SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et...

34
Profil ENVIRONNEMENT Exploration des Effets Profil UTILISATEUR U t i l i t é p e r ç u e = > F a c i l i t é d ' u t i l i s a t i o n p e r s o n n e l l e = = > < = = S A T I S F A C T I O N = = > U T I L I S A T I O N D U S I G G Feedback (en partie basé sur les attentes révisées) MODÈLE DU SUCCÈS DES SYSTÈMES D'INFORMATION eg. Utilisation volontaire des systèmes d'information 1. Mesures de l'information et de la qualité du système (le médium) 2. Mesures des bénéfices associés à l'utilisation du système d'information 3. Autres mesures des béné- fices d'utilisation du système d'information Conséquences Individuelles, organisationnelles, sociétales de l'utilisation du Système d'Information (SI) (sans évaluation critique positive ou négative) Observation, expérience personnelle et critiques et commentaires apportés par d'autres Utilit Utilité anticip anticipée e Attentes de b Attentes de bénéfices nets fices nets face face à l'utilisation l'utilisation Interaction avec le Interaction avec le syst système d'information (SI) me d'information (SI) (pas une mesure de succ (pas une mesure de succès) s) Sociétal UTILITÉ PERÇUE Organisation (externe) Groupe QUALITÉ DE L'INFORMATION QUALITÉS DU SYSTÈME SATISFACTION DE L'USAGER Individu Organisation (interne) U T I L I S A T I O N D U S I G G SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- GÉRIATRIQUE INTERDISCIPLINAIRE ET INTERÉTABLISSEMENTS : UTILITÉ PERÇUE ET UTILISATION EN TEMPS RÉEL Sommaire Rapport de recherche Septembre 2003 SIGG SIGG

Transcript of SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et...

Page 1: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Profil ENVIRONNEMENT Exploration des EffetsProfil UTILISATEUR

Utilitép

erçue

=>

Facilitéd'utilisatio

np

erso

nn

elle

= = >

< = =SATISFA

CT

ION

=

=>

UTILISATI

ON

DU

SIGG

Feed

ba

ck(e

n p

art

ie b

asé

su

r le

s a

tten

tes

révi

sées

)

MODÈLE DU SUCCÈS DES SYSTÈMES D'INFORMATION

eg. Utilisation volontaire des systèmes d'information

1. Mesures de l'information et de la qualité du système

(le médium)

2. Mesures des bénéfices associés à l'utilisation du

système d'information

3. Autres mesures des béné- fices d'utilisation du système

d'information

Conséquences Individuelles, organisationnelles, sociétales de l'utilisation du Système d'Information (SI) (sans évaluation critique positive ou négative)

Observation, expérience personnelle et critiques et commentaires apportés par d'autres

UtilitUtilitéé anticip anticipéée e Attentes de bAttentes de béénnééfices netsfices nets

face face àà l'utilisation l'utilisation

Interaction avec leInteraction avec lesystsystèème d'information (SI)me d'information (SI)

(pas une mesure de succ(pas une mesure de succèès)s)

Sociétal

UTILITÉPERÇUE

Organisation(externe)

Groupe

QUALITÉ DEL'INFORMATION

QUALITÉS DU

SYSTÈME

SATISFACTION DE L'USAGER

Individu

Organisation(interne)

UTILISATI

ON

DU

SIGG

SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO-GÉRIATRIQUEINTERDISCIPLINAIRE ET INTERÉTABLISSEMENTS : UTILITÉ PERÇUE ET UTILISATION EN TEMPS RÉEL

Sommaire Rapport de recherche

Septembre 2003

SIGGSIGG

Page 2: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

SYSTÈME D ’ INFORMATION GÉRONTO-GÉRIATRIQUEINTERDISCIPLINAIRE ET INTERÉTABLISSEMENTS!:UTILITÉ PERÇUE ET UTILISATION EN TEMPS RÉEL

ANDRÉ TOURIGNY MD MBA 1,4,6

LUCIE BONIN MD MSc 1,3,4

DIANE MORIN PhD 4,6

MARTIN BUTEAU DSc 5

LUC M ATHIEU Inf, DBA 2, 5

LINE ROBICHAUD PhD 4,6

ALINE VÉZINA PhD 4,6

PIERRE J. DURAND MD MSc 4,6

RÉJEAN HÉBERT MD MPhil 2

DANIEL PELLETIER MPs 4

1. Institut national en santé publique du Québec (INSPQ)2. Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke (IUGS)

Centre de recherche sur le vieillissement - Centre d’expertise (de l’IUGS)3. Régie régionale de la santé et des services sociaux Mauricie-Centre-du-Québec (RRSSS04)4. Unité de recherche en gériatrie de l’Université Laval (URGUL)5. Université de Sherbrooke6. Université Laval• Tous ces chercheurs sont membres du groupe de recherche PRISMA (Programme de

recherche sur l’intégration des services pour le maintien de l’autonomie)

Page 3: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Dans le présent document, le générique masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.

Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, Bibliothèque nationale du Canada, ISBN :

Coordonnées :

Pour vous procurer une version papier du présent document, communiquez avec :

Mme Claire Lamontagne, secrétaire

Unité de recherche en gériatrie de l’Université Laval, Hôpital du Saint-Sacrement, 1050 Chemin Sainte-Foy, Aile L2, Québec (QC) G1S 4L8 tél. (418) 682-7511, poste 7997, Télécopie : (418) 682-7998 Courriel : [email protected] Web : http://www.urgul.ulaval.ca

Des frais sont exigés pour obtenir des exemplaires de ce document en format papier.

1

Page 4: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Résumé Le SIGG, Système d’Information Géronto-Gériatrique, est le dossier clinique

informatisé (DCI) utilisé dans le cadre du réseau de services intégrés des Bois-Francs. L’information est échangée en temps réel, entre les intervenants de disciplines différentes rattachés aux établissements (y compris une clinique médicale) desservant le territoire. Les formulaires suivants se retrouvent dans le SIGG : Identification, Demande de services, l’OÉMC (Outil d’évaluation multiclientèle, incluant le SMAF), Plan d’intervention, Plan de services individualisé, Profil médicamenteux, Profil évolutif et Notes évolutives. L’étude porte principalement sur l’utilisation et l’utilité perçue du SIGG depuis sa mise en place en 1998 pour déterminer si l'utilisation du DCI est une stratégie efficace pour soutenir le travail interdisciplinaire en réseau de services intégrés (interétablissements) dans l'optique d'une meilleure réponse aux besoins des personnes aînées.

D’une part, il s’agit de vérifier si les caractéristiques des clientèles inscrites correspondent aux clientèles visées et que le SIGG est davantage utilisé pour des problématiques complexes (hypothèse 1 : H1). D’autre part, il faut recueillir quelles sont leurs réactions, positives ou négatives, et celles de leurs proches, face à l’utilisation du dossier clinique informatisé SIGG (H2) et estimer si cela gêne leur relation avec l’intervenant ou s’ils y voient des avantages. De même, l’étude permet de vérifier si les caractéristiques des utilisateurs (H3), de l’environnement informatique (H4), ainsi que les facteurs liés au processus d’intervention (H5) sont modifiables ou ne remettent pas en cause l’utilisation du SIGG. L’étude permet également de documenter la perception des intervenants et gestionnaires sur les effets du SIGG (H6) en termes de : continuité, coordination et globalité des soins, productivité (économie de temps, moins de duplication), qualité de l’information (concordance, accès, précision) ainsi que sa contribution à la standardisation des outils et à des décisions mieux éclairées.

Cette recherche recueille le point de vue des aînés (consentement libre et éclairé, confidentialité, avantages / désavantages / contraintes / effets perçus) face à l’utilisation de l’ordinateur et d’un dossier clinique informatisé partagé par les intervenants et les établissements. Cette recherche documente également le point de vue des intervenants : leur utilisation et leur perception des effets du SIGG en contexte clinique, interdisciplinaire et interétablissements.

Plusieurs méthodes ont été mises à profit pour vérifier les hypothèses (triangulation par des approches quantitatives et qualitatives) soit : l’analyse de contenu de 30 entrevues auprès d’aînés inscrits au SIGG et 3 entrevues de groupe auprès d’utilisateurs appartenant aux différents groupes professionnels et milieux de travail. Un inventaire des postes de travail informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées pour cerner les conditions d’utilisation (ergonomiques et organisationnelles). Par ailleurs, un questionnaire postal a été acheminé à l’ensemble des utilisateurs pour mettre en évidence leurs caractéristiques, leur utilisation et perceptions des effets du SIGG. L’extraction des fichiers de journalisation, i.e. toutes les entrées de tous les utilisateurs du SIGG depuis sa mise en fonction, a donné lieu à des analyses pour décrire l’utilisation (dossiers et formulaires accédés en mode écriture/modification, lecture/consultation) et les utilisateurs, en fonction des différentes professions, services et établissements agissant conjointement dans les dossiers.

Au chapitre des résultats, les aînés consultés témoignent que l’utilisation d’un ordinateur et du SIGG ne les inquiète pas et qu’ils font confiance aux intervenants, i.e. que

ii

Page 5: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

toutes les mesures sont prises pour assurer la sécurité des renseignements personnels. Ils se montrent confiants d’avoir émis un consentement libre et éclairé (H1); que leur relation aux intervenants n’est pas affectée négativement par le SIGG (H1) et qu’ils peuvent voir différents avantages à l’utilisation d’un tel système et même se sentir valorisés qu’on utilise une telle technologie pour répondre à leurs besoins (H1).

L’utilisation du SIGG connaît une progression continue, tant par le nombre de dossiers enregistrés au SIGG que par la création des différents formulaires. Il est davantage utilisé pour les aînés plus âgés et en plus grande perte d’autonomie. (H2).

Les utilisateurs, se qualifiant eux-mêmes de niveau intermédiaire ou avancé d’expertise, apprécient plus favorablement le SIGG en termes de coordination. L’utilisation croissante des différentes composantes du SIGG n’est cependant pas uniforme et certaines distinctions apparaissent dans l’utilisation du SIGG (ex. SMAF) particulièrement entre 1ière et 2ième lignes de services. Les divergences, tant dans l’utilisation que dans l’appréciation du SIGG, se rapportent spécialement à la qualité de l’information disponible et transmise en réponse à des préoccupations différentes (H3). Les critiques du SIGG sont nombreuses mais plutôt constructives ; suggérant des améliorations, une intégration et une adaptation croissantes des outils cliniques disponibles et de rendre le SIGG accessible à d’autres professions, partenaires et établissements (H3).

Nombre de critiques portent sur la performance du système informatique, dans ses aspects matériels ou techniques (rapidité, modifications et convivialité de certaines fonctionnalités, etc.) et affectent la satisfaction face au SIGG (H4). Ces aspects sont modifiables, mais nécessitent une attention marquée des développeurs aux besoins des cliniciens, ainsi qu’un soutien continu aux ressources allouées à la formation et à l’intégration des apprentissages sur le terrain (H4).

Selon les milieux et les fonctions exercées, cela signifie des avantages différents pour les uns et les autres quant à l’utilisation du SIGG et de ses différents formulaires (H3, H5). Certains professionnels émettent des réserves quant l’utilisation de l’ordinateur en présence d’un client ou encore que le SIGG présente des contraintes techniques et pratiques sur le terrain. Il ne s’agit pas là d’un rejet du SIGG mais plutôt de contraintes à l’usage de l’ordinateur et de certains formulaires dans leur forme actuelle (H5).

Les données recueillies auprès des intervenants témoignent que le SIGG a une influence positive sur la qualité de l’information, le travail interservices et la collaboration interdisciplinaire (H6). Il contribue au développement d’une perspective globale de soins et à la standardisation des outils. Les effets mitigés face à la productivité et à l’efficience peuvent être en partie attribués aux nombreux problèmes techniques rencontrés, ainsi qu’à la lenteur du système (H4 et H6). Les attentes des usagers du SIGG demeurent importantes et posent le défi constant de l’adéquation des développements technologiques et leur intégration dans le milieu de travail par une formation et un soutien adéquats.

À la lumière des résultats, nous pouvons conclure que les hypothèses sont suffisamment vérifiées et affirmer que le SIGG est une stratégie efficace pour soutenir le travail interdisciplinaire en réseau de services intégrés dans l'optique d'une meilleure réponse aux besoins des personnes aînées.

iii

Page 6: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Remerciements Cette recherche a été rendue possible grâce à la collaboration des personnes aînées

elles-mêmes et de leurs aidants des territoires des MRC d’Arthabaska et de l’Érable, des intervenants du domaine de la santé et des services sociaux de ces deux territoires de même que les gestionnaires des établissements de santé et de services sociaux. Nous les remercions pour leur collaboration tout au long de l’étude.

Cette recherche a été réalisée grâce au soutien financier des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), de la Chaire de gériatrie de l’Université Laval, de même que du CQRS, grâce au soutien des établissements participants qui ont assuré la disponibilité des intervenants tout au long de la collecte des données.

Nos derniers remerciements sont adressés à Madame Claire Lamontagne qui, avec beaucoup de professionnalisme, a finalisé la mise en page de ce rapport.

iv

Page 7: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

TABLE DES MATIERES

Table des matières ........................................... 1 Évaluation du Système d’information géronto-gériatrique (SIGG)............................................. 1 1 INTRODUCTION ................................... 2

Etat des connaissances................................... 2 1.2 Objectifs de l’étude.........................4

2 MÉTHODOLOGIE ................................. 5 2.1.1 Déroulement de la recherche ............ 7

3 RÉSULTATS........................................... 8 3.1.1 Interactions avec le système

d’information (A).............................. 8 3.1.2 Qualités du système (C) .................... 9 3.1.3 Qualités de l’information (D).......... 11

3.2 Utilisation du SIGG (B)................11 3.2.1 Profil de la clientèle ........................ 11 3.2.2 Utilisation des formulaires.............. 12 3.2.3 Utilisation et Interservices .............. 14 3.2.4 Utilisation et perte d’autonomie...... 15

3.3 Effets perçus (G)...........................15 3.3.1 Utilité perçue (E) ............................ 15 3.3.2 Satisfaction (F)................................ 16 3.3.3 Effets (perspective clinique) ........... 16

4 DISCUSSION ET CONCLUSION....... 19 4.1.1 Hypothèse 1 .................................... 19 4.1.2 Hypothèse 2 .................................... 19 4.1.3 Hypothèse 3 .................................... 20 4.1.4 Hypothèse 4 .................................... 20 4.1.5 Hypothèse 5 .................................... 21 4.1.6 Hypothèse 6 .................................... 21

4.2 Principales forces de l’étude...........22 4.2.1 Validité interne de l’étude............... 22 4.2.2 Validité externe de l’étude .............. 23

4.3 Conclusion.....................................23 Références................................................. 24

ÉVALUATION DU SYSTÈME D’INFORMATION

GÉRONTO-GÉRIATRIQUE (SIGG)

André Tourigny (INSPQ1, URGUL6), Lucie Bonin (RRSSS041-2-6), Diane Morin (UL3-6), Martin Buteau (US4), Luc Mathieu (US 4-5), Line Robichaud (UL3-6), Aline Vézina (UL3-6), Pierre J. Durand (UL3-6), Réjean Hébert (IUGS5), Daniel Pelletier (URGUL6)

Le Système d’information géronto-gériatrique (SIGG) a été développé et implanté à l’automne 1998 dans le cadre du réseau de services intégrés des Bois-Francs. Il s’agit d’un dossier clinique informatisé (DCI) partageable entre intervenants de différentes dis-ciplines (sciences infirmières, service social, médecine, pharmacie, réadaptation, nutrition) et entre tous les établissements ou services du continuum (centre hospi-talier, CLSC, centre de jour, unité de réadaptation, ser-vices ambulatoires gériatriques, etc.). Développé en concertation avec l’ensemble des professionnels du continuum de services, il est actuellement utilisé par plus de 200 intervenants auprès de plus de 4,000 per-sonnes aînées. Outre les formulaires d’Identification, le SIGG* contient tous les formulaires de l’outil d’évaluation multiclientèle «OÉMC» (y compris le SMAF, ISO-SMAF), Demande de services, le PI (plan d’intervention), PSI (Plan de services individualisé), Profil médicamenteux et des Notes évolutives.

