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CONSEIL GÉNÉRAL DES BOUCHES- DU- RHÔNE DIRECTION DE LA VIE LOCALE SERVICE DE LA VIE ASSOCIATIVE - HÔTEL DU DÉPARTEMENT - 52, AVENUE DE SAINT- JUST - 13256 MARSEILLE CEDEX 20 Tél. 04 13 31 13 13 I www.cg13.fr I 2 décembre 2011 Maison départementale de la jeunesse et des sports «L’engagement citoyen des jeunes, une des clés du renouvellement associatif ? » Synthèse du colloque

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CONSEIL GÉNÉRAL DES BOUCHES-DU-RHÔNEDIRECTION DE LA VIE LOCALESERVICE DE LA VIE ASSOCIATIVE - HÔTEL DU DÉPARTEMENT - 52, AVENUE DE SAINT-JUST - 13256 MARSEILLE CEDEX 20Tél. 04 13 31 13 13 I www.cg13.fr I

2 décembre 2011Maison départementale de la jeunesse et des sports

«L’engagement citoyen des jeunes, une des clés du renouvellement associatif ? »

Synthèse du colloque

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Sommaire

1. L’ENGAGEMENT ASSOCIATIF DES JEUNES AUJOURD’HUI : QUELQUES RAPPELS

1.1 Un jeune, des jeunes : une définition complexe pour un groupe hétérogène 1.2 Un engagement moins marqué par lʼidéologie que par la volonté dʼactions concrètes 1.3 Engagement oui, mais sur une courte durée 1.4 Les 4 P du jeune bénévole : Peur de lʼinconnu, Projet, Place, Plaisir

2. 2. LE MILIEU SCOLAIRE, VÉRITABLE TERREAU ASSOCIATIF

2.1 Le cas du lycée Pasquet (Arles) et du comité de jumelage de Arles-Sagné (village de Mauritanie)

2.2 La junior association du collège Glanum : Eco Aqua

3. 3. LES MESURES MENÉES PAR QUELQUES GRANDES ASSOCIATIONS POUR L’ACCUEIL DES JEUNES DANS LEURS RANGS

3.1 Ecouter, respecter, déléguer : les « ruches de travail » et « copains du monde »

du Secours Populaire et la Croix Rouge « jeunesse »

3.2 La formation préalable à lʼaction sur le terrain : lʼexemple de Petits Frères des Pauvres

3.3 Adapter les moyens de communication

3.4 Le service civique, une voie vers le bénévolat ?

4. ENSEIGNEMENTS ET PISTES DE TRAVAIL

4.1 Du côté des associations

4.2 Du côté des institutionnels

Conclusion

Annexes

Introduction

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DEROULEMENT DE LA MATINEE

Le double-fil rouge de cette demi-journée dʼéchanges autour de lʼengagement citoyen des jeunes, sʼestaxé sur lʼexploration de formes dʼengagement qui correspondent à la jeunesse dʼaujourdʼhui, et sur la volonté de fournir matière à réflexion aux associations pour penser leur renouvellement dʼautre part.

Animée par une étudiante en école de journalisme, Julie Desbiolles, elle-même engagée dans la vie associative, notamment dans la radio associative RAJE Marseille, cette matinée a été présidée par lesConseillers généraux délégués respectivement à la jeunesse et à la vie associative, Messieurs Denis Barthélémy et Rebia Benarioua.

Elle a été marquée de la présence de Monsieur Jean Bastide, Président de France Bénévolat, auteur dulivre « Les Associations en France - du souffle pour une société en panne ! 3», qui a pu largement réagiraux diverses expériences rapportées.

Enfin, pour complémenter le colloque de 2007, qui sur le volet Engagement des jeunes, avait donné unelarge place aux associations dʼétudiants, cette matinée se voulait appréhender lʼengagement du jeunedans son cadre scolaire de lʼâge du collège à celui du BTS et la jeunesse engagée en vie associative horscadre scolaire.

Coup dʼenvoi de cette session dʼéchanges et de débats, la projection du film « Comme un coup de Cœur », réalisé par lʼassociation Moderniser Sans Exclure, a plongé lʼensemble des participants dans levif du sujet.

Tissé de témoignages de jeunes bénévoles dont certains sont dirigeants associatifs, le court-métrage meten lumière les difficultés mais aussi les joies et les satisfactions à se mobiliser dans une association quellequʼelle soit.

Ce film a permis aux différents intervenants du colloque de réagir et dʼalimenter une matinée de passionnantes réflexions.

Se sont ainsi succédé à la tribune autour de Monsieur Bastide et de lʼanimatrice, les témoins suivants :

‡ Maxime Breithaupt, Salarié de lʼAssociation Moderniser sans Exclure délégation Sud-Est - Marseille(voir annexe 1),

‡ Max Varbédian, Président du Comité de jumelage Arles-Sagné (voir annexe 2),

‡ Jacques Digard, Chef dʼatelier du Lycée Pasquet Arles (voir annexe 3),

‡ Les élèves de la Junior-Association hébergée au Collège Glanum et leurs professeures, Mesdames Nadine Perez et Anne-Marie Seisson, Saint-Rémy-de-Provence (voir annexe 4).

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INTRODUCTION

(3) Voir bibliographie page 20

Le tissu associatif dans les Bouches-du-Rhône, avec près de 40 000 associations en activité (contre 1 100 000 au plan national), est lʼun des plus denses de France. Trois mille associations environ secréent chaque année, et lʼensemble du secteur pèse pour près de 7,3% de lʼemploi du secteur privé avecquelque 58 000 salariés et approximativement 550 000 bénévoles.

Ces quelques chiffres démontrent la place importante que tiennent les associations dans le paysage socio-économique du département. Mais quʼen est-il de la place des jeunes bénévoles dans ces structures ?

Les associations du département comptent 15% de bénévoles de moins de 30 ans contre 24% de plusde 60 ans1. Proportionnellement à leur poids dans la population départementale, lʼune et lʼautre de cesdeux catégories sont sous-représentées dans le bénévolat. Par ailleurs, 39% de ces moins de 30 ansne consacrent pas plus de 2h par semaine au bénévolat, et 7% dʼentre eux parviennent à y consacrer11h hebdomadaires.

Le Conseil général, soucieux du développement de la vie associative du département, y consacre annuellement 98 millions dʼeuros.

