ÉTÉ 2017 - Le Devoir...ligne Nicole Lacasse, vice-rec-trice adjointe aux études et aux activités...

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ÉTÉ 2017 ÉCOLES ET CAMPS CAHIER THÉMATIQUE J L E D E VO I R , L E S SA M E D I 11 E T D I M A N C H E 1 2 F É V R I E R 2 01 7 UQAM: une école d’été à Montréal, l’autre à Prague Page J 3 Université TELUQ: une idée qui séduit de plus en plus la génération Y Page J 2 DENNIS JARVIS CREATIVE COMMONS Pour son grand retour en Gaspésie, l’Université Laval s’est notamment inspirée des enjeux régionaux, d’où l’atelier de terrain sur la découverte de la végétation des habitats de la région de Percé. U NIVERSITÉ L AVAL L’École internationale d’été de Percé est de retour HÉLÈNE ROULOT-GANZMANN Collaboration spéciale «N o u s sommes vrai- ment très heu- reux de revenir à Percé, confie Marie-Andrée Doran, adjointe au vice-recteur aux études et aux activités internationales de l’Université Laval. C’était très important pour nous de la remettre en fonction. Nous avons beaucoup travaillé avec les acteurs de la région afin que ce retour se fasse en partena- riat. Ça a été une grande perte pour la Gaspésie. Et puis, avec ce que le secteur a connu cette année, les tempêtes, les grandes marrées, la destruction impor- tante du littoral… à un moment, nous nous sommes demandé si c’était la bonne année pour reve- nir, mais les gens sur place nous ont dit que oui. Ils ont besoin de cette présence. Ils ont besoin d’ac- tivités structurantes. » Revenir, mais en partenariat, donc. D’où notamment cet ate- lier de terrain sur la décou- verte de la végétation des habi- tats de la région de Percé. « Nous nous sommes alignés sur les enjeux régionaux, sou- ligne Nicole Lacasse, vice-rec- trice adjointe aux études et aux activités internationales. Il fallait que les intérêts conver- gent. La présence notamment de la SEPAQ, avec le parc de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher- Percé, a mené à la mise en place de cette école très pra- tique en écologie végétale. Nous apportons le contenu, nous arri- vons avec de grands spécialistes dans les différentes disciplines qui seront traitées. Mais nous travaillons sur des sujets en lien avec la région. » Partenariat international Ailleurs aussi, le partenariat semble être le maître mot des écoles cette année. Qu’elles soient organisées à Québec ou ailleurs dans le monde. Chine, Maroc, Espagne, France, Norvège, Mexique, Colombie, États-Unis… une dizaine d’écoles sortent cette année de la province pour al- ler s’établir ailleurs. « C’est une tendance que nous développons que d’organiser conjointement des écoles avec des universités ailleurs dans le monde, confirme M me Lacasse. Aujourd’hui, lorsque le recteur voyage à l’étranger, présenter le principe des écoles d’été fait par- tie de son mandat. Les gens en sont très friands. En France no- tamment, c’est quelque chose qui n’existait absolument pas il y a quelques années, mais de plus en plus d’établissements universitaires organisent ce type de formations très intensives. » Parce que les gens appren- nent aujourd’hui autrement. Tout au long de leur vie. Qu’ils ne vont pas s’arrêter tout un se- mestre de travailler, mais pren- dre une ou deux semaines pour approfondir un sujet en lien avec leur vie profession- nelle ou tout simplement parce qu’ils y trouvent un intérêt, pourquoi pas ? « En plus de répondre à ces besoins qui évoluent, les écoles d’été nous permettent de faire participer de grands cher- cheurs, des pontes dans leur do- maine, qui ne pourraient pas se libérer pour toute une ses- sion, mais qui sont capables de venir le temps d’une école d’été, explique Marie-Andrée Doran. C’est une offre que nous faisons à nos étudiants réguliers, mais pas seulement à eux. Les écoles d’été sont fréquentées par toutes sortes de gens, notamment des professionnels et des fonction- naires. Ça permet à nos étu- diants de rencontrer un autre public. Mais aussi de s’ouvrir sur d’autres sujets, et pourquoi pas de les mener à poursuivre leurs études à la maîtrise ou au doctorat. » Pionnière en matière d’écoles d’été, l’Université La- val en a fait sa spécialité et pro- pose donc un panel très diver- sifié. Les deux femmes insis- tent par exemple sur la possibi- lité de traiter ainsi ponctuelle- ment de sujets d’actualité qui ne pourraient pas forcément faire l’objet d’un cours régu- lier. « Ça prend du temps pour dé- velopper un cours et le mettre au programme, indique Nicole Lacasse. Nos écoles d’été nous permettent de répondre à des be- soins spécifiques et pressants. » La violence faite aux femmes Parmi ceux-là, le thème choisi cette année pour l’École féministe d’été, cen- trée sur les violences faites aux femmes après les événe- ments de l’automne dernier sur le campus de l’Université Laval même, l’affaire Alice Pa- quet qui s’est soldée la se- maine dernière sans aucune accusation portée contre le dé- puté Gerry Sklavounos, mais aussi les propos très sexistes tenus par le futur président des États-Uni, Donald Trump, lors de la campagne électo- rale, ou encore le très média- tique procès Ghomeshi. Du côté des enjeux interna- tionaux, l’Institut québécois des hautes études internatio- nales (HEI) propose quatre écoles d’été, l’une sur les terro- rismes, la deuxième sur la consolidation de la paix, la troi- sième sur la géopolitique des ressources naturelles et la qua- trième, sur les conflits et les in- terventions internationales. Des programmes multidiscipli- naires faits de conférences, Après deux années de suspension faute de financement, l’École internationale d’été de Percé fait son grand retour. Philosophie, illustration, calligraphie, écologie végétale, art vi- suel appliqué à la médecine… autant de thématiques qui se- ront creusées à l’ombre du rocher Percé. Et ce ne sont là que quelques-unes de la soixantaine d’écoles organisées par l’Uni- versité Laval entre les mois de mai et de septembre. Une édi- tion 2017 résolument ancrée à l’international. En plus de répondre à ces besoins qui évoluent, les écoles d’été nous permettent de faire participer de grands chercheurs, des pontes dans leur domaine, qui ne pourraient pas se libérer pour toute une session, mais qui sont capables de venir le temps d’une école d’été Marie-Andrée Doran, adjointe au vice-recteur aux études et aux activités internationales de l’Université Laval « » VOIR PAGE J 6 : PERCÉ

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ÉTÉ 2017ÉCOLES ET CAMPS

C A H I E R T H É M A T I Q U E J › L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 1 E T D I M A N C H E 1 2 F É V R I E R 2 0 1 7

UQAM: une écoled’été à Montréal,l’autre à Prague Page J 3

Université TELUQ:une idée qui séduitde plus en plus lagénération Y Page J 2

DENNIS JARVIS CREATIVE COMMONS

Pour son grand retour en Gaspésie, l’Université Laval s’est notamment inspirée des enjeux régionaux, d’où l’atelier de terrain sur la découverte de la végétation des habitats de la région de Percé.