* Voir Annexe pour description détaillée des formulaires compo-sant le SIGG

1 INSPQ : Institut national en santé publique du Québec,. 2 RRSSS04 : Régie régionale de la santé et de services so-

ciaux Mauricie-Centre-du-Québec 3 UL : Université Laval 4 US : Université de Sherbrooke 5 IUGS : Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke– Centre de re-

cherche sur le vieillissement – Centre d’expertise (de l’IUGS) 6 URGUL : Unité de recherche en gériatrie – Université Laval

Page 8: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Introduction

1 INTRODUCTION Tableau 1.1.1a)

Ce document présente un sommaire de la re-cherche Système d’Information Géronto-Géria-trique (SIGG), interdisciplinaire et interétablisse-ments : utilité perçue et utilisation en temps réel. Cette étude s’inscrit dans une perspective d’évaluation et veut répondre à plusieurs des ques-tions formulées tant par les intervenants, les ges-tionnaires que par les chercheurs, sur l’utilisation d’un dossier clinique informatisé auprès de la clientèle et d’identifier auprès des utilisateurs qui ils sont et quels usages ils font du SIGG; quels avantages ou contraintes rencontrent-ils à l’utilisation du SIGG, quelles sont les réactions des clientèles et finalement, quels effets sont pro-duits par l’utilisation du SIGG?

Caractéristiques des clients et utilisateurs

Thème Étude InfluenceAbsence de connaissance géné-rale en informatique

[1] McDonald 1998 [2] Brown 1994 [3] Als, 1997

Non

[4], Schumacher 1997 [5],Czaja 1998 [6] van der Meijden 2000 [7] Dansky 2000

Oui Inexpérience

[8] Simpson 1997 [9] McGuire 1999 Non

Habiletés de dactylographie

[1] McDonald 1998 [2] Brown 1994 Oui

[7] Dansky 2000 [8] Simpson 1997 [10] Szecsenyi 1992 [11] McConnell 1989 [12] Steinhausen 1998

Oui

Âge [2] Brown 1994 [5],Czaja 1998 [13] Rosen, 1990 [14] Slack 1993 [15] Stronge 1985 [16] Loomis 2002

Non

[10] Szecsenyi 1992 [11] McConnell 1989 [12] Steinhausen 1998 [7] Dansky 2000

Oui

Genre [2] Brown 1994 [8] Simpson 1997 [13] Rosen 1990 [16] Loomis 2002

Non

Attitudes négatives [2] Brown 1994 Oui

Anxiété générée par l’ordinateur

[17] Igbara, 1987 [18] Simonson 1987 [7] Dansky 2000

Oui Non

Satisfaction [19] Malone et al. 1997; [20] Sleutel et Guinn 1999

Variable

ETAT DES CONNAISSANCES La littérature scientifique compte de nombreux

articles sur les dossiers cliniques informatisés (DCI). Il s’agit toutefois d’un domaine d’étude re-lativement jeune dont les paramètres et les modèles théoriques évoluent de pair avec l’informatisation dans le monde du travail. Différents facteurs appa-raissent pertinents dans l’évaluation de l’utilisation d’un dossier clinique informatisé. Ils sont regrou-pés ici en quatre classes, soient les :

(I) Caractéristiques des clientèles (personnes aînées et aidants) et des utilisateurs (intervenants, ges-tionnaires);

(II) Caractéristiques de l’environnement informati-que dans l’unité de soins ;

(III) Façons de faire : relations interpersonnelles, consentement, confidentialité, et performance du système, etc. ;

(IV) Effets sur les patients et les professionnels. Getty [21] et plus récemment Aaronson (2001-

[22]) concluent que ce sont les connaissances qu’ont les usagers du système informatique utilisé et non l’expérience antérieure de l’informatique qui déterminent le plus une perception positive de cette dernière [23]. Ainsi, une perception positive de l’utilité et de la facilité d’utilisation du système semble en déterminer l’usage[23].

(I) Caractéristiques des clientèles et des utilisateurs

De nombreux auteurs s’interrogent sur les fac-teurs qui peuvent faire obstacle à l’utilisation ou à l’adoption d’un système informatique (SI). On s’intéresse ainsi aux caractéristiques de la clientèle ou des utilisateurs (âge, sexe, inexpérience, aux at-titudes (positives / négatives, anxiété, satisfaction) et aux habiletés de base face à l’informatique (ex. dactylo).

La satisfaction est l’une des mesures commu-nément utilisée pour évaluer le succès des SI [24],

Page 2

Page 9: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Introduction

mais les données sont peu concluantes quant à la satisfaction des professionnels face aux SI. Ma-lone et ses collaborateurs [19] ont constaté une di-minution de la satisfaction à l’utilisation d’un SI destiné aux infirmières. Ils identifient trois facteurs pouvant en être responsables : 1) des problèmes d’ordre technique, 2) une période d’évaluation trop courte, et 3) la perception imprécise des besoins des utilisatrices avant l’implantation du système. Ils notent que ce n’est qu’après avoir expérimenté le système que les utilisatrices peuvent le mieux préciser leurs besoins. Par ailleurs, Sleutel et Guinn [20] rappellent que les promoteurs de SI créent souvent des attentes trop grandes. Par ail-leurs, des auteurs notent que la satisfaction varie selon les disciplines [25-27] et le lieu de travail [25].

(II) Caractéristiques de l’environnement informatique dans l’unité de soins

De façon générale, l’encadrement [28, 29]), la collaboration entre professionnels et l’organisation générale des soins semblent influencer le succès de l’implantation d’un DCI [7, 30-33]. Dans cette perspective, Hellesø [34] et Mc-Neil-McDonald [35] rappellent qu’un DCI doit être conçu comme un outil et fournir des bénéfices directs dans les tâches quotidiennes des intervenants-utilisateurs. Au plan organisationnel, la littérature signale [36] des multiples entraves, de différents ordres, à l’implantation d’un DCI: - soutien et priorités ad-ministratives, - adéquation et facilité d’utilisation des logiciels choisis, - support technique, - forma-tion [37], - solutions de rechange accessibles, etc.

(III) Façons de faire La majorité des travaux de recherche sur la dy-

namique relationnelle patients-professionnels sem-blent démontrer que l’usage d’un DCI n’est pas perçu négativement pas les patients. En général, seulement quelques patients sont soucieux de la perte de confidentialité : ils acceptent que leurs données soient largement accessibles en autant qu’il y ait des sécurités adéquates [38]. Les pa-tients croient généralement qu’ils n’ont pas le droit de regarder l’écran [14]. On note, que des patients qui ont pu voir l’écran, aucun ne s’est senti déran-gé par l’utilisation de l’ordinateur; les patients ne pouvant voir l’écran se sentent mis à l’écart et sont

plus anxieux au fur et à mesure que le profession-nel inscrit des données. Lors de consultations mé-dicales, l’utilisation de l’ordinateur ne semble pas diminuer la satisfaction du patient [3, 39-42]. Les données sont toutefois non concluantes (augmenta-tion ou diminution) quant au temps consacré au patient avec l’utilisation d’un DCI.

Les utilisateurs de SI se plaignent de devoir saisir certaines données [43, 44], tout en voulant augmenter les données inhérentes à leur discipline, ou voir ajouter des fonctions [43, 45, 46]. Dans l’étude de Kalra et Fowle (1994-[43]) puis de Kes-havjee (2001-[47]). la charge de travail des pro-fessionnels s’accroît au moment de l’implantation et diminue après que ces derniers sont plus fami-liers avec le SI. Si la vitesse du SI est lente, les cliniciens considèrent qu’il alourdit leur travail [48]. L’enquête de Garrison (2002-[49]) révèle que les compétences du médecin dans l’utilisation de l’ordinateur sont associées positivement à la satis-faction exprimée par les patients.

(IV) Effets sur les patients et les professionnels Les principaux constats relevés lorsqu’un pro-

fessionnel de la santé a recours à un DCI [42, 49-51] étaient : 1) accès plus facile à l’information pour le médecin, 2) économie de temps pour eux-mêmes, les médecins et le personnel de bureau, 3) amélioration des prescriptions et évitement d’erreurs, 4) meilleure organisation de dossiers, diminution de papier et espace d’archivage, 5) amélioration de la coordination des visites en-tre la clinique et l’hôpital, 6) suivis rapides des ré-sultats de tests, 7) amélioration de la communica-tion entre les médecins spécialistes, le case mana-ger, les agences locales de soins pour les résultats aux tests et aux suivis des examens demandés, 8) réponse rapide du case manager aux questions du client (téléphone) sur la médication, 9) amélio-ration de la relation patient-médecin, et 10) amé-lioration de la qualité des soins [52]. Plusieurs études font référence à une amélioration de la qua-lité des soins [53, 54] sans toutefois préciser les caractéristiques des soins ainsi bonifiés.

Les systèmes permettant aux professionnels d’offrir de meilleurs soins aux patients, sans inter-férer avec les routines organisationnelles et les pratiques, sont mieux acceptés [55]. Les systèmes

Page 3

Page 10: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Introduction

Page 4

bleau 2.1.1a) Objectifs et hypothèses

OOObbbjjj

eeeccctttiiifff

gggééé

nnnééérrraaa

lll Énoncé Hypothèse

H2. Les caractéristiques des clientèles visées (personnes aînées et leurs aidants; y compris niveau d’autonomie, exposition antérieure) mettent en évidence que le DCI est davantage utilisé pour des problématiques complexes requérants plusieurs intervenants et plusieurs services.

OOObbbjjj

eeeccctttiiifff

111

Identifier les caractéristiques des clientèles ciblées (personnes aînées et aidants) et des utilisateurs visés (intervenants, gestionnaires) associées à l’utilisation du dossier clinique informatisé H3. Les caractéristiques des utilisateurs visés (intervenants et

gestionnaires en fonction de leur expérience, habiletés, etc.) qui expliquent l’utilisation du DCI sont modifiables et ne remettent pas en cause la pertinence du DCI.

OOObbbjjj

eeeccctttiiifff

222

Identifier les caractéristiques de l’environnement informatique (organisation physique, équipements, support et formation) associées à l’utilisation du dossier clinique informatisé

H4. Les caractéristiques de l’environnement informatique (organisation physique, équipements, support, formation) à l’intérieur des milieux de soins qui expliquent l’utilisation du DCI sont modifiables et ne remettent pas en cause la pertinence du DCI.

OOObbbjjj

eeeccctttiiifff

333 Identifier les éléments du processus

d’intervention (procédé technique, type d’information, relation thérapeutique) associés à l’utilisation du dossier clinique informatisé

H5. Les facteurs liés au processus d’intervention identifiés comme pouvant contraindre l’utilisation du DCI sont modifiables de sorte qu’ils ne remettent pas en cause la pertinence du DCI.

H1. Les personnes aînées et leurs aidants perçoivent que l’utilisation du DCI ne modifie pas négativement leur relation avec l’intervenant ou encore qu’elle offre des avantages.

OOObbbjjj

eeeccctttiiifff

444

Identifier les résultats perçus par les personnes aînées, leurs aidants, les intervenants et les gestionnaires comme contribuant à une meilleure réponse aux besoins

H6. Le recours au DCI est perçu comme contribuant à améliorer la continuité, la coordination et la globalité des soins, ainsi que la productivité (économie de temps, moins de duplication) et assure une meilleure standardisation des outils d’évaluation utilisés en pratique clinique, une meilleure qualité de l’information (concordance, accès en temps réel, précision), et à prendre des décisions cliniques mieux éclairées

TaLa littérature est riche d’enseignement sur l’utilisation d’un DCI, mais différents éléments militent en faveur de la présente étude. La majorité des études concernent une seule et même or-ganisation ou encore, un même

groupe de professionnels (plus souvent les méde-cins). Seulement quelques études portent spécifi-quement sur d’autres professions (travailleurs so-ciaux, ergothérapeutes, ou physiothérapeutes [67]) ou encore lorsque le DCI est partagé par plusieurs catégories de professionnels (interdisciplinaire), ou plusieurs organisations, ou entre plusieurs lieux, voire toute une région (interétablissement), comme c’est le cas du SIGG des Bois-Francs. Peu d’études ont été effectuées en contexte canadien. Les études sont plutôt équivoques quant aux effets sur la pro-ductivité et la satisfaction des professionnels, par-ticulièrement en regard de la facilité et de la rapidi-té d’utilisation. Très peu d’études documentent la contribution d’un DCI face à la continuité et une approche globale des soins (« comprehen-siveness »). La littérature justifie également la per-tinence de cette recherche, après deux ans de fonc-tionnement, en insistant sur le caractère évolutif d’un DCI (des études menées trop précocement après l’entrée en opération d’un DCI peuvent ne pas mettre en évidence des résultats observables au cours d’une utilisation prolongée).

productifs, faciles à utiliser et rapides, favorisent une satisfaction élevée de la part des infirmières et des médecins [56]. Le recours à un SI génère une meilleure cohésion et précision dans les données, facilite les standards de tenue de dossier et évite le dédoublement d’entrées de données autant en mi-lieu ambulatoire qu’hospitalier [42, 48, 50, 57-63]. Il facilite l’échange d’informations entre le méde-cin de famille et le médecin spécialiste [50, 60], entre les membres d’une équipe multidisciplinaire [61], entre établissements hospitaliers [64] et entre professionnels de diverses disciplines [19, 45].

Diverses études témoignent qu’après la période d’instauration, l’utilisation d’un DCI apporte des bénéfices financiers [54, 65]. La recherche de don-nées est plus économique avec un DCI que l’opération traditionnelle [66]. On remarque que certains bénéfices ne sont guère quantifiables : la réduction des erreurs, de meilleures décisions cli-niques, une meilleure pratique en équipe et la satis-faction accrue des professionnels et des patients. Orientations de l’étude

Déterminer si l'utilisation du dossier clinique informatisé est une stratégie efficace pour soutenir le travail interdisciplinaire en réseau intégré de services (interétablissements) dans l'optique d'une meilleure réponse aux besoins des personnes aînées

1.2 OBJECTIFS DE L’ETUDE

Cette étude a pour objectif de : déterminer si l'utilisation du dossier clinique informatisé est une straté-gie efficace pour soutenir le travail interdisciplinaire en réseau intégré de services (interétablissements) dans l'optique d'une meilleure ré-ponse aux besoins des personnes aînées. Quatre objectifs spécifiques en découlent et permettent d’avancer les hypothèses présentées au tableau ci-contre.

