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SOMMAIRE ÉDITORIAL Studio St Honoré Une belle année 2012 Jean-Marc Réa, Directeur de la publication N° 45 - Décembre 2011 / Janvier 2012 - Réservé à nos abonnés Tandem SANTÉ GRATUIT IMPRIMÉ DANS LE BAS-RHIN MAGAZINE CHARTE DE POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE CLAIRE ET SUIVIE VOLONTÉ COMMUNE DE RÉDUIRE LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX LIÉS AUX ACTIVITÉS DE L’IMPRIMERIE PROMOUVOIR LA GESTION DURABLE DE LA FORÊT

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SOMMAIRE

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Une belle année 2012

Jean-Marc Réa, Directeur de la publication

N° 45 - Décembre 2011 / Janvier 2012 - Réservé à nos abonnés

Tandem SANTÉG R AT U I T

IMPRIMÉ DANS LE BAS-RHIN

M A G A Z I N E

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CHARTE DE POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE CLAIRE ET SUIVIE

VOLONTÉ COMMUNE DE RÉDUIRE LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX LIÉS AUX ACTIVITÉS DE L’IMPRIMERIE

PROMOUVOIR LA GESTION DURABLE DE LA FORÊT

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SOINS CAPILLAIRES

Perte de cheveux : ne laissez pas tomberNotre cuir chevelu est en perpétuel renouvellement et il est donc normal de perdre entre 50 et 150 cheveux par jour. Au-delà, il faut s’intéresser aux raisons qui peuvent provoquer cette chute, voire même trouver la solution, quand c’est possible.

Une chevelure saine comprend de 80 000 à 150 000 cheveux. Les blond(e)s (140 000) sont en moyenne plus

chevelus que les brun(e)s (115 000) ou les roux(ousses) (80000). Nous perdons chaque jour entre 50 et 150 cheveux, mais il en repousse tout autant, même si cette repousse décroît avec l’âge. La perte de cheveux n’est, heureusement, visible que si l’on a perdu 40% de son nombre initial de cheveux. Comme l’âge de survenue du blanchiment, la perte de cheveux est en grande partie héréditaire.

Des causes variéesOutre l’hérédité, la perte des cheveux est sous dépendance hormonale. Elle est liée à la testostérone (les hommes sont plus souvent et plus rapidement chauves que les femmes). Toutefois, chez l’homme, être chauve n’est pas synonyme de virilité et inversement, conserver une chevelure abondante après 50 ans, ne signifie pas impuissance. Chez les femmes, la ménopause accélère la perte des cheveux en raison de la baisse des œstrogènes et de l’importance relative que prend la testostérone.Une chute de cheveux soudaine peut également

survenir après un stress important, un régime amaigrissant trop restrictif ou dans les mois qui suivent un accouchement. Parmi les autres facteurs concourants, on retrouve aussi, parfois, la prise de certains médicaments, une chirurgie récente, des problèmes immunitaires et, bien sûr, l’âge et l’hérédité. La perte diffuse de cheveux relève souvent d’une déficience en hormones thyroïdiennes. Les cheveux, comme les ongles sont constitués d’une protéine : la kératine. Une alopécie (chute ou absence des cheveux) peut donc résulter d’un manque de deux nutriments indispensables à sa fabrication : le zinc et la cystine.Notons enfin que la pollution, le soleil, le froid et un excès de radicaux libres ont un effet délétère sur la pousse capillaire.

Différentes forme d’alopécie Le cheveu, en tant que tel, n’est pas une structure vivante. Pourtant son existence et sa beauté dépendent d’une structure complexe qui fait l’objet d’un métabolisme intense : le follicule pileux.