UNIVERSITÉ LAVAL

L’École internationale d’été de Percé est de retour

H É L È N E R O U L O T - G A N Z M A N N

Collaboration spéciale

«N o u ss o m m e sv r a i -m e n ttrès heu-

reux de revenir à Percé, confieMarie-Andrée Doran, adjointeau vice-recteur aux études etaux activités internationalesde l’Université Laval. C’étaittrès important pour nous de laremettre en fonction. Nousavons beaucoup travaillé avecles acteurs de la région afin quece retour se fasse en par tena-riat. Ça a été une grande pertepour la Gaspésie. Et puis, avecce que le secteur a connu cetteannée, les tempêtes, les grandesmarrées, la destruction impor-tante du littoral… à un moment,nous nous sommes demandé sic’était la bonne année pour reve-nir, mais les gens sur place nousont dit que oui. Ils ont besoin de

cette présence. Ils ont besoin d’ac-tivités structurantes.»

Revenir, mais en partenariat,donc. D’où notamment cet ate-lier de terrain sur la décou-verte de la végétation des habi-tats de la région de Percé.

« Nous nous sommes alignéssur les enjeux régionaux, sou-ligne Nicole Lacasse, vice-rec-trice adjointe aux études etaux activités internationales. Ilfallait que les intérêts conver-gent. La présence notammentde la SEPAQ, avec le parc del’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé, a mené à la mise enplace de cette école très pra-tique en écologie végétale. Nousapportons le contenu, nous arri-vons avec de grands spécialistesdans les dif férentes disciplinesqui seront traitées. Mais noustravaillons sur des sujets en lienavec la région. »

Partenariat internationalAilleurs aussi, le partenariat

semble être le maître mot des

écoles cette année. Qu’ellessoient organisées à Québecou ailleurs dans le monde.C h i n e , M a r o c , E s p a g n e ,France, Nor vège, Mexique,Colombie, États-Unis… unedizaine d’écoles sortent cetteannée de la province pour al-ler s’établir ailleurs.

«C’est une tendance que nousdéveloppons que d’organiserconjointement des écoles avecdes universités ailleurs dans lemonde, confirme Mme Lacasse.Aujourd’hui, lorsque le recteurvoyage à l’étranger, présenter leprincipe des écoles d’été fait par-tie de son mandat. Les gens ensont très friands. En France no-tamment, c’est quelque chosequi n’existait absolument pas ily a quelques années, mais deplus en plus d’établissementsuniversitaires organisent ce typede formations très intensives.»

Parce que les gens appren-nent aujourd’hui autrement.Tout au long de leur vie. Qu’ilsne vont pas s’arrêter tout un se-mestre de travailler, mais pren-dre une ou deux semainespour approfondir un sujet enlien avec leur vie profession-nelle ou tout simplement parcequ’ils y trouvent un intérêt,pourquoi pas?

« En plus de répondre à cesbesoins qui évoluent, les écolesd’été nous permettent de fairepar ticiper de grands cher-

cheurs, des pontes dans leur do-maine, qui ne pourraient passe libérer pour toute une ses-sion, mais qui sont capables devenir le temps d’une école d’été,explique Marie-Andrée Doran.C’est une offre que nous faisonsà nos étudiants réguliers, maispas seulement à eux. Les écolesd’été sont fréquentées par toutessortes de gens, notamment desprofessionnels et des fonction-naires. Ça permet à nos étu-diants de rencontrer un autrepublic. Mais aussi de s’ouvrirsur d’autres sujets, et pourquoipas de les mener à poursuivreleurs études à la maîtrise ou audoctorat. »

P i o n n i è r e e n m a t i è r ed’écoles d’été, l’Université La-val en a fait sa spécialité et pro-pose donc un panel très diver-sifié. Les deux femmes insis-

tent par exemple sur la possibi-lité de traiter ainsi ponctuelle-ment de sujets d’actualité quine pourraient pas forcémentfaire l’objet d’un cours régu-lier.

«Ça prend du temps pour dé-velopper un cours et le mettreau programme, indique NicoleLacasse. Nos écoles d’été nouspermettent de répondre à des be-soins spécifiques et pressants.»

La violence faite aux femmes

Parmi ceux- là, le thèmec h o i s i c e t t e a n n é e p o u rl’École féministe d’été, cen-trée sur les violences faitesaux femmes après les événe-ments de l’automne derniersur le campus de l’UniversitéLaval même, l’affaire Alice Pa-quet qui s’est soldée la se-

maine dernière sans aucuneaccusation portée contre le dé-puté Gerry Sklavounos, maisaussi les propos très sexistestenus par le futur présidentdes États-Uni, Donald Trump,lors de la campagne électo-rale, ou encore le très média-tique procès Ghomeshi.

Du côté des enjeux interna-tionaux, l’Institut québécoisdes hautes études internatio-nales (HEI) propose quatreécoles d’été, l’une sur les terro-rismes, la deuxième sur laconsolidation de la paix, la troi-sième sur la géopolitique desressources naturelles et la qua-trième, sur les conflits et les in-ter ventions internationales.Des programmes multidiscipli-naires faits de conférences,

Après deux années de suspension faute de financement,l’École internationale d’été de Percé fait son grand retour.Philosophie, illustration, calligraphie, écologie végétale, art vi-suel appliqué à la médecine… autant de thématiques qui se-ront creusées à l’ombre du rocher Percé. Et ce ne sont là quequelques-unes de la soixantaine d’écoles organisées par l’Uni-versité Laval entre les mois de mai et de septembre. Une édi-tion 2017 résolument ancrée à l’international.

En plus de répondre à ces besoins qui évoluent, les écoles d’été nous permettent de faire participer de grandschercheurs, des pontes dans leur domaine, qui ne pourraientpas se libérer pour toute une session, mais qui sont capablesde venir le temps d’une école d’étéMarie-Andrée Doran, adjointe au vice-recteur aux études et aux activités internationales de l’Université Laval

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C L A U D E L A F L E U R

Collaboration spéciale

C omme l’observe LorraineDerocher, le fait religieux

nous touche tous. « Par exem-ple, dit-elle, si je suis une inter-venante en milieu hospitalierou à l’école, comment dois-jeme comporter face à un parentqui châtie son enfant au nomde valeurs religieuses?»

C’est pourquoi le Centred’études du religieux contem-porain de l’Université de Sher-brooke organise une formationd’été intitulée: «Milieux de pra-tique et diversité religieuse».

Cette formation se dérouleradu 12 au 16 juin au Campus deLongueuil de l’Université deSherbrooke. «Nous nous adres-sons spécialement aux profession-nels et aux intervenants de diffé-rents milieux de pratique», pré-cise la coordonnatrice de cetteÉcole d’été. Mme Derocher estprofesseure associée au Centred’études du religieux contempo-rain, où elle s’intéresse plus par-ticulièrement à la protection dela jeunesse dans les sectes.

