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Installation visuelle et sonore dans l’univers des esprits du Maghreb

photographies et carnet de voyage sonorecréation de ALGO - Production «OUVRE LES YEUX»

T A G N A O U l T

• Note d’intentionGNAWA; immersion visuelle et sonore dans un univers musical ritualisé.

> Présentation

Conter l'histoire des ces musiciens thérapeutes appelés Gnawa au Maroc, Diwan en Algérie ou Stambali en Tunisie, sous la forme de conférence/spectacle poétique visuel et sonore.

A partir d'un matériau documentaire photographique, vidéo et sonore, le public traverse l'univers musical et territorial de ses musiciens qui s’allient aux esprits, révélant l'imaginaire et la croyance d’une communauté dont les racines poussent en Afrique et les feuilles au Maghreb.

C’est une manière de découvrir une culture, une histoire mais surtout des hommes et des femmes qui, aujourd’hui encore, invoquent les «Jnouns» pour réorganiser le monde.

> Engagement.

C'est aussi une forme d'engagement à fois scénographique et intellectuel , tout d’abord, sur la question des musiques "traditionnelles" et du sens qu'elles peuvent produire pour le public non initié au contexte dans laquelle elles se produisent habituellement. S’évader de la musique divertissante pour {re}trouver le sens de la tradition qui habituellement nous échappe.C’est aussi questionner la photographie et le matériau documentaire comme trace scénique et réfléchir sur le rapport au public dans la pratique photographique.

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Sous forme de carnet de voyage personnel, nous suivrons les traces d'un personnage imaginaire qui fera le lien entre l'Afrique et le Maghreb à travers l’histoire de la traite orientale, au travers du rituel et du répertoire traditionnel mais aussi entre le monde du sacré et du profane, symbolisé par un espace scénique partager en 3 parties:

1- le narrateur { ALGO} manipulant cartes, photos et autres objets de sa conférence imaginaire.

2- le cube/espace de projection/scène, représentant à la fois son imagination et les lieux / espaces sacrés des gnawa (musiciens, moqadem, adeptes).

3- la scène et la salle représentant le monde du profane / spectateurs.

- Ecriture visuelle -

L'idée principale du spectacle est de travailler sur de nouvelles formes d'écritures incorporant la photographie comment élément scénique. Le projet photographique se conçoit en fonction d'un nouveau rapport au public. Ce projet relève de l'ordre du spectacle vivant et de l’installation où l’objet est d'ouvrir un champ d'expérience dans lequel la photographie pourrait trouver sa place.

La photographie nous apparaît lentement dans ce demi-cube posé sur scène. le cube représente cet espace imaginaire du narrateur et la photographie comme des images mentales qui résultent de la rencontre entre notre imagination et un son ou une musique , une odeur, un goût.La photographie apparaît ainsi comme une clé pour susciter l'univers visuel de la "lila" (nom donné au rituel sacré).Ambiances et textures sonores s’associent à l’image pour permettre au public de pénétrer dans cet univers du sensible.

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projet de Augustin LE Gall ALGO - Ouvre les yeux production

> Synopsis/ réflexions

Le proposRaconter les histoires des personnages de l'univers sacré (les djinns) et les officiants au travers du déroulement d'une cérémonie ritualisée. Le propos nous amène à évoquer l'histoire de ces populations africaines qui se sont mélangées soit par la traite orientale, soit par les nombreuses rencontres effectuées bien avant, entre l'univers berbère et subsaharien (à voir avec Karim pour les précision; les "mangeurs de nuages").

Parler du rituel, de la culture, de l'imaginaire, de la force de cette musique, des personnages important dans la Lila. Parler d'hier et d'aujourd'hui, de la transmission inter-générationnelle (personnage narrateur?)

Nous suivons les pas d'ALGO, parti découvrir l'univers de ces musiciens et qui au cours de ses voyages ont modifié sa perception. Une forme de parcours initiatique où s'entremêleront la musique, la transe, le voyage, l'errance d'un monde confronté aux problématiques contemporaines (désacralisation du monde)

Réflexion sur la forme.En parallèle du propos qui questionne un enjeu de société, je souhaite porter une réflexion sur les usages de la photographie à la fois en terme de document attestant de la réalité et de ses formes de représentations et à la fois sur les nouvelles formes d’écritures que nous disposons actuellement par l’intermédiaire du numérique.

Narration-Deux pistes sont possibles pour traverser l’univers des gnawa:>1- histoire d’un personnage extérieurs à ce monde (ALGO)> 2-trajectoire de musicien gnawa (voir avec Zineb Majdouli) qui souhaite devenir maâlem (maitre gnawa) aujourd’hui et qui découvre l’histoire de ces ancêtres.

partir d'une expérience individuelle pour aller vers une histoire "collective".celles des africains, des berbèrescelles d'aujourd'hui.

Les personnages de l’histoire:

1-les mlouksl'imaginaire coloré. identifier visuellement et musicalement le sens du répertoire chanté/par le musicien.EX: Répertoire ROUGE. Hamoudaévoquer le sang, le boucher, l'histoire de Hamouda, les odeurs, le contexte...

2- les personnages de l'histoire.- maâlem et musiciens- moqdem- arrif (prêtre du culte)- public/adeptes

3- le narrateurALGO- photographe- étranger?


Un jeune gnawi- adeptes- qui souhaite devenir maâlem ?

