Systèmes de postes de travail ergonomiques pour l‘industrie et l‘artisanatGuide pratique pour aménager des postes de travail manuels.

LA L IBERTÉ DE CONCEVO IR

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1. Synthèse 02

2. Objectif de ce guide 02

3. A quoi sert l‘ergonomie ? 03

4. L‘ergonomie, facteur de rentabilité ? 05

5. Conditions requises 07

5.1 Table de travail 07

5.2 Siège 09

5.3 Connectique 10

5.4 Eclairage 11

5.5 Mise à disposition 12

5.6 Logistique interne 15

5.7 Poste de travail pour personnes handicapées 15

5.8 Design 16

6. Défis pour le fabricant 17

7. Conclusion 18

8. A propos de l‘éditeur 20

SOMMAIRE SynthèseCe document explique le domaine de l‘ergonomie sur la base des recherches récentes, l‘intérêt des postes de travail ergonomiques pour les entreprises, les conditions qui en découlent pour l‘aménage-ment de ces postes, ainsi que les défis à relever par un fournisseur de systèmes de postes de travail.

Objectif de ce guideL‘acquisition d‘un système de postes de travail par une entreprise peut être importante pour deux raisons :

Il s‘agit de créer un nouvel environnement de production, par exemple à l‘occasion du lancement d‘un nouveau produit. Le sys-tème de postes de travail retenu devra satisfaire aux exigences tech-niques et économiques définies.

On souhaite améliorer un environnement de production existant. Il est donc nécessaire de remplacer ou de compléter l‘équipement de l‘entreprise.

Le présent guide pratique examinera le terme « ergonomie » ainsi que l‘utilité économique qu‘il implique. Cette réflexion permettra d‘établir des critères de décision ergonomiques et économiques qui seront utiles au moment du choix d‘un système de postes de travail.

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A quoi sert l‘ergonomie ?Une organisation du travail bien pensée se doit de tenir compte des découvertes ergonomiques applicables aux postes de tra-vail. En effet, un poste de travail aménagé selon les critères de l‘ergonomie peut faire gagner du temps, empêcher la fatigue de l‘utilisateur et minimiser les risques pour la santé. Les contraintes physiques dues au travail sont ainsi réduites, même si l‘utilisateur est amené à occuper son poste pendant des années.

Un poste de travail ergonomique est toujours conforme aux exigences de la protection de la santé. La réciproque n’est pas vraie, puisque l‘ergonomie va au-delà de la protection individuelle. L‘ergonomie ne vise pas seulement à éviter les accidents et les maladies du travail. En effet, pour un poste de travail ergonomique, les conditions de travail sont étudiées afin de permettre aux utilisateurs d‘atteindre des performances optimales.

Les critères ergonomiques les plus importants

Voici les exigences ergonomiques à prendre en compte :

liberté de mouvement suffisante

espace de travail parfaitement exploité pour permettre des séquences de mouvements naturelles et éviter les postures forcées

surface de travail adéquate

hauteur de travail personnalisée, en position assise ou debout

siège conçu pour une position assise dynamique

mise à disposition adaptée des outils et des produits

éclairage et visibilité conçus en fonction de l‘activité exercée

Bien entendu, lors de l‘aménagement des postes de travail, on tiendra compte des capacités et des caractéristiques de chaque utilisateur.

Le « bien-être » comme facteur d‘ergonomie

En plus des connaissances médicales, la recherche dans le domaine de l‘ingénierie des facteurs humains tient compte également des connaissances psychologiques. Le confort res-senti est donc un critère important de l‘ergonomie qui est basé sur l‘évaluation d‘une occupation et d‘une opinion subjective de l‘utilisateur.

En ce qui concerne les tables de travail, le confort ressenti repose premièrement sur la fonctionnalité (le niveau d‘utilité de la table) et deuxièmement sur la présentation (son aspect, impression de qualité médiocre ou élevée).

La fonctionnalité d‘une table de travail assure tout d‘abord que la table convient à l‘usage prévu. Par exemple, elle doit être suffisamment stable.

