STUD&GLISS 5

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stud n gliss snow skate surf eco AVRIL MAI 2011 Bayonne // Anglet // Biarritz 5

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OURSCONTACT :

Association stud’n gliss12 rue des Basques, 64100 Bayonne

EMAIL :[email protected]

RÉDACTION :Damien Marzocca / Clément Chouleur

Mathilde Denis / Valentin Marchal Vallet

RESPONSABLE PUBLICITÉ :Damien Marzocca

Valentin Marchal Vallet

GRAPHISME :Seb [email protected]

PHOTOGRAPHES :Clément Chouleur : choubipics.blogspot.comDamien MarzoccaClément Le GallSébastien JolyAlejandro Plesch

Couverture : Photo S. JolyOff the lip par un local àTHE WRECK, Byron Bay,NSW, Australie durant l'étéaustral 2009.

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L’année 2011 a commencé fort, enfin je veux dire aux niveauxdes changements sociaux, politiques, économiques ; mais mal-heureusement pas assez encore au niveau écologiques. Et ouiil faudrait encore diminuer de 3% nos rejets de CO2 si nous vou-lions être dans la moyenne qui a été fixées suite à la dernièreconférence de Copenhague sur l’environnement. En espérantque l’on y parvienne en tout cas et rapidement.

L’homme a besoin de changement, ça on le sait, mais bon à quelprix devons nous faire changer les choses. Et dans quelles cir-constances ? Dans quel but ? Le changement n’est cepen-dant pas souhaité de tous le monde, parfois il demeurenécessaire et indispensable pour améliorer une situation critique.C’est bien sûr le cas pour le changement des mentalités au re-gard du tri, et des différentes actions éco-responsables du quoti-dien que chacun peut et doit faire… Il n’en est pas moins pourtous ces peuples qui se soulèvent contre leurs régimes autori-taires et décident de faire basculer les choses du bon coté unebonne fois pour toute.

Bref, tous ça pour vous dire que nous aussi en cette pé-riode de changement, nous avions besoin de faire bou-ger les choses. Ehhh oui, si un projet veut perdurer, ilfaut savoir s’adapter.En fait, ayant monté le magazine l’année dernière lorsde notre Licence à L’IUP Sport et Management des En-treprises sur Bayonne, nous avions beaucoup de tempsà lui consacré en dehors des cours, notamment pouraller rencontrer nos fameux partenaires annonceurs avecmon acolyte commercial, Mr Valentin. Mais l’année pro-

chaine, l’alternance commence, ce qui complique encore plus les choses.Après quelques réunions au sein de notre équipe, nous avons donc décidé de changerde support pour continuer à vous informez des divers sujets que nous traitons : Sportde glisse, environnement et vie étudiante sur le BAB (Bayonne, Anglet, Biarritz). Et oui,un nouveau support encore plus propre pour l’environnement, même plus de papier recyclé,le vrai truc écolo, j’ai nommé, INTERNET.

Vous pourrez donc visiter notre nouveau site, sur WWW.STUDNGLISS.COM d’icile mois de Mai, ainsi que consulter en ligne le magazine en version digimag. D’ici, làon reste connecté, et on compte sur vous pour venir nous rendre visite sur notrenouveau magazine de l’an 2000.

Par Damien Marzocca

PS : Merci à tous ceux qui ont cru en nous, et en ce projet, je dois dire que nous avons appris énormément grâce à ces 5 numéros,et ce n’est pas un coup de blanco qui va nous arrêter… Et d’ici là, portez vous bien!

ÉDITORIAL

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NEWS

• La compétition de skate à l’ouest consiste en un tour desskateparks de la Bretagne jusqu’au Pays basque, une étapeest prévue pour le 09/04/2011 au skatepark de Tarnos.

Concert à l’Atabal situé à Biarritz (www.atabal-biarritz.fr)

• 20 / 04 / 11 – GENTLEMAN : Originaire d’Allemagne, ce Reggae Man a su s’imposer dans les sphères du new rootsjamaïcain pour devenir aujourd’hui une référence du dance hall. Ces chansons engagées et ses reprises de standardstrès connus vous assureront un concert posé et délectable. N’hésitez pas, prenez vos places ! Entrée 20 €.

