Syndicats n°11 du 06/06/08

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N°11 • BIMENSUEL • 63 ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles NOTRE DOSSIER Elections sociales: Les résultats Pages 8 & 9 HAUSSE DES PRIX Le monde crie famine Page 7 Réduire son temps de travail grâce au crédit-temps S’arrêter, faire une pause, s’occuper de ses enfants ou d’un parent malade… Dans un monde où tout est synonyme de stress et de performance, ce n’est pas chose facile… Le crédit-temps permet de réduire son temps de travail de manière individuelle pour justement marquer un temps et faire face à certains aléas de la vie privée. Mais attention, il y a des règles précises à respecter... Page 5 > SEMAINE D’ACTION DU 9 AU 12 JUIN Renforcer le pouvoir d’achat et la solidarité Lundi 9 juin Anvers – Liège Mardi 10 juin Flandre orientale – Hainaut Mercredi 11 juin Flandre occidentale – Limbourg Namur – Luxembourg Jeudi 12 juin Manifestation à Bruxelles avec les 2 Brabant Plus de renseignements auprès de votre régionale FGTB ou sur www.fgtb.be ACTION ELECTRABEL «NOUS avons l’énergie» Page 6 6 JUIN 2008 Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

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Réduire son temps de travail grâce au crédit-temps. FGTB

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N°11 • BIMENSUEL • 63ème annéeBureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

NOTRE DOSSIER

Electionssociales:Les résultats

Pages 8 & 9

HAUSSE DES PRIX

Le mondecriefamine

Page 7

Réduire son temps de travail grâce au crédit-temps

S’arrêter, faire une pause, s’occuper de ses enfants ou d’un parent malade… Dans un monde où tout est synonyme de stress et de performance, ce n’est pas chose facile… Le crédit-temps permet de réduire

son temps de travail de manière individuelle pour justement marquer un temps et faire face à certains aléas de la vie privée. Mais attention, il y a des règles précises à respecter...

Page 5

> SEMAINE D’ACTION DU 9 AU 12 JUIN

Renforcer le pouvoir d’achat et la solidarité

Lundi 9 juin Anvers – LiègeMardi 10 juin Flandre orientale – HainautMercredi 11 juin Flandre occidentale – Limbourg Namur – LuxembourgJeudi 12 juin Manifestation à Bruxelles avec les 2 Brabant

Plus de renseignements auprès de votre régionale FGTB ou sur www.fgtb.be

ACTION ELECTRABEL

«NOUSavonsl’énergie»

Page 6

6 JUIN 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008

Namur

Horaires d’ouverture de nos bureaux du 1er juillet au 31 août 2008

Services Concernés :L’Offi ce de Droit Social, AFICo asbl, la Comptabilité, le Secrétariat Régional etles antennes de service chômage de Namur, Andenne, Auvelais, Beauraing, Ciney, Dinant, Gembloux, Mariembourg

Ouvert les Lundis, mercredis et vendredis de 08h30 à 12h00+ de distribution de tickets au Service Chômage à partir de 11h30.

Fermé au public les mardis et jeudis.

Luxembourg

Le Centre d’Education Permanentevous invite à «Du pain sur la planche»pour comprendre :

avec Madame Ines MENDES de Power 4 You

Venez calculer avec nous votre facture

pour ne plus payer trop cher le gaz et l’electricité.

le 25 juin à 14h

dans les locaux de la FGTB , rue des Martyrs, 80 - Arlon

la flambée du prix de l’énergie.

Brabant

Déclaration de contributions: Un nouveau service sur rendez-vous!

Durant le mois de juin, 3 journées de permanences seront tenues par P&V (notre compagnie d’assurance) dans nos locaux (salle du 2ème étage du 40, rue Dewez). Vous pouvez y venir avec votre déclaration de contribution vierge et tous les documents nécessaires… Quand vous nous quitterez, elle sera remplie et un calcul vous dira combien vous devrez en supplément ou de combien vous serez remboursé.

Mercredi 18 juinMardi 24 juin

Mercredi 25 juin

Téléphonez au 081/64.99.66.; nous vous donnerons une heure précise de rendez-vous et vous fournirons une petite liste de tout ce que vous devrez prendre avec vous.

Attention! Pour y avoir accès, il faut être affi lié à la Centrale Générale de Namur

Toutes et tous à Bruxelles le 12 juin!Manifestons pour renforcer le pouvoir

d’achat et la solidarité avec les camarades de Bruxelles et du Brabant

Flamand!

Rendez-vous à 10h place ROUPPE (près de la gare du Midi)

De là, nous partirons en cortège jusqu’à la place de Monnaie (tout un symbole!) où aura lieu un meeting.

Trains au départ de:

- Nivelles: 8h31, 8h59 et 9h08- Braine l’Alleud: 9h03, 9h09 et 9h20- Tubize: 8h51, 9h04 et 9h24- Ottignies: 8h22, 8h47 et 8h52

Prochaines activités:

Mercredi 11 juin à 9hSalle de la Centrale Générale – rue de Namur 24 – 2e étage

Petit-déjeuner/ débat des travailleurs sans emploi: les titres services

Venez discuter, apprendre ou partager votre expérience autour d’une tasse de café et d’un bon croissant!

Jeudi 19 juin à 18hFGTB – rue de Mons 95

Des syndicalistes en Palestine:Rencontre entre des syndicalistes

palestiniens et belges

Venez débattre avec nous en dégustant une bonne bière TAYBEH et en goûtant de savoureux gâteaux palestiniens

Au global on reste majoritaires même si on se tasse un peu!

4.400 électeurs pour les Comités de Prévention et 3.800 électeurs pour les Conseils d’Entreprise.

Si on compte toutes les entreprises où nous pré-sentions des candidats, nous réalisons 54% des voix; nous perdons environ 2%.

Dans le secteur marchand (verre, carrières, bé-

ton….), nous continuons à progresser; c’est dans le non-marchand (Entreprises de Travail Adapté, Maison de repos, Enseignement libre…) que nous reculons un peu.

La conséquence d’un secteur non-marchand qui grandit au fi l des années tandis que l’emploi dans les secteurs industriels se réduit…

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BRUXELLES2 SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008

> AUX AFFILIES DE LA CENTRALE GENERALE FGTB

Mohamed El Baroudi ou l’engagement solidaireReconnu comme «acteur-clé de l’émancipation de deux générations d’immigrés marocains à Bruxelles»(1), Mohamed El Baroudi est un véritable exemple d’engagement politique et syndical. Son action révèle un esprit ouvert, empreint de valeurs solidaires, humanistes et démocrates.

Mercredi 25 juin 2008, de 18:00 à 21:00Soirée d’hommage à Mohamed El Baroudi

Aux «Ateliers du Midi»Rue de Mérode 541000 Bruxelles

Projection du DVD Mohamed El Baroudi, parole de militant ;

Hommage à 40 ans de syndicalisme dans l’immigration marocaine ;

Débat : Migrations économiques hier, aujourd’hui et demain.

Entrée gratuite / Drink et sandwichs

JEUDI 12 JUINMANIFESTATION

POUR LE POUVOIR D’ACHAT ET LA SOLIDARITÉ

10:00 Rassemblement de tous les militants de la FGTB à la PLACE ROUPPE et prise de parole de RUDY DE LEEUW ;

10:30 Cortège jusqu’à la PLACE DE LA MONNAIE,via la PLACE ANNEESSENS ;

11:30 Discours d’ANNE DEMELENNE, PLACE DE LA MONNAIE.

L’accueil des immigrés marocains

Mohamed El Baroudi arrive en Bel-gique en 1966 comme exilé po-litique. C’est l’époque de l’entrée massive de migrants économiques, en provenance du Maroc. Cepen-dant, aucune politique d’accueil n’est mise en place par la Belgique pour cette main-d’œuvre, qui dé-barque à la gare du midi dans un dénuement total.

«L’expérience commune qui me lie aux autres immigrés, c’est la répression au Maroc et le manque d’accueil ici en Belgique».

El Baroudi et ses compagnons organisent alors, avec l’aide de la FGTB, un accueil des migrants à la permanence du syndicat. De cette association avec le syndicat, El Baroudi dira: «ça nous a assuré, dès le départ, de baigner dans la solidarité entre ouvriers de toutes origines, de toutes nationalités, et surtout, de faire (…) des actions solidaires avec (…) les ouvriers de ce pays».

Au cours des années ‘70, une Commission Travailleurs immi-grés est mise en place à la FGTB, et une section arabe au Service des travailleurs migrants au sein de la CSC.

L’émancipation par l’alphabétisation

Parmi les nouveaux arrivants, très peu sont allés à l’école dans leur pays et la plupart sont anal-phabètes. Il y a donc un besoin criant de cours de français ou de néerlandais -afi n que toutes ces personnes puissent acquérir leur autonomie en Belgique-, mais aussi de cours d’arabe, pour les aider à correspondre avec leurs proches restés au pays.

«Il fallait les aider à savoir lire et écrire pour pouvoir accéder à

leur propre culture». Ces cours ont permis l’échange entre les ouvriers belges et immigrés, mettant en avant la nécessaire solidarité entre les travailleurs. Cette démarche, axée d’abord sur la lutte contre l’analphabétisme chez les immi-grés marocains, va être à l’origine de la prise de conscience de la réa-lité de l’analphabétisme en Com-munauté française. De là naîtront le Collectif Alphabétisation, puis l’asbl Lire et Ecrire.

L’action politique en faveur de l’unité des peuples et de la classe ouvrière

El Baroudi et ses camarades fon-dent, en 1974, le Regroupement Démocratique Marocain (RDM), actif jusqu’en 1985. Il aura une forte infl uence sur la vie de la commu-nauté immigrée. Cette organisa-tion se veut une sorte d’«université ouvrière», axée sur l’apprentissage de la démocratie.

«Au sein du regroupement (…) il y a des intellectuels comme il y a des étudiants. Alors (…) c’est pas les intellectuels qui devaient occuper la place du discours, l’in-tellectuel était là pour informer. Mais aussi, l’ouvrier ou l’ouvrière, qui a une expérience humaine, et cette expérience humaine a la même valeur que le savoir systé-matisé et rationnel appris à l’uni-versité ou ailleurs. Donc, cela veut dire que(…) nous avons donné à l’ouvrier et à l’ouvrière la place dans la cité».

Le RDM soutiendra toutes les popu-lations en lutte pour leurs libertés (Kurdes, Palestiniens, Sahraouis, Ar-méniens, etc.) Les femmes, encou-ragées à participer au mouvement, créent l’Association des Femmes Marocaines pour défendre leurs préoccupations.

La question de l’intégration

Au cours des années ‘70, on prend

conscience de la permanence de l’installation des immigrés en Belgique. Vient alors la question de l’intégration de la seconde gé-nération. Selon El Baroudi, pour qu’il y ait intégration, il faut créer l’enrichissement mutuel, l’inter-culturalité.

Il organise alors des cours d’arabe dans des écoles de Saint-Josse, puis fonde les «Ecoles de l’Avenir» dans cinq communes bruxelloises. L’idée est de faire connaître aux jeunes de la deuxième génération leur cultu-re d’origine, notamment par l’en-seignement de l’arabe, mais aussi de créer un lien avec les parents et de les impliquer dans la scolarité de leurs enfants. A travers des cours de «langue et culture d’origine», les jeunes sont sensibilisés à l’intercul-turel, aux aspects universels de la culture, par une «juxtaposition» des apports du pays d’origine et de la Belgique.

Pour une solidarité socialiste

Pour El Baroudi, il faut changer le système de relations sociales qui permet l’exploitation de l’homme par l’homme, il faut chercher de nouveaux liens sociaux, fondés sur la solidarité.

A propos de l’avenir des jeunes de la troisième génération d’immigra-tion, El Baroudi parle de perpétuer une solidarité vivante, internatio-nale, de leur faire sentir qu’ils ont un rôle à jouer. «C’est l’espoir et la solidarité qui donnent un sens à la vie». Décédé le 21 juin 2007, Mohamed El Baroudi n’est jamais retourné au Maroc, condamnant l’absence d’une véritable démocratie parle-mentaire, formellement reconnue par sa Constitution.

(1) R.-M Geeraerts, « Un fil rouge spécial consacré à Mohamed El Baroudi » in Collec-tion « Fil rouge » du CFS N°7-8 , p.6. Toutes les autres citations proviennent de cette publication.

Augmentation des cotisations Période du 1er juillet 2008 au 30 juin 2009

Description membres cat. 01/07/2008

Hommes actifs 11 13,80€Femmes actives 21 13,80€Travailleur(se)s 41 10,75€

Hommes au chômage complet 13 9,00€Femmes au chômage complet 23 9,00€

Prépensionné(e)s 14/24 10,20€Ateliers protégés G41 7,70€

Pensionné(e)s 32 3,90€Malades: après 3 mois jusqu’à

l’invalidité 14/24 9,00€

Invalides: après 12 mois de maladie 34 5,35€Femmes de ménage – sans papiers 33 3,90€

«Mohamed El Baroudi, un « Fil Rouge» de 40 ans d’immigration marocaine à Bruxelles»,

Les Cahiers du «Fil rouge» du Collectif Formation et Société asbl, n°7-8. Inclus le DVD «Pa-role de Militant»: interviews réalisées par Banlieues en collaboration avec la RTBF.

Brochure disponible gratui-tement et sur demande au 02/ 552.03.53 ou [email protected].

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008

> L’ASBL D’EDUCATION PERMANENTE VIE-ESEM, EN COLLABORATION AVEC LE CENTRE CULTUREL DE THUIN, VOUS INVITE A SA PROCHAINE CONFERENCE-DEBAT

En raison de la manifestation provinciale qui se dérou-lera le 10 juin 2008 à MONS, tous les services de la FGTB Interprofessionnelle et des Centrales Profession-nelles, situés au Boulevard Devreux 36-38 – 6000 CHAR-LEROI et dans le bâtiment ETHIAS seront fermés.

Les locaux du SETCa, situés Quai de Brabant 9 – 6000 CHARLEROI, seront également fermés.

Cette manifestation a pour but de revendiquer plus de solidarité et le renforcement du pouvoir d’achat.

Nous nous excusons de ce contretemps auprès de nos affi liés mais l’enjeu de cette action est important.

Citoyen et monde politique: la confiance rompue?Dans la continuité de notre précédente rencontre («Le syn-dicalisme aujourd’hui : à la croisée des chemins?»), au cours de laquelle le constat de la faible représentativité des forces de gauche et de l’idéal progressiste au sein des majorités gouvernementales a été posé;

✓ devant le désintérêt marqué pour l’action politique d’une part toujours plus grande de la population;

✓ constatant la disparition progressive du clivage gauche/droite;

✓ face au développement d’un individualisme forcené ;✓ considérant une pression fi scale toujours importante,

une faiblesse du pouvoir d’achat et l’accentuation de la spirale des inégalités;

La question suivante mérite d’être posée: «l’homme poli-tique actuel est-il encore en phase avec les attentes de ses électeurs?»

