Structuration Sectorielle Et Contribution Des Pme ... · Structuration sectorielle et contribution...
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Structuration Sectorielle Et Contribution Des Pme
Algeriennes Au Commerce Exterieur
M
me Sultana DAOUD
Maître de conférences HDR
Présidente de la Cellule de Valorisation des Résultats de la Recherche
Université des sciences et de la technologie -Oran - Algérie
Structuration sectorielle et contribution des PME au commerce extérieur ..Sultana DAOUD
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De nos jours, les PME sont estimées en tant qu’entreprises aux
qualités diverses : adaptabilité, flexibilité, créativité. Ce changement,
montre qu’en plus du mobile économique, la société aspire un
renouveau des valeurs personnelles1. L'argumentation de la taille réduite
pour innocenter un comportement non exportateur, dissimule de manière
erronée des cibles et des comportements qui ne sont pas caractéristiques
à l’exportation. Aussi, l’argument des économies d’échelle est discutable
ou du moins nécessite une certaine prudence. L’évolution des échanges
internationaux révèle un nouveau cadre de référence des économies et
des entreprises. Il se distingue par des activités pour lesquelles la PME
peut participer activement et d’autres activités où les chances de réussite
des PME sont limitées.
Les conditions propres de l’Algérie et de son histoire
économique, révèlent que c’est une économie complètement étatisée et
où la grande entreprise publique occupait une place importante dans la
stratégie de développement. Dans ce contexte politique et économique, le
secteur des petites et moyennes entreprises s’est constitué en fonction de
stratégies, de logiques et de conceptions diverses, et même opposés.
Nous nous proposons de saisir et rendre compte des effets des
programmes d’investissements publics en Algérie sur l’évolution des
PME, particulièrement leur structuration sectorielle et leur intégration
aux échanges extérieurs.
Pour mieux cerner l’objet étudié, nous nous basons sur les
théories explicatives des PME. Nous cherchons à travers les programmes
d’investissements publics à comprendre comment le gouvernement tente
d’inciter ce type d’entreprises à se positionner sectoriellement et à
dépasser les frontières du pays.
1. La problématique de développement et structuration sectorielle
des PME
Au cours de cette période de transition, la relance de l’économie
algérienne par la promotion de la PME revêt un caractère de plus en plus
décisif. Par le passé, c’était une économie entièrement étatisée et où la
grande entreprise publique occupait une place importante dans la
stratégie de développement, Le secteur de la PME2 constitué
1 O. TORRES, Les PME un exposé pour comprendre, un essai pour réfléchir, Dominos
Flammarion, 1999, p.13 2 Pour des raisons de commodité, nous parlerons de petite et moyenne entreprise (PME)
pris comme terme générique pour l’ensemble TPE-PME-PMI.]
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majoritairement d’entreprises privées. Il a été longtemps perçu de
manière négative. Il a été considéré douteux, non transparent. Le fort
pourcentage plus de 96% des recettes des hydrocarbures dans les
ressources d'exportation est un indicateur révélateur à la fois de
l'importance des recettes pétrolières dans le financement de l'économie et
du faible engagement à l’international des entreprises en générale (figure
n°1).
Figure 1Structure des exportations par groupe d’utilisation
Source : Statistiques du commerce extérieur de l’Algérie, Direction Générale des
Douanes, 2010
Par ailleurs, le Premier Recensement Economique de 2011 publié
par l’Office National des Statistiques en janvier 2012, révèle que la
répartition des entités économiques par grand secteur d’activité indique
distinctement la primauté du secteur commercial avec un total de 528 328
entités soit 55,1% de la totalité des entités. Plus de 84% de l’activité se
focalise sur le commerce de détail. Le commerce de gros et celui
d’automobiles et de motocycles se partagent le reste.
Le secteur des services occupe le deuxième rang avec 325 442
entités, soit : le transport 26%, la restauration 18,7%, les autres services
personnels 15,2%, les télécommunications (y compris les taxiphones)
10,2%, les activités juridiques et comptables 5,4%, les activités pour la
santé humaines (médecins privés, chirurgiens privés, dentistes, ….)
5,3%.
Ces statistiques expriment la caractéristique de l’économie
nationale qui s’enfonce de plus en plus dans le tertiaire, puisque, le
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Structure des exportations par groupes d'utilisation Alimentation
Enérgie etlubrifiants
Produits bruts
Demi-produits
Biensd'équipementsagricoles
Biensd'équipementsindustriels
Biens deconsommation
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nombre d’entités économiques activant dans le secteur tertiaire est de 853
770 entités, soit 89,0% de la globalité des entités économiques.