L’alopécie se décline sous plusieurs formes : « localisées non cicatricielles », « diffuses aigües », « diffuses chroniques » et « localisées cicatricielles ». Dans les formes cicatricielles, où le follicule pileux est détruit, la repousse est impossible

Que faire pour éviter ou ralentir la calvitie ?Même si la calvitie masculine est souvent difficile à traiter et donc parfois définitive, la perte des cheveux est généralement liée à un déficit nutritionnel qui peut être rééquilibré avec des produits naturels. Parmi les éléments reconnus comme bien adaptés et ciblés, on peut citer, en phytothérapie : l’exsudat de bambou, l’ortie, la prêle des champs. Parmi les minéraux ou les oligo-éléments : le zinc, la levure de bière, la cystine, la méthionine et les gluconates de cuivre et de magnésium. Et parmi les vitamines, une bonne partie des celles du complexe B et la vitamine A, bien sûr.Notons également l’importance du fer, un oligo-élément essentiel à la pousse des cheveux. Il faut penser également aux acides gras essentiels (surtout les oméga-3), indispensables à la production du sébum qui protège les cheveux.

Dr Marcel CAPT

Le saviez-vous ?

Le cheveu est un miroir fidèle de notre santé. Il reflète notre statut nutritionnel. Il reçoit sa dose de minéraux, d’oligo-éléments ou de vitamines via l’alimentation, ou pas ! C’est pourquoi l’analyse des cheveux (le «trichominérallogramme») donne un panorama assez fidèle des carences et excès de nos assiettes. La police s’en sert même pour déterminer si une personne a été empoisonnée : tout est écrit dans le cheveu !

Dr Marcel Capt

• Ancien Chargé d’Enseignement à la Faculté de Médecine de Genève.

Protéger les cheveux en 7 commandements :

- N’abusez pas des produits agressifs comme les teintures, les permanentes, les gels ou les laques.- Evitez tout ce qui tire sur les cheveux : élastiques, bigoudis, nattes ou fer à friser.- Au soleil, portez un chapeau.- Préférez le séchage à l’air libre plutôt qu’au sèche-cheveux électrique.- A la piscine ou à la mer, ne vous baignez pas sans un bonnet de bain ou après la baignade, lavez vos cheveux et appliquez-leur une huile protectrice.- Pour compenser l’absence de sébum, utilisez des shampooings riches en produits nourrissants et appliquez des après-shampooings à base de jo-joba ou de beurre de karité.- Choisissez des brosses à cheveux de fi bres natu-relles qui n’agressent pas le cuir chevelu.

Protéger les cheveuxen 7 commandements :

- N’abusez pas des produits agressifs comme lesteintures, les permanentes, les gels ou les laques.- Evitez tout ce qui tire sur les cheveux : élastiques, bigoudis, nattes ou fer à friser.- Au soleil, portez un chapeau.- Préférez le séchage à l’air libre plutôt qu’au sèche-cheveux électrique.- A la piscine ou à la mer, ne vous baignez pas sansun bonnet de bain ou après la baignade, lavez vos cheveux et appliquez-leur une huile protectrice.- Pour compenser l’absence de sébum, utilisez des shampooings riches en produits nourrissants et appliquez des après-shampooings à base de jo-joba ou de beurre de karité.- Choisissez des brosses à cheveux de fi bres natu-relles qui n’agressent pas le cuir chevelu.

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Des vitamines aux changements de saisonsLes changements de saisons sont des périodes durant lesquelles l’organisme doit s’adapter aux nouvelles conditions environnementales : température, humidité, ensoleillement… Cela semble naturel et simple et pourtant, la vigilance s’impose pour garder toute son énergie !

BOOSTER L’ORGANISME

Pendant les phases de changement climatique, le corps doit modifier radicalement son organisation

interne. La belle saison apporte une reprise importante des activités physiques, alors qu’au contraire, la période froide incite à la sédentarité… sans parler des infections hivernales que l’organisme doit affronter. La baisse d’ensoleillement produit aussi des modifications dans la fabrication des hormones, comme les baisses de sérotonine qui se rencontrent fréquemment en automne ou au printemps et qui sont responsables de déprimes et de dépressions saisonnières.

