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SWISCO NEWSLETTER Décembre _ 2019 30 janvier 2020 | Séminaire TVA « Mise à jour et développement » Inscriptions en ligne : www.swisco.ch Informations sur le feuillet accompagnant la Newsletter

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SWISCO NEWSLETTERDécembre _ 2019

30 janvier 2020 | Séminaire TVA« Mise à jour et développement »Inscriptions en ligne : www.swisco.chInformations sur le feuillet accompagnant la Newsletter

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Editorial > Joseph Catalano | Président swisco.ch

Chers lecteurs, chères lectrices,

près avoir vécu un automne électoral suisse au couleurs « printanière », je veux biensur parler du « vert » politique et en préambule aux fêtes de fin d’année toutes proches, permettez-moi

de vous faire un bref résumé des dernières nouvelles de votre association.

A ce jour, l’année 2019 a été particulièrement florissante au niveau des séminaires. Le mois de novembre en comptait pas moins de trois, accompagné d’un apéro des régions en terres vaudoises. Un séminaire traitant de la problématique des bouclements des comptes aura encore lieu en décembre. Je tiens à remercier chaleureusement tous les participants pour leur engouement, toujours valorisant pour les organisateurs. Deux nouvelles sessions sont également déjà agendées en janvier 2020, celle du 30 sera dédiée à la TVA, avec l’intervention de cinq orateurs de qualité. A vos agendas !

La nouvelle commission pour la refonte du mémento est maintenent en route, je remercie d’avance les volontaires investis qui se sont présentés. Il reste encore quelques places ouvertes pour cette tâche, l’appel est lancé ! Je vous rappel que cet ouvrage sera calqué sur les nouvelles directives d’examens qui verront le jour d’ici deux ans.

Votre comité s’est également déplacé plusieurs fois en CH-allemande pour consolider les bastions de votre association. Plusieurs contacts ont été intensifiés avec nos collègues et j’espère pouvoir vous annoncer un nouvelle alliance prochainement. Restez au contact de votre association, via LinkedIn ou notre site internet, Swisco bouge.

A l’approche imminante de l’hiver, je tiens à vous souhaiter, ainsi qu’à vos proches et familles, de très belles fêtes de fin d’année et à vous adresser mes cordiaux messages.

JOYEUSES FÊTESET VIVE 2020 !

bonne histoire et faire du Storytelling. L’entrepreneur devra de manière efficace et rapide présenter ce qu’il fait et pourquoi il fait les choses. Il va montrer ce qu’il a dans les tripes car à ce moment-là du projet, même s’il en est absolument convaincu, la preuve de la réussite n’est pas encore là. Pour l’investisseur, c’est un risque qu’il va évaluer sur son échelle à lui. Et surtout le porteur de projet tendra de clarifier et de faire voir ce qu’il voit, ce pour quoi il vibre et sa mission. Il rendra l’aventure attrayante pour emmener dans son navire les potentiels investisseurs.

Dans tous les cas, le demandeur doit savoir que malgré son besoin d’argent qui peut lui prendre tout l’espace émotionnel à un moment de son projet, il doit gérer cette relation de manière plaisante. Il doit comprendre ce qu’il peut et ce qu’il ne peut pas attendre du pourvoyeur de fonds. C’est une nouvelle relation qui va s’installer, idéalement durablement et harmonieusement. S’il fait appel à plusieurs pourvoyeurs de fonds, il devra les gérer et surtout les fédérer… autour d’une vision et d’une culture commune. Là encore le Storytelling est important pour s’assurer que tous voient la même image… Malgré le fait qu’il va chercher des profils très différents et qui vont lui apporter tous des choses différentes comme des contacts, des connaissances, des idées qui peuvent parfois même être contradictoires. Tous les conseils qu’il recevra sont judicieux mais tous ne racontent pas la même histoire. Il devra donc bien la définir pour éviter des tiraillements inutiles.

Le demandeur de fonds devra veiller à tous les détails. La forme est toute aussi importante si ce n’est plus que la forme. En effet, si vous vous adressez à un banquier, il va certes regarder les chiffres, cependant, en sus, il aura toute une tabelle de critères qu’il va noter. Il serait donc judicieux d’obtenir le vert également sur la ponctualité, le soin apporté aux détails et sur le fait que le porteur de projet informe son

est un moment très unique et intime lorsque l’on pose la question fatidique. Pour moi, il s’agit avant tout d’une attitude. Rien de tel que de « demander de l’argent » pour sentir déjà un malaise dans celui qui demande car il aura l’impression de quémander…

Ce malaise sera transmis à celui qui reçoit la demande. Et cet instant, ce premier échange autour de cette question peut déterminer toute la suite de la relation entre le pourvoyeur de fonds et l’entrepreneur. Ma proposition est plutôt de « proposer aux investisseurs de participer à l’aventure incroyable… » Cela dénote déjà d’un autre goût, n’est-ce pas ? Le demandeur aura un autre rayonnement et une assurance bien plus grande. Il partagera déjà son plaisir. L’interlocuteur sera sollicité dans sa curiosité et sera impliqué émotionnellement. C’est un démarrage beaucoup plus intéressant… comme cela pourrait l’être dans une nouvelle relation amoureuse !

