SYNTHESE DES REALISATIONS & LECONS APPRISES

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PROJET « APPUI A LA GESTION PARTICIPATIVE ET DURABLE DES RESSOURCES DU PARC NATIONAL DE SENA OURA ET DE SES ZONES PERIPHERIQUES» SYNTHESE DES REALISATIONS & LECONS APPRISES Présenté par l’UICN FEVRIER 2015

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PROJET « APPUI A LA GESTION PARTICIPATIVE ET DURABLE DES RESSOURCES DU PARC NATIONAL DE

SENA OURA ET DE SES ZONES PERIPHERIQUES»

SYNTHESE DES REALISATIONS & LECONS APPRISES

Présenté par l’UICN

FEVRIER 2015

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Généralités sur le Parc National de Séna Oura (PNSO) & Présentation du projet

Le Parc National de Séna Oura (PNSO) d’une superficie de 73.520 ha, est le troisième parc national du Tchad. Il a été crée par la Loi N° 011/PR du 10 Juin 2010

Il est situé dans le Département de Mayo-Dallah, Région du Mayo Kebbi Ouest et sa position sur la frontière lui donne son caractè-re transfrontalier avec le parc National de Bouba Ndjidda au Cameroun

Avec sa périphérie, le PNSO regorge une ex-ceptionnelle richesse écologique et constitue l’un des rares écosystèmes de savane souda-nienne regorgeant encore d’importantes com-munautés animales parmi lesquelles une gran-de faune rare ou en danger avec des espèces emblématiques comme l’Eland de Derby, l’Hippotrague, le Damalisque et l’éléphant.

Situé à une position biogéographique charniè-re, entre le bloc biogéographique ouest-africain et centrafricain et du fait de la diversité d’habitat, le PNSO renferme des espèces de la zone guinéenne, en particulier le buffle et le bubale. On y rencontre également les espèces suivantes: hippopotame, girafe, lion, panthère, céphalophe, Redunca, phacochère, guib har-

naché, cobs, cynocéphale, vervet, patas, etc. L’avifaune, importante et diversifiée est com-posée de divers passériformes, rapaces, anati-dés, limicoles, etc

La région du PNSO est habitée par 56 423 habitants qui pratiquent l’agriculture, l’éleva-

ge, la pêche et la chasse

Sujette à une exploitation abusive de ses res-sources avec la complicité des communautés riveraines, les principales pressions et mena-ces qui pèsent sur le PNSO sont le braconna-ge, l’envahissement par les transhumants, l’a-vancement progressif des fronts agricoles et les feux de brousse.

C’est pour apporter des réponses à ces préoc-cupations que le Réseau des Aires Protégées d’Afrique Centrale (RAPAC), dans le cadre du Programme ECOFAC V, a financé l’initia-tive de l’UICN qui porte sur « l’appui à la ges-tion participative et durable des ressources du Parc National de Sena Oura et de ses zones périphériques ». Le projet poursuivait les ob-jectifs et visait les résultats suivants:

L’objectif général du projet est « Appuyer des actions visant la conservation des ressources naturelles et contribuer à un développement socio-économique respectueux de l’environne-ment ».

L’objectif spécifique du projet est « Améliorer l’efficacité de gestion du Parc National et ses zones périphériques par des actions concer-tées avec les communautés riveraines ».

Les résultats attendus du projet sont:

La protection et l’intégrité du parc et de sa zone périphérique est assurée

L’implication des communautés et la valo-

risation des ressources naturelles sont sou-tenues.

1. PRESENTATION DU PROJET  2

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1. Activités préparatoires

Mise en route du projet : mission de recon-naissance & prise de contact avec les parties prenantes ; recrutement du personnel

Mise en place des structures institution-nelles & définition des mandat des différentes structures (Comité de pilotage, Assistance technique de l’UICN, Service de la Conser-vation du PNSO)

Lancement du projet & planification opéra-tionnelle des activités: atelier de lancement et élaboration du plan de travail

Diverses réunions d’introduction du projet auprès des acteurs: Séance de travail avec le service de la conservation ; Echanges avec les partenaires au développement œuvrant dans la zone périphérique du PNSO ; Rencontre avec les services techniques & administratifs de la Région du Mayo Kebbi Ouest .