Nos réserves ne sont pas inépuisablesNormalement une alimentation équilibrée devrait apporter toutes les vitamines et tous les nutriments nécessaires à notre vie. Mais plusieurs éléments concourent à leur carence ou du moins à une diminution des stocks dans l’organisme :- L’alimentation moderne est nettement moins concentrée en nutriments que celle de l’agriculture biologique.- Les mauvaises habitudes alimentaires. - Le sport, la croissance, la grossesse, l’âge, le stress, les menstruations, la contraception, la consommation importante de café, le tabagisme, l’alcoolisme, les médicaments… sont autant de situations qui nécessitent de bons apports vitaminiques.

La vitamine ALes précurseurs de la vitamine A que sont le bêta-carotène et le lycopène constituent tout d’abord d’excellents antioxydants. Ils concourent ainsi à protéger l’organisme contre l’agression des agents extérieurs et ils lui permettent de lutter contre le vieillissement. Ils présentent également des actions protectrices pour les yeux.

Les vitamines BLes vitamines B sont très nombreuses, les B1, B6, B9 et B12 sont les plus connues. La Vitamine B1 intervient dans la fabrication de l’ATP (adenosine triphosphate) qui est l’élément-clé de l’énergie des cellules de l’organisme. Elle conditionne donc la vitalité du corps. Elle agit aussi favorablement sur la mémoire,

l’attention et le risque de dépression. La vitamine B6 est très complémentaire du magnésium, ce minéral indispensable à de très nombreuses réactions de l’organisme. Les vitamines B9 et B12 sont essentielles pour les grossesses mais aussi contre la fatigue, notamment la fatigue intellectuelle. La B12 participe en plus au développement du cerveau de l’enfant, la fabrication de neurotransmetteurs et au métabolisme du fer. Elle favorise la régénération cellulaire.

La vitamine CLa vitamine C est un des plus importants antioxydants de l’organisme car en plus de son action propre, elle réactive les antioxydants qui ont été neutralisés lors de leur action sur les radicaux libres. La vitamine C stimule aussi le système immunitaire. Elle détoxique l’organisme des métaux lourds ainsi que des déchets produits par le stress. Elle est enfin très utile pour l’éveil (par la fabrication de la dopamine et de la noradrénaline), pour les performances intellectuelles et pour la destruction des bactéries et des virus.

La vitamine DLa vitamine D est bien connue pour prévenir le rachitisme infantile, l’ostéoporose des personnes âgées et les fractures. La vitamine D est aussi un bon immunostimulant qui interviendrait en prévention du diabète de type 2, de la dépression et des problèmes cardiovasculaires d’une manière générale.

La vitamine ELa vitamine E est un excellent antioxydant qui prévient l’oxydation des graisses et des huiles. Elle lutte contre la fatigue intellectuelle et le déclin cérébral.

Les vitamines sont des substances essentielles qui interviennent sur toutes les fonctions de l’organisme. Il n’est pas conseillé, sauf cas particulier, de les consommer de manière permanente. Effectuer une ou deux cures d’un ou deux mois à l’automne et au printemps permettra de booster l’organisme durant ces périodes de transition souvent délicates. Dr Luc BODIN

Ce fut James Lind, médecin de la marine

britannique qui, en 1747, conseilla aux

marins partant pour de longues expéditions,

de consommer des fruits comme les

oranges et les citrons. Il s’aperçut alors, que

plus aucun cas de scorbut ne survenait à bord des bateaux.

Ce ne fut qu’un siècle plus tard que la

molécule chimique de la vitamine C fut découverte, puis ce

furent par la suite, les vitamines A, B, D, E…

Dr Luc Bodin

• Docteur en médecine et diplômé en cancérologie clinique.

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VIE INTIME

Sexualité sur ordonnanceLes thérapeutes sont unanimes sur ce traitement à long terme : faire l’amour est bon pour la santé. Selon le Docteur Frédéric Saldmann* : « Douze rapports sexuels par mois augmentent de dix ans l’espérance de vie ». Le plaisir charnel serait-il un véritable élixir de jouvence ?

