Supplément coupe du monde 2010

PYRÉNÉESSPORTS

CAHIER DETACHABLE SUPPLEMENT AU JOURNAL DU JEUDI 10 JUIN 2010

Larqué« très inquiet »pour les BleusLe président du District 64,consultant pour son 8e Mondial,donne l’Espagne favorite.

PAGES 2-3

COUPE DU MONDE 2010 L’équipe de France débute demain soir en affrontant l’Uruguay. Un vrai test avantd’enchaîner avec le Mexique, jeudi 17 juin, puis l’Afrique du Sud, pays organisateur, le mardi 22 juin. Trois occasionspour les hommes de Raymond Domenech de montrer un tout autre visage que lors des matches de préparation...

CAHIER SPÉCIAL DE 12 PAGES

C’est l’heure

AFP

Al’orée de sa huitième

Coupe du monde entant que journaliste,Jean-MichelLarquéfait

le point sur une épreuve qu’il n’ajamais disputée en tant quejoueur. Consultant pour TF1 etRMC, il envisage une éditionhaute en couleur et désignel’Espagne comme son favori.

Cette première sur le continentafricain peut-elle surprendre ?

Absolument. L’environnementsera totalement différent deséditions précédentes. Il fauts’attendre à une ambiance plusfestive. Sur une terre pleine decontrastes, où deux mondes secôtoient, cette Coupe du mondesera dépaysante, c’est sûr.

Les nations africaines en seront-elles plus performantes ?

A priori oui. Le fait d’évoluersursoncontinentestunavantagesi l’on en croit le palmarès. Cen’est pas étonnant si le Brésil estleseulàs’êtreimposésurunautrecontinent, en Suède en 1958 eten Corée/Japon 2002.Le Cameroun et la Côte d’Ivoireseront dangereux. Je ne les voispas aller au bout mais je pensequ’ilsvontfinirdansleshuitquali-fiés pour les quarts.

Faut-il s’attendre à une éditionplus offensive ?

Engénéral, lesCoupesdumondene sont pas fermées. L’arbitrageest souvent plus sévère, d’où unsurcroît de pénaltys ou de coupsfrancs dangereux. On voit plus

de buts. Cette année, tous leséléments sont réunis. Au regarddes attaquants de l’Argentine, del’Angleterre, du Portugal ou del’Espagne, ilyavraimentdugrainà moudre.

Quel est votre favori ?D’assez loin, l’Espagne. C’estl’équipe qui a le plus dominé sesadversaires ces deux dernièresannées. Depuis son sacre audernier championnat d’Europe,elle a remporté un nombre dematches officiels et amicaux

remarquable en marquant unnombre incroyable de buts.Quand on voit que des Fernan-do Torres ou Fabregas ne sontpas forcément titulaires danscette équipe, on en conçoit toutela richesse.

Peut-on envisager des révéla-tions ?

Aujourd’hui dans le football, pasunseulgrandclubnepeutgagnersans un entraîneur habitué auxtrophées. La culture de la gagneque l’on veut inculquer aux

« Ce Mondial sera

Les «Bafana Bafana» de l’Afrique du Sud, qui communient ici avec leur public,

Quel est votre pronostic pourle groupe de la France ?

L’Uruguayvasequalifier.Ensuite,je suis très inquiet. Comme jesuisFrançais, jevaisdirelaFrance.

Pourquoi ces inquiétudes ?Depuis quatre ans et un certainFrance - Italie disputé dans lecadre des qualifs pour l’Euro-2008, on ne peut s’appuyer surun vrai bon match ou une sériequi pourait redonner confiance.C’est le néant avec comme unsymbole l’Euro en Suisse et enAutriche où l’on a été ridicule.

On vous sentait plus optimistelors du tirage au sort...

On avait parlé de jackpot et dit

que ce groupe A était taillé surmesure. Le problème, c’est qu’onl’aborde avec aucune certitude.Le Mexique a livré onze matchesde préparation et s’est frotté àdes nations comme l’Angleterreet les Pays Bas. Nous, on a gagnédifficilement contre le Costa Ricaet on a été secoué par la Tunisie(l’interviewaétéréaliséeaulende-main du match). J’en ai discutéavec Ben Khalfallah : commecertains de ses équipiers, il nes’était pas entraîné depuis deuxà trois semaines ! Or, c’était lui leplus tranchant et le plus inspiré.Je veux bien que le stage desFrançais à Tignes ait été trèscompliqué mais quand même...

Quelle est votre équipe type ?Il y a tellement de points d’inter-rogations et d’inquiétude queje ne peux répondre. Prenez

Si José Mourinho et Raymond DomenechJean-Michel Larqué pointe des différences

« Les fils conducteurs sont meilleurs àJean-Michel Larqué se révèleparticulièrement inquietquant aux Bleus.

Jean-MichelLarquéconsultant

INTERVIEW

Les pays couronnés

Participations

Coupes gagnéesBrésil

5

4

3

2

2

1

1

Uruguay

France

Angleterre

16

16

14

10

12

12

Italie

1958

1934 1938 1982

1954 1974

1978 1986

1930

1998

1966

1950

1990

2006

1962 1970 1994 2002

Allemagne

Argentine

18

Oui, j’ai envie d’y croire ! Croire cette équipe de France capable defranchir le premier tour, son huitième de finale, le quart, qui sait...Y croire, sans rêver. Y croire pour conserver une once d’optimismedans le marasme actuel. Offrir à travers victoires et critiques, analy-

ses et polémiques, l’occasion aux 60 millions de sélectionneurs français d’échan-ger, de prendre position, de se passionner. Revivre, un peu, la France black-blanc-beur de 1998, sans égale, depuis.

Par tradition, le Français se fait moins supporter qu’un Anglo-Saxon, moinsenthousiaste qu’un Européen du Sud, moins exubérant qu’un Sud-Américain.Il ne critique pas moins, il critique tout le temps, aime moins le vainqueurque le vaincu, préfère se moquer du perdant que louer le premier, laisser croireainsi qu’il est libre et indépendant et non sous la coupe du décideur, le charmedu sélectionneur. Tenez, sauf à obtenir l’improbable résultat, l’équipe de Francesera soumise le plus souvent aux quolibets qu’elle a elle-même favorisés depuisau moins deux ans.

Et pourtant. Oui, de leur hôtel luxueux, les joueurs ne pensent qu’au terrain,à la stratégie, à la victoire. La reconnaissance, la gloire éphémère, ne viendraqu’après, peut-être. Cette Coupe du monde sera celle des joueurs ou ne serapas. Et donc celle des supporters, bien plus accrocs devant leur télé si la Franceest qualifiée.

La question n’est plus de savoir s’il fallait retenir Benzema ou Nasri,Viera ou Escudé. Ils sont là, les vingt-trois, dans un schéma de jeu incertainqui fait passer pour fou à lier, incompétent notoire ou borné à l’extrême ceuxqui osent, encore, y croire. Je suis de ceux-là, supporteur de l’équipe de Francesans savoir vraiment, je l’avoue, qui je supporterai au deuxième tour...

lJEAN-MARC MONBEIG

Vouloir y croire

Billet

18 finalesAmérique

du Sudcontre Europe

Finalessud-américaines

Finaleseuropéennes

18 champions

Amérique duSud

Europe

2

7

9

9

(7 victoires pour l’Amérique du Sud)

9

Rivalité Europe - Amérique du Sud

1958 1962

1930 1950

1970 1978 1998 20021986 1990 1994

1934 1938 1954 1966 1974 1982 2006

18 COUPES DU MONDES, 7 VAINQUEURS

II | Coupe du monde 2010JEUDI 10 JUIN 2010

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dépaysant »

joueurs est d’abord dans la castedes grands entraîneurs.Or, depuis quelques années, onparle des mêmes : Ferguson,Mourinho, Lippi, Capello, DelBosque, Ancelotti,Van Gaal et unpeu avant euxTrapattoni. Quandon dresse la liste, on se rendcompte qu’ils laissent les miettesaux autres.

Est-ce votre dernière Coupe dumonde comme consultant ?

Probablement. Même si laprochaine est au Brésil...

Quel est votre meilleur souve-nir ?

Le France - Allemagne à Sévilleen 1982. Il y a tout eu : l’émotion,lebonheur, latristesse, lesregrets.Un côté dramatique avec le chocBattiston-Schumacher. En plus,j’étais presque débutant pour cematch fantastique à commen-ter.

Et côté mauvais souvenir ?(Hésitation). Je n’en ai pasvraiment même si la Coupe dumonde la plus compliquée pour

moi fut celle de 2002. Le dépay-sement c’est bien mais il fauts’y préparer.Quand l’équipe de France seramasse comme elle l’a fait enCorée, la fin de la compétitionest longue,avecenplusunefinalepas très excitante.

Gardez-vous une anecdotecroustillante ?

