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République Démocratique Algérienne Populaire
E-S-R-S
Université de JIJEL
Département de Génie civil
Option: Master 2 V.O.A
Les Dégradations
Du Béton,
Réparations Et
Entretiens Des
Ouvrages d’Art
TABLIER
ET
JOINTS Exposé par :
Amira A-hamid Proposé par :
Mr : Laaouche Med
Entretien et Réparation Des Ouvrages MASTER II : V.OA
Université de JIJEL 2013 Département de génie civil
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Sommaire
l. Les Causes Et Dégradations Du Béton
ll. Les travaux de réparation et de remplacement de joints de chaussée
lll. Réparation Des Appareils d’Appui
lV. Réhabilitation du Béton Dégradé
Bibliographie :
1. MEEDDAT : Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de
l’Aménagement du Territoire
2. Guides du STRRES
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Les Causes Et De gradations Du Be ton
La dégradation et l’entretien des ouvrages d’art, sont un constant sujet de préoccupation qui
peut entraîner des frais considérables et causer de graves préjudices à l’ouvrage, aussi bien pour les
pouvoirs publics que pour les usagers ; le positionnement de problème comporte deux aspects
fondamentaux à savoir : prévenir et guérir.
De ces deux considérations, le premier est la plus importante, en effet l’ingénieur chargé des
études doit savoir :
Choisir des matériaux adaptés aux conditions atmosphériques et au site ;
Etudier l’ouvrage de façon à empêcher des détériorations graves (du moins pour la durée
présumée de l’ouvrage) ;
Veiller à ce que la construction soit correcte.
Si on ne parvient à empêcher les dégradations, il convient alors de réparer l’ouvrage.
La décision de réparer est l’aboutissement d’un long travail d’analyse qui consiste à découvrir la
dégradation, déterminer la cause, évaluer l’état de l’ouvrage et enfin estimer la nécessité de
réparation.
l. Introduction :
Pour évaluer la durabilité « potentielle » d'un béton, il est nécessaire de connaître les
mécanismes susceptibles de conduire à sa dégradation, et d'étudier la résistance du matériau vis-à-vis
de ces dégradations.
Si l'on exclut, d'une part les évènements accidentels, et d'autre part les effets à long terme des
sollicitations mécaniques, tel que la fatigues due à des sollicitation répétées ou le fluage pouvant
engendrer des pertes de précontrainte on encore l'abrasion, la durée de vie des ouvrages en béton
armé ou précontrainte peut être limitée par :
La pénétration d'agents agressifs qui peut conduire à l'amorçage (et au développement) du
processus de corrosion des armatures;
Les réactions chimiques internes, mettant en jeu des espèces issues du milieu environnant ou déjà
présents dans le matériau, telle que l'alcali-réaction ou les attaques sulfatiques, sources de
gonflement et de fissuration du béton.
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Les cycles de gel-dégel qui entraînent gonflements et fissuration du béton par gel interne et un
écaillage des surfaces exposées au sel (déverglaçage).
l.1. Pathologies existant à l'origine :
La réalisation d'un béton durable imposait de réduire les possibilités de transfert et donc de
travailler sur l'interconnexion des pores.
Une autre voie de pénétration possible des agents agressifs est les fissures et particulièrement la
fissuration précoce qui peut présenter des ouvertures importantes et qui n'a rien à voir avec la
fissuration fonctionnelle du béton armé.
l.1.1. Les trois (03) causes principales de la fissuration précoce le ressuage :
Le ressuage se manifeste par l'apparition d'une pellicule d'eau claire à la surface libre
horizontale du béton frais, en relation avec un tassement progressif du squelette sous l'effet de la
pesanteur.
Ce phénomène peut engendrer des fissurations sous certaines conditions particulières telles que:
La présence d'armatures au voisinage de la surface supérieure qui constitue des points fixes et gênent
localement le tassement.
Pour prévenir cette fissuration, il est possible d'agir au niveau de la formulation du béton armé
(rétention de l'eau par un dosage en fines, suffisant réduction du dosage en eau à l'aide d'adjuvant,
dimension adéquat du gros granulat, au niveau de la mise en œuvre du béton (ne pas mettre en
vibration les armatures) et au niveau de la conception de l'ouvrage (plan de ferraillage, géométrie).
Cependant, on doit préciser que dans certaines structures présentant une grande surface
horizontale et une hauteur réduite, après mise en œuvre et consolidation du béton, un peu de ressuage
ne nuit pas. En effet le béton va de lui-même augmenter sa capacité par cette sédimentation et ne se
partage naturellement, grâce au film d'eau réservé d'une dessiccation trop rapide. Par contre, trop de
ressuage est toujours néfaste.
l.1.1.2. Le retrait plastique
Le retrait plastique résulte d'une dessiccation exogène qui à lieu avant et pendant la prise et il
dépend dans une large mesure de la vitesse de dessiccation qui dépend elle-même de la température
de l'air et du béton, de l'humidité relative et la vitesse du vent.
Les risques de fissuration intéressent surtout les pièces fines et résultent d'un béton médiocre
(mauvaise rétention d'eau) d'un support mal préparé (trop absorbant) et d'une cure mal conduite (mal
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ou tardivement appliquée). Il conviendra donc d'éviter une dessiccation trop importante du béton
frais, supérieur à environ 1,5 kg/m2.h en assurant une cure efficace par une humidification de la
surface on l'interposition d'une feuille de polyane ou encore la projection d'un produit de cure.
En outre. Une humidification des coffrages et des granulats absorbants et le recours à des paravents
et parasoleils temporaires sont des précautions complémentaires utiles.
l.1.1.3. Les retraits endogènes :
Nous avons déjà abordé les notions des retraits endogènes thermiques et hydriques (pour ce
dernier la question ne se pose que pour des rapports E/C faibles), ainsi que les risques de fissuration'
associées. En pratique dans l'exécution de pièces massives (épaisseurs de béton supérieurs à.60 ou 80
cm), il sera préférable d'utiliser un ciment présentant une faible vitesse de dégagement de chaleur en
restant bien sur compatible avec les performances requises au jeune âge (ce qui demeure un point
délicat).
En résumé, la fissuration précoce est limitée si le béton et composé avec un dosage optimum en
éléments fins et une taille des gros granulats compatible avec les dimensions du coffrage et
l'encombrement des armatures.
La cure est un facteur essentiel et doit être appliquée correctement et en temps voulu. Il faut
donc veiller à la régularité des approvisionnements et de toutes les opérations de la chaîne de mise en
œuvre. Enfin il ne faut pas sous-estimer dans tout le processus de fabrication et de mise en place du
béton le rôle du facteur humain.
l.1.1.4. Autres types des dégradations :
l.1.1.4.1. Déplacement des coffrages :
L'une des causes de la fissuration du béton est le mouvement des coffrages qui se manifeste
pendant le durcissement du béton, précisément entre le moment où le béton commence à prendre sa
fluidité et le moment où il fait prise, favorisant l'apparition de fissures internes, et donc invisible à
l'examen direct. Dans ce cas, le danger est bien réel et non négligeable parce que ces fissures forment
une poche d'eau dans la masse du béton qui provoque également l'éclatement de sa surface.
Ces mêmes poches seront la cause ultérieure de la corrosion des armatures.
l.1.1.4.2. Décoffrage prématuré :
Pour des raisons économiques ou temporelles, on a tendance à retirer le coffrage avant que le
béton ait acquis une résistance suffisante il résulte l'apparition de fissures qui peuvent avoir de
conséquences négatives. Pour y remédier, il suffira de laisser le coffrage en place jusqu'à ce que le
béton soit suffisamment résistant.
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l.2. Les dégradations apparaissent dans le temps :
l.2.1. Les dégradations du béton d'origine chimique :
Les armatures en acier sont naturellement protégées par le béton qui libère une solution
basique (PH> 13). L'acier des bétons armés est passif Cependant, plusieurs agents peuvent s'attaquer
à cette protection de fait et provoquer des fissurations du béton et un risque potentiel de détérioration
des armatures.
l.2.1.1. Action du gaz carbonique (carbonatation du béton) :
Mécanisme :
Le béton, presque toujours en contact avec l'air ambiant, est soumis à l'action du gaz
carbonique (C02), a teneur en CO2 de l'air, naturellement de l'ordre de 0,03à 0,05% en volume,
varie avec la température, et le milieu environnant. Le mécanisme de la réaction qui correspond à la
réaction du CO2 avec tous les hydrates du ciment et plus particulièrement avec les chaux hydrates
par l'hydratation des silicates peut se carbonater suivant la réaction.
Cette réaction provoque la neutralisation progressive de l'alcalinité du ciment: le milieu basique
(PH> 13) perd cette alcalinité et son PH devient (PH<9) inférieur à 9.
La protection naturelle des armatures n'est plus alors assurée.
Par ailleurs, l'eau chargée de gaz carbonique donne naissance à un acide faible
(H2C02 : acide carbonique) et attaque la chaux et le carbonate de chaux suivant les réactions:
Le bicarbonate de chaux ainsi formé dans l'eau et la destruction du béton à lieu par délavage
progressif du liant avec parfois formation de stalactites.