Page 11: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Méthodologie

2 MÉTHODOLOGIE

Sourc

L’analyse est inspirée du modèle de DeLone et McLean [68] et prend en compte les apports de Seddon [69, 70] et Kurian [24]. Le cadre de réfé-rence ainsi dégagé permet une meilleure compré-hension de l’informatisation dans le domaine cli-nique. À la figure 1.3.1., on identifie ainsi les dif-férents paramètres et instruments utilisés dans cette étude relativement (A) aux interactions avec le système d’information (points de vue du client et des utilisateurs), (B) à son utilisation, (C) aux qualités du SI, (D) aux qualités de l’information, (E ) à l’utilité perçue, (F) à la satisfaction, et (G) les bénéfices et effets associés à l’utilisation d’un DCI (le SIGG dans le cas présent).

Populations à l’étude

Deux principales populations sont touchées dans le cadre de cette recherche, soit : - la clien-tèle âgée (I) et - les intervenants utilisateurs du SIGG (II).

◊ I Il s’agit de l’ensemble des personnes âgées de 65 ans et plus, inscrites au SIGG de la région des Bois-Francs depuis sa mise en fonction en 1998.

Elles font parties de la clientèle du réseau intégré de services. Dans le cas où la personne âgée re-quiert plusieurs services ou fait appel à plus d’un établissement, elle se verra assigner un gestion-naire de cas. Ces aînés proviennent ainsi des terri-toires de la région sud de la Mauricie-Centre-du-Québec (RSSS04), soit les : CLSC Suzor-Coté, CLSC de l’Érable.

◊ II Cette recherche s’intéresse par ailleurs à l’ensemble des intervenants, utilisateurs du SIGG, pour toutes les transactions enregistrées depuis sa mise en fonction. Au moment de l’étude, il y a ainsi quelque 187 utilisateurs identifiés dans le SIGG.

Instruments de

1

Entrevues semi-structurées

30 entrevues semi-structurées auprès de personnes aînées inscrites au DCI-SIGG, échantillonnées au hasard selon le milieu de vie, le score SMAF (? -30 >), dossier actif dans les 3 derniers mois.

Documenter les diverses réactions et conséquences perçues par la clientèle face à l’utilisation de l’ordinateur et les échanges d’informations entre intervenants et institutions, explorer la question du consentement éclairé

Questionnaire postal

Questionnaire composé de 150 questions, acheminé à tous les utilisateurs du DCI-SIGG

Recueillir les perceptions des utilisateurs du DCI-SIGG sur l’utilisation, les avantages, limites et contraintes vécues face à l’utilisation du DCI-SIGG

Entrevues de groupe de discussion focalisée

3 entrevues en groupe de discussion focalisée auprès de personnes-ressources et d’utilisateurs du DCI-SIGG, recrutés selon une sélection par choix raisonné et par convenance

Recueillir les perceptions d’utilisateurs référenciés face à l’intégration du DCI-SIGG dans le travail clinique des différents milieux de pratique concernés

mesure Description Objet Inventaire des postes de travail informatique

15 questions fermées sur les paramètres techniques du fonctionnement du SIGG et inventaire des différents appareils utilisés

Décrire les composantes matérielles et techniques du système d’information (ou informatique)

Visite des milieux

Visites ponctuelles des différents milieux de travail pour observer les aménagements des postes de travail et recueillir quelques commentaires.

Décrire les postes de travail en termes d’aménagements, d’ergonomie et recueillir les impressions spontanées de quelques usagers

Extraction des données des multi-bases DCI-SIGG

Extraction des données des multi-bases du DCI-SIGG à l’aide d’un extracteur (agent informatique) et intégration pour analyse des données

Extraire les informations de l’ensemble des formulaires composants le DCI-SIGG depuis sa mise en fonction, ainsi que la journalisation des entrées / sorties

Instruments

Cette étude repose sur une diversité de méthodes et d’instru-ments de collecte de données (voir tableau ci-contre).

Instruments de mesure Inspiré du modèle de DeLone

& McLean, le cadre conceptuel fournit une grille de lecture se rap-portant à l’utilisation d’un SI. Une seconde grille applique une pers-pective axée sur les services, soit : continuité, coordination, cohérence, approche globale des soins, qualité de la relation client / intervenant, qualité des décisions cliniques, in-terdisciplinarité, productivité, effi-cience, et standardisation des outils.

Territoire 1996 2001 2006

% 11,8 12,8 13,8

Nbr 7936 8368 9042

Total 64000 65890 66976% 13,1 14 15,4

Nbr 3285 3450 3803

Total 25077 24640 24692% 13,7 14,8 16Nbr 872879 961991 1054902Total 7273993 7399931 7535013

MR

C

Art

haba

ska

De

l'Éra

ble

Qué

bec

e: Bulletin Profil 04 : Les projections de population de la Mauricie et Centre-du-Québec 1996-2021, vol 7 no 8

Page 5

Page 12: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Méthodologie

Instruments de mesure utilisés selon les éléments du cadre d’analyse inspiré du modèle de DeLone & McLean, Seddon et Kurian

Légende : A- Interaction avec le SI; B : Utilisation; C : Qualités du système; D : Qualités de l’information; E : Utilité perçue; F : Satisfaction de l’usager; G : Effets ou bénéfices

Fig. 1.1. 1)

Page 13: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Méthodologie

Page 7

2.1.1 DÉROULEMENT DE LA RECHERCHE

La recherche a donné lieu à différentes collec-tes d’information auprès des aînés et des interve-nants, utilisateurs du SIGG.

Inventaire des postes de travail et visites-terrain

L’inventaire des postes de travail informati-que décrit les aménagements offerts pour l’utilisation courante du SIGG dans les milieux de travail. Les informations techniques sur le réseau et les appareils ont été recueillies à l’aide de for-mulaires auprès des responsables des parcs in-formatiques des établissements impliqués. Pour documenter les dimensions ergonomiques et or-ganisationnelles, des visites terrain ont été effec-tuées au cours d’octobre 2001 dans chacun des milieux d’utilisation. Les commentaires de res-ponsables et utilisateurs présents lors de ces visi-tes ont été recueillis sous forme d’enregistrement et de notes manuscrites.

Extraction des bases de données du SIGG

Deux opérations d’extraction des multi-bases de données et de journalisation du SIGG ont été effectuées (janvier 2001 décembre 2002). Cela reprend les données des formulaires composant le dossier des personnes inscrites et l’ensemble des entrées et consultations de ces dossiers par les in-tervenants (journalisation).

Entrevues auprès de 30 aînés

Un groupe de quelque 206 personnes ont été échantillonnées dans la population des personnes inscrites au SIGG, selon les critères suivants : - inscrite au SIGG, - avoir un dossier actif, - ex-posée à l’utilisation de l’ordinateur; et - selon une répartition qui tient compte du : a) score SMAF (plus petit ou plus grand ou égal à -30), et b) mi-lieu de vie (domicile, résidence privée, RTF). Seulement 51 personnes échantillonnées se sou-venaient avoir été exposées à l’usage de l’ordinateur. Trente personnes aînées volontaires ont été interviewées à leur domicile à la suite de

la sollicitation téléphonique réalisée par une per-sonne du CLSC. Trente entrevues semi-dirigées (20 questions fermées, 6 questions ouvertes) re-cueillent leur point de vue. Trois thèmes sont ex-plorés, soit : - le consentement libre et éclairé re-lativement à la transmission des informations via le SIGG, - les réactions des aînés face à l’utilisation d’un ordinateur et d’un dossier in-formatisé, - les avantages/ désavantages / chan-gements, contraintes et effets perçus quant à l’utilisation de l’ordinateur et du SIGG.

Questionnaires postaux

Au cours de novembre 2001, un questionnaire postal auto-administré, composé d’une centaine de questions, a été acheminé à l’ensemble des 187 intervenants identifiés. Deux rappels ont été faits (déc. 2001, janv. 2002) pour recueillir 85 ques-tionnaires complétés. Le questionnaire est com-posé de six sections; I – Identification; II – Profil personnel à titre d’utilisateur d’informatique : III - Perception du poste de travail informatique : IV – Perception des fonctionnalités et commandes du SIGG : V- Formulaires du SIGG; VI – Perception des effets du SIGG.

Entrevues (3) de groupe de discussion focalisée

Sélectionnées sur la base d’un choix raisonné et par convenance, vingt et une personnes res-sources, utilisateurs du SIGG, appartenant aux différents milieux et professions, ont échangé leurs points de vue lors de trois groupes de dis-cussion focalisée au cours des mois de février et mai 2002. Les questions suivantes amorcent les échanges : - Quelle utilisation faites-vous actuel-lement du SIGG dans votre travail de tous les jours ? - Quels sont les avantages/ désavantages ou contraintes du SIGG par rapport : à votre tra-vail de [fonction exercée]…; au travail qu’ont à faire les intervenants; aux aînés et leur famille; et finalement : - D’ici les 5 prochaines années, comment voyez-vous le SIGG ? Le verbatim des échanges est analysé et indexé par deux cher-cheurs indépendants à l’aide du logiciel N•Vivo (v. 1.3).

Page 14: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Résultats

Page 8

3 RÉSULTATS

L’ensemble des données a été recueilli au cours de l’année 2002. La grille de lecture sous-jacente à la présentation des résultats reprend les éléments du modèle conceptuel (voir fig 1.1.1). Certains éléments s’ajoutent cependant à ce mo-dèle pour rendre compte des objectifs de l’étude selon une seconde grille de lecture, celle-ci axée sur les effets du DCI dans la prestation des ser-vices7. Les résultats et analyses s’alimentent à trois sources principales : - le matériel des en-trevues individuelles, de groupe et d’observations, - le questionnaire postal, et – les extractions des multibases du SIGG.

3.1.1 INTERACTIONS AVEC LE SYSTÈME D’INFORMATION (A)

Les questions fermées8 de l’entrevue explorent la per-ception des aînés relativement

à un consentement libre et éclairé à la transmis-sion des informations via le dossier clinique in-formatisé SIGG. On notera les limites des ré-ponses données par les aînés suite aux diffi-cultés à se rappeler les détails entourant cette formalité9, pas toujours récente à la mémoire des participants. Nous n’avons que 18 répondants sur 30 ayant un souvenir clair du formulaire de consentement. L’analyse des commentaires et réponses fournies par l’ensemble des partici-pants permet cependant de mieux cerner leurs propos.

Le contexte général entourant le consente-ment s’établit d’abord et avant tout dans le cadre de la relation de confiance avec l’intervenant et la satisfaction exprimée vis-à-vis des services. La signature du consentement à la transmission

des informations est fait sans pression, mais se pré-sente le plus souvent comme une simple formalité associée à la prestation de services. Le rapport de confiance est établi avec l’intervenant et est, en quelque sorte, transposé aux autres services. Les in-formations données sont jugées satisfaisantes et ex-primées dans un langage abordable. Les aînés ont une compréhension raisonnable, mais parfois limi-tée, des implications et voient l’intervenant comme le garant de la confidentialité des renseignements fournis. On mentionne à l’occasion ne pas avoir re-tenu clairement les informations à l’effet d’un droit d’accès à son propre dossier, ou d’un droit de re-trait.10

Face à l’utilisation d’un ordinateur par l’intervenant en leur présence (Q12 à 17), un peu moins de la moitié des répondants (Q12 : 41,4%) expriment une certaine curiosité face à l’ordinateur, alors qu’un tiers seulement se montrent intéressés à lire les informations affichées (Q15 : 33,4%). Cer-tains signalent qu’il s’agit là d’informations qu’elles connaissent bien et qui présentent peu d’intérêt pour elles. On cherche donc peu à voir ou à en prendre connaissance (lire), mais l’on répond à 93% (Q16) qu’on ne leur a pas clairement offert. Leurs propos laissent entendre que l’ordinateur est du domaine de l’intervenant, « son outil de travail ». Par ailleurs, l’utilisation d’un ordinateur affecte occasionnelle-ment les échanges et la communication (Q18,Q19) en obligeant l’intervenant à partager son attention; mais les aînés ne s’en formalisent pas (Q22) et ne considèrent pas que les échanges soient moins satis-faisants (Q21), ou que cela diminue la qualité de l’écoute de l’intervenant (Q20). La qualité de la re-lation et des échanges est préservée. Par ailleurs, certains mentionnent que cela peut, dans certains cas, demander plus de temps ou au contraire, faire en sorte que les entrevues soient plus rapides.

Le point de vue des aînés

Aux yeux des aînés interviewés, l’utilisation

d’un SI pour le traitement de leur dossier ne pré-sente que des avantages, bien que ce sont surtout les intervenants qui pourraient en parler, et ils ne voient

7 Cette grille s’intéresse à la perception des effets en ter-mes de : coordination, cohérence, continuité, interdisci-plinarité, qualité de l’information, qualité des décisions cliniques, productivité et efficience, standardisation des outils

8 Les réponses aux questions fermées sont exprimées sur une échelle de Likert de: Tout à fait d’accord, Plutôt d’accord, Plutôt en désaccord, Tout à fait en désaccord.

9 Signature du formulaire de consentement à la transmis-sion des informations

10 Ces droits sont cependant clairement indiqués sur le formu-laire de consentement à la transmission des informations.

Page 15: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Résultats

pas ou peu d’inconvénients pour eux-mêmes. Ils disent faire confiance aux intervenants et être assurés du respect de la confidentialité ; que le système est «sécure» et les données sont bien protégées. L’usage de cette technologie leur donne une impression générale d’efficacité et de compétence chez les intervenants; un sentiment de valeur personnelle puisqu’on utilise des ou-tils modernes pour leur fournir des services.

Les intervenants, profession-nels et gestionnaires, sont les utilisateurs du SIGG. Les inter-venants manifestent certaines

réserves quant à l’utilisation de l’ordinateur en présence de clients. Ils considèrent que l’ordinateur peut créer un obstacle, amène une certaine distance, s’interpose entre eux et leur client. Toutefois, ces observations ne précisent pas si l’obstacle est fonction des compétences personnelles de l’utilisateur, des performances de l’ordinateur, ou en lien avec l’intervention. L’utilisation de l’ordinateur portable à domicile pose différents problèmes d’ordre pratique, tout particulièrement pour les infirmières. Elles men-tionnent qu’elles ont quantité de matériels à transporter lors des visites à domicile et que le portable ajoute à ces difficultés par : le poids de l’appareil, sa manipulation, les difficultés d’installation, le démarrage et les procédures de sécurité. Cela constitue une opération fastidieuse dans le contexte d’une visite à domicile parce que l’on ne dispose que d’un temps limité.