• 06 / 04 / 2011 à 21h00 : Le Microscope et La Souche Rock présentent RIEN en concert au Caveau des Augustins.Les grenoblois de Rien inventent un son transgenre, entre musique chamanique, western, folk, pop 80s et grungejazzy. En essayant de décrire ce à quoi leur musique pourrait se référer, ils laissent leurs auditeurs avec : Rien.http://www.myspace.com/rienrienrien

• 07-08-09 / 04 / 11 : GAROROCK : 15ème édition du festival de musique bien connu au pays Basque se déroulant àMarmande. Encore une grosse affiche cette année avec des grands noms de la musique (Morcheeba, Voices of Ja-maica, Shaolin temple Defender, j’en passe et des meilleurs…). 80€ pour les 3 jours et 33€ pour la journée de votrechoix. N’hésitez pas à réserver en ligne sur garorock.com.

Exposition à la galerie SPACE JUNK de Bayonne

Du 24 / 03 / 11 au 7 / 05 / 11: Skateboarding is not a crimeLe propos de cette exposition n'est pas de présenter"juste" la culture skate mais de s'interroger sur sa pré-sence dans les œuvres d'artistes, du milieu de skate oupas, de la scène internationale.

Expos divers

« Le Printemps de la fac » : 07 / 04 / 11 : La faculté deBayonne fête son printemps. Sur le campus de la Nivedurant toute la journée du 7 avril, des activités serontproposés, ainsi qu’un piquenique sur l’herbe. N’hésitezpas à vous retrouver entre étudiants dans une atmo-sphère détendue mais néanmoins studieuse !

Venez découvrir l’expo à de peinture De Michel Basset, peintre contemporain mais aussi photographe dans le nouveaurestaurant de la Mela Verde prés du campus de la Nive à Bayonne.

• 09-10 / 04 / 11: La Uhaina, Championnat de FranceUniversitaire de Surf se déroulera sur les plages d’an-glet au VVF. En espérant que cette fois ci la compé-tition ne soit pas annulée à cause des conditionsmétéorologiques, on croisent les doigts en tout caspour se retrouver sur le sable chaud.

• 21 / 04 / 11 : Anniversaire / vernissage d'Echo : Le magasin Echo àBiarritz est un concept store axé sur l’univers éthique des sports deglisse soutenu par de nombreuses marques reconnues pour leur pro-duits (Picture, Vans, Volcom...) et leurs démarches éco-responsables.Le magasin organisera pour ses 1 ans un évènement en 2 parties. Apartir de 19h le vernissage de l'exposition "5 cm par secondes" del'artiste Ronan qui réalisera une performance en live. Enfin pour clorecette première, une soirée au Newquay se déroulera à 21h avec lessélections de "Capitain Flirt" et du "Colonel Moutarde". Alors à vosagendas pour soutenir et profiter de cette soirée unique !

• 4 juin : « L’EPICERIE » Fête ses 1 ans !L’Epicerie est un street shop qui a ou-vert ses portes il y a maintenant 1 an àBayonne. Pour l’occasion une soirée àl’Embuscade est organisée. Dj Unik der-rière les platines et de nombreux lots(verres, sappes…) seront à gagner toutau long de la soirée.

Par Valentin Marchal Vallet

Surf / Skate

Culture /Musique / Expos

Sorties

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Salut Johan peux-tu te présenter brièvement pour ceux qui ne te connaissent pas ? Salut à tous, j'ai 37 ans, originaire d'Anglet dans le Sud Ouest, et créateur de la marque deplanches de surf CLEAN CUT.

A quel âge as-tu commencé à apprendre le surf et comment?En fait, comme la plupart des jeunes, n'ayant pas eu les moyens d'acheter une planche de surf,j'ai commencé par pratiquer le moré à l'âge de 12 ans. Peu à peu j'ai réussi à économiser pouracquérir ma première planche à l'âge de 14 ans. C'était un « single » fin rouge, shapé par lepère d'un copain; pas du tout adapté à mon gabarit.Il m'a fallu plusieurs jours pour arriver à me mettre debout, et plus d'une semaine pour parvenirà longer une vague alors que mes copains semblaient se débrouiller bien mieux que moi.

