suivi et de la supervision

14. Proportion des interventions de la Banque dont les données de référence sont disponibles/recueillies au stade de la conception

15. Proportion des interventions de la Banque disposant de données détaillées de suivi et d’un plan convenu avec l’organe d’exécution avant le lancement (et indiqué dans le REP)

16. Fréquence de supervision du projet

17. Qualité des notes de supervision

18. Ampleur de la rapidité du suivi des problèmes identifiés

19. Efficacité du rapport de supervision en matière de fourniture de précisions sur les progrès par rapport à l’obtention des résultats, les problèmes potentiels et les contremesures d’atténuation envisagées

20. Proportion des projets ayant fait l’objet d’une revue à mi-parcours

21. Proportion des interventions de la Banque dont le RAP a été achevé en temps utile

22. Proportion du RAP évalué positivement et confirmation des notes figurant dans la note d’évaluation du RAP

23. Satisfaction à l’égard de la proactivité en matière de gestion des projets à problèmes /lents

24. Valeur des opérations à risque

25. Nombre de projets restructurés et variation de la performance avant/après la restructuration

Modérément satisfaisantLa supervision est devenue plus fréquente et axée sur les résultats, et la Banque a renforcé son aptitude à prendre des mesures judicieuses pour redresser la situation des projets peu performants. Des matrices nouvelles et plus informatives ont été adoptées pour la supervision et le RAP. Un suivi médiocre de l’état de préparation et le manque de références continuent cependant d’avoir une incidence négative sur quelques-unes des interventions de la Banque.

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Annexe C : Aperçu général du portefeuille

# Secteur Projet Organe d’exécution

Année d’ap-

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État d’avance-ment du projet

Couverture géogra-phique

Type Montant total –en

milliers d’UC

(BAD)

Cofinan-cement,

en milliers

d’UC

Montant en

milliers de dollars

UC

Mon-tant

décais-sé

Taux de décais-sement

(Janv. 2015)

1 Agriculture Programme de développement des systèmes de commercialisation des produits agricoles

Services du Premier ministre

2002 CLSD Partie continentale

L+G 16 900 22 340 22 485 13 620 81%

2 Agriculture Projet d’investissement dans le secteur agricole des districts

Ministère de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et des coopératives

2004 ACHEVÉ Partie continentale

L+G 43 000 15 015 63 047 40 059 90%

3 Agriculture Projet de développement intégré régional du Lac Tanganyika (Tanzanie)

Office du Lac Tanganyika

2004 COMP Multinational L 4 990 597 7 316 4 237 85%

4 Agriculture Aide d’urgence aux victimes de la sécheresse de 2006

Services du Premier ministre

2006 CLSD Tout le pays G 325 0 500 0

5 Agriculture Programme de développement du secteur agricole - Phase I

Ministère de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et des coopératives

2007 CLSD Tout le pays L (PBO)

40 000 170 813 60 623 40 000 100%

6 Agriculture Programme des infrastructures de commercialisation, de valeur ajoutée et d’appui à la finance rurale

Services du Premier ministre

2011 En cours Tout le pays L 40 000 65 490 64 018 10 362 27%

7 Finance Access Bank de Tanzanie (ABT) Equity I

AccessBank Tanzania Ltd

2007 En cours **

Tout le pays E 600 euros 0 820 600 euros

100%

8 Finance Facilité de garantie partielle de crédit pour la CRDB Bank

CRDB Bank Plc 2008 CLSD Tout le pays Gu+G Garan-tie1225 dol. US

8000 dol. US

Garan-tie402 dol. US

2000 dol. US

Garantie 1 225

dol. US8 000

dol. US

Garan-tie

220 dol. US1 890

dol. US

100%

9 Finance Access Bank de Tanzanie–Don TA dans le cadre du FAPA

Access Bank Tanzania Ltd

2009 ACHEVÉ Tout le pays G 430 0 660 660 100%

10 Finance Don FAPA pour EFC Tanzania

Entrepreneur Finance Center

2012 INTER-ROMPU ABAN-DONNÉ ou APPROU-VÉ

Tout le pays G 936 dol. US

2 531 dol. US

936 0 0%

11 Finance Access Bank Tanzania Limited - Equity II

AccessBank Tanzania Ltd

2013 En cours **

Tout le pays E 500 euros

0 660 500 euros

100%

12 Finance DCB Commercial Bank DCB 2013 INTER-ROMPU ABAN-DONNÉ ou APPROU-VÉ

Tout le pays L 5 000 dol. US

0 5 000 0 0%

13 Multi-secteurs

Prêt d’appui à la stratégie de réduction de la pauvreté I (PRSL I)

