Sur le terrain - contournement-ouest-strasbourg.fr

Magazine d’inforMation de l’autoroute Contournement Ouest de Strasbourg

A355LIAISON(S)n°1 Septembre 2016

découvrezle ProJet

Sur le terrainDiagnostics archéologiques et sondages géotechniques

2 /// liaiSon(S) a355 /// n°1 septembre 2016

Présentation p3› ARCOS, qui sommes-nous ?› VINCI, une expertise mondiale

et des activités en AlsaceLe projet p6

› Découvrez le tracé de l’A355› Concours paysager du franchis-

sement de la vallée de la Bruche› Planning du projet de l’A355

Rencontre p8› Jean-Luc Baumgaertner, chef

de projet / Ingénierie / Maîtrise d’œuvre

› Pauline Jaulin, responsable du Pôle Environnement

Environnement p9 › Les nuisances sonores, un enjeu

environnemental› Les diagnostics archéologiques› Les sondages géotechniques ou

l’étude des sols› Respecter la nature, état des

lieux du travail des écologues

SoMMaire

édito

Depuis le 31 janvier 2016, ArCOs est la société concessionnaire mandatée par l’État pour financer, concevoir, construire, exploiter et entretenir le Contournement Ouest de strasbourg (A355) jusqu’en 2070. Cette auto-

route, d’une longueur de 24 kilomètres, a pour objectif principal d’aménager un nouvel itinéraire nord-sud à haut niveau de service. Ce nouvel axe complètera le réseau routier existant de l’Alsace, essentiellement structuré en étoile autour de strasbourg. Il permettra de réduire la congestion sur l’A35 en séparant le trafic local du trafic de transit, améliorant ainsi la sécurité routière et contribuant à l’attractivité du territoire.

pour permettre sa mise en service dès 2020, c’est un chantier d’importance, générateur de nombreuses retombées économiques, qui débute. près de 1 000 emplois vont ainsi voir le jour. toutes les équipes du projet seront mobilisées tout au long du chantier pour vous informer et dialoguer avec vous afin de limiter les impacts des travaux.

Comme vous pourrez le découvrir dans les pages de ce magazine, nous sommes d’ores et déjà engagés au quotidien pour assurer une intégration optimale de ce projet dans son environnement et son territoire, dans un esprit de dialogue avec tous les acteurs concernés : élus, riverains, agriculteurs, associations, acteurs socio-économiques…

Je vous souhaite une agréable lecture de Liaison(s), premier numéro de ce journal, diffusé à près de 20 000 foyers et qui établira un lien privilégié avec vous tout au long du chantier. Un site Internet dédié vous permettra prochainement de suivre en “temps réel” l’avancée des travaux, également synonymes d’aventure humaine.

Marc Bouron, président d’ArCOs

oursLIAISON(S)responsable de la publication : marc bouronresponsable de la rédaction : Jean-Luc Fournierrédaction & réalisation : bKnDépôt légal : septembre 2016Crédits photos : p.3 VInCI-Autoroutes © stéphane Lavoué, p.4 Cyrille Dupont, p.6 Cartographie par François Herbreteau, p.7 © Lavigne Cheron Archi-tectes - JDm paysagistes, p.8 portraits © Émilie Fux, p.9 © shutterstock, p.10 Fouilles à scherwiller © pAIr, p.11 © Luc benevelloIssn : en coursImprimé en FranceArCOs - 1 rue de Lisbonne bp 800 64 schiltigheim67012 strasbourg Cedexwww.vinci-autoroutes.com

N’hésitez pas à nous faire part de vos réactions à l’adresse : [email protected]

10-32-2813

Certifié PEFCpefc-france.org

3n°1 septembre 2016 /// liaiSon(S) a355 ///

À la unePrésentation

Qui SoMMeS-nouS ?

société concessionnaire et maître d’ouvrage du Contournement Ouest de strasbourg, ArCOs va devenir un acteur économique alsacien important, notam-ment du bassin strasbourgeois. Découvrez qui bâtira l’A355 pour le compte de l’État.