De plus, la table peut disposer de certaines fonctions qui faci-litent le travail, comme un réglage électrique de la hauteur, une

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disposition efficace des supports d’information ou la possibilité d’une adaptation personnalisée et d’une extension pour rece-voir des équipements supplémentaires. Ces éléments ajoutés augmentent la fonctionnalité de la table de travail.

La présentation de la table de travail contribue aussi à créer un cadre de travail agréable pour l’utilisateur. Par exemple, cela veut dire que les personnes aiment s’installer à leur table de travail parce qu’elle leur plaît. Et cette appréciation peut entraî-ner une certaine motivation au travail. (« Chez nous, ce ne sont pas seulement les dirigeants qui ont de belles tables »).

En résumé, on peut retenir que l’ergonomie poursuit deux objectifs : créer les meilleures conditions de travail possibles pour l’homme, tout en visant un maximum de productivité, ce qui produit un effet positif sur la rentabilité de l’entreprise. Cet aspect peut faire pencher la balance lorsqu’il s’agit d’investir dans un système de postes de travail.

L‘ergonomie appliquée à l‘aménagement des postes de travail aboutit à des performances optimisées

et apporte donc bien plus que la protection de la santé.»«

67% = 2.390 €

33% = 1.190 €

Präsentismus

Absentismus

6%

14%

26%

36%

45%

Pourcentage du personnel à capacité réduite dans les entreprises de production

55-59 ans

Jusqu'à 34 ans

35-44 ans

45-49 ans

50-54 ans

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»

L’ergonomie, facteur de rentabilité ?L’ergonomie permet d’améliorer le contentement des collabo-rateurs et d’augmenter la productivité avec un effet positif sur la rentabilité.

Dans la littérature spécialisée dans l’ingénierie des facteurs humains, on trouve des méthodes qui démontrent que pour une entreprise, il peut être avantageux sur le plan économique d’améliorer les conditions de travail des employés par des mesures d’ergonomie. On peut résumer ces méthodes par trois grandes règles de base :

Règle de base numéro 1 L’ergonomie produit quatre effets positifs :

des performances au travail améliorées

un plus grand bien-être au poste de travail

moins d’absentéisme

moins de présentéisme

Le présentéisme désigne la tendance d’une personne à venir travailler même en étant malade. Ce phénomène génère des coûts par exemple en raison d’une qualité de travail amoindrie, des accidents, une dégradation de l’état de santé ou un épuise-ment psychique (« burnout »).

L’étude « Vorteil Vorsorge » (2011) estime que le préjudice financier dû au présentéisme est égal au moins au double

de celui causé par l’absentéisme. (Etude réalisée par Booz & Company à la demande de la Fondation Felix Burda et du réseau contre le cancer de l’intestin : « Vorteil Vorsorge » ; www.felix-burda-stiftung.de.)

Règle de base numéro 2Normalement, la capacité productive d’une personne travaillant dans la production manuelle diminue avec l’âge, en raison du processus naturel de vieillissement. L’importance de l’ergono-mie augmente donc avec la moyenne d’âge du personnel. En effet, un aménagement ergonomique des postes de travail per-met en partie de compenser ou d’atténuer les faiblesses dues à l’âge.

Coûts annuels moyens dus à la maladie, par employé

Une comparaison « best practice » des coûts des mesures préventives en entreprise montre un bénéfice minimal sur le plan de l‘économie nationale de 1:5 pour chaque euro investi

présentéisme absentéisme

(Source : Gert Zülch et Patricia Stock (éditeurs) : Auswirkungen der demo-graphischen Entwicklung in Montagesystemen, Universität Karlsruhe, Institut für Arbeitswissenschaft und Betriebsorganisation, 2009, page 12)

Coûts des mesures = 1 Euro

Utilité des mesures (min.)

Utilité des mesures (max.)

Hypothèse conservatrice

Utilité minimale 1,5

Economies dues à la diminution de l‘absentéisme (journées maladie)

Economies en frais de santé (coûts directs, ex. médicaments, traitements)

Source : Booz & Company, Steven Aldana, Financial Impact on Health Promotion Programs, 2001

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Règle de base numéro 3

Si plusieurs systèmes de postes de travail sont susceptibles de convenir à une entreprise, alors il convient de privilégier le plus ergonomique d’entre eux, à condition que le fournisseur remplisse les critères définis dans ce guide (voir le chapitre « Défis pour le fabricant »).

