SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS Martial Coulon ENSEEIHT - Télécom-Réseaux - Electronique - SCR Année 2007-2008

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SYSTEMES DETELECOMMUNICATIONS

Martial Coulon

ENSEEIHT - Télécom-Réseaux - Electronique - SCR

Année 2007-2008

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Plan du cours

Chapitre 1 : Introduction

Chapitre 2 : Milieux de Transmission

Chapitre 3 : Le Canal Radio

Chapitre 4 : Procédés de Transmission

Chapitre 5 : Modulations Numériques

Chapitre 6 : Récepteur Optimal pour Canal Gaussien

Chapitre 7 : Interférences Inter-Symboles et Egalisation

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Chapitre 1 : Introduction

1.1 Historique des télécommunications

1.2 Organismes de normalisation

1.3 Méthodes de transmission

1.4 Systèmes de communications sans fil

1.5 La chaîne de transmission

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1.1 Historique des télécommunications

1837 : Samuel Morse : système de transmission de lettres de l’alphabet

⇒ Télégraphe : Codage des lettres par pts et traits de longueurs différen-

-tes (correspondant à des durées différentes) en optimisant le temps de

transmission ⇒ Théorie de l’Information

1864 : Equations de Maxwell: prédiction de l’existence d’ondes radio

1865 : 1ère conférence de l’Union Télégraphique Internationale

⇒ développement des télécommunications sur le plan international

1870 : transmissions télégraphiques à longue distance (plusieurs milliers de km)

1874 : Invention du multiplexage temporel par Baudot

1876 : Graham Bell : brevet de système électrique de transmission du son

⇒ Téléphone

1887 : Hertz : démonstration de l’existence des ondes radios

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1891 : Premier commutateur téléphonique

1894 : Lodge : communications sans fils (sur 150m)

1901 : Marconi/Popov : Radio, transmission d’ondes radio longues distances

1902 : ⇒ première liaison radio point-à-point (US) : télégraphie sans fil

1906 : Fessenden : première transmission radio AM

1907 : Invention de la Triode : amplification analogique

Téléphonie longue distance

1928 : Nyquist : Théorie de l’échantillonnage

1936 : Reeves : Pulse Code Modulation (PCM)

⇒ Transmission numériques

1940 : techniques d’étalement de spectres (pour cryptage)

1947 : Union Internationale des Télécommunications (UIT)

⇒ réglementation des télécommunications internationales

1948 : Invention du transistor ⇒ développement de l’électronique des télécoms

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1948 : Shannon : Théorie de la capacité du canal

1958 : 1er satellite de communications (SCORE, orbite basse),

1962 : 1er cable 1.544 Mbits/s (USA, Bell)

1965 : 1er satellite géostationnaire de télécommunications (INTELSAT)

1966 : 1ères fibres optiques à faibles pertes

⇒ début des hauts débits numériques

1970 : Autocommutateurs numériques (CNET)

1980 : MINITEL

1981 : NMT/AMPS : téléphones mobiles de 1ère génération (analogiques)

1988 : RNIS : Réseau Numérique à Intégration de Services

(Numéris de France Télécom)

1991 : GSM/IS-54 : téléphones mobiles de 2ème génération (numériques)

1991 : Internet, World Wide Web

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1.2 Organismes de Normalisation

Internationale :

• UIT/ITU : Union Internationale des Télécommunications (http://www.itu.ch)

Régionales :

• ETSI : European Telecommunication Standard Institute (http://www.etsi.fr)

• ANSI Committee T1 : American National Standard Institute, Committee T1on Telecommunications

• TTC : Japanese Telecommunications Technology Committee

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1. Union Internationale des Télécommunications (IUT)

Organisation sous l’égide de l’ONU

Membres :

• Chaque état membre de l’ONU peut être représenté (en général par l’opérateurhistorique)

• Constructeurs

• Opérateurs de Réseaux

• Prestataires de services

• Organisations scientifiques et industrielles

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2. European Telecommunication Standard InstituteOrganisation créée en 1988 sous l’égide de l’Union Européenne

490 Membres de 34 nationalités :

• Administrations

• Constructeurs

• Opérateurs de Réseaux

• Prestataires de services

• Utilisateurs

• toute organisation européenne démontrant son intérêt pour le développementdes standards européens de télécommunications

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Exemples de normes européennes de diffusionDVB : Digital Video Broadcasting

Normes définies par l’ETSI pour la diffusion de télévision numérique

Flux transportés : audio/vidéo/données en norme de compression MPEG2/MPEG4 (MotionPicture Exchange Graphics), combinés avec autres info pour permettre au décodeur de les sépareret d’assurer la synchro image/son

DVB-C : (Câble - 1993)

• diffusion de télévision numérique

• canal de transmission le moins perturbant

• débit maximal : 38Mbps

DVB-T : (Terrestre - 1997)

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• canal hertzien terrestre fortement perturbé

• mêmes bandes que TV analogique (UHF)

• même système cellulaire que TV analogique

• débit de 30Mbps théorique (pratique : 5 à 20 Mbps)

DVB-H : (Hand - 2004) petits terminaux mobiles par batterieNouvelles contraintes par rapport à DVB-T :

• augmenter la durée d’utilisation des batteries

• accès au service lors de changements de cellule (utilisateurs nomades)

• flexibilité pour réception à différentes vitesses

• réception sur très petites antennes, avec fortes interférences

• utilisation de différentes bandes de fréquences (pour utilisation du matériel partout dans lemonde)

• débits de 5 à 32 Mbps

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DVB-S : (Satellite - 1993)

• transmission par satellites géostationnaires

• canal de transmission plus simple que DVB-T

• débits théoriques : 24 à 40 Mbps

DVB-S2 : (Satellite - 2004)

• extension de DVB-T

• débits théoriques : 80 Mbps

DVB-RCS : (Return Channel Satellite - 1999)

• voie retour (utilisateur → station émettrice) pour interactivité

• réception par DVB-S, et transmission vers le satellite par la même antenne

• accès internet haut débit pour zones difficiles d’accès, non desservies par ADSL

• débit sur voie retour : 2Mbps en montant, 8Mbps en descendant

• autre possibilité : voie retour par RTC (56-64kbps ou par ADSL)

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1.3 Méthodes de transmission

Types de transmission :

• simplex : communication dans une seule direction (ex : télécommande)

• half-duplex : communication possible dans les 2 sens, mais pas simultanément(partage d’un même canal)

• full-duplex : communication dans les 2 sens simultanément, par séparation ducanal de transmission

Méthodes de Duplex :

• fréquentiel (FDD) : émission sur des bandes de fréquences différentes (ex :GSM sur canaux montant et descendant)

• temporel (TDD) : émission sur le même canal fréquentiel, à des instantssuccessifs (slots). Utilisation récente pour applis wireless indoor sur zone trèspetite (temps de propagation faibles)

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Méthodes d’accès multiple :

• TDMA : les utilisateurs se partagent des intervalles de temps réguliers pourtransmettre (ex : GSM)

• FDMA : les utilisateurs se partagent la bande de fréquence

• CDMA : chevauchement des utilisateurs en temps et fréquences, séparation desutilisateurs par attribution de codes orthogonaux

• SDMA : utilisation d’antennes multiples et polarisations différentes attribuéesaux utilisateurs

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1.4 Systèmes de communications sans fil

1.4.1 Systèmes de seconde génération (2G)

Systèmes cellulaires 2G : en TDMA/FDD (MF-TDMA) ou CDMA/FDD4 grands standards mondiaux :

• GSM : mode TDMA, canaux 200kHzimplantation : Europe (avec DCS 1800), Asie, Amérique du sud

• IS-136 (ou NADC, ou USDC) : mode TDMA, canaux 30kHzimplantation : Amérique du nord et du sud, Australie

• PDC : TDMA, similaire à IS-136implantation : Japon, Asie

• IS-95 (ou CDMAone ou IS-95A) : mode CDMA 64users, canaux 1,25MHzimplantation : Amérique du nord et du sud, Japon, Chine, Corée, Australie

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1.4.2 Evolution 2G→2,5G

• systèmes intermédaires avant mise en place des systèmes 3G

• utilisent la couverture des systèmes 2G

• peu de modifications de l’infrastructure 2GMartial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

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3 grands systèmes 2,5G :

• GPRS (évolution de GSM) : aplications à débit moyen de type multimédia(WAP, Internet) ; mêmes bandes et mêmes trames que GSMdébit de parole en mode circuit à 10/13 kbits/s (temps réel)débit de données en mode paquets à 115 kbits/s (non temps réel)

• EDGE (évolution de GSM) : applications haut débit type multimédiamêmes caractéristiques spectrales que GSM, mais débit augmenté (384 à 473kbits/s)

• IS-95B (évolution de IS-95) : débit pratique de 64kbits/s pour chaqueutilisateurutilisé sur les marchés CDMA congestionnés

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1.4.3 Systèmes de troisième génération (3G)

Services 3G : pas d’interface unique et mondiale, mais ensembles de systèmesavec interfaces ± compatibles

Applications multimédia : voix, musique, images, données, sessions Web encouverture mondiale (ou continentale)

Plan formule par l’ITU en 1995pour développer les systèmes haut débit dans labande 2GHz via Internet ⇒ "International Mobile Telephone 2000" (IMT-2000)

Deux grandes organisations :

• 3GPP : standards CDMA basés sur une compatibilité avec GSM etIS-136/PDC

• 3GPP2 : standards CDMA2000 basé sur compatibilité avec IS-95

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Systèmes 3GPP : projet UMTS développé à partir de 1996 par l’ETSI (pourl’interface radio), repris depuis 1998 par d’autres partenaires aux US, Japon, CoréeObjectifs :

• développer une meilleure couverture radio

• augmenter le nombre d’abonnés par unité de surfaces

• améliorer la convergence fixe/mobile

• promouvoir service 3G via Internet

UTRA : 2 modes d’accès multiple : W-CDMA en mode FDD (pour couverturelarge zone), et TD-CDMA en mode TDD (applis cordless indoor), avecprédominance de W-CDMA (⇒ "UMTS"="W-CDMA")

• Débit jusqu’à 2048 Mbits/s en stationnaire, jusqu’à 8 Mbits/s espéré pourfutures versions

• Bande allouée en W-CDMA : 5 MHz minimum⇒ changement complet de l’équipement RF ⇒ installation mondiale lente(utilisation ds un premier temps de terminaux bimodes ou trimodes)

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Systèmes 3GPP2 :

Système CDMA200 : évolution compatible de IS-95A et IS-95B, avec objectifsidentiques à 3GPP

• canaux de 1,25MHz ⇒ pas de réallocation de spectre

• systèmes basés sur MC-CDMA, différents suivant le nb de porteuses/user :

- CDMA200 1xRTT : 1 seul canal de 1,25MHz, débit de 144 kbpsCDMA2000 1xEV-DO (Data Only) : jusqu’à 2,4 MbpsCDMA2000 1xEV-DV (Data+Voice) :144 kbps et 2 fois plus de canaux queIS-95B

- CDMA2000 3xRTT : 3 canaux de 1,25MHz utilisé simultanément par user.canaux adjacents : bande de 3,75 MHz (nouveau hardware RF)canaux non-adjacents : (pas besoin de nouveau hardware RF)Débits > 2Mbps (comme W-CDMA)

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1.4.4 Réseaux locaux sans fil (WLAN)

LAN : partage de ressources entre équipements sur une surface de quelquesdizaines ou centaines de m2 (ex: Ethernet, IEEE802.3, IEEE802.5 (token-ring),IEEE802.4, WLAN,...)

Applications WLAN : particuliers (Bluetooth,Wi-Fi), hôpital, autoroutes, F1,...

Norme IEEE802.11 : norme de référence pour WLAN, spécifie couche physiqueet couche MAC

• 802.11a : bande 5GHz

• 802.11b : bande autour de 2,4GHz (Wi-Fi)

Standards HIPERLAN : standards de communications numériques à haut débit

- bandes 5,15-5,3GHz et 17,1-17,3GHz

- décrivent l’interface air et la couche physique, mais pas la totalité des couches

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- permettent l’inter-opérabilité entre différents réseaux (⇒ indépendants desapplis)

Différents standards :

• HIPERLAN1 : bande 5,15-5,3GHz, 5 fréquences porteuses maxi

• HIPERLAN2 : accès sans fil de courte portée (≈ 150m) aux réseaux IP,Ethernet, UMTS,...