Ministère des Finances

2004 CLSD Partie continentale

L (PBO)

50 000 267 600 73 311 50 000 100%

14 Multi- secteurs

ISP à la bonne gouvernance I

Ministère des Finances

2004 CLSD Tout le pays G 4 797 250 7 033 3 990 83%

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96 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

# Secteur Projet Organe d’exécution

Année d’ap-

proba-tion

État d’avance-ment du projet

Couverture géogra-phique

Type Montant total –en

milliers d’UC

(BAD)

Cofinan-cement,

en milliers

d’UC

Montant en

milliers de dollars

UC

Mon-tant

décais-sé

Taux de décais-sement

(Janv. 2015)

15 Multi- secteurs

Prêt d’appui à la stratégie de réduction de la pauvreté II (PRSL II)

Ministère des Finances

2006 ACHEVÉ Partie continentale

L (PBO)

50 000 385 000 73 969 50 000 100%

16 Multi-secteurs

Prêt d’appui à la stratégie de réduction de la pauvreté III (PRSL III)

Ministère des Finances

2008 CLSD Partie continentale

L (PBO)

100 000 315 200 163 362 100,000 100%

17 Multi-secteurs

ISP à la bonne gouvernance II

Ministère des Finances

2010 En cours Tout le pays G 5 200 260 7 690 4 701 90%

18 Multi-secteurs

Programme d’appui à la gouvernance et à la compétitivité – GECSP

Ministère des Finances

2011 ACHEVÉ Partie continentale

L (PBO)

100 000 0 160 045 60 034 100%

19 Multi-secteurs

Programme d’appui à la gouvernance et à la compétitivité–GECSP II Supplement

Ministère des Finances

2013 ACHEVÉ Partie continentale

L+G (PBO)

38 400 0 57 752 0 100%

20 Énergie Électricité V TANESCO 2007 En cours Partie continentale

L+G 30 000 3 570 45 467 14 270 48%

21 Énergie Projet ligne de transport Iringa -Shinyanga

TANESCO 2010 En cours Partie continentale

L 45 360 271 820 67 083 8 206 15%

22 Énergie Projet d’hydroélectricité de Rusumo - Tanzanie

TANESCO 2013 APPROU-VÉ

Multinational L 22 408 1 000 33 701 0 0%

23 Social(Éducation)

Appui au plan d’action stratégique pour l’enseignement et la formation profes-sionnels

Office de l’en-seignement et de la formation professionnels - VETA (sous l’autorité du Min. de l’Éduc. et de la FP)

2003 CLSD Partie continentale(7 régions)

L+G 15 820 1 780 22 162 15 071 97%

24 Social (santé)

Appui à la réduction de la mortalité maternelle

Ministère de la Santé

2006 En cours Tout le pays(3 régions + Zanzibar)

L 40 000 4 440 59 175 35 040 88%

25 Social (Éducation)

Porgramme d’appui au Plan de développement de l’ens. secondaire

Ministère de l’enseignement et de la for-mation profes-sionnels

2007 CLSD Partie continentale

L (PBO)

20 000 734 000 30 311 20 000 100%

26 Social Microfi-nance)

Mécanisme de prêt aux petits entrepreneurs II (SELF II)