Mais quʼen est-il du renouvellement « naturel » de ces associations ? Les jeunes deviennent-ils spontanément bénévoles ? Comment sont-ils informés de lʼexistence dʼassociations dans leur environ-nement ? Les associations vont-elles vers eux et les reconnaissent-elles comme une ressource bénévole et une relève possible ? Trouvent-ils facilement toute leur place dans ces structures ?

Afin dʼapporter des éléments de réponse à ces différentes questions, lʼObservatoire de la Vie associa-tive des Bouches-du-Rhône a décidé dʼorganiser un nouveau temps de réflexion dans la continuité ducolloque engagé en 2007 sur le thème des « engagements bénévoles des jeunes et des seniors ».

A la veille de la Journée mondiale du bénévolat, tenue annuellement le 5 décembre, ce colloque prenaitbien évidemment toute sa légitimité. Dans la même mouvance, lʼannée 2012 consacre lʼannée européenne du « vieillissement actif et des solidarités intergénérationnelles », alors que sʼachève en2011, lʼannée européenne du volontariat 2.

Par ailleurs, cette demi-journée dʼéchanges sʼest inscrite dans le cadre dʼun événement de trois jours, intitulé « 1er rendez-vous des projets », organisé par le service de la Jeunesse du Conseil général desBouches-du-Rhône, à la Maison Départementale de la Jeunesse et des Sports (MDJS) à Marseille.

Dédiées aux jeunes et à leurs initiatives, ces journées ont rassemblé dans un premier temps des jeunes porteurs de projets autour dʼun film et dʼune exposition créés autour de leurs structures et de leurs créations, pour se concentrer ensuite plus spécifiquement sur la problématique de la mobilité chez lesjeunes.

(1) « Les engagements des jeunes et des seniors », colloque du 5/12/2007 - voir bibliographie page 20.(2) Initiatives prises chaque année par la Commission européenne.

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Pour beaucoup de jeunes aujourdʼhui « le bénévolat, cʼest ringard » et cela ne sert à rien, si ce nʼest « àse donner bonne conscience »4 .

Alors, quel est ce jeune qui sʼengage aujourdʼhui dans lʼaction bénévole ?

1.1 Un jeune, des jeunes : une approche complexe pour un groupe hétérogène

Pour Jean Bastide, « les jeunes », en tant que groupe social, nʼexistent pas. De même quʼon pourrait le dire pour les associations (ce vocable recouvre en effet des réalités multiples), ces jeunes sont tous différents qui, en fonction de leur parcours et de leur personnalité, se dirigeront vers telle ou telle structure.

Quel point commun en effet entre un jeune diplômé et un chômeur, un jeune de 16 ans et un de 25 ans ? Lesdifférences sociales, culturelles, économiques rendent la notion de jeune extrêmement hétérogène. Acette diversité de situation, loin de constituer un problème, la multiplicité des associations peut répondre.

1.2 Un engagement moins marqué par l’idéologie que par la volonté d’actions concrètes

On sʼengage moins aujourdʼhui pour défendre une idéologie que pour mener des actions concrètes.

Lʼengagement quasi filial dans des mouvements de jeunesse, de scoutisme, dans lʼadhésion à un syndi-cat ou à un mouvement politique, qui valorisaient dans les années 1950/60 lʼaction collective et un modede pensée assez idéologique, laisse peu à peu la place à un engagement rationnel qui se veut efficaceet porteur de résultats rapides.

Le jeune bénévole souhaite aujourdʼhui « changer le monde », par la réalisation de projets personnelsconcrets.

1.3 Engagement oui, mais sur une courte durée

Comme le rappelle Jean Bastide, lʼengagement des jeunes en France est aussi fort que celui des préretraités.

La durée de lʼengagement est néanmoins généralement plus courte.

La mobilité naturelle de lʼadolescent ou du jeune adulte en est souvent une cause. Déménagement, cursus universitaire, programme dʼéchange étudiant type Erasmus, stages, recherches dʼemploi… sontautant de causes de changements qui empêchent un engagement sur la durée.

« Il y a un souci dans la continuité. L’année dernière j’ai fait un master d’humanitaire, nous étions trèsnombreux de ce master à faire partie de l’association jeunesse. Ils sont tous partis en stage et au débutde l’année je suis restée seule, il a fallu tout redémarrer. Nous allons aussi pour cette raison vers des publics plus jeunes, susceptibles d’être présents sur une plus longue durée » Elise Spyratos, Croix RougeJeunesse Aix

Contrairement au bénévolat qui est un engagement moral peu formalisé, le volontariat impliqueun engagement réciproque et formalisé, à plein temps et dans un milieu différent en général, pour unedurée définie et pour une mission précise. Il offre la possibilité de percevoir des primes ou indemnitéspour les travaux effectués.

Bénévolat. Du latin benevolus, bonne volonté, venant de bene, bien et velle, vouloir.Le bénévolat désigne une activité de services envers autrui, menée de plein gré et sans rémunération.Le bénévole donne ainsi de son temps libre à une action qui l'intéresse ou qu'il souhaite encourager. Pourle Conseil économique et social (avis du 24 février 1993), "est bénévole toute personne qui s'engage librement pour mener une action non salariée en direction d'autrui, en dehors de son temps profession-nel et familial".

Volontariat. Du latin voluntas, volonté.Le volontariat est le fait d'être volontaire, c'est-à-dire d'agir sans contrainte et de sa propre volonté.Dans le domaine militaire, le volontariat est l'institution qui permet à un homme de servir dans l'arméeen vertu d'un engagement volontaire, sans y être obligé.Le volontariat désigne le statut juridique sous lequel des personnes peuvent s'engager dans un travail,dans l'intérêt collectif, le plus souvent à vocation humanitaire, sociale, sportive, culturelle... On parle devolontariat civique.

(4) Film « Comme un coup de cœur », Moderniser Sans Exclure. Lien Internet du Film sur l'engagement bénévole des jeunes :http://media-mse.org/mediatheque/detail-film/categorie/Benevolat/titre/Engages-au-service-de-nos-reves

1. L’engagement associatif des jeunes aujourd’hui, quelques rappels

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1.4 Les 4 P du jeune bénévole : Peur de l’inconnu, Projet, Place, Plaisir

Le court-métrage « Comme un coup de cœur » réalisé par lʼassociation Moderniser Sans Exclure meten avant 4 facettes de lʼengagement associatif des jeunes.