- Bande autour de 5,2GHz, de largeur 100 MHz

- Débit plus important que UMTS "standard" (grâce à OFDM), mais vitesselimitée à 10m/s

- pas de planification de fréquences, allocation automatique des fréquences parles pts d’accès à l’intérieur de la zone de couverture (sélection d’un canaldisponible par écoute des autres pts d’accès)

• HIPERaccesss : standard européen pour Broadband Radio Acces Networks(BRAN), système WLLBande 40,5-43,5 GHz

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• HIPERlink : connexion HIPERLAN/HIPERacess à 155 Mbps sur quelques m.

Bluetooth et HomeRF : connexion d’équipements sans fil sur quelques m ouquelques dizaines de m.Norme DECT, bande autour de 2,4GHz

• HomeRF : portée de 300m maximum, émission de 100mW

• Bluetooth : liaison PC/souris/PDA/...

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1.4.5 Boucle Locale Radio (BLR/WLL)

Réseaux fixes fournissant un accès radio aux réseaux téléphonique publicAvantages :

• facilité et rapidité de déploiement du réseau (⇒ pays à faible infrastructure fixe)

• large gamme de fréquences ⇒ offres de débits et utilisateurs simultanés plusnombreuses

• Bande 1,9-3,4GHz : accès de type Numéris , bas débits multiples de 64 kbps

• Bande 10,5-26GHz : débit de 2 Mbps

• 28-40GHz : débit de l’ordre du Gbps

Pour f > 28GHz, largeurs de bande très grandes, et utilisation possible d’antennesdirectionnelles à gains élevés : proche d’une liaison optique, càd communicationpossible ssi vue directe entre émetteur et récepteur ⇒ zones rurales ou sub-urbaines

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Systèmes MMDS :système de diffusion de bouquets TV par voie hertzienne (unidirectionnelle en voiedescendante)Bande 2,4-2,6GHz (⇒ 33 canaux de 6MHz)Cellules de 50 à 60 km de rayonPas d’atténuation par molécule d’eau à ces fréquences (⇒ bon fonctionnement parintempéries)

Systèmes LMDS :Communication point/multi-point sans fil large bandeBande 23-31GHz, largeur 150, 400, 1000 ou 1500 MHzComm. bilatérale de voix, données, vidéo, InternetDébits de 64kbps à 8Mbps (sur 5 à 6 km)Local : une dizaine de km maxi pour ce type de fréquencesMultipoint : pour signal aller descendant (Emetteurs vers utilisateurs), signalretour en point-à-pointDistribution : voix, données, vidéo, InternetMartial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

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1.5 La chaîne de transmission

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Exemple : principe du fax

Texte

A4Barette

CCD

Résultat d'analysed'une ligne

Codeur

de

Source

Alphabetde baseà 63segments

Interfacelignetéléphonique

Codeur de ligne

Modulateur

MAQ. 9600 Bits/s

Codeurde Canal

CDE

Codeur de sourceTransducteurSource

ADAPTATEURAmplificateur Codeur de ligne

Codeur de canal

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Texte

A4

Décodeur

dede baseà 63segments

Interfacelignetéléphonique

Codeur de ligne

DémodulateurMAQ. 9600 Bits/s

Décodeurde Canal

CDE

Décodeur de sourceTransducteurSource

ADAPTATEURAmplificateur Décodeur de ligne

Décodeur de canal

Imprimante

Thermique

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Chapitre 2 : Milieux de Transmission

2.1 avec support physique

2.2 sans support physique

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2.1 Avec support physique

1. Lignes de TransmissionModèle RLC d’un élément de longueur dx :

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Exemple de paramètres linéïques pour une paire cuivre symétrique :

• R = 0.278Ω/m ;

• C = 35nF/km

• L = 0.7mH/km

• G = ωC tan(δ) où δ est l’angle de perte du diélectrique (isolant entre les 2 fils)δ = 2.10−4 pour les isolants classiques ⇒ G ¿ Cω

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• e(t) = cos(2πf0t) ;

• v(t) = exp(−αL0) cos(2πf0t− βL0) ;

• atténuation = exp(−αL0) ;

• déphasage = −βL0

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Zc =√

R+jωLG+jωC

γ = α + jβ =√

(R + jωL)(G + jωC)

avec

α : affaiblissement linéïque (en dB/km)

β : déphasage linéïque (en rad/km)

Pour R À ωL :Zc ≈

√R

jωC=

√R

ωCexp(−jπ/4)

|Zc| proportionnel à 1√f

phase(Zc) → −π/4

γ =√

jRωC =√

RωC2

(1 + j)

α =√

RωC2

proportionnel à√

f

β =√

RωC2

proportionnel à√

f

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Conséquences :

• impédance difficile à synthétiser (dépend de f) ;

• canal avec distorsion (il faudrait α indépendant de f , et β proportionnel à f .

Pour R ¿ ωL :

Zc ≈√

LCréelle pure et constante par rapport à f

α = R2

√CLconstant par rapport à f (si pas d’effet pelliculaire)

β = ω√

LC proportionnel à f

Conséquences : canal (quasi) parfait

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Effet Pelliculaire :

épaisseur de la "peau" :

∆ =

√ρ

πµfavec :

• ρ : résistivité du cuivre (= 17.5nΩ/m)

• µ : perméabilité (= 4π10−7H.m pour le cuivre)

• f : fréquence en Hz

Finalement : R est proportionnel à√

(f)

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2. Câbles électriques à Paires Torsadées

• 2 fils de cuivre de diamètre 0.4 à 1.5 mm isolés enroulés en hélice autour d’unaxe

• paires blindées (STP : Shielded Twister Pair) ou non-blindées (UTP :Unshielded TP)

• téléphone public ou usagers de réseaux privés

• sur lignes téléphoniques d’abonnés : 1 seule paire pour signaux se propageantsur les 2 sens ⇒ transmission 2 Fils (2F), plus économique : pas de pb poursignaux de parole, mais pbs d’échos en transmission numérique

• transmission 4 Fils (4F) : utilisation de 2 paires différentes regroupées enquarte pour éviter les échos ou insérer des amplificateurs

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• Bandes passantes de plusieurs kHz en analogique à plusieurs centaines de kHzen numérique (avec égalisation)

• Pour BP plus grandes, importants pbs d’atténuation, de distorsion, et dediaphonie ⇒ égalisation adaptative, annulateur d’écho, transmission sur courtesdistances

• transmission de signaux analogiques ou numériques sur plusieurs dizaines deMartial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

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km sans amplification/regénération

• support peu coûteux très largement installés, en téléphonie comme en réseauxinformatiques

• débits binaires de quelques dizaines de kbits/s sur quelques dizaines de km àquelques Mbits/s sur quelques km, jusqu’à 622 Mbits/s à très courtes distances

• Utilisations :- Transport de la parole (jusqu’à 2688 paires dans un câble)- Multiplex numériques TDMA⇒ 2048 Mbits/s en Europe, répéteurs tous les 1800 m⇒ 6312 Mbits/s aux USA, répéteurs tous les 2.3 miles

- RNIS débit de base 2B+D : 2× 64kBits/s + 16kBits/s sur des distances dequelques km (différent du RNIS large bande sur fibre optique, de débits 155à 622Mbps)

- LAN : 10 à 100 Mbits/s sur quelques centaines de mètres- xDSL (Digital Subscriber Line)

Dans la bande téléphonique, on a généralement R À Lω :Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

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⇒ atténuation linéïque proportionnelle à√

(f)

⇒ déphasage linéïque proportionnelle à√

(f)

⇒ distorsion du signal

Exemple de valeurs des paramètres :

• R = 267Ω/km(0.4mm), 66.8Ω/km(0.8mm), 19.8Ω/km(1.5mm) ;

• C = 35nF/km (peu dépendant du diamètre)

• L = 0.7mH/km (peu dépendant du diamètre)

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Solution : pupinisation des lignes téléphoniques, c-à-d ajout d’une bobine de88.5mH tous les 1830 mètres.⇒ augmentation de L

⇒ atténuation pratiquement constante dans la bande 300/3400Hz.

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Paradiaphonie : propagation du signal sur les lignes adjacentes

• indépendante de la longueur des lignes communes

• croît si la fréquence augmente (+15dB par décade)

Télédiaphonie : propagation du signal sur les lignes adjacentes

• croît si la longueur des lignes communes augmente

• croît si la fréquence augmente (+15dB par décade)

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Conséquences :

• phénomène peu gênant pour la parole (basses fréquences)

• phénomène gênant pour les transmissions hautes fréquences (données) typeADSL, car risque de brouillage

Circuit "fantôme" :

Objectif : créer une ligne "virtuelle" pour ne pas à avoir rajouter une lignephysique si on veut rajouter un abonné

Principe : ajouter des transformateurs différentiels

3. Lignes et terminaux téléphoniquesLiaison d’abonné :

• chemin d’accès de l’utilisateur vers/depuis le réseau téléphonique. Comprend :- le terminal : téléphone, modem, Minitel, fax, répondeur- la ligne : paires symétriques en 2F (liaisons radio dans certains cas)- jonction d’abonné : au niveau du central de raccordement ⇒ interface

liaison/réseau, alimentation électrique, surveillanceMartial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

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• utilisation d’un termineur au pt de raccordement au réseau (numérique), à basede transformateurs différentiels, qui permet la séparation des sens detransmission et l’équilibrage de l’impédance de la ligne : transformation 2F/4F

• actuellement, réseau téléphonique largement numérisé, sauf les liaisonsd’abonnés encore largement analogiques (exceptés les abonnés au RNIS)

• les paires symétiques transportent jusqu’à 192 kbps (accès de base), et jusqu’à2Mbps (sur faibles distances)

• utilisation de plus en plus courante des technologies xDSL

Poste téléphonique :

• ligne : amène une tension continue -48V (Europe) qui téléalimente le poste.Poste raccroché = ligne ouverte.Décrochage : fermeture de la ligne et circulation d’un "courant de boucle"détecté par la jonction d’abonné (⇒ "boucle locale")Raccrochage : détecté de la même façon.Numérotation : basée sur réouvertures de ligne (ancienne méthode), de plus enplus remplacée par les paires de fréquences vocales (plus rapides, permettent

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d’utiliser le clavier comme terminal télématique)

• sonnerie : placée avant interrupteur, activée par courant 25/50Hz envoyé parcentral en cas d’appel

• microphone : à charbon (ancien type), à électret (nouveau type, pour nouveauxfixes, ou portables)

• écouteurs : reçoivent un signal alternatif qui fait vibrer une membrane.

• thermistance : compensation du niveau sonore par rapport à l’atténuation dueaux distances (1 dB/km)

4. Transmission de données sur réseau téléphoniqueRéseau téléphonique existant mal adapté a priori à la transmission de données,mais réseau existant très densePb : transmettre données sur lignes analogiques où 3kHz sont utilisables a prioriSolution : utilisation de modemsModem : interface entre le terminal et le réseau d’accés permettant de transférerdes données

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Rôle :

1. adapter les signaux entrant et sortant (càd traduction de signaux binaires ensignaux à fréquences vocales, et vice-versa)

2. fonctions complémentaires pour permettre le dialogue entre les terminaux enprésence en prenant en compte les distorsions du canal (le réseau d’accès)

Modems normalisés par l’ITU-T (ex-CCITT), avec spécifications :

• des débits : de 200 bps pour les premiers modems, jusqu’à 56 kbps pour V42 etV90. Débits bien supérieurs pour xDSL

• du mode : full-duplex ou half-duplex

• de la modulation

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

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Technologies xDSL :fonctionnement sur la boucle locale en utilisant une bande supérieure à celleallouée à la téléphonie.Objectif : transmettre des débits plus importantsex : en 10 ans, bande utilisée passée de 15kHz (RNIS) à 10MHz (VDSL)Modems xDSL : obtenir TEB inférieurs à 10−7 sur environnements de testsspécifiés par les standardsMartial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

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• HDSL (High bit rate DSL - début 90’s) : débits de 1,5 ou 2 Mbps dans lesdeux sens, sur 3 à 7km, avec 2 ou 3 paires torsadées

• SDSL (Single pair DSL, ou Symmetric DSL) (ou SHDSL) : techniques plusavancées que HDSL ⇒ débits de 2,048 Mbps. Mêmes performances que HDSL,mais avec une seule paire. Précurseur de HDSL2.Applications : visio-conférences, travaux sur LAN inter-connectés

• ADSL (Asymmetric DSL - 1995) : initialement conçu pour TV sur lignetéléphonique. Forts débits en liaison descendante (voix et données) (jusqu’à 8Mbps), débits plus faibles en liaison montante (jusqu’à 800 kbps), car besoinsasymétiques en débits. Portée de 2,4 à 4,9 kmTEB visé de 10−9 car transport de fichiers MPEG (peu redondants) ⇒nécessité de codage canal

• ADSL2 : débit descendant jusqu’à 10Mbps

• ADSL2+ (2005) : débits jusqu’à 1.2Mbps en montant, et 25Mbps endescendantPortée de 2km (mais surtout 1km)

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Page 51: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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• ReADSL (Reach Extended ADSL - 2003) : augmentation de 5 à 10% de laportée⇒ ADSL2+ sur 2,5 km

• RADSL (Rate Adaptive DSL) : vitesse de transmission entre 2 modems fixéeautomatiquement selon la qualité de la ligne ⇒ recherche permanente (avecréadaptation) de la vitesse maxi possible sur la ligne de transmission⇒ pas de Vidéo (car nécessité de synchronisation), mais transfert de donnéesDébits jusqu’à 1Mbps en montant, et 7Mbps en descendant. Portée jsuqu’à5,4kmEn cours de normalisation par l’ANSI.