Un moral au top et une santé de fer : les atouts pour plonger à deux sous la couette ne manquent

pas. D’ailleurs les études de cas se multiplient sur les vertus de l’acte sexuel. Faire l’amour est une source de plaisir mais pas seulement. C’est aussi un phénomène biologique qui réveille toute une chimie dans notre organisme et permet de rester en forme, de bien dormir et pourquoi pas, d’emmagasiner assez d’énergie pour recommencer !

Extase et plénitude Au moment de l’orgasme, notre système nerveux central libère les ocytocines, plus joliment appelées « hormones du câlin ». Ces hormones favorisent les échanges physiques et plongent les amoureux dans un état total d’abandon, de plénitude.

Un sommeil profond et réparateur L’acte sexuel déclenche aussi une production de sérotonine et de dopamine, qui informent le cerveau du plaisir et de l’euphorie ressentis. C’est ce plaisir qui libère la fameuse endorphine, déclencheur de l’apaisement et d’une profonde envie de dormir. L’orgasme balaie tout sur son passage : oubliés le stress, les angoisses, la migraine et les petites douleurs !En fait, le simple contact de la peau peut déjà provoquer cette détente musculaire. Les récepteurs nerveux qui se situent en surface de l’épiderme captent le message d’une sensation agréable, l’expédient au cerveau qui, à son tour, en informe les muscles. Ces derniers se relâchent alors complètement, d’où cette sensation de jambes molles au premier contact physique ou ce besoin de toucher son compagnon pour s’endormir.

Circulation sanguineL’hypothalamus, une glande qu’on retrouve à la base du cerveau, agit comme centrale des communications dans la démarche sexuelle. Lorsque l’hypothalamus reçoit l’information d’une stimulation sexuellement agréable, il émet des neurotransmetteurs qui, eux, se chargent d’informer le corps et de l’inciter à se modifier dans l’attente du contact sexuel : le rythme

cardiaque accélère et le sang se concentre dans les régions concernées. Puis, au moment de l’orgasme, les artères se dilatent pour renvoyer le sang dans tout le réseau, ce qui entraîne une sensation de grande forme physique. La stimulation cardio-vasculaire active cœur, et poumons, réduit le taux de cholestérol et brûle les calories.Le halètement au moment de l’acte sexuel est un autre effet positif sur la circulation sanguine.

En effet, c’est la respiration qui contribue à nettoyer le sang et comme le rythme respiratoire s’accélère avec la montée de l’excitation, les gaz carboniques sont mieux éliminés, et le corps est rapidement irrigué.

La sexualité : un programme beautéOutre les effets physiques des rapports sexuels qui relèvent parfois du défi sportif, l’acte sexuel provoque dans l’organisme une sécrétion d’hormones qui contribuent à une augmentation du taux de collagène de la peau et améliore son élasticité.

L’acte sexuel, un sport comme un autreFaire l’amour activement pendant 20 minutes permet d’éliminer 200 calories : presque autant qu’une demi-heure de tennis ou 1,5 km de jogging. La sécrétion des endorphines contribue à stopper les fringales les plus vigoureuses. L’acte sexuel fait également travailler les muscles des abdominaux, des cuisses et des fesses, contribuant à modeler une jolie silhouette. Laurence Gauthé

Laurence Gauthé

• Rédactrice santé

Le sexe, un défi au temps

Une étude réalisée en 2007 par le neuropsychologue David Weeks, a révélé qu’une vie sexuelle active permettait de réduire le processus de vieillissement. Sur les 3500 femmes et hommes âgés de 20 à 104 ans qui ont participé à la recherche, ceux qui avaient une vie sexuelle assez intense paraissaient nettement plus jeunes que leur âge.

“Au moment de l’orgasme, les artères

se dilatent pour renvoyer le sang

dans tout le réseau, ce qui entraîne une

sensation de grande forme physique. “

*Auteur de La vie et le temps, éd. Flammarion

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Jus de Noni, la panacée polynésienneUtilisé couramment dans la pharmacopée locale de Tahiti, le jus de noni est considéré là-bas comme la panacée. Comme les Polynésiens le consomment depuis plus de 2000 ans pour préserver leur santé, ce jus à la saveur surprenante est à présent reconnu comme l’une des richesses de leurs îles.