s i vous ne connaissez pas encore ArCOs, sa société mère vous dira forcément quelque chose. C’est en effet à 100% une filiale de VInCI, principal opérateur européen de concessions

d’infrastructures de transport (voir pages 4-5). en tant que société en charge du financement, de la conception, de la construction du Contournement Ouest de strasbourg, ArCOs est liée par contrat au ministère de l’envi-ronnement, de l’Énergie et de la mer depuis janvier 2016 et pour une durée de 54 ans. Dès sa mise en service, prévue fin 2020, elle devra exploiter, entretenir et gérer la maintenance de cette autoroute de 24 km reliant au nord le nœud autoroutier A4/A35 à Vendenheim à celui de l’A352/A35 au sud, à Duttlenheim.ArCOs a confié à un groupement dénommé sOCOs les phases essentielles de conception et de construction de cette infrastruc-ture innovante, durable et respectueuse de l’environnement. Il se compose principalement d’entités du groupe VInCI – qui emploie déjà plus de 2 100 personnes en Alsace – parmi lesquelles Dodin

Campenon bernard, VInCI Construction terrassement, Gtm-Hallé, sogea est, eurovia Alsace Franche-Comté, eurovia Infra, Cegelec mobility et du bureau d’études Ingérop.Le projet est tourné vers le développement et l’économie locale. Il crée, pour l’unique phase de construction, 1 000 emplois directs et

indirects en moyenne par an sur la durée du chantier. pour promouvoir l’emploi et la lutte contre l’exclusion, ce sont plus de 230 000 heures de main d’œuvre qui seront confiées à des personnes rencontrant des difficultés sociales ou professionnelles. Le territoire alsa-cien bénéficiera d’environ 60% des dépenses du chantier. par ailleurs, près de 150 m€ d’in-vestissement seront confiés à des entreprises

non liées au groupe VInCI.en phase d’exploitation de l’A355, ArCOs confiera à la société VInCI Autoroutes Alsace les missions d’exploitation et de maintenance de l’infrastructure.

arcoS est la société en charge du financement, de la conception, de la construc-tion et de l’exploitation de

l’a355 pour 54 ans

état concédantministère de l’environnement, de l’Énergie et de la mer

conceSSionnaire

grouPeMent concePteur-conStructeur

Conçoit et construit l'autoroute

Finance le projet et assure sa maîtrise d'ouvrage

eXPloitant-Mainteneur

exploite, entretient et gère la maintenance de l'A355


Présentation

Avec ses quatre pôles – Concessions, Construc-tion, Énergies et eurovia –

VInCI déploie son activité sur tous les continents, employant quelques 185 000 collabora-teurs dans plus d’une centaine de pays. Le groupe français est l’un des leaders mondiaux des prestations de construction, de concessions et de services as-sociés. son principal objectif est d’œuvrer à concevoir, financer, construire et gérer des infras-tructures et des équipements qui contribuent à l’amélioration de la vie quotidienne et à la mobilité de tous. Depuis de nombreuses années, VInCI s’engage sur des préoccupations de perfor-mance environnementale mais aussi sociale et sociétale dans l’ensemble de ses domaines d’activité. D’utilité publique, ses activités s’inscrivent dans le long

terme avec l’objectif affirmé et renouvelé de produire une valeur durable pour ses clients, le grand public et les collectivités mais aussi pour ses salariés, ses par-tenaires et actionnaires. L’écoute et le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes de ses projets sont ainsi des condi-tions primordiales à l’exercice des nombreux métiers et com-pétences de VInCI, en France comme à l’international.

vinci concessions, une locomotiveDepuis plus de 100 ans, l’acti-vité concessionnaire de VInCI irrigue son ADn : tramways, lignes de chemin de fer, réseaux autoroutiers, parkings, grands ouvrages de franchissement ou plus récemment stades sportifs et aéroports comptent parmi ses domaines d’excellence. VInCI