‡ P comme peur de l’inconnu. Présente dans lʼengagement associatif du jeune, candidat au bénévolatelle peut représenter un frein. Crainte de lʼéchec au sein de lʼassociation, peur du regard des autres notamment des bénévoles plus anciens dans lʼassociation… Frein également chez les non bénévoles qui reconnaissent le caractère positif de lʼengagement sans pour autant parvenir à franchir le pas et qui, pour beaucoup, ne comprennent pas le bénévolat dans sa nature même dʼaction non lucrative.

« Tout le monde me demande « Mais à quoi ça sert ? ». Mais pourquoi devrais-je me justifier ? Pourquoi n’y-a-t-il pas une présomption d’utilité ? ». Fabian (« Comme un coup de cœur »).

‡ P comme projet personnel. La première des motivations est clairement de se rendre utile, de partager, de se tourner vers les autres. Mais il ressort clairement que le jeune bénévole retire un bénéfice personnel de son engagement comme le fait de pouvoir sʼexprimer en public plus facilement ou encore de pouvoir dialoguer avec des institutionnels.

« J’ai appris à parler devant un public » Azedine (« Comme un coup de cœur »).« Ma première motivation, c’est de servir à quelque chose. C’est de l’ordre de l’intuitif, du coup defoudre » Marie (« Comme un coup de cœur »).Eléments quʼon retrouvera aussi chez les élèves du Collège Glanum

« J’ai eu davantage confiance en moi, dans les autres, la possibilité de m’investir dans une démarcheque j’ai envie de faire et aider les autres. C'est un sentiment qui m’a plu, j’ai envie de continuer, decréer une association ». Céline Poulain, Junior Association Eco Aqua, collège Glanum.

‡ P comme plaisir. Lʼassociation représente un vivier naturel de relations amicales. Le plaisir de pouvoir partager un projet, dʼœuvrer ensemble pour une même cause et de rencontrer dʼautresjeunes.

« Je ne perçois pas d’argent et pourtant je me sens riche ». Raki (« Comme un coup de cœur »).« Quand on donne, on a tout à gagner ! ». Quentin (« Comme un coup de cœur »).

‡ P comme place. Place à trouver, place à prendre mais aussi place à reconnaître et à faire reconnaî-tre par les dirigeants associatifs. Et là, il semblerait que les mentalités doivent évoluer. Dʼaprès les témoignages, lʼaccueil réservé aux jeunes bénévoles nʼest pas toujours encourageant. Etablisse-ments financiers et organismes institutionnels sont également mis en cause, parfois perçus commeinaccessibles, pour des jeunes désireux de monter une association. Le jeune qui sʼengage dansune association ou qui, a fortiori, en créé une, est solidement impliqué dans lʼaction bénévole.

« Il faut savoir trouver sa place mais il faut qu’on nous la donne aussi » Marie (« Comme un coup de cœur »).

Contrairement à de nombreux pays du nord de l’Europe, l’étudiant ne baigne pas naturellementdans un environnement associatif lorsqu’il poursuit ses études.Or, le milieu scolaire peut utilement jouer le rôle de média et sʼavérer un excellent tremplin à lʼengagement associatif.

2.1 Le cas du lycée Pasquet (Arles) et du comité de jumelage d’Arles - Sagné (village de Mauritanie)

La ville dʼArles et le village de Sagné, en Mauritanie sont jumelés. Max Varbedian, à la tête du comité dejumelage, a créé lʼassociation en 1985.

Un partenariat sʼest noué pour la conception et la construction de fours à pain à accumulation dʼénergie solaire à Sagné, entre son association et le lycée scientifique et technologique Pasquet, établissement qui accueille et forme notamment des élèves de BTS.

Pour le comité de jumelage, si lʼadhésion de jeunes bénévoles à des projets dʼenvergure a été très importante aux débuts de lʼassociation, force est de constater quʼelle lʼest moins aujourdʼhui. Pour des raisons de mobilité déjà évoquées, les jeunes ont de plus en plus de mal à sʼengager dans des projetsqui sʼétalent, pour la plupart, sur 5 à 10 ans.

Pourtant, dʼaprès Jacques Digard, enseignant au lycée Pasquet, les élèves bénévoles sont réellement impliqués malgré des formations semi-courtes de 3 à 5 ans.

Mais cette situation de succès saurait-elle être reproductible ?

Elle repose sur deux conditions :

‡ Le partenariat « naturel » tissé entre le Comité de jumelage et le lycée : Monsieur Varbédian étant lui-même un ancien administratif de ce lycée.

‡ Lʼadhésion permanente de tout le corps enseignant et administratif : pour ce professeur, lʼengagement et la motivation bénévole de lʼélève dépendent en très grande partie du rôle joué par lʼenseignant toujours à la recherche dʼindividus susceptibles de sʼintéresser à la vie associative.

En lʼespèce, le lycée Pasquet sʼapparente à « une association de bénévoles à plein temps », qui necomptent pas leurs heures extra-scolaires pour sʼadonner à des missions associatives comme le comité dʼéducation à la santé et à la citoyenneté, la participation à la journée contre le Sida et, bien sûr,lʼaide à la création dʼun four à pain solaire à Sagné.

Au total, le lycée abrite 7 à 8 associations (voir annexe 3).

Pour que la sensibilisation soit effective, les enseignants (et lʼétablissement dans son ensemble) doivent être partie prenante, se mobiliser, et également former leurs élèves à la gestion de projets associatifs en dehors des seuls créneaux scolaires, ce qui implique un investissement parfois personnel.

Dans cette situation, il semblerait que lʼétablissement scolaire puisse être un rouage important de lʼengagement associatif.

2.2 La junior association du collège Glanum : Eco Aqua

Le temps fort de la manifestation a consisté en lʼintervention toute en fraîcheur et conviction de la junior association du collège Glanum, situé à Saint-Rémy-de-Provence.

Passionnés et passionnants, cinq jeunes élèves de cette classe de 4ème ont décrit les objectifs de leurassociation (voir annexe 4) avec force, soutenus par dʼautres camarades tout autant engagés.

Sont intervenus en compagnie de leurs professeures, Mesdames Perez et Seisson, les élèves PierreBres, Margot Brossard, Charly Blanc, Thibaud Desproges et Céline Poulain.

2. Le milieu scolaire véritable terreau associatif

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Plusieurs points sont ressortis de ces échanges forts constructifs :

La volonté de changer le mondePour ces adolescents en devenir, le sens de leur mission est fort, qui relève de lʼintérêt général. Ils sonttous conscients de leur utilité.