Décris-nous un peu ce qui t’as poussé à fabriquer tes propres planches ?Comme je suis assez grand, j'avais du mal à trouver des planches performantes adaptées à mongabarit. Elles étaient un peu trop « guny » (trop en pointe pour les incultes du surf), trop raidesà surfer, trop lentes aussi, surtout dans les petites vagues. Je me suis donc dit que je pouvaispeut-être essayer de faire quelque chose de différent. Avec un pote, on avait déjà essayé à 16ansde se fabriquer une planche, avec plus ou moins d'aisance. Chacun d’entre nous shapait à tourde rôle son côté, et une fois la board finie, il nous fallait compter les passes afin de ne léser nil'un ni l'autre, comme des enfants se disputant un jouet!La planche devait être totalement dissymétrique mais avait quand même une bonne gueule avecses logos Billabong et AL Merrick au crayon de couleur!!!Pour preuve, un shaper Américain de passage chez Ocean Safari l'avait trouvée pas mal pour unpremier essai et nous avait même conseillé de la revendre et avec l'argent récolté, d’en shaper2 autres. C'est probablement le meilleur conseil que l'on m'ait donné jusqu’à présent.

Est ce que tu aimais déjà bricoler avant de te mettre à shaper ?A part sur ma mobylette, je ne bricolais pas vraiment; mais il a bien fallu que j'apprenne à meservir d'un rabot. Par contre j'adorais regarder Minvielle shaper mes planches ou celles de ses

L’expérience & l’intransigeance de la précision

LECONTE

Il était important pour ce dernier numéro d’aborder skate/Art, Snow, Environnement, et bienévidemment le Surf, surtout en cette belle saison qu’est le printemps, saison parfaite pour leslocaux avant que l’océan ne se transforme en un champ de bataille. Pour changer des inter-views, la plupart du temps basées sur les riders, on a préféré cette fois-ci interroger un shaperqui est sans conteste, aussi doué sur sa board qu’à transformer avec finesse et précision sespains de mousse en un produit fini adapté aux attentes et aux pratiques de chacun.

JOHAN

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clients et je passais beaucoup de temps dans l'atelierà observer tout ce qui se passait.

Pourquoi avoir lancé ta propre marque et pourquoi clean cut ?Au début, mes planches n'avaient aucun logo, justeune signature au crayon entre les dérives et parfois unedéco au pistolet. J'ai décidé de placer un sigle un oudeux ans plus tard afin de les revendre plus facilementet aussi pour attirer une clientèle ciblée. Je veux direpar là que je souhaitais absolument que les gens puis-sent se reconnaître dans ma marque.Cela m'aidait bien à financer mes voyages, en Inde ouen Australie pour aller voir comment se fabriquaientles planches. Le nom Clean-Cut est arrivé un peu plustard, car je cherchais un nom plutôt qu'un symbole.C'était le titre d'une chanson dans une vidéo de surf.

OK, Ok je vois ; du coup j’ai une question qui me vient àl’esprit, Y a-t-il beaucoup de concurrence dans la régionentre les shapers indépendants ?En fait, il y a beaucoup de shapers dans le sud ouest,les vagues sont là, les bons surfeurs aussi. Il ne reste

plus qu'a créer des formes adaptées au surf de l'Atlan-tique qui est certainement l'océan le plus exigent selonmoi. Si ça fonctionne ici cela marchera partout dansle monde. En fait la plus grosse concurrence ne se faitpas entre shapers mais plutôt avec la planche prove-nant de chez nos amis asiatiques. Leurs prix sont biensûr très intéressants et elles ont une jolie finition. Apart ça, ce sont de grosses daubes, le shape est bâcléet les matériaux utilisés de qualité plus que moyenne.L'intérêt de ces compagnies est de passer le moins detemps possible par planche et d'utiliser les pains demousse les moins onéreux afin de diminuer les coupsde production forcément. C'est incroyable de penserque des gars qui n'ont jamais vu la mer puissent fabri-quer des planches pour le monde entier alors qu'ils nesavent même pas à quoi cela peut bien servir. Les sha-pers des villes chinoises n'ont évidemment pas le sa-voir faire de leurs homologues shapers surfeursEuropéens.

Comment décrirais-tu l’activité de shaper par rapport auxdifficultés qu’elle entraine notamment au niveau de lasanté ?

Photo : Alejandro Plesch

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Effectivement, l'utilisation de mousse polyuréthanecomporte des risques car ces gaz sont cancérigènes etles poussières sont très très fines. Heureusement, l'uti-lisation de pré-shapes permet de retirer 90% de lamousse, ce qui limite la quantité de matière à enleverau rabot, le tout est de se protéger avec un bon masqueet une ventilation adaptée afin d'obtenir un bon renou-vellement de l'air ce qui n'est pas toujours simple àréaliser pour un petit atelier.