L’École d’été sera en outrereprise en septembre à l’inten-tion des enseignants du secon-daire. «Nous offrirons la mêmeformule, mais sur le thème : Di-

versité religieuse en milieu sco-laire», précise-t-elle.

Le Centre d’études du reli-gieux contemporain rassembledes chercheurs de différentesfacultés qui s’intéressent à ladiversité religieuse en fonctionde leur discipline. « On a parexemple des juristes qui se pen-chent sur les accommodementsraisonnables et la liberté de reli-gion, illustre Mme Derocher, ouencore des chercheurs en travailsocial qui se consacrent à l’in-terculturel et aux religions.»

Cinq jours de réflexionsen juin

Ce Centre donnera ainsi uneformation de deuxième cycleuniversitaire (maîtrise) direc-tement reliée aux milieux depratique. « Nous of frons uneformation très concrète, in-dique la coordonnatrice, c’est-à-dire : comment on peut, entant qu’intervenant, appliquerles résultats de la recherchedans notre milieu de travail. »

Au premier jour de la forma-tion, Lorraine Derocher présen-tera la classification des groupesreligieux — comment s’y retrou-ver dans le grand nombre degroupes et de sectes religieux— en plus de faire le portrait dé-mographique du phénomène re-

ligieux à travers le Canada.La deuxième journée sera

consacrée au milieu hospitalier.Une chercheuse parlera de laplace de la religion dans l’inter-vention de première ligne. «Oucomment les intervenants doi-vent s’adapter aux diverses réali-tés », explique Mme Derocher.Ensuite, une infirmière spécia-lisée en oncologie traitera de lasanté et des croyances. «En finde vie, les gens ont toute sorte decroyances, souligne-t-elle. Com-ment les intervenants doivent-ilsen tenir compte?» Enfin, une ju-riste parlera de la fin de vie mé-dicalisée au regard de la diver-sité religieuse, comment ça sepasse sur le terrain.

La troisième journée seraconsacrée au droit. Une juristetraitera des accommodementsraisonnables et de la liberté dereligion, alors que des repré-sentants de la Commissiondes droits de la personne et decelle des Droits de la jeunessedémystifieront l’application deceux-ci ; dans quels cas unedemande d’accommodementsraisonnables est-elle receva-ble… de la part d’un employé,d’une personne handicapée oud’un croyant ? Et commentprocède-t-on par la suite ?

Le quatrième jour est consa-

cré à la protection de la jeu-nesse. Une criminologue trai-tera des fondamentalistes quiappliquent à la lettre ce que sti-pulent leurs livres sacrés.«Qu’est-ce que la protection dela jeunesse peut faire dans cescas-là?» résume Lorraine De-rocher. Pour sa part, celle-citraitera de la protection de lajeunesse dans les communau-tés très fermées. On aborderaaussi la radicalisation chez lesjeunes, autant en matière deprévention que des outils dis-ponibles pour les intervenants.

Enfin, la dernière journéeabordera l’angle de la psycholo-gie, notamment : qu’est-ce quifait que quelqu’un s’affilie — seconvertit à une certaine reli-gion —, mais peut aussi s’endésaffilier? On parlera aussi dela prise en compte de la dimen-sion spirituelle des personnesen suivi psychologique. «Cettedimension peut faire une dif fé-rence positive dans le cadre d’unsuivi psychologique», expliqueMme Derocher.

Les jeudis 23 février et16 mars, celle-ci donnera deuxséances d’information auCampus de Longueuil, où elleexpliquera en détail l’Écoled’été sur les Milieux de pra-tique et diversité religieuse.

UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE

Comment aborder la diversité religieuse

C L A U D E L A F L E U R

Collaboration spéciale

Du 14 au 17 août, le Centred’études et de développe-

ment pour l’innovation techno-pédagogique (CEDIT), de l’Uni-versité de Sherbrooke, tiendraune École d’été en pédagogiede l’enseignement supérieur.

Il s’agit d’une formation de3e cycle créditée qui s’adresseaux professeurs, aux chargésde cours collégiaux et univer-sitaires, ainsi qu’aux docto-rants et aux conseillers péda-gogiques de toutes disciplines.

«Nous invitons nos collègues àvenir se frotter aux plus récentesinnovations pédagogiques ,énonce Denis Bédard, profes-seur titulaire au Départementde pédagogie de la Facultéd’éducation de l’Université deSherbrooke et directeur du CE-DIT. Mais il ne s’agit pas de ve-nir s’asseoir pour écouter cequ’on aura à dire, prévient-il,

mais bien à confronter ses expé-riences en pédagogie.»

En effet, cette école d’été re-posera sur les projets pédago-giques et questionnementsémanant des participants. «Vous

avez un projet en tête, poseM. Bédard, soit de revoir votrecours, de lancer un nouveaucours ou d’innover d’une façonquelconque dans vos enseigne-ments? On partira de cela pour

réfléchir à la lumière de ce qu’ilfaut comprendre des enjeux liés,notamment, à l’évaluation et àla planification pédagogique.»

Selon le coordonnateur,une telle école d’été vise à« mettre des mots » sur desidées par fois un peu floues,sinon même à faire découvrirdes idées complémentaires àcelles qu’on a déjà en ensei-gnement supérieur.

Il se pourrait même qu’onremette en question certainsdogmes, cer taines visions,avance Denis Bédard. Onpourrait ainsi bousculer cer-taines idées qui sont tenuespour acquises et voir que, par-fois, ailleurs, on fait les chosesautrement et selon d’autres ra-tionnels qui se tiennent.

Bref, l ’équipe de l ’écoled’été fait le pari qu’« en tra-vail lant tous ensemble, onfera converger ce que nous sa-vons de l’apprentissage et del’enseignement ».

Pédagogie de l’enseignement supérieur

JACQUES NADEAU LE DEVOIR

Le Centre d’études du religieux contemporain organise une formation d’été intitulée : «Milieux de pratique et diversité religieuse».

ISTOCK

L’école d’été vise à «mettre des mots» sur des idées parfois unpeu f loues, sinon même à faire découvrir des idéescomplémentaires à celles qu’on a déjà en enseignement supérieur.

L’été s’avère fort occupé à laTELUQ, qui accueille nombred’étudiants voulant progres-ser plus rapidement dansleur domaine d’études.

C L A U D E L A F L E U R

Collaboration spéciale

Créée en 1972, l’universitéTELUQ est née d’un projet

de télé-université expérimentalelancé dès les premières annéesde création de l’Université duQuébec. Il s’agit d’ailleurs del’une des constituantes de l’UQ,au même titre que l’ENAP etl’UQAM. C’est même la seuleuniversité au Québec — et l’unedes très rares au monde — àdonner son enseignement entiè-rement à distance, et ce, 365jours par année.