Plusieurs utilisateurs du SIGG mentionnent également les disparités des conditions auxquel-les on doit s’adapter pour l’utilisation du SIGG dans les milieux respectifs. Ils ont fait mention des multiples apprentissages liés à l’informatique, aux différents protocoles de sé-curité et de navigation entre les différents logi-ciels utilisés, aux conditions matérielles et ergo-nomiques des postes de travail informatiques, un espace souvent réduit et l’encombrement des surfaces de travail, sans compter une gestion serrée du temps pour aménager une session de travail, etc. Par ailleurs, l’informatisation du dossier clinique signifie un réaménagement de l’organisation du travail pour trouver des solu-tions pratiques et fonctionnelles pour réaliser le

travail. Des fonctionnalités du SIGG s’intègrent ai-sément et sont appréciées puisqu’elles facilitent le travail ; mais d’autres demandent des adaptations de la part des usagers, ou même rendent difficiles des façons de faire qui existaient auparavant et que l’on voudrait bien voir intégrer dans un mode de fonc-tionnement informatisé (ex. le partage d’un même PI entre professionnels). V_11042002 : «Pour les intervenants, il y a toujours une organisation du travail qui est à refaire. Tu peux bien avoir l’outil, si tu ne regardes pas [le SIGG], tu vas poser les mêmes questions à ton client, si t’as pas lu les éléments même s’ils sont là. Tu peux pas imposer ça au monde. C’est un changement de culture.» On notera à ce propos que les bénéfices directs tirés de l’utilisation du SIGG peuvent varier d’une pro-fession ou d’un milieu à l’autre. Chacun peut ap-précier ou non des aspects différents de l’outil.

Le point de vue des intervenants

Dans l’ensemble, les utilisateurs développent une plus grande familiarité avec l’informatique. Souvent, ils investissent personnellement dans ces apprentissages et s’initient en dehors des heures de travail. De nombreuses suggestions faites témoi-gnent du fait que les attentes vis-à-vis le SIGG sont relativement élevées et les utilisateurs sont de plus en plus «connaisseurs» et sophistiqués en matière d’informatique. On veut retrouver des fonctionnali-tés que d’autres logiciels offrent, et les voir inté-grées dans de futures versions.

3.1.2 QUALITÉS DU SYSTÈME (C) L’analyse des qualités du système met en évi-

dence la disparité des conditions d’utilisation du système informatique : au niveau du matériel, de l’accessibilité et de l’aménagement des lieux.

Le réseau informatique supportant le SIGG comprend quelques 110 ordinateurs; (janvier 2002), soit : 64,6% ordinateurs de bureau et 35,4% porta-bles, fonctionnant tous sous Windows, avec des processeurs Pentium I, II, et III, cadencés de 133 à 933 Mhz. La diversité des processeurs reflète le rythme des achats réalisés au cours des années, se-lon les disponibilités du marché. La structure du ré-seau (5 serveurs dans les établissements et 2 du RTSS) assure la réplication des dossiers aux quinze minutes. On rappellera cependant que Lotus Notes demande un processeur Pentium III ou supérieur et que la taille croissante des multibases du SIGG est très exigeante sous l’architecture Lotus Notes. À ce

Page 9

Page 16: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Résultats

titre, certains appareils sont donc relativement désuets et les serveurs sont parfois lourdement taxés par l’achalandage.

Tableau 2.1.1a) Équipements et disponibilité (Questionnaire postal, N = 85) % % Les équipements et leur disponibilité N d'accordNe sait pasOrdinateurs et périphériques fiables 80 58,8 0,0 Satisfait en général du fonctionnement du matériel du système informatique 83 79,5 0,0 Appareil disponible pour utilisation 80 83,8 0,0 Les lieux ou locaux sont difficilement accessibles 76 17,1 0,0 Travail et achalandage obligent à trouver des solutions de rechange 69 37,7 0,0

Les réponses obtenues par questionnaire postal sur la qualité du système viennent régu-lièrement confirmer les observations issues d’autres sources (entrevues de groupe, inven-taire des postes, visites des lieux). Cependant, seulement 59 % des répondants trouvent les or-dinateurs fiables. D’autre part, une proportion s’élevant à 80 % sont « satisfaits » du fonction-nement du matériel et de la disponibilité des ap-pareils, de l’accessibilité des lieux. On note que 38 % sont « d’accord » avec le fait que le travail et l’achalandage obligent à trouver des solutions de rechange. On relève le fait que la structure horaire de l’organisation du travail fait en sorte que plusieurs intervenants désirent compléter leurs dossiers à la fin de leur quart de travail, et que cela crée une période de pointe pour les ap-pareils alors disponibles. Bon nombre d’utilisateurs ont certes accès à un ordinateur de bureau, «personnel »; mais plusieurs doivent en partager l’utilisation et se servir des ordinateurs mis à leur disposition sur les unités ou dans leur service. Comme relevé aux entrevues de groupe, on s’accommode de ces situations et l’on trouve malgré tout des arrangements. On mentionnera que les utilisateurs ont eu à se plaindre des per-formances du système supportant le SIGG et à subir des mises hors service occasionnelles avec la mise à niveau à la version 3 du SIGG. Cer-tains serveurs ont vu leurs performances modi-fiées pour le mieux grâce à la modification des cartes réseau. Ces aléas techniques ont pu in-fluencer les perceptions des usagers recueillies au cours de cette étude. On notera aussi que ces interruptions obligent les utilisateurs à « avoir un plan B », i.e. un retour au mode papier. On constate également que cette informatisation

n’est pas intégrée dans tous les aspects du travail : que la reproduction et la transcription de certains documents demeurent un fait quotidien pour des rai-

sons pratiques et légales; que l’informatisation né-cessite de nombreux ap-prentissages et des adap-tations dans l’organisa-tion du travail de tous et chacun à travers tout le continuum de services; un effort concerté pour

saisir rapidement l’information et la maintenir à jour. De multiples détails deviennent des irritants ou présentent des difficultés qui nuisent à l’accomplis-sement rapide et efficace du travail. L’outil devient parfois un obstacle à la réalisation du travail quoti-dien et les attentes d’efficacité accrue sont vite ou-bliées face aux aléas d’un système informatique qu’on ne maîtrise pas, mais dont on dépend de plus en plus. Les utilisateurs demandent à être consultés par les développeurs du SIGG pour que l’on ré-ponde réalistement à leurs besoins.

On peut retenir des propos des intervenants sur l’er

80 % des répondants sont « d’accord » pour dire que

gonomie que les conditions ergonomiques sont acceptables, mais qu’elles pourraient être amélio-rées sous différents aspects. Ainsi on peut noter que les plans de travail présentent souvent un espace ré-duit; un encombrement de fils, et que le mobilier11 n’est pas toujours adaptable pour une utilisation confortable du clavier et de la souris.

la formation leur permet d’acquérir suffisam-ment de connaissances pour fonctionner adéquate-ment. La formation a surtout été donnée aux ver-sions 1 et 2. Les commentaires sont généralement positifs mais relèvent l’importance d’un soutien post-formation pour un transfert efficace des ap-prentissages L’assistance de collègues et le soutien technique apparaissent comme des réponses concrè-tes aux difficultés rencontrées. On notera que le nombre moyen d’heures de formation à l’informatique est limité (18,1 heures), que ce soit en milieu de travail (16, 6 heures) ou auprès d’autres sources.

11 Ex. ajustements aux fauteuils et support du clavier.

Page 10

Page 17: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Résultats

Le soutien technique est jugé assez favora-blement. Bien qu’un quart des répondants trouve le délai pour obtenir de l’aide technique inacceptable, 81 % sont par contre « d’accord » que l’appel de service résout la majorité des

problèmes. L’importance que revêt le soutien est renforcée par le fait que près de 70 % des répon-dants sont « d’accord » qu’un encadrement ou un support supplémentaires sont essentiels pour fonc-tionner adéquatement.

3.1.3 QUALITÉS DE L’INFORMATION (D) Dans l’ensemble, les commentaires sont

positifs en regard des qualités de l’information. Les critiques et nuances for-mulées par les participants aux discussions focalisées indiquent un travail continu de bonification de ces outils pour augmenter leur utilité et les adapter aux besoins nou-veaux qui se dégagent de leur utilisation. Les gains réalisés sont parfois mis en veil-leuse par les attentes croissantes qui émer-gent même de l’utilisation du SIGG. L’information recueillie gagne en précision et en accessibilité. On demande cependant à ce que l’on améliore sa structure de présenta-tion pour obtenir des gains dans la perti-nence selon les différentes professions, et dans la synthèse des informations ainsi ras-semblées.

Quall

Com

3.2 UTILISATION DU SIGG (B)

Mise en garde : Il ne s’agit pas ici de toutes les activités des interve-nants et différents services, mais de l’utilisation in-formatisée des dossiers cliniques du SIGG.

Les analyses sur l’utilisation du SIGG portent sur des données de sources variées : les fichiers d’extraction et de journalisation du SIGG, des sec-tions du questionnaire postal, ainsi que les analy-ses qualitatives des commentaires et des entrevues en groupe de discussion focalisée.

3.2.1 PROFIL DE LA CLIENTÈLE Les figures 1.5.1 a et b présentent la progres-

sion annuelle des dossiers créés12 (a) et actifs13 (b).

Les hausses importantes de 1999-2000 sont liées au fait que plusieurs services se sont mis à utiliser le SIGG. Le nombre de dossiers créés chez les personnes âgées de 65 ans et plus en 2001-2002 est de 885 et de 602 en 2002-2003 (8 mois et 10 jours). En date du 11 décembre 2002, 7485 dos-siers ont été créés dans le SIGG. On peut observer une progression (fig. 1.5.1 c-d) du nombre de dos-siers traités en gestion de cas (c) et actifs (d). Ou-tre une hausse importante en 1999-2000, environ 600 dossiers ont été créés en gestion de cas au cours des deux dernières années.

12 Dossiers où une première écriture/lecture (aide à domicile) est faite et qu’aucune écriture/lecture n’a été faite antérieurement.

13 Tout dossier pour lequel, en une année donnée, au moins une écriture ou lecture a été faite pour l’aide à domicile

Qualités de l’information Tableau ités attendues de

'information Avantages Désavantages – Limites – Points à améliorer

Accessible / disponible Ordinateur : intermédiaire quasi-obligé

Partage de l'info : Inter-individu (équipes, groupe)· Interservices (intra-org.) Interétablissements (extra-org)

Disparition de certains formulaires papier appréciés

Accessible

Rapidité des communications Accessible à tous Partagée - Centralisée Structurée pour lisibilité Lisible

Compréhension plète Info récente / à jour

Mise à jour de l’information

Information caduque (lors d’évolution de la situation) et délais pour mise à jour de formulaires (ex. : résumé de cas et profil médicamenteux)

Quantité d’information Plus d'information Plus exigeant pour plus d'information Info complémentaire (vue

d’ensemble et globale) Information apprenante

Info continue (historique accessible) Structurée : pertinence Info pertinente Trop d'info non-synthèse Synthèse de cas (au sortir de l’hôpital)Précision Trop d'info non-synthèse Exactitude Moins d’erreurs Sécurité des données Sécurité & traçabilité

Fiabilité Contrôle accru des erreurs

Page 11

Page 18: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Résultats

Fig 3.2.1. a) Nombre de personnes pour qui un dossier SIGG a été créé selon l'âge et l'année

Fig 3.2.1. b) Nombre de personnes ayant un dossier SIGG actif 1 selon l'âge et l'année

47

775 822682

2575

3257

971

2842

3813

1061

2854

3915

3232

2451

7811125

3530

4654

0

1000

2000

3000

4000

5000

- de 65 ans 65 ans et + tout âgeÂge

nbre

de

doss

iers

ig 3.2.1. c) Nombre de personnes pour qui un dossier FSIGG a été créé en gestion de cas selon l'âge et l'année

638630

8

1391

1070

321

740602

138

808

561

24798

374472

141

539680

0

500

1000

1500

- de 65 ans 65 ans et + tout âgeÂge

nbre

de

doss

iers

Le nombre de personnes âgées de 65 ans et

plu

Fig 3.2.1. d)

s ayant un dossier actif peut être comparé au nombre de personnes de cet âge vivant dans la communauté (excluant les personnes hébergées en institution publique).

Nombre de personnes ayant un dossier SIGG actif 1 en gestion de cas selon l'âge et l'année

8

631 639

326

1603

1929

224

12761500

387

1267

1654

232

9821214

334

1414

1748

0

500

1000

1500

2000

2500

- de 65 ans 65 ans et + tout âgeÂge

nbre

de

doss

iers

On constate que 14 % des personnes de 65-74

ans ont un SIGG, et que cette proportion augmente à 34 % chez les 75-84 et 64 % chez les personnes de 85 ans et plus. Globalement, 26 % des person-nes de 65 ans et plus ont un SIGG. Par ailleurs, 11 % de la population âgée de 65 ans et plus a un dossier actif en gestion de cas. Cette proportion augmente également selon l’âge avec 6 % chez les 65-74 ans, 15 % chez les 75-84 ans et 31 % chez les 85 ans et plus. La gestion de cas rejoindrait donc en 2001-2002 un peu plus d’une personne âgée sur dix vivant dans la communauté en ex-cluant les personnes hébergées en institution.

3.2.2 UTILISATION DES FORMULAIRES Les formulaires composant le SIGG présentent

une utilisation croissante, mais variable pour cha-cun des formulaires. L’utilisation de quelques-uns de ces formulaires est présentée dans les pages suivantes. Le nombre de formulaires Demande de services a connu une forte croissance.

Fig 3.2.2. a) Nombre de Demande pour les 65 ans et + par année

380

8781073

2902

3712

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003

nom

bre

47

774 821639

1780

2419

587

1087

1674

665885

1550

419602

1021

603

1470

867

0500

10001500200025003000

- de 65 ans 65 ans et + tout âgeÂge

nbre

de

doss

iers

1998-1999* 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003** pr évision 02-03

Page 12

Page 19: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Résultats

Fig 3.2.2. d) Proportion des 65 ans et + ayant un dos-sier actif en gestion de cas avec au moins une évaluation (complète ou non), par année

30,3

24,9

23,021,1

23,7

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

35,0

1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003**

pour

c ent

a ge

Certains formulaires, tels l’OÉMC, compre-nant : l’évaluation multiclientèle (21 questions) et le SMAF (29 questions), sont complétés avec plus ou moins de régularité. Lorsqu’on s’attarde à la proportion des personnes de 65 ans et plus ayant un dossier actif comportant au moins une évalua-tion, la proportion diminue dans le temps et est re-lativement faible (12 %) en 2002-2003. Pour les dossiers actifs en gestion de cas, cette diminution est moins accentuée (24 %) (fig. 1.5.2 d).

Il a été difficile d’expliquer ces diminutions, ainsi que les proportions relativement faibles des dossiers actifs comportant une évaluation, d’autant plus que pour l’ensemble des autres formulaires connaissent des hausses importantes.

Fig 3.2.2. b) Proportion des évaluations complètes (21 questions) aux dossiers actifs en gestion de cas chez les 65 ans et +, par année

25

37

30

37

29

0

5

10

15

20

25

30

35

40

1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003**

Formulaire SMAF Le nombre de formulaire SMAF a connu une

hausse appréciable depuis 1998-1999, passant de 480 à 1258 en 2001-2002. Sur l’ensemble des dossiers actifs de personnes de 65 ans et plus, en-viron un sur cinq compte au moins un SMAF complet ou incomplet dans la même année. En gestion de cas, environ un sur deux en compte au moins un (les AVD sont les moins souvent com-plétées dans le SMAF, 35 % de sorte qu’une per-sonne sur trois ayant un dossier actif en gestion de cas a un SMAF complet.)