• VDSL (Very high bit rate DSL) : Evolution de ADSL vers plus haut débits (13à 55Mbps pour liaison descendante, 1,5 à 6Mbps en liaison montante, ou bien34Mbps en symétique dans les deux sens). Portée de 1,5kmEn cours de normalisation

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Page 52: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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5. Câbles coaxiaux

• Bande passante jusqu’à 60 MHz (câble 3.7/13.5mm)

• Jusqu’à 10000 voies de parole en analogique

• Plusieurs dizaines de Mbits/s

• Problème : atténuation importante

• Supplanté par les fibres optiques pour les très hauts débits

• Supplanté par les paires torsadées pour les débits moyens (quelques dizaines deMbits/s)

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Zc =

√L

C=

1

√µ0µr

ε0εr

ln

(de

di

)

õ0

ε0

= 120π, µr = 1

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Page 54: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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α(de, di) =R(de, di)

2

√C

L=

R(de, di)√

εr

120 ln(

de

di

)

Atténuation minimale si de/di = 3.6

Atténuation minimale si εr est petit

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Page 55: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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6. Fibres optiques

• transmission de bits sous formes d’impulsions lumineuses (bit "1" → impulsion,bit "0" → pas d’impulsion)

• développement spectaculaire depuis 1970 en télécoms (106km de FO fabriquéspar an), car :- maîtrise des diodes laser semi-conducteurs- performances des lasers- facilité d’emploi des composants électroniques- progrès de la technologie de fabrication des FO

Avantages des fibres optiques :

• Performances de transmission- atténuation très faible : 0.2 dB/km- très grande bande passante (car fréquence de l’onde lumineuse = 1014Hz)- multiplexage de plusieurs signaux et plusieurs utilisateurs (technique WDMA

: une longueur d’onde attribuée à chaque utilisateur ⇒ capacité jusqu’àMartial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 56: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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1012bps en laboratoire)

- portée et capacité très supérieures aux autres câbles

• Mise en oeuvre : faible poids, petite taille, grande souplesse ⇒ tout typed’applis (télécoms, aéronautique, médecine,...)

• Sécurité électrique : isolation entre terminaux, utilisation possible en ambienceexplosive, sous fortes tensions

• Sécurité électromagnétique : pas sensibles aux parasites, et n’en produisent paselles-mêmes

• économique : coût global d’un système par FO (installation et équipements)inférieur à celui d’un système cuivré. De plus, mise en oeuvre de moins enmoins complexe et coûteuse

Limitations des fibres optiques :

• la transmittance courant/flux limite la bande passante

• dispersion modale : les différents modes de propagation parcourent desdistances différentes : limitation de la bande passante

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 57: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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⇒ fibres à gradient d’indice (vitesse = c/n)

⇒ fibres monomode

• dispersion chromatique : les différentes longueurs d’onde se déplacent à desvitesses différentes dans la silice

⇒ utiliser les composants émetteurs les plus monochromatiques possibles

⇒ dispersion chromatique minimale à 1.3µm

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2.2 Sans support physique

1. Ondes de transmission à vue directe

• faisceau hertziens, rayons infra-rouges, lasers, ondes électromagnétiques

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Page 61: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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• rayons laser ou IR :→ communications entre 2 bâtiments proches avec des réseaux différents→ transmission numérique très directrice

• Ondes radio :→ communications longues distances entre antennes paraboliques en vue

directe sur 10 km (portée de 100km pour une tour de 100m de haut)→ grandes artères de réseau téléphone, TV→ liaison moins bonne à cause des interférences, multi-trajet, conditions

climatiques→ bande passante divisées en plusieurs bandes pour réseaux publics (4-6Ghz),

militaires, organisations gouvernementales

2. Satellites de communication

• satellites géostationnaires ⇒ communication entre plusieurs stations terrestresfixes

• relais à très haute fréquence avec répéteurs à transposition de fréquence (canaux

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 62: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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différents pour réception et ré-émission ⇒ pas d’interférences entre les canaux)

• en théorie, angle ≤ 4 entre satellites voisins (pour qu’ils n’interfèrent pas) ⇒90 satellites possibles

• en réalité, 1 satellite ↔ 1 partie de la bande disponible ⇒ attribution depositions orbitales et de fréquences utilisables (par le CCIR)

• bandes de 3.7-4.2 Ghz en réception et 5.9-6.4Ghz en émission (du point de vuedes stations terrestres) : bande "4-6Ghz"

• autres bandes : 12-14Ghz et 20-30Ghz (→ équipements plus complexes et pluscoûteux)

• 1 satellite → bande de 500Mhz partagée en environ 12 répéteurs travaillant surdes sous-bandes de 36Mhz

Comparaison satellites/liaisons terrestres

• communications plus longues par satellites à cause du trajet Terre/Satellite AR⇒ 250-300ms contre environ 3µs/km pour faisceaux hertziens.

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Page 63: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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• débits beaucoup plus élevés par satellites (plusieurs dizaines de Mbits/s contreenviron 64kbits/s), avec faibles taux d’erreurs

• pour le satellite, délais de propagation quasi-indépendant de la position desstations terrestres ⇒ coûts identiques pour toutes les communications (enthéorie...)

• plus grande surface couverte par le satellite ⇒perte de confidentialité ⇒cryptage

Comparaison satellites/fibres optiques

• FO : débit binaire beaucoup plus important, moins de pertes ; pas encore trèsdéveloppées ⇒ capacité de liaison limitée (par la capacité de la ligne de plusfaible débit)

• FO devraient dominer vers la moitié du 21ème siècle (sauf TV et radio)

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Page 64: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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Chapitre 3 : Le Canal Radio

3.1 Définition du canal radio

3.2 Les différentes bandes de fréquences

3.3 Phénomènes physiques

3.4 Path Loss

3.5 Shadowing

3.6 Fast Fading

3.7 Paramètres et classification du canal radio

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 65: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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3.1 Définition du canal radio• canal de propagation (linéaire, réciproque, variant / temps)

• antennes émettrices et réceptrices

• fréquences entre 3kHz et 300GHz (λ entre 100km et 1mm)

Canal montant (reverse channel ou uplink channel)

- Mobiles vers stations de base (BS)

- Transmissions asynchrones

- Effet d’éblouissement (near-far : proche-éloigné)

Canal descendant (forward channel ou downlink channel)

- BS vers mobiles

- Transmissions synchrones

- peu d’effet d’éblouissement (near-far)

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Page 66: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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3.2 Les différentes bandes de fréquencesBande Désignation Caractéristique Services

de Propagation

3-30kHz Très basses fréq. (VLF) Ondes de sol, Navigation, sous-marins,

faible atténuation jour et nuit grandes distances

30-300kHz basses fréq. (LF) Ondes de sol Navigation, marine

faible atténuation grandes distances

(plus grande le jour) radio AM

300-3MHz moyennes fréq. (MF) Ondes de sol Radio marine,

faible atténuation la nuit grandes distances

3-30 MHz hautes fréq. (HF) Propagation ionosphérique Radio-amateurs, militaire

réflexion sur couches ionosphériques avions, bâteaux

atténuation variable jour/nuit grandes distances

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Page 67: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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30-300 MHz VHF Pratiquement en vue directe TV VHF (54-72MHz,

76-88MHz, 174-216MHz),

Radio FM (88-108MHz)

navigation aérienne

0.3-3 GHz UHF Vue directe TV UHF (470-806MHz),

Mobiles (GSM : 890-960MHz,

DCS-1800 : 1710-1880MHz,

IS-95 : 824-894MHz)

GPS (1217,6-1237,6MHz,

1565,42-1585,42MHz)

1 à 2 GHz Bande L Vue directe Radars, faisceaux

2 à 4 GHz Bande S att. pluie pour f > 10GHz hertziens satellites

att. vapeur d’eau pour f > 22GHz

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Page 68: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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3-30 GHz Super Hautes Fréquences (SHF) Vue directe Bluetooth : 2,4-2,483GHz

4-8 GHz Bande C 802.11.a : 5GHz

8-12 GHz Bande X 802.11.b : 2,4GHz (Wi-Fi)

12-18 GHz Bande Ku

18-26 GHz Bande K

26-40 GHz Bande Ka

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Page 69: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 70: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

70

3.3 Phénomènes physiques

Réflexion (surfaces lisses)

Réfraction (milieux translucides)

Dispersion (milieux rugueux)

Diffraction (angles, pointes)

• Phénomènes aléatoires ⇒ modélisation statistique du canal

• Importances des phénomènes fonction de la fréquence ⇒ modélisation ducanal dépendante du signal considéré

2 types de bruit :

- additif (thermique, radiations,...)

- multiplicatif (atténuations successives)

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 71: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

71

3 types d’atténuation

PATH LOSS : (atténuation de parcours)diminuation de la puissance du signal due à l’éloignement : phénomènedéterministe

SHADOWING : (effet de masque)phénomène plus local, aléatoire, dû aux atténuations successives

SMALL-SCALE/FAST FADING : (évanouissement (rapide) )variations rapides de l’amplitude du signal (addition constructive ou destructivedes ondes)

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 72: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

72

Exemples de signal en radio mobile :

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 73: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

73

3.4 Le Path Loss• Phénomène macroscopique

• Modélise la diminution de l’amplitude du signal avec l’éloignement suivantcertaines situations

Paramètres :

• hm : hauteur locale de l’antenne mobile

• hb : hauteur locale de l’antenne de la BS

• d : distance mobile/BS

• f : fréquence porteuse du signal (ou λ)

• ...

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Page 74: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

74

Définition du Path Loss (L) :

1

L=

PR

PE

PR : puissance reçuePE : puissance émise

Différents types de modèles :

• modèles empiriques

• modèles physiques

• modèles hybrides

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Page 75: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

75

Modèles empiriques

Méthode : séries de mesures effectuées dans un environnement donné⇒ détermination d’une fonction approchant au mieux les données en fonction decertains paramètres1 mesure correspond à une moyenne calculée sur une petite aire⇒ élimination des phénomènes locaux

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Page 76: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

76

Modèles "Power-Law" :

1

L=

k

dn

LdB = 10nlog(d) + K (en dB)

LdB = 10nlogd

dref

+ Lref

n : exposant du Path Loss, calculé d’après mesures

Modèle de Okumura-Hata :

• modèle standard pour les macro-cellules

• mesures faites en 60-70 pour fréquences entre 200Mhz et 2GHz

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Page 77: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

77

3 catégories de terrain :

zone ouverte : pas de grands obstacles

zone sub-urbaine : quelques obstacles (village, autoroutes,...)

zone urbaine : beaucoup d’obstacles (villes)

zone ouverte : LdB = A + B log R− E

zone sub-urbaine : LdB = A + B log R− C

zone urbaine : LdB = A + B log R−D

A = 69.55 + 26.16 log fc − 13.82 log hb

B = 44.9− 6.55 log hb

C = 2(log(fc/28))2 + 5.4

D = 4.78(log fc)2 + 18.33 log fc + 40.94

E = 3.2(log(11.75hm))2 − 4.97 pour grandes villes, fc ≥ 300MHz

E = 8.29(log(1.54hm))2 − 1.1 pour grandes villes, fc < 300MHz

E = (1.1 log fc − 0.7)hm − (1.56 log fc − 0.8) pour petites et moyennes villes

R = d.10−3, fc = f.10−3

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Page 78: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

78

Modèles physiques

Modèle d’atténuation à l’air libre

• modèle idéal, pas d’obstacles, existence d’une ligne de vue ("Line Of Sight")

• modèle type power-law, fonction des gains des antennes émettrice et réceptrice

LdB = 20 log d + 10 log(4π2LS)− 10 log(GRGEλ2)

exposant n = 2 : atténuation "relativement" faible

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Page 79: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

79

Modèle de propagation extérieure

• 1 signal direct + 1 signal réfléchi

• approprié si surface plane entre émetteuret récepteur

• n = 4

Autres Modèles...