Leur discours en témoigne. Ils expriment clairement leur « devoir ». Développement durable, besoin deprotéger la planète, de préserver lʼeau et de donner à chacun les moyens de lʼéconomiser sont au centre de leurs préoccupations.

Aucune puérilité dans leurs paroles. Au contraire, on comprend, à les écouter, que les réflexions sontnourries et leurs actes mûrement réfléchis. Lʼengagement associatif semble forger chez eux une maturité précoce et une véritable « fibre généreuse » pour reprendre les propos de Jean Bastide.

« Cette association nous permet de faire ce que nous voulons : changer le monde » Thibaud Desproges,Junior association, collège Glanum.

Le besoin de reconnaissanceCette reconnaissance nʼest pas toujours au rendez-vous même si elle constitue une part importante deleurs motifs de satisfaction dʼêtre engagé dans une action bénévole.

Beaucoup de jeunes parlent du besoin de reconnaissance par leurs pairs (jeunes non bénévoles) pourlʼaction menée, mais aussi et surtout par les adultes, quʼils soient dirigeants associatifs, institutionnels,acteurs de la vie civile ou de structures financières.

« Nos copains sont fiers de nous » Pierre Bres, Junior association, collège Glanum.« Les jeunes souhaitent que soit davantage reconnu leur rôle, leur place comme acteurs » Elise Spyratos, Croix Rouge Jeunesse Aix.

« Ils ont pris rendez-vous avec les élus locaux avec un accueil plus ou moins réussi, ils n’ont pas étépris toujours au sérieux ; des demandes de rendez-vous ont été reportées… » Madame Perez, collègeGlanum.

La complexité des démarches pour monter une Junior Association Monter une association nʼest pas chose aisée. Les démarches sont multiples et demandent du temps.Les freins sont nombreux, alimentés souvent par un manque de crédibilité et de confiance éprouvé àlʼégard de jeunes, a priori, sans expérience.

Face à la complexité des démarches à effectuer - il faut environ une année pour monter une Junior association - un sentiment de découragement peut gagner les meilleures volontés et mettre un termeà lʼenthousiasme initial.

Madame Perez met en avant le manque de relai local - le seul représentant des juniors associations (voir annexe 5), se trouve désormais à Paris - et les difficultés qui en découlent.

« Quand le dossier est monté, ils sont habilités en junior-association, ils ont leur compte en banque,un trésorier » Madame Perez, collège Glanum.« Créer son association, il faut le faire. On est tout petit. Moi je me bats pour que mon association survive » Raki (Comme un coup de cœur).

La transmission du savoir entre les classes Il est intéressant de noter que le sens de la transmission est très fort chez ces jeunes élèves. Les fondateurs de lʼassociation Eco Aqua, alors élèves de 5ème, sont passés en 4ème et transmettent leur expérience à leurs cadets qui doivent reprendre le flambeau pour une nouvelle année dʼexistence delʼassociation. « Ils sont passeurs de relais. Et ils le font avec beaucoup de détermination vis-à-vis deleurs camarades de 5ème », nous explique Madame Perez.

Transmission de savoir y compris avec les élèves de 3ème qui nʼont pas participé au projet de créationmais qui sont intéressés par lʼaction menée par les plus jeunes.

Un véritable exemple « dʼinter-génération » (entre 2 âges très rapprochés) intelligente. Un modèle à suivre.

« Nous avons créé des actions, maintenant nous donnons les idées mais ce seront toujours les 5èmes qui les mettront en place » Margot Brossard, Junior Association Eco Aqua, collège Glanum.

« Nous donnons des idées aux cinquièmes mais ils auront les leurs pour que Eco Aqua ne soit pas seulement basée sur l’eau mais sur une autre économie, comme celle du pétrole par exemple » PierreBres, Junior Association Eco Aqua, collège Glanum.

La démocratisation de la prise de décision Là encore il est surprenant de constater avec quelle maturité et quelle méthodologie, ces très jeunes bénévoles savent prendre des décisions consensuelles.

Au collège Glanum, les projets sont sélectionnés par vote à bulletin secret pour que tous puissent sʼexprimer, puis chaque décision est validée à la majorité par la junior association.

Une répartition intelligente et structurée des tâches entre les élèves est également à lʼorigine de cettebonne entente. Démocratie et sens des responsabilités sont donc au cœur de la prise de décision.

« Il y a parfois des malentendus mais nous prenons du recul afin de nous mettre d’accord » Margot Brossard, Junior association, collège Glanum.« Nous schématisons pour que tout le monde soit d’accord sur le même projet » Pierre Bres, Junior association, collège Glanum.

Une liberté dʼinitiative laissée aux jeunes dans le montage des projets La liberté dʼinitiative accompagne le besoin de reconnaissance éprouvé par le jeune bénévole. Une liberté dʼinitiative que doit favoriser lʼenseignant / encadrant, notamment dans le choix des projets etdans leur gestion.

Le jeune, sʼil est reconnu par lʼadulte, quʼil soit enseignant ou non, est capable de prouver sa compétenceet sa capacité à mener à bien les projets et atteindre les objectifs quʼil sʼest fixé.

« Nos professeurs n’ont pas été des obstacles dans cette association, ils nous ont guidés vers la bonnevoie et le succès, ils en sont les piliers » Charly Blanc, Junior association, collège Glanum.« Nous sommes simplement accompagnateurs du projet. Nous leur donnons des conseils lorsqu’ilssemblent en avoir besoin mais ils sont capables de mettre en place tout seuls les initiatives » MadamePerez, collège Glanum.Obligatoire dans les textes et conditionnant lʼexistence dʼune Junior-association, la présence dʼensei-gnantes-référentes aux côtés de ces élèves mineurs est, dans ce cas précis, effacée et discrète.

Et lʼexpérience à lʼœuvre montre que, même portés dès le plus jeune âge, des projets et des actions prennent une envergure soutenable dans un monde adulte ; lʼenvironnement scolaire ne constituant làquʼun appui logistique et une présence bienveillante, sans doute une caution rassurante pour des adultesnon encore convaincus.

Les objectifs de la Junior Association Eco Aqua

Il sʼagit de sensibiliser la population de Saint-Rémy-de-Provence, des élèves de primaire aux élus, àlʼimportance vitale de lʼeau, à la nécessité de la respecter et donc, de ne pas la gaspiller. A cette prisede conscience collective, lʼéducation par le changement dʼhabitudes et lʼapprentissage du geste simpleconstituent les missions essentielles dʼEco Aqua.