Personnages/ protagonistes sur scène> le narrateur/voyageur / photographe> le musicien> la voix du conteur.> le créateur sonore

Espace Scénographique:

> La table de conférence:1- La table de conférence représente l’élément scénique qui nous rattache à notre réalité et à la forme de savoir partagé que nos représentation acceptent comme «vraie»: la science. Cet élément est ici détourné pour devenir le lieu où s’organise la mémoire du narrateur, aux souvenirs auxquels ils se rattachent pour conter son histoire. Les éléments qui sont posées dessus lui serviront de matière qu’il transmettra au public pour raconter l’histoire cette pratique. Quelques éléments:carte ancienne du Maghreb. stylo et autres outils de conférenciertransparents et feutres.une lumière sur le narrateur.cameras webcam au dessus et à côté du narrateur > et des objets visuels( photos, des petits personnages découpés, ambiances carnet de voyages. décor)Table de travail un stylo, de la poussière idée de retour à la réalité.

exemplele narrateur trace à l’aide de feutre les caravanes qui amenaient les esclaves à travers le Sahara en direction du Maghreb et retransmise par la webcam.

une lumière ponctuelle sur la table ( qui sera seule une fois le musicien mis en lumière) plus de douche sur moi.

> Installation: le cube/ écran de projection1-représente ce qu'il y a dans la tête du narrateur et tout ce que j'ai expérimenté du monde des gnawa.

2-représente un espace de temps de création. de la rencontre entre deux mondes. celui des mlouks (roi des esprits) et celui des Hommes.La musique, le gembri sont le lien (im)matériel.


3- représente ce lieu physique que peut être le zaouia. lieu sacré où se déroule la cérémonie.

Le musicien: serait à l'intérieur afin de travailler sur l'imaginaire. grandes ombres pour rappeler l'histoire de la traite orientale.personnages centraux de la Lila: moqadem, maâlem, adeptes.

travail autour du répertoire gnawi marocain mais aussi algérien (voir avec Camel Zekri ?) et tunisien (Ahmed Rahal?).Par l'intermédiaire du musicien parler des grandes histoires des mlouks qui font l'imaginaire populaire du Maghreb. Mettre ne place une cartographie généalogique des esprits.

4- photographies et video.A la base il y a le document. la photographie prise comme trace du réel attestant de son existence ou plutôt de son éventualitéles photographies attestent ici à la fois de marqueur ou d'indice de la réalité, évoquée sous une forme narrative et personnelle. La photographie a donc ici une fonction différente de celle que l'on peut retrouver dans les lieux qui lui sont dédiés (galerie, musée...).Elle devient, au fil de l'histoire, un marqueur de notre imaginaire collectif de nos représentations, un catalyseur de nos préjugés assumés.

L’idée serait d’utiliser à la fois des photographies d’archives, anciennes de ces musiciens associées aux travail photographique mené depuis ALGO depuis 2005 sur les gnawa du Maghreb afin de montrer à la fois l’évolution mais aussi la présence toujours vive du rituel au cœur des pays maghrébins.

La photographie et la vidéo questionnent la notion d'archive, d'historicité et de regard subjectif tels des image mentale des nos représentations sur le monde et sur sa restitution. La photographie est alors confrontée à sa genèse. Marqueur de la réalité ou symbole des représentations que l’on porte sur le monde.

5- le son-Le son nous pose ici dans une ambiance que seule la photographe ne peut accomplir. Le son rajoute du sensible, de la texture qui produit une sensation d'immersion renforcent la notion de voyage. Le son suggère, évoque, plus qu'il n'identifie.Chacun se laisse bercé par l'histoire contée, les ambiances maghrébines, les sons qui nous transportent dans un autre monde.la photographie nous rattache au "réel" et le son nous rattache à l'imaginaire. Chaque spectateurs se faisant ainsi sa propre histoire.





6- Lumière-Jeux d'ombres et de lumière entre le musicien et divers éléments du rituel jawi (encens), couteau, bougie....

> Musicienle musicien atteste ici à la fois de sa présence en tant qu’artiste mais aussi en tant que détenteur d’un savoir et d’un capital culturel qu’il a acquit au cours de son, initiation. Bien plus qu’une pratique musicale, la musique devient alors un élément fort de la transmission de ce patrimoine.

> La Salle, le public.la salle devient un espace sonore et visuel qui permet au public de traverser le rituel au travers de sonorités et d'ambiances. Plonger le public dans un univers qui touche avant tout au sensible et aux images mentales que provoquent les "clichés" et l'idée que l'on se fait de ces pratiques.

Actuellement en recherche et réflexions autour de ce projet, je souhaite constituer une équipe autour de ce projet.

Quelques pistes:

Augustin Le Gall {ALGO} (Marseille)Photographe et créateur du projetAlgo a développé sa pratique de la photographie en même temps que ses études en anthropologie. Il propose une photographie où l’homme et ses pratiques sont au coeur desa démarche. Avec un vif intérêt pour l’aire méditerranéenne, son approche photographique s’oriente vers la réalisation de projets documentaires et culturels où la pratique musicaleest une porte d’entrée vers des réflexions autour d’enjeux de société.

Musicien présenti: Hassan Boussou (Lile/Casablanca)H. Boussou fait parti d’une grande famille de gnawa traditionelle. Fils du Maître Hamida

Boussou, il est à cheval entre la tradition du culte gnawi et la création musicale contemporaine.

Créateur sonore. Pascal Messaoudi (Marseille)

Consultant scientifique: Zineb Majdouli (Paris)Zineb Majdouli est docteure en sciences de l’information et de la communication et auteure de l’ouvrage Trajectoires des musiciens gnawa, Approche ethnographique des cérémoniesdomestiques et des festivals de musiques du monde.Anthropologue de la communication, ses recherches portent sur le fait musical et la diversité musicale comme faits urbains, contemporains, vus sous l’angle de la notion de performance.

Consultant multimédia:en recherche.


Equipe

Eléments visuels

ContactAugustin Le Gall / ALGOCollectif Ouvre les yeux06 64 74 33 [email protected]

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