Les facteurs qui influent sur la carbonatation :
L'épaisseur de la couche carbonatée (x) varie avec le temps (t) selon la loi de Fick :
Où
K : coefficient lié au coefficient de diffusion du CO2 qui dépend de la composition du béton et des
conditions environnants.
La profondeur de carbonatation est autant élevée que:
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- le dosage en ciment est faible et le rapport E/C est élevé;
- la résistance de béton est faible;
- la durée de cure est faible;
- la teneur en addition pouzzolanique est élevée;
- l'humidité relative est comprise en 40 et 60%.
Un béton ordinaire conservé dans une atmosphère chargé à 65% d'humidité se carbonate à la vitesse
suivante:
1 an ……………….. X=5mm
4 ans ……………… x=10mm
25 ans …………….. X=25mm
Toutefois, les essais de laboratoire et les mesures effectuées sur les ouvrages réels montrent que
les résultats sont très dispersés.
Nous présentons ci-après la variation de la profondeur de carbonatation en fonction d'un certain
nombre de paramètres, obtenus essentiellement à partir d'essais sur des éprouvettes de béton ou de
mortier au laboratoire et ainsi que les essais in situ (essais. non destructifs).
Les expériences montrent également que la carbonatation est maximale lorsque l'humidité de
l'aire est voisine de 60%.
Influence de l'humidité sur la profondeur de la carbonatation
l.2.1.2. Action des chlorures :
Les chlorures présents dans un béton sont issus des constituants utilisés lors de la confection
du béton, soit issus de l'extérieur (embruns marins ou sels fondants).
A l'intérieur, ils sont soient liés, sous forme de chloroaluminates, soit non liés pouvant alors migrer
par capillarité suite aux cycles de mouillage et de séchage, ou par phénomène de diffusion).
La vitesse de pénétration des chlorures dépend encore de la porosité de la pâte de ciment; elle
décroît avec le rapport E/C de façon exponentielle et dépend bien sûr de la concentration de la
solution environnante en sels.
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La présence d'additions, telle que les laitiers, les cendres volantes et les fumées de silice,
permet également de réduire sensiblement les coefficients de diffusion des chlorures dans le béton,
mais toujours sous réserve d'une cure humide prolongée.
A même clase de résistance, et tant que le dosage en ciment est suffisant, nous pouvons
considérer que ces additions diminuent la pénétration des chlorures.
l.2.1.3. Action des sulfates :
Les sulfates présentent un risque majeur d'agression chimique pour le béton.
Ces sulfates peuvent être d'origine naturelle, biologique ou provenir de pollution domestique ou
industrielle.
La dégradation par les ions sulfates se traduit par une expansion, par exemple le sulfate de
magnésium contenu dans l'eau salée qui comporte également des sels de type chlorure de sodium
(NaCl2), Chlorure de magnésium (MgCl2), sulfate de calcium (CaSO4), hydrogénocarbonate de
potassium (KHCO3) sont les plus nuisibles parmi ces sels.
Il réagissent avec la chaux hydratée pour donner du gypse CaSO4, 2H1O et de la brucite
(Mg(OH)2) Par ailleurs, son action sur les aluminates du ciment se traduit par la formation
d'ettringite (Ca3AI2O6, 3CaSO4 : 31H2O). L'expansion due à la cristallisation de l'eau de mer
jusqu'aux armatures.
l.2.1.4. Action d'alcali-réaction :
Le premier cas d'expansion lié à l'alcali-réaction a été identifié dans un barrage californien à
l’Etats Unis en 1940. Depuis le problème a été reconnu dans presque tous les pays du monde, mais
son importance reste fort variable d'un pays à un autre. Il existe trois (03)1ypes de réaction:
- la réaction alcali-silice:
- la réaction alcali-silicate:
- la réaction alcali-carbonate.
La plus fréquente est la première, son mécanisme qui est encore mal défini peut cependant être décrit
de la façon suivante:
- dans un premier temps, les alcalins qui proviennent essentiellement du ciment (mais aussi dans
certains cas de l'altération des granulats du béton en milieu basique, comme les granulats contenant
des feldspaths. Des micas ou des argiles).
La solution interstitielle présente dans les porcs du béton peut entrer en contact avec les particules de
silice réactive présentes à la surface ou dans les fissures des granulats. Il se forme alors un gel de
silicate alcalin.
- Dans un second temps, ce gel de silicate alcalin se combine avec le calcium provenant de la pâte du
liant (essentiellement Ie portlandite Ca(OH)2, car c'est la phase la plus réactive) pour former un gel
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silico-calco-alcalin, ce gel peut absorber une grande quantité d'eau; ces derniers aux propriétés
expansives conduisent à des désordres structurels sous la forme de faïençage fissures,..Etc.).
l.2.1.5. Autres attaques (eau de mer, eaux pures) :
L'eau de mer est probablement l'un des milieux les plus agressifs qui soit pour le béton, son
attaque est le résultat de réactions plus ou moins simultanées entre les sulfates, les chlorures et les
constituants du ciment. Les sels de magnésium (MgC12 et MgSO4) sont les plus agressifs.
La substitution Mg ++ Ca ++ se fait aisément dans la portlandite mais aussi dans les C-S-I'I
qui se transfom1ent progressivement en M-S-H silicate de magnésium sans propriétés liantes.
La cause de dégradation la plus importante reste cependant la formation d'ettringite qui
engendre un gonflement du matériau puis une fissuration. L'attaque se fait d'abord en surface puis
pénètre au cœur du matériau. Les zones les plus atteints sont celles soumises au marnage, car aux
agressions d'origine chimique se rajoutent les actions mécaniques des vagues qui enlèvent les parties
de béton malades, et les actions physiques liées au cycle séchage mouillage.
l.2.2.Les dégradations d'origine physique :
D’un point de vue physique il est important de noter que Ie béton est un matériau hydraulique et
poreux et qu'à ce titre, il est sujet à un certain nombre de phénomènes qui sont basés sur le
comportement de l'eau en son sein et sur les échanges d'eau avec le milieu extérieur.
Retrait, tassement :
Le béton peut présenter des dégradations dont la cause est l'existence d'un retrait mal
maîtrisé, le retrait est en effet un phénomène physico-chimique qui existe de façon systématique au
sein d'un béton et qui se développe sous diverses formes depuis la prise du béton jusque à son
vieillissement. Le symptôme caractéristique de l'action du retrait sur un ouvrage est la fissuration qui
peut être soit orientée, soit multidirectionnelle.
Pour identifier les tissures de retrait il faut connaître le moment exact d'apparition de ces
fissures en suivant leur ordre chronologique d'apparition:
- Fissures apparaissant une ou deux heures après le bétonnage et parfois visibles à travers l'eau de
ressuage (encore cause de béton frais). Ces tissures sont provoquées par le tassement de béton Irais
dans les coffrages et le ressuage qui l'accompagne ou par une sédimentation du béton résultant d'un
défaut de compacité et provoquant un gradient vertical de ('ensemble des caractéristiques physiques
et mécaniques,
- Fissures apparaissant juste après le décoffrage : Ces fissures affectent aussi bien les surfaces
horizontales que les parements verticaux, elles forment un maillage de quelques décimètres de côté
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reproduisant ou non le ferraillage sous adjacent. Elles sont plus ouvertes lorsque le retrait thermique
en est la cause.
- Fissures apparaissant plusieurs mois après Je décoffrage: Ces fissures présentées par le retrait de
dessiccation (à long terme). Parmi les facteurs qui interviennent dans le développement des tissures
de retrait sont:
- la température ;
- l'humidité relative du milieu environnement ;
- le choix de la composition de béton E/C;
- la chaleur d'hydratation du ciment ;
- les adjuvants.
Le cycle gel-dégel :
Les dégradations des bétons dues au gel-dégel se rencontrent dans les régions montagneuses,
elles se produisent dans les parties non protégées par des revêtements étanches et sont amplifiées par
l'utilisation de sels anti-verglas. Les symptômes les plus courants sont l'écaillage, et le gonflement de
béton.
Les paramètres qui influent sur \a dégradation des bétons due au cycle gel-dégel :
- La porosité;
- Le degré de saturation;
- La transformation de l'eau en glace en fonction de la température;
- La transformation de l'eau en glace par augmentation de volume 9%;
- Influence de taux de refroidissement et donc de la vitesse d'évolution du front du gel.
Quant aux sels anti-verglas, ils peuvent provoquer les quatre (04) types d'agressions suivantes:
1- Micro-fissuration du matériau duc au choc thermique crée par le sel qui fait fondre la couche
de glace en abaissant la température de support, la chaleur de fusion de glace est de 80 cal/g;
2- Ecaillage des surfaces qui s'explique habituellement par l'augmentation des pressions
osmotiques au voisinage des surfaces en raison de l'augmentation de la teneur en sel;
3- Pénétration des chlorures sur plusieurs centimètres de profondeur entraînant la corrosion des
aciers;
4- Attaque chimique provoquée par la présence d'agents agressifs contenus dans les sels anti-
verglas (sulfates alcalins). La gélivité des granulats a aussi une influence sur la résistance au
gel des bétons, il s'agit des granulais à forte porosité qui permettent aisément l'expulsion de
l'eau qui ne peut être absorbée par la pâte de ciment qui les a encore.
