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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. SAMBA FRICA PP.2-3 Supplément à La Libre Belgique - N°205 - Semaine du 25 au 31 octobre 2013 CHÉRI SAMBA, “PLACE DE LA VICTOIRE À KINSHASA/MATONGE”, 1991, OIL ON CANVAS, 80 X 100 CM © PASCAL POLAR GALLERY, BRUSSELS

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Arts Libre du 25 octobre 2013 : Samba Africa

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FRICA PP.2-3

Supplément à La Libre Belgique - N°205 - Semaine du 25 au 31 octobre 2013

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2 L'actu SEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les billets d’humourde Chéri Samba

h Grand maître de la peinturepopulaire congolaise aux côtés deMoke, Chéri Samba corse son travailléché de saveurs et piments bantous.

L’HOMME EST FACÉTIEUX, QUI VOUS accueillechez lui par l’entremise de têtes en plâtre peint luiressemblant comme deux gouttes de Samba, unalcool fort agrémenté d’images rebelles. Rompu àl’exercice de qui sait se faire attendre, il vous sur­prendra en chair et en os quand vous ne l’atten­diez peut­être plus, à brûle­pourpoint, avec cettesorte de mystère engageant qui sied à un racon­teur d’histoires. Intelligent, lucide, extraverti dansla bonne humeur lorsque la sauce a pris entre lui etvous, il a le rire facile et l’humour au diapason deses lubies. Son antre lui ressemble à s’y mépren­dre.

Illustrateur et modestement bédéiste en ses jeu­nes années, autodidacte qui se respecte, ChériSamba a saisi au bond le ballon d’une peinture quifit mouche en mouchant le nez aux dérives d’unpays et de dirigeants qui n’ont sans doute pas tou­jours compris que l’amuseur public n’était pas for­cément de leur côté. En 1975 il est vrai, à peineinstallé sur la grande avenue Kasavubu de Kins­hasa, il fit comme ses collègues, exposa ses ta­bleaux en devanture du studio de l’artiste. Aussi­tôt fait, aussitôt arrêté, au motif de toiles à l’encon­tre des bienséances gouvernementales. Ce fût­làpourtant sa seule mise aux arrêts, Mobutu et Ka­bila lui avouant plus tard qu’à tout prendre, sesimages et réparties critiques avaient de quoi di­vertir !

Pour ce troisième enfant d’une famille de dix,originaire d’un village du Bas Congo, la vie en ville,dès ses 16 ans, fut source d’inspirations éclecti­ques. Que sa verve amidonna très vite d’images,corrosives autant que légères, appuyées par desbulles et des textes ne souffrant guère de leurfausse naïveté de façade. Sentences et morales s’ydisputent une mise à plat de ce qui ne va pas et lecomble d’aise quand il s’y attaque, un pinceau à lamain : corruption politique et économique, rémi­niscences coloniales, fantaisies sexuelles et mépri­ses scolaires, pillages et croyances alambiquées.

Révélé au monde par l’exposition fétiche “Lesmagiciens de la terre” de 1989 à Paris, ChériSamba est devenu l’une des premières têtes depont de l’art contemporain en Afrique, à tout lemoins dans sa veine populaire. Un adjectif queSamba lui­même revendiqua pour un type depeinture qui fit florès à Kinshasa dans les années80. C’est d’ailleurs la meilleure époque d’un artpopulaire congolais qui, la reconnaissance aidant,se dévergonda dans les redites qui plaisaient auxEuropéens. Chéri Samba évita de tomber dans cepiège en développant une peinture très person­nelle, astucieusement composée et qui fait sourirepar ses charges amusantes et volontiers kitsch. Ilalla jusqu’à les pimenter de paillettes, lustrantainsi ses tableaux de valeurs à la fois vulgaires etsympathiques.

Il y a belle lurette qu’un tel ensemble Samba n’aplus été proposé en Belgique, depuis une granderétrospective au PMMK d’Ostende dans les années90. Tout le mérite en revient à Pascal Polar, qui col­lecta des Samba depuis longtemps. Ce qui lui per­met de nous surprendre à son tour avec 23 ta­bleaux réalisés entre 1989 et 1999. L’éventail est àla mesure du peintre. Un peintre qui hésite rare­

Commentaire

L’embellieflorissante dumarché

Par Claude Lorent

Ils sont très nombreux à le dire,Bruxelles devient une plateforme aveclaquelle il faut compter dans le do­maine de l’art contemporain. Tous lesprofessionnels, artistes et amateursd’art, du simple curieux de la créationde son temps au collectionneur bouli­mique, tout le monde s’en félicite avecraison, nous les premiers. Tous lesarguments sont bons pour justifiercette position que d’aucuns voientencore en croissance dans un trèsproche avenir et chacun se plaît àpenser que lemarché va encore pren­dre de l’ampleur au vu du nombre degaleries belges ou étrangères qui s’ins­tallent en centre­ville. Jamais Bruxellesn’a connu un tel phénomène.Cette situation ne va pas sans se poserdes questions. Ne serait­ce que dupoint de vue dumarché de l’art con­temporain, dont les galeries d’art, et enmoindre proportion, les salles devente, sont détentrices. La populationbruxelloise n’augmente pas propor­tionnellement à la croissance desnouveaux lieux, elle est même plutôtstable et en aucun cas comparable àcelle des capitales ou grandes villes deproximité, si ce n’est Cologne. Berlin, àqui elle fut souvent comparée en tantque pôle artistique, compte près de5millions d’habitants et vient deperdre du terrain précisément sur leplan dumarché de l’art contemporain.Alors ? Il semblerait que ce phéno­mène puisse s’expliquer par un fait desociété et la place privilégiée deBruxelles, capitale de l’Europe, où seconcentrent non seulement des arri­vants bien nantis quittant des régimesfiscaux qui leur sont défavorables,mais aussi une population à hautpotentiel intellectuel et financier !Selon des spécialistes de la question, ilexisterait à Bruxelles et en périphérieimmédiate, beaucoup plus de richesseque voici cinq ou dix ans. Le dévelop­pement de la société des loisirs (etBruxelles n’enmanque pas), le consu­mérisme de luxe ambiant, l’instabilitédes investissements financiers tradi­tionnels liée aux déboires encouruspar la crise, tout cela serait à l’originedu développement du commerce del’art, soutenu par quelques galeries derenom international et par un nombrede devantures d’excellent niveau.Il est clair que l’on ne souhaite qu’unechose : que cela dure longtemps !L’avenir nous l’apprendra très vite et,en attendant, réjouissons­nous !

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3L'actuSEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE 2013 ARTS LIBRE

Les billets d’humourde Chéri Samba

ment à se mettre en devanture de ses toiles ce qui,si on le suit, n’a rien à voir avec quelque narcis­sisme, mais lui permet de se présenter comme unjournaliste d’infos à la télé.

Intitulée “Quel avenir pour notre art ?”, titred’une des œuvres aux cimaises, cette expositionChéri Samba pose, par exemple, la question de laplace de l’art africain dans le grand concert mon­dial et Samba s’y prévaut d’une collégialité avec Pi­casso. Pose aussi celle d’une Afrique qui a perdu

son harmonie ancestrale, la question de la démo­cratie, celle du rôle de la femme dans une sociétéen perte de ses valeurs, voire celle de l’asservisse­ment du peuple par les sectes religieuses.

Les toiles sont colorées, acidulées et vivantesd’une vie d’images pétries d’histoires à dormir de­bout. C’est amusant en diable et le diable s’y pro­mène allègrement. Chéri Samba s’amuse et nousamuse en peignant !Roger Pierre Turine

Infos pratiques

Galerie PascalPolar, 108chaussée deCharleroi, 1060Bruxelles.Jusqu’au 21 dé-cembre, dumardi au sa-medi, de 14 à19h. Infos :02.537.81.36 et0477.252.692ou www.pascal-polar.be.

Bio express

Né en 1956 à Kinto M’Vuila, République Démocrati-que du Congo (RDC). 1972, peintre d’enseignes àKinshasa. 1975, ouvre son studio : “Chéri Sambaartiste populaire”. Grandes expositions : Les Magi-ciens de la Terre en 1989 à Paris; Africa Remix, àDüsseldorf, Paris, Tokyo; PMMK, à Ostende; Fonda-tion Cartier, à Paris; Musée Guggenheim, à Bilbao;Biennale de Venise…

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De haut en bas et de gauche à droite : Chéri Samba, “Un jour du 8 mars à Ma-dimba”, 1996, oil on canvas, 120 x 150cm. “Quel avenir pour notre art ?”,1997, oil on canvas, 100 x 150cm. “Je suis le même mais je ne suis plus lemême”, 2006, oil on canvas, 81 x 100cm. “La méthode belge pour connaîtrel’âge”, 1997, oil on canvas, 100 x 130cm.

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PRIXMoyenne de15 000 à16 000 euros;certaines toiles à35 000 euros.

“Je pense que ma créativité a beaucoup changé avec le temps, qu’elle a évolué.Mais mes thèmes, je les puise toujours dans le quotidien de personnages qui m’entourent.”