Ministère des Finances

2010 En cours Tout le pays L 20 000 2 000 29 578 17 550 88%

27 Social (Éducation)

Alternative Learning and Skills Development Project - Phase II

Ministère de l’Éducation, de la Culture et des Sports

2011 En cours Zanzibar L 15 000 6 020 24 007 1 210 8%

28 Transport Projet de réfection/bitumage des routes

TANROADS 2001 CLSD Partie continentale

L 38 650 4 290 19 392 15 568 40%

29 Transport Projet de bitumage des routes de Zanzibar

Ministère des communications et des trans-ports- Zanzibar

2004 CLSD Zanzibar L+G 16 930 1 880 24 823 15 291 93%

30 Transport Projet de réfection de la route Arusha-Naman-ga- Rivière Athi

TANROADS (Prêt) // Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) (Don)

2006 En cours Multinational L+G 4 038 46 083 5 974 3 227 45%

31 Transport Projet de bitumage de la route Singida-Baba-ti-Minjingu

TANROADS 2007 En cours Partie continentale

L 60,000 23,170 90,934 55,340 92%

32 Transport Phase 2 – Etude de projet de Chemin Fer Dar es Salaam -Isaka-Kigoli/ Keza - Musongati

Min. du Dé-veloppement insfrastructurel (Tanzanie)

2009 En cours Multinational L 1,660 250 2,577 990 60%

33 Transport Projet d’appui au

secteur routier I

TANROADS 2009 En cours Tout le pays L 152,000 78,610 235,939 84,130 55%

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97Annexes

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# Secteur Projet Organe d’exécution

Année d’ap-

proba-tion

État d’avance-ment du projet

Couverture géogra-phique

Type Montant total –en

milliers d’UC

(BAD)

Cofinan-cement,

en milliers

d’UC

Montant en

milliers de dollars

UC

Mon-tant

décais-sé

Taux de décais-sement

(Janv. 2015)

34 Transport Projet d’appui au sec-

teur routier Phase II

TANROADS /

MIC (Zanzibar) /

Office du Fonds

routier

2012 En cours Tout le pays L 140,000 72,780 212,457 32,518 23%

35 Transport Projet de route

Arusha-Holili/Taveta-Voi

TANROADS 2013 APPROU-

Multinational L 79,900 8,150 120,166 0 0%

36 Eau/Ass. Dar es Salaam Water

Supply & Sanitation

Project

Autorité de l’eau

et d’assainisse-

ment de Dar Es

Salaam

2001 CLSD Partie

continentale

L+G 38,250 76,620 42,336 33,987 89%

37 Eau/Ass. Projet d’alimentation

en eau et d’assainis-

sement du district de

Monduli

Conseil du

district de

Monduli

2003 CLSD Partie

continentale

(1 région)

G 15,511 1,723 21,729 14,620 94%

38 Eau/Ass. Programme d’ali-

mentation en eau et

d’assainissement en

milieu rural

Ministère de

l’Eau

2006 CLSD Partie

continentale

L + G

(PBO)

55,000 168,000 81,365 55,000 100%

39 Eau/Ass. Élaboration du plan

stratégique d’assainis-

sement d’Arusha

Municipalité

d’Arusha

2007 ACHEVÉ Partie

continentale

G 578 0 876 578 100%

40 Eau/Ass. Projet d’alimentation

en eau et d’assainisse-

ment de Zanzibar

Autorité de l’eau

de Zanzibar

2008 En cours Zanzibar L+G 27,780 5,520 45,382 24,850 89%

41 Eau/Ass. Programme d’ali-mentation en eau et d’assainissement en milieu rural II

Ministère de l’Eau

2010 En cours Partie continentale

L+G (PBO)

64,799 135,201 95,831 59,389 91%

42 Eau/Ass. Projet d’alimentation en eau et d’assainisse-ment en milieu urbain de Zanzibar

Autorité de l’eau de Zanzibar

2012 En cours Zanzibar L 14,000 1,600 21,246 260 2%

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98 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Annexe D : Indicateurs socio-économiques de la Tanzanie et réalisation des OMD

Annexe D.1 - Indicateurs macroéconomiques

Indicateurs Unité 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014Taux de croissance du PIB

% 8,6 5,7 5,4 6,3 7,9 5,1 7,3 7

Revenu national brut par habitant

Dollars US 330 570 630 690 720 760 840 930

Inflation (CPI) % 7 10,3 12,1 6,2 12,7 16 7,9 6,1

Taux de change (moyenne annuelle)