2. Activités de terrain

2.1. Activités visant l’atteinte du résultat 1: Protection de l’intégrité du parc & sa zone périphérique

L’efficacité de la ges-tion du PNSO a été éva-luée au moyen de l’outil PAMET (Protected Area Management Evaluation Tracking Tool)

La réalisation de cette activité, a permis de mettre en exergue les forces, les opportunités, les menaces, les faiblesses et les défis du PNSO

L’étude a été restituée au cours d’une session

du Comité de Pilotage

Des séances de sensibilisation sur les lois por-tant création du PNSO (Loi 011/PR/2010 du 10 Juin) & portant sur les régimes des forêts, faunes et des ressources halieutiques (Lois 014/PR/2008 du 10 Juin 2008) ont été conduites, permettant de toucher 264 personnes.

Le message des rencontres de sensibilisa-tion portait sur la thématique de la « protection de l’intégrité du Parc ».

Les interventions ont été réalisées en lan-gue locale (Zimé) permettant à tous les

participants d’accéder au message.

Dans le cadre de la Lutte Anti-braconnage (LAB), une première réunion d’information et de sensibilisation des propriétaires du bétail et des orpailleurs dont les activités ont un impact néfaste sur les ressources du parc -

2. PRESENTATION DES ACTIVITES & RESULTATS DU PROJET 

Encadré 1: Les acteurs ont souhaité que le rap-port d’évaluation de l’efficacité de gestion du PNSO serve de référence pour les évaluations futures du Parc.

Encadré 2: Les participants aux ateliers de sensibilisation ont compris les lois 011 & 014. Dissuadés, ils promis de désormais contribuer à la gestion du PNSO afin de réduire l’exploi-tation abusive du parc.

Activité 1. 1. Appuyer la réalisation de l’éva-luation de l’efficacité de gestion du PNSO

Activité 1. 2. Appuyer les opérations de LAB en collaboration avec les autres acteurs

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a eu lieu dans la salle de réunion du PNSA de Pala.

Les interventions de cette réunion ont été en arabe & foufouldé afin que tous les participants accèdent au message (portant sur les lois 011 et 014) et partici-pent à la réunion .

Malgré ces actions d’information et de sensi-bilisation, des activités de pacage, orpaillage, braconnage, récolte de miel, récoltes diverses par empoisonnement continuent à être ram-pant dans le PNSO et sa périphérie.

Ces recommandations ont été évaluées au cours de la mission du 24 Mai 2013 au PNSO qui a constaté que :

Presque tous les éleveurs avaient quitté le parc;

Quelques bouviers rencontrés ont été sommés de quitter le parc

De manière générale, les éleveurs ont res-pecté leurs engagements, mais les orpail-leurs résistent.

Les besoins en équipements de LAB ont été identifiés et consistent en 5 tentes de 5 places, 3 GPS ; 1 appareil photo et une pair de jumelles. Après achat, ces matériels et leurs accessoires ont été remis sous le sous le haut patronage du Préfet du Mayo Dallah.

Dans le cadre de la matérialisation des limites du Parc, l’ouverture de la piste de délimitation du périmètre a été identifiée comme l’un des besoins prioritaires du service de conservation du PNSO. En réponse à ce besoin, quatre vingt dix huit (98) km de piste ont été aména-gés et balisés par 24 panneaux de visibilité.

2. PRESENTATION DES ACTIVITES & RESULTATS DU PROJET—2 

 

Encadré 3: une copie de chaque document (la loi n°011/PR/2010 du 10 Juin 2010, portant création du PNSO, de la carte du PNSO avec ses limites officielles & de la loi 014/PR/2008 du 10 Juin 2008, portant Régime des Forêts, de la Faune et des Ressources Halieutiques) a été distribuée aux participants.