«Notre objectif, c’est l’accessi-bilité, souligne le nouveau di-recteur de la TELUQ, MartinNoël. Nous offrons donc l’acces-sibilité non seulement géogra-phique, mais également dans letemps. C’est dire que bon nom-bre d’étudiants inscrits à la TE-LUQ, pour suivre un pro-gramme complet ou une forma-tion spécialisée, ont des ho-r a i r e s s e r r é s e t é t u d i e n tlorsqu’ils le peuvent. On of fredonc l’accessibilité temporelle. »

Chaque année, la TELUQ ac-cueille 20 000 étudiants, ce quien fait, à ce chapitre, la cin-quième université en impor-tance au Québec, rapporte Na-thalie Letendre. Le directeurgénéral souligne en outre queson université compte un petitcorps professoral — d’environ70 professeurs —, mais que lesmembres sont des chercheurstrès actifs dans leur domained’expertise. «Ce sont des cher-cheurs, comme dans toute autreuniversité, mais dont l’enseigne-ment se fait à distance », ex-plique-t-il. «Nous sommes d’ail-leurs des précurseurs en forma-t i on à d i s t ance , o b s e r v eM. Noël, et c’est nous qui avonsformé à peu près tous les spécia-listes au Québec dans ce do-maine! Et sans cesse nous cher-chons les meilleures façons de sti-muler nos étudiants.»

Comme dans un jeu vidéo« Nous avons une clientèle

très diversifiée et qui tendmême à se rajeunir, poursuitNathalie Letendre, puisque les“milléniaux” sont nés avec lesordinateurs. »

Elle rappelle que, lorsque laTELUQ a été mise sur pied,«personne d’autre ne faisait dela formation à distance etc’était un défi que de vendrel’idée de faire de cette façon dela formation de qualité et d’ex-cellence. Mais maintenant,

c’est justement ce que recher-chent les “milléniaux”, habituésà se former sur ordinateur. »

Martin Noël, directeur gé-néral de la TELUQ depuis unan, a même l’intention depousser l’idée plus loin en of-frant de la formation universi-taire à la manière de jeux vi-déo. Il parle ainsi de la « ludifi-cation » des cours offerts parson université.

« Nous travaillons sur diversdéveloppements technologiqueset pédagogiques, explique-t-il,dont l’un consiste en la ludifica-t i o n d e n o s c o u r s e t p r o -grammes et qui repose sur lestechniques du jeu vidéo. »

C’est ainsi que les concep-teurs de jeux recourent à destechniques et à des astucespour soutenir et stimuler l’in-térêt des joueurs, notammentpar l’intermédiaire de récom-penses (virtuelles) et de pro-gressions par palier. Or, voilàque les chercheurs et péda-gogues de la TELUQ songentà en faire autant.

« Il y a plein de trucs qu’onp e u t a p p l i q u e r , i n d i q u eM. Noël. Nous avons d’ailleurspris contact avec des sociétésde conception de jeux vidéoafin de développer cette ap-proche. » Et ajoute-t-il avec unsourire : « Ce serait génial sinos étudiants devenaient aussiaccros à nos cours ! »

Accompagnement« Nous préconisons trois va-

leurs fort importantes : la persé-vérance, le sens de l’organisa-tion et l’autonomie», enchaîneNathalie Letendre, directricedu ser vice des communica-tions et des affaires publiquesde la TELUQ. « Nous pouvonsdonc pratiquement garantirque les étudiants qui sont diplô-més chez nous ont fait preuved’autonomie, qu’ils sont respon-

FORMATION À DISTANCE À LA TELUQ

Une idée qui séduit de plusen plus la génération Y

IVAN STRBA GETTY IMAGES

La TELUQ travaille actuellement sur la ludification de ses cours.

VOIR PAGE J 6 : TELUQ

Nouspréconisons trois valeurs fortimportantes : la persévérance,le sens de l’organisationet l’autonomieNathalie Letendre, directricedu service des communica-tions et des affaires pu-bliques de la TELUQ

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ÉTÉ 2017L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 1 E T D I M A N C H E 1 2 F É V R I E R 2 0 1 7 J 3

Ce cahier thématique a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir grâce au soutien des annonceurs qui y figurent. Ces derniers n’ont cependant pas de droit de regard sur les textes. Pour toute demande d’information quant au contenu de ce cahier, vous pouvez contacter par courriel Loïc Hamon, directeur des publications spéciales, à [email protected].

Pour vos projets de cahiers ou toute autre information au sujet de la publicité, vous pouvez contacter Mark Drouin, vice-président des ventes publicitaires, à l’adresse courriel [email protected].

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CET ÉTÉ, PAS DE VACANCES POUR LES PASSIONNÉSDécouvrez nos 60 écoles d’été !

Arts, patrimoine et design - À l’ombre de l’Alhambra, le paradoxe du patrimoine mondial

- Numérique et mutations sociales : un patrimoine en devenir

- L’imagination poétique : ébauches antiques et reflets modernes

- Atelier d’illustration : l’image mémoire

- L’affiche, parole et image de la rue

- Préparation optimale aux prestations musicales

- Classe de maître en animation 2D

- Brandtrip

- Startup Fuze

- Classe de maître en modélisation 3D

- Compréhension scientifique et expression picturale du corps humain

- Calligraphie

Développement durable - Caractérisation des matériaux biosourcés et de la biomasse

- École d’été en agroécologie

- École d’été en éducation à l’environnement et développement durable

- Habiter le campus nordique

- Découvrir la végétation des habitats de la région de Percé - Atelier de terrain

Enjeux internationaux - Transformer l’université - Réseau Dg2

- École d’été sur les terrorismes

- École d’été sur la géopolitique des ressources naturelles

- École internationale d’été sur les conflits et les interventions internationales

- École d’été sur la consolidation de la paix

- École d’automne sur l’Union européenne - L’Union européenne en « polycrise » : quelles leçons ?

- Le phénomène de la migration - entre promotion d’une humanité sans frontière et renforcement de l’intolérance

Langues et cultures - Mieux prononcer pour mieux s’intégrer

- Pratique optimale de la phonétique corrective dans la classe de langue seconde

- Français langue maternelle (2 écoles)

- Français langue étrangère - cours intensifs

- Français langue étrangère - nouveau cours à distance

- Stage de perfectionnement en enseignement du français langue étrangère

- Allemand - cours réguliers

- Anglais - cours intensifs

- Anglais - cours réguliers

- Arabe - cours réguliers

- Chinois - cours réguliers

- Espagnol - cours intensifs (2 écoles)

- Espagnol - cours réguliers

- Italien - cours réguliers

- Japonais - cours intensifs (2 écoles)

- Portugais - cours intensifs

- Russe - cours intensifs

Sciences, éthique et administration - Aux frontières de la neurophotonique

- Executive Summer Program - The influence of culture on business

- Les Affaires au Québec / Business in Québec

- Prime Management

- L’éthique : un instrument de bien-être ?