Au Japon, nous étions dans lemême hôtel que le Sénégal, alorsentraîné par Bruno Metsu, quiallait jouer contre la Suède enhuitième de finale. J’ai vraimentété étonné par la façon très parti-culière des Sénégalais de prépa-rer leur match, sur un mode defête et de joie où le football est àsa vraie place. Celle du jeu.La préparation était complète-ment folklorique, avec femmeset enfants jusqu’à 1 h, 2 h, 3heures du matin. Mais le lende-main, sur le terrain, ils étaient làet bien là. La preuve, ils s’étaientqualifiés 2-1 !l PROPOS RECUEILLISPAR CHRISTIAN SEMPÉ

s’annoncent comme une des curiosités de cette Coupe du monde 2010. © AFP

Conseiller technique régional,PeioSarratiavitunefindecarrièretrépidante. Exemple le moisdernier : les 2 et 3 mai, il accom-pagnait la mini-délégation trico-lore à Madrid « afin de présenterau président de la fédérationespagnole de football la candi-dature française à l’Euro 2016. »Il a ainsi joué les traducteursauprès de Jean-Pierre Escaletteset Jacques Lambert (président etdirecteur de la FFF), GérardHouiller(DTN)etFrédéricThiriez(président de la Ligue). Que dubeau monde.

Du 24 au 28 mai, l’enfantd’Ustaritz intervenait du côté deLens comme officier de liaisonauprès du Costa Rica, adversairedes Bleus (1-0). Ce rôle lui siedà merveille, lui qui parle couram-ment espagnol. Il a du resteaccompagné l’équipe de FrancelorsduMondial1982enEspagne,mais aussi la sélection ibériqueen France lors de l’Euro 1984 etdu Mondial 1998.

Mieux, depuis août 2009, PeioSarratia a mené deux forma-tions... en Amérique du Sud,auprès de la fédération uru-guayenne. La dernière en dateremonte à mars où il a animédeux stages d’une semainechacun. A Montevideo, pour lesinitiateurs 1 (6-13 ans). A Saltopour les initiateurs 2 (13-18 ans).

Rencontres avec TabarezL’occasion d’échanger et de se

retrouver à table avec le sélec-tionneur Oscar Tabarez. « On lesurnomme el maestro. C’est unancien enseignant qui a entraî-né l’AC Milan et fait l’objet d’unevéritablevénérationdansunpaysoù la passion du football s’avèreexacerbée. »

Peioapumesurer l’attentedesaficionados de la Celeste, cham-

pionne du monde en 1930 et1950. « Les gens s’imaginent quel’Uruguay reste une grandenation de football. Des matchessont télévisés du matin au soir,issus aussi bien des champion-nats brésiliens et argentinsqu’européens pour suivre DiegoForlanenEspagneouLuisSuarezaux Pays-Bas. »

Un puzzle incroyableSi l’association uruguayenne

de football se résume à « cinqpersonnes élues par les 14 clubspros », un puzzle incroyablepermet aux parents de « fairejouer leurs enfants dans troisligues parallèles afin qu’ils aientplus de chances d’être recrutés.C’est ladébrouilletotale.Lesclubsn’ont pas reçu un centime des900 000 euros versés par la FIFAdans le cadre de la qualificationà la Coupe du monde ! »

Contre les Bleus, Peio pronos-tique « un match nul, 0-0 ou 1-1.LaFrancen’ajamaiseud’excel-lents résultats contre l’Uruguayquis’annoncetrèsdurendéfenseet peut compter sur de supersattaquants. »

lCHRISTIAN SEMPÉ

Sarratia, missionsen Uruguay

Depuis l’an dernier, le CTR Peio Sarratia a animé deux stages de forma-tion d’entraîneurs en Uruguay. © JEAN-P HILIPPE GIONNET

sont adeptes d’un système en 4-3-3,au niveau de la qualité de jeu. © AFP

l’Inter Milan qu’en équipe de France »l’Italie, l’Allemagne, l’Angleterreou la France en 1998, il n’est pasune nation qui ait fait un bonparcours sans avoir une défenseextrêmement solide.Or, on vient d’être mené contredes équipes pas qualifiées et, lesdeux fois, on a failli prendre unsecond but. Dans une configu-ration Coupe du monde, quandon se retrouve mené 1-0, c’esttrès compliqué. A 2-0, c’estmission impossible.

Que pensez-vous du passageen 4-3-3 ?

La vraie évolution, c’est d’êtrepassé avec un seul milieu défen-sif au lieu de deux. Ce systèmeest en général employé par lesgrands clubs et nations euro-péennes mais il ne s’improvisepas. Nous, on semble le décou-vrir à J-20. Ça me semble un peu

tardif pour espérer une évolu-tionspectaculaire.Enpluscontrela Tunisie, avec le 4-3-3 à laDomenech, on finit avec troisavant-centres et pas de spécia-liste des couloirs en attaque !L’Inter Milan a le même systèmeen 4-3-3 mais ne joue pas de lamême façon que l’équipe deFrance. Il me semble que les filsconducteurs sont meilleurs àl’Inter où les joueurs sont auniveau de ceux de l’équipe deFrance mais où l’on sent la pattede l’entraîneur. Ils ont des certi-tudes car Mourinho leur en adonnées.On voit la différence entre un vraimanager qui a gagné des titrespartoutoùilestpasséetunsélec-tionneur qui, même en postedepuislongtemps,n’ariengagné.Ce n’est qu’un constat...l RECUEILLI PAR C. S.

LIGNE DE VIEBientôt 63 ans. Né le 8septembre 1947 à Bizanos. Ancienprofesseur de sport.

Carrière sportive. Formé à la JABde Pau avant de remporter 7 titresde champion de France et 3 fois laCoupe de France avec St-Etienne.Termine comme entraîneur-joueurau PSG (1977-1978). 14 sélectionsen équipe de France, capitaine àtrois reprises.

Carrière médiatique.Consultant sur Antenne 2 de1980 à 1985 puis sur TF1 depuis1985 et sur RMC Info depuis2002. Ancien directeur de larédaction de Onze Mondial.

LIGNE DE VIE

Bientôt 62 ans. Né le 4septembre 1948 à Larressore.A débuté en 1980 au District desPyrénées-Atlantiques commeconseiller techniquedépartemental.

Ancien gardien de but. Clubssuccessifs : Cambo, Ustraitz,Aviron Bayonnais, Arin Luzien.A également entraîné à Ustaritz(1970-1975) et à l’Arin Luzien(1975-1980).

Loisirs. Le vélo, la montagne.

Coupe du monde 2010 | IIIJEUDI 10 JUIN 2010

PYRÉNÉES SPORTS

JEUDI 10 JUIN 2010

PYRÉNÉES SPORTSIV |

Jérémy Toulalan penseque le 4-3-3 testé lors destrois matches de prépa-ration de l’équipe de

France a des chances d’êtrereconduit lors du premier matchdu Mondial contre l’Uruguayvendredi au Cap, le milieu deLyon se faisant l’avocat de cesystème, comme d’autresjoueurs.

Si des questions demeurentsur la belle entente des Bleuslouéeàlongueurd’interview,unebelle unité semble se dessinerautour d’une organisation qui apourtant connu une courbedéclinante en préparation : unevictoire (2-1 contre le Costa Rica),un nul (1-1 contre la Tunisie),puis une défaite (1-0 contre laChine).

Concernantcegroupequi«vitbien », selon un leitmotiv né àTignes, Toulalan a été honnêtehier, quand une question lui futposée sur les rumeurs d’un isole-ment deYoann Gourcuff. « Dansun groupe, on a des affinités aveccertains (ndlr : il est très prochede Gourcuff) et pas forcémentavec d’autres. Le groupe vit bienmais on n’est pas obligés d’êtreles meilleurs amis du monde. Sion arrive à bien jouer ensemble,iln’yaurapasdesoucis»,aadmisToulalan.

« Le système n’est pasvraiment un problème »Toulalan a été un peu plus

explicite quand il lui fut deman-dé si le 4-3-3 serait reconduitcontre l’Uruguay : « Je pense queoui. On a fait les trois matches depréparation en 4-3-3, on conti-nue à le travailler. Après, c’est lecoach qui a les cartes en main.

C’estuneforceparcequ’onajouédans différents systèmes, avanton ne jouait pas en 4-3-3. Encours de match ça peut changeret ça peut être une force pournous. »

Le4-3-3s’estpourtantsouventretrouvé coupé en deux pendantla préparation, avec cinq joueursdéfensifs et cinq offensifs de partet d’autre. Pourtant, depuis leurarrivéedimancheàKnysnaaprèsla contre-performance contre laChine, modeste 84e au classe-ment Fifa non-qualifié pour leMondial, les Bleus n’ont, semble-t-il, pas remis en cause cenouveau système, remplaçant le4-2-3-1quileuravaitservidebasependant les qualifications.

« Le système n’est pasvraiment un problème, ce sontsurtout l’animation et le mouve-ment qu’on y met », a ainsi affir-

mé le Lyonnais. « Tout le mondeest content dans ce système -cen’est pas qu’on n’était pascontents dans le système avant-et ça nous donne encore plusd’envie d’en faire encore plus »,a renchéri Bakary Sagna.

En panne d’attaquePourtant, un joueur comme

Gourcuff, autour de qui avait étéconstruit le 4-2-3-1 où il étaitmeneur de jeu, fut en difficultélors du 3e et dernier match depréparation face aux Chinois.Sagna, lui,aunevisiondifférente :«Ilestdansunrôledifférent,dansce système, il va lâcher plus vitele ballon, moins prendre le jeuà son compte ».