Plan d’intervention (PI) Tant le nombre de PI que de personnes

âgées en ayant au moins un sont en croissance. La proportion des personnes ayant un dossier actif et pour lesquelles au moins un PI est fait dans une année donnée a aussi connu une hausse mais plus légère. En 2002-2003, 16 % des personnes ayant un dossier actif ont au moins un PI.

Fig 3.2.2. c) Proportion des de 65 ans et + ayant un dossier actif avec au moins une évaluation (complète ou none, par année

26,8

19,8

15,1

12,211,6

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003**

p our

cen t

a ge

Plan de services individualisé (PSI) Tant le nombre de PSI que celui de personnes

en ayant au moins un ont connu une des hausses appréciables depuis 1998-1999 de sorte que 1325 PSI ont été remplis en 2001-1002 et un peu plus de 500 personnes en ont eu au moins un. La pro-portion des dossiers actifs en gestion de cas qui ont eu au moins un PSI a aussi augmenté considé-rablement, passant de 18 % en 1998-1999 à 46 % en 2002-2003

Page 13

Page 20: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Résultats

Profil médicamenteux Le nombre de formulaire Profil médicamen-

teux est passé de 79 en 1998-1999 à 825 en 2001-2002. La proportion des dossiers actifs avec un profil médicamenteux a aussi augmenté pour se situer à 33 % en 2002-2003. La même tendance est observée pour les dossiers actifs en gestion de cas où la proportion atteint 37 % en 2002-2003.

Formulaire Note évolutive (NE) Le nombre de formulaire note évolutive a

connu un pic en 2000-2001 mais demeure élevé par la suite. En 2002-2003, 90 % des dossiers ac-tifs ont au moins une note évolutive. Pour les dos-siers actifs en gestion de cas, cette proportion est de 95 %.

3.2.3 UTILISATION ET INTERSERVICES L’interdisciplinarité est étudiée ici par le biais

des échanges d’information entre les services en prenant pour acquis que ces services sont compo-sés des personnels présentant des formations diffé-rentes. Les écritures et les lectures réalisées d’avril 2000 à janvier 2002 pour différents formulaires ont été utilisées à cette fin.

Cette analyse reste partielle parce que, tant le nombre d’écritures et de lectures, que la propor-tion des lectures par chacun des services, sont in-fluencés par les arrêts ou ralentissement du SIGG. Une autre limite est inhérente au fait que l’association faite ici entre une écriture et une lec-ture repose sur le temps, et non la certitude que c’est effectivement cette note ou écriture au for-mulaire qui a été lue. Malgré ces limites, cette fa-

çon de jeter un regard « quantitatif » sur les échanges d’information est prometteuse ; d’autant plus si les moyens technologiques améliorent la performance du système d’information et si des analyses plus poussées permettent d’associer en-core mieux chacune des lectures et des écritures.

Notes évolutives

Pour l’un de ces formulaires, les Notes évolu-tives, la figure suivante présente le nombre d’écritures par chacun des services et le nombre total de lectures en dedans de 30 jours, entre le 1er avril 2000 et le 25 janvier 2002 aux Notes évoluti-ves au service de gestion de cas .

Fig 3.2.3. a) Proportion de lectures interdisciplinaires interservices en dedans de 30 jours d’écritures au service pi-vot (gestion de cas) dans le formulaire Note évolutive

19,3

0,9

7,61,8

37,5

3,8 4,4 4,61,6 2,7 2,4

12,7

0,05,0

10,015,020,025,030,035,040,0

soins CLSC

aide CLSC

pivot MD C Jour

SAGUCDG

URFI

* pivot réfère au gestionnaire de cas

1e ligne 2e ligne

*

Page 14

Page 21: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Résultats

3.2.4 UTILISATION ET PERTE D’AUTONOMIE Les données recueillies quant à l’utilisation

des formulaires, ainsi que le nombre de services impliqués nous indiquent une différence notable dans le sens de l’âge et de la complexité de la si-tuation des aînés. Pour les écritures, la moyenne par dossier actif est de 16 chez les personnes de 65-74 ans et de 18 chez les celles de 75 ans et plus. Le SIGG est donc davantage utilisé chez les personnes plus âgées.

29

13

80

30

87

32

97

37

92

33

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

moy lecture moy écriture

moy

enne

sans SMAF (n=2156) SMAF incomplet (n=275) 0 à -19,9 (n=110)

-20 à -34,9 (n=115) -35 et - (n=198)

39

16

43

18

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

moy lecture moy écriture

moy

enne

65-74 ans 75 ans et +

Fig 3.2.4. a) Moyenne (moy) de lectures et d’écritures selon le groupe d’âge pour dans les dos-siers actifs en 2001-2002

Les moyennes de lectures et d’écritures ont également tendance à augmenter pour les person-nes chez qui un SMAF est complété et, lorsque ce dernier est fait, selon le score obtenu (figure ci-contre). Le SIGG est donc davantage utilisé chez les personnes âgées présentant une plus grande perte d’autonomie.

Fig 3.2.4. b) Moyenne (moy) de lectures et d’écritures selon l’absence de SMAF, un SMAF incom-plet et le score lorsque complet dans les dossiers actifs en 2001-2002

3.3 EFFETS PERÇUS (G)

Deux grilles nous permettent d’analyser les ef-fets perçus. La première grille est basée sur le mo-dèle de DeLone et McLean; et la seconde grille s’intéresse aux dimensions cliniques associées à l’utilisation du SIGG

3.3.1 UTILITÉ PERÇUE (E) L’utilité perçue par les aînés est des plus inté-

ressantes. Ils perçoivent que cela peut être plus ra-pide et efficace, et ils soulignent qu’ils ne voient pas de changement, ni d’élément dérangeant pour eux dans l’utilisation de ce système d’information. Il s’en dégage pour eux une impression générale d’efficacité, de précision et de meilleure commu-nication et concertation entre les intervenants. Cet aspect est vu à la fois comme sécurisant et valori-sant, puisque les intervenants utilisent ainsi les meilleurs instruments disponibles pour leur appor-ter des soins.

Pour les utilisateurs, on signale d’emblée que

les faiblesses constatées aux « qualités » techni-ques et matérielles du système informatique doi-vent être corrigées pour assurer une plus grande fiabilité des performances du SIGG. On rappelle également que l’on doit conserver le plus possible les éléments de convivialité des interfaces déjà as-similés par l’utilisation des versions précédentes du SIGG (v. 1 et 2).

L’utilité perçue du SIGG fait l’objet d’un rap-port coûts-bénéfices; que ce soit dans l’accomplissement de son travail ou encore des bénéfices pour les suites dans le continuum de services et pour la clientèle. «Verbatim 10052002 – 128 Pour nous, on alimente le système. Oui, il y a un bénéfice secondaire pour la clientèle plus tard dans tout le continuum, mais sur place ce système-là nous bouffe de l’énergie, il nous bouffe du temps.» «Verba-tim 10052002- 120: On recommencera pas chacun de notre bord à faire le ABC quand on est rendu à D. On est gagnant dans le temps d’intervention. 121: Il y a beaucoup d’économie de temps là-dessus.»

Page 15

Page 22: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Résultats

Voici des avantages du SIGG tels que men-tionnés par les intervenants :

• Gain de temps (pas d’emprunts aux archives, échanges plus rapides diminuant les délais) ;

• Moins de pertes de temps (dans les échanges d’information, appels téléphoniques répétés, réduire certaines tâches récurrentes) ;

• Rapidité (accès direct à ses dossiers déjà ras-semblés ; échanges facilités ; identification ra-pide des intervenants impliqués)

• Moins de répétitions (pour le patient, et par conséquent pour la collecte d’informations par les intervenants)

• Sécurité accrue de la version informatisée du SIGG versus le dossier papier (pas d’emprunt aux archives ; traçabilité des lectures ou consultations)

• Moins de risque d’erreurs (moins de risque de duplication de dossier, coordonnées uniques pour chaque patient)

• Facilite la supervision : - voir la charge de cas, les interventions réalisées en fonction des ob-jectifs définis au Plan d’intervention (PI) et Plan de services individualisé (PSI)

• Facilite la gestion (charge, fonctions automati-sées pour renouveler le consentement)

• Avantages tirés des fonctions informatiques : - le copie-coller, la reproduction de formulai-res (partielle ou complète). Nombre de gains tirés de l’utilisation de

l’informatisation et du SIGG sont occultés par leur assimilation rapide dans le quotidien du travail des intervenants. Les avantages, tout comme les criti-ques exprimées par les intervenants, sont alors souvent entendus dans une perspective de bonifi-cation et de consolidation des bénéfices acquis par

la mise en place du SIGG. Utilité variable : Le SIGG fournit une infor-

mation complémentaire présentant une utilité va-riable pour éclairer la situation de la personne en fonction des différents moments du processus d’intervention. Lors d’épisodes aigus de décom-pensation, les informations du SIGG sont alors partielles pour les cliniciens. Elles doivent être mises à jour et présentent alors un intérêt moindre. Par contre, s’il s’agit de dresser un profil de l’évolution, d’avoir une perspective d’ensemble de la situation, des interventions et des services, de procéder à des réorientations et aux suivis, le SIGG se révèle un instrument indispensable. Les différentes grilles et instruments composant le SIGG présentent donc une utilité variable selon la fonction ou la profession exercées.

3.3.2 SATISFACTION (F) L’utilité variable et les bénéfices tirés de

l’utilisation du SIGG s’expriment également en termes de satisfaction. Cette dernière se présente également selon des points de vue variables. «V10052002- Moi, même si je connaissais rien en infor-matique, j’ai trouvé que c’est un outil extraordinaire sur tous les plans: le suivi, l’information, la communication avec l’intervenant, sur tous les plans ». Cependant : « V0705200230: C’est ce que je trouve un peu déplora-ble, on sent qu’on est un peu les seuls qui emploient ça à grande échelle. On pourrait avoir l’information de nos patients, de nos visites. Si je veux avoir l’information d’un client qui a été vu la semaine dernière par une de mes consœurs, je peux y aller facilement, mais si on veut sa-voir qu’est ce qui se passe dans les autres, à l’UCDG ou… » Ces différences de points de vue sur l’utilisation réalisée aux différents niveaux de continuum sont importantes pour la compréhen-sion de la satisfaction générale vis-à-vis du SIGG.

3.3.3 EFFETS SELON UNE PERSPECTIVE CLINIQUE La figure suivante présente les scores moyens

sur cinq des questions portant sur les dix dimen-sions présentant une perspective clinique. Les sco-res les plus élevés sont attribués à la standardisa-tion des outils (4,2), coordination (3,9), perspec-

tive globale des soins (3,9) et qualité de l’information (3,9). Les scores les plus faibles sont à la productivité et l’efficience (3,1) et cohérence (3,5).

Page 16

Page 23: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Résultats

Page 17

Fig 3.3.3. a) Score moyen au Questionnaire postal, section VI – Perception des effets du SIGG

3,93,5 3,7 3,7 3,9 3,7 3,9

4,2

3,13,7 3,7

0

1

2

3

4

5

coordination

perspective globale des soins

standardisation des outils

global

Scor

e m

oyen

*

Ces moyennes correspondent aux scores des questions regroupées selon chacune de ces dimensions. Chaque question est évaluée sur une échelle de Likert à 6 degrés : de Tout à fait en accord (5) – Plutôt d’accord (4) – Ne s’applique pas (3) – Ne sait pas (3). Plutôt en désaccord (2) – Tout à fait en désaccord (1) –

À la coordination (Q -1 à 7), le score moyen est de 3,9 sur 5. 89 % des répondants sont d’accord que le SIGG offre un meilleur contrôle de la réception et de l’acheminement d’information et qu’il permette d’obtenir plus faci-lement les données pertinentes à la planification. Un peu plus de 80 % sont aussi d’accord que le SIGG permette de mieux coordonner les services dispensés et qu’il améliore la communication in-terservices et interétablissements. Seulement un répondant sur quatre est d’accord que le SIGG augmente les délais dans la communication entre intervenants ou encore qu’il permette d’identifier plus difficilement les soins et les services dispen-sés. Par contre, seulement 42 % sont d’accord que le SIGG permette une meilleure répartition de la charge de travail selon les compétences de chaque profession. Des analyses supplémentaires révèlent que les gestionnaires de cas et intervenants so-ciaux perçoivent globalement davantage d’effets du SIGG sur la coordination que les autres puis-que les scores moyens respectifs sont de 4,3 et 3,7. On observe aussi une différence selon que les ré-pondants se disent à un niveau d’expertise inter-médiaire ou avancé (score de 4,0) ou à un niveau novice (3,7).

Les aînés interviewés ont également avancé

que les suivis leur semblent plus serrés. Selon des aînés, cela permet également aux intervenants d’identifier et de mieux répondre à leurs besoins.

L’effet du SIGG sur la cohérence (Q -8,9) semble plus mitigé. Le score moyen est de 3,5. Environ 60 % des répondants sont d’accord avec l’énoncé qu’il permet d’obtenir plus efficacement un consensus dans la définition des objectifs ou encore avec celui qu’il entraîne une plus grande complémentarité des objectifs d’intervention par les différents professionnels.

Le score moyen de la qualité de la relation (Q -15 à 20) est de 3,7. Moins de 10 % des répon-dants croient que les SIGG rend plus difficile l’implication des intervenants auprès de la clien-tèle et environ 20 % qu’il contribue à une déper-sonnalisation des contacts et des relations avec la clientèle. Par contre, un peu plus de huit répon-dants sur dix sont d’accord que le SIGG permette de mieux connaître chacun des clients et près des trois quarts qu’il permette d’améliorer la qualité des interventions auprès de la clientèle. Les répon-ses sont plus mitigées (environ 50 %) quant à deux autres énoncés référant au fait que le SIGG favorise l’établissement d’une relation de confiance continue entre l’intervenant et le client ou encore qu’il entraîne une meilleure qualité des

Page 24: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Résultats

contacts interpersonnels entre les intervenants et la clientèle. Les gestionnaires de cas et les interve-nants psychosociaux (4,1) perçoivent davantage d’effet positifs du SIGG sur la qualité de la rela-tion que les autres intervenants en santé (3,6) ou les préposés (3,3).

Le score moyen de continuité (Q -10 à 14) est de 3,7. Une minorité de répondants (moins de 10 %) est d’accord avec les énoncés référant à une augmentation des délais entre la demande du client et la prestation de services ou encore entre les divers moments du processus d’intervention. Trois répondants sur quatre sont d’accord avec l’énoncé que le SIGG permet d’assurer un suivi des références plus rapidement et efficacement. La proportion de personnes d’accord est plus faible pour les énoncés que le SIGG permet de réduire les ruptures de services (59 %) ou les effets du roulement du personnel impliqué (44 %). Ces deux énoncés sont aussi caractérisés par une forte proportion de répondants (environ 30 %) qui ne savent pas si le SIGG a ou non un tel effet. Au-cune différence significative n’est observée selon l’âge, le sexe, l’expérience, le statut et le niveau d’expertise.

