Suivi Sonneur à ventre jaune - 2015 - PCN

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14 rue Jean Moulin 86240 Fontaine-le-Comte 05 49 88 99 23 [email protected] Rapport réalisé pour le compte de : LGV SEA TOURS-BORDEAUX Suivi 2015 des stations de Sonneurs à ventre jaune dans le cadre de la LGV SEA Résultats 2015 (1 ère année de suivi) – Cressac-Saint- Genis/Poullignac (16)

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14 rue Jean Moulin

86240 Fontaine-le-Comte

05 49 88 99 23

[email protected]

Rapport réalisé pour le compte de :

LGV SEA TOURS-BORDEAUX

Suivi 2015 des stations de Sonneurs à ventre jaune dans le cadre de la LGV SEA

Résultats 2015 (1ère année de suivi) – Cressac-Saint-Genis/Poullignac (16)

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Poitou-Charentes Nature 1

Suivi 2015 des stations de Sonneurs à

ventre jaune dans le cadre de la LGV SEA

Résultats 2015 (1ère année de suivi) – Cressac-Saint-

Genis/Poullignac (16)

Type de rapport :

Compte-rendu 2015

Associations intervenantes Experts intervenants Autres intervenants

Charente Nature Tiphanie HERCÉ Laurent PRÉCIGOUT

Coordinateur PCN Version du document

Clémentine DENTZ V3

Destinataires Date d’envoi

Delphine QUINTARD (LISEA)

Thierry CHARLEMAGNE (LISEA) V1 le 17/03/2016 – V2 le 01/06/2016 – V3 le 07/07/2016

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2 Poitou-Charentes Nature

Sommaire

1. Introduction ........................................................................................................ 4

2. Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) ...................................................... 5

2.1. Description générale ..................................................................................................... 5

2.2. Répartition ................................................................................................................... 6

2.3. Habitat ........................................................................................................................ 7

2.3.1. Habitat aquatique ......................................................................................................... 7

2.3.2. Habitat terrestre ........................................................................................................... 7

2.4. Biologie - Écologie ........................................................................................................ 8

2.5. Statut de protection .................................................................................................... 10

3. Stations ............................................................................................................. 11

3.1. Secteur de la Grande Eau à Cressac-Saint-Genis ........................................................... 12

3.2. Secteur de la Gorre à Poullignac .................................................................................. 14

4. Méthodologie .................................................................................................... 16

4.1. Rappel des objectifs ................................................................................................... 16

4.2. Questionnements abordés ........................................................................................... 16

4.3. Suivi de populations ................................................................................................... 16

4.4. Etude de la dynamique des populations ........................................................................ 17

5. Présentation et analyse des résultats ................................................................ 18

5.1. Résultats Capture Marquage Recapture (CMR) .............................................................. 18

5.2. Caractérisation des stations ......................................................................................... 20

5.2.1. Secteur de Cressac-Saint-Genis .................................................................................... 20

5.2.2. Secteur de Poullignac .................................................................................................. 24

6. Menaces et préconisations ................................................................................ 27

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7. Conclusion et objectifs 2016 ............................................................................. 30

Annexe 1 - Catalogue des photos ventrales des 12 individus de Sonneurs à ventre jaune sur le secteur de Cressac-Saint-Genis (Charente Nature – 2015) .................................................................................................. 32

Annexe 2 - Compte-rendu de pêches ..................................................................... 34

Bibliographie ............................................................................................................ 37

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4 Poitou-Charentes Nature

Suivi 2015 des stations de Sonneurs à

ventre jaune dans le cadre de la LGV SEA Résultats 2015 (1ère année) – Cressac-Saint-Genis/Poullignac (16)

1. Introduction

Dans le cadre d’un accompagnement pour la création des dérivations de cours d’eau (article 11 de l’arrêté inter-

préfectoral complémentaire du 21 décembre 2012), afin d’effectuer un griffage des berges, dans le but de

sauvegarder les amphibiens, les reptiles et les micromammifères qui pourraient être présents, des individus de

Sonneur à ventre jaune ont été découverts sur deux sites du Sud Charente en 2013 (cf : Annexe 2).

Toutefois cette espèce n’a pas été identifiée comme espèce impactée lors de l’état initial réalisé par le maître

d’ouvrage. Sa présence n’avait pas été détectée sur ces sites à l’époque des arrêtés inter-préfectoraux. Le

Sonneur à ventre jaune est une espèce assez discrète, qui présente une biologie et une écologie assez

particulière pour un amphibien, préférant des habitats aquatiques de type pionniers et ayant une capacité de

dispersion très limitée (entre 200 m et 3 km).

Dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et

inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction

d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître

d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales mises en œuvre, ainsi que le suivi des

populations et des habitats d’espèces protégées impactées.

Ce suivi s’inscrit dans ce contexte règlementaire et vise plusieurs objectifs :

- Définir les stations potentielles et leur fonctionnalité ;

- Evaluer les effectifs présents et la connexion entre les différentes populations ;

- Proposer des actions d'ajustement en cas de dysfonctionnement ;

- Evaluer ainsi l'efficacité des mesures de réduction d'impact et de compensation mises en œuvre ;

- Evaluer l'incidence de la LGV sur une éventuelle fragmentation des noyaux de population.

Afin de répondre à ces objectifs, un protocole d’inventaire du Sonneur à ventre jaune est mis en œuvre, basé

sur les différentes études précédemment effectuées en Charente et dans diverses régions.