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Page 80: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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3.5 Le Shadowing

• Phénomène plus local (sur quelques centaines de λ)

• Variations de la puissance due à de (gros) obstacles

• Pour 2 mobiles à égale distance de la BS, shadowing différent (contrairement auPL, si environnement homogène)

• Important pour déterminer la robustesse de couverture d’un système

• Phénomène aléatoire (car obstacles aléatoires)

• Moyennage du shadowing ⇒ Path Loss

Effet : chutes importantes du SNR

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Page 81: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

81

Conséquences :

• frontières de la cellule floues

• phénomène de hand-over (ou hand-off)

• perte d’efficacité

• nécessité de connaître la variance del’atténuation (modèles empiriques deOkumura,...)

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Page 82: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

82

3.6 Le Fast Fading

• phénomène très local : se produit dès que le mobile se déplace d’une faibledistance (⇒ "small scale")

• variations aléatoires de la puissance du signal ⇒ étude statistique

• statistiques supposées stationnaires sur qques dizaines de λ

• variations le plus souvent destructrices pour le signal ⇒ problème majeur entélécom

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 83: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

83

Causes du fading :

• multi-trajet (multi-path) : signal reçu = somme de signaux retardés, réfléchis,diffractés,...

• sommation constructrice ou destructrice

• 1 signal ⇒ 1 atténuation, 1 retard, 1 décalage de phase

• changements importants de phase et d’atténuation pour déplacement très courtsexemple : déplacement de λν/2c ⇒ déphasage de π

Modélisation du fading :

• canal de propagation linéaire

• canal variant dans le temps (a priori)

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Page 84: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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3 types de canaux :• un seul chemin direct : canal gaussien• existence d’une ligne de vue (propagation LOS) : canal de Rice• pas de ligne de vue (propagation NLOS) : canal de Rayleigh

propagation LOS propagation NLOS

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Page 85: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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3.7 Paramètres et classification du canal radioFréquence Doppler (fm) : valeur maximale du décalage Doppler

fm = fv

c

Temps de cohérence (Tc) : durée pendant laquelle le canal est (à peu près)constant

Tc ∝ 1/fm

Bande de cohérence (Bc) : écart fréquentiel à partir duquel 2 composantesfréquentielles subissent des atténuations indépendantesEtalement temporel (Td) : écart temporel à partir duquel 2 composantestemporelles du canal deviennent indépendantes

Td ∝ 1/Bc

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Page 86: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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Classification des canaux

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Page 87: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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exemples de canaux radio mobiles

transmission d’un signal GSM (modulation GMSK)Canal Gaussien−0 Canal Gaussien−50

Canal RA−0 Canal RA−50

Canal TU−0 Canal TU−50

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Page 88: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

88

Chapitre 4 : Procédés de Transmission

4.1 Transmissions analogiques/numériques

4.2 Echantillonnage

4.3 Quantification

4.4 Capacité d’un canal

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 89: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

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4.1 Transmissions analogiques/numériques

Transmissions analogiques

signal : tension électrique ou onde électromagnétique d’amplitude variable

Transmissions numériques

• information transmise sous forme de signaux électriques représentant lesniveaux logiques 0 et 1 ⇒ signal de forme rectangulaire ou carrée

• de plus en plus utilisées depuis l’apparition d’ordinateurs sur les réseaux

Intérêt du numérique par rapport à l’analogique

• faible taux d’erreurs en numérique

- analogique : amplificateurs pour compenser les affaiblissements ⇒amplification également du bruit et des distorsions + effet cumulatif

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Page 90: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

90

- numérique : répéteurs qui identifient le signal (détectent la séquence de bits0/1), le regénèrent et le réémettent ⇒ pas d’ajout de bruit, pas d’effetcumulatif

• information (voix, images, musique, données) sous forme numérique ⇒possibilité de multiplexage

• débits beaucoup plus élevés en numériques

• progrès technologiques ⇒ coût des composants numériques ¿ coût descomposants analogiques

Principes des modulations numériques

• Modulation d’amplitude : on modifie l’amplitude du signal suivant les infosnumériques à transmettre

bit“1” → A1

bit“0” → A0

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Page 91: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

91

• Modulation de fréquence : on modifie la fréquence du signal

bit“1” → f1

bit“0” → f0

• Modulation de phase : on modifie la phase du signalexemple 1 :

bit“1” → Φ1

bit“0” → Φ0

exemple 2 :

“11” → Φ = π/4

“01” → Φ = π/4 + π/2 = 3π/4

“10” → Φ = π/4 + 3π/2 = 7π/4

“00” → Φ = π/4 + π = 5π/4

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Page 92: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

92

Objectif de la numérisation

Intérêt de la numérisation :

• meilleure qualité de transmission en utilisant des répéteurs

• traitement numérique du signal

• multimédia (transport de voix, images, musique, données)

Différence entre transmissions analogique et numérique :

• analogique : on transmet la forme d’onde.

• numérique : on transmet des bits (en bande de base ou modulés)

Deux opérations de numérisation :

• Echantillonnage : prélever régulièrement des échantillons d’un signalanalogique avec une certaine fréquence

• Quantification : codage des valeurs du signal par une suite binaire

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 93: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

93

4.2 Echantillonnage

Définition : prélèvement de valeurs x(kTe) d’un signal analogique x(t) à lafréquence fe = 1/Te.

Objectif : "résumer" le signal analogique et pouvoir le reconstituer à partir deséchantillons prélevés x(kTe).

Théorème d’échantillonage : un signal de spectre à support borné [−B; B] peutêtre complètement reconstitué par ses échantillons x(kTe) si fe ≥ 2B.

f = 2B : fréquence de Shannon (ou de Nyquist)

Formule d’interpolation de Shannon :

x(t) =+∞∑

n=−∞x(nTe)

sinπfe(t− nTe)

πfe(t− nTe)

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Page 94: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

94

Interprétation physique :

• plus le signal est plat (basses fréquences), plus il est facile à reconstituer avecpeu d’échantillons ;

• plus le signal présente de brusques variations (hautes fréquences), plus on abesoin de points pour bien interpoler.

Exemples :

application bande Fe

téléphone 300Hz-3400Hz 8kHz

(bande élargie) 50Hz-7000Hz 16kHz

CD musique 0Hz-20kHz 44.1kHz

studio 0Hz-20kHz 48kHz

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Page 95: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

95

Interprétation spectrale :

x(t) → X(f)

xe(t) → Xe(f)

Xe(f) = Fe

∑+∞n=−∞ X(f − n

Te)

c-à-d : échantillonner en temps revient à périodiser en fréquence .

f

|X(f)|2

+B-B +2B-2B

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Page 96: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

96

Fe < 2B : les différents courbes de X(f) se superposent : recouvrement (aliasing)⇒ on ne parvient pas à retrouver la forme de X(f) ⇒ on ne peut pas reconstituerx(t)

Fe ≥ 2B : les courbes ne se superposent pas : pas de recouvrement ⇒ on peutretrouver X(f) par filtrage ⇒ on peut reconstituer x(t)

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Page 97: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

97

4.3 Quantification

Définition : approximation des valeurs d’un signal par un multiple entier d’unequantité élémentaire q (échelon de quantification)Caractérisation de la quantification :

• nombre de niveaux

• dynamique de codage

Deux types de quantification :

• uniforme : écart constant entre chaque valeur quantifiée

• non-uniforme : écart variable entre chaque valeur quantifiée

N : nb de valeurs quantifiées (ou nb de niveaux de quantification)

b : nb de bits nécessaire à la quantification

2b−1 < N ≤ 2b

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Page 98: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

98

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Page 99: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

99

Quantification uniforme :

q =pleine échelle du quantificateur

N

2 types de quantificateurs uniformes :type A : si (n− 1

2)q ≤ s(t) ≤ (n + 1

2)q, alors sq(t) = nq

type B : si nq ≤ s(t) < (n + 1)q, alors sq(t) = (n + 12)q

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Page 100: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

100

Erreur de quantification : s(t) et sq(t) signaux original et quantifiée

e(t) = s(t)− sq(t) ∈ [−q/2; q/2]

Pour une quantification suffisamment fine (N grand ⇔ q petit) :

e(t) ∼ bruit blanc uniformément réparti entre − q/2 et q/2,

indépendant de s(t), de moyenne 0 et de variance σ2e = q2

12

Rapport Signal-sur-Bruit de quantification :gamme des amplitudes limitée par Nq

2pour les fortes amplitudes ⇒ écrêtage du

signal pour des valeurs plus grandesPuissance crête : puissance de la sinusoïde d’amplitude maximale = 1

2(Nq

2)2

RSB de quantification =puissance crête

puissance du bruit de quantification=

3

2N2

RSBdB = 20 log10 N + 1.76 ≈ 6b + 1.76

⇒ augmentation du RSB de 6dB si on double N (⇔ si on ajoute un bit)

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Page 101: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

101

4.4 Capacité d’un canal gaussien

C : capacité de transmission maximale du canal (en bits/s)

SNR : rapport signal sur bruit en sortieThéorème de la capacité du canal (Shannon 1948) :

C = B log2(1 + SNR)

Exemple : réseau téléphonique

B = 3000Hz, SNR = 30dB ⇒ C = 30000bits/s (théorique)

En pratique, débit binaire de 9600 bits/s (symboles de 4 bits à un débit de 2400bauds/s)

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Page 102: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

102

Chapitre 5 : Modulations numériques

5.1 Généralités

5.2 Critères de choix d’une modulation

5.3 Codes en ligne

5.4 Modulations sur fréquence porteuse

5.5 Démodulation

5.6 Chaine équivalente en bande de base

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Page 103: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

103

5.1 : GénéralitésObjectif : associer à des données (numériques) un signal physique adapté aucanal de transmission.

2 types de transmission :

1. transmission en bande de base :le spectre du signal physique contient la fréquence nulle et les basses fréquences⇒ Codage en ligne ou Modulation en Bande de Base

2. transmission sur fréquence porteuse :le spectre du signal physique est dans une bande de fréquences centrée sur lafréquence porteuse⇒ Modulations (en bande transposée)

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Page 104: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

104

5.2 : Critères de choix d’une modulation• minimisation de l’occupation spectrale (largeur de bande) pour un débit binairedonné ;

• minimisation de la probabilité d’erreur dans un environnement de transmissiondonné (notamment, le SNR) ;

• maximisation de l’efficacité spectrale (rapport entre le nombre de bitstransmis par seconde et la largeur de bande utilisée)

• complexité des circuits en émission et réception ;

• immunité par rapport aux perturbations (amplificateurs à saturation,phénomène d’évanouissement,...)

⇒ compromis à trouver entre simplification des équipements et performances (ex :pour le GSM, modulation GMSK à enveloppe constante ; pour EDGE, modulationà enveloppe non-constante)

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Page 105: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

105

5.3 Codes en Ligne

Codes PAM

PAM : Pulse Amplitude Modulation

symbole si émis pendant une durée Ts ↔ signal ais(t) de durée Ts

Signal x(t) codé :x(t) =

k

aks(t− kTs)

On peut écrire :

x(t) = s(t) ∗ a(t)

a(t) =∑

k akδ(t− kTs)

Interprétation : x(t) sortie du filtre de réponse impulsionnelle s(t), d’entrée a(t)

(filtre de mise en forme)

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Page 106: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

106

Densité Spectale des Codes PAM

Sx(f) = |S(f)|2Ts

Sa(f)(formule de Benett)

Sa(f) =∑

k Ra(k)e−2jπkTs (TFD de (Ra(k))k )

Ra(k) = E[a(m)a∗(m− k)] (autocorrélation de (ak)k )

On a aussi :

Sx(f) =σ2

a

Ts

|S(f)|2︸ ︷︷ ︸spectre continu

+m2

a

T 2s

k

|S(

k

Ts

)|2δ(f − k

Ts

)

︸ ︷︷ ︸spectre de raies

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Page 107: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

107

Contraintes imposées aux codes

• Forme du spectre :

- pas de basses fréquences et/ou de composante continue

- faible largeur de bande

• somme digitale glissante (SDG) faible pour limiter l’énergie non-informative

→∫ t

−∞x(u)du ' 0

pour une mise en forme s(t) nulle hors de [0, Ts],∫ nTs

−∞x(u)du =

(n−1∑

k=−∞ak

)(

∫ Ts

0

s(t)dt) ' 0

⇒ SDG =n−1∑

k=−∞ak ' 0

• récupération du rythme des symboles → nombreuses transitions

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Page 108: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

108

Différents types de codes

• Elémentaire / par blocs :

Codage élémentaire : à 1 bit bi (ou 1 symbole si) correspond un signal dedurée Ts d’amplitude ai.

