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Mercredi 19 juin 2013 HÔTEL DROUOT Tableaux anciens Mobilier Objets d’art

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Mercredi 19 juin 2013HÔTEL DROUOT

Tableaux anciens

Mobilier

Objets d’art

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Henri-Pierre TEISSÈDRE Delphine de COURTRY

Commissaires-priseurs

5, rue Drouot 75009 ParisTél. : +33 (0)1 53 34 10 10 Fax : +33 (0)1 53 34 10 11 [email protected] — www.piasa.fr

PIASA SA — Ventes volontaires aux enchères publiques agrément n° 2001-020

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Henri-Pierre TEISSÈDREDelphine de COURTRY

Commissaires-priseurs

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GARANTIESConformément à la loi, les indications portées au catalogue engagent la responsabilité de la société de ventes, sous réserve des rectifi cations éventuelles annoncées au moment de la présentation de l’objet et portées au procès-verbal de la vente. Une exposition préalable permettant aux acquéreurs de se rendre compte de l’état des biens mis en vente, il ne sera admis aucune réclamation une fois l’adjudication prononcée. Les restaurations et les retouches des oeuvres ne sont pas signalées. Un rapport de condition de chaque oeuvre est à la disposition des clients. L’état des cadres n’est pas garanti. Les dimensions ne sont données qu’à titre indicatif.

Attribué à : signifi e que l’œuvre ou l’objet a été exécuté pendant la période de production de l’artiste mentionné et que des présomptions sérieuses désignent celui-ci comme l’auteur vraisemblable.Entourage de : le dessin est l’œuvre d’un artiste contemporain de l’artiste mentionné qui s’est montré très infl uencé par l’œuvre de ce maître.Atelier de : sortie de l’atelier de l’artiste mais réalisée par des élèves sous sa direction.Suiveur de : l’œuvre a été exécutée jusqu’à cinquante années après la mort de l’artiste mentionné qui a infl uencé l’auteur.Dans le goût de : l’œuvre n’est plus d’époque.

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TABLEAUX ANCIENSMOBILIER OBJETS D'ART

EXPOSITION PUBLIQUEHôtel Drouot, salles 1 & 7

Mardi 18 juin de 11h à 18h

Mercredi 19 juin de 11h à 12h

RESPONSABLES DE VENTEAlix de Saint-HilaireTableaux anciens

Tél. : +33 (0)1 53 34 10 15

[email protected]

Pascale HumbertMobilier et objets d'art

Tél. : +33 (0)1 53 34 10 19

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CONTACT PRESSE PIASA Isabelle de PuysegurTél. : +33(0)1 53 34 13 30

[email protected]

Mercredi 19 juin 2013 à 14h30Hôtel Drouot, salles 1 & 7 9 rue Drouot 75009 Paris

Tél. : + 33 (0)1 48 00 20 01

EXPERTSTABLEAUX ANCIENSCabinet Éric Turquin (CT)69 rue Saint-Anne 75002 Paris

Tél : +33 (0)1 47 03 48 78

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René Millet (RM)12 rue Rossini 75009 Paris

Tél : +33 (0)1 44 51 05 90

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CÉRAMIQUECyrille Froissart (CF)Expert près la cour d’appel de Paris

9 rue Frédéric Bastiat 75008 Paris

Tél : +33 (0)1 42 25 29 80

www.cyrillefroissart.com

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MOBILIER ET OBJETS D'ARTPierre-François DayotMembre du Syndicat Français

des Experts Professionnels

23 rue du Faubourg Saint-Honoré

75008 Paris

Tél : +33 (0)1 42 97 59 07

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Cabinet Dillée ExpertsGuillaume Dillée / Simon-Pierre Étienne

Experts près la cour d'appel de Paris

37 rue Vaneau 75007 Paris

Tél : +33 (0)1 53 30 87 00

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Mobilier Objets d'art

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112Deux panneaux en cuir gauffré, peint et doré à décor de treillages, grappes de raisins et fleurs polychromes (fragments).XVIIIe siècle Dans des cadres modernesHauteur : 78 cmLargeur : 61 cm

400 / 600 €

111Lanterne de procession en bois redoré de forme hexagonale à décor ajouré de têtes d’anges, feuillages et coquilles, surmontés d’un dôme.Travail vénitien du XVIIIe siècleHauteur : 200 cm

(Restauration au mât)

700 / 1 000 €111

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113Coffret en os sculpté à décor de scènes de la vie du général carthaginois Hannibal, dans des entourages de pointes de diamant, de forme rectangulaire, le couvercle à léger décrochement orné d’une scène de Triomphe ;les côtés à décor de batailles contre les Romains ; reposant sur de petits pieds en bois doré(rapportés).Dans le goût des Embriachi, probablement du XIXe siècleHauteur : 15 cm - Largeur : 35 cmProfondeur : 19 cm

6 000 / 8 000 €

114Coffret dit en piqué en marqueterie de cuivre et cuivre argenté sur fond d’écaille brune, à décor d’angelots et oiseaux dans des rinceaux de feuillages et fleurs.Travail italien, probablement napolitain du milieu du XVIIIe siècleHauteur : 15 cm - Largeur : 24 cmProfondeur : 14 cm

10 000 / 12 000 €

113

114

détail 114

dos 113

dessus 113

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115Longue vue à quatre tirages en laiton, corps recouvert d’acajou, dans un étui de galuchat.Première moitié du XIXe siècleTravail anglais signé de W.J. Jones 30 Holborn LondonLongueur : 24 cm (fermée)75 cm (tirée)

On y joint des règles parallèles pliantes en ébène, réunies par des traverses en laiton (Longueur : 38 cm) et un sifflet de quartier-maître ou « bosco » en métal argenté terminé par un tonneau XIXe siècle

300 / 400 €

116Sextant en laiton gravé ; avec ses accessoires et dans sa boîte en acajou.Signé Cary London.Travail anglais du XIXe siècleHauteur : 12 cm Largeur : 36 cm

200 / 300 €

117Coffret en palissandre massif de forme rectangulaire ; avec une poignée de chaque côté ; serrure à quadruple empennage ; l’intérieur contenant un compartiment amovible.Travail anglais du XVIIIe siècleHauteur : 26 cm - Largeur : 47 cm Profondeur : 40 cm

(Petites fentes)

1 500 / 2 000 €

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118Téléscope de modèle grégorien en bronze et laiton mouluré et verni, la lunette de visée couverte d’un cuir doré au petit fer (époque postérieure) reposant sur un piètement tripode articulé.Daté 1754Époque Louis XVHauteur pied : 27 cm - Longueur lunette : 55 cm - Diamètre : 9,5 cm

(Manques)

3 000 / 3 500 €

détail intérieur du couvercle

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119Compas de route en laiton rose gravé sur papier signé Leroy Poulieur à Saint-Servan 1826.XIXe siècle Hauteur : 12 cm - Diamètre : 20 cm

(Manques)

200 / 300 €

120Boussole d’arpentage en laiton poli signée Elliott Bros.Seconde moitié du XIXe siècle

(Manques)

200 / 300 €

122Navisphère dite «tête de veau» en papier gravé, laiton gravé ; dans son coffret de transport en acajou. Signée et numérotée Cary and Co London Patent n°21540Seconde moitié du XIXe siècleDiamètre : 14 cm

300 / 400 €

121Encrier en bois de rose à huit compartiments et une poignée de forme mouvementée, reposant sur de petits pieds à palmettes.Époque Louis XVHauteur : 11 cm - Largeur : 22 cmProfondeur : 23 cm

(Usures)

1 500 / 2 000 €

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123Paire de bras de lumière en bronze doré à deux branches en enroulement et décor de feuillages et fleurs.Style RégenceHauteur : 48 cm

5 000 / 7 000 €

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124Paire de grands chenets aux chinois, à décor d’un homme et d’une femme assis sur une terrasse feuillagée en enroulement ornée d’un perroquet ; avec leurs fers.Époque Louis XV, vers 1750Hauteur : 45 cm - Largeur : 46 cm

25 000 / 30 000 €

Une paire de chenets identique provenant du château de Fontainebleau au XIXe siècle est aujourd’hui conservée au musée du Louvre (Paris). Plusieurs exemplaires de chenets aux chinois sont répertoriés au XVIIIe siècle, notamment dans la cheminée de la chambre de madame de Pompadour au château de Bellevue ainsi que dans le Livre-Journal de Lazare Duvaux. Une paire de chenets identique en modèle et en taille, marquée du C couronné permettant de la dater entre 1745 et 1749 a été vendue à Paris, FL auction, le 6 décembre 2012, lot 217.

Une variante plus petite de ce modèle de chenets, les figures de chinois et de chinoise en bronze patiné, a été vendue à Paris, le 21 décembre 2012, lot 237 (étude Gros et Delettrez).

Il est par ailleurs intéressant de noter que l’inventaire après décès du célèbre bronzier Jacques Caffieri fait mention de bras de lumière « à perroquets ».

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125Rare microscope en bronze doré et verni, ciselé et ajouré de feuillages et rocailles, le corps cylindrique (probablement recouvert de galuchat à l’origine), complet de ses optiques, ajustable dans la hauteur grâce à une crémaillère réglable et à un micromètre à pointe, gradué à cadran émaillé surmonté d’un couvercle dévissable en forme de vase stylisé à godrons découvrant l’œilleton ; la platine mouvementée à décor de rocailles ajourées, comprenant un manipulateur à vis micrométrique à cadran gradué en émail peint, comme le précédent, en noir sur fond blanc reposant sur quatre montants simulant des feuillages contournés, réunis à une base à doucine également ajourée incorporant un miroir pivotant servant de condensateur de lumière.Réalisé d’après le modèle du duc de Chaulnes attribué à Jacques Caffiéri (1678-1755) et Claude-Siméon Passemant (1702-1769).Époque Louis XV, vers 1750-1755 Hauteur (maximum) : 55 cmLargeur : 26,5 cmProfondeur : 20,5 cm

(Petits manques)

200 000 / 300 000 €

Provenance : Acheté par Jacques Seligmann avant 1923

Référence bibliographique : Jean-Nérée Ronfort, « Two acquisitions by the J. Paul Getty Museum », The J. Paul Getty Museum Journal, vol.17, 1989, p. 47-82.

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Michel-Ferdinand d’Albert d’Ailly (1714-1769), duc de Picquigny et duc de Chaulnes, représentant de la plus haute aristocratie et très proche de la Cour, fut nommé Commissaire du roi aux États de Bretagne en 1750 et créa la première école de cavalerie au sein de la compagnie des Chevau Légers de la Garde. Actionnaire des mines de Montrelais, il consacra sa fortune considérable à une collection d’histoire naturelle, ainsi qu'à la conception et à la fabrication d’instruments scientifiques. En mettant au point ce nouveau type de microscope, il lui donna son nom. Il avait épousé Anne-Josèphe Bonnier de la Mosson et se trouvait être donc le beau-frère de Joseph Bonnier de la Mosson (1702-1744), propriétaire du célèbre cabinet de curiosités. C’est d’ailleurs probablement par son intermédiaire que le duc de Chaulnes rencontra le mécanicien Alexis Magny qui travailla dix ans pour Bonnier.

Traditionnellement uniquement neuf microscopes de ce modèle étaient répertoriés. L’apparition sur le marché de l’art du microscope de la collection Seligmann doit donc être considérée comme un évènement.

1- Musée de l’École polytechnique, Paris2- Musée des Arts et Métiers, Paris (probablement celui du duc de Chaulnes)3- Musée des Beaux Arts, Lille4- J. Paul Getty Museum, Los Angeles5- Musée des Beaux Arts, Nancy (signé Magny 1751, celui de Stanislas Leszcynski)6- Collection Lopez-Willshaw, Sotheby’s Monaco le 23 juin 1976, lot 23, collection particulière7- Collection Rothschild, vente Christie’s Londres le 9 juillet 1999, lot 184 ; collection particulière8- Galerie Michel Meyer, vente Sotheby’s Paris le 22 octobre 2008, lot 65 ; collection particulière9- Collection Bernard10- Collection Seligmann

Il ne semble pas possible, sauf peut-être pour le microscope ayant appartenu à Stanislas Leszcynski, de mettre en relation ces dix microscopes avec ceux ayant appartenu à Louis XV, madame de Pompadour ou le duc de Chaulnes lui-même. Le rapprochement du microscope du musée des Beaux-arts de Nancy avec celui de Stanislas repose sur la mention de la commande de décembre 1750 combinée à la date de 1751 complétant la signature de Magny. La commande décrit la particularité de ce microscope, inclinable et permettant donc de travailler dans la position assise que le duc de Lorraine ne pouvait malheureusement quitter. Si cette identification semble probable et fondée, celle mettant en relation le microscope des Arts et Métiers avec celui du duc de Chaulnes ne semble reposer sur aucune justification.