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l.2.3. Les dégradations d'origine mécanique :
Les désordres apportés par l'utilisation d'un ouvrage constituent une cause non négligeable de
dégradation des bétons. il s'agit le plus souvent d'une attaque de types mécanique" : chocs, abrasion,
érosion, etc.
Les chocs :
Les chocs les plus fréquents sont ceux des poids lourds hors gabarit contre l'intrados des
ponts, les chocs de bateaux ou et d'objets flottants contre les piles en rivière, ainsi que les chocs des
véhicules contre les barrières de retenue qui constituent une autre source de chocs non négligeable.
Ces chocs peuvent créer des épaufrures, des éclats importants de béton, voire même des ruptures
d’aciers.
Abrasion et érosion :
Les phénomènes d'abrasion et d'érosion se rencontrent essentiellement dans des structures de
génie civil en contact avec des circulations des eaux comme les barrages (érosion des évacuations de
crue), ou des galeries d'amenée d'eau, et dans des structures soumises à des charges mécaniques
répétées comme les chaussées en béton (glaçage, usure, écaillage, ornière, nid de poule, etc.). Dans le
domaine des ponts ce sont principalement les piles en rivière qui peuvent subir des abrasions
consécutives dues à l'action du courant et des corps flottants,
Déamination :
La déamination est provoquée par l'action conjuguée des sollicitations climatiques des sels
anti-verglas et du trafic circulant directement sur le béton constitutif des hourdis de pont. Dans les
cas les plus graves, cette pathologie aboutit à la chute des plaques de béton et à la création de trous
dans les tabliers de pont.
l.2.4. Les dégradations d'origine bactériologique :
La dégradation des bétons par les micro-organismes se produit essentiellement en milieu
anaérobie riche en matière organique tel que les effluents résiduaires, les bactéries qui prédominent
dans ces milieux sont de type sulfatoréducteur, elles se développent dans des effluents de PH
compris entre 5 et 9,5. A des températures de -5° à 75°c et dans des milieux caractérisés par un
potentiel d'oxydoréduction assez bas.
L'augmentation dans Ie milieu de la teneur en sulfures provenant de la réduction des composées
d'oxydés de souffre (sulfate, thiosulfate) par les bactéries sulfurogènes conduit à la formulation de
sulfures qui dégagent dans l'atmosphère sont formé de H2S. Dans les ouvrages comportant une partie
immergé tel que les ouvrages d'assainissement, les souffres gazeux PCUWI1I se condenser sur Ies
parois de béton et l'oxyde en acide sulfonique et sulfates sont l'action de bactéries aérobies de type
thio-bacillus. thio-oxydans.
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L'acide ainsi produit conduit à une dégradation du béton par une succession de réactions
chimiques qui aboutissent essentiellement à la formation de gypse, ce dernier peut ensuite réagir
avec J'aluminate du ciment et tonner de l'ettringite entraînant le gont1ement puis l'éclatement du
béton.
l.3. Conclusion : Dans la présente étude nous avons donc essayé de recenser les différentes dégradations qui
peuvent affecter surtout les ouvrages en béton. Nous avons aussi présentés les causes de dégradation,
les moyens de les identifiés et les méthodes de réparation. La conclusion que nous avons tiré de la
présente étude est que les dégradations des ouvrages en béton ont essentiellement pour origine :
- mauvaise qualité des matériaux
- mauvaise qualité de la mise en œuvre du béton
- faute de conception
- absence d’étude détaillée des propriétés physiques, chimiques et mécanique des sols
- absence d’étude de l’influence des facteurs environnementaux sur le comportement à long terme
des constructions en béton.
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Les travaux de re paration et de remplacement de joints de chausse e
ll-Généralités
Les joints de chaussée doivent faire l'objet d'une surveillance spécifique pour garantir le
confort et la Sécurité des usagers. Des visites périodiques annuelles sont au minimum nécessaires.
Elles peuvent être réalisées dans le cadre du contrôle annuel rendu obligatoire par la circulaire du
26/12/1995 relative à la révision de l'IT79 [3]. En outre, le fascicule 21 de la 2e partie de l'IT79 [4]
prévoit une surveillance particulière pour vérifier certains points :
bonne tenue des ancrages,
bonne tenue des solins,
bonne étanchéité du joint.
D'autres documents de référence sont à la disposition du lecteur tel que le « Guide de visite des
équipements de ponts » du SETRA [5] et la méthodologie IQOA [6].
Les désordres observés lors de visites peuvent être mineurs et ne nécessiter que des réparations
locales ou au contraire entraîner une réfection globale de la ligne de joint. Nous attirons, à ce titre,
l'attention du service gestionnaire sur le fait que des désordres a priori mineurs au départ peuvent
être graves de conséquences : mise en cause de la pérennité des parties d'ouvrages avoisinantes
entraînant un coût financier incomparable avec celui résultant d'une réparation ponctuelle.
Dans tous les cas, il est primordial de rechercher l'origine des désordres observés. Bien
souvent, en l'absence de données sur la nature du joint et sur les résultats des éventuels contrôles
réalisés à la pose, il peut être difficile de statuer sur les causes exactes des désordres. Il est cependant
impératif de vérifier que les désordres ne sont pas dus à un problème de structure ou de fondation. En
cas de doutes, des investigations ou une surveillance sont nécessaires et on ne pourra en aucun cas
étudier le remplacement de tout ou partie d'un joint de chaussée sans avoir levé ce doute. À partir des
désordres observés, nous avons listé dans le tableau I les principes de réparation envisageables en
fonction de la nature des désordres observés, en supposant que tout problème de structure était
préalablement écarté. Ces réparations peuvent n'intéresser qu'une partie du joint ou nécessiter le
changement complet de la ligne de joint.
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Tableau I - Actions de réparations à entreprendre en fonction de la nature des désordres
Pour les réparations locales les plus courantes, nous avons défini les contrôles à mettre en
œuvre (paragraphe 2). Pour le remplacement de joints, nous avons listé les contrôles spécifiques à
l'opération de remplacement en comparaison avec les contrôles réalisés lors de la pose de joint sur
ouvrages neufs (paragraphe 3). Il est important de rappeler que si des réparations sont nécessaires, le
maître d'ouvrage n'oubliera pas de faire jouer :
la garantie de parfait achèvement des travaux (délai d'un an),
la garantie particulière contractuelle fixée au CCAP.
Enfin, en cas de désordres importants pouvant mettre en jeu la sécurité des usagers, des
interventions provisoires doivent être réalisées (démontage des éléments de joint détériorés,
réparation locale de solins endommagés, mise en œuvre d'enrobé provisoire, etc.).
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ll.1. Les travaux de remplacement de joints de chaussée : ll.1.1. Les particularités du remplacement de joints de chaussée :
Comme nous venons de le dire, nous supposons qu'à ce stade tout problème de structure ou de
fondation a été exclu et que les désordres affectant les joints sont soit liés à leur vieillissement, soit
liés à un mauvais choix de joint à l'origine. L'étude du remplacement d'un joint de chaussée et la
réalisation des travaux de pose sont en général plus complexes que sur ouvrage neuf. Les difficultés
résident essentiellement dans les points suivants :
Le phasage des opérations
dépose de l'ancien joint,
comblement de la réservation (Fig. 1),
réfection de la couche de roulement [F],
pose du nouveau joint.
L’état du support
Les sollicitations du trafic et la dépose de l'ancien joint créent inévitablement des désordres
dans la zone d'ancrage du nouveau joint. Une attention particulière doit donc être apportée à l'état du
support en place lors de la préparation de la réservation (Fig. 2) . En outre, des dispositions doivent
être prises pour éviter d'endommager le ferraillage d'about de la dalle (repérage des armatures,
examen des plans, plan d'exécution avec position des ancrages du nouveau joint, etc.).
La mauvaise connaissance des particularités de l'ouvrage
Dans le cas de remplacement de joint, on tient rarement compte de la nature du joint en place
et de son mode de scellement pour choisir le nouveau joint. Certains éléments sont difficiles à
retrouver ou restent inconnus : nature de l'étanchéité, existence de réseaux de concessionnaires,
géométrie des abouts de tablier, dispositifs d'évacuation des eaux, etc. En l'absence d'études et
d'investigations préalables, le risque d'improvisation en phase travaux est donc grand.
Les contraintes d'exploitation
Les travaux de remplacement de joints se font souvent sous des contraintes liées à
l'exploitation de la route : travaux par demi-chaussée, travaux de nuit, délai d'intervention court avec
réouverture rapide à la circulation, etc. (Fig. 3).
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ll.1.2. Les études préalables au remplacement de joints de chaussée :
Les premières démarches à entreprendre doivent permettre de mieux connaître l'existant.