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2. Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata)

2.1. Description générale

Le Sonneur à ventre jaune est un petit anoure de la famille des Bombinatoridae. C’est une espèce continentale

d’Europe centrale qui s’est répandue d’Est en Ouest et qui atteint sa limite occidentale de répartition en France

(Lescure et al., 2011). La couleur dorsale du Sonneur à ventre jaune est terne, brun-gris, et se confond

généralement à la teinte du substrat des sites aquatiques dans lesquels il se reproduit. La face ventrale, au

contraire, est colorée d’un jaune vif, parfois orangé, alternée de taches noires ou bleues nuit. Ces couleurs

vives, dites aposématiques, sont perçues par ses potentiels prédateurs comme un signal d’avertissement et

associées à une venimosité. En effet, le sonneur possède des glandes qui secrètent du venin relativement

puissant. De plus, sa pupille est aussi assez caractéristique, de forme cordiforme, faisant penser à un cœur

(Pichenot, 2008 ; Arnold & Ovenden, 2002 ; Chemin, 2010 ; Thirion et al., 2002 et ACEMAV coll., 2003).

Photo 1 : Sonneur à ventre jaune – Charente Nature

Un dimorphisme sexuel est visible surtout pendant la période de reproduction avec l’apparition de « callosités

nuptiales » noirâtres sur le pouce des avant-bras du mâle (cf. Figure 1). Un second caractère, indépendant de

la saison, surtout visible à la loupe, est la présence de petites épines noires kératinisées sur les verrucosités

dorsales, qui existent chez les femelles et chez les mâles mais qui sont beaucoup plus saillantes chez ces

derniers (ACEMAV coll., 2003 ; Pichenot, 2008 et Chemin, 2010). A contrario, la différence de taille entre les

deux sexes reste assez peu significative (Gollmann & Gollmann, 2002).

Figure 1 : Avant-bras de Sonneur à ventre jaune – Pichenot, 2008

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2.2. Répartition

En Europe, il est représenté par 3 sous-espèces: B.v. scabra (sud des Balkans), B.v. kolombatovici (Dalmatie) et

la sous-espèce nominale B.v. variegata (de la France aux Carpates, ce qui représente l’aire de répartition la plus

étendue des trois sous-espèces). Seule cette dernière est présente en France. B.v. pachypus (sud de l'Italie,

Sicile) a été élevée au rang d’espèce par Lanza et Vanni (1991). Toutefois, des études génétiques plus récentes

montrent que B. v. pachypus est finalement très proche de B. v. variegata et qu’il n’est peut-être pas justifié de

l’élever au rang d’espèce (Hofman et al., 2007).

Dans notre pays, l'espèce trouve sa limite de répartition septentrionale en Argonne ardennaise (Grangé, 1989),

elle est assez répandue dans l’Est et dans le Limousin. Partout ailleurs, les populations sont plus dispersées et

plus particulièrement en limite d’aire de répartition (Pichenot, 2008 et Chemin, 2010)). Rare en Poitou-

Charentes, ce petit crapaud se trouve ici à la limite Ouest de son aire de répartition.

Depuis le début des années 1990, une trentaine de stations de Sonneur à ventre jaune a été découverte en

Charente. La majorité d'entre-elles sont constituées de petites populations, souvent de moins de 10 individus.

Néanmoins, certaines peuvent atteindre plus de 40 individus (Précigout, com. pers.). La répartition de l'espèce

est localisée sur la moitié Est du département, limitée à l'Ouest par une ligne Confolens - Barbezieux. Le bocage

du Confolentais et du Montbronais héberge la majorité des stations connues, les autres étant réparties dans les

massifs boisés du Sud Charente (massif forestier de Saint-Romain notamment). Cette répartition correspond à

la continuité de son aire de répartition connue à ce jour dans le Limousin (Précigout, 2002).

Cartes 1 et 2 : Répartition du Sonneur à ventre jaune en France et en Poitou-Charentes

Source : Société Herpétologique de France, USM Inventaire et suivi de la biodiversité - D.E.G.B., M.N.H.N - Paris – Juin 2005

/ Poitou-Charentes Nature – 2010.

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2.3. Habitat

2.3.1. Habitat aquatique

Le Sonneur à ventre jaune utilise des milieux aquatiques très particuliers et à la fois variés. Les milieux

temporaires, peu profonds, stagnants, peu végétalisés et bien ensoleillés sont préférentiellement utilisés

(Pichenot, 2008 ; Chemin, 2010 ; Arnold & Ovenden, 2002 et ACEMAV coll., 2003). Néanmoins, cette espèce

présente une grande flexibilité en fonction des sites disponibles. Ainsi, différents types de mares, des

abreuvoirs, des petits ruisseaux ou encore des dépressions de prairies peuvent être également utilisés par le

sonneur comme site de reproduction et/ou d’hivernation (ACEMAV coll., 2003 ; Précigout, 2002 ; Thirion, 2006

et Di Cerbo, 2001). Un autre critère de sélection semble être l’absence ou la faible présence de compétiteurs et

prédateurs ( ACEMAV coll., 2003 et Barandun & Reyer, 1997).

Les habitats utilisés par le sonneur en Charente sont très variés, mais le plus souvent en relation avec les

milieux boisés. On le trouve ainsi, dans des ornières (forestières ou en bordure d'étangs), des suintements

permanents ou temporaires, des mares forestières et de lisières, des fossés, des abreuvoirs ou encore

d'anciennes carrières récemment réhabilitées en étangs (Précigout, 2002 et Thirion, 2006).

Ces divers milieux présentent un point commun : ils sont soumis à une dynamique de perturbations physiques

qui les rend temporaires ou qui mène à leur renouvellement régulier (Pichenot, 2008 et Barandun, 1992). Ces

perturbations peuvent être naturelles (crues et décrues des cours d’eau, successions d’assèchements et de

remplissages par les précipitations, piétinements par la faune…) ou anthropiques (orniérage …).

Photo 2 : Type d’habitat occupé par le Sonneur à ventre jaune – T.Hercé

2.3.2. Habitat terrestre

Le cycle biologique du sonneur passe de l’habitat terrestre pour l’hivernage à l’habitat aquatique pour la

reproduction. Toutefois, il peut arriver que le sonneur reste dans le milieu aquatique pour hiverner dans la vase

(Chemin, 2010). Les terriers, la mousse, l’humus ou encore le dessous des pierres ou souches sont les types

d’habitats que cette espèce va utiliser entre octobre et avril. Ils doivent présenter un sol suffisamment humide

toute l’année et de nombreux refuges et points d’eau (Thirion, 2006 ; Chemin, 2010 et ACEMAV coll., 2003).