Monnaie locale/U$

800,4 1963,3 1320,3 1409,3 1572,1 1583 1600,4

Hausse du volume des exportations (biens et services)

% 18,9 18,6 17,4 18,7 20,7 21,3 17,6 19,5

Hausse du volume des importations (biens et services)

% 31,7 30,8 26,3 29,1 36 33,1 31,1 29,9

Solde des transactions courantes

% du PIB -8 -9 -6 -6 -12 -10 -11 -

Dette extérieure % du RNB 30,3 29,4 36,1 39,7 42,1 42 36,7 -

APD nette reçue Millions de dollars US

2821 2331 2933 2958 2445 2381 3430 -

% 10,5 8,9 10,7 9,9 7,6 7,6 8 -

Flux nets d’IDE Millions de dollars US

581 806 1382 9526 1840 1229 1799 1872

Source: Base de données de la Banque mondiale, URT (2013)

Annexe D.2 - Indicateurs socioéconomiques comparatifs

Indicateur de base Année Tanzanie Afrique Pays en déve-loppement

Indice de développement humain 2014 159e / 187 - -

Valeur de l’indice sexospécifique du développement 2007-2011 0,527 0,502 0, 694

Population vivant avec moins de 1,25 dollar US par jour (%) 2008-2011 67,9 40 20,6

Taux de croissance démographique – Total (%) 2013 3 2,5 1,3

Taux de croissance démoraphique – Urbain (%) 2013 4,7 3,4 2,5

Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2013 48 61,9 39,8

Taux de mortalité maternelle (pour 100,000) 2010 460 415,3 240

Naissances assistées par du personnel qualifié (%) 2006-2011 48,9 52,6 66,3

Accès à l’eau potable (% de la population) 2012 53,2 68,8 87,2

Pourcentage des adultes (âgés de 15 à 49 ans) vivant avec le VIH/sida

2012 5,1 3,9 1,2

Taux brut de scolarisation : Enseignement secondaire – Total (%) 2012 35 47,4 69,1

Taux brut de scolarisation : Enseignement secondaire – Filles (%) 2012 32,6 44 67,8

Utilisation des sols (Terres cultivables en tant que % de la superficie totale)

2011 13,1 7,6 10,7

Taux annuel de déforestation (%) 2000-2009 0,2 0,6 0,4Source: Base de données du Département des statistiques de la BAD (2014), Base de données de la Banque mondiale, Nations, Perspectives de la population mondiale : révision de 2012 ; PNUD, UNICEF, OMS, ONUSIDA, UNSD.Note : Pour un intervalle donné, la valeur renvoie à l’année la plus récente pour laquelle cette valeur est disponible pendant la période.

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Annexe D.3. Indicateurs des OMD

Progrès vers la réalisation des OMD en un coup d’œil : Tanzanie continentale

OMD Indicateurs de suivi des progrès Référence 1990

État d’avance-

ment

Cible pour 2015

Les progrès en un coup

d’œil1. Réduire l’extrême pauvreté et la faim

1.1a Proportion de la population vivant en dessous du seuil national de pauvreté absolue (%)

39 28,2 (2012)

19,5

1.1b Proportion de la population vivant en dessous du seuil national de pauvreté alimentaire

21.6 9.7 (2012)

10.8

1.8a Enfants de -5 ans en insuffisance pondérale (%)(poids pour l’âge inférieur –moins de 2SD)

28.8 16 (2010)

14.4

1.8 b Enfant de -5ans en retard de croissance (%)Poids pour taille moins de -2SD

46.6 42 (2010)

23.3

2. Assurer l’éducation primaire pour tous

2.1Taux net de scolarisation dans le primaire (%) 54.2 89.71 (2013)

100

2.2 Proportion d’élèves de première année qui achèvent le cycle complet du primaire (%)

85 (2010)

87.2(2013)

100

3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

3.1a Rapport filles/garçons dans l’enseignement primaire

98 (2010)

101 (2013)

100(2005)

3.1b Rapport filles/garçons dans le secondaire 98(2010)