Pour y répondre, nous avons le plaisir d’inviter:- Monsieur Paul MAGNETTE, Ministre fédéral du dévelop-

pement durable, l’énergie, le climat et la protection des consommateurs (P.S.)

- Monsieur Jean-Marc NOLLET, Député fédéral – Chef de groupe ECOLO – GROEN.

- Monsieur David LAVAUX, Député fédéral et Bourgmestre d’Erquelinnes (CDh)

Cet échange se déroulera le Lundi 16 juin 2008, dès 19h

au Centre Culturel de THUIN

Entrée gratuite. Invitation cordiale à tous.Le verre de l’amitié est offert.

Renseignements: VIE-ESEM asbl – Laurent BREDUN Rue d’En haut 2 à 6500 BEAUMONT

Tél.: 071/58.96.16

Charleroi-Sud Hainaut Tournai-Ath-Lessines Mons-Borinage

Centre

PERMANENCES FISCALESExcercice 2008 - Revenus 2007

La FGTB de Tournai - Ath - Lessines propose à ses affiliés de com-pléter leur déclaration fiscale (régime des salariés) et de procéder au calcul de l’impôt à titre informatif

Les permanences fiscales se tiendront au siège de la FGTB situé au n°26 de la rue des Maux à Tournai (7500),

UNIQUEMENT au 1e étage :

- les samedis 7, 21 et 28 juin 2008 de 9 h à 11h30

- les mardis de 13h30 à 16h du 20 mai au 24 juin 2008

Les membres de la FGTB, en ordre de cotisations syndicales, sont invités à se présenter munis de l’ensemble des documents nécessaires pour compléter leur déclaration d’impôt dont notamment :

1. L’avertissement extrait de rôle de l’exercice précédent (note de calcul envoyée par l’Administration des contributions)2. L’attestation de cotisations syndicales pour l’année 2007 (attestation à réclamer à la centrale professionnelle)3. Les fiches fiscales relatives aux revenus 2007 (salaire, chômage, mu-tuelle, pécule de vacances, pension, …) et les attestations de revenus d’origine étrangère4. L’avertissement extrait de rôle pour le précompte immobilier des maisons et terrains, le revenu cadastral non indexé5. Les attestations pour PRÊT et ASSURANCE-VIE6. Les attestations pour paiement de pensions alimentaires 7. Les copies de factures, conformes aux conditions prescrites, et les preuves de paiement pour les dépenses pour économies d’énergie.

Des permanences fi scales effectuées par des militants qua-lifi és se tiendront aux lieux, dates et heures ci-après:Jolimont – Maison syndicale FGTB Rue Aubry, 23 à 7100 Haine-St-Paul (2ème étage)Lundi 9 juinLundi 16 juinLundi 23 juin de 9h à 11h30Jeudi 26 juinLundi 30 juinEcaussines d’Enghien – Maison du PeupleAv. Déportation, 17 (7190)Mardi 17 juin de 10h à 12hMarche-lez-Ecaussines – Maison du PeupleRue E. Vandervelde , 2 (7190)Mardi 24 juin de 10h à 12hCentre hospitalier du Tivoli – 7100 La Louvière – Aile H, niveau 1, salle 2Mercredi 25 juin de 13h30 à 15h30Enghien – FGTB bureau chômageRue de Bruxelles, 76 (7850)Mardi 24 juin de 14h à 16hSoignies – FGTB bureau chômageRue des Tanneurs, 12 – 7060 SoigniesVendredi 20 juin de 9h30 à 12hBracquegnies – FGTB bureau chômageRue J. Wauters, 27/1 (7110)Jeudi 12 juin de 9h à 12hJeudi 19 juin de 9h à 12hChapelle – FGTB bureau chômageRue Solvay, 28 (7160) Jeudi 12 juin de 13h30 à 15h30Braine-le-Comte – FGTB bureau chômageRue de la Station, 107 (7090) Jeudi 26 juin de 14h à 16hLa Louvière – FGTB SETCaPlace Communale, 15 – 7100 La LouvièreVendredi 27 juin de 9h à 12hLa Louvière – FGTB CGSPRue du temple, 7 – 7100 La LouvièreVendredi 6 juinMercredi 11 juin de 9h à 11h30Mercredi 18 juinMercredi 25 juinMunissez-vous des documents suivants:- votre carnet syndical en règle de cotisations- votre dernier calcul d’impôts- les fi ches de rémunérations, maladie, allocations de

chômage, pensions, rentes…- la fi che des congés payés- pour les chômeurs complets et prépensionnés: l’attes-

tation des cotisations syndicales payées- les attestations relatives aux emprunts hypothécaires,

assurances vie, épargne pension, ALE, libéralité…- les preuves de paiement de pensions alimentaires- tout autre document probant donnant droit à des ré-

ductions d’impôts (économie d’énergie…)- composition de ménage, handicap +66%

Permanences Fiscales 2008Déclarations d’impôts des revenus 2007

CENFORSOC informe que, pour des raisons indépendantes de sa volonté, son site n’est plus accessible via l’adresse http://www.cenforsoc.beNous mettons d’ores et déjà à votre disposition une nouvelle adresse:http://cenforsocasbl.be qui vous permettra de mieux connaître les diverses activités de notre asbl et de vous inscrire en ligne, à compter du 15 juin 2008, pour les nouvelles formations de la session 2008-2009.

Recrutement de guides volontaires

L’asbl Mobil’Insert, active dans le secteur de l’insertion socio-professionnelle, recherche guide volontaire pour l’apprentissage à la conduite par fi lière libre, à destination de personnes peu scolarisées.

Encadrement et formation des volontaires assurés par des professionnels.

Mise à disposition du véhicule par l’asbl.

Conditions: - Détention du permis B (depuis 8 ans). - Satisfaire au contrôle médical (coût à charge

de l’asbl) et au test de conduite.

Recr

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008

Liège-Huy-Waremme

Verviers

Petits mensonges pour gros profi ts, mais au profi t de qui?

Depuis quelques semaines, le MR tente de vendre aux citoyens une nouvelle réforme fi scale. Celle-ci serait plus juste et répondrait aux problèmes de pouvoir d’achat rencontrés par les ménages. Cette réforme ramènerait à 3 tranches de revenus d’imposition, l’impôt proportionnel qui se décline aujourd’hui en cinq tranches.Pour vendre cet argument, le premier parti franco-phone du pays martèle sans cesse que l’on paie déjà 45% d’impôt sur un revenu imposable de 17.300e. C’est confondre volontairement l’impôt nominal sur une tranche de revenu sans tenir compte des exonérations avec l’impôt réel qui pour un isolé est de 18% de ce revenu avant impôt communal. Lorsque le principal argument pour vendre une réforme politique est basé sur une tromperie et un mensonge éhonté, cela en dit long sur la capacité du MR à tromper les citoyens. La première réforme fi scale, tant vantée par le MR, avec la suppression des taux d’imposition de 52,5% et 55% a favorisé 9% des citoyens. La nouvelle réforme qu’il propose est du même tonneau. Des 3 milliards que coûterait la réforme, 1 milliard irait aux 9% de la population les plus aisés du pays. C’est le parti des riches pour les riches qui divise les citoyens en leur expliquant que ce qui leur coûte cher, c’est la solidarité.L’impôt le plus injuste n’est pas l’impôt proportionnel et progressif qu’est l’IPP dans lequel chacun paie en fonction de ses revenus. L’impôt le plus injuste, c’est l’impôt forfaitaire qui touche indistinctement petit, moyen et gros revenu. Est-il juste que sur une facture d’électricité, énergie indispensable aujourd’hui, un même impôt est perçu et ce, que l’on soit millionnaire ou que l’on gagne 1143e brut par mois comme aide-ménagère à e temps?Une juste mesure pour l’amélioration du pouvoir d’achat serait de réduire la TVA sur les énergies et les produits de première nécessité de 21% à 6%.L’impôt, c’est une gigantesque auberge espagnole,

chacun amène la nourriture qu’il peut et tout le monde mange à sa faim. Parmi les invités, il y en a toujours qui veulent manger sans participer, ce sont ces person-nes-là que représentent le MR, les égoïstes, ceux qui refusent tout partage mais profi tent de la générosité d’autres, plus solidaires. Malheureusement, en faisant croire que chacun aura une plus grosse assiette s’il se la prépare tout seul, le MR attire plus que les 10% des personnes dont il défend réellement l’intérêt. Dans le même temps, il détruit progressivement les outils de redistribution qui permettraient à chacun de vivre dignement.Le vrai problème du pouvoir d’achat des citoyens n’est pas dû à l’impôt des personnes physiques mais bien, d’une part, à la modération salariale et la précarité de l’emploi et, d’autre part, au manque de contrôle des pouvoirs publics sur le coût de la vie, à l’importance de l’impôt forfaitaire qui frappe la consommation des produits de première nécessité et l’énergie.L’impôt permet de fi nancer le service public qui reste le modèle le plus juste et le plus démocratique pour permettre aux revenus faibles et moyens de recourir à un ensemble de services auxquels ils ne pourraient accéder en dehors d’une organisation collective. Les petits revenus ont généralement un intérêt individuel à payer des impôts. Ils reçoivent plus qu’ils ne contri-buent. L’impôt est donc un instrument de redistribu-tion des richesses, il est immoral de le discréditer. La vraie justice fi scale est de corriger les inégalités de traitement fi scal constatées en fonction du statut de la personne, à revenu égal, et surtout, la perception d’un impôt identique quelle que soit la nature du revenu. Pour rendre l’impôt réellement progressif, il ne faut pas réduire à trois le nombre de tranches d’impôt, mais au contraire les porter à sept.

Marc GOBLET, Président de la FGTB Liège-Huy-Waremme

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dans l’Union européenne.

FGTB Liège-Huy-WaremmePlace Saint-Paul, 9-11 à Liège

8ème étageContact

Elisabeth Finet - 04 221 95 11www.fgtb-liege.be

En 2007, les métallos FGTB de la régionale de Verviers fêtaient le 125e anniversaire de leur or-ganisation. A cette occasion, un livre a été édité qui retrace l’histoire de la métallurgie à Verviers depuis la nuit des temps, et du syndicalisme qui s’est organisé à la fi n du 19e siècle jusqu’à nos jours en ce compris les expériences des coopératives ouvrières de production toujours en cours. La plaquette commémorative intitulée «Dur(e) comme fer» est vendue en librairie au prix de 10 euros.

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SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008 3ÉDITO

5,21%! C’est le taux d’infl ation atteint en mai. On n’avait plus vu cela depuis 1983.Diffi cile, dans ces circonstances, de parler d’autre chose que du pouvoir d’achat. Dif-fi cile de nier qu’il y a un problème de ce côté-là, comme le fait une étude récente de l’Institut du Développement Durable (IDD).

Cette étude compare le temps de travail nécessaire pour un salaire moyen pour acheter une douzaine de produits en 1983, 1988 et 2008. Elle arrive à la conclusion que, mis à part le gâteau moka et le kilo de cabillaud, il faut, aujourd’hui, travailler moins qu’en 1983 pour acheter un pain, 1 kg de pommes de terre, etc., ou faire un plein d’essence ou de mazout. Et Philippe Defeyt, son auteur, de conclure: «La gauche se trompe en concentrant ses discours sur le pouvoir d’achat».

On ne sait pas trop ce que l’auteur de cette étude a voulu prouver. Que le niveau de vie a augmenté depuis 25 ans? Personne ne le nie, pourvu que l’on s’en tienne au salaire moyen. Mais il ne faut pas oublier que le sa-laire minimum a fait du sur place pendant 20 ans et que vivre avec 1.100 euros nets par mois relève de la mission impossible.

RéducteurOn peut répondre à l’IDD que le niveau de vie n’est fait que de pommes de terre, de pain et de beurre. On sait que l’alimenta-tion n’est plus le poste principal dans la structure de consommation des ménages. Cela ne signifi e pas pour autant que toutes les autres dépenses ne sont que luxe et loisirs.

Le remboursement de sa maison ou le loyer, les assurances, les frais d’éducation, de santé, de transport et même la télé et la téléphonie, sont des postes incontour-

nables et, comme le fait à juste titre re-marquer l’auteur de cette étude, c’est dans la culture et la santé que se marquent le plus les inégalités, que ce soit à travers l’accès aux études et à la formation – avec la capacité de se débrouiller dans la vie que cela implique -, ou tout simplement dans l’espérance de vie qui s’élève parallèlement aux revenus...

On ne peut, d’autre part, pas balayer sous le tapis le million et demi de Belges qui vivent sous le seuil de pauvreté, ni les 338.000 ménages qui se battent avec des problèmes de surendettement. Ni fermer les yeux sur la dégradation constante des allocations sociales par rapport au salaire moyen, au point de n’en représenter plus aujourd’hui que le tiers ou le quart.

La réalité au-delà des chiffresQuelle que soit la rigueur scientifi que de l’étude IDD, nous constatons, nous, sur le terrain, que les gens sont en diffi culté. Que les frais de transport pour aller au travail pèsent de plus en plus lourd. Que – réchauffement climatique ou non - les factures d’énergie sont devenues insup-portables. Et que seuls ceux qui ont des moyens fi nanciers peuvent se permettre d’investir dans l’isolation, le solaire ou les voitures hybrides pour consommer moins. Que manger «bio» coûte plus cher. Que des gens qui travaillent, même à deux, sont souvent obligés de faire des choix qu’ils ne devaient pas faire il y a quelques années, comme renoncer à des soins de santé ou aux vacances, ce qui nous ramène un siècle en arrière.

Et puis, nous constatons, et cela c’est scien-tifi que, que malgré la hausse spectaculaire de la productivité, la part des salaires dans la richesse nationale n’a cessé de baisser depuis 25 ans alors que le gâteau (moka)

n’a cessé de grossir. Ce qui signifi e qu’une part croissante de la richesse produite a été confi squée et que l’écart entre les revenus n’a cessé d’augmenter au détriment des revenus du travail.

Nous constatons que tous les acteurs écono-miques – à commencer par les producteurs et distributeurs d’énergie - répercutent la hausse de leurs coûts dans leurs prix, sou-vent même au-delà de la seule infl ation, de manière à maintenir ou augmenter des marges de profi t déjà confortables, mais que l’on conteste aux travailleurs le droit d’adapter au coût de la vie leur salaire qui est leur seule ressource.

Un «New Deal»Réclamer du pouvoir d’achat, ce n’est pas pour nous, demander plus de moyens pour consommer et gaspiller plus, pour rouler en 4X4 de luxe, ou aller se dorer la pilule au bout du monde.