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La struture du paysage est très importante pour expliquer la présence ou l’absence du sonneur sur les milieux

aquatiques. En effet, la mosaïque d’habitats autour des points d’eau et le réseau hydrographique influencent sa

répartiton. En Poitou-Charentes, la moitié des types d’habitats utilisés sont des milieux prairiaux, puis vient le

milieu forestier (40% environ) et le reste concerne des zones anthropisés ou liées à l’activité de l’Homme

(Chemin, 2010). La capacité de déplacement du Sonneur, en fonction de trois périodes de mouvements

(quotidiens, migrations saisonnières et dispersions) lui permet de se déplacer dans un rayon de 100-200m en

moyenne autour du point d’eau pour les déplacements quotidiens et saisonniers et jusqu’à 3km pour les

dispersions (Thirion, 2006 et Chemin, 2010).

2.4. Biologie - Écologie

La reproduction du sonneur débute mi-avril et se poursuit jusqu’au début du mois d’août, mais se concentre

principalement entre mai et juillet. Il existe des variations en fonction de la localisation géographique et du

climat. La maturité sexuelle est atteinte à l’âge de 2 ou 3 ans (ACEMAV coll., 2003 et Chemin, 2010). En

Charente, seules quatre observations de sonneur sur site de reproduction ont été réalisées au mois de mars sur

la période 1990-2010. La grande majorité des autres données proviennent des trois mois suivants.

Les mâles émettent de jour comme de nuit de petits cris plaintifs faiblement audibles avec une fréquence plus

importante au crépuscule. Territoriaux, les mâles se déplacent peu sauf pour la recherche de partenaires.

Chaque individu semble avoir une parfaite connaissance de son habitat et bien que les Sonneurs à ventre jaune

rayonnent autour de leur lieu de reproduction, cette connaissance perdure d’année en année. Il semble que le

succès de la reproduction soit favorisé par une distribution des œufs dans les différentes pièces d’eau. Les

femelles retournent généralement dans un secteur particulier, même si les conditions ont dramatiquement

changé (Barandun et Reyer, 1997 et Chemin, 2010). Ce trait de vie a une importance notable dans la gestion

des habitats de reproduction. Néanmoins, la colonisation rapide de pièces d’eau nouvellement créées montre

que l’espèce s’adapte également aux opportunités (Chemin, 2010).

Les pontes sont déposées en grappes dans la végétation aquatique, parfois même sur des plantes rivulaires

tombant dans l'eau (observations réalisées sur plusieurs sites en Charente (L. Précigout com. pers.) ou au fond

de l’eau. La femelle effectue généralement plusieurs pontes dans la saison. Toutefois, il semblerait que la

femelle fractionne ses pontes principalement dans les milieux temporaires et que dans les milieux en eau de

façon permanente, la ponte s’effectue en une seule fois (Pichenot, 2008 ; Chemin, 2010 et ACEMAV coll.,

2003). Il semble également que les femelles ne pondent pas tous les ans mais s’adaptent en fonction des

conditions climatiques notamment, afin d’exploiter au mieux le milieu. Le sonneur utilise donc des stratégies de

reproduction très particulières « où rien n’est fixé dans le temps » (Chemin, 2010).

L'éclosion des pontes et le développement des têtards sont rapides, donc bien adaptés aux conditions

abiotiques des milieux temporaires. La métamorphose a lieu lorsque les têtards atteignent une taille de 3,5 à 5

cm (ACEMAV coll., 2003 et Chemin, 2010). Les jeunes sont assez similaires aux adultes mais ne présentent pas

immédiatement de taches jaunes sur le ventre, elles apparaissent soit en fin de saison pour les individus de

premières pontes, soit le printemps suivant.

Le régime alimentaire varie suivant les stades de développement : à l’état de larve, il se nourrit d’algues et de

diatomées, les jeunes se nourrissent de Collemboles principalement et les adultes de Diptères et de

Coléoptères. Deux techniques d’alimentation sont utilisés par le sonneur : les mâles recherchent activement les

proies à faible mobilité quant aux femelles et jeunes, ils attendent que des proies plus mobiles viennent à eux

(Bufo, 2005 et Chemin, 2010).

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Photo 3 : Têtard de Sonneur à ventre jaune à Cressac – T.Hercé

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2.5. Statut de protection

Le Sonneur à ventre jaune fait partie des batraciens à forte valeur patrimoniale, cumulant les statuts de

protection. L’Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN) le classe dans la liste rouge mondiale

des espèces menacées, dans la catégorie « Préoccupation mineure ».

Au niveau européen, il est inscrit au titre de l’annexe II de la Directive européenne "Habitats, Faune et Flore"

qui stipule que ce sont des « espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation

nécessite la désignation de zones spéciales de conservation » constituant en partie le réseau Natura 2000. Il est

également inscrit à l’annexe IV de cette même directive, regroupant les « espèces animales et végétales

d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte ».

Au niveau national, un arrêté ministériel, celui du 19 novembre 2007, fixe la liste d’amphibiens et reptiles

protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Le sonneur bénéficie de l’article 2 de

cet arrêté, qui permet la protection de l’individu mais également de ses habitats de reproduction et terrestres.

Cette espèce, au statut défavorable en Europe, est également inscrite sur la liste des espèces protégées en

France et figure sur les Listes rouges nationale et régionale (pour le Poitou-Charentes en tout cas mais variable

suivant les régions) en tant qu'espèce vulnérable (Chemin, 2010).

