Système concentrationnaire

17
LE SYSTEME CONCENTRATIONNAIR E NAZI EN EUROPE 1933-1945

Transcript of Système concentrationnaire

Page 1: Système concentrationnaire

LE SYSTEME

CONCENTRATIONNAIR

E NAZI

EN EUROPE

1933-1945

Page 2: Système concentrationnaire

Les limites du ghetto à Varsovie en 1943.Le ghetto concentrait dans 73 des 1800 rues de la ville les quelques 370000 Juifs résidant dans la capitale polonaise en 1939, soit 30 % de lapopulation, auxquels se sont progressivement ajoutés les Juifs des villeset villages alentour. Entouré d’un mur haut de 3 mètres et long de 18km, ce quartier fermé sera réduit en 1941, atteignant une densité de146 000 habitants au km².

L’entrée du ghetto de Varsovie, cliché anonyme, sans date.

Page 3: Système concentrationnaire

Carte des principaux ghettos en Europe. Frontières de 1939.

Superficie du ghetto : 300 hectares128 000 habitants au km² (contre 14

000 habitants au km² pour la Varsovie non-juive)

121 265 travailleurs forcés10 à 15 % d'orphelins

(En février 1942, 10 à 15 % de la population sont

constitués d’enfants auxquels manquent l’un ouleurs deux parents.)

400 000 habitants en mai 1942.

184 caloriesLa ration quotidienne est de 2 613 calories pour unAllemand de Varsovie, 699 calories pour un Polonais,et 184 calories pour un Juif (15 % du minimum vital).

43 000 décès 10 % de la population

succombent au cours de la seule année 1941.

1/45 Au début de 1942, le ghetto enregistre

1 naissance pour 45 décès.Brassard blanc avec étoile de David brodée enbleu, porté par Dina Offman de 1939 à 1941pendant qu'elle habitait le ghetto de Stopnica,en Pologne.

US Holocaust Memorial Museum.

Page 4: Système concentrationnaire

Le mot "ghetto" provient du nom du quartier juif de Venise, créé en 1516, dans lequel les autorités vénitiennes avaientobligé les Juifs de la ville à vivre. Aux XVIe et XVIIe siècles, de nombreux dirigeants ordonnèrent la création de ghettospour les Juifs, à Frankfort, Rome, Prague et dans d'autres villes.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les ghettos étaient des quartiers isolés du reste de la ville, souvent clôturés,dans lesquels les Allemands concentraient la population juive de la ville, parfois de la région, et l'obligeaient à vivredans des conditions misérables. Au moins 1000 ghettos furent crées dans les seules Pologne et Union soviétique. Lepremier ghetto fut établi par les autorités d'occupation allemande en Pologne, à Piotrków Trybunalski, en octobre1939.Le plus grand ghetto de Pologne fut celui de Varsovie.

VIE QUOTIDIENNELes Juifs des ghettos étaient contraints de porter des insignes ou des brassards afin de s'identifier et beaucoup furentsoumis au travail forcé au profit du Reich allemand. La vie quotidienne était gérée par des Conseils juifs (Judenraete)nommés par les nazis. Les ordonnances des conseils juifs et les ordres des autorités allemandes étaient appliqués parla police du ghetto, y compris la facilitation des déportations vers les centres de mise à mort. Les responsables de lapolice juive comme les membres des conseils juifs étaient à la merci des Allemands. Ces derniers n'hésitaient pas àtuer les policiers juifs accusés de ne pas obéir aux ordres.Dans certains ghettos, les membres de la résistance juive organisèrent des soulèvements armés. Le plus important futle soulèvement du ghetto de Varsovie en 1943. Il y eut aussi des révoltes violentes à Vilno, Bialystok, Czestochowa, etdans plusieurs autres ghettos plus petits. En août 1944, les nazis achevèrent la destruction du dernier grand ghetto,celui de Lodz.