Un tel objet, alliant à un degré d’aboutissement exceptionnel la haute technologie et la perfection esthétique n’est sans doute pas le plus simple à appréhender pour un esprit du XXIe siècle. Si la dimension pratique a conduit à nier toute préoccupation esthétique dans nos laboratoires de recherche, c’est bien que les commanditaires ont changés. L’aristocratie des Lumières portait un intérêt plus qu’anecdotique aux sciences, tout en s’entourant d’objets de luxe. Cette double orientation, ainsi que le contexte privé de la recherche scientifique à l’époque, sont à l’origine de la conception et de la réalisation de ces objets extraordinaires, à la fois objets d’art et instruments scientifiques à la pointe de l’innovation. Le duc de Chaulnes (fig. 1), membre de l’Académie de sciences et auteur de nombreuses découvertes avait installé un cabinet de physique dans son hôtel de Vendôme rue d’Enfer (actuel boulevard Saint-Michel) aujourd’hui le siège de l’École des mines. Ce goût pour la science se propagea immanquablement à son cercle de connaissance et il est probable que nombre de ses amis devaient se piquer de physique et d’optique. Cet engouement mondain donnait lieu à des réunions durant lesquelles l’assistance se livrait à des observations et petites expériences scientifiques. On sait notamment qu’en tant qu’ami intime de Louis XV et de madame de Pompadour, celle-ci le priait fréquemment dans les Petits Appartements de Versailles pour égayer des soirées entre amis autour d’observations scientifiques.

fig. 1 - Portrait du duc de Chaulnes par Jean-Marc Naltier, 1746. (Musée du Louvre, Paris)

Liste des microscopes répertoriés à ce jour :

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Vue du côté, à l'arrière du microscope

Louis XV avait commandé la construction au château de la Muette, d’un pavillon destiné à d’étude de l’optique. En 1757, la Gazette de France confirme son achèvement : « Le Roy qui avait fait construire un pavillon à l’extrémité du jardin de La Muette, pour y placer le télescope de huit pieds que le Père Noël, de la Congrégation de Saint-Maur a fait pour Sa Majesté, sous les conseils du duc de Chaulnes (…) » (26 mars 1757). Ce pavillon était placé sous la garde du célèbre Dom Noël qui s’occupa de transférer le cabinet du Roi, de l’abbaye de Saint-Germain des Prés vers le pavillon de la Muette. Ce fut l’occasion de transporter la collection royale d’instruments scientifiques qui comptait de nombreux exemplaires et notamment un microscope tripode (identique à celui aujourd’hui conservé au Metropolitan Museum de New York). Ce microscope fait partie des instruments gravés dans la série des planches dites de Dom Noël, lesquelles reprennent également plusieurs fois le microscope du duc de Chaulnes (fig. 2 et 3). Le duc de Chaulnes mit au point un nouveau type de micromètre dit « à pointe » qui autorisait une plus grande précision dans les mesures des dimensions des objets observés. On distingue à cet égard, le micromètre oculaire (à pointe), du manipulateur micrométrique, posé sur la platine et permettant de positionner l’objet. Cette invention fut l’occasion d’une publication tardive du duc de Chaulnes à l’Académie Royale des Sciences en 1768 (Description d’un microscope et de différents micromètres). Plusieurs années auparavant, un mémorandum écrit par

Alexis Magny (1712-1777) permet de dater les améliorations micrométriques de ce microscope autour de 1749. L’Histoire et Mémoire de l’Académie des Sciences (publié à Paris en 1765) commentait également : « M. le duc de Chaulnes (…) s’était aperçu qu’au moyen du micromètre, qu’il avait appliqué il y a plus de vingt ans au microscope, il pouvait distinguer très sensiblement la quatre millième partie d’une ligne ».Très peu de mécaniciens étaient capables de construire un tel instrument. Le duc de Chaulnes ne pouvait en pratique qu’avoir recours à Alexis Magny ou Claude-Siméon Passemant. Il semble aujourd’hui admis que la paternité de la fabrication de neuf exemplaires sur les dix connus, doit être attribuée à Passemant (Ronfort, 1989, op. cit.). Seul, en effet celui du musée de Nancy, ayant appartenu au duc de Lorraine, signé de Magny, pourrait lui être attribué. On cite par ailleurs, André Maingaut, employé par le duc de Chaulnes, comme fabricant potentiel du micromètre lui-même.Aucun élément objectif ne vient soutenir l’attribution traditionnelle à Jacques Caffiéri, reprise par différents auteurs, experts en vente publique et spécialistes ainsi que par le musée Getty. Cependant un certain nombre d’arguments plaide en cette faveur. L’atelier de Jacques Caffiéri et se son fils Philippe demeure l’un des plus actifs de cette période. C’est bien notamment Caffiéri qui se voit confier la réalisation de la fameuse pendule astronomique livrée en 1754 pour le cabinet des pendules au château de Versailles

fig. 2 - Microscope de Louis XV au laboratoire du pavillon de la Muette. Planche 15 de la série de gravures de Dom Noël. Cabinet des Estampes.

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dont également Passemant réalisa l’extraordinaire mécanisme, preuve que l’équipe Passemant-Caffiéri fonctionnait à merveille (fig. 4). Ce type d’ouvrage était sans aucun doute très difficile à coordonner et supposait une grande proximité et une précision exemplaire entre le mécanicien et le bronzier. Cet argument pèse également du côté de l’attribution à Caffiéri. Rappelons à cet égard la symbiose nécessaire à l’aboutissement d’un tel objet dans lequel la présence du bronze, présentant un caractère esthétique dominant, ajoute au caractère utilitaire en assurant la stabilité nécessaire aux observations scientifiques.Sur le plan strictement technique, des rapprochements ont été effectués entre le travail de ciselure de la terrasse du microscope du duc de Chaulnes et notamment le cartel signé de Caffieri conservé au musée Getty (Ronfort, p. cit., p. 79). D’autres bronziers auraient cependant et potentiellement pu réaliser cette série de microscopes (tous de la même main sans doute), on pense notamment à Claude Javois qui semble avoir fabriqué des instruments scientifiques et collaboré avec Passemant (Ronfort, op. cit. note 85). Il est cependant raisonnable de s’en tenir à l’attribution traditionnelle à Jacques Caffiéri, sans doute en collaboration avec son fils Philippe, et à une datation entre 1750 et 1755 ; la commande du premier microscope, faite en 1750, ajouté à l’absence du C couronné (1745-1749) sur tous les microscopes de cette prestigieuse série venant confirmer cette courte période de

production. (Nous remercions le docteur Alain Stenger, auteur de l’ouvrage à paraître sur l’histoire iconographique du microscope aux XVIIe et XVIIIe siècles, pour ses informations d’une grande utilité dans la rédaction de cette notice).

Vue de l’arrière du microscope fig. 3 - Microscope de Louis XV au laboratoire du pavillon de la Muette. Planche 14 de la série de gravures de Dom Noël. Cabinet des Estampes.

fig. 4 - Pendule astronomique, par Passemant et Caffiri (Musée du Louvre, Paris)

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Exceptionnelle et monumentale suite de quatre candélabres aux sirènes en bronze patiné, verni bleu et doré deux tons d'or, les deux sirènes tenant des guirlandes de feuillages et fruits, assises sur le rebord du vase ceint dans sa partie supérieure d’un bandeau à frise de feuilles d’érable et palmes alternées, reposant sur un piédouche à socle découpé ; le vase surmonté d’une tige formant brandon enflammé à cannelures en spirale raccordant cinq grands bras de lumière en enroulement à rosettes et graines terminés par des doubles bobèches.Attribués au bronzier François Rémond.Époque Louis XVI, vers 1783-1784Hauteur : 145 cm

Estimation sur demande

Provenance : Très probablement livrés par Daguerre au 2e duc de Choiseul-Praslin en 1784 Collection du 2e duc de Choiseul-Praslin, sa vente Paris, le 18 février 1793, n°276-278 (acheté par Verdun) Collection du marquis de la Grange, sa vente en 1808 Collection du 10e duc de Hamilton, achat en 1827 par l’intermédiaire de son agent Jean Quinet Collection du 12e duc de Hamilton, sa vente à Hamilton Palace en Juin 1882, n°658-659 (illustrés) Collection particulière (princière selon Paul Eudel, voir bibliographie), Paris Collection d’Auguste Dreyfus-Gonzalez, sa vente Paris en Juin 1896, n°216-217 (avec indication de la provenance Hamilton Palace et photographie), mention manuscrite de l’acheteur dans la marge : Seligmann Collection Jacques Seligmann

Bibliographie : Paul Eudel, La vente Hamilton Palace, Paris, 1883, p. 41 et p. 52 (ill.) Seymour de Ricci, Louis XVI furniture, London-New York, sd, p. 254

Œuvres de comparaison : Paire identique appartenant aux collections royales danoises (Palais d’Amalienborg) provenant également de la vente Choiseul-Praslin

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Identification et attribution

En préambule à l’identification de ces candélabres, il est important d’en préciser la particularité du décor et spécialement l’usage des figures de sirènes, soit de femmes nues dont le corps se termine en queue de poisson. Cet examen élémentaire permet d’exclure tout autre rapprochement avec les quatre candélabres présentés et par conséquent avec leurs descriptions aux XVIIIe et XIXe siècles. Nous n’avons en effet répertorié aucun autre modèle de candélabre à décor de sirène à l'exception de la variante de ce modèle sur laquelle les deux sirènes se font face et tiennent la tige centrale dans leurs mains (fig. 5). Les autres modèles connus reprenant l’idée d’un vase flanqué de figures féminines dans une attitude soit assise soit pratiquement allongée correspondent tous, non pas à des sirènes mais à des figures de faunesses, avec une partie inférieure évoquant plutôt des pattes de biches (comme sur celles du groupe de candélabres du modèle de la Wallace Collection), certaines même étant drapées (modèle du musée Getty). Tous ces candélabres, par ailleurs, sont d’une taille sensiblement différente, tous plus petits, la plupart du temps entre 95 et 100 cm (ceux du Getty 113 cm).

La seule exception à cette observation correspond au modèle sur lequel les figures de sirènes se font face et tendent les bras vers la tige centrale du bras de lumière (vente Christie’s Paris le 19 décembre 2007, lot 730 ; hauteur : 120 cm et ceux de la collection Hussein Pacha, Étude Tajan, le 14 mars 1993, lot 149) (fig. 5). Pour ajouter au caractère exclusif du décor de sirènes, il est intéressant de remarquer que ce modèle faisait également partie de la collection Choiseul-Praslin, (vendu en même temps que nos candélabres). L’identification de ces quatre candélabres avec ceux de la vente Choiseul-Praslin, puis la vente de 1808 puis Hamilton Palace et Dreyfus-Gonzalez ne laisse donc aucune place au doute.

- Attribution à François Rémond (1747-1812)

L’achat des quatre candélabres aux sirènes chez le marchand-mercier Daguerre doit être mis en relation avec le document d’archive suivant tiré du livre de compte du bronzier François Rémond : « 25 janvier 1784. Daguerre. 179. Pour fourniture de quatre girandoles à vase et deux figures de sirènes à chacune cinq branches attachées à un brandon à grosse flamme, le tout d’or moulu. Y compris la fonte et la façon des modèles. 3800 livres ».

Ce document important, s’il ne permet pas de faire la différence entre le modèle à sirènes adossées et le modèle à sirènes se faisant face, nous renseigne par la précision de sa description sur la paternité des deux modèles, définitivement réalisés par Rémond, commandés et commercialisés par Daguerre. On sait par ailleurs, et le guide de Thiery nous le rappelle (voir ci-dessous), que l’hôtel du duc de Praslin est en complet réaménagement dans les années 1784-1785, à la suite de la mort du premier duc. La précision, l’unicité du document et sa correspondance exacte avec la décoration de l’hôtel de Belle-Isle tranchent avec un important degré de certitude la question de la livraison des candélabres et d’une façon définitive sur l’attribution à Rémond (dans sa collaboration avec Dominique Daguerre). Cette attribution est de plus confirmée par l’analyse stylistique des candélabres aux sirènes. En tant que maître du style arabesque et du style dit « à la turque », un bon nombre des innovations artistiques sont probablement à lui attribuer. L’idée d’une tige centrale, souvent à cannelures en spirale, surmontée de flèches (candélabres aux autruches au château de Versailles, candélabres aux faunesses au château de Windsor) relève sans aucun doute de son invention. On la retrouve, cette fois-ci, accompagnée non pas de flèches mais d’une flamme (comme les candélabres Seligmann) sur les célèbres candélabres aux enfants Falconnet dont un exemplaire attribuable à Rémond est conservé à la Wallace Collection (Londres), ainsi que sur les grands candélabres aux figures de femmes également à la Wallace Collection. Ces deux exemples contemporains des candélabres aux sirènes, vers 1785-1787, présentent des bras de lumières d’une structure identique (également à cinq branches dans le cas des seconds). On y retrouve notamment outre la flamme et le système de cannelures torses, le même type d’enroulement dans la partie supérieure, centré d’une rosace.

fig. 5 - Candélabre, d’une paire. Ancienne collection Hussein Pacha. Vente Paris, étude Tajan, le 14 mars 1993, lot 149.

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D’une génération postérieure à Gouthière, auquel ces candélabres étaient traditionnellement attribués, François Rémond lui succède comme le bronzier le plus important de son époque. Né en 1747, il effectue son apprentissage en 1763 chez le bronzier Vial avant d’être reçu maître doreur comme apprenti et par chef d’œuvre le 14 décembre 1774. Christian Baulez souligne qu’à son activité de doreur-ciseleur, Rémond ajoute rapidement celle de fondeur et se trouve en mesure de livrer des œuvres totalement achevées, lui donnant ainsi accès à la clientèle royale, la reine bien sûr, mais aussi le comte d’Artois et les ducs d’Orléans et de Penthièvre. Son activité connaît alors un essor considérable, notamment à l’étranger, grâce à sa collaboration avec le plus grand des marchands-merciers de l’époque, Dominique Daguerre. Rémond livra à Daguerre pour près de 920 000 livres de dorures et fournitures de bronze et l’on retrouve ses œuvres aussi bien à Londres, Madrid, Naples qu’à Stockholm, Vienne ou Saint-Petersbourg.

- Attribution à Louis-Simon Boizot (1743-1809)

Il n’est pas nécessaire d’insister sur le trio constitué par Boizot-Rémond-Daguerre, parfaitement étudié et mis en valeur par Christian Baulez («Les bronziers Gouthière, Thomire et Rémond» in Louis-Simon Boizot, Paris, 2001, pp. 274-301). En tant que directeur de l’atelier de sculpture de la Manufacture de porcelaine à Sèvres, la collaboration de Boizot avec Thomire est très documentée. Moins connue demeure celle entre Boizot et Rémond, récemment illustrée par la réapparition d’une partie de la comptabilité du bronzier. L’attribution du modèle des figures de sirènes semble parfaitement envisageable, l’existence d’un vase en porcelaine de Sèvres, présentant deux sirènes face à face assises sur le rebord du vase, daté de 1776 et réalisé sous la direction de Boizot, confirmant cette attribution (nous remercions Cyrille Froissart pour cette information). (fig. 6)

fig. 6 - Vase en porcelaine de Sèvres daté 1776. The Huntington, San Marino (Etats-Unis).

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Collection Choiseul-Praslin

Les quatre candélabres aux sirènes de la collection Seligmann apparaissent pour la première fois avec certitude lors de la vente de Renaud César Louis de Choiseul (1735-1791), 2e duc de Praslin :« 276 Deux candélabres de bon style & d’une bonne exécution dans leur ensemble ; ils sont composés de vases en bronze de couleur antique, sur le haut desquels sont assises des figures de femmes qui se terminent en queue de poissons, & soutiennent dans leurs mains des guirlandes de fruits ; un large bandeau à entrelacs de rosettes partage le corps du vase d’avec le collet, qui se termine en forme de cloche, d’où sort un brandon enflammé, ajusté de cinq branches à enroulements & feuillages pour recevoir des lumières. Le tout est porté sur plinthe carrée, uni & fond sablé. Haut. totale 54 pouces2980 livres Verdun »« 277 Deux autres pareils candélabres. 2900 livres Verdun »« 278 Deux autres pareils, idem. 3000 livres Verdun »

Fig. 7 - Inventaire après décès du duc de Choiseul-Praslin, 1793.

Ces six candélabres, accompagnés d’un autre de même modèle probablement plus grand formant milieu de garniture (vendu 1152 livres à un autre acheteur), étaient précédemment décrits à l’hôtel de Belle-Isle dans l’inventaire après décès du duc de Choiseul-Praslin réalisé en 1791, dans la chambre de la duchesse de Praslin (AN MC, LVIII, 574 bis, 16 décembre 1791) : (fig. 7)

Dans cette même vente et à la fois dans l’inventaire mais décrits dans le salon doré, on trouve également une autre paire de candélabres aux sirènes : « 280 Deux autres candélabres pareils, mais plus petits, portant 48 pouces de hauteur totale, & dont les figures se trouvent en regard, les bras élevés soutenant la tige de la torchère » (vendus 2600 au marquis de la Grange). Ce modèle de plus petite taille (autour de 130 cm), dont le marquis de Laborde possédait probablement également une paire, peut être identifié avec la paire de la vente Hussein Pacha (vente Tajan le 14 mars 1993, lot 149) dont on connaît deux autres exemplaires ayant subi d’importantes modifications passés en vente chez Christie’s à Paris le 19 décembre 2007 (lot 730) et aujourd’hui dans une collection privée parisienne(fig. 5).