Photo 4 : Accouplement de Sonneur à ventre jaune – M.Dorfiac

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3. Stations

Suite aux pêches de sauvegarde réalisées sur deux cours d’eau (La Grande Eau et La Gorre) devant faire l’objet de travaux de dérivations, plusieurs Sonneurs à ventre jaune ont été trouvés (2 sur le site de La Gorre et 7 sur celui de la

Grande Eau). Les deux secteurs concernés se situent en Sud Charente, essentiellement sur la Petite Région Agricole du Montmorélien et du Cognaçais. Le premier site se situe à cheval sur les communes de Cressac-Saint-Genis et Blanzac-

Porcheresse et le second à Poullignac.

Carte 3 : Localisation de stations potentielles à Sonneurs à ventre jaune

S1

S2

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3.1. Secteur de la Grande Eau à Cressac-Saint-Genis

Le recueil de données réalisé par Charente Nature (base de données de Charente Nature compilée avec celles

des autres acteurs de l’environnement et de particuliers) ne met pas en évidence de station proche de ce

secteur. La donnée la plus proche est située à Pérignac, à plus de 5 km. En conséquence, il a été défini un

secteur de recherche (cf. Carte 4) pouvant être potentiellement favorable à l’espèce. Celui-ci a été déterminé

sur la base du réseau hydrographique du secteur et plus particulièrement autour de la Grande d’Eau, cours

d’eau dans lequel le Sonneur à ventre jaune a été observé, et à partir de la présence d’habitats de reproduction

favorables. Le secteur de prospection identifié s’étend sur 29 ha environ.

Cette zone présente une dominance de milieux ouverts prairiaux, plus ou moins humides, avec une ripisylve

bien présente et quelques boisements aux alentours. Lors des travaux de la LGV SEA, plusieurs milieux

temporaires favorables pour les amphibiens sont apparus tels que des ornières, une dérivation provisoire avec

une ripisylve peu développée et des bassins en eau. Seules quelques ornières ont été conservées après la fin

des travaux.

Photo 5 : Prairie sur le secteur de Cressac-St-Genis – T.Hercé

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Carte 4 : Secteur de la Grande Eau à Cressac-Saint-Genis

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3.2. Secteur de la Gorre à Poullignac

Ce secteur, situé à proximité du village de Poullignac, présente un paysage dominé par des boisements de

feuillus, majoritairement accompagnés par des grandes cultures. Quelques zones prairiales se situent à

proximité de la zone ayant accueilli le sonneur. La Gorre, affluent de la Maury et sous-affluent du Né, traverse

la commune d'est en ouest en ayant creusé une zone plus vallonnée. Cela a permis la constitution de zones

plus humides le long de ce cours d’eau.

La zone d’étude a été également définie en considérant le cours d’eau la Gorre comme point central du site. En

effet, c’est sur un tronçon de la Gorre que le Sonneur à ventre jaune a été identifié. La zone s’étend sur 71 ha,

englobant des zones de dépressions humides ainsi que des petits écoulements, habitats de reproduction

favorables à l’espèce.

Photo 6 : Prairie et boisement sur Poullignac – T.Hercé

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Carte 5 : Secteur de la Gorre à Poullignac

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16 Poitou-Charentes Nature

4. Méthodologie

4.1. Rappel des objectifs

Les objectifs du présent suivi sont les suivants :

- Identifier les sites occupés par l'espèce (domaines vitaux) ;

- Mesurer l'évolution des populations des sites concernés (quantification des effectifs) ;

- Evaluer si possible l'efficacité des mesures de réduction d'impact et de compensation mises en œuvre ;

- Evaluer l'incidence de la LGV sur une éventuelle fragmentation des noyaux de population.

4.2. Questionnements abordés

Pour évaluer la présence de cette espèce, il est prévu d’effectuer une recherche des zones de reproduction

fréquentées par le sonneur et de suivre les populations identifiées.

Le suivi annuel proposé sur ces deux stations, couplé à l’étude de la dynamique des populations, devrait

permettre d’apporter des éléments de réponse aux questions suivantes :

- Quels sont les effectifs de sonneur sur les sites ?

- Où sont localisées les stations de Sonneur à ventre jaune sur les sites ?

- Quels sont les milieux fréquentés par cette espèce sur les sites ?

- Comment les individus (mâles, femelles et jeunes) occupent les différentes structures spatiales des

sites (mares, fossés, ornières…) ?

- Comment les individus exploitent les connectivités du site (dynamique de déplacement entre les

différentes structures spatiales) ?

- Les mesures de réduction d'impact et de compensation mises en œuvre sont-elles efficaces ?

- Suite à la création de la LGV sur ces sites à sonneurs, est-il constaté une fragmentation des noyaux

de population ?

Un suivi des populations et une étude sur la dynamique des populations permettront, à moyen terme, d’établir

des relations au cours des ans, et de conclure sur l’évolution des populations, notamment sur la capacité

dispersive de l’espèce, le taux de survie, le sex-ratio et, si possible, dans le cadre des mesures compensatoires

par exemple, de prévoir des aménagements en fonction des menaces qui pèsent sur les populations ciblées.

4.3. Suivi de populations

Le Sonneur à ventre jaune a la particularité de posséder des ornementations ventrales qui sont propres à

chaque individu. Pour cette raison, la méthode de CMR (Capture Marquage Recapture) permet la

reconnaissance individuelle et le suivi dans le temps grâce à la photographie des faces ventrales. Cette

méthode présente l’avantage indiscutable d’éviter aux individus capturés tout stress lié à des techniques de

marquage (amputation locale, injection de puce électronique…) et de réaliser une véritable carte d’identité

individuelle.

Méthode

- Photographie des faces ventrales de chaque sonneur afin de réaliser un catalogue répertoriant tous les

individus capturés sur le site ;

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- Période : dès le début de la période de reproduction (avril) jusqu’au mois de juillet. Prospections

régulières (2/mois).