Codage par blocs : à un groupe de bits (ou de symboles) correspond unsignal de durée supérieure à Ts

• Binaire / M-aire :

Codage binaire : 2 valeurs possibles pour ai

Codage M-aire : M (> 2) valeurs possibles pour ai

• Direct / différentiel

Codage direct : l’information est donnée par le niveau du signal

Codage différentiel : l’information est donnée par l’existence ou l’abscence detransitions

Rendement : rapport entre nb de bits codés par symbole et log2(nb de symboles).

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Page 109: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

109

Codes binaires élémentaires directs

• NRZ polaire (ex : PC/périphériques) :

bits 1 0

niveaux +A durée Ts −A durée Ts

Propriétés :

+ B = 1/Ts

- Basses fréquences et composante continue

- SDG peut être très grande

- peu de transitions si longues suites de 0 ou de 1

+ codage et décodage simples

pas de redondance

1

A2S(f) = (2p− 1)2δ(f) + 4p(1− p) sin2

c(πTsf)

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Page 110: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

110

• NRZ unipolaire :

bits 1 0

niveaux +A durée Ts 0 durée Ts

Propriétés :

+ B = 1/Ts

- Basses fréquences et composante continue

- SDG peut être très grande

- peu de transitions si longues suites de 0 ou de 1

+ codage et décodage simples

pas de redondance

1

A2S(f) = p2δ(f) + p(1− p)Ts sin2

c(πTsf)

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Page 111: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

111

• RZ unipolaire (ex : fibre optique) :

bits 1 0

niveaux +A t < Ts/2 0 durée Ts

0 t > Ts/2

Propriétés :

- B = 2/Ts

- Basses fréquences et composante continue

- SDG peut être très grande

- peu de transitions si longues suites de 0 ou de 1

+ codage et décodage simples

pas de redondance sur les 0, redondance sur les 1

1

A2S(f) =

p2

4δ(f) +

p(1− p)

4Ts sin2

c(πTsf

2) +

p2

π2

∑n

1

(2n + 1)2δ

(f − 2n + 1

Ts

)

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Page 112: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

112

• Biphase ou Manchester (ex : Ethernet)

bits 1 0

niveaux +A t < Ts/2 −A t < Ts

−A t > Ts/2 +A t > Ts/2

Propriétés :

- B = 2/Ts

+ Basses fréquences très faibles

+ SDG nulle

+ transitions fréquentes (tous les bits)

+ codage et décodage simples

redondance sur les 1 et les 0

S(f)

A2= 4p(1−p)Ts sin2

c(πTsf

2) sin2(

πTsf

2)+

4(2p− 1)2

π2

∑n

1

(2n + 1)2δ

(f − 2n + 1

Ts

)

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Page 113: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

113

• Bipolaire ou AMI (ex : RNIS)

bits 1 0

niveaux +A si dernier 1 codé par −A 0

−A si dernier 1 codé par +A

Propriétés :

+ B = 1/Ts

+ Basses fréquences très faibles

+ |SDG| ≤ 1

- pas de transitions si longue séquence de 0

+ codage et décodage simples

redondance sur les 1 avec règle de codage

1

A2S(f) =

(1− p)Ts

p2 + (1− 2p)sin2(2πTsf)sin2

c(πTsf) sin2(πTsf)

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Page 114: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

114

Spectres codes en ligne

−5 −3 −1 1 3 50

0.2

0.4

0.6

0.8

1NRZ polaire

−5 −3 −1 1 3 50

0.05

0.1

0.15

0.2RZ unipolaire

−5 −3 −1 1 3 50

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7Biphase

−5 −3 −1 1 3 50

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4AMI

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Page 115: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

115

Codes M-aires par blocs directs

En général, M = 2k symboles pour des groupes de k bits ⇒ débit symbole Ds = Db

k

• NRZ à M niveauxdurée symbole Ts = kTb (Tb : durée bit), ak ∈ ±(2i− 1) A

M−1, i = 1, ..., M/2

• HDBnn + 1 "0" consécutifs remplacés par un bloc contenant au moins un "1", avecviol de parité.Objectifs :- ajouter des transitions- garder la SDG la plus faible possibleexemple : codage HDB3 (blocs de 4 bits)bits "1" : codés alternativement par ±A

bits "0" :- "0" si pas de bloc "0000"- pour le bloc "0000" :

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Page 116: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

116

¦ 1er "0" codé par ±A (avec respect de la parité) si le dernier viol de paritéest de même polarité que celle du dernier "1" précédant le bloc ; par 0sinon ;

¦ 0 pour les 2ème et 3ème "0";¦ 4ème "0" codé par ±A avec viol de parité

• xB-yT : blocs de x bits codés par y éléments ternaires, de niveaux ±A ou 0.Objectif : augmenter le rendement du code AMI (égal à 0.63)

rendement = 0.63x

y

exemple : code 4B-3T : 16 quadruplets/27 triplets possibles, rendement = 0.84

• xB-yQ : blocs de x bits codés par y éléments quaternairesexemple : 2B-1Q, code en ligne à l’interface "U" du RNIS, HDSL.

• xB-yB : blocs de x bits codés par y éléments binairesexemple : 1B-2B (CMI), code en ligne pour liaison fibre optique.- "00" codé par −A + A

- "11" codé par "+A +A" ou "-A -A"

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Page 117: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

117

Codes binaires différentiels

• NRZ différentiel

- transition d’un niveau à un autre si un "1" est transmis

- pas de transition si un "0" est transmis

Cela revient à faire du NRZ direct sur la séquence (bk)k telle que :

bk = ak ⊕ bk−1

où (ak)k est la séquence de bits d’entrée.⇒ Codage avec mémoire.

• Code de Miller

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Page 118: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

118

Exemples de codes en ligne

Séquence de 8 bits : 1 0 1 1 0 0 0 1Code NRZ polaire

Code NRZ unipolaire

Code RZ unipolaire

Code Biphase

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Page 119: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

119

Séquence de 8 bits : 1 0 1 1 0 0 0 1Code AMI

Code NRZ à 4 niveaux

Code NRZ différentiel

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Page 120: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

120

Codage de Gray

Blocs de k bits (bi)i=0,...,k−1 en codage binaire (entiers de 0 à 2q − 1)⇒ recodage des entiers par un code de Gray : modification d’un seul bit pourpasser d’un entier à l’autre.

Algorithme :mot initial bk−1bk−2 . . . b1b0 ⇒ nouveau mot ak−1ak−2 . . . a1a0 défini par :

ak−1 = bk−1

ai = bi+1 ⊕ bi i = 0, . . . , k − 2

Intérêt :

1 erreur symbole⇒ 1 erreur bit

Exemple : k = 2, symboles 00,01,10,11

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Page 121: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

121

5.4 Modulations sur fréquence porteuse

Signal x(t) transmis sous la forme :

x(t) = Re(z(t)e2jπfct) = I(t) cos(2πfct)−Q(t) sin(2πfct)

où z(t) est l’enveloppe complexe de x(t). Les signaux I(t) et Q(t) sontrespectivement les composantes en phase et en quadrature.

Densité spectrale de puissance de x(t) :

Sx(f) =1

4SI(f − fc) +

1

4SI(f + fc) +

1

4SQ(f − fc) +

1

4SQ(f + fc)

où SI(f) et SQ(f) sont les DSP de I(t) et Q(t).

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Page 122: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

122

Constellation : représentation dans le plan des couples (Ik, Qk) possibles3 types de modulation :

• par sauts d’amplitude : ASK (Amplitude Shift Keying)

• par sauts de phase : PSK (Phase Shift Keying)

• par sauts d’amplitude et de phase: QAM (Quadrature Amplitude Modulation)

I(t) =∑

k Iks(t− kTs)

Q(t) =∑

k Qks(t− kTs)

z(t) =∑

k

aks(t− kTs)

modulations ASK

Pour chaque symbole sk, on émet le signal aks(t− kTs) cos(2πfct) pendant la durée[kTs, (k + 1)Ts] ( ⇒ Pas de composante en quadrature) :

x(t) =∑

k

aks(t− kTs) cos(2πfct)

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Page 123: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

123

exemple : modulation 4-ASKséquence de bits : 1 0 1 1 0 0 0 1

composante I(t) 4−ASK

signal x(t) 4−ASK

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Page 124: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

124

modulations PSK

Pour chaque symbole sk, on émet le signal s(t− kTs) cos(2πfct + φk) pendant ladurée [kTs, (k + 1)Ts], où les φk sont uniformément réparties sur [0; 2π[.

x(t) =∑

k

s(t− kTs) cos(2πfct + φk) = I(t) cos(2πfct)−Q(t) sin(2πfct)

avecI(t) =

∑k cos(φk)s(t− kTs)

Q(t) =∑

k sin(φk)s(t− kTs)

c’est-à-dire : (Ik, Qk) = (cos(φk), sin(φk)).

⇒ I(t) et Q(t) sont donc des signaux M2-NRZ de niveaux respectifs Ik et Qk.

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Page 125: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

125

exemple 1 : modulation BPSKséquence de bits : 1 0 1 1 0 0 0 1

composante I(t) BPSK

signal x(t) BPSK

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Page 126: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

126

exemple 2 : modulation QPSKséquence de bits : 1 0 1 1 0 0 0 1

composante I(t) QPSK

composante Q(t) QPSK

signal x(t) QPSK

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Page 127: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

127

modulations QAM

Pour chaque symbole sk, on émet le signal aks(t− kTs) cos(2πfct + φk) pendant ladurée [kTs, (k + 1)Ts]

x(t) =∑

k

aks(t− kTs) cos(2πfct + φk) = I(t) cos(2πfct)−Q(t) sin(2πfct)

avecI(t) =

∑k ak cos(φk)s(t− kTs)

Q(t) =∑

k ak sin(φk)s(t− kTs)

c’est-à-dire : (Ik, Qk) = (ak cos(φk), ak sin(φk)).

⇒ I(t) et Q(t) sont donc des signaux M-NRZ de niveaux respectifs Ik et Qk.

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Page 128: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

128

exemple : modulation 16-QAMConstellation 16-QAM rectangulaire

1111 1011 1001 1101

0101 0001 0011 0111

0110 0010 0000 0100

1100 1000 1010 1110

+1 +3 −1 −3

+3

+1

−1

−3

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Page 129: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

129

séquence de bits : 1 0 1 1 0 0 0 1 1 1 0 1 1 0 0 0composante I(t) 16−QAM

composante Q(t) 16−QAM

signal x(t) 16−QAM

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Page 130: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

130

Modulations de fréquences

Modulations FSK (Frequency Shift Keying)

Idée : émettre les M = 2k symboles possibles (groupe de k bits) en émettant dessignaux de fréquences différentes.Séparation entre les fréquences :

∆f =Bande de fréquence

M

Signal émis pendant la kème période symbole de durée Ts :

x(t) = Re(z(t)e2jπfct)

avec

z(t) =

√2E

Ts

e2jπmk∆ft , mk ∈ 1, . . . , M

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Page 131: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

131

x(t) = I(t) cos(2πfct)−Q(t) sin(2πfct)

avecI(t) =

√2ETs

∑k cos(2πmk∆f(t− kTs))ΠTs(t− kTs)

Q(t) =√

2ETs

∑k sin(2πmk∆f(t− kTs))ΠTs(t− kTs)

⇒ modulations FSK non représentées par une constellationCorrélation entre 2 signaux

√2ETs

e2jπmk∆ft et√

2ETs

e2jπml∆ft :

ρkl = sinc(πTs(k − l)∆f)ejπTs(k−l)∆f

|ρkl| = |sinc(πTs(k − l)∆f)|Modulations FSK orthogonales (|ρkl| = 0) pour

∆f multiple de1

Ts

, ou ∆f À 1

Ts

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Page 132: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

132

⇒ représentation dans un espace de dimensions M

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Page 133: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

133

5.5 DémodulationIci, démodulation signifie : récupérer les signaux I(t) et Q(t).On suppose un canal parfait sans bruit.

Démodulation par translation et filtrage passe-bas :

y(t) cos(2πfct) =I(t)

2+

I(t)

2cos(4πfct)− Q(t)

2sin(4πfct)

y(t) sin(2πfct) = −Q(t)

2+

I(t)

2sin(4πfct) +

Q(t)

2cos(4πfct)

⇒ I(t)/2 et −Q(t)/2 s’obtiennent en filtrant respectivement y(t) cos(2πfct) ety(t) sin(2πfct) par un filtre passe-bas éliminant les fréquences centrées sur ±2fc.

