SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce...

49
A près un premier semestre in- certain, l'activité s'est nette- ment contractée dans les économies avancées sur la fin de l'année 2008 (-1,9 % au quatrième trimestre après -0,3 % au troisième). Les ménages, confrontés à la baisse de la valeur de leur patrimoine et à la dégradation du marché du travail, ont continué de ré- duire leurs dépenses. Parallèlement, le faible taux d'utilisation de leurs ca- pacités de production et le durcisse- ment des conditions de financement ont conduit les entreprises à réduire fortement leurs dépenses d'investis- sement et l'emploi. La France n'a pas échappé au repli général, avec une baisse de l'activité de 1,5 % au qua- trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande s'est accompagnée de la chute du com- merce mondial. Celui-ci s'est replié de 6 % au quatrième trimestre 2008. Ce repli tout à fait exceptionnel constitue la plus forte baisse enre- gistrée au cours des 40 dernières années. Il a particulièrement touché les économies dont la croissance est très dépendante des exportations, notamment le Japon et l'Allemagne. La contraction des débouchés à l'ex- portation précipite la chute de l'activité des économies émergentes. Depuis septembre 2008, les mar- chés financiers restent très perturbés. Pour les rendre plus fluides, les princi- pales banques centrales ont nette- ment baissé leurs taux directeurs et injecté massivement des liquidités. De plus, la Fed, la Banque du Japon et la Banque d'Angleterre ont décidé de procéder à des achats directs de titres privés, la Banque centrale eu- ropéenne n'excluant pas d'y recou- rir. Dans le même temps, de nom- breux États sont intervenus, à grande échelle, dans le but de normaliser le fonctionnement de leurs systèmes fi- nanciers, à travers des prises de par- ticipation, des prêts et des garanties de créances, voire la nationalisation d’institutions financières. La crise immobilière s'est ap- profondie. En France, les acheteurs font preuve d'attentisme et les stocks de logements neufs s'étoffent alors que les ventes sont en net repli : les délais d'écoulement atteignent désormais leur niveau le plus élevé des 30 dernières années. Partout dans le monde l'inflation a été poussée à la hausse au premier semestre 2008 par la flambée des cours des matières premières, notam- ment énergétiques et alimentaires. Le prix du pétrole a en particulier atteint le niveau record de 147 dollars le baril de Brent en juillet 2008, avant de se stabiliser autour de 50 dollars. On a assisté au cours du second semestre à un reflux généralisé de l'inflation avec une hausse des prix de 1,5 % sur un an. L'Alsace à l'épreuve de la crise économique Cette vision d'une année 2008, coupée en deux, s'applique égale- ment à l'Alsace avec un renversement de tendance à partir de l'automne et une contraction de l'activité aux conséquences amplifiées dans cer- tains cas. Fortement dépendants de l'économie allemande, les échanges extérieurs de l'Alsace marquent le pas par rapport aux deux dernières années, même si avec 15 400 euros, l'Alsace demeure la première région en terme d'exportations par habitant. Seul le secteur des équipements mécaniques voit ses exportations augmenter de façon significative (+6,6 %), les exportations automobi- les chutant de 12,2 %. L'année 2007 avait vu la création d’un nombre record d'entreprises. Sur l'ensemble de l'année 2008, ce nombre s'est stabilisé avec une baisse de 0,8 %. Cependant l'analyse infra annuelle met en évidence un tassement des créations d'entrepri- ses au cours des trois premiers tri- mestres, suivi d’un renversement de tendance au 4 e trimestre avec un net recul des créations, de l'ordre de 11 % rapporté au même trimestre de 2007. Après avoir bien résisté en 2007, l'activité industrielle a été affectée par le fort ralentissement écono- mique. Sur l'ensemble de l'année, le chiffre d'affaires a peu progressé, les exportations marquent le pas. Seul l'investissement a connu une progression notable liée à des pro- jets d'envergure. Fortement tributaire du crédit ban- caire, le marché immobilier a subi de plein fouet les effets de la crise finan- cière. Les ventes d'appartements Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16· L'année économique et sociale 2008 · juin 2009 4 SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008

Transcript of SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce...

Page 1: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

A près un premier semestre in-certain, l'activité s'est nette-

ment contractée dans les économiesavancées sur la fin de l'année 2008(-1,9 % au quatrième trimestre après-0,3 % au troisième). Les ménages,confrontés à la baisse de la valeur deleur patrimoine et à la dégradation dumarché du travail, ont continué de ré-duire leurs dépenses. Parallèlement,le faible taux d'utilisation de leurs ca-pacités de production et le durcisse-ment des conditions de financementont conduit les entreprises à réduirefortement leurs dépenses d'investis-sement et l'emploi. La France n'a paséchappé au repli général, avec unebaisse de l'activité de 1,5 % au qua-trième trimestre.

Le commerce mondialchute fin 2008

Fin 2008, la nette contraction del'activité et de la demande s'estaccompagnée de la chute du com-merce mondial. Celui-ci s'est repliéde 6 % au quatrième trimestre 2008.Ce repli tout à fait exceptionnelconstitue la plus forte baisse enre-gistrée au cours des 40 dernièresannées. Il a particulièrement touchéles économies dont la croissanceest très dépendante des exportations,notamment le Japon et l'Allemagne.La contraction des débouchés à l'ex-portation précipite la chute de l'activitédes économies émergentes.

Depuis septembre 2008, les mar-chés financiers restent très perturbés.Pour les rendre plus fluides, les princi-pales banques centrales ont nette-ment baissé leurs taux directeurs et

injecté massivement des liquidités.De plus, la Fed, la Banque du Japonet la Banque d'Angleterre ont décidéde procéder à des achats directs detitres privés, la Banque centrale eu-ropéenne n'excluant pas d'y recou-rir. Dans le même temps, de nom-breux États sont intervenus, à grandeéchelle, dans le but de normaliser lefonctionnement de leurs systèmes fi-nanciers, à travers des prises de par-ticipation, des prêts et des garantiesde créances, voire la nationalisationd’institutions financières.

La crise immobilière s'est ap-profondie. En France, les acheteursfont preuve d'attentisme et lesstocks de logements neufs s'étoffentalors que les ventes sont en net repli :les délais d'écoulement atteignentdésormais leur niveau le plus élevédes 30 dernières années.Partout dans le monde l'inflation aété poussée à la hausse au premiersemestre 2008 par la flambée descours des matières premières, notam-ment énergétiques et alimentaires. Leprix du pétrole a en particulier atteintle niveau record de 147 dollars lebaril de Brent en juillet 2008, avantde se stabiliser autour de 50 dollars.On a assisté au cours du secondsemestre à un reflux généralisé del'inflation avec une hausse des prixde 1,5 % sur un an.

L'Alsace à l'épreuvede la crise économique

Cette vision d'une année 2008,coupée en deux, s'applique égale-ment à l'Alsace avec un renversement

de tendance à partir de l'automne etune contraction de l'activité auxconséquences amplifiées dans cer-tains cas.Fortement dépendants de l'économieallemande, les échanges extérieursde l'Alsace marquent le pas parrapport aux deux dernières années,même si avec 15 400 euros, l'Alsacedemeure la première région enterme d'exportations par habitant.Seul le secteur des équipementsmécaniques voit ses exportationsaugmenter de façon significative(+6,6 %), les exportations automobi-les chutant de 12,2 %.

L'année 2007 avait vu la créationd’un nombre record d'entreprises.Sur l'ensemble de l'année 2008, cenombre s'est stabilisé avec unebaisse de 0,8 %. Cependant l'analyseinfra annuelle met en évidence untassement des créations d'entrepri-ses au cours des trois premiers tri-mestres, suivi d’un renversement detendance au 4e trimestre avec un netrecul des créations, de l'ordre de11 % rapporté au même trimestrede 2007.

Après avoir bien résisté en 2007,l'activité industrielle a été affectéepar le fort ralentissement écono-mique.Sur l'ensemble de l'année, lechiffre d'affaires a peu progressé,les exportations marquent le pas.Seul l'investissement a connu uneprogression notable liée à des pro-jets d'envergure.Fortement tributaire du crédit ban-caire, le marché immobilier a subi deplein fouet les effets de la crise finan-cière. Les ventes d'appartements

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16· L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

4

SYNTHÈSE

Un repli d'activité à l'automne 2008

Page 2: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

neufs ont chuté de 42 % par rapportà 2007. Les mises en chantier ontété affectées plus tardivement aucours de l'année. Dans cetteconjoncture peu porteuse, la courbedes prix s'est inversée, le prix des lo-gements neufs ayant reculé de2,2 % entre fin 2007 et fin 2008.

En matière de transport, l'année2008 est marquée par des évolutionsnouvelles : les immatriculations de vé-hicules émettant moins de 130g deCO2 ont augmenté de 46 % enAlsace ; le renchérissement des car-burants a aussi profité aux trans-ports collectifs avec notamment uneprogression de 14 % de la fréquen-tation des trains express régionaux ;les plateformes portuaires alsacien-nes misent de plus en plus sur le railpour acheminer les conteneurs enprovenance des ports maritimes.

Dans l'agriculture, le mouvementspéculatif mondial sur les céréalesa pris fin. Le prix payé, encore élevéen début d'année 2008, des céréa-les, des protéagineux et oléagineux,s'est effondré au cours de l'année.La fin des jachères obligatoires etles conditions climatiques ont eudes répercussions variées sur lesquantités produites en Alsace : aug-mentation pour le blé tendre, lemaïs et la betterave industrielle,baisse pour les oléagineux et lavigne notamment.

Avec 5,7 millions de nuitées, l'hôtel-lerie alsacienne termine l'année2008 sur un niveau équivalent à celuide 2007, avec un ralentissementaprès l'été, la crise économiquesemblant aussi affecter l'activitéhôtelière au 4e trimestre. C'est la

clientèle française qui a soutenu lafréquentation hôtelière, la clientèleétrangère est en net repli cetteannée avec -3,5 %. Dans les cam-pings, la saison 2008 a été meilleureque la précédente, malgré un étémaussade : le nombre de nuitéesaugmente de 4 %, grâce à une fré-quentation accrue des campeursétrangers.

Chômage en hausse fin 2008

La contraction de l'activité a en-traîné une dégradation du marchédu travail caractérisée par unebaisse continue de l'emploi qui s'estaccélérée à la fin de l'année.La crise affecte l'emploi industrieldans les deux départements en2008, le Haut-Rhin, déjà touché parune diminution des effectifs en2007 (-2 %), étant encore plus im-pacté avec un recul croissant deses emplois industriels de 4,5 %.L'emploi industriel recule aussidans le Bas-Rhin avec une baissede 2,3 %. Dans l'industrie automo-bile, où le Haut-Rhin perdait déjàdes emplois en 2007, les effectifsfondent dans les deux départements :la diminution dans ce secteur s'élèveà 8 % pour la région.Aux réductions d'emplois marquéesdans l'industrie où la quasi-totalité dessecteurs affiche une baisse, s'ajou-tent celles dans la construction, les ef-fectifs s'étant maintenus dans le com-merce et les services. L'année 2008se termine par un recul des effectifssalariés alsaciens de 1 % par rapportà 2007 et d'une diminution de près de5 000 emplois au total.

Conséquence de cette baisse del'emploi, le taux de chômage localisé,

qui n'avait cessé de diminuer depuisdébut 2006, est reparti à la hausseau 4e trimestre 2008, s'établissant à6,7 %, soit +0,5 point de plus qu'autroisième trimestre 2008.

Le nombre de bénéficiaires durevenu minimum d'insertion qui avaitamorcé une baisse en 2007 se sta-bilise alors qu'au niveau métropoli-tain il diminue de 3 %.Dans le mêmetemps, le nombre de personnes quisont entrées ou qui ont renouvelé laconvention les liant aux dispostifsdes contrats aidés initiés par le plande cohésion sociale a baissé enAlsace par rapport à 2007.

Parmi les 19 800 jeunes interrogésdans le cadre des enquêtes d'inser-tion dans la vie active en février2008, on observe une meilleureinsertion professionnelle pour lesapprentis, comparée aux lycéens.

Le produit global de l'impôt sur lerevenu retrouve son niveau de 2006avec 1 515 millions d'euros, tandisque le montant de l'impôt sur lessociétés progresse et celui de laTVA versée dans la région enre-gistre une légère diminution.

Moïse MAYO

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16· L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

5

SYNTHÈSE

Page 3: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

En Allemagne et en Suisse,le ralentissementde la croissancea été marqué en 2008.Amorcé dès avril,il aboutit à un repli globalen fin d'année.Il en résultesur l'année 2008une croissancemoitié moindre qu'en 2007.

L e produit intérieur brut (PIB)allemand affiche une crois-

sance en volume de 1,3 % : c'estcertes moitié moins qu'en 2007,mais c'est plus que la moyenne del'Union européenne et de sesprincipaux pays, c'est aussi plus queles États-Unis et le Japon.

Les principaux agrégats qui cons-tituent la valeur ajoutée brute onttous continué de croître, mais avecune ampleur réduite par rapport à2007 pour l'industrie manufacturière(hormis BTP), les activités financiè-res, l'immobilier, la location et lesservices aux entreprises, lesquelsreprésentent en tout 55 % de l'acti-vité économique totale. Seuls lesecteur primaire et le BTP affichentune meilleure progression quel'année précédente.

Le seuil des 40 millions d'emploissalariés et non-salariés a été dépassé

en 2008, et ce pour la première foisdepuis la réunification. Ces emploissont en hausse de 1,5 % par rap-port à 2007. Ceci s'accompagned'une baisse du taux de chômage à7,2 %, malgré une stagnation dunombre d'heures travaillées par em-ploi, corrélée à un léger recul (pourla première fois depuis 1992) de laproductivité.

2008 est marqué par la concomit-tance d'un affaiblissement de la de-mande extérieure et de la poursuitede la tendance de l'économie alle-mande à importer.Le résultat est unehausse des importations (+5,2 %)plus forte que celle des exportations(+3,9 %). C'est donc la demandeinterne qui a contribué à l'augmenta-tion du PIB, et avant tout les investis-sements dont l'évolution globale(+6,1 %) a dépassé celle de 2007(+5 %). La consommation a crû de

moins de 1 % : hors culture et loisirs,la consommation privée a stagné,reculant même dans l'alimentation,les transports et les communications,alors que la consommation publiqueaugmentait.

Le revenu national a progressé de2,9 % pour atteindre 1 880 milliardsd'euros. Contrairement aux années2004-2007, les revenus de l'entre-prise et du capital n'en ont pas tiréla plus grande part, augmentantseulement de 1,7 %, contre 3,6 %pour les rémunérations du travail.

Les salaires et traitements brutsont progressé de 3,9 %, taux le plusélevé depuis 1992 et qui combineautant l'essor des salaires que celuidu nombre d'emplois. Toutefois, lesalariat a subi des augmentationsnotables d'impôt (5,9 %) et de coti-sations sociales (5,2 %), ramenant

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

6

ÉCONOMIE

Ralentissement de la croissancechez nos voisins

Sour

ce:O

ffice

fédé

rala

llem

and

dest

atis

tique

Évolutions différenciées en Allemagne

80

100

120

140

160

180

200Revenus de l'entreprise et du capital

Rémunérations du travail

1991 19981992 1993 1994 200419971996 1999 2000 2001 2002 20031995 2005 2006 2007 2008

Indice 100 en 1991

Page 4: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

cette progression en net à 3 %.Avec un nombre de salariés enhausse (+1,6 %), les salaires et trai-tements moyens ont augmenté de2,3 % en brut et de 1,4 % en net,soit les plus fortes hausses depuis1995 et 2004 respectivement. Lescoûts salariaux (+2,1 %) n'ont jamaisautant crû depuis le milieu des an-nées quatre-vingt-dix.

Les ménages disposent en 2008d'un revenu de 1 553 milliards d'euros,soit +2,6 % par rapport à 2007. Dufait de cette augmentation, légère-ment supérieure à celle de laconsommation, l'épargne des mé-nages a atteint 11,4 %, un recorddepuis 1994. L'indice des prix à laconsommation (2,6 %) est le plusélevé depuis 14 ans et a atteint unpic de 3,3 % au milieu de l'année.Cette alternance hausse-baisseprovient de l'évolution des prix dequelques produits alimentaires, maissurtout des produits pétroliers.Le déficit du secteur public s'estélevé à 0,1 % du PIB en 2008.

Une croissance due au tertiaireen Rhénanie-Palatinat

La croissance économique enRhénanie-Palatinat a affiché +1,2 %en 2008, soit pratiquement celle dela République fédérale. L'industrie,qui à mi-parcours avait crû de 4,1 %et comptait pour 40 % de la crois-sance, n'y a finalement contribuéque pour 14 % en enregistrant unplus de 0,7 %. Tout au contraire duBTP et du secteur primaire, qui ontrespectivement augmenté de 3,5 %et de 3 %. Le secteur tertiaire, en affi-chant une augmentation de 1,4 % dueici plus aux secteurs des finances, de

l'immobilier et des services à l'entre-prise qu'à ceux du commerce etdes transports, contribue pour 70 %à la croissance.

La crise économique n'a pas encoreeu d'effet sur le marché du travail : lescreux conjoncturels interviennent surune diminution de l'emploi avec quel-ques mois de retard.Les emplois salariés et non salariésont progressé de 1,3 %, soit 0,1 % deplus que le PIB, ce qui signifie doncune baisse de la productivité de lamême ampleur. La Rhénanie-Palati-nat continue de produire 41,3 eurospar heure ouvrée, soit 0,2 % demoins en valeur réelle qu'en 2007.

Ralentissement plus marquédans le Bade-Wurtemberg

La croissance du Bade-Wurtemberg,en 2008, a été de 0,6 %, soit la moi-tié de celle observée en Allemagne.Ici aussi, la croissance du premiersemestre a peu à peu disparu pouraboutir à un recul de 2,7 % entre ledernier trimestre 2008 et celui de 2007.L'industrie bade-wurtembergeoise aconnu, entre septembre et novembre,de sérieuses pertes dans son chiffred'affaires, principalement avec l'étran-ger, entraînant un recul global de1,3 % sur 2008. Mais, comme enRhénanie-Palatinat, le secteur pri-maire et le BTP ont mieux résisté,avec des hausses respectives deleurs valeurs ajoutées de 5,4 % et3,1 %. Le tertiaire affiche une pro-gression (+1,7 %), tiré principale-ment par le commerce, les trans-ports et le secteur financier.La reprise économique, amorcéeen 2005 et enregistrée dans leschiffres de l'emploi dès 2006, a perdu

de son ampleur durant les deux tri-mestres médians pour aboutir, en find'année, à une croissance du nombred’emplois d'à peine plus de 1 %.Tousles signes d'un retournement deconjoncture sont là, même si lenombre de chômeurs diminuait en-core au quatrième trimestre comparéà douze mois plus tôt.

Suisse : +1,6 % malgré unsecteur financier en baisse

D'après les premières estima-tions, le PIB de la Suisse aurait aug-menté de 1,6 % en valeur réelle etde 3,9 % en valeur nominale. Côtéutilisations, la consommation desménages et les exportations nettesauraient tiré le PIB à la hausse,alors que les investissements au-raient eu un impact négatif. Sousl'angle de la production, la construc-tion et surtout, après quatre annéesde vive expansion, le secteur dominépar les services financiers auraientenregistré un repli de leur valeurajoutée. Mais les autres secteurssont à la hausse, et principalementles services marchands.

Le nombre d'emplois a crû de 1,6 %en 2008, mais un changement detendance est à prévoir.La forte dynamique conjoncturelledu début d'année a conduit en juin àun minimum de 91 500 chômeurs,un record depuis juin 2002. Maisdepuis, la tendance est à la hausse.Néanmoins, le taux de chômage(2,6 %) observé en 2008 reste infé-rieur à celui de 2007.

Sébastian CARLOTTI

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

7

ÉCONOMIE

Page 5: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Les interventions directeset indirectes de l'Étatse sont élevées, en 2007,à plus de 9 milliards d'euros.Les dépensesdes collectivités territorialesalsaciennesont augmenté de 2 %.L'évolutiondes dépenses d'équipementvarie sensiblementselon le typede collectivités territoriales.

L es interventions financièresdirectes de l'État en Alsace se

sont élevées en 2007 à 5,5 milliardsd'euros1 dont près de 30 % au titredes dotations et compensations ver-sées aux collectivités territoriales alsa-ciennes et 19 % au titre des pensions

civiles et militaires.Par ailleurs, de façon indirecte, l'Étatintervient pour des montants estimésà 3,6 milliards d'euros dont 64 % autitre d'allègements fiscaux (1,6 milliardd'euros) et d'exonérations de chargessociales (644 millions d'euros2) et36 % au titre des dépenses payéespar divers organismes publics inter-venant pour son compte2 ; les plus si-gnificatifs d'entre eux couvrent lesdomaines de l'emploi, de la rechercheet de l'enseignement supérieur et dela santé.

Au total, les interventions directeset indirectes de l'État se sont éle-vées à plus de 9 milliards d'eurosen 2007, tout type de dépensesconfondu.

Concernant les collectivités terri-toriales alsaciennes, les dépensesréelles totales3 qui étaient stablesen 2006, approchent en 2007 les3,4 milliards d'euros, avec unecroissance contenue de 2,1 %.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

8

ÉCONOMIE

Dépenses publiques :augmentation des transferts

Sour

ce:T

réso

rerie

Gén

éral

e

Dépenses réelles totales des collectivités locales en 2007

Collectivités locales Dépenses 2007(en millions d’euros)

Évolution2006-2007 (en %)

Région Alsace 728,4 4,8Département du Bas-Rhin 941,1 4,3Département du Haut-Rhin 637,2 6,2Ensemble des Départements 1 578,3 5,1Communes de 10 000 habitants et + 1 087,6 -3,4

1 Ces dépenses concernent lespaiements effectués pour la régionpar les Trésoriers-payeurs généraux(TPG) du Bas-Rhin et du Haut-Rhinainsi que certaines opérations ef-fectuées par d'autres TPG, maisconcernant l'Alsace, et qui ont puêtre territorialisées : police natio-nale, douanes, concurrence etfraude.

2 Source : SGARE Alsace, Les in-terventions financières de l'Étaten Alsace 2007.

3 Ces dépenses reprennent lescharges de fonctionnement, lesdépenses directes d’équipement,l’annuité en capital de la dette etles subventions d’équipementversées par les Départements etla Région.