105 (2013

100(2005)

3.1c Rapport filles/garçons dans le tertiaire (%) 22(2006)

30(2012)

100

3.3 Proportion de sièges occupés par les femmes au parlement (%)

22.8(2004)

35.6(2013/14)

30

4. Réduire la mortalité infantile

4.1 Taux de mortalité des moins de cinq ans (pour 1000 naissances-vies)

191 81(2010)

64

4.2 Mortalité infantile (pour 1000 naissances-vies)

115 45(2012)

38

4.3 Proportion d’enfants vaccinés contre la rougeole (%)

81.2 95(2011)

90

5. Améliorer la santé maternelle

5.1 Mortalité maternelle (pour 1000 naissances-vies)

529 432 (2012)

133

5.2 Proportions d’accouchements pratiqués par du personnel qualifié (%)

43.9 50.5(2010)

90

6. Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies

6.1 Prévalence du VIH chez les 15-24 ans (%) 6 2(2012)

<6

6.1 Prévalence du VIH chez les 15-49 ans (%) 6 5.1(2012)

<5.5

6.7 Proportion d’enfants de moins de 5 ans dormant sous des moustiquaires imprégnées (%)

16(2005)

64(2010)

100

7. Préserver l’environnement

7.8 Proportion de la population ayant accès à une source d’eau améliorée

51 (rural)

47 (rural) (2012)

74

7.8 Proportion de la population ayant accès à une source d’eau améliorée

68(Urban)

89 (Urban)

84

Signification des couleurs : réalisé/réalisable possible de réalisere irréalisable n.a: indisponibleSource : EBM2011/12; TDHS 2009/10

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100 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

Progrès vers la réalisation des OMD en un coup d’œil : Zanzibar

OMD Indicateurs de suivi des progrès Référence 1990

État d’avan-cement

Cible pour 2015

Les progrès en un coup d’œil

1. Réduire l’extrême pauvreté et la faim

1.1a Proportion de la population vivant en dessous du seuil national de pauvreté absolue (%)

61 44,1(2010)

30.5

1.1b Proportion de la population vivant en dessous du seuil national de pauvreté alimentaire

25 13,04(2010)

12.5

1.8 a Enfants de -5 ans en insuffisance pondérale (%)(poids pour l’âge inférieur –moins de 2SD)

39,9 19,9(2010)

14.4

1.8 a Enfants de -5 ans en insuffisance pondérale (%)(poids pour l’âge inférieur –moins de 2SD)

47,9 30,2(2010)

23.8

2. Assurer l’éducation primaire pour tous

2.1Taux net de scolarisation dans le primaire (%)

50,9 83,7(2013)

100

2.2 Proportion d’élèves de première année qui achèvent le cycle complet du primaire (%)

84(2009/10)

80(2013)

100

3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

3.1a Rapport filles/garçons dans l’enseignement primaire

98 102(2012)

100(2005)

3.1b Rapport filles/garçons dans le secondaire

n.a 115(2012)

100(2005)

3.1c Rapport filles/garçons dans le tertiaire (%)

50 122(2013)

100

3.3 Proportion de sièges occupés par les femmes au parlement (%)

24.0(2005)

33,8(2013/14)

30

4. Réduire la mortalité infantile

4.1 Taux de mortalité des moins de cinq ans (pour 1000 naissances-vies)

202 79(2008)

79(2008)

4.2 Mortalité infantile (pour 1000 naissances-vies)

120 54(2008)

54(2008)

4.3 Proportion d’enfants vaccinés contre la rougeole (%)

91 95,8(2009)

95,8(2009)

5. Améliorer la santé maternelle

5.1 Mortalité maternelle (pour 1000 naissances-vies)

377(1998)

279(2010)

94

5.2 Proportions d’accouchements pratiqués par du personnel qualifié (%)

44,7(2008)

90

6.Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies

6.1Prévalence du VIH chez les 15-24 ans (%)

0,7 0,6(2012)

‹0,7

7.Préserver l’environnement

7.8 Proportion de la population ayant accès à une source d’eau améliorée

68 97 84

Signification des couleurs : réalisé/réalisable possible de réalisere irréalisable n.a: indisponible

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Annotations

1. Tous les détails concernant la méthodologie sont fournis à l’annexe A.

2. Source : Base de données de la Banque mondiale.

3. La révision de la base de calcul du PIB (de la base 2001 à la base 2007) tient compte des nouvelles transformations de l‘économie, comme la forte croissance de la téléphonie mobile et les activités d’exploration d’hydrocarbures en cours.