En outre, le nombre d’entités industrielles recensées est de 97 202
soit 10,1% de l’ensemble. Les industries agro-alimentaires 23,4%, la
fabrication de produits métalliques 22,7%, l’habillement 10,5%, le bois
et la fabrication d’articles en bois et en liège 2,1%, le textile 1,3%, la
réparation et l’installation de machines et d’équipement 1,6%.
Par ailleurs, les entités recensées activant dans le secteur de la
construction atteignent 8 746, soit 0,9% de la totalité des entités
économiques.
Le début de la décennie 2000 a été marqué par les efforts fournis par les
pouvoirs publics, pour promouvoir les PME et dynamiser les
exportations hors hydrocarbures. Cette volonté est confirmée par le
nouveau rôle de l’Etat facilitateur et accompagnateur de l’initiative
privée et par les moyens mis en œuvre pour atteindre des objectifs
qualitatifs. Ainsi, un cadre législatif et réglementaire propice à la relance
de l’investissement, Ordonnance (2001) est mis en place Il précise toutes
les garanties attribuées aux investisseurs en mettant en place un dispositif
d’incitation qui change selon la localisation et la nature de
l’investissement. En effet, pour soutenir le développement des PME,
plusieurs structures ont été mises en place dont des missions diffèrent on
peut les regrouper comme suit :
* Des structures ayant pour mission d’établir la stratégie de
développement de l’investissement, de mettre en œuvre la politique
nationale de développement de la PME et d’alléger les démarches
administratives relatives au lancement des projets d’investissement à
travers un guichet unique décentralisé au niveau local
* Des structures en tant que source d’informations ;
d’accompagnement, d’encadrement, d’appui et d’orientation pour les
entreprises.
* Des structures pourvoyeuses de fonds de garantie
* Des structures ayant pour mission l’animation et
l’accompagnement des opérations du commerce extérieur, nous
distinguons : l’Office algérien de promotion du commerce extérieur
(PROMEX), la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des
exportations (CAGEX), les Chambres de commerce et de l’industrie et la
Société algérienne des foires et des expositions (SAFEX).
Ces structures d’appui aux PME bénéficient d’un réseau à travers
le territoire national dont l’objectif est de renforcer ce type d’entreprises.
Mais en réalité, leur pluralité et leur dispersion concourent à rendre le
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dispositif public d’appui à ces entreprises non performantes. Il est
nécessaire que les mesures politiques sous-jacentes doivent opter pour
une approche holistique, basée sur la vision de la chaîne de valeur, du
processus d’internationalisation et viser les PME dans leur individualité,
de leur offrir un soutien personnalisé qui consiste par exemple à la
recherche d’une coopération transfrontalière, Commission européenne
(2003, p.59).
2. La pertinence des théories d’internationalisation dans un contexte
de PME
La globalisation génère toutes variétés de conséquences pour
l’internationalisation des firmes, surtout pour les stratégies de croissance
des PME. Plusieurs approches théoriques se sont développées pour
analyser le processus d’internationalisation des PME. Nous nous
intéressons aux trois approches théoriques les plus importantes :
21. L’approche « béhavioriste »
Les bases de la majorité des travaux sur l’internationalisation ont
leurs origines dans la théorie« béhavioriste » ou « comportementale » de
la firme. L’idée d’acquisition de connaissances et d’expérience est au
centre de cette approche qui prétend que le changement des
comportements de l’individu ou de la firme découle d’un cumul
d’expérience.
L’internationalisation est vue comme un processus progressif,
caractérisé par un apprentissage. Il est composé de plusieurs étapes qui
sont des passages obligatoires pour la firme. En raison d’un manque de
connaissances et de l’incertitude relative à la décision
d’internationalisation, l’entreprise augmente sa présence sur les marchés
étrangers de manière graduelle (Ageron et Huault, 2002). Les travaux
conçus sur les fondements de cette approche peuvent être rassemblés en
deux modèles :
Le modèle d’Uppsala (U- modèle) développé au début par
Johanson et Wiedershein-Paul (1975) puis par Johanson et Vahlne
(1977) ;
Le modèle Innovation (I- modèle) fondé surtout par Bilkey et
Tesat (1977).