Dépenses directes de l'État en 2007

TitresDépenses payées en 2007

En millions d'euros En %Dépenses de personnel 2 377,1 43Dépenses de fonctionnement 150,5 3Dépenses d’investissement (1) 45,2 1Dépenses d’intervention (2) 275,0 5Ensemble 2 847,8 52Dotations aux collectivités territoriales 1 598,0 29Pensions 1 045,0 19Total 5 490,8 100(1) L'État mène une politique de plus en plus partenariale qui le conduit à s'associer aux différentsprojets sous forme de subvention, sans distinguer entre fonctionnement et investissement.(2) Les dépenses d'intervention concernent notamment les politiques en faveur de l’inclusion sociale,de la vie de l’élève et de l’étudiant, du handicap et de la dépendance. So

urce

:Tr

ésor

erie

Gén

éral

e

Page 6: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Cette évolution globale révèlenéanmoins des disparités entre col-lectivités.Pour la Région et les deux Départe-ments, la progression a été plus lenteque sur l'exercice précédent (+5 %contre +7,7 %). En effet, les haussesdes charges de fonctionnement ontété partiellement compensées par lacontraction, pour certaines collectivi-tés, des dépenses d'investissement(équipement direct plus subventionsd'investissement versées).En revanche, les villes alsaciennesont vu leurs dépenses décroître légè-rement (-3,4 %) grâce à la stabilité deleurs charges courantes et au sen-sible recul des annuités de dettes encapital.

Impact des dépensesde personnel et des transferts

Pour ce qui concerne l'État, entre2006 et 2007 et pour un même péri-mètre de dépenses, les dépensesde personnel (2,4 milliards d'euros)ont diminué de 1,3 %.En matière defonctionnement, la baisse a été plussignificative (-10,4 %) mais elle portesur un montant considérablement in-férieur (150 millions d'euros). Lespensions civiles et militaires versées

ont augmenté de 4,4 %.Par ailleurs, les dotations et compen-sations affectées aux collectivitésterritoriales sont en hausse de6,2 %, en raison, notamment, desnouvelles compétences transféréesen 2007. Elles représentent ainsipresque 30 % des interventionsfinancières directes de l'État.

En parallèle, les dépenses de fonc-tionnement des grandes collectivités(Région, Départements et villes de10 000 habitants et plus) ont enregis-tré une hausse de 7,7 % en 2007,contre 6,2 % au niveau national.

Mécaniquement, les transferts decompétences relatifs à l'acte II de ladécentralisation ont entraîné une

augmentation des dépenses defonctionnement de la Région(+19,2 % dont +130 % pour lescharges de personnel). Dans unemoindre mesure, les Départementsont vu évoluer ce type de chargesdans le même sens (+8,5 %), par lebiais des dépenses de personnelen forte hausse (+28,2 %). Celles-cis'expliquent par la poursuite dutransfert des techniciens et ouvriersde service (TOS), mais aussi desfonctionnaires des directions dé-partementales de l'équipement encharge du réseau routier national.L'évolution des carrières des per-sonnels participe aussi à cettecroissance de la masse salariale.

Les subventions de fonctionnement(aides à la personne principalementavec le RMI et autres aides socialespour les Départements ; entretiendes lycées et subventions pour lestransports pour la Région) repré-sentent toujours les deux tiers desdépenses de fonctionnement, char-ges de personnel comprises. Cessubventions continuent de progresseren volume (+12,8 % pour la Région et+6,2 % pour les Départements), maisà un rythme légèrement inférieur àcelui de 2006, le périmètre d'action de

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

9

ÉCONOMIE

Dépenses de fonctionnement en 2007

Collectivités localesDépenses

de fonctionnement 2007(en millions d’euros)

Évolution 2006-2007(en %)

Région Alsace 451,9 19,2Département du Bas-Rhin 626,5 8,5Département du Haut-Rhin 437,1 8,4Ensemble Région et Départements 1 515,5 11,5

dont charges de personnel 231,8 43,2dont subventions 1 043,1 8,2

Communes de 10 000 habitants et + 726,6 0,5 Sour

ce:T

réso

rerie

Gén

éral

e

Dépenses directes d'équipement en 2007*

Collectivités localesDépenses directesd’équipement 2007

(en millions d’euros)

Évolution 2006-2007(en %)

Région Alsace 65,6 -21,1Département du Bas-Rhin 96,5 11,9Département du Haut-Rhin 81,2 6,6Ensemble des Départements 177,7 9,4Communes de 10 000 habitants et + 264,6 11,6* La distinction entre dépenses de fonctionnement et dépenses d'équipement reste encore très affirméedans le secteur public local, même si la technique du crédit-bail se généralise et commence à atténuerla portée de la distinction. So

urce

:Tré

sore

rieG

énér

ale

Page 7: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

ces collectivités étant désormaisconstant.

En revanche, les charges de fonc-tionnement des villes alsaciennesde 10 000 habitants et plus restenttoujours stables, à hauteur des an-nées précédentes.

Évolution contrastéedes dépenses d'investissement

L'évolution des dépenses directesd'équipement en 2007 varie sensi-blement selon le type de collectivitésterritoriales.

Les Départements ont accru leursefforts d'investissement (+9,4 %),notamment suite au transfert decompétences relatif à l'entretien dela voirie, mais aussi en raison dedépenses dynamiques en matièrede culture, sport et loisirs (transfertde propriété du Haut-Koenigsbourgau 1er janvier 2007, notamment). Ilest à relever que la hausse a étébeaucoup plus sensible dans leBas-Rhin (+11,9 %) que dans leHaut-Rhin (+6,6 %).

A l'inverse, la Région a fait unepause en 2007 en ce qui concerneses dépenses directes (-21,1 %contre -12,6 % en 2006) qui revien-nent à un niveau légèrement infé-rieur à la moyenne enregistrée surl'ensemble des régions de France(hors Corse et Île-de-France) : lestravaux relatifs aux transports (li-gnes TGV…) et aux lycées ont étémoins importants sur cet exercice.Ces deux compétences sont toutefois

à l'origine des deux premiers pos-tes de dépenses de la collectivité.

Comparé à 2006, les villes de plusde 10 000 habitants ont investidavantage (+11,6 %) : la moitié decette progression résulte des inves-tissements réalisés par la ville de

Strasbourg (musée historique, placeKléber, écoles maternelles…).

Xavier RZEPKAAnne SCHNEIDER

Trésorerie Généraledu Bas-Rhin

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

10

ÉCONOMIE

Tendances 2008

En 2008, les interventions direc-tes et indirectes de l’État s’élè-vent à 9,6 miliards d’euros.Avec 5,7 milliards d’euros, les dé-penses directes restent relative-ment stables.Plus de 30 % de ce montant sontconsacrés aux dotations des col-lectivités territoriales. Sur un pé-rimètre identique à 2007, cesdernières ont progressé de1,4 %. Les pensions civiles et mi-litaires (19 % des dépenses di-rectes) sont en augmentation de3,8 %.En parallèle, les dépenses indi-rectes de l’État sont estimées à3,9 milliards d’euros dont 41 % autitre d’allègements fiscaux (1,6milliard d’euros) et 19 % au titred’exonérations de charges socia-les (752 millions d’euros 1). Les40 % restants représentent lesdépenses payées par divers or-ganismes publics pour le comptede l’État1.

La Région Alsace a stabilisé sesdépenses d'équipement direct etde fonctionnement, malgré laprogression encore importantedes charges de personnel(+12,9 %). Globalement, les dé-penses régionales ont même en-registré un léger recul dû à unebaisse des subventions d'inves-tissement versées.

Les deux Départements ont enre-gistré des évolutions contrastées.Si au niveau du fonctionnement,la croissance des dépenses s'estlégèrement ralentie dans lesdeux collectivités, les dépensesd'équipement direct ont fortementprogressé dans le Haut-Rhin(+39 %) alors qu'elles sont conte-nues dans le Bas-Rhin (+0,8 %).

Les villes de 10 000 habitants etplus semblent parvenir à maintenirla progression de leurs charges defonctionnement, tout comme lesannées précédentes.

Les dépenses directes d'équipe-ment devraient rester prochesdes valeurs de 2007, avecpeut-être un léger recul. Au total,les dépenses de ces collectivitésne devraient pas connaître degrands changements.

Toutes collectivités confondues,l'ensemble des dépenses a pro-gressé plus sensiblement que lesannées précédentes (+3,7 %,contre +2,1 % en 2007 et -0,2 %en 2006), tiré par le départementdu Haut-Rhin (+11,2 %) qui a for-tement investi, et dans unemoindre mesure celui duBas-Rhin (+7,5 %).

1 Source SGARE Alsace Les inter-ventions financières de l’État enAlsace en 2008

Page 8: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

En 2008,le produitde l'impôt sur le revenua légèrement augmenté.Le montant de la TVAversée dans la régionpar les entreprisesaccuse une légère diminutionet celui de l'impôtsur les sociétés progresse.Le produit global des impôtsémis au profitdes collectivités localesdemeure en hausse.

L e produit global de l'impôt surle revenu collecté en Alsace

en 2008 est en augmentation de4,8 %. Avec 1 515 millions d'euros, ilretrouve son niveau de 2006.

Des revenus élevés

L'Alsace est la 6e région pour lapart du revenu d'activité : le montantdes traitements et salaires déclarésreprésente près de 50 % des reve-nus déclarés.

En 2008, les contribuables alsa-ciens imposables représentent59,7 % de l'ensemble des foyers fis-caux de la région, soit un point deplus qu'en 2007. La part des contri-buables non imposables a diminué :40,3 % en 2008 contre 41,2 % en2007.

Les revenus fonciers affichent unmontant de 636 millions d'eurosdéclarés par 140 000 propriétairesbailleurs. Les revenus de capitauxmobiliers sont toujours en hausse :322 987 foyers alsaciens ont perçude tels revenus, pour un montant de278 millions d'euros ; ils étaient302 354 foyers à percevoir globale-ment 250 millions d'euros en 2007.

Près de 257 000 foyers fiscaux ontbénéficié de 37,2 millions d'eurosde réductions d'impôts au titre dedons versés aux œuvres.

Après la baisse observée en 2006et l'augmentation enregistrée en2007, le nombre de bénéficiairesde la prime pour l'emploi se stabi-lise en 2008. Au total, 234 360contribuables alsaciens sontconcernés. Comme en 2007, plusde 115 millions d'euros leur ont étéversés.

Déclaration pré-remplieet télédéclaration

La déclaration de revenuspré-remplie, élément important dela modernisation de l'État, a sim-plifié la vie des usagers. Outre lessalaires, les indemnités journa-lières de maladie, les allocations dechômage, les pensions, les retrai-tes, sont également pré-impriméssur les déclarations, les rémunéra-tions payées au moyen de chèquesemploi service universel (CESU) oufinancées par la prestation d'ac-cueil au jeune enfant (PAJE). Lesrisques d'erreurs déclaratives descontribuables continuent à êtreréduits d'autant.La déclaration en ligne de l'impôtsur le revenu remporte toujours un vifsuccès avec 231 000 déclarationsenregistrées même si ce nombre alégèrement diminué par rapport à2007.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

11

ÉCONOMIE

Des recettes fiscalesen légère augmentation

Salaires et pensions représentent 90 % des revenus déclarés en 2008

Sour

ce:D

irect

ion

des

Serv

ices

fisca

ux

Traitements et salaires

Pensions et rentes

Revenus de capitaux mobiliers

Revenus fonciers

Bénéfices industrielset commerciaux professionnels

Bénéfices non commerciaux professionnels

Bénéfices agricoles66 %24 %

1 %

3 %3 % 1 %2 %

Page 9: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Recettes des collectivitéslocales en hausse

Le montant des rôles émis auprofit des collectivités localesatteint 2 267 millions d'euros en2008.Le produit de la fiscalité locale (taxed'habitation, taxes foncières et taxeprofessionnelle) a augmenté de5,6 % sur un an. Cette hausse serépartit de façon homogène sur lestrois taxes précitées : le produit dela taxe d'habitation s’élève à401 millions d'euros, en progres-sion de 4,6 % ; la taxe profession-nelle augmente globalement de6,2 % pour atteindre 1 221 millionsd'euros ; le produit des taxes fonciè-res est de 645 millions d'euros(605 millions pour le foncier bâti,40 millions pour le non bâti), enhausse de 5 % par rapport à 2007.

Un civisme fiscaldes professionnels

Malgré une légère baisse, le mon-tant de la TVA versée dans la régionpar les entreprises reste élevé :3 438 millions d'euros en 2008, soit-1,4 % par rapport aux 3 487millions d'euros de 2007 (hors TVAencaissée par la direction des gran-des entreprises).

Après la forte hausse de 10 %enregistrée en 2007, le montant del'impôt sur les sociétés collecté enAlsace est toujours en progression,1 081 millions d'euros en 2008, soitune augmentation de 4,2 %.

À l'égard des professionnels, lesactions de promotion externesmenées à destination des télédé-clarants TVA ont conduit à porter lenombre d'adhésions pour le dépar-tement du Bas-Rhin à un total de7 969, au 31 décembre 2008. Ilsétaient 6 785 un an plus tôt.

Cette action a contribué à renfor-cer le civisme fiscal des usagersprofessionnels : près de 93 % desusagers professionnels alsaciensse sont acquittés en 2008, dans les

délais, de leurs obligations déclara-tives en matière de TVA, soit unchiffre comparable à celui observéen 2007.

Jean-Marc STEINMETZDirection des Services fiscaux

du Bas-Rhin

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

12

ÉCONOMIE

Sour

ce:D

irect

ion

des

Serv

ices

fisca

ux

Télédéclarations de l'impôt sur le revenu en Alsace

138

197

242 231

0

50

100

150

200

250En milliers

2005 2006 2007 2008

Page 10: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Dans le contexte de fortralentissement économique,en particulierdepuis l'automne 2008,les échanges extérieursde l'Alsace marquent le paspar rapportaux deux dernières années.Les importations augmententet les exportations sont en replidès le deuxième trimestre.L'Alsace demeure cependantla première région en termesd'exportations par habitantavec 15 400 eurospour 6 300 euros en moyennenationale.

A vec près de 28,2 milliardsd'euros en 2008, les exporta-

tions alsaciennes enregistrent un légerrecul (-0,3 %) par rapport à 2007alors qu'elles continuent de croître auniveau national (+1,8 %) ; elles avaientaugmenté de 16,8 % en 2006 et de6,8 % en 2007. L'Alsace n'en de-meure pas moins la quatrième régionexportatrice française en valeur, der-rière l'Île-de-France, Rhône-Alpes, etle Nord-Pas-de-Calais. Les exporta-tions alsaciennes représentent 7 %des exportations nationales. L'Alsaceconserve également son rang de pre-mière région en termes d'exportationspar habitant avec 15 400 euros pour6 300 euros en moyenne nationale.Les importations continuent de

croître en 2008 mais à un rythmemoindre que les années précédentes :+1,9 % pour +4,1 % et +8,4 %, res-pectivement en 2006 et 2007. Ellesatteignent en 2008 un peu plus de28,1 milliards d'euros et représentent6 % des importations nationales.L'Alsace se place en cinquième po-sition des régions importatrices del'Hexagone.

Le taux de couverture alsacien desimportations par les exportationss'est ainsi légèrement détérioré ets'établit à 100 %. Si ce taux est su-périeur à celui observé au niveaunational (85 %), il n’en demeure pasmoins que c'est le taux le plus basobservé en Alsace depuis le débutdes années 2000.

Des exportationsaffectées par la crise économique

L'Union européenne absorbe lestrois quarts des ventes de la région(64 % au niveau national). Il faut toute-fois noter la baisse des exportations

vers les pays de l'Union européenne,également frappés par la crise éco-nomique mondiale, au quatrièmetrimestre. L'Allemagne demeure lepremier client de l'Alsace avec 29 %des exportations, essentiellementdans les domaines de l'automobileet de la chimie organique, et très loindevant les Pays-Bas. Parmi les dixpremiers clients, les ventes ont dimi-nué pour cinq d’entre eux : Italie,Royaume-Uni, Espagne, États-Uniset Autriche.

Avec 1,4 milliard d'euros, soit 5 %des marchandises exportées, lapart de l'Asie-Océanie régressedans les échanges extérieurs del'Alsace. Les exportations vers laChine et le Japon, qui sont respecti-vement au 12e et au 18e rang desclients de la région, reculent de plusde 13 % alors qu’elles progressentlégèrement vers l'Inde.L'Amérique du Nord absorbe 4 %des marchandises exportées. Lesventes vers les États-Unis sont tou-jours en baisse, pénalisées par la

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

13

ÉCONOMIE

2008, une année en demi-teintepour les échanges extérieurs

5 000

0

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008-2 500

-2 000

-1 500

-1 000

-500

500

0

1 000

1 500

2 000

2 500

Exportations Importations Solde Solde corrigé

Note : La courbe en pointillé, présente le solde corrigé : la nouvelle estimation corrige l'effet d'unemodification de comptabilisation pour une partie des produits de l'automobile en 2005.

Export et import en millions d'euros Solde en millions d'euros

Sour

ce:D

ouan

es

Des exportations qui équilibrent tout juste les importations

Page 11: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

parité euro-dollar et sans doute parla baisse de l'activité dans cette zone.La zone Proche et Moyen-Orientabsorbe 2,4 % des exportations dela région. En 2008, ces exportationssont en recul (-12,6 %) pour quasi-ment tous les pays de la zone à l'ex-ception de l'Arabie Saoudite, du Qataret dans une moindre mesure de l'Irak.

Exportations :l'industrie automobile en retrait

Près des deux tiers des exportationsd'Alsace sont concentrées dans cinqsecteurs : équipements mécaniques,chimie, automobile, équipementsélectriques et électroniques etpharmacie.Parmi ces cinq secteurs,seules les exportations d'équipe-ments mécaniques augmentent defaçon significative (+6,6 %).Les exportations automobiles chutentde 12,2 % (-10,6 % au niveau natio-nal) et ne représentent plus que13,7 % des exportations de la

région (15,5 % en 2007) ; l'industrieautomobile perd ainsi la premièreplace ; ce sont plus particulièrementles exportations de véhicules quireculent.Les ventes d'équipements électriqueset électroniques et du secteur de lachimie fléchissent également. Le sec-teur de la chimie organique, secteur

phare des exportations alsaciennes,qui avait vu pour la première fois en2007 ses exportations baisser,continue d'être touché (- 10,7 %).

Le secteur de l'agroalimentairecontinue sa progression (+6,7 %)avec une industrie agroalimentairedont les ventes atteignent 1,9 milliard

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

14

ÉCONOMIE

Palmarès des principaux produits échangés

Valeur 2008(en millions

d’euros)

Évolution2007-2008

(en %)

Part dans leflux alsacien

(en %)

Part de l’Alsacedans le flux français (en %)

2008 2003Produits exportés

Équipements mécaniques 4 208 6,6 14,9 11,3 9,8Produits chimiques, en caoutchouc ou en plastique 4 076 -5,9 14,5 8,6 8,9Produits de l’industrie automobile 3 847 -12,2 13,7 8,4 10,3Équipements électriques et électroniques 3 228 -4,9 11,5 12,9 8,7Produits pharmaceutiques, de parfumerie et d’entretien 2 571 1,2 9,1 7,4 8,4Métaux et produits métalliques 1 952 -5,5 6,9 5,5 5,7Produits des industries agricoles et alimentaires 1 884 3,1 6,7 5,2 5,3Produits importés

Produits chimiques, en caoutchouc ou en plastique 3 964 -7,3 14,1 7,9 8,4Produits de l’industrie automobile 3 503 0,0 12,5 7,1 7,3Équipements mécaniques 3 241 -0,2 11,5 8,9 8,7Équipements électriques et électroniques 3 209 2,5 11,4 9,3 7,2Produits pharmaceutiques, de parfumerie et d’entretien 2 613 2,7 9,3 11,9 12,5Combustibles et carburants 2 253 21,9 8,0 2,8 3,2Métaux et produits métalliques 2 169 -3,9 7,7 5,6 6,7 So

urce

:Dou

anes

Pour comprendre et interpréter ces résultats

La notion de commerce extérieur à l'échelle d'une région appelle à la pru-dence. Les données disponibles ne concernent que les échanges avecl'étranger, à partir des statistiques douanières.Les transferts de marchandises d'une région française à l'autre après im-portation ou avant exportation ne sont pas forcément prises en compte ;certaines d'entre elles peuvent donc être comptabilisées dans les impor-tations de la région A alors que leur lieu de destination réel se trouve dansla région B, ou dans les exportations de la région A alors qu'elles ont étéproduites dans la région B.Les statistiques douanières ne permettent donc pas de parler de "balancecommerciale régionale" qui puisse faire l'objet du même type d'analysequ'au niveau national. Malgré ces limites, l'analyse des évolutions donnedes indications intéressantes sur la situation économique régionale.

La valeur des échanges est prise en compte au passage de la frontière.Cette comptabilisation est dite CAF/FAB : pour les importations coût, assu-rance et fret compris jusqu'à notre frontière nationale, pour les exportations,franco à bord à notre frontière.

Pour en savoir plus

http://www.finances.gouv.frhttp://lekiosque.finances.gouv.fr/http://www.dgtpe.fr/drce/alsace/

Page 12: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

d'euros (+3,1 %). Les ventes deproduits agricoles, sylvicoles et pis-cicoles (+30 %) ont pour leur partbénéficié de cours très favorables auniveau mondial.

Des importations qui

marquent également le pas

L'origine des importations versl'Alsace continue de se diversifier audétriment des pays de l'Union euro-péenne dont les ventes vers l'Alsacereprésentent 59,5 % des importa-tions en 2008 (64 % en 2005).L'Asie voit sa part de marché se dé-velopper et en particulier la Chinequi, en six ans, s'est hissée du 9e au5e rang des pays fournisseurs de larégion, passant en 2008 devant laBelgique.

L'Allemagne, comme pour les ex-portations, reste le partenaire privilé-gié de l'Alsace, loin devant la Suisse.Néanmoins, pour la première foisses ventes, 8,7 milliards d'euros,baissent en 2008 de près de 5 % eten particulier celles d'équipementsautomobiles, qui chutent de 22 %,subissant la crise au niveau de lafabrication de véhicules.