4. Tanzania Poverty Assessment, Rapport de la Banque mondiale(2015).

5. Il a fait référence au document stratégique équivalent de Zanzibar, à savoir, la Stratégie de réduction de la pauvreté à Zanzibar.

6. Les interventions de la Banque étaient clairement et explicitement sur les principes directeurs de la Politique de l’eau et du Programme national d’alimentation en eau et d’assainissement en zones rurales.

7. Les infrastructures régionales et le renforcement des capacités ont été identifiés comme étant les deux grands piliers du Document de stratégie régionale pour l’Afrique de l’Est (RISP).

8. Le niveau de fragmentation de l’assistance de la Banque a même été modeste comparativement aux autres partenaires au développement. La Banque a participé activement à 7 domaines du JST, tandis que la Banque mondiale a contribué dans 19, le PNUD 14, le Japon 12 et la Belgique a été seule dans 11 domaines.

9. Par exemple, les projets de routes internationales Arusha-Namanga-rivière Athi et Arusha-Holili/Taveta-Voi, et la composante Corridor du Lac (Kagoma-Lushunga) dans le cadre du projet de réfection/bitumage des routes.

10. La Facilité de cofinancement accéléré pour l’Afrique (ACFA) a cofinancé avec la JICA un projet à un taux concessionnel. La Banque est chargée de l’évaluation du projet et de l’administration du prêt.

11. TANROADS (2015), Good Roads for National Development - Rapport d’avancement du second trimestre 2014/2015, Dar es Salaam.

12. Ce pourcentage inclut la route Singida-Babati-Minjingu, le tronçon tanzanien de la route Arusha-Namanga-rivière Athi, et un quota du RSSP1, basé sur le taux d’achèvement de 55 % annoncé en fin 2014. ll ne comprend pas le projet de réfection/bitumage des routes, étant donné que sa composante axe routier a été annulée et achevée plus tard par le gouvernement tanzanien, ainsi que d’autres anciennes interventions de la Banque, qui ne font pas partie de la portée de ce CSPE, ainsi que deux récents autres interventions (RSSP2 et Arusha-Holili).

13. Surtout dans les districts couverts par les programmes AMSDP, ASDP I et DASIP.

14. Voir le Rapport technique du CSPE pour plus de détails sur les effets socioéconomiques enregistrés par les projets.

15. En 2011, les arriérés étaient estimés à 1,555 milliard pour le réseau régional et les axes routiers, et à 181 milliards pour le réseau de routes nationales.

16. Ce montant comprend aussi le financement additionnel du GESCP, qui précédemment était un ABG (multisectoriel), mais qui ciblait de facto les difficultés financières de la TANESCO avec ses implications budgétaires.

17. Deux des trois volets du PSRGSP ciblent les réformes du secteur énergétique : i) renforcement du cadre institutionnel et de l’efficacité opérationnelle du secteur de l’énergie ; ii) Renforcement de la concurrence et de la participation du secteur privé dans le secteur de l’énergie.

18. La perte d’énergie est la différence entre la quantité d’énergie produite par les centrales et la quantité vendue aux clients à la fin de la chaîne de valeur. La perte d’énergie peut être technique ou non technique.

19. Big Results Now!, Rapport annuel 2013-14.

20. Le projet DASIP clôturé récemment n’a pas achevé plusieurs de ses activités importantes, comme la construction de « cinq » marches « stratégiques » et plusieurs projets d’irrigation qui sont encore en cours.