Encadré 4: Recommandations de la ré-union ave les éleveurs:

Rec # 1: Prendre des mesures drasti-ques pour le déguerpissement des éle-veurs et des orpailleurs après le délai de rigueur convenu (jeudi 23 Mai 2013) (Responsable: Service de conservation)

Rec # 2: Contribuer à la lutte contre les feux de brousse afin de mieux gérer les pâturages (Services techniques & partenaires au Développement)

Rec # 3: Assurer une large diffusion des lois 011 et 014 pour une bonne compréhension par les communautés riveraines du PNSO (Services techni-ques & partenaires au Développe-ment)

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Dans le cadre du renforcement des capa-cités du personnel en gestion et conserva-tion de la biodiversité, une formation des surveillants du Parc National et des mem-bres des comités villageois de surveillance a été organisée dans le PNSO. Les parti-cipants ont ainsi acquis des notions dans les domaines de :

L’organisation des patrouilles ; Les notions d’embuscade et de camou-

flage ; Les techniques de pistage à partir des traces

et empreintes laissées par des hommes dans le parc ;

La reconnaissance des espèces à travers les carcasses laissées et retrouvées dans le parc ;

L’interprétation les sens de marche, des hommes et les restes d’activités humaines dans le parc ;

La collecte des données lors des patrouilles dans le parc ;

Un personne ressource a été recrutée pour l’étude du degré d’empoisonnement des ma-res et des salines dans le parc national de Se-na Oura et proposer les outils de sensibilisa-tion des populations sur ce phénomène.

Une fiche de collecte des données a été élaborée pour faciliter le travail qui s’est déroulé du 23 Juillet au 15 Août 2013.

L’analyse de ces données a permis de ressortir

i) la liste des mares et salines, ii) les produits utilisés pour l’empoi-

sonnement de ces mares et sali-nes,

iii) leur mode d’emploi , iv) les recommandations pour la sen-

sibilisation des populations face à ce phénomène d’empoisonne-ment

L’atelier de restitution a eu lieu le 02 Septembre 2013

2. PRESENTATION DES ACTIVITES & RESULTATS DU PROJET—3 

dans le PNSO. Encadré 5: Formation des écogardes

26 personnes (Surveillants, Techni-ciens—10 personnes, Membres du Co-mité de surveillance –16 personnes) se sont appropriés les techniques de suivi-écologique, de surveillance et de LAB

 Encadré 6 : Phénomène d’empoisonne-ment aux produits toxiques d’origine chimi-que et végétale dans le PNSO: 93,3% de salines sont polluées (15

salines étudiées), 91,6% des mares permanentes sont

polluées (22 mares étudiées), 80% des cours d’eau du parc sont

pollués, 69,2% de mares temporaires sont

empoisonnés (26 mares étudiées).

Activité 1. 3. Réaliser l'état des lieux et sensibili-ser les populations sur le phénomène d'empoi-sonnement des mares et salines

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Des outils de sensibilisation des popula-tions au phénomène d’empoisonnement ont été élaborés (500 affiches et 500 exemplaires de bandes dessinées)

Outils de sensibilisation sur l’empoisonnement

Aperçu des rencontre de sensibilisation sur le phénomène d’empoisonnement.

Quatre (04) boucaros ont été construits dans le détachement de Kouala au sud-est du parc et réceptionnés en Juillet 2014.

2. PRESENTATION DES ACTIVITES & RESULTATS DU PROJET - 4 

Encadré 7: Impact de la sensibilisation sur le phénomène d’empoisonnement des mares & sa‐lines. 

La présentation des résultats de l’étude du degré d’empoisonnement des mares et sali-nes a suscité une prise de conscience des méfaits des différents produits utilisés sur les mares et salines.

Ils ont pris l'engagement d'abandonner cette pratique qui constitue une réelle menace sur les ressources naturelles et un danger fatal pour les populations.

La conscientisation des populations par la sensibilisation a eu l’effet de les engager dans une lutte participative et la diffusion des informations sur le phénomène d’empoisonnement des

Activité 4. Appuyer le service de conserva-tion dans la réalisation des infrastructures

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2.2. Activités visant l’atteinte du résultat 2 : L'implication des communautés et la valori-sation des ressources naturelles sont soute-

nues

Afin de sensibiliser les acteurs sur l’importan-ce des cadres contractuels de gestion à la péri-phérie du PNSO, une réunion a eu lieu en Octobre 2013 à Dari avec représentation de 67 organisations de base communautaires des cantons de Dari & Goumadji.