En conclusion : l’ergonomie est rentable ! Si les trois règles de base ci-dessus sont respectées, l’effet sur la rentabilité de l’entreprise est tout à fait direct, puisqu’il est possible d’optimi-ser les performances des employés et de minimiser les arrêts maladie. Dans les chapitres suivants, vous allez découvrir les facteurs à prendre en considération tout particulièrement pour créer un cadre de travail parfait.

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Conditions requisesUn système de postes de travail exploitable doit répondre aux exigences de l’entreprise et aux besoins du personnel. Même sous certaines contraintes spécifiques, comme la protection contre les décharges électrostatiques (ESD), le fabricant doit être en mesure de créer des postes de travail ergonomiques.

Ci-après, sept catégories seront utilisées pour représenter des critères concrets à appliquer pour l’aménagement d’un poste de travail sous des aspects ergonomiques. Ces catégories sont valables pour la plupart des entreprises.

Table de travailLa table de travail doit tout d’abord remplir certaines conditions d’ordre technique. Elle doit être adaptée à l’usage prévu. De plus, elle doit répondre aux spécifications ergonomiques suivantes :

1. Le système de postes de travail doit disposer de moyens de fixation adaptés pour tous les équipements supplémentaires et pouvoir recevoir des montants et des consoles. Des sup-ports conçus pour recevoir des outils ou des bacs à pièces devront être distribués judicieusement sur la table. Ils doivent avoir une certaine solidité tout en étant faciles à retirer au cas où une transformation rapide serait nécessaire.

A l’aide de consoles et de montants, il doit être possible d’ins-taller certains composants sur la table de travail, par exemple pour approvisionner des produits, des matières, des outils ou des moyens d’éclairage..

» Voir également le chapitre « Mise à disposition ».

Un réglage en hauteur électrique permet d‘alterner facilement entre

activité assise et debout.»«

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2. La table de travail doit être munie d’un réglage en hauteur électrique. Celui-ci doit permettre d’adapter la position de travail exactement aux proportions de chaque utilisateur. Idéalement, on pourra alterner spontanément entre une activité assise ou debout, évitant ainsi les postures forcées, néfastes pour la santé. Si un réglage en hauteur de la table de travail s’avère peu pratique en raison de l’environnement de production (par exemple parce que plusieurs postes de travail sont reliés ensemble), il conviendrait d’utiliser un repose-pieds réglable, en plus d’un réglage de siège facile à utiliser.

» Voir également les chapitres « Siège » et « Logistique interne »

3. La table de travail doit être disponible en différentes dimen-sions. Les dimensions standards proposées par le fabricant doivent permettre de réaliser la largeur et la profondeur optimales de la table en fonction du travail à accomplir et de l’emplacement. Si jamais les dimensions standards ne convenaient pas, alors le fabricant doit pouvoir fournir des tables sur mesure.

4. Le plan de travail doit disposer d’une stabilité suffisante, résister aux contraintes mécaniques et être compatible avec les liquides utilisés au cours du processus. En outre, il doit être traité antireflets et amortir les bruits.

5. La table de travail doit offrir suffisamment de place pour les jambes. Les éléments de serrage par exemple sont donc à proscrire au niveau des jambes.

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SiègeLa qualité du siège de travail joue un grand rôle pour assurer le bien-être de l’utilisateur. Un siège de qualité ménage le dos puisqu’il s’adapte de façon optimale à chaque personne et favorise une position assise dynamique.

1. La surface du siège et le dossier doivent être rembourrés. Un siège sans rembourrage est inconfortable en cas d’utili-sation prolongée et peut entraîner une mauvaise circulation du sang.

2. La sellerie doit être facile à nettoyer. Cette particularité est nécessaire non seulement d’un point de vue esthétique mais également hygiénique. De plus, le rembourrage doit être durable et résistant, en particulier aux lubrifiants, aux parti-cules de poussière agressives et aux détergents.