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Les expériences associatives menées en milieu scolaire et présentées ici, confirment la promptitude des jeunes à s’investir - du jeune âge (collège) à un âge adulte (post-bac). Elles montrent aussi le rôle de facilitateur de l’école, voie possible pour la sensibilisation dejeunes candidats au bénévolat. Encore faut-il les laisser entrer dans le monde associatif et leur laisser le champ nécessaire pourexercer les responsabilités et mener les actions qu’ils choisissent. Cet aspect-là a été testé par les associations évoquées ci-dessous, rapportant comme unedeuxième voie possible, des succès identiques en dehors des institutions scolaires et avec d’autres méthodes.

Les « ruches de travail » Même constat chez Manon Chkroun, éducatrice spécialisée en apprentissage dans une maison dʼenfants, qui a encadré des enfants de 7 à 14 ans, réunis en ruches de travail au cours de ce mêmecongrès national qui sʼest tenu du 23 au 25 novembre 2007.

Les résultats ont largement dépassé les espérances au point que les retours sur paroles ont « bluffé »des adultes incrédules devant tant de pertinence dans les réflexions émises par les enfants.

Mûrs et responsables, fiers dʼêtre pris au sérieux, ces derniers ne manquent ni dʼimagination, ni de clairvoyance pour avoir des idées et bâtir des projets viables.

« Il faut prendre conscience que les enfants sont tout à fait capables de réfléchir sur la solidarité. Ilssont capables de faire de grandes et belles choses ». Manon Chkroun, éducatrice spécialisée.

La Croix Rouge « jeunesse »

La Croix-Rouge FrançaiseFondée en 1864 et reconnue dʼutilité publique en 1945, la Croix Rouge Française est une association àcaractère humanitaire, venant en aide aux personnes en difficulté en France comme à lʼétranger.

Pour Danyelle Quirouard, Vice-Présidente de la Croix Rouge dʼAix-en-Provence, priorité doit être donnée aux jeunes.

La section Croix Rouge Jeunesse dʼAix-en-Provence mène donc depuis une année des actions au seindes collèges pour communiquer sur le droit humanitaire et organise des manifestations et des collectesdans les écoles et à la faculté.

Mieux informer les jeunes au cœur même de leur environnement scolaire, resterait le meilleur moyen decapter de nouveaux bénévoles et de renouveler le tissu associatif. Les grandes associations nationaleslʼont bien compris.

Les associations plus isolées localisent-elles bien les lieux où trouver et toucher des jeunes ?

Mais il ne suffit pas de toucher et séduire ce nouveau « public », encore faut-il lui laisser la place qui luirevient.

Pour Elise Spyratos, étudiante et bénévole, Croix Rouge Jeunesse Aix, le jeune doit rester au centredes processus de décision et pour cela être responsabilisé très tôt. Sa voix doit être écoutée et respec-tée et son engagement soutenu par lʼensemble de lʼassociation.

Cʼest de ces seules conditions que dépend la fidélité du jeune bénévole à son engagement associatif.

3.2 La formation préalable à l’action sur le terrain : lʼexemple de Petits Frères des Pauvres

Petits Frères des PauvresReconnue dʼutilité publique, lʼassociation Petits frères des pauvres, créée en 1946, a vocation à accompagner des jeunes qui souhaitent venir en aide aux plus démunis, notamment aux personnesâgées.

La dimension intergénérationnelle et le « mieux-vivre ensemble » sont inscrits au cœur de lʼobjet associatif.

3. Les mesures menées par quelques grandesassociations pour l’accueil des jeunes dans leurs rangs

3.1 Ecouter, respecter, déléguer les « ruches de travail » et les « copains du monde » au Secours Populaire et la Croix Rouge « jeunesse »

Le Secours Populaire FrançaisDédiée à la lutte contre la pauvreté et lʼexclusion en France et dans le monde, le Secours populaire français (SPF) est une association déclarée Grande cause nationale, créée au sortir de la secondeguerre mondiale, en 1945.

« Copains du Monde » Via son mouvement « Copains du Monde » qui rassemble des jeunes de 8 à 12 ans, le Secours Populaire Français cherche à promouvoir cette liberté dʼinitiative et dʼaction chez le jeune bénévoleissu dʼécole ou de centre de loisirs, en lʼaidant à mener des actions solidaires sur plusieurs théma-tiques : lutte contre lʼillettrisme, lutte contre le SIDA, le travail dans le monde…etc.

Son credo : laisser à lʼenfant/adolescent bénévole la possibilité de sʼépanouir dans lʼassociation pourmieux sʼépanouir dans la société et ce, par une pleine et entière prise de responsabilité.

Sur ce point, Madame Farida Benchaa en charge du projet Copains du Monde, est formelle : donnerun espace de liberté au jeune permet de déclencher chez lui plaisir, désir et volonté de transmission ; « trois axes qui font quʼils nous interpellent plus facilement pour avoir de lʼaide ».

Lʼéchange est donc productif et la confiance accordée au jeune, bénéfique à tous points de vue. Un récent congrès national sur le thème de la jeunesse au cours duquel les enfants ont été force de proposition, a permis de vérifier la pertinence de ces derniers : « la production de leurs contributionsnous donne des leçons dʼorganisation », reconnaît Madame Benchaa (voir annexe 6).

"Copains du Monde" est le mouvement d'enfants du Secours populaire français.Au sein de « Copains du Monde » les enfants qui le souhaitent, deviennent auteurs et acteurs de la solidarité. Ils découvrent la CIDE (la Convention Internationale des Droits de l'Enfant) pour devenir descitoyens responsables et défendre ces droits par le biais d'actions de solidarité.

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Manuel Pinto, directeur de lʼassociation à Marseille, convaincu de lʼimportance du rôle joué par le jeune bénévole, encourage lʼengagement solidaire, notamment par la mise en place dʼun parcours de formation « Au cœur de mon bénévolat », décliné sur trois axes :

- la connaissance de lʼenvironnement pour mieux sʼy situer.

- la prise de conscience de son engagement et des valeurs de lʼassociation,

- lʼappréhension par celui-ci de son action aux autres.

Lʼaction solidaire est parfois menée dans un environnement difficile, complexe, qui demande une préparation en amont. Une fois sur le terrain, cʼest la rencontre intergénérationnelle entre jeunes bénévoles et personnes âgées qui est source dʼenseignements réciproques.

3.3 Adapter les moyens de communication

Pour exister, une association, a fortiori si créée par des jeunes, doit être visible et donc bénéficier dʼune communication adaptée qui la fasse connaître au plus grand nombre.