Le score moyen global aux questions portant sur une approche globale des soins (Q -21 à 26) est de 3,9. Presque tous les répondants (95 %) sont d’accord avec l’énoncé que le SIGG permet d’avoir une meilleure compréhension de la situa-tion spécifique du client. Presque autant (90 %) sont aussi d’accord qu’il aide à mieux cerner l’ensemble des besoins de la clientèle. Une forte majorité (8 sur 10) perçoivent que le SIGG favo-rise une compréhension globale intégrant les as-pects médicaux, psychologiques et sociaux et qu’il aide à mieux définir les interventions appropriées à la situation du client. Environ sept répondants sur 10 sont d’accord avec les énoncés que le SIGG permet de prendre davantage en compte la contri-bution du réseau public et communautaire ou celle du réseau de soutien naturel du client. Les préposés, les gestionnaires de cas et intervenants psychosociaux voient davantage d’effets du SIGG à ce niveau avec des scores moyens respectifs de 4,5 et 4,2 que les autres intervenants de la santé (3,7). De plus, les intervenants en 1ière ligne (4,1) perçoivent plus d’effets du SIGG sur la perspec-

tive globale des soins que ceux de 2ième ligne (3,6).

Le score moyen global des questions touchant l’effet Qualité des décisions cliniques (Q -17,18) est de 3,7. On observe tout d’abord que seulement 65 et 63 répondants ont répondu à ces questions, illustrant que ce ne sont pas tous les répondants qui ont nécessairement à prendre des décisions d’ordre clinique. De ces répondants, environ sept sur dix sont d’accord avec les énoncés proposés que le SIGG permette de prendre de meilleures décisions cliniques et d’adapter plus rapidement les plans d’interventions (PI) et les plans de servi-ces (PSI). On observe que les gestionnaires de cas et intervenants psychosociaux (4,5) perçoivent si-gnificativement plus d’effets du SIGG sur la quali-té des décisions cliniques que les autres interve-nants en santé (3,4). Une tendance similaire mais non significative statistiquement est observée en-tre les intervenants de 1ière et 2ième lignes (3,8 vs 3,3).

Un seul énoncé portait sur la standardisation des outils (Q – 35), avec un score moyen de 4,2. Neuf répondants sur dix sont d’accord que le SIGG favorise l’adoption d’outils standardisés par l’ensemble des intervenants des différents services concernés. Aucune différence significative n’est observée selon l’âge, le sexe, l’expérience, le sta-tut et le niveau d’expertise.

Le score moyen global aux questions sur la productivité et l’efficience (Q -36,42) est de 3,1. Près de neuf répondants sur dix sont « d’accord » que le SIGG permette de réduire les appels répé-tés entre intervenants à propos d'un même client. Si un répondant sur cinq est « d’accord » qu’il complique la collecte des informations nécessaires au dossier clientèle, sept sur dix sont « d’accord » que le SIGG diminue les duplications de docu-ments d'un service à l'autre. Les réponses sont plus mitigées aux autres énoncés. En effet, 61 % sont d’accord qu’il augmente le temps requis pour compléter le dossier et environ un sur deux perçoit qu’il augmente le temps utilisé à transcrire les do-cuments, formulaires et notes manuscrites ainsi que le volume de papier associé à chacun des dos-siers. Enfin, seulement 21 % sont d’accord qu’il permette d’intervenir auprès d’un plus grand nombre de clients. Aucune différence n’est obser-

Page 18

Page 25: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Résultats

vée selon le niveau d’expertise, le type de répon-dant ou l’appartenance à la 1ière ou 2ième lignes.

Le score moyen global pour l’interdisci-plinarité (Q43 à Q50) est de 3,7. Certains énoncés référant à l’interdisciplinarité présentent les pro-portions les plus élevées de personnes ayant ré-pondu « ne sait pas ». Seulement 3 % des répon-dants sont d’accord que le SIGG nuise aux rela-tions de confiance réciproque entre les partenaires et professionnels. Huit intervenants sur 10 sont d’accord que le SIGG favorise une communication plus ouverte et efficace au sein des équipes de tra-vail ou encore, une meilleure évaluation de la contribution de chaque profession au dossier du client. Un répondant sur cinq est cependant

d’accord que le SIGG incite moins à consulter les confrères et consoeurs pour orienter les interven-tions et qu’il permette plus difficilement à un in-tervenant d'exercer un leadership clinique dans les relations entre collègues au sein d'une équipe. Trois quarts des répondants sont «d’accord» que le SIGG favorise l'implication et la responsabili-sation de tous les intervenants concernés dans un dossier client et environ un sur cinq est d’accord qu’il favorise une communication plus ouverte et efficace au sein des équipes de travail et la recon-naissance des compétences des collègues de cha-que profession plutôt que leur statut. Aucune dif-férence n’est observée selon le niveau d’expertise, le type de répondant ou l’appartenance à la 1ière ou 2ième lignes.

4 DISCUSSION ET CONCLUSION

L’objectif général de l’étude était de détermi-ner si l'utilisation du dossier clinique informatisé est une stratégie efficace pour soutenir le travail interdisciplinaire en réseau intégré de services (interétablissements) dans l'optique d'une meil-leure réponse aux besoins des personnes aînées. Six hypothèses ont ainsi été identifiées au départ.

4.1.1 HYPOTHÈSE 1 Les personnes aînées et leurs aidants perçoivent que l’utilisation du SIGG ne modifie pas négativement leur relation avec l’intervenant ou encore qu’elle offre des avantages.

Les résultats des analyses des entrevues réali-sées auprès des 30 personnes âgées appuient for-tement cette hypothèse. En effet, les aînés ren-contrés et qui ont tous été exposés à l’utilisation du SIGG ont rapporté, pour la grande majorité, ne pas avoir été incommodés par cette utilisation tant au plan de l’écoute que de la qualité des échanges. De plus, de nombreux avantages ont été mention-nés. À titre d’exemple, certains ont mentionné : une meilleure coordination, des suivis plus serrés, de l’information à leur sujet qui est désormais dis-ponible à tous les intervenants. Certains trouvent que cela évite d’avoir à répéter. Ils y voient des avantages pour les intervenants puisque cela faci-lite leur travail et leur sauve du temps. Certains

trouvent même valorisant que les intervenants uti-lisent pour eux les dernières innovations technolo-giques. Même si ce n’est pas la majorité, quelques personnes aînées ont, en outre, exprimé quelque crainte que l’information ne demeure pas confi-dentielle. Les réponses obtenues aux questions touchant l’accès au dossier et le droit de retirer leur consentement révèlent que cette information, bien qu’apparemment transmise et apparaissant par écrit dans les documents laissés à la personne, échappe à plusieurs. Ceci souligne donc l’importance d’informer encore davantage les per-sonnes aînées sur leurs droits et sur les mesures prises pour assurer la protection de l’information.

4.1.2 HYPOTHÈSE 2 Les caractéristiques des clientèles visées (personnes aînées et leurs aidants; y compris niveau d’autonomie, exposition antérieure) mettent en évi-dence que le SIGG est davantage utilisé pour des problématiques complexes requérants plusieurs in-tervenants et plusieurs services.

Les données d’utilisation des différents formu-laires et la journalisation des lectures et des écritu-res faites dans le dossier clinique informatisé révè-lent que les moyennes de lecture et d’écriture augmentent chez les personnes ayant un degré plus élevé de perte d’autonomie tel qu’indiqué au SMAF. Elles augmentent également selon la pré-

Page 19

Page 26: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Discussion et conclusion

sence, l’absence ou le niveau de complétion de la partie évaluation (21 questions) de l’outil multi-clientèle. On observe également que plus la per-sonne est âgée, plus elle a une chance d’avoir un dossier clinique informatisé actif. Enfin, les per-sonnes aînées ayant un dossier actif en gestion de cas reçoivent davantage de services différents do-cumentés dans le SIGG, que l’ensemble des per-sonnes ayant un dossier actif. Tous ces éléments tendent donc à confirmer l’hypothèse que le SIGG soit davantage utilisé pour les clientèles suscepti-bles de présenter des problématiques plus com-plexes et nécessitant davantage de services.

4.1.3 HYPOTHÈSE 3 Les caractéristiques des utilisateurs visés (interve-nants et gestionnaires en fonction de leur expé-rience, habiletés, etc.) qui expliquent l’utilisation du SIGG sont modifiables et ne remettent pas en cause la pertinence du SIGG

Les utilisateurs qui qualifient leur niveau d’expertise en informatique d’intermédiaire ou avancé évaluent plus favorablement la qualité du système et voient davantage d’effet sur la coordi-nation. Les utilisateurs de deuxième ligne et, par-ticulièrement ceux de l’hôpital (UCDG), utilisent beaucoup moins le SIGG. En effet, ils utilisent peu les différents formulaires, à l’exception du SMAF et du profil médicamenteux. Ils consultent peu l’information inscrite au SIGG et relaient peu d’information aux autres partenaires du continuum de soins par le biais du SIGG. Les entrevues de groupe font clairement ressortir les raisons de ce recours si limité au SIGG. Pour les intervenants de l’UCDG, les besoins en information sont de nature plutôt cliniques en raison de l’épisode aigu de dé-compensation qui détermine la consultation. Les besoins d’information couvrent la période immé-diate (résultats de laboratoire et de radiologie) ou récente (médication actuelle, état général les jours précédents l’admission), information non disponi-ble dans le SIGG ou non à jour. La source d’information principale pour documenter l’état de santé actuel est la personne elle-même ou les pro-ches qui l’accompagnent. De plus, le fonctionne-ment en réseau intégré depuis plusieurs années dé-jà, assure la présence fréquente du gestionnaire de cas à l’UCDG, en faisant ainsi une source d’infor-mation privilégiée encore plus à jour que le SIGG.

Les critiques formulées à l’endroit du SIGG sont nombreuses de la part des intervenants et plu-tôt constructives. Plusieurs mentionnent la néces-sité de relier le SIGG avec les autres systèmes d’information, d’améliorer la performance, d’adapter les formulaires afin qu’ils soient le plus simple et convivial d’utilisation (ex : profil médi-camenteux), de transmettre de l’information déjà entrée au dossier médical (ex : résumé de dossier à la sortie). Ces critiques traduisent des attentes très élevées de la part des utilisateurs.

Les utilisateurs présentent donc certaines ca-ractéristiques : niveau d’expertise personnelle en informatique, besoins d’information liés à leur fonction et au type d’interventions, besoins d’adaptation du système et de son contenu. Ces caractéristiques influencent directement leur utili-sation actuelle du SIGG. Ces caractéristiques ap-paraissent cependant modifiables en autant que l’évolution technologique et l’effort de dévelop-pement pourront supporter les changements à en-treprendre. L’hypothèse 3 est donc également confirmée.

4.1.4 HYPOTHÈSE 4 Les caractéristiques de l’environnement informati-que (organisation physique, équipements, support, formation) à l’intérieur des milieux de soins qui ex-pliquent l’utilisation du SIGG sont modifiables et ne remettent pas en cause la pertinence du SIGG.

Les appareils, tout en n’étant pas haut de gamme, répondent aux exigences de fonctionne-ment du système actuel sous Lotus Notes. Cette architecture a d’ailleurs montré beaucoup de limi-tes en cours de route au fur et à mesure que le nombre de dossiers croissait. L’exigence de répli-cation des données sur les différents serveurs a aussi contribué à faire en sorte que la performance du réseau (fiabilité & vitesse) a été grandement affectée, et par le fait même, toute l’utilisation du SIGG. De plus, la convivialité de certaines fonc-tionnalités et de certains formulaires a également nui à l’utilisation du SIGG. Les aspects ergono-miques des postes de travail informatiques pour-raient faire l’objet d’améliorations et suscitent quelques malaises de la part des intervenants. Ces gênes dans l’aménagement des postes de travail informatique sont susceptibles d’influencer leur

Page 20

Page 27: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Discussion et conclusion

Page 21

utilisation. Par ailleurs, la formation et le soutien technique et professionnel demandent à être sou-tenus ou augmentés pour mieux répondre aux be-soins des utilisateurs. Bien que cela soit souhaité et planifié depuis le début par les concepteurs du SIGG et exprimé à plusieurs reprises au palier provincial, l’impossibilité technologique de relier aujourd’hui tous les médecins de première ligne fait en sorte qu’un partenaire majeur des soins aux personnes âgées en perte d’autonomie est absent à l’exception de quelques médecins en CLSC et en cabinet (ces derniers ont fait une démarche per-sonnelle pour s’y relier). L’analyse des données de cette étude tendent donc à confirmer cette hypo-thèse à l’effet que plusieurs caractéristiques de l’environnement ont effectivement influencé, sou-vent négativement, l’utilisation du SIGG et que plusieurs de ces caractéristiques sont modifiables en autant que les choix technologiques appropriés soient faits et que les ressources soient disponibles pour faire les modifications pertinentes.

4.1.5 HYPOTHÈSE 5 Les facteurs liés au processus d’intervention identi-fiés comme pouvant contraindre l’utilisation du SIGG sont modifiables de sorte qu’ils ne remettent pas en cause la pertinence du SIGG.

Les aînés ne se disent pas dérangés par l’utilisation d’un ordinateur non plus que par le partage de l’information par le biais d’un dossier clinique informatisé. Peu d’intervenants utilisent l’ordinateur en présence d’un client. Les opinions sont très partagées à cet effet. Certains ont déve-loppé cette habitude, d’autres montrent des réser-ves en raison de la performance et de la convivia-lité du contenu alors que pour d’autres, c’est en quelque sorte impensable car cela modifierait beaucoup trop leur façon d’interagir avec les clients. Pour certains intervenants comme les in-firmières du soutien à domicile, ajouter un ordina-teur portable est inconcevable étant donné le vo-lume d’équipements déjà transportés à domicile. Les intervenants font aussi face à un double défi. Ils doivent souvent assimiler les outils d’évaluation et autres formulaires en même temps que la technologie sous-jacente à leur informatisa-tion. L’utilisation du SIGG au cours du processus de soins par les intervenants de deuxième ligne semble également très dépendante de l’adaptation

des contenus des divers formulaires à leurs be-soins. L’amélioration de la performance et l’adaptation plus grande du contenu aux besoins des intervenants accroîtra l’utilisation en soi du SIGG et, dans une certaine mesure, de l’ordinateur en présence du client. Cependant, une proportion appréciable des intervenants continueront à mani-fester des réserves face à une telle utilisation, ré-serves qui ne pourraient s’atténuer que par l’arrivée de moyens technologiques plus discrets qu’un ordinateur portable (ex : « palm pilot »). Plusieurs de ces facteurs sont modifiables et les résultats observés au plan du processus d’intervention confirment que la pertinence du SIGG ne peut être remise en cause.

4.1.6 HYPOTHÈSE 6 Le recours au SIGG est perçu comme contribuant à améliorer la continuité, la coordination et la globa-lité des soins, ainsi que la productivité (économie de temps, moins de duplication) et assure une meil-leure standardisation des outils d’évaluation utilisés en pratique clinique, une meilleure qualité de l’information (concordance, accès en temps réel, précision), et à prendre des décisions cliniques mieux éclairées.