3. La surface du siège est légèrement inclinée vers l’avant afin de favoriser un basculement du bassin et donc une position assise droite adéquate.

4. Le siège doit disposer d’un dossier réglable en inclinaison et en hauteur, exerçant une contre-pression ajustable. L’uti-lisateur doit pouvoir effectuer tous les réglages sans quitter son siège.

5. Le siège doit être pivotant et disposer de roulettes. Les sièges prévus pour des hauteurs d’assise normales sont équipés de roulettes avec blocage. Pour une position assise surélevée, on utilisera plutôt des patins afin d’éviter des accidents au moment de s’asseoir.

6. Il doit être possible de compléter le siège avec des accou-doirs réglables en hauteur et en largeur. Les accoudoirs soulagent les muscles des épaules et des avant-bras tout en améliorant l’appui des mains. En effet, il n’est pas tou-jours possible de reposer l’avant-bras sur le bord de la table pendant les activités de montage. En outre, le siège doit offrir suffisamment de liberté de mouvement au niveau des épaules.

7. On doit également pouvoir utiliser un repose-pieds avec le siège. Notamment pour une position assise surélevée, le repose-pieds favorise une bonne position du corps. S’il a été conçu pour cet usage, il peut même servir de marchepied.

8. L’utilisateur doit pouvoir modifier toutes les options de réglage sans quitter son siège. Il pourra ainsi se rendre compte directement du réglage optimal.

Un bon siège de travail est rembourré, facile à nettoyer, réglable

et peut être équipé d‘accoudoirs et d‘un repose-pieds.»

«

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ConnectiquePour le bon déroulement des séquences de travail, il est essen-tiel que le poste de travail soit approvisionné sans faute avec les ressources les plus diverses. En plus de l’alimentation électrique au moyen de blocs multiprises, et conformément aux normes en vigueur dans chaque pays, il faut souvent éga-lement poser des lignes de données, de communication, voire d’air comprimé. Une goulotte spacieuse permet de recevoir les blocs d’alimentation et autres lignes de manière bien organi-sée et protégée.

L’alimentation du poste de travail ainsi que des composants installés doit être possible sans poser de problème sur le plan esthétique tout en respectant les normes de sécurité au travail.

1. Une alimentation électrique facile à installer avec des possi-bilités de branchement variables est bien sûr une nécessité. L’ajout de connecteurs USB, de réseau et de téléphonie est également souhaitable.

2. Il doit être possible d’équiper le poste de travail d’une ali-mentation en air comprimé à positionnement variable.

3. L’ensemble des câbles et lignes doit pouvoir se fixer sur le système de postes de travail sans occasionner de gêne et en restant facilement accessible pour des modifications ultérieures.

4. Sur les tables à réglage en hauteur électrique, il faut prévoir un câblage flexible. On minimise ainsi le risque d’accident et de panne.

5. Souvent, il est recommandé de protéger chaque poste de travail séparément par une prise avec terre. Il s’agit d’une mesure de protection de l’utilisateur qui empêche aussi des répercussions plus graves en cas de défaillance.

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EclairageL’éclairage influence non seulement la vision mais aussi le bien-être, la capacité productive et la concentration (c’est-à-dire le nombre d’erreurs de montage et d’accidents du travail). Par conséquent, le système de postes de travail doit permettre un réglage optimal de l’éclairage.

A cet effet, un large choix de luminaires est nécessaire (par exemple des projecteurs, des lampes-loupes) ainsi que des supports pour positionner et orienter les lampes.

1. L’intensité de l’éclairage doit être adaptée individuellement en fonction du processus et de l’opérateur. Pour le concept d’éclairage global, une étude énergétique est également utile.

2. Les ombres sur le plan de travail sont sources d’irritation et diminuent la concentration. Dans la mesure du possible, une illumination sans ombre est préférable. A cet effet, on utilise un minimum de lampes différentes et au mieux un éclairage diffus.