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Page 134: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

134

Démodulation par filtrage de Hilbert puis translation :

(y(t) + jyH(t))e−2jπfct = (x(t) + jxH(t))e−2jπfct = z(t)

doncI(t) = Re(z(t)) = y(t) cos(2πfct) + yH(t) sin(2πfct)

Q(t) = Im(z(t)) = −y(t) sin(2πfct) + yH(t) cos(2πfct)

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Page 135: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

135

5.6 Chaine équivalente en bande de basePour un canal linéaire avec bruit additif blanc gaussien, la chaine detransmission sur fréquence porteuse peut être modélisée par une chaineéquivalente en bande de base.

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Page 136: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

136

Chaine sur fréquence porteuse :

• hc(t),Hc(f) : réponses impulsionnelle et fréquentielle du canal linéaire

• n(t) : bruit blanc gaussien de DSP N0/2

• r(t) : filtre de réception passe-bas

• v(t) : sortie du filtre de réception, entrée du système de décision

Chaine équivalente en bande de base :

• hc(t), Hc(f) : réponses impulsionnelle et fréquentielle du canal linéaire équivalent, avec

hc(t) =12enveloppe complexe de hc(t) =

12

(hc(t) + jTH(hc(t))) e−j2πfct

• n(t) : bruit blanc gaussien de DSP 2N0

• r(t) : filtre de réception passe-bas

• v(t) : sortie du filtre de réception, entrée du système de décision

Intérêts :

• étude simplifiée de la chaine

• simulations numériques facilitées (car fréquences d’échantillonnage faible)

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 137: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

137

Chapitre 6 : Récepteur optimal

pour canal gaussien

6.1 Principe du récepteur

6.2 Canal gaussien discret

6.3 Détection optimale de signaux continus

6.4 Performances

6.5 Détection d’une séquence de symboles

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 138: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

138

6.1 Principe du récepteur

Problème : à partir du signal reçu r, choisir l’un des symboles émis ai parmil’ensemble des symboles possibles ajj=1,...,N .Erreur : si le symbole choisi ai n’est pas le symbole émis aj.Probabilité d’erreur :

P (erreur) = P

(N⋃

j=1

i6=j

décider ai et aj est émis)

=N∑

j=1

P (aj)P (erreur|aj est émis)

=N∑

j=1

i6=j

P (aj)P (décider ai|aj est émis)

exemple : 2 symboles +1 et −1.

P (erreur) = P (+1)P (−1|+ 1) + P (−1)P (+1| − 1)

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 139: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

139

2 types de probabilité conditionnelle :

• Probabilité a posteriori P (aj|r) : probabilité de choisir le symbole aj

connaissant le signal reçu r.

• Probabilité a priori ou vraisemblance P (r|aj) : probabilité de recevoir le signalr quand on émet symbole le symbole aj.

Lien entre les 2 probabilités (règle de Bayes) :

P (aj|r) =P (aj)P (r|aj)

P (r)

2 règles de décision :

1. règle du Maximum A Posteriori (MAP) :

aj = arg maxai

P (ai|r)

2. règle du Maximum de Vraisemblance (MV ou ML - Maximum Likelihood)

aj = arg maxai

P (r|ai)

Dans le cas de symboles équiprobables, les deux règles sont équivalentes.Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 140: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

140

6.2 Canal gaussien discret

On émet un des symboles ajj=1,...,N .En réception, les signaux reçus possibles s’écrivent :

r = aj + b

où a ∈ ajj=1,...,N , et b est une variable aléatoire gaussienne N(0, σ2).

Récepteur ML

On détecte le symbole aj si P (r|aj) > P (r|ai) ∀i 6= j

1√2πσ

e− 1

2σ2(r−aj)

2

> 1√2πσ

e− 1

2σ2(r−ai)

2 ∀i 6= j

⇔ (r − aj)2 < (r − ai)

2 ∀i 6= j

Interprétation : on choisit le symbole le plus proche (en distance euclidienne) dusignal reçu

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 141: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

141

Récepteur MAP

On détecte le symbole aj si P (aj|r) > P (ai|r) ∀i 6= j

P (aj)P (r|aj)

P (r)> P (ai)P (r|ai)

P (r)∀i 6= j

⇔ P (aj)e− 1

2σ2(r−aj)

2

> P (ai)e− 1

2σ2(r−ai)

2 ∀i 6= j

⇔ (r − aj)2 − 2σ2 ln P (aj) < (r − ai)

2 − 2σ2 ln P (ai) ∀i 6= j

exemple : 2 symboles +1 (avec probabilité p) et −1 (avec probabilité 1− p).

Probabilité d’erreur :

P (erreur) = pP (−1|+ 1) + (1− p)P (+1| − 1) = p(1−Q(− 1

σ)) + (1− p)Q(

1

σ)

où Q(x) =∫ +∞

x1√2π

e−t2

2 dt.Finalement :

P (erreur) = Q(1

σ)

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 142: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

142

6.3 Détection optimale de signaux continus

Signal continu reçu dans l’intervalle de temps [0, T ]:

r(t) = s(t) + b(t) , t ∈ [0, T ]

où b(t) est un bruit blanc gaussien de DSP Sb(f) = N0

2.

Problème : déterminer le signal reçu s(t) parmi les M formes d’onde possiblessm(t)m=1,...,M correspondant aux M mots de l’alphabet du code.

Méthode :

1. convertir le signal continu r(t) en un vecteur r ∈ RN , où N est la dimension dusignal transmis ;

2. prendre une décision à partir du vecteur r.

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 143: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

143

Le Corrélateur

Décomposition du signal reçu r(t) sur une base orthonormale de fonctions Φn(t)n

r(t) =∑

k

rkΦk(t) avec rk =

∫ T

0

r(t)Φk(t)dt

On suppose que le signal est dans un espace de dimension N , donc s(t) estengendré par la base Φn(t)n=1,...,N ⇒ on fait passer r(t) à travers un banc de N

filtres pour obtenir les composantes de r(t) dans cette base :

rk = smk + bk

avecrk =

∫ T

0r(t)Φk(t)dt, k = 1, . . . , N

smk =∫ T

0sm(t)Φk(t)dt, k = 1, . . . , N

bk =∫ T

0b(t)Φk(t)dt, k = 1, . . . , N

⇒ r(t), sm(t), et b(t) sont représentés respectivement par r = [r1, . . . , rN ]T ,sm = [sm1, . . . , smN ]T , et b = [b1, . . . , bN ]T .

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 144: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

144

Remarque : les composantes de b(t) dans Φn(t)n≥N+1 sont inutiles pour ladécision.⇒ la décision peut se faire entièrement à partir de r.On montre que :

r | sm ∼ N

(sm,

N0

2IN

)

⇒ on se retrouve avec un problème de détection discrète de variables gaussiennes.Le signal sm(t) détecté est celui pour lequel le vecteur sm correspondant minimisela distance

d(r, sm) = ‖r − sm‖2

ce qui équivaut à maximiser la fonction

C(r, sm) = 2rT sm − ‖sm‖2

Finalement, le signal détecté minimise

2

∫ T

0

r(t)sm(t)dt− Em , m = 1, . . . , M

où Em = ‖sm‖2 est l’énergie du signal sm(t) dans l’intervalle [0, T ].

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 145: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

145

Si les signaux ont la même énergie, sm(t) minimise∫ T

0

r(t)sm(t)dt , m = 1, . . . ,M

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 146: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

146

Autre interprétation : le Filtre Adapté

On peut voir le terme de corrélation∫ T

0r(t)sm(t)dt comme la sortie échantillonée à

l’instant T du filtre adapté à sm(t), d’entrée r(t) :∫ T

0

r(t)sm(t)dt =

∫ T

0

r(t)hm(T − t)dt

hm(t) =

sm(T − t) , t ∈ [0, T ]

0 , sinon

est le filtre adapté au signal sm(t).

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 147: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

147

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 148: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

148

Propriétés du filtre adapté :

1. Maximisation du rapport signal sur bruit en sortiey(t) sortie du filtre d’entrée r(t) de réponse impulsionnelle h(t) :

SNRsortie =y2

s(T )

E[y2n(T )]

Le filtre adapté est celui pour lequel SNRsortie est le plus fort :

SNRmax =2Em

N0

2. Interprétation fréquentielleTransformée de Fourier de la composante signal ys(t) en sortie :

Ys(f) = |S(f)|2e−2jπfT

Donc

ys(T ) =

∫ +∞

−∞|S(f)|2df =

∫ T

0

s2(t)dt = E

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Page 149: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

149

Densité spectrale de puissance de la composante bruit en sortie :

Sn(f) =N0

2|S(f)|2

Puissance du bruit :

Pb =

∫ +∞

−∞Sb(f)df =

N0

2E

On retrouve :

SNRmax =2E

N0

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 150: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

150

6.4 PerformancesPerformances pour communication binaire

On considère des signaux s1(t) et s2(t) équiprobables et de même énergie E.On note

cm =

∫ T

0

r(t)sm(t)dt , m = 1, 2

Probabilité d’erreur :

Pe =1

2P [c2 > c1|s1] +

1

2P [c1 > c2|s2]

Or,

cm =

∫ T

0

s(t)sm(t)dt +

∫ T

0

b(t)sm(t)dt

alors :

c2 − c1|s1 = E(ρ− 1) + b

c2 − c1|s1 = E(1− ρ) + b

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Page 151: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

151

où ρ = 1E

∫ T

0s1(t)s2(t)dt et b variable gaussienne N(0, N0E(1− ρ)).

Finalement :

Pe = Q

(√E

N0

(1− ρ)

)

exemples :

1. modulation de phase BPSK antipodale

s1(t) =√

2ET

cos(2πft)

s2(t) = −√

2ET

cos(2πft)

Alors ρ = −1 et

Pe = Q

(√2E

N0

)

2. modulation de phase BPSK orthogonale

s1(t) =√

2ET

cos(2πft)

s2(t) =√

2ET

sin(2πft)

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 152: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

152

Alors ρ = 0 et

Pe = Q

(√E

N0

)

3. modulation de fréquences BFSK

s1(t) =√

2ET

cos(2πf1t)

s2(t) =√

2ET

cos(2πf2t)

Alors ρ = 0 pour T (f2 − f1) entier ou À 1, et

Pe = Q

(√E

N0

)

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 153: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

153

−10 −5 0 5 10 15 20−160

−140

−120

−100

−80

−60

−40

−20

0Taux d’erreur de bits pour modulation BPSK et BFSK

Eb/N

0 (en dB)

TE

B (

en d

B)

BPSK antipodaleBPSK orthogonale et BFSK

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 154: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

154

Performances pour communication M-aire

Expressions analytiques très complexes ⇒ approximations et bornesSignaux orthogonaux de même énergie E :

Pe ≤ (M − 1)Q

(√E

N0

)

Modulation M-PSK pour SNR élevé :

Pe ' 2Q

(√2E

N0

sin(π

M)

)= 2Q

(√2kEb

N0

sin(π

M)

)

où k = log2 M et Eb est l’énergie par bit.

Modulation M-QAM (E : énergie symbole moyenne):

Pe ≤ 1−1− 2Q

√3E

(M − 1)N0

2

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 155: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

155

6.5 Détection d’une séquence de symboles

Signaux à mémoire : interdépendance entre symboles successifs⇒ les détecteurs basés sur l’indépendance des symboles ne sont plus optimaux⇒ nécessité de tenir compte de cette dépendance ⇒ détection de la séquence desymboles dans son intégralité

exemple : signal NRZ différentiel (entrée ak, sortie bk)

bk = ak ⊕ bk−1

bk = 0 ou 1, codé par les niveaux s0 = A et s1 = −A.

En sortie du filtre adapté :rk = ±A + nk

où nk ∼ N(0, σ2).

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 156: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

156

Probabilité conditionnelle de la séquence observée de longueur K (r1, r2, . . . , rK) sila séquence s(n) a été émise :

P (r1, r2, . . . , rK |s(n)) = (2πσ2)−K/2 exp

(− 1

2σ2

K∑

k=1

(rk − s(n)k )2

)

où s(n)k = ±A.

La solution du maximum de vraisemblance est donc la séquence s(n) qui minimisela métrique :

K∑

k=1

(rk − s(n)k )2

En principe : 2K séquences possibles à tester pour trouver l’optimale

⇒ impossible si K est grand⇒ utilisation de l’algorithme de Viterbi.

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 157: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

157

Principes de l’algorithme de Viterbi :

1. A l’étape i (i = 1 à K) : pour les deux états s0 et s1, calcul des métriquescumulées provenant des 2 chemins entrantsexemple : pour l’état s0, calcul de

D1(i) = D1(i− 1) + (ri − A)2

D2(i) = D2(i− 1) + (ri − A)2

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 158: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

158

2. sélection de la métrique minimale et conservation du chemin correspondant(chemin survivant)

3. à la dernière étape (i = K), obtention de la séquence optimale à partir dudernier chemin survivant

Améliorations de l’algorithme :

• ajouts de bits à 0 en début et fin de séquence pour débuter et terminer sur unétat connu ;

• pour éviter des retards de décision trop importants (si K grand), prise encompte que des chemins de longueur d’environ 5(L + 1) ou 6(L + 1), où L est lamémoire du signal (ex : L = 1 pour le NRZ différentiel).