Chéri Samba

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4 L'actu SEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Des imag es mentales et physiques

LA GALERIE DE GRETA MEERT EST particulièrementfidèle à ses artistes. Ce qui devient rare, dans la me­sure où l’attrait de la nouveauté l’emporte souventdans les programmations au détriment de la décou­verte continue d’une démarche artistique. Ici, RobertBarry en est à sa huitième exposition et le jeune InakiBonillas en compte déjà quatre ! On s’en félicite.

A près de 80 ans, l’Américain Robert Barry a conçuspécialement pour la galerie une exposition totale­ment originale et inédite. Il s’agit, en effet, essentielle­ment d’une double installation – intérieure et exté­rieure –, se développant sur les murs et les grandes vi­trines de l’espace du rez­de­chaussée. On salueracette performance d’un artiste reconnu mondiale­ment comme l’un des plus personnels et rigoureux

dans la voie très étroite de l’art conceptuel d’origine,misant tout sur le langage à la fois plastique et linguis­tique.

Car, et l’exposition le montre en quelques œuvres,

h A Bruxelles, la galerie Greta Meertconsacre deux expos solos à des artistesconceptuels : le photographe mexicainInaki Bonillas et le plasticien américainRobert Barry.

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Sm’ArtNouveau PlatteauPour l’ouverture de sa nouvelle galerie àBruxelles après les expos en appartement,Elisa Platteau a invité un de ses artistes, lejeune Belge Jurgen Ots (1978, vit à Bruxelleset Berlin) à concevoir une exposition qu’il aintitulée “the Perfect Marble Face”, à laquelleil participe et qui réunit trois autres plasti­ciens. Ses œuvres, collages de languettes depapier aux tonalités claires et légèrement va­riées, parfois un peu brillantes, en réfèrent aurythme des films. De Valérie Mannaerts(Bruxelles 1974), on retrouve des travaux ex­posés récemment au Palais des Beaux­Arts deBruxelles. Trisha Baga (Venise 1985, vit àNew York) propose une image kitsch, holo­graphique, surchargée de peinture, tandisqu’Anna Franceschini (Italie 1979, vit àBruxelles) propose une vidéo qui évoque lesvisages masqués vénitiens. (C.L.)UGalerie Elisa Platteau, 44 rue Ravenstein,1000 Bruxelles. Jusqu’au 16 novembre. Du jeudiau samedi de 14h à 18h.

Des corps CuerposVoyage à quatre mains de Nemesio Sanchez,le poète, et de Michel Devillers, le dessina­teur, pour deux jours – pas davantage – de ré­jouissances visuelles et sonores, tous motscrus au rendez­vous de la langue charpentéedu plus belge des poètes espagnols. Aux motset verbes abrupts de Sanchez, Michel Devil­lers offre un contrepoint délicat et sensible.Une rencontre à saisir au vol. (R.P.T.)UGalerie 2016, rue des Pierres 16, 1000Bruxelles. Dumardi 29/10 (vernissage à 18h30)au jeudi 31, les 30 et 31/10, de 13 à 18h.

Rasson PopTrès intéressant coup de Pop’Art chez Flo­rence Rasson à Tournai, qui réunit les œuvresde quatre artistes, dont le moins connu enBelgique est certainement Claude Gilli(1938). Le Niçois, compagnon des Ben, Ar­man et autre Martial Raysse, se révèle être unvrai pop auteur de bois découpés et peints encouleurs vives, chantantes, lumineuses etjoyeuses, un peu moqueuses peut­être… maissi gentiment. Il propose une belle série de re­liefs de 2012 aux côtés d’œuvres uniquesd’Arman, un dessin au crayon de 1988, uneaccumulation de 1993 et de quelques multi­ples. Les œuvres de Christo et Jeanne­Claude(son épouse décédée) sont évoquées à traversles photographies de Wolfgang Volz, le seulphotographe autorisé à immortaliser sesœuvres : Le Reichtag blanc, le Pont­Neufdoré, les “Umbrellas” bleues du Japon (1991),“The Gates” oranges de Central Park (2005).En supplément, des vues panoramiques dumême photographe, l’Amérique typique auDakota ou en Arizona dont Wickenburg.

(C.L.)URasson Art Gallery, 13 B, rue de Rasse, 7500Tournai. Jusqu’au 12 janvier. Du jeudi audimanche de 14h à 18h30.

Les atmosphères de DequesneBelge émigré en France, Philippe H. De­quesne joue une peinture classique faite depaysages, de natures mortes, d’intérieurs ha­bités. Privilégiant les tons chauds, l’artiste in­tériorise avec subtilité ses évocations plasti­ques, ce qui, dans ses meilleures partitions,crée de chaudes atmosphères éprises de véri­tés naturelles. (R.P.T.)UGalerie Albert Ier, 45 rue de la Madeleine,1000 Bruxelles. Du 25/10 au 30/11, du mardiau samedi, de 13 à 19h; le dimanche, de 11 à13h. Infos : 02.512.19.44 etwww.artsite.be/albert1.

“Je tente de peindre ce que je ne connais pas. Il me paraît ennuyeux depeindre ce qui annonce ce que je sais déjà… J’essaie de me pencher surdes choses auxquelles les autres n’ont peut-être pas encore réfléchi : levide, peindre un tableau qui n’en est pas un.”Robert Barry

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5L'actuSEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE 2013 ARTS LIBRE

Des imag es mentales et physiques

Robert Barry a associé, dès les années 70, la peintureet les mots dans une radicalité qui inclut le concept, lagraphie, la typographie, la peinture monochrome etdonc le tableau dans sa forme traditionnelle. Le tout

dans une conception moderne, pour ne pas direavant­gardiste à l’époque, qui conserve aujourd’huitoute sa pertinence. Pour l’heure, il a disposé sur lesvitres, en bleu translucide très visible, dans un dé­sordre bien organisé qui exige une gymnastique delecture, une série de mots qui s’appréhendent diffé­remment lorsqu’on se trouve dans la galerie, où desombres peuvent être portées suivant la luminosité.En contraste, à peine lisibles, en blanc très légère­ment brillant sur fond blanc, dansent une autre sé­rie de mots à déchiffrer en se déplaçant. Ces lectu­res, qui vont de l’évidence à l’exercice de perceptionmaximal, portent autant sur des images physiqueset graphiques qu’elles induisent, par les sens du vo­cabulaire utilisé, des images mentales personnellesdes ordres les plus divers, allant des souvenirs à laprojection, en passant, qui sait, par des évasionsoniriques.

Totalement différentes mais tout aussi complexessont les installations du photographe, et égalementartiste conceptuel, Inaki Bonillas. Selon un proces­sus assez récurent dans son travail, il isole des dé­tails d’images, les met en scène et, dans le cas pré­

sent, les modifie en passant en sus du noir et blanc à lacouleur, de la photocopie à la photo numérique. Audépart, on trouve des œuvres de peintres anciens – In­gres, Van Eyck, Le Caravage, Botticelli, Georges de laTour, etc. – sélectionnées dans des catalogues, repro­duites en copies noir et blanc et dont un détail – unemain, un morceau de paysage, un personnage –, misen exergue, est prélevé par le photographe. Celui­ciintervient en rétablissant le rapport d’échelle 1/1 dela peinture originale, mais dénature l’image en for­çant les coloris, en effaçant, en transformant un tantsoit peu l’iconographie, sans la trahir totalement.L’image initiale (physique) de la peinture devientalors autre, soumise au traitement de l’artiste qui s’enest accaparé et l’adapte à son imaginaire.

Il y a de la trahison et de la recréation. Il y a, par lebiais des technologies actuelles, une insistance sur lafragilité des images. Il y a, enfin, l’appropriation, le dé­tournement et la déviation des archives livresques.Comme si l’histoire de ces peintures se réécrivait,trouvait un prolongement de vie au 21e siècle, commesi l’image mentale l’emportait sur la réalité première.Claude Lorent

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De haut en bas et de gauche à droite : Robert Barry, pein-ture avec mots, 2013 et intervention/installation sur lesvitrines de la galerie, 2013. Inaki Bonillas, installation(détail), photographies et photocopies, 2013.

Bio express

Robert Barry. Né en 1936 dans le Bronx à New York,l’artiste s’est attaché dès le milieu des années 60 à élargirle champ de l’art par rapport aux matériaux, supports etmoyens d’expression traditionnels. Travaillant notammentsur les ondes sonores, les radiations ou les gaz, il a cherchéà dématérialiser l’art et à le sortir des contingences physi-ques. Pionnier de l’art conceptuel, il réalise des installa-tions, des performances et aussi des peintures, et a intro-duit les mots dans le langage visuel afin de prolongerl’apport de l’œuvre au-delà du visible et se détacher de“l’objet art”. Ses œuvres font parties des collections desmusées les plus prestigieux au monde.

Inaki Bonillas. Bien que jeune plasticien – il est né en1981 à Mexico, où il vit et travaille –, il peut déjà se targuerde jouir d’une belle reconnaissance internationale. Il ex-pose très régulièrement depuis 1998, principalement auxEtats-Unis, en Amérique latine et en Europe. En Belgique ona pu suivre son travail, qui porte souvent sur la questiondes archives, depuis 2003 en galeries ainsi qu’au Muhka àAnvers. Ses œuvres font partie de collections de musées etde fondations essentiellement au Mexique et en Espagne.