21. Source : Rapport final de la Banque mondiale.

22. Chiffres tires des données de l’EBM. Le chiffre pour 2011/12 est tiré du récent rapport de la Banque mondiale intitulé :« Tanzania Mainland Poverty Assessment », 2015. Ce rapport a réévalué le chiffre de l’EBM 2001 pour la rendre comparable avec celui de 2011/12, en raison de certaines différences méthodologiques. La revue a ajusté le taux de 2007 à 34,4 %.

23. Gouvernement révolutionnaire de Zanzibar (2011), Enquête sur le budget des ménages 2009/10, Office of Chief Government Statistician, Zanzibar.

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102 Tanzanie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 - Rapport de synthèse

24. Ces lacunes sont venues s’ajouter à des facteurs plus déterminants liés au climat et à la sécheresse qui ont affecté les activités agricoles durant les années sous revue.

25. C.-à-d., quelques 578 milliards de shillings tanzaniens sur un total 7 618 milliards (calculs de l’auteur basés sur des données issues de la Plateforme pour la gestion de l’aide, de l'Évaluation conjoint de l’appui budgétaire à la Tanzanie, et les REP des opérations pertinentes). La Banque a été le troisième plus gros contributeur après la Banque mondiale et le DfID, et au même niveau que l’UE et l’Agence suédoise (SIDA).

26. Source : Indicateurs du développement dans le monde, Banque mondiale, 2014.

27. Si le score est estimé dans la situation qui prévaut actuellement dans le domaine des marchés publics. L’on s’attend néanmoins à ce que le même indicateur enregistre des améliorations significatives.

28. ITAD, ADE, COWI (2013), Joint Evaluation., Vol. 1, p.32.

29. La Banque fournit probablement environ 30 / de l’assistance totale à ce sous-secteur. L’aperçu général des partenaires au développement qui soutiennent le EFP en Tanzanie est publié sur le site Internet de VETA : http://www.veta.go.tz/index.php/en/others?sid=7

30. Le programme SELF a dû revoir considérablement ses objectifs à la baisse (de 800 000 à seulement 100 000 bénéficiaires); le total de l’encours des prêts d’Access Bank en 2012 était d’environ 15 000 ; quelques 275 PME ont profité du Fonds de garantie partielle de crédit accordé à la CRDB.

31. D’après les estimations, les prêts SELF ont contribué à la création/préservation de 228 000 emplois à plein temps (y compris ceux des emprunteurs) et de 403 000 emplois temporaires ou à temps partiel, tandis que les opérations d’Access Bank ont contribué à la création d’environ 60 000 emplois. Environ 56,5% des emprunteurs du projet SELF sont des femmes, et la proportion de femmes clientes d’Access Bank a été multipliée par plus de trois au cours de la période sous revue.

32. La finance rurale est un aussi un volet des projets agricoles (comme le projet MIVARF), place sous la responsabilité du FIDA. À ce jour, il n’existe pas de preuves d’activités ou de résultats importants de ces volets.

33. Par exemple, l’assistance technique à la CRDB n’est pas finalisée, étant qu’on a estimé qu’elle ne cadre pas véritablement avec les besoins du client.

34. Banque africaine de développement, Évaluation des opérations d’appui aux réformes à la Banque africaine de développement, 1999-2009, 2011- Étude de cas-pays : Division des évaluations de haut niveau (OPEV.2), Tunis.

35. Support for Tanzania’s transition to green growth (2) A maritime safety study, qui a déjà été réclamée par les autorités après les multiples accidents maritimes survenus dans l’Océan Indien.

36. Cette constatation ne s’applique pas à la Feuille de route du secteur de l’énergie, qui n’est pas considérée comme une étude économique et sectorielle.

37. Voir: Banque africaine de développement, « Évaluation des études économiques et sectorielles de la Banque africaine de développement (2005-2010) », 2013.

38. Une analyse approfondie des données de l’EBM est disponible dans Tanzania Mainland Poverty Assessment, Banque mondiale, 2015.

39. Banque mondiale (2015), Tanzania Mainland Poverty Assessment.

40. En réalité, l’IDH englobe aussi les aspects liés au revenu.

41. Les résultats de Zanzibar en ce qui concerne les OMD sont meilleurs comparés à ceux de la partie continentale, surtout dans les domaines comme la parité des sexes, l’eau potable, et la lutte contre les maladies.