Source : Encyclopédie multimédia de la shoah, http://www.ushmm.org/

Page 5: Système concentrationnaire

La Shoah, à l'Est : les Einsatzgruppen.L’extermination des Juifs et des Tziganes commence en 1941, avec l’invasion de l’URSS. Elle est pratiquée par les « Einsatzgruppen »(groupes d’intervention), qui suivent la progression de la Werhmacht (l’armée allemande) en territoire soviértique.

Quatre groupes principaux de 600 à 1000 hommes chacun sont chargés des exécutions, du nord au sud : les Einsatzgruppen A, B, C et D.

Témoignage d’Otto Ohlendorf a dirigé l’Einsatzgruppe D,responsable du massacre de 90000 Juifs au sud de l’Ukraine.

L’Unité pénétrait dans un village ou dansune ville et donnait l’ordre aux citoyens juifs demarque de rassembler tous les juifs afin de les« réinstaller ».

On les invitait à remettre tous leurs objetsde valeur et, peu avant leur exécution, on leurordonnait de retirer leurs vêtements de dessus.On les transportait en camions jusqu’au lieud’exécution; en général un fossé antichar. Puis lespelotons d’exécution les fusillaient à genoux oudebout et on jetait les cadavres dans le fossé.

J’ai toujours ordonné que plusieurs hommestirent en même temps, ceci afin d’éviter touteresponsabilité personnelle directe.

Interrogatoire d’Otto Ohlendorf dans le cadre du procès de Nuremberg, 1946.

Page 6: Système concentrationnaire

Lettre d’un tueur.

Walter Mattner est un fonctionnaire de police, originaire de Vienne. Basé à Moguilev, enBiélorussie, il décrit à sa femme son rôle sur le terrain, sa participation à des exécutions, savision de l'Allemagne... Documents exceptionnels, ayant échappé à la censure (source:Bundesarchiv Ludwigsburg, BAL Verschiedenes 301v48).

5.10.1941

Je dois encore te raconter quelque chose. Avant-hier, je participai donc aussià la grande mort en masse. Lors des premiers convois, mes mainstremblaient un peu lorsque je tirai, mais on s’y habitue. A la dixième voitureje visai déjà tranquillement et tirai de manière sûre sur nombre de femmes,d’enfants et de nourrissons. Je songeai que j’avais aussi deux nourrissons à lamaison, avec lesquels ces hordes agiraient de la même manière, si ce n’estdix fois pire. La mort que nous leur donnions était une mort plus belle, plusbrève par rapport aux supplices infernaux des milliers de milliers depersonnes dans les cachots du Guépéou. Des nourrissons volaient en l’air enarc de cercle et nous les flinguions en vol, avant qu’ils ne tombent dans lafosse et dans l’eau. Qu’on en finisse avec cette engeance qui a précipitél’Europe dans la guerre et qui attise l’Amérique encore aujourd’hui, jusqu’àce qu’elle l’ait entraîné dans la guerre. Le mot qu’Hitler a prononcé une foisavant le début de la guerre devient vrai : Si la juiverie croit pouvoirprovoquer à nouveau une guerre, alors la juiverie ne vaincra pas, mais celasera la fin de la juiverie en Europe. Là aussi je saisis pour la première fois lesmots du poème de Theodor Mörner : « Mon enfant dans le ventre de la mèresera épargné » ! Diable ! Je n’avais encore jamais vu tant de sang, de crasse,de corne et de chair. A présent je peux aussi comprendre le mot « ivresse desang » [Blutrausch]. Moguilev est à présent moins peuplée d’un nombre àtrois zéros, ça ne joue aucun rôle ici. Vraiment, je m’en réjouis déjà, etbeaucoup disent ici que nous rentrerons au pays et que ce sera alors le tourde nos Juifs. Enfin, je ne dois pas trop t’en raconter. C’est suffisant, jusqu’à ceque je rentre à la maison.