En donnant la possibilité aux acteurs de s’orga-niser, l’UICN a favorisé la mise en place d’un système de partenariat et de complémentarité entre les populations dans l’exploitation et la

gestion de leurs ressources naturelles.

Aperçu de la sensibilisation des acteurs sur le cadre de gestion.

Un processus participatif de révision de la charte intercommunautaire de gestion des ressources naturelles du canton Goumadji a été conduit jusqu’à son terme avec une charte révisée et signée par les autorités administrati-

ves du Mayo Dallah en Novembre 2014.

L’étude de la faisabilité pour la création d'une zone cynégétique dans le canton Salamata ayant été approuvée en Juillet 2014 par le RA-PAC, a permis de révéler la forte potentialité en ressources naturelles de la zone qui couvre une superficie de 10.000 hectares.

De plus, la zone cynégétique proposée est ad-jacente aux Pacs nationaux de Séna Oura au Tchad et Bouba Ndjidda au Cameroun (ZIC 23) et offre des atouts de migration de la fau-ne de part et d’autre de ces Aires protégées.

Une démarche en vue du classement de cet espace en zone cynégétique pour la gestion durable de ces ressources naturelles est en-clenchée à la demande des leaders. Les ac-tions conservatoires envisagées ont été:

Sensibiliser les exploitants de ressour-ces naturelles du canton Salamata sur l’avantage d’une zone cynégétique ;

Ériger le terroir cartographié en zone d’intérêt

2. PRESENTATION DES ACTIVITES & RESULTATS DU PROJET – 5 

Activité 2.1. Appuyer l’élaboration et la mise en œuvre de cadre contractuels de gestion en périphérie du PNSO.

Activité 2.2. Appuyer la réalisation d’un zo-nage en étudiant la faisabilité de création d’u-ne zone cynégétique dans le canton de Sala-mata.

 Encadré 8: La Charte intercommunautaire pour la gestion des ressources naturelles. 

Une démarche de concertation a été entreprise avec la sensibilisation des acteurs qui a abouti à la décision de réviser la charte intercommunautaire pour la gestion des ressources natu-relles dans la périphérie du PNSO.

Deux commissions thématiques ont été mises en place pour collecter analyser les données afin de mieux expliciter les réalisations.

Il s’est tenu en novembre 2014, dans le village Goumadji une assemblée d’adoption du projet de la charte in-tercommunautaire révisée pour la gestion des ressources naturelles du canton Goumadji qui a connu la par-

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Appuyer la population à gérer les res-sources de la zone ;

Attirer l’attention des autorités locales et administration sur l’intérêt d’une zone cynégétique ;

Mettre sur pied un comité de surveil-lance pour le suivi régulier de cette zo-ne afin d’empêcher l’exploitation abu-

sive. Une étude visant à élaborer le programme

d’éducation environnementale dans la péri-phérie du PNSO a été menée aboutissant à:

L’élaboration d’un programme d’éduca-tion environnemental adapté aux contextes environnementaux dans les deux cantons (Dari et Goumadji),

La mise en place les outils de sensibili-sation adaptés au contexte local: (i) Mi-croprogramme radiophoniques, (ii) Journal mural, (iii) Signalétique aux abords du PNSO, (iv) Bandes dessinées produits en 500 exemplaires et (v) Film

et projection vidéo). Trois microprogrammes radiophoni-

ques ont été élaborés. Une convention de diffusion a été signée avec trois ra-dios communautaires locales (Radio Terre Nouvelle, Radio Soleil, Radio Développement Global). Plus d’un million de personnes sont touchées

par la sensibilisation par les radios. Deux ateliers cantonaux d’éducation

environnementale regroupant 352 per-sonnes de diverses couches sociales (Chefs des cantons, Chefs des villages, Association des femmes, Groupes des jeunes, Elèves, Enseignants, Responsa-ble des centres de santé, CVS, Person-nes ressource, ODV, CDC, Responsa-bles religieux, Animateurs locaux vo-lontaires, Comité des bassins versants,

Comité de gestion de la zone de transi-tion et Service de conservation ) ont été organisés respectivement à Goumadji et Dari en janvier 2015 .