Les nouveaux moyens de communication dits en réseau, du type blogs, ou réseaux sociaux (Facebook ou autre Twitter), permettent dʼatteindre des publics élargis et de séduire de jeunes internautes aguerris à la navigation internet et aux nouvelles technologies, et réceptifs à ces modes decommunication.

Le mouvement « Copains du Monde » lʼa bien compris qui a développé sa propre page Facebook et apparaît en bonne place sur le site officiel du Secours populaire français.

Les élèves de la Junior association du collège Glanum ont également décidé dʼutiliser ces nouveauxmoyens de communication, notamment pour informer leur entourage amical.

Le contact direct peut néanmoins rester privilégié pour les démarches de création et de récolte defonds, pour acquérir sa légitimité auprès des « partenaires », des adultes parfois moins aguerris à cesnouveaux medias.

Ainsi, les élèves du collège Glanum vont-ils eux-mêmes à la rencontre des élus locaux et ont organiséune kermesse, pour expliquer le sérieux de leur entreprise et les objectifs poursuivis et récolter lesfonds nécessaires à leur activité.

Cette utilisation intelligente, car adaptée, des moyens de communication mis à leur portée, témoigne,là encore, de la maturité dʼesprit de ces jeunes bénévoles.

« Nous avons créé des affiches placardées dans Saint-Rémy, dans les villes voisines, nous avonsparlé, dit nos idées. Nous avons rencontré des maires pour leur dire ce que nous pouvions faire. Etc'est par ces démarches que nous avons pu faire connaître notre association, les envies des enfants »Pierre BRES, Junior association Eco Aqua, collège Glanum.

3.4 Le service civique, une voie vers le bénévolat ?

Selon la définition officielle, « le service civique est un engagement volontaire dʼune durée continue de6 à 12 mois donnant lieu à une indemnisation prise en charge par lʼEtat, ouvert aux personnes âgées de16 à 25 ans, en faveur de missions dʼintérêt général reconnues prioritaires pour la Nation ».

Cet engagement peut être effectué auprès de personnes morales agréées : organismes sans but lucratif de droit français (à lʼexception des associations cultuelles, politiques, des congrégations, fondations dʼentreprise ou comités dʼentreprise) ou de personnes morales de droit public.

Les missions dʼintérêt général susceptibles dʼêtre accomplies dans le cadre dʼun service civique revêtent un caractère éducatif, environnemental, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial ou culturel, ou concourent à des missions de défense et de sécurité civile ou de prévention, de promotionde la francophonie et de la langue française ou à la prise de conscience de la citoyenneté française et européenne.

Le service civique permet à un jeune dʼentrer au service dʼune association, dʼen connaître les missions,et éventuellement, de se découvrir une fibre bénévole.

Revers de la médaille : pour certains jeunes, le service civique ne représente quʼun moyen de contourner pour un temps le chômage, sans que cela nʼimplique un quelconque engagement bénévoleréellement décidé a priori.

« Je cherchais une occupation, je ne faisais rien chez moi. A la mission locale, la conseillère m’a orientée vers le service civique que je ne connaissais pas du tout » Abachia Amada, Petits Frères des Pauvres.

Le service civique constitue néanmoins un excellent moyen de pénétrer le tissu associatif sur une duréede 9 mois avec une indemnité à la clé.

Et alors, ce temps passé pourrait-il être mis à profit pour infléchir le ressenti du jeune et lui signifier lʼutilité sociale de sa démarche ?

Pour Manuel Pinto, directeur de Petits Frères des Pauvres, il sʼagit là dʼun levier intéressant pour amener les jeunes à lʼaction associative et il encourage la promotion de ce statut trop souvent méconnu.

Au terme de ce colloque riche en interventions et dense de témoignages passionnés, des pistesde réflexion se sont dégagées.Tant au niveau des associations, qui doivent accepter et surtout organiser en leur sein l’entrée etla participation active de nouvelles générations, qu’à celui des acteurs institutionnels, qui doivent notamment aider à la clarification et à la simplification des démarches de création, uneévolution des mentalités et des méthodes est souhaitable.

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Vers plus de reconnaissance Le dirigeant associatif, lʼélu de proximité, lʼétablissement bancaire ou encore la collectivité locale concer-nés par la création de lʼassociation, montrent-ils la bienveillance attendue à lʼégard du jeune bénévole ?

Le ressenti de ce dernier semble plutôt inverse : trop peu pris au sérieux voire franchement méprisé etécarté des actions menées.

Favoriser une prise de décision démocratique Concernant lʼorganisation même de la structure, des associations nationales ont adopté un fonctionne-ment démocratique : vote pour une prise de décisions juste et équitable, élection annuelle du présidentdu conseil dʼadministration… à lʼimage du GENEPI.

Cette rotation des dirigeants, associée à une participation collective à la prise de décision ou la validation commune de projets, va dans le sens dʼun rajeunissement progressif des associations les plusanciennes.

4.2 Du côté des institutionnels

Faciliter les démarches de création des associations pour les jeunes Monter une junior association demande un surcroit de temps et dʼénergie par rapport à une association classique.

Et ce qui est déjà difficile pour un adulte peut devenir insurmontable pour un jeune sans expérience, qui doit trouver du temps en dehors de ses créneaux scolaires et pour qui le décryptage du paysage administratif et les démarches sont particulièrement complexes.

« Il est inadmissible de mettre autant de temps pour créer une Junior association [qui permet aux mineurs, moyennant le tutorat d’un adulte référent, de gérer une association] » Jean Bastide, Président deFrance Bénévolat.

Les jeunes attendent des relais dʼaccompagnement comme ce fut le cas avec le Réseau National des Juniors Associations autrefois représenté localement.

Plus généralement il serait intéressant de repenser la création de lʼassociation par le jeune et de réfléchir à des procédures simplifiées.

Soutenir la réalisation de projets Les institutions doivent être présentes aux côtés des jeunes porteurs de projets et multiplier les proces-sus dʼaides à la valorisation de ces projets. Le milieu associatif reste en effet lʼenvironnement naturel deces jeunes porteurs de projets dynamiques.

Comme nous lʼavons indiqué en introduction, ce colloque sʼest inscrit dans le cadre dʼun événement organisé par la direction de la Jeunesse du Conseil général des Bouches-du-Rhône, « 1er rendez-vousdes projets », qui a permis dʼexposer les projets de jeunes soutenus par le dispositif « 13 InitiativesJeunes ».