Les cinq principaux secteurs d'im-portations sont les mêmes quepour les exportations : équipementsmécaniques, chimie, automobile,équipements électriques et électro-niques et pharmacie. Ils représen-tent à eux seuls près de 60 % desimportations.La progression des importations dusecteur agroalimentaire résulte de

la hausse de l'achat de produits del'industrie alimentaire (+5 %), lesproduits agricoles, sylvicoles et pis-cicoles étant eux en recul.Au niveau de l'industrie (hors matérielmilitaire), seuls les équipements pro-fessionnels connaissent une haussesignificative (+ 5,9 %) et dans unemoindre mesure les biens deconsommation (+1,5 %). À l'in-verse, les biens intermédiaires, quiatteignent 8,7 milliards d'euros etreprésentent près d'un tiers des im-portations, sont en recul de 4,4 %par rapport à 2007. Seuls, les équi-pements électriques et électroni-ques et les produits minéraux sonten hausse dans ce secteur. Les im-portations issues de l'industrie au-tomobile sont stables ; mais cettestabilité masque des situations trèscontrastées puisque les importa-tions de véhicules progressent de6,4 % alors que celles d'équipe-ments automobiles reculent de14 %.

Catherine BOURGEYDirection régionale

du Commerce extérieur

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

15

ÉCONOMIE

Exportations : l'Alsace toujours très tournée vers l'Europe

ZonesValeur 2008 (en millions d’euros) Évolution 2007-2008 (en %) Part de la zone en 2008 (en %)

Exportations Importations Exportations Importations Exportations ImportationsTotal 28 173 28 128 -0,3 1,9 100,0 100,0Europe 23 900 20 574 0,6 -1,5 84,8 73,1dont : Union européenne 21 330 16 722 -0,3 -2,0 75,7 59,5

Zone euro 17 448 14 940 -0,3 -2,5 61,9 53,1Suisse 1 833 3 101 17,2 -4,8 6,5 11,0

Afrique 593 1 234 5,0 70,2 2,1 4,4Amérique 1 521 2 764 -2,3 5,2 5,4 9,8dont : États-Unis 1 048 2 303 -1,2 0,8 3,7 8,2Asie et Océanie 1 427 2 539 -9,1 5,8 5,1 9,0dont : Chine 345 1 542 -13,5 8,8 1,2 5,5Proche-Orient et Moyen-Orient 687 530 -12,6 -21,5 2,4 1,9Divers 45 487 17,3 72,8 0,2 1,7 So

urce

:Dou

anes

Principaux excédants et déficits en 2008

En millions d'euros

-1 500 -1 000 -500 500 1 000 1 500 2 000

Pays-Bas

Royaume-Uni

Espagne

Italie

Pologne

Libye

Allemagne

Chine

États-Unis

Suisse

0

Sour

ce:M

inis

tère

duBu

dget

,des

Com

ptes

publ

icse

tde

laFo

nctio

npu

bliq

ue,

Dire

ctio

ngé

néra

lede

sdou

anes

etdr

oits

indi

rect

s

Page 13: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

En Alsace,après une année 2007 record,la création d'entreprisess'est quasi maintenueau même niveau,avec un fléchissementà partir de l'automne.Sur l'ensemble de l'année,le nombred'entreprises nouvellesdiminue dans le commerce,la constructionet les services aux particuliers,secteurs en expansionces dernières années.Par contre,danslesservicesauxentreprises,l'éducation,santé et action socialele dynamisme reste soutenu.

E n 2008, près de 8 100 entrepri-ses ont été créées en Alsace

dans le secteur marchand hors acti-vité agricole, soit 0,8 % de moinsqu'en 2007, année record pour lacréation d'entreprises. Au niveaunational, le nombre d'entreprisesnouvelles est encore en haussecette année (+1,8 %), mais lerythme de croissance est moins pro-noncé que les deux années précé-dentes. Après un tassement de lacréation au cours des trois premierstrimestres, la dynamique s'interromptà l'automne. Au dernier trimestre

2008, la baisse s'établit à -11 % enAlsace et à -9 % dans l'Hexagone,rapportée au 4e trimestre 2007.

Néanmoins le taux de création,qui renseigne sur le renouvellementdu tissu productif, se maintient à unniveau élevé dans la région : après11,8 % en 2007, il s'établit à 11,4 %en 2008. C'est 0,4 point de plus quele taux national. Avec l'Île-de-France, l'Alsace est la seule régiondu nord de la France à afficher untaux supérieur à 11 %.

Pour la première fois depuis 1999,le nombre de nouvelles unités crééesa diminué dans le Bas-Rhin (-1,7 %)du fait des baisses enregistrées dansle commerce et dans la construction.Le bilan haut-rhinois est plus favo-rable, avec un nombre de créationsen très légère hausse (+0,7 %), portépar les services et le commerce.

Diminution dans le commerce

Les créations sont essentiellementportées par les secteurs du com-merce, des services aux entrepriseset des services aux particuliers. EnAlsace, ces activités concentrentplus de six nouveaux projets sur dix.Comme les services aux particuliers,le commerce connaît une diminutiondu nombre de créations en 2008 :-5,2 %, soit un déficit de 116 unitéspar rapport à 2007. Cette diminutionconcerne presque exclusivement leBas-Rhin.

Repli dans la construction

La situation économique, peu favo-rable pour la construction, a freiné lacréation de nouvelles entreprisesdans ce secteur.La baisse s'établit àprès de 7 % en Alsace et à 2 % enFrance, après une année 2007 riche

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

16

ÉCONOMIE

Stabilité de la création d'entreprises,fléchissement en fin d'année

90

100

110

120

130

140

150

160

170

180

190

Légère érosion des créations en Alsace

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Alsace

France métropolitaine

Indice (base100 en 2002)

Sour

ce:I

nsee

Page 14: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

en nouvelles installations. Le reculest bien plus marqué dans leHaut-Rhin (-14,1 %) que dans leBas-Rhin (-2,6 %). Il concerne prin-cipalement les activités de travauxd'installation (installation électrique,isolation, etc…) et de finition (plâ-trerie, menuiserie, etc…).

Les activités qualifiées d'innovan-tes - technologies de l'informationet de la communication, produitspharmaceutiques, biotechnologie etnouveaux matériaux - suivent lamême tendance. Le nombre decréations d'entreprises dans ce do-maine a diminué de 13 %, passantde 320 nouvelles unités enregis-trées en 2007, à un peu moins de280 en 2008. En France, les créa-tions dans ces secteurs ont reculéde 4 %.

Croissancedans l'agroalimentaire

Dans l'industrie, à l'origine de 6 %seulement des créations, le bilanest favorable avec une progressionglobale de 9 % en un an. Les créa-tions d'entreprises ont pourtant di-minué dans les industries sensiblesà la dégradation de la situation éco-nomique comme les biens deconsommation ou les biens d'équi-pement. En revanche, elles conti-nuent de progresser dans le secteurdes biens intermédiaires, grâce à lacréation de nouvelles unités rele-vant de l'énergie, qui correspondentà des structures d'investissement dansdes parcs d'éoliennes.Alors que l'industrie manufactu-rière est en retrait par rapport à2007, le tissu productif continue de

se développer dans l'agroalimen-taire.Ce secteur se renforce notam-ment par la création de nouvellesentreprises dédiées à la cuisson età la vente au détail de pains, de vien-noiseries, etc.

Vitalité dans l'éducation,santé et action sociale

Les services aux entreprises font,cette année encore, preuve de vita-lité. Près de 1 800 créations sontenregistrées soit 4 % de plus quel'année précédente. Cette hausseest à mettre à l'actif du domaine duconseil et assistance, qui enregistreune nouvelle progression du nombred'entreprises créées dans les activi-tés juridiques et les activités deconseil pour les affaires et la gestion.

Le rythme des créations s'estégalement renforcé dans le sec-teur de l'éducation, santé et actionsociale. Après une progression de7 % des nouvelles unités en 2007,leur nombre a augmenté de 25 %en 2008. Ce dynamisme est dûprincipalement aux créations d'uni-tés qui relèvent de la santé ou de laprise en charge de personnesâgées ou handicapées (structuresparamédicales ou médicales,

groupements de professionnels,services pour handicapés ou per-sonnes âgées…).

Hausse des défaillances

Pour la deuxième année consécu-tive, le nombre de défaillances d'en-treprises a augmenté. Près de1 230 procédures ont été enregis-trées en 2008, soit 3 % de plusqu'en 2007. Le volume des défail-lances atteint un niveau proche decelui du milieu des annéesquatre-vingt dix, période difficilepour les entreprises. Cependant,l'augmentation des défaillances ob-servées en Alsace en 2008 reste in-férieure à celle enregistrée au ni-veau national (+13 %). La hausseest nette dans le Bas-Rhin (+15 %)où les activités de commerce et deservices sont les plus touchées.L'évolution est plus favorable dansle Haut-Rhin, avec un nombre dedépôts de bilan en recul de 13 %,malgré une nette hausse dans l'in-dustrie et la construction, secteursfragilisés par la crise économique.

Stéphanie HÉRANT

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

17

ÉCONOMIE

Transport

Activités immobilères

Services aux entreprises

Industrie

2007 2008

Évolution du nombre de créations par secteur d'activité

Activités financières

Construction

Commerce

Services aux particuliers

Sour

ce:I

nsee

-50 -40 -30 -20 -10 10 20 30 40 50

En %

0

Le taux de création est le rap-port entre le nombre de créationsenregistrées une année et lenombre d'entreprises au 1er jan-vier de cette même année.

Page 15: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

18

ÉCONOMIE

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALLEMAGNE ET LA SUISSESources : Eurostat-Offices statistiques fédéraux-Agence fédérale allemande du travail-Secrétariat d'État à l'économie (Suisse)

2004 2005 2006 2007 2008

AllemagnePopulation au 31 décembre (en milliers) 82 501 82 438 82 315 82 218 82 060(p)Taux de chômage (en moyenne annuelle) 10,5 11,7 10,8 9,0 7,8dont : Anciens Länder 8,5 9,9 9,1 7,5 6,4

Nouveaux Länder 18,4 18,7 17,3 15,1 13,1PIB (en millions d’euros)* 2 210 900 2 243 200 2 321 500 2 422 900 2 492 000IPC (Base 100 en 2005) 98,5 100,0 101,6 103,9 106,6Exportations de biens (en millions d’euros)* 734 820 795 550 908 800 983 080 1 016 110Importations de biens (en millions d’euros)* 580 790 635 300 743 730 778 730 828 940

Bade-WurtembergPopulation au 31 décembre (en milliers) 10 717 10 736 10 739 10 750 10 756**Taux de chômage (en moyenne annuelle) 6,2 7,0 6,3 4,9 4,1PIB (en millions d’euros)* 319 431 322 741 340 150 357 575 364 304IPC (Base 100 en 2005) 98,6 100,0 101,7 104,0 106,8Exportations de biens (en millions d’euros)* 113 395 123 144 141 538 149 799 151 229Importations de biens (en millions d’euros)* 90 027 98 702 115 398 121 890 130 294

Rhénanie-PalatinatPopulation au 31 décembre (en milliers) 4 061 4 059 4 053 4 046 4 036**Taux de chômage (en moyenne annuelle) 7,7 8,8 8,0 6,5 5,6PIB (en millions d’euros)* 96 821 96 939 100 254 104 579 107 524IPC (Base 100 en 2005) 98,4 100,0 101,4 103,5 106,1Exportations de biens (en millions d’euros)* 31 725 33 980 36 362 40 931 45 034Importations de biens (en millions d’euros)* 19 495 20 798 23 529 25 766 26 827

SuissePopulation au 31 décembre (en milliers) 7 415 7 459 7 509 7 593 7 700(p)Taux de chômage (en moyenne annuelle) 3,9 3,8 3,3 2,8 2,6PIB (en millions d’euros)* 292 382 299 127 309 645 311 769 335 233IPC (Base 100 en décembre 2005) 98,3 99,4 100,5 101,2 103,7Exportations de biens (en millions d’euros)* 99 259 105 579 118 054 126 058 136 204Importations de biens (en millions d'euros)* 94 915 103 638 114 810 120 327 127 667(p) données provisoires* en monnaie courante ** au 30 septembre 2008

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACEDépenses publiques en Alsace (en millions d’euros) Source : Trésorerie Générale

2003 2004* 2005 2006 2007État 5 154 4 944 4 978 4 918 4 933**Région et Départements 1 634 1 876 2 041 2 197 2 307Communes de 10 000 habitants et + 1 178 1 485 1 290 1 126 1 088* En 2004, tous les départements ont appliqué la nouvelle instruction budgétaire et comptable M52.** Y compris une partie des dépenses térritorialisée (douanes, concurrence, police nationale et administration pénitentaire)

Impôts recouvrés et émis en Alsace (en millions d’euros) Source : Direction des Services fiscaux

2004 2005 2006 2007 2008Impôts au profit du budget de l’État

dont : TVA 3 211* 3 235* 3 416* 3 487* 3 438*Impôt sur les sociétés 921* 880* 938* 1 037* 1 081*Impôt sur le revenu 1 416 1 514 1 532 1 445 1 515

Impôts au profit des collectivités locales** 1 615 1 704 1 823 1 908 2 004dont : Taxe d’habitation 317 336 360 379 397

Taxe professionnelle 874 919 988 1 030 1 084* nc TVA et IS recouvrés par la Direction des Grandes Entreprises ** rôles émis au titre de l'année courante (hors rôles supplémentaires et taxes annexes)

Page 16: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

19

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

ÉCONOMIE

Commerce extérieur Source : Douanes

2004 2005 2006 2007 2008

Exportations (en millions d’euros) 23 998 22 644 26 458 28 263 28 173dont : Équipements mécaniques 2 789 3 016 3 570 3 947 4 208

Produits chimiques, en caoutchouc ou plastique 3 774 3 991 4 543 4 333 4 076Produits de l’industrie automobile 4 413 2 408 3 803 4 381 3 847Équipements électriques et électroniques 3 018 2 970 3 283 3 395 3 228Produits pharmaceutiques, parfumerie, entretien 2 427 2 553 2 547 2 541 2 571Métaux et produits métalliques 1 356 1 460 1 895 2 065 1 952Produits des industries agricoles et alimentaires 1 620 1 426 1 497 1 827 1 884

Importations (en millions d’euros) 23 019 24 468 25 465 27 608 28 128dont : Produits chimiques, en caoutchouc ou plastique 3 396 3 770 3 867 4 278 3 964

Produits de l’industrie automobile 3 096 3 288 3 022 3 505 3 503Équipements mécaniques 2 474 2 567 2 798 3 247 3 241Équipements électriques et électroniques 2 736 2 868 3 132 3 132 3 209Produits pharmaceutiques, parfumerie, entretien 2 302 2 747 2 516 2 546 2 613Métaux et produits métalliques 1 623 1 631 1 989 2 257 2 169Produits des industries agricoles et alimentaires 1 217 1 097 1 108 1 148 1 205

Solde (en millions d’euros) 979 -1 824 994 655 46dont : Produits chimiques, en caoutchouc ou plastique 378 221 676 55 112

Produits de l’industrie automobile 1 317 -880 781 876 344Équipements mécaniques 315 449 771 700 966Équipements électriques et électroniques 282 102 151 263 19Produits pharmaceutiques, parfumerie, entretien 125 -194 31 -4 -42Métaux et produits métalliques -267 -171 -93 -193 -218Produits des industries agricoles et alimentaires 403 329 389 679 679

Taux de couverture* 104 93 104 102 100* rapport des exportations (FAB) aux importations (CAF) x 100Note : les données collectées sont progressivement enrichies à partir des déclarations tardives. Cette correction est effectuée sur une période allantjusqu'à 2 ans.

Démographie des entreprises (données brutes, non CVS) Sources : Insee et Bodacc

2004 2005 2006 2007 2008

Créations d’entreprisesBas-Rhin 3 802 3 820 4 377 5 174 5 085Haut-Rhin 2 447 2 288 2 366 2 986 3 008

Alsace 6 249 6 108 6 743 8 160 8 093dont : Industrie 309 297 326 461 504

Construction 819 714 857 1 037 966Commerce 1 717 1 695 1 867 2 218 2 102Services aux entreprises 1 452 1 403 1 435 1 722 1 798Services aux particuliers 785 770 900 1 087 1 050Éducation, santé et action sociale 502 518 551 590 739

Défaillances d’entreprises (par date de jugement)

Bas-Rhin 645 701 661 685 788Haut-Rhin 459 445 431 504 437

Alsace 1 104 1 146 1 092 1 189 1 225

CHIFFRES CLÉS POUR L’ALSACE

Page 17: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Lemouvementspéculatifmondial sur lescéréalesapris fin en2008.La findes jachèresobligatoireset lesconditionsclimatiquesont eudes répercussionsvariéessur lesproductionsde l'agriculturealsacienne.

En 2008, le mouvement spécu-latif mondial sur les céréales a

pris fin. Après une hausse excep-tionnelle du prix des céréales, desprotéagineux et des oléagineux en2007, le prix payé, encore élevé endébut d'année 2008, s'est effondréensuite, à l'annonce de la reconsti-tution des disponibilités mondialesen céréales.

Redéploiement des surfacesau profit des céréales

L'année 2008 a vu la mise en pra-tique du dispositif mettant fin au gelobligatoire, libérant ainsi des surfaces

supplémentaires pour d'autres cul-tures. En Alsace, la fin des jachèresobligatoires s'est traduite par unebaisse de 60 % des surfaces gelées.Les surfaces ainsi libérées ont étéredéployées principalement en cul-tures de blé tendre, de maïs et deprairies temporaires (surfaces enherbe de moins de 5 ans). Le reportdes terres libérées s'est fait au profitdes prairies temporaires qui ont ga-gné plus de 4 000 hectares en2008. Par contre, la superficie, tou-jours en herbe, (prairies de plus de5 ans), est restée stable.

Les surfaces céréalières alsacien-nes ont progressé de plus de9 000 hectares soit un gain de 5 %par rapport à 2007. Blé tendre etmaïs ont profité pleinement de lamise à disposition des surfaces li-bérées : la sole en blé tendre a crûde plus de 10 % et celle de maïs de3,6 % en 2008. Les rendementsayant été également supérieurs àceux de 2007, la production céréa-lière a augmenté de 8,7 %, le maïs

représentant à lui seul plus de 80 %de la production en volume.La fin des jachères obligatoires apeu profité aux autres céréales àpaille : les surfaces consacrées àl'orge, à l'avoine, au seigle, au mé-teil et au triticale sont en repli.

Les surfaces en oléagineux ont ré-gressé en 2008 par rapport à 2007(-21 %), le tournesol ayant quasimentdisparu du paysage haut-rhinois.Avec des rendements équivalents àceux de l'année 2007, les volumesproduits ont diminué dans lesmêmes proportions.

Les conditions climatiques del'année 2008 ont eu des répercus-sions diverses sur les autres pro-ductions végétales. Un été pluvieuxet une belle arrière-saison ont profi-té notamment à la betterave indus-trielle dont le rendement a été ex-cellent (863 q/ha à 16 % de ri-chesse saccharimétrique et 17,9 %de richesse réelle). Cependant, avecla poursuite des restructurations au

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

20

ACTIVITÉS

Une année mitigéepour l'agriculture alsacienne

Redéploiement des superficies au profit des céréales et des prairies temporaires

Superficies Rendement Production

En ha Évolution q/ha En quintaux

2007 2008 en % 2007 2008 2007 2008Céréales 181 055 190 095 5,0 95,0 98,4 17 202 720 18 704 315

dont : blé tendre 40 050 44 250 10,5 65,3 71,9 2 615 000 3 182 250maïs 133 600 138 400 3,6 106,5 109,0 14 222 500 15 080 400

Oléagineux 5 510 4 335 -21,3 32,1 32,0 176 940 138 830Protéagineux 235 185 -21,3 28,1 28,2 6 600 5 225Prairies temporaires 5 180 9 480 83,0 /// /// /// ///Jachères 19 800 7 690 -61,2 /// /// /// /// So

urce

:Sta

tistiq

ueAg

ricol

eAn

nuel

le

Page 18: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

sein de la filière betterave, les surfa-ces dédiées à cette production ontlargement diminué en 2008. Pourl'ensemble de l'Alsace, cette baisseest de 20 % des surfaces, soit1 400 hectares.

À la suite du gel tardif du prin-temps, la production de mirabellesa été largement compromise, etcelle de quetsches dans unemoindre mesure. Ces mêmesconditions ont également perturbéla saison des asperges : la récolte aété moindre en 2008 (-10 %) avecdes surfaces constantes. En re-vanche, elles ont favorisé celle duchou à choucroute dont la produc-tion a augmenté de 15 % en 2008,grâce à un meilleur rendementqu'en 2007. Cette culture a égale-ment fait l'objet d'une revalorisationde son prix en 2008.

Le volume de production de lapomme de terre est resté stable en2008, les surfaces cultivées et lesrendements obtenus étant identi-ques à l'année précédente. Environ1 500 hectares, dont les deux tiers,dans le Bas-Rhin sont cultivés enAlsace.

Quant au tabac, avec 970 hectarescultivés en 2008, la surface a lé-gèrement augmenté (+1,8 %) ainsique les rendements. La demandeen tabac brun a favorisé le retour de

cette production disparue l'annéeprécédente.En 2008, la production du houblonmarque le pas. Bien que les surfacesaient progressé de 0,8 %, le volumeproduit a baissé de 0,6 %. Les dé-bouchés du houblon alsacien setrouvent compromis, le principalclient mettant fin à l'achat d'unebonne partie de la production desvariétés alsaciennes en houblon.

La viticulture, contribuant à hau-teur de 40 % à la valeur produite parla branche agriculture en Alsace, aconnu une diminution de 5 % desrécoltes malgré une progression deses surfaces en production (+110 ha).Cependant, les ventes du vin enbouteille, toutes appellations d'ori-gine contrôlée, ont progressé de0,7 %, même si elles sont en légèrediminution (-1,5 %) à l'exportation.

Hausse de la production laitière

Les effectifs porcins et bovins sontrestés stables par rapport à l'annéeprécédente. Cependant, la produc-tion de viande bovine a augmentéde 7 % du fait d'une hausse des ef-fectifs abattus.

La production de viande de volail-les est en légère progression.Quant au volume de productiond'œufs, il est resté quasiment iden-tique à celui de l'année précédente.La production de lait, quant à elle,est à nouveau en hausse (+2 %),après une augmentation de 1,2 %entre 2006 et 2007.

L'ensemble de l'activité agricole aété soumis à une augmentationforte du prix des matières premières

utilisées. La flambée des prix descéréales en 2007 a eu pour consé-quence une nette hausse du prix del'alimentation animale. Par ailleurs,l’agriculture a également connu uneprogression de ses dépenses enénergie par rapport à l'annéeprécédente.