Les deux atelier de sensibilisation ont constitué un bon cadre de partage où toutes les couches sociales dans la gran-de périphérie du PNSO ont échangé sur les menaces qui planent à l’horizon et les recommandations suivantes:

2. PRESENTATION DES ACTIVITES & RESULTATS DU PROJET – 6 

Activité 2.3. Développer le matériel d’infor-mation approprié pour un programme d’é-ducation environnementale dans les cantons périphérique du PNSO.

1) Encadré 9: Thématiques de l’atelier de sensibilisation & éducation environne-mentale

1) Education environnementale

2) Lutte contre les feux de brousse et phénomène d’empoisonnement des mares et salines

3) Information et sensibilisation sur les lois 11 du PNSO et 14/PR/2008

4) Activités génératrices des revenus et gestion des récoltes

5) Mobilisation communautaire et ap-proche genre dans le processus de gestion participative et durable des ressources du PNSO

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Dans le cadre de l'activité portant sur le finan-cement des microprojets, un guide de procé-dure d’octroi de subvention visant à de décrire les procédures et les outils à utiliser pour les micro-financements des microprojets ou acti-vités alternatives génératrices des revenus a été élaboré et validé par le premier comité de

pilotage. Deux ateliers d’information et d’explication

du guide de procédure d’octroi des micro-subventions ayant regroupé plus de 245 per-sonnes ont été organisés dans les cantons de Dari et Goumadji avec les leaders de groupe-ments paysans. Les informations suivantes ont été mises à la disposition des populations:

les domaines d’intervention des micro-subventions;

les conditions d’éligibilité aux micro subventions qui incluent: (i) objectifs

clairs et réalistes, (ii) des résultats tangi-bles, avec des indicateurs simples et me-surables, concourant à l’amélioration des conditions d’existence tout en contribuant à la réduction de la pression sur les ressources du PNSO, etc.

Les appels à proposition des micro-projets qui ont suivi les réunions d’information et les campagnes de sensibilisation de proximité ont permis la mobi-lisation de 52 propositions dont 36 provenant du canton de Goumadji et 16 de Dari dans des do-maines aussi variés que: (i) élevage des petits rumi-nants (29 propositions), (ii) Cultures maraichères (6 propositions), (iii) Elevage des volailles (5 pro-positions), (iv) Plantation d’arbre fruitiers (4 pro-positions), (v) Production de plants/pépinières (3 propositions) et respectivement le moulin commu-nautaire, la culture de rente, l’apiculture et le stoc-kage de denrées avec 1 proposition chacune.

2. PRESENTATION DES ACTIVITES & RESULTATS DU PROJET – 7 

Menaces persistantes sur le milieu du PNSO Proposition d’intervention recommandées par les populations

L’orpaillage qui ne cesse de s’arrêter dans la zo-ne

Contenir le phénomène d’orpaillage dans la zone de conservation

Les feux de brousse qui ne font que se répéter chaque année faisant beaucoup des dégâts

Lutter par tous les moyens contre les phénomènes des feux de brousse dans la zone

Les conventions locales qui ne sont pas mises en application créant des conflits et des confusions

Suivre la mise en application des conventions lo-cales élaborées dans la zone

Les villages à l’intérieur des limites officielles du PNSO qui continuent toujours d’exister

Pas d’action spécifique retenue pour ce problème

Les conflits agriculteurs – éleveurs qui persistent Idem

La méconnaissance des lois par les différentes couches riveraines du PNSO qui persiste

Continuer les séances de sensibilisation dans tous les villages

Tableau 1: Menaces persistantes et proposition de solutions de la perspective des population autour du PNSO 

Aperçu de la sensibilisation & éducation communautaire des population de la périphérie du PNSO 

Activité 2.4. Appuyer la réalisation des mi-croprojets ou activités alternatives génératri-ces de revenus.

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L’analyse des microprojets par les membres du Comité Interne de Décision d’Octroi (CIDO) a permis de retenir 34 demandes sur les 52 reçues et un montant de 15.750.000 Fcfa (environ 24 000 €) déboursé pour le fi-nancement de ces initiatives.