Matériel

- 3 récipients : 1 type panier pour y déposer tous les individus capturés, 1 pour l’individu en cours

d’identification, 1 dernier pour mettre tous les individus identifiés avant de les relâcher ;

- 1 filet pour attraper les individus situés au niveau des mares et des étangs ;

- 1 fiche de terrain pour consigner les renseignements récoltés nécessaires :( identification des individus,

lieu et conditions météorologiques ;

- le catalogue (référentiel des individus) ;

- 1 appareil photo avec objectif macro.

Réalisation d’un catalogue référentiel

La face ventrale de chaque individu capturé est photographiée, tenu manuellement par les pattes postérieures

tendue ou à plat dans la main. Les photos sont incorporées au fur et à mesure au catalogue. Les individus

capturés sont déterminés sexuellement, localisés et classés en fonction de leur date et l ieu de capture. Un tel

catalogue permettra à l’avenir de suivre l’évolution des populations et de mesurer les déplacements éventuels

des individus, renseignant ainsi sur les capacités dispersives de l’espèce.

Identification des individus :

Une formule est associée à chaque individu, selon les critères suivants :

→ 1er critère : mâle (M), femelle (F), jeune (J), indéterminé (I).

→ 2ème critère : attribution d’un chiffre correspondant au nombre de tâches foncées incluses en

intégralité dans les marbrures jaunes de la face ventrale (sans prendre en compte les taches de

la gorge et des pattes).

→ 3ème critère : préciser si les marbrures jaunes du ventre ont un lien ininterrompu avec le dessous des

cuisses et si elles forment un ensemble distinct. Dans ce cas la lettre « L » est attribuée. Si ce n’est pas

le cas les lettres « PL » sont attribuées. Exemple : M12L.

→ 4ème critère : nombre de tâches jaunes de la partie thoracique de l’individu. Exemple : 2J.

→ 5ème critère : nombre de tâches noires sur la gorge de l’individu. Exemple : 3G.

Toutes les captures ont été réalisées par des personnes détenant une autorisation préfectorale de

capture d’espèces protégées.

4.4. Etude de la dynamique des populations

L’objectif est d’étudier la dynamique de déplacements des sonneurs entre les différentes structures spatiales du

site, de déterminer lesquelles sont utilisées préférentiellement et de démontrer l’importance des connectivités.

Cette étude permettra également de chercher à comprendre si les individus d’une population « A »

interagissent uniquement avec les congénères de cette population, ou s’ils entretiennent des relations avec une

population « B » de proximité (Bronique, 2000).

Méthode

→ Cartographie de la répartition des structures spatiales du site (mares, fossés, ornières…).

→ Réalisation d’une matrice de flux « migratoire » entre les structures spatiales.

Cette méthode s’appuie sur les résultats obtenus précédemment (voir protocole de suivi de populations).

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

18 Poitou-Charentes Nature

5. Présentation et analyse des résultats

5.1. Résultats Capture Marquage Recapture (CMR)

Entre mai et juillet 2015, 6 sorties de terrain (2 diurnes + 4 nocturnes) ont été réalisées sur les deux sites

potentiellement favorables à l’espèce.

Tableau 1 : Synthèse des observations de terrain 2015

21/05 28/05 16/06 25/06 08/07 16/07

La Grande Eau – Cressac-St-Genis 3F + 1J

+1? 0

4M

+ têtards

4M + 3F

+ têtards

6M + 3F

+ têtards

1M + 3F

+ têtards

La Gorre - Poullignac 0 0 0 0 0 0

Il n’a été constaté aucune observation de sonneur sur le site de Poullignac. Sur Cressac, la CMR a permis

l’identification de 12 individus distincts (5 femelles, 6 mâles et 1 immature) sur 5 stations différentes.

Tableau 2 : Synthèse de la CMR sur Cressac

Station 1 Station 2 Station 3 Station 4 Station 5

Obs.

ponctuelle

F1L1J1G X

F4PL0J2G X X X

F8L1J6G X

J6L0J5G X

M4L2J3G X X

M6PL1J3G X X

M4L2J3G-1 X X

F1PL0J2G X

M4PL0J5G X

F4L0J4G X X

M2L0J2G X

M4L0J3G X

La plupart des individus semble être sédentaire et fidèle à une station ou tout du moins à une zone. Cinq

individus sur les douze capturés ont changé au moins une fois de station. Ceci est principalement dû à

l’assèchement de la station occupée. Toutefois il est très intéressant de noter que la femelle F4PL0J2G a utilisé

le plus de sites, et surtout des stations de part et d’autre de la LGV SEA, ce qui démontre que l’espèce semble

utiliser l’ouvrage d’art PRA2270 pour circuler à travers cette zone malgré la présence de l’infrastructure.

Il a été constaté la présence d’autres amphibiens au sein de l’ouvrage d’art tels que le Crapaud commun et

quelques Grenouilles vertes sp. à son entrée.

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

Poitou-Charentes Nature 19

Photo 7 : Crapaud épineux dans l’une des caches de la banquette bétonnée – C.Dentz – Juillet 2015

Suivant la présence d’eau au niveau des stations 1 et 4, les individus utilisaient l’une ou l’autre situé à quelques

mètres d’intervalle. Néanmoins cela semble avoir eu un impact sur la reproduction, qui ne semble avoir abouti

sur aucun de ces 2 sites. Il a été constaté en début de saison, la présence de têtards, mais la présence d’eau

de façon discontinue sur ces sites, n’a pas permis d’observer le développement complet des têtards. Cela ne

veut pas forcément dire qu’aucune reproduction n’a aboutie. Les têtards peuvent se cacher dans la vase

pendant un certain temps afin de pallier au manque d’eau, si celui-ci est temporaire.