La suite sera la présentation du projet que cela se fasse sous forme de business plan, de business summary ou d’une présentation. Pourquoi ne pas réunir tous ces aspects dans un teaser sous forme de vidéo de 60 à 180 secondes ? Il est possible d’y combiner aussi bien les aspects émotionnels que les informations chiffrées. Cette partie pourrait d’ailleurs être gommée pour avoir en sus un clip sur l’entreprise diffusable publiquement. Dans tous les cas, il va falloir raconter une

L’ART DE LEVER DES FONDS

> Céline Renaud | Parler en public | www.celinerenaud.ch

LA QUESTION DE LA LEVÉE DE FONDS EST RÉCURRENTE POUR LES ENTREPRENEURS COMME POUR MEMBRES DE COMITÉS D’ASSOCIATIONS OU AUTRES INSTITUTIONS. ALORS, COMMENT S’Y PRENDRE ?

Stratégie

AJoseph Catalano vous adresse ses meilleurs vœux et

vous invitent à consommer avec modération

C’

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k banquier de manière régulière, pro-active et transparente et surtout sur sa ténacité dans la durabilité du projet. Il serait bien que l’entrepreneur vienne accompagné d’un spécialiste, montre son enthousiasme pour le projet et parle ouvertement des enseignements qu’il a retirés des échecs du passé.

Ayant moi-même levé des fonds à plusieurs reprises pour mon entreprise ou des associations ou ayant soutenu des entrepreneurs à faire de même, je pense que le professionnalisme et la ténacité sont extrêmement importants. En effet, si nous essuyons un refus, il n’est pas dit que ce refus persiste dans le temps et cet investisseur potentiel pourra peut-être rejoindre l’entreprise dans un tour de table futur ou servir de relais auprès d’autres investisseurs potentiels.

C’est tout un réseau qu’il conviendra de créer et de nourrir d’informations. Les garder dans le pipeline en leur envoyant des nouvelles sur l’avancement du projet est important. Car comme à l’époque il était dit qu’il fallait toute une tribu pour élever un enfant, il faudra tout un clan de pourvoyeurs de fonds pour faire grandir un projet.

Stratégie > Céline Renaud | Parler en public | www.celinerenaud.ch > Alain Christinet | Ethical HR | [email protected] | 079 371 50 75Stratégie

« ET POURQUOI VOUS ? » « PARCE QUE C’EST MOI ! »faire la différence lors de l’entretien de sélection.

Les « hard skills » sont les compétences qui sont démontrables et mentionnées dans le CV. Lors de sélection des dossiers, elles seront les critères fondamentaux selon la méthode du tri A – B – C, à raison d’environ 80%. Les autres 20% représentent les « soft skills », soit les qualités humaines, relationnelles et motivationnelles. Elles ressortent à la lecture de la lettre de motivation et des commentaires indiqués dans les certificats de travail.

Donc, si vous avez été retenu pour un entretien, c’est essentiellement parce que vous avez le profil d’un point de vue de votre formation, de votre expérience et de votre maîtrise technique. Par contre, lors des interviews, cette proportion s’inverse et le choix final du candidat portera essentiellement sur la manière avec laquelle il réussira à montrer sa motivation à rejoindre l’entreprise, à se projeter dans le poste et à convaincre de façon agréable et déterminée le caractère unique de sa candidature.

Comment donc se livrer à cet exercice délicat ? A quoi devez-vous vous montrer attentif tout au long de l’entretien ? Finalement, comment convaincre votre future hiérarchie que vous êtes le meilleur choix possible ?

Votre préparation aura bien sûr été idéale. Vous connaissez très bien l’entreprise : ses produits, sa structure, son positionnement. Vous avez également identifié sa culture et ses valeurs, des thèmes qui comptent beaucoup pour tout DRH qui se respecte et qui participera sans doute à l’interview. Vous vous êtes également renseigné sur les personnes qui participeront à l’entretien, notamment leur parcours, et pourquoi pas leurs hobbies et certains traits de leur personnalité (connaissez-vous quelqu’un qui puisse vous informer à ce sujet ?). Vous avez rédigé une dizaine de questions pertinentes, portant notamment sur les ambitions de l’entreprise et ses principaux défis. Vous vous êtes enfin préparé à répondre aux questions types qui jalonnent souvent les entretiens de sélection, comme par exemple celle portant sur les points forts et les points de développement du candidat.

Cette question qui clôture souvent l’entretien de sélection est devenue un grand classique de ce type d’interview.

Très souvent, les réponses tombent à plat : « Comme je vous l’ai dit, mon diplôme fédéral d’expert en finance et controlling est une excellente formation. Mon expérience de cinq ans en tant que responsable du controlling dans l’industrie, puis de trois ans comme directeur financier montrent que je connais les enjeux d’une telle fonction, notamment les dimensions stratégiques et managériales. Enfin, ma maîtrise de l’anglais et de l’allemand seront des atouts non négligeables ».

Quel parcours ! Impressionnant. Pourtant, l’effet « wow », cher aux spécialistes en marketing, ne se produira pas auprès des recruteurs qui auront participé à l’entretien. Un vrai pétard mouillé.

En effet, le candidat n’aura fait que répéter des éléments qui sont visibles sur le CV et qui auront été abordés en détail pendant les deux heures qu’auront duré l’entretien. Il n’aura en fait que « rajouté une couche » sans aucune valeur ajoutée à sa candidature. L’opportunité de conclure de manière marquante aura ainsi été manquée.

« UNE DERNIÈRE QUESTION AVANT QUE VOUS NE PARTIEZ. NOUS AVONS ENCORE QUELQUES CANDIDATS À VOIR : POUR QUELLES RAISONS NOTRE CHOIX DEVRAIT-IL SE PORTER SUR VOUS ?»

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Stratégie > Alain Christinet | Ethical HR | [email protected] | 079 371 50 75

swisco.ch | newsletter 12 - 19 | 06

Les premières minutes de l’entretien sont fondamentales. Est-il nécessaire de rappeler l’importance de la première impression ? Pensez à sourire, à appeler les recruteurs par leur nom et à montrer de la décontraction sans être nonchalant ou trop familier.