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Les six candélabres étaient donc achetés par Verdun, probablement un marchand, pour une somme considérable de près de 10 000 livres. Si l’on ne répertorie pas aujourd’hui le grand candélabre vendu à part, pour la somme de 1152 livres, la troisième paire de candélabres aux sirènes a pu être localisée dans les collections royales danoises. Elle se trouve aujourd’hui dans la Grande Salle du Palais royal d’Amalienborg à Copenhague (fig. 8), achetées à Paris pour la somme astronomique de 12 000 livres par le président du Conseil et ministre des finances Heinrich Ernst Schimmelmann et revendues au roi Christian VI en 1796.

Ces quatre candélabres aux sirènes (d’une suite de six à l’origine) ont donc été très probablement livrés vers 1784-1785 au duc de Praslin par le marchand-mercier Dominique Daguerre. Ils apparaissent pour la première fois moins de dix ans après leur livraison, dans la vente organisée à la suite de la mort du duc de Praslin en 1791. L’un des plus grands experts de l’époque fut convoqué et la vente se tint sur place, dans l’hôtel de Belle-Isle (fig. 9), situé jadis entre la rue de Bourbon (aujourd’hui rue de Lille) et le quai (aujourd’hui quai Anatole France) à l’emplacement de l’actuelle caisse des dépôts et consignations. On situe parfaitement l’hôtel de Belle-Isle sur le plan de Turgot, le deuxième en partant de la rue du Bac, celui-ci appartenant à l’architecte Robert de Cotte. L’entrée se faisait par la cour, rue de Lille ; le jardin donnait à l’arrière sur le fleuve, avec une aile à gauche (à l’ouest) en retour. Le premier duc de Choiseul-Praslin (1712-1785) l’échangea en 1765 avec le roi Louis XV (qui le tenait du maréchal de Belle-Isle) contre son ancien hôtel situé rue de Sèvres. Son fils Renaud César Louis de Choiseul (1735-1791), 2e duc de Praslin en hérita et y installa un somptueux cabinet (c’est ainsi que l’on nommait les collections). (fig. 10)

Thiery dans son Guide des étrangers voyageurs à Paris et dans la banlieue le décrit ainsi en 1787 : « Le cabinet de M. le Duc de Praslin, qui réunit celui de M. le Duc de Praslin son père, est trop connu dans toute l’Europe, pour avoir besoin d’un éloge particulier./Il renferme la collection la plus précieuse de tableaux de toutes les Écoles, mais notamment de l’École flamande, dont il rassemble les objets les plus distingués./Les changements que l’on fait dans le local, destinés à ce rare assemblage, ne permettent d’en donner un détail dans le moment actuel ; mais nous pouvons affirmer, qu’après les collections du Roi & celle de Mgr. Le Duc

d’Orléans, celle-ci tient le premier rang. / Indépendamment des tableaux on y trouve un choix des plus beaux meubles de Boule, marbres & autres objets de curiosité quelconques. »

fig. 8 - Candélabre aux sirènes, d’une paire. Collections royales du Dannemark, palais d’Amalienborg (Copenhague).

fig. 9 - Hôtel de Belle-Isle. Photographie, 1871.

fig. 10 - Portrait du duc de Choiseul-Praslin par Alexandre Roslin, Musée de Stockholm, suède

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Collection du marquis de la Grange

François-Joseph Le Lièvre de la Grange (1726-1808), fît une brillante carrière militaire notamment à la compagnie des mousquetaires de la garde et termina Général des armées du Roi. Il habitait l’un des plus beaux hôtels du boulevard Montmartre, l’hôtel de Montholon, qu’il avait acheté aux héritiers de M. de Montholon an 1791. Toujours en place, bien que largement transformé, le Metropolitan Museum de New York conserve un dessin de son élévation (fig. 11) par le très original architecte Jean-Jacques Lequeu (1757-1825).Nous disposons de deux documents fondamentaux pour la connaissance de son importante collection, son inventaire après décès (ANMC, XLVI, 673) et sa vente (AN, 341 AP 17).

fig. 11 - Élévation de l’hôtel de Montholon par Jean-Jacques Lequeu, vers 1786.

Collection Hamilton Palace

Les quatre candélabres aux sirènes sont décrits et photographiés dans la vente de Hamilton Palace le 27 Juin 1882, lors du sixième jour de vente (qui en compta dix-sept) :“658 A pair of Louis XVI candelabra of ormolu, with branches for five lights each, chased with foliage and surmounted by flames, on stand formed of tall vases ormolu, partly enameled deep blue, with festoons of fruit and sprays of foliage on the fluted necks, the handles formed as mermaids of bronze, 4 ft. 6 in. high Edwards £2362 10s. »« 659 A pair, similar Edwards £2782 10s. »

fig. 12 - Inventaire après décès du marquis de la Grange, 1808.

Dans l’inventaire après décès : « Dans le salon ayant vue sur le boulevard (….), Item quatre forts candélabres à cinq lumières ajustées dans des vases de bronze en couleur vernie avec figures de femmes en bronze de couleur antique marquant les anses et qui se terminent en queue de poisson, ces pièces sont enrichies de guirlandes et autres ornements en bronze doré d’or moulu, le tout porté sur de grands socles carré de marbre griotte d’Italie ».

La vente réalisée le 21 décembre 1808 reprend les mêmes descriptions sous les numéros 138 et 139. Il est intéressant de noter que les quatre candélabres qui se trouvaient dans le grand salon donnant sur le boulevard Montmartre étaient posés sur des gaines à tablier en écaille bleu en contrepartie, d’André-Charles Boulle. (fig. 12)

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Les candélabres aux sirènes sont répertoriés pour la première fois à Hamilton Palace en 1827 avec la précision d’un achat récent à Paris, par l’intermédiaire de son agent Jean Quinet (mention manuscrite de la main du duc de Hamilton, archives de Hamilton Palace, nous remercions Godfrey Evans, conservateur au musée Edimbourg, pour cette information).Ils sont décrits de la façon suivante :“4 candelabres gilt bronze with bronze vases to support them & two bronze figures on either side”Les descriptions postérieures sont les suivantes en 1835 et 1852 :Inventaire de 1835, page 109, dans la Longue Galerie (fig. 13) :“2 Candelabres, of Gilt Bronze, with Bronze vases to support them and two Bronze figures on either side”Page 141 dans le Drawing Room des Grands Appartements :“2 Bronze Candelabres with Bronze Base figures on either side of Bronze to match those in the Gallery with Branches for 5 Lights”Inventaire de 1852 page 135, dans la Longue galerie :“2 Blue de Royal Vases with richly chased Bronze Figures on each side and supporting finely chased Or’molu Candelabra branches for 5 Lights each, the Vases enriched with chased Festoons &c &c2 other Do Do Do ensuite 4.9 high’ “Les quatre candélabres sont alors réunis et décrits en bleu comme dans la vente. L’hypothèse que nous retenons est l’ajout d’une patine bleue entre 1835 et 1852, les candélabres étant décrits en bronze en 1827 et 1835 (et en bronze patiné dans les ventes précédentes).

Hamilton Palace, résidence des ducs de Hamilton, a été construit en 1695 puis largement agrandi au siècle suivant avant d’être détruit en 1927. Une photo datant du début du XXe siècle atteste de l’ampleur palatiale de ce château situé dans le South Lanarkshire en Écosse (fig. 14).1819 marque le point de départ d’une vaste campagne d’aménagement menée par le dixième duc qui s’achèvera au milieu du siècle, faisant de cette demeure, l’une des plus somptueuses du Royaume-Uni, tant du point de vue de l’architecture que des collections. La façade nord, achevée en 1842 par l’architecte David Hamilton mesurait quatre-vingt-un mètres de longueur et dix-huit mètres de hauteur, et était ornée d’un portique à colonnes à chapiteaux corinthiens. Les salons décorés par Smith et Adam contenaient une extraordinaire collection de tableaux anciens notamment par Titien, Van Dyck, Corrège, Guido Reni, Poussin, Le Lorrain, Velasquez et Rubens. La collection de meubles et objets d’art n’était pas moins spectaculaire dans le catalogue de la vente de 1882, on y reconnaît le secrétaire à abattant et la commode de Riesener en laque du Japon livrés pour la reine Marie-Antoinette (Metropolitan Museum de New York), la commode de Riesener en marqueterie de la comtesse de Provence aujourd’hui à Waddesdon Manor (Angleterre), la commode et le secrétaire de Marie-Antoinette aujourd’hui à la Frick Collection (New York). La collection marque donc un goût affirmé pour les meubles de Boulle, avec l’armoire du Louvre, achetée par William Beckford, avec la mythique commode dite Mazarine livrée pour la chambre de Louis XIV au Grand Trianon mais aussi plus généralement de la marqueterie de métal avec la célèbre commode de Levasseur aujourd’hui au château de VersaillesBien qu’une large partie de la collection fût acquise par le 10e duc, une part non négligeable de cet ensemble exceptionnel avait été héritée par sa femme Susan, fille de l’un des plus grands collectionneurs de tous les temps : William Beckford (1760-1844). On sait aujourd’hui que les quatre candélabres Seligmann ne provenaient pas de l’ancienne collection de son père. Beckford vendit Fonthill Abbey en 1822 avec une grande partie des meubles et objets qui garnissaient la demeure. Lorsqu’en 1823, ceux-ci passent en vente, le duc de Hamilton et sa femme en rachetèrent un certain nombre.

fig. 13 - Photographie de la Longue Galerie à Hamilton Palace, par Thomas Annan, vers 1870 (National Museums of Scotland, Edinburgh).

fig. 14 - Photographie de la façade de Hamilton Palace, vers 1915.

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La vente de Hamilton Palace demeure sans conteste l’une sinon la plus importante de tous les temps. Son déroulement nous est raconté avec de nombreux détails par Paul Eudel (voir bibliographie). Les chefs d’œuvre dans le domaine du mobilier se comptent par dizaines. Il s’agit de l’un des premiers catalogues intégrant des reproductions photographiques (pour l’une des éditions, l’autre, de plus grand format, illustrée de gravures et éditée avec les prix après la vente). Paul Eudel mentionne un détail passionnant, la présence parmi la nombreuse colonie française de marchands, experts et amateurs, spécialement venus à Londres pour la vente, la présence du jeune Jacques Seligmann alors âgé de vingt-quatre ans. Il est fort probable que les quatre candélabres aux sirènes faisaient partie de ses regrets et qu’il se remémora cette vente mythique lorsqu’il les acquit quatorze ans plus tard à la vente Dreyfus-Gonzalez. Eudel nous donne d’autre part une information importante qu’il n’a pas été encore possible de vérifier, nous sommes alors en 1883, un an après la vente : « Deux paires de candélabres Louis XVI, à cinq branches supportés par des vases en émail bleu, aux anses de sirènes enguirlandées de fruits et de feuillages dorés à l’or moulu : 133 744 francs. Sont maintenant à Paris dans une collection princière ». Le choix des objets reproduits est à ce titre très intéressant, on remarque en effet le nombre très important de meubles et objets et pratiquement aucun tableau. Cette observation reflète exactement la hiérarchie des prix. La plupart des beaux tableaux se vendent quelques centaines de livres, les plus gros prix se situent autour de 800 livres pour l’Ariane et Bacchus de Le Lorrain et 500 livres pour un Poussin tandis qu’un Boticelli se vendait 4700 livres et le portrait de Philippe V d’Espagne était adjugé à 6300 livres, reproduit au catalogue et acheté par la National Gallery de Londres. En comparaison, plusieurs meubles se vendirent autour de 10000 livres, le secrétaire en laque et la commode de Marie-Antoinette furent adjugés près de 9500 livres chacun, la petite table de Riesener pour Marie-Antoinette à Versailles, 6000 livres et la commode de Cressent dite « à la pipée des oiseaux » à 6200 livres, ces deux derniers meubles aujourd’hui conservés à Waddesdon Manor.

Collection Dreyfus-Gonzalez

Auguste Dreyfus-Gonzalez (1827-1897) était un homme d’affaire franco-péruvien qui fît une fortune colossale d’abord dans le textile puis le commerce du luxe. Il décrocha en 1869 ce que l’on a appelé à l’époque le contrat du siècle en important le guano du Pérou tout en s’engageant avec le gouvernement péruvien à le soutenir financièrement. Plusieurs péripéties politico-économiques le conduisirent au procès en 1876 puis à la faillite en 1885. Ces collections étaient réparties entre son appartement du 3 avenue Ruysdael près du parc Monceau à Paris et son château de Pontchartrain dans les Yvelines. Jacques Seligmann acheta les quatre candélabres aux sirènes lors de sa vente organisée en juin 1896 à Paris. (fig. 15)

fig. 15 - Catalogue de la vente, Dreyfus-Gonzalez, 1-4 juin 1896, lots 216 et 217.

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Jacques Seligmann (1858-1923)

D’origine allemande, Jacques Seligmann (fig. 16) arrive à Paris en 1874 et travaille pour le commissaire-priseur Paul Chevallier ainsi que pour le grand expert de l’époque Charles Manheim. Il s’installe d’abord rue du Sommerard puis ouvre rapidement une autre galerie rue des Mathurins, vers 1880. Il compte déjà à cette époque dans sa clientèle le collectionneur Edmond de Rothschild. On sait, grâce à Paul Eudel qu’il appartient très vite au cercle des grands marchands et c’est à ce titre qu’il assiste dès 1882 à la vente de Hamilton Palace. Seligmann & company occupe ensuite une très belle galerie au 23 place Vendôme. En 1909 il achète l’hôtel de Sagan, rue saint Dominique pour en faire l’écrin à la hauteur des objets dont il est maintenant capable de se rendre acquéreur. En 1912, Jacques Seligmann mène alors à bien une fabuleuse opération en rachetant en bloc une partie du reliquat de l’extraordinaire collection Wallace, héritée par lady Sackvill et encore localisée rue Laffite. À la suite d’une querelle familiale, il se sépare alors de son frère Arnold qui conserve le 23 place Vendôme, ouvre une autre galerie au 17 place Vendôme (rapidement transférée au 9 rue de la paix) et fonde surtout sur la 5e avenue la galerie New Yorkaise qu’il confie à son fils Germain (1893-1978), laquelle fermera ses portes à sa mort en 1978. La liste est longue des collectionneurs fréquentant la galerie Seligmann. Citons simplement à Paris, outre les Rothschild, Moïse de Camondo et Boni de Castellane ; à New York, les Stroganoff, Philip Sassoon, Benjamin Altman, William Randoph Hearst, Henry Huntington, J.P. Morgan, Henry Walters et Joseph Widener, la plupart à l’origine de la richesse actuelle des grands musées américains.