Par ce dispositif, une série dʼaides directes ou via les milieux associatifs, est proposée aux 11-25 ans, permettant à ces jeunes de concrétiser leurs projets. Le Conseil Général, en les accompagnant financièrement et/ou par un parcours méthodologique, contribue à leur donner confiance en eux et doncà ancrer leur engagement associatif.

Probablement, plusieurs autres initiatives de ce type existent et de nouvelles voies restent-elles à explorer ?

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4.1 Du côté des associations

Faciliter lʼentrée et lʼévolution des jeunes bénévoles au sein de lʼassociation Pour permettre le renouvellement des associations, leurs dirigeants devraient pouvoir non seulementouvrir leurs portes aux jeunes, mais également leur permettre de sʼy épanouir.

Pour cela, il est nécessaire de favoriser la prise dʼinitiatives et la participation collective aux projets notamment, ce qui ne semble pas toujours chose aisée aujourdʼhui, y compris dans les grandes associations nationales.

« Il faut avancer doucement avec la Croix Rouge qui est une grande institution, très hiérarchisée,assez cloisonnée. Le projet « jeunesse » national est conçu comme transversal, intergénérationnel.C'est plus un défi qu’un obstacle mais il faut avancer avec beaucoup de délicatesse et ce n’est passimple de monter des projets avec des gens de différentes générations… » Elise Spyratos, Croix RougeJeunesse Aix.

Comme évoqué plus haut, les causes de mobilité sont inhérentes au jeune âge et mettent à mal un engagement prolongé dans une même association.

Des projets à moyen ou long terme sont donc menés avec davantage de difficulté, comme lʼillustre le cas du partenariat entre le lycée Pasquet et le comité de jumelage dʼArles-Sagné. Les difficultéstechniques auront porté le délai de réalisation du projet de four solaire à 5 ans, se pose alors le problème de la remobilisation de nouveaux élèves à chaque rentrée scolaire.

Mais si la continuité de lʼengagement est naturellement difficile du fait même de la mobilité du jeune, le simple fait de sʼengager dans une association semble favoriser un engagement ultérieur. Le jeune bénévole initié très tôt au monde associatif, aura plus de facilités à sʼy intéresser tout au long de sa vie.

Cette brièveté de lʼengagement ne constitue donc pas un frein au renouvellement du tissu associatif,puisquʼil porte en lui le germe dʼune adhésion ultérieure de plus longue durée.

Dʼoù la nécessité dʼencourager cette forme, même éphémère, dʼengagement.

André Goncalves (France bénévolat - délégation Aix-en-Provence) ayant vainement de son côté tenté lʼimmersion de jeunes en leur ouvrant son conseil dʼadministration, se demande même sʼil ne convien-drait pas dʼadapter lʼassociation au mode dʼengagement des jeunes (par projet bien délimités) quitte àréfléchir à un découpage du fonctionnement en activités, en tâches délimitées dans le temps.

Lʼabandon du « sentiment de propriété » de certains dirigeants associatifs Comme le souligne Jean Bastide, nombre de dirigeants associatifs ne parviennent pas - ou difficilement- à passer la main ; propos corroboré par Max Varbédian, fondateur du Comité de Jumelage dʼArles-Sagné.

Souvent fondateurs, généralement dirigeants depuis des décennies, ces bénévoles développent un sentiment de propriété très fort à lʼégard de la structure quʼils dirigent et ne sont pas prêts à transmet-tre leur savoir et accepter une évolution des méthodes dʼorganisation, de communication, ou encore unenécessaire adaptation culturelle.

Cette ouverture est pourtant indispensable pour que les jeunes bénévoles se sentent à leur place dans lʼassociation avec le sentiment de contribuer à la faire vivre et évoluer.

Un travail dʼaccompagnement aiderait-il à ce que certains dirigeants associatifs sʼemploient à réserver un meilleur accueil aux jeunes qui souhaitent sʼengager, à leur accorder notamment une écoute plus attentive ?

4. Enseignements et pistes de travail

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Sensibiliser les établissements scolaires à lʼengagement associatif : vers des stages dans desassociations agréées ?

Il ressort très clairement de ce colloque que lʼimplication des établissements scolaires dans lʼengage-ment associatif des jeunes est prépondérante.

Sur le modèle de certains pays nordiques ou du Canada pour qui cette « collaboration » est traditionnelle et naturelle, les établissements scolaires français pourraient-ils jouer le rôle dʼinitiateurs deprojets associatifs ?

Le rapprochement avec le tissu associatif pourrait-il constituer une des missions éducatives de lʼécolepour la formation du jeune citoyen de demain et sa sensibilisation aux grandes causes ?

Depuis la rentrée 2005, un stage, dit aussi « séquence d'observation en milieu professionnel », est obligatoire pour tous les élèves des classes de 3ème. Pour les classes de 4ème, cette séquence a eu lieupour la première fois en 2009.

Pourrait-on imaginer des partenariats entre établissements scolaires et associations, spécialement pré-parées à ce type dʼaccueil, afin que ces stages soient effectués en milieu associatif ?

Certaines écoles dʼingénieurs comme celle de la Rochelle par exemple, ont mis en place des stages obli-gatoires de trois mois en association au cours des quatre années de formation. Il sʼavère que ces jeunesbénévoles « forcés », ressortent finalement satisfaits de leur stage en association dans 90% des cas.

Plutôt quʼobligation, Jean Bastide préfère parler « dʼincitation ». Il cite, à titre dʼexemple, ces établisse-ments scolaires qui « utilisent « la période vacante du mois de juin de trois semaines pour les classesde 2nde afin de les inciter à réaliser des stages dans des associations partenaires. France Bénévolat participe dʼailleurs à ces stages dʼobservation qui peuvent à terme, déboucher sur un réelengouement de la part du jeune.

CONCLUSION

Il nʼa pas été question dʼapporter ici tous les éléments de réponse aux questions préalables qui ont suscité la mise en place de ce colloque et qui avaient déjà émergé lors des précédents.

Lʼengagement citoyen des jeunes nʼest quʼune des clés du renouvellement associatif et ne constituepas, à lui seul, son avenir.

Il sʼagit pour les associations de réfléchir à leur renouvellement dans leur globalité : répartition des tâcheset des responsabilités entre bénévoles, qualité des échanges entre structures pour davantage de complémentarité, adaptation aux moyens de communication pour une meilleure information et une plusgrande lisibilité…

Cela prendra du temps, car il sʼagit bien là dʼune véritable évolution des mentalités dans bien des caset dʼune mise à plat du fonctionnement associatif actuel.