L’entretien débute souvent par une présentation de l’entreprise. N’oubliez surtout pas de prendre des notes. Ce principe fondamental de l’écoute active est autant une marque d’intérêt que de politesse. Vous saurez également réagir de façon positive aux informations dont les recruteurs sont particulièrement fiers.

Dans la plupart des cas, il vous sera demandé de reprendre votre parcours. Inutile alors de rappeler telles quelles les informations qui figurent dans votre CV. Mentionnez les succès qui s’inscrivent dans l’intérêt de l’entreprise, qui reprennent certaines de ses préoccupations ou ses projets à court terme. Montrez de l’assurance sans suffisance, sachez vous mettre à votre avantage sans bluffer ni mentir, laissez parler la passion sans naïveté.

L’interview arrive à son terme, et la question fatidique arrive : « Pour quelles raisons notre choix devrait-il se porter sur vous ? ».

Alors, saurez-vous conclure en quelques phrases en indiquant votre enthousiasme à rejoindre l’entreprise ? En exprimant votre conviction à amener votre contribution à l’atteinte de ses objectifs ? En convaincant de votre adéquation à ses valeurs ?

Vous êtes le candidat idéal, parce que tout votre parcours vous a préparé à ce moment : votre postulation constitue un rêve qui va devenir réalité.

Finance > Nicolas Marmagne | XO Investments SA | [email protected] | 079 764 96 95

Le marché des caisses de pension peut être très concentré dans certains pays. Au Japon la caisse de pensions étatique représente à elle seule 46.6% des avoirs totaux. La Suisse, les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne présentent des tailles relatives plus éclatées avec un plus grand nombre de caisses de tailles comparables. Aux Etats-Unis les 10 fonds les plus importants représentent 8.4% du total des avoirs.

Tous les pays font face à des problématiques similaires avec une pression démographique en forte augmentation. Entre 1980 et 2018 l’espérance de vie a progressé de près de 8 ans en Suisse. Ce phénomène va se poursuivre et modifier les équilibres financiers fragiles des fondations de prévoyance. Ainsi chaque franc accumulé pendant la période d’activité professionnelle devra être versé sur une période plus longue de retraite. Autrement dit le taux de conversion baisse. Et le rapport démographique entre actifs et rentiers se péjore.

LA PRESSION DÉMOGRAPHIQUE S’ACCENTUE | 3

Deux systèmes de pension coexistent : le système de primauté de prestations (DB, on promet une rente en fonction des derniers salaires) et le système de primauté de cotisations (DC, on reçoit ce que l’on a cotisé).

SYSTÈMES DE PENSION | 4

Avec des avoirs estimés à plus de 40’000 milliards d’USD selon Wills Tower Watson en 2019, les actifs de prévoyance représentent un poids considérable. Ces actifs sont en forte croissance depuis 20 ans avec les Etats-Unis comme poids lourd du système.

DES ACTIFS EN CROISSANCE | 1

Si on compare ces actifs au PIB, ils dépassent allègrement un rapport de plus de 100% dans certains pays. La Suisse, avec près de 900 milliards atteint environ 120% du PIB. C’est 170% en Hollande. D’autres pays au contraire ne disposent que de peu d’actifs, comme la France, avec des systèmes de retraite qui vont être financés par le budget de l’Etat.

UNE TAILLE CONSIDÉRABLE | 2

es gouvernements recherchent des solutions mais se heurtent à d’importantes oppositions sur un sujet très sensible. En Suisse la réforme « Prévoyance 2020 » a été refusée par le peuple.

En France E. Macron cherche à fusionner les systèmes. La problématique est majeure compte tenu des montants en jeu. Nous tentons d’apporter un éclairage international sur la question.

COMPARAISON INTERNATIONALE DES CAISSES DE PENSIONS

Avec des avoirs estimés à plus de 40'000 milliards d’USD selon Wills Tower Watson en 2019, les actifs de prévoyance représentent un poids considérable. Ces actifs sont en forte croissance depuis 20 ans avec les Etats-Unis comme poids lourd du système.

Des actifs en croissance

Source : Thinking Ahead institute and secondary sources, Tower Watson, XO Investments SA

Si on compare ces actifs au PIB, ils dépassent allègrement un rapport de plus de 100% dans certains pays. La Suisse, avec près de 900 milliards atteint environ 120% du PIB. C’est 170% en Hollande. D’autres pays au contraire ne disposent que de peu d’actifs, comme la France, avec des systèmes de retraite qui vont être financés par le budget de l’Etat.

Une taille considérable

Source : Thinking Ahead institute and secondary sources, Tower Watson, XO Investments SA

Le marché des caisses de pension peut être très concentré dans certains pays. Au Japon la caisse de pensions étatique représente à elle seule 46.6% des avoirs totaux. La Suisse, les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne présentent des tailles relatives plus éclatées avec un plus grand nombre de caisses de tailles comparables. Aux Etats-Unis les 10 fonds les plus importants représentent 8.4% du total des avoirs.

Tous les pays font face à des problématiques similaires avec une pression démographique en forte augmentation. Entre 1980 et 2018 l’espérance de vie a progressé de près de 8 ans en Suisse. Ce phénomène va se poursuivre et modifier les équilibres financiers fragiles des fondations de prévoyance. Ainsi chaque franc accumulé pendant la période d’activité professionnelle devra être versé sur une période plus longue de retraite. Autrement dit le taux de conversion baisse. Et le rapport démographique entre actifs et rentiers se péjore.