Sonia BOURDINDirection régionale

de l'alimentation, de l'agriculture etde la forêt

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

21

ACTIVITÉS

Définitions

Méteil : mélange céréalier com-posé de blé et de seigle destiné àl’alimentation animale.

Triticale : céréale hybride du bléet du seigle

Page 19: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Aprèsavoirbienrésistéen2007,l'activité industriellealsacienneaétéaffectée,commedans lesautresrégions,par le fort ralentissementéconomique.Sur l'ensemblede l'année,le chiffred'affairesapeuprogressé,lesexportationsmarquent lepaset l'emploi s'est ànouveaucontracté.Seul l'investissementaconnuuneprogressionnotableliéeàdesprojetsd'envergure.

Si fin 2007 les prévisions deschefs d'entreprise avaient déjà

intégré un risque de ralentissement,en annonçant une croissance deleur chiffre d'affaires limitée à 2,5 %pour 2008, les résultats des entre-prises participant à l'enquête an-nuelle de la Banque de Francemontrent une faible progression decelui-ci (+0,4 %).Malgré un tissu industriel diversifié,l'Alsace a été affectée par les diffi-cultés des secteurs de l'automobileet des biens intermédiaires, qui,

avec près de la moitié des effectifsindustriels, tirent les résultats à labaisse et situent l'Alsace à un niveaude croissance du chiffre d'affaires in-férieur à celui des régions voisinescomme la Lorraine (+1,3 %) et laFranche-Comté (+6,8%).

La difficulté croissante des entre-prises à reconstituer les carnets decommandes, sensible dès le moisde mars, a limité la progression deschiffres d'affaires ; les exportations,en forte décélération (+0,3 % contre+7,7 % en 2007), n'ont pu soutenirl'activité.Les réductions d'emplois se sontaccélérées : après un recul de2,2 % en 2007, les effectifs des en-treprises interrogées ont diminué de3,4 % en 2008. Parmi les catégoriesles plus touchées, ce sont les intéri-maires qui paient le plus lourd tribut,avec une baisse de 27 % de leurseffectifs entre décembre 2007 etdécembre 2008.

Industries agroalimentaireset biens d'équipement :

résultats positifsmais en net ralentissement

Les industries agroalimentairesterminent l'année avec une hausse

de leur chiffre d'affaires de 2,3 % etde bonnes performances à l'expor-tation et ce, malgré les difficultéspersistantes dans le secteur desboissons.Les biens d'équipement, qui avaientbénéficié d'une excellente année2007 avec une croissance du chiffred'affaires de 12,8 % et des exporta-tions dynamiques, n'affichent plusqu'une hausse modérée des ven-tes et des exportations. Ce sont leséquipements mécaniques qui offrentles meilleures capacités de résis-tance alors que les équipements élec-triques et électroniques subissent unnouveau recul du chiffre d'affaires del'ordre de 5 %, après 6 % en 2007.Les biens intermédiaires enregistrentune baisse de leur activité de 1,4 %,due à l'insuffisance de débouchésdans le travail des métaux, le textileet la branche bois papier. L'exportsouffre tout particulièrement avecun recul de 2,7 %.L'industrie automobile, où la de-mande s'est détériorée rapidementdès le printemps, a vu ses ventesannuelles diminuer de 2,6 %, avecune baisse plus marquée chez leséquipementiers, largement tournésvers l'exportation.L'industrie des biens de consomma-tion a globalement stagné, seule la

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

22

ACTIVITÉS

Une croissance industrielle affectéepar le fort ralentissement économique

Principales variations annuelles (en %)

Secteurs d’activitéEffectifs Chiffre d’affaires Exportations Investissement

2007 2008 2007 2008 2007 2008 2007 2008Industries agricoles et alimentaires -5,4 -5,0 8,4 2,3 12,4 14,1 -4,0 -7,7Industries des biens intermédiaires -2,7 -3,0 4,2 -1,4 2,9 -2,7 -3,5 31,3Industries des biens d’équipement 2,9 0,9 12,8 4,2 15,4 4,7 -2,9 21,7Industrie automobile -5,2 -9,5 -2,9 -2,6 21,3 -2,6 -26,8 -15,8Industries des biens de consommation -3,3 -2,5 -1,9 0,8 -5,7 -14,1 -12,5 47,7Ensemble Industrie -2,2 -3,4 4,3 0,4 7,7 0,3 -8,1 18,6Avertissement : il est rappelé que les échantillons ne sont pas constants sur la période examinée. Sour

ce:B

anqu

ede

Fran

ce

Page 20: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

branche pharmacie parfumerie ayantprogressé (+5,9 %), alors que lesbiens de consommation durables etl'imprimerie reculent respectivementde 5,2 % et 4,9 %, en termes dechiffre d'affaires.

Investissements en hausse,liés à des projets d'envergure

Les prévisions formulées fin 2007annonçaient une hausse de 22 %des dépenses d'investissement à lafaveur de plusieurs projets d'enver-gure destinés à accroître les capaci-tés de production. Malgré le ralentis-sement économique, ces projets ontété menés à bien et les investisse-ments ont effectivement augmentéde 19 %.Ils ont concerné tout particulière-ment les biens de consommation,les biens intermédiaires et les biensd'équipements mécaniques, avecune part significative de dépensesliées à la construction de nouveauxlocaux d'exploitation. Les industriesagroalimentaires et l'automobile sontpar contre au bas du cycle.

Ce sont toujours les biens intermé-diaires (36 % des effectifs concernés)qui enregistrent les plus fortes dépen-ses avec un tiers des investissementstotaux, suivis des biens d'équipement(26 % des effectifs) pour un quart desdépenses globales.

Prévisions d'activité en baissedans la quasi-totalité

des secteurs

Les perspectives 2009, dans uncontexte de forte décélération de lademande mondiale, traduisent lemanque de visibilité des chefs d'en-treprise qui limitent, par prudence,leurs prévisions de chiffre d'affaireset d'investissement.Le chiffre d'affaires de l'industriepourrait ainsi baisser d'environ 4 %,avec une inflexion encore plusmarquée des exportations (-4,8 %).Les secteurs les plus touchés se-raient l'automobile, avec un nouveaurepli de 12 % de son chiffre d'affaires,suivi des biens intermédiaires, dontles débouchés sont fortement dépen-dants de l'automobile et du bâtiment.

Seules les industries agroalimentai-res pourraient connaître une légèreprogression des facturations.Compte tenu des perspectives d'acti-vité, l'emploi devrait encore diminuer.Les premiers budgets établis pour2009 montrent un recul marqué desdépenses d'investissement, avec uneréduction particulièrement prononcéedans les biens intermédiaires (-26 %)et les industries agroalimentaires(-24 %) où les restructurations sepoursuivent. Les biens d'équipementverraient leurs nouvelles dépensesse contracter.L'automobile envisage des pro-grammes en net repli (-20 %) en rai-son de la situation particulièrementdifficile des principaux construc-teurs mondiaux. Quant aux biensde consommation qui ont bénéficiéde quelques gros programmes en2008, le recul des investissementsy sera plus limité grâce au dyna-misme du secteur de la pharmacie.

Élisabeth ESCHBACHBanque de France

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

23

ACTIVITÉS

Prévisions d’évolution dans l’industrie pour 2009 (en %)

Secteurs d'activité Effectifs moyens(y compris intérimaires) Chiffre d’affaires Exportations Investissement

Industries agricoles et alimentaires -1,6 2,2 4,2 -24,2Industries des biens intermédiaires -2,0 -4,1 -3,9 -25,9Industries des biens d’équipement -3,7 -3,0 -4,6 -13,1Industrie automobile -1,3 -12,1 -16,3 -19,9Industries des biens de consommation -5,5 -0,1 0,3 -11,4Ensemble Industrie -2,8 -4,1 -4,8 -19,9 So

urce

:Ban

que

deFr

ance

Pour en savoir plus

Ces données sont extraites d'un document publié, chaque début d'année, sur le site internet de la Banque de France.Cette étude est réalisée auprès des chefs d'entreprise de l'industrie, du BTP et du secteur des transports.Elle vise à fournir, dans les délais les plus brefs, des estimations chiffrées portant à la fois sur l'activité écono-mique de l'exercice écoulé et sur les prévisions pour l'année à venir.Les résultats publiés ici émanent des réponses obtenues auprès de 339 entreprises industrielles, représentant68,3 % des effectifs Assedic au 31/12/2007.

Cette étude est disponible sur le site internet de la Banque de France :http://www.banque-france.fr/fr/stat_conjoncture

Page 21: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Fortement tributaireducrédit bancaire,lemarché immobiliera subidepleinfouetleseffetsdelacrisefinancière.Premièrestouchées,lesventesd'appartementsontchutéde42%parrapportà2007.Lesmisesenchantierontétéaffectéesplustardivementparlacrise.Autotal,10700logementsontétécommencésdont6300danslecollectif,4400dansl'individuel,groupéounon.Danscetteconjoncturepeuporteuse,lacourbedesprixs'estinversée.Lesprixdeslogementsneufsontreculéde2,2%entrefin2007et fin 2008.

L e nombre de logements com-mencés en 2008 a chuté de

12 % par rapport à 2007. La baisseest nettement plus marquée dans lecollectif (-15 %) que dans l'individuel(-7 %). Au total, 10 700 logementsont été mis en chantier contre12 100 en 2007.

Baisse de 20 %des logements autorisés

La plupart des projets mis enchantier en 2008, qu'il s'agisse de

l'individuel ou du collectif, étaientdéjà bien ficelés en 2007 avec fi-nancement à l'appui.Le nombre de logements autorisésest en baisse de 20 % mais se situetoujours nettement au-dessus duniveau moyen enregistré au coursdes années qui ont précédé leboom immobilier de 2004-2007. Onconstruisait alors entre 9 000 et10 000 logements par an. C'est leretournement de tendance et sonampleur qui sont préoccupants.

La nouvelle donne financièrerisque fort de peser lourdement surl'activité en 2009. Les changementssont déjà perceptibles au niveaudes permis de construire qui ont étédélivrés en 2008. Au total, ces per-mis portent sur 12 000 logementscontre 15 000 en 2007, soit unebaisse de 20 %. Dans le collectif, lachute est de 29 % ; dans l'individueltraditionnel (dit "pur") elle est de19 %. Seul l'individuel groupé (mai-sons jumelées ou en bande) tireson épingle du jeu avec une haussede 25 %.

Mais l'individuel groupé n'est pasà l'abri de la crise. En fait, cette pro-gression est structurelle et traduitune évolution progressive vers unhabitat intermédiaire entre le col-lectif et la maison individuelle"pure". Peu consommateur de fon-cier, il s'inscrit dans une logique dedéveloppement durable. 930 loge-ments de ce type ont été construitsen 2008, ce qui représente désor-mais plus d'une maison individuellesur cinq et 9 % de l'ensemble deslogements.

Face au développement de l'indi-viduel groupé, la maison indivi-duelle traditionnelle, avec ses 5 à 9ares de terrain en général, recule,concurrencée aussi par l'explosiondes petits collectifs à grandes ter-rasses, autre forme d'habitat inter-médiaire. 6 100 logements collectifsont été mis en chantier en 2008(résidences pour personnes âgéesou pour étudiants non comprises)et seulement 3 400 maisons indivi-duelles "traditionnelles", 20 % demoins qu'il y a dix ans.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

24

ACTIVITÉS

Chute des ventes de logements neufs

Évolution du marché des appartements neufs en Alsace

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

3 500

4 000

4 500

Sour

ce:D

RE

Alsa

ce,e

nquê

teEC

LN

1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e 1 tr.er 1 tr.er2 tr.e 2 tr.e3 tr.e 3 tr.e4 tr.e 4 tr.e1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e

2005 2006 2007 20084 tr.e

2004

Nombre de logements

Stock

Mis en vente

Ventes

Page 22: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Les ventes d'appartementsen chute libre

L'année 2007 s'était achevée surun bilan très favorable avec 4 200logements vendus, et l'année 2008a démarré sous de bons auspicesavec quelque 950 ventes au coursdes trois premiers mois. Puis la si-tuation s'est rapidement dégradée :le nombre de ventes est tombé à600 au deuxième trimestre, à 500au troisième et à 370 au quatrième.Depuis 25 ans, jamais un niveau detransactions aussi bas n'avait étéenregistré sur un trimestre. Sur l'en-semble de l'année, la chute desventes dans le neuf atteint 42 % parrapport à 2007.

Pour les investisseurs, l'immobilierest devenu moins attractif comptetenu du niveau très élevé des prix etdes perspectives de plus-values li-mitées, au moins à court terme.Enfin, les premières difficultés pourtrouver un locataire ont rendu les in-vestisseurs prudents. Quant à laclientèle qui souhaite acquérir unlogement pour l'occuper, une partied'entre elle a dû renoncer au projetfaute de financement bancaire suf-fisant, ce qui a contribué à déprimerencore davantage une demandedéjà peu active.

Les délais de commercialisations'allongent

Dans une conjoncture aussi incer-taine, les promoteurs ont différé lelancement de nouvelles opérations.Certains programmes ont mêmeété carrément abandonnés : au der-nier trimestre, les abandons ontporté sur 130 logements. Résultat :

sur l'année 2008, seulement 2 350nouveaux logements ont été missur le marché, moitié moins qu'en2007. Cette réaction de prudence apermis d'éviter le gonflement desstocks : 3 700 logements restaientdisponibles à la vente en find'année contre 4 100 en 2007. Ils'agit à 90 % de logements sur planou en chantier. Toutefois, comptetenu du faible courant de ventes, lenombre d'appartements terminéstend à augmenter, et les délais decommercialisation s'allongent. Si lerythme des transactions des sixderniers mois devait se maintenir, ilne faudrait pas moins de deux anspour écouler le stock actuel.

Dans ce contexte, les promoteursimmobiliers ont fait quelques conces-sions sur les prix en fin d'année.Après une légère progression aucours du premier semestre, lacourbe des prix s'est inversée. Auquatrième trimestre, le prix moyendu mètre carré sur la région ressortà 2 630 euros, en baisse de 2,2 %par rapport à fin 2007. Dans leBas-Rhin, les secteurs les pluschers sont toujours l'agglomérationde Strasbourg avec un prix aumètre carré de 3 000 euros enmoyenne, et la zone de Molsheim-Obernai (2 950 €/m²), loin devantles agglomérations de Haguenau etde Sélestat (2 500 €/m²). Dans leHaut-Rhin, les appartements se né-gocient autour de 2 700 euros dansles agglomérations de Colmar et deMulhouse ; dans le secteur deSaint-Louis, aux portes de Bâle, lesprix se situent autour de 2 600 eu-ros le mètre carré et dans les villesde Thann, Cernay et Guebwiller au-tour de 2 500 euros le mètre carré.

La construction de bureauxaugmente fortement

La construction de locaux d'activi-té, traditionnellement mesurée àtravers la surface hors œuvre nettedes bâtiments nouvellement mis enchantier, était bien orientée pour lesbureaux (+16 % par rapport à 2007)et les espaces de stockage nonagricole (+128 %). Pour les locauxcommerciaux et pour les locauxindustriels, les projets mis en chan-tier ont des superficies sensiblementéquivalentes à celles de 2007. En re-vanche, la construction de locauxagricoles non destinés au stockageenregistre une chute de 10 %. Enrégression aussi, les chantiers debâtiments publics : hôpitaux, établis-sements d'enseignement, bâtimentsdestinés à la culture ou aux loisirs.Ladiminution est quasi générale avecdes baisses de surfaces variant entre30 et 40 %.

Daniel WAHLDirection régionale de

l'Équipement

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

25

ACTIVITÉS

Page 23: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Favoriséespar le systèmedebonus-maluspour lesvoituresneuves,les immatriculationsdevéhiculesémettantmoinsde130gdeCO2

ont augmentéde46%enAlsace.LesAlsaciensse tournent aussideplusenplusvers les transports collectifs :la fréquentationdes trains régionauxaprogresséde14%.Lesplateformesportuairesalsaciennesmisentdeplusenplussur le railpouracheminer lesconteneursenprovenancedesportsmaritimes.

E n 1999, la France s'est en-gagée vis à vis de ses parte-

naires européens à ramener lamoyenne des émissions du parc devoitures neuves à 140 g CO2 d'ici2008 ; cet objectif est atteint pour lesvoitures neuves immatriculées en2008. Le système de bonus-malusen faveur des véhicules les moins pol-luants y a largement contribué. En2008, la structure habituelle des ven-tes de véhicules neufs s'en est trouvéeprofondément modifiée entraînant une

baisse de 9 g du niveau moyend'émission de CO2 au niveau national.

Deux voitures neuvessur cinq ont bénéficié du bonus

Tous les ans, quelque 60 000 voi-tures neuves sont immatriculéesdans la région. Grâce aux effortsdes constructeurs, les émissionsde CO2 des nouveaux véhiculesdiminuent régulièrement, maisl'année 2008 marque une rupture.Le nombre de véhicules immatricu-lés émettant moins de 130 g CO2,donc éligibles au bonus écologique,a augmenté de 46 % : 17 400 en2007 et plus de 25 400 en 2008.Ainsi, un peu plus de 40 % desvoitures neuves ont pu bénéficierdu bonus.À l'inverse, les immatriculations devéhicules neufs frappés d'un malus- dont les émissions de CO2 dépas-sent 160 g - se sont littéralementeffondrées, passant de 15 700 à8 700.

Le système de bonus-malus n'estpas l'unique raison de cette évolution.La flambée des prix des hydrocar-bures a sans doute accéléré lemouvement. En l'espace de dix-huitmois, de janvier 2007 à juin 2008(point culminant) le prix du gazole aaugmenté de 44 % et celui de l'es-sence de 28 % ; ceci a pu inciternombre d'acheteurs à opter pour descylindrées plus sobres en carburant.

Fréquentation des transportscollectifs : une croissance

à deux chiffres

Ce renchérissement des carbu-rants a aussi profité aux transportscollectifs. Le trafic des trains ex-press régionaux (TER) a franchi unnouveau palier : la fréquentation aaugmenté de 14 % en 2008 aprèsla hausse de 7 % l’année passée etfrise les 800 000 voyageurs x kms.Les réseaux d'autobus interurbainsne sont pas en reste, à preuve laprogression de 12 % du nombre devoyages sur les lignes radialesconvergeant vers Strasbourg.

Ces performances sont aussi lefruit d'une meilleure adaptation del'offre à la demande et d'une articu-lation améliorée entre les différentsmodes de transport : mise en placede grilles horaires concertées entreles bus interurbains et les TER ;aménagement des gares aveccréation de parkings relais pour voi-tures et vélos.La nouvelle gare ferroviaire en face del'aéroport de Strasbourg-Entzheimqui a été inaugurée en décembre enest une illustration.

Le trafic TER a aussi bénéficié del'effet TGV, dans la mesure où il as-sure la desserte fine du territoirepour nombre de voyageurs em-pruntant la ligne à grande vitesse.En année pleine, le TGV-Est a trans-porté 11 millions de personnes sur

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

26

ACTIVITÉS

Évolutions nouvellesdans les transports

Page 24: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

l'ensemble des segments du par-cours Paris-Strasbourg, soit 48,5 %de plus que l'ancienne liaison partrains Corail.Avec le TGV, la part de marché dutrain pour les liaisons entre l'Alsaceet Paris est passée de 30 % à 70 %.La gare de Strasbourg se classe dé-sormais à la troisième place des ga-res françaises de province derrièreLyon-Part-Dieu et Lille-Flandres. avec13 millions de voyageurs par an.

Le ciel rhénan redessiné

La concurrence du TGV-Est a en-traîné une baisse sensible du trafic àl'aéroport de Strasbourg-Entzheim :2 millions de passagers en 2006 ;1,7 million en 2007 et 1,3 million en2008 (2008 correspondant à la pre-mière année où le TVG circule enannée pleine). Les liaisons les plustouchées concernent celles avec lacapitale : déjà fortement impacté en2007, le trafic sur Orly accuse unenouvelle chute de 50 % en 2008, etcelui sur Roissy enregistre unebaisse de 20 %. Le trafic sur les li-gnes régionales est en diminutionégalement (-6 %). Il en est de mêmesur les lignes internationales avec

l'arrêt des vols de Turkish Airlines(-15 %). Ces reculs contrastent avecles bonnes performances enregis-trées à l'aéroport de Bâle-Mul-house-Freiburg. En 2008, avec 4,26millions de passagers, l'EuroAirport apratiquement réussi à égaler le ni-veau de trafic atteint en 2007 malgréla concurrence du TGV sur les liai-sons parisiennes.Comme pour l'EuroAirport, les com-pagnies low cost ont contribué à laprogression du trafic au Baden Airport.Le trafic a atteint 1,15 million de pas-sagers en 2008, en augmentation de17,6 % par rapport à 2007. Les lignesrégulières représentent les trois quartsde l'ensemble des passagers trans-portés.

Des portsde plus en plus multimodaux

Au port autonome de Strasbourgle trafic fluvial a atteint 8,3 millionsde tonnes, en baisse de 5 % parrapport à l'année précédente. En2007 le port avait bénéficié d'uneimportante activité de transport debois suite à la tempête en Allemagne.Celle-ci s'est progressivement réduiteen 2008 mais a pu être compensée

grâce à une progression de près de10 % du trafic conteneurs : 284 000caisses (Équivalents vingt pieds) ontété manutentionnées sur les deux ter-minaux de la plateforme. Désormaisla croissance du trafic conteneurs estavant tout assurée par le fer. Quatrenavettes ferroviaires hebdomadaires(baptisées Alsace- Flandres-Express)acheminent les conteneurs en unenuit des ports d'Anvers et de Zee-brugge vers le port de Strasbourg.Trois navettes relient Strasbourg auHavre et deux en direction deFos-sur-Mer se sont ajoutées récem-ment.

Aux ports de Mulhouse-Rhin l'acti-vité fluviale traditionnelle est restéepratiquement stable comparée à2007 (-1 %). S'agissant du traficconteneurs, le terminal d'Ottmars-heim a dû faire face à une chute deson activité de 50 %, entre 2004 et2007. Face à cette situation, le portde Mulhouse, à l'image du port deStrasbourg, a décidé de jouer da-vantage la carte de la multimodalitéen misant sur les liaisons ferroviai-res avec les terminaux maritimes.Depuis le mois d'avril, l'"Ottmars-heim-Flandres-Express", assuredeux navettes hebdomadaires avecle port d'Anvers. À l'import, ces liai-sons permettent de réduire trèssensiblement les temps de trajet,qui peuvent atteindre 72 à 96 heu-res par bateau, pour remonter leRhin. Grâce à ce partage, rail à lamontée - voie d'eau à la descente,le port se trouve mieux armé pourfaire face à la concurrence routière.