Le pouvoir d’achat pour nous, la gauche, c’est d’abord une exigence d’équité, de meilleure redistribution des revenus et de renforcement de la solidarité. Comment en effet mesurer le progrès social dans une société où tout se paie et où l’on transfère de

plus en plus dans la sphère marchande des services publics gratuits ou presque?

Comment organiser la solidarité entre ri-ches et pauvres, les actifs et les inactifs, si ce n’est à travers la fi scalité, la sécurité so-ciale et un fi nancement correct des services publics ? C’est-à-dire des prélèvements sur les salaires bruts et sur les autres revenus? Comment donner un accès égal à la culture, à l’éducation, à la santé, au logement, si ce n’est par une juste répartition des riches-ses à travers les salaires ou les revenus de remplacement?

A travers l’amélioration du pouvoir d’achat, ce que nous voulons, c’est un «New Deal»: un nouveau partage des richesses au profi t du plus grand nombre, un nouveau contrat social pour une société plus juste et plus solidaire. Nous voulons plus de bien être pour tous, sans laisser personne au bord de la route. Nous appelons cela «pouvoir d’achat»: peu importe le fl acon pourvu qu’on ait le contenu.

C’est cela le sens de la semaine d’actions que nous organisons du 9 au 12 juin dans tout le pays.

«Pouvoir d’achat»: une question de justice sociale> ÉDITO

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire Générale Président

> SEMAINE D’ACTION DU 9 AU 13 JUIN

Renforcer le pouvoir d’achat et la solidaritéRelever les salaires

> Pas de remise en cause de l’index> Relever le salaire minimum de 25e com-

me convenu> Des salaires minima égaux pour les

jeunes> Un meilleur remboursement de tous

les frais de déplacement vers le lieu de travail

> Des négociations libres à l’automne sur un relèvement des salaires minima

> Aussi des accords crédibles pour le sec-teur public et l’enseignement

> Eliminer l’écart salarial hommes-fem-mes

Maintenir et renforcer la solidarité

> Liaison au bien-être pour toutes les al-locations

> Un 13ème mois d’allocations familiales> Des moyens supplémentaires pour la

sécurité sociale> Maintien du caractère fédéral de la sé-

curité sociales, du droit du travail et des conventions collectives

Rendre la fi scalité équitable

Augmenter le pouvoir d’achat grâce à:

> Une réduction d’impôts pour les bas et moyens revenus

> Un taux de TVA de 6% au lieu de 21% sur le gaz et l’électricité et une réduction similaire pour le mazout de chauffage

> Une réduction d’impôts intégrée dans le salaire (diminution du précompte professionnel)

> Pas de discrimination fi scale contre les chômeurs mariés

Augmenter les recettes grâce à:

> Une lutte plus active contre la fraude fi scale

> La fi n des abus dans la déductibilité des intérêts notionnels

> Une cotisation du secteur énergétique, proportionnée aux superbénéfi ces qu’il réalise

> Une taxation plus équitable des revenus du capital et de la fortune

Arrêter les hausses de prix injustifi ables

> Un contrôle des prix en particulier pour les produits de première nécessité

> Freiner les hausse de prix du gaz et de l’électricité: améliorer le contrôle, écré-mer les superbénéfi ces

> Augmenter le nombre et la qualité des places dans les garderies à des prix abor-dables

> Modérer les loyers, augmenter le nombre de logements sociaux.

It’s Your job!Tout sur les jobs étudiantsInformer les jeunes sur la législation - complexe - du travail étudiant, tel est l’objectif de la campagne «It’s your job» lancée par les Etudiants FGTB et les ABVV Jongeren.

Les jeunes connaissent-ils leur droits et devoirs en matière de jobs étudiants? Pour le savoir, les Etudiants FGTB ont mené l’enquête en réalisant un sondage auprès de 1.000 jeunes. Bilan des courses: près de la moitié des jeunes interrogés ne maîtrisent pas une législation qui les concernent pourtant directement.

Quelques exemples frappantsPrès d’un jeune sur deux ne sait pas à quel moment de l’année il peut travailler. Près d’un sur trois pense qu’il peut arrêter de travailler sans prester de préavis. Plus d’un sur cinq ignore que l’employeur a l’obligation de les assurer en cas d’accidents. Seul un jeune sur deux sait qu’il peut travailler sous cotisations sociales réduites pendant 2 x 23 jours par an. Côté positif: 82% des jeunes interrogés savent ce que signifi ent les initiales ONSS!

Si les jeunes connaissent mal leurs droits et devoirs dans le cadre du travail étudiant c’est avant tout parce qu’il y a un manque cruel d’informations. De plus, la législation est fort complexe et donc peu abordable.

C’est pour ces raisons que les Etudiants FGTB veillent, dans leur travail quotidien, à informer au mieux les jeunes. Ils ont aussi fait des propositions pour une simplifi -cation de la loi et pour plus de droits pour les étudiants.

Plus d’infos sur www.yourjob.be

Le 2 juin dernier, Le Professeur Jobstein, spécialiste de la question Job étudiant a été à la rencontre des jeunes dans les gares et les écoles du pays. Une délégation de jeunes syn-dicalistes FGTB a été reçue par Michel Eggermont, directeur adjoint de politique générale au sein du cabinet de la Ministre de l’Emploi. Durant cette rencontre, le professeur Jobstein a remis un dossier contenant les réfl exions et revendications des Etudiants FGTB à l’attention de Madame la Ministre.

Calculez votre salaire net en 2008 sur notre sitewww.fgtb.be/monsalaire

Page 8: Syndicats n°11 du 06/06/08

ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008

> CONFÉRENCEChangements climatiques et

mécanismes de développement propreQuel rôle pour les syndicats?

Vendredi 20 juin 2008 de 09h00 à 13h00Espace Solidarité - rue de Namur 47 - 5000 BEEZ

Le Protocole de Kyoto impose aux Etats signataires d’atteindre un objectif chiffré de réduction de CO2 en vue d’endiguer le réchauf-fement climatique.

Les mécanismes fl exibles sont prévus pour permettre aux Etats de minimiser le coût de cette réduction, notamment en mettant en œuvre des projets permettant d’économiser le CO2 dans un autre pays.

On parle alors de mise en œuvre conjointe (dans un pays dit en transition – ex-pays de l’Est) ou de mécanismes de développement propre (dans un pays dit en voie de développement).

Si les mécanismes de développement propre permettent aux pays demandeurs de remplir leurs obligations Kyoto, leur mise en œuvre se fait souvent sans considération pour les réalités politiques et sociales de leur pays d’accueil.

Les systèmes de reconnaissance sont, en général, trop étendus et empêchent un réel contrôle des commanditaires. On se retrouve alors face à de véritables business dont les bénéfi ces vont aux intermédiaires peu scrupuleux et ce, aux dépens des populations du Sud.

Pour que la dimension humaine ne reste pas sur la touche dans ce mécanisme, nous examinerons:

• Comment les syndicats peuvent investir cette sphère capitale pour la relation Nord/Sud?

• Comment réaliser cet encadrement?• Comment assurer un rôle de contrôle dans une dimension euro-

péenne?

Inscription pour le 17 juin 2008 au plus tard auprès de Carmela SCHILLACI Secrétariat CEPAG

Rue Haute 42 - 1000 BruxellesTél 02/506 83 96 - Fax 02/502 08 28

e-m@il: [email protected] le soutien de la Communauté française

Sans-papiers«Sans-papiers», «Clandestins», «Irréguliers» «Illégaux» autant de noms pour désigner ces personnes, ces travailleurs, qui vivent dans l’ombre de notre société, dans cette Belgique en sous-sol (Titre du livre de F Loore et J-Y Tistaert). Sans droits, beaucoup sont exploités par des employeurs peu scrupuleux.

Les «sans-papiers» sont les étrangers qui se trouvent sur le territoire d’un état et qui ne disposent pas ou plus d’un droit de séjour.Combien sont-ils? 100.000? Plus? Diffi cile à dire

Les «Sans-papiers» nous obligent à nous interroger sur le pourquoi des fl ux migratoires. Pourquoi tans d’hommes et de femmes quittent leur pays le plus souvent au péril de leur vie? Guerre, violations des droits de l’homme, pauvreté poussent des êtres humains à fuir leur pays. Ajoutons que les politiques commerciales et agricoles inéquitables menées par les pays riches affaiblissent les productions locales, aggravant la situation des habitants des pays pauvres.

La FGTB prône l’instauration d’une Commission impartiale, indépendante et permanente qui aboutit à une régularisation sur base de critères clairs et objectifs.Et en attendant la circulaire sur la régularisation promise par le gouver-nement Leterme I, la FGTB exige un moratoire sur les expulsions.

Regards FGTB fait le point sur une question qui a une nouvelle fois fait la «Une» de la presse lorsque des «Sans-papiers» ont été enfermés par la police Bruxelloise alors qu’ils revendiquaient l’application d’un mo-ratoire et lorsque Ebenizer Folefack Sontsa, ressortissant camerounais de 32 ans est mort au centre fermé de Merksplas.

Dates de passage:«Sans-papiers» (28’30)• Samedi 7 juin à 10h30 – La Une• Rediffusion Mercredi 11 juin Vers 23h30 – La DeuxTémoignages de « Sans-papiers » (10’) João et Etienne• Jeudi 19 juin après JT dernière – La Une

Une émission proposée par la FGTB wallonne – Produite par le CEPAG - Durée 28’30 – 2008

> BROCHURE FGTB

Nouveau bonus salarialLes avantages non récurrents liés aux résultatsLe nouveau système «d’avantages non récurrents liés aux résultats», appelé plus communément «bonus salarial» est entré en vigueur le 1er jan-vier 2008. Il permet aux entreprises d’octroyer un avantage supplémentaire aux travailleurs à concurrence de 2.200 euros nets par an mais sans remplacer d’autres formes de rémunération exis-tantes (à l’exception d’autres systèmes existants liés aux résultats), ni être lié à des performances individuelles.

Cet avantage est lié aux «résultats» c’est-à-dire plus que les bénéfi ces. L’objectif peut-être, par exemple, d’obtenir une certifi cation ISO, un label quelconque, un chiffre d’accidents du travail ré-duit… La question est de s’entendre sur l’objectif. C’est pourquoi le système ne peut être introduit que via une convention collective d’entreprise.

La FGTB publie une brochure qui explique ce qu’il faut entendre par «avantages non récurrents liés aux résultats»; quelles sont les procédures à suivre pour introduire un tel système dans son entreprise; comment organiser le contrôle syndical d’un tel système…

La brochure est disponible moyennant le paiement de 1,50€ par exemplaire (frais de livraison inclus) sur le compte n°878-3985901-66 en mentionnant «brochure nouveau bonus salarial» + votre nom, votre adresse et le nombre d’exemplaires souhaité. Elle est également téléchargeable sur le site de la FGTB: www.fgtb.be (rubrique «brochures»)FGTB: www fgtb be (rubrique «brochures»)

Nouveau bonus salarial

Les avantages non récurrents

liés aux résultats

> EMISSION TV REGARDS FGTB

Le salaire minimum garanti:+25 euros au 1er octobreL’accord interprofessionnel signé entre patrons et syndicats pour les années 2007-2008 prévoyait une augmentation de 2 x 25 euros. La première augmenta-tion a eu lieu le 1er avril 2007. La seconde interviendra le 1er octobre 2008. Le salaire minimum brut sera ainsi porté à 1.360,78 euros/mois

Bonus crédit emploi pour les bas salaires au 1er octobre

Le bonus à l’emploi en faveur des bas salaires sera

adapté en conséquence. Concrètement le bonus est relevé de 32e.

Les salaires inférieurs ou égaux à 1.360,78e reçoivent un «bonus» de 189e (ouvriers) ou 175e (employés) par mois sous forme de réduction de cotisations sociales.

Cet avantage décroît si le salaire est plus élevé selon la formule suivante. Si votre salaire brut se situe entre 1.360,78e et 2.160,51e, le bonus est réduit selon une formule dégressive en fonction du salaire gagné:

Salaire Ouvriers EmployésInférieur ou égal à 1360,78e 189e 175e

Entre 1360,78e et 1.660,79e 189e – (0,3083 X [salaire brut – 1.360,78e])

175e – (0,2855 X [salaire brut – 1.360,78e])

Entre 1.660,79e et 2.160,51e 189e – (0,1931 X [salaire brut – 1.360,78e])

175e – (0,1788 X [salaire brut – 1.360,78e])

Plus de 2.160,51e 0e 0e

La FGTB met à votre disposition sur son site www.fgtb.be un module de calcul régulièrement mis à jour pour déterminer précisément le bonus auquel vous avez droit et votre salaire net.

CULTUREEDUCATION PERMANENTE

Page 9: Syndicats n°11 du 06/06/08

SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008 5CARRIÈRE

Zoom sur le crédit-temps

Quelles conséquences sur la pension?Pendant la réduction ou la cessation des activités, les droits so-ciaux sont maintenus, mais en matière de pension, les périodes de crédit-temps sont assimilées à des périodes de travail diffé-remment selon les cas: - de 50 ans ✓ 3 ans maximum pour une interruption complète ou pour une

interruption à mi-temps;✓ 5 ans pour les 1/5 temps.

+ 50 ans✓ 3 ans pour un crédit-temps à temps plein ;✓ complète pour les 1/2 et 1/5 temps.

L’ONEM publie un folder reprenant les informations utiles sur le crédit-temps. D’autres «zooms» concernant les interruptions de carrière ont également été publiées.

Elles sont disponibles auprès de votre bureau ONEM ou téléchargeables sur le site www.onem.be.

Les congés «thématiques»On appelle congé «thématiques» les trois formes d’interruption de carrière que sont:✓ le congé parental;✓ le congé pour soins (à un enfant, un parent…);✓ le congé pour soins palliatifs.

Pour ces trois formes, les droits sociaux sont maintenus comme si on avait continué à travailler normalement. De plus, ces périodes d’interruption ne comptent pas pour le calcul de la période maximale autorisée de crédit-temps.

1. Le congé parentalLe congé parental est un droit pour chaque parent d’un enfant jusqu’à 6 ans (8 ans si l’enfant est handicapé à 66 %). Il doit être demandé 3 mois à l’avance.

Par parent et par enfant, le congé parental peut atteindre:

✓ 3 mois si on interrompt complètement son travail;✓ 6 mois pour une interruption à mi-temps;✓ 15 mois pour une interruption d’1/5e

On peut fractionner l’interruption ou combiner les différentes formules (par exemple 1 mois à plein temps, 2 mois à 1/2 temps et 5 mois à 1/5).

2. L’interruption pour soins à un proche maladeLe travailleur dont, soit un membre du ménage, soit un proche parent est gravement malade (il faut un certifi cat médical) a droit à une interruption de carrière de 1 à 3 mois que l’on peut prolonger jusqu’à 12 mois maximum, pour une interruption totale d’un temps plein et 24 mois pour une interruption partielle.