Le noni, nommé Morinda citrifolia

par les botanistes, appartient à

la famille des rubiacées : c’est un

petit arbre, haut de 3 à 6 mètres, à

feuillage persistant, originaire de l’Inde,

très répandu en Asie et dans les îles

du Pacifi que. Les Polynésiens utilisent

ses fruits, feuilles et racines, en usage traditionnel depuis

plus de 2000 ans.

Un aperçu historiqueDans la pharmacopée polynésienne, les fruits, feuilles et racines de noni sont utilisés en usage traditionnel, externe ou interne, depuis la nuit des temps. En usage externe, le noni est indiqué pour réduire l’inflammation et activer la cicatrisation des plaies. En usage interne, il soulage les rhumatismes et l’arthrite, améliore les troubles menstruels et les maux de gorge, calme la diarrhée, réduit les infections microbiennes. Toutes les parties de la plante sont utilisées et offrent un éventail d’environ quarante produits médicinaux.

De nombreux intérêtsUn biochimiste hawaïen du nom de Ralph Heinicke, connu pour ses travaux sur la bromélaïne, a avancé dans les années 1980 que la proxéronine, présente dans le jus de noni et transformée en xéronine dans l’organisme, renforçait l’immunité, mais ses travaux n’ont pas été confirmés chez l’être humain. Plusieurs études chez l’animal et in vitro (cultures cellulaires) ont démontré des effets immunostimulants, antimicrobiens, anti-inflammatoires et antioxydants, avec abaissement du taux de cholestérol, effet analgésique et même action anti-tumorale par différents mécanismes, tels l’inhibition de l’angiogénèse ou l’apoptose.

Usage et recommandationsIl semblerait que la consommation de jus de noni (pur jus) issu d’une filière biologique participerait au maintien d’une bonne santé, au sein d’un mode de vie équilibré (alimentation diversifiée, exercice

physique, préservation du sommeil et gestion du stress). Son goût et son odeur étant prononcés, il est suggéré de le mélanger à un autre jus de fruits (l’ananas par exemple) pour l’absorber le matin à jeun : 30 ml (2 cuillerées à soupe) suffisent, sans aller au-delà (risque de toxicité), et ceci pendant deux mois. Sa prise est déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes, et sa richesse en potassium doit être connue pour en éviter l’usage associé à celui de certains diurétiques « épargneurs » de potassium, ou de médicaments antihypertenseurs de la famille des inhibiteurs de l’enzyme de conversion.

Bon nombre de fruits et légumes de nos contrées (fruits rouges, brocoli, tomates, oignons, etc.) sont riches en antioxydants et participent à la préservation de notre vitalité, surtout si nous y associons de bonnes pratiques au quotidien. Certains fruits exotiques semblent eux aussi très prometteurs, tels le noni ou les baies de goji, et de prochaines études seraient les bienvenues afin de confirmer leurs qualités. En attendant, à condition d’en respecter les précautions d’usage et d’en vérifier l’origine (filière de production), il appartient à chacun d’en tester les effets, sans oublier qu’ils peuvent varier d’une personne à l’autre, et même d’une période à l’autre chez un même individu.

Dr Marie-Claude PATRON

VITALITÉ EXOTIQUE

Dr M-Claude Patron

• Médecin • Rédactrice santé

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COURRIER DES LECTEURS

Ferritine et levure de riz rouge

“J’ai l’habitude de consommer deux produits naturels,

l’un pour les articulations (à base de glucosamine,

chondroïtine et reine-des prés) et de la levure de riz rouge. La

levure de riz rouge a effectivement ramené mon cholestérol

à un taux normal. Mais je me retrouve, pour la première fois,

avec un taux de Ferritine élevé 466,4 mg/ml, pourriez-vous

me dire si la levure de riz rouge en est la cause ?