Nous disposons de trois photographies anciennes des candélabres, les deux premières dans les collections de Hamilton Palace et la troisième dans la vente Dreyfus-Gonzalez. Leur examen consciencieux montre par comparaison avec l’état actuel des candélabres une oxydation relative, plus ou moins importante selon chacun des candélabres, du corps des vases. Les photographies d’assez bonne qualité réalisées en 1882 et 1896 montrent une surface extrêmement lisse et brillante. Le tirage en noir et blanc ne permet cependant pas de lire la couleur des reflets bleutés. Si l’on se reporte à la description du catalogue, la panse est décrite « bleui », concordant avec la description de la vente de Hamilton Palace.

A partir de 1835, et jusqu’en octobre 1939 (document archives Seligmann) il est toujours fait mention de la couleur bleue sur le corps des vases. Il est probable que le vernis tirant sur le vert (couleur antique que l’on retrouve sur les candélabres

d’Amalienborg) ait été surdécoré à l’aide d’un vernis tirant sur le bleu, ce dernier ayant été avec le temps victime de l’usure et de l’oxydation. L’hypothèse du passage d’un vernis bleu au dessus du vernis vert d’origine, déjà évoquée précédemment, nous semble la plus probable. Ce vernis ayant aujourd’hui tourné à une teinte plus sombre dans les soixante dernières années.Une remarque doit cependant être faite concernant le caractère approximatif des descriptions. Pour parler des mêmes candélabres et notamment de la couleur de leur patine, les différents experts utilisent le terme de « couleur antique » (vente Choiseul-Praslin), signifiant une patine brune ou verte ou plus généralement que le bronze n’est pas doré. Concernant nos candélabres, il est cependant très probable que le corps du vase présentait une surface bleue, par application d’un vernis, que le passage du temps a aujourd’hui fait disparaître. A cet égard le rapprochement avec les bras de lumière de la duchesse de Mazarin conservés au musée du Louvre est assez édifiant. En effet, décrit à juste titre en bronze patiné dans le catalogue du musée (car tel est leur état actuel), le mémoire du bronzier Pierre Gouthière, qui se devait d’être précis fait état de carquois « doublés en bleu », la vente de 1781 précise également : « détachés sur fond bleu ». Cet exemple illustre parfaitement l’évolution de la patine bleue au cours du temps, laquelle se ternit et s’oxyde jusqu’à devenir noire. Une autre approximation de l’expert Paillet au moment de la vente de 1793 réside dans la description de la frise qui entoure le vase, probablement une erreur de l’expert dont la parfaite concordance de la provenance des candélabres aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles ainsi que leur unicité relativise l’importance.

fig. 16 - Portrait de Jacques Seligmann par Joaquin Sorolla, 1911.

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127Deux vases d’ornement en ivoire tourné et sculpté, de forme Médicis, le corps à décor de rinceaux de feuillages (restaurés sur une des panses) et fleurs, flanqué de têtes de satyres grimaçant (petits éléments recollés) surmontant une frise de perles et une frise de godrons reposant sur un piédouche à base de marbre rouge griotte (d’époque postérieure) ; le couvercle à godrons en spirales terminé par une graine feuillagée ; les vases assemblés en cinq parties (le piédouche, le corps inférieur, la panse, le couvercle et la prise), le piédouche et le corps inférieur montés à tige filetée (montage transformé), le corps inférieur et la panse montés à pas de vis sculpté dans l’ivoire, la panse et le couvercle aujourd’hui fixés ensemble, la prise montée à l’aide d’une vis en bois tourné ; avec une étiquette ancienne au revers inscrite Jean Seligmann & Cie Paris.Travail probablement anglo-Indien (Murshidabad) de la fin du XVIIIe siècleHauteur : 32 cm

(Restauration)

30 000 / 50 000 €

Référence bibliographique : A. Jaffer, Furniture from British India and Ceylon, V & a publications, Londres, 2001, p. 238-261.

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Du point de vue iconographique, ces deux vases, d’une virtuosité exceptionnelle s’apparentent aux modèles, souvent italiens, datables du XVIIe siècle. Ils présentent notamment de grandes similitudes avec une gravure du XVIIe siècle qui n’a pu encore être identifiée (fig. 17). On y retrouve principalement la frise de rinceaux centrés de fleurs surmontant des perles, assez typique de la période, ainsi que les gros godrons dans la partie inférieure, beaucoup plus habituels. Le motif très caractéristique de godrons en spirales du couvercle, assez rare et spectaculaire, évoque quant à lui certains modèles des XVIe et XVIIe siècles (fig. 18),tandis que les masques grotesques rappellent les inventions de l'ornemaniste Georges Charmeton (1623-1674) (fig. 19).C’est probablement ce type de gravure ou plus directement une gravure anglaise du XVIIIe siècle s’en inspirant qui servit de modèle aux ateliers indiens installés depuis le début du XVIIIe siècle à Murshidabad, dans la région du Bengale. Les meubles et objets en ivoire tourné et sculpté réalisés à Murshidabad trouvaient généralement leur source dans les modèles anglais du dernier quart du XVIIIe siècle et s’inscrivent à ce titre dans le vaste courant du néoclassicisme qui s’épanouit en Europe jusque dans les années 1830. Appartenant à cette tendance générale, il est intéressant de noter la particularité de ces vases, puisant largement dans le répertoire des périodes antérieures mais dont le détail relève d’une réinterprétation des formes anciennes en évoquant des modèles de vases des XVIe et XVIIe siècles. Les ateliers de Murshidabad réalisaient non seulement des objets, candélabres, flambeaux et bras de lumière, de façon encore plus spéctaculaire des meubles tels que des tables ou guéridons, mais

fig. 17 -Gravure, XVIIe siècle

fig. 18 - Carlo Crivelli (vers 1430-1495), Marie madeleine, tempéra sur panneau (Rijksmuseum, Amsterdam)

fig. 19 - Georges Charmeton (1623-1674). Frontispice gravé de son ouvrage "Plusieurs sortes d'ornemens comme paneaux ou Montans, Scabellons, platsfonds, pantes de lit servants à la broderie et autres" 1677

aussi de nombreux sièges directement copiés de modèles anglais des années 1790. Plusieurs exemples de meubles, la plupart du temps très riches en sculpture, sont aujourd’hui conservés au Victoria and Albert Museum à Londres.Les deux vases présentés ici sont notamment à rapprocher d’un lustre, également inspiré d’un modèle du XVIIe siècle, conservé au Metropolitan Museum de New York.

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132Pendule en marbre blanc, bronze et verre teinté bleu, le cadran à chiffres romains et arabes inscrit dans une borne, flanqué de têtes de lions tenant des anneaux ; reposant sur une base à frise de pampres de vigne et surmonté d’un vase à draperies et profils d’empereur en médaillon.Travail italien du début du XIXe siècleHauteur : 48 cmLargeur : 17 cmProfondeur : 14 cm

(restaurations et accidents)

9 000 / 10 000 €

132

128Pendule en bronze doré aux enfants symbolisant la Guerre et la Paix, le cadran à chiffres romains surmonté d’un couple de colombes et reposant sur un socle à frise de rais de cœurs à draperies et pieds en griffe.Le mouvement et le cadran signés de Dutertre à Paris, probablement Nicolas Charles Dutertre, horloger reçu maître en 1739.D’après un modèle du bronzier François Vion.Époque Louis XVIHauteur : 27 cm - Largeur : 21 cm

Nicolas Charles Dutertre, horloger reçu maître en 1739.

800 / 1 000 €

129Paire de bras de lumière en bronze doré à deux branches et décor de guirlandes de feuilles de laurier retenues par un nœud de ruban, le fût feuillagé surmonté d’un vase enflammé.Époque Louis XVIHauteur : 43 cm

6 000 / 8 000 €

130Paire de bougeoirs formant pot-pourri en bronze verni, à décor de guirlandes et têtes de bélier, reposant sur un piédouche et un socle rectangulaire à frise de rais de cœurs.Fin du XVIIIe siècleHauteur : 25 cm

(Usures)

1 000 / 1 500 €

131Cartel à tirage en bronze verni de forme mouvementé à décor de guirlandes, feuillages et vase antique.Le cadran signé Autray à Paris.Époque Louis XVIHauteur : 43 cm - Largeur : 21 cm

François Autray, horloger reçu maître en 1737

1 000 / 1 200 €

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133Régulateur de cheminée en acajou et bois noirci, en forme de temple grec, la partie supérieure à denticules et fronton triangulaire ;le cadran à chiffres romains et arabes indiquant des heures, minutes, secondes et le jour du mois ; le cadran signé Tourtay à Rouen. Époque ConsulatHauteur : 55 cm - Largeur : 29 cm Profondeur : 18 cm

(Manques)

Un horloger du nom de Tourtay est répertorié à Rouen, rue des Carmes, à la fin du XVIIIe siècle.

8 000 / 12 000 €

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134Paire de vases d’ornement en marbre blanc et bronze doré reposant sur une base en marbre noir veiné gris et contresocle carré à petits pieds de bronze doré.Travail étranger probablement d’Europe du Nord du début du XIXe siècleHauteur : 34 cm - Largeur : 17 cm

(Accidents)

2 000 / 3 000 €

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135Lampe bouillotte en bronze doré, le fût à crémaillère surmonté d’un abat-jour rouge et or, à deux lumières reposant sur une base circulaire.XIXe siècleHauteur : 65 cm Largeur : 34 cm

500 / 600 €

136Groupe en bronze à patine noire représentant une bacchante et un satyre ; reposant sur un socle en placage d’ébène.D’après Clodion, XIXe siècleHauteur : 42 cm

600 / 800 €

137Paire de flambeaux en bronze argenté, le fût en forme de colonne cannelée reposant sur un socle à double emmarchement et draperie.Travail étranger de la fin du XVIIIe siècleHauteur : 21 cm

1 000 / 1 200 €

135 137

136

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139Rare cartel en bronze verni à décor ajouré de feuillages, le cadran (refait) surmonté d’une tête de lion et d’un vase à figures de femmes ailées.Signé du bronzier Antoine-Philippe Pajot (sur la terrasse du vase)Époque Louis XVI Hauteur : 62 cm - Largeur : 27 cm

(Mouvement remplacé)

Antoine-Philippe Pajot, reçu maître fondeur en 1765.

1 500 / 2 000 €

Pajot est l’un des rares bronziers à utiliser une signature au XVIIIe siècle. On la retrouve également sur une pendule en bronze patiné et doré, de la même époque, conservée dans les collections royales d’Angleterre (P. Verlet, Les bronzes dorés français du XVIIIe siècle, Picard, Paris, 1987, n°286, p.258, ill).

138Petit cartel d’alcôve à tirage en bronze doré, le cadran émaillé noir sur fond blanc à chiffres romains et arabes signé de Gilles L’Ainé à Paris, surmontant une tête de lion et flanqué de guirlandes de feuillages réunies au sommet en dessous d’un vase à l’Antique, les côtés ajourés à treillage de rosettes.Dans le goût du bronzier Robert Osmond.Époque Louis XVIHauteur : 34 cm - Largeur : 17 cm

(Petits manques)

Gilles l’Ainé, horloger reçu maître en 1746

2 000 / 2 500 €

138

139

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140Buste en terre cuite représentant un jeune garçon en habit du XVIIIe siècle ; sur un piédouche en onyx ; portant une signature et une date apocryphe 1770.Hauteur : 46 cm

1 000 / 1 500 €

141Médaillon circulaire en terre cuite représentant un coq et une poule ; dans un cadre en bois doré circulaire (accidents) ; avec une étiquette manuscrite du XVIIIe siècle au revers inscrite : « (à Versailles) par Montreuil / fecit anno 1789 ».Par Jean DemontreuilDiamètre : 27 cm

On sait peu de choses sur le sculpteur Jean Demontreuil dit Montreuil sinon qu’il exposa au salon du Louvre entre 1791 et 1798 et qu’il était professeur à l’Académie de Bordeaux. On connaît de lui des bas-reliefs de petite taille exécutés en bois, notamment un cadre avec un nid d’oiseau exposé en 1791 ainsi qu’un autre cadre avec un nid de fauvette et un loir conservé au musée du Louvre et exposé en 1793 (S. Lamy, Dictionnaire des sculpteurs, Paris, 1910, pp. 266-267).

1 200 / 1 500 €

140

141

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142Antoine-Louis BARYE (1795-1875)

Dromadaire monté par un Arabe.Modèle créé en 1874.Groupe en plâtre patiné, avec quelques reprises à la cire.Signé sur la terrasse.Manque le sabre et une partie de l’harnachement.Épreuve ancienne ayant pu être utilisée en fonderie.Hauteur : 24 cmLongueur : 20 cm

Œuvre en rapport : Le plâtre original est conservé au Musée des Arts Décoratifs de Paris sous le numéro d’inventaire 12307.

On y joint une base en bois noirci et son globe.

Bibliographie : Michel Poletti et Alain Richarme, Barye. Catalogue raisonné des sculptures, Paris, Gallimard, 2000, p. 89, repr.