Cette interruption peut-être doublée (24 et 48 mois - secteur privé et ALR uniquement) si on est isolé et que l’on doit soigner un enfant jusqu’à 16 ans dont on a la charge.

3. Le congé pour soins palliatifsLe travailleur qui veut assurer «toute forme de soin ou d’accom-pagnement médical, social, administratif et psychologique à un mourant», qu’il soit ou non de sa famille, a droit à un congé pour soins palliatifs. Il doit fournir un certifi cat médical.

Ce congé est d’un mois, à temps plein ou à temps partiel, renouve-lable pour un mois supplémentaire.

Congés thématiques: les indemnités

AgeInter-

ruption complète

1/2 temps 1/5e temps

1/5e temps (isolés ou

isolés avec enfant)

- de 50 ans640,42€ net

295,20€ net 100,15€ net 134,68€ net50 ans et + 500,72€ net 200,29€ net

Réduire son temps de travail grâce au crédit-tempsLe crédit-temps est une formule de réduction individuelle de son temps de travail en fonction de certaines nécessités de sa vie privée. Il donne droit à une indemnité de l’ONEM pour compenser en partie la perte de salaire subie.

Régles générales

Le crédit-temps est soumis à l’auto-risation de l’employeur dans les en-treprises de moins de 11 personnes et un droit dans les autres entrepri-ses de plus de 10 travailleurs, mais il est néanmoins soumis à certaines conditions :

✓ Il faut être sous contrat d’emploi depuis au moins 12 mois dans les 15 mois qui précèdent la demande. Ce délai de 15 mois implique que l’on peut prendre un crédit-temps même si on est en suspension de contrat par exemple pour maladie;

✓ le nombre de travailleurs en cré-dit-temps est limité à 5 % du per-sonnel, mais ce plafond peut être modifi é à la hausse par convention sectorielle, ou d’entreprise et ne vaut pas pour les travailleurs de + de 55 ans; ✓ si le quota est atteint, l’employeur peut mettre les demandeurs sur des listes d’attente.✓ certaines catégories de person-nel jugées indispensables au bon fonctionnement de l’entreprise peuvent être exclues du droit au crédit-temps.

Quand introduire sa demande?

La demande de crédit-temps doit être introduite auprès de l’em-ployeur ✓ 3 mois avant la date souhaitée dans les entreprises de plus de 20 travailleurs✓ 6 mois dans les entreprises de moins de 21 personnes. ✓ 2 mois (dans le privé et les admi-nistrations locales et provinciales) pour les crédit-temps dits «théma-tiques» (congé parental, soins à un proche, soins palliatifs).

1. Travailler 4 jours semaineLe crédit-temps 1/5 peut se prendre soit à raison de 1 jour de congé par semaine, soit en deux fois 1/2 jour de congé. D’autres modulations peuvent être négociées par conven-tion de secteur ou d’entreprise.

Combien de temps?

Moins de 50 ansOn peut prendre le crédit-temps 1/5 par tranches de 6 mois minimum et pour 5 ans maximum. Pour passer au 4/5 temps (interrup-tion d’1/5), outre le respect du quota de 5 % du personnel, il faut:

✓ avoir travaillé pendant 5 ans chez le même employeur

ET✓ avoir été employé à plein temps

pendant un an avant la deman-de

Plus de 50 ansLes + 50 ans qui ont derrière eux une carrière de 20 ans comme salarié bénéfi cient d’un régime particulier.

1°) Ils peuvent obtenir les 4 jours se-maine jusqu’à l’âge de la retraite.

2°) l’ancienneté requise dans l’en-treprise est ramenée à: ✓ 3 ans en règle générale; ✓ 2 ans s’ils ont été engagés après

50 ans; ✓ 1 an s’ils ont été engagé après

55 ans.

Le quota de 5 % n’est applicable que pour les – de 55 ans. Les plus de 55 ans sont hors quota, c’est-à-dire qu’ils ont un droit absolu au crédit temps 1/5.

2. Travailler à mi-tempsMoins de 50 ansLe crédit temps à mi-temps signifi e que l’on réduit son temps de travail de moitié. Cela implique que si on preste moins de 38 h, par exemple 30 h/semaine, le « mi-temps » sera de 15h/semaine.

On peut le prendre par tranches de 3 mois minimum, 1 an maximum, 5 dans certains secteurs.

Conditions

Pour passer au mi-temps, outre le respect du quota de 5 % du person-

nel, il faut: ✓ avoir travaillé pendant 1 an chez

le même employeur ET✓ être occupé au moins à 3/4

temps.

Plus de 50 ansLes + 50 ans qui ont derrière eux une carrière de 20 ans comme salarié bénéfi cient d’un régime particulier:

1°) Ils peuvent obtenir le mi-temps jusqu’à l’âge de la retraite.

2°) l’ancienneté requise dans l’en-treprise est ramenée à: ✓ 3 ans en règle générale; ✓ 2 ans s’ils ont été engagés après

50 ans;✓ 1 an s’ils ont été engagé après

55 ans.

Le quota de 5 % n’est applicable que pour les – de 55 ans. Les plus de 55 ans sont hors quota, c’est-à-dire qu’ils ont un droit absolu au crédit temps 1/2.

3. Arrêter complètementOn peut arrêter de travailler complètement pour 3 mois minimum et 1 an maximum, 5 dans certains sec-teurs

Interruption 1/5e temps Non isolés Isolés sans ou avec enfant

- de 50 ans 93,25€ net * Sans enfant120,33€ net *

Avec enfant153,38€ net **

50 ans et + 131,01€ net * 158,06€ net * 201,50€ net *** Précompte 35 % déduit - ** Précompte 17,15 % déduit

Les indemnités:

Les indemnités: Interruption à 1/2 temps

AgeAncienneté

- 5 ans + 5 ans- de 50 ans 180,48€ net* 240,64€ net*50 ans et + 359,48€ net*

* Précompte 17,15 % déduit

Les indemnités:

Les indemnités varient selon l’ancienneté mais pas selon l’âge.

Interruption complèteAncienneté - 5 ans + 5 ans

Net* 391,54€ 522,06€

* Précompte 10,13 % déduit

ZOOM surle crédit-tempsdans le secteur privé

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ACTUALITÉS6 SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008

> ÉLECTRICITÉ

Récupérer les bénéfi ces illégitimes d’Electrabel pour le développement durableMercredi 4 juin, Les trois syndicats FGTB, CSC et CGSLB, les associations de consommateurs CRIOC et Test-Achat, et les organisations environnementales Greenpeace, Interenvironnement Wallonie et Bond Beter Leefmilieu, ont mené une action commune de sensibilisation avec lâcher de ballons, Place Royale à Bruxelles. Après quoi, une délégation a rendu visite au Premier Yves Leterme.Les organisations demandent au gouvernement Leterme de mettre en place un mécanisme permettant de récupérer les bénéfices illégitimes, qu’Electrabel réalise grâce à l’amortissement des centrales nucléaires, pour les affecter à une politique énergétique durable. Cela représente bien plus que les 250 millions d’euros annuels actuellement évoqués mais encore loin d’être encaissés.

L’amortissement accéléré des centrales au charbon et nucléaires, propriétés

d’Electrabel-Suez, a été fi nancé par l’ensemble des consommateurs belges, entre 1971 et 2003, via des surcharges tarifaires très signifi -catives. Ce processus est l’un de ceux qui permettent à Electrabel-Suez d’engranger aujourd’hui des bénéfi ces colossaux sur sa produc-tion belge. Un juste retour aux consomma-teurs belges pour les efforts fournis assurerait annuellement une rente très largement supérieure aux 250 millions actuellement évoqués et que Suez n’est pas encore vraiment prête à lâcher sans contrepartie.

Ces sommes importantes pour-raient servir à investir dans une po-litique énergétique durable plutôt que de garnir le trésor de guerre de Suez. Une situation d’autant plus inacceptable que les ménages et les entreprises se voient confrontés à des diffi cultés de plus en plus pesantes pour leur approvision-

nement énergétique.

Pour respecter Kyoto

La récupération des bénéfi ces illé-gitimes d’Electrabel-Suez doit aider prioritairement au fi nancement d’une politique énergétique axée sur les renouvelables et l’effi cacité énergétique. Ceci pour permettre aux ménages - avec une priorité pour les plus démunis - et aux entreprises de consommer moins d’une énergie mieux produite.

Sans une telle politique, la Bel-gique ne pourra assumer ses en-gagements pris dans le cadre du protocole de Kyoto en matière envi-ronnementale et de lutte contre les changements climatiques. Elle ne pourra pas non plus garantir à long terme à tous les consommateurs qu’ils pourront subvenir à leurs besoins élémentaires en énergie à des coûts acceptables.

En aucun cas, estiment les organi-sations qui ont mené cette action,

la récupération par les consom-mateurs belges des sommes ne doit faire l’objet d’un quelconque «deal». En particulier, elle n’est en rien liée à la loi de sortie du nucléai-re. Elle est par contre indispensable pour initier une réelle ouverture du marché de l’électricité à de nou-veaux acteurs et créer un climat favorable aux investissements dans les capacités de production d’électricité dans notre pays.

Les associations réunies dans cette action suivent le dossier belge de l’énergie chacune sous leur angle de travail spécifi que: défense de l’environnement, des intérêts des consommateurs, des travailleurs et des démunis. Mais plus largement, elles ont l’ambition de défendre un modèle de société qui respecte au mieux l’intérêt général. Elles en appellent au gouvernement belge pour qu’il prenne enfi n les mesures qui s’imposent afi n d’organiser le secteur de l’énergie dans le sens de cet intérêt général.

Energie: la Belgique au sommetL’OCDE vient de publier les chiffres de l’infl ation en avril. L’orga-nisation chiffre à 3,4% le taux d’infl ation pour la zone OCDE. Elle donne également les principales causes de cette hausse pour les zones OCDE, Euro et Etats-Unis. Il en ressort que pour la zone euro, l’alimentation est responsable pour 6% de la hausse, l’énergie pour 10,9%.La ventilation par pays montre qu’en Belgique, l’énergie est responsable pour 20,7% de la hausse, soit le double de ce qui est mesuré dans le reste de la zone euro.Aux Pays-Bas par contre, le taux n’est que de 2,8%.

Infl ation Alimentation EnergieOCDE 3,4% 5,7% 12,4%Allemagne 2,4% 5,9% 9,5%France 3% 5,4% 12%Pays-Bas 2% 5,3% 2,8%Belgique 4,2% 5,9% 20,7%

• «Tonus !»Chaque mois, un W.E. de détente et de remise en forme.• Du 7 au 12/07 :la semaine de la randonnée.

• Du 22 au 24/08 et du 10 au 12/10 :randonnées en formule W.E.• Le 5/10 :La fête des jardins au naturel

Réduction CGSP : 10% FGTB : 8%

Hameau de Borzée, 46980 La Roche

Tél. 084/41.17.87 • Fax 084/[email protected] • www.borzee.be

Plus de détails : Demandez notre brochure «Borzée-News»réalisation I studioéventail I 084 368 358

> INDEX SANTÉ 110,20

Le taux d’infl ation à 5,21% en maiAugmentation maximale des loyers: 4,61% en juin

Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100)Mois 2007 (convertis en base 2004=100) 2008

IndexNormal

Index-Santé

Index-SantéLissé

Index Normal

Index-Santé

Index-SantéLissé

Janvier 105,20 104,92 104,63 108,84 107,85 107,10 Février 105,77 105,46 104,91 109,62 108,71 107,73

Mars 105,78 105,23 105,07 110,42 109,32 108,33 Avril 106,26 105,58 105,30 110,67 109,49 108,84 Mai 106,13 105,34 105,40 111,66 110,20 109,43Juin 106,12 105,28 105,36

Juillet 106,57 105,70 105,48 Août 106,44 105,67 105,50

Septembre 106,54 105,71 105,59 Octobre 107,10 106,19 105,82

Novembre 108,10 106,93 106 ,13 Décembre 108,40 107,44 106,57

Index normal: quoique cet index n’ait plus aucune infl uence sur l’adaptation des salaires ou des loyers, nous continuons à le publier car il mesure l’évolution réelle des prix. Par rapport à mai 2007, l’index normal a augmenté de 5,21%.Cette hausse par rapport à l’an dernier, la plus élevée depuis 1983, s’explique principalement par la hausse des prix: - du mazout de chauffage de 60%;- de l’électricité de 17%; - du gaz naturel de 35%.

Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. La hausse maximum autorisée est de 4,61 % pour les baux conclus en juin 2007.

Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales (pensions, chômage...) est de 110,51 (base 2004 = 100). Ce taux-pivot se calcule en ajoutant 2% au pivot actuel (108,34).

Conversion: l’index-santé de mai 2008 (110,20/ base 2004 = 100) correspond à 125,37 (base 1996=100).

Si vous avez Internet, visitez le site http://www.statbel.fgov.be/indicators/cpi_fr.asp. On y trouve les index, un convertisseur d’index et un calculateur d’indexation des loyers.

Action de sensibilisation du 4 juin: «NOUS avons l’énergie».

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SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008 7MONDE

Une partie du monde crie famineEmeutes de la faim en Côte d’Ivoire ou au Cameroun. Soulèvements en Haïti ou au Sénégal. Révolte du pain en Egypte. Révolte du riz aux Philippines, Manifestations en Bolivie, au Mexique, au Pakistan… Le monde crie famine face à la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires.La crise alimentaire que l’on connaît actuellement touche de plein fouet toutes les régions du monde. Si la hausse record des prix des aliments de base comme le blé ou encore le riz nous oblige à surveiller notre budget et limite notre pouvoir, les régions les plus pauvres plongent, quant à elles, dans une détresse plus que préoccupante…

Selon la FAO, en 2007-2008, 37 pays sont menacés de famine

ractérisés par la consommation croissante de produits à base de viande. «Aujourd’hui, l’élevage se développe hors sol, avec des ani-maux en batterie consommant des tourteaux à base de soja, colza, bet-terave… ou même des céréales… Ré-sultat : les humains pauvres voient leurs ressources alimentaires dévo-rées par le bétail des riches.»

Toutefois, les pays émergents ne sont pas les seuls responsables. Ils consomment nettement moins de viande que les Européens (90 kg de viande par an et par habitant) ou les Américains (126 kg par an et par habitant). «Il faudrait prôner une consommation plus modeste de viande dans nos contrées car elle a une lourde infl uence sur l’em-preinte écologique de chacun.» ajoute A. Adriaens.

Les matières premières, nouvelle proie des spéculateurs Avec la crise des subprimes**, les matières premières sont devenues des valeurs refuges et donc spécula-tives. En effet, les aliments de base et les matières premières, comme le pétrole, servent de valeurs refu-ges aux établissements bancaires et autres fonds d’investissement qui ont perdu, après avoir spéculé sur les subprimes.