42. Les dates d’achèvement initialement prévues étaient décembre 2011 (Electricity V) et décembre 2013 (dorsale d’interconnexion électrique).

43. Pour la Banque, un projet devient vieillissant à compter de huit ans après son approbation.

44. L’analyse comprenait les opérations multinationales pertinentes pour l’analyse du CSPE. Pour éviter toute distorsion de la comparabilité de l’indicateur au fil du temps, les opérations du secteur privé n’ont pas été prises en compte.

45. Banque africaine de développement, Rapport d’achèvement du DSP 2011-15, Dar Es Salaam.

46. Voir: Banque africaine de développement (2014), Évaluation de l’assistance de la Banque aux petites et moyennes entreprises (2006 – 2013) - Résumé analytique du rapport, Évaluation indépendante du développement (IDEV), Tunis.

47. En réalité, le sous-échantillon de projets dont les taux de décaissement sont inférieurs à 80 % ont connu un délai entre la signature et le premier décaissement supérieur à la moyenne (environ 29 mois en moyenne).

48. Source : Base de données du Global Partnership.

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49. Par exemple, extrait du RAP du projet AMSDP : « Le TREI recalculé, bien que relativement élevé, est surestimé à cause du caractère irréaliste de certaines de ses hypothèses. (…) ». La note du REP a été considérablement abaissée de 4 à 3.

50. Une étude réalisée sur plus de mille projets de la Banque mondiale montre que 80 % des interventions avec une bonne QaE ont atteint les résultats escomptés, tandis que ceux dont la QaE n’était pas bonne font partie des 65 % de projets peu performants. Morra L.G., Thumm U.R.W. (citée dans BAD), 1997, Évaluation indépendante de la qualité à l’entrée des opérations et des stratégies du FAD-11, Note d’information pour la revue à mi-parcours, Helsinki.

51. L’ « Alignement et appropriation » et la « sélectivité »sont examinés dans le détail sous la partie réservée à la pertinence. Le « Suivi et évaluation des risques » sont abordés plus loin dans « Gestion axée sur les résultats ».

52. Surtout le SEDP et l’ASDP. S’agissant du WSDP, la situation est nuancée, d'autant plus que le Programme d'approvisionnement en eau et d’assainissement en zone rurale (WatSan) était déjà en cours quand le panier sectoriel a été créé, et la Banque a été l'un de ses premiers contributeurs. Par conséquent, même s'il ne peut pas être une imitation du programme dans le sens strict du terme, il est possible qu'il ait un rôle dans la mise en forme de la composante rurale du programme et l’attraction des cofinancements probablement rassurés par la forte implication de la Banque. Par ailleurs, la Banque n'a présidé aucun groupe de travail et, en ce sens, son rôle de catalyseur (si tant est qu’il en ait joué) a peut-être été informel et non mesurable.

53. Programme d'appui à la gouvernance et à la réforme du secteur énergétique (PSRGSP), 2015.

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Une évaluation de stratégie pays IDEV

À propos de cette évaluation

La présente évaluation examine l’assistance de la Banque africaine de développement à la Tanzanie durant la période 2004–2013. Elle couvre les Documents de stratégie pays (DSP) de trois périodes, à savoir 2002–2004/5, 2006–2010 et 2011–2015. Elle orientera l’élaboration du nouveau DSP pour la période 2016–2020 et contribuera à l’évaluation globale des résultats de développement de la Banque. Elle a comme objectifs : i) évaluer les résultats de développement obtenus par la Banque dans son assistance à la Tanzanie, et surtout mesurer l’impact des interventions de la Banque dans ce pays, et ii) tirer les  enseignements et proposer de possibles améliorations pour soutenir l’élaboration et la mise en œuvre du nouveau DSP couvrant la période 2016–2020.

idev.afdb.org

Groupe de la Banque africaine de développementAvenue Joseph Anoma 01 BP 1387, Abidjan 01, Côte d’IvoireTél. : +225 20 26 20 41Courriel : [email protected] C

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