Jacques, Mirande (32)»

M-C.P. : La levure de riz rouge contient des statines naturelles qui ont les mêmes effets que les statines contenues dans les médicaments hypocholestérolémiants. Comme ceux-ci, elle peut provoquer une inflammation des tissus musculaire ou hépatique et par ce biais, entraîner une augmentation de la ferritinémie (taux sanguin de ferritine). Le fer est transporté dans le courant sanguin par une protéine, la transferrine, et mis en réserve grâce à une autre protéine, la ferritine. Pour déterminer l’origine d’une élévation de ferritinémie, il faut habituellement interroger le patient sur ses antécédents, l’examiner, puis demander le dosage du coefficient de saturation de la transferrine (CST). Si ce taux est élevé, on peut demander le dosage d’enzymes hépatiques et musculaires comme les transaminases et la CPK : élevées, elles peuvent évoquer une atteinte liée à la prise de statines. Si le CST est normal ou bas, on peut doser la CRP qui détecte un syndrome inflammatoire ou infectieux. Enfin, dans le cas où CRP, transaminases et CPK sont normaux avec une saturation élevée, on peut évoquer une surcharge en fer de type hémochromatose, et avec une saturation normale ou basse, un syndrome métabolique, ou les effets d’une consommation chronique d’alcool. La fonction rénale intervient aussi dans ces différents mécanismes : il appartient donc au médecin traitant de mener cette délicate enquête ! Sachant que le chiffre que vous indiquez dépasse la normale sans être très élevé, il m’évoquerait volontiers une crise inflammatoire sur terrain rhumatismal, votre question est pertinente : il serait bon de vérifier l’absence de lien entre la levure de riz rouge et ce chiffre.

Dr Marie-Claude PATRON

Equilibre acido-basique

“J’ai une question concernant la régulation de l’équilibre acido-

basique. J’ai acheté un indicateur de pH afin de vérifier si

celui-ci se situe bien entre 7 et 7,5. La couleur qui apparait sous

le second jet d’urine est bien «rouge» mais peut aussi parfois

être d’une couleur proche de l’orange foncé (6,6 à 6,9). Je n’ai

par ailleurs pas de souci particulier... J’aurais souhaité savoir à

partir de quelle couleur (quel pH) sur les indicateurs est-ce que

vous recommandez de prendre un produit pour l’équilibre acido-

basique ? Ce traitement est-il compatible avec une période de

grossesse ou d’allaitement ?

Céline, Paris (75)

M-C.P. : Certaines bandelettes servant à tester le pH urinaire vont du jaune (acide) au rouge (normal), en passant par plusieurs dégradés entre les deux. Un pH compris entre 6,5 et 7 (orange foncé) indique une très légère acidité, qui, par ailleurs, est tout à fait normale sur les premières urines du matin ; sans symptômes évocateurs (fatigue au long cours, douleurs chroniques, infections ORL récidivantes, transpiration, peau grasse, mauvaise haleine, etc.), il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

En outre, la mesure du pH urinaire doit se faire trois fois par jour, pendant 4 ou 5 jours, sur les deuxièmes urines du matin, puis celles de midi et du soir avant les repas : c’est la moyenne qui compte et reflète le terrain. Trop acide, le milieu intérieur mobilise ses réserves en calcium pour élever le pH et favorise à terme - en plus des symptômes précédemment évoqués - la survenue d’une ostéoporose : en période de grossesse et d’allaitement, il est donc particulièrement important de préserver un bon équilibre acido-basique, si besoin à l’aide d’un complément alcalin, qui n’est pas contre-indiqué. Il faut également éviter de consommer trop de viandes, café, alcool, sodas, aliments raffinés et trop salés, car ils produisent beaucoup de déchets acides.

Pour résumer, si la prise d’un complément est indiquée (pH en général entre 6 et 6,5), elle doit se faire le temps nécessaire (souvent plusieurs mois), jusqu’à l’obtention d’un pH compris entre 7 et 7,5 – pH qui sera contrôlé pendant la cure une fois par mois sur un à deux jours. Une fois ce pH devenu stable, l’organisme aura regagné en vitalité (sensation de bien-être), le risque d’ostéoporose se sera éloigné et la prise pourra être arrêtée. Toutefois et ceci est très important, il ne faudra pas suspendre les bonnes pratiques de vie que sont l’alimentation saine, l’oxygénation et la détente, garantes essentielles de ce nouvel équilibre.