Caractéristiques des joints en place
Il s'agit de savoir quel est le type de joint en place, de connaître son souffle, sa capacité de
trafic et son adaptation au biais. On recherchera également le mode de scellement du joint à la
structure. Ces éléments permettent de vérifier que le joint en place est effectivement adapté à
l'ouvrage et si ce n'est pas le cas, de comprendre l'origine des désordres observés et d'en tenir compte
pour les spécifications à prévoir pour les nouveaux joints. Le mode de scellement permet d'évaluer
les volumes qu'il faudra au minimum démolir pour pouvoir préparer la réservation du nouveau joint.
Il est aussi souhaitable de préciser au marché le type de joint en place afin que les entreprises
puissent correctement appréhender l'importance des travaux de dépose des joints. Il est aussi possible
de réaliser des investigations pour connaître la nature du joint en place ou pour évaluer l'état de
l'about du tablier. Ces investigations peuvent par exemple consister à réaliser des carottages ou de
petites ouvertures au travers du solin jusqu'au béton support du tablier.
Nous rappelons que pour identifier les joints en place, il existe un catalogue des joints de
chaussée (ancien modèle) édité par le SETRA [7], nous avons en outre fourni en Annexe 7 une
méthodologie pour l'identification des joints en place ayant actuellement un avis technique.
Géométrie des structures en about de tablier
Il convient au minimum de rechercher les éléments suivants :
Coupe longitudinale du tablier sur appui : cette coupe doit faire apparaître le ferraillage passif de
l'about du tablier, la position des éventuels ancrages de précontrainte, la largeur des joints en
place, la nature de l'étanchéité sur l'ouvrage (adhérente ou non), l'épaisseur de la couche de
roulement sur l'ouvrage, la géométrie du mur garde-grève, les dispositifs d'évacuation des eaux
existants.
Vue en plan des ancrages de précontrainte dans le cas d'un ouvrage en béton précontraint,
Coupe transversale avec détail des trottoirs, position des relevés latéraux d'étanchéité, positions
des éventuels réseaux présents, implantation des dispositifs d'évacuation des eaux existants. Ces
éléments permettent d'évaluer les modes possibles de scellement des joints. Ils donnent aussi une
idée des parties qui seront à démolir pour préparer la nouvelle feuillure. Dans certains cas, il sera
nécessaire de créer ou de renforcer le mur garde-grève. Une préparation des supports pourra être
réalisée (reconstitution de volumes dans le cas de solins trop dégradés, etc.). Celle-ci doit être
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prévue avant les travaux car elle augmente le délai de réalisation du joint. Les investigations
évoquées précédemment peuvent aussi apporter des informations sur ces points.
Ces éléments renseignent aussi sur les dispositifs d'évacuation des eaux en place.
Nous soulignerons le cas particulier des ponts à dalle orthotrope sur lesquels on peut rencontrer
des joints faits sur mesure avec parfois des parties soudées sur l'ouvrage existant. Compte tenu de
la robustesse de ces joints, leur démontage est parfois difficile. Il peut être alors envisagé
d'étudier un principe de joint s'inspirant de l'existant, le schéma de principe du joint étudié
servant de base à la consultation. Si l'on s'oriente plutôt vers le remplacement des joints, une
étude spécifique sera nécessaire dans le cadre du marché pour définir le mode de fixation du joint
à la structure. Cette démarche consistant à conserver une partie d'un joint ayant fait ses preuves
afin de limiter les travaux de démolition peut tout à fait être étendue à d'autres structures. Dans
tous les cas, l'important est de vérifier l'intégrité de la partie conservée.
Organisation du chantier
Il est fortement recommandé de prévoir à l'occasion des travaux de remplacement des joints
de chaussée une réfection des enrobés sur 6 à 10 m de part et d'autre du joint pour avoir un
profil le plus parfait possible. Dans la pratique, les travaux se déroulent en général de la façon
suivante :
dépose du joint en place par l'entreprise poseur du joint (Schéma 1),
création de la feuillure dans le cas d'une pose en feuillure par l'entreprise poseur du joint
(Schémas 2a et 2b),
remplissage provisoire de la réservation (Schémas 2a et 2b),
fraisage et réfection des enrobés par l'entreprise routière (Schéma 3),
sciage des enrobés par l'entreprise poseur du joint (Schémas 4a et 4b),
préparation de la nouvelle réservation par l'entrepris eu joint (Schémas 5a et 5b).
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Les travaux de réfection d'enrobé doivent donc être parfaitement coordonnés avec les
travaux propres au remplacement du joint (cf. Schéma3). Le point sur lequel il faut être vigilant est
la largeur du nouveau joint, déterminée par le sciage des nouveaux enrobés. Il est nécessaire de scier
plus large que le joint en place d'une part pour retrouver l'étanchéité côté ouvrage et d'autre part pour
éliminer le matériau de pontage provisoire de la réservation (cf. Schémas 4a et 4b).
Toutefois, la largeur du solin ne peut pas être indéfiniment augmentée : elle est en principe
limitée par les largeurs données dans les avis techniques des joints et aussi par la largeur du mur
garde-grève. En outre, dans le cas d'ancrages de précontrainte en about de dalle, il convient de
maintenir une étanchéité correcte sur les zones de cachetage. Pour éviter ces problèmes, on peut
prévoir une réfection locale de l'étanchéité en extrémité de l'ouvrage et la mise en œuvre d'un produit
plus compact que l'enrobé à froid qui restera à demeure (cf. schéma 2b).
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Il convient de rechercher la nature des éventuels réseaux présents dans les trottoirs afin de
prévoir leur dépose provisoire. L'étude doit aussi définir le principe de restriction de la circulation
nécessaire à la réalisation des joints de chaussée (travaux par demi- chaussée, fermeture complète de
l'ouvrage à la circulation), le délai des travaux et les conditions particulières (travaux de nuit, le
week-end). Lorsque l'étanchéité est assurée par un profilé en élastomère positionné dans le vide du
joint, ce profilé doit être continu d'une extrémité à l'autre pour assurer une bonne étanchéité dans le
vide du joint. Dans le cas où les travaux ont été réalisés par demi-chaussée, il faut prévoir un phasage
spécifique de signalisation pour poser le profilé sur toute la largeur du tablier. Dans les délais des
travaux, il convient de tenir compte des délais entre :
bétonnage/coulage des joints,
serrage des éléments de joints,
remise en circulation de l'ouvrage.
Il est également possible d'envisager des systèmes de pontages provisoires des joints pour permettre
au solin d'atteindre une résistance suffisante.
Spécifications à préciser sur le nouveau joint et sur sa mise en œuvre :
Les spécifications du nouveau joint comprennent bien évidemment les spécifications que l'on
peut exiger pour un joint neuf :
capacité de souffle,
trafic admissible,
adaptation au biais,
étanchéité,
confort de l'usager et des riverains.
En fonction de l'ouvrage, d'autres points peuvent être spécifiés :
plan des joints de trottoir avec détail des parties à créer, des fixations des éléments de joints,
de la fermeture de l'étanchéité et de l'évacuation des eaux,
principe d'ancrage du joint (joint positionné dans l'épaisseur de l'enrobé, etc.).
En remplacement de joint, le principe de pose est en général différent de celui proposé pour les
ouvrages neufs. Pour des raisons de faisabilité, de facilité ou de rapidité de pose, il est ainsi rare
d'avoir des joints posés en feuillure bien que cette pose semblerait apporter une plus grande
durabilité. En général et sans spécification contraire du maître d'œuvre, les joints proposés sont posés
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dans l'épaisseur du revêtement. Les joints à solin collé en résine peuvent être proposés du fait de la
prise et de la montée rapide en résistance du produit. Il convient par contre de vérifier que le béton
support n'a pas été fragilisé par la dépose de l'ancien joint. En outre, en choisissant ce type de joint,
on s'expose aux aléas météorologiques, ce qui peut être très contraignant en cas de réouverture
précoce à la circulation.
On remarque également l'abandon progressif des joints à têtes d'ancrage apparentes
directement ancrés par tiges scellées qui présentent des difficultés de mise en œuvre. Ces difficultés
sont liées à la nécessité de forer à des emplacements qu'il est impossible de modifier (l'espacement
des scellements est fixé par l'élément de joint), ce qui est en général très contraignant en raison de la
densité de ferraillage des abouts de tablier.
Les nouvelles demandes d'avis technique font apparaître une évolution dans ce domaine avec
des liaisons à la structure qui sont réalisées par des scellements verticaux d'armatures passives avec
un espacement minimum imposé mais sans position particulière à respecter. Le tableau II évalue la
faisabilité d'un mode de pose en fonction du joint existant. Dans ce contexte, et sur la base d'une
étude préalable, on peut imposer au marché le principe de liaison du joint à la structure qui paraît le
plus adapté en fonction de la géométrie et de l'état supposé des abouts de l'ouvrage.
ll.1.3. Les contrôles de chantier en remplacement de joints de chaussée :
Lors des travaux de remplacement de joint de chaussée, il convient d'être particulièrement
attentif sur:
l'état de la structure support,
le traitement des joints de trottoirs, la durée de prise des produits avant sollicitation,
la continuité de l'étanchéité dans le cas de travaux par demi-chaussée.