4 000 / 6 000 €

Expert : Xavier Eeckhout 8 rue de la Grange Batelière 75009 Paris Tél. : +33 (0)1 48 00 02 11

142

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143Paire de candélabres en bronze vernis à cinq lumières surmontées d’une grue, le fût en colonne cannelée à chapiteau ionique reposant sur un piètement tripode à griffons et feuillages.Dans le goût d'Antoine-Louis BARYE Vers 1850-1870Hauteur : 66 cm - Largeur : 29 cm

2 000 / 2 500 €

144Coffret de forme mouvementée à décor de rinceaux de cuivre gravé sur fond bleu à incrustations de nacre, reposant sur un piètement à volutes en bronze argenté.Signé TAHAN A PARISÉpoque Napoléon IIIHauteur : 12 cm - Largeur : 22 cm

1 800 / 2 500 €

143 144

signature

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145Paire d’aiguières d’ornement en porcelaine de Sèvres à montures de bronze doré à décor d’un cygne aux ailes déployés ; reposant sur une base de feuillages et roseaux ;la porcelaine à décor d’oiseaux dans des réserves sur fond vert.Milieu du XIXe siècleHauteur : 30 cm

2 500 / 3 000 €

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147 (CF)France et Allemagne

Lot de 27 fleurs polychromes et de 30 fleurs blanches, dont dix polychromes et six blanches en porcelaine tendre.XVIIIe et XIXe siècles

(Certaines accidentées)

1 800 / 2 000 €

146 (CF)Creil-Montereau

Partie de service modèle Flora à décor en camaïeu bleu de fleurs et rinceaux comprenant vingt-et-une assiettes plates (d. 23 cm), dix-huit assiettes à dessert (d. 21 cm), quatorze assiettes à potage (d. 23 cm), quatre plats ronds, deux coupes sur piédouche, un plat ovale, deux légumiers couverts, une saucière, un saladier, un sucrier couvert, trois raviers.Fin du XIXe siècle

(Quelques égrenures)

2 500 / 3 000 €

146

147

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148 (CF)Creil-Montereau

Partie de service nommé service Rousseau en faïence fine de la manufacture de Lebeuf et Milliet à Creil-Montereau et des maisons Toy et Léveillé à Paris à décor polychrome dans le style japonisant de plantes, herbes, insectes, volatiles, poissons, mollusques et crustacés, l’aile soulignée de peignés bleus, et se composant de : dix-huit assiettes plates (d. 24 cm), dix-huit assiettes à dessert

(d. 21 cm), deux plats ronds (d.30 cm), deux plats ovales (l. 37 cm), un saladier reposant sur trois pieds à trois bords repliés (l. 28 cm), une saucière ovale sur plateau attenant ovale, avec anses en forme de branchage, (l : 27 cm), deux raviers ovales (l. 19,5 cm), quatre plateaux sur piédouche nommés guéridons ou assiettes à pied en faïence de Creil-Montereau.Longueur : 21 cm - Hauteur : 8 cm Fin du XIXe siècle

(Quelques éclats)

Les faïences de Creil-Montereau marquées : Creil LM et Cie Montereau Modèle Rousseau à Paris ;

Quelques-unes marquées : E. Léveillé Paris, 74 boulevard Haussmann et maisons Toy et Léveillé réunies 10 rue de la Paix à Paris

5 000 / 6 000 €

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149Rare tableau peint sur miroir ou âme de bois, figurant en plein un amour près d'une aiguière casque à reflets métalliques. Elle est ornée d'une Renommée ailée ou d'un masque de satyre. L'ensemble repose sur un entablement présentant des fruits :pêches, fleurs, feuillages et une perruche. Au centre le bouquet est supporté par un chérubin dans un drapé rouge.L'ensemble reposant sur un tertre traversé par un cours d'eau, animé d'une grenouille.Italie, Sienne, premier tiers du XVIIe siècle.Hauteur : 185 cmLongueur : 143 cm

60 000 / 80 000 €

Dans un cadre en bois sculpté, doré, relaqué rouge ou bleu, à décor de feuilles crispées et draperies stylisées, de la même époque (recoupé).

(Restaurations à la peinture et un miroir accidenté)

Ce tableau a figuré à l'exposition, au Musée de Biella, au Cloître de San Sébastian (Piémont), sur la représentation florale pendant cinq siècles, du 21 mars au 27 juillet 2004.

Ce tableau avait été exposé, comme attribué à Bernardino MEI.

détail cadre

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De tout temps, l'homme a été fasciné par le reflet de sa propre image. Dès l'Antiquité classique, les miroirs ont véhiculé certaines connotations à mi-chemin entre magie et croyance païenne. Ainsi l'histoire de Narcisse est le point de départ de la croyance suivant laquelle un miroir brisé a pour conséquence sept années de malheur pour l'auteur du fait ; mais relevons plus généralement que dans de nombreuses cultures, un miroir brisé est cause de malchance. Les artisans apportèrent alors une attention toute particulière à la création de cet objet, autant désiré que redouté. En Italie, tout particulièrement, les miroitiers, sculpteurs, peintres, graveurs… s'associèrent parfois pour élaborer des pièces hors du commun d'un exceptionnel effet décoratif. C'est le cas du miroir que nous présentons, dont la surface, en grande partie peinte d'un élégant décor à motif d'une aiguière remplie d'un bouquet de fleurs polychromes dont une tige semble ôtée par un putti voletant, témoigne du talent et de l'habileté des peintres italiens du temps dans la création de ces compositions novatrices et audacieuses. Pour

tenter de comprendre une telle pièce, il faut se replonger quelques siècles en arrière, dans ce qui a dû être sa localisation originale : l'un des salons d'un riche Palazzo italien de l'époque, certainement romain ou napolitain, dont les murs étaient entièrement recouverts de peintures, parmi lesquelles devaient figurer de nombreuses natures mortes à motifs floraux, tandis que les meubles et les sièges en bois doré étaient dessinés dans un somptueux et exubérant esprit baroque.

Ce type décoratif pourrait ainsi être considéré comme l'art de la nature morte appliqué à l'art de la miroiterie de luxe. Pour concevoir de telles pièces, tout un ensemble d'artisans et d'artistes était nécessaire, particulièrement le miroitier, le sculpteur responsable de l'encadrement et enfin les peintres car, le plus souvent, un premier peintre était chargé des personnages et un second travaillait sur les bouquets de fleurs et autres accessoires. Tel était le cas notamment d'un important ensemble de miroirs peints qui servait de décor à l'une des pièces du Palazzo Borghese au Campio Marzio et dans

laquelle De Sebastiani ne mentionna pas moins de huit miroirs peints par Ciro Ferri, les fleurs par Stanchi, Abraham Brueghel et d'autres artistes (voir un miroir illustré dans L. Salerno, La natura morta italiana 1560-1805, Rome, 1984, p. 188, fig. 46.1). Plus proche de nous, mentionnons quelques autres rares exemplaires réalisés dans le même esprit qui ont fait leur apparition sur le marché de l'art international, notamment : un premier modèle passé en vente chez Sotheby's, à Monaco, le 18 juin 1989, lot 61 ; un deuxième proposé chez Semenzato, à Venise, le 4 mars 1990, lot 67 ; qu'une paire vendue chez Sotheby's, à Londres, le 8 décembre 2004, lot 15. Enfin, signalons tout particulièrement les exemplaires conservés dans la collection de la Galleria Colonna, dont les bouquets de fleurs et motifs furent réalisés par Mario Nuzzi, appelé « Mario de Fiori », et son élève Giovanni Stanchi, tandis que les putti sont l'œuvre de Carlo Maratta (voir F. Zeri, La Natura morta in Italia, Milan, 1989, vol. II, p. 764, fig. 893).

détails 149

Expert : Cabinet Dillée Experts Guillaume Dillée / Simon Pierre Etienne Experts près de la cour d'appel de Paris 37 rue Vaneau 75007 Paris Tél : +33 (0)1 53 30 87 00 [email protected] [email protected]

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détails 150

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150Importante commode en vernis parisien fond jaune de forme mouvementée, la façade ouvrant à deux tiroirs ; à décor d’arbuste, feuillages, fleurs et oiseaux dans le goût de l’Extrême-Orient ; belle ornementation de bronzes dorés : entrée de serrures, chutes et sabots ; dessus de marbre rouge du Languedoc à double mouluration ; estampillée FG et JME. Attribuée à Adrien Delorme.Époque Louis XV, vers 1755Hauteur : 87 cm - Largeur : 129 cmProfondeur : 64 cm

200 000 / 250 000 €

Bibliographie : T. Wolvesperges, Le meuble français en laque au XVIIIe siècle, Éditions de l'Amateur, Paris, 2000, p. 29.

Exposition : Biennale des Antiquaires 1992, galerie Didier Aaron.

Si l’on connaît un certain nombre de commodes en vernis parisien, plus communément désigné sous le terme de vernis Martin, présentant un fond de couleur blanche, du type de la

commode livrée en 1742 pour madame de Mailly (musée du Louvre), les meubles à fond jaune, dit jonquille, sont assez rare dans l’histoire du mobilier français du XVIIIe siècle. Une petite série de meubles estampillés de François Rubestuck mérite cependant d’être citée. Il s’agit d’une commode et d'un secrétaire à abattant d’époque Louis XV, ainsi que d’un autre secrétaire à abattant cette fois d’époque Louis XVI. Contrairement à ces trois meubles, la commode présentée ne reprend pas les motifs traditionnels de pagodes et paysages des laques orientales, comme le fait remarquer Thibaut Wolvesperges dans son ouvrage (op. cit., p.28) : « (…) une splendide commode à fond jonquille de l’ébéniste signant FG, présente un décor inspiré de l’Arbre de vie, directement calqué, comme le remarquait Bill Pallot, sur des motifs d’étoffes de la Chine ou des Indes, importés en grand nombre par les compagnies des Indes ».

L’estampille FG n’est pas encore attribuée à ce jour à un ébéniste ; un certain nombre d’hypothèses ont été avancées dans le passé allant de François Gaudreaus (fils d’Antoine Robert) à François Garnier, père de Pierre Garnier. Il semble cependant que ce dernier signait F. Garnier, ce qui n’exclut pas nécessairement qu’il

ait pu utiliser également l’estampille abréviative FG. Cette pratique caractérisait notamment l’ébéniste intervenant au titre de la sous-traitance pour des marchands-ébénistes ou des marchands-merciers. Il est en l’occurrence très probable que FG soit intervenu ici à la demande de l’un de ses confrères et l’on pense alors immédiatement à Adrien Delorme. Delorme s’était en effet fait une spécialité des meubles en laque et en vernis parisien. On connaît de plus un secrétaire de pente en marqueterie de paille et vernis Martin portant la double estampille de FG et Delorme. (vente Piasa, le 23 juin 2004, lot 74 bis). Ceci nous permet de formuler la possibilité selon laquelle la conception de cette commode puisse plus certainement être attribuée à Adrien Delorme.

Cette commode peut également être rapprochée de la commode livrée par Joubert pour madame Adélaïde (illustration), troisième fille de Louis XV, pour son appartement du château de Versailles qui occupait l’emplacement de l’ancienne petite galerie. Bien qu’ouvrant à vantaux, le gabarit et le dessin autant que le décor évoquent directement notre meuble, leurs dates de création devant également converger autour de 1755.

estampille

illustration

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Les meubles entièrement plaqués de marqueterie de paille sont exceptionnels dans l’histoire du mobilier français du XVIIIe siècle. Si les objets sont relativement nombreux, on ne répertorie que très peu de véritables meubles, la plupart sont de petites tables ou des secrétaires de pente. Parmi ceux-ci il est intéressant de mentionner l’extraordinaire bureau portant la double estampille de Delorme et Garnier, Adrien Delorme intervenant sans doute comme marchand mais illustrant avec ce meuble sa prédilection pour les marqueteries sur fond jaune (vente Paris, Piasa, 23 juin 2004, adjugé 300 000 €). Un autre secrétaire de pente autrefois à la galerie Gismondi présente quant à lui la particularité de combiner la marqueterie de paille avec un décor plus habituel en vernis Martin (L. de Caunes et C. Baumgartner, op. cit., p. 107). Notons également un troisième meuble, un secrétaire à gradin conservé dans une collection particulière estampillée de Nicolas Petit (L. de Caunes, op. cit., p. 106). Récemment une coiffeuse réputée ayant appartenu au marquis de La Fayette a été vendue à Paris, Aponem, le 20 mai 2011 (150 000 €), elle présentait un amusant décor de guerriers iroquois. Notons également l’existence de deux paires d’encoignures également conservées dans une collection privée. On ne répertorie qu’un très petit nombre de petites tables, l’une d’entre elles présente, comme cette table, une structure originale ainsi qu’une forme de plateau tout à fait comparable. Elle est attribuée par Lison de Caunes à l’atelier du marqueteur et marchand Delasson, actif de 1766 à 1790 (L. de Caunes, op. cit., p. 108). On peut la rapprocher d’une autre table autrefois à la galerie Perrin (Paris) ouvrant également par un plateau basculant contenant de nombreux compartiments amovibles très richement marquetés (L. de Caunes, op. cit., p.103). Les ateliers qui s’illustraient dans l’art de la marqueterie de paille était peu nombreux à Paris au XVIIIe siècle. On cite régulièrement les noms des marchands Chervain, rue Tiquetonne et Delasson dans le quartier de Saint-Martin-des-Champs. Il est par ailleurs très probable qu’un certain nombre des ouvrages réalisés l’étaient à l’extérieur, c’est-à-dire très vraisemblablement par des artisans dits « en chambre ». Il existe cependant sur une petite table autrefois à la galerie Kugel à Paris la signature de Delasson et la date de 1771 (L. de Caunes, op. cit., p. 33). On trouve également dans le journal de paris en 1780 l’annonce suivante : « M. Delasson, ancien officier des chasses de Mgr. Le Prince de Conti, demeurant Hôtel du Prieuré Saint Martin des Champs, derrière le choeur de l’église, sous l’arcade, au premier, vient d’ouvrir son magasin, le chef d’oeuvre de l’art & de l’industrie dans les ouvrages de paille de toute nature : on y trouve l’assemblage solide de meubles, tels que commodes, tables de toutes espèce, écran à pied, à main, encoignures, soufflets, etc. […] les uns en beaux reliefs, les autres avec les couleurs les plus vives & les plus permanentes » (Journal de Paris, 19 décembre 1780). En 1781, on y trouve en plus : « […] des meubles qui par leur volume, ne paraissent pas susceptibles de ce genre de travail » (Journal de Paris, 26 décembre 1781). Les dates de publication de ces annonces, le mois de décembre, ne sont pas anodines, les objets en marqueteries de paille étant considérés à l’époque comme le cadeau de Noël par excellence.151

151Table à écrire de forme mouvementée en marqueterie de paille polychrome à décor de fleurs et branchages fleuris ouvrant par un tiroir en façade et un tiroir pivotant à droite contenant des compartiments formant encrier. Le plateau se soulève, découvrant un intérieur d'une grande fraîcheur de coloris comprenant plusieurs compartiments destinés aux ouvrages de couture ou broderie ; le plateau probablement recouvert à l'origine d'un dessus de cuir ou de velours.Époque Louis XV, vers 1770

Hauteur : 70 cmLargeur : 39,5 cmProfondeur : 32 cm

(Restaurations à la marqueterie, manques)

8 000 / 10 000 €

Provenance : ancienne collection anglaise

Référence bibliographique : L. de Caunes et C. Baumgartner, La Marqueterie de paille, éd. Vial, Paris, 2004

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152Paire de fûts de colonne en marbre rouge du Languedoc, moulurés dans le bas.Fin du XVIIIe siècleHauteur : 84,5 cmDiamètre : 30,5 cm

Hauteur : 85 cmDiamètre : 30,5 cm

3 000 / 4 000 €

153Console en marbre rouge du Languedoc, mouluré et sculpté, le plateau reposant sur des montants en volute à cannelures sculptés d’enroulements.XIXe siècleHauteur : 73 cm - Largeur : 245 cmProfondeur : 55 cm

(Restaurations)

Provenance : Acquis auprès de la maison JANSEN à Paris

5 000 / 7 000 €152

153

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154Paire de grands miroirs en bois redoré à décor de rinceaux de feuillages, palmettes, rosaces et têtes d’hommes barbus ; le fronton contourné à masque de femme (différent sur chacun des miroirs).Époque Régence Hauteur : 183 cm - Largeur : 116 cm