Concessions est présent dans 22 pays. sont ainsi gérées, par exemple, 4 400 km d’autoroutes françaises, ce qui en fait le ré-seau le plus important d’europe. Il a investi dans sa construction et en poursuit constamment l’optimisation pour deux millions d’usagers quotidiens. VInCI a contribué à son amélioration à hauteur de plus de 9,5 milliards d’euros depuis 2006, travaillant de concert avec les associations et experts sur tous les aspects de ses projets dans une consi-dération maximale de son em-preinte environnementale afin de préserver la biodiversité.

des activités diversifiéesLa force de VInCI est de déve-lopper une offre complète de compétences, depuis l’ingé-nierie jusqu’à la réalisation mais aussi la maintenance et

l’exploitation au service des collectivités publiques et des entreprises. Le pôle énergie de VInCI est présent dans 51 pays qui lui font confiance pour déployer, équiper, faire fonction-ner mais aussi optimiser leurs infrastructures d’énergie, de transport et de communication. réseau électrique urbain, Wi-Fi haute densité, automatisation de sites industriels et de bâti-ments sont en pleine croissance. enfin, VInCI est devenu depuis de nombreuses années le leader français, et l’un des poids lourds mondiaux, de la construction. bâtiments, infrastructures de transport et hydrauliques, éner-gies renouvelables et nucléaire, environnement, pétrole, gaz et mines sont autant de secteurs qui réunissent près de 172 000 collaborateurs du groupe.

Acteur mondial des métiers des concessions, de la construction d’infrastructures de transport et d’équipements publics, VInCI est présent sur les cinq continents où le groupe français édifie et gère stades, autoroutes, aéroports, bâtiments… Découverte.

vinci, eXPertiSe Mondiale


Près de 6 000 kmd’autoroutes dans 12 pays

1 300 km de voies urbaines

33 aéroports dans le monde

+ de 100 millionsde passagers

VINCI Concessions en chiffres

1 milliard d’euros investis en 2015 en travaux de

construction

5 projetsgérés en France et en Belgique

5 stades en France et au Royaume-Uni

+ de 3 millions de spectateurs accueillis en 2015

16 matches à l’Euro 2016

a L’agence eurovia de molsheim et muller tHA de Krautergersheim s’activent actuellement sur l’un des plus importants chantiers de cana-lisation du pays. Il s’agit de poser 2 600 tuyaux sur 18 km pour raccorder le champ captant d’eau potable de plobsheim à celui du polygone. Cette nouvelle infrastructure, l’un des plus gros investissements publics sur le territoire de l’eurométropole doit être mise en service en 2018.

a Gtm-HALLe de schiltigheim termine actuellement les travaux du pont Citadelle sur le bassin Vauban dans le cadre de l’extension de la ligne D du tramway. L’entreprise a réalisé les fondations et les appuis de l’ouvrage.

a Chanzy-pardoux installée à Illkirch-Graffenstaden est un spécia-liste en restauration de monuments historiques. L’entreprise vient de terminer la restauration extérieure de l’église saint-Laurent de bischheim (ravalement, charpente, couverture).

a Urban-Dumez est un acteur de la construction installé de longue date en Alsace. On lui doit la rénovation de la bibliothèque nationale universitaire en 2012 et le démarrage, cette année, du projet elypseo, situé au croisement de la route du rhin et de la ligne D du tramway vers Kehl. Un ensemble de 345 logements sort actuellement de terre.

a enfin l’agence Citéos de Hœnheim, spécialiste de l’éclairage public, installe actuellement les circuits du nouvel éclairage de la Cathé-drale de strasbourg : 600 points de lumière et leur câblage. La mise en lumière est prévue pour l’automne. Ce chantier de 1,4 millions d’euros permettra une mise en valeur inédite du monument. moins rougeoyant, il offrira une meilleure visibilité des détails architecturaux tout en étant moins énergivore.