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Re paration Des Appareils d’Appui
lll. Généralité et Définition Les appareils d’appui des ponts sont traités par le fascicule 13 de la présente instruction. Ceux
des ponts à haubans ont un fonctionnement bien particulier, notamment ils sont soumis à des charges
tri-directionnelles provenant :
• de réactions verticales souvent modestes mais rapidement variables et parfois alternées,
• de déplacements, de rotations ou d’efforts longitudinaux importants, alternés et inégaux au passage
des charges,
• d’efforts transversaux importants dus au vent. Ces sollicitations conduisent à une usure prématurée
des appareils d’appui.
Cette usure, accentuant les jeux, entraîne des battements de plus en plus intenses, une
majoration des efforts dynamiques dans l’ensemble de la structure, et peut entraîner des fissures de
fatigue ou des ruptures dans les pièces métalliques, à une désorganisation totale de l’appareil d’appui
ou à une rupture de ses scellements.
De plus, pour les ouvrages anciens, ils peuvent être sous-dimensionnés par rapport aux actions
d’un trafic lourd de plus en plus agressif.
Pour définir le rôle et la fonction d’un appareil d’appui, nous pensons que le mieux est de
reprendre ce que la norme NF EN 1337-1 donne :«Les appareils d'appui sont des éléments utilisés
pour permettre la rotation entre deux parties d'une structure et transmettre les charges définies dans
les spécifications appropriées ainsi que pour éviter les déplacements (appareils d'appui fixes),
permettre des déplacements dans une seule direction (appareils d'appui guidés) ou dans toutes les
directions d'un plan (appareils d'appui libres)».
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A noter que certains appareils d’appui peuvent intégrer une fonction anti-soulèvement dans le
cas d’ouvrages dont les travées de rive peuvent avoir une réaction d’appui vers le haut sous certains
cas de charges.
Il existe une très grande variété de concepts d’appareils d’appui et il est difficile d’en donner
une présentation synthétique. De fait, présenter les produits sans préciser les possibilités qu’ils
apportent est réducteur ; d’un autre côté, nombre de concepts autorisent diverses possibilités de
fonctionnement, ne serait-ce que par la combinaison de plusieurs produits entre eux. Ce qui explique
que le classement n’est pas unique.
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lll.1. Classement selon le critère de déplacement :
Si l’on considère le critère de déplacement comme fondamental, les types d’appareils d’appui
peuvent être définis comme suit :
■ Fixes
- qui permettent les rotations sur appui,
- mais ne permettent pas les déplacements.
■ Mobiles unidirectionnels
- qui permettent les rotations sur appui,- ainsi que les déplacements mais dans une seule direction.
■ Mobiles multidirectionnels
- qui permettent les rotations sur appui.
- ainsi que les déplacements dans toutes les directions.
Cette approche de classement est surtout bien adaptée au projeteur qui doit prendre en
considération les possibilités de fonctionnement pour dimensionner tant sa structure que son appui et,
partant, son appareil d’appui.
La norme NF EN 1337-1 propose une autre forme de classement que nous présentons ici à titre
d’information car elle ne nous parait pas d’une grande utilité. Elle distingue les
4 catégories suivantes :
■ Catégorie 1 : appareils d'appui à rotation complète,
■ Catégorie 2 : appareils d'appui à rotation axiale,
■ Catégorie 3 : appareils d'appui sphériques et cylindriques où la charge horizontale est reprise par la
surface de glissement courbe,
■ Catégorie 4 : tous les autres appareils d'appui.
lll.2. Classement sur la base du concept :
Par contre, les fabricants de ces produits ont plus l’habitude de partir du concept (tout en
soulignant que les possibilités de fonctionnement de ces produits peuvent se combiner). Si on se base
sur cette approche de présentation, on va trouver les différents types de produits suivants :
lll.2.1. Appareils d’appui métalliques :
Ce sont les appareils d’appui à rouleau, à balanciers, avec rotules, sphériques, …
Un bel exemple d’appareil d’appui métallique
combinant un système à rouleaux pour les
déplacements et une rotule pour les rotations.
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lll.2.2. Appareils d’appui en élastomère fretté :
Schéma type d’un appareil d’appui en élastomère fretté (de conception actuelle).
Nota : la photo est une découpe dans un bloc «enrobé». Seule la partie droite montre l’enrobage des
chants.
lll.2.3 .Appareils d’appui à pot :
Schéma de la conception d’un
appareil d’appui à pot
lll.2.4. Appareils d’appui en béton :
On va rencontrer ce type d’appareil d’appui sur des ouvrages relativement anciens. En effet,
les appareils d’appui «modernes» sont maintenant choisis du fait de leur industrialisation qui a
contribué à une meilleure fiabilité de leurs caractéristiques et, aussi, de leur simplicité de mise en
œuvre.
Principe d’une section rétrécie de béton
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Le système basique est l’appareil d’appui dit «par section rétrécie de béton» dont la
conception d’origine est due à M. E. Freyssinet (d’où leur nom fréquent «d’articulation Freyssinet»).
Les textes anciens comme le BAEL 91, article A8.4.3, en donnait le principe de fonctionnement.
De nombreux autres systèmes ont été conçus et on peut les rencontrer sur les ouvrages en
béton armé d’il y a quelques décennies. On consultera le fascicule 13 pour découvrir les nombreux
types d’appareils d’appui en béton. La figure 9 donne un exemple de ce type d’appareil d’appui.
Appareil d’appui en béton armé à pendule cylindrique
lll.3. Les opérations de réparation :
lll.3.1. Choix des produits et des matériaux :
Les Services Techniques Centraux de l’Etat ont rédigé un certain nombre de guides sur les
appareils d’appui de pont. Souvent, ils comportent un chapitre qui traite des opérations de réparations
portant sur ces dispositifs mais ils en restent souvent au stade des principes généraux. Cependant, les
acteurs en charge d’un chantier de changement ou de remise en état d’appareil d’appui doivent, plus
particulièrement, disposer de deux d’entre eux parmi les plus complets :
a) «Environnement des appareils d'appui en élastomère fretté».
b) «Guide d'aide à l'élaboration d'un Dossier de Consultation des Entreprises de changement
d'appareils d'appui».
Cependant, ces guides ont surtout été rédigés par des maîtres d’œuvre ou par des services en
charge des contrôles de chantier pour leur besoin propre et ils ne se placent pas spécifiquement du
point de vue de l’entreprise, bien qu’ils puissent être valablement consultés et utilisés par elles.
Par ailleurs, ces documents sont très peu «pratiques» sur l’aspect chantier et sont plus utiles
pour rédiger les pièces écrites d’une consultation, préparer un marché ou contrôler un chantier que
pour l’exécuter correctement.
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lll.4. Définition des objectifs de l’opération :
Une intervention sur des appareils d’appui structuraux n’est pas une opération anodine qui peut
se décider sans une importante réflexion préalable. En effet, on intervient sur un élément de structure
qui joue un rôle important dans la stabilité de l’ouvrage, sur un dispositif qui a des fonctions
complexes qui, si elles ne sont pas maintenues, peut conduire à la ruine brutale de l’ouvrage ou à des
désordres irrémédiables. Il importe donc que cette décision soit mûrement réfléchie et analysée et
que les avantages que l’on espère en retirer soient à l’échelle des investissements engagés.
> Dans cette phase de préparation de l’opération, il est important de connaître la finalité exacte
de l’intervention car les moyens matériels ne seront pas les mêmes. C’est ainsi que l’on peut
distinguer :
a) un changement ou un repositionnement des appareils d’appui : A ce sujet, on distinguera le
«remplacement» qui consiste en la substitution d’un appareil d’appui défectueux par un produit
identique du «changement» qui suppose la mise en œuvre d’un appareil d’appui différent.
b) la réfection ou la réalisation de bossage(s)
c) les pesées de réaction d’appui
d) la modification du gabarit d’ouvrage
e) les reprises de zones d’appui : par suite d’affaissement des points d’appui ou de basculement de
piles ou de culées ;
f) autres comme le soulèvement d’un tablier : en vue d’être ripé ou poussé à une nouvelle position,
une recompression de zone d’appui, etc.
Toutes les interventions citées ci-dessus ne peuvent être effectuées que si l’ouvrage est soulevé afin
de libérer les appareils d’appui. C’est le VERINAGE que l’on définira comme l’opération qui
consiste à appliquer un effort vertical (et éventuellement horizontal) à l’aide de vérins hydrauliques
en des points très précis en vue de relever en altimétrie, d’une certaine amplitude, un tablier de pont
en prenant appui le plus près possible des dispositifs d’appui en place. Cette opération est appelée
aussi levage ou relevage. Après cette opération, on peut, soit revenir à la position initiale, soit se
placer à une altimétrie différente en conservant le tablier dans un plan de référence parallèle ou non
au plan d’origine.