Le faible rendement devant lebut inquiète aussi les observa-teurs avec seulement trois butsinscrits en trois matches, dans

un système avec cinq joueurscensés être portés vers l’avant.

« Ce ne sont pas seulement lesattaquantsquisontencause,c’esttoute l’équipe, moi le premier, aarguéToulalan. Il faut essayer delâcher plus vite le ballon et d’allerun peu plus vite vers l’avant ».

Le 4-3-3, et les joueurs qui lecomposent, pourrait aussi profi-ter d’une force de l’habitude quitient au parcours laborieux enqualification et à son cortège decritiques : les choses risquentd’être ardues avec ce schéma,mais elles l’ont déjà été avant.« On a tout le temps été dans ladifficulté dans les matches dequalification donc on sait que cesera dur mais, à la différence desautres, on a l’habitude que ce soitdifficile, analyse Toulalan. On ades choses à améliorer mais,mentalement,onestcostauds.»l

4-3-3 : les Bleus font blocLes Français veulent conserver le même système de jeu qu’appliqué lors des trois matches de préparation

Les 23 Bleus posent pour la photo officielle en plein stage de Tignes. Un temps fort de la préparation où Raymond Domenech a décidé de passer du 4-2-3-1 au 4-3-3. © AFP

Seconde tenue

Equipe de France

Raymond DomenechEntraîneur

13e participationPalmarès: Vainqueur 1998Finale 2006

Classement FIFA 10eTenue officielle

Sélection

DéfenseursEric AbidalGaël ClichyPatrice EvraWilliam GallasMarc PlanusAnthony ReveillèreBacary SagnaSébastien Squillaci

322135642

17

Milieux de terrainVassiriki Abou DiabyAlou DiarraYoann GourcuffFlorent MaloudaJérémy Toulalan

19188

1514

AttaquantsNicolas AnelkaDjibril CisséAndré-Pierre GignacSidney GovouThierry HenryFranck RibéryMathieu Valbunea

219

1110127

20

Gardiens de butHugo LlorisCédric CarrassoSteve Mandanda

12316


Groupe A

Au-delà de l’aspect purementsportif, la première Coupe dumonde disputée en Afrique revêtun caractère symbolique pourune bonne partie des joueurs del’équipe de France qui ont desattaches familiales et des racinessur le continent.

Sur les 23 Bleus convoquéspour le Mondial en Afrique duSud, ils sont sept (Mandanda,Sagna, Evra, Diaby, A. Diarra,Cissé, Govou) à pouvoir reven-diquer des liens familiaux trèsétroitsavecl’Afrique.Deuxd’entre

eux, le capitaine Evra (Dakar) etMandanda (Kinshasa) y sontmême nés avant de gagnerl’Europe et la France. A ces septpeuvent venir se greffer les sixjoueurs originaires des DOM-TOM (Gallas, Abidal, Clichy,Malouda, Anelka, Henry), euxaussi sensibilisés par ce momenthistorique. « Ça ne concerne passeulement les joueurs d’origineafricaine, expliquait ainsi Thier-ry Henry lors du stage de prépa-ration des Bleus à La Réunion.C’était bien d’offrir une Coupedu monde à l’Afrique du Sud, depar l’histore de ce continent etdecequ’ilapudonneraufootballmondial ».

Le capitaine Patrice Evraest né à Dakar. © AFP

L’Afrique, atout cœur des BleusSur les vingt-trois convoqués,sept revendiquent des liensavec le continent africain.

Coupe du monde 2010

JEUDI 10 JUIN 2010

PYRÉNÉES SPORTS | V

Demain au Cap, face àl’Uruguay, RaymondDomenech entamerapour la seconde fois

une Coupe du monde à la têtede l’équipe de France, quatre ansaprès la finale perdue à Berlin,deuxansaprèslefiascodel’Euro-2008 ; un bien long chemin decroix pour les Bleus.

Le 9 juillet 2006, à Berlin, c’estsur le coup de tête de ZinedineZidane dans la poitrine de MarcoMaterazziqueletechniciennatio-nal a vu cette Coupe du mondesiproche--lesItalienssemblaientà la peine physiquement--s’éloigner, hors de portée.

Le geste fou de « Zizou » éclip-sa un temps des critiques qui netardèrent pas à retrouver leur

cible préférée : RaymondDomenech,enpostedepuis2004.L’honneurdessentiersdelagloiredes Bleus en 2006 lui fut retiré.L’opinion publique fit siennel’idée que les cadres --Zidane,Vieira,Makelele,Sagnol,Thuram-- avaient pris l’équipe en mainspour la mener au sommet. Et leballet des commentaires acidesreprit. L’étiquette de celui qui n’ajamais rien gagné --hormis unanecdotique tournoi deToulon-- colla désormais à la peau del’ex-entraîneur des Espoirs.L’ancien défenseur rugueux àmoustache n’était pas encore àl’époque l’homme que lesFrançais adorent détester. Il l’estdevenu le 17 juin 2008, quand,au soir d’une élimination aupremier tour de l’Euro-2008 (1nul, 2 défaites, 6 buts encaissés,1 seul marqué), il sidéra endemandantlamaindesacompa-gne en direct à la télévision, alorsqu’un mea culpa était attendu.

La Fédération, ignorant lacandidature spontanée de Didier

Deschamps soutenu par lesanciens de 1998, prit l’opinionà contre-pied en le maintenantà son poste. Cet amateur dethéâtre connu pour ses réparties(exemple : « On a raclé les fondsde tiroir » pour expliquer unesélection)futsommédesemaîtri-ser, tandisqueses joueursétaientpriés de faire du mot « générosi-té»leurcredo.LaFFFs’étaitassisesur un baril de poudre.

Guillotine et escabeauxUn premier retour de flamme

eut lieu le 5 août 2008 quandDomenechdéclaradanslequoti-dien L’Equipe : « Les gens quipensent qu’un sélectionneur, unentraîneur, et moi en particulier,peut être mis sous tutelle, sontsoit stupides, soit totalementprivés de lucidité ».

Et la FFF se retrouva au bordde l’explosion quand les Bleuss’écroulèrent (3-1) en Autrichepour leur premier match desqualificationsauMondialaumoisde septembre suivant,

Domenech glissant dans sonanalysed’après-matchqu’ilauraitfallu des « escabeaux » face auxgrands gabarits autrichiens...

Puis il choqua, en avançantque la presse avait dressé pourlui la «guillotine»et était alléchéepar « l’odeur du sang ». Son salut,et celui des Bleus dans ceparcours éliminatoire, vint deGourcuff et Ribéry, qui égalisè-rent en Roumanie alors que laFrance était menée 2 à 0 au boutde 17 minutes.

Domenech ne put même passavourer la qualification le 18novembre 2009, une main deThierry Henry déclenchant unenouvelle tempête dans le ciel desBleus.

Vendredi dernier, l’équipe deFrance est revenue au point dedépart, comme au début desqualifications, avec une défaiteen amical contre la Chine (1-0),classée au 84e rang mondial.

Ce revers, là encore, a privéle technicien de 58 ans d’unmoment de bonheur : avec ce

match contre les Chinois,Domenech, qui était déjà lepremier sélectionneur français àse qualifier pour trois phasesfinales (un Euro, deux Coupes dumonde),venaitdebattrelerecordde Michel Hidalgo (1976-1984),en s’asseyant pour la 76e foissur le banc des Bleus. Que fera-t-il après le Mondial ? Consul-tant ? Entraîneur ? Sélectionneurd’uneautrenation ?Il fauts’atten-dre à tout avec cet expert ducontre-pied. l

La der de DomenechLe sélectionneur tricolore quittera les Bleus après sa deuxième Coupe du monde

Très critiqué, Raymond Domenech a été le premier sélectionneur français à se qualifier pour trois phases finales de rang : un Euro et deux Coupes du monde. © AFP

Finaliste de la Coupedu monde-2006,Domenech a focalisé toutesles critiques depuis le fiascode l’Euro-2008. Et n’a pashésité à jouer avec son image.

LIGNE DE VIENé le 24 janvier 1952 à Lyon.

Carrière de joueurPoste: défenseurSélections en équipe de France: 8Clubs: Lyon (1970-77),Strasbourg (1977-81), Paris SG(1981-82), Bordeaux (1982-84),Mulhouse (1984-88).Palmarès : Vainqueur de la Coupede France avec Lyon (1973),Champion de France avecStrasbourg (1979) et avecBordeaux (1984).

Carrière d’entraîneur en clubsMulhouse (1985-88), Lyon(1988-93)Palmarès : Champion de France deD2 en 1989 avec Lyon.

Carrière de sélectionneurEquipe de France Espoirs: 1993-2004. Palmarès: Tournoi deToulon en 1997 et en 2004.Equipe de France: depuis le 12juillet 2004.Bilan à la tête des Bleus:76 matches (record), 41 victoires,23 matches nuls, 12 défaites, 109buts marqués, 51 buts encaissés.