Page 7: Système concentrationnaire

Parmi les rapports émanant des responsables de ces massacres,l'un des plus impressionnants est le « Rapport Jäger » qui donnele détail des meurtres commis par les Einsatzkommandos 8 et 3,rattachés à l'Einsatzgruppe A dans la région de Vilna-Kausnas enLituanie du 4 Juillet 1941 au 25 novembre 1941. Ce long rapportdécrit l'assassinat de plus de 130 000 personnes dans ce courtlaps de temps. Il contient, sur six pages, les listes des personnesassassinées par les Einsatzkommandos 8 et 3 et conclut : «Aujourd'hui, je peux confirmer que notre objectif de résoudre leproblème juif en Lituanie, a été accompli par EK 3. En Lituanie, iln'y a plus de Juifs, à part les travailleurs juifs et leurs familles. »Presque tout le rapport comprend des listes qui se présententcomme suit :• 29.10.41 Kauen-F.IX 2007 Juifs, 2 290 Juives, 4 273 enfants juifs

(nettoyage du ghetto de Juifs superflus)• 3.11.41 Lazdjai 485 Juifs, 511 Juives, 539 enfants juifs• 15.11.41 Wilkomski 36 Juifs, 48 Juives, 31 enfants juifs.• 25.11.41 Kauen-F.IX 1 159 Juifs, 1 600 Juives, 175 enfants juifs (déportés

de Berlin, Munich, et de Francfort sur le Main)

Page 8: Système concentrationnaire

Plus de mille Juifs de la ville ukrainienne de Lubny reçoiventl’ordre de se rassembler pour être « réinstallés » dans unchamp ouvert avant d’être massacrés par des Einsatzgruppen.Lubny, Union soviétique, 16 octobre 1941.

Le massacre de Mizocs, Ukraine, 13 octobre 1942.Conduits dans un ravin, les femmes et enfants juifs ont dû sedéshabiller avant d’être abattus. Un SS donne le coup de grâceà une femme.

Page 9: Système concentrationnaire

Les principaux camps de concentration et d’extermination.

L’entrée du camp d’Auschwitz II en Pologne.

Page 10: Système concentrationnaire

La « solution finale ».Avec l’approbation du Führer,

l’évacuation des Juifs vers l’est aremplacé l’émigration commerèglement définitif à la questionjuive. Ce règlement concerne environ11 millions de Juifs. Dans le cadre dela solution finale, tous les Juifs serontenvoyés sous bonne escorte à l’Estpour y servir de main d’œuvre. Dansces régions ils seront employés à laconstruction de routes ; une grandepartie d’entre eux s’éliminera toutnaturellement par son état dedéficience physique. Le résidu quisubsistera et qu’il faudra considérercomme la partie la plus résistantedevra être traité en conséquence.

R. Heydich, Conférence de Wannsee, 20 janvier 1942.

Le 27 mai 1942, Reinhard Heydrich (38 ans) estmortellement blessé dans un attentat commis à Praguepar des résistants tchèques parachutés de Londres.Homme de confiance de Hitler, il était «Protecteur duReich» en Bohême-Moravie et par ailleurs chef desservices de sécurité nazis (RSHA) et grand ordonnateur dela « solution finale », à ce titre l’homme le plus puissantd’Europe après Hitler. Son assassinat est le premier coupporté à la toute puissance nazie.

Page 11: Système concentrationnaire

La déportation à Treblinka.Martin Gray est déporté avec sa famille dans le camp de Treblinka.Un grincement, des hurlements, la lumière crève les yeux, le wagon qui se déverse sous les coups et les rugissements. C’est

Treblinka. ici commence un autre temps. Ici, il me faudrait une autre voix, d’autres mots.Des hurlements : des SS, des Ukrainiens, le fouet à la main, une matraque haute qui tombe sur les têtes et sur les dos. Un haut-

parleur, d’une voix tranquille, répète : « hommes à droites, femmes à gauche ». Adieu les miens, je les ai déjà perdus dans la foulecourbée, les cheveux gris, les cheveux blonds, ma mère, Rikva, mes frères.