Daniel WAHLDirection régionale de l'Équipement

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

27

ACTIVITÉS

3,7 millions

3,0 millions

1,5 million

1,0

milli

on1,8 million

3,0

1,0

Millions de passagersen année pleine

Champagne-Ardenne Lorraine

Alsace

©IG

N-G

EOFL

ASo

urce

:SN

CF

Liaisonavec l'International

Liaisonavec la Province

En année pleine, le TGV-Est a transporté 11 millions de passagers

Liaisonavec

les garesde Paris

etd'Île-de-France

Page 25: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

L'hôtellerie alsaciennetermine l'année2008surunbonniveaudefréquentation,aveccependantunralentissementaprèsl'été.C'est laclientèlefrançaise,ennetteprogression,quiasoutenulahaussealorsquelenombrede touristesétrangersestencoreenreplicetteannée.Dans lescampings,la saison2008aétémeilleureque laprécédente,malgréunétéplutôtmaussade.Lenombredenuitéesaugmentede4%,grâceàunefréquentationaccruedescampeursétrangers.

E n 2008, les hôtels alsaciensont accueilli 3,4 millions de tou-

ristes, autant qu'en 2007. La durée deséjour moyenne passée dans un éta-blissement de la région reste courte etne varie guère : 1,64 jour pour lesFrançais et 1,75 pour les clientsétrangers.La fréquentation hôtelière est ainsirestée quasi stable en Alsace (-0,2 %),alors qu'elle diminuait de 0,6 % enFrance métropolitaine. Les nuitéespassées par les clients français dansles établissements de la région, en

hausse de 1,9 %, ont à peine com-pensé la baisse de fréquentation de laclientèle étrangère (-3,5 %).

De janvier à fin mai, le nombre denuitées progresse de 2,5 %, grâceà la hausse de 7 % des nuitéesfrançaises. Cette hausse traduit un"effet TGV" sur la période (du fait dela comparaison des résultats avecles mois précédant la mise en ser-vice du TGV).À partir de l'été, l'impact du TGV estmoins marqué et le ralentissementéconomique semble affecter l'activitéhôtelière au 4e trimestre. Sur lessept derniers mois, le nombre denuitées françaises se tasse (-0,4 %)et le repli de la clientèle étrangère sepoursuit avec une baisse des nui-tées de 3 %. Au total, comparée à lamême période de l'année 2007, lafréquentation diminue de 1,6 %.

En 2008, le bilan de l'activité hôtelièredes trois grandes villes alsaciennes estpositif. Si Strasbourg et Mulhouse ontbénéficié du gain de fréquentation

de la clientèle française, Colmar estla seule à afficher une hausse desnuitées de la clientèle internationale.En dehors des grandes aggloméra-tions, le déficit de clients étrangers aralenti l'activité hôtelière.

Déficit de fréquentationde la clientèle internationale

Les Allemands arrivent toujoursen tête des clients étrangers. Maisles nuitées passées diminuent de7 % et leur part dans la fréquenta-tion étrangère continue de s'effriter :la clientèle allemande représenteun quart des nuitées étrangèrescontre un tiers en 2002. Seule l'ag-glomération de Colmar l'a attiréedavantage en 2008 (+3 %).

Les Belges, deuxième clientèle in-ternationale de l'hôtellerie alsacienne,sont encore venus plus nombreuxdans la région. Les nuitées progres-sent de 2,6 %, avec une nette préfé-rence pour les hôtels de chaîne"0 étoile" et pour Colmar.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

28

ACTIVITÉS

Maintien pour l'hôtellerie,regain pour le camping

Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc

La fréquentation hôtelière ralentit après l'été 2008

-30

-20

-10

0

10

20

30Taux de variation par rapport à 2007 (en %)

Nuitées françaises

Nuitées étrangères

Pâques en mars 1 anniversaire arrivée du TGVer

Annulation de 2 sessions du Parlement européen

Sour

ces

:Ins

ee-D

irect

ion

dela

com

pétit

ivité

, de

l'indu

strie

etde

sse

rvic

es(D

GC

IS),

Com

itéré

gion

aldu

Tour

ism

e(C

RT)

Page 26: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Comme dans l'ensemble de l'Hexa-gone, la fréquentation des principalesclientèles étrangères (Italiens, Suis-ses, Britanniques et Américains) esten recul.

Plus de clients dans les hôtelsclassés "0 étoile"

L'intérêt pour l'hôtellerie écono-mique se confirme. Dans les établis-sements classés "0 étoile", le nombrede nuitées augmente de 4 %. Cetteprogression est portée par les clientsfrançais et étrangers.Dans les hôtels classés haut degamme, généralement prisés parles touristes étrangers, la fréquenta-tion est restée stable. En 2008, cetteclientèle a fait quelque peu défaut, etl'activité de ces établissements a étésoutenue par les nuitées françaises,en hausse de 11 % dans les hôtels"4 étoiles".Malgré un accroissement de l'offrehôtelière, l'occupation des hôtelsest restée proche de celle de 2007.Le taux d'occupation des chambress'établit à 56,3 %, en recul de0,4 point par rapport à 2007. Il restenettement en deçà du taux moyenmétropolitain qui est de 61,4 %, enbaisse de 0,6 point.

Joli mois de maipour les campings

Malgré un été peu favorable aucamping en 2008, près de 255 000touristes ont séjourné sur les terrainsalsaciens, de mai à septembre. Lenombre de nuitées passées a aug-menté de 4,4 % par rapport à 2007.L'avant-saison a bénéficié d'une forteaugmentation de fréquentation, grâceaux longs week-ends du mois de maiet à une météo particulièrement clé-mente.Plus de huit nuitées sur dix sontpassées sur des emplacementsnon équipés, autant sur les terrainshaut de gamme que sur les terrainsde gamme économique. La fré-quentation sur ces emplacementsnus augmente de 5 %, alors qu'ellestagne sur le locatif (mobil-home,etc.).Au niveau national, l'accueil surces places équipées progresse de6,9 %.

Le taux d'occupation des emplace-ments non équipés a ainsi progresséde 2,7 points pour s'établir à 29,9 %. Ilest nettement plus élevé sur les em-placements locatifs où il atteint43,7 %, mais recule de 2,3 points parrapport à 2007.En Alsace, ces placeséquipées ne représentent que 8 % del'offre, mais 16 % des nuitées.

Les campeurs étrangerstoujours plus nombreux

Contrairement à l'hôtellerie, dansles campings alsaciens, c'est surtoutla clientèle étrangère qui est à l'ori-gine de la croissance de la fréquen-tation (+6,2 %). Les Allemandsconfortent leur présence avec unehausse des nuitées de 8,5 % : ilsreprésentent un tiers des nuitéesétrangères en 2008. La fréquenta-tion des Néerlandais, deuxième na-tionalité à venir dans les campingsalsaciens, a progressé de 2 %.Les campeurs étrangers sont large-ment majoritaires dans la région.En 2008, les trois premières natio-nalités (Allemands, Néerlandais etDanois) ont réalisé autant de nuitéesque les Français. Les touristesétrangers privilégient les emplace-ments non équipés et les terrainshaut de gamme sur lesquels ils ontpassé 65 % des nuitées.

Dominique MULLER

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

29

ACTIVITÉS

Les emplacements non équipés plus attractifs en 2008

Fréquentation

Emplacements nus Emplacements locatifs

Saison 2008Variation2007-2008

(en %)Saison 2008

Variation2007-2008

(en %)Nuitées totales 725 695 5,3 138 460 -0,1Nuitées françaises 276 886 2,2 95 301 1,4Nuitées étrangères 448 809 7,2 43 159 -3,2 So

urce

:Ins

ee-D

irect

ion

duTo

uris

me

Nuitées françaises Nuitées étrangères

-8-6-4-202468

101214

0 étoile 1 étoile 2 étoiles 3 étoiles 4 étoiles

Taux de variation par rapport à 2007 (en %)

Davantage de clients français dans les hôtels haut de gamme en 2008

Sour

ces :

Inse

e-D

irect

ion

dela

com

pétit

ivité

, de

l'indu

strie

etde

sser

vice

s (D

GC

IS),

Com

itéré

gion

aldu

Tour

ism

e

Page 27: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

30

ACTIVITÉS

CHIFFRES CLÉS POUR L’ALSACE

Agriculture Source : comptes de l’agriculture

Évolution annuelle en valeur (en %) 2003 2004 2005 2006 2007Production (hors subventions) -8,8 10,8 -5,2 1,1 17,0Consommations intermédiaires -4,2 3,6 0,9 0,4 4,4Valeur ajoutée brute -10,2 14,2 -8,3 -10,4 25,5Aides directes à la production 12,3 -4,1 -0,4 -71,0 -4,6Revenu net d'entreprise agricole par actif non salarié en termes réels -17,9 25,6 -18,7 6,4 51,9Données 2007 provisoires

Industrie Source : Banque de France

Variations annuelles (en %) 2004 2005 2006 2007 2008Effectifs -0,1 -3,3 -0,1 -2,2 -3,4Chiffres d’affaires 6,6 2,9 3,9 4,3 0,4Industries agricoles et alimentaires 4,4 2,3 6,3 8,4 2,3Industries des biens intermédiaires 7,3 3,1 8,5 4,2 -1,4Industries des biens d’équipement 3,5 10,4 10,9 12,8 4,2Industrie automobile 6,7 3,1 -11,7 -2,9 -2,6Industries des biens de consommation 12,3 -5,4 4,0 -1,9 0,8Exportations 8,8 2,3 10,8 7,7 0,3Industries agricoles et alimentaires 5,8 0,8 7,3 12,4 14,1Industries des biens intermédiaires 7,3 3,7 11,9 2,9 -2,7Industries des biens d’équipement 6,8 13,4 17,1 15,4 4,7Industrie automobile 6,2 0,0 5,9 21,3 -2,6Industries des biens de consommation 18,6 -5,6 6,2 -5,7 -14,1Investissements -5,8 23,5 -16,5 -8,1 18,6Industries agricoles et alimentaires -22,5 29,0 -2,7 -4,0 -7,7Industries des biens intermédiaires 1,0 10,5 -29,9 -3,5 31,3Industries des biens d’équipement 7,4 11,6 -9,2 -2,9 21,7Industrie automobile -43,3 63,1 -2,4 -26,8 -15,8Industries des biens de consommation 5,1 69,4 -3,4 -12,5 47,7Avertissement : il est rappelé que les échantillons ne sont pas constants sur la période examinée.

Construction Source : DRE Alsace - Sitadel

2004 2005 2006 2007 2008Logements commencés (en nombre)Logements collectifs

Bas-Rhin 2 879 4 263 3 801 4 102 3 596Haut-Rhin 2 414 3 101 2 908 3 063 2 485Alsace 5 293 7 364 6 709 7 165 6 081Logements individuels

Bas-Rhin 2 295 2 605 2 463 2 385 2 223Haut-Rhin 2 176 1 992 1 964 2 248 2 092Alsace 4 471 4 597 4 427 4 633 4 315

Locaux non résidentielsSurface commencée en Alsace (en milliers de m2) 922 842 940 881 879

Page 28: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

31

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

ACTIVITÉS

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE

Transports routiers et ferroviaires de marchandises Sources : MEEDDAT/CGDD/SOeS,SITRAM

Indice 100 en 1999 2004 2005 2006 2007Transports de marchandises en Alsaceet avec les autres régions françaises (en tonnes-km)dont : Routier 105,3 100,0 103,6 110,5

Ferroviaire 89,5 71,9 69,5 ndnd : résultat non disponible

Trafic marchandises des ports alsaciens Sources : VNF, Port autonome de Strasbourg, Ports de Mulhouse Rhinet de Colmar Neuf-Brisach

Milliers de tonnes 2004 2005 2006 2007 2008Ensemble des ports alsaciens 15 267 14 671 14 666 14 946 14 429dont : Port autonome de Strasbourg 8 649 8 393 8 503 8 797 8 340

Port de Mulhouse Rhin 6 100 5 834 5 740 5 627 5 561Port de Colmar Neuf-Brisach 518 444 423 522 528

Trafic passagers des aéroports alsaciens Sources : Aéroports de Bâle-Mulhouse et Strasbourg-Entzheim

Milliers de passagers 2004 2005 2006 2007 2008Bâle-Mulhouse-Fribourg 2 549 3 316 4 020 4 273 4 262Strasbourg-Entzheim 1 942 1 955 2 033 1 733 1 329

Trafic passagers du T.E.R. en Alsace Sources : Direction régionale SNCF, Conseil Régional d’Alsace

Millions de passagers x kms 2004 2005 2006 2007 2008Alsace 554 590 643 688 786

Tourisme Sources : Insee, Direction du Tourisme

2004 2005 2006 2007 2008Fréquentation dans les hôtelsBas-Rhin

Taux d’occupation (en %) 56,6 55,6 55,3 57,4 57,2Nombre de nuitées (en milliers) 3 296 3 227 3 134 3 240 3 262Part de la clientèle étrangère (en %) 43,5 40,6 39,3 38,8 36,8Haut-Rhin

Taux d’occupation (en %) 55,8 55,9 53,9 55,7 55,1Nombre de nuitées (en milliers) 2 569 2 556 2 417 2 521 2 485Part de la clientèle étrangère (en %) 44,1 41,1 40,7 40,2 39,8Alsace

Taux d’occupation (en %) 56,3 55,7 54,7 56,7 56,3Nombre de nuitées (en milliers) 5 865 5 783 5 551 5 761 5 746Part de la clientèle étrangère (en %) 43,7 40,8 39,9 39,4 38,1

Fréquentation dans les campings (de mai à septembre)Alsace

Taux d’occupation (en %) 31,1 29,5 30,3 28,7 31,1Nombre de nuitées (en milliers) 886 923 886 828 864Part de la clientèle étrangère (en %) 56,4 56,5 53,2 55,9 56,9

Véhicules neufs immatriculés Sources : MEEDDAT/CGDD/SOeS, Fichier central des automobiles

Nombre de voitures particulières 2004 2005 2006 2007 2008Bas-Rhin 31 602 31 953 32 700 32 911 32 316Haut-Rhin 27 252 26 015 26 691 27 679 26 607Alsace 58 854 57 968 59 391 60 590 58 923

Page 29: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

La contraction de l'activitéa entraîné une dégradationdu marché du travailcaractérisée par une baissecontinue de l'emploiqui s'est accéléréeà la fin de l'année 2008.L'année se termine par un reculdes effectifs salariés alsaciensde 1% par rapport à 2007.Les réductions d'emploissont marquées dans l'industrieoù laquasi-totalitédessecteursaffiche une baisse.La constructionenregistre également un reculde ses emplois.Dans le commerceet les services,l'emploi se maintient.

E n Alsace, l'emploi salarié mar-chand s'était redressé en

2007, contrastant avec les annéesprécédentes. Dans le contexte defort ralentissement économique,l'année 2008 est marquée par un reculde 1 % des effectifs salariés alsaciens(-0,9 % au niveau France).Resté encore positif au 4e trimestre2007, grâce aux résultats encoura-geants dans le Bas-Rhin, l'emploisalarié alsacien décélère dès le pre-mier trimestre 2008 avec une diminu-tion de 0,2 %, entraînée par un reculdans le Haut-Rhin de 1,1 %, alors quela hausse est encore de 0,3 % au ni-veau national. Cette décroissance se

poursuit les trois trimestres suivants. Ilen est de même au niveau national.Au 4e trimestre, la baisse des effectifss’accentue en Alsace.

Recul amplifié de l'emploidans les secteurs industriels

Après une diminution de ses em-plois de 0,9 % en 2007, l'industriealsacienne connaît un nouveau re-cul de l'ordre de 3 % en 2008.Presque tous les secteurs d'activitésont touchés par des réductionsd'effectifs. Cette baisse affecte plusparticulièrement le Haut-Rhin(-4,5 %, après -2 % en 2007) alorsqu'elle est de -2,3 % dans leBas-Rhin.L'industrie automobile connaît unechute de 8 % de ses effectifs, lesdeux départements perdant desemplois dans les mêmes proportions.L'industrie des biens intermédiaires- et plus précisément la chimie, la

plasturgie et la métallurgie, con-frontées à l'envolée des prix desmatières premières - réduit, elleaussi, ses effectifs ; surtout dans leHaut-Rhin où la baisse dépasse les6 %.Les industries agricoles et alimen-taires alsaciennes, pourtant plusrésistantes car plus diversifiées,ajustent elles aussi leurs effectifsen fin d'année. La diminution desemplois est de 2,8 % en 2008 aprèsune progression de 0,1 % en 2007.L'industrie des biens de consom-mation, du fait des pertes d'emploisdans le textile et l'imprimerie, di-minue de 2 points par rapport à2007.Seule l'industrie des biens d'équi-pement, grâce à l'industrie élec-trique, enregistre une baisse plusmodérée au niveau régional. Les ef-fectifs sont en hausse dans leHaut-Rhin (+0,3 %), mais en deçàde la progression observée l'année

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

32

EMPLOI - TRAVAIL

Des pertes d'emplois en 2008

Évolution de l'emploi salarié par secteurSo

urce

: Ins

ee,E

pure

-Urs

saf

2004 2006 2007 2008

1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e 1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e 1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e 1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e 1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e

* Ensemble des secteurs hors agriculture, grandes entreprises nationales, intérim,administration et éducation, santé, action sociale

Industrie

Ensemble*

Construction

Commerce

Services

80

85

90

95

100

105

110

115

120

125

2005

Indice (base 100 au 1 trimestre 1998 - séries CVS)er

Page 30: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

précédente (+1,4 %), alors qu'ils af-fichent une diminution de 2,4 %dans le Bas-Rhin.

Baisse de l'emploidans la construction

Après trois années de conjoncturefavorable qui avait conduit à uneprogression de l'emploi en Alsacedans la construction (+3,8 % entre2005 et 2006 et +1,3 % entre 2006et 2007), à partir du printemps2008, le marché immobilier a subiles effets de la crise économique etfinancière. L'année 2008 s'achèvepar une diminution de 0,5 % des ef-fectifs salariés dans ce secteur, plusmarquée dans le Haut-Rhin (-1,5 %),alors que dans le Bas-Rhin les effec-tifs se maintiennent (+0,1 %).

Maintien dans le commerceet les services

L'emploi dans le commerce et lesservices se maintient avec une

progression de 0,2 % dans chacundes deux secteurs. Dans le com-merce, l'augmentation des effectifsest le fait du département duBas-Rhin (+0,4 %) alors que l’onobserve une stabilité dans leHaut-Rhin par rapport à l'annéeprécédente.L'évolution de l'emploi salarié alsa-cien reste dynamique dans les ser-vices aux particuliers (+1,7 %), no-tamment dans le département duHaut-Rhin. Dans les services auxentreprises, la progression des ef-fectifs atteint encore 0,6 %, maiselle est moindre qu'en 2007, et lesévolutions sont contraires dans lesdeux départements : augmentationtoujours soutenue dans le Bas-Rhinet réduction sensible dans leHaut-Rhin qui serait accentuée enintégrant l’intérim.

Le transport qui avait participé à ladynamique régionale en 2007,réduit ses effectifs de 0,7 %, réduc-tion plus marquée dans le Bas-Rhinque dans le Haut-Rhin. Quant auxactivités financières, les effectifsdéjà en recul en 2007 se sont ànouveau contractés (-0,9 %) tout

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

33

EMPLOI - TRAVAIL

Évolution de l'emploi salarié par département

100

101

103

104

105

106

107

108

109

Sour

ce:I

nsee

,Epu

re-U

rssa

f

Bas-Rhin

Alsace

Haut-Rhin

2004 2005 2006 2007 2008

1 tr.er 1 tr.er 1 tr.er 1 tr.er 1 tr.er2 tr.e 2 tr.e 2 tr.e 2 tr.e 2 tr.e3 tr.e 3 tr.e 3 tr.e 3 tr.e 3 tr.e4 tr.e 4 tr.e 4 tr.e 4 tr.e 4 tr.e

Champ : ensemble des secteurs hors agriculture, grandes entreprises nationales, intérim,administration et éducation, santé, action sociale

98

99

102

Indice (base 100 au 1 trimestre 1998 - séries CVS)er

Recul prononcé de l'emploi dans l'industrie

Activités économiques en NES16*

Évolution en glissement annuelau quatrième trimestre 2008 (en%)

Alsace Bas-Rhin Haut-RhinIndustrie -3,1 -2,3 -4,5

EB Industries agricoles et alimentaires -2,8 -2,4 -3,7EC Industries des biens de consommation -3,1 -3,1 -3,0ED Industrie automobile -8,3 -7,3 -8,0EE Industries des biens d’équipement -1,4 -2,4 0,3EF Industries des biens intermédiaires -3,5 -1,2 -6,3EG Énergie 1,8 2,1 0,9EH Construction -0,5 0,1 -1,5EJ Commerce 0,2 0,4 0,0

Services 0,2 1,1 -1,5EK Transports -0,7 -0,9 -0,4EL Activités financières -0,9 -0,7 -1,6EM Activités immobilières -3,7 -1,4 -7,9EN Services aux entreprises 0,6 2,9 -4,0EP Services aux particutiers 1,7 1,2 2,5

Ensemble -1,0 -0,2 -2,2* en données corrigées des variations saisonnières (CVS)

Champ : ensemble des secteurs hors agriculture, grandes entreprises nationales, intérim,administration et éducation, santé, action sociale. So

urce

:Ins

ee,E

pure

-Urs

saf

Page 31: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

comme dans les activités immobi-lières pour lesquelles la diminutionest importante dans le départementdu Haut-Rhin.

Intérim et emploi frontalieren net repli

En raison de la dégradation de laconjoncture dans l'industrie et dansune moindre mesure dans le bâti-ment, l'automne 2008 a été marquépar une détérioration importante del'emploi intérimaire, avec une pertede plus du quart de ces emplois.L'emploi salarié frontalier, quiconcerne près de 63 000 frontaliersalsaciens travaillant en Suisse ouen Allemagne, a connu un repli deses effectifs de l’ordre de 5 %. Cettesituation s'observe dès le début del'année avec les frontaliers se ren-dant en Allemagne, et seulement àpartir du 4e trimestre pour ceux tra-vaillant en Suisse où l'emploi fron-talier se contracte de 7 %.