ZOOM

Domenech a voulu enlever« toute excuse » à ses joueursRaymond Domenech a indiqué dans une chronique vidéo sur le site de la FFFavoir voulu « enlever toute excuse » à ses joueurs en choisissant un « cadrepresque idyllique », avec des « conditions exceptionnelles pour pouvoir s’entraî-ner », en vue du Mondial-2010 à Knysna.« Le terrain est dans un cadre presque idyllique, ce sont des conditions excep-tionnelles pour pouvoir s’entraîner, explique le sélectionneur des Bleus. Lesjoueurs ont pris conscience, quelque part grâce à ça, s’il y en avait encorebesoin, de l’importance et de l’impact de cette Coupe du monde et de ce qu’onattendait d’eux ».« C’est ce que je voulais, leur enlever toute excuse, pour leur dire : C’est vosperformances qui vont faire la différence. Tout le reste, vous ne pourrez jamaisrien dire, tout a été fait, pensé, réfléchi, mis en place pour que ça fonctionnebien », a-t-il conclu.

Thierry Henry et Raymond Domenech euphoriques. La France venaitd’éliminer l’Espagne, 3-1, en 8e de finale du Mondial-2006. © ARCHIVES AFP

Coupe du monde 2010

VI |JEUDI 10 JUIN 2010

PYRÉNÉES SPORTS

* SC = Soccer City** EP = Ellis Park

20h30PolokwaneFrance - Mexiq

Jeudi 17 juin13h30Johannesburg/Argentine - Co

16h00BloemfonteinGrèce - Nigeri

20h30Le CapCameroun - Pa

Jeudi 24 juin

16h00 PolokwaneParaguay - Ne

20h30RustenburgDanemark - Ja

16h00Johannesburg/Slovaquie - Ita

Mercredi 7 juillet

13h30Nelspruit Honduras - Chili

Mercredi 16 juin

16h00DurbanEspagne - Suisse

20h30Pretoria Af. du Sud - Uruguay

20h30Johannesburg/SC*Ghana - Allemagne

Mercredi 23 juin

Jeudi 1er juille

Jeudi 8 juillet

Mercredi 30 juin

16h00PretoriaEtats-Unis - Algérie

16h00Port ElizabethSlovénie - Angleterre

20h30NelspruitAustralie - Serbie

20h30Durban

16h00Durban1er groupe E - 2e groupe F

13h30Johannesburg/SC*Pays-Bas - Danemark

Lundi 14 juin

20h30Le Cap Italie - Paraguay

16h00BloemfonteinJapon - Cameroun

13h30Le CapPortugal - Corée du Nord

Lundi 21 juin

16h00Port Elizabeth Chili - Suisse

20h30Johannesburg/EP**Espagne - Honduras

QUALIFICATIONS

QUALIFICATIONS

Lundi 28 juin

Lundi 5 juillet

20h30Johannesburg/EP**1er groupe G - 2e groupe H

HUITIEMES DE FINALE

13h30Rustenburg Nlle-Zélande - Slovaquie

Mardi 15 juin

16h00BloemfonteinFrance - Afrique du Sud

Mardi 22 juin

16h00Rustenburg Mexique - Uruguay

20h30DurbanNigeria - Corée du Sud

20h30PolokwaneGrèce - Argentine

16h00Port ElizabethCôte d'Ivoire - Portugal

20h30Johannesburg/EP** Brésil - Corée du Nord

16h00Pretoria1er groupe F - 2e groupe E

DEMI-FINALES

20h30Le Cap

Mardi 29 juin

20h30Le Cap1er groupe H - 2e groupe G

Mardi 6 juillet

Le calendrier des retransmissions TV de la Coupe du mo

Coupe du monde 2010

PAS DE MATCH PAS DE MA

PAS DE MA

PAS DE MATCH

| VIIJEUDI 10 JUIN 2010

PYRÉNÉES SPORTS

Certains matchs de la 1re phase, à partir du 22 juin,et ceux de la 2e phase, ne seront attribués qu’aprèsle début de la compétition en fonction de leurintérêt sportif, TF1 se réservant les rencontresde l’équipe de France.

que

/SC*orée du S.

ia

ays-Bas

elle-Zélande

apon

/EP**alie

et Dimanche 4 juillet

QUALIFICATIONS

16h00Johannesburg/SC*Afrique du S. - Mexique

20h30au Cap Uruguay - France

Vendredi 11 juin

13h30Port ElizabethAllemagne - Serbie

Vendredi 18 juin

20h30Le CapAngleterre - Algérie

16h00Johannesburg/EP**Slovénie - Etats-Unis

20h30PretoriaChili - Espagne

Vendredi 25 juin

16h00 NelspruitCorée du N. - C. d'Ivoire

16h00 DurbanPortugal - Brésil

20h30BloemfonteinSuisse - Honduras

QUARTS DE FINALE Vendredi 2 juillet

Vendredi 9 juillet

16h00 Port Elizabeth

20h30Johannesburg/SC*

20h30Johannesburg/EP**

13h30Port Elizabeth Corée du Sud - Grèce

Samedi 12 juin

16h00Johannesburg/EP** Argentine - Nigeria

20h30Rustenburg Angleterre - Etats-Unis

16h00RustenburgGhana - Australie

Samedi 19 juin13h30DurbanPays-Bas - Japon

20h30PretoriaCameroun - Danemark

HUITIEMES DE FINALE

Samedi 26 juin

16h00 Port Elizabeth1er groupe A - 2e groupe B

20h30 Rustenburg1er groupe C - 2e groupe D

MATCH p. la 3e PLACE

16h00 Le Cap

Samedi 3 juillet

20h30Port Elizabeth

Samedi 10 juillet Dimanche 11 juillet

16h00PretoriaSerbie - Ghana

Dimanche 13 juin

13h30PolokwaneAlgérie - Slovénie

20h30DurbanAllemagne - Australie

13h30BloemfonteinSlovaquie - Paraguay

16h00Nelspruit Italie - Nelle-Zélande

20h30Johannesburg/SC*Brésil - Côte d'Ivoire

Dimanche 20 juin

16h00Bloemfontein1er groupe D - 2e groupe C

20h30 Johannesburg/SC*1er groupe B - 2e groupe A

Dimanche 27 juin

20h30Johannesburg/SC*

Dimanche 11 juillet

FINALE

onde

Coupe du monde 2010

ATCH

ATCH PAS DE MATCH

PAS DE MATCH

JEUDI 10 JUIN 2010

PYRÉNÉES SPORTSVIII |

LES GROUPES

Carlos Alberto Parreira (BRA)Entraîneur

Afrique du Sud

3e participationPalmarès: 1er tour 1998, 2002


Seconde tenue Seconde tenue Seconde tenue Seconde tenue

Equipe type

GROUPE A

Javier AguirreEntraîneur

Equipe type

Oscar TabarezEntraîneur

Equipe type


Equipe type

Mexique

14e participationPalmarès : Quart de finale 1970, 1986


Uruguay

11e participationPalmarès: Vainqueur 1930,1950Demi-finale 1954, 1970


France

13e participationPalmarès: Vainqueur 1998Finale 2006


DéfenseursSiboniso GaxaAaron Mokoena (cap)Siyabonga SangweniTsepo Masilela

MilieuxTeko ModiseMacbeth SibayaKagisho DikgacoiSteven Pienaar

Attaquants

Benedict McCarthyKatlego Mphela

Gardien de butItumeleng Khune

DéfenseursEfrain JuarezRafael Marquez (cap)Jonny MagallonCarlos Salcido

MilieuxGerardo TorradoIsrael CastroJonathan Dos SantosAndres Guardado

Attaquants

Cuauhtemoc BlancoJavier Hernandez

Gardien de butGuillermo Ochoa

DéfenseursMaxi PereriaDiego Lugano (cap)Diego GodinJose Martin Caceres

MilieuxDiego PerezWalter GarganoAlvaro Pereira

Attaquants

Ignacio GonzalezLuis SuarezDiego Forlan

Gardien de butFernando Muslera

DéfenseursPatrice EvraWilliam GallasEric AbidalBakary Sagna

MilieuxLassana DiarraJérémy ToulalanYoann Gourcuff

Attaquants

Thierry Henry (cap)Franck RibéryNicolas Anelka

Gardien de butHugo LLoris

Diego Maradona Entraîneur

15e participationPalmarès : Vainqueur 1978,1986Finale 1930, 1990



Equipe type

GROUPE B

Lars Lagerbäck (SWE)Entraîneur

Equipe type

Huh Jung-moo Entraîneur

Equipe type

Otto Rehhagel (GER)Entraîneur

Equipe type

4e participationPalmarès : 8e de finale 1994, 1998,


8e participationPalmarès : 4e 2002


2e participationPalmarès : 1er tour 1994


DéfenseursNicolas OtamendiMartin DemichelisWalter SamuelGabriel Heinze

MilieuxJonas GutierrezJavier Mascherano (cap)Juan Sebastian VeronAngel Di Maria

Attaquants

Lionel MessiGonzalo Higuain

Gardien de butSergio Romero

DéfenseursChidi OdiahOnyekachi ApamDanny ShittuUwa Echiejile

MilieuxSani KaitaJohn Obi MikelDickson Etuhu

Attaquants

John UtakaObafemi MartinsPeter Odemwingie

Gardien de butVincent Enyeama

DéfenseursOh Beom-seokKwak Tae-hwiCho Yong-hyungKim Dong-jin

MilieuxKi Sung-yuengShin Hyung-minKim Jae-sungPark Ji-sung (cap)