Spéculation, réserves qui s’amenui-sent… Les cours du pétrole connais-sent aussi une augmentation inin-terrompue. Celle-ci a un impact sur celle des prix agricoles. En effet, la production des denrées issues de l’agriculture engendre des coûts liés aux produits pétroliers (uti-lisation de machines, transport des denrées…). Et puis, le prix des engrais et autres fertilisants ont également augmenté car leur fabrication requière l’utilisation du pétrole (ou celle encore du gaz naturel dont le prix est lié à celui du pétrole). Vers un New Deal alimentaireRéunis il y a peu à l’initiative de l’ONU et de la Banque Mondiale, un groupe de 400 experts ont souli-gné: «Pour développer l’agriculture du XXIe siècle, il faut d’abord garan-tir l’accès des petits exploitant à la terre, mieux organiser les marchés locaux et d’exportation, ouvrir l’ac-cès au crédit, trouver des mécanis-

Ces derniers mois, les prix des denrées alimentaires de base ont augmenté de

manière vertigineuse. Parmi les hausses les plus signifi catives, on relève:

✓ le prix du marché international du blé a doublé entre février 2007 et février 2008;

✓ le prix du riz a atteint son niveau le plus élevé depuis 10 ans;

✓ le prix du soja a atteint son prix le plus élevé depuis 34 ans en décembre 2007;

✓ le prix du maïs a augmenté de manière signifi cative égale-ment.

Et cette fl ambée des prix ne semble pas prête de s’arrêter. Selon les tou-tes dernières Perspectives agricoles de l’OCDE (Organisation de coopé-ration et de développement écono-miques) et de la FAO, présentées le 29 mai dernier, «si les prix des produits agricoles devraient fl échir par rapport à leurs récents niveaux records, ils devraient sur les dix prochaines années se maintenir, au dessus de leur valeur moyenne de la décennie passée.»

Si dans les pays dits «développés», le pouvoir d’achat est en berne et de plus en plus de familles doivent se serrer la ceinture, les prix ac-tuels frappent plus durement les populations les plus pauvres qui souffrent déjà de la faim.

Pourquoi une telle augmentation? Réchauffement climatique, déve-loppement des biocarburants, aug-mentation de la population, spé-culations… sont autant de causes avancées par les économistes pour expliquer la hausse ininterrompue des prix.

Quand le climat s’en mêleDepuis plusieurs dizaines d’an-nées, on assiste à une réduction des surfaces cultivables dans le monde. En cause: l’urbanisation, la déserti-fi cation, l’impact du réchauffement climatique, l’érosion des terres ara-bles à cause de la déforestation ou de l’abus d’engrais…

En outre, les phénomènes climati-ques s’intensifi ent et s’aggravent ces dernières années. Que ce soient des sécheresses en Roumanie ou en Somalie, des inondations en Equa-

teur ou au Sri Lanka ou des hivers très rudes dans le sud de la Chine, tous ces phénomènes expliquent la faiblesse des récoltes dans de nombreuses partie du monde.

Selon Alain Adriaens*, «le principal problème posé à l’agriculture par le changement climatique est lié au régime des pluies. Si les séche-resses augmentent dans certai-nes zones, ou si les pluies tombent moins régulièrement, alternant sécheresses et inondations comme le craignent les climatologues, la productivité agricole risque fort de décroître sensiblement.» Pour le chercheur, il serait important de développer les techniques permet-tant d’économiser l’eau et celles qui sélectionneront les espèces les plus adaptées à la sécheresse.

La diminution des surfaces culti-vables est une des causes de la diminution des stocks mondiaux. Selon la FAO, «Les stocks céréaliers devraient tomber à leurs plus bas niveaux depuis plus de vingt ans.» Un exemple? En 2007, le monde a produit 603 millions de tonnes de blé mais il en a consommé 617 millions de tonnes.

Conséquence de cette diminution? L’amplifi cation de la hausse des prix. On assiste également à un repli de certains pays sur eux-mê-mes. Face à la diminution dramati-que des réserves mondiales de riz, plusieurs pays producteurs comme la Chine, le Vietnam, le Cambodge, l’Egypte… ont imposé des interdic-tions d’exportation.

Des ressources alimentaires dévorées par «le bétail des riches»La population mondiale augmente et, avec elle, la demande de denrées alimentaires et donc les prix. C’est la loi de l’offre et de la demande.

Mais l’augmentation des prix n’est pas le seul facteur d’explication. Dans les pays dits émergents comme la Chine, l’Inde, le Brésil… on assiste à une explosion des clas-ses moyennes. Celles-ci dont les moyens fi nanciers sont en expan-sion, adoptent souvent des modes de vie occidentaux.

Ces modes de vie, précise A. Adriaens, sont notamment ca-

mes de règlement équitable des confl its, investir dans la recherche sur des plantes locales comme le mil, favoriser la formation, etc. Bref, engager un effort sans précédent pour une meilleure gouvernance. Importante, la technologie est in-suffi sante.»

On assiste peu à peu à une prise de conscience de la situation plus préoccupante engendrée par la multiplication des pénuries ali-mentaires due au déséquilibre des prix, la Banque Mondiale vient de préconiser en ce mois d’avril 2008, un new deal alimentaire. Elle propose de centrer les investisse-ments sur l’agriculture vivrière. Le développement rural est enfi n

considéré comme une priorité.

Au moment où nous écrivons cet article, un sommet de la FAO réunit à Rome les chefs d’état du monde entier pour tenter de trouver des solutions à cette «mondialisation de la faim»...

* Alain Adriaens est généticien, spécialiste en écologie végétale et chercheur-associé à Eto-pia (Centre d’animation et de recherche en écologie politique). Auteur de «Les pénuries alimentaires graves sont là… Commenty remédier? avril 2008.

**Les subprimes sont des crédits hypothécai-res à risque accordés aux Etats-Unis à une clientèle peu solvable. Une crise fi nancière et boursière – la crise des subprimes - a été déclenchée en 2006 suite à un krach de ces prêts à risque et s’est transformée en crise fi nancière mondiale à partir de l’été 2007.

“Solidaridad con

America Latina”Colloque international

21 juin 2008

Pays participants Cuba, Colombia, Peru, Nicaragua, Ecuador, Costa Rica et Venezuela

ProgrammeDe 10h à 12h30 : groupes de discussion g Coopération syndicale dans une économie globalisée g Diff icultés et perspectives des projets de solidarité internationale

De 14h à 16h30 : groupes de discussion g Relations politiques et économiques entre l’Europe et l’Amérique latine g Libertés syndicales

En permanenceAnimations, stands d’informations des pays participants, marché et café Amérique Latine

Inscription Par mail : [email protected]

LieuBâtiment de la CGSP, place Fontainas 9-11 à 1000 Bruxelles

g Entrée gratuite g

Organisation : FGTB et FOS - avec la collaboration d’Oxfam en Oxfam Magasin du monde

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www.fgtb.be

Avec une voiture pour 2 à 3 habitants, l’Europe et les USA connais-sent une motorisation à outrance. Les pays émergents commencent également à emprunter la voir d’une motorisation excessive.

Pour tenter d’endiguer notre mode de vie «énergivore» et parer à la hausse des prix du pétrole, on se tourne vers la production de «biocarburants» à base de matières agricoles. «La production de ces agrocarburants est par ailleurs devenue plus rentable car elle est souvent subventionnée par les gouvernements qui veulent accroître la part de ces agrocarburants en raison de la hausse des prix du pétrole. Aux Etats-Unis, par exemple, 23% des récoltes de maïs étaient consacrés à la production de biocarburant en 2007, contre 6% en 2005…» ajoute A. Adriaens.

Conséquence? Les biocarburants font diminuer l’offre de nourriture disponible à l’échelle mondiale et ils tirent aussi à la hausse le coût des aliments de base. Faudra-t-il bientôt choisir entre manger ou conduire?

Manger ou conduire, il faut choisir …

Les matières agricoles, comme le blé, servent à la production de biocar-burants au détriment de l’alimentation.

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> HAUSSE DES PRIX ET CRISE ALIMENTAIRE

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DOSSIER8 SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008

Elections sociales: La FGTB progresse eAPRÈS LES ÉLECTIONS SOCIALES, tout le monde trouve toujours un motif de satisfaction. Ces élections n’échappent pas à la règle : la FGTB progresse légèrement et inverse la tendance continue à l’érosion. La CSC perd quelques plumes, mais reste majoritaire grâce à son poids en Flandre et dans le non marchand. La CGSLB, syndicat libéral, progresse et atteint presque son objectif de 10% en voix.Au-delà de la satisfaction générale, il faut quand même dire que la FGTB a gagné des voix et des sièges et que ce n’est pas le cas de tout le monde.Depuis des années, la FGTB perdait quelques plumes aux élections sociales. Pas grand-chose mais l’érosion était constante malgré une progression marquée dans les secteurs non-marchands. Cette fois, la baisse est enrayée. Les derniers chiffres montrent en effet que la FGTB gagne glo-

balement tant en voix qu’en sièges bien que la progression en voix ne se traduise pas en sièges pour les CPPT dans les secteurs marchands.

Résultats globaux en voix Résultats globaux en sièges

Avancée continue dans le non marchandSi la progression est plus que modeste dans les secteurs dits «à fi nalité industrielle et commer-ciale», la tendance à la hausse dans le secteur non marchand déjà présente en 2004 se confi rme

et s’accentue en 2008. Et cette avancée se fait principalement au détriment de la CSC qui a un quasi monopole dans les établissements scolaires et hospitaliers de confession chrétienne.

Secteur marchand en sièges Secteur non marchand en sièges

Secteur marchand en voix Secteur non marchand en voix

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SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008 9DOSSIER

n voix et en sièges> DANS LES RÉGIONS

La FGTB reste n° 1 en Wallonie

Une FGTB plus jeune, et plus féminineLa FGTB se rajeunit: une autre bonne nouvelle est le gain de mandats pour les jeunes, qui progressent eux aussi sur l’ensemble du pays, dans les deux organes et dans les secteurs marchand et non marchand.

Enfi n, la FGTB enregistre une belle progression des femmes élues dans les organes qui traitent des questions économiques liées à l’entreprise (31% en 2008 contre 29% en 2004 -statu quo au CPPT avec 32,2%-), c’est un signal dont la FGTB se réjouit. La FGTB a, en effet, été la première à mettre à l’agenda syndical la question de l’inégalité salariale entre les femmes et les hommes.

Quoi qu’en disent nos adversaires, la FGTB reste le n° 1 dans les secteurs marchands avec une majorité absolue de 50 à 52%, et ce malgré un léger tassement.

La FGTB enregistre d’autre part une belle progression dans le non marchand en voix et en siège. Elle reste très minoritaire dans le non marchand en raison de la dominante des institutions

chrétiennes dans ce secteur, en tout cas pour ce qui est du privé, car la FGTB est largement ma-joritaire dans le secteur public mais cela n’apparaît pas puisqu’il n’y a pas d’élections sociales dans ce secteur, hormis quelques exceptions apparentées au privé.

A Bruxelles, la FGTB talonne la CSC dans le non marchandProgression en voix pour les CE du secteur marchand, à peine marqué en sièges. Léger recul en voix et en sièges aux CPPT. La Région bruxelloise se distingue par contre dans le non marchand

où elle dépasse en voix les 40%. Cela laisse entrevoir de belles perspectives d’avenir même si la traduction en sièges aux CE ne suit pas la même progression.

Secteur marchand à Bruxelles Secteur non marchand à Bruxelles

Progression FGTB partout en FlandreEn Flandre, la FGTB progresse en voix comme en sièges, aux CE comme aux CPPT, dans le mar-chand comme dans le non marchand et taille de belles croupières à la CSC traditionnellement

majoritaire.La FGTB réalise des scores particulièrement favorables dans les collèges «jeunes».

Secteur marchand en Wallonie Secteur non marchand en Wallonie

Secteur marchand en Flandre Secteur non marchand en Flandre

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10 SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008

Il n’est pas facile d’évaluer les résultats des élections sociales. C’est avec beaucoup de prudence qu’il faut comparer les résultats de 2008 avec ceux de 2004 parce qu’en quatre ans, beaucoup de choses ont changé. Certaines entreprises ont disparu ou ont été réorganisées, d’autres sont apparues et dans certaines entreprises, des candidats se sont présentés pour la première fois. Une chose est cependant évidente: si nous prenons tous ces éléments en compte, la FGTB sort renforcée de ces élections. Et la Centrale Générale suit cette tendance.

La Centrale Générale renforce ses positions

> LES RESULTATS DES ELECTIONS SOCIALES> POINT DE VUE

Le même clou, mais un marteau plus lourd

La FGTB est indéniablement sortie victorieuse des élections sociales. Notre Centrale Générale a contribué à ce succès car, elle aussi, elle a renforcé ses positions. Il est vrai qu’il n’y a pas

eu de grands bouleversements, mais cela ne se produit jamais lors d’élections sociales. Quoi qu’il en soit, dans le cas présent, le glisse-ment a profi té au syndicat socialiste.

La Centrale Générale avait tout mis en œuvre pour présenter davan-tage de candidats et dans un plus grand nombre d’entreprises. Notre objectif était de récolter plus de votes et, par conséquent, d’augmenter le nombre de délégués syndicaux dans les conseils d’entreprise et les CPPT. L’objectif est atteint. Un nombre record d’anciens et nouveaux militants ont mené ensemble une campagne convaincante qui s’est traduite, pour la Centrale Générale, par une proportion de mandats nettement supérieure par rapport aux élections précédentes.

La tâche était ardue car le défi consistait surtout à progresser là où il est souvent diffi cile de mettre un pied. Nous pensons aux petites entreprises ainsi qu’au secteur non-marchand. Toutefois, rien n’y a fait et nous avons été en mesure d’engranger de beaux résultats dont chacun peut être fi er, y compris nos candidats malheureux. Si nous avons gagné du terrain, c’est aussi grâce à leurs efforts et à leur dévouement.

C’est aux ouvrières et aux ouvriers que la Centrale Générale doit son renforcement et elle tient à les remercier très chaleureusement de leur confi ance. Leur choix est essentiel pour leur entreprise où ils peuvent compter sur des représentants énergiques, décidés à défen-dre à fond leurs emplois et la qualité de ces emplois. Mais leur vote est tout aussi important pour la FGTB car elle peut ainsi hausser la voix dans le débat politique et social. Elle peut infl uer plus lourde-ment sur les négociations sectorielles et interprofessionnelles avec les employeurs et peser davantage dans la balance pour obtenir du gouvernement une politique sociale convenable. En d’autres termes, il s’agit toujours d’enfoncer le même clou, mais cette fois avec un marteau plus lourd.