zooM Sur QuelQueS ProJetS deS entrePriSeSdu grouPe vinci danS le BaS-rhin

Vendenheim

LampertheimMundolsheim

Bischheim

Schiltigheim

KehlStrasbourgEckbolsheim

Ostwald

Illkirch-Gra�enstaden

EschauFegersheim

Plobsheim

Geispolsheim

Krautergersheim

Duttlenheim

Molsheim

Ittenheim

Truchtersheim

Entzheim

Holtzheim

Hœrdt

La Wantzenau

Kilstett

Gambsheim

2 100collaborateurs du

groupe VINCI en Alsace dont

1 300 dans le Bas-Rhin

Entreprises du groupe VINCI installées dans l’Eurométropole

VInCI Construction eUrOVIA VInCI Énergies VInCI Immobilier


le projet


C’est le tandem Lavigne & Chéron – JDm, respective-ment architectes et paysagistes, qui a été primé et accompagnera sOCOs pour définir, en lien avec les

collectivités concernées, le projet définitif. sur les 11 projets déposés suite à l’appel à candidature, un jury (composé d’élus locaux et départementaux, du responsable transport de la DreAL et de membres d’ArCOs et de sOCOs) en sélectionnait trois, le 18 mai. « Les équipes concernées ont visité le site le 1er juin, notamment le Château de Kolbsheim avec son propriétaire et un Architecte des Bâtiments de France. Le périmètre objet du concours représente 1,5 km d’autoroute avec notamment un viaduc de 480 mètres et plusieurs ouvrages d’art courants, un passage pour la grande faune, un écran de 4 m pour dévier les martin-pêcheurs afin qu’ils ne percutent pas les véhicules et un écran anti-bruit », relate Éric Zimmermann, chargé d’études ouvrages d’art et bâtiments chez sOCOs. Grand oral le 22 juillet et délibération dans la foulée.

Le groupement Lavigne & Chéron – JDm a séduit par « sa recherche topographique très fine et cohérente, mais aussi son anticipation : c’est la seule équipe ayant proposé une intervention paysagère anticipée, avant même les grands travaux. » L’intervention architecturale, par des jeux de motifs et de découpes, ancre le projet dans son territoire immédiat. Des jeux de transparence et d’ajour l’aident à s’intégrer dans les hori-zons lointains. Le projet paysager imaginé joue de l’équilibre entre vues lointaines et rapprochées. Les lisières boisées et denses de la vallée de la bruche sont restaurées (plantations arborées inspirées des techniques forestières), les parcelles agricoles en lanières du coteau sont valorisées et prolongées pour guider les animaux vers le passage à faune (plantation de vergers, d’arbres isolés, de haies), les espaces ouverts de prairie et de champs cultivés de la plaine sont préservés (plantations de haies brise-vue en conservant des espaces de transparence).

douceur PaySagère et architecturale

L’intégration du projet dans la vallée de la bruche et en proximité du château de Kolbsheim est un enjeu majeur pour les équipes chargées de sa conception. C’est pourquoi VInCI a organisé un concours sur l’intégration paysagère et architecturale du franchissement de la bruche.

Planning du ProJet de l'a355

Mise en service

ÉTUDES TECHNIQUES TRAVAUX

CONCERTATIONS LOCALES PLANTATIONS ET FINITIONS

2016 2017 2018 2019 2020

ARCHÉOLOGIE

DÉVIATION DES RÉSEAUX

AMÉNAGEMENT FONCIER

ACQUISITIONS FONCIÈRES

MESURES COMPENSATOIRES FAUNE ET FLOREINVENTAIRES, ÉTUDES ÉCOLOGIQUES ET AUTORISATIONS


rencontre

PortraitS croiSéSDécouvrez les femmes et les hommes chargés de mettre en œuvre le Contournement Ouest de strasbourg. Des métiers aux savoir-faire hyper spécialisés pour créer de nouvelles mobilités.