J’avance sur une place où des hommes sont déjà nus. Le fouet à la main, en noir, les SS marchent parmi eux, en tirant quelques unspar les bras qu’ils font rhabiller. J’ai toujours mes vêtements, je me glisse près d’eux.

Alors, j’ai commencé à courir sous les coups et les cris, suivant les autres, portant des paquets de vêtements sur la place de tri. LesUkrainiens, le fouet à la main, frappaient et parfois un SS tirait ou tuait d’un coup de crosse. Puis la brise s’est levée, rendant plusproche le bruit du moteur : là-bas, on raclait le sable. Là-bas, on creusait sans fin (…). On nous a ensuite rassemblés sur une place. LesSS passaient désignant des hommes qui sortaient du rang et s’en allaient, entourés d’Ukrainiens. Puis éclataient des coups de feu. Enfin,on nous a poussés dans des baraques. J’étais en vie. Je me suis accroupi auprès d’un homme qui, les yeux fixes, tremblait, les poings etles mâchoires serrés.

- « Où vont-ils ? » Ai-je dit.Il m’a regardé sans comprendre.- « Où vont-ils les autres, ceux du train, les femmes, les enfants ? »- « Le gaz ».- « Où ? »- « Au camp d’en bas ».Je me suis recroquevillé contre le mur de bois. Les miens, des milliers, tout Varsovie.

Martin Gray, Au nom de tous les miens, Robert Laffont, Paris, 1971.

Page 12: Système concentrationnaire

Le règlement définitif de la question juive signifiaitl’extermination totale de tous les Juifs d’Europe. En juin1941, je reçus l’ordre d’organiser l'extermination àAuschwitz. Je me rendis à Treblinka pour voir comments’effectuaient les opérations d’extermination. Lecommandant du camp de Treblinka me dit qu’il avait faitdisparaître 80 000 détenus en six mois il s’occupait plusparticulièrement des Juifs du ghetto de Varsovie. Il utilisaitl’oxyde de carbone. Cependant, ses méthodes ne meparurent pas très efficaces. Aussi, quand j'installai lebâtiment d’extermination d’Auschwitz, mon choix se portesur le Zyklon B, acide prussique cristallisé, que nouslaissions tomber dans la chambre par une petite ouverture.Selon les conditions atmosphériques, il fallait compter detrois à quinze minutes pour que le gaz fit son effet. Noussavions que les gens étaient morts lorsqu’ils cessaient decrier. Ensuite nous attendions environ une demi-heureavant d'ouvrir les portes et d’enlever les corps. Une fois lescorps sortis, nos commandos spéciaux leur retiraientbagues et alliances ainsi que l’or des dents. Nousapportâmes également une autre amélioration par rapportà Treblinka en construisant des chambres à gaz pouvantcontenir 2 000 personnes à la fois, alors qu’à Treblinka leursdix chambres à gaz n’en contenaient chacune que 200.

Arrêté à la fin de la guerre, R. Höss est interrogé plusieurs fois par les Anglais, puis à Nuremberg puis en Pologne. Il est jugé et condamné à êtrependu sur le lieu de ses crimes. Il a rédigé avant de mourir une effarante autobiographie où il avoue ses crimes sans renier ses convictions nazies.Ses aveux sont d’autant plus intéressants que c’est lui qui a expérimenté le Zyklon B et fait construire les quatre grands blocs crématoires -chambres à gaz d’Auschwitz II - Birkenau. Son récit a été suspecté d’avoir été écrit sous la torture. Il comporte quelques erreurs et contradictionsmais il est conforme aux témoignages des survivants et de plusieurs de ses subordonnés.

Extraits de R. Hoess, Le commandant d’Auschwitz parle, Paris, Julliard 1959.

Auschwitz : l’intérieur d’une chambre à gaz.