La pression démographique s’accentue

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Evolu t ion des act ifs en m illiards d 'USD

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Taille des act ifs de pension en % du PIB

2008 2018

COMMENTAIRE MENSUEL Octobre 2019

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Source : ONU, XO Investments SA

Deux systèmes de pension coexistent : le système de primauté de prestations (DB, on promet une rente en fonction des derniers salaires) et le système de primauté de cotisations (DC, on reçoit ce que l’on a cotisé).

Systèmes de pension

Source : Thinking Ahead institute and secondary sources, Tower Watson, XO Investments SA

Alors que les anglosaxons sont majoritairement orientés vers le système de primauté de contributions, nombre de pays conservent la primauté de prestations. Au cours des 10 dernières années le système de primauté de cotisations a progressé de 20% au niveau mondial, ce qui aboutit à un équilibre 50-50% entre les deux systèmes en 2018.

La conception fiscale des systèmes est très différente. Trois critères de taxation peuvent être appliqués :

• La taxation (T) ou non (E) pour les contributions des entreprises ;

• La taxation (T) ou non (E) pour les contributions des employés ;

• La taxation (T) ou non (E) pour les rentes reçues par les employés.

Ce qui conduit à de nombreuses possibilités. La

1 Le taux de remplacement est le pourcentage de son ancien revenu que l'on perçoit une fois arrivé à la retraite.

Suisse, comme la majorité des pays applique une taxation uniquement sur les rentes, soit « EET ». Certains pays, comme le Mexique n’appliquent aucune taxation (« EEE ») ou taxent deux fois, comme la France (« TET »).

Traitement fiscal différent, 2018

Source : OCDE Pensions outlook 2018, XO Investments SA

Les taux de remplacement1 offerts par le 1er pilier (AVS, primauté de prestation) vont du simple au double. Le taux est légèrement supérieur à 30% en Suisse mais atteint presque 80% en Espagne. Ceci est également dû au fait que certains pays n’ont qu’un premier pilier et aucune prestation de prévoyance professionnelle complémentaire, dit deuxième pilier, en Suisse.

Taux de remplacement du 1er pilier

Source : OCDE Pensions outlook 2018, UBS, XO Investments SA

L’âge à la retraite est probablement la variable la plus sensible. En 70 ans l’âge à la retraite a évidemment progressé, mais moins vite que l’espérance de vie. L’âge effectif à la retraite varie énormément : 65.5 ans en Suisse, 62 ans en France, 69 ans au Japon.

Âge à la retraite

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Evolu t ion de l'espérance de vie à la naissance

Swit zerland Un ited States Germ any Japan Arg ent in a Tun isia

Avec des avoirs estimés à plus de 40'000 milliards d’USD selon Wills Tower Watson en 2019, les actifs de prévoyance représentent un poids considérable. Ces actifs sont en forte croissance depuis 20 ans avec les Etats-Unis comme poids lourd du système.

Des actifs en croissance

Source : Thinking Ahead institute and secondary sources, Tower Watson, XO Investments SA

Si on compare ces actifs au PIB, ils dépassent allègrement un rapport de plus de 100% dans certains pays. La Suisse, avec près de 900 milliards atteint environ 120% du PIB. C’est 170% en Hollande. D’autres pays au contraire ne disposent que de peu d’actifs, comme la France, avec des systèmes de retraite qui vont être financés par le budget de l’Etat.

Une taille considérable

Source : Thinking Ahead institute and secondary sources, Tower Watson, XO Investments SA

Le marché des caisses de pension peut être très concentré dans certains pays. Au Japon la caisse de pensions étatique représente à elle seule 46.6% des avoirs totaux. La Suisse, les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne présentent des tailles relatives plus éclatées avec un plus grand nombre de caisses de tailles comparables. Aux Etats-Unis les 10 fonds les plus importants représentent 8.4% du total des avoirs.

Tous les pays font face à des problématiques similaires avec une pression démographique en forte augmentation. Entre 1980 et 2018 l’espérance de vie a progressé de près de 8 ans en Suisse. Ce phénomène va se poursuivre et modifier les équilibres financiers fragiles des fondations de prévoyance. Ainsi chaque franc accumulé pendant la période d’activité professionnelle devra être versé sur une période plus longue de retraite. Autrement dit le taux de conversion baisse. Et le rapport démographique entre actifs et rentiers se péjore.

La pression démographique s’accentue

0

5000

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1998 2008 2013 2015 2018e

Evolu t ion des act ifs en m illiards d 'USD

US Japon UK Hollande Canada Su isse Aust ralie

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100 %120%140 %160%180 %

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Taille des act ifs de pension en % du PIB

2008 2018

COMMENTAIRE MENSUEL Octobre 2019

DES DISCUSSIONS SUR LES SYSTÈMES DE PENSIONS SONT EN COURS DANS TOUS LES PAYS.

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Source : ONU, XO Investments SA

Deux systèmes de pension coexistent : le système de primauté de prestations (DB, on promet une rente en fonction des derniers salaires) et le système de primauté de cotisations (DC, on reçoit ce que l’on a cotisé).

Systèmes de pension

Source : Thinking Ahead institute and secondary sources, Tower Watson, XO Investments SA

Alors que les anglosaxons sont majoritairement orientés vers le système de primauté de contributions, nombre de pays conservent la primauté de prestations. Au cours des 10 dernières années le système de primauté de cotisations a progressé de 20% au niveau mondial, ce qui aboutit à un équilibre 50-50% entre les deux systèmes en 2018.