Cet Alsacien de 49 ans, responsable de l’ingénierie de l’A355, est le véritable chef d’orchestre des études de la future auto-route. Fort de plus de 25 ans d’expérience dans la conception

et la mise en œuvre d’aménagements d’infrastructures (en France, en suisse et en Algérie), il coordonne et pilote les équipes pluridis-ciplinaires engagées dans la conception du tracé du Contournement Ouest de strasbourg, une soixantaine de personnes. Le tracé a été conçu puis modélisé en 3D afin de déterminer avec la plus grande précision sa géométrie, guidé par les textes règlementaires fixant les valeurs des rayons des courbes, des pentes ou des bosses. Le profil vallonné du Kochersberg nécessite ainsi un important travail pour trouver un équilibre entre déblais et remblais, tout en respectant l’environnement (cours d’eau, zones boisées ou de protection de la faune et de la flore…) et en garantissant une sécurité optimale aux fu-turs usagers. La phase de mise au point détaillée de la géométrie est en cours. elle aboutira à la rédaction d’“Avant-projets autoroutiers” thématiques qui détailleront précisément la future infrastructure : les terrassements, les ouvrages d’art, l’assainissement, les chaus-sées… Jean-Luc baumgaertner définit également les mesures mises en place pour éviter et réduire au maximum l’impact écologique du chantier en concertation notamment avec les Communes et le Conseil départemental du bas-rhin. Fin 2017, il enfilera son casque pour assurer le suivi et le contrôle du chantier de cette A355 dont il aura, pour bonne partie, dessiné le profil.

Après des études de Droit public avec pour spécialisation le Droit de l’environnement et la Gestion des risques sur les territoires, pauline Jaulin rejoint VInCI en 2012. À 28 ans,

elle s’est déjà forgée une enrichissante expérience sur le chantier de Ligne à grande vitesse tours-bordeaux. Cette bordelaise pilote notamment deux bureaux d’études sur les espèces protégées et la loi sur l’eau, rassemblant une vingtaine d’écologues. À eux d’inventorier l’ensemble des enjeux environnementaux potentiels de la future A355 pour éviter ou réduire au maximum les perturbations liées aux travaux. La phase actuelle de conception du projet autoroutier est essentielle : les enjeux environnementaux révélés par les inventaires écologiques doivent être intégrés au projet. Il convient de prévoir des aménagements écologiques cohérents, efficaces et en nombre suffisant. en plus des bureaux d’études spécialisés en écologie, le pôle environnement travaille avec des référents du monde scienti-fique et des experts environnementaux. Le secteur associatif local devrait, lui aussi, devenir un acteur incontournable pour accom-pagner la démarche du pôle, par sa connaissance du territoire et de ses problématiques. très prochainement pauline Jaulin enfilera bottes de sécurité et chasuble en garante, sur le terrain, du respect des prescriptions environnementales dès les premiers travaux (son-dages géotechniques, archéologie préventive…). Une mission qu’elle accomplira sur toutes les étapes du chantier, jusqu’en 2020.

Jean-luc BaumgaertnerSocoS - Société ingérop (oberhausbergen)

chef de projet / ingénierie / Maîtrise d’œuvre

Pauline JaulinSocoS – vinci construction terrassement

responsable du Pôle environnement


environnement

par conséquent, les projets d’infrastructures de transport rou-tier sont soumis à des obligations réglementaires très précises en matière de réduction des nuisances sonores. La règlemen-

tation prévoit des seuils d’émission à respecter, différenciés le jour et la nuit et variant selon l’ambiance sonore du secteur mesurée avant réalisation de l’infrastructure. Ici, le projet prendra en compte les seuils les plus exigeants de la règlementation. Concrètement, la contribution sonore de l’A355 devra être inférieure à 60 db(A) en journée et inférieure à 55 db(A) la nuit, non seulement lors de la mise en service, mais aussi tout au long de l’exploitation et quelles que soient les évolutions du trafic.

en pratique, des mesures ont déjà été prises lors des études prélimi-naires pour préserver le cadre de vie des riverains : le positionnement du tracé a été défini pour s’éloigner le plus possible des habitations et la vitesse a été limitée à 110 km/h pour permettre une réduction significative des nuisances sonores émises par la circulation. par ailleurs, les études acoustiques menées par les services de l’État

ont montré la nécessité d’installer des protections acoustiques sur les secteurs de Vendenheim et de la vallée de la bruche. Des protections adaptées sont déjà au programme : section couverte à Vendenheim au niveau du lotissement du matterberg, merlons, écrans acoustiques, revêtement de chaussée adapté… permettant des performances supérieures à la réglementation imposée.