Et ce sera bien nécessaire, certainement aujourd’hui face au besoin impérieux de prendre des mesures pour restaurer le pouvoir d’achat des travailleurs. Pour l’heure, le gouvernement fait plutôt la sourde oreille. Les actions prévues dans les diverses provinces entre le 9 et le 12 juin doivent l’amener à revoir son comportement. Le gouver-nement se doit d’adopter une attitude sociale ce qui, pour nous, implique dans un premier temps qu’il ramène de 21 à 6% la TVA sur l’électricité, le gaz et le mazout de chauffage. Nous appelons l’en-semble des travailleurs à participer aux actions : que le signal pour le gouvernement soit clairement perceptible. Clamez haut et fort que cela ne peut plus durer, notre pouvoir d’achat doit être soutenu de toute urgence.

2 juin 2008

Pas de grands chamboulements, c’est vrai, mais c’est toujours le cas lors des élections sociales. Les deux graphiques sur cette page montrent l’ancienne et la nouvelle distribution des mandats. Il en ressort que la Centrale Générale gagne un gros pourcent dans les Comités d’Entreprise et un demi pourcent dans les Comités pour la Prévention et la Protection au Travail. Tous secteurs de la Centrale Générale confon-dus, nous avons maintenant un bon 41% des sièges dans les Comités d’Entreprise, et 39% dans les CPPT. Ajoutons quand même que les résultats ne sont pas encore défi nitifs. Il est intéressant de regarder la situation dans les différents secteurs. Dans l’industrie, il y a de manière globale une légère progression. Tandis que dans les

entreprises de services, quelques dixièmes de pourcent ont été perdus. Par contre, dans le non marchand il y a une avancée de terrain considérable de 2,3 pourcents. Encore deux chiffres frappants: plus de femmes ont été élues pour la Centrale Générale. A présent, un élu sur quatre est une femme. Mais il faut bien admettre que ça pourrait être encore meilleur. C’est auprès des jeunes que la progression est la plus signifi cative. Là, on enregistre une progression de 4,7%. Mais assez de chiffres et de pourcentages, nous avons demandé aux secrétaires fédéraux de nous donner leur commentaire sur les secteurs qu’ils représentent. Pas tous les secteurs, ce serait trop long. Ils dressent un bilan positif, même s’ils n’ont pas peur de parler de ce qui a moins bien marché. Ca, c’est de l’honnêteté.

Age d’or Liège: précisionDans un article paru dans l’édition du 25 avril 2008, nous traitions des frais de déplacement au sein de l’entreprise Age d’or services Liège. Le système à deux niveaux dénoncé dans l’article était survenu suite à un contrôle de l’inspection des lois sociales et à une injonction du Tribunal du Travail de Mons qui obligeaient l’employeur à indemniser le temps de déplacement entre deux clients. C’est ce qui a amené la mise en place d’un double système de rémunération des frais de déplacement.

Le dialogue social au sein de l’entreprise a permis la conclusion d’un accord instituant un système égal pour l’ensemble du personnel.

Le glissement des siègesLes graphiques montrent la distribution des sièges en % pour les trois syndicats. Pour chacun, vous trouvez à gauche le résultat de 2004, à droite celui de 2008. Nous ne parlons ici que des secteurs de la Centrale Générale.

> CONSEIL D’ENTREPRISE

> COMITE DE PREVENTION ET PROTECTION AU TRAVAILJacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

FGTB-ABVV CSC-ACV CGSLB-ACLVB

+ 1,21%

- 1,29%

+ 0,08%

+ 0,49%

- 0,49%

+ 0,01%

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SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008 11Paul Lootens:«Le syndicalisme de lutte est récompensé»

Nous avons fait des ré-sultats particulièrement bons dans l’industrie du verre. Nous gagnons partout des sièges. C’est encore plus frappant à AGC, car après la gran-de grève de 2005 chez Splintex à Fleurus, c’est notre délégation syn-dicale toute entière qui avait été renvoyée. Avec une nouvelle équipe, nous avons malgré tout obtenu la majorité. Pour moi, c’est la preuve qu’un syndicalisme de lutte et revendicatif obtient le soutien des ouvriers. Ils savent que nous avons le sens des responsabilités, mais que nous attendons

dès lors aussi le respect de la direction de l’entreprise. Cette position est aujourd’hui récompensée. Les choses sont différentes dans la céramique. Nous gardons ou nous obtenons la majorité dans les entreprises wallonnes, tandis qu’en Flandre nous reculons. Dans l’industrie du ciment, nous perdons un peu, mais nous gardons malgré tout une majorité écrasante. Dans les carrières, on observe un léger progrès, avec quelques avancées dans certaines entreprises et quelques pertes dans d’autres. Pour ces deux secteurs, on observe une relève positive après le départ de certains de nos délégués les plus chevronnés en prépension.

Qu’en est-il du papier?Encore un mot sur l’industrie du papier. Pour la production du papier, la Centrale Générale était minoritaire du point de vue des CPPT et majoritaire en ce qui concerne les CE. Aujourd’hui, après les élections sociales, la Centrale Générale est majoritaire dans les deux organes, d’un point de vue sectoriel, bien entendu. Pour la transformation du papier, on note un léger recul. Au niveau sectoriel, la Centrale Générale reste minoritaire pour les CPPT. Pour les Conseils d’entreprises, nous passons de légèrement au dessus de la moitié des sièges à légèrement en dessous.

Rik Desmet:«Un changement de tendance important»

Beau travail! Nous obtenons une victoire glorieuse dans le sec-teur du bois et ameublement. Dans les CPPT, nous faisons 2% de plus, en plus des 5% des précédentes élections. Dans les Conseils d’entreprise, nous progressons de 8%. Notre bon travail depuis plusieurs années est estimé à sa juste valeur. Dans l’industrie du béton, la progression est encore plus impor-tante. Savez-vous ce qui est le plus frappant dans ces deux secteurs? Nous avançons fermement dans le Limbourg et en Flandre occidentale, deux provinces avec une forte prépondérance de la CSC. Nous brisons maintenant cette tradition et nous y obtenons aussi la reconnaissance en tant que syndicat social, nettement progressiste. Un changement de tendance important.La Centrale Générale est aussi redevenue majoritaire dans les tuile-ries, tant dans les CE que dans les CPPT. Par contre, les résultats dans les briqueteries sont plutôt décevants. C’est vraiment dommage. Pourtant, nos délégués ont travaillé dur, ils se sont imposés dans le dialogue social. Au cours des années passées, la FGTB a été un véritable moteur dans ce secteur. Et ils ne sont pas récompensés pour cela. Nous devons voir ce qui n’a pas marché.Par contre, dans le secteur fi brociment, nous pouvons être très fi ers. Pour la première fois, la FGTB est le syndicat le plus fort chez SVK et au sein du groupe Eternit. La FGTB continue sont avancée. En dépit du fait que le secteur graphique connaisse une lourde pression économique, les résultats de nos sections CG prouvent que notre travail syndical porte ses fruits. Là aussi, nous enregistrons de beaux résultats!

Eric Neuprez: «Les femmes fuient le secteur du nettoyage»

Je suis très content des résultats dans les ETA, les ateliers protégés. Dans les institutions francophones dont je m’occupe, les résultats ont été très bons, mais j’ai entendu dire que c’était également le cas en Flandre. Ces résultats sont dus au travail réalisé sur le terrain. Nos permanents suivent les délégués de près. C’est indispensable dans ce secteur et c’est hautement apprécié. Dans l’enseignement libre aussi, nous avons fortement progressé. Les écoles catholiques ne sont désormais plus exclusivement le territoire de la CSC. Dans le secteur du nettoyage, des accords sur la distribution des mandats ont été conclus dans la moitié des entreprises. Dans l’autre moitié, il y avait des élections. Nous nous en sortons bien en ce qui concerne les Comités d’entreprise. Dans les CPPT, nous enregistrons un léger recul. Il est frappant de constater que nous avons moins d’élues féminines. Nul doute que cela a un rapport avec le fait que les femmes fuient le secteur au profi t des titres-services. La charge de travail est trop élevée, seuls les hommes tiennent encore le coup. C’est la énième preuve qu’il faut améliorer d’urgence les conditions de travail dans le nettoyage.

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dès lors aussi le respect de la direction de l’entrep

Werner Van Heetvelde: «Les bases sont désormais jetées pour continuer à construire»Ce que dit Eric Neuprez au sujet de l’enseigne-ment libre francophone vaut aussi du côté néer-landophone. Nous y avons conquis des nouvelles places, ce qui est loin d’être évident en Flandre. La situation est similaire pour les aides familiales et soignantes où les institutions catholiques sont dominantes. Autrefois, il y avait un accord selon lequel la FTGB ne déposait pas de listes dans ces institutions. Ce n’est plus le cas. En tous cas, nous avons réussi à déposer plus de listes pour le secteur, ce qui a permis d’obtenir un certain nombre de nouveaux mandats. Notre position est consolidée. Dans les ateliers proté-gés et sociaux en Flandre, nous nous renforçons aussi. Et pour la toute première fois, il y avait des élections dans le secteur des titres-services. Nous avons présenté beaucoup de candidats. Mais par contre, on constate que relativement peu de gens sont venus voter. Il n’y a pas encore de tradition syndicale dans le secteur. C’est la prochaine étape. Mais bon, l’essentiel, c’est que les bases sont à présent jetées pour construire le reste.

Herman Baele: «Plus nous avons de membres, plus nous avons de voix»Ce que je trouve important, c’est que pour le secteur de la chimie et du pétrole, nous avons fait de très bons résultats dans les en-treprises où la Centrale Générale et la centrale des employés, le SETCa, ont bien collaboré. Dans ces secteurs, les statuts ouvriers et employés se rejoignent, il faut donc se serrer les coudes. Le message est donc que nous devons tisser des liens encore plus étroits pour continuer notre progression. Dans les entreprises pétrolières, les fameux syndicats maison et l’organisation des cadres CNC ont été rayés de la carte. Les gens ont choisi des vrais syndicats plutôt que des organisations proches du patro-nat. En tant que syndicat socialiste, notre tra-vail est récompensé. Nous obtenons beau-coup plus de voix que nous n’avons de membres affi liés et cela en dit long.Maintenant, nous devons ancrer nos positions. Que faut-il faire? Nous devons obtenir plus de mem-bres, puisque avoir plus de membres signifi e plus de voix. C’est dans cette direc-tion que nous devons aller.

Page 16: Syndicats n°11 du 06/06/08

MÉTAL12 SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008

Au supermarché, le ticket de caisse est de plus en plus lourd. A la pompe, le plein est de plus en plus coûteux. Et que vous soyez «mazout» ou «gaz», la douloureuse du chauffage l’est de plus

en plus, douloureuse. C’est pour toutes ces raisons, évidentes, que la MWB-FGTB sera dans les rues et dans l’action la semaine prochaine. Dans nos revendications, un éventail de mesures pour réduire la note, surtout pour ceux qui ont le moins de moyens. Et aussi, un œil sur les prochaines négociations interprofessionnelles, où nous ne devons pas craindre de mettre la question salariale sur la table.

Et il est frappant de constater que tout le monde, aujourd’hui, ne soit pas convaincu des dérapages du pouvoir d’achat. Les milieux patronaux ont déjà proclamé que la solution à tous les problèmes, c’étaient de nouveaux serrages de vis. Faut-il encore rappeler que ces chantres de la vertu des autres n’hésitent jamais lorsqu’il s’agit d’adapter à la hausse leur propre salaire? Les études sur la question se multiplient et toutes montrent à quel niveau de scandale on se trouve aujourd’hui dans les salaires patronaux. Au-delà de la question du pouvoir d’achat, c’est celle de l’accroissement continu des inégalités qui se pose. Un des acquis des progrès économiques du siècle précédent, l’écrasement (certes relatif) des différences salariales, autrement dit la marche vers plus d’égalité, est en train de s’effi locher.

Et puis, il se trouve des experts pour expliquer que, plutôt que le pouvoir d’achat, ce sont les habitudes de consommation qui ont changé. Le mal serait donc chez nous, dans notre façon de vivre, et il suffi rait donc d’en changer pour résoudre tous les problèmes.

Ce type de raisonnement est encore plus sournois, parce qu’au bout, c’est carrément une société duale que revendiquent ceux qui le tiennent. Si une femme (ou un homme) achète des plats tout préparés parce qu’il n’a pas l’envie, ou le temps, de se livrer à une préparation culinaire, c’est évidemment plus cher «qu’avant» où on le faisait soi-même. Cela dégage du temps pour d’autres activités ou tout simplement pour une vie familiale plus riche. Et ce sont ces droits que remettent en ques-tion ceux qui affi rment qu’il faut surtout travailler sur la structure de consommation.

Ce type d’argument, articulé sur l’empreinte écologique de la consom-mation, est le même que celui de la croissance zéro, qui dénie aux popu-lations des pays émergents le droit au progrès sous prétexte de conservation de la planète. Ce sont des problèmes absolument séparés. Et si consommer de manière plus respectueuse de l’environnement est en effet plus coûteux pour le portefeuille, c’est justement une raison de plus pour se battre pour plus de pouvoir d’achat. Vivre bien et en bonne conscience environnementale ne doit pas être l’apanage de quelques nantis…

Nico CueSecrétaire Général

Un pouvoir d’achat durable...> POINT DE VUE

Cette semaine, nous avons rencontré l’équipe syn-dicale FGTB de chez JOHNSON MATTEY. C’est bien d’équipe qu’il convient de parler puisque ici les Métallos et le SETCa travaillent quasi main dans la main. Leur bonne humeur est telle que dès notre entrée dans le local syndical, nous avons l’impression de rendre visite à des copains que nous connaissons depuis toujours. Si la bonne ambiance peut s’expli-quer par le fait que tous les mandats en CE et en CPPT aient été rafl és par la FGTB au cours des dernières élections, ils nous expliquent qu’ils essaient autant que faire se peut d’adopter le même ton positif tout au long de l’année. «Nous sommes là pour écouter et aider les travailleurs avant tout. Il n’y a pas un jour où nous n’allons pas à leur rencontre». C’est à cette politique du terrain avant tout qu’ils attribuent leur victoire. «Ici, les travailleurs votent FGTB parce qu’ils savent qu’on parle comme eux».