La conception fiscale des systèmes est très différente. Trois critères de taxation peuvent être appliqués :

• La taxation (T) ou non (E) pour les contributions des entreprises ;

• La taxation (T) ou non (E) pour les contributions des employés ;

• La taxation (T) ou non (E) pour les rentes reçues par les employés.

Ce qui conduit à de nombreuses possibilités. La

1 Le taux de remplacement est le pourcentage de son ancien revenu que l'on perçoit une fois arrivé à la retraite.

Suisse, comme la majorité des pays applique une taxation uniquement sur les rentes, soit « EET ». Certains pays, comme le Mexique n’appliquent aucune taxation (« EEE ») ou taxent deux fois, comme la France (« TET »).

Traitement fiscal différent, 2018

Source : OCDE Pensions outlook 2018, XO Investments SA

Les taux de remplacement1 offerts par le 1er pilier (AVS, primauté de prestation) vont du simple au double. Le taux est légèrement supérieur à 30% en Suisse mais atteint presque 80% en Espagne. Ceci est également dû au fait que certains pays n’ont qu’un premier pilier et aucune prestation de prévoyance professionnelle complémentaire, dit deuxième pilier, en Suisse.

Taux de remplacement du 1er pilier

Source : OCDE Pensions outlook 2018, UBS, XO Investments SA

L’âge à la retraite est probablement la variable la plus sensible. En 70 ans l’âge à la retraite a évidemment progressé, mais moins vite que l’espérance de vie. L’âge effectif à la retraite varie énormément : 65.5 ans en Suisse, 62 ans en France, 69 ans au Japon.

Âge à la retraite

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Evolu t ion de l'espérance de vie à la naissance

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TAUX DE REMPLACEMENT DU 1ER PILIER | 6

L’âge à la retraite est probablement la variable la plus sensible. En 70 ans l’âge à la retraite a évidemment progressé, mais moins vite que l’espérance de vie. L’âge effectif à la retraite varie énormément : 65.5 ans en Suisse, 62 ans en France, 69 ans au Japon.

ÂGE À LA RETRAITE | 7

DÉPENSES PUBLIQUES EN FAVEUR DU SYSTÈME | 8

Lorsque les systèmes font face à des manques, c’est régulièrement l’Etat qui vient en aide. Les dépenses publiques ont donc pris l’ascenseur ces dernières décennies. En Suisse c’est déjà près de 11% du PIB qui est affecté au système de retraite. Mais c’est déjà 15% en France, et ces valeurs vont augmenter à l’avenir.

Alors que les anglosaxons sont majoritairement orientés vers le système de primauté de contributions, nombre de pays conservent la primauté de prestations. Au cours des 10 dernières années le système de primauté de cotisations a progressé de 20% au niveau mondial, ce qui aboutit à un équilibre 50-50% entre les deux systèmes en 2018.

La conception fiscale des systèmes est très différente. Trois critères de taxation peuvent être appliqués :

n La taxation (T) ou non (E) pour les contributions des entreprises ; n La taxation (T) ou non (E) pour les contributions des employés ; n La taxation (T) ou non (E) pour les rentes reçues par les employés.

Ce qui conduit à de nombreuses possibilités. La Suisse, comme la majorité des pays applique une taxation uniquement sur les rentes, soit « EET ». Certains pays, comme le Mexique n’appliquent aucune taxation (« EEE ») ou taxent deux fois, comme la France (« TET »).

TRAITEMENT FISCAL DIFFÉRENT, 2018 | 5

Les taux de remplacement offerts par le 1er pilier (AVS, primauté de prestation) vont du simple au double. Le taux est légèrement supérieur à 30% en Suisse mais atteint presque 80% en Espagne. Ceci est également dû au fait que certains pays n’ont qu’un premier pilier et aucune prestation de prévoyance professionnelle complémentaire, dit deuxième pilier, en Suisse.

Pour la Suisse de nombreuses pistes d’amélioration sont évoquées par les organismes internationaux (notamment Mercer) : forcer la rente pour une partie du plan de retraite, supprimer l’avantage fiscal du retrait en capital par rapport au traitement de la rente, augmenter l’âge de la retraite, réduire le niveau d’endettement des ménages, accroître le taux de propriétaire, limiter l’accès au capital avant la retraite.

PENSION SUSTAINABILITY INDEX | 10

Malgré un poids considérable, les systèmes de retraites, hérités pour la plupart de l’après-guerre et des trente glorieuses, font face à un défi démographique majeur. Différentes voies sont explorées, différents systèmes, taxations, règlementations ou orientations des placements. Le débat ne fait que commencer avec pour principal objectif de conserver un équilibre sain entre les générations !

SOURCES

1, 2, 4 | Thinking Ahead institute and secondary sources,

Tower Watson, XO Investments SA

3 | ONU, XO Investments SA

5, 6, 7, 8, 9 | OCDE Pensions outlook 2018, XO Investments SA

10 | Allianz 2016 Pension Sustainability Index

En termes d’allocation d’actifs, alors que la Suisse semble adopter une composition « équilibrée » de ses portefeuilles avec 1/3 en actions, 1/3 en obligations et 1/3 en immobilier, les résultats sont très différents dans d’autres pays. En Pologne 80% des avoirs sont placés en actions. A l’opposé la République Tchèque donne une image à 80% obligataire. Les Etats-Unis ou le Canada investissent facilement en « stratégies alternatives » incluant le Private Equity ou les infrastructures.

ALLOCATION D’ACTIFS | 9

Les allocations obligataires restent majoritairement domestiques alors que pour la part actions les investissements se font plus facilement à l’étranger. En 1998, 69% des allocations actions étaient domestiques alors qu’elles ne sont plus exposées localement qu’à 41% en 2017.