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 159: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

159

Chapitre 7 : Interférences Inter-Symboles

et Egalisation

7.1 Interférences Inter-Symboles

7.2 Critère et filtres de Nyquist

7.3 Principe de l’égalisation

7.4 Egalisation fixe

7.5 Egalisation adaptative

7.6 Identification

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 160: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

160

7.1 Interférences Inter-SymbolesSignal émis : suite de symboles ai

Signal après filtre de mise en forme hm(t) :

s(t) =

(∑

k

akδ(t− kTs)

)∗ hm(t) =

k

akhm(t− kTs)

Signal après canal et bruit :

y(t) = hc(t) ∗ s(t) + n(t)

Signal après filtre de réception hr(t) :

r(t) = hr(t) ∗ y(t)

Signal après échantillonnage aux instants ti = iTs + θ :

xi = r(ti) = (heq ∗ s)(ti) = heq(θ)ai +∑

k 6=i

akheq((i− k)Ts + θ) + w(ti)

avec heq(t) = hm(t) ∗ hc(t) ∗ hr(t) : filtre équivalent.

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 161: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

161

• heq(θ)ai : contribution du ime symbole transmis ;

• deuxième terme : contribution des autres symboles transmis sur le décodage duime symbole : Interférence Inter-Symboles (IIS)

• w(ti) : terme de bruit

exemple : signal BPSK sur canal RTC

0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03−1.5

−1

−0.5

0

0.5

1

1.5Signal BPSK avant passage dans le canal

0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03−1.5

−1

−0.5

0

0.5

1

1.5Signal BPSK après passage dans le canal

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 162: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

162

Diagramme de l’oeil

Principe : superposition sur une seule période (intervalle de temps de longueurTs) de toutes les périodes du signal analogique reçu y(t).

Objectifs :

• visualiser les chevauchements entre les symboles (IIS)

• déterminer l’instant d’échantillonnage optimal (instant de la période où l’oeilest le plus ouvert)

Critères :

• hauteur de l’oeil : immunité au bruit

• largeur de l’oeil : marge pour le choix de l’instant d’échantillonnage

• pente de la fermeture : sensibilité à une erreur par rapport à l’instant optimal

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 163: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

163

exemple : signal BPSK sur canal RTC

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5

x 10−4

−1.5

−1

−0.5

0

0.5

1

1.5

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 164: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

164

exemples : signal NRZ de période Ts, et filtre passe-bas d’ordre 1 de fréquence decoupure fc = 1

kTs.

Hc(f) =1

2πfc(1 + f/fc)

hc(t) = e−2πfct pour t ≥ 0

y(t) = ΠTs(t) ∗ h(t)

y(t) =

0, t < 0

1−e−2πfct

2πfc, t ∈ [0, Ts]

e2πfc(T−t)−e−2πfct

2πfc, t ≥ T

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 165: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

165

0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03−3

−2

−1

0

1

2

3

Signal NRZ après filtrage passe−bas − fc=1/T

s

0 1 2 3 4 5 6 7

x 10−4

−3

−2

−1

0

1

2

3Diagramme de l’oeil (sur 2 périodes)

1er cas : fc = 1/Ts

0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

−4

−2

0

2

4

Signal NRZ après filtrage passe−bas − fc=1/2T

s

0 1 2 3 4 5 6 7

x 10−4

−4

−2

0

2

4

Diagramme de l’oeil (sur 2 périodes)

2ème cas : fc = 1/2Ts

0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

−6

−4

−2

0

2

4

6

Signal NRZ après filtrage passe−bas − fc=1/4T

s

0 1 2 3 4 5 6 7

x 10−4

−6

−4

−2

0

2

4

6

Diagramme de l’oeil (sur 2 périodes)

3ème cas : fc = 1/4Ts

0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

−15

−10

−5

0

5

10

15

Signal NRZ après filtrage passe−bas − fc=1/10T

s

0 1 2 3 4 5 6 7

x 10−4

−15

−10

−5

0

5

10

15

Diagramme de l’oeil (sur 2 périodes)

4ème cas : fc = 1/10Ts

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 166: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

166

7.2 Critère et filtres de Nyquist

Condition sur he(t) pour éliminer l’IIS :

heq((i− k)Ts + θ) =

1 pour i = k

0 pour i 6= k

Condition en fréquences (équivalente)∑

k

Heq(f − k/Ts)e2jπ(f− k

Ts)θ = Ts

Pour θ = 0 :

heq((i− k)Ts) =

1 pour i = k

0 pour i 6= k∑

k

Heq(f − k/Ts) = Ts

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 167: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

167

Interprétation du critère de Nyquist pour un canal de largeur B

• 1/Ts > 2B : toujours de l’IIS

• 1/Ts < 2B : possibilités de choisir Heq(f) qui vérifie le critère de Nyquist

Heq(f) + Heq(f − 1/Ts) = Ts

exemple : transmission d’un signal BPSK sur canal de Nyquist

0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

−1.5

−1

−0.5

0

0.5

1

1.5

Signal NRZ sur un canal de Nyquist

0 1 2 3 4 5 6 7

x 10−4

−1.5

−1

−0.5

0

0.5

1

1.5

Diagramme de l’oeil (sur 2 périodes)

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 168: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

168

Filtres de Nyquist en cosinus surélevé

Exemple de filtres de bande inférieure à 1/Ts vérifiant le critère de Nyquist :filtres en cosinus sur-élevé (Raised Cosine Filter : RCF)

Heq(f) =

Ts, |f | < 1−α2Ts

Ts

2

(1 + cos

(πTs

α(f − 1−α

2Ts)))

, 1−α2Ts

≤ |f | ≤ 1+α2Ts

0, |f | > 1+α2Ts

α ∈ [0, 1] : facteur d’arrondi (roll-off ) relié à fc par

fc =1 + α

2Ts

, α = 2Tsfc − 1

Réponse impulsionnelle du filtre RCF:

heq(t) = sinc(πt/Ts)cos(παt/Ts)

1− (2αt/Ts)2

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 169: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

169

−3 −2 −1 0 1 2 3−0.4

−0.2

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

t/Ts

Réponse impulsionnelle d’un filtre RCF

α=1

α=0.8

α=0

α=0.3

α=0.5

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

f*Ts

Fonction de transfert d’un filtre RCF

α=0

α=0.3

α=0.5

α=0.8

α=1

0 500 1000 1500−20

0

20

40Spectre du NRZ filtré pour α = 0

0 2 4 6

x 10−4

−2

−1

0

1

2

Diagramme de l’oeil α = 0

0 500 1000 1500−10

0

10

20

30Spectre du NRZ filtré pour α = 0.5

0 2 4 6

x 10−4

−1

0

1

Diagramme de l’oeil α = 0.5

0 500 1000 1500−10

0

10

20

30Spectre du NRZ filtré pour α = 1

0 2 4 6

x 10−4

−1

0

1

Diagramme de l’oeil α = 1

α → 1 : moins sensible aux erreurs d’échantillonnage, bande passante élevée

α → 0 : sensible aux erreurs d’échantillonnage, bande passante faible

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 170: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

170

Canal idéal : filtres SRRCF

Canal idéal : Hc(f) = 1 ⇒ il faut :

Hm(f)Hr(f) = Heq(f)

Filtre de réception optimale : filtre adapté ⇒ Hr(f) = H∗m(f)

D’où :|Hm(f)| = |Hr(f)| =

√Heq(f)

⇒ Hm(f) et Hr(f) : filtres en racine de cosinus surélevé (SRRCF)

Intérêts :

• filtre équivalent = filtre de Nyquist

• filtre de réception = filtre adapté

• le filtre d’émission limite la BP du signal émis, et le filtre de réception la BP dusignal reçu.

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 171: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

171

7.3 Principe de l’égalisation

Objectif : ajouter un filtre après le filtre de réception et l’échantillonnage afin deréduire les effets du canal (l’IIS) à l’aide d’un filtre égaliseur.

Cas idéal : canal connu et bruit nul

Solution : Hm(f) et Hr(f) filtre SRRCF, et

He(f) =1

Hc(f)

Deux types d’égaliseurs :

• Egaliseurs fixes : valables pour canaux invariants par rapport au temps

• Egaliseurs adaptatifs : valables pour canaux variants (mais aussi invariants)par rapport au temps

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 172: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

172

7.4 Egalisation fixe

Zero-Forcing Equalizer

• Filtre RIF à M coefficients he = [he(0), he(1), . . . , he(M − 1)]T tel que He(z)

approche 1/Hc(z).

• Introduction d’un retard R pour garder la causalité ⇒He(z) = z−R/Hc(z)

• Equation obtenue sur la réponse impulsionnelle :

min(n,M−1)∑i=0

he(i)hc(n− i) = δ(n−R)

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 173: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

173

⇒ he solution du système linéaire :

hc(0) 0 0 . . . 0

hc(1) hc(0) . . . . . . 0

hc(2) hc(1) hc(0) . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . .

hc(k) . . . . . . . . . hc(k −M + 1)

he(0)

he(1)

. . .

he(M − 1)

=

0

. . .

1

0

. . .

0

→ Rème ligne

avec k ≥ max(R, M − 1).

Sous forme matricielle :C he = b

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 174: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

174

Solution :

• pour k = M − 1 (matrice carrée) :

he = C−1b

• pour k > M − 1 (système sur-déterminé) :

he = C]b

où C] = (CHC)−1CH est la pseudo-inverse de C, obtenue en résolvant leproblème minhe

‖Che − b‖2

Avantages/Inconvénients :

+ simplicité

- amplification du bruit

- nécessité de la connaissance du canal

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 175: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

175

exemple 1 : canal h = [1; 0.5]T - pas de bruit

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil avant égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2Signal avant égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50.5

1

1.5Gabarit du filtre canal

Avant égalisation

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil après égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2Signal après égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50.5

1

1.5

2Gabarit du filtre égaliseur

1er cas : filtre égaliseur d’ordre 3

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil après égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2Signal après égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50.5

1

1.5

2Gabarit du filtre égaliseur

2ème cas : filtre égaliseur d’ordre 5

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil après égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2Signal après égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50.5

1

1.5

2Gabarit du filtre égaliseur

3ème cas : filtre égaliseur d’ordre 10

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 176: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

176

exemple 2 : canal h = [1; 0.9; 0.8; 0.7; 0.6; 0.5; 0.4; 0.3; 0.2]T - pas de bruit

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−5

0

5Diagramme de l’oeil avant égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−5

0

5Signal avant égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50

2

4

6Gabarit du filtre canal

Avant égalisation

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil après égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2Signal après égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50

0.5

1

1.5

2Gabarit du filtre égaliseur

1er cas : filtre égaliseur d’ordre 3

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil après égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2Signal après égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50

0.5

1

1.5

2Gabarit du filtre égaliseur

2ème cas : filtre égaliseur d’ordre 5

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil après égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2Signal après égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50

1

2

3Gabarit du filtre égaliseur

3ème cas : filtre égaliseur d’ordre 10

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 177: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

177

exemple 3 : canal h = [1; 0.5]T - bruit sinusoïdal de fréquence 1/3

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−4

−2

0

2

4Diagramme de l’oeil avant égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2

4Signal avant égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50.5

1

1.5Gabarit du filtre égaliseur

Avant égalisation

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−4

−2

0

2

4Diagramme de l’oeil après égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2

4Signal après égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50.5

1

1.5

2Gabarit du filtre égaliseur

1er cas : filtre égaliseur d’ordre 5

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−4

−2

0

2

4Diagramme de l’oeil après égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2

4Signal après égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50.5

1

1.5

2Gabarit du filtre égaliseur

2ème cas : filtre égaliseur d’ordre 10

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−4

−2

0

2

4Diagramme de l’oeil après égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2

4Signal après égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50.5

1

1.5

2Gabarit du filtre égaliseur

3ème cas : filtre égaliseur d’ordre 20

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 178: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

178

Minimum Mean-Square Error

Objectif : minimisation de l’erreur quadratique moyenne entre l’entrée et la sortie.

ε(he) = E[|yn − an−R|2]

yn =M−1∑i=0

he(i)x(n− i) = hTe x(n)

où x(n) = [x(n) x(n− 1) . . . x(n−M + 1)]T .Résultat :

he = R−1xx rxa(R)

où Rxx est la matrice d’auto-corrélation de x(n), et rxa(R) est le vecteurd’intercorrélation entre x(n) et a(n−R).