Un dispositif a été mis en place pour suivre la mise en œuvre des 34 initiatives ayant bénéfi-cié de l’appui financier du projet

L’identification des zones les plus touchées par les feux de brousse montre que le phéno-mène affecte le plus souvent les zones de tran-

sition, le par cet les forêts galeries. Carte de mise en place de pare-feu au PNSO. Un plan de gestion des feux a été élaboré

avec des mesures identifiées pour une meil-leure gestion du feu de brousse qui incluent (i) les feux précoces contrôlés à l’intérieur de

la zone périphérique, (ii) le dégagement en début de saison sè-che des pistes carrossables de tout combusti-ble afin de leur permettre de jouer le rôle de pare-feu et (iii) le nettoyage de la piste du périmètre de 98 km sur une largeur de 6m.

Ce plan de gestion devra donc obéir à une méthode d’application des feux suivant une programmation bien définie ou calendrier de mise à feu

La mise en œuvre du plan de gestion des feux s’est réalisée pendant les chantiers éco-les dans deux sites de la zone de transition notamment à Dari et Goumadji.

En Décembre 2013 a eu lieu à Goumadji et Dari un chantier école dont l’objectif était d’outiller les participants aux différentes techniques de lutte contre les feux de brous-se tardifs dans le PNSO et ses zones péri-phériques et choisir un site pilote pour l’ou-verture d’une bande d’arrêt pouvant protéger

les ressources naturelles contre les feux tar-difs.

Les feux tardifs incontrôlés sont l’émanation des braconniers ou de récolte de miel dans le parc. La formation a perms aux participant d’être ca-pables de mettre en appli-cation tout ce qu’ils ont appris sur la stratégie de pare-feu, permettant ainsi de protéger les RN du PNSO.

2. PRESENTATION DES ACTIVITES & RESULTATS DU PROJET – 8 

Activité 2.5. Promouvoir une gestion appro-priée des feux de brousse.

1. Encadré 10: Contenu du programme du Chantier Ecole

1. Règle d’application des feux pré-coces

2. Les conséquences des feux préco-ces mal pratiqués

3. La technique du feu fractionné 4. Les règles d’application du feu

fractionné 5. Les outils utilisés dans la pratique

du feu fractionné

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les éléments suivants permettent d'apprécier le niveau d'atteinte de ce ré-sultat:

L'effort de patrouille des écogardes est passé de 10 à 21 H/J

Les écogardes sont mieux équipés et collaborent avec les popu-lations dans la Lutte Ant-anti-braconnage;

Les écogardes sont régulièrement informés des mouvements des braconniers dans le Parc;

Les orpailleurs et éleveurs qui avaient élus domicile dans le Parc ont délogés le Parc;

Les populations sont mieux informées des méfaits de l'empoi-sonnement des mares sur la faune et la santé humaine et partici-pent à la lutte contre ce phénomène

les éléments suivants permettent d'apprécier le niveau d'atteinte de ce résul-tat:

1. Les populations sont mieux informées sur les enjeux de la gestion durable des ressources naturelles

2. Les populations mettent en œuvre des activités génératrices de revenus qui leur permettent d'avoir des revenus monétaires et qui constituent des alternatives au braconnage

3. Des cadres de gestion concertée sont redynamisées à la périphé-rie du Parc et permettent une participation active à la gestion du Parc et de ses ressources;

4. Un plan de gestion des feux est disponible et les capacités des populations ont été renforcées dans sa mise en œuvre.

3. NIVEAU D’ATTEINTE DES RESULTATS DU PROJET  

Résultat 1 "La protection et l’intégrité du parc et de sa zone périphéri-que est assurée"

Résultat 2 "L’implication des communautés et la valorisation des res-sources naturelles sont soutenues"

Encadré 11: EFFICACITE DE GESTION DU PNSO

Une analyse comparative de la situation de référence (T0) avant le démarrage du projet permet de noter que l’efficacité de gestion était à 41, 4%.

Avec la mise en œuvre du projet, l’efficacité de gestion est passée à 62, 1%, soit une augmentation d’environ 20, 7% du score de l'efficacité de gestion.