- Séjour d’études en Chine à Beijing

- Séjour d’études en Chine à Shanghai

- Séjour d’études aux États-Unis

- Séjour d’études au Maroc

- Séjour d’études au Mexique

- Séjour d’études en Norvège

- Startup Fuze

- Université d’été en entrepreneuriat

Société - Femmes, violences, politiques et résistances

- Analyse quantitative des données biographiques

- 500 ans après la publication des thèses de Luther : réforme protestante et réformes dans l’Église

- Jeunes, marges et citoyennetés. Expériences comparées : Québec, Brésil, Haïti et France

P I E R R E V A L L É E

Collaboration spéciale

L a 9e École d’été sur l ’agric u l t u r e u r -ba ine de l’UQAM, organisée par le La-

boratoire d’agriculture urbaine (AU/LAB)en collaboration avec l’Institut des sciencesde l’environnement du l’UQAM (ISE), setiendra cet été à Montréal du 14 au 18 août.

Le thème retenu cette année est le rôle del’agriculture urbaine dans la réappropriation parle citadin de l’espace et de l’agriculture en ville.«Nous avons divisé le thème en trois volets, ex-plique Éric Duchemin, co-coordonnateur del’événement et professeur associé au AU/LAB età l’ISE de l’UQAM. Le premier volet s’appelle Jar-diner chez soi et s’adresse donc aux individus quiveulent s’engager ou qui sont déjà engagés dansun projet personnel d’agriculture urbaine. Le se-cond volet, intitulé Jardiner collectivement, se pen-chera sur les dif férentes initiatives en jardinagecollectif. On pense d’abord aux jardins commu-nautaires, mais depuis quelques années, on voitde plus en plus d’organismes populaires mettre àla disposition des citoyens des outils pour leur ren-dre plus accessible le jardinage collectif. Cultiverla ville est le troisième volet. Il s’intéresse à la pro-duction agricole commerciale en milieu urbain.»

Cet été, comme ce fut le cas les dernières an-nées, le nombre de participants oscillera autourde 200. «C’est le nombre idéal de participants sil’on tient à conserver la cohésion du groupe. Il nefaut pas oublier que l’une des missions de l’Écoled’été sur agriculture urbaine est de créer un es-pace de discussion et de réseautage. » Si la majo-rité des participants sont des Québécois, enprovenance de plusieurs régions du Québec etpas seulement de Montréal, 40 % des partici-pants proviennent de l’étranger. « La majoritéd’entre eux sont de France et de Belgique, maisnous en accueillons maintenant d’Amérique duSud et même d’Afrique. »

Les participants qui s’inscrivent à l’École d’étésur agriculture urbaine doivent choisir un voleten particulier. «Il y a, bien sûr, un tronc commun,composé essentiellement de la formation théo-rique, avec panels et conférenciers, et des activitéssociales communes. Mais chaque volet offre aussi

une formation pratique, propre à chaque volet, etaccompagnée de visites sur le terrain pour voir deplus près des projets en agriculture urbaine.»

Un des objectifs de l’École d’été sur l’agricul-ture urbaine — c’est le cas aussi de l’AU/LAB —est de favoriser l’émergence de l’agriculture ur-baine et de contribuer à la reconnaissance desprojets en agriculture urbaine. «Les participantsviennent à l’École d’été pour obtenir ou parfaireune formation, mais lorsqu’ils retournent dansleurs milieux de vie, c’est avec l’intention d’y lan-cer ou de poursuivre un projet d’agriculture ur-baine. Il faut comprendre que l’agriculture ur-baine n’est pas anecdotique, c’est une façon detransformer la ville, et par conséquent la société.»On se renseigne à ecoleagricultureurbaine.org.

Et maintenant en République tchèque

L’UQAM, en collaboration avec l’UniversitéCharles, la plus ancienne et la plus importanteen Europe centrale, organise du 7 juin au 7 aoûtà Prague une École d’été en cinéma et en créa-tion médiatique. Cette école d’été est ouverteaux étudiants de l’École des médias de l’UQAMet le responsable est Denis Chouinard, profes-seur à l’École des médias et réalisateur québé-cois à qui l’on doit les longs métrages Clandes-tins, L’ange de goudron et Délivrez-moi.

De prime abord, le choix de Prague peut sur-prendre, bien que la capitale soit une ville recon-nue pour sa culture. Mais le cinéphile compren-dra aisément que ce choix est judicieux étantdonné la qualité de la production cinématogra-phique tchèque. De nombreux cinéastestchèques, comme Milos Forman, Ivan Passer, JiriMenzel et Vera Chitylova, ont fait briller le cinématchèque à l’international. Rappelons aussi que lecinéma tchèque a connu dans les années 1960,avec des films comme Trains étroitement surveil-lés de Jiri Menzel et Au feu les pompiers! de MilosForman, une véritable «Nouvelle Vague».

Au cours de leur séjour, les étudiants pour-ront profiter de deux cours hors programme,crédités à leur cursus scolaire. Le premiercours porte sur le cinéma tchèque. Les étu-diants visionneront et analyseront certains desgrands films tchèques et ils auront aussi des

rencontres et des discussions avec des réalisa-teurs et des artisans du cinéma tchèque actuel.« Au fil des ans, ce cinéma a toujours su témoi-gner, souvent avec humour et poésie, des grandsbouleversements politiques et sociaux qui ontmarqué les peuples tchèque et slovaque », sou-ligne Denis Chouinard, qui sera responsable dece cours en collaboration avec David Cenak,professeur à l’Université Charles.

Le second cours est un atelier de créationmédiatique multiplateforme et sera sous la su-pervision de Loïc Guyot, professeur à l’Écoledes médias. Ce dernier sera assisté de Jean Pel-letier, animateur pédagogique et chargé decours. L’objectif du cours est de créer des œu-

vres médiatiques ainsi qu’un portail Web encombinant le cinéma, la télévision, le journa-lisme et les arts médiatiques afin de témoignerde la culture tchèque. « Les étudiants sillonne-ront la ville millénaire de Prague et témoigne-ront de sa richesse culturelle et historique en tra-vaillant à des productions médias et aux dif fé-rentes déclinaisons du portail Web», précise De-nis Chouinard. Les projets seront discutés enclasse et le projet final sera présenté au public àl’Université Charles. Notons aussi que les étu-diants seront logés dans le pavillon principal del’Université Charles, situé au cœur du vieuxquartier de Prague.

Renseignements à www.prague.uquam.ca

UQAM

Une école à Montréal, l’autre à Prague

JOE KLAMAR AGENCE FRANCE-PRESSE

Vue de Prague, en République tchèque

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ÉTÉ 2017L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 1 E T D I M A N C H E 1 2 F É V R I E R 2 0 1 7J 4

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• 65 campeurs par session

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Camp de vacances bilingue

« L’été, l’été, l’été, c’est fait pour jouer », fre-donnaient Cannelle et Pruneau dans Passe-Partout. Mais l’été, c’est aussi le temps dechanter, de danser, de pianoter, de claironnerou de se promener dans les musées. Présen-tation de quelques camps de jour en arts quiferont vibrer la fibre artistique des enfants etadolescents.