Ces travaux supposent les hypothèses suivantes :
- La pré-condition de l’implantation de l’entreprise sur le marché
domestique ;
- L’internationalisation est le résultat d’un enchaînement de
décisions incrémentales ;
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- Le terme international renvoi à un comportement de la société
vis-à-vis de l’activité à l’étranger ou à l’accomplissement réel des
activités à l’étranger.
En se fondant sur l’histoire de quatre entreprises suédoises, le
modèle empirique de Johanson et Wiedershein-Paul (1975), prévoit trois
étapes consécutives d’internationalisation : après l’étape préalable du
développement du marché national, la firme débute par l’exportation,
ensuite la création d’une unité commerciale à l’étranger et finalement la
création d’une unité de production.
L’entreprise commence par se développer sur le marché
domestique. Elle accroît sa présence sur des marchés rapprochés sur le
plan géographique et/ou psychologique, pour éviter de prendre le risque.
En évoluant vers des stratégies prometteuses, lui permettant le
développement de ses activités, la firme accumule l’expérience, ce qui
l’incitera à s’engager sur de nouveaux marchés, plus éloignés de son
marché domestique. C’est ce processus d’apprentissage cumulatif, qui va
fortifier son engagement sur la scène internationale, en commençant
premièrement, par la mise en place des filiales commerciales, ensuite des
filiales de production.
Le modèle Innovation (I- modèle) développé par Bilkey et Tesat
(1977) conceptualise la décision d’internationalisation en tant que
processus d’innovation pour la firme. Chaque phase du processus
s’inscrit en séparation avec l’autre et exprime une innovation qu’il s’agit
de diriger convenablement (Cavusgil, 1980).
Cette approche recèle des apports et des limites que nous pouvons
résumer comme suit :
L’U- modèle est intégralement pertinent, hormis la pré-condition
avancée, celle de l’implantation sur le marché domestique.
Effectivement, l’étape 1 du modèle ne coïncide pas souvent avec la
réalité des entreprises. Une firme qui décide de s’engager à
l’international n’est pas tenue obligatoirement à se développer sur le
marché national. Ce qui témoigne de la faiblesse de cette approche à
envisager des cas des firmes « nées globales »qui s’internationalisent dés
leur naissance (Torrès, 2004).
En outre, l’U- modèle ne considère pas le scénario de dés-
internationalisation (Bigler et Nyffeler, 2006), et pourtant de nombreux
travaux montent qu’une entreprise peut être entraîné à se dés-
internationaliser et par le fait revenir à une étape de développement
antérieure, il s’agit de l’étape 2, sans être après, capable de rattraper son
niveau de développement international précédent.
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De plus, c’est un modèle principalement descriptif, qui n’a pas
réussi à expliquer les conditions du passage d’un stade du processus à
l’autre différemment, que par un cumul d’expériences. Ce qui ne permet
pas de concevoir convenablement l’échec parce que l’internationalisation
s’exprime de fait, en tant qu’engagement quasi automatique vers une
étape suprême : la firme multi-nationale (Ageron et Huault, 2002),
(Pantin, 2006).
Enfin, Il ne prend pas en considération la dimension
entrepreneuriale dans le processus d’internationalisation (Etrillard, 2004).
Il considère l’exportation en tant qu’activité autonome du portefeuille
d’activités de l’entreprise (Ageron et Huault, 2002).
Par ailleurs, la stratégie qu’un tel modèle suppose est de nature surtout
réactive, or l’engagement de plusieurs entreprises sur le marché
international (l'absence de l’étape 1) admet une attitude plutôt proactive.
22. L’approche par les ressources
Tout en s’inscrivant dans le raisonnement d’un processus par
étapes, l’approche des ressources essaye de saisir pourquoi une entreprise
passe d’une étape à une autre. À juste titre, dans son analyse, Penrose
(1959) définit l’entreprise comme un ensemble de ressources productives
et les compétences dont jouisse l’équipe dirigeante jouent un rôle décisif
dans le processus de croissance de la firme. Plus tard, cette analyse sera
affirmée par Hamel et Prahalad (1990). Ces derniers soulignent que les
« compétences clés » de la firme, au niveau stratégique comme au niveau
opérationnel, doivent être vues comme des « ressources critiques ». La
firme peu se garantir un vrai avantage concurrentiel grâce à la
mobilisation et à la combinaison de pareilles ressources.