Poursuivre sur leur lancée et garantir l’emploi. L’usine est spécialisée dans le trai-tement chimique des pots cataly-tiques. Le travail y est compliqué et peut s’avérer dangereux. Notre équipe tient le dossier prévention et sécurité sous haute surveillance et va, dans les prochaines réunions à venir, déposer de nouvelles revendi-cations en matière de manipulation des produits ainsi qu’en matière d’in-vestissements (achat d’extracteurs de poussière performants). Quant au volet stabilité de l’emploi, nos délé-gués entendent mettre le groupe de-vant ses responsabilités. Ils veulent

prendre sur eux le stress légitime engendré par l’an-nonce du rachat d’un méga-site concurrent en Ma-cédoine. Si les bénéfi ces du groupe sont aujourd’hui ce qu’ils sont, c’est en partie dû à la qualité du travail effectué par les travailleurs d’Evere. Pas question dès lors de leur ôter demain, les fruits de leurs efforts jusqu’ici consentis. Des jalons devront être posés. Là aussi, des propositions FGTB très concrètes seront mises sur la table d’ici peu. Tout cela se passera, comme d’habitude, dans la plus grande sérénité possible: «Pas besoin de négocier armés jusqu’aux dents quand on représente presque l’ensemble des travailleurs et qu’on a pour seul objectif celui de la pérennité de l’entreprise».

Pour la Délégation [email protected]

Une victoire qu’ils entendent valoriser rapidement!

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

Merci pour cette victoire éclatante!

L’UBOT a gagné les élections sociales de 2008. Avec un gain de 6,5% des sièges dans

les conseils d’entreprise et de 4,9 % dans les comités pour la prévention et la protection au travail, on peut parler sans exagérer d’une grande victoire électorale. Cette victoire, nous la devons aux militants de l’UBOT qui ont mis les bouchés doubles au cours des dernières se-maines et des derniers mois. C’est pourquoi, nous tenons à vous re-mercier personnellement au nom de la centrale, au nom de l’UBOT.

La CSC accuse une défaite cinglante!Il est évident que la CSC tentera

de minimiser la victoire de l’UBOT, tout comme elle avait choisi pen-dant la campagne de lancer des attaques personnelles contre nos permanents et nos délégués. En vain. Quelles que soient les belles explications qu’elle avance, la CSC perd 7,7% des sièges au conseil d’en-treprise. Voilà une belle raclée!

L’UBOT largement au-dessus de la moyenne FGTB!En réalisant ce score spectaculaire, l’UBOT dépasse dans le secteur transport & logistique le cap des 42%, tant au niveau du conseil d’en-treprise qu’au niveau du comité.Et comparé à la moyenne globale de la FGTB de 35% dans les conseils

d’entreprise et de 35% dans les comités, le résultat de l’UBOT est pour le moins impres-sionnant.

Progrès spectaculaire chez les jeunes.Dans les collèges ‘jeu-nes’, le progrès de l’UBOT est encore plus spectaculaire: + 25%

dans les conseils d’entreprise, + 19,5% dans les comités au niveau des mandats. Cela signifi e que les jeunes ouvriers ont voté en masse pour l’UBOT. Un gage d’avenir pour notre organisation. Les jeunes font confi ance à l’UBOT tout comme l’UBOT fait confi ance aux jeunes générations.

L’UBOT s’empare de l’aéroport de Zaventem!L’UBOT remporte sa plus belle vic-toire dans le secteur de l’assistance dans les aéroports. L’UBOT gagne dans toutes les grandes entrepri-ses d’assistance en escale (Avia-partner, Flightcare, DHL Aviation, Gate Gourmet…). Les chiffres en disent long : des 39 sièges à pourvoir dans le secteur, l’UBOT en remporte 19, la CSC 9 et la CGSLB 6. L’UBOT obtient la majorité absolue sur l’aéroport en remportant près de 56% des sièges. Une victoire éclatante donc! Dans les entreprises où nous n’avons pas réussi, nous réussirons demain.Il y a aussi des entreprises où nous perdons, des entreprises où le résul-

tat ne répond pas aux at-tentes. Nous appelons ces militants à ne pas baisser les bras. L’UBOT est der-rière vous et continuera à vous soutenir. Analy-sez la situation, tirez les conclusions et rectifi ez le tir avec l’aide de vos permanents… Car ce que nous avons perdu ou ce que nous n’avons pas gagné cette fois-ci, nous le (re)gagnerons la prochaine fois.

Prendre nos responsabilités.Le perdant panse ses plaies et attend le moment de prendre sa revanche. Le vainqueur est censé prendre ses responsabilités. Dé-sormais, tous les yeux dans le sec-teur sont tournés vers l’UBOT. Nous n’hésiterons donc pas à assumer nos responsabilités. Avec l’équipe qui vient de gagner les élections, cela ne devrait pas poser de pro-blème. De plus, l’UBOT fournira à ses militants tout ce qui est né-cessaire pour réussir: formations, informations, propagande, …

La campagne des élections

sociales de 2012 commence dès demain.Aujourd’hui et dans les jours qui suivent, nous pouvons, nous devons fêter notre victoire. Mais la campa-gne pour les prochaines élections commence dès demain.Si dans les quatre années à venir, nous réussissons à fournir le même travail qu’aujourd’hui, nous ne de-vons pas avoir peur: nous les gagne-rons, les élections sociales !

Merci à nos électeurs!Merci à tous nos militants!

Merci à tous nos collaborateurs!Vive l’UBOT!

Ivan Victor Frank MoreelsPrésident. Secrétaire fédéral.

Page 17: Syndicats n°11 du 06/06/08

SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

L’IREC existe depuis 20 ans … et cela mérite de l’attention

Le cintre portant le chiffre 20 est le logo ludique de l’IREC cette année. Ce logo est repris sur son site Internet et sur toutes ses publications et doit soutenir et attirer l’attention sur les festivités à l’occasion des 20 ans de l’IREC.

IREC signifi e «Institut pour les Recherches et l’Education dans l’industrie de la Confection» et

a été établi le 16 mars 1987.

L’IREC est géré de façon paritaire par les partenaires sociaux du sec-teur de l’habillement et est fi nancé par les cotisations sociales.

A l’origine, l’IREC se concentrait surtout sur la coopération avec les entreprises, l’enseignement dans le domaine de la confection et les services pour l’emploi.

En 1992, le secteur de la confection est l’élément central d’une série de projets de recherches scientifi ques en matière de formation et de ges-tion du personnel. L’IREC participe activement à ces projets et conti-nue à se développer sur base des conclusions de ces études.

En 1994, un propre calendrier de formation est lancé pour la pre-mière fois. 38 travailleurs s’inscri-vent pour cette année-là, un début modeste mais important. Quatre ans plus tard, le cap des 1.000 tra-vailleurs est doublé!!

Au cours de la période 1995-1998, l’IREC se concentre surtout sur des projets de reconversion pour les couturières et il développe une méthode pour la détection systé-matique des besoins en matière de formation dans les entreprises du secteur.

En 1999, une Convention Collec-tive de Travail est conclue entre les partenaires sociaux dans la-quelle ils conviennent d’investir

davantage dans la formation et d’impliquer activement le conseil d’entreprise (délégation syndicale) dans la rédaction, l’évaluation et le suivi des plans de formation des entreprises.

L’IREC appelle ce modèle de for-mation sur la mesure des entre-prises le «portefeuille pour forma-tions».

Grâce à ce système de portefeuille pour formations, l’IREC atteint, en 2002, un nombre record de 2.400 travailleurs dans 100 entreprises. Ainsi, beaucoup d’argent et d’éner-gie sont investis dans ce modèle de formation au niveau de l’entreprise. Toutefois, les partenaires sociaux trouvent cet investissement tou-tefois très utile et l’IREC continue sur sa lancée.

En 2003, l’accent est mis sur la coopération avec les instances de formation professionnelle et la formation des demandeurs d’em-ploi. Chaque chômeur qui cher-che un emploi dans la confection peut compter sur l’IREC pour une préparation optimale et un petit coup de pouce ce qui facilite ainsi ses chances de trouver un nouvel emploi.

En 2004, les partenaires sociaux décident de soutenir sur le plan fi nancier les formations indivi-duelles des travailleurs qui veulent renforcer leurs chances pour un nouvel emploi, soit dans l’entre-prise même, soit ailleurs.

A partir de 2006, l’IREC étend son champ de travail. Les entreprises

et les travailleurs du secteur de l’entretien du textile (blanchisse-ries) peuvent désormais s’adresser à l’IREC pour leurs formations et leur support.

Ces dernières années, l’IREC mise sur l’innovation. Dans le cadre de l’attestation des compétences ac-quises, un travailleur de la Flandre Orientale obtient en 2007 la pre-mière «attestation d’expérience en tant que couturière». Bien qu’il s’agisse d’un homme.

Aujourd’hui, nous pouvons dire que les activités de base de l’IREC se concentrent sur 3 terrains: les portefeuilles pour formations, les formations IREC et le budget for-mation individuel.

Hormis ces trois terrains impor-tants, l’IREC est encore actif dans d’autres domaines. Il y a le fonc-tionnement des demandeurs d’emploi, le fonctionnement de l’enseignement, le développement des études sectorielles, la coopé-ration avec les gouvernements régionaux et les projets médiati-ques tels que l’édition du magazine «Interface».

La gestion journalière de l’IREC est assurée par le directeur Rob Senden. Cinq (et prochainement sept) collaborateurs travaillent en permanence avec lui afi n de garantir la formation dans le sec-teur, de concert avec les partenai-res sociaux. Nous souhaitons à Rob et à son équipe une coopération fructueuse avec le secteur et les partenaires sociaux.

Livret Rouge Allocations sociales

Suite à la fl ambée des prix de l’énergie et de l’alimentation, le pouvoir d’achat des travailleurs et des assurés sociaux est mis sous pression pour l’instant. Au cours des derniers mois, l’infl ation s’est accrue sensiblement de sorte que les indexations se succèdent plus rapidement. C’est nécessaire puisque l’indexation adapte - quoi-que avec un peu de retard - les salaires et les allocations sociales à l’évolution du niveau de prix.

Tout le monde sait que le patronat n’apprécie pas notre liaison automatique à l’index des salaires et des allocations sociales. Pour la FGTB, il est hors de question de détricoter ce système. Bien au contraire, le mécanisme de «l’indice santé» lissé, qui ne reprend pas les augmentations des prix du gasoil et de l’essence, ronge notre pouvoir d’achat. C’est pourquoi la FGTB plaide pour des mesures qui soutiennent notre pouvoir d’achat. Le transport entre le domicile et le travail doit être gratuit, aussi pour les travailleurs qui n’ont pas d’autre choix que de se déplacer en voiture pour aller au travail. La TVA sur la facture d’énergie doit baisser de 21 à 6%. Et les allocations sociales doivent être reliées au bien-être et augmentées. Au cours des mois à venir, la FGTB continuera à mener des actions pour plus de pouvoir d’achat et pour des impôts plus équitables.

Au 1er mai 2008, les allocations sociales ont été augmentées de 2% pour la deuxième fois déjà cette année. La plupart des chiffres cités sont des montants mensuels bruts. Il peut donc y avoir des retenues de précompte professionnel qui sont décomptées sur la feuille d’imposition (à l’exception des allocations familiales). Les allocations journalières sont multipliées par 26 jours d’allocation.

Tu peux obtenir ce Livret Rouge auprès de ton délégué ou ton secrétariat professionnel.

Comité de coordination

Le comité de coordination de notre cen-trale s’est réuni le 21 mai 2008. Trois thèmes ont été traités: le projet avec

l’ABVV-Metaal, les résultats des élections sociales et les futures actions de la FGTB.

En ce qui concerne la coopération et l’éven-tuelle fusion avec l’ABVV-Metaal, le pré-

sident Donald Wittevrongel a remarqué qu’il était grand temps de dresser le bilan fi nal. La FGTB-TVD a prévu un congrès statu-taire le 20 mars 2009. Afi n de bien pouvoir le prépa-rer, il faut avoir de la certitude d’une fusion ou non.

Les négociations ont duré plus d’un an sans apporter pour autant de résultat satisfai-sant.

L’exercice en soi était déjà très diffi cile puis-que la centrale du métal est divisée tandis que la FGTB-TVD est une centrale fédérale qui souhaite maintenir ce caractère.

Le projet a fi nalement trébuché sur deux points fondamentaux. Il y avait trop d’im-

précisions sur la place que pourrait occuper notre organisation dans la nouvelle struc-ture et les positions sur la gestion de la nouvelle centrale étaient inconciliables

Après quelques interventions, notre comité de coordination a conclu que notre orga-nisation a fait le maximum pour arriver à un accord, malheureusement sans obtenir le résultat souhaité. La FGTB-TVD conti-nuera dès lors à fonctionner en tant que centrale syndicale autonome, combative et transparente.

Dominique Meyfroot, secrétaire national, avait de meilleures nouvelles. Le résultat des élections sociales démontre incontes-tablement que nous progressons. Tant au niveau des voix que des mandats, nous nous rapprochons de la victoire de 2000.

Ce résultat est en premier lieu dû à l’appli-cation permanente de nos militants et de nos candidats, qui méritent des éloges. Les choix clairs que nous avons faits au cours des négociations sectorielles ont contribué au succès.

Une première évaluation qui doit être affi -

née plus tard dévoile également un nombre de points faibles. Il faudra bien évidem-ment y remédier et la formation syndicale y jouera un rôle crucial.

Le secrétaire national John Colpaert a ter-miné par un point combatif. Notre centrale a toujours soutenu les actions interprofes-sionnelles et le fera également pour les ac-tivités qui sont prévues au mois de juin.

Il faut cependant appliquer notre comba-tivité avec soin. Si nous voulons vraiment faire pression sur le gouvernement et les employeurs, il faudra le faire dans le cadre des négociations pour un nouvel accord interprofessionnel. A ce moment, il faudra savoir clairement si nous pouvons mobiliser pour la solidarité et contre l’individualisme et la «droitisation» de la société.

Nous avons fi nalement souligné que nous ne voulons rien entendre des normes sala-riales ou des accords all-in. Nous voulons des négociations libres qui protègent et améliorent le pouvoir d’achat.

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Page 18: Syndicats n°11 du 06/06/08

ALIMENTATION-HORECA-SERVICES14 SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008

Secteurs verts: fonds de pension sectorielUn acquis des négociations sectorielles 2007-2008

A la suite des accords sectoriels 2007-2008, il existe depuis le 1er janvier 2008 un plan de pension complémentaire pour les secteurs verts (agriculture, horticulture, parcs et jardins, travaux techniques agricoles et horticoles).

La FGTB était consciente dès le départ du fait que pour cette CCT nous devrions faire le

choix soit de tenter d’obtenir des augmentations salariales soit d’uti-liser le pourcentage pour la création d’une pension complémentaire pour les travailleurs réguliers(1) comme cela est le cas dans de plus en plus de secteurs. Nous avons

choisi la seconde piste.

Il s’agit également d’une préoc-cupation sociale permettant aux travailleurs du secteur d’améliorer leur qualité de vie lorsqu’ils partent à la retraite.La création d’un fonds de pension sectoriel améliore l’image du sec-teur. Il est clair qu’il s’agit d’une

valorisation de la fi délité des tra-vailleurs au secteur et donc d’un encouragement des travailleurs à poursuivre leur carrière au sein du secteur.