Etant à ce stade à la première année de suivi, il n’est pas possible d’aller réellement plus loin dans l’analyse des

données afin de procéder à une estimation de la population ou encore à une estimation du taux de

capture/recapture par exemple. La poursuite du suivi les années suivantes permettra de disposer d’un jeu de

données plus important et de pouvoir ainsi répondre plus précisément à l’ensemble des problématiques

précédemment évoquées comme la réalisation d’une matrice de flux « migratoire » entre les structures

spatiales, le dynamisme de déplacement ou encore de confirmer plus en détail la fonctionnalité de la

transparence des ouvrages d’art.

Il semble toutefois que ce site présente une population de taille moyenne voire importante pour la Charente

avec des preuves de reproduction certaine (sites 1, 4 et 5). Un seul individu immature a été recensé pour le

moment sur ce site, il démontre toutefois une preuve de bonne santé de la population. De plus, lors de la

pêche de sauvegarde en 2013 sur ce même site, il a été capturé 6 immatures et 1 mâle adulte (cf . Annexe 2).

Dans la bibliographie, les stations de sonneurs à ventre jaune sont estimées entre 10 et 30 individus. En

Charente, les stations connues sont estimés entre 2-3 individus pour les plus petites et plus de 30 individus

différents capturés (estimation à environ 60 individus) pour les plus importantes.

Le site de Poullignac abritait à priori une plus petite population au départ et l’impact de la LGV peut avoir eu

des conséquences sur la survie de celle-ci, puisse qu’à ce jour aucun individu de sonneur n’a été contacté en

2015. L’absence de données lors de l’état initial LGV, avant les travaux, ne peut pas permettre de préciser la

taille de la population concernée. Toutefois cette station ne ferait pas l’objet d’exception en considérant qu’elle

est a priori plus petite, car plusieurs stations en Charente abritent seulement 2-3 individus adultes, qui

perdurent dans le temps et où des preuves de reproduction sont constatées chaque année (ex : suivi des

sonneurs sur la vallée de la Tardoire) (Hercé, 2013).

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

20 Poitou-Charentes Nature

5.2. Caractérisation des stations

5.2.1. Secteur de Cressac-Saint-Genis

Carte 6 : Localisation des stations à Sonneurs sur le secteur de Cressac-St-Genis

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

Poitou-Charentes Nature 21

Les 5 stations sont localisées de part et d’autre de la LGV SEA. Certaines sont d’ailleurs apparues sur des zones

liées aux travaux réalisés sur celles-ci :

→ Les stations 1, 3 et 4 sont situées en milieu prairial. Des petites sources alimentent ces petites zones

humides, permettant d’avoir une tenue en eau relativement régulière.

Les stations 1 et 4 se situent dans une parcelle pâturée par des ovins. La présence de ces derniers

créée des petites dépressions humides sur un linéaire de 50 m. La végétation dominante reste le Jonc

sp. accompagné de Ray-Grass sur les bords. La Grenouille verte sp. a également été observée en

effectif relativement faible.

La station 3 est localisée sur une prairie fauchée. L’action de fauche par un tracteur a créé plusieurs

ornières sur la zone la plus meuble de cette parcelle. La végétation se distingue du reste de la prairie

par une dominance de végétation liée aux zones humides telles que les laiches, joncs et Reines des

près.

Photo 8 : Ornières de la station 3 – T.Hercé – Juin 2015

→ La station 2 n’est actuellement plus présente sur le site. Il s’agissait d’une ornière créée par une

pelleteuse lors de travaux de remise en état réalisés dans le cadre de la LGV SEA. Il a été constaté en

fin d’année que celle-ci avait été rebouchée lors de la plantation de haies/boisements. Ce site a accueilli

2 femelles jusqu’à ce qu’elle ne soit plus en eau (fin juin 2015).

→ La station 5 semble avoir été un substitut pour les deux femelles utilisant la station 2 lors de son

assèchement. Les individus étaient localisés à l’entrée de l’ouvrage, sur des zones où une berge

naturelle s’est créée.

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22 Poitou-Charentes Nature

Photo 9 : Sonneur à l’entrée de l’ouvrage PRA2270 – Station 5 – T.Hercé – Juillet 2015

Photo 10 : Observation ponctuelle d’un immature dans ce pierrier – T.Hercé – Mai 2015

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Poitou-Charentes Nature 23

Carte 7 : Habitats recensés sur le secteur de Cresssac-St-Genis

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

24 Poitou-Charentes Nature

5.2.2. Secteur de Poullignac

Plusieurs micro-habitats favorables ont été observés sur le site de Poullignac :

→ Des prairies fauchées en partie inondées ;

→ Des dépressions humides à divers endroits.

Toutefois leur tenue en eau n’était pas suffisamment importante pour couvrir le cycle de reproduction du

Sonneur à ventre jaune et donc probablement pas assez attractif pour qu’il puisse être présent.

Photo 11 : Prairie humide – T.Hercé – Août 2015

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

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Photos 12 et 13: Dépressions humides le long de la LGV et du boisement – T.Hercé – Août 2015

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Carte 8 : Habitats recensés sur le secteur de Poullignac

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

Poitou-Charentes Nature 27

6. Menaces et préconisations

Les deux secteurs abritant potentiellement le Sonneur à ventre jaune n’étaient pas connus avant les travaux de

la LGV SEA. Celle-ci a créé un effet barrière important (cf. Carte 9Carte 10 : Secteurs à sonneur avant travaux),

qui a toutefois été limité par la présence d’ouvrages d’art permettant la circulation des espèces :

- un ouvrage hydraulique avec aménagement de deux banquettes (PRA2270) sur la station 1 (Cressac

Saint-Genis) et 2 PPF (passage petite faune) à proximité;

- un ouvrage hydraulique avec aménagement de deux banquettes (PRA 2340) et 2 OHR sur la station 2

(Poullignac) ainsi qu’un PPF à proximité

A l’issue de cette première année de suivi, il apparait que seul le secteur de Cressac-Saint-Genis abrite encore

l’espèce, car 5 stations ont été identifiées et utilisées par 12 sonneurs minimum. Actuellement, ce site présente

un bon fonctionnement avec le constat de quelques échanges d’individus entre stations et une reproduction

avérée. Néanmoins la mise en place de cahiers des charges permettant une gestion du site, tels que le cahier

des charges utilisé en conventionnement « Gestion de prairies de fauche », pourrait être envisagée sur la

parcelle accueillant la station 3, afin que les dates de fauches soient plus adaptées à la biologie de l’espèce. De

plus, suite aux travaux de réaménagements, la station 3 a été complétement comblée. Une ou plusieurs

dépressions humides pourraient être créées afin de pallier à la suppression de celle-ci.