5 000 emplois en moins

La bonne tenue de l'emploi salariédans les activités de l'éducation, dela santé, de l'action sociale et del'emploi non salarié, ne compense

que très partiellement, pour près dela moitié, le recul de l'emploi salariédes activités marchandes (in-dustrie, construction, commerce etservices) et de l’emploi frontalier.On observe ainsi en Alsace un replide près de 5 000 emplois, essen-tiellement au second semestre, cequi équivaut à une diminution de0,6 % par rapport à l'année 2007.Dans ce contexte de baissecontinue de l'emploi en Alsace aucours de l'année 2008, notammentde l'emploi salarié - avec le nouveaurecul des effectifs dans l'industrie -,le taux de chômage qui diminuait

depuis début 2006, est reparti à lahausse au 4e trimestre 2008 ; la ten-dance observée est la même dansles deux départements.

Marie-José DURRSerge AUVRAY

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

34

EMPLOI - TRAVAIL

Pour comprendre ces résultats

Les données sont encore provisoires pour 2007. Elles sont obtenues à partir de l’exploitation des bordereaux réca-pitulatifs de cotisations fournis aux Urssaf par tous les employeurs relevant du régime général de sécurité sociale.Les effectifs pris en compte pour mesurer ces évolutions sont ceux du secteur marchand.

Les chiffres concernant l’emploi frontalier sont estimés à partir des données des caisses primaires d’assurancemaladie pour l’Allemagne, et des informations de l’Office de statistique fédéral de Neuchâtel pour la Suisse.

Intérim en Alsace : chute importante en fin d'année

Sour

ce:D

ares

* Corrigé des variations saisonnières

10 000

12 000

14 000

16 000

18 000

20 000

22 000

24 000

26 000

AVR.MAI

JUIN

JUIL.

AOÛTSEPT.

OCT.NOV.

DÉC.JA

NV.FÉV.

MAR.

2007 2008 2009

AVR.MAI

JUIN

JUIL.

AOÛTSEPT.

OCT.NOV.

DÉC.JA

NV.

etp

etp CVS*

Équivalent temps plein

Page 32: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

En Alsace,le taux de chômage localisé,en diminution continuedepuis début 2006,repart à la hausseau 4e trimestre 2008.Il s'établit à 6,7 %.Le nombrede demandeurs d'emploiaaugmentéde11,6%surunan,avec une progressionplus forte dans le Bas-Rhin.Les inscriptions à l'ANPEpour fin de mission d'intérimou fin de contratà durée déterminéeont augmenté respectivementde 41 % et 14 %.

Dans un contexte de fort ralen-tissement économique, après

une croissance modérée en 2007,l'emploi salarié alsacien diminue en2008, en raison d'une baissecontinue des effectifs dansl'industrie. Dans le même temps, letaux de chômage localisé, qui n'avaitcessé de diminuer depuis début2006, est reparti à la hausse au4e trimestre 2008, s'établissant à6,7 %, soit 0,5 point de plus qu'au 3e

trimestre (+0,6 point pour la Francemétropolitaine). La tendance est lamême dans les deux départements,même si le taux de chômage locali-sé dans le Haut-Rhin reste toujourssupérieur (7,1 %) à celui duBas-Rhin (6,4 %) fin 2008.

Fin 2008, le nombre de deman-deurs d'emploi, n'ayant pas exercéune activité réduite de plus de78 heures, est en augmentation de8 % par rapport à l'année précé-dente. Cette progression toucheplus particulièrement les hommeset les jeunes.

60 400 demandeurs d'emploià la fin de l'année 2008

À la fin de l'année 2008, l'Alsacecompte 60 376 demandeurs d'em-ploi à la recherche d'un emploi àdurée indéterminée à temps complet(catégorie 1), soit une croissancede 11,6 % sur un an, voisine decelle de la France. Dans leBas-Rhin, la progression dépassemême les 14 % alors qu'elle est de8 % dans le Haut-Rhin. L'augmen-tation du nombre de demandeursd'emploi est ainsi supérieure à 15 %dans les zones d'emploi d'Haguenau,Molsheim, Sélestat et Wissembourgalors qu'elle est inférieure à 1 % dans

les zones d'emploi proches de lafrontière suisse, à savoir Altkirch etSaint-Louis.

Chez les hommes, le nombre dedemandeurs d'emplois s'est accrude 19 % alors qu'il est en haussede +3 % chez les femmes, et cequelle que soit la tranche d'âge.Cette différence est liée à la fortebaisse de l'emploi enregistrée dansles secteurs de l'industrie, où prèsde trois salariés sur quatre sont deshommes et où le nombre de deman-deurs d'emploi a plus que doublé(+154 %), avec une progression de17 300 personnes, dont deux tiersd'hommes.Le nombre de demandeurs d'em-ploi chez les femmes a beaucoupmoins augmenté du fait du maintiende l'emploi salarié dans le secteurtertiaire sur l'ensemble de l'année.Les plus de 50 ans sont moins tou-chés par la progression du chô-mage, et le nombre de demandeursd'emploi âgés de 50 ans et plus a

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

35

EMPLOI - TRAVAIL

Le chômage en hausse fin 2008

En % de la population active

Sour

ce:I

nsee

Taux de chômage localisé

4

5

6

7

8

9

10

1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e 1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e

2006 2007 2008

4 tr.e

2005

France métropolitaine

Alsace

Bas-Rhin

Haut-Rhin

Page 33: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

augmenté de 8 %. Mais le tiersd'entre eux est concerné par des li-cenciements.

En lien avec l'amélioration passéedu marché du travail, le nombre dedemandeurs d'emplois inscrits de-puis plus d'un an est en légère aug-mentation de 1 %. Cette faible aug-mentation masque une évolutioncontrastée en 2008 : au cours desdeux premiers trimestres, le nombrede demandeurs a baissé de 11 %avant d'augmenter de nouveau de14 % suite au fort ralentissementéconomique. La part du chômagede longue durée est passée de22,5 % à la fin de l'année 2007 à20,4 % à la fin de l'année 2008 en cequi concerne l'ensemble des de-mandeurs d'emploi en fin de mois decatégorie 1.

Sur l'ensemble de l'année, lenombre de demandeurs d'emploiâgés de moins de 25 ans est enhausse de 18 %, tout particulièrementchez les jeunes hommes : +31 %pour +5 % pour les jeunes femmes.En outre, l'augmentation est plusforte dans le Bas-Rhin (+23 %) quedans le Haut-Rhin (+13 %).

Plus précisément, après trois tri-mestres de relative stabilité, lenombre de demandeurs d'emploi aaugmenté de 15 % (données CVS)entre le 3e et le 4e trimestre, ce der-nier ayant été plutôt sombre pourl'emploi des moins de 25 ans. Plusde jeunes quittant le milieu scolairese sont présentés sur le marché dutravail, et le nombre de premièreentrée sur le marché du travail esten nette croissance pour les jeunes(+32 %). Par ailleurs, ils sont 52 % àavoir quitté un contrat à durée dé-terminée ou une mission d'intérimcontre 35 % chez les demandeursâgés de 25-49 ans et 24 % chezceux de 50 ans et plus.

Augmentationdes fins de mission d'intérim

et des fins de contrat

Au cours de l'année 2008, lenombre d'inscriptions à l'ANPE acrû de 18 % par rapport à 2007.Dans le même temps, le nombre dedemandeurs d'emplois sortis deslistes de l'ANPE a baissé de près de10 %.Suite à la diminution des carnets decommande, les entreprises ont

commencé par ne pas renouvelerles missions d'intérim et les con-trats à durée déterminée. Ainsi, lenombre d'inscriptions à l'ANPEpour fin de mission et pour fin decontrat à durée déterminée ontaugmenté respectivement de 41 %et 14 %, les inscriptions pour licen-ciement économique ayant diminuéde 7 % dans le même temps.La fin des missions d'intérim touchedavantage les demandeurs d'em-ploi titulaires d'un BEP-CAP (20 %).En revanche, ceux ayant un niveaude formation supérieur au bacca-lauréat (Bac+2, Bac+3 ou Bac+4)sont moins affectés : respective-ment 11 % et 5 %). Cependant, cesderniers sont plus nombreux (25 %et 29 %) à s'inscrire comme deman-deurs d'emploi après une fin decontrat que les titulaires d'unBEP-CAP (20 %).

Philippe MARCHET

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

36

EMPLOI - TRAVAIL

Les principales catégories de demandeurs d'emploi

Catégorie

Demandeurs d'emploiau 31 décembre en Alsace

en 2007

Demandeurs d'emploiau 31 décembre en Alsace

en 2008Évolution2007/2008

(en %)Effectif Part (en %) Effectif Part (en %)

Personne sans emploi cherchant un emploi à temps plein 54 107 59,1 60 376 62,1 11,6Personne sans emploi cherchant un emploi à temps partiel 9 932 10,9 9 440 9,7 -5,0Personne sans emploi cherchant un emploi temporaire 3 970 4,3 3 695 3,8 -6,9Personne sans emploi non disponible immédiatement 5 239 5,7 5 912 6,1 12,8Personne avec emploi cherchant un autre emploi à temps plein 4 855 5,3 5 382 5,5 10,9Personne en activité réduite cherchant un emploi à temps plein 10 908 11,9 10 157 10,4 -6,9Personne en activité réduite cherchant un emploi à temps partiel 1 361 1,5 1 246 1,3 -8,4Personne en activité réduite cherchant un emploi temporaire 1 215 1,3 959 1,0 -21,1Ensemble des catégories 91 587 100,0 97 167 100,0 6,1 So

urce

:AN

PE-D

ares

Page 34: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Les contrats aidésinitiés par le plande cohésion socialesont en baissede 1 760 personnes en 2008.Seules les entréessous contrat d'avenirsont en progression.La part des emplois aidésdans le secteur non marchandcontinue d'augmenter.

E n 2008, 8 390 personnes sontentrées ou ont renouvelé la

convention les liant aux dispositifsdes contrats aidés initiés par le plande cohésion sociale en 2005. Ellesétaient 10 150 l'année précédente.

Ralentissementdes signatures de conventions

au cours de l'année 2008

Au cours de l'année 2008, 3 560personnes ont ainsi débuté ou proro-gé un contrat d'accompagnementdans l'emploi (CAE), 2 900 un contrat

d'avenir (CAV), 1 380 un contrat in-sertion - revenu minimum d'activité(CI-RMA) et 550 un contrat initiativeemploi (CIE). La baisse des entréesdans ces dispositifs est de 1 760sur l'année.

Seules, les entrées sous CAV sonten progression. Après une aug-mentation des conventions de 960personnes en 2007, la croissancedu recours à ce type de contratcontinue en 2008 avec 335 entréessupplémentaires.En parallèle, la baisse observée en2007 pour les contrats d'accompa-gnement à l'emploi se poursuit avec-1 620 personnes en 2008.Les adhésions en contrats insertion- revenu minimum d'activité bais-sent de 250 personnes en 2008,alors qu'elles avaient augmenté de240 entrées en 2007.Enfin, les contrats initiative emploicontinuent à chuter : -220 contratsconclus en 2008 (-29 %) aprèsl'année 2007 où le recours à ce dis-positif avait diminué de plus de lamoitié (-870 contrats).

Part des emplois aidésdu secteur non marchandtoujours en progression

Les emplois aidés du secteur nonmarchand (CAV et CAE) représen-tent plus des trois quarts de l'en-semble des contrats aidés. Cettepart se conforte depuis 2006.

Les contrats CAV représentent35 % de l'ensemble des contrats ai-dés conclus ou renouvelés pour2008. Leur part s'affirme : ellegagne 20 points en 2 ans. C'estdans le département du Haut-Rhinque cette mesure a été le plus forte-ment mobilisée, et ce, depuis sacréation. En 2008, ce départementa conclu ou renouvelé 1 600 contratscontre 1 300 pour le département duBas-Rhin.

Les signataires, lors de leur pre-mière conclusion de convention, sontà une faible majorité des femmes(53 %) ; la tranche d'âge des 26-49ans est la plus représentée (78 %),contre 14 % pour les 50 ans et plus

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

37

EMPLOI - TRAVAIL

Le secteur non marchand toujoursgros pourvoyeur de contrats aidés

Entrées et renouvellement des contrats aidés

2006 2007 2008 (p)

Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace Bas-Rhin Haut-Rhin AlsaceContrat initiative emploi 1 083 567 1 650 436 341 777 331 224 555Contrat insertion - revenu minimum d'activité* 791 599 1 390 915 719 1 634 755 628 1 383Contrat d'accompagnement dans l’emploi 3 439 2 294 5 733 3 178 2 000 5 178 2 151 1 405 3 556Contrat d'avenir 749 855 1 604 1 183 1 380 2 563 1 313 1 585 2 898Ensemble 6 062 4 315 10 377 5 712 4 440 10 152 4 550 3 842 8 392(p) données provisoires arrêtées au 01/04/2009* comprend CI - RMA État et CI - RMA Conseils généraux So

urce

:CN

ASEA

-Tra

item

entD

ares

etD

rees

Page 35: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

et 8 % pour les moins de 26 ans. Lapart des jeunes est identique pourles deux départements alors que lapart des seniors passe de 16 %dans le Bas-Rhin à 12 % dans leHaut-Rhin. Près de 80 % des béné-ficiaires ont un niveau de formationau plus égal au CAP-BEP (pourl'ensemble de la population alsa-cienne, cette part est de 66 %), et21 % d'entre eux sont titulaires aumoins du baccalauréat, contre 34 %pour la population totale. Pour lesmoins de 26 ans, la part des plusdiplômés atteint 29 %.

Les allocataires du RMI représen-tent 69 % de l'ensemble des entrées,suivis des allocataires de l'ASS pour24 %. Les salariés sont dans leurgrande majorité inscrits à Pôle em-ploi et l'ancienneté de leur inscription

est supérieure à 2 ans pour 38 %d’entre eux. Enfin, 72 % des salariéssont employés par des associa-tions-fondations et 12 % par desétablissements publics d'enseigne-ment. Les métiers les plus souventexercés sont : ouvrier (23 %), agentadministratif (22 %) et personnel deservice des collectivités (22 %).

Contrat d'accompagnementdans l'emploi

Les contrats sous CAE sont lesplus fortement mobilisés dans l'ar-senal des contrats aidés, ils repré-sentent 42 % du total avec 3 560entrées en 2008. Cependant, leurpart ne fait que s'amoindrir depuis2006 perdant ainsi 13 points sur lapériode.

Les signataires, lors de leur premièreinscription, sont principalement desfemmes (70 %). La répartition desinscriptions par tranche d'âge estrelativement homogène : 29 % ontmoins de 26 ans, 37 % ont entre 26et 49 ans et 34 % ont 50 ans et plus.Cependant, dans le Bas-Rhin, lapart des 26-49 ans est plus impor-tante (40 %) que dans le Haut-Rhin(32 %). Les détenteurs d'un CAP-BEPconstituent 44 % des nouveaux en-trants dans le dispositif, et 49 %pour les moins de 26 ans.Les salariés sont dans leur grandemajorité, à plus de 90 %, inscrits àPôle emploi et l'ancienneté de leurinscription est pour 36 % d'entreeux supérieure à 2 ans, mais demoins de 6 mois (22 %).60 % des salariés sont employésdans des associations-fondations,

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

38

EMPLOI - TRAVAIL

Caractéristiques des entrées initiales 2008 selon le type de contrats aidés (en %)

Contrat d’avenirContrat

d’accompagnementdans l’emploi

Contrat insertion- revenu minimum d’activité*

(ASS-API-AAH)Contrat initiative emploi

Nombre total d’entrées initiales 1 400 1 711 323 555Hommes 46,9 30,0 63,2 57,5Femmes 53,1 70,0 36,8 42,5

Moins de 26 ans 7,6 29,0 3,4 44,126 à 49 ans 78,4 37,1 73,4 8,650 ans et plus 14,0 33,9 23,2 47,3

Niveau de formation

Aucun diplômeet brevet des collèges

37,6 29,5 21,4 18,5

BEP-CAP 41,1 44,0 49,9 53,2Baccalauréat général, technologiqueou professionnel

11,8 15,6 17,6 16,8

Diplômes d’études supérieures 9,5 10,9 11,1 11,5

Inscription à Pôle emploi 92,9 94,2 98,1 85,9dont ancienneté d’inscription de :

moins de 6 mois 20,8 22,1 11,6 41,56 mois à 11 mois 17,5 16,0 15,1 20,712 mois à 23 mois 23,8 25,8 22,3 21,0de 24 mois et plus 37,9 36,1 51,0 16,8

* CI-RMA hors revenu minimum d’insertionASS : allocation de solidarité spécifique, API : allocation de parent isolé, AAH : allocation aux adultes handicapés So

urce

:CN

ASEA

-Tra

item

entD

ares

Page 36: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

17 % dans des établissements pu-blics d'enseignement et 11 % dansdes établissements sanitaires publics.Les emplois les plus fréquemmentoccupés sont des emplois de serviceà la personne (31 %) et des emploisd'agent administratif (18 %).

Baisse des contrats aidésdans le secteur marchand

Les emplois aidés du secteur mar-chand (CIE et CI-RMA) représententprès du quart du total des emploisaidés.Les contrats en CI-RMA, avec1 380 entrées en 2008 représentent71 % des contrats mobilisés par lesentreprises du secteur privé, 970signatures ont concerné les alloca-taires du RMI et 410 les bénéficiai-res des allocations ASS-API-AAH.Les descriptions des entrants dansle dispositif ne concernent que cesderniers.Les nouveaux bénéficiaires sontdes hommes pour 63 % des en-trées. Si les jeunes représententune part minime (3 %), les seniorssont 23 %. La tranche d'âge des26-49 ans regroupe 74 % des inscrits.Dans cette catégorie de salariés, lesbénéficiaires de l'ASS représententla plus grande part des entrées(91 %).Les emplois se trouvent plus fréquem-ment dans les secteurs d'activité desservices aux entreprises (24 %), ducommerce (24 %), de l'hôtellerierestauration (15 %) et de l'industrie(11 %). Dans le département duHaut-Rhin, les emplois dans lesservices aux entreprises consti-tuent près du tiers de l'ensembledes entrées de l'année. Enfin, près

de 70 % des entrants sont em-ployés dans des établissements demoins de 10 salariés.

Le contrat initiative emploi

Ce type de contrat a fortement dimi-nué notamment du fait de la réductiondes moyens financiers pour cette me-sure.En 2008, il ne concerne plus que555 entrées contre 1 650 en 2006.Les entrées de l'année concernentpour 57 % d'entre elles des hom-mes. Elles visent un public jeune(44 % de l’ensemble) ou de seniors(47 %). Les diplômes les plus fré-quemment possédés sontCAP-BEP pour 53 % des bénéfi-ciaires (58 % pour les entrées dejeunes de moins de 26 ans). Dans86 % des cas, le nouvel embauchéétait inscrit à Pôle emploi ; l'ancien-neté d'inscription était, pour 42 %d'entre eux, de moins de 6 mois.Enfin, c'est le secteur du commercequi a enregistré le plus d'entrées(21 %), puis l'hôtellerie restauration

(16 %), la construction (14 %) et en-fin l'industrie (13 %). Les entréess'effectuent en majorité (60 %)dans des établissements de moinsde 10 salariés.

Le ralentissement des entréesdans les dispositifs de contrats ai-dés, reflète le ralentissement dunombre de salariés bénéficiaires dece type de contrat. Ainsi, à la fin du4e trimestre 2008, 5 225 personnesétaient salariées sous ce type decontrat contre 6 260 l'année précé-dente. Cependant, les évolutionsdiffèrent selon le contrat mobilisé :hausse du nombre de salariés souscontrat CIE et CAV, baisse dunombre de salariés sous CAE etCI-RMA.

Annie ÉBRODirection régionale du travail,

de l'emploiet de la formation professionnelle

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

39

EMPLOI - TRAVAIL

Le CAV - contrat d’avenir est un contrat destiné aux bénéficiaires deminima sociaux (RMI, API, AAH ou ASS). Les emplois visés par ce con-trat doivent répondre à des besoins collectifs non satisfaits. Les em-ployeurs sont de fait des collectivités territoriales, des associations dedroit privé à but non lucratif, des structures d'insertion par l'activité éco-nomique ou des personnes morales de droit privé chargées de la gestiond'un service public.

Le CAE - contrat d'accompagnement dans l'emploi est un contrat detravail à durée déterminée destiné à faciliter l'insertion professionnelledes personnes sans emploi rencontrant des difficultés particulières d'ac-cès à l'emploi. Les services de Pôle emploi sont chargés de la prescrip-tion de ce contrat. Tout comme pour le CAV, les employeurs de contratsCAE appartiennent au secteur non marchand.

Le contrat CI-RMA - contrat insertion - revenu minimum d'activitévise à faciliter l'insertion professionnelle des allocataires du RMI, del'ASS, de l'API et de l'AAH qui rencontrent des difficultés particulièresd'accès à l'emploi. Tous les employeurs affiliés au régime d'assurancechômage peuvent conclure des CI-RMA.

Le CIE - Contrat Initiative Emploi s'adresse aux personnes sans em-ploi, inscrites ou non, sur les listes de demandeurs d'emploi. Ce contratouvre droit pour l'employeur à une prise en charge d'une partie du coût del'embauche, et pour le salarié embauché, à un accompagnement, uneformation, autant que de besoin.

Page 37: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

40

EMPLOI - TRAVAIL

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE

Emploi salarié Sources : Insee, Epure-Urssaf

Évolution annuelle* (en %) 2004 2005 2006 2007 2008 (p)Bas-Rhin

Industrie -1,5 -1,3 -1,9 -0,1 -2,3Construction 1,9 2,3 4,7 1,1 0,1Commerce 0,4 0,0 0,0 1,4 0,4Services 0,2 1,2 1,1 1,3 1,1Ensemble** -0,2 0,2 0,2 0,9 -0,2Haut-Rhin

Industrie -3,5 -2,8 -3,2 -2,0 -4,5Construction -0,1 0,8 2,4 1,5 -1,5Commerce -1,6 0,2 -1,6 0,5 0,0Services 0,0 0,8 0,3 2,0 -1,5Ensemble** -1,8 -0,7 -1,2 0,1 -2,2Alsace

Industrie -2,4 -1,9 -2,5 -0,9 -3,1Construction 1,1 1,7 3,8 1,3 -0,5Commerce -0,4 0,1 -0,6 1,0 0,2Services 0,1 1,1 0,8 1,5 0,2Ensemble** -0,8 -0,1 -0,3 0,6 -1,0(p) provisoire* évolution de l’emploi salarié en % entre le 4e trimestre de l’année n-1 et le 4e trimestre de l’année n.** ensemble des secteurs hors agriculture, grandes entreprises nationales, intérim, administration et éducation nationale, santé, action sociale.