Dr Marie-Claude PATRON

ÉCRIVEZ-NOUS :

Le Bouquet de la Vallée, 177 rue de Paris,

95680 Montlignon

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COURRIER DES LECTEURS

Pré-ménopause

“Je suis en pré-ménopause, règles abondantes mais surtout prise de poids, ventre, taille, manque d’appétit. Je ne grignote

pas, d’ailleurs je n’arrive pas à terminer mon assiette, j’ai l’estomac plein avec peu, que pourriez-vous me conseiller ? Sylvie, Villebon (91)

L.G. : En période de pré-ménopause, vous entrez dans une zone de turbulences physiologiques que vous pouvez déjà observer. Pour aborder sereinement cette étape de votre vie, vous devriez prendre des produits naturels à base de soja, de yam ou d’huile d’onagre pour leurs effets sur l’humeur et sur les bouffées de chaleur. N’hésitez pas à les prendre ensemble pour leurs actions complémentaires.Par ailleurs, pour stimuler votre appétit tout en activant le fonctionnement de votre organisme, je vous invite à découvrir les graines de fenugrec. Elles sont d’une grande efficacité pour restructurer

le métabolisme, ouvrir l’appétit et permettre de retrouver le plaisir des repas.Enfin, s’agissant du gonflement de votre ventre, il existe plusieurs plantes susceptibles d’agir : le fenouil stimule la digestion, l’angélique facilite l’écoulement de la bile et la digestion, le citron réduit les ballonnements. Sachez que les kilos qui s’emmagasinent et la sensation de gonflement sont dûs à la mise en réserve des oestrogènes résiduels dans les cellules adipeuses. Lorsque votre organisme sera de nouveau stabilisé, ils seront libérés naturellement à la moindre perte de poids. L.G.

Répercussions physiques de l’anxiété

“Agée de 41 ans, je souffre de douleurs abdominales et

thoraciques depuis environ 2 ans. Après maints examens,

on m’a trouvé un ulcère à l’estomac pour lequel j’ai pris du Pariet®

puis de l’Omeprazole®. Malgré cela, mes douleurs persistent.

J’ai très mauvaise haleine, des gazs nauséabonds et très mal au

niveau de l’appendicite. Lorsque je vais aux toilettes, parfois

j’évacue des glaires verdâtres. De nature assez anxieuse, avec des

problèmes familiaux, j’ai absorbé pas mal de cafés et de cigarettes

ces derniers temps. Mon médecin m’a fait passer un scanner qui a

révélé un « pseudo-kyste » ou un « paragangliome ».

Geneviève, Saint Paul des Landes (15)

M-C.P. : Un ulcère de l’estomac diagnostiqué par endoscopie et bien traité ne doit pas laisser de séquelles douloureuses. Si le protocole médicamenteux a été bien suivi, votre ulcère devrait être guéri : vous devez simplement éviter la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et si possible arrêter de fumer, excellente décision que vous venez courageusement de prendre (l’arrêt simultané d’une prise excessive de café est également une bonne mesure).Cependant, vous signalez la persistance de douleurs abdominales, une mauvaise haleine, des gaz nauséabonds et parfois la présence de glaires dans les selles, et vous dites souffrir d’anxiété. Appareil psychique et organes corporels interagissent sans cesse entre eux, les progrès de l’imagerie et de la recherche en neurosciences l’ont largement prouvé,