(Glaces remplacées)

25 000 / 30 000 €

154

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156Fauteuil en hêtre teinté et doré, mouluré et sculpté de coquilles et rocailles, le dossier et les accotoirs mouvementés reposant sur des pieds cambrés. Estampille de Jean Boucault, Époque Louis XVHauteur : 89,5 cmLargeur : 64 cm

(Traces de peinture blanche, sans garniture)

Jean Boucault, menuisier reçu maître le 8 avril 1728

3 000 / 4 000 €

155Suite de deux fauteuils et un canapé en hêtre teinté, les fauteuils à dossier en cabriolet, sculptés de fleurettes ; reposant sur des pieds cambrés.Travail probablement lyonnais d’époque Louis XVHauteur fauteuil : 83 cmLargeur : 60 cm

(On y joint une banquette de style Louis XV)

1 000 / 1 500 €

155

156

155

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157Commode à portes en bois de violette en placage en aile de papillon ouvrant à deux portes, découvrant des casiers, les montants arrondis à cannelures reposant sur des pieds cambrés ; dessus de marbre rouge de RanceAttribuée à Pierre Migeon.Époque Louis XVHauteur : 86 cmLargeur : 131 cm Profondeur : 64 cm

(Restauré)

20 000 / 25 000 €

157 ouverte

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158Important secrétaire en arte povera formant commode en bois polychrome et doré, de forme mouvementée, la façade ouvrant à trois tiroirs et deux vantaux surmontés d'un fronton ajouré ; à décor de scènes pastorales, l'intérieur en arte povera sur fond vert.Travail vénitien du milieu du XVIIIe siècle Hauteur : 260 cmLargeur : 120 cmProfondeur : 60 cm

(Restaurations)

10 000 / 15 000 €

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115

159Miroir porte-lumière en bois doré de forme mouvementée à décor de rocailles, feuillages et coquille ajourés ; les bras de bronze doré amovibles.Travail probablement italien du milieu du XVIIIe siècleHauteur : 95 cmLargeur : 58 cm

Glaces remplacées

(Manques)

700 / 1 000 €

160Miroir en bois doré de forme mouvementée à décor ajouré de rinceaux de feuillages rocaille et vases de fleurs.Travail italien du milieu du XVIIe siècleHauteur : 167 cmLargeur : 79 cm

(Accidents et manques)

600 / 800 €

159 160

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116

161Grande table console en acajou sculpté à deux montants en volutes feuillagées soutenant un plateau rectangulaire à décor d’entrelacs, losanges et boules, reposant sur une tablette d’entretoise à pieds découpés.Époque VictorienneHauteur : 77 cmLargeur : 167 cmProfondeur : 76 cm

(Fentes)

4 000 / 6 000 €

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117

162Fauteuil en bois sculpté et repeint façon faux bois à dossier droit, à décor d’entrelacs reposant sur des pieds fuselés cannelés ; sans garniture.Époque Louis XVIHauteur : 89 cmLargeur : 59 cm

(Manques au montant gauche)

2 500 / 3 000 €

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118

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120

163Important bureau plat en laque de Chine et vernis parisien, le plateau contourné à dessus de cuir d’origine et bordure de laiton doré à écoinçons aux quatre angles reposant sur une ceinture mouvementée, ouvrant à trois tiroirs soulignés dans la partie inférieure d’un liseré rouge vermillon se prolongeant à l’intérieur des pieds (récemment dégagé et complété) ;très belle ornementation de bronzes dorés, écoinçons, chutes, entrées de serrures et sabots marqués du C couronné (1745-1749).Estampille de Jacques Dubois. Époque Louis XV, vers 1745-1750

Jacques Dubois, ébéniste reçu maître en 1742.

400 000 / 600 000 €

Ce meuble peut être approché d’une petite série de bureaux plats en laque de Chine attribuables à Jacques Dubois, dont l’exemplaire le plus abouti demeure probablement celui de l’ancienne collection Alexander (vente Christie’s New York, le 30 avril 1999, lot 45). Les bronzes de ce bureau étaient également marqués du C couronné, tout comme l’exemplaire vendu à Paris en 1990 (vente Couturier-Nicolaÿ, le 28 mars 1990, lot 122) et celui présenté à New York en 2001 (Philipps, le 5 décembre 2001, lot 38). Ces trois modèles, particulièrement riches, de 165 cm de large (178 cm pour le bureau vendu en 2001), ont les trois faces intérieures des pieds élégamment peintes en rouge vermillon. Le bureau

de la collection Alexander et celui de New York en 2001 présentent également la particularité d’avoir chacun de leurs panneaux de laque de Chine bordés d’une frise dorée à double filet et rinceaux évoquant les filigranes dorés. Cette mise en valeur des panneaux de laque, souvent utilisée par Dubois sur ses plus beaux meubles, constitue un raffinement supplémentaire, accentuant les effets de relief et de contraste. Il est également intéressant de noter l’élégance du traitement de la ceinture sur un certain nombre d’exemplaires. Ces trois bureaux plats présentent une ceinture biseautée dans leur partie inférieure sur la façade et les côtés, assurant une certaine légèreté à la ligne générale du meuble tout en accentuant l’impression de profondeur du dessin, également mis en valeur par la peinture rouge le soulignant.

Ce premier groupe de meubles possède par ailleurs un gabarit particulièrement important avec une largeur d’environ 165 cm, leur conférant des proportions particulièrement harmonieuses. Le bureau présenté peut très largement être mis en rapport avec cette petite série de bureaux plats en laque réalisés par Dubois dans les années 1745-1750, probablement parmi les exemplaires les plus prestigieux de l’époque tant par la préciosité du décor, que la qualité de réalisation et la beauté des lignes. Il est plus particulièrement comparable à celui vendu à Paris en 1990 (fig. 1), notamment dans le décor de bronze (à l’exception des chutes et de leur prolongement sur l’arête du pied ainsi que la petite bordure soulignant la ceinture et l’intérieur du pied), la sobriété des encadrements des panneaux et le gabarit général, avec des différences déjà évoquées dans le traitement de la ceinture de l’intérieur des pieds.

Un second groupe de bureaux plats

d’une largeur approximative de 145 cm constitue une version plus modeste également attribuable à Jacques Dubois (le bureau de l’ancienne collection Rothschild est estampillé, Christie’s Londres le 8 juillet 1999, lot 204). Comme pour le bureau présenté ici, Dubois a eu recours au vernis Martin, dans ce cas pour décorer la totalité du meuble. Ceci semble également être le cas du très beau bureau vendu à Paris en 1990 (plus grand) aujourd’hui conservé dans une collection particulière européenne. Le bureau de la collection Octave Homberg est quant à lui décrit comme entièrement recouvert de panneaux de laque et il est, tout comme le bureau précédent accompagné d’un petit cartonnier à poser (vente Octave Homberg en juin 1931, lot 300, puis vente au Palais Galliéra le 15 mars 1973, lot 119).

Ces bureaux se distinguent d’un troisième modèle, probablement mis au point un peu plus tardivement, peu après 1750. Il s’agit du magnifique bureau plat conservé au musée du Louvre, en laque du Japon, très richement orné de bronze doré et d’une largeur de 186 cm (D. Alcouffe, A. Dion-Tenebaum, A. Lefébure, Le Mobilier du musée du Louvre, Tome 1, Dijon, 1993, p. 158).

Un décor de bronze doré identique à celui du bureau présenté, à l’exception des chutes des angles se retrouve sur le bureau en laque, déjà cité, vendu en 1990 à Paris (agrafes séparant les tiroirs, les entrées de serrures formant poignées de tirage ainsi qu’un autre modèle d’entrée de serrure et ce même bronze non percé utilisé au revers du bureau).

Jacques Dubois est né à Pontoise le 7 avril 1694. Son frère Louis Dubois était également ébéniste mais il bénéficie plus probablement au début de sa

carrière du soutien de son demi-frère Noël Gérad, marchand-mercier à partir de 1726, développant un commerce prospère dans l’ancien hôtel Jabach, rue neuve Saint-Merri. Son activité à partir des années 1715-1720 et jusqu’à son accession à la maîtrise demeure assez obscure. Il y a fort à parier que Jacques Dubois devait collaborer à l’activité de Noël Gérard tant comme ébéniste que plus tard marchand-mercier. Sa mort en 1736 conduisit probablement Dubois à envisager de s’installer comme maître-ébéniste. Marié en 1730, Dubois s’installe rue de Charenton, en face de l’hôtel des mousquetaires. Il eut deux fils, Louis et René, qui devinrent ébénistes, tandis que sa fille épousa l’ébéniste Jean Goyer.

En 1754, Dubois devint juré de sa corporation et fut choisi à plusieurs reprises pour des expertises après décès. Son inventaire après décès en 1764 fait état d’un atelier très important : douze établis, ainsi qu’une boutique dans laquelle Dubois vendait sa production. On y trouve notamment « un bureau en batie presque finy avec ses bronzes a cartel en noir et plaque de verny » ainsi qu’un autre «de vernis de la Chine garny de bronze» estimé 220 livres. Pour ce type de meubles Dubois devait collaborer de façon régulière avec un certain nombre de marchands-merciers. Citons à cet égard le bureau en bois de placage de l’ancienne collection Cartier, répertorié en 1985 à la galerie Steinitz à Paris, portant l’étiquette du marchand Bertin et la mention relevée au moment de la faillite de Machard en 1763 de plusieurs panneaux de laque chez « Dubois ». D’autre part, citons la double estampille de Migeon et Dubois sur le bureau en marqueterie dit de Vergennes du musée du Louvre.

fig. 1 détail

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121

163

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122

164Pianoforte ou clavicordeInstrument en bois (chêne ?) 2 cm d’épaisseur pour les éclisses.Couvercle parquetéOrnements peints (époque postérieure) : feuillage vert foncé sur font vert clair.Quatre pieds fuselés de section carréeÉtendue du clavier : 5 octaves : fa-1 / fa 5 -Clavier en placage de bois noirci, frontons en marqueterie et feintes en placage d’os.Trois manettes à main gauche et trois manettes à main droite pour actionner les jeux de céleste, forte et luth. Marteaux de bois dur.Mécanique dite « Prellmechanik primitive ». Travail Allemand de la fin du XVIIIe siècle

Largeur de l’instrument : 157,5 cmProfondeur : 54,3 cm (57 avec couvercle)

Hauteur de caisse : 17 cm (sans couvercle)Hauteur totale : 87 cm

Largeur du clavier : 52 cm Largeur de l’octave : 15,7 cm

Largeur de touche : 2,2 cmLongueur : 13, 3 cm

Largeur de feintes : 0,9 cmLongueur : 8,5 cm

État : table d’harmonie mangée aux capricornes (non récupérable).

800 / 1 000 €

Expert : Odile VEROT Tél. : 06 85 83 71 10 [email protected]

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165Suite de quatre fauteuils en bois repeint et redoré, le dossier cintré en cabriolet ; reposant sur des pieds fuselés à cannelures.Époque Louis XVIHauteur : 89 cmLargeur : 57 cm

(Accidents)

800 / 1 000 €

166Paire de fauteuils en bois repeint à dossier médaillon ; reposant sur des pieds fuselés à cannelures.Époque Louis XVI Hauteur : 97 cmLargeur : 63 cm

(Petits accidents)

1 000 / 1 500 €

167Marquise en bois peint en blanc rechampis bleu, simplement mouluré, le dossier cintré à pinacles ; reposant sur quatre pieds fuselés à cannelures.Époque Louis XVIHauteur : 88 cmLargeur : 90 cm

1 000 / 1 200 €

168Table console en bois doré, la ceinture ajourée à décor de balustres, frise de perles, guirlandes de fleurs et rubans, reposant sur quatre pieds en gaine à cannelures, dessus de marbre gris Sainte Anne.Fin du XVIIIe, début du XIXe siècleHauteur : 72 cmLargeur : 77,5 cmProfondeur : 42,5 cm

(Accidents et manques)

500 / 600 €

165 166

167

168

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169Rare fauteuil en acajou massif mouluré, le dossier ajouré à motifs de barreaux entrelacés, reposant sur des pieds fuselés et bagués, surmontés de disques à double mouluration.Estampille de Jean-François Leleu.Époque Louis XVI, vers 1775-1780Hauteur : 93 cm - Largeur : 59 cm

(Petites restaurations)

Jean-François Leleu, ébéniste reçu maître en 1764.

8 000 / 12 000 €

Les fauteuils fabriqués par les ébénistes sont parmi les sièges les plus rares au XVIIIe siècle en France. Les règlements des corporations cantonnaient en effet les ébénistes à la réalisation de meubles (en général

en bois de placage) et réservaient aux seuls menuisiers l’assemblage de fauteuils, chaises, canapés, lits, consoles de menuiserie etc… Les meilleurs ébénistes s’illustrèrent cependant dans cet exercice qui les éloignait de leur activité habituelle. Il s’agit de noms aussi prestigieux que Leleu, Garnier, Canabas, Stockel ou Migeon. À l’inverse, on connaît notamment un fauteuil de bureau réalisé en placage de bois de rose et amarante, orné de bronze doré, estampillé du menuisier Etienne Meunier (Rijksmuseum, Amsterdam).

La commande la plus importante est celle effectuée en 1778 à Pierre Garnier par le marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du Roi et frère de madame de Pompadour, pour son hôtel de la place des Victoires. Le prestige du commanditaire explique probablement la tolérance observée à l’égard du règlement des corporations. Ces trente-six fauteuils en acajou et garnis de

canne sont identifiés (C. de Quenetain, Pierre Garnier, Paris, 2003, pp. 115-117). Ils présentent cependant de grandes similitudes dans le traitement des accotoirs, de la ceinture et des pieds, pratiquement identiques au fauteuil de Leleu présenté ici. On sait par ailleurs que Garnier avait sous-traité auprès de Jacques-Laurent Cosson une partie de cette commande extraordinaire. Il semble donc parfaitement envisageable qu’un autre ensemble, également commandé par Marigny, ait été réalisé par Jean-François Leleu.

Le goût pour ce type de sièges très particulier, entièrement fait d’acajou massif, relève de l’anglomanie très vive à la fin du XVIIIe siècle en France. On le retrouve ici dans la simplicité des lignes et l’arrondi caractéristique de la tête d’accotoir. Leleu avait également pour client attitré le marquis de Laborde dont le style épuré de ce fauteuil correspond exactement à son ameublement au château de Méreville.