C’est maintenant au tour de sOCOs de réaliser une modélisation très précise des trafics, des vitesses pratiquées, des émissions sonores des véhicules, de la propagation du son… afin de prévoir, dès la construction de l’A355, les aménagements et dispositifs nécessaires pour assurer la protection des bâtiments existants et de leurs usagers. Des mesures seront réalisées après mise en service pour s’assurer du bon respect des seuils règlementaires, selon un cahier des charges précis : conditions météorologiques, position des mesures ou encore appareils utilisés. Ces mesures seront contrôlées par les services de l’État.

contenir leS nuiSanceS SonoreS

Le Conseil Général de l’environnement et du Développement Durable affirme que « le bruit constitue un enjeu environnemental à plusieurs titres : c’est notamment une composante de la qualité du cadre de vie et un enjeu de santé publique. »


environnement

L’évolution récente et rapide de la réglementation de l’archéo-logie préventive a introduit de nouvelles dispositions pour concilier les exigences de la recherche scientifique, de la

conservation du patrimoine et du développement économique et social. sous l’égide du préfet de région, elle permet aux archéolo-gues de mener des recherches en intervenant avant la réalisation de travaux d’aménagement. sur ce chantier, deux opérateurs réalisent les diagnostics : le pAIr (pôle d’Archéologie Interdépartemental rhénan) et l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives). Le diagnostic archéologique constitue la première étape. elle a pour but d’évaluer la densité, l’état de conservation et l’intérêt scientifique des vestiges enfouis. sa durée est estimée entre 5 et 6 mois et débutera à l’automne, dès la fin des récoltes. Généra-lement est réalisé le creusement de tranchées à la pelle mécanique sur environ 5% de la surface qui sera aménagée. L’opérateur agréé procède à l’exécution de sondages à l’aide d’un engin de terrasse-ment (pelle hydraulique). Les tranchées, réalisées sous le contrôle de l’opérateur archéologique, font quelques mètres de longueur et de largeur, pour une profondeur moyenne variable de 80 cm à 1 m, pouvant ponctuellement atteindre 3 m.

Les déblais nécessaires aux travaux de remblaiement sont stockés aux abords immédiats des excavations pour être ensuite remis en place. Le but étant de retrouver une planimétrie similaire au terrain d’origine, afin de le laisser intact dans ses fonctions géologiques. Au-cun matériau autre que ceux extraits lors du creusement ne doit ser-vir au remblaiement. La spécificité géologique des zones accueillant le Contournement Ouest de strasbourg, notamment l’existence de lœss (limon fin déposé par les vents durant les périodes glaciaires), va probablement conduire à la réalisation de sondages dits « profonds ». pour des raisons de sécurité, les séquences de travail seront très localisées dans le temps : ainsi une fouille ouverte devra être rebou-chée le plus rapidement possible. Un rapport est ensuite remis aux services de la Direction régionale des affaires culturelles Grand est qui évalue les besoins de fouilles et d’études des vestiges mis à jour, en s’en remettant à l’avis scientifique de la Commission interrégio-nale de la recherche archéologique. en France, ce sont près de 90% des découvertes archéologiques qui sont réalisées dans ce cadre. Le secteur concerné par l’A355 est occupé depuis la préhistoire, il se pourrait donc bien que nous en apprenions beaucoup sur notre passé durant les travaux !

en Quête d’hiStoireAvant tout aménagement d’ampleur, une étape d’archéologie préven-tive permet de rechercher d’éventuels vestiges présents sur un terrain et d’étudier les éléments du patrimoine susceptibles d’être affectés par les remaniements du sol.