(1) Seuls les travailleurs réguliers bénéfi cient du plan de pension sectoriel, les travailleurs saisonniers en sont exclus.

Les conditions d’octroi et les modalités pratiques

Pour avoir droit à un plan de pension complémentaire, le travailleur doit pouvoir prouver 132 jours de travail dans le secteur. Les employeurs verseront pour cette pension complémentaire une cotisation nette de sécurité sociale de 1% s’ajoutant aux autres cotisations de sécurité sociale.

Les primes que les employeurs versent pour la pension complémentaire sont placées sur un compte individuel pour chaque travailleur, comme prévu par la loi. Les primes sont investies à un taux de rendement mini-mum garanti de 3,25%. Si les placements rapportent davantage, la participation au bénéfi ce est exemptée d’impôts.

Lorsqu’à l’âge de 65 ans vous touchez votre capital

pension épargné, un pourcentage réduit d’imposition est appliqué. Vous recevez chaque année un aperçu des primes que votre employeur a versées au cours de l’année, de manière à pouvoir suivre l’évolution du capital dont vous disposerez à 65 ans.

Si vous quittez le secteur, vous restez propriétaire des primes qui ont été versées à votre nom.Vous pouvez demander le versement de la somme auquel vous avez droit, ou encore laisser cette somme auprès de la compagnie d’assurance afi n de continuer à bénéfi cier des intérêts du placement.

Gestion du plan de pension complémentaireLe plan de pension complémentaire est géré de manière paritaire par les représentants des employeurs et des travailleurs au sein du Fonds de Sécurité d’Existence «Deuxième Pilier». En plus du Fonds Deuxième Pilier, on a créé un Fonds de Solidarité qui prévoit le versement de primes sous certaines conditions en cas de décès, de maladie ou encore de faillite.

Quant à la structure à mettre en place, les partenaires sociaux ne dési-raient pas réinventer la roue. Pour limiter les coûts et éviter les «maladies de jeunesse» inhérentes au démarrage de tout nouveau système, il a été décidé de rechercher des synergies avec le fonds de pension sectoriel déjà existant de l’industrie alimentaire. Ce faisant, le fonds de pension secto-riel des secteurs verts peut bénéfi cier des infrastructures (informatique, gestion administrative, …) et du know-how du fonds de pension sectoriel de l’industrie alimentaire. De cette façon, le fonds de pension sectoriel a également pu bénéfi cier de conditions fi nancières plus avantageuses auprès de la compagnie d’assurance chargée de la gestion du placement des primes. L’indépendance des organes de gestion du fonds de pension sectoriel des secteurs verts est également garantie.

Dans la phase préparatoire à la création d’un fond de pension sectoriel commun aux secteurs verts, les partenaires sociaux ont été confrontés à une série de limitations, qui rendent parfois diffi cile la création de struc-tures communes pour différentes commissions paritaires. Par ailleurs, il existe toute une série de thématiques qui pourraient être abordés plus effi cacement si elles étaient traitées en commun. Par exemple, il existe déjà un institut de formation commun pour les secteurs verts (Edu plus en Flandre, Mission Wallonne en Wallonie). Leur but est de favoriser la formation et l’insertion professionnelle. Cela renforce l’idée qu’il serait souhaitable de regrouper l’ensemble des secteurs verts sous une com-mission paritaire coupole. Cela permettrait, en effet, non seulement de faciliter les synergies, mais également de renforcer le poids du secteur et sa visibilité vis-à-vis de ses interlocuteurs.

Une idée qui fait son chemin chez les partenaires sociaux …

> HORECA (CP 302)

Démarche à suivre par les prépensionnés pour l’obtention d’une prime syndicale en cas de non remplacement dans l’entreprisePour rappel, les prépensionnés ont droit à une prime syndicale qui s’élève à e 95,10 maximum. Le prépensionné reçoit 1/12ième de prime prépension par mois de prépension.

Cette prime est accordée jusqu’à l’âge légal de la pension.

En principe, le Fonds social est chargé du paiement de l’indemnité complémentaire de prépension. Dans ce cas, il possède donc toutes les données nécessaires, et envoie directement les formulaires de primes syndicales aux intéressés (dans le courant du mois d’avril).

Cependant, lorsque le prépensionné n’est pas remplacé dans l’entreprise, c’est l’employeur qui est chargé de payer directement l’indemnité complémentaire de prépension. Dans ce cas, le Fonds Social ne dispose pas des informations lui permettant d’établir un formulaire de prime syndicale. Dès lors, pour obtenir la prime syndicale, le prépensionné doit se rendre auprès de sa section régionale de la Centrale Alimentation-Horeca-Services FGTB afi n d’introduire une demande de prime syndicale. Il doit pour se faire se munir du document C4 prépension. La section régionale procédera au paiement de la prime syndicale, et entreprendra les démarches nécessaires pour que le formulaire soit directement adressé par le Fonds Social au prépensionné pour les années suivantes.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter votre section régionale.

La Centrale Alimentation-Horeca-Services remercie toutes les travailleuses et tous les travailleurs

qui ont voté pour la FGTB.

Merci de nous avoir fait confi ance et d’avoir contribué aux excellents résultats obtenus

lors de ces élections sociales.

Félicitations à toutes nos candidates et à tous nos candidats qui ont été élus.

Nous vous souhaitons plein de succès dans le cadre de votre mandat de délégué(e) FGTB!

l li i i i

Elections sociales Elections sociales 20082008

Merci!Merci!

Page 19: Syndicats n°11 du 06/06/08

SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Elections sociales 2008: le SETCa progresse!Une progression pour l’ensemble des Conseils d’entreprise (CE) et des Comités pour la prévention et la protection au travail (CPPT). C’est ce que vous avez offert au SETCa lors des élections sociales 2008! Merci pour vos voix. Merci également à tous nos candidats, qu’ils soient élus ou pas.

Les représentants SETCa dans les entreprises et institutions seront encore plus nombreux

durant les 4 prochaines années... Ils seront plus forts qu’en 2004 pour défendre le pouvoir d’achat, vos conditions de travail et les autres priorités de votre secteur. Il s’agit donc d’un renversement de ten-dances: les diminutions régulière-ment enregistrées depuis plus de 20 ans par la FGTB (même si c’était moins le cas pour le SETCa), sont maintenant éradiquées.

Aujourd’hui, notre victoire est dou-ble. Non contents d’avoir stoppé l’érosion, nous avons conquis de nouveaux électeurs et de nou-veaux délégués! Une satisfac-tion d’autant plus grande que ces bons scores complètent ceux de la FGTB.

Comme vous le découvrez sur nos graphiques, la proportion en siè-ges augmente. Il y a maintenant près de 8.500 délégués SETCA au total. Elle tourne à présent autour de 30%. En CE, le SETCa les frôle,

avec 29,9% (32,7% des voix). Le gain s’élève à 0,35% des sièges, au détriment des petites listes (confé-dération des cadres, listes maisons cadres), qui s’effondrent. En CPPT, le nombre de mandats progresse de 0,22%. Le SETCa atteint 30,6%. Ces données ont été arrêtées le 29 mai à 6h00 et concernent plus de 95% des entreprises.

Un gain véritable

Ce progrès s’effectue au détriment de la CSC. C’est un fait: l’écart entre les rouges et les verts se réduit. Notons que les nombres de délé-gués ne doivent pas vous tromper. Comme le nombre d’entreprises qui organisaient des élections avait gonfl é entre 2004 et 2008, le nom-bre total de délégués a également gonfl é. Pour tel syndicat, prétendre que son «nombre de délégués n’a jamais été aussi important», est donc un leurre. A ce jeu-là, tous les syndicats auraient gagné. Pour se faire une idée de l’évolution des scores, rien de tel que les pourcen-tages.

Les cadres et les jeunes travailleurs ont, encore plus que les autres ca-tégories, contribué à cette victoire du SETCa. Cela donne beaucoup d’espoir pour l’avenir.

A y regarder de plus près, les résul-tats secteur par secteur présentent des variations parfois importan-tes.

4 secteurs en progrès

Commerce: le SETCa conforte sa majorité absolue. Déjà leader dans

bon nombre d’enseignes, il devient par exemple le plus grand porte-voix des travailleurs de Colruyt. Une première!

Logistique et industrie: progres-sions du SETCa légères mais réelles. Leurs nombres de sièges augmen-tant d’un pourcentage compris en-tre +0,14 et 2,52%.

Commission paritaire 218 (CPNAE) et secteurs de l’information et de la communication: léger recul pour nos candidats au Conseil d’en-

treprise. Mais dans les CPPT, instal-lés dans davantage d’entreprises, le SETCa progresse. Seul le domaine des fi nances voit un recul de notre syndicat.

Non-marchand: le plus grand gain du SETCa s’est produit dans le non-marchand. Le nombre de travailleurs dans ce secteur se trou-ve en plein boom. Le nombre de délégués socialistes aussi: +2,35% aux comités CPPT et +2,52% aux conseils d’entreprise (hors ensei-gnement).

Thibaut De Proost nous a quittésDepuis 18 années, il était notre collègue au SETCa fédéral. Thibaut De Proost (38 ans) s’en est allé, ce 24 mai 2008.

Thibaut a commencé à travailler dans les bureaux du SETCa fédéral, à l’âge de 20 ans. Que ce soit pour scanner ou copier un document, envoyer des brochures ou faire une course, on pouvait toujours compter sur Thibaut. Sous des airs parfois nonchalants, il accomplissait tout très consciencieusement, sans se prendre lui-même au sérieux.

En arrière-fond à l’imprimerie, la musique disco si familière résonnait toute la journée. Thibaut accompagnait vivement en chantant, en fredonnant ou en siffl ant. C’était un être agréable et jovial: il profi tait assurément de la vie, gardait toujours son calme, même dans les moments diffi ciles, prenait sans cesse des nouvelles de ses collègues qu’il taquinait parfois aussi, pour évacuer les tensions. Son bonjour matinal était empli de bonhommie, avec une boutade ou une petite pique, toujours bien intentionnée.

Thibaut a toujours fait partie de la famille du SETCa, de la FGTB. Il était aussi systématique-ment présent aux manifestations, piquets de grève et autres évènements syndicaux.

Nous compatissons au chagrin de tous: son épouse, ses enfants, sa maman, son frère et les autres membres de la famille. Nous leur assurons tout notre soutien.

Les bons amis ne meurent jamais. Ils restent toujours présents d’une manière ou d’une autre. Ce sera certainement le cas de Thibaut.

Page 20: Syndicats n°11 du 06/06/08

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°11 • 06 JUIN 2008

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epuis des mois nous le savons. Depuis des mois, nous le répétons sur tous

les tons. Depuis des mois, nous ta-pons sur le même clou: il est urgent d’adopter les mesures nécessaires pour contrer les conséquences an-tisociales de la forte infl ation. Et comme ni le gouvernement ni les employeurs ne veulent compren-dre cette urgence, nous allons, une fois encore, passer à l’action.

Puisque le gouvernement conti-nue à faire la sourde oreille aux exigences pour le pouvoir d’achat mises à l’agenda le 15 décembre 2007 par des dizaines de milliers de manifestants, nous allons à nou-veau montrer notre détermination au cours de la semaine du 9 juin. Evidemment, le SETCa est en tête de ces manifestations organisées par la FGTB avec les syndicats de tout le pays.

Chacun ressent les augmentations de prix dans les magasins d’ali-mentation, à la station service, sur les factures énergétiques, sur le marché du logement, à la crèche… sur les produits et dépenses indis-pensables aux ménages moyens, et qui pèsent encore plus sur ceux qui gagnent moins que la moyenne. Le nombre de gens qui peinent à boucler leurs fi ns de mois explose à vue d’œil. Le fossé entre les plus riches et les tranches de popula-tions les plus pauvres se creuse

sans cesse.

Le phénomène n’est plus unique-ment ressenti par ceux qui vivent d’un revenu de remplacement. Il touche à présent aussi les tra-vailleurs, qui sont toujours plus nombreux à juger leurs salaires insuffi sants. Ils le ressentent quoti-diennement. Pensons par exemple aux parents isolés avec enfants à charge, aux employés à temps-partiel, souvent des femmes, dans des secteurs fragiles…

Alors que le gouvernement, après quelques interventions minima-listes, ne semble toujours pas s’in-téresser à cette problématique et reste très indécis sur bon nombre d’autres dossiers, il laisse aux em-ployeurs une occasion inespérée d’annoncer une solide offensive pour les négociations interprofes-sionnelles de cet automne. Et de remettre encore une fois en cause notre pouvoir d’achat.

Sans même en avoir honte, les topmanagers et les actionnaires augmentent leurs incroyables hausses de salaires chaque année. Par contre, vis-à-vis des employés, ils ne pensent que modération sa-lariale et réduction des coûts. Face à cela, la défense résolue de l’index constitue l’objectif prioritaire de notre semaine d’action qui démar-re ce lundi. En vigueur jusqu’ici en Belgique, cette arme minimale

contre l’appauvrissement que nous avons pu conserver malgré les dis-torsions et retards enregistrés au cours de la dernière décennie, nous continuons à la défendre coûte que coûte. Et avec la même force, nous exigeons le relèvement des salaires minimums ainsi que des alloca-tions sociales.

Mais nous n’hésitons pas à ajouter que nous voulons ensuite négo-cier pour le pouvoir d’achat. Les salaires, tant net que bruts, doivent augmenter plus fortement que l’index, grâce au droit à la liberté de négociation. C’est pourquoi le SETCa continue à juger dangereux la conclusion d’accords sectoriels pour le pouvoir d’achat suivant la formule du soi-disant all-in (qui en cas de forte infl ation, ne garantis-sent même plus l’indexation).

Par ailleurs, comme syndicat des employés, il sera pour nous aussi important de continuer à rester vigilants face à chaque initiative des employeurs pour miner notre pouvoir d’achat via une révision des systèmes de barèmes. Il y a déjà des exemples d’employeurs et de fédérations d’employeurs qui ont réalisé de cette façon une diminu-tion des salaires, tantôt discrète-ment, tantôt ouvertement.

Il ne fait aucun doute que le SETCa soutient pleinement toutes les autres exigences ou mots d’ordre

du front commun syndical. Nous ne pouvons les énumérer tous ici mais tenons à en souligner deux:

✓ Il faut en fi nir avec les cadeaux fi scaux que le gouvernement ac-corde aux employeurs. La pos-sibilité d’éluder l’impôt comme les intérêts notionnels est un exemple qui montre le manque criant d’une fi scalité équitable.

✓ Enfi n, et last but not least, plus que jamais d’actualité dans le contexte politique, le SETCa reste fi dèle au caractère fédéral de la sécurité sociale, du droit du travail, de la concertation sociale et du marché du travail. La solidarité fédérale est un prin-cipe intangible et la meilleure garantie contre la politique du «diviser pour régner» des forces de droite.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente Président