Or le vérinage est une opération très délicate qui nécessite une bonne connaissance de l’ouvrage à
vériner, un processus de vérinage précis et détaillé et le respect rigoureux de cette procédure de
vérinage.
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lll.5. Composition d’un dossier d’ouvrage en vue de son vérinage :
L'étude théorique du vérinage est relative au but recherché de l'opération, à l'amplitude du
soulèvement à effectuer et de l'importance de l'ouvrage (longueur et nombre de travées). L'opération
idéale consisterait à lever simultanément toutes les lignes d'appui d'une même hauteur Δh. Ainsi,
sous réserve d’un minimum de précautions, aucune sollicitation supplémentaire ne se développerait
dans le tablier (figure 10 gauches).
Dans la réalité, cette procédure reste limitée à des cas de figures simples comme une
intervention sur un pont dalle de faible longueur, à petit nombre de travée. Sinon, elle est rarement
réalisable, car très peu d'entreprises disposent du matériel nécessaire et l'opération serait, de toute
façon, extrêmement difficile à contrôler et nécessiterait un matériel important et onéreux pour
vérifier à tout moment le déplacement du pont. Le plus souvent, on est donc amené à soulever
l'ouvrage ligne d'appui par ligne d'appui, ce qui, par conséquent, contribue à créer une dénivellation
longitudinale entre deux lignes d’appui et a pour effet de modifier les réactions et la courbe des
moments fléchissant.
Pour apprécier les conséquences du vérinage sur la structure et pouvoir définir les matériels à
mettre en œuvre, leur positionnement, les contraintes pour le gestionnaire, etc., il importe de disposer
d’un dossier le plus complet possible. Ces contraintes peuvent être résumées par le schéma de la
figure 11 qui indique clairement que la solution est un compromis entre plusieurs contraintes et que
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l’objet de l’étude est d’essayer de mettre en évidence la zone centrale qui correspondra à la solution
envisageable.
lll.6. Principes généraux des transferts de charge :
Les transferts de charges ou de réactions d'appui permettent de modifier les conditions d'appui
d'une structure. L'opération de soulèvement vise essentiellement à maîtriser la force de levage et à
contrôler les déplacements et les déformations éventuelles de la structure. Les opérations de
transferts de charges s'appliquent souvent à des systèmes hyperstatiques, il faut alors gérer
simultanément en plusieurs points les forces de réaction.
Durant une opération de transfert, les déplacements mesurés sont généralement les déformations
élastiques des matériaux sur lesquels s'applique la force. Si l'on trace le diagramme des efforts et des
déformations en un point de vérinage, on constate que le graphe obtenu se décompose en trois parties
■ 1ère partie de la courbe : sous l'appareil de levage, la matière subit des déformations telles que
raccourcissements élastiques, tassements des calages, décompression des appuis existants. La somme
de ces déformations donne sur la courbe une pente accentuée. C’est la phase de transfert de charge.
■ 2ème partie de la courbe : les tassements se stabilisent, l’appui provisoire continu à se
décomprimer en même temps que l'appareil de levage se charge progressivement. La courbe
s'infléchit. C'est la phase de prise en charge.
■ 3ème partie de la courbe : la structure levée quitte ses points d'appui. A ce moment, la charge
complète repose sur les appareils de levage. C’est également à partir de là qu’un pesage des réactions
d’appui est possible si le plan d'origine a été respecté. Cette partie rectiligne de la courbe reste
légèrement inclinée à cause des effets de dénivellation par rapport aux autres appuis ou horizontale
dans le cas d’une structure isostatique C’est la phase de levage.
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Avant de mettre œuvre ce principe des transferts de charge, toutes les précautions doivent être
prises afin de s’assurer que les modifications des efforts sont acceptables pour la structure.
Le projet envisage-t-il un changement du système d’appui modifiant l’intensité et la
répartition des efforts horizontaux dans les appuis, efforts compatibles ou pas avec ceux pris
en compte lors de la conception de l’ouvrage.
L’opération a pour objet de changer les points d’appui (de A vers B) afin d’améliorer la tenue de la structure en
torsion en passant de l’espacement X à X+a, ceci en ajoutant les structures signalées par un *
lll.7. La technique de vérinage est proposée par l’entreprise :
C’est une variante et c’est donc à l’entreprise de proposer sa justification par une Note De
Calcul ad hoc. Tout sera mis en œuvre pour rassembler tous les éléments nécessaires à l’étude du
vérinage. Si le dossier d’ouvrage est insuffisant pour disposer de toutes les informations permettant
de valider toutes les hypothèses, il sera parfois nécessaire de recourir à des mesures en place,
auscultations et/ou à des prélèvements pour connaître la nature des matériaux (qualité des aciers,
densité de frettage…).
lll.8. Calcul des possibilités de rotation avec deux lignes de vérins :
Il importe de vérifier les possibilités de rotation lorsque l’appui à vériner comprend deux lignes
de vérins.
En effet, il est fréquent de constater que certains dossiers d’ouvrage mentionnent que l’ouvrage
est vérinable avec la circulation ou une circulation réduite. En fait, cela signifie qu’il a seulement été
vérifié que la descente de charge avec les charges d’exploitation retenues pouvait être reprise par 2
lignes de vérins situées de part et d’autre de la ligne d’appareils d’appui objet de l’intervention. Or
les phénomènes de transfert de charge dus à la rotation provoquée par les charges roulantes n’ont pas
été pris en compte.
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> Les moyens pour diminuer l’importance de cette action sont :
■ L’augmentation de la souplesse des supports provisoires par interposition, au droit des vérins, de
plaques en élastomère spécialement calculées à cet effet,
■ Le transfert sur tours métalliques des lignes d’appui provisoire avec un brêlage coulissant sur le fût
de pile,
■ La restriction supplémentaire des charges d’exploitation.
lll.9. Le matériel de levage :
Parmi les nombreux matériels de levage, seuls les suivants sont utilisés dans le domaine du
soulèvement des structures dans le but de réaliser une intervention sur des appareils d’appui.
lll.9.1 Les coins de levage :
Les coins de levage sont des pièces simples, triangulaires ou trapézoïdales, conçues pour
permettre de fins réglages en altitude et maintenir les charges en position. Toutefois, contrairement à
ce que l'on demande aux coins classiques, on exige d'eux d'assurer des opérations réversibles, c'est-à-
dire de permettre des levages, bien sûr, mais aussi des descentes.
Ils se présentent en trois parties : deux parties dépendantes, l'une de la structure, l'autre du
support, et une troisième mobile et glissante (le coin proprement dit), placée entre les deux autres. La
réversibilité du système exige la présence d'un système de retenue : en général, une tige filetée
traversante.
Les coins de levage doivent être conçus de telle sorte qu'un réglage en cours d'opération soit
possible. Leur pente et leurs faces de frottement doivent être telles, que, après un serrage, l'opération
soit réversible. Il faut, pour cela, pouvoir satisfaire les conditions précisées sur la figure 12, dessin de
gauche.
Les coins de levage - Ci-dessus, à gauche, les conditions de fonctionnement. A droite, le schéma de principe.
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lll.9.2 Le vérin. Principe et différents types :
> Un vérin se compose (figure 13) de deux parties principales :
- d’un corps ou partie externe (le fût),
- d’un piston qui supporte la charge et a un mouvement vertical libre dans le corps du vérin.
Principe d’un vérin
lll.9.2.1. Les différents types de vérins :
A - LES VERINS PLATS :
Constitués de deux flasques emboutis, assemblés par soudage, et de deux ajutages placés, à la
demande, à la périphérie (figure 14), les vérins plats peuvent avoir des formes et des dimensions très
variées (ronde, rectangulaire, circulaire, oblongue, etc.), adaptées aux structures sur lesquelles ils
prennent appui.
les vérins plats
Leur domaine d’emploi est réservé aux vérinages de faible amplitude (par exemple, vérinage
de relaxation, remplacement d’appareil d’appui) ou pour réaliser une mise en charge (voir figure 14
droit).
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B - LES VERINS A PISTON :
a) Les vérins «galette» :
Leur intérêt est d’être relativement peu encombrants et légers ce qui permet des interventions
dans des endroits difficiles d’accès. En contrepartie, la contenance d'huile est très faible et la capacité
de soulèvement reste limitée comme l’est leur course utile (de l’ordre de 10/15 mm pour un extra
plat à 50 mm pour un plat).
Un exemple de vérin à piston plat. A noter le calage de sécurité par cales biaises en alliage d’aluminium
Les vérins de très faible hauteur ne sont pas équipés de bague de sécurité (ce qui nécessite,
systématiquement, un calage de sécurité couplé avec le vérin [voir figure 15) mais certains types
peuvent recevoir des calottes sphériques pour reprendre les parallélismes des surfaces en vis-à-vis.
De même, certaines fabrications sont équipées de dispositifs double effet.
b- Les vérins à fort tonnage :
Ce sont les vérins auxquels on va faire appel pour toutes les opérations classiques de vérinage.