Attaquants

Lee Dong-gookPark Chu-young

Gardien de butJung Sung-ryong

DéfenseursNikos SpyropoulosEvangelos MorasSotirios KyrgiakosLoukas Vyntra

MilieuxVassilis TorosidisGeorgios Karagounis (cap)Konstantinos Katsouranis

Attaquants

Dimitrios SalpingidisGeorgios SamarasTheofanis Gekas

Gardien de butAlexandros Tzorvas

Argentine Nigeria Corée du Sud Grèce

Le sélectionneur VicenteDelBosquen’entendpasrenoncer,mêmeàl’autrebout du monde, à ce

style offensif et séduisant,s’appuyant toujours sur uneformidable génération demanieurs de ballon : Xavi, Inies-ta, David Silva ou encore Fabre-gas. Interrogéilyaquelquesjourssur le souvenir qu’il aimerait queles gens gardent de sa sélection,Del Bosque avait répondu :« Comme l’équipe qui a suconserver les valeurs du passé,celles qui nous ont permis d’êtrechampions (d’Europe) en Autri-che. De toute façon, si noussommes capables de gagner leMondial, il sera difficile de direquenousn’avonspasbienjoué».

« Pas une promenadede santé »Depuis sa prise de fonction en

juillet 2008, Del Bosque marchedans les pas de son prédécesseurLuis Aragones, créateur du label« beau jeu » de l’Espagne. Le jeude la « Roja » est toujours undélice pour les yeux et trèssouventunsupplicepourl’adver-saire(certainsjoueursdel’équipede France, surclassée (2-0) enmars à Paris, l’avaient mal vécu).

Et pour le « sage » Aragones,cetteéquipeestenmesured’offrirà l’Espagne sa première Coupedu monde. « Avec cette victoire(à l’Euro) nous avons ouvert lavoie, ce groupe et nos joueurspeuvent gagner un Mondial »,

affirmait Aragones en juin 2008après le succès à Vienne contrel’Allemagne (1-0).

Ce vent d’optimisme souffleaussi parmi les supporteurs, quiespèrent que leur équipe sesurpassera et effacera le terriblesouvenir de l’élimination par laFrance de Zinédine Zidane en 8e

de finale du Mondial-2006 enAllemagne. Del Bosque et sesjoueurs reconnaissent qu’ilscomptent parmi les favoris dutournoi. Leur titre européen etleur impeccable parcours enqualifications (10 victoires en 10matches) en imposent. Mais ilssesouviennentaussideladécon-venue face aux Etats-Unis lors de

la Coupe des Confédérations en2009 : défaite 2-0 en demi-finale,seul revers en 23 matches depuisl’Euro. « Beaucoup de genspensent que ça va être unepromenade de santé et évidem-ment c’est faux, prévient DelBosque. Sous-estimer l’adver-sairec’est lapiredeschosesqu’unsportif puisse faire ». L’Espagnese méfiera de ses trois premiersadversaires dans le groupe H : laSuisse, le Honduras et le Chili.Avantderetrouverunpoidslourden 8e de finale : Brésil, PortugalouCôted’Ivoire.MaisDelBosquepréféreraitretrouver la«Seleçao»bienplusloin :«J’aiunrêve, jouerla finale contre le Brésil ». l

L’Espagne sur sa lancéeLes champions d’Europe en titre s’annoncent comme l’une des équipes favorites de ce Mondial

Favoris, les Espagnols n’ont pas oublié le 2-0 encaissé contre les Etats-Unis lors de la Coupe des Confédérations 2009. © AFP

L’Espagne, qui a charmé entriomphant à l’Euro-2008,veut tenter de remporterson premier Mondialavec la même formule

de « beau jeu ».

Records des mondiaux

Temps

Le joueur le plus rapidement excluBatista (Uruguay) 1986

Le but le plus rapideHakan Sukur (Turquie) 2002

La plus longueinvincibilitéd'un gardien de butWalter Zenga (Italie) 1990

(5-2) en 1958

marqués en un match par un même joueur :Oleg Salenko (Russie) Cameroun-Russie (1-6) en 1994

Brésil1958, 1962, 1970, 1994, 2002

Pour un même joueur Pelé (Brésil) 1958, 1962, 1970

Le vainqueur le plus jeunePelé (Brésil) 1958 ans

Le vainqueur le plus âgéDino Zoff (Italie) 1982ans

buts

buts

Le meilleur buteur au cours d'une même phase finale

en 1958Just Fontaine (France) buts

Le meilleur buteurde tous les tempsRonaldo (Brésil) : 4 en 1988, 8 en 2002, 3 en 2006

buts

sec.

sec.

min.

Titres

Brésil buts marqués par un pays :

Autriche-Suissebuts en une rencontre :

(7-5) en 1954

buts lors d'un Mondial :France 1998

buts marqués en finale :Brésil-Suède

Buts

Buteurs

Coupe du monde 2010

JEUDI 10 JUIN 2010

PYRÉNÉES SPORTS | IX

LES GROUPES

Classement FIFA 8e

GROUPE C

Entraîneur

Classement FIFA 14e

Classement FIFA 31e

Classement FIFA 23e

DéfenseursGlen JohnsonJohn TerryRio Ferdinand (cap)Ashley Cole

MilieuxGareth BarryAaron LennonFrank LampardSteven Gerrard

Attaquants

Wayne RooneyJermain Defoe

Gardien de butDavid James

DéfenseursJonathan BornsteinJay DeMeritCarlos Bocanegra (cap)Oguchi Onyewu

MilieuxSacha KljestanMichael BradleyLandon DonovanRicardo Clark

Attaquants

Clint DempseyJozy Altidore

Gardien de butTim Howard

DéfenseursRafik HallicheMadjid BougherraAnther YahiaNadir Belhadj

MilieuxMedhi LacenHassan YebdaYazid Mansouri (cap)Karim Ziani

Attaquants

Abdelkader GhezzalKarim Matmour

Gardien de butFaouzi Chaouchi

DéfenseursMiso BreckoMarko SulerBostjan CesarBojan Jokic

MilieuxAleksander RadosavljevicRobert Koren (cap)Andraz KirmValter Birsa

Attaquants

Zlatko DedicMilivoje Novakovic

Gardien de butSamir Handanovic

Fabio Capello (ITA)Entraîneur

13e participationPalmarès : vainqueur 1966demi-finaliste 1990

Tenue officielle


Equipe type

Bob Bradley Entraîneur

Equipe type

Rabah Saâdane Entraîneur

Equipe type

Matjaz Kek

Equipe type

9e participationPalmarès : demi-finaliste 1930quarts de finale 2002

Tenue officielle

3e participationPalmarès : 1er tour 1982, 1986

Tenue officielle


Tenue officielle

Angleterre Etats-Unis Algérie Slovénie

Joachim Löw Entraîneur

17e participationPalmarès : Vainqueur 1954, 1974,1990 Finale 1966, 1982, 1986, 2002



GROUPE D

Pim Verbeek (PBS)Entraîneur

Radomir Antic Entraîneur

Milovan Rajevac (SRB)Entraîneur

3e participationPalmarès : 8e de finale 2006






Allemagne Australie Serbie Ghana

Equipe type Equipe type Equipe type Equipe type

DéfenseursPhilipp LahmPer MertesackerHeiko WestermannJérôme Boateng

MilieuxBastian Schweinsteiger (cap)Sami KhediraMesut ÖzilToni Kroos

Attaquants

Lukas PodolskiMiroslav Klose

Gardien de butManuel Neuer

DéfenseursJason CulinaLucas Neill (cap)Jade NorthDavid Carney

MilieuxCarl ValeriVincenzo GrellaBrett EmertonTim CahillLuke Wilkshire

Attaquant

Harry Kewell

Gardien de butMark Schwarzer

DéfenseursBranislav IvanovicNemanja VidicAleksandar LukovicAleksandar Kolarov

MilieuxDejan Stankovic (cap)Milos KrasicMilan JovanovicNenad Milijas

Attaquants

Nicola ZigicMarko Pantelic

Gardien de butVladimir Stojkovic

DéfenseursSamuel InkoomIsaac VorsahJohn MensahHans Sarpei

MilieuxAndré AyewMichael Essien Stephen Appiah (cap)Sulley Muntari

Attaquants

Mattew AmoahAsamoah Gyan

Gardien de butRichard Kingson

Quelques jeunes starsmontantes espèrentcrever l’écran auMondial-2010, à

l’image de l’Américain JozyAltidore(20ans)ouduCamerou-nais Nicolas Nkoulou (20 ans),qui partent titulaires quandbeaucoup de joueurs de 20 ansviennent surtout pour appren-dre, comme le Mexicain CarlosVela. Avant eux, Pelé, championdu monde à 17 ans en 1958, ouMickael Owen, auteur d’un butde légende contre l’Argentine à18 ans (1998), avaient éclaté surla grande scène mondiale.