Parlons maintenant technique, est-ce que tu peux nousexpliquer les différentes étapes qu’il y a pour transformerun pain de mousse en planche finie, et indiquer pour cha-cune d’entre elles, celles que tu fais par toi même etcelles que tu délègues à d’autres ?La première étape consiste à sélectionner un pain demousse adapté au type de planche que l'on souhaiteréaliser (Longboard, shortboard, fish,etc...).Le shapes'effectu ensuite soit à la main si l'on veut créer unnouveau modèle avec des caractéristiques particu-lières, soit à partir d'un pré-shape machine que l'onconnait déjà bien et qui permet d'effectuer un travailextrêmement précis et régulier. Vient par la suite le tra-vail du glaceur et du ponceur avec la pause de la fibrede verre fixée par de la résine puis le ponçage au papierfin de la planche qui marque la fin du processus.

Parmi ces différentes étapes est ce que tu pourrais briè-vement nous décrire celles qui ont le plus mauvais impactsur l’environnement. Et par conséquent quelles tech-niques ou matériaux pourraient être changés en matièreou processus plus éco responsable ?A vrai dire, à part en bois vernis à l'huile de lin commel'Alaia, il n'est pas possible de faire des planches vrai-ment respectueuses de l'environnement. Il existe bienquelques résines et diluants à base d'eau mais qui sontmalheureusement plus nocives et peu efficaces.Le seul moyen de limiter la casse est de diminuer laquantité de déchets et d'opter pour des planches unpeu plus solides qui dureront plus longtemps.

Voilà, maintenant que vous en savez un peu plus surle personnage, n’hésitez pas à lui rendre visite sur sonsite : www.cleancutsurfboards.com, si bien évidementvous êtes des curieux et que vous êtes intéressé.

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Texte et photos : Clément Chouleur

À gauche : Dimitri Biau entail bonk nosegrab.

À droite : Levainqueur, MattCrépel, en 900indy front.

Cette année la compétition avait pour thématique lesfruits et c’est sur un snowpark shapé à la perfectionque l’artiste Bizmut a installé d’immenses bâches etun Totem aux couleurs de la Poney Session. Niveauride, les hostilités ont commencé dès le Samedi avecune séance de training qui a donné le ton pour lereste de la compétition, cette année pour gagner ilfallait du double cork et des rotations de 1080°.L’armada scandinave venue pour l’occasion (IsaakBjornstrom, Kalle Ohlson et Niklas Askmyr pour neciter qu’eux) l’avait bien compris et le public aura puapprécier un répertoire de tricks conséquent.En fin d’après midi tout le monde se réunissait à la

patinoire de St Lary. Cette dernière est devenue pendant 3 jours un lieu de détenteoù l’on pouvait savourer une bière autour d’évènements culturels : une expositionphoto, des projections vidéos, une démonstration de break dance et une session delive painting. Le but de ce live painting étant pour les cinq artistes conviés (Bizmut,Odo et le collectif Jeanspécial) de customiser des planches de snowboard pour en-suite les vendre au profit des sinistrés du Japon. La fameuse soirée du Samedi a quand à elle, eu lieu dans la cidrerie d’Ancizan etc’est au son de Dj Madgic, des Dj’s de Radio Nova et de Beat Torrent que la foule adansé jusqu’à l’aube. Le groupe de Dj’s nantais a d’ailleurs déclaré avoir appréciél’ambiance de folie de la Poney Session.Le Dimanche était réservé aux épreuves du best trick. Ceux qui ont été les plus rai-sonnables durant la soirée ont logiquement été les plus performants sur les différentsmodules. Le suédois Isaak Bjornstrom gagne à la fois sur le pole jam Dakine (en 50-50 rodeo back tail grab) et sur le Big Air Salomon (en switch back 1080°). Au niveaudu best trick sur le rail Burn de 18 marches, c’est l’espagnol Adan Baserba qui sedémarque (en hardway 270 front baggle) devant les français Victor de Le Rue etPierre Rué.L’épreuve comptant pour le classement TTR s’est déroulée Lundi sous la forme d’unejam session, 70% de la note était déterminée sur la ligne de kickers (pole jam, bigair, perfect jump) et 30% sur la ligne de rails (deux sets de 12 et 18 marches). Toutau long de la journée les riders se sont donc affrontés sur les différents modules sansforcément respecter leur ordre de passage ce qui a créé une joyeuse pagaille. Le localVictor de Le Rue en fera d’ailleurs les frais en ridant très fort mais pas pendant sesruns. Les riders non qualifiés s’en sont donnés à coeur joie sur les modules annexes

La compétition de snowboard que lemonde entier nous envie s’est tenueles 19, 20 et 21 Mars derniers à St Lary.Pour sa neuvième édition la PoneySession est devenue un évènement 4étoiles TTR (World Snowboard Tour) età réunie 45 riders internationaux.