169

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170Important miroir ovale à double encadrement en bois sculpté et redoré à décor de fleurs et fruits surmonté d’un fronton ajouré à rocailles, colombes et palmettes.Époque Louis XVIHauteur : 146 cm - Largeur : 101 cm

3 000 / 4 000 €

171Paravent en acajou à quatre feuilles, à vitres biseautées et traverses intermédiaires.XIXe siècleDimensions d’une feuille :Hauteur : 198 cmLargeur : 68 cm

700 / 1 000 €

172Miroir en verre gravé à décor de rinceaux de feuillages, fleurs, oiseaux, treillages et scène pastorale.Allemagne du sud, XVIIIe siècleHauteur : 106 cm - Largeur : 44 cm

(Accidents et restaurations)

400 / 500 €

170 172

171

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173Paire de chaises en bois repeint à dossier incurvé sculpté de perles et joncs rubanés ; dards et oves reposant sur des pieds fuselés cannelés.Estampille de Georges Jacob.Époque Louis XVIHauteur : 87 cm - Largeur : 48 cm

Georges Jacob, menuisier reçu maître en 1765.

2 000 / 3 000 €

174Paire de chaises en hêtre anciennement peintes, à dossier droit cintré à plumets reposant sur des pieds fuselés à cannelures rudentées.Estampille de Marc Gautron.Époque Louis XVI Hauteur : 95 cm - Largeur : 48 cm

Marc Gautron, menuisier reçu maître en 1785.

(Petits accidents)

600 / 800 €

175Guéridon en fer forgé patiné et doré à plateau en tôle basculant peint à l’imitation du marbre rouge ; le fût circulaire bagué reposant sur un piètement tripode.Première moitié du XIXe siècleHauteur : 69 cm - Diamètre : 61 cm

Ce guéridon s’apparente à la production de la Manufacture de vernis sur métaux, installée au 15 rue Martel à Paris et dirigée par Blaise-Louis Deharme qui signa de son nom des meubles similaires.

4 000 / 6 000 €

173 174

175

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176Lustre en bronze doré, ciselé à neuf lumières, les bras en enroulement avec un décor de colombes, guirlande de feuillages et têtes de bélier, surmonté d’une pomme de pin enrubannée.Style Louis XVIHauteur : 86 cm - Diamètre : 54 cm

7 000 / 10 000 €

Un lustre identique vente Artcurial, a été vendu le 14 décembre 2011, lot 40 (9 000 €).

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130

AACHEN suiveur de Hans von : 42AELST Attribué à Willem van : 28AIVAZOVSKY Ivan Constantinovich : 108AUBRY Étienne : 71

BASSANO Attribué à Francesco : 4BEAUCHESNE Nicolas-Anne de : 81BESNARD Attribué à Jean-Baptiste : 68BLANCHET Attribué à Louis Gabriel : 63BLONDEL Merry Joseph : 80BOURDON suiveur de Sébastien : 60BROECK Elias van den : 19

CALISCH : 89CAPET Marie-Gabrielle : 77CARLONE Attribué à Carlo Innocenzo : 45CASTELLO Attribué à Valerio : 15CAULLERY Entourage de Louis : 24CHIPOV. P : 109COURT Joseph Désiré : 84CRADOCK Marmaduke : 44CRETEY suiveur de Louis : 95

DESCOURS Attribué à Michel Hubert : 64 DUMONT LE ROMAIN jean DUMONT dit : 61DYCK Attribué à Antoine Van : 29DYCK Entourage d'Antoine Van : 26

École d'ITALIE du NORD de la seconde moitié du XVIe siècle : 5École ITALIENNE vers 1630 : 11École ITALIENNE vers 1640 : 51École ITALIENNE du XVIIe siècle : 18École ROMAINE du XVIIe siècle : 16École ROMAINE vers 1720 : 49École d'ITALIE du NORD vers 1730 : 46École ITALIENNE du XVIIIe siècle : 55École LOMBARDE du XVIIIe siècle : 48École VÉNITIENNE du XVIIIe siècle : 47École VÉNITIENNE vers 1700 : 50

École FLAMANDE vers 1620 : 32École FLAMANDE vers 1700 : 57École FLAMANDE du XVIIe siècle : 24-26-37École FLAMANDE du XVIIIe siècle : 58-59École FLAMANDE du XIXe siècle : 90

École HOLLANDAISE du XVIIe siècle : 38École HOLLANDAISE vers 1800 : 86

École FRANÇAISE du XVIe siècle : 10École FRANÇAISE vers 1700: 60École FRANÇAISE vers 1730 : 67

École FRANÇAISE vers 1780 : 82École FRANÇAISE vers 1790 : 83École FRANÇAISE du XVIIIe siècle : 65-72-73École FRANÇAISE vers 1820 : 95École FRANÇAISE, 1837(?) : 104École FRANÇAISE du XIXe siècle : 93-94-97-105

École PRAGUOISE vers 1600 : 42

École ANGLAISE du XIXe siècle : 101

École ESPAGNOLE du XVIIe siècle : 43École ESPAGNOLE du début du XIXe siècle : 99

ETEX Louis Jules : 91

FETTI Attribué à Domenico : 2FRAGONARD Théophile Evariste : 107

GEERAETS Attribué à Marten Jozef : 53GELDORP Gortzius : 7GERARD Entourage de Marguerite : 83GOLTZIUS suiveur de Hendrick : 37

HERSENT Louis : 78HIRSCHFELD Emil Benediktoff : 110HOFFMANN Hans : 8HUYSMANS Cornelis : 34

IL CERANO Attribué à Giovanni Battista CRESPI dit : 3IL TODESCHINI Giacomo Francesco CIPPER dit : 13ISABEY atelier de Jean Baptiste : 93

JEANNIN Georges : 100JOUVENET atelier de Jean : 67-72

LAMEN Christoffel Jacobsz van der : 22LANGLOIS Jérôme Martin : 79LECOMTE Attribué à Sauveur : 39LEGRAND de LERANT Pierre-Nicolas SICOT dit : 69-70LIPPI Lorenzo : 12LIVACHE Victor : 96LOIR Nicolas : 40LO SPADINO Giovanni Paolo CASTELLI dit : 17

MAITRE de CABASSERS Attribué à : 1MAITRE du SAINT-SANG Attribué à : 6

MAGINI Entourage de Carlo : 55MAGNASCO suiveur d'Alessandro : 48MEYER Hendricks de : 35MILANI suiveur d'Aurelio : 49MILLET Francisque Attribué à Jean François dit : 62MONNOYER suiveur de Jean-Baptiste : 65MONSU BERNARDO Attribué à Bernhard KEILHAU dit : 14MOROT Aimé Nicolas : 106

NEER Attribué à Eglon Van der : 25

PILS Isodore Alexandre Augustin : 92POURBUS dans le goût de Frans II : 90

ROBERT Hubert : 74ROSI Alessandro : 20RUBENS d'après Pierre Paul : 94

SAUVAN Attribué à Pierre : 66SNAYERS Pieter : 23SNYDERS Attribué à Frans : 21SPEECKAERT Michel Joseph : 56SPEECKAERT Attribué à Michel Joseph : 54STELLA Attribué à Jacques : 9STOTHARD Attribué à Thomas : 85-87STOSKOPFF Attribué à Sébastian : 27

TEILLIET Jean-Cyprien : 103TENIERS II David : 30TENIERS I David : 31TENIERS suiveur de David : 57TENIERS d'après David : 58TREMOLIERES Entourage de Pierre-Charles : 73

VALDES-LEAL Entourage de Juan : 43VALLIN Jacques Antoine : 75VALLIN Attribué à Jacques Antoine : 76VELDE suiveur d'Adriaen van de : 86VERBEECK Frans Xavier Hendrick : 33VIBERT Attribué à Jean-Georges : 98VINCENT** : 104VOS Attribué à Martin de : 36VRANCX Entourage de Sébastien : 38

WACHSMUTH Ferdinand : 88WATTEAU dans le goût de : 105WERNER Attribué à joseph le jeune : 41WIT Dans le goût de Jacob de : 52

Index

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Paiement1 la vente sera conduite en Euros. Le règlement des objets, ainsi que celui des taxes s’y appliquant, sera effectué dans la même monnaie.2 le paiement doit être effectué immédiatement après la vente.3 l’adjudicataire pourra s’acquitter par les moyens suivants :- Par carte bancaire en salle : VISA et MASTERCARD.- Par chèque bancaire certifi é en euros avec présentation obli-gatoire d’une pièce d’identité en cours de validité.- Par virement bancaire en euros :

PIASA conseille aux acheteurs d’examiner avant la vente, avec soin, l’état des œuvres les intéressant. Pour leur faci-liter la tâche, elle met à leur disposition des rapports sur l’état des lots. Les indications non seulement dans les rapports mais aussi dans les catalogues sont l’expression d’une simple opinion.À cet effet, l’absence, dans le catalogue ou le rapport d’état des mentions « restaurations, accidents … » n’implique nul-lement qu’un objet, meuble ou tableau soit exempt de tout défaut ou restauration. De même, une mention particulière n’implique pas qu’un bien soit exempt de tout autre défaut.En aucun cas elle ne saurait remplacer totalement un exa-men personnel de l’acquéreur éventuel. En conséquence, aucune réclamation ne sera recevable dès l’adjudication prononcée.

1les meubles, tableaux et objets volumineuxadjugés qui n’auront pas été retirés par leurs acquéreurs le lendemain de la vente, avant 10 heures, en salle à Drouot Richelieu seront entreposés au 3e sous-sol de l’hôtel Drouot où ils pourront être retirés aux horaires suivants :9h-10h et 13h-17h30 du lundi au vendredi8h-10h le samedimagasinage :6 bis, rue Rossini - 75009 Paris - Tél. : 33 (0)1 48 00 20 56Tous les frais de stockage dus aux conditions tarifaires en vigueur devront être réglés au magasinage de l’hôtel Drouot avant enlèvement des lots et sur présentation du bordereau acquitté.

2les achats de petit volume seront transportés chez PIASA où ils seront gardés à titre gracieux durant quatorze jours. Passé ce délai des frais de dépôt seront supportés par les acquéreurs au tarif de 3 € HT par jour calendaire et par lot..

3assuranceDès l’adjudication prononcée, les objets adjugés sont placés sous l’entière responsabilité de l’acheteur. Il lui appartien-dra de faire assurer les lots dès l’adjudication. Les biens non retirés seront entreposés aux frais, risques et périls de l’acheteur. PIASA ne sera tenue d’aucune garantie concer-nant ces dépôts.

AVIS IMPORTANT AUX ACHETEURS.STOCKAGE ET ENLÈVEMENT DES ACHATS.

piasa en ligneSi vous souhaitez recevoir gratuitement par e-mailnos catalogues ainsi queles informations sur nos ventes en préparation, veuilleznous adresser par e-mail à :[email protected] nom, adresse et numéro de téléphone en mentionnant les spécialités qui retiennent particulièrementvotre attention.Vous pouvez aussi imprimer vos ordres d’achat, consulter nos catalogues ainsi queles résultats completsde nos ventes sur notre site :www. piasa.fr

Code SWIFT : Numéro de compte international (IBAN) :BNPPARB Paris A CENTRALE FR 76 3 000 4008 2800 0105 9294 176

BIC (Bank identifi cation Code) : PIASA SA DEPOT CLIENT :BNPAFRPPPAC 16 boulevard des Italiens 75009 Paris SVV ART L 321 6 CC

Code banque Code guichet Numéro de compte Clé3 0004 00828 00010592941 76

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EstimatesAn estimate in euros of the likely sale price is published after each lot. This is provided for indication only. The hammer price may of course be above or below this estimate.

Conditions of saleThe highest and fi nal bidder is deemed to be the purchaser, and must provide his / her name and address.No lot will be transferred to the purchaser before it has been paid for in fulLargeur : In the event of payment by cheque or bank transfer, property may be withheld until payment has been cleared. Any storage costs that may result are to be paid by the purchaser.In addition to the amount of the winning bid, the following premium per lot is also due :

Buyer’s premiumIn addition to the lot’s hammer price, the buyer must pay the following costs and fees / taxes per lot and on a sliding scale : 27.508 % inc. tax, up to 15 000 € (23 % + VAT 19.6 %)23.92 % inc. tax, from 15 001 € to 600 000 € (20 % + VAT 19.6 %)14.352 % inc. tax, above 600 000 € (12 % + VAT 19.6 %)For books :24.265 % inc. tax, up to 15 000 € (23 % + VAT 5.5 %)21.10 % inc. tax, from 15 001 € to 600 000 € (20 % + VAT 5.5 %)12.660 % inc. tax, above 600 000 € (12 % + VAT 5.5 %) For wines:21.528 % inc. tax (18 % + VAT 19.6 %)

coNdiTionS of sALe

Potential purchasers are invited to examine and assess the condition of items they may wish to buy before the auction, notably during the pre-sale viewing. PIASA is happy to provide condition reports for individual lots upon request. No claims will therefore be entertained after the fall of the hammer.

1bulky items (furniture, pictures & objects) purchased at auction, and not collected from the saleroomby 10am the day after the sale, will be stored in BasementLevel 3 at the Hôtel Drouot, and can be collected at the following times: Monday-Friday: 9am-10am 1pm-5.30pmSaturday: 8am-10amwarehouse :6 bis, rue Rossini 75009 Paris - Tel. : +33 (0)1 48 00 20 56The bordereau (bidding slip), indicating proof of payment, must be presented when property is collected. Storage costs are due at the current rate.

2small items purchased at auction and not collected after the sale will be transported to the PIASA offi ces and kept free of charge for a fortnight.Thereafter the purchaser will be charged storage costs at the rate of € 3 + tax, per day and per lot.

3insuranceAt the fall of the hammer the title of property shall be trans-ferred to the purchaser, who assumes immediate responsibi-lity for insurance. Uncollected property will be stored at the buyer’s risk and expense.PIASA declines liability for lots placed in storage.

IMPORTANT NOTICE TO BUYERS ON STORAGE & COLLECTION OF PURCHASES

piasa on lineIf you wish to receive information about our sales, please contact :[email protected] your name,address, telephone num-ber, and fi elds of interest.To print out absentee bid forms and consult our catalogues and auction results, please visitour website : www. piasa.fr

Lots preceded by the symbol ƒ are subject to an additional premium of 5.5% + VAT (6.578 % inc. VAT) on the hammer price. Lots preceded by the symbol • are subject to an additional premium of 19.6 % + VAT (23.44 % inc. VAT) on the hammer price. In some instances these additional costs may be reimbursed. For further information, please call our accounts department on +33 (0)1 53 34 10 17.In the event of a dispute at the fall of the hammer, i.e. if two or more bidders simultaneously make the same bid, either vo-cally or by sign, and claim title to the lot after the word « ad-jugé »has been pronounced, the said lot shall be immediately reoffered for sale, at the price of the fi nal bid, and all those present may take part in the bidding.Any changes to the conditions of sale or to the descriptions in the catalogue shall be announced verbally during the sale, and appended to the offi cial sale record (procès-verbal).