La Suisse est l’un des pays où la densité règlementaire quant aux placements est la plus importante. Ceci explique peut-être l’équilibre de l’allocation et les différences avec les Etats-Unis par exemple.

Comparer les systèmes de pensions n’est pas aisé. Allianz et Mercer ont développé des modèles de comparaisons en pondérant différents critères : « adéquation », « soutenabilité », « intégrité ». Les pays du nord de l’Europe occupent le haut des classements, la Suisse étant dans le premier quart.

3

Source : OCDE Pensions outlook 2018, UBS, XO Investments SA

Dépenses publiques en faveur du système

Source : OCDE Pensions outlook 2018, UBS, XO Investments SA

Lorsque les systèmes font face à des manques, c’est régulièrement l’Etat qui vient en aide. Les dépenses publiques ont donc pris l’ascenseur ces dernières décennies. En Suisse c’est déjà près de 11% du PIB qui est affecté au système de retraite. Mais c’est déjà 15% en France, et ces valeurs vont augmenter à l’avenir.

En termes d’allocation d’actifs, alors que la Suisse semble adopter une composition « équilibrée » de ses portefeuilles avec 1/3 en actions, 1/3 en obligations et 1/3 en immobilier, les résultats sont très différents dans d’autres pays. En Pologne 80% des avoirs sont placés en actions. A l’opposé la République Tchèque donne une image à 80% obligataire. Les Etats-Unis ou le Canada investissent facilement en « stratégies alternatives » incluant le Private Equity ou les infrastructures.

Allocation d’actifs

Source : OCDE Pensions outlook 2018, UBS, XO Investments SA

Les allocations obligataires restent majoritairement domestiques alors que pour la part actions les investissements se font plus facilement à l’étranger. En 1998, 69% des allocations actions étaient domestiques alors qu’elles ne sont plus exposées localement qu’à 41% en 2017.

La Suisse est l’un des pays où la densité règlementaire quant aux placements est la plus importante. Ceci explique peut-être l’équilibre de l’allocation et les différences avec les Etats-Unis par exemple.

Comparer les systèmes de pensions n’est pas aisé. Allianz et Mercer ont développé des modèles de comparaisons en pondérant différents critères : « adéquation », « soutenabilité », « intégrité ». Les pays du nord de l’Europe occupent le haut des classements, la Suisse étant dans le premier quart.

Pour la Suisse de nombreuses pistes d’amélioration sont évoquées par les organismes internationaux (notamment Mercer) : forcer la rente pour une partie du plan de retraite, supprimer l’avantage fiscal du retrait en capital par rapport au traitement de la rente, augmenter l’âge de la retraite, réduire le niveau d’endettement des ménages, accroître le taux de propriétaire, limiter l’accès au capital avant la retraite.

Pension Sustainability Index

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Source : Allianz 2016 Pension Sustainability Index

Malgré un poids considérable, les systèmes de retraites, hérités pour la plupart de l’après-guerre et des trente glorieuses, font face à un défi démographique majeur. Différentes voies sont explorées, différents systèmes, taxations, règlementations ou orientations des placements. Le débat ne fait que commencer avec pour principal objectif de conserver un équilibre sain entre les générations !

XO INVESTMENTS SA [email protected] www.xoinvestments.ch

SIÈGE SOCIAL Fbg de l’Hôpital 10 – CH-2001 Neuchâtel +41 32 722 60 10

SUCCURSALE Rue du Mont-Blanc 7 – CH-1211 Genève +41 22 910 20 30

Finance > Nicolas Marmagne | XO Investments SA | [email protected] | 079 764 96 95

3

Source : OCDE Pensions outlook 2018, UBS, XO Investments SA

Dépenses publiques en faveur du système

Source : OCDE Pensions outlook 2018, UBS, XO Investments SA

Lorsque les systèmes font face à des manques, c’est régulièrement l’Etat qui vient en aide. Les dépenses publiques ont donc pris l’ascenseur ces dernières décennies. En Suisse c’est déjà près de 11% du PIB qui est affecté au système de retraite. Mais c’est déjà 15% en France, et ces valeurs vont augmenter à l’avenir.

En termes d’allocation d’actifs, alors que la Suisse semble adopter une composition « équilibrée » de ses portefeuilles avec 1/3 en actions, 1/3 en obligations et 1/3 en immobilier, les résultats sont très différents dans d’autres pays. En Pologne 80% des avoirs sont placés en actions. A l’opposé la République Tchèque donne une image à 80% obligataire. Les Etats-Unis ou le Canada investissent facilement en « stratégies alternatives » incluant le Private Equity ou les infrastructures.

Allocation d’actifs

Source : OCDE Pensions outlook 2018, UBS, XO Investments SA

Les allocations obligataires restent majoritairement domestiques alors que pour la part actions les investissements se font plus facilement à l’étranger. En 1998, 69% des allocations actions étaient domestiques alors qu’elles ne sont plus exposées localement qu’à 41% en 2017.

La Suisse est l’un des pays où la densité règlementaire quant aux placements est la plus importante. Ceci explique peut-être l’équilibre de l’allocation et les différences avec les Etats-Unis par exemple.

Comparer les systèmes de pensions n’est pas aisé. Allianz et Mercer ont développé des modèles de comparaisons en pondérant différents critères : « adéquation », « soutenabilité », « intégrité ». Les pays du nord de l’Europe occupent le haut des classements, la Suisse étant dans le premier quart.