Les deux équipes quiemmènent le plus de joueursâgés d’une vingtaine d’annéesen Afrique du Sud sont, assezlogiquement, les deux dernierschampionsdumondedesmoinsde 20 ans (U20, pour « under 20 »en anglais), le Ghana, et desmoins de 17 ans (U17), la Suisse.

Whiteside 17 ans,record à battreElu meilleur joueur du

Mondial-2009 U20, le GhanéenDominic Adiyiah pourrait êtreune des révélations de la Coupedu monde. S’il ne part pas forcé-ment titulaire, son sélectionneurserbe, Milovan Rajevac, pourraitle faire entrer en cours de partiepour exploiter son flair. Auteurde 8 buts au Mondial-2009,Adiyiah a également montré sesnerfs en marquant en finalecontre le Brésil un tir au butdécisif.

Arrivé de Fredrikstad(Danemark) à l’AC Milan en

janvier, il n’a pas encore joué enéquipe première, mais l’avenirlui appartient, surtout s’il sedistingue en Afrique du Sud.

La Suisse elle a emmenéplusieurs de ses gamins prodi-ges, des enfants de l’immigra-tion, signe que la société suisseest en train de changer. XherdanShaqiri, qui jouait il y a peu dansles U17 de la Nati, est un des plusgrands espoirs du football helvè-te. D’origine albanaise, né auKosovo, Shaqiri est le plus jeunejoueur de la Coupe du monde2010. Né le 10 octobre 1991, il aencore 18 ans. C’est un petit (1,68m) milieu offensif très dribbleurqui s’est imposé aux Grasshop-pers.Prèsdeluisur leterrainpeutévoluer le milieu Eren Derdiyok,d’origine turque (Bayer Leverku-sen), qui aura 22 ans le 12 juin,quatre jours avant Espagne-Suisse.

Ils sont parmi les rares adoles-cents ou post-adolescents àpouvoir espérer un temps de jeuconséquent avec Altidore etNkoulou. Le premier est unjoueur extrêmement puissantmais encore mal taillé techni-quement, mais il a toutes les

chances de jouer en Afrique duSud, surtout en l’absence deCharlie Davies, pas totalementremis de son grave accident devoiture en début de saison.

Nkoulou lui est assuré d’uneplace dans la charnière centralecamerounaise, avec AurélienChedjou ou Rigobert Song.

Au Mexique, le jeune CarlosVela(21ans)estunevedette,maisil ne joue guère à Arsenal. EnAllemagne, l’attaquant formé auBayern Munich,Thomas Müller(20 ans) a montré de bonneschoses en Ligue des championsavec le Bayern, mais il est encorederrière Podolski, Klose ouGomez dans la hiérarchie desbuteurs allemands.

Le milieu de Monaco LukmanHaruna(19ans)ouleNéo-Zélan-dais Chris Wood (18 ans)pourront peut-être eux aussimontrer le bout de leur nez. Maispersonne ne battra lors de cetteédition le record du Nord-Irlan-dais Norman Whiteside, le plusjeune joueur à avoir disputé uneCoupe du monde. Il avait 17 ansun mois et un jour lorsqu’il adisputé un match contre laYougoslavie au Mondial-1982.l

Ils veulent crever l’écranSi certains jeunes de 20 ans débuteront sur le banc, d’autres sont titulaires et veulent se faire un nom

Jozy Altidore, 20 ans, sera l’une des attractions de l’équipe américaine. © AFP

D’Altidore à Vela,tour d’horizon des jeunesstars montantes du football.

ZOOM

Les « vieilles » stars ne sont pas à la fêteDavid Beckham, Ronaldinho, Michael Ballack, Ruud Van Nistelrooy, PatrickVieira ou Zlatan Ibrahimovic sont quelques-uns des grands noms qui raterontle Mondial-2010, parce qu’ils sont blessés, qu’ils ont été écartés ou toutsimplement que leur pays n’est pas là !Mention spéciale pour l’Angleterre, qui doit se passer à la fois de David Beckhamet de Michael Owen.L’Allemand Michael Ballack est le dernier à avoir ajouté son non à la liste.Victime le 15 mai d’un tacle qui lui a occasionné une déchirure à une chevillelors de la finale de Cup avec Chelsea, le capitaine de 33 ans de la Mannschafta subi un coup dur. Il ne disputera pas son 3e Mondial.

Coupe du monde 2010

JEUDI 10 JUIN 2010

PYRÉNÉES SPORTSX |

LES GROUPESGROUPE EPays-Bas Danemark Japon Cameroun

Seconde tenue

Morten OlsenEntraîneur

Equipe type

4e participationPalmarès : Quarts de finale 1998


DéfenseursWilliam KvistSimon KjærDaniel AggerLars Jakobsen

MilieuxChristian PoulsenDaniel JensenDennis RommedahlJon Dahl TomassonThomas KahlenbergAttaquantsNicklas Bendtner

Gardien de butThomas Soerensen

Milieux

Seconde tenue

Classement FIFA 45e

Takeshi OkadaEntraîneur

Equipe type


Tenue officielle

DéfenseursYuji NakazawaTulio Tanaka MarkusYuto NagatomoAtsuto Uchida

Makoto HasebeYasuhito EndoShunsuke NakamuraDaisuke MatsuiKeisuke HondaAttaquantsShinji Okazaki

Gardien de butSeigo Narazaki

Milieux

Seconde tenue

Paul Le Guen (FRA)Entraîneur

Equipe type

6e participationPalmarès : Quarts de finale 1990


Nicolas NkoulouStéphane MbiaSébastien BassongBenoît Assou-Ekotto

Alexandre SongGeremiEyong EnohJean II Makoun

Samuel Eto'oAchille Emana

Idriss Kameni

Défenseurs

Attaquants

Gardien de but

Bert van MarwijkEntraîneur

9e participationPalmarès : Finale 1974, 1978Demi-finale 1998


Seconde tenue

Equipe type

Défenseurs

Milieux

Attaquants

Gardien de but

Gregory van der WielJohn HeitingaJoris MatjijsenGiovanni van Bronckhorst

Mark van BommelNigel de JongDirk Kuyt(ou Rafael van der Vaart)Wesley SneijderArjen Robben

Robin van Persie(ou Klaas-Ja Huntelaar)

Maarten Stekelenburg

Marcello LippiEntraîneur

17e participationPalmarès : Vainqueur 1934, 1938,1982, 2006 - Finaliste 1970, 1994



Equipe type

GROUPE F

Gerardo Martino (ARG)Entraîneur

Equipe type

Ricki Herbert Entraîneur

Equipe type

Vladimir WeissEntraîneur

Equipe type

8e participationPalmarès : 8e de finale 1986, 1998,2002




1re participation


Italie Paraguay Nouvelle-Zélande Slovaquie

DéfenseursGianluca ZambrottaFabio Cannavaro (cap.)Giorgio ChielliniDomenico Criscito

MilieuxDaniele De RossiAndrea PirloClaudio Marchisio

Attaquants

Alberto GilardinoVincenzo IaquintaAntonio Di Natale

Gardien de butGianluigi Buffon

DéfenseursDario VeronJulio Cesar CaceresPaulo Da SilvaClaudio Morel Rodriguez

MilieuxEnrique VeraCristian RiverosJonathan SantanaRoque Santa CruzLucas Barrios (ou Roberto Acuna)

Attaquants

Gardien de butJusto Villar (cap.)

DéfenseursLeo BertosBen SigmundRyan Nelsen (cap.)Tony Lochhead

MilieuxSimon ElliottTimothy BrownIvan VicelichChris Killen

Attaquants

Shane SmeltzRory Fallon

Gardien de butMark Paston

DéfenseursPeter PekarikMartin SkrtelJan DuricaRadoslav Zabavnik

MilieuxVladimir WeissMiroslav KarhanMarek HamsikMiroslav Stoch

Attaquants

Robert VittekStanislav Sestak

Gardien de butJan Mucha

Nelson Haedo Valdez

1934 « En acceptant d’êtrebattu, j’ai sauvé la vie à onzehommes ». Le gardien hongroisAntal Szabo, dents serrées, faitallusion au télégramme envoyépar Benito Mussolini aux joueursde la + Nazionale + avant la finaleItalie-Hongrie (4-2), leur récla-mant de « Vaincre ou mourir ».

« Si Sindelar va aux toilettes,vous le suivez aux toilettes ».Le sélectionneur anglais del’équipe de France, GeorgeKimpton, redoute le maître àjouer de la Wunderteam autri-chienne et conseille à GeorgesVerriest de prendre au pied dela lettre l’expression « marquageà la culotte ». Las, MatthiasSindelar marque néanmoins lebut de l’égalisation et les Bleussont éliminés (8e de finale Autri-che-France, 3-2 a.p.).

1938 « Je le laisse se reposerpour la finale ». Ou la plusspectaculaire erreur tactiqued’une Coupe du monde... Leprésomptueux sélectionneur duBrésil Adhemar Pimenta a faitle choix de laisser au repos son« Diamant noir » Leonidas (4buts contre la Pologne) lors dela demi-finale contre le tenantdu titre (Italie-Brésil, 2-1). Le jourde la finale, Leonidas était frais...