Payment1 the sale shall be conducted in euros. All payments must be effected in the same currency.2 payment is due immediately after the sale.3 property may be paid for in the following ways :- by credit card in the saleroom (VISA or MASTERCARD)- by crossed cheque in euros, upon presentation of valid proof of identity- by bank transfer in euros :

4 wherever payment is made by cheque from a foreign bank account, the purchase will not be delivered until Piasa re-ceives the bank agreement.5 in cash :- up to € 3 000 (inc. premium) for French citizens or profes-sionnal activities- up to € 15 000 (inc. premium) for foreign non professionnal citizens upon presentation of valid proof of identity.PIASA’s Buyers’ Accounts Department is open weekdays 9am - 12.30am / 2pm - 6pm. (tel +33 (0)1 53 34 10 17)

Absentee bidsBidders unable to attend the sale must complete the absentee bid form in this catalogue. PIASA will act on behalf of the bidder, in accordance with the instructions contained in the absentee bid form, and try to purchase the lot(s) at the lowest possible price, in no circumstances exceeding the maximum amount stipulated by the bidder.Written absentee bids and telephone bidding are services provided for clients. PIASA and its employees decline responsibility for any errors or omissions that may occur.Should two written bids be identical, the fi rst one shall take precedence.

Telephone bids are not accepted for lots estimated less than 300 €.

Code SWIFT : Numéro de compte international (IBAN) :BNPPARB Paris A CENTRALE FR 76 3 000 4008 2800 0105 9294 176

BIC (Bank identifi cation Code) : PIASA SA DEPOT CLIENT :BNPAFRPPPAC 16 boulevard des Italiens 75009 Paris SVV ART L 321 6 CC

Code banque Code guichet Numéro de compte Clé3 0004 00828 00010592941 76

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Tableaux anciens - Mobilier - Objets d'art

Mercredi 19 juin 2013 / Wednesday, June 19th

PIASA - Drouot Richelieu - salles 1 & 7 / rooms 1 & 71les meubles, tableaux et objets volumineuxadjugés qui n’auront pas été retirés par leurs acquéreurs le lendemain de la vente, avant 10 heures, en salle à Drouot Richelieu seront entreposés au 3e sous-sol de l’hôtel Drouot où ils pourront être retirés aux horaires suivants :9h-10h et 13h-17h30 du lundi au vendredi - 8h-10h le samedimagasinage :6 bis, rue Rossini 75009 Paris - Tél. : +33 (0)1 48 00 20 56Tous les frais de stockage dus aux conditions tarifaires en vigueur devront être réglés au magasinage de l’hôtel Drouot avant enlèvement des lots et sur présentation du bordereau acquitté.

bulky items (furniture, pictures & objects) purchased at auction, and not collected from the saleroom by 10am the day after the sale, will be stored in Basement Level 3 at the Hôtel Drouot, and can be collected at the times: Monday - Friday: 9am-10am & 1pm / 5.30pm Saturday : 8am -10amwarehouse :6 bis, rue Rossini 75009 Paris - Tel. : +33 (0)1 48 00 20 56The bordereau (bidding slip), indicating proof of payment, must be presented when property is collected. Storage costs are due at the current rate.

2les achats de petit volume seront transportés chez PIASA où ils seront gardés à titre gracieux durant quatorze jours. Passé ce délai des frais de dépôt seront supportés par les acquéreurs au tarif de 3 € HT par jour calendaire et par lot.small items purchased at auction and not collected after the sale will be transported to the PIASA offi ces and kept free of charge for a fortnight.Thereafter the purchaser will be charged storage costs at the rate of € 3 + tax, per day and per lot.

3Frais acheteur27,50 % TTC sur les premiers 15 000 €(23 % HT + TVA 19,6 %)23,92 % TTC de 15 001 € à 600 000 €(20 % HT + TVA 19,6 %)14,35 % TTC au-delà de 600 000 €(12 % HT + TVA 19,6 %)Buyer’s premium27.50 % on the hummer price up to 15 000 €(23 % + VAT 19.6 %)23.92 % on the hummer price from 15 001 € to 600 000 €(20 % + VAT 19.6 %)14.35 % on the hummer price above 600 000 €(12 % + VAT 19.6 %)

VOUS POUVEZ AUSSI IMPRIMER VOS ORDRES D’ACHAT EN LIGNE SUR : www.piasa.fr

ABSENTEE BID FORMS MAY ALSO BE PRINTED FROM OUR WEBSITE : www.piasa.fr

5, rue Drouot 75009 ParisTel. : +33 (0)1 53 34 10 10Fax : +33 (0)1 53 34 10 [email protected]

J’ai pris connaissance des conditions générales, informations et avis imprimés dans le catalogue et accepte d’être lié(e) par leur contenu ainsique par toute modication pouvant leur être apportée, soit par avis affi ché dans la salle de vente, soit par annonce faite avant ou pendant la vente.Je vous prie d’acquérir pour mon compte personnel, aux limites en euros, les lots que j’ai désignés ci-contre (les limites ne comprenant pas les fraisà la charge de l’acheteur).

I have read the terms and conditions of sale as printed in the catalogue and agree to be bound by their contents as well as by any modifi cations that may be made to them, indicated either by notice in the saleroom or as announced before or during the sale. Please bid on my behalf up to the limit stipulated in euros, for the lot(s) designated opposite (exclusive of buyer’s premium).

Date :Signature obligatoire / Signature required :

ORDRE D’ACHAT / ABSENTEE BIDENCHÈRES PAR TÉLÉPHONE / BIDDING BY TELEPHONE

Les ordres d’achat écrits ou les enchères par téléphone sont une facilité pour les clients. Ni PIASA, ni ses employés ne pourront être tenus responsables en cas d’erreurs éventuelles ou omission dans leur exécution comme en cas de non exécution de ceux-ci.Aucune enchère par téléphone ne sera acceptée pour des lots non mentionnés dans ce formulaire.

Absentee and telephone bidding are services offered to clients. Neither PIASA nor its staff can accept liability for any errorsor omissions that may occur in carrying out these services. No phone bids will be allowed for lots not mentioned in this form.

* Champs obligatoires / Required fields

* Nom et prénom / Surname & First Name:* Adresse / Address:Téléphone / Telephone: Portable / Cellphone:* Téléphone pendant la vente / Telephone during the sale:* E-mail / Fax:

* Banque / Bank:

Personne à contacter / Person to contact:

Adresse / Address:

Téléphone / Telephone:

* Numéro du compte / Account number:

* Code banque / Bank code:

* Code guichet / Branch code:

JOINDRE OBLIGATOIREMENT UN RIB AINSI QU’UNE COPIE D’UNE PIÈCE D’IDENTITÉ (passeport ou carte nationale d’identité).Attention : Les clients souhaitant enchérir au-delà de 20 000 € sont priés de nous faire parvenir une lettre accréditive soigneusement remplie par leur banque (pour tout renseignement merci d’adresser un courriel à [email protected]).

PLEASE ENCLOSE A COPY OF YOUR BANK DETAILS (copy of credit card or bank statement) AND AN IDENTITY CARD OR PASSPORT.Warning: Clients wishing to bid above 20 000 € will be asked to provide a Letter of credit duly completed by their bank (for inquiries please email to [email protected]).

PIASA - 5, rue Drouot - 75009 Paris - Fax : +33 (0)1 53 34 10 11

LOT No DESCRIPTION DU LOT / LOT DESCRIPTION LIMITE EN € / LIMIT IN €

LES ORDRES D’ACHAT DOIVENT ÊTRE REÇUS AU MOINS 24 HEURES AVANT LA VENTE

ABSENTEE BID FORMS MUST BE RECEIVED AT LEAST24 HOURS BEFORE THE SALE

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SPÉCIALITÉS ET SERVICES

INVENTAIRESHenri-Pierre Teissèdre, Delphine de Courtry,les directeurs, sont à votre disposition pour estimer vos œuvres ou collections en vue de vente, partage, dation ou assurance.

Pour tout renseignement ou rendez-vous, merci de contacter :

Laurence Dussart

Tél. : +33 (0)1 53 34 12 [email protected]

5 rue Drouot 75009 ParisTél. : +33 (0)1 53 34 10 10Fax : +33 (0)1 53 34 10 [email protected]

Piasa SAVentes volontaires aux enchères publiques -agrément no2001-020

TABLEAUX, DESSINSET SCULPTURESDES XIXe ET XXe SIÈCLES

Clémence BléasTél. : +33 (0)1 53 34 12 [email protected]

BANDES DESSINÉES

BIJOUX & ORFÈVRERIE

Théodora BlaryTél. : +33 (0)1 53 34 10 [email protected]

ARTS DÉCORATIFSDU XXe SIÈCLE

Cindy ChanthavongTél. : +33 (0)1 53 34 10 [email protected]

MOBILIER OBJETS D’ARTARMES ET SOUVENIRSHISTORIQUESART ISLAMIQUEARCHÉOLOGIECHASSE ET ART ANIMALIER

PHOTOGRAPHIES

Pascale Humbert

Tél. : +33 (0)1 53 34 10 [email protected]

HAUTE-ÉPOQUE

Benoît BertrandTél. : +33 (0)1 53 34 12 [email protected]

COMPTABILITÉ

ACHETEURS :

Gaëlle Le DréauTél. : +33 (0)1 53 34 10 17

[email protected]

VENDEURS :

Odile de CoudenhoveTél. : +33 (0)1 53 34 12 85

[email protected]

MAGASINSDu lundi au vendredi

de 9h à 18h

RETRAIT DES ACHATS :

Frédéric FarnierTél. : +33 (0)1 53 34 10 14

[email protected]

ABONNEMENT CATALOGUESTél : +33 (0)1 53 34 10 10

[email protected]

ART CONTEMPORAINGeoffroy JossaumeTél. : +33 (0)1 53 34 10 [email protected]

ESTAMPESLETTRES ET MANUSCRITSAUTOGRAPHESHugues TaquetTél. : +33 (0)1 53 34 10 [email protected]

ART D’ASIECÉRAMIQUELIVRES ANCIENSET MODERNES

Marie-Amélie PignalTél. : +33 (0)1 53 34 10 [email protected]

TABLEAUX ETDESSINS ANCIENS

MODEAlix de Saint-HilaireTél. : +33 (0)1 53 34 10 [email protected]

VENTES GÉNÉRALISTES

Carole SiméonsTél. : +33 (0)1 53 34 12 [email protected]

VINS ET SPIRITUEUX

Gaulthier AubertTél. : +33 (0)1 53 34 10 [email protected]

PIASA S.A.

PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATIONJérôme Clément

DIRECTEUR GÉNÉRALAlain Cadiou

DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT ET DE LA STRATÉGIEFrédéric ChambreTél. : +33 (0)1 53 34 10 [email protected]

DIRECTION DES VENTES

Françoise Le GuenTél. : +33 (0)1 53 34 12 [email protected]

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NANTES & ANGERSGEORGES GAUTIER3 place Graslin 44000 NantesTél. : +33 (0)2 28 09 09 19

27 rue des Arènes 49000 AngersTél. : +33 (0)2 41 42 04 04Port. : +33 (0)6 08 69 81 07georges@gautierfi neart.com

MARSEILLE & LYONJEAN-BAPTISTE RENART35 rue Dragon 13006 MarseilleTél. : +33 (0)4 91 02 00 4521 rue Gasparin - 69002 LyonTél. : +33 (0)4 72 40 23 09Port. : +33 (0)6 37 15 22 [email protected]

NOTRE CORRESPONDANT EN BELGIQUEMICHEL WITTAMER379 avenue LouiseBoîte 6 - 1050 BruxellesTél. : +32 (0) 474 010 [email protected]

NOTRE RÉSEAU EN PROVINCE

PIASA S.A.

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Photographies : Antoine Mercier - Xavier Defaix - Studio SébertPremière de couverture : lot 150 (détail), deuxième de couverture : lot 77 (détail), troisième de couverture : lot 100 (détail), quatrième de couverture : lot 163Impression : Telliez Communication - Tél. : +33 (0)3 44 20 21 50 - Mise en page : Christelle Faure-Brac - Tél. : 06 84 98 00 79

1er semestre 2013

Juin

COLLECTION DE M. ET MME ROBERT DE STRYCKERPORCELAINES DE CHINELundi 10 juin

LIVRES ANCIENS ET MODERNESMardi 11 juin

ASIEVendredi 14 juin

TABLEAUX ANCIENSMOBILIER ET OBJETS D'ARTSMercredi 19 juin

BIJOUXARGENTERIE Mercredi 26 juin

Juin

«PRECIOUS DESIGN» Mardi 18 juin

«PRIMITIVE DESIGN : 1870 -1910 »Mardi 18 juin

ARTS DÉCORATIFS ET DESIGNMardi 18 juin

ART GRECLundi 24 juin

ART MODERNE ET CONTEMPORAINLundi 24 juin

CALENDRIER DES VENTES 2013DROUOT RICHELIEU9 rue Drouot 75009 Paris

RIVE GAUCHE83 rue du Bac 75007 Paris

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Henri-Pierre TEISSÈDREDelphine de COURTRY

Commissaires-priseurs

5, rue Drouot 75009 ParisTél. : +33 (0)1 53 34 10 10Fax : +33 (0)1 53 34 10 [email protected]

Piasa SAVentes volontaires aux enchèrespubliques - agrément n° 2001-020

PIASA

ESTIMATIONS GRATUITES ET CONFIDENTIELLES

GARANTIESConformément à la loi, les indications portées au catalogue engagent la responsabilité de la société de ventes, sous réserve des rectifi cations éventuelles annoncées au moment de la présentation de l’objet et portées au procès-verbal de la vente. Une exposition préalable permettant aux acquéreurs de se rendre compte de l’état des biens mis en vente, il ne sera admis aucune réclamation une fois l’adjudication prononcée. Les restaurations et les retouches des oeuvres ne sont pas signalées. Un rapport de condition de chaque oeuvre est à la disposition des clients. L’état des cadres n’est pas garanti. Les dimensions ne sont données qu’à titre indicatif.

Attribué à : signifi e que l’œuvre ou l’objet a été exécuté pendant la période de production de l’artiste mentionné et que des présomptions sérieuses désignent celui-ci comme l’auteur vraisemblable.Entourage de : le dessin est l’œuvre d’un artiste contemporain de l’artiste mentionné qui s’est montré très infl uencé par l’œuvre de ce maître.Atelier de : sortie de l’atelier de l’artiste mais réalisée par des élèves sous sa direction.Suiveur de : l’œuvre a été exécutée jusqu’à cinquante années après la mort de l’artiste mentionné qui a infl uencé l’auteur.Dans le goût de : l’œuvre n’est plus d’époque.

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Mercredi 19 juin 2013HÔTEL DROUOT

Tableaux anciens

Mobilier

Objets d’art

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U Henri-Pierre TEISSÈDRE Delphine de COURTRY

Commissaires-priseurs

5, rue Drouot 75009 ParisTél. : +33 (0)1 53 34 10 10 Fax : +33 (0)1 53 34 10 11 [email protected] — www.piasa.fr

PIASA SA — Ventes volontaires aux enchères publiques agrément n° 2001-020