Ces matériels possèdent une course plus importante que les précédents, qui, cependant est
directement proportionnelle à leur encombrement. Ces vérins comportent :
- systématiquement une bague de sécurité en cours de vérinage,
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- parfois une rotule permettant le rattrapage limité d'un défaut de parallélisme entre le tablier et la
surface de l'appui ainsi que les rotations pendant le vérinage,
- souvent des anneaux de levage et des têtes interchangeables qui ont pour but de faciliter
respectivement leur manutention (car leur poids est relativement important) et le positionnement en
toute sécurité de la charge.
c) les vérins corbeau :
Il s’agit de vérins possédant une course importante (de l'ordre de 50 cm) dont la particularité est de
se fixer par clouage sur la face verticale de l'appui, en tête d'une tour métallique ou sur des
chandelles.
lll.9.3 Les pompes :
Pour alimenter le corps du vérin avec le fluide à une pression permettant le déplacement du
piston, il faut disposer d’une pompe haute pression à faible débit (afin d'éviter le dépassement des
tolérances des dénivelées d'appui lors du levage, en particulier dans le cas d'un décollement soudain
du tablier sur l'appui lui-même). Bien entendu, la pompe doit être d’une capacité homogène avec le
circuit et les vérins utilisés.
> Les pompes sont des appareils conçus pour transformer une énergie mécanique en énergie
hydraulique par un mécanisme alternatif. On distingue :
■ Les pompes à pistons en ligne,
■ Les pompes à pistons axiaux,
■ Les pompes à pistons radiaux.
lll.9.4 Le fluide :
Il s’agit d’huiles minérales dont les caractéristiques sont définies par l’entreprise
commercialisant le matériel de vérinage en fonction de son objectif. Notons que, dans certains cas
particuliers, notamment pour injecter des vérins plats qui devront rester en position «gonflée» après
Entretien et Réparation Des Ouvrages MASTER II : V.OA
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mise en pression, on utilise des résines auto-durcissables dans le corps du vérin afin de reprendre la
charge en conservant la position «gonflée».
lll.9.5 Les tuyauteries :
On distingue les tubes rigides métalliques et les tuyaux flexibles en élastomère armé de tresses
métalliques. Si on peut encore rencontrer les premiers, surtout dans le cas d’emploi de vérins plats,
ce sont, principalement, les seconds qui sont utilisés pour un vérinage pour des raisons évidentes de
facilité de montage. En principe, les flexibles sont assemblés par des raccords à billes dont le but est
d’éviter les coulures d’huile lors du démontage des réseaux ou d’un désaccouplement ou d’une
rupture brutale d’un flexible et gardent ainsi l’huile dans les flexibles.
lll.9.6 Les organes annexes à un circuit :
a) Les appareils de réglage de pression
> Ce sont :
- les limiteurs de pression (soupape de sûreté),
- les réducteurs de pression,
- les soupapes de séquence,
- les contacts électriques à pression,
b) Les appareils de réglage de débit
> Dans cette catégorie, on trouvera :
- les étranglements,
- les limiteurs de débit ou les réducteurs de débit avec clapet de non-retour,
- les régulateurs de débit variable,
- les diviseurs de débit
c) Les appareils à clapet
- de non-retour simple,
- freineur,
- de non-retour piloté.
d) Les valves et servo-valvesviseurs de débit.
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lll.9.7. Les appareils de mesures
Afin de suivre les opérations et recueillir toutes les informations sur le déroulement de
l’opération, le dispositif de vérinage comporte, obligatoirement, des appareils de mesure de la
pression dans les vérins et de déplacement dont les principaux sont :
a) Les manomètres :Pour connaître les efforts, on disposera des capteurs de pression au niveau des
vérins, car la position de la prise d'information est très importante pour la bonne conduite de
l'opération (la mesure est à faire avant les pertes de charge)
Dispositifs de mesure des déplacements : réglet, capteurs de déplacements dans son boîtier (à gauche),
comparateur (à droite).
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lll.9.8. Le calage de sécurité :
Les cas d’emploi du calage
Les calages de sécurité ont un double objectif de sécurité à remplir. D'une part vis-à-vis des
travailleurs en cas de descente brutale du tablier due à une rupture de conduite d'alimentation ou à
une panne de la pompe hydraulique et, d'autre part, vis-à-vis de l'ouvrage. Dans ce cas, le calage
évitera la création d'une dénivellation transversale entre deux appuis supérieurs à la limite admise.
a) Des cales métalliques (en acier ou en alliage d’aluminium) d’épaisseur variable :
On peut envisager de travailler avec des cales dont l’épaisseur est un multiple de la hauteur du soulèvement.
b) Des cales en bois :
Le bois est un matériau qui se prête très bien aux opérations de calage provisoire. Par contre, il est
important que l’essence choisie dispose de caractéristiques suffisantes pour reprendre la charge.
c) Le coin de calage à vis :
Pour éviter le travail d’enfoncement de cales mariées, rendu difficile par l’exiguïté des zones de
vérinage, il existe une solution par coin de calage à vis (voir figure 19). Mais cela n’évite pas
l’inconvénient de prévoir du personnel au droit de chaque point de soulèvement !
Vue générale d’un chantier de vérinage sur un PS d’autoroute avec les dispositifs de sécurité pour la circulation
sous l’ouvrage, les accès aux plateformes de travail fixée par consoles sur l’appui, etc
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lll.10. Déroulement d’une opération de soulèvement sur un ouvrage de type VIPP ancien :
1) Phase avant vérinage :
■ Démolition superficielle de la semelle de fondation,
■ Confection du massif d’assise en béton armé pour la palée provisoire de vérinage sur la semelle.
■ Montage du chevêtre métallique au niveau du chevêtre de la pile,
■ Montage des poteaux métalliques, assemblage avec le chevêtre, calage,
■ Contrôle du serrage des boulons HR,
■ Installation du matériel de vérinage et de mesure des déplacements verticaux,
■ Test de la centrale de vérinage,
■ Mise en contact des vérins (à une pression de 10 bars) avec mise à zéro des indicateurs de
déplacement, contrôle du calage,
■ Confirmation de la demande de coupure de circulation,
■ Contrôle de la fermeture effective de la circulation sur l’ouvrage.
2) Phase de montée sous coupure de circulation :
■ Décollement du tablier par une montée uniforme de 2 mm environ par rapport au sol,
enregistrement des déformations du chevêtre béton (fleximètres),
■ Mesures, équilibrage des réactions verticales, enregistrement des déplacements,
■ Montée uniforme de 20 à 40 mm (selon pile en cause) par palier de 10 mm,
■ Mesures, équilibrage des réactions verticales, enregistrement des déplacements, montée des points
1, 3 et 5 pour compenser les déformations du chevêtre en béton,
■ Blocage des écrous de sécurité, contrôle du calage,
■ Aménagement éventuel au droit du joint de chaussée,
■ Remise en circulation de l’ouvrage (1).
3) Mise en place des nouveaux appareils d’appui :
■ Dépose des anciens appareils d’appui, démolition des bossages,
■ Exécution des bossages inférieurs en mortiers spéciaux,
■ Pose des nouveaux appareils d’appui en élastomère fretté (2),
■ Pose de cales «gabarit» (épaisseur selon l’objectif du nouveau niveau des tabliers),
■ Confection par injection des bossages supérieurs,
■ Contrôle des résistances des mortiers spéciaux utilisés pour l’exécution de ces bossages,
■ Retrait des cales «gabarit» et des appareils d’appui (servant aussi de gabarit),
■ Nettoyage, contrôle des surfaces de bossages,
■ Mise en place des nouveaux appareils d’appui.
4) Phase de remise en place de la structure sur les appareils d’appui définitifs :
■ Confirmation de la demande de coupure de circulation,
■ Contrôle de la fermeture effective de la circulation sur l’ouvrage,
■ Montée uniforme d’environ 1 mm,
■ Desserrage des écrous de sécurité des vérins,
■ Mesures, équilibrage éventuel,
■ Retrait des cales «gabarit»,
■ Descente uniforme par palier de 10 mm,
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■ Mesures avant contact avec les appareils d’appui, équilibrage éventuel,
■ Enregistrement des pressions et des dénivellations à chaque point de pose,
■ Enregistrement des niveaux aux fleximètres,
■ Analyse des descentes de charge théoriques d’après les enregistrements,
■ Revérinage éventuel pour calage au feuillard galvanisé (épaisseur = 0,2 à 0,5 mm) de niveau
d’appareil d’appui non satisfaisant, pose et contrôle,
■ Remise en circulation de l’ouvrage.
5) Travaux après remise en service :
■ Examen du comportement des nouveaux appareils d’appui sous circulation,
■ Retrait du matériel de vérinage,
■ Elaboration du document de mise à jour du dossier d’ouvrage,
■ Transfert des palées provisoires à la pile suivante.
lll.10.1.Conclusion : Il est rappelé que, dans le cadre d’opérations telles que celles relatives à l’entretien ou à la
réparation des appareils d’appui, les interventions sur les ouvrages doivent se faire dans des
conditions de sécurité pour le personnel.