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Ci-dessus : Isaac Bjornstrom enPôle-jam Fifty rodéo back.

et il régnait sur le snowpark une très bonneambiance. Ajoutez à cela un temps radieux,un public nombreux, le son de Dj Pace et DjSkillz et vous obtenez le plus divertissant desévènements de snowboard. On retiendra lesperformances du jeune slovène Alijosa« Jojo » Krivec et ses 1080° front et autresdouble rodéos back, du français JJ Roux etbien sur du suédois Isaak Bjornstrom qui noncontent d’avoir tout raflé sur le best trick dela veille nous donne une leçon de snowboard.Malgré ça, c’est un nom bien connu qui im-pressionne le plus : Mathieu Crépel. Le pyré-néen surclasse les autres riders avec ses runsconsistants. Il s’impose avec un magnifiquerun final : half cab boardslide 270 out sur lepole jam, switch back 900 sur le big air etfrontside 1080 sad sur le perfect jump. Pourle plus grand bonheur des pyrénéens, Mat’devient le nouveau Poney 2011. On aura de cesse de le dire, la Poney Sessionest une compétition exceptionnelle avec pro-bablement la meilleure ambiance de tout leTTR! L’année prochaine l’évènement fêterases dix ans et quelque chose me dit que lesorganisateurs nous réservent de belles sur-prises. Comon Danztt !

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Mathieu Crépel - FRBjornstrom Isaak - SWERoux Jean-Jacques - FRAskmyr Niklas - SWEOhlson Kalle - SWE

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Krivec Alijosa - SLOLarson Tobias - SWETevelle Maxence - FRADelphino Thomas - FRALandmark Philip - SWE011

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Nils Inne est un jeune artiste de 24 ans originaire de Niceoù il a grandit entre les toiles de son père artiste et saplanche de skate, à laquelle il voue une véritable passiondepuis ses 9 ans. Son talent sur une planche à roulettes luia d’ailleurs permis d’être sponsorisé et ainsi, de voyager àtravers le monde. Nils sévit désormais au Pays Basque dansles ateliers du fabricant de planches de skate artisanalesRekiem (vu dans le numéro 3 de S&G, ndlr) où il s’appliqueà concilier skateboard et peinture.

Artiste talentueux, Nils n’en reste pas moins skateur et cela se ressent dansses œuvres. Il s’inspire d’artistes tels que Mark Gonzales, Dave Kinsey, JeanMichel Basquiat, Keith Haring ou encore Pablo Picasso. C’est au fil de sesvoyages à travers les cinq continents et des rencontres qu’il y fait que Nils seforge son propre style, épuré et plein de couleurs. A travers ses toiles et les ob-jets qu’il customise Nils exprime sa vision du monde en gardant cette candeurdans le regard. Depuis 4 ans, il parvient à vivre de son art en multipliant lesexpositions entre Biarritz, Bordeaux et Paris. Que ce soit dans les magasins deskate ou dans les galeries de street art, Nils se fait petit à petit une place dansle milieu de l’art.L’exposition Playground:Avec sa nouvelle exposition intitulée Playground, Nils nous transporte dansl’univers de l’enfance avec des œuvres en forme de jouets. Les planches deskate usagées sont sa matière première et révèlent plusieurs facettes de cetartiste plein de créativité : l’écologie par la réutilisation des planches, sonamour pour le skateboard et son talent d’artiste pour réaliser ses jouets/objets

Texte : Clément Chouleur. Photos: Clément Chouleur sauf indiquées

peintre à roulette

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Photo : Damien Marzocca

Photo : Clément Le Gall

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d’art. Avec cette exposition il touche les plus jeunes par l’aspect ludique et lesadultes par l’originalité de son coup de pinceau, reconnaissable entre cent. Aufil de ses œuvres on découvre une 2CV customisée, une série de cents portraits,un mini skate-park pour fingerskates, des planches de skate, des toiles peintes etune multitude de jouets (bilboquets, toupies et autres personnages à roulettes).L’exposition Playground est encore visible à l’Atabal de Biarritz jusqu’au 29 Avrilet je vous encourage vivement à aller y faire un tour pour le plaisir des yeux. Lestravaux de Nils sont également visibles sur son site internet (www.nilsinne.com)Voici quelques petites questions que nous avons posées à Nils afin qu’il nousen dise un peu plus sur ses convictions, ses ressentis, ses inspirations.