PairLe pôle d’Archéologie interdépartemental rhénan est une émanation directe des Conseils départementaux du bas-rhin et du Haut-rhin, dont les missions portent sur l’ensemble de la chaîne opératoire en archéolo-gie : assistance aux collectivités, inventaire patrimonial, réalisation d’opéra-tions d’archéologie préventive, conservation et valorisation du patrimoine, formation et transmission des savoirs aux publics.www.pair-archeologie.fr

inrapL’Institut national de recherches archéologiques préventives est financé par la redevance d’archéologie préventive et par les recettes des opé-rations de fouilles. sous la tutelle du ministère de la Culture & de la Communication et celui de l’enseignement supérieur & de la recherche, il assure la détection et l’étude du patrimoine archéologique révélé lors de travaux d’aménagement du territoire.www.inrap.fr


leXiQueouvrage d’art Construction de grande importance permettant de franchir un obstacle (ponts, tunnels), dispositif de protection contre l’ac-tion de la terre ou de l’eau (murs, tranchée couverte…) ou encore dispositif de transition entre plusieurs modes de transport.

remblaimasse de matière rappor-tée pour élever un terrain, combler un creux ou des vides.

déblaimasse de matière enle-vée pour constituer une tranchée aménagée pour niveler ou abaisser le sol.

Avec le début des son-dages géotechniques, il s’agit de recueillir des in-

formations précises sur la nature géologique des sols, les proprié-tés physiques et mécaniques de leurs composants. Une mise à jour fine des données issues de la phase d’études préliminaires (2001-2004), indispensable pour avancer sur la conception des ouvrages de l’infrastructure (ouvrages d’art, viaducs…). thierry thomas, chargé de mission géo-technique chez sOCOs, détaille trois grands types de terrains étudiés pour l’A355 : « À l’extrême Sud, la plaine alluviale de la Bruche nécessite de nombreux remblais. Les deux tiers du tracé empruntent le plateau du Kochersberg, fait de lœss, des dépôts sédimentaires dé-tritiques meubles issus de l’érosion éolienne et datant des dernières glaciations. Une matière dont on fait historiquement des briques dans la région, notamment à Hochfelden. Le profil des paysages entraîne la conception d’une succession im-portante de déblais et de remblais. Enfin, nous retrouvons une plaine alluviale après Vendenheim, à do-minante sableuse qui nécessitera aussi des remblais. »Le long du Contournement Ouest de strasbourg, les pre-miers sondages géotechniques débuteront au mois de sep-tembre pour s’achever en février 2017. Les prélèvements iront de

15 à 30 m de profondeur. Cette étape est cruciale car ses résul-tats sont indispensables à la conception des ouvrages d’art (ponts, viaducs…). À l’image du déblai de Kolbsheim qui « par sa taille assez imposante nous oblige à déterminer et étudier précisément les formations géologiques qui le constituent pour prévenir toute mauvaise surprise. » La concep-tion détaillée des trois ouvrages d’art de grande envergure (deux viaducs et une section couverte) comme celle de leurs fondations permettra de vérifier l’adéqua-tion entre leur typologie et leurs fonctionnalités, afin notamment de minimiser les impacts des futurs ouvrages sur l’intégrité du milieu naturel.

divers types de sondagesplusieurs techniques de son-dages vont être utilisées. trois cents sondages légers, c’est-à-dire ne nécessitant aucune inter-vention de pelle mécanique, sont prévus : carottages d’un diamètre de 90 à 150 mm (immédiate-ment rebouchés après inter-vention avec les matériaux du site) et essais pressiométriques consistant à gonfler une cellule dans le puits de forage pour étudier les réactions des parois. Le troisième type consiste en la réalisation d’essais au péné-tromètre statique étudiant les caractéristiques mécaniques du