On observe une influence positive du SIGG sur le travail interservices et la collaboration inter-disciplinaire à partir du questionnaire postal, des entrevues de groupes et de l’analyse des données de la journalisation. La perspective globale de soins et la standardisation des outils sont jugées être améliorées avec le SIGG. S’il entraîne globa-lement une meilleure qualité de l’information, cette dernière est jugée incomplète pour répondre aux besoins cliniques des intervenants de deuxième ligne en UCDG. Enfin, l’utilisation du SIGG a eu un effet très mitigé en regard de la pro-ductivité et l’efficience en raison des nombreux problèmes techniques rencontrés, de la lenteur du système et de l’obligation légale d’imprimer tout ce qui est écrit au SIGG pour le conserver dans un dossier papier. À l’exception de la productivité et de l’efficience, cette hypothèse est confirmée suite à l’analyse des résultats. On peut également pen-ser que si ce n’avait été des contraintes légales et de la faible performance rencontrée au plan tech-nique, des effets auraient été perçus en termes d’augmentation de productivité et d’efficience.

Page 28: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Discussion et conclusion

Page 22

4.2 PRINCIPALES FORCES DE L’ETUDE

Cette étude se situe dans une perspective d’évaluation centrée sur certains questionnements des intervenants et gestionnaires impliqués dans la conception et l’implantation du SIGG dans les Bois-Francs. Ces questionnements ont requis le développement de plusieurs outils différents pour capter toutes les dimensions liées au système d’information que ces questionnements sous-tendaient. Leur développement a été basé sur un cadre de référence reconnu et largement utilisé pour étudier le succès des systèmes d’information et sur une revue exhaustive de la littérature. Cette recherche a fait appel à des méthodes propres à la collecte et à l’analyse de données qualitatives et quantitatives. Le recours tout au long de la recher-che à la triangulation [71] des sources de données, des perspectives des chercheurs ayant des forma-tions différentes et complémentaires, et des mé-thodes en renforce les conclusions.

Cette étude est parmi les rares études à avoir examiné non seulement les composantes techni-ques mais les effets de l’implantation d’un sys-tème sur les pratiques en prenant en compte le point de vue des usagers, ceux des professionnels et des gestionnaires. Plus de 130 personnes on été interrogées dans cette étude. Cela représente une excellent couverture des opinions. De plus, en terme dynamique, cette étude a permis des lieux d’échanges et une rétroaction rapide des opinions sur le système.

4.2.1 VALIDITÉ INTERNE DE L’ÉTUDE La validité interne est l’exactitude ou la préci-

sion avec laquelle les éléments observés sont me-surés ou identifiés [72]. Les menaces à la validité interne peuvent habituellement être catégorisées en trois grands groupes : les biais de sélection, les biais d’information et la confondance [73].

D’entrée de jeu, il faut rappeler qu’un biais de sélection signifie que les participants ou partici-pantes à une étude diffèrent d’une façon ou d’une autre de ceux et celles qui n’ont pas participé mais qui avaient été invités à le faire. Une des faibles-

ses d’un devis comme celui qui supporte la pré-sente étude est à l’effet que les personnes âgées ayant participé à cette étude sont différentes de celles qui n’ont pas participé. Plusieurs efforts ont néanmoins été faits pour minimiser les biais de sé-lection. En regard de la sélection des personnes aînées pour les entrevues, toutes les personnes correspondant aux critères de l’algorithme de sé-lection ont été interpellées afin de savoir lesquel-les avaient été exposées à l’ordinateur en présence d’un intervenant. De ce nombre, 50 avaient été exposées et 30 ont accepté de participer de sorte que l’on a réussi à rejoindre une bonne proportion des personnes aînées exposées. Les raisons les plus souvent évoquées de non participation étaient reliées à l’état de santé au moment du contact et non à un facteur potentiellement lié à l’utilisation du SIGG. Ces personnes sont probablement diffé-rentes pour certaines caractéristiques de celles qui ont répondu mais rien ne permet de conclure que leurs perceptions entourant l’usage d’un ordina-teur en leur présence étaient très différentes de celles qui ont accepté de participer.

En regard de la sélection des utilisateurs du SIGG, le questionnaire postal a été initialement envoyé à tous. Le taux de refus a cependant été élevé (55 %) malgré deux rappels. La collecte d’information à l’aide de ce questionnaire a été grandement affectée par le contexte organisation-nel prévalant à ce moment. En effet, de nombreux problèmes techniques (ralentissant énormément le système) ont touché le SIGG durant plusieurs se-maines. Malgré la fait que l’équipe de recherche ait dû repousser la date initialement prévue de col-lecte, les problèmes persistaient encore par la suite. La situation s’est même compliquée puisque le refus de répondre au questionnaire a été en quelque sorte utilisé pour manifester l’insatis-faction face au manque de correctif apporté aux problèmes techniques rencontrés. Bien que les données permettent de constater que les répon-dants et les non répondants étaient similaires en termes de nombre moyen de lectures et d’écritures, ils étaient probablement différents par

Page 29: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Discussion et conclusion

ailleurs. Il est impossible d’apprécier si les répon-ses obtenues auraient été plus ou moins favora-bles. En effet, certaines personnes moins favora-bles au SIGG peuvent aussi bien avoir décidé de manifester leur insatisfaction en ne répondant pas ou encore en répondant de façon très critique au questionnaire.

Quant au biais d’information, il est habituel-lement dû à des erreurs systématiques de réponse, d’encodage ou de classification de l’information recueillie [72]. Comme l’analyse était prédétermi-née par un cadre de référence qui a également ser-vi de guide à l’élaboration des grilles d’entrevues, ce biais a pu être amoindri. Rappelons que le guide d'entrevue a été validé par les membres de l’équipe de recherche et par les membres du comi-té de suivi. En terme de recherche qualitative, la triangulation (le fait d’avoir utilisé plusieurs mé-thodes, sources de données et angles d’analyses) et la saturation des données nous ont permis d’observer une certaine similitude entre les per-ceptions des personnes âgées. Afin de minimiser les biais d’information, les questionnaires d’entrevues ont été prétestés. La validité de conte-nu a été mesurée par le biais de consensus sur les libellés, l’exhaustivité des énoncés par domaine. De plus, la consistance interne du questionnaire postal a été vérifiée par des alpha de Cronbach par domaines et sur l’échelle globale. Les entrevues de groupe ont été enregistrées et l’indexation des verbatim utilisés pour l’interprétation a été revu

par deux experts indépendants. Les grands totaux tirés de la banque de données SIGG ont été validés en croisant l’information avec celle contenue dans le SIC-CLSC. Les résultats ont été discutés avec des représentants des milieux avant leur diffusion à plus large échelle pour en vérifier la justesse et le caractère complet des observations recueillies. Finalement, en ce qui concerne les biais de confondance, partout où cela était possible, les analyses quantitatives en ont tenu compte.

4.2.2 VALIDITÉ EXTERNE DE L’ÉTUDE La validité externe réfère au degré avec lequel

on peut généraliser les résultats obtenus à partir d’une étude en milieu restreint. Elle soulève la question suivante : À quels population, environ-nements ou conditions les résultats actuels peu-vent-ils être généralisés ? [74]. La validité externe est principalement influencée par la représentativi-té des participants et participantes à une étude dans une population de référence plus vaste. Considérant l’objet de l’évaluation, la généralisa-tion vers d’autres milieux n’était pas un objectif primaire de l’étude. Tout de même, une des pré-cautions que nous devons énoncer face à la géné-ralisation des résultats est liée au fait que nous avons une étude construite à partir des opinions des acteurs clés qui, quoique pouvant refléter des opinions d’autres milieux, ne pourraient à eux seuls constituer une réalité en tous points transfé-rable dans la mise en place d’un SIGG.

4.3 CONCLUSION

En conclusion, il est important de rappeler que le SIGG est un outil développé depuis seulement quatre ans (1998). Ce sont des intervenants et des gestionnaires des Bois-Francs qui l’ont développé pour répondre aux nouveaux besoins d’échange d’information clinique engendrés par le premier ré-seau intégré de services aux personnes âgées en perte d’autonomie implanté au Québec et mis en place en février 1997. Il n’existe nulle part ailleurs au Québec de dossier clinique informatisé permet-tant de relier autant de services et d’établissements ayant des missions distinctes, à l’exception de l’Estrie où une expérimentation similaire est en

cours dans le cadre de PRISMA (Programme de Recherche sur l’Intégration des Services de Maintien de l’Autonomie) . Les intervenants ont donc le double défi de maîtriser le fonctionnement en ré-seau intégré et les nouvelles façons de faire que cela a introduites en même temps que d’appren-dre l’informatique, la technique et le contenu du SIGG.

Le cadre conceptuel retenu identifiait les composantes à prendre en compte pour étudier le succès des systèmes d’information. Ces compo-santes sont : les qualités du système, la qualité de l’information, l’utilité perçue, la satisfaction

Page 23

Page 30: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Discussion et conclusion

de l’usager, les autres effets de l’utilisation. Les embûches au plan technique (« qualités du sys-tème ») ont été et sont encore nombreuses et sou-vent hors du contrôle des personnes en place loca-lement et régionalement. Malgré les nombreuses embûches et des difficultés de la performance du système qui persistent toujours, les autres compo-santes interviennent pour contribuer au succès du SIGG puisque la majorité des utilisateurs, bien que formulant plusieurs critiques, voient des avantages au SIGG, particulièrement en première ligne. Pour plusieurs d’ailleurs, revenir au dossier papier uni-quement serait faire un pas en arrière. L’utilité per-çue et la satisfaction de l’usager auraient sans doute été beaucoup plus grandes si la composante qualités du système n’avait pas présenté autant de faiblesses.

RÉFÉRENCES 1. McDonald, T. and P. Bligaut, A comparison of a man-

ual and a computer system in a primary health care clinic. South African Journal of Nursing, 1998. 21: p. 8-13.

2. Brown, S. and R. Coney, Changes in physicians' com-puter anxiety and attitudes related to clinical in-formation system use. Journal of the American Medical Informatics Association, 1994. 1: p. 381-94.

3. Als, A.B., The desk-top computer as a magic box: patterns of behaviour connected with the desk-top computer; GPs' and patients' perceptions. Fam Pract, 1997. 14(1): p. 17-23.

4. Schumacher, K., et al., Therapists' anxiety and atti-tudes toward computerized documentation in the clinical setting. J Allied Health, 1997. 26(4): p. 151-8.

5. Czaja, S. and J. Sharit, Age differences in attitudes toward computers. Journal of gerontology:Series B:Psychological Sciences and Social Sciences, 1998. 53B: p. p329-p340.

6. van der Meijden, M., et al., Development and imple-mentation of an EPR: how to encourage the user. International Journal of Medical Informatics, 2001. 64(2-3): p. 173-185.

7. Dansky, K.H., et al., Electronic medical records: Are physicians ready? / Practitioner application. Jour-nal of Healthcare Management, 1999. 44(6): p. 440-455.

8. Simpson, G. and M. Kenrick, Nurses' attitudes toward computerization in clinical practice in a British general hospital. Comput Nurs, 1997. 15(1): p. 37-42.

9. McGuire, M. and E. Hillan, Obstacles to using a da-

tabase in midwifery. Nursing Times, 1999. 95: p. 54-5.

10. Szecsenyi, J. and e. al., General practitioners' at-titudes towards future developments in practice computing--a representative survey in the north of Germany. Fam Pract., 1992. 9(3): p. 357-61.

11. McConnell, E., S. O'Shea, and K. Kirchhoff, RN attitudes towards computers. Nursing Man-agement, 1989. 7: p. 36-40.

12. Steinhausen, D., F. Brinkmann, and A. Engelhard, [Results of the marketing research study "Ac-ceptance of physician's office computer sys-tems"]. Zentralbl Gynakol, 1998. 120(3): p. 131-4.

13. Rosen, L. and P. Maguire, Myths and realities of computerphobia: a meta-analysis. Anxiety res, 1990. 3: p. 175-91.

14. Slack, W., Assessing the clinician's use of com-puters. MD Comput., 1993. 10(6): p. 357-60.

15. Stronge, J. and A. Brodt, Assessment of nurses' at-tiutdes towards computerization. Comput Nurs, 1985. 4: p. 154-158.

16. Loomis, G.A., et al., If electronic medical records are so great, why aren't family physicians us-ing them? The Journal of Family Practice, 2002. 51(7): p. 636-641.

17. Igbaria, M., F. Pavra, and S. Huff, Microcomputer applications: An empirical look at usage. In-formation&Management, 1989. 16: p. 187-96.

18. Simonson, M., et al., Development of a standard-ized test of computer literacy and computer anxiety index. Journal of educational comput-ing research, 1987. 3: p. 231-48.

19. Malone, N., S. Loader, and J. Poulter, Evaluating the benefits realized from a nurse management information system. J Nurs Manag, 1997. 5(1): p. 5-9.

20. Sleutel, M. and M. Guinn, As good as it gets? Go-ing online with a clinical information system. Computers in Nursing, 1999. 17(4): p. 181-5.

21. Getty, M., A. Ryan, and M. Ekins, A comparative study of the attitudes of users and non-users towards computerized care planning. Journal of Clinical Nursing, 1999. 8(4): p. 431-439.

22. Aaronson, J., et al., Electronic medical records: the family practice resident perspective. Family Medicine, 2001. 33(2): p. 128-132.

23. Mazzoleni, M. and a. et, Assessing users' satisfac-tion through perception of usefulness and ease of use in the daily interaction with a hospital information system. Proc AMIA Annu Fall Symp., 1996: p. 752-6.

24. Kurian, D., R.B. Galupe, and J. Diaz. Taking stock: Measuring Information Systems Success.

Page 24

Page 31: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Discussion et conclusion

in ASAC-IFSAM Y200 Conference. 2000. Mon-tréal, Canada: ASAC-IFSAM.

25. Meyer, K. and e. al, The need for a thoughtful de-ployment strategy: evaluating clinicians' percep-tions of critical deployment issues. Medinfo., 1998. 9 Pt 2: p. 854-8.

26. Weiner, M. and a. et, Contrasting views of physicians and nurses about an inpatient computer-based provider order-entry system. J Am Med Inform Assoc., 1999. 6(3): p. 234-244.

27. Lee, F., Adoption of electronic medical records as a technology innovation for ambulatory care at the Medical University of South Carolina. Topics in Health Information Management, 2000. 21(1): p. 1-20.

28. Nikula, R., Why implementing EPR's does not bring about organizational changes : a qualitative ap-proach. Medinfo, 2001. 10(Pt 1): p. 66-669.

29. Nikula, R., P. Elberg, and H. Svedberg, Informed de-cisions by clinicians are fundamental for EPR im-plementation. International Journal of Medical In-formatics, 2000. 58-59: p. 141-146.

30. Weir, C. and a. et, Dimensions associated with suc-cessful implementation of a hospital based inte-grated order entry system. Proc Annu Symp Com-put Appl Med Care., 1994: p. 653-7.

31. Sigmund, H. and H. Larsen, Assessing different as-pects of the patient care process as a basis for an electronic healthcare record system [abstract]. Annu Meet Int Soc Technol Assess Health Care, 1997. 13: p. 114.