Comment t'es venue l'idée de travailler à base de planche de skates usagées?C'est un projet que j'ai initié avec Sébastien DAUREL, skater et "géotrouvetout"bordelais! On a fait notre première expo au shop Riot à Bordeaux en 2009 etune seconde à Paris au shop Auguste l'année dernière.

Penses tu que la récupération va devenir une nouvelle tendance dans l'art?Comme dans tous les domaines bien sur ! Ca fait des années que certains ar-tistes travaillent le recyclage. Il faut aussi dire que nous, les skaters, on décimepas mal de forêts, alors en avoir conscience et allonger la durée de vie d'uneboard en la recyclant, c'est un minimum !

Est ce que tu vas délaisser les toiles pour cette matière première originale?Non pas du tout. Je suis un touche à tout et tous les supports m'intéresse. Jene compte pas me spécialiser mais plutôt me diversifier! C'est surtout ma ren-contre avec Pierre Pascaud de rekiem skateboard, dont l'atelier se trouve àdeux pas de chez moi qui a généré cette production intense autour du recyclagede boards.

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Est-ce que Playground va voyager?En bon "touche-à-tout" j'ai très vite tendance à me lasser de mes productions...Non, cette exposition ne prendra pas place dans d'autres lieux. Elle a été pen-sée et réalisée pour l'Atabal à Biarritz. Mon objectif c'est de proposer des exposadaptées aux lieux que j'investis, des expos qui ont du sens et surtout qui évo-luent. Je trouve le coté éphémère de la chose beaucoup plus qualitatif, exclusifet intéressant, qu'une même expo qui se répète encore et encore.

Quels sont tes projets après cette belle exposition? Production et skate ! Début avril, je participe à une expo collective parrainéepar SpaceJunk sur le cinéma indépendant américain. Ces prochains mois, jevais travailler sur un nouveau concept d'expo-défilé, peut-être pour la galerieOnega à Paris dans laquelle je dois prochainement exposer. J'aimerai aussipouvoir travailler le fer et lier différents matériaux pour créer des pièces pluscomplexes. Le programme est chargé !

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Sans aucune prétention de grand reporter et inutile de préciser que ce mag n’a pas pourobjet de parler de politique, il nous semblait difficile de ne pas faire un détour sur lasituation mondiale actuelle.

le monde en furie !

Le but de cet article est au-tant de faire un point sur cequi bouge autour de nousque d’apporter un témoignagede compassion à ces peuples quise soulèvent et qui vivent des mo-ments historiques pour l’histoire de leurpays et plus largement dans le jeu des rela-tions internationales.Mouammar Kadhafi n’en fini plus de lâcher desphrases assassines, de terroriser un peuple entier, derésister contre vents et marées, mais au fait qui est-il ?Ou devrai-je plutôt dire Colonel Kadhafi……Est né le 19 juin 1942 à Syrte (Tripolitaine) c’estun homme d’Etat Libyen. Capitaine, autopro-clamé colonel, il devient dirigeant de la Lybiesuite à un coup d’état le 1 septembre 1969.En 1977, le Colonel Kadhafi réorganise les insti-tutions politiques de la Lybie et déclare la révolu-tion du peuple, théoriquement gouverné selon unsystème de démocratie directe ;En 1979, il renonce au poste officiel de chefd’Etat pour porter officiellement le titre de « chefet guide de la révolution de la grande Jamahiriyaarabe libyenne populaire et socialiste »… ça faitlong le titre !Pour son parcours universitaire Kadhafi a étudiéle droit à l’université de Lybie puis entre à l’aca-démie militaire de Benghazi en 1963. Très tôt sonambition est simple : renverser le pouvoir en placeet s’en emparer, chose qu’il va mener à bien encréant son réseau et son empire.Il ira en 1965 en Grande Bretagne pour terminerces études au British Army Staff College et revienten 1966 en tant qu’officier dans le corps destransmissions.Pour ce qui est de la révolution populaire en2011, voici un bref récapitulatif :

Février 2011 : débuts desrévolutions et protestation

dans le monde arabe qui finipar s’étendre à la Lybie.