Emploi salarié et non salarié Source : Insee, estimations d’emploi

Emploi total au 31 décembre 2003 2004 2005 2006 2007 (p)Bas-Rhin

Agriculture 7 554 7 769 7 681 7 667 7 587Industrie 91 389 89 540 88 043 86 769 86 367Construction 26 954 27 123 27 737 29 200 29 786Commerce 62 771 62 524 63 161 63 640 64 969Services 253 423 255 597 259 635 263 714 266 440Ensemble 442 091 442 553 446 257 450 990 455 149Haut-Rhin

Agriculture 6 457 6 530 6 450 6 467 6 364Industrie 71 276 68 541 66 219 64 303 63 198Construction 18 244 18 272 18 455 19 316 19 929Commerce 41 660 40 847 41 077 40 881 41 589Services 145 919 147 440 147 764 149 557 151 748Ensemble 283 556 281 630 279 965 280 524 282 828Alsace

Agriculture 14 011 14 299 14 131 14 134 13 951Industrie 162 665 158 081 154 262 151 072 149 565Construction 45 198 45 395 46 192 48 516 49 715Commerce 104 431 103 371 104 238 104 521 106 558Services 399 342 403 037 407 399 413 271 418 188Ensemble 725 647 724 183 726 222 731 514 737 977(p) provisoire

Page 38: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

41

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

EMPLOI - TRAVAIL

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE

Chômage Sources : Insee, ANPE-Dares

Demandeurs d'emploi au 31/12,taux de chômage localisés au 4e trimestre 2004 2005 2006 2007 2008 (p)

Bas-RhinTaux de chômage localisé (en %) 7,5 7,7 7,0 6,2 6,4Nombre de demandeurs d’emploi (catégorie 1) 38 227 37 896 33 351 30 197 34 516dont : Femmes 17 540 17 530 15 770 14 244 15 045

Jeunes de moins de 25 ans 8 334 8 166 6 897 5 929 7 278Chômeurs de longue durée 10 135 10 076 9 122 6 687 7 159

Haut-RhinTaux de chômage localisé (en %) 7,9 8,4 8,1 7,4 7,1Nombre de demandeurs d’emploi (catégorie 1) 28 275 28 638 26 296 23 910 25 860dont : Femmes 12 833 13 098 11 876 11 009 11 045

Jeunes de moins de 25 ans 6 551 6 738 5 970 5 396 6 078Chômeurs de longue durée 7 731 8 019 7 645 5 482 5 153

AlsaceTaux de chômage localisé (en %) 7,6 8,0 7,5 6,7 6,7Nombre de demandeurs d’emploi (catégorie 1) 66 502 66 534 59 647 54 107 60 376dont : Femmes 30 373 30 628 27 646 25 253 26 090

Jeunes de moins de 25 ans 14 885 14 904 12 867 11 325 13 356Chômeurs de longue durée 17 866 18 095 16 767 12 169 12 312

Demandeurs d'emploi : il s'agit des demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE sous la catégorie 1, c'est-à-dire des personnes sans emploi, immédiatementdisponibles, à la recherche d'un emploi à durée indéterminée et à temps plein.

Politique d’emploi Source : Anpe-Dares-DRTEFP Alsace-Unedic

Entrées cumulées dans les mesures d’aide à l’emploi 2004 2005 2006 2007 2008 (p)Bas-Rhin

Emplois aidés dans le secteur marchand 14 691 12 348 16 469 16 627 12 573Emplois aidés dans le secteur non marchand 4 148 3 717 4 633 4 761 3 744Accompagnement des licenciements économiques 893 917 2 019 1 534 1 462Retrait d'activité 395 60 48 20 9Ensemble 20 127 17 042 23 169 22 942 17 788Haut-RhinEmplois aidés dans le secteur marchand 8 737 7 847 9 064 10 033 8 466Emplois aidés dans le secteur non marchand 3 114 2 601 3 330 3 511 3 077Accompagnement des licenciements économiques 988 1 005 1 481 1 883 1 763Retrait d'activité 98 248 106 63 77Ensemble 12 937 11 701 13 981 15 490 13 383AlsaceEmplois aidés dans le secteur marchand 23 428 20 195 25 533 26 660 21 039Emplois aidés dans le secteur non marchand 7 262 6 318 7 963 8 272 6 821Accompagnement des licenciements économiques 1 881 1 922 3 500 3 417 3 225Retrait d'activité 493 308 154 83 86Ensemble 33 064 28 743 37 150 38 432 31 171(p) données provisoires arrêtées au 1er avril 2008

Flux annuels 2003 2004 2005 2006 2007Aide aux chômeurs créateurs d'entreprise : bénéficiairesBas-Rhin 838 1 343 1 308 1 481 2 224Haut-Rhin 366 592 538 705 1 053Alsace 1 204 1 935 1 846 2 186 3 277Aide aux chômeurs créateurs d'entreprise : entreprises crééesBas-Rhin 777 1 256 1 243 1 420 2 094Haut-Rhin 352 567 519 675 997Alsace 1 129 1 823 1 762 2 095 3 091

Page 39: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

En2008,lesnaissanceset lesdécèssont en légèrehausse.Lesoldenaturel,soit 8 600personnes,resteélevédans la région.Lemouvementdediminutiondesmariagess'est stabiliséen2007.Le rythmedeprogressiondespacss'accélèreavec4650contrats conclus.

A u premier janvier 2008,1 836 000 habitants résident

en Alsace. Depuis 1999, la popula-tion de la région a augmenté de0,64 % par an, en moyenne. Cettecroissance est due pour les deuxtiers au solde naturel et pour un tiersau solde migratoire.

Des naissancesen légère hausse

Au cours de l'année 2008, 22 300naissances ont été enregistréesdans la région. C'est un peu plusqu'en 2007 mais en deçà de 2006,année durant laquelle le nombre denaissances a été particulièrementimportant. Depuis 2005, le nombre denaissances se maintient à un niveausupérieur à 22 000 nouveaux-nés. Dufait de la croissance soutenue de la po-pulation, le taux de natalité en Alsacediminue de façon continue depuis

2000, à l'exception de l'année 2006.De 13,1 naissances pour 1 000 habi-tants en 2000, il s'établit aujourd'hui à12,1 naissances pour 1 000 habitants.Ce taux est nettement inférieur à celuiobservé en France métropolitaine(12,9 ‰).Les naissances augmentent aussibien dans le département duBas-Rhin (+1 %) que dans celui duHaut-Rhin (+0,7 %), inversant la ten-dance observée l'année passée.Dans la région, les femmes ont enmoyenne moins d'enfants qu'enFrance métropolitaine.En 2006, l'in-dicateur conjoncturel de féconditéest de 1,85 pour l'Alsace et de 1,99pour la France métropolitaine.

Le nombre de décès augmente

En 2008, l'Alsace a enregistré13 700 décès, soit 1,8 % de plusqu'en 2007. Le nombre de décèsest proche de celui observé en2005 et 2006. En 2004, le nombre

de décès avait atteint son niveau leplus faible depuis 1990. Depuis2004, ce nombre a toujours été in-férieur à 14 000 personnes par an.De même, le taux de mortalité sesitue depuis cinq années en des-sous de 8 décès pour 1 000 habi-tants (7,5 ‰ en 2008). Ce taux estinférieur d'un point à celui observépour l'ensemble de la France mé-tropolitaine.Le nombre de naissances et dedécès ayant augmenté dans desproportions voisines, le solde naturelde la région est resté stable en2008 et s'établit à 8 600 personnes.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

42

SOCIÉTÉ

Naissances et décès en Alsace depuis 1990

Sour

ce: I

nsee

,éta

tciv

il

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1999 2000 2001 2002 20031998 2004 2005 2006 2007 2008(p)

(p) provisoire

90

92

94

96

98

100

102

Naissances

Décès

Indice (base 100 en 1990)

Croissance de la populationtoujours tirée par le solde naturel

L'indicateur conjoncturel defécondité mesure le nombred'enfants qu'aurait une femmetout au long de sa vie, si les tauxde fécondité observés l'annéeconsidérée à chaque âge demeu-raient inchangés.Cet indicateur synthétise lescomportements de femmes degénérations différentes.

Page 40: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Le taux d'accroissement naturel di-minue très légèrement, passant de4,7 ‰ en 2007 à 4,6 ‰ en 2008.

Stabilité des mariages

Au cours de l'année 2007, 7 840mariages ont été célébrés enAlsace et plus de 267 000 enFrance métropolitaine. Ces chiffressont stables par rapport à 2006aussi bien dans la région qu'enFrance métropolitaine. Depuis l'an2000, le nombre de mariages enre-gistrés en Alsace a diminué (prèsde 13 %) alternant des périodes debaisse et des phases de stabilisation.En 2007, l'âge moyen au premiermariage des hommes et des femmesrecule légèrement. Pour les femmes,il passe de 28,7 à 28,6 ans et pourles hommes de 31,1 à 30,9 ans. Ain-si, en 2007, l'écart entre l'âge moyenau premier mariage des femmes et

des hommes est de 2,3 ans.Plus glo-balement, entre 1998 et 2007, l'âgeau premier mariage des hommes etdes femmes a reculé de 1,5 an.

En 2007, 3 640 divorces ont étéprononcés en Alsace, soit 3,2 % demoins qu'en 2006. C'est ladeuxième année de baisse consécu-tive après les hausses enregistréesdepuis 2004.

Le nombre de pacsaugmente de façon exponentielle

En 2008, 4 650 pactes civils desolidarité (pacs) ont été conclusdevant les tribunaux d'instancealsaciens contre 3 250 en 2007. Lacroissance est presque exponen-tielle depuis trois ans : +26 % en2006, +31 % en 2007, +43 % en2008. Aujourd'hui, pour un pacsconclu, 1,7 mariage est célébré.

L'année précédente, ce rapportétait de un pour 2,4. En 2007, prèsde 920 pacs ont été dissous, soit untiers de plus qu'en 2006.

Yves FRYDEL

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

43

SOCIÉTÉ

Quelle espérance de vie ?

En 2006 en Alsace, l'espérance de vie à la naissance est de 77,3 ans pour les hommes et de 83,5 ans pour lesfemmes, portant l'écart entre les hommes et les femmes à 6,2 ans. Cet écart a sensiblement diminué durant lesannées 90 passant de 8,1 ans en 1990 à 6,6 ans en 1999. Il s'est ensuite maintenu à ce niveau au début des an-nées 2000, pour passer en 2005 à 6,2 ans.

Pour la France métropolitaine, l'espérance de vie à la naissance est légèrement inférieure pour les hommes (77,2 ans)tandis qu'elle est supérieure pour les femmes (84,1 ans).

Les nombres de mariages enre-gistrés et de divorces prononcésne sont pas disponibles pourl'année 2008.

80

85

90

95

100

105

Sour

ce:I

nsee

,éta

t civ

il

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Indice (base 100 en 2000)

Mariages enregistrés de 2000 à 2007en Alsace

0

100

200

300

400

500

600

700

800

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2007 2008 Sour

ce:M

inis

tère

dela

just

ice

Indice (base 100 en 2000)

2006

Pacs conclus de 2000 à 2007en Alsace

Page 41: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

EnAlsace,lenombredebénéficiairesdurevenuminimumd'insertion,qui avait amorcéunebaisseen2007,sestabiliseen2008tandisqueceluidesbénéficiairesdel'allocationdesolidaritéspécifiquerecule fortement,suite à l'améliorationde lasituationdumarchédu travail jusqu'auprintemps2008.Enfin, lenombred'allocatairesde l'allocationauxadulteshandicapéscontinuesaprogression.

E n 2007, 69 000 minima sociauxavaient été versés en Alsace,

soit -5 % par rapport à 2006. Cettebaisse était principalement due aurecul du nombre de bénéficiaires durevenu minimum d'insertion (RMI)total (en incluant le régime agricole)qui était passé de 26 500 en 2006 à

25 000 en 2007, soit une diminutionde 5,7 %. Par ailleurs, le nombre debénéficiaires de l'allocation supplé-mentaire vieillesse (ASV) avait reculéde 20 %.

Nombre d'allocataires du RMIen hausse dans le Haut-Rhin

Le RMI, qui est versé essentielle-ment par les caisses d'allocationsfamiliales (CAF) reste le principalminimum social. Avec plus du tiersdes minima sociaux versés, il avocation tout comme l'allocation deparent isolé (API), à être remplacépar le revenu de solidarité active(RSA).Ce dernier, en phase d'expé-rimentation depuis novembre 2007,entre en vigueur officiellement le1er juin 2009 dans tous les départe-ments métropolitains.

Depuis mi-2005 et jusqu'au prin-temps 2008, la tendance nationalea été à l'amélioration de la situationdu marché du travail, et avec quel-ques mois de retard à la baisse dunombre d'allocataires du RMI. Auplan régional, le nombre de bénéfi-ciaires du RMI se stabilise en 2008

- il reste aux alentours de 24 900 -.En revanche, au niveau de laFrance entière, celui-ci diminue de3 % sur un an.Dans le Bas-Rhin, la baisseconstatée est de 2,4 % tandis quela tendance est inverse dans leHaut-Rhin avec une augmentationde 3,2 %. Près des trois quarts desdépartements français ont connuune diminution inférieure à lamoyenne nationale et pour 30 %d'entre eux le nombre d'allocatairesest resté quasiment stable.

Croissance régulière desbénéficiaires de l'allocation aux

adultes handicapés

En ce qui concerne les autres mi-nima sociaux versés par les CAF,

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

44

SOCIÉTÉ

Évolution du nombre de bénéficiaires du RMI depuis 1998

90

100

110

120

130

140

150

160

Sour

ce:C

aiss

esd'

allo

catio

nsfa

milia

les

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

* pour l'année 2008, il s'agit des bénéficiaires du RMI ou du RSA

Alsace

France métropolitaine*

Bas-Rhin

Haut-RhinIndice (base 100 en 1998)

Les minima sociaux versés en 2008Le revenu de solidarité active

Le revenu de solidarité active (RSA)entre en vigueur le 1er juin 2009 enFrance métropolitaine. Il garantit à sesbénéficiaires un revenu minimum etsoutient le retour à l'activité profession-nelle. C'est une allocation qui vise à lafois à remplacer des minima sociauxexistants (RMI, API), et à se substituerà des dispositifs d'intéressement de re-tour à l'emploi comme la prime de re-tour à l'emploi (PRE) et la prime forfai-taire de retour à l'emploi.Le RSA équivaut à un revenu minimumpour les personnes qui ne travaillentpas et à un complément de revenu pourcelles qui travaillent. Il garantit quetoute heure travaillée se traduise parun supplément de ressources. Il est ex-périmenté depuis fin 2007-début 2008dans 34 départements français. Pourcomparer les effectifs de rmistes d'uneannée sur l'autre, il convient en 2008de tenir compte des bénéficiaires du RSA.

Page 42: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

c'est à dire l'allocation de parent iso-lé (API) et l'allocation aux adulteshandicapés (AAH), la tendance està la hausse. En Alsace, le nombrede bénéficiaires de l'AAH a aug-menté de 5 % pour atteindre 19 300fin 2008. Cette hausse, du mêmeordre qu'au plan national, mais plusforte que les années précédentes,est plus marquée dans le Bas-Rhinque dans le Haut-Rhin. La disparitéexistante entre les départementsau niveau des établissements pouradultes handicapés engendre desmouvements géographiques liés àl'offre actuelle. Ce qui peut expli-quer que la progression du nombrede bénéficiaires de l'AAH, en 2008comme en 2007, soit plus impor-tante dans le Bas-Rhin que dans leHaut-Rhin.Quant au nombre d'allocataires del'allocation de parent isolé (API), latendance régionale est à la hausse(+1,8 %) avec une progression plusforte dans le Bas-Rhin (+2,1 %) quedans le Haut-Rhin, le mouvement

étant inverse au niveau de laFrance métropolitaine (-2,8 %).

Allocation de solidarité spécifique :la baisse s'accélère en 2008

Sur la base des données de l'AssedicAlsace, fin 2008, le nombre d'allo-cataires de l'allocation de solidaritéspécifique (ASS), - allocation des-tinée aux chômeurs de longuedurée -, était de 6 400. En un an, ladiminution aura été de 19,5 %, deuxfois supérieure à celle observéeentre 2006 et 2007. Cette baisseest due à la poursuite de l'amélio-ration de la situation du marché dutravail jusqu'au printemps 2008, sa

détérioration ultérieure n'ayant pasencore eu d'influence sur le nombrede bénéficiaires de l'allocation.Le nombre de bénéficiaires de l'allo-cation d'insertion (AI) et de l'allocationtemporaire d'attente (ATA) augmentede l'ordre de 14 %. Quant aux alloca-taires de l'allocation équivalent retraite(AER), la montée en charge du dis-positif est modérée entre 2007 et2008 : son nombre de bénéficiairesprogresse de 7 %. Globalement lerégime de solidarité de l'assurancechômage aura enregistré une baissede 12,6 % du nombre de bénéficiairesen un an.

Jean-Manuel ALVARENGA

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

45

SOCIÉTÉ

Répartition des minima sociaux en Alsace, en 2007

36 %

27 %

11 %

11 %

7 %4 % 3 %

Sour

ces

:CN

AF,C

AF,F

ichi

erna

tiona

ldes

Asse

dic,

Cai

sse

natio

nale

d'as

sura

nce

viei

lless

e,C

aiss

eré

gion

ale

d'as

sura

nce

mal

adie

Revenu minimum d'insertion (RMI)Allocation aux adultes handicapés (AAH)Allocation de solidarité spécifique (ASS)Allocation supplémentaire vieillesse (ASV)Allocation de parent isolé (API)Allocation supplémentaire d'invalidité (ASI)Allocation équivalent retraite (AER)Allocation d'insertion (AI)ou allocation temporaire d'attente (ATA)

1 %

Les bénéficiaires des minima sociaux versés par les CAF et les Assedic en 2008

Alsace Bas-Rhin Haut-Rhin France métropolitaine

31/12/2008Évolution2007-2008

(en %)31/12/2008

Évolution2007-2008

(en %)31/12/2008

Évolution2007-2008

(en %)31/12/2008

Évolution2007-2008

(en %)Revenu minimum d’insertion(RMI)

24 779 -0,3 14 977 -2,4 9 802 3,2 983 807 -2,3

Revenu de solidarité active (RSA) ne ne ne ne ne ne 13 927 neAllocation aux adultes handicapés(AAH)

19 323 4,8 10 704 5,1 8 619 4,3 789 377 4,6

Allocation de parent isolé (API) 4 720 1,8 2 912 2,1 1 808 1,2 171 074 -2,8Allocation de solidarité spécifique(ASS)*

6 370 -19,5 3 412 -18,9 2 958 -20,2 298 200 -8,1

Allocation d’insertion (AI)+Allocation temporaire d'attente(ATA)*

587 13,8 414 45,2 173 -25,1 23 700 8,4

Allocation équivalent retraite(AER)*

2 233 7,1 1 334 5,5 899 9,8 69 700 2,3

* les données pour 2008 sont provisoiresne : résultat non existant ; le revenu de solidarité active n'est pas en vigueur en Alsace en 2008, il est expérimenté dans 34 départements depuis fin 2007 So

urce

s:C

NAF

,CAF

,fic

hier

natio

nald

esAs

sedi

c,fic

hier

sbr

uts

men

suel

sde

l'Ass

edic

Alsa

ce

Page 43: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

À la finde la saisonsportive2007-2008, l'Alsacecompte451000 licenciés,accueillisdansprèsde4700clubs.Plusde lamoitiédes licenciésdépendde fédérationsolympiques.Football, tennisetbasket-ballrestent lesdisciplineslespluspratiquées.

À la fin de la saison sportive2007-2008, l'Alsace compte

451 000 licenciés sportifs. Ils étaient440 400 deux ans auparavant, soitune augmentation de 2,4 %.

Les clubs alsaciens

Les 451 000 licenciés alsaciensse retrouvent dans 4 664 clubs ousections de clubs. Chaque club ac-cueille en moyenne 96 licenciés.Lesclubs des fédérations olympiquesont des effectifs un peu plus impor-tants (111 licences par club). Laligue d'Alsace de football regroupe,à elle seule, 617 clubs, soit unemoyenne de 145 licenciés par club.

56 % des licenciés sportifs alsa-ciens pratiquent en 2008 l'une des28 disciplines olympiques, 21 %sont adhérents d'une association

sportive scolaire ou universitaire et23 % pratiquent des sports nonolympiques.

Le sport olympiqueParmi les 253 700 licenciés dans

une discipline olympique, 35 % prati-quent le football.Dans cette discipline,le nombre de licenciés a progressé de6,4 % en deux ans.Plus globalement,un licencié sportif alsacien sur cinqpratique le football.Le tennis se place au second rangdes disciplines sportives olympiquesalsaciennes, avec 30 300 licenciés.Viennent ensuite le basket-ball,l'équitation, le judo, la gymnastique etle handball.Si la croissance du nombre delicenciés a été significative pour lefootball, c'est également le caspour l'équitation (9,4 %) et dansune moindre mesure pour le bas-ket-ball (3,2 %). Elle est plus limitéepour le tennis et le handball.

Le sport scolaire et universitaire

Plus d'un licencié sportif alsacien surcinq est adhérent d'une associationsportive scolaire ou universitaire.

L'Union Sportive de l'Enseignementdu 1er degré (USEP) accueille 54 700jeunes de l'enseignement primaire.L'Union Nationale du Sport Scolaire(UNSS) est présente dans les collè-ges et les lycées publics avec 33 200jeunes scolaires licenciés. L'UnionGénérale Sportive de l'Enseigne-ment Libre (UGSEL) est repré-sentée dans le Haut-Rhin avec plusde 3 800 licenciés.Le Comité Régional du Sport Uni-versitaire regroupe presque 2 000étudiants sportifs qui participent auxcompétitions sportives universitaires.