3. Pour atténuer tout éblouissement direct, on peut faire appel par exemple à des réseaux de réflecteurs paraboliques ou à des microprismes, et optimiser l’orientation. Toutefois, il convient également de tenir compte de l’éblouissement indi-rect dû aux surfaces réfléchissantes de l’environnement, y compris de la pièce à travailler.

4. Notamment dans le cas d’un éclairage simple par tubes fluo-rescents, le scintillement est souvent perceptible et consi-déré comme gênant. Ici, la solution se trouve au niveau des lampes à ballast électronique .

5. Le meilleur réglage est le plus souvent une température de couleur d’un blanc neutre (3300 K à 5300 K). Dans tous les cas, il convient de tenir compte des conditions du processus. Pour les activités de montage d’ordre général, une intensité lumineuse d’environ 500 lux est nécessaire. Si les pièces sont très petites, si le montage est complexe ou s’il s’agit d’atteindre une précision d’assemblage élevée, alors l’intensité lumineuse nécessaire peut se situer entre 1000 et 1500 lux.

Intensité lumineuse nécessaire selon DIN EN 12464 :

Activité Intensité en luxTravaux de montage d‘ordre général 200Travaux de montage de précision moyenne

300

Travaux sur machine et de montage plus précis

500

Travaux de montage très précis 750Mécanique de précision et micromécanique

1000 - 1500

En outre, pour l’éclairage, il convient de tenir compte de l’acuité visuelle qui peut varier d’une personne à l’autre. Un autre fac-teur correspond au contexte des installations.

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Mise à dispositionIl peut s’agir de la mise à disposition d’informations, d’outils et de produits. Dans tous les cas, les éléments de mise à disposi-tion sont adaptés aux proportions de l’utilisateur et disposés en fonction du travail à effectuer. En principe, pour la mise à dispo-sition des produits, la position optimale se trouve dans la zone desservie d’une main (partie orange). Deux bras articulés munis de 2, voire 3 articulations permettent de s’adapter au mieux à la zone à portée de main de l’utilisateur. On obtient ainsi les temps d’accès les plus courts tout en soulageant l’opérateur. Le même principe s’applique à la mise à disposition des outils

Dans ce cas, chaque outil doit avoir sa place bien défi-nie, choisie selon des cri-tères ergonomiques, et doit également disposer d’un support facilitant la prise en main et la repose.

Pour les bacs à pièces, une optimisation des angles de prélèvement horizontal et vertical facilite le travail.

Il doit être possible de tour-ner vers l’intérieur les bacs situés plus loin afin d’assu-rer une séquence de mou-vements naturelle lors du prélèvement des produits. Une légère inclinaison vers

l’utilisateur assure une meilleure visibilité et un accès plus rapide au matériel.

Espace à portée de main (horizontal)

Espace à portée de main (vertical)

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S’ils sont prévus pour une utilisation fréquente, les éléments de mise à disposition sont en général installés de façon à se trouver au-dessous du niveau du cœur ce qui permet de soula-ger le système cardiovasculaire. Dans le cas d’une orientation verticale, il convient de veiller en plus à laisser suffisamment de place pour la réalisation du processus. Les pièces plus lourdes ou utilisées plus souvent seront placées plus bas que les pièces plus légères ou utilisées moins souvent.

Les séquences de mouvements moins fréquentes peuvent se dérouler dans le prolongement de la zone desservie d’une main (en bleu). Cet emplacement convient en particulier aux chariots d’approvisionnement, de préférence à hauteur réglable.

Idéalement, l’activité constituant le processus proprement dit s’effectue dans la zone acces-sible aux deux mains (en vert).

C’est aussi dans cette zone que l’on obtiendra la meil-leure acuité visuelle. Pour la mise à disposition d’infor-mations, il convient de tenir compte de l’espace visuel qui correspond à l’espace à portée de main. Ainsi, en partant de la position de l’ob-servateur, les informations seront disposées par impor-

tance décroissante de l’intérieur vers l’extérieur. Cette dispo-sition permettra à l’utilisateur d’apercevoir les informations dont il a besoin régulièrement, sans se fatiguer inutilement en tournant la tête.