C’est dire que le projet a eu un impact positif dans l’amélioration de la gestion du PNSO.

Cependant, "il importe que des financements additionnels soient mobilisés en vue de maintenir les acquis de ce site emblématique qu’est le PNSO et qui regorge encore les derniers Eland de Derby d’Afrique Centrale".

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L’objectif global du projet était d’appuyer des actions visant la conserva-tion des ressources naturelles et contribuer à un développement socio-économique respectueux de l’environnement. Les activités du projet étaient focalisées sur deux composantes, à savoir: "l'Appui à la protection du parc"; "l'implication des communautés et valorisation des ressources natu-

relles". Au niveau de la composante 1, le projet a contribué de manière effective à la conservation du Parc comme le démontre les résultats ci-dessus. Au niveau de la composante 2, le projet a accompagné le développement des AGR qui promettent des résultats palpables en termes de d'améliora-tion des revenus des populations et de protection de l'environnement. Il a aussi favorisé la redynamisation des cadres concertés de gestion du Parc. En conclusion, le projet a effectivement contribué à l'atteinte de l'objectif global.  L'objectif spécifique du projet était d’améliorer l’efficacité de gestion du Parc National et ses zones périphériques par des actions concertées avec les communautés riveraines.

Le rapport de l'efficacité de gestion montre une amélioration du score de l'efficacité de gestion de 20,7% comme indiqué plus haut. En conséquence, l'objectif spécifique a été effectivement réalisé.

4. ATTEINTE DES OBJECTIFS & ANALYSE DES ECARTS 

Niveau d’atteinte des Objectifs

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Les principales difficultés rencontrées sont:

i) La saison des pluies qui a occasionné le retard dans certaines activi-tés et également l’inaccessibilité de certains sites pour assurer un bon suivi de terrain;

ii) Les incompréhensions entre l'équipe du projet et certains acteurs sur la philosophie d'intervention de l'UICN en tout début du projet. Cependant, une communication plus étroite a permis de surmonter cette difficulté. Aussi, le projet a privilégié une collaboration et concertation permanente avec cet acteur clé, et s'est adapté tout au long du projet aux besoins réels du parc; ce qui a permis d'avoir de bons résultats à la fin du projet.

Le projet d’appui à la gestion participative du Parc National de Séna Oura et de ses zones périphériques a permis de lancer une dynamique de ges-tion participative autour du Parc National de Séna Oura. Les principaux acquis du projet sont:

1152 exploitants des ressources naturelles au cours de 11 séances sensibilisations et d’information sur les dispositions de la loi N° 014 portant régimes des forêts, de la faune et des ressources halieuti-ques au Tchad et de la loi 11 portant création du PNSO;

Une piste périmétrale de 98 km de long sur 5 m de large a été bali-sée avec 24 panneaux de visibilité

Un rapport sur l’état de lieux sur le phénomène d’empoisonnement des mares et salines a permis de constater que 91,67% des mares permanentes sont les plus polluées tandis que les mares temporaires sont empoisonnées à 69,23% dans leur ensemble. Les salines du parc et de sa zone périphérique sont polluées quant à elles de 93.33% dans leur ensemble.

Les efforts de patrouille sont passés de 10 à 21 jours de présence dans le parc grâce aux appuis en ration alimentaire et en materiel de surveillance.

Un détachement est rendu viable par la construction de 4 boucaros à Kouala au Sud-est du parc.

30 membres comité villageois de surveillance sont formés en matière de LAB

Le Comité de gestion de la zone de transition du PNSO est fonction-nel

Un rapport sur la faisabilité de création d'une zone cynégétique dans le canton de Salamata disponible

Un programme d'éducation environnementale élaboré

Des microprogrammes radiophoniques d'EE élaborés et diffusés au niveau des radios communautaires

Un guide de procédure d'octroi de subventions disponible;