1970 « Aujourd’hui j’ai marquéun but, mais Gordon Banks l’aarrêté ». Pelé, d’une têtepuissante à ras du poteau, avraiment cru que les filets allaienttrembler, il a même crié« Goooool ! » et levé les bras, mais

d’une claquette, le gardienanglais a dévié in extremis laballe. Et Roi lui a rendu ce belhommage (Brésil-Angleterre, 1-0, 1er tour).

1974 « Franz Beckenbauer estdevenu une grande personna-lité de notre football ». Le sélec-tionneur de la RFA HelmutSchön ne peut que constater laprise de pouvoir tactique de soncapitaine, qui demande notam-ment de jouer avec des ailierspour alimenter Gerd Müller enballons, après le premier tourmitigé de la National-mannschaft.

1982 « Le match de la honte ».Formule largement reprise dansle monde pour désigner larencontre du 1er tour RFA-Autri-che (1-0), un non match dont lerésultat permettait la qualifi-cation des deux équipes au détri-ment de l’Algérie.

« C’est un grand honneurpour nous de voir deux grandeséquipes se mettre d’accord pournous éliminer ». Réaction ironi-que du sélectionneur de l’Algérie,Mahieddine Khalef.

1986 « Il a été marqué un peuavec la tête de Maradona et unpeu avec la main de Dieu ».Phrase, entrée dans la légende,lancée par le capitaine argentinDiego Maradona pour décrireson but marqué du poing contrel’Angleterre en quart de finale(2-1 pour l’Argentine).

1990 « Le football est un sportinventé par les Anglais qui sejoue à onze et où les Allemandsgagnent à la fin ». Célébrissimesentence lancée par l’attaquant

anglais Gary Lineker juste aprèsla finale du tournoi remportéepar... les Allemands (1-0 contrel’Argentine).

1998 « Il me reste un matchpour le faire ». Zinedine Zidaneen réponse à une remarque quilui faisait observer qu’il n’avaitpas marqué de but avant lafinale. Où il en inscrira deux(contre le Brésil, 3-0).

2002 « On est arrivé petit. Onva rentrer très grand ».L’attaquant de Sénégal El-HadjiDiouf après la victoire surprisede son équipe contre la Francetenante du titre en matchd’ouverture (1-0).

« Nous avons joué à onzecontre douze ». L’attaquantFrancesco Totti stigmatisant lerôle de l’arbitre Byron Morenodu 8e de finale Italie-Corée duSud (2-1 b.e.o.).

2006 « Ce soir, on vientd’instaurer l’arbitrage vidéoparce que c’est le quatrièmearbitre qui est venu le dire.L’arbitre de touche n’a rien vu.C’est une nouvelle règle qui estmise en place, vive la vidéo dansle football ! » RaymondDomenech, sélectionneur del’équipe de France défaite auxtirs au but par l’Italie en finale(1-1 a.p., 5-3 t.a.b.), ironise surla manière dont a été exclu soncapitaine, Zinedine Zidane. l

Tout de suite, les grands motsCertaines phrases sont entrées dans la légende du football. Volontairement ou pas

« Le football est un sport inventé par les Anglais qui se joue à onzeet où les Allemands gagnent à la fin ». La réflexion de l’AnglaisGary Lineker en 1990 est devenue culte. © ARCHIVES AFP

L’histoire de la Coupedu monde est jalonnéede phrases passées à lapostérité. Petit florilège.

«Aujourd’hui j’ai marquéun but, mais GordonBanks l’a arrêté ».Pelé en 1970.

Coupe du monde 2010

JEUDI 10 JUIN 2010

PYRÉNÉES SPORTS | XI

LES GROUPES

DungaEntraîneur

19e participationPalmarès : vainqueur 1958,1962,1970, 1994, 2002

Classement FIFA 1erTenue officielle


Equipe type

GROUPE G

Kim Jong-hunEntraîneur

Equipe type

Sven-Goran Eriksson (SWE)Entraîneur

Equipe type

Carlos Queiroz Entraîneur

Equipe type

2e participationPalmarès : quart de finale 1966




5e participationPalmarès : 3e 1966, 4e 2006


Brésil Corée du nord Côte d’Ivoire Portugal

DéfenseursMaiconLucio (cap)JuanMichel BastosMilieuxGilberto SilvaElanoFelipe MeloKakaAttaquantsLuis FabianoRobinho

Gardien de butJulio Cesar

DéfenseursNam Song-cholPak Chol-jinCha Jong-hyokRi Jun-ilRi Kwang-chonMilieuxMun In-gukAhn Young-hakPak Nam-cholAttaquants

Gardien de butRi Myong-guk

DéfenseursEmmanuel EbouéKolo TouréAbdoulaye MéitéSiaka TiénéMilieuxRomaricDidier ZokoraYaya TouréAttaquantsGervinhoDidier DrogbaSalomon Kalou

Gardien de butBoubacar Barry Copa

DéfenseursPaulo FerreiraRicardo CarvalhoBruno AlvesDudaMilieuxRaul MeirelesTiagoSimao

NaniCristiano RonaldoHugo Almeida

Attaquants

Gardien de butEduardo

Jong Tae-seHong Yong-jo (cap)

Vicente del BosqueEntraîneur

13e participationPalmarès : demi-finale 1950quart de finale 1934, 1986, 1994, 2002



Equipe type

GROUPE H

Ottmar Hitzfeld (GER)Entraîneur

Equipe type

Reinaldo Rueda (COL)Entraîneur

Equipe type

Marcelo Bielsa (ARG)Entraîneur

Equipe type

9e participationPalmarès : quart de finale 1934,1938, 1954




8e participationPalmarès : demi-finale 19628e de finale 1998


Espagne Suisse Honduras Chili

DéfenseursSergio RamosCarles PuyolGerard PiquéJoan CapdevilaMilieuxAndrés IniestaXabi AlonsoXaviDavid SilvaAttaquants

David VillaFernando Torres

Gardien de butIker Casillas (cap)

DéfenseursStephan LichtsteinerStéphane GrichtingPhilippe SenderosReto ZieglerMilieuxMarco PadalinoGelson FernandesTranquillo BarnettaGökhan InlerAttaquants

Gardien de butDiego Benaglio

DéfenseursSergio MendozaMaynor FigueroaOsman ChavezEmilio IzaguirreMilieuxHendry ThomasAmado Guevera (cap)Julio De LeonWilson PalaciosAttaquants

David SuazoCarlos Pavon

Gardien de butNoel Valladares

DéfenseursWaldo PonceGary MedelArturo VidalGonzalo JaraMilieuxMauricio IslaCarlos CarmonaMatias Ariel FernandezJean Beausejour

Alexis SanchezHumberto Suazo

Attaquants

Gardien de butClaudio Bravo (cap)

Alexander Frei (cap)Blaise Nkufo

La hantise des arbitres duMondial-2010 serad’éviter de reproduire labelle pagaille du

Mondial-2006 ou d’être impli-qués dans une nouvelle secoussecomparable à celle déclenchéeà l’échelle planétaire par la mainde Thierry Henry le 18 novem-bre en barrages des qualifica-tions.

Ce 18 novembre 2009, l’arbitresuédois Martin Hansson ne vitpas la passe décisive de la mainde Henry qui permit à WilliamGallas et à la France d’égaliser enprolongation des barrages retour(1-1) et de se qualifier pour leMondial. Cette action litigieuseprovoqua une tempête sportive,médiatique,politique,voiresocio-logique, sans précédente. Dansles journaux de langue anglaise,Henry fut vilipendé par l’expres-sion « hand of frog » (« la mainde la grenouille », référence au« hand of god », la main de Dieude Maradona).

Trois cartons jaunesà un joueur...Dans un entretien en marge

du tirage au sort du Mondial-2010, Michel Platini, présidentde l’UEFA, n’hésita pas à dire quel’arbitrage sous sa forme actuelleétait « mort », militant pourl’arbitrage à cinq, son cheval debataille. Le vœu le plus cher destrios arbitraux pour le grandrendez-vous planétaire serad’éviter pareil scandale. Et de nepas connaître à nouveau lesheures noires d’il y a quatre ans.

Car au rayon arbitrage, lesouvenir du Mondial-2006 resteamer. L’arbitre anglais GrahamPoll avait ainsi averti le CroateSimunic à trois reprises contrel’Australie (2-2) en match depoules. Il aurait dû l’exclure aprèsson 2e avertissement, mais nel’avaitfaitqu’aprèsluiavoirdonnéun 3e carton jaune dans le tempsadditionnel...

L’arbitre russeValentin Ivanov,lui, avait établi un record avec 20cartons lors de Portugal - Pays-Bas en 8ede finale. Il avait succes-sivement été désavoué puisréhabilité, rajoutant àl’atmosphère de grand flouautour des directeurs de jeu.