C A T H E R I N E G I R O U A R D

Collaboration spéciale

« U n jeune qui regarde un match des Ca-nadiens ne dira pas qu’il n’est pas ca-

pable de jouer au hockey et il voudra essayer,mais la danse et les ar ts sont souvent perçuscomme étant plus inaccessibles, comme s’il fal-lait atteindre un certain niveau, illustre LouiseLapierre, fondatrice de l’école de danse à sonnom sur le Plateau Mont-Royal. Mais ce n’estpas du tout le cas. »

Offrant des camps de jour artistiques depuis30 ans, Louise Lapierre a pu en constater lesbienfaits plus d’une fois. «En pratiquant un art,les jeunes se réalisent et se valorisent », dit-elle,précisant que les por tes de son camp sontgrandes ouver tes autant aux enfants qui ensont à leurs premiers pas de danse qu’aux plusexpérimentés.

Et on ne fait pas que danser, dans le campde jour de l’école Louise Lapierre. « Notre spé-cialité est la danse, mais nos camps sont vrai-ment des camps artistiques », affirme la fonda-trice de l’école. Les jeunes touchent à plu-sieurs styles de danse, comme le jazz, le hip-hop et le funky, mais s’amusent aussi à confec-tionner des costumes, des accessoires, desdécors et des maquillages, participent à desateliers de théâtre, à des moments de jeux li-bres, à des activités spéciales, comme unejournée pyjama…

« Il n’y a pas deux journées qui se ressemblent,poursuit Mme Lapierre. Les enfants viennentpour s’amuser et se faire surprendre. On mêle leludique et la formation pour que la semaine soitbien équilibrée. »

Les jeux extérieurs ne sont toutefois pas àl’horaire. «On est un camp de ville, précise la di-rectrice. Tout se passe dans nos six studios adap-tés pour le camp de jour. On suggère donc à ceuxqui voudraient s’inscrire à plus d’une semaine decamp de les étaler à dif férents moments durantl’été. » Chaque semaine de camp étant dif fé-rente, les enfants sont nombreux à y participerà deux ou trois reprises au cours du même été,et à revenir d’une année à l’autre.

À Québec, l’école de danse Nadia Desga-gnés of fre aussi un camp de jour. Au pro-gramme : danse en avant-midi, loisirs diversen après-midi. Durant la formation techniqueet chorégraphique du matin, les jeunes ap-prendront à maîtriser plusieurs facettes de ladanse (rythme, interprétation, improvisation,précision) et seront initiés à plusieurs disci-plines. Les après-midi sont ensuite réservés àdes activités diverses, comme les ar ts plas-tiques, le théâtre, les activités en plein air etdes sorties, comme une visite à l’aquarium deQuébec ou au Village vacances Valcartier.

L’École de danse de Québec of fre quant àelle un camp d’été de trois semaines. Ce camp« actif et créatif » pour les 5 à 15 ans vise à leséveiller à la pratique de la danse et à les perfec-tionner. Au programme : danse contemporaine,ballet, jazz, hip-hop, création, ateliers décou-vertes, activités d’arts créatifs, sorties et activi-

tés spéciales tous les mercredis.L’école Christiane Bélanger-Danse, la seule

spécialisée en ballet classique accréditée par laVille de Québec, propose pour sa part deuxtypes de camps d’été d’une semaine. Le staged’initiation-immersion s’adresse aux jeunes de6 à 13 ans qui souhaitent découvrir le ballet,tandis que le stage de perfectionnement profes-sionnel s’adresse aux étudiants qui désirent seperfectionner dans un contexte de productionchorégraphique intensif.

Tous ces camps de danse se terminent surles planches, alors que les jeunes s’offrent enspectacle à leurs parents.

L’été au son des tambours et des trompettes

Les camps de jour musicaux sont très nom-breux au Québec. Alors que certains s’adres-sent davantage aux plus expérimentés, d’au-tres, comme l’Académie des orchestres desjeunes d’Ottawa, offrent aussi des camps pourdébutants. Une belle occasion d’initier lesjeunes à la musique.

Pendant dix jours, les jeunes apprentis ouchevronnés peuvent manier les cordes, les cui-vres, les vents ou les percussions, accompa-gnés par des enseignants professionnels. Lecamp de l’Académie s’articule autour de leçonsen groupe, de séances de jeu d’ensemble, decours théoriques et d’éducation à l’oreille, touten laissant la place à des activités ludiques,sportives et d’arts de toutes sortes.

À Montréal, le Conservatoire de musique deMcGill propose plus de 25 camps de jour diffé-rents en musique, en ar ts de la scène et enar ts visuels et médias aux jeunes de 4 à17 ans. Les camps se déroulent dans un envi-ronnement bilingue.

Pour les jeunes musiciens un peu plus expé-rimentés, le camp de blues du Festival interna-tional de jazz de Montréal est des plus prisés.Ce camp de jour de haut niveau d’une semaineest gratuit, mais de 50 à 60 jeunes de 13 à17 ans seulement y sont sélectionnés par desauditions chaque année.

«En tant que vieux bluesman, j’aurais couchédehors pour pouvoir faire l’audition quand j’étaisado, lance Vincent Beaulne, directeur du camp,en rigolant. En seulement une semaine, lesélèves font un trajet musical incroyable, car ilssont entourés de professionnels et de musicienschevronnés dans un environnement très stimu-lant. » Les participants apprennent notammentà jouer du blues, mais aussi à prendre leurplace dans un grand orchestre.

« Les rencontres et les liens qui s’y créentchaque année s on t in c r o yab l e s , a j o u t eM. Beaulne. Des bands qui s’y sont formés il y a10 ans existent encore aujourd’hui ! »

La semaine de camp culmine par un grandspectacle donné par les jeunes sur la scèneprincipale du Festival devant pas moins de10 000 personnes. Cette année, le spectacleaura lieu le 7 juillet. « Ça fait douze ans que lecamp existe, et chaque fois on se demande com-ment on fera l’année suivante pour maintenir laqualité du spectacle, et chaque fois, on est aussiimpressionnés», raconte Vincent Beaulne.

« Ce camp, c’est un petit bijou, conclut le di-recteur. On se pince tellement c’est merveilleuxde voir les jeunes y évoluer. »

CAMPS ARTISTIQUES

Accorder les arts avec l’été

MICHEL DUBREUIL

Depuis près de 30 ans, des centaines de jeunes déambulent entre les murs du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) durant l’été, mais pour unesemaine complète d’activités.

FREDERIQUE MENARD AUBIN

Les participants au camp du Conservatoire demusique de McGill donnent un spectacle à la finde leur séjour.