Avantages/Inconvénients :

+ prise en compte du bruit

- nécessité d’une séquence d’apprentissage

- mauvais si évanouissements sélectifsMartial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 179: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

179

exemple 1 : canal h = [1; 0.5]T - pas de bruit

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil avant égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2Signal avant égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50.5

1

1.5Gabarit du filtre égaliseur

Avant égalisation

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil après égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2Signal après égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50.5

1

1.5

2Gabarit du filtre égaliseur

1er cas : filtre égaliseur d’ordre 3

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil après égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2Signal après égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50.5

1

1.5

2Gabarit du filtre égaliseur

2ème cas : filtre égaliseur d’ordre 5

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil après égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2Signal après égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50.5

1

1.5

2

2.5Gabarit du filtre égaliseur

3ème cas : filtre égaliseur d’ordre 10

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 180: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

180

exemple 2 : canal h = [1; 0.5]T - bruit sinusoïdal de fréquence 1/3

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−4

−2

0

2

4Diagramme de l’oeil avant égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2

4Signal avant égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50.5

1

1.5Gabarit du filtre égaliseur

Avant égalisation

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil après égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2Signal après égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50

0.5

1

1.5Gabarit du filtre égaliseur

1er cas : filtre égaliseur d’ordre 5

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil après égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2Signal après égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50

0.5

1

1.5

2Gabarit du filtre égaliseur

2ème cas : filtre égaliseur d’ordre 10

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil après égaliseur

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100−4

−2

0

2Signal après égaliseur

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50

0.5

1

1.5

2Gabarit du filtre égaliseur

3ème cas : filtre égaliseur d’ordre 20

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 181: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

181

Maximum Likelihood Sequence Estimator

Signal discret obtenu avec filtre adapté, filtres de blanchiment, et échantillonnageau rythme symbole :

yn =L−1∑i=0

hd(i)an−i + vn

• hd(i)i=0,...,L−1 est la réponse impulsionnelle du canal discret (avec filtre deblanchiment) équivalent de mémoire L

• vn est un bruit blanc gaussien centré

D’après le critère ML, la séquence émise s(n) (de longueur K) est celle qui minimisela métrique

K∑

k=1

(yk − s(n)k )2

où s(n)k =

∑L−1i=0 hd(i)s

(n)k−i est la sortie à l’instant k correspondant à l’entrée s(n).

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 182: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

182

Cette minimisation se fait par l’algorithme de Viterbi.

Avantage du MLSE :

• meilleures performances

Inconvénients du MLSE :

• coût calculatoire élevé (inutilisable en pratique pour M > 2 ou L ≥ 10)

• nécessité de connaître ou d’estimer la réponse impulsionnelle hd(i)i=0,...,L−1

⇒ techniques d’identification de canal.

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 183: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

183

7.5 Egalisation adaptative

Principe : mise à jour permanente des coefficients du filtre permettant deminimiser l’erreur entre la sortie de l’égaliseur et un signal de référenceApprentissage (training) :émission d’une séquence d’apprentissage connue par le récepteur

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 184: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

184

Poursuite (decision-directed) :

émission de l’information utile ;

utilisation des symboles détectés pour évaluer l’erreur.

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 185: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

185

Egaliseur LMS (Least Mean-Squares)

Principe : minimisation itérative de l’erreur quadratique εn = ε(he(n)) (à chaquenouvelle valeur reçue yn)Méthode : algorithme de la plus grande pente (steepest-descent algorithm)

he(n + 1) = he(n)− µgradhe(n)(εn)

où µ est le pas de l’égaliseur.Idée : remplacer gradhe(n)(εn) par une estimation faite à l’aide des valeursinstantanées.

he(n + 1) = he(n)− µe(n)x(n)

avec e(n) = y(n)− a(n−R).Choix du pas µ :

• µ petit : stabilité, erreur résiduelle faible, convergence lente

• µ grand : instabilité éventuelle, erreur résiduelle forte, convergence rapide

• possibilité de faire varier µ avec n.Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 186: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

186

Convergence : l’algorithme LMS converge si

0 < µ <2

λmax

où λmax est la valeur propre maximale de Rxx.

Algorithme

• Initialisation : he(0) = 0, x(1) = 0

• Traitement pour n = 1 à Nmax:

- Nouvelle valeur de xn

- Nouvelle valeur de x(n)

- Nouvelle valeur de sortie : y(n) = he(n− 1)HX∗(n)

- Mise à jour de l’erreur : e(n) = y(n)− a(n−R)

- Mise à jour des coefficients : he(n) = he(n− 1)− µe(n)x(n)

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 187: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

187

Influence du pas µ (h = [1; 0.5]T , ordre = 4, pas de bruit) :

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500−0.5

0

0.5

1µ = 0.005

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500−1

0

1

2µ = 0.05

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500−1

0

1

2µ = 0.1

Evolution des coefficients

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 5000

0.5

1

1.5µ = 0.005

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 5000

0.5

1

1.5µ = 0.05

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 5000

0.5

1

1.5µ = 0.1

Evolution de l’erreur absolue

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2µ = 0.005

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2µ = 0.05

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2µ = 0.1

Diagramme de l’oeil

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 188: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

188

Influence de l’ordre du filtre (h = [1; 0.5]T , µ = 0.01, pas de bruit) :

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500−0.5

0

0.5

1ordre = 1

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500−0.5

0

0.5

1ordre = 4

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500−0.5

0

0.5

1ordre = 10

Evolution des coefficients

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 5000

0.5

1

1.5ordre = 1

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 5000

0.5

1

1.5ordre = 4

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 5000

0.5

1

1.5

2ordre = 10

Evolution de l’erreur absolue

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2ordre = 1

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2ordre = 4

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2ordre = 10

Diagramme de l’oeil

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 189: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

189

Influence du bruit (h = [1; 0.5]T , µ = 0.01, ordre = 5) :

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500−0.5

0

0.5

1

σ2 = 0.01

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500−0.5

0

0.5

1

σ2 = 0.05

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500−0.5

0

0.5

1

σ2 = 0.1

Evolution des coefficients

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 5000

0.5

1

1.5

σ2 = 0.01

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 5000

0.5

1

1.5

σ2 = 0.05

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 5000

0.5

1

1.5

σ2 = 0.1

Evolution de l’erreur absolue

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2

σ2 = 0.01

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2

σ2 = 0.05

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

0

2

4

σ2 = 0.1

Diagramme de l’oeil

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 190: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

190

Changement abrupt de canal (h1 = [1; 0.5]T , h2 = [1;−0.8]T , µ = 0.01, ordre = 5) :

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000−0.5

0

0.5

1

1.5

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 20000

0.5

1

1.5

2

Evolution des coefficients

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil "total"

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil avant la rupture

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil après la rupture

Diagramme de l’oeil

Variation continue du canal (h(t) = [0; 0; 1; 0.9 cos(2πf0t)]T , µ = 0.01, ordre = 5) :

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000−0.5

0

0.5

1

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 10000

0.5

1

1.5

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2Diagramme de l’oeil avant la rupture

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 191: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

191

Egaliseur DFE (Decision Feedback Equalizer)

Utilisation de 2 filtres :

• Filtre Feedback : élimine l’IIS sur le prochain symbole provenant de symbolesdéjà détectés (IIS due au canal et au filtre Feedforward)

• Filtre Feedforward : élimination partielle de l’IIS due au canal afin d’éviterl’amplification du bruit dans les zones d’évanouissement du canal

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 192: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

192

Soithff = [hff,0(n), . . . hff,P (n)]T et hfb = [hfb,0(n), . . . hfb,Q(n)]T

les coefficients des filtres feedforward et feedback à l’instant n, et soient

A(n) = [hff,0(n), . . . hff,P (n), hfb,0(n), . . . hfb,Q(n)]T

W (n) = [x(n), x(n− 1), . . . , x(n− P ),−a(n),−a(n− 1), . . . ,−a(n−Q)]T

On a :e(n) = A(n)T W (n)− a(n−R)

Mise à jour des coefficients :

A(n + 1) = A(n)− µe(n)W (n)

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 193: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

193

exemple : h = [1; 0.5]T , µ = 0.01, ordre = 5

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500−1

−0.5

0

0.5

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 5000

0.5

1

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2

Canal sans bruit

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500−1

−0.5

0

0.5

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 5000

0.5

1

1.5

1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2−2

−1

0

1

2

Canal avec bruit - σ2 = 0.1

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 194: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

194

Egaliseur RLS (Recursive Least-Squares)

Critère à minimiser :

JRLS(n, he) =n∑

i=1

β(n, i)|e(i)|2

avec :e(i) = ai−R − yi = ai−R − hT

e (n)x(i)

x(i) = [x(i), x(i− 1), . . . , x(i−M + 1)]T

he(n) = [he(1), he(2), . . . , he(M)]T

0 ≤ β(n, i) ≤ 1 facteur de pondération

β(n, i) = λn−i le plus souvent(λ est le facteur d’oubli)

Avantages du RLS :

Propriétés (vitesse, erreur en excès) de convergence bien supérieures à celles duLMS et indépendantes du conditionnement des données.

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 195: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

195

Inconvénients du RLS :

Coût calculatoire exhorbitant (car mise à jour plus complexe des coefficients avecstockage et inversion d’une matrice (gain de Kalman))

Solution :

Utilisation d’algorithmes RLS rapides (... mais instables numériquement)

Egaliseur MLSE

Même principe que le MLSE pour un canal fixe.Seule différence : utilisation de techniques d’identification adaptative pourpoursuivre les variations de la réponse impulsionnelle de canal

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 196: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

196

7.6 Identification de canalObjectifs :

Estimer la réponse impulsionnelle et/ou fréquentielle du canal de transmission

Intérêts :

• permet l’utilisation de certains algorithmes d’égalisation qui nécessitent laconnaissance du canal

• permet l’utilisation de certains algorithmes de détection de symboles quinécessitent la connaissance du canal

Deux types d’identification :

• fixe (pour canaux fixes)

• adaptative (pour canaux variables)

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 197: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

197

Exemple d’identification basée sur les statistiques d’ordre 2 :

en GSM, transmission par bursts (rafales) sur un canal variable.

⇒ insertion de bursts de données connues qui permettent l’estimation du canal.

Soit d(t) le signal connu, choisi tel que Rd(t) ≈ δ(t). Le signal reçu s’écrit :

y(t) = c(t) ∗ d(t) + b(t)

Intercorrélation entre d(t) et y(t) (si on néglige le bruit) :

Ryd(t) = y(t) ∗ d(−t) = d(t) ∗ d(−t) ∗ c(t) = Rd(t) ∗ c(t) ≈ c(t)

Limitations :

• séquence connue assez courte pour ne pas diminuer le débit utile ;

• estimation non parfaite car Rd(t) n’est pas strictement un dirac.

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 198: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

198

Pour le GSM, 8 séquences différentes de 26 bits appelées séquences CAZAC(Constant Amplitude Zero AutoCorrelation) construites chacune à partir de 16 bitsb1, . . . , b16 tels que

Rb(0) = 16

Rb(k) = 0, −5 ≤ k ≤ −1, 1 ≤ k ≤ 5

Intérêt d’utiliser différentes séquences : limite les interférences entre cellulesproches de même fréquence.

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008

Page 199: SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

199

Références• G. Baudouin et al., Radiocommunications numériques : Principes, modélisation etsimulation, Dunod, Paris, 2002.

• S. Haykin and M. Moher, Modern Wireless Communications, Pearson Prentice Hall, NJ, 2003.

• W.C. Jakes, Micro-Wave Mobile Communications, IEEE Press, New York, 1994.

• X. Lagrange, P. Godlewski, S. Tabbane, Réseaux GSM-DCS, 2ème édition revue etaugmentée, Collection Réseaux et Télécommunications, Hermès, Paris, 1996.

• P. Lecoy, Technologie des Télécoms, Hermès, Paris, 1999.

• J. Proakis, Digital Communications, New York: McGraw-Hill, 2nd ed., 1989.

• T. S. Rappaport, Wireless Communications, Principles and Practice, Second Edition,Prentice Hall PTR, NJ 2002.

• S.R. Saunders, Antennas and Propagation for Wirelesss Communications Systems, JohnWiley and Sons, Ltd, New York, 1999.

• R. Steele and L. Hanzo, Mobile Radio Comunications, Second and Third Generation Cellularand WATM Systems, 2nd ed., John Wiley and Sons, Ltd, New York, 1999.

Martial Coulon, ENSEEIHT, Systèmes de Télécommunications SCR, année 2007-2008