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Re habilitation du Be ton De grade
Outre la détermination de l’origine des dégradations, cette étape a pour but de préciser
l’étendue des parties défectueuses et de localiser les zones d’application de mortier de réparation.
Plusieurs méthodes sont disponibles pour réparer durablement un parement en béton, arrêter la
progression des dégradations et éviter de nouveaux désordres. Elles supposent une mise en œuvre
attentive, le contrôle des résultats et une surveillance adaptée.
Avant de réparer les zones dégradées, les revêtements en place doivent être retirés, sur toute
la surface, par un moyen mécanique ou chimique. Les produits de démolition doivent être mis en
décharge ou recyclés, en conformité avec les textes réglementaires en vigueur sur la protection de
l’environnement.
La réfection des bétons consiste à rétablir l’enrobage des armatures par la mise en œuvre de mortier.
Ce dernier doit respecter les critères :
• de tenue verticale sans coffrage.
• de montée en résistance rapide et de résistance mécanique supérieure au béton support.
• d’adhérence supérieure ou égale à la cohésion du support.
• d’imperméabilité à l’eau et aux agents agressifs.
• de coefficient de dilatation thermique et de module d’élasticité dynamique équivalent au béton
support.
• de bonne protection des aciers.
Lorsque pour des raisons esthétiques, des produits pré formulés ne peuvent pas être appliqués,
il conviendra d’étudier un mortier spécifique, de même texture, couleur et aspect de surface que le
béton en place. Les mortiers doivent être peu sensibles au retrait, résister au gel et être durables. Une
autre approche consiste à appliquer une première couche de produit , afin d’assurer l’accrochage sur
le béton support, et une couche de finition pour l’aspect.
Enfin, il faut noter qu’il est difficile de masquer totalement des zones réparées localement.
Parfois, ces zones réapparaissent sous forme de fantômes, du fait des différences de comportements
entre le béton support et le produit de réparation. Une solution peut consister à appliquer un produit
de protection sur toute la surface.
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lV.1. Technologies de réparation :
Différentes technologies de réparation et de maintenance des ouvrages sont couramment
utilisées depuis de nombreuses années. Le traitement du béton peut faire l’objet d’opérations de
ragréage par application de couches de peinture ou de mortier hydraulique ou polymérique après
traitement de la poutre dégradée. Les zones fissurées font l’objet d’injection de polymères.
Les différentes techniques de renforcement structurel correspondent soit à la projection de béton
fibré ou non fibré (figure 3-1), soit au collage de tôles d’acier suivant le procédé l’Hermite, soit à
l’application d’une précontrainte additionnelle par câbles métalliques ou composites (figure 3-2).
Réparation de poutres par béton projeté
Différents types de réparation par précontrainte additionnelle
Dans le cas du collage de plats métalliques, les principaux problèmes d’ordre technologique
concernent :
• la mise en flexion locale des tôles au voisinage des fissures recouvertes.
• la répartition des efforts entre tôles dans le cas d’un empilement.
• la répartition des déformations entre les aciers passifs internes à la structure et les aciers collés
extérieurement.
Par ailleurs, le poids propre des tôles et leur rigidité spécifiques rendent difficiles les conditions
d’application in situ (figure 3-3).
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Application de plats métalliques selon le procédure l’Hermite
En conséquence, dès 1990, au Japon, est apparue une technique de réparation qui substitue,
aux tôles métalliques, des feuillets composites moins lourds, plus performants mécaniquement et
plus faciles à mettre en œuvre.
lV.2. Procédés de mise en œuvre des renforts composites :
lV.2.1.Notion de multicouches composites pour la réparation des ouvrages :
Comme le montre la figure (3-4), la conception du système multicouche composite a pour
objectif de remplir plusieurs fonctions :
• Rendre sain l’état de surface de la couche support (béton) en cherchant à éliminer les fissures, soit
par injection de polymère, soit par application d’un produit (mortier) de ragréage.
• Éliminer les défauts géométriques (planéité, effet d’angles) de la surface à réparer pour minimiser
les problèmes ultérieurs de délaminage ou de décollement.
• Appliquer une couche de polymère (primaire) entre le support et le composite pour améliorer
l’adhérence.
• Appliquer un nombre de couches de matériaux composites (fibres-polymère) suffisant pour assurer
la stabilité de l’ouvrage ;
• Appliquer une couche de finition (Gel-Coat, protection) pour assurer une bonne tenue à la
corrosion et aux ultraviolets ;
• Procéder à un placage de feuilles de placoplâtre ou à la projection de couches à fort taux de charges
minérales pour améliorer la tenue au feu et en température du système.
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Conception du système multicouches
lV.2.2. Différentes techniques de mise en œuvre :
lV.2.2.1.Mise en œuvre par moulage au sac :
Ce procédé permet d’obtenir des caractéristiques mécaniques élevées à court terme avec un
contrôle des conditions de mise en œuvre et donc un niveau de performance instantané et différé
important.
Après avoir ragréé la surface de béton (injection de fissure, sablage, application d’un mortier
polymère), les couches de tissus préimprégnés pour la réparation sont découpées et appliquées sur la
zone à renforcer. Une couverture chauffante est ensuite appliquée sur la surface des tissus et une
enveloppe étanche raccordée à une pompe à vide permettent d’appliquer une pression externe
pendant toute la durée de polymérisation ou de polycondensation.
lV.2.2.2.Mise en œuvre par stratification directe :
En utilisant des matériaux qui polymérisent à température ambiante, il est possible de réaliser
une stratification directe, en respectant les étapes suivantes :
• Traitement de surface du béton (ponçage, sablage).
• Application d’une couche primaire d’imprégnation.
• Découpe des lés de tissus.
• Dépose des tissus.
• Imprégnation et débullage des renforts.
• Application d’une couche de protection (Gel-Coat ).
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Ce procédé présente l’avantage d’une mise en œuvre simplifiée, mais le renforcement acquiert toute
sa résistance au bout d’une semaine, et le contrôle de la qualité de l’application doit être soigné
suivant les conditions de mise en œuvre.
lV.2.2.3.Collage de plaques composites :
Cette méthode se caractérise par le placage de plaques de composite, collées sur la surface par
des colles époxydes. Les plaques sont en carbone ou en verre époxy et fabriquées par pultrusion.
Ces plaques peuvent être mises en prétension grâce à de nouvelles techniques de mise en œuvre. Les
plaques sont des composites avec des fibres unidirectionnelles d’une épaisseur de 1,5 mm et d’une
largeur de 150 mm en général. Le procédé de collage est le suivant :
• Nettoyage à l’acétone de la face de collage de la plaque.
• Traitement de la surface à réparer par sablage, par eau sous pression et meulage.
• Nettoyage de la surface par un dépoussiérage.
• Application du polymère époxyde sur la plaque de composite.
• Pressage de la plaque sur la surface, enlèvement de l’excédent de colle.
• Application d’une pression à l’aide d’un sac à vide ou de moyens mécaniques jusqu’à complète
polymérisation du polymère.
lV.2.2.4- Positionnement des renforts suivant la localisation des zones endommagées :
Dans le cas des poutres en flexion, les différents modes de renforcement vis-à-vis des zones
tendues et cisaillées sont visualisés. La performance de ce type de réparation est particulièrement
dépendante de critères de non-décollement des composites en extrémité de recouvrement. Ces points
doivent être particulièrement vérifiés dans les procédures de calcul et de dimensionnement.
D’un point de vue technologique, il est possible de réaliser des opérations supplémentaires de
stratification (verrous) ou d’avoir recours à des compléments d’ancrage par des systèmes classiques
de type mécanique. Dans tous les cas d’applications, il est impératif de savoir caractériser les
performances de l’interface béton-composite pour juger de la fiabilité et de la durabilité de la
réparation.
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CONCLUSION GENERALE : Les matériaux modernes, béton et métal réagissent chimiquement selon leur environnement, et
deviennent alors moins performants. Les conditions d’exploitation, l’évolution de l’utilisation des
structures les rendent aussi plus sensibles. Mais la science évolue, et la réhabilitation s’appuie sur
une technologie et une chimie de plus en plus performante. Nous savons traiter la majorité des
pathologies. La recherche teste aujourd’hui les matériaux du futur, qui ouvrent de nombreuses
perspectives d’avenir.
Sur le renforcement par matériaux composites. Nous nous félicitons de ces actions, car le
domaine de la réparation est extrêmement exigeant, d’une part sur la qualité des produits utilisés,
d’autre part sur la pertinence de la solution technique choisie, et surtout sur la qualité de l’exécution
des travaux. Savoir mieux réparer est une solution au problème du vieillissement des structures. Mais
il faut aussi entretenir de façon préventive. Il est plus simple de prévenir que guérir, de protéger un
ouvrage d’une agression que d’en traiter les conséquences. Aussi le développement de l’entretien
préventif suppose d’accroître les techniques d’inspection pour mesurer l’état de l’endommagement,
avant que celui-ci n’engendre des dégâts visibles.