Infos pratiques

Inaki Bonillas, (Détail) et Robert Barry, installa-tions et peintures. Galerie Greta Meert, 13 rue du Canal,1000 Bruxelles. Jusqu’au 31 octobre. Du mardi au sa-medi de 14h à 18h.

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6 Les galeries SEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE 2013 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

ABCBlack Forest. Oeuvres de Diane Bo-gaerts. ‣ Jusqu’au 27·10. DuMa. au S.de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à18h30 ou sur rdv.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Albert DumontBrigitte Closset & Maio Wassenberg.Peintures. ‣ Jusqu’au 17·11. Du J. au D.de 13h30 à 19h ou sur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

AliceHead Light. Peintures abstraites deMaya Hayuk. ‣ Jusqu’au 26·10. DuMe. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

B-GalleryKask Antwerp. Installation de PhilipJanssens. ‣ Jusqu’au 26·10. DuMe. auS. de 13 à 18h.UGalerie Bortier - Rue Saint-Jean 17 -1000 Bruxelles - 02 279 64 03www.brupass.be

Catherine BastideUse Period. Oeuvres de Valerie Sno-beck. ‣ Jusqu’au 21·12. Du Ma. au S.de 11 à 18h.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxel-les - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

ChampakaRuben Pellejero “Loup de Pluie”. Uneexpo à l’occasion de la sortie du secondtome de “Loup de Pluie” scénarisé parJean Dufaux. ‣ Jusqu’au 10·11. Du Me.au S. de 11 à 18h30, le D. de 10h30 à13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Double One Photo Art GalleryRebirth. Photos d’Harry Fayt. ‣ Jus-qu’au 20·11. Du Ma. au D. de 11 à 19h.UGalerie du Roi 11 - 1000 Bruxelles -02 761 96 70

Espace BlancheTurbulences. Peintures et papiers deSerge Melkebeke. ‣ Jusqu’au 02·11.Du L. au V. de 10h30 à 18h30, les S. etD. de 14 à 18h en présence de.URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles- 02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Galerie 2016 & MiraPetrus De Man. Peintures, dessins etgravures. ‣ Jusqu’au 26·10. Du J. au D.de 13 à 18h ou sur rdv.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 -www.galerie2016-mira.be

Galerie PannonicaThomas Salet. Dessins et céramiques.‣ Jusqu’au 02·11. Du Me. au S. de 13 à19h ou sur rdv.URue des Chartreux 12 - 1000 Bruxelles -02 513 42 00 ou 0470 12 37 93www.galeriepannonica.com

Gladstone GalleryGedi Sibony. Oeuvres sculpturales.‣ Du 26·10 au 20·12. Du Ma. au S. de10 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Group 2 GallerySigne & Ecriture. Huiles sur toile,gouaches, aquarelles, dessins et céra-

miques de Henri Michaux, Marcel-LouisBaugniet, Zéphir Busine, Lismonde,Mig Quinet, Louis Van Lint... ‣ Jus-qu’au 31·10. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

J. Bastien-ArtAux Couleurs de l’Inde. Douze artistesindiens au coeur de la création contem-poraine. ‣ Jusqu’au 14·12. Du Ma. auS. de 11 à 18h30.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jan MotOne, two, many. Oeuvres de Manon deBoer. ‣ Jusqu’au 26·10. Du J. au S. de14 à 18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GalleryIntersections. Sculptures, photos et vi-déos récentes de Mounir Fatmi. ‣ Jus-qu’au 09·11. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Laurentin GalleryFrançoise Pétrovitch. ‣ Jusqu’au29·11. DuMa. au S. de 10h30 à 18h30.

URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com

Macadam GalleryAnonymous fame. Oeuvres picturalesde Laurent Dierick. ‣ Jusqu’au 01·12.Les J. et V. de 10 à 15h, les S. et D. de11 à 17h.UPlace du Jeu de Balle 58 - 1000 Bruxelles -02 502 53 61 - http://macadamgallery.com

Mathilde HatzenbergerDominique Kippelen. Un ensemble detravaux récents qui se développentautour de recherches menées à partird’un projet d’installation-sculpture mo-numentale, ainsi qu’une sélectiond’oeuvres antérieures. ‣ Du 26·10 au23·11. Du Me. au S. de 11h30 à 18h30ou sur rdv.URue Léon Lepage 11 - 1000 Bruxelles -0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

Meessen De ClercqA Cat’s eye perspective. Oeuvres del’artiste belge Leon Vranken. ‣ Jus-qu’au 26·10. Du Ma. au S. de 11 à 18h.Avalanche. Oeuvres d’Evariste Richer.‣ Jusqu’au 26·10.Nothing is left to tell. Un projet de l’ar-tiste mexicain Jorge Méndez Blake évo-quant Samuel Beckett. ‣ Jusqu’au26·10.

URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

Morbee GalerieA dialogue between time and space.Oeuvres de Christophe Demaître.‣ Jusqu’au 02·11. Les V. et S. de 14h15à 19h.UAvenue de Stalingrad 26 - 1000 Bruxelles -02 502 32 67 ou 0475 37 43 73www.morbeegalerie.com

MOTinternationalMilk. Oeuvres récentes de Simon Ma-thers. ‣ Jusqu’au 26·10. Du Ma. au S.de 10 à 18h ou sur rdv.Simon Mathers. Peintures. ‣ Jusqu’au26·10.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Office d’Art contemporainPaysage mental. Erotique. Dessinsérotiques de Juan Paparella. ‣ Jus-qu’au 07·12. Du J. au S. de 14 à 18h ousur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Petits PapiersWest Coast. Un dialogue complice oùune trentaine de peintures de Domini-que Corbasson entre en résonance avec

une fresque monumentale de FrançoisAvril et donne naissance à une série dedessins inédits réalisés à 4 mains.‣ Jusqu’au 10·11. Du Me. au D. de 11 à18h30.UPlace du Grand Sablon - Rue de Boden-broek 8 - 1000 Bruxelles - 02 893 90 30www.petitspapiers.be

Pierre HalletOnce upon a time... Oeuvres de Ber-nard Gaube. ‣ Jusqu’au 07·11. Du Ma.au S. (fermé le Me.) de 14h30 à18h30, le D. de 11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Roberto Polo GalleryNo Exit. Films et photos de Bert Danc-kaert. ‣ Jusqu’au 03·11. Du Ma. au V.de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18h ousur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

Schiller Art GalleryJean Rustin. Dessins. ‣ Jusqu’au01·12. Du J. au D. de 12 à 18h ou surrdv.URue Van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54

Sorry We’re ClosedAlignments. Oeuvres de Brent Wadden.‣ Jusqu’au 31·10. Uniquement sur

rdv.URue de la Régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèseLueurs. Peintures de Tung-Wen Mar-gue. ‣ Jusqu’au 09·11. Du J. au S. de14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenNo Notion of None. Oeuvres de SteveVan den Bosch. ‣ Jusqu’au 26·10. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue Antoine Dansaert 196 - 1000 Bruxel-les - 02 513 62 12 - www.vandermieden.com

Young GalleryAcross the Ravaged Land. Par le biaisde son objectif, Nick Brandt nous con-fronte à une réalité dérangeante où lesanciens rois sont devenus des marty-res, des portraits d’animaux aux allu-res d’icônes d’une Afrique autrefoispréservée. ‣ Jusqu’au 08·02. Du Ma.au S. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeSuaires. Oeuvres de Bob Verschueren.‣ Jusqu’au 15·11. Du L. au V. de 14 à18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriArmand Simon. Encres de 1935 à 1967.‣ Jusqu’au 26·10. Les V. et S. de 14 à18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianArte Povera. Exposition collective àl’occasion des 40 ans de la galerie.Oeuvres de Giovanni Anselmo, Ali-ghiero Boetti, Pier Paolo Calzolari, Jan-nis Kounellis, Luciano Fabro, MarioMerz, Marisa Merz, Giulio Paolini, Giu-seppe Penone, Michelangelo Pistolettoet Gilberto Zorio. ‣ Jusqu’au 09·11. DuMa. au S. de 12 à 18h.

Guy Vandenbranden auWoMA

Premier artiste convié à essuyer des plâtreschic et choc : l’Anversois Guy Vandenbranden.L’homme a 87 ans et il a juré que celle­ciserait sa “der des ders”. Têtu et rebelle commele connaissent ses amis, cette décision devraitêtre irrévocable. Une bonne raison de ne paslouper l’offre d’un lieu tout neuf – le WoMA(Wolvertem Modern Art) –, rayonnant etaffable, tenu par un amateur d’art aussipassionné que généreux. Et qui, en 2006, apublié, pour le plaisir, une importantemonographie “Guy Vandenbranden, undemi­siècle de constructivisme”, sous laplume de Marcel Van Jole et d’Ernest VanBuynder (212 pages illustrées en couleurs,Editions Snoeck). L’ouvrage d’une vie delabeur, de conquêtes, de remise sur le métierde la ligne et de formes géométriques richesde rigueur tendue et de chromatismesvibrants. Des valeurs qui se retrouvent,déclinées en 35 variations de 1978 à 2013, letemps d’une fête rétrospective assortie dequelques surprises. La belle époque, de 1978 à1992, est bien présente, acryliques et

gouaches. Lesquelles donnent vie inattendueà l’ancienne gare qui connut les trams tiréspar deux chevaux. Et si l’on peut y boire unverre, non pas au zinc mais au bar trèscontemporain tout de mauve et de jaunerevêtu, la peinture et la sculpture se doivent,vœu du fondateur du Woma, d’y être demèche avec des artistes à valoriser. Premierélu, Vandenbranden peut être heureux durésultat, son bienfaiteur avouant, en outre,une passion immodérée pour un art construitqu’il collectionne depuis 35 ans. Expositiond’une amitié de longue date, l’accrochagebénéficie d’un choix très révélateur duparcours d’un homme qui aura consacré laplus belle part de sa vie à son œuvre. Uneœuvre bien particulière dans le concertconstruit. Haute en couleur, on l’a dit, forteaussi d’architectures inédites et ludiques.(R.P.T.)