32. Arvary, G.J., The Limited Use of Digital Ink in the Private-sector Primary Care Physician's Office. Journal of the American Medical Informatics As-sociation, 1999. 6(2): p. 134-142.

33. Goorman and M. Berg, Modelling nursing activities: electronic patient records and their discontents. Nursing Inquiry, 2000. 7(1): p. 3-9.

34. Helleso, R. and C. Ruland, Developing a module for nursing documentation integrated in the electronic patient record. Journal of Clinical Nursing, 2001. 10(6): p. 799-805.

35. Mc Neil-Mc Donald, C., Building the Case for Web-based Solutions. Caring, 2001. 20(9): p. 40-42.

36. Tonnesen, A.S., A. LeMaistre, and D. Tucker. Elec-tronic Medical Record Implementation. Barriers encountered During Implementation. in Proc AMIA Symp. 1999.

37. Nohr, C., S. Andersen, and M. Kristensen. Assessment of organisational impact in a national program for electronic patient records in Denmark. in Annual Meeting in the International Society of Technology Assessment in Health Care. 1999. Aalborg Univer-sity, Denmark.

38. Greatbatch, D., et al., How do desk-top computers af-

fect the doctor-patient interaction? fam Pract, 1995. 12: p. 32-6.

39. Brownbridge, G., G.A. Herzmark, and T.D. Wall, Patient reactions to doctors' computer use in general practice consultations. Soc Sci Med, 1985. 20: p. 47-52.

40. Legler, J.D. and R. Oates, Patients' reactions to physician use of a computerized medical re-cord system during clinical encounters. J Fam Pract., 1993. 37(3): p. 241-4.

41. Ridsdale, L. and S. Hudd, What do patients want and not want to see about themselves on the computer screen: a qualitative study. Scand J Prim Health Care, 1997. 15(4): p. 180-3.

42. Ornstein, S. and a. et, Patient perspectives on computer-based medical records. J Fam Pract., 1994. 38(6): p. 606-10.

43. Kalra, L. and A. Fowle, An integrated system for multidisciplinary assessments in stroke reha-bilitation. Stroke, 1994. 25(11): p. 2210-4.

44. Martin-Baranera, M. and a. et, IMASIS computer-based medical record project: dealing with the human factor. Medinfo., 1995. 8 Pt 1: p. 333.

45. Fortin, J., et al., Évaluation du projet québécois de la carte santé à microprocesseur. 1996, Régie de l'assurance-maladie du Québec: Québec.

46. Dumont, R., et al., User needs and demands of a computer-based patient record. Medinfo, 1998. 9 Pt 1: p. 64-9.

47. Keshavjee, K., et al. Measuring the success of electronic medical record implementation us-ing electronic and survey data. 2001. Centre for Evaluation of Medicines and Mc Master University, Hamilton, Ontario.

48. Axford, R.L. and B.E. Carter, Impact of clinical information systems on nursing practice. Nur-ses' perspectives. Comput Nurs, 1996. 14(3): p. 156-63.

49. Garrison, G., M. Bernard, and N. Rasmussen, 21st-century health-care: the effect of com-puter use by physicians on patient satisfaction at a family medicine clinic. Family Medicine, 2002. 34(5): p. 362-368.

50. Custer, M., Enhancing case management through computerized patient files [see comments]. Clin Nurse Spec, 1993. 7(3): p. 141-7.

51. Jerant, A. and D. Hill, Does the use of electronic medical records improve surrogate patient out-comes in outpatient settings. Journal of Family Practice, 2000. 49(4): p. 349-357.

52. Bomba, D. and A. de Silva, An Australian case study of patient attitudes towards the use of computerised medical records and unique identifiers. Medinfo, 2001. 10(Pt 2): p. 1430-1434.

Page 25

Page 32: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Discussion et conclusion

53. Schriger, D., et al., Implementation of clinical guide-lines via a computer charting systems: effect on the care of febrile children less than three years of age. Journal of the American Medical Informatics Association, 2000. 7(2): p. 186-195.

54. Antoine, W., Electronic miracle. Health Forum Jour-nal, 2002. 45(4): p. 34-35.

55. Anderson, J.G., Computer-based patient records and changing physicians' practice patterns. Top Health Inform Manage, 1994. 15(1): p. 10-23. Review.

56. Lee, F., et al., Implementation of physician order en-try: user satisfaction and self- reported usage pat-terns. J Am Med Inform Assoc, 1996. 3(1): p. 42-55.

57. Baldwin, D., Implementation of computerized clinical documentation. Home Health Care Manage Prac, 1998. 10: p. 43-51.

58. Moen, A., et al., Evaluation of nurses' use of an lec-tronic health care record system. vard I Norden, 1998. 18: p. 36-40.

59. Kahn, M., The computer-based patient record and Robert Fulghum's 16 principles [see comments]. MD Comput, 1995. 12(4): p. 253-8.

60. Branger, P., et al., Shared care for diabetes: support-ing communication between primary and secon-dary care. Medinfo., 1998. 9 Pt 1: p. 412-6.

61. Mutschler, E., Computerized information systems for social workers in health care [see comments]. Health Soc Work, 1990. 15(3): p. 191-6.

62. Zolot, J.S., Computer-Based Patient Records. Ameri-can Jounal of Nursing, 1999. 99(12): p. 64-66.

63. Moczygemba, J. and B. Hewitt, Managing clinical data in an electronic environment. The Health Care Manager, 2001. 19(4): p. 33-38.

64. Guler, I. and S. Muldur, A model approach to sharing electronic medical records between and within the state hospitals in Turkey. Computers in biology and medicine, 2001. 31(6): p. 513-523.

65. Schmitt, K.F. and D.A. Wofford, Financial analysis projects clear returns from electronic medical re-cords. Journal of the Healthcare Financial Man-agement Association, 2002. 56(1): p. 52-57.

66. Culp, et al. Using and Integrated Electronic Data Warehouse for HEIDIS Reporting. in AHSRHP Annu Meet. 2000. Temple, Texas.

67. Berman, Y. and D. Phillips, Two faces of information technology: what does the social worker see in the mirror? Computers in Human Services, 1995. 12: p. 407-18.

68. DeLone, W.H. and E.R. McLean, Information systems success: The quest for the dependent variable. In-formation Systems Research, 1992. 3(1): p. 60-95.

69. Seddon, P. and M.-Y. Kiew. A partial test and devel-opment of the DeLone and McLean model of IS success. in internationalconference on information

system. 1994. Vancouver, Canada. 70. Seddon, P.B., A respecification and Extension of

the DeLone and McLean model of IS success. Information Systems Research, 1997. 8(3): p. 240-252.

71. Patton, M.Q., Qualitative research & evaluation methods. 3 ed. 2002, Thousand Oaks, Calif.: Sage Publications. xxiv, 598, [65].

72. Abramson, J.H., Survey methods in community medicine : epidemiological studies, programme evaluation, clinical trials. 1990, Edinburgh: Churchill Livingstone. 340.

73. Bernard, P.M. and C. Lapointe, Mesures statisti-ques en épidémiologie. 1991, Ste-Foy: Presses de l'Université du Québec. 314.

74. Polit, D.F. and B.F. Hungler, Nursing Research: Principles and Methods. 1999, Philadelphia: Lippincott. 231.

Page 26

Page 33: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Références

Tableau 4.3.1a) Composantes du SIGG Formulaires Principales informations

Identification et consen-tement du client (première page du formu-laire vert de la Prise de contact de OÉMC)

Caractéristiques sociodémographiques du client, du conjoint et des aidants naturels : nom, prénom, date de naissance, âge, sexe, NAM, occupation, état civil / statut marital, adresses, courriel, communauté culturelle, milieu de vie, type de résidence ; services disponibles à la résidence privée, services inscrits dans le bail/contrat, etc..;

Identification du gestionnaire de cas et des services pour lesquels le dossier est actif ac-tuellement et le profil de l’usager;

Consentement à l’échange d’informations : date de signature, nom du signataire, et avec quel professionnel de quel service le consentement a été signé; on sait en tout temps où se trouve l’original du consentement. La personne peut révoquer son consentement en tout temps, les professionnels n’ont alors plus accès aux données cliniques en interéta-blissements.

Historique des raisons de cessations de services pour l’ensemble des services Historique des anciennes adresses

Demande de service (partie centrale du formu-laire vert de la Prise de contact de OÉMC)

Formulaire uniforme et commun à tous les services publiques, communautaires et privés ;

Fonctionnalité « Référence à » permet d’activer le dossier du client dans le ou les servi-ces demandés

Motifs de la demande; Diagnostics ou problèmes principaux, antécédents pertinents; Raisons d’admission ou type d’intervention chirurgicale ; Suivis et Médecin de famille; Médication et allergie; Sommaire de l’autonomie fonctionnelle et conditions psychoso-ciales; Services et ressources du réseau naturel actuel ; régime de protection, Informa-tions complémentaires etc.

Décision et priorité d’évaluation (Dernière page du formulaire vert de Prise de contact OÉMC)

Décision sur l’admissibilité de la demande et la priorité d’intervention par le service qui a reçu la demande de services

Si la décision est de ne pas intervenir, on identifie les raisons de ce choix. Si une intervention est retenue, on détermine alors quel professionnel en est le responsa-

ble et la priorité d’évaluation. Cette priorité peut varier entre : immédiatement, moins de 24 heures, moins de 48 heures à moins de deux semaines.

Évaluation de l’Autonomie Multiclientèle (les sec-tions avec l’aide –mémoire) Thèmes suivants du for-mulaire bleu de OÉMC : État de santé Habitues de vie Situation psychoso-

ciale Conditions économi-

ques, Environnement phy-

sique Synthèse

Évaluation biopsychosociale et environnementale qui comprend : État de santé : histoire de santé personnelle et familiale et diagnostics actuels ; Santé

physique actuelle selon fonctions vitales ; Santé psychique actuelle ; Soins particuliers ; Services de santé actuels.

Habitudes de vie : Alimentation ; Sommeil ; Consommation de tabac ; Consommation d’alcool et de drogue ; Activités personnelles et de loisirs Situations psychosociale : His-toire sociale ; Milieu familial ; Réseau social ; Ressources communautaires, publiques et privées ; État affectif ; Perception de l’usager, Sexualité, Croyance et valeurs personnel-les, culturelles et spirituelles.

Conditions économiques Environnement physique : Conditions du logement ; Accessibilité ; Proximité des servi-

ces Synthèse avec des sections : 1- Facteurs de risque et déficiences ; 2-Principales incapaci-

tés 3- Environnement ; 4- Résumé des situations de handicap ou besoins exprimés ; 5- Attentes du client, de sa famille et de son réseau ; 6- Contexte de l’évaluation, opinion professionnelle, orientations suggérées

Système de mesure de l’autonomie fonction-nelle (SMAF) Profils ISO-SMAF (Partie centrale du Formu-laire bleu de OÉMC)

SMAF avec addition des cotes aux 29 questions du côté Incapacité et Handicap sur les AVQ, mobilité, communication, fonctions mentales, AVD ou tâches domestiques .

Profils ISO-SMAF constituent un système de gestion qui définit des groupes de sujets ayant un profil d’incapacité semblable et qui nécessitent globalement des services simi-laires (groupes iso-ressources ou Resources Utilization Groups). Ces profils sont ordon-nés d’un niveau d’incapacité faible (profil 1) à un niveau d’incapacité très important (profil 14). On distingue 5 groupes de profils. Le profil ISO-SMAF se calcule automati-

Page 34: SYSTÈME D'INFORMATION GÉRONTO- SIGG … · Centre de recherche sur le ... Profil évolutif et Notes ... informatique a été dressé et des observations terrain ont été effectuées

Système d’Information Géronto-Gériatrique Discussion et conclusion

Tableau 4.3.1a) Composantes du SIGG

que lorsque l’intervenant signale que le SMAF complété est finalisé. Accès au guide d’utilisation du SMAF intégré dans le SIGG Une section statistiques et Synthèse

Profil médicamenteux

Profil médicamenteux actuel et historique de la médication, outil développé de concert avec l’équipe SIPA (Services Intégrés aux Personnes Âgées) de la région de Montréal.

Mise à jour systématique de la liste des médicaments prescrits et non prescrit: nom du médicament, force, posologie, voie d’administration, date début, prescrit oui/non, raison selon l’usager, médecin, pharmacie)

Histoire médicamenteuse, appréciation de la consommation et de la gestion de la médi-cation; dépistage et le traitement des problèmes associés à la prise de médicaments: ef-fets secondaires et toxiques, intolérances, interactions (médicaments-médicaments, mé-dicaments-aliments, médicaments-alcool), non observance, prescriptions non appro-priées, etc

Information sur les allergies médicamenteuses et le système d’aide utilisé Historique des médicaments cessés et des raisons de cessation; Accès au guide d’utilisation du profil médicamenteux

Profil évolutif (remplace le Formulaire saumon de OÉMC)

Profil de l’autonomie fonctionnelle se génère automatiquement et de façon chronologi-que à partir du SMAF pour suivre l’évolution de l’autonomie fonctionnelle d’un client dans le temps en continu d’un épisode de soins à l’autre, quelque soit le milieu de presta-tion de services (Communauté, centre de jour. UCDG, URFI, unités de soins en CH et en CHSLD).

Profil évolutif de la présence de problèmes de santé physique et psychosociaux et de leur évolution depuis la dernière évaluation est aussi généré automatiquement de façon chro-nologique dès qu’une évaluation de l’autonomie multiclientèle (section aide-mémoire) et un profil médicamenteux sont remplis par les intervenants .

Notes d’évolution

Notes d’évolution que les intervenants inscrivent comme celles qu’ils ont toujours eu l’habitude de faire dans leur propre dossier. Ces notes évolutives visent à informer les autres professionnels impliqués.

Diverses sections facilitant le travail de collectes au quotidien des infirmières (signes vitaux, suivi des soins de plaies, chirurgie d’un jour), nutritionnistes (types de régimes, IMC)) et inhalothérapeutes (fonctions respiratoires, etc..)

Plan d’intervention (Formulaire rose, plan d’intervention et d’allocation des services de OÉMC)

But du PI et profil d’intervention Outil énonçant, à partir de la situation spécifique de la personne et de son plan de servi-

ces individualisé, les objectifs spécifiques à poursuivre, les moyens à utiliser, la fré-quence des interventions.

Uni ou interdisciplinaires : résumé des interventions de l’équipe de professionnels d’un service, ou bien réfère à une discipline unique qui offre une réponse à un besoin identifié chez un usager (le plan d’intervention unidisciplinaire, à titre d’exemple : soins infir-miers à domicile).

Gestion des dates de révision; identification du responsable de son élaboration, de son application et de sa révision

Plan de services indivi-dualisé

Plan de services individualisé (PSI) du gestionnaire de cas Instrument de planification qui énonce, à partir de la situation globale de la personne, les

objectifs prioritaires répondant aux besoins identifiés, les services requis et l’intensité demandée

Gestion de la date de révision du plan de services. Journalisation : (bouton historique des formulai-res)

Date, heure et par quel intervenant, de quel service et établissement : lors de la création, la modification et la consultation de tous les formulaires, la recherche d’un client, l’activation d’un dossier dans un services donné etc…

Formulaires Principales informations

Page 28