Pour éviter d’autres dérapa-ges, la Fifa a mis l’accent, entreautres, sur la préparation physi-

que de ses directeurs de jeu. « LaFifa envoie un planning hebdo-madaire des entraînements donton peut s’inspirer, explique leFrançais Stéphane Lannoy quifait partie des pré-sélectionnés.Mais il y a aussi la Fédération quinous aide. En juin 2009, noussommes allés pendant 10 joursrepérer l’hotel où nous logerons.Et je me suis fait deux semaines

de stage perso en altitude. Nouslogeons à 1300 m. On peut aussiavoir un travail individuel pourvoir les axes de progression. Parexemple, j’ai eu une séance devivacité et de réactivité cettesemaine. » Et la Fifa ne plaisantepas avec ça. La Fédération aannoncé l’échec aux tests physi-ques pour deux trios arbitraux,qui seront privés de Mondial. l

Surtout, pas de polémiquePartie intégrante du football, l’arbitrage sera une nouvelle fois scruté par les joueurs comme les médias

Le vœu le plus cher des triosarbitraux pour le grandrendez-vous planétairesera d’éviter tout scandale. Constitution

de la Fédération anglaise de footballet adoption despremières règles

Mesures du but :

7,32 m de largeur 2,44 m de hauteur

Invention du penalty.L’arbitre se voit investi d’une autorité totale sur le jeu

Une équipe compteonze joueurs, gardiencompris

Création de la surface de réparation.Traçage par ligne blanche du dessin actuel du terrain

Cartonsjaune et rouge

mis en place

Possibilité d'effectuer trois remplacements

Le tacle par derrière entraîne une exclusion

directe. Apparition du quatrième arbitre

Il est permisde remplacer

un joueur

Autorisation de marquerdirectement sur corner,

17e et dernière loi du jeu

Le gardien ne peut plus toucher le ballon

en dehors de sa surfacede réparation

Apparition des filets dans les buts

Instaurationdu hors-jeu

Evolution du hors-jeu :un attaquant ne l'est pluss'il se trouve sur la même

ligne que les deuxderniers défenseurs

Abolition du but en or

instauré en 1998

Fondationde l'International Board,garant des règles du jeu, qui met en place 14 lois

les dates clés de l’évolution du football Histoire des règles du jeu :

Soccer City, Johannesburg

Coupe du monde Afrique du Sud 2010

... direct

... de l’autre côtédu terrain

... près du centredu terrain

... de ce côtédu terrain

Chaque match se dispute sous le contrôled’un arbitre, dont les décisions sont sans appel

Arbitre principal

Coup franc... Avantage

Avertissementou expulsion

Arbitres assistantsDeux par match. Chacun contrôle une moitié du terrain.

Rentrée de touche

Remplacement

Les gestes de l’arbitre, les signes des arbitres assistants

Le but peutêtre marquédirectement

Signal maintenu

pendant le tir.Le ballon doit

toucher un autrejoueur pour

qu’un but puisseêtre marqué

La panoplie de l’arbitre

Chronomètrepour contrôlerla durée du jeu : 2 fois45 minutes

Tirage au sort :une équipe

choisit son terrain,l'autre donne

le coup d’envoi

Siffletpour signaler

les fautes, le débutet la fin du match

Carnet de notespour inscrire les butset autres faits durant

le match

Carton jaune2 cartonsentraînentune expulsion

Carton rougeexpulsiondirecte

... indirectHors-jeu...

Coupe du monde 2010

JEUDI 10 JUIN 2010

PYRÉNÉES SPORTSXII |

CÉRÉMONIE D’OUVERTURE

Les 32 équipes et leursstars sont là, d’Eto’o àCristiano Ronaldo, deMessi à son sélection-

neur Maradona, ex-ange etdémon du ballon rond. Il nemanquait plus que NelsonMandela. Et la bonne nouvelleesttombéemardi :Endépitd’unesanté fragile, la grande figure dela lutte contre l’apartheid,symbole planétaire de la résis-tance à l’oppression, sera bien làpour la cérémonie d’ouvertureau Soccer City de Johannesburg.

Le pays retientson souffleQue le chemin fut long et diffi-

cile depuis le 15 mai 2004, quandle président de la Fifa, JosephBlatter, a ouvert une petiteenveloppe blanche et désignél’Afrique du Sud hôte duMondial-2010(par14voix,contre10auMarocetaucuneàl’Egypte).

« Sepp » Blatter avait étéimmédiatement assailli dequestions sur la sécurité dans lepays où l’on recense 50 homici-des par jour. Face aux différen-

tes menaces, la police a gonfléses effectifs à 180 000 membres,se dotant d’un arsenal impres-sionnant (drônes, hélicoptères,etc.), apprenant auprès desexperts européens. Le moindreaccroc, la moindre bavure, fera

immédiatement le tour de laplanète. L’Afrique du Sud le sait.L’image du continent dépend desa maîtrise de l’événement.

Côté football, un pays retientson souffle. Les Bafana Bafana(« garçons » en Zoulou) ne

pointent qu’à la 83e placemondiale, entre le Bélarus et laChine, deux nations non-quali-fées pour le Mondial.

La nation hôte a une hantise :devenir le premier organisateuréliminé à l’issue du premier tour.

Elle a remis son destin entre lesmains d’un Brésilien, CarlosAlberto Parreira, championmonde avec la Seleçao en 1994.Avec lui, les Bafana Bafana ontbouclé une série de 12 matchesamicaux sans défaite. Cela suffi-ra-t-il ?

La planète n’a plus quequelques heures avant lespremiers matches pour validerles paris sur le futur championdu monde, qui sera peut-êtrel’équipe la mieux acclimatée auxeffets de l’altitude (jusqu’à 1700m à Johannesburg). Le Brésil deDunga est souvent cité parmi lesfavoris, comme l’Espagne,championne d’Europe 2008, etses orfèvres Xavi et Iniesta.L’Allemagne, qui a perdu Ballacket a vu trop de joueurs passer parson infirmerie, fait débat, toutcomme l’Italie qui vieillit aurythme des artères de Cannava-ro. Et l’Afrique ? Que peut-elleespérer pour son premier grandrendez-vous à domicile avec sixreprésentants ? La Côte d’Ivoirea failli perdre Didier Drogba.Samuel Eto’o doit gérer les criti-ques au Cameroun sur sonmanqued’efficacitéaveclasélec-tion. Jamais une équipe africainen’a passé les quarts de finale d’unMondial. C’est l’occasion oujamais. l

L’Afrique du Sud prête à vibrerC’est la première fois qu’une nation africaine organise une Coupe du monde

A quel niveau évolueront les « Bafana Bafana » ? L’équipe, qui pointe à la 83e place mondiale, reste sur 12matches amicaux sans défaite. Les vuvuzelas sont prêtes à rugir. © AFP

L’Afrique du Sud se prépareà la grande fête, vitrine detout un continent devant troismilliards de téléspectateursà partir de demain.

300 km

AFRIQUE DU SUD

SWA.

ZIM

BA

BW

E

BOTSWANA

NAMIBIE

LESO.

MOZ.

PolokwaneStade Peter Mokaba45 264 places4 matches

PretoriaStade Loftus Versfeld49 365 places6 matches

NelspruitStade Mbombela

43 589 places4 matches

Stade Ellis Park61 639 places

7 matches

Johannesburg

Soccer City88 460 places

8 matchesdont l'ouverture

et la finale

RustenburgStade Royal Bafokeng44 530 places6 matches

BloemfonteinStade Free State45 058 places6 matches

Le CapStade Green Point66 005 places8 matchesdont une demi-finale

DurbanStade Moses Mabhida

69 957 places7 matches

dont une demi-finale

Port ElizabethStade Nelson Mandela Bay46 082 places8 matchesdont celui pour la 3e place

Les stades de la Coupe du monde 2010Dix enceintes dans neuf villes d'Afrique du Sud

Sources : Fifa , Nasa

Un concert ce soiret une surpriseLa cérémonie d’ouverture du Mondial-2010sejoueraendeuxtempsàJohan-nesburg. Ce soir, Shakira, les BlackEyed Peas et des artistes locauxassureront le spectacle, suivi demaind’une «surprise» en présence deNelson Mandela avant le matchAfrique du Sud-Mexique.Le concert de pré-ouverture, diffusédans le monde entier, aura lieu dansle stade d’Orlando, en plein cœur dutownship de Soweto. Les places poury assister, vendues entre 450 et 1 400rands (47 à 145 euros), se sontenvolées en un rien de temps.La star colombienne Shakira y chante-ra l’hymne officiel de la compétition«Waka Waka» (C’est au tour del’Afrique) avec le groupe de pop sud-africain Freshlyground. Son compa-triote Juanes, les Américains AliciaKeys et John Legend seront égale-ment de la partie.Au lendemain de ce concert, le matchd’ouverture entre les Bafana Bafana(«garçons» en zoulou) et El Tri austade de Soccer City, sera précédé d’unspectacle d’une petite heure sur lequella Fifa souhaite garder le secret. Aprèsdes semaines d’incertitude, la famillede Nelson Mandela a levé les derniersdoutes mardi: le Nobel de la Paix, quiaura 92 ans le 18 juillet, passera15 minutes dans les gradins .

Coupe du monde 2010

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