UWoMA, Tramlaan 2, 1861 Meise/Wolvertem.Jusqu’au 20 décembre. Infos : 02.269.61.94 et0478.44.71.67.

Amitié

©D.R.–WOM

A

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7Les galeriesSEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE 2013 ARTS LIBRE

URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

Box GalerieExtrême-Orient. Photographies de Mi-chael Kenna réalisées ces dernières an-nées en Extrême-Orient. ‣ Jusqu’au07·12. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Delire GalleryGianni Motti. ‣ Jusqu’au 26·10. Du J.au S. de 13 à 18h ou sur rdv.URue de Praetere 47D - 1050 Bruxelles -0487 12 52 50 - http://deliregallery.com

Didier DevillezDaniel Lehman. Encres sur papier.‣ Jusqu’au 26·10. Du J. au S. de 14 à18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05www.galeriedidierdevillez.be

Elaine Levy ProjectIsrael Lund. ‣ Jusqu’au 26·10. Du J.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

Feizi GalleryIte, missa est. Shi Jinsong investit dif-férents champs créatifs comme la

sculpture et l’installation, explorant lestraditions et les mythes de la culturechinoise dans un dialogue toujours ins-tructif avec l’époque contemporaine.‣ Jusqu’au 30·11. Du Me. au S. de 14 à18h.URue de l’Abbaye 8b - 1050 Bruxelles -02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com

Galerie LazarewCityscapes. Le carton de récupérationfascine Olivier Catté: rebut de la so-ciété de consommation, maison de for-tune pour les plus pauvres, c’est unsymbole omniprésent de l’absurditédes sociétés modernes. Ce matériaufragile, il le lacère, le gratte, le déchire,pour y faire apparaître, en négatif, desvilles ou des cités imaginaires. ‣ Jus-qu’au 16·11. Du Ma. au V. de 14 à 19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - 02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr

Galerie Martine EhmerSfumato. Exposition solo de L’Atlas. Atravers ses oeuvres, aux effets quasihypnotiques, on retrouve cette dichoto-mie en deux teintes oscillant entre leblanc et le noir. ‣ Jusqu’au 26·10. LesMe. et J. de 14 à 18h.

URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.martineehmer.com

Jozsa GalleryThe Revolution in the Mountains.Oeuvres de Yerbossyn Meldibekov.‣ Jusqu’au 26·10. Du J. au S. de 12 à18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Puls Contemporary CeramicsSteen Ipsen & Ruth Borgenicht.‣ Jusqu’au 16·11. Du Me. au S. de 13 à18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenAlphaBête. Peintures et sculptures ré-centes de Kendell Geer. ‣ Jusqu’au26·10. Du Ma. au V. de 10 à 18h, le S.de 14 à 18h.Walter Swennen. Peintures des années80 et 90. ‣ Jusqu’au 26·10. DuMa. auV. de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Super DakotaVOID. Exposition collective regroupantdes oeuvres de Jean-Baptiste Bernadet,Jan Groover, Ian Pedigo, Iris Touliatou,Christian Vetter... ‣ Jusqu’au 26·10.Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue Washington 45 - 1050 Bruxelleswww.superdakota.com

XXL ART on Waterloo 503Eddie Bonesire - Elise Delbrassinne.Photos - Sculptures. ‣ Jusqu’au 09·11.Du J. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxel-les - 0472 45 81 49www.xxlartonwaterloo503.com

Zedes Art GalleryVincent Strebelle. ‣ Jusqu’au 26·10.DuMe. au V. de 12 à 18h et le S. de 14 à18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 - www.zedes-art-gallery.be

Antonio NardoneAntichambres. Oeuvres de SashaDrutskoy. ‣ Jusqu’au 09·11. DuMe. auS. de 14 à 18h.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

Délicate sensualité

L’exposition est discrète. Car ce qui attire d’abord le regard cesont les murs de la galerie, l’un peint en bordeaux, l’autre envieux vert. Deux couleurs aux symboliques multiples pourlesquelles, dans le cas présent, la notion de complémentaritéest essentielle, au vu de la thématique traitée. Ils sont reliésentre eux par le blanc, neutre, qui agit comme un traitd’union tout aussi symbolique. Alignés sur ces coloris, troisséries de dessins dont les cadres sont peints dans la mêmetonalité. Quant aux dessins eux­mêmes, il faut s’en approcherpour les apprécier.Voici trois ans, lors de sa précédente exposition, JuanPaparella (1965 Buenos Aires, vit en Belgique) avaitdiscrètement posé une farde de dessins intitulée“Pénétrations”. Avec la complicité de Jean­Marie Stroobants,le curateur de l’expo, le sujet a gagné du chemin : l’érotisme,mais comme paysage mental, comme évocation davantagequ’illustration. L’artiste a donc repris le crayon, toujours avecsouplesse et, surtout, légèreté. Sans cependant se défiler faceau motif, qui devient image dans la représentation suggestive,à tel point que tout n’est jamais ni dit ni montré. Ce n’est pasune question de pudeur, il sauvegarde ainsi la part del’imaginaire de chacun et induit une sensualité pleine detendresse et de sentiments. Dans l’accomplissement de larencontre la plus intime, la femme et l’homme préserventcette part de mystère par laquelle l’union charnelles’accomplit au plus profond d’elle­même, dans unecommunion physique et mentale. Cet érotisme­là estl’expression de la sublime beauté de l’acte dans la délicatessedes émotions, qui n’exclut nullement l’ardeur de la passion.Un art de grande distinction. (C.L.)

U Juan Paparella. Érotique. Paysage mental. Dessins. Office d’artcontemporain, 105 rue de Laeken, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 7/12.Du jeudi au samedi de 14h à 18h.

Érotique

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8 Les galeries SEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE 2013 ARTS LIBRE

D+T ProjectGroup Show. Oeuvres d’Ivan Argote,Adrian Melis et Ahmet Ögüt. ‣ Jus-qu’au 30·11. Du J. au S. de 12 à 18h30ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -0494 62 43 13 - www.dt-project.com

FaiderPour les oiseaux. Peintures de MarkusBaldegger. ‣ Jusqu’au 01·12. Du Me.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Galerie Arielle d’HauterivesRegards Croisés. Une double exposi-tion qui associe le travail d’Emilie Dan-chin (photos) et de Vida LiZa (dessins,installations, mixed media...), deux ar-tistes qui empruntent des chemins ar-tistiques autonomes et très personnelspour se rejoindre dans leur questionne-ment de la féminité, de l’identité et dudéracinement. ‣ Jusqu’au 07·12. Du J.au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles -0477 70 02 32 - www.arielledhauterives.be

Galerie Paris-BeijingNew Photography in Korea. Expositioncollective réunissant une dizaine dephotographes coréens contemporains.‣ Jusqu’au 09·11. Du Ma. au S. de 11 à19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxel-les - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtKikie Crêvecoeur. Gommes et linos.‣ Jusqu’au 21·12. Du Ma. au V. de 14 à18h30, le S. de 9h30 à 12h et de 14 à18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Pascal PolarQuel avenir pour notre art ?. Les pein-tures de Chéri Samba, sur une périodeallant de 1989 à 2009, révèlent sa per-ception de la réalité sociale, politique,économique et culturelle du Zaïre, ex-posant toutes les facettes de la vie quo-tidienne à Kinshasa. ‣ Jusqu’au 21·12.Du Ma. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxel-les - 02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Thomas RehbeinBenjamin Houlihan & Anna Virnich.‣ Jusqu’au 26·10. Les J. et V. de 14 à18h, le S. de 11 à 18h ou sur rdv.UAvenue Jean Volders 24 - 1060 Bruxelles -02 537 91 93 - www.rehbein-galerie.com

Valérie BachJe hais les couples. L’exposition pré-sente le travail de 20 paires d’artistes:Gilbert & George, Niki de Saint Phalle &Tinguely, Cat Loray & Clément Borde-rie, Lucy & Jorge Orta... ‣ Jusqu’au26·10. Du J. au S. de 11 à 13h et de 14 à19h, le Me. sur rdv.

URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 - www.galerievaleriebach.com

LaGalerie.beSpectacle ou Présence de l’Absent.Oeuvres de Patrick Guaffi. ‣ Jusqu’au27·10. Du J. au S. de 16 à 19h ou surrdv.URue Vanderlinden 65 - 1030 Bruxelles -0485 79 95 01 - www.lagalerie.be

RossicontemporaryLeft. Installation de Patrick Carpentier.‣ Jusqu’au 09·11. Les J. et V. de 13 à17h et le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Propaganda. Oeuvres de Manon Bara.‣ Jusqu’au 09·11.The Last Symbolist. Dessins de Fran-cesco Carnevali. ‣ Jusqu’au 09·11.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

DS GalerieAnne Jones. Sculptures en ardoise.‣ Jusqu’au 27·10. Du V. au D. de 11 à19h.URue de l’Hospice communal 67 -1170 Bruxelles - 02 675 83 80www.louisedsgalerie.com

Galerie VerhaerenMingalaba !. Philippe Gommers a suiviau Myanmar (Birmanie) son pro-gramme personnel de photographeroutard et engagé. ‣ Jusqu’au 03·11.Du Me. au S. de 14 à 18h et le D. de 10à 13h.Tuinieren à tout prix. Pour MathildaVan der Borght, les potagers bruxelloisont été, trois années durant, des lieuxde questionnement. En images et entextes, la photographe livre la chrono-logie de ses errances. ‣ Jusqu’au03·11.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.lavenerie.be

BRABANT WALLON

BRAINE-L’ALLEUDGalerie 360°Les Briques de Braine et autres paysa-ges. Oeuvres d’Edmond Jamar. ‣ Jus-qu’au 09·11. LeMe. de 15 à 18h et le S.de 14 à 17h en présence de l’artiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l’Alleud- 02 384 61 03http://galerie360.braine-lalleud.be

HAINAUT

COUILLETJacques CeramiLes Filles de Tourguéniev. Photogra-phies de Philippe Herbet. ‣ Jusqu’au26·10. Du Me. au V. de 14 à 19h, le S.de 11 à 18h, fermé les j.f.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet- 071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

TOURNAIRasson Art GalleryChristo, Jeanne Claude - Voltz / Arman

/ Claude Gilli. ‣ Du 26·10 au 12·01.Du J. au D. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -069 64 14 95 - www.rassonartgallery.be

LIÈGE

SOUMAGNEGalerie de WégimontHommage à José Picon. L’expo pré-sente un choix diversifié d’oeuvres pui-sées dans différentes périodes de lacarrière de l’artiste, qui atteste de sonart sans cesse renouvelé. ‣ Jusqu’au10·11. Les S. et D. de 14 à 18h ou surrdv.UChaussée de Wégimont - 4630 Soumagne -0477 38 98 35 - www.wegimontculture.be

STAVELOTTriangle bleuPainting endless. Oeuvres de BernardGilbert. ‣ Jusqu’au 29·12. Du J. au D.de 14 à 18h30 ou sur rdv.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtFrom-Beyond. Pour sa première expo-sition personnelle à la galerie, DjosJanssens a décidé d’investir le lieu enproposant un parcours qui mêle habile-ment “rétrospection” et oeuvres récen-tes. ‣ Jusqu’au 24·11. Les S. et D. de10 à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourMichael Kravagna. Peintures. ‣ Jus-qu’au 23·11. Du Ma. au V. de 12h30 à17h30, le S. de 14 à 18h, fermé les j.f.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERS

ANVERSClosed Art GalleryFabrice Lavollay. Mélangeant photo,dessin et technique digitale, l’artistepropose un univers décalé peuplé depersonnages étranges. ‣ Jusqu’au29·11. Les Me. et J. de 14 à 18h.UKattenberg 48/2 - 2140 Anvers -0485 11 48 83 - www.closedartgallery.com

Fifty One Fine Art PhotographyEye Witness. Exposition du photojour-naliste de l’agence Magnum Steve Mc-Curry. ‣ Jusqu’au 26·11. Du Ma. au S.de 13 à 18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Anvers -03 289 84 58 - www.gallery51.com

Galerie ZuidGroup Exhibition 2013. Oeuvres deGoran Djurovic, Catherine Jansens, lau-

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordinationrédactionnelle: Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation: IPMPress Print. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Ho-

dey. Rédacteur en chef: Francis Van deWoestyne. Rédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme, Pier-re-François Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Pu-blicité: Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

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9Les galeriesSEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE 2013 ARTS LIBRE

Contact

Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

A l’étranger

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FranceFrance Sophie Whettnall – Installation

Boissy-le-Châtel – Galerie ContinuaL’artiste belge (Bruxelles, 1973) propose deux installationsinédites. “Femme sans ombre” est un questionnement pictu­ral sur l’origine de la peinture qui a pris naissance en écoutantun opéra de Richard Strauss; Die Frau Ohne Schaten. “Lesporteuses”, installation et sculpture et vidéo, est un hommageà la femme africaine d’aujourd’hui.U Jusqu’au 22 décembre. Galerie Continua/Le Moulin, 46 rue dela Ferté Gaucher, 77169 Boissy­le­Châtel (Seine­et­Marne/Paris).www.galeriacontinua.com.

Prouvé/Calder – Mobilier et sculptureParis – Patrick Seguin/Gagosian

Dans son nouvel écrin conçu par les ateliers Jean Nouvel et encollaboration avec la Gagosian Gallery, qui privilégie l’aspectarchitectural des réalisations de Jean Prouvé, la galerie PatrickSeguin montre principalement le mobilier de l’architecte. Desœuvres associées dans les deux cas à des sculptures de Calder.U Jusqu’aux 9 novembre et 7 décembre. Galerie Gagosian LeBourget et galerie Patrick Seguin, 5 rue des Taillandiers, 75011Paris. www.gagosian.com et www.patrickseguin.com.

Tetsumi Kudo – InstallationParis – Galerie Christophe Gaillard

Dans le monde de l’artiste japonais (1935­1990, France 1962)l’homme et la technologie donnent naissance à une nouvelleculture, désignée par ses soins comme “la nouvelle écologie”.A travers ses œuvres (objets, cages…) l’artiste a cherché à ren­dre compte de la métamorphose de l’homme moderne.U Jusqu’au 9 novembre. Galerie Christophe Gaillard, 12, rue deThorigny, 75003 Paris. www.galeriegaillard.com.

LuxembourgHugo Canoilas – Installation

Luxembourg – Nosbaum&RedingPour cette exposition, l’artiste portugais reprend une pein­ture installation montrée récemment à Vienne, qui reprenaitde vieilles images de publicité glanées sur Internet, vantant letabac, l’alcool, les armes à feu, toutes politiquement incorrec­tes, qui engagent une réflexion sur le pouvoir de l’image.U Jusqu’au 9 novembre. Galerie Nosbaum&Reding, 4, rueWiltheim, 2733 Luxembourg. www.nosbaumreding.lu.

Henri Kraus – Peinture et dessinHowald – Galerie Lucien Schweitzer

L’exposition de l’artiste luxembourgeois (1943, Hollerich) re­groupe des œuvres sur papier et des toiles des 20 dernièresannées dans la nouvelle galerie de Lucien Schweitzer. L’artistea développé une œuvre résolument non figurative, dans unregistre qui voyage entre le graphisme libre et le lyrisme con­tenu.U Jusqu’au 16 novembre. Galerie Lucien Schweitzer, 4, rue desJoncs, 1818 Howald. www.lucienschweitzer.lu

SuisseCarlo Valsecchi – Photographie

Zurich – Galerie Walter KellerMare Nostrum est un travail que l’artiste a réalisé durant cinqans, avec pour sujet la mer Méditerranée, qui borde les côtesde son pays d’origine, l’Italie, et en référence au voyage deGoethe dans ce pays. Les photographies véhiculent égalementtous les riches symboles liés à l’eau, porteuse de vie et devoyages.U Jusqu’au 30 novembre. GalerieWalter Keller, Oberdorf Strasse2, 8001 Zurich. www.kellerkunst.com

COUR

TESY

G.WALTERKELLER

COUR

TESY

GALERIENO

SBAU

M&R

EDING

rent Lankmans, Manuel Velasco et Xa-vier Visa. ‣ Jusqu’au 26·10. Du Me. auS. de 14 à 18h, le J. jusqu’à 20h.UPacificatiestraat 34 - 2000 Anvers -03 248 84 83 - www.galeriezuid.be

NK GalleryShrinkage. Oeuvres de Piet Stockmans.‣ Jusqu’au 30·11. Du J. au S. de 12 à18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryEverything and More. Oeuvres de Ja-mes Ensor, Tomasz Kowalski, JonathanMeese, Tal R et Franz West. ‣ Jusqu’au30·11. Du Ma. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17www.timvanlaeregallery.com

valerie_traanPlaying Fields. Oeuvres de Robin Ver-meersch. ‣ Jusqu’au 09·11. Du J. au S.de 14 à 19h ou sur rdv.UReyndersstraat 12 - 2000 Anvers -0475 75 94 59 - www.valerietraan.be

BORGERHOUTBase-Alpha GalleryDysideological Reasoning. Oeuvres deTinka Pittoors. ‣ Jusqu’au 02·11. DuMe. au S. de 14 à 18h.UKattenberg 12 - 2140 Borgerhout -03 295 86 36 - www.basealphagallery.com

FLANDRE OCCIDENTALE

OTEGEMDeweer GalleryEverything for you, Otegem. Oeuvresde Jan De Cock. ‣ Jusqu’au 08·12. DuMe. au D. (fermé le S.) de 14 à 18h ousur rdv, fermé le 01·11.Meadows on the Grid Float. Oeuvresde Matthew Lutz-Kinoy. ‣ Du 27·10 au08·12.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALE

GENTFortlaan 17Life’s a beach and then you die. Une re-construction de l’enfance de ManorGrunewald basée sur des photos de fa-mille issues des archives de sa mère.‣ Jusqu’au 31·10. Du Me. au V. de 14 à18h, le S. de 12 à 18h ou sur rdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

Mark RothkoPris habilement parla main par AnnieCohen­Solal, nousdécouvrons un MarkRothko (1903­1970)qui chemine, d’étapeen étape, vers cespeintures, pluspolychromes quemonochromes,généralement endeux parties qui serépondentchromatiquement etspirituellement.