et devant vos symptômes, votre médecin a eu raison de finalement demander un complément d’investigations, même si l’anxiété a sa part dans votre histoire. Le compte-rendu du scanner réalisé évoque une formation « pseudo-kystique » basse et postérieure, qu’il semblerait bon de préciser à l’aide d’une IRM.Compte tenu de toutes ces données et en supposant que votre ulcère est guéri (importance de l’endoscopie de contrôle), voici ce que vous conseillerais, avec bien entendu l’accord de votre médecin traitant :1. Poursuivre les examens pour identifier cette formation, car un « pseudo-kyste » ou un « paragangliome » sont en général bénins mais peuvent nécessiter un acte chirurgical,2. Si la présence de glaires dans les selles n’est pas en rapport avec une constipation, si elle n’accompagne pas un épisode de « fausse diarrhée » sur constipation, prendre l’avis d’un gastro-entérologue pour une éventuelle coloscopie, cet avis pouvant d’ailleurs vous être donné dans le service où vous allez consulter pour le point n°1,3. Tester votre pH urinaire sur 4 ou 5 jours à l’aide d’un indicateur (bandelettes urinaires), vos symptômes (anxiété comprise) pouvant évoquer un excès de déchets acides : dans ce cas, la prise d’un complément alcalinisant, associé à un régime adapté, pourrait rétablir l’équilibre et vous soulager,4. Par ailleurs, pour réduire l’anxiété et vous soutenir dans votre arrêt récent du tabac et du café, un complément à base d’aubépine et de kudzu pourrait vous être très utile, de même que toute méthode de relaxation ou d’accompagnement psychologique (hypnothérapie, psychothérapie, sophrologie…).

Dr Marie-Claude PATRON

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Goûter une feuille de Gymnema Sylvestris, c’est ne jamais l’oublier ! Cette plante indienne a en effet l’étonnante capacité de neutrali-ser la saveur du sucre pendant au moins une heure : inutile de déguster une tablette de chocolat ensuite, vous n’en ressentirez pas la douceur.

C’est en suivant la théorie des signatures* que la pharmacopée ayurvedique a testé avec succès les effets du gymnema comme hypoglycémiant. La conclusion s’est presque imposée d’elle-même : si cette plante pouvait inhi-ber le goût du sucre dans la bouche, elle pouvait avoir le même effet sur l’organisme. C’est ainsi que le gymnema est devenu en Inde une solution pour lutter contre le dia-bète léger. D’ailleurs son nom hindi est « gurmar », ce qui signifie « destructeur du sucré ».

Connu et utilisé depuis des milliers d’années, le gymnema sylvestris a récemment su conquérir l’Europe pour faire baisser naturellement le taux de glucose dans le sang. A la lumière des recherches scientifiques, la feuille un peu magique du gymnema a révélé une partie de ses secrets. Tout d’abord, on y a isolé de nom-breuses substances chimiques dont six, les plus actives, sont des acides gymnémiques. Des glucosides triterpé-niques et des saponines seraient à l’origine de l’impact

de la plante sur le taux de glucose. La molécule la plus mystérieuse est sans doute le polypeptide, plus joliment baptisée « gurmarine ». C’est elle qui supprimerait la saveur douce. Bien que l’identification des substances actives permette de mieux connaître la plante, c’est l’ensemble du végétal qui agit sur le métabolisme du sucre.

Cette capacité à modifier le goût du sucre érige naturellement le gymnema au statut d’allié min-ceur. Grâce à lui, le grignotage de sucré perd toute sa saveur et devient donc inutile. Consommé

avant les repas, cette plante indienne permet de mieux maîtriser le contenu des

assiettes, ce qui est particulièrement utile en période de régime !

Dernier atout et non des moindres, le gym-nema n’a pas une action de type anesthésique, c’est-à-dire qu’il n’affecte pas les goûts acides, amers ou salés de la nourriture : de quoi garder l’appétit ouvert.

Laurence GAUTHÉ

*La théorie des signatures suggère que la nature donne des indices pour connaître la valeur thérapeutique des plantes, que ce soit par une forme comme la noix qui ressemble à un cerveau et dont l’huile qu’elle contient est justement excellente pour celui-ci, ou le goût, comme la feuille de gymnema sylvestris et son impact sur le sucre dans le sang.

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Le Gymnema sylvestris est une plante grim-pante commune en Inde. Chacune de ses feuilles contient un véritable petit laboratoire chimique aux propriétés étonnantes.