Pour la Suisse de nombreuses pistes d’amélioration sont évoquées par les organismes internationaux (notamment Mercer) : forcer la rente pour une partie du plan de retraite, supprimer l’avantage fiscal du retrait en capital par rapport au traitement de la rente, augmenter l’âge de la retraite, réduire le niveau d’endettement des ménages, accroître le taux de propriétaire, limiter l’accès au capital avant la retraite.

Pension Sustainability Index

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Source : OCDE Pensions outlook 2018, UBS, XO Investments SA

Dépenses publiques en faveur du système

Source : OCDE Pensions outlook 2018, UBS, XO Investments SA

Lorsque les systèmes font face à des manques, c’est régulièrement l’Etat qui vient en aide. Les dépenses publiques ont donc pris l’ascenseur ces dernières décennies. En Suisse c’est déjà près de 11% du PIB qui est affecté au système de retraite. Mais c’est déjà 15% en France, et ces valeurs vont augmenter à l’avenir.

En termes d’allocation d’actifs, alors que la Suisse semble adopter une composition « équilibrée » de ses portefeuilles avec 1/3 en actions, 1/3 en obligations et 1/3 en immobilier, les résultats sont très différents dans d’autres pays. En Pologne 80% des avoirs sont placés en actions. A l’opposé la République Tchèque donne une image à 80% obligataire. Les Etats-Unis ou le Canada investissent facilement en « stratégies alternatives » incluant le Private Equity ou les infrastructures.

Allocation d’actifs

Source : OCDE Pensions outlook 2018, UBS, XO Investments SA

Les allocations obligataires restent majoritairement domestiques alors que pour la part actions les investissements se font plus facilement à l’étranger. En 1998, 69% des allocations actions étaient domestiques alors qu’elles ne sont plus exposées localement qu’à 41% en 2017.

La Suisse est l’un des pays où la densité règlementaire quant aux placements est la plus importante. Ceci explique peut-être l’équilibre de l’allocation et les différences avec les Etats-Unis par exemple.

Comparer les systèmes de pensions n’est pas aisé. Allianz et Mercer ont développé des modèles de comparaisons en pondérant différents critères : « adéquation », « soutenabilité », « intégrité ». Les pays du nord de l’Europe occupent le haut des classements, la Suisse étant dans le premier quart.

Pour la Suisse de nombreuses pistes d’amélioration sont évoquées par les organismes internationaux (notamment Mercer) : forcer la rente pour une partie du plan de retraite, supprimer l’avantage fiscal du retrait en capital par rapport au traitement de la rente, augmenter l’âge de la retraite, réduire le niveau d’endettement des ménages, accroître le taux de propriétaire, limiter l’accès au capital avant la retraite.

Pension Sustainability Index

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Source : ONU, XO Investments SA

Deux systèmes de pension coexistent : le système de primauté de prestations (DB, on promet une rente en fonction des derniers salaires) et le système de primauté de cotisations (DC, on reçoit ce que l’on a cotisé).

Systèmes de pension

Source : Thinking Ahead institute and secondary sources, Tower Watson, XO Investments SA

Alors que les anglosaxons sont majoritairement orientés vers le système de primauté de contributions, nombre de pays conservent la primauté de prestations. Au cours des 10 dernières années le système de primauté de cotisations a progressé de 20% au niveau mondial, ce qui aboutit à un équilibre 50-50% entre les deux systèmes en 2018.

La conception fiscale des systèmes est très différente. Trois critères de taxation peuvent être appliqués :

• La taxation (T) ou non (E) pour les contributions des entreprises ;

• La taxation (T) ou non (E) pour les contributions des employés ;

• La taxation (T) ou non (E) pour les rentes reçues par les employés.

Ce qui conduit à de nombreuses possibilités. La

1 Le taux de remplacement est le pourcentage de son ancien revenu que l'on perçoit une fois arrivé à la retraite.

Suisse, comme la majorité des pays applique une taxation uniquement sur les rentes, soit « EET ». Certains pays, comme le Mexique n’appliquent aucune taxation (« EEE ») ou taxent deux fois, comme la France (« TET »).

Traitement fiscal différent, 2018

Source : OCDE Pensions outlook 2018, XO Investments SA

Les taux de remplacement1 offerts par le 1er pilier (AVS, primauté de prestation) vont du simple au double. Le taux est légèrement supérieur à 30% en Suisse mais atteint presque 80% en Espagne. Ceci est également dû au fait que certains pays n’ont qu’un premier pilier et aucune prestation de prévoyance professionnelle complémentaire, dit deuxième pilier, en Suisse.

Taux de remplacement du 1er pilier

Source : OCDE Pensions outlook 2018, UBS, XO Investments SA

L’âge à la retraite est probablement la variable la plus sensible. En 70 ans l’âge à la retraite a évidemment progressé, mais moins vite que l’espérance de vie. L’âge effectif à la retraite varie énormément : 65.5 ans en Suisse, 62 ans en France, 69 ans au Japon.

Âge à la retraite

60

65

70

75

80

85

90

1980 1985 1990 2000 2005 2010 2013 2018

Evolu t ion de l'espérance de vie à la naissance

Swit zerland Un ited States Germ any Japan Arg ent in a Tun isia

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Source : ONU, XO Investments SA

Deux systèmes de pension coexistent : le système de primauté de prestations (DB, on promet une rente en fonction des derniers salaires) et le système de primauté de cotisations (DC, on reçoit ce que l’on a cotisé).

Systèmes de pension

Source : Thinking Ahead institute and secondary sources, Tower Watson, XO Investments SA

Alors que les anglosaxons sont majoritairement orientés vers le système de primauté de contributions, nombre de pays conservent la primauté de prestations. Au cours des 10 dernières années le système de primauté de cotisations a progressé de 20% au niveau mondial, ce qui aboutit à un équilibre 50-50% entre les deux systèmes en 2018.