L’aboutissement d’un long travail de sape sur les voies del’expression intériorisée. Lumineuse et d’apparence sereine,la peinture vibrante de Rothko cache une personnalité auparcours complexe. On l’oublie trop souvent, né MarcusRotkovitch en Lettonie, le petit Juif de Dvinsk s’en est allé enAmérique à l’âge de dix ans. Fuyant pogroms et persécutionspour devenir américain sous le nom de Mark Rothko, lejeune homme n’aura pas une vie tellement plus réjouissanteaux States. Il y abandonna ses études pour la peinture, etc’est elle qui l’aura momentanément sauvé des affres de lavie. Première expo à 30 ans et, à 47, une reconnaissance auMoMa, puis à Chicago, et enfin partout dans le monde. Mais,comme l’avait écrit Van Gogh, autre suicidé de la société, “Latristesse durera toujours”, et Rothko, comme le pauvreVincent, mit fin à ses jours. Il avait 67 ans et, derrière oudevant lui, une œuvre d’une densité abstraite qui, 43 ansaprès sa mort, émerveille, éblouit, émeut de plus belle. AHouston, il y a la Rothko Chapel, lieu de méditation ouvertaux hommes d’espoir et de foi. Mais, avec ou sans chapelle,prenez un tableau de Rothko dans une pièce et c’est celle­ciqui prie avec vous. Cette peinture serait­elle alors un échoaux pérégrinations du peuple juif, “Abstraction en soi”,comme le dit l’auteur ? Le livre, bien informé, sensible etattachant, d’Annie Cohen­Solat est une invitation à mieuxcohabiter avec un artiste et une œuvre qui ciblent au cœurde l’être. Un artiste et une œuvre tellement différents desénormités vaines qui nous sont proposées de nos jours. Voicil’écho d’un cœur noble. (Roger Pierre Turine)

UMark Rothko, par Annie Cohen­Solal, Editions Actes Sud, 304pages, 30 illustrations en quadrichromie, environ 35 euros.

Le livre de la semaine

EDITIONS

ACTESSU

D

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10 Adjugé! SEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE 2013 ARTS LIBRE

Portrait

Ce beau portrait d’homme à l’antique en mar­bre blanc, anonyme en tous points – l’auteurcomme la personne immortalisée –, a étévendu chez Sotheby’s le 10 octobre à Londres,pour 6 875 £. Une autre sculpture, figurantMénélas, copié d’après l’antique, a fait quant àelle 28 125£.

6 875£

SOTH

EBY’S

YquemChez Ader, à Pa­ris, ce 18 octobre,on vendit – assezmal d’ailleurs –tout un ensemblede lots de vinsjeunes et moinsjeunes. Il s’y trou­vait cette bou­teille de Châteaud’Yquem, datantde 1946.En l’état, elle étaitannoncée entre750 et 850€. Elleen fit, sans lesfrais 1 016€.

1 016€

ADER

StevePour les amateursde voitures decourses, ce film,perpétué ici parl’affiche qui cou­vrait les murs deParis et deBruxelles, resteraun mythe. SteveMc Queen dans lafurie des 24 heu­res du Mans, en­tre les Porsche,Ferrari 512 etFord GT40, cela

avait – et a toujours – une puissance évocatricedes combats antiques. L’acteur américain futune sorte de gladiateur qui dompte les tigresde son moteur ou les chevaux de son attelage(souvenir d’un autre film).Ladite affiche était à vendre chez Artcurial, àParis, le 20 octobre dernier. Elle est partie dansla fourchette des estimations, à 1 200€, horsfrais.

1 200€

ARTCUR

IAL

l Vente publique

Danses a fricaines à Liège

h Chez Mosan, les 16 et17 octobre, de très gros prixsont tombés. En voici un reflet.

SANS ÊTRE MUCIUS SCAEVOLA, nous met­trions bien notre main au feu pour jurer que lesNagant ne pensaient pas tirer un si beau partide la vente passée en leur hôtel du quartier duLongdoz à Liège. Il n’y avait pas plus de mondeque d’habitude, mais les téléphones ont bienfonctionné et, grâce à l’Internet, certaines piè­ces ont été repérées par des connaisseurs aussiavertis que bien dans leurs papiers. Il n’en fallutpas plus pour déclencher quelques bataillesdont la salle n’a pas toujours eu l’honneur.

En hors­d’œuvre, car il n’y a pas que les en­chères ronflantes qui comptent, on peut signa­ler les 5 500€ (les frais ne sont pas compris),donnés pour un vase en céramique – en porce­laine de Limoges pour être précis – créé par Ca­mille Faure (1874­1956), aux motifs géométri­ques bleus et turquoises. L’objet était signé surle col en cuivre. Ensuite, il fallait compter4 000€ pour partir avec un vase en porcelainede Rozenburg, aux Pays­Bas. Par contre, unependule à poser, un cache­pot et une appliquehémisphérique inventés par Serrurier­Bovy,annoncés l’un et l’autre vers les 6 000 à 8 000€(3 000€ pour le cache­pot), sont restés en rade.

Il y eut encore 5 500€ donnés pour une pairede flambeaux liégeois de 1766, du temps du

MOS

AN

BasquiatDans lavente enjournéed’art con­temporaintenue chezSotheby’s, le18 octobredernier, lapièce ma­jeure étaitsans doutecette com­position surpapier de 51

x 44 cm, exécutée en 1987 parJean­Michel Basquiat. Le prix ob­tenu, avec les frais, fut de116 500 £, situé dans la partiehaute des estimations.

116 500£

SOTH

EBY’S

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11Le marchéSEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Danses a fricaines à Liège

prince­évêque d’Oultremont.Parmi les plus hauts prix, il convient de met­

tre en exergue les 24 000€ (28 800€ avec lesfrais), offerts pour une terrine et son présentoiren porcelaine de Vincennes du XVIIIe siècle, dela meilleure qualité. Par contre, pour une cafe­tière en faïence noire de Namur, haute de 27cmet datant de la fin du XVIIIe siècle, il suffisait de200€. Puis il y avait un lot amusant, à savoirune bouteille à eau de Spa et son présentoir enmarbre, qui furent vendus à 1 600€.

La section réservée aux choses de l’Afrique

centrale allait provoquer quelques beaux mou­vements, sinon de foules du moins financiers.Les 700€ donnés pour un masque Kifwebe(Songye) n’étaient qu’une mise en bouche. Carau lot 95, pour évoquer une enchère superbe, setrouvait une sculpture en bois Bakongo, du dé­but du siècle passé, figurant un homme assis setenant le menton d’une main. Ses yeux de verreont semble­t­il subjugué l’assistance qui poussales enchères jusqu’à 165 000€, soit 198 000€avec les frais. L’objet est haut de 27cm.

Un peu après vint une autre enchère à sixchiffres. Il s’agissait d’une sculpture Songye ànouveau, nous montrant un homme debout,haute de 17,5cm. Pour ce personnage aux brasgéométrisés, il fallait posséder au moins31 200€ avec les frais (26 000€ au marteau).Au n°149 on trouvait un intéressant panneaude 21x25cm figurant saint Jérôme en péni­tence dans un paysage montagneux. Le saint semortifiant était à genoux devant un autel. Lasalle s’est montrée généreuse semble­t­il, aveccette œuvre datée du XVIe siècle. Il devait s’agird’un panneau siennois extrait d’une prédelled’autel, vers 1440­1450; serait­on dans l’uni­vers de Sassetta ?

Terminons par les 24 000€ (avec les frais), of­ferts pour un cabinet liégeois en marqueteriequi était d’époque. Un meuble de ce type étaitpassé à la dernière vente chez Horta, mais ilétait tardif, présenté vers 1800, ce qui est fatal,sauf à n’être point gourmand. Et la gourman­dise est ici un mauvais défaut.Philippe Farcy

Cet homme (Bakongo) assis aux yeux de verre s’est vendu à Liège à198 000€. Pour l’homme debout (Songye), l’enchère fut de 3 100€.Quant au cabinet liégeois en marqueterie, il fut cédé à 24 000€.

MOS

AN

MOS

AN

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12 Le marché SEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Enchères bénies chez Godts

h Le 8 octobre dernier, dans la salle louée chez Horta, le libraire Henri Godtsanima une vente de livres, gravures et documents anciens. Voici les bons chiffres.