Page 13: Système concentrationnaire

A Auschwitz, nous avions deux médecins SS qui étaient chargésd’examiner chaque nouvel arrivage de prisonniers. On les faisaitdéfiler devant l’un des docteurs, qui prenait une décision au fur et àmesure qu’ils passaient devant lui. Ceux qui étaient jugés bons pource travail étaient envoyés à l’intérieur du camp. Les autres étaientaussitôt dirigés sur les installations d’extermination. Les enfants enbas âge étaient invariablement exterminés, puisque, en raison deleur jeunesse, ils étaient inaptes au travail.

Nous apportâmes encore une autre amélioration par rapport àTreblinka : les victimes savaient presque toujours qu’elles allaientêtre exterminées ; à Auschwitz nous nous efforçâmes de leur tairecroire qu’elles allaient subir un épouillage. Bien entendu, elles ontfréquemment deviné nos intentions et nous avons connu desincidents et des difficultés. Très souvent, les femmes dissimulaientleurs enfants sous leurs vêtements, mais, dès que nous lesdécouvrions, nous envoyions ces enfants dans les chambres à gaz. Cequi importait avant tout, c’était de maintenir un calme aussi completque possible pendant toute l’opération de l’arrivée et dudéshabillage. Surtout pas de cris, pas d’agitation ! Dans cetteambiance inhabituelle, les enfants en bas âge se mettaient engénéral à pleurnicher. Mais, après avoir été consolés par leur mèreou par les hommes du commando, ils se calmaient et s’en allaientvers les chambres à gaz, en jouant ou en se taquinant, un joujoudans les bras. J’ai parfois observé des femmes déjà conscientes deleur destin qui, avec une peur mortelle dans le regard, retrouvaientencore la force de plaisanter avec leurs enfants et de les rassurer.L’une d’elle s’approcha de moi en passant et chuchota, en memontrant les quatre enfants qui se tenaient gentiment par la main :« Comment pouvez-vous prendre la décision de tuer ces beaux petitsenfants ? Vous n’avez donc pas de cœur ? ».

On nous avait ordonné de procéder à ces exterminations dans lesecret, mais, inévitablement, l’odeur nauséabonde provenant descorps que l'on brûlait d’une manière continue envahissait lesalentours, et tous les habitants des communes avoisinantes savaientque des exterminations se poursuivaient à Auschwitz.

Auschwitz : fours crématoires en 1943.

Rudolf Höss photographié à Auschwitz

Page 14: Système concentrationnaire

Vue actuelle

Vue aérienne du camp d'exterminationd'Auschwitz-Birkenau à son extensionmaximale

Page 15: Système concentrationnaire

Arrivée d'un convoi de déportés hongrois (AuschwitzBirkenau, 26 mai 1944).

Le complexe concentrationnaire d’Auschwitz

Page 16: Système concentrationnaire

Les tziganes d’Auschwitz sont exterminés dansla nuit du 31 juillet au 1er Août 1944.De nombreux SS en armes rassemblèrent toutle monde. Depuis le temps que les Tziganesvoyaient les exterminations journalières desjuifs qui arrivaient sur la rampe, ils eurent vitefait de comprendre que leur tour était arrivé.Les enfants pleuraient, les femmes avaient descrises de nerf, les SS vociféraient comme ilssavaient le faire en frappant avec leursmatraques, les chiens hurlaient. Au petitmatin, le camp était vide et les Tziganesavaient tous été exterminés. Aux yeux desnazis, ils avaient commis le crimeimpardonnable d’être tziganes.

André Rogerie, jeune résistant français déporté, Auschwitz Birkenau, leçon des ténèbres, FNDIR, 1995.

Les victimes du génocide en Europe.

Nombre% de la population totale

Les Juifs

Morts dans les ghettos et par privations

Plus de 800 000 16%

Morts par l’action des Einsatzgruppen

Plus de 1 300 000 24%

Morts dans les camps d’extermination

Jusqu’à 3 millions 54%

Morts dans les camps de concentration

Jusqu’à 300 000 6%

TOTAL : 5 100 000Plus de 60% de la population juive européenne.

Les Tziganes Plus de 200 00034% de la population tziganes de 1939