Depuis près de 30 ans, des centaines dejeunes déambulent entre les murs du Muséedes beaux-arts de Montréal (MBAM) durantl’été, non pas pour une simple visite, maispour une semaine complète d’activités. «No-tre camp de jour est une occasion de décou-vrir le musée sous un tout autre angle», faitvaloir Patricia Boyer, responsable des pro-grammes éducatifs et scolaires au MBAM.L’an dernier, quelque 900 jeunes ont participéaux camps, et les places se réservent tou-jours rapidement. Divisés en petits groupes,les jeunes de 6 à 16 ans découvrent diversescultures et époques à travers les expositions.«Parfois, les visites se font sous forme de chasseaux textures dans les collections ou sous formede jeux de rôles, et parfois on prend simple-ment le temps de réfléchir à ce qu’on ressent de-vant ce qu’on voit», explique Mme Boyer.Les jeunes sont aussi invités à créer à partir dedifférentes techniques et de divers matériaux.«On ne colle pas de petits carrés de carton surdes feuilles de papier, on fait de la mosaïque, del’argile… C’est la qualité des matériaux utiliséset des gens qui accompagnent les jeunes — lesmédiateurs du musée — qui rend l’expérienceaussi riche et intéressante.» Des périodes dejeux libres, des activités plus sportives et desjeux à l’extérieur sont aussi à l’horaire.La semaine de camp se termine en grandavec un vernissage organisé de A à Z par lesjeunes. « Ils sont toujours excités de montrerleurs projets à leurs parents, relate PatriciaBoyer. J’aime les entendre expliquer ce qu’ilsont fait. Le résultat peut être intéressant, maisc’est le processus qui est le plus important. »Le Musée d’art contemporain (MAC) offrequant à lui un camp de jour aux 6 à 15 ans surle thème de l’Expo 67. Plusieurs thèmes se-ront abordés, dont l’architecture et le multicul-turalisme, et les jeunes découvriront aussi lesœuvres d’Olafur Eliasson, un artiste danois deréputation internationale qui explore notre re-lation au temps et à l’espace à partir de prin-cipes scientifiques. Les petits artistes s’amuse-ront aussi avec plusieurs formes d’art et tech-niques, comme l’acrylique, l’assemblage, ledessin, le collage, l’encre, les nouveaux mé-dias et la sérigraphie sur t-shirt. La semainese boucle aussi par un vernissage, où parentset amis sont conviés.Dans la Vieille Capitale, le Musée des beaux-arts du Québec offre aussi un camp similaired’une semaine aux 6 à 17 ans. Ateliers de des-sin, de peinture, de sculpture, sorties, rencon-tres et vernissage sont au programme.

L’été au musée

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ÉTÉ 2017L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 1 E T D I M A N C H E 1 2 F É V R I E R 2 0 1 7 J 5

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Tous ceux qui fréquentent les camps d’été etleurs parents le savent déjà : c’est génial, uncamp ! Aujourd’hui, une étude valide ce donton se doutait et réserve quelques surprises…

M A R I E - H É L È N E A L A R I E

Collaboration spéciale

L es timides, les hyperactifs, les douillets, lesfonceurs, les têtes en l’air, les intellos, les

artistes, les solitaires, les garçons et les filles,chacun trouvera son compte au camp d’été !Tout simplement parce que les expériencesqu’on y vit et les valeurs qui y sont véhiculéesserviront la vie durant.

L’automne dernier, le Dr Troy Glover et sonéquipe de recherche de l’Université de Waterlooont publié les résultats d’une recherche panca-nadienne menée pendant cinq ans auprès de1300 jeunes âgés de 4 à 18 ans dans le but d’éva-luer les bienfaits associés à la fréquentation descamps. Les conclusions sont simples et élo-quentes : la fréquentation d’un camp certifié fa-vorise une évolution positive dans le développe-ment de l’enfant. Étonnant? Pas vraiment. Maispour une première fois, les bénéfices sont obser-vés, analysés et comptabilisés.

Pas de téléphone, de télévision, ni d’ordinateur

Souvent, les parents souhaitent que leurs en-

fants fréquentent un camp afin de favoriser leursociabilité. C’est ef fectivement une des pre-mières conclusions de la recherche : «65% desenfants connaissent une évolution positive deleurs aptitudes à créer de nouvelles amitiés, par-fois avec des personnes qu’ils jugent différentes, età régler les conflits qui peuvent survenir », sou-ligne l’étude. Mais pas seulement, puisque lecamp va aussi aider à l’accroissement d’uneconscience environnementale, il ravivera l’inté-rêt pour l’activité physique, renforcera l’intelli-gence émotionnelle en plus d’augmenter laconfiance en soi et d’entretenir le développe-ment personnel.

Le côté sécuritaire et routinier du camp séduitde nombreux parents, et les enfants s’y retrou-vent. Au camp, le mode de vie simple et la rou-tine font en sorte que l’enfant sait instantanémentdans quel cadre évoluer et peut ainsi apprécierson quotidien de campeur. Sans téléphone, sanstélévision et sans ordinateur, l’enfant renoue avecune vie faite surtout d’activités physiques. Et se-lon l’étude ce sont «61% des campeurs [qui] sesont montrés plus enclin à la pratique de l’activitéphysique à la fin de leur séjour au camp».

Les enfants des villes n’ont pas toujours l’oc-casion d’être en contact avec la nature, et c’estbien évidemment cette lacune que vient com-bler le camp d’été. Ce contact avec la nature,l’étude suggère qu’il est aussi essentiel au dé-veloppement physique, mental, émotionnel etspirituel de l’enfant que la nourriture et le som-meil. Conclusion : « 52 % des campeurs savent

mieux protéger l’environnement et adoptent desattitudes et des comportements en conséquence. »

Le camp est un lieu privilégié et il ne res-semble en rien au cadre de vie habituel de l’en-fant : la famille, l’école et les amis. C’est pour-quoi le campeur peut y développer ses capaci-tés à collaborer avec les autres sans l’esprit decompétition qui règne parfois en milieu sco-laire. Loin de la maison, il apprend l’autono-mie, ce qui augmente ses compétences et luidonne confiance. C’est pourquoi « 69 % descampeurs présentent une croissance positive deleur intelligence émotionnelle, cette capacité àreconnaître et à examiner leurs émotions etcelles de leur entourage en fonction de l’âge, et67 % de l’ensemble des campeurs ressentent uneaugmentation de leur autonomie et de leurconfiance en soi ».

Ce qu’il ne faut surtout pas oublier, c’est quele camp est un endroit pour « lâcher son fou »loin des obligations quotidiennes, de la pres-sion sociale, des calendriers stricts et du stressvécu par l’enfant tout au long de l’année. Lecamp devient alors une espèce de parenthèsede jeu, de rire et de plaisir.

Dans tous les cas, les jeunes ressortent ga-gnants de leur séjour au camp puisque l’étudedu Dr Glover montre que « tous les campeursconnaissent des progrès positifs, indépendammentde l’âge, du sexe et de l’expérience de la vie aucamp. Dans tous les domaines, l’évolution de l’en-fant est supérieure à 50% avec un impact encoreplus positif sur les filles que sur les garçons».