UNE VENTE L’APRÈS­MIDI, EN SEMAINE, juste aprèsle déjeuner, il n’y a qu’à la Galerie Moderne que l’ons’y frotte. Et c’est une aubaine pour les marchands, quisont toujours présents, reniflant une bonne affaire.

Dans les livres et ce qui gravite autour, les mar­chands sont là bien sûr, et heureusement, mais ils nesont pas seuls. La motivation des bibliophiles a tou­

jours été grande et ces messieurs (les dames sont raresen ce domaine) ne ratent pas les bonnes occasions.

Certains ont pensé en trouver une au lot n° 20, quirenfermait une collection de 445 images pieuses, decommunion infantile ou de décès. Toutes ces petiteschoses fragiles, un peu désuètes, mais tellement révé­latrices d’époques diverses, étaient annoncées entre

300 et 400€. Dans la salle, le public, venu nombreux(pas loin d’une centaine de sièges), trouva que le lotvalait mieux que cette fourchette et, mis en appétit, sebattit à couteaux tirés pour faire choir le marteau à4 200€ plus les frais.

Ensuite, au gré du catalogue, il fallut débourser aun° 46 pas moins de 5 000€ pour 240 petits dessinsaux traits exécutés par un artiste chinois de la fin duXIXe siècle, à la mode du siècle précédent. Les dessinsétaient présentés dans deux volumes in­4° et évo­quaient l’art de vivre à la cour, la vie des moinesbouddhistes ou encore, pour une belle part, les petitsmétiers. Le lot était évalué entre 800 et 1 000€. Il envint 5 000€.

Le lot suivant était annoncé à 300 et 400€. Il s’agis­sait d’une suite de douze peintures originales sur es­tampes et sur papier moelle, illustrant l’art de fabri­quer de la porcelaine. Les feuilles étaient conservéesdans un volume in­8°. A nouveau il s’agissait d’un tra­vail chinois, lui aussi vers 1880­1910. Et à nouveauencore, le public se montra plus généreux que les ex­perts maison. Le marteau chut à 8 000€. Puis, dans lamême veine, vint l’art de fabriquer le thé. Et là, il fallutassumer 6 000€.

Il y eut trois enchères à 12 000 €, une autre à15000€ et une autre encore à 27 000€. Enfin, la plusbelle monta à 46 000€. Il s’agissait du lot 216, an­noncé entre 1200 et 1 500€. Voilà un déposant heu­reux. Il avait confié un volume de Georges EverardRumphius (GE Rumph : 1627­1702), datant de 1705et publié à Amsterdam. C’était un volume de descrip­tion du cabinet d’histoire naturelle du sieur Rum­phius, lequel était correspondant épistolaire de Réau­mur. Rumphius était naturaliste, professeur à Orléanset bibliothécaire du cardinal de Rohan.Ph. Fy.

UPlus d’infos sur www.godts.com

GODT

S

Les livres du XVIe siècle, ornésde planches gravées ont trèsbien fonctionné.

GODT

S

La Chine était àl’honneur chez Godtsen une petite section

livresque, dessinée etphotographique. Les

clients ont suivi, maispas à l’opium.

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13Le marchéSEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Villepin ne craint pas le feu

CINQ ANS APRÈS LA DISPERSION de sacollection consacrée à Napoléon Ier, Do­minique de Villepin remet le couvert. Lesraisons d’une nouvelle vacation ne sontpoint connues. Le chef du gouvernementdu temps du président Chirac est tou­jours un fidèle thuriféraire de l’Empiresous sa première mouture. Sa collectiond’alors, appelée pour l’occasion “Biblio­thèque impériale”, avait fait un tabac. Onlui souhaite le meilleur pour cette fois­ci.

Fidèle à lui­même et à quelques gensde bonne volonté, Dominique de Ville­pin confie à nouveau à Pierre Bergé&As­sociés la vente de cette seconde collec­tion. Intitulée “Feux et flammes”, ellerassemble des manuscrits, des livres, desgravures et des photographies, orientés,cette fois­ci, sur la politique et le mondeculturel. Il faudra deux après­midi pourdisperser l’ensemble. Les dates retenuessont les 28 et 29 novembre prochains àl’Hôtel Drouot, à Paris.

La première après­midi de vente accor­dera une large place à l’engagement poli­tique de certains écrivains, depuisEtienne de la Boétie, avec la premièreédition du “Discours de la servitude vo­lontaire”, parue en 1577, jusqu’à JeanGenet, à travers son manuscrit d’un arti­

cle intitulé “Mourir sous Giscard d’Es­taing ?” et publié en 1974. Régis Debray,qui n’était pas du même bord que le pre­mier ministre, sera également présentvia son manuscrit autographe d’“A de­

main de Gaulle” (1990).La seconde après­midi de vente sera

axée, quant à elle, sur l’histoire des idéeset des combats, mêlant les lettres de Ca­mille Desmoulins ou de Robespierre à

des éditions originales de Rousseau, Vol­taire, Charles de Gaulle ou Lénine.

La bibliothèque ainsi offerte réuniraplus de 450 pièces, du XVIe au XXe siècle.Elle témoigne d’un itinéraire politiqueoriginal (tout en n’étant jamais élu), oùl’action se nourrit d’une réflexion cons­tante sur le monde. Tout comme lors dela vente de sa collection dédiée à Napo­léon Ier, Villepin se dévoile. Mais cettefois­ci à travers une bibliothèque ouverteaux cultures du monde, aux livres et auxmanuscrits anglais, allemands, améri­cains, espagnols, portugais, russes.

La photographie y occupera égalementune place de choix.

Parmi les lots à remarquer et dont lesprix sont très larges, allant de quelquescentaines d’euros à plusieurs milliersd’euros, il est intéressant de noter le ma­nuscrit du poète américain Walt Whit­man, réfléchissant sur la démocratie.Cette étude de 1867­1870, où l’auteurrend hommage aux travaux de Tocque­ville, est annoncée entre 10 000 et15 000€. Le “Traité sur la Tolérance” deVoltaire, paru en 1763, aux armes du ducd’Angoulême, est annoncé entre15 000 et 20 000€. Un article de Tolstoï,rédigé en 1891 et sur lequel l’auteur semontre révolté devant la famine de1891, au point d’être interdit de publica­tion sur ordre du Tsar Alexandre III, de­vrait se vendre entre 25 000 et 30 000€;ce sont ici les épreuves corrigées. Le cata­logue sera en ligne le 6 novembre.Ph. Fy.

U Informations complémentairessur www.pba­auctions.com.

PBA

h L’ancien premier ministrefrançais remet une partie deses effets livresques en vente.Ce sera chez Pierre Bergé, les28 et 29 novembre.

PBA

Tintin au Pays des Soviets estattendu à 20 000€. Voltaire,avec son Traité sur la Tolé-rance, devrait se vendre à15 000€. Enfin, on attendentre 6 000 et 8 000€ pourl’affiche imprimée à Londresde l’Appel du 18 juin 1940. PB

A

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14 Le marché SEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Friedrich, un mythe

FOCUS DONC SUR UN LOT, UN SEUL, mais qui a sonimportance à partir du moment où l’artiste visé estune icône du marché de l’art international et d’unenation, l’Allemagne, malgré son immense diversité.

On a retrouvé dans le fonds d’un atelier de photo­graphie, une très belle feuille montrant un petit ba­teau de bois posé sur une plage, tout près d’Arkona,dans la région de Rügen, île la plus au nord de la RFA.C’est ici que Caspar­David Friedrich (1774­1840) adonné un de ses plus beaux tableaux, une vue des fa­laises de l’île, animée de deux messieurs observant lanature immense, et dont la blancheur des massifs ro­cheux va se jeter dans les flots bleus. La toile date de1818. Avec Friedrich, le paysage prend ses lettres denoblesse et traduit un message; il est chargé de sym­boles.

Dans ce même périmètre se trouve le plus ancienphare maritime du pays, construit en 1827 par Karl­Friedrich Schinkel, peintre lui aussi (art qu’il aban­donna face au gigantisme pictural de son ami Frie­drich), mais surtout architecte. Il fit de Berlin uneville moderne et néo­classique, inspirée de la Grèceantique. Schinkel est pareillement un symbole du re­nouveau allemand (ou à tout le moins prussien),après les défaites contre Napoléon.

Caspar­David Friedrich, quant à lui, est le symbolemême du romantisme allemand en peinture, le We­ber de la musique. De ses drames familiaux de jeu­nesse – en dix ans il a perdu les trois­quarts de sa fa­mille –, il va faire émerger une peinture extrême­ment soignée, observant dans les moindres détails lanature, belle, grande, profonde et brumeuse, depuisles côtes du Mecklembourg jusqu’aux rives de l’Elbe,tout près de la frontière tchèque; il mourra à Dresde.Les paysages et les arbres auront plus de faveurs à sesyeux que les animaux.

Outre la nature, la seconde constante de son oeuvresera l’évocation de la mort ou la fragilité de la vie.