sol également utiles à la défini-tion des fondations et calculs de tassements. Ces sondages sont mis en œuvre grâce à un atelier de forage doté de petits engins automoteurs sur chenillettes ou roues qui se déplacent ponctuel-lement sur zone afin de procéder à ces opérations temporaires au très faible impact.enfin, pour une cinquantaine de sondages, il faudra recourir à la pelle mécanique afin de recueillir suffisamment de matière pour les études en laboratoire qui peuvent prendre d’une journée à trois mois ! en général, les pelles sont descendues à faible profon-deur sur une tranche de terrain allant de 0 à 5 m. Les points de sondages sont rebouchés dès la fin des opérations avec les matériaux extraits. L’emprise du sondage est tassée et la terre végétale (décapée et stockée en début d’opération) remise en place en partie supérieure. Ces sondages permettent également de récolter les données hydro-géologiques – informations sur la présence et la localisation des eaux souterraines – nécessaires à la conception finale de l’A355. Les experts écologues entourent ces travaux afin de s’assurer que toutes les précautions sont prises pour préserver la biodi-versité.

leS travauX PréParatoireS déButent

pour toute construction d’ampleur, une cam-pagne de sondages de reconnaissance géo-technique doit être mise en œuvre. Découverte d’une étape cruciale.


environnement

Comment penser un tracé autoroutier de 24 km respectant au

mieux l’environnement ? C’est la mission que se lance VInCI, fort d’une longue expérience acquise en France comme à l’international (voir page 4). pour le Contournement Ouest de strasbourg, le pôle environ-nement de sOCOs encadre des équipes d’écologues, de natu-ralistes, d’hydrobiologistes qui réalisent, depuis plusieurs mois, des inventaires exhaustifs sur l’ensemble du tracé de la future autoroute. répartis en deux bu-reaux d’études, l’un s’occupant des espèces protégées et l’autre du respect de la loi sur l’eau, une vingtaine de personnes à temps complet est mobilisée pour in-ventorier l’ensemble des impacts environnementaux potentiels afin de les éviter ou de les ré-duire au maximum avant, éven-tuellement, de les compenser dans le strict respect du cadre

législatif. Les partenaires locaux et les services instructeurs de la DDt (Direction départemen-tale du territoire) en charge de la protection de la ressource en eau et de la DreAL (Direction régionale de l’environnement, de l’Aménagement et du Logement) pour les espèces protégées sont bien entendu associés depuis le début de cet état des lieux dans une démarche de concertation aussi indispensable que néces-saire avec ceux qui connaissent le mieux ce territoire.

Ce processus de collecte de données, débuté il y a plus d’un an, repose sur des diagnostics de terrain cartographiant l’ensemble des habitats d’espèces proté-gées (crapauds verts, grands hamsters, chats sauvages…), les lieux de reproduction, de déplacement, d’alimentation et d’hivernage ainsi que les zones humides, les gîtes des chirop-tères et les frayères dans les

cours d’eau. Un travail essentiel pour définir précisément les types de mesures à prendre pour assurer une insertion optimale du tracé, notamment la fonction et l’emplacement des ouvrages de transparence écologique et hydraulique. D’ici fin décembre, cette étape de collecte de données et de constitution d’un Dossier d’Autorisation Unique sera achevée. Il fera l’objet d’une instruction par les services de la préfecture et du ministère de l’environnement. Les corridors écologiques pourront ensuite être mis en place et la biodi-versité recevoir un traitement adapté à sa conservation avec, par exemple, des passages grande faune près des espaces boisés ou l’aménagement de petites mares pour les amphi-biens avec pour seul mot d’ordre le respect du patrimoine naturel actuel, gage de la richesse future de la biodiversité.

reSPecter la natureLes préoccupations environnementales sont au cœur du projet de l’A355. Le respect du patrimoine naturel passe par un état des lieux poussé, débuté il y a quelques mois. Découverte.

10 cours d’eau et

2 canaux franchis

+ 60 espèces protégées

au plan régional ou national (grand hamster, crapaud

vert, azuré des paluds, triton crêté, lézard des murailles, pic cendré, chat sauvage…)

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