Le sport non olympique

Un certain nombre de sports nesont pas des sports olympiquesmais attirent toutefois beaucoup depratiquants. Ils sont regroupésd'une part dans les fédérations mul-tisports (affinitaires) et dans les fé-dérations spécifiques aux person-nes en situation de handicap,d'autre part dans les fédérationsunisport non olympiques.En Alsace, 11 % des licenciés sportifsparticipent aux activités sportivesproposées par les fédérations mul-

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

46

SOCIÉTÉ

Des licenciés sportifstoujours plus nombreux

Pour en savoir plusÉvolution des licences et desclubs sportifs en AlsaceDRDJS Alsace/Bas-Rhin - CROSA -Édition mars 2009

56 %

12 %

21 %

11 %

Fédérations unisport olympiques

Fédérations unisport non olympiques

Fédérations scolaires et universitaires

Fédérations affinitaires etfédérations spécifiquesaux personnes en situation de handicap

Sour

ce:D

irect

ion

régi

onal

eet

dépa

rtem

enta

lede

laJe

unes

seet

des

spor

ts

Licenciés sportifs des fédérations olympiques majoritaires en 2008

Note : Depuis un an les sportifs de la Fédération des Sourds de France ont rejoint la Fédération Handisport.

Page 44: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

tisports et les fédérations spécifi-ques aux personnes en situation dehandicap.

Les fédérations multisports lesplus importantes sont l'Avant-Gardedu Rhin, l'Éducation Physique et laGymnastique Volontaire, l'Entraîne-ment Physique dans le Monde Mo-derne et la Fédération Sportive etGymnique du Travail.

Les fédérations spécifiques auxpersonnes en situation de handicap(Sport Adapté et Handisport) ac-cueillent plus de 1 300 personnespour une pratique sportive adaptée.Des personnes en situation de han-dicap sont aussi licenciées dansdes clubs affiliés à des fédérationssportives non spécifiques (notam-ment équitation, judo, tir).

Les fédérations unisport non olym-piques regroupent quant à elles12 % des licenciés sportifs alsa-ciens. Certaines disciplines ont deseffectifs régionaux significatifs : legolf, le karaté et le rugby.

Avec 9 600 licenciés, le nombre depratiquants de golf a augmenté de6,3 % en deux ans. La progressionde 46 % enregistrée pour le rugby(3 000 licenciés aujourd'hui) est àrapprocher du déroulement de lacoupe du monde de rugby en France.

Des disciplines féminines

Les clubs alsaciens comptent36 % de sportives licenciées. Cetaux de pratique sportive féminineest constant sur les dernières sai-sons sportives.

Dans certaines disciplines sportives,la pratique féminine est largementmajoritaire. Elle dépasse les 90 %chez les licenciés en entraînementphysique dans le monde moderne(EPMM), en twirling bâton, en éduca-tion physique et gymnastique volon-taire (EPGV). Les comités régionauxde l'EPMM et de l'EPGV regroupent19 300 pratiquantes.Certaines disciplines, longtempsexclusivement masculines, com-mencent à accueillir des sportives.Le football compte 3 520 licenciées,soit 3,9 % des effectifs. Le rugby aattribué 120 licences féminines, soit4,1 % des effectifs.

Les athlètes de haut niveau...Au 31 décembre 2008, 450 sportifs

alsaciens sont inscrits commeathlètes classés sur les listes duMinistère de la Santé et des Sports,listes établies par arrêté ministériel.Parmi eux, 179 figurent sur la listedes sportifs de haut niveau, les au-tres étant répertoriés sur la liste dessportifs Espoirs.

Les sportifs de haut niveau alsa-ciens, dont un sur deux est un athlèteféminin, se répartissent dans diffé-rentes catégories selon le niveaude leurs performances en compéti-tion : 12 athlètes appartiennent à lacatégorie Elite (sportifs ayant parti-cipé aux Jeux Olympiques, Cham-pionnats du Monde, Championnatsd'Europe…), 64 à la catégorieSenior (sportifs sélectionnés dansune équipe de France), 98 à la caté-gorie Jeunes (sportifs sélectionnésdans une équipe de France de leurcatégorie d'âge), 5 à la catégorieReconversion.

Parmi les 179 sportifs de haut ni-veau, 18 pratiquent l’athlétisme, 15le judo, 14 la natation, 12 le vol-ley-ball, 11 le canoë-kayak, 10 lalutte, 8 le basket-ball, 7 l'escrime, 7la gymnastique, 7 le tir…

...et les sportifs EspoirsLa catégorie Espoirs regroupe les

sportifs présentant des compétencessportives attestées par le directeurtechnique national mais ne remplis-sant pas encore les conditionsrequises pour figurer sur la liste dessportifs de haut niveau.

Parmi les 271 athlètes Espoirs, 22pratiquent le volley-ball, 20 la gym-nastique, 19 le canoë-kayak, 19 lejudo, 17 la natation, 17 le bas-ket-ball, 11 l'athlétisme…

Au total, les 450 sportifs alsaciensclassés représentent 38 fédérationssportives différentes, dont 27 fédéra-tions olympiques. Avec 34 athlètesclassés chacune, les fédérations dejudo et de volley-ball sont les fédéra-tions olympiques les plus présentessur le haut niveau alsacien, devantles fédérations de natation, avec 31athlètes classés et de canoë-kayak,avec 30 athlètes classés, et d'athlé-tisme, avec 29 athlètes classés.

Pierre CHEVALERIASDirection régionale

de la Jeunesse et des sports

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

47

SOCIÉTÉ

Les 15 pôles de haut niveau implantésen Alsace

La plupart des sportifs de haut niveau etEspoirs se retrouvent dans les quinze pôlesde haut niveau implantés en Alsace. Troispôles sont labellisés pôles France (judo, tir,natation) et douze pôles sont labellisés pôlesEspoirs (athlétisme, badminton, basket,gymnastique rythmique, handball masculinet féminin, judo, tennis, volley-ball masculinet féminin, natation synchronisée, tennis detable). Les pôles natation et volley-ball sontimplantés à Mulhouse, les autres pôles sontaccueillis au CREPS d'Alsace à Strasbourg.

Page 45: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

À la rentrée 2008,les effectifsdans le premier degrésont en nette diminution.La baissedu nombre de lycéens,liée pour partieauxévolutionsdémographiques,se poursuit,tandisquelenombred'étudiantsest resté stable en 2008.Lenombred'apprentiscontinue d'augmenter.

Nette baisse des effectifsdans le premier degré

À la rentrée 2008, l'académie deStrasbourg compte 178 867 élèvesdans le premier degré, soit 2 850élèves de moins qu'à la rentrée pré-cédente. Cette baisse, amorcée en2005, se poursuit à un rythme an-nuel moyen de -0,8 %. L'école préé-lémentaire perd 1 450 élèves en2008, l'école élémentaire 1 320 élè-ves et l'enseignement spécial 86élèves. Ces baisses se font à desrythmes identiques dans leBas-Rhin et le Haut-Rhin, hormispour l'enseignement spécial. EnAlsace, le nombre d'élèves scolari-sés dans l'enseignement privé di-minue également (-130 élèves). Cedernier représente 5,6 % des effec-tifs scolarisés, soit une proportion

très inférieure à la moyenne natio-nale qui est de 13 %.

Second degré :un recul surtout dans les lycées

Avec 149 230 élèves recensés à larentrée 2008, la baisse des effec-tifs, observée depuis 2005, se pour-suit en 2008 (-0,7 % par rapport àl'an passé). Ce recul concerne aus-si bien les collèges et les sectionsd'enseignement général et profes-sionnel adapté (SEGPA) que les ly-cées. Dans les collèges, il est ce-pendant moins marqué que l'anpassé : 523 élèves de moins contre-1 386 élèves l'année précédente.Les SEGPA suivent également cemouvement avec 116 élèves demoins, soit une baisse de -3,6 %.Dans les lycées professionnels, ladiminution est comparable à celle

de 2007. Le recul dans les lycéesd'enseignement général et techno-logique est du même ordre.Pour leslycées, cette tendance, liée enpartie à la baisse démographique,devrait se poursuivre encore aumoins pendant une année. Pourl'ensemble du second degré,d'après les prévisions réalisées parl'académie, les effectifs continueraientà diminuer jusqu'à la rentrée 2010.

Évolutions différenciéesdans le supérieur

Les effectifs sont à nouveau sta-bles dans l'enseignement supérieur,confirmant la tendance observéedepuis deux ans.Les effectifs d'étudiants en sectionsde techniciens supérieurs (STS) etassimilés ont légèrement augmen-té (+3,7 % par rapport à la rentrée

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

48

SOCIÉTÉ

Évolution des effectifs par rapport à la rentrée 2007

-3 000

-2 500

-2 000

-1 500

-1 000

-500

0

500

1 000

Sour

ces

:Min

istè

rede

l'édu

catio

nna

tiona

le(M

EN) -

Rec

tora

t

Collèges + SEGPA + EREA

LP + SEP

STS + CPGE CFA

Lycées

Premier degré

Nombre d'élèves

Effectifs en baisse, résultats aux examenstoujours satisfaisants

Page 46: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

2007). Cette hausse concerne aus-si les classes préparatoires auxgrandes écoles (CPGE) qui voientleurs effectifs croître régulièrementdepuis 2004, pour atteindre2 377 élèves à la rentrée 2008 (soit+14,6 % sur 5 ans). Le nombred'étudiants en instituts universitai-res de technologie (IUT) est stablepar rapport à l'an passé. Les univer-sités alsaciennes (hors IUT etécoles d'ingénieurs) perdent ànouveau 500 étudiants. Ce mou-vement à la baisse concerne éga-lement les instituts universitaires deformation des maîtres (IUFM) dontles effectifs diminuent de 8,3 %. Les

écoles d'ingénieurs gagnent parcontre plus de 550 élèves, soit uneprogression de 17,1 %.

Examens : de meilleurs résultatsau brevet, au BTS

Avec 82,9 %, le taux de réussiteau diplôme national du brevet esten hausse de 1,9 point par rapportà 2007. Et l'Alsace se situe au des-sus du niveau national (+0,8 point).

La réussite aux examens duBEP et du CAP est également enprogression dans l'académie.Avec 78,5 %, le taux de réussite

au BEP est de 2,6 points supé-rieur au niveau national ; quant àcelui au CAP, il atteint 81,9 %, soit+1,4 point par rapport à la moyennenationale.

Avec un taux de réussite au bac-calauréat, toutes filières confon-dues, de 87,5 %, l'académie deStrasbourg conserve un avantage

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

49

SOCIÉTÉ

Effectifs des apprentis par niveau depuis 2006 dans l’académie de Strasbourg

Année scolaire Niveau I Niveau II Niveau III Niveau IV Niveau V Total2006-2007 177 316 1 714 2 940 8 941 14 0882007-2008 256 456 1 982 3 223 8 843 14 7602008-2009 363 585 2 186 3 478 8 482 15 094Champ : CFA gérés par les LP ou universités/IUT + CFA privés y compris agriculture. So

urce

s:

Enqu

ête

SIFA

(51)

,

MEN

-Rec

tora

t

Niveaux I et II : 2e et 3e cycle uni-versitaire ou école d’ingénieurs

Niveau III : BAC+2

Niveau IV : BAC ou brevet profes-sionnel

Niveau V : CAP, BEP et MC5

Effectifs à la rentrée scolaire 2008

Public et privé total Bas-Rhin Haut-Rhin AcadémiePréélémentaire 38 450 27 066 65 516Élémentaire 65 693 46 306 111 999Spécialisé 660 692 1 352Total 1er degré 104 803 74 064 178 867Collèges 50 114 35 521 85 635Sections d’Enseignement Général et Professionnel Adapté (SEGPA) +Établissements Régionaux d’Enseignement Adapté (EREA)

1 899 1 313 3 212

Lycées professionnels + Sections d’Enseignement Professionnel des LPO 11 340 8 580 19 920Lycées (hors post-bac) 24 311 16 152 40 463Total 2nd degré 87 664 61 566 149 230Apprentis juniors 207 179 386Centres de Formation d’Apprentis (Second degré)(1) 6 856 5 104 11 960Centres de Formation d’Apprentis (Supérieur) (1) 1 958 1 176 3 134Sections de Techniciens Supérieurs (STS) et assimilés 4 736 1 683 6 419Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) 1 893 484 2 377Universités (hors IUT et école d’ingénieurs) 36 303 5 019 41 322IUT (Instituts Universitaires de Technologie) 2 028 1 967 3 995IUFM (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres) (2) 1 565 407 1 972Écoles d’ingénieurs (universitaires ou non) 2 663 635 3 298Autres formations (3) nd nd ndTotal Enseignement supérieur Ministère de l'éducation nationale 51 146 11 371 62 517Total général 250 676 152 284 402 960nd : données non disponible(1) CFA gérés par les LP ou universités/IUT + CFA privés y compris agriculture (établissement d'inscription)(2) IUFM 1ère et 2ème année(3) autres formations non universitaires So

urce

s:

Min

istè

rede

l'édu

catio

nna

tiona

le(M

EN)-

Rec

tora

t

Page 47: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

de 4 points par rapport au niveaunational, malgré une légère baissede 0,3 point par rapport à l'année2007.Ce léger recul est dû aux résultatsdu baccalauréat professionnel. Letaux de réussite de 80,6 %, est enretrait de 2,1 points par rapport à lasession 2007. Le niveau de l'aca-démie reste cependant au-dessusdu niveau national (+3,6 points) quia perdu 1,5 point par rapport à lasession précédente.Sur les 4 607 élèves présents àl'examen du baccalauréat technolo-gique en Alsace, 84,8 % ont été ad-mis. Le taux de réussite alégèrement fléchi de 0,3 point alorsqu'il a augmenté de 1 point enFrance. L'Alsace reste toutefois tou-jours au-dessus du niveau national(+4,5 points).Le taux de réussite au baccalauréat

général a progressé de 0,3 point,dans les mêmes proportions que leniveau national (+0,2 point). Il s'é-lève à 91,9 % dans la région, soit4 points de plus que le taux national(87,9 %).

Les résultats au BTS de l'académiede Strasbourg sont en progrès(+0,3 %) par rapport à l'an passé etrestent supérieurs à ceux de laFrance (69,3 % pour l'Alsace contre68,4 % pour la France). L'écart s'estcependant réduit (0,9 point contre1,8 point l'an passé).

Insertion : meilleure insertionprofessionnelle pour les

apprentis

Parmi les 19 800 jeunes interro-gés dans le cadre des enquêtesd'insertion dans la vie active (IVA et

IPA), réalisées en février 2008,13 600 ont quitté le système scolaire.40 % d'entre eux étaient issus d'uncentre de formation pour apprentis.Le taux d'emploi des sortants de ly-cées atteint 59,5 % en 2008, soit2,5 points de moins qu'en 2007. Lesapprentis s'insèrent mieux avec untaux d'emploi de 73,4 % (+0,9 pointpar rapport à 2007).Sur le marché du travail, l'accès àl'emploi s'avère plus difficile pourles filles que pour les garçons :56 % des lycéennes ont trouvé unemploi contre 63 % des garçons ;quant aux apprenties, l'écart estplus important : 66 % d'entre ellessont actives contre 77 % des gar-çons. Dans cette filière, les filles nereprésentent que 36 % des effectifs.Dans le même temps, comme en2007, 27 % des sortants de lycéessont au chômage. Pour les appren-tis, 20 % sont concernés en 2008,soit deux points de moins quel'année précédente.L'élévation du niveau de formationaugmente les chances d'insertionprofessionnelle. Ainsi, 7 lycéens et8,5 apprentis sur 10 de niveau bac-calauréat sont en emploi au mo-ment de l'enquête. En revanche, lessortants sans qualification, (7,6 %de l'ensemble des sortants de ly-cées), rencontrent les plus grandesdifficultés sur le marché de l'emploi.Seulement 17 % d’entre eux sonten emploi, la situation étant plus fa-vorable pour les jeunes issus del'apprentissage : 37 % des apprentissortant sans qualification travaillent.

Raphaël SIGWALDMarie-Laure KAYALI

Rectoratde l'académie de Strasbourg

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

50

SOCIÉTÉ

Pour comprendre ces résultats

Les chiffres s'appuient sur le constat au 15 octobre 2008 et prennent encompte l'enseignement public, l'enseignement privé sous contrat et horscontrat. Les résultats France incluent la métropole et les DOM.

Pour les premier et second degré ainsi que pour le supérieur, les effectifssont ceux de l'année scolaire N/N+1.

Pour l'apprentissage, les effectifs sont comptés au 31 décembre del'année N.

Les résultats aux examens sont ceux de la session de l'année N.

Pour en savoir plus

"L'insertion professionnelle des jeunes lycéens - Premiers résultats del'enquête IVA 2008", académie de Strasbourg, Infostat n°23.

Insertion des lycéens et des apprentis

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Lycéens

Apprentis

Chômage

Emploi

Apprentis

Lycéens

Part des sortants en pourcentage

Sour

ces

:Enq

uête

sIV

Aet

IPA

2008

, MEN

-Rec

tora

t

Page 48: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

52

SOCIÉTÉ

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE

Démographie Source : Insee, estimations de population, RP2006, enquêtes annuelles de recensement, état civil

Indicateurs 2004 2005 2006 2007 (p) 2008 (p)

Bas-Rhin

Population au 1er janvier 1 063 706 1 070 474 1 079 016 1 085 500 nd

Naissances 12 828 13 195 13 388 13 152 13 280Taux de natalité (pour 1 000 habitants) 12,0 12,3 12,4 12,1 12,1Décès 7 775 8 080 8 165 7 915 8 094Taux de mortalité (pour 1 000 habitants) 7,3 7,5 7,5 7,3 7,4Solde naturel 5 053 5 115 5 223 5 237 5 186Taux d’accroissement naturel (pour 1 000 habitants) 4,7 4,8 4,8 4,8 4,7

Haut-Rhin

Population au 1er janvier 731 281 735 595 736 477 740 500 ndNaissances 8 945 8 912 9 324 8 941 9 007Taux de natalité (pour 1 000 habitants) 12,2 12,1 12,6 12,0 12,1Décès 5 609 5 678 5 626 5 576 5 641Taux de mortalité (pour 1 000 habitants) 7,6 7,7 7,6 7,5 7,6Solde naturel 3 336 3 234 3 698 3 365 3 366Taux d’accroissement naturel (pour 1 000 habitants) 4,5 4,4 5,0 4,5 4,5

AlsacePopulation au 1er janvier 1 794 987 1 806 069 1 815 493 1 826 000 1 836 000Naissances 21 773 22 107 22 712 22 093 22 287Taux de natalité (pour 1 000 habitants) 12,1 12,2 12,5 12,1 12,1Décès 13 384 13 758 13 791 13 491 13 735Taux de mortalité (pour 1 000 habitants) 7,4 7,6 7,6 7,4 7,5Solde naturel 8 389 8 349 8 921 8 602 8 552Taux d’accroissement naturel (pour 1 000 habitants) 4,7 4,6 4,9 4,7 4,6(p) provisoirend : résultat non disponible

Minima sociaux Source : Cnaf, CAF

Nombre d’allocataires au 31 décembre 2004 2005 2006 2007 2008

Bas-RhinRevenu minimum d’insertion* 15 098 16 455 16 661 15 446 15 035Allocation de parent isolé 2 831 2 929 3 057 2 851 2 912Allocation aux adultes handicapés 9 322 9 662 9 947 10 181 10 704

Haut-RhinRevenu minimum d’insertion* 8 142 9 416 9 881 9 581 9 868Allocation de parent isolé 1 556 1 704 1 836 1 786 1 808Allocation aux adultes handicapés 7 966 8 084 8 327 8 263 8 619

AlsaceRevenu minimum d’insertion* 23 240 25 871 26 542 25 027 24 903Allocation de parent isolé 4 387 4 633 4 893 4 637 4 720Allocation aux adultes handicapés 17 288 17 746 18 274 18 444 19 323* pour le RMI, les allocataires inscrits dans les mutualités sociales agricoles sont pris en compte.

Page 49: SYNTHÈSE Un repli d'activité à l'automne 2008 · 2020. 6. 10. · trième trimestre. Le commerce mondial chute fin 2008 Fin 2008, la nette contraction de l'activité et de la demande

53

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 16 · L'année économique et sociale 2008 · juin 2009

SOCIÉTÉ

Effectifs scolaires Sources : Rectorat et Ministère de l'éducation nationale

Enseignement public et privé 2004 2005 2006 2007 2008

Bas-Rhin 261 099 260 218 260 135 257 217 250 676Premier degré 109 103 107 757 107 183 106 653 104 803Second degré 90 075 89 704 89 610 88 346 87 664Centres de Formation d’Apprentis (second degré) 6 093 6 286 6 699 6 708 6 856Apprentis juniors 167 207Enseignement supérieur 55 828 56 471 56 643 55 343 51 146*

Haut-Rhin 157 260 155 943 155 749 155 924 152 284Premier degré 75 768 75 262 75 117 75 069 74 064Second degré 64 195 63 625 62 482 61 884 61 566Centres de Formation d’Apprentis (second degré) 4 594 4 518 5 182 5 364 5 104Apprentis juniors 153 179Enseignement supérieur 12 703 12 538 12 968 13 454 11 371*

Alsace 418 359 416 161 415 884 413 141 402 960Premier degré 184 871 183 019 182 300 181 722 178 867Second degré 154 270 153 329 152 092 150 230 149 230Centres de Formation d’Apprentis (second degré) 10 687 10 804 11 881 12 072 11 960Apprentis juniors 320 386Enseignement supérieur 68 531 69 009 69 611 68 797 62 517** Pour l'enseignement supérieur, le champ est incomplet en 2008, il manque les autres formations non universitaires qui comprennent notamment lesécoles paramédicales et sociales.

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE

Sports en Alsace Source : Direction régionale et départementale de la Jeunesseet des sports

Comités régionaux des fédérations françaises Licences 2005-2006 Licences 2006-2007 Licences 2007-2008

Ensemble des licenciés sportifs 440 369 447 930 451 042dont :

Badminton 4 809 4 799 4 815Basket-ball 19 794 20 212 20 424Clubs alpins français 3 398 3 240 3 117Cyclotourisme 3 267 3 288 3 198Équitation 15 056 15 578 16 465Football 84 134 88 775 89 531Fédération sportive et culturelle de France (AGR) 14 926 14 179 14 022Fédération sportive et gymnique du travail 4 793 4 932 4 565Golf 9 011 9 312 9 578Gymnastique 15 657 15 362 15 408Éducation physique et de Gymnastique volontaire 10 442 10 809 10 793Handball 11 701 11 792 11 892Judo 17 048 17 112 16 087Karaté 6 298 6 234 6 168Natation 7 918 8 385 8 494Pétanque 3 320 3 331 3 344Ski 8 115 7 973 7 342Tennis 29 851 29 560 30 270Tennis de table 4 492 4 436 4 541Tir 6 027 6 193 6 164Union Sportive de l’Enseignement du 1er degré 51 973 53 630 54 746Union Nationale du Sport Scolaire 30 765 32 799 33 198Volley-ball 3 965 3 781 3 863