Mais il apparaît néanmoins comme primordial de mieux accueillir le jeune aujourdʼhui au sein de lʼassociation, en prenant en compte sa mobilité naturelle non pas comme un frein, mais comme une opportunité de se forger une expérience « multi associative ».

Si lʼenseignant, « véritable militant du champ associatif » selon les propos de Jean Bastide, est un pilierpresque incontournable dans lʼengagement associatif du jeune, le dirigeant associatif doit, quant à lui,réfléchir à un accueil plus ouvert et chaleureux, à de nouvelles méthodes de travail et de réflexion quiprennent en compte les initiatives extérieures. Et les expériences réussies menées en direct avec lesjeunes, cʼest à dire hors cadre scolaire, qui ont été présentées par les associations ici présentes, montrent que les deux voies sont possibles.

Il est aujourdʼhui essentiel de travailler au « mieux vivre ensemble » pour que le tissu associatif se régénère et profite de lʼenthousiasme et du dynamisme de jeunes bénévoles, prêts à relever le défi.

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Le service de la vie associative tient à remercier chaleureusement,

Jean Bastide et André Goncalvès de “France Bénévolat Aix-en-Provence”,

Michael Diebold et Maxime Breithaupt de “Moderniser sans exclure”,

Emmanuel Mosson et Julie Desbiolles de “Raje Marseille”,

pour leur participation active - et bénévole ! - à lʼorganisation de cette rencontre.

REMERCIEMENTS LES PRINCIPAUX PARTICIPANTS ET LEURS STRUCTURES

Maxime BREITHAUPTModerniser Sans Exclure-Sud29, Avenue de Frais Vallon

Le Nautile - 13013 Marseille

Site : www.msesud.fr

Téléphone : 04.91.10.40.00

Email : [email protected]

Jean BASTIDEFrance Bénévolat (national)

Site : www.francebenevolat.org

André GONCALVESFrance Bénévolat Pays dʼAixLe Ligourès

Place Romée-de-Villeneuve

13090 Aix-en-Provence

Téléphone : 04 42 17 97 64

Email : [email protected]

Julie DESBIOLLESRadio associative RAJE Marseille21 Rue Virgile Marron - 13005 Marseille

Site : www.raje.fr

Téléphone : 08 91 67 00 84

Jacques DIGARDLycée Pasquet 54 Boulevard M. Berthelot - 13200 ARLES

Site : www.lyc-pasquet.ac-aix-marseille.fr

Téléphone : 04 90 18 35 15

Email : [email protected]

Max VARBEDIANJumelage coopération Arles-SagnéClub des Jumelages dʼArles

Place de la République

13200 Arles

Site : jumelage.arles-sagne.pagesperso-orange.fr

Les élèves de lʼAssociation Eco AquaNadine PEREZ - Anne-Marie SEISSONCollège GlanumAvenue Théodore Aubanel

13210 Saint-Rémy-de-Provence

Site : page Facebook - Eco-Aqua ainsi que

www.juniorassociation.org/ewb_pages/j/ja-3040.php

Site : www.clg-glanum.ac-aix-marseille.fr

Téléphone : 04 90 92 03 85

Farida BENCHAA - Manon CHKROUNSecours Populaire FrançaisFédération des Bouches-du-Rhône46 rue Locarno - BP 12 - 13005 Marseille

Site : www.spf13.org

Téléphone : 04 91 36 56 36

Fax: 04 91 36 56 39

Email: [email protected]

Danyelle QUIROUARDCroix Rouge Française Délégation dʼAix Elise SPYRATOSCroix Rouge jeunesse Aix-en-Provence32, cours des Arts et Métiers

13100 Aix-en-Provence

Site : www.croix-rouge.fr

Téléphone : 04 42 26 25 11

Fax : 04 42 27 22 80

Même site : Espace Jeunesse

Manuel PINTO - Marika RICHETTOPetits Frères Des Pauvres6, rue de Provence

13004 Marseille

Site : www.petitsfreres.asso.fr

Téléphone : 04 91 18 55 55

Fax : 04 91 18 55 59

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BIBLIOGRAPHIE

‡ « Les engagements bénévoles des jeunes et des seniors »Colloque du 5 décembre 2007 à l’Hôtel du Département

De même que tous les travaux de lʼObservatoire de la vie associative, ce document est téléchargeable surle site du Conseil Général www.cg13.fr rubrique : Associations - Observatoire de la vie associative

‡ « Du souffle pour une société en panne » par Jean BastideEd. Dalloz / Coll. Hors-série Juris associations - 2011 - 176 p. au format 19 x 24 cm

Aujourdʼhui Président de France Bénévolat, Jean Bastide est certainement lʼun des meilleurs connaisseursde la vie associative. Durant plus de quarante années dʼengagement associatif, il a été entre autre déléguégénéral de la Fédération Nationale des Centres sociaux et socio-culturels, président du CNVA, membre duConseil Economique, Social et Environnemental (CESE).

L'ouvrage est préfacé par Jacques Dermagne, Président honoraire du Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Entre histoire, sociologie et essai de sciences politiques, lʼouvrage nous permet de découvrir toutes lesétapes qui ont construit la vie des associations en France.

Extrait….

« Les associations et leur place essentielle dans le paysage français :Plus d’un français sur trois de plus de 16 ans - soit seize millions ! - est membre d’au moins une association. Et pour-tant, connaît-on bien le paysage associatif en France ? A-t-on conscience de son importance sociale et économique ? Au-delà des discours, souhaite-t-on vraiment sa défense et son développement ?Les associations sont devenues un rouage essentiel non seulement de la démocratie politique et sociale mais égalementde l’économie française. Chaque phase historique, chaque secteur d’activité, chaqueproblématique est illustrée par desexemples tirés de la réalité vécue du paysage associatif français : des premières mutuelles d’entraide ouvrière aux Res-tos du Cœur, de la naissance du scoutisme aux MJC, des rivalités entre associations catholiques et laïques à la créationdu CNVA ou de la CPCA… »

ANNEXES

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Annexe 5

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Annexe 5 (suite)

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Notes

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Page 20: Synthèse du colloque «L’engagement citoyen des … · Quel point commun en effet entre un jeune diplômé et un chômeur, un jeune de 16 ans et un de 25 ans ? ... susceptibles

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