Une étude confirme les effets bénéfiques d’un camp d’été

ISTOCK

Dans tous les cas, les jeunes ressortent gagnants de leur séjour au camp puisque l’étude du Dr Glover montre que « tous les campeurs connaissent desprogrès positifs, indépendamment de l’âge, du sexe et de l’expérience de la vie au camp.

P I E R R E V A L L É E

Collaboration spéciale

D epuis maintenant une vingtaine d’années,l’UQAM ouvre ses portes l’été aux jeunes

de 5 à 15 ans. Cette invitation se déroule sous laforme de camps de jour et ces derniers sont re-groupés sous deux grands thèmes, soit lescamps de jour du Centre sportif et les camps dejour scientifiques.

Les camps de jour du Centre sportif, on l’auradeviné, mettent surtout l’accent sur des activitésphysiques et sportives. Au programme : nata-tion, escrime, cheerleading, pratique de sportsd’équipe, sports de raquette, arts martiaux, tech-niques de cirque, etc. S’ajoutent à cela certainesactivités artistiques: photographie, dessin et artcontemporain, musique. On y trouve même uncamp de jour sur la faune et la flore.

Chaque camp de jour dure une semaine, dulundi au vendredi, et s’adresse à un grouped’âge précis. Par exemple, celui de la natationse divise en deux : un pour les 5 et 6 ans, l’autrepour les 7 à 10 ans. Certains camps permettentune plus grande mixité des âges. Les camps dé-butent la semaine du 26 au 30 juin et se termi-nent la semaine du 14 au 18 août. On peut s’ins-crire dès le 13 février. Le coût par camp de jouroscille autour de 200 $. On se renseigne àsports.uqam.ca/camps-de-jour.html ou en com-posant le 514 987-7678.

Les scientifiques en herbe de 8 à 14 ans trou-veront leur compte dans les camps de jour scien-tifiques de l’UQAM. On en compte cinq: Naturesur pattes, pour les apprentis biologistes ; À vossarraus, pour les férus de chimie; Les aventuresgéologiques de Montréal, pour ceux qui s’inté-ressent aux sciences de la terre ; Micro-génial,pour les fervents de microélectronique et les fu-turs programmeurs ; et finalement, Mathémar-tistes, pour ceux qui sont curieux de découvrir lelien entre les mathématiques et les arts. Lescamps de jour scientifiques durent chacun unesemaine et débutent la semaine du 3 au 7 juilletet se terminent la semaine du 7 au 11 août. Le ta-rif est de 220$ par semaine. On peut s’inscrire àpartir du 8 février. On se renseigne à camps-ciences.uqam.ca ou en composant le 514 987-3000, poste 5381.

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Des camps d’été pour les 5 à 15 ans

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L’UQAM propose deux types de camps : descamps sportifs et des camps scientifiques.

Page 6: ÉTÉ 2017 - Le Devoir...ligne Nicole Lacasse, vice-rec-trice adjointe aux études et aux activités internationales.Il fallait que les intérêts conver-gent. La présence notamment

ÉTÉ 2017L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 1 E T D I M A N C H E 1 2 F É V R I E R 2 0 1 7J 6

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d’ateliers et de cours magistrauxdonnés par des experts mon-diaux. Et qui permettront de ré-fléchir aux grands enjeux qui tra-versent notre société globalisée.

« Des sujets d’une actualitébrûlante, note Mme Doran. Lesprofesseurs vont réfléchir en di-rect sur le contexte géopolitiquetel qu’il est en train de muteraujourd’hui. »

Mais d’autres écoles serontquant à elles à la fois plus intem-porelles et plus pratiques. Habi-ter le campus nordique, organi-sée par l’Institut Hydro-Québecen environnement, développe-ment et société, se donne par

exemple pour mission de trou-ver des solutions innovantesafin de rendre le campus del’Université Laval plus durable.

«Ce sont des initiatives vrai-ment intéressantes, car ellespeuvent déboucher sur quelquechose de concret, conclut Ma-rie-Andrée Doran. Soulignonspar exemple le lancement lemois dernier de l’Institutfemmes, sociétés, équité et éga-lité [IFSEE]. Celui-ci a étérendu possible grâce aux tra-vaux de ceux qui ont mis surpied depuis une quinzaine d’an-nées l’Université féministe d’été.C’est bien la preuve que cesécoles d’été peuvent avoir desrépercussions considérables, passeulement pour la communautéuniversitaire, mais bien pour lasociété dans son ensemble. »

SUITE DE LA PAGE J 1

PERCÉsables et organisés puisque çaprend cela pour réussir desétudes à distance », ajouteM. Noël.

Entre-temps, Nathalie Le-tendre rapporte que l’univer-sité met désormais l’accentsur l’accompagnement desétudiants tout au long de leurapprentissage en leur don-nant, au besoin, un «p’tit coupde pouce» ou une « tape dans ledos ». « Nos étudiants ne sontpas des numéros, note-t-elle.Nous sommes capables de lesaccompagner autant dans leurcheminement général que dansleurs cours grâce aux outils que

nous avons développés. »« Désormais, nous nous

concentrons sur la réussite dechacun d’eux afin d’intervenira u b o n m o m e n t , a j o u t eM. Noël. Nous avons remarquéque nos étudiants ont besoind’interventions oppor tunes…Certains nous l’ont d’ailleursfait savoir : la petite tape surl’épaule qu’on leur a donnée,juste au bon moment, leur afait grand bien. »

Recrutement d’étudiants étrangers

La nouvelle direction de laTELUQ désire être de plus enplus présente à l’international.«Nos cours sont très facilementexportables, constate le direc-teur général. Nous avons uneof fre intéressante et nous vou-

lons collaborer avec d’autresuniversités pour voir commenton pourrait contribuer à ame-ner des étudiants étrangers àvenir étudier au Québec. »

La direction de la TELUQdéplore en outre que plu-sieurs étudiants étrangers quiviennent ici ne soient pas pré-parés ni en ce qui a trait à laculture ni au chapitre despréa lables . « I l s v iennentéchouer et repartent », déploreM. Noël en constatant que letaux d’échec est malheureu-sement élevé chez les étu-diants étrangers.

«Si nous pouvions les prépa-rer à distance, et ainsi accueil-lir des étudiants qui auront da-vantage de chance de réussir,ça serait gagnant pour tout lemonde», résume-t-il.

« C’est une of fre que nouspourrions ouvrir à l’ensembledes universités du Québec, re-late Nathalie Letendre. La TE-LUQ pourrait ainsi formerd’avance les étudiants à l’étran-ger qui viendraient par la suitese former ici. »

Martin Noël envisage doncque la TELUQ offre un coursd’introduction à la culturequébécoise ainsi que, selonles besoins, un certain choixde cours préalables. « Enquelque sorte, nous pourrionsof frir une année préparatoire,dit-il. Il y a déjà certains coursen place, mais on voit qu’il y ade plus en plus un besoin pourcela. Nous y travaillons etnous sommes ouverts à le faireen par tenariat avec d’autresuniversités. »

SUITE DE LA PAGE J 2

TELUQ