La conception fiscale des systèmes est très différente. Trois critères de taxation peuvent être appliqués :

• La taxation (T) ou non (E) pour les contributions des entreprises ;

• La taxation (T) ou non (E) pour les contributions des employés ;

• La taxation (T) ou non (E) pour les rentes reçues par les employés.

Ce qui conduit à de nombreuses possibilités. La

1 Le taux de remplacement est le pourcentage de son ancien revenu que l'on perçoit une fois arrivé à la retraite.

Suisse, comme la majorité des pays applique une taxation uniquement sur les rentes, soit « EET ». Certains pays, comme le Mexique n’appliquent aucune taxation (« EEE ») ou taxent deux fois, comme la France (« TET »).

Traitement fiscal différent, 2018

Source : OCDE Pensions outlook 2018, XO Investments SA

Les taux de remplacement1 offerts par le 1er pilier (AVS, primauté de prestation) vont du simple au double. Le taux est légèrement supérieur à 30% en Suisse mais atteint presque 80% en Espagne. Ceci est également dû au fait que certains pays n’ont qu’un premier pilier et aucune prestation de prévoyance professionnelle complémentaire, dit deuxième pilier, en Suisse.

Taux de remplacement du 1er pilier

Source : OCDE Pensions outlook 2018, UBS, XO Investments SA

L’âge à la retraite est probablement la variable la plus sensible. En 70 ans l’âge à la retraite a évidemment progressé, mais moins vite que l’espérance de vie. L’âge effectif à la retraite varie énormément : 65.5 ans en Suisse, 62 ans en France, 69 ans au Japon.

Âge à la retraite

60

65

70

75

80

85

90

1980 1985 1990 2000 2005 2010 2013 2018

Evolu t ion de l'espérance de vie à la naissance

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Droit comptable > Prof. Dr. Dieter Pfaff | Université de Zurich et vice-président veb.ch | traduit par André Carnal

QUESTIONS SUR LE DROIT COMPTABLE

uestions fréquemment posées : quelles dépenses sont comprises dans les charges de personnel et comment les charges de personnel doivent être comptabilisées conformément au CO (art. 959b al.2 ch. 4).

L’article 959b al.2 ch. 4 comprend les « charges salariales », les « charges sociales » et les « autres charges de personnel ». Les commentaires contenus dans cet article se limitent essentiellement aux dépenses salariales ; le prochain article traitera des dépenses de sécurité sociale et autres dépenses de personnel.

Les charges salariales comprennent tous les salaires bruts (les salaires, traitements, allocations, participations aux bénéfices, primes, commissions, honoraire de conseil d’administration) versés aux employés pour leur rendement au cours de l’exercice. L’indication en tant que charges salariales présuppose un caractère de contre-prestation, c’est-à-dire la compensation des dépenses qui ont été prises en charge par les salariés dans l’intérêt de l’entreprise, telles que les frais ou les remboursements de frais de déménagement, qualifiées comme autres frais de personnel ou même comme autres frais d’exploitation. Ceci s’applique également, en principe, à toutes les dépenses liées au secteur du personnel qui sont faites en faveur des travailleurs (par exemple, les frais de formation et de perfectionnement, les sorties d’entreprise ou les festivités), mais ne peuvent pas être considérées comme des charges salariales.

Les primes d’engagement et les indemnités de départ doivent généralement être déclarées comme charges salariales. Dans des cas particuliers, par exemple si les montants en cause sont importants et s’inscrivent dans le cadre d’un plan social ou d’une restructuration, il peut être justifié de les présenter comme charges extraordinaires.

Les coûts salariaux peuvent être réduits par la refacturation de personnel prêté à des tiers. Il convient toutefois de noter qu’en raison de l’interdiction de compensation, une telle compensation doit être indiquée en produits (autres produits d’exploitation) si les montants sont importants. Si le prêt de personnel fait partie de l’activité de l’entreprise, la présentation en produits nets (produits de services) est obligatoire.

Pour la classification comme dépenses salariales, il importe peu de savoir pour quelles formes de travail (par exemple productif, improductif), à quelle fin (production de produits non finis, de produits finis ou d’installations produites par l’entreprise, commerce ou services), dans quel domaine (production, recherche et développement, administration, distribution) et sous quelle désignation (par exemple, rémunération de base ou accessoire) il a été enregistré. Tous les paiements en nature (p. ex. utilisation d’une voiture de fonction, gratuité du loyer d’un logement de fonction) sont considérés comme des charges salariales. En principe, tous les paiements pour lesquels l’AVS doit également être payée doivent être déclarés comme dépenses salariales. A ce titre, les rémunérations ou rémunérations issues de relations contractuelles font également partie des coûts salariaux.

La question de savoir comment les dépenses pour les employés des sociétés externes (par exemple, les recruteurs de personnel) doivent être présentées dans le compte de résultat n’est en aucun cas anodine. Il est généralement conseillé de les considérer en tant que coûts salariaux de l’entreprise. Toutefois, les dépenses salariales peuvent également être comprises au sens étroit des salaires bruts, qui concernent exclusivement les salariés de l’entreprise.

Selon le point de vue exprimé dans le commentaire pratique de veb.ch, il est juste d’indiquer les salaires du personnel externe ainsi que les dépenses salariales de ses propres employés si, d’un point de vue économique, le personnel externe peut être assimilé à son propre personnel.

Divers > Secrétariat Swisco | [email protected] | 024 425 21 72

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