Kadhafi décide de réagir par laforce, tirs à balles réelles bombarde-

ments aériens visant les populations.22 Février : Mouammar Kadhafi lors d’un

discours ancre sa position et promet de réprimerles contestations et contestataires, inutile depréciser par quel moyen avec Kadhafi, la forceencore la force ! Malgré tout le mouvement decontestation prend de l’ampleur et se mue envéritable révolte armée.Mouammar Kadhafi est lâché de toute part (parson armée, par des membres de son gouverne-ment) mais continue de masquer la réalité. L’ONU s’emmêle, on parle alors de crime contrel’Humanité. Son action est difficile à programmertellement les enjeux sont grands et divers.Le 17 mars, le conseil de l’ONU autorise lerecours à la force contre les troupes gouverne-mentales libyennes.Kadhafi annonce le cessez le feu, mais celui-cin’est pas respecté, étonnant non ?!Le 19 mars on parle de créer des zones d’exclu-sion aérienne mais là encore…

En somme le conflit est loin d’être réglé, les en-jeux sont grands pour des populations entièrespleines d’espoir et de courage, que nous pouvonsque soutenir moralement.A notre moindre échelle nous pouvons constaterl’augmentation du prix du pétrole et de ses pro-duits dérivés, comme le papier nous concernantdirectement. Ehh oui, d’après mon confrère Da-mien, notre facture pour l’impression du maga-zine a subit une augmentation de 15% du prix !

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La qualité des eaux de baignade en Francedemeure fragile, c’est un point environne-ment très important car il s’agit de notre lit-toral, de la protection de tout un écosystème, en somme, un grand nombred’être vivants et l’équilibre naturel en dé-pendent, alors soyons vigilants et soucieuxdes mers qui nous entourent.

Les revendications de Surfrider foundation sont triples :• une lutte efficace contre toutes les pollutions quiaffectent la qualité des eaux littorales, notamment laprise en compte des macros déchets et des pollutionsphysico-chimiques qui ne sont pas pris en compte ju-ridiquement (cf.3 mag Stud’n gliss).• une gestion de la qualité des eaux du littoral plusapprofondie afin de garantir un environnementsain pour les baigneurs et les pratiquants de sportsnautiques et ce tout au long de l’année. • une information largement diffusée au grand publicsur la qualité des eaux dans laquelle ils évoluent. Afinde leur donner les informations nécessaires à la miseen œuvre d’actions ou simplement pour la prise deconscience individuelle et collective.Surfirder déplore aussi les lacunes de la nouvelle di-rective, en s’adressant directement au ParlementEuropéen. Cette directive a été adoptée en 2006 et seramise en œuvre en 2015, les lacunes qui subsistent :• pas de prise en compte des zones d’activités nautiques• la période de surveillance se limite toujours à la sai-son estivale.• la pollution chimique n’est toujours pas prise enconsidération.

En somme une nouvelle directive, mais peu dechangement au niveau de la sauvegarde du littoral,puisque là où la directive va sévir, c’est pour fermerles plages ne correspondant pas au seuil de pollu-tion fixé par là loi.Donc ce qu’on en retient, c’est qu’il n’y a pas de vé-ritable action prévue par le gouvernement ou par lesélus pour sauvegarder nos plages et lutter contre lesdifférents types de pollution qui affectent nos côtes,leur réponse étant la fermeture des plages ne répon-dant pas aux critères de propreté fixés. A ce train là,on se retrouve tous à Paris plage cet été !La philosophie de Surfrider foundation n’a pas pourbut d’aller vers une réglementation trop stricte maisdavantage de faire prendre conscience des enjeux maisaussi des risques de baignade dan tel ou tel endroit,afin que chacun puisse agir en connaissance de cause.Il s’agit davantage d’actions visant à l’informationdu grand public sur l’environnement qui l’entoure.Vous retrouverez bien sûr tous les plans d’actionsprévus par l’association Surfrider Foundation surleur site ( HYPERLINK "http://www.surfrider.eu/fr"http://www.surfrider.eu/fr) n’hésitez pas à le consulterou à vous informer.

Petit point sur l’état de nos eaux avant le retour du beau temps et donc des baignades !!

Texte : Mathilde Denis.Photo : Surfrider