Les stations 1 et 4 ne présentent pas de menace particulière, la présence des bovins est indispensable sur ces

zones. Ce sont les piétinements de ces derniers qui ont créés des dépressions humides très prisées par

l’espèce.

Conformément aux comptes rendus des interventions de sauvetage (cf. Annexe 2), le site de Poullignac a bien

accueilli le Sonneur à ventre jaune a minima jusqu’en 2013. Aucun individu de Sonneur à ventre jaune n’a été

retrouvé sur le site lors de cette première année de suivi. Le site présente des habitats potentiellement

favorables même si ceux-ci ne restent pas suffisamment longtemps en eau pour pouvoir répondre aux besoins

du sonneur. Il serait donc intéressant de recréer des milieux de reproduction favorables à l’espèce, tels que des

ornières plus profondes ou des dépressions humides par exemple. Celles-ci pourraient être localisées sur les

secteurs déjà en eau une partie de l’année, et plus précisément, le long du tracé de la LGV, hors de l’emprise.

Comme indiqué p. 19, le site de Poullignac abritait a priori au départ une plus petite population que le site de

Cressac. Bien que l'absence d'information lors de l'état initial LGV, avant les travaux, ne puisse pas permettre

de préciser la taille de la population concernée, cette station ne ferait pas figure d'exception en considérant que

plusieurs stations en Charente abritent seulement 2-3 individus adultes, qui perdurent dans le temps et où des

preuves de reproduction sont constatées chaque année (ex : suivi des sonneurs sur la vallée de la Tardoire)

(Hercé, 2013). Il est important de permettre à cette espèce, de recoloniser ce site et voire même d’en améliorer

les disponibilités en habitats aquatiques. Il pourrait être mis en place un conventionnement avec le propriétaire

de la prairie humide fauchée, pour la création d’une mare et/ou la mise en place d’un cahier des charges

« Gestion de prairies fauchées » en complément de la création de zones humides favorables à proximité.

De nombreuses petites stations ont été identifiées sur ce département lors de prospections antérieurs. Ces

stations, si petites soient-elles, sont importantes pour la dynamique de population. Elles peuvent se développer

et constituer un site réservoir pour ce secteur par le biais de certaines actions naturelles ou non. Rappelons

toutefois que la biologie très particulière de l’espèce entraine des fluctuations rapides, positives ou négatives ,

des effectifs au sein d’une station.

Le maintien du suivi sur ce site est nécessaire afin de confirmer ou non les premiers éléments d’analyse de

cette étude.

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

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Carte 9 : Site de Cressac-Saint-Genis avant les travaux de la LGV

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

Poitou-Charentes Nature 29

Carte 10 : Site de Poullignac avant les travaux de la LGV

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

30 Poitou-Charentes Nature

7. Conclusion et objectifs 2016

L’estimation de l’effectif d’une population de Sonneur à ventre jaune par CMR est une méthode très utilisée

pour le suivi de population à marquage individuel et se fait par simple photographie (Chemin, 2010 et Bronique,

2000). Pour le Sonneur à ventre jaune, les adultes sont assez fidèles à un site (ACEMAV coll., 2003), seuls les

jeunes font des déplacements importants afin de trouver de nouveaux sites. Grâce à un suivi pluriannuel, il est

possible de connaître les effectifs et surtout la dynamique de population avec les échanges et l’utilisation de

l’espace.

Grâce à la CMR, 12 individus de Sonneurs à ventre jaune ont été capturés sur le secteur de Cressac-Saint-

Genis, ce qui permet d’alimenter le catalogue de photos ventrales pour cette première année de suivi (cf.

Annexe 1). Etant au commencement de ce suivi, il est fort probable que l’on ne connaisse pas toutes les

stations de ce secteur à l’heure actuelle mais aussi la présence d’autres stations à proximité. La poursuite de ce

suivi vise également à améliorer les connaissances sur le fonctionnement de ces populations, afin d’estimer la

taille de la population, étudier les échanges entre stations et de part et d’autre de la LGV SEA, rechercher de

nouvelles stations et définir leurs connexions.

Un complément de prospection est également nécessaire sur Poullignac afin d’assurer une veille sur le secteur

et de confirmer ou non la présence actuelle du Sonneur. L’état actuel des connaissances fourni par la

bibliographie indiquant une capacité de déplacement entre le site d’hivernage et de reproduction de cette

espèce faible (200m), le Sonneur à ventre jaune adulte trouvé en 2013 venait forcément d’une population

située à proximité de ce site (Thirion, 2006). Le périmètre de prospection pourrait également être élargi en

2016 afin d’effectuer des recherches de stations à proximité en ciblant des zones favorables et d’évaluer ainsi le

potentiel de recolonisation et les corridors de déplacement. Un périmètre de 2 km autour du lieu de découverte

peut être envisagé dans ce cadre (cf. Carte 11).

Il sera d’autant plus important de suivre ce site s’il y a la possibilité de réaliser des aménagements pouvant

favoriser un retour de l’espèce sur le secteur. Dans le cas où des actions de restauration/gestion sont

envisagées dans le cadre des mesures compensatoires LGV SEA, il serait bien entendu nécessaire d’en tenir

compte dans le cadre du présent suivi.