Un plan de gestion des feux de brousse à la périphérie du PNSO

Liste des 34 bénéficiaires des micro-projets

5. CONSIDERATIONS FINALES 

Difficultés rencontrées

Conclusion—Acquis & perspectives

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Il est important que l'ensemble des acteurs et partenaires se mobilise pour maintenir cette dynamique. L'UICN de son côté a déjà pris les disposi-tions pour que la dynamique se poursuive . Les actions qui devront se poursuivre portent sur:

les cadres de concertation multi-acteurs

la sensibilisation et l'information des acteurs sur la LAB et la gestion durable des ressources naturelles

le suivi et le renforcement des micro-projets

Même s'il est encore tôt de parler d'impacts du projet, quelques indices nous permettent de relever quelques uns:

En ce concerne les appuis aux opérations de LAB,

Augmentation du nombre de jours de patrouilles par mois dans le PNSO ;

Implication active des Comités de Villageois de Surveillance dans les patrouilles.

En ce qui concerne l'empoisonnement des mares et salines,

Réduction d'au moins 40% des cas signalés sur l’empoisonnement des mares et salines ;

Implication active des communautés locales dans la lutte collective contre le phénomène d’empoisonnement des mares et salines ;

1 001 152 personnes touchées directement par les sensibilisations (ce nombre correspond aux nombre estimatif des auditeurs des ra-

dios + les personnes présentes aux réunions de sensibilisation).

En ce qui concerne les cadres contractuels de gestion du PNSO,

Comité de gestion de la zone de transition fonctionnel

Déclanchement du processus de mise en place du comité multi ac-teur de gestion en périphérie du PNSO.

En ce qui concerne l’éducation environnementale,

Promotion des outils de communication et d'éducation environne-mentale innovants et adaptés

En ce qui concerne les microprojets,

Augmentation des cheptels des petits ruminants dans les zones péri-phériques du PNSO

Augmentation des sources des revenus des bénéficiaires dans la péri-phérie du PNSO

Reboisement de plus de 05 ha des espaces dénudés dans la grande périphérie du PNSO

Amélioration des conditions de vie des bénéficiaires dans la grande périphérie du PNSO.

5. CONSIDERATIONS FINALES—2  14

Effets & Impacts du projet

Page 15: SYNTHESE DES REALISATIONS & LECONS APPRISES

  

Les éléments qui permettent de garantir une durabilité aux activités du projet sont les suivants: Le financement des activités génératrices de revenus a permis l’acquisition au sein des bénéficiaires des moyens d’existence durable et les possibili-

tés de réplication, de sorte que les activités puissent continuer même à la fin du projet; Avec le suivi qui va se poursuivre dans le cadre d’autres initiatives de l’UICN, cela va permettre d’avoir davantage des capacités pour continuer leurs

activités; L'implication active du service de conservation pendant ce processus va permettre qu'il prenne le relais en termes de suivi des actions; La mise en place du comité de gestion de la zone de transition constitue un espace d’échange pour résoudre les problèmes liés à la conservation des

ressources du PNSO. Ce cadre va permettre d’influencer le politique sur à la gestion du parc, et favoriser la synergie d’intervention et des efforts des acteurs en matière de conservation et de développement.

Appui aux opérations de lutte Anti Braconnage.

L’appui logistique et matériel aux opérations de patrouilles est indispensable pour l'efficacité de ces opérations de lutte anti braconnage. La fin des appuis pour les patrouilles rendra les missions difficiles et va peut être impacter négativement sur les fréquences des patrouilles.

Activités Génératrices des Revenus.

Avec très peu de moyens, on peut apporter une contribution significative à l'amélioration du niveau de revenus des populations et ainsi les détourner du braconnage et renforcer la collaboration avec les services de conservation. Dans les écosystèmes de savanes, les activités les plus concernées sont: (i) l'élevage des petits ruminants et de la volaille, (ii) les moulins communautaires, (iii) la production de l'huile de karité, (iv) l'apiculture, (vi) la culture maraîchère. Cependant, pour avoir de bons résultats, il importe de :

Renforcer les capacités des populations pour une meilleure gestion du cheptel (y compris le contrôle des mises bas) et les soins vétérinaires

Favoriser la transformation et la valorisation des sous produits de l'élevage

6. DURABILITE & LECONS APPRISES DU PROJET  15

Durabilité du projet

Leçons apprises du projet

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