Pour des informations à caractère variable, on uti-lisera de préférence des porte-copies ou supports magnétiques spécifiques, le cas échéant équipés de pochettes magnétiques. Pour les informations plus durables, on choisira des supports de fiches ou des cadres. De plus, il est sou-vent utile d’appliquer un code couleur aux informa-tions pour les classer.

Champ de vision Champ visuel Champ visuel périphérique

optimal maximal

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1. Alignement optimal des produits, des outils et des informa-tions avec des distances et angles horizontaux et verticaux bien pensés (de préférence obtenu par des bras articulés avec 2 ou 3 articulations et réglables en hauteur).

2. Les emplacements des produits, des outils et des informa-tions dans l’espace à portée de main ou l’espace visuel dépendent de leur fréquence d’utilisation. Pour les produits, il convient en plus de tenir compte du poids.

3. Les produits seront de préférence placés au-dessous du niveau du cœur.

4. On attribuera un emplacement spécifique à chaque produit, à chaque outil et à chaque élément d’information.

5. Les étiquettes et les codes visuels facilitent aussi l’organisa-tion.

6. Tous les emplacements doivent être facilement ajustables et ne doivent pas se dérégler tout seuls en cours d’utilisation.

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Logistique interneLe système de postes de travail doit s’adapter de manière opti-male au flux logistique des produits et des matières au sein de l’entreprise.

1. Le système de postes de travail doit convenir à toutes les formes d’organisation de la fabrication manuelle et per-mettre aussi de relier plusieurs postes entre eux.

Par exemple :

Supposons qu’un produit soit fabriqué en montage indivi-duel. Sachant que le nombre de pièces nécessaires a aug-menté, la direction de l’entreprise décide pour des raisons économiques de passer au montage à la chaîne. Le système de postes de travail présentait tous les composants néces-saires au processus. On doit maintenant pouvoir le trans-

former afin de réutiliser le mobilier ayant servi au montage individuel. Cette transformation ne devrait pas aboutir à une solution temporaire. En effet, les postes de travail réaména-gés doivent eux aussi être ergonomiques.

2. En plus des moyens de liaison habituels (comme les convoyeurs à galets), il existe aussi des chariots de transport adaptables pour compléter le système de postes de travail.

3. Dans certains cas, on peut prévoir un retour pour les bacs à pièces vides.

4. Des séparateurs qui s’adaptent aux pièces doivent permettre de créer des points d’arrêt pour le traitement au sein de la chaîne de production.

Poste de travail pour personnes handicapéesPour les personnes handicapées, l’aménagement du poste de travail ne doit pas seulement être ergonomique, mais aussi compenser certaines difficultés au cas par cas. Dans ce contexte, on tiendra compte des critères suivants :

1. Le système doit permettre la modification de l’aménage-ment.

2. Il doit offrir la possibilité d’équiper, de compléter et de réa-dapter les postes ultérieurement.

3. La hauteur du poste de travail doit être réglable en continu et avec un minimum d’effort. De plus, il doit être possible de régler la table sur des positions très basses ou très hautes.

4. Une table de travail en forme de C laissera de la place pour les jambes et facilitera l’utilisation d’un fauteuil roulant

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DesignLe design du mobilier exerce une influence sur le confort ressenti par l’utilisateur. Un cadre de travail agréable motive le personnel à traiter ses postes de travail avec soin. Une pré-sentation savamment structurée et des formes bien étudiées facilitent la détermination des séquences de travail et la créa-tion d’un environnement bien organisé. En outre, un aspect agréable souligne la démarche de qualité de l’employeur, aussi bien vis-à-vis du personnel que par rapport aux visiteurs. Le résultat est un engagement positif en interne et une présenta-tion professionnelle de l’entreprise vis-à-vis de l’extérieur.

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Les défis pour le fabricantLe fabricant de systèmes de postes de travail sera amené à relever cinq défis :

1. Il doit prodiguer des conseils compétents à un client poten-tiel, y compris en se rendant sur place. A cet effet, le conseil-ler doit avoir une connaissance approfondie des produits. Le fabricant à son tour, doit être en mesure de former le person-nel du client en vue de l’utilisation du système de postes de travail.