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

Poitou-Charentes Nature 31

Carte 11 : Périmètre de prospection proposé sur le secteur de Poullignac pour 2016

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

32 Poitou-Charentes Nature

Annexe 1 - Catalogue des photos ventrales des 12

individus de Sonneurs à ventre jaune sur le secteur

de Cressac-Saint-Genis (Charente Nature – 2015)

F8L1J6G

F1PL0J2G

J6L0J5G

M4L2J3G-1

F4PL0J2G

M4PL0J5G

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

Poitou-Charentes Nature 33

F1L1J1G

F4L0J4G

M4L2J3G

M4L0J3G

M6PL1J3G

M2L0J2G

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

34 Poitou-Charentes Nature

Annexe 2 - Compte-rendu de pêches

CR rédigé par Charente Nature suite à l’opération de sauvetage de la petite

faune réalisée sur la Grande Eau le 23/08/2013 dans le cadre du chantier de

la LGV SEA pour COSEA – Partie Résultats

L’intervention de Charente Nature a été réalisée en deux temps :

- Capture manuelle et à l’aide d’épuisettes à l’intérieur du cours d’eau;

- Prospection minutieuse des abords et de la couche scalpée lors du griffage.

On compte la présence de 10 espèces sur ce ruisseau :

Grenouille verte sp. (Pelophylax sp.), Rainette méridionale (Hyla meridionalis) et Sonneur à

ventre jaune (Bombina variegata).

Lézard vert occidental (Lacerta bilineata) et Lézard des murailles (Podarcis muralis).

Campagnol roussâtre (Clethrionomys glareolus), Campagnol sp. (Microtus sp.), Musaraigne

aquatique (Neomys fodiens), Musaraigne sp. (S orex sp.) et Mulot sp. (Apodemus sp.).

Tableau 3 : Carnet de captures

Nbre inds capturés

Nbre inds vus mais

non capturés

Nbre inds morts lors

de l’intervention

Grenouille verte sp. 6

Rainette méridionale 1

Sonneur à ventre jaune 7

Lézard vert occidental 1

Lézard des murailles 1

Campagnol roussâtre 1

Campagnol sp. 3 2 3

Mulot sp. 3

Musaraigne aquatique 1

Musaraigne sp. 1

Total 18 6 6

Le griffage a mis à jour de nombreux micromammifères qui n’ont pas pu tous être capturés, principalement dû

à la difficulté d’en capturer plusieurs en même temps et de leur rapidité de fuite.

L’utilisation de la pelleteuse pour le griffage présente des inconvénients suivant le type de milieu rencontré. La

présence de pierriers sur la zone a rendu la tâche très compliquée et a entrainé la mort de certains individus.

L’ensemble des espèces capturées au cours de l’intervention a été relâché en aval de la Grande Eau, en dehors

de la zone d’emprise.

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

Poitou-Charentes Nature 35

Le Sonneur à ventre jaune est une espèce protégée à forte valeur patrimoniale, qui n’a pas été

recensé lors de l’état initial sur le tracé de la LGV. Il sera donc nécessaire de prendre en

compte la découverte de cette nouvelle espèce et de l’inclure dans les mesures

compensatoires pour la destruction d’espèce et de son habitat.

Photos 10 et 11 : Grenouilles vertes et Campagnols capturés (C-DENTZ T-HERCÉ)

Photos12 et 13 : Rainette méridionale et Sonneur à ventre jaune capturés (T-HERCÉ)

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CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

36 Poitou-Charentes Nature

CR rédigé par Charente Nature suite à l’opération de sauvetage de la petite faune réalisée sur la Gorre le 03/09/2013 dans le cadre du chantier de la LGV SEA pour COSEA – Partie Résultats

3 espèces d’Amphibiens (Grenouille agile, Grenouille rieuse et Sonneur à ventre jaune) et une espèce de

micromammifère (Mulot sylvestre) ont été capturées lors de l’opération. La présence du Sonneur était

inattendue puisque aucun enjeu n’avait été identifié dans le dossier CNPN (enjeu amphibiens moyen). Cette

donnée est d’ailleurs relativement éloignée des noyaux de populations charentais connus pour l’espèce. Il est

probable que la modification du milieu l’ait rendu attractif et que des individus issus d’une population voisine

l’aient colonisé. Cette observation pourra donner lieu à une réflexion quant à de nouvelles mesures

compensatoires sur le secteur.

Une Couleuvre à collier a fui devant la pelleteuse sans avoir pu être capturée. L’approche progressive de la

pelleteuse jusqu’à l’exutoire de la dérivation a sans doute entraîné sa fuite vers l’aval, en dehors de l’emprise.

Tableau 4 : Carnet de captures

Photos 3 et 4 : Sonneur à ventre jaune capturé (O. ROQUES)

Préconisations

Le Sonneur à ventre jaune est une espèce typique des milieux aquatiques pionniers en tout genre. Il est donc

assez logique, s’il existe ne serait-ce qu’une petite population à proximité de l’emprise, que des individus

colonisent les dérivations. Il est probable que la nouvelle dérivation soit empruntée par d’autres individus.

Au regard de la probable présence d’une espèce d’Amphibien prioritaire en terme de conservation à proximité

de l’emprise, il conviendra d’être très vigilant lors de la destruction de la nouvelle dérivation temporaire, surtout

si celle-ci intervient durant sa période d’activité (avril à juillet). Il sera alors impératif de prévenir en amont

Poitou-Charentes Nature pour qu’une pêche de sauvegarde y soit réalisée.

Adulte Têtard ou larve Ponte

Grenouille agile 4 0 0

Grenouille rieuse 1 0 0

Sonneur à ventre jaune 1 0 0

Mulot sylvestre 1 0 0

Total 7 0 0

Page 39: Suivi Sonneur à ventre jaune  - 2015 - PCN

CR Suivi 2015 – Suivi des stations de Sonneurs à ventre jaune – Mars 2016

Poitou-Charentes Nature 37

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