La composition de C.­D. Friedrich est très simple,sans artifice, limitée à un souci de la ligne d’encre deChine qui révèle une atmosphère particulière, captéesur le motif. La composition était connue, réperto­riée avant 1900 mais considérée comme perdue de­puis. C’est donc une redécouverte. Le lot est annoncéentre 200 000 et 300 000 €. Il date de 1803 et faitpartie d’une suite qui débuta en 1801. Le dessin estrepris dans une aquarelle du genre “vue d’intérieur”montrant l’appartement du prince Guillaume dePrusse, mort en 1851, et époux de Marianne de Hes­se­Hombourg, au palais de Berlin. L’aquarelle date de1804 et quatre dessins dont sans doute celui­ci, s’ytrouvent aux cimaises; ils possèdent des tailles équi­valentes. Une provenance royale et donc historiquene ferait que renforcer la rareté de cette pièce.Ph. Fy.

h Le peintre allemand voit son“corpus” augmenté d’un superbedessin. Il passera en vente chezSotheby’s le 20 novembre.

SOTH

EBY’S

Une plage de l’île de Rüngen au nord de l’Allemagne, risque defaire des vagues à Londres, le 20 novembre.

l Vente publique

Ode de Marseille à Nice

MARSEILLE EN LIGNE DE MIRE, tout le monde lesait depuis que la ville méditerranéenne se trouvesous les feux de l’actualité culturelle en cette année2013. Marseille se distingue, on ne le sait que tropaussi, par ses quartiers Nord, où il est questiond’autres feux, celui des balles qui giclent des canonsde fusils sciés ou de pistolets. Passons sur les feuxde pinèdes, moins dramatiques cet été que lors desannées précédentes, pour aborder plutôt les feuxdes enchères, beaucoup plus sympathiques, et can­tonnés à une salle de ventes, celle du sieur DamienLeclere. Lequel se sert de son marteau avec intelli­gence dès lors qu’il choisit des thématiques qui in­terpellent le regard.

Ce fut le cas le 12 octobre dernier, avec un flotd’images anciennes – mais remontant parfois auxannées 2000 – montrant tout ce que la côte pouvaitdivulguer de plus agréable et susciter l’envie duvoyage, de l’édification intellectuelle, du délasse­ment et de l’abandon de soi, depuis la cité pho­céenne jusqu’aux abords de Nice.

Les enchères, malgré un certain nombre de re­traits, témoignèrent d’un intérêt très soutenu pourles tirages albuminés d’après les négatifs d’EdouardBaldus (1813­1869), datés vers 1860, adjugés au­delà de leur estimation. Ainsi “Toulon, La Gare”, aété emportée – comme disent les Français – à10 100 €, alors que l’on attendait le lot entre 2 500et 3 000 €. Baldus aimait les gares et il est allé à cellede Saint­Charles, qui fit 9 500 €. Sa vue de l’“Entréedu Port” fut adjugée à 8 600 €.

La plupart des œuvres de l’italien Gabriele Basi­lico, grand photographe récemment disparu, fu­rent adjugées. Répondant à une commande del’Agence Régionale du Patrimoine Provence Alpes­Côte d’Azur de 2002 – “Provincia Antiqua” – l’ar­

tiste dressait ici à travers une quarantaine de cli­chés un état des lieux des monuments antiques dela Provence et de leur intégration dans le paysageurbain. Sa vue d’“Orange” partit à 1 600 € et “Arles”à 1 500 €.Ph. Fy.

LECLER

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On a donné 8600 € pour cette vue de l’entrée du port deMarseille, chez Damien Leclere.

h Une vente de photos anciennes étaitorganisée à Marseille chez Leclere, le12 octobre dernier, avec pour sujet lamer et le patrimoine provençal.

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15Le marchéSEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE 2013 ARTS LIBRE

Art Fair Köln

POUR SA 11E ÉDITION, L’ART FAIR COLOGNErassemble une majorité de galeries alleman­des de la région ainsi que de Berlin et Franc­fort, et quelques galeries étrangères, dont desitaliennes et des suisses.

A la fois moderne et contemporaine, elleproposera aussi bien des œuvres de Picasso,Kandinsky, Bernard Buffet – qui décidémentremonte la pente –, Robert Doisneau en pho­tographie ou encore Piero Dorazio, que desAllemands comme Lüpertz, Gerhard Richter,Helmut Middendorf, Imi Knoebel et aussi unMurakami, Alex Katz…

Côté belge, on pourra repérer le peintre del’abstraction paysagiste Pierre Debatty (gale­rie Art Nou Mil. Lenni, Barcelone), le photo­graphe aux sujets érotiques Marc Lagrange(Continuum Gallery), la peintre de la femmeJacqueline Devreux, et, dans le domaine éro­tico­fantasmagorique, la peintre DenyseWillem (1943), auteure notamment d’une sé­rie d’aquarelles “Sex Man”. Une artiste quel’on retrouvera dans le stand de la seule galeriebelge à participer à la manifestation, la MH ga­lerie de Mathilde Hatzenberger, qui ouvre de­

main, le 26 octobre, son nouvel espace situéRue Léon Lepage, 11 à 1000 Bruxelles.

La galeriste a préparé un ensemble dont le filrouge est l’érotisme, avec des œuvres dusculpteur et dessinateur français Pierre Des­sons (1936), du dessinateur japonais Yoshi­fumi Hayashi (1948, vit à Paris), de la photo­graphe française Estelle Lagarde (1973), dusculpteur américain qui vit à Amsterdam Ri­chard Meitner (1948), du peintre et sculpteurfrançais vivant à Nice Patrick Moya (1955), del’auteur d’objets en verre Anne­Lise Riond­Si­bony (1967, vit à Paris), de Philippe Ségéral(1954) dessinateur français, du Québécois An­drew Sexton, créateur de dessins fantasmés,du Parisien Mai Tabakian (1970), dont les ob­jets organiques sont vivement colorés, et duphotographe Alan Tex, spécialiste des misesen scène drolatiques d’ingénues.Claude Lorent

UArt Fair Cologne. Vernissage sur invitation le30 octobre. Ouvert du 31 octobre au 3 novembre.Staatenhaus am Rheinpark, Auenweg, 50679Cologne.

©GA

LERIEMHET

MAI

TABA

KIAN

Mai Tabakian,“Doudou”, 2013,sculpture textile,

une œuvre exposéeà Art Fair Cologne

par la galerie MH deBruxelles.

h Essentiellement allemande, l’Art Fair Cologne accueille la MHGallery de Bruxelles.

l Foire

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16 L'actu SEMAINE DU 25 AU 31 OCTOBRE 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Belle santépicturale à Vienne

“SALLE COMBLE” NOUS DISAIT Honorine d’Ursel,ce mardi 15 octobre, à propos de la vente de tableauxanciens dans les salles – superbes, d’ailleurs – de lamaison de ventes Dorotheum à Vienne. Honorined’Ursel s’occupe des intérêts de cette firme depuisBruxelles, en leurs bureaux rue aux Laines, dans lepalais des comtes de Lannoy.

Quand les tableaux sont de qualité, les sujets gra­cieux et les signatures bien connues, le marché du ta­bleau ancien se comporte avec une belle vigueur.Evidemment, cela n’a plus rien à voir avec les fortu­nes immenses investies dans le monde du contem­porain. Et, à quelques heures de la Fiac, on se dit quec’est dans ce segment que tout se joue.

Pourtant, les tableaux anciens peuvent encore sus­citer passions et envies, débours financiers impor­tants à la clé. Ce fut le cas avec cette “Madone enprière” d’Annibal Carrache (1560­1609), peintre bo­lonais qui, avec ses frère et cousin, allait révolution­ner l’art de peindre en Italie à la fin du XVIe siècle,n’en pouvant plus de son maniérisme né sous lesdernières heures de Raphaël. Les Carrache, opposésdans leurs manières au Caravage, c’est le retourau classicisme; c’est Bologne qui supplanteRome, jusqu’au jour où les papes font ve­nir les meilleurs peintres depuis leursterritoires vers la capitale. Celadonnera notamment à la Citééternelle le privilège d’abriterles plafonds du palais Far­nèse (à voir sur Google, àdéfaut d’y pouvoir entrer).

La madone du sieur An­nibale fut disputée àVienne jusqu’à389 300 €. L’huile de62x41cm, donne uneimage de dévotion sim­ple et touchante. Cen’est pas unchef­d’œuvre absolu,mais c’est du vrai ta­bleau.

Il y eut, par ailleurs, latrès belle enchère de317 500 € offerte pourune toile de Johann GeorgPlatzer (1704­1761), figurantun “Concert dans un palais”. Latoile mesurait 65 x 92 cm. Cet ar­tiste autrichien est fréquent sur lemarché de l’art et on en voit chaqueannée quatre ou cinq à la Tefaf.

Pour ce qui concerne les maîtres flamands,

très présents à cette vacation de belle tenue, il fautmettre en évidence le tondo de Pieter Breughel II(1564­1637), mesurant 12,5 cm, et nous laissant voirun riche paysan en manteau de fourrure, jetant desroses devant un petit groupe de cochons. Une églisecale la composition en arrière­plan. Il faudrait analy­ser la symbolique de cette très belle peinture minia­

turisée. En tout cas, elle a étéadjugée à 268 700€.

Philippe Farcy

h Dorotheum vendait tous les jours dela semaine passée. Petit flash sur lestableaux anciens.

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Carraches’est vendu

à 389 300€.Breughel (ci-contre)vaut ici 268 700€.