2. Le fabricant doit offrir des solutions complètes et établir des projets en collaboration avec le client. Si nécessaire, il pro-pose des services de montage sur site.

3. Il doit être réactif au niveau des délais de livraison. Ce point est important en particulier lorsque certaines parties d’un système de postes de travail existant ont été endommagées et doivent être remplacées dans les meilleurs délais.

4. Le fabricant doit en permanence poursuivre le développe-ment de ses produits. Les fonctions d’un système de postes de travail peuvent évoluer au fil du temps, et de nouvelles découvertes en matière d’ergonomie peuvent voir le jour. Par conséquent, le fabricant doit toujours continuer le per-fectionnement et le renouvellement du système de postes de travail qu’il propose.

5. Tous les composants et systèmes proposés par le fabricant pour l’aménagement des postes de travail doivent être de construction modulaire, compatibles entre eux, et doivent s’intégrer dans les chaînes de fabrication existantes. De cette manière, le client dispose d’un plus grand nombre d’options.

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Pour un investissement durable et productif dans un système de postes de travail,

des connaissances approfondies sont nécessaires. En effet, il s‘agit de se renseigner non seulement sur

les aspects ergonomiques et ceux liés au processus, mais également sur la

compétence globale du fournisseur.

ConclusionCe guide pratique vous a expliqué les effets positifs que l’ergo-nomie peut apporter à la productivité. Toute entreprise de pro-duction a donc intérêt à étudier ce sujet.

Pour aménager et contrôler un poste de travail manuel, il convient de tenir compte des critères ergonomiques évoqués ici, ainsi que des caractéristiques individuelles de l’utilisateur.

Par conséquent, le système de postes de travail doit répondre à un grand nombre d’exigences et être en mesure de suppor-ter différentes formes d’organisation, en particulier le montage à la chaîne. Des conditions techniques spéciales peuvent s’y

ajouter, comme la protection ESD par exemple. Le fabricant d’un système de postes de travail doit surtout être réactif au niveau des délais de livraison et capable de prodiguer des conseils avisés. Les conseillers doivent être compétents et capables d’assister le client, même chez lui.

Une première étape vers un système de postes de travail adé-quat comme stratégie d’entreprise passe par la comparaison des différents fabricants.

»

«

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Etape n° 2 Le système de postes de travail doit répondre aux exigences ergonomiques.

La décision d‘achat

Table de travail

possibilités de fixation réglage électrique en hauteur différents formats de plan de travail montants et consoles surface adéquate place pour les jambes

Connectique

courant, USB, réseau, téléphone facile à installer air comprimé en option fixation des câbles

Mise à disposition

appareil de levage de caisses, chariots pour produits fixation/stockage pour outils, petites pièces, gobelets, bouteilles présentation d‘informations

Siège de travail

rembourré facile à nettoyer hauteur et profondeur réglables dossier réglable pivotant, à roulettes accoudoirs en option repose-pieds en option

Logistique interne

moyens de liaison chariots de transport

Eclairage

différents luminaires suffisamment clair sans ombre sans éblouissement sans scintillement

Design

influence sur le confort ressenti présentation fonctionnelle

Choix du fabricant conseils compétents solutions complètes possibles réactivité développement continu compatibilité

Etape n° 1 Les conditions de base pour le système de postes de travail résultent du travail à effectuer.

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A propos de l‘éditeurLa société item Industrietechnik GmbH, fondée en 1976, est un fabricant de biens et équipements d‘entreprise qui s‘est faite connaître notamment grâce à son Système de construction modulaire MB (MB = « Maschinenbau », con-struction de machines). Depuis le début de son activité, la société item Industrietechnik GmbH développe et com-mercialise des solutions de postes de travail. Vous trou-verez des informations sur l‘entreprise sur notre site web www.item24.com.

Vous trouverez plus d‘informations au sujet du système de postes de travail sur www.item24.fr/postes_de_travail.

item Industrietechnik GmbH Friedenstraße 107-109 42699 Solingen Allemagne

Tél.: +49 212 65 80 0 Fax: +49 212 65 80 310

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