L’approche « par les ressources » permet incontestablement de
développer la réflexion sur le processus d’internationalisation et
d’éclairer le passage d’une étape de développement à une autre :
l'accroissement ou par contre l’inaction du processus, et même le retour à
une étape antérieure. Sa complémentarité à l’approche « béhavioriste »
est formelle.
23. L’approche par les réseaux
L’approche des réseaux trouve ses fondements dans l’école
d’Uppsala, en réaction aux jugements émis envers la « théorie des
étapes », surtout en ce qui concerne la non prise en considération des
interférences de la firme avec son environnement. Les lacunes
appréhendées dans les deux premières approches théoriques, ont permis
aux auteurs de réfléchir à cette troisième approche, qui jugeait-on,
parvenait à satisfaire les carences explicatives enregistrées auparavant.
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Cette approche perçoit l’internationalisation en tant que processus
de connaissance du marché qu’une firme parvient à se procurer par le
biais des relations qu’elle noue avec des acteurs inconnus (Khayat,
2004). En fait, le concept réseau, signifie l’ensemble des relations
d’échange que la firme peut développer avec d’autres agents
économiques, et aussi les relations privées de la totalité des acteurs de la
firme. Ainsi, les réseaux permettent d’instaurer des échanges entre les
industriels et le système de production où les ressources sont utilisées. Le
positionnement de l’entreprise dans le réseau l’aide à développer ses
facultés pour une meilleure coopération avec les différents acteurs avec
lesquelles elle noue des relations. Bien sûr le succès de
l’internationalisation d’une firme dépend éventuellement de la qualité et
de la variété des réseaux qu’elle a parvenu à créer. Les réseaux insèrent
donc un élément multilatéral dans le processus d’internationalisation.
D’ailleurs, selon cette approche les accords internationaux se constituent
grâce à l’appartenance des chefs d’entreprise et des entreprises à des
réseaux. De ce fait, cette approche admet de se reporter à un concept
essentiel, le « capital social » considéré en tant qu’ensemble de
ressources devenues accessibles pour l’entreprise par le bais d’un réseau
de relations stables
Dans ce cadre, Johanson et Mattson (1988) présentent un modèle
d’internationalisation à travers les réseaux qui associe le degré
d’internationalisation de l’entreprise avec le degré d’internationalisation
du marché. On distingue quatre statuts d’entreprise différents. Chacun
représente une combinaison nouvelle entre les degrés
d’internationalisation faisables susmentionnés : Early starter, Lonely
international, Late starter et International among others (Bigler et
Niffeler, 2006 :10)
Il nous semble que l’approche « par les réseaux » est
complémentaire aux deux approches précédentes, du fait qu’elle place
préalablement, dans ce contexte de mondialisation, les ressources
externes à l’entreprise. Elle permet de mettre en lumière le poids du
milieu en tant qu’élément essentiel dans les choix individuels. Mais elle
est incapable d’éclairer les différences sectorielles ou géographiques.
Les approches que nous avons pu analysé se sont avérées
incomplètes pour expliquer le processus d’internationalisation des PME.
Divers travaux ont révélé la nécessité de prendre en compte les
phénomènes macroéconomiques pour mieux analyser
l’internationalisation dans un contexte de PME, il s’agit des théories des
échanges internationaux. On assiste aussi à d’autres formes
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d’internationalisation dont l’internationalisation par démonopolisation et
par délocalisation.
Toutefois de nombreuses études empiriques récentes semblent
contester la séquence du modèle d’Uppsala. Il y a effectivement des
entreprises, les « Born global » qui s’engagent sur les marchés
internationaux dès les premiers jours de leur établissement (Knight et
Cavusgil, 1996), (Madsen et Servaisn, 1997). Se sont des entreprises qui
opèrent fréquemment dans un environnement en perpétuelle mutation et
qui se distingue par la turbulence des marchés qui peut générer des
nouvelles opportunités. Ces entreprises qui naissent pour investir
immédiatement le marché international. Elles sont généralement, dans
des produits très spécialisés ou de hautes technologies que le marché
local ne peut pas les absorber. Elles bénéficient d’un avantage
concurrentiel qui se manifeste dans leurs capacités à développer des
nouvelles innovations et à rechercher les niches.
En outre, les recherches sont dirigées vers l’analyse de
l’internationalisation en rapport avec le profil des dirigeants, en mettant
en relief l’emprise des facteurs d’ordre personnel dans de nombreuses
décisions stratégiques engagées par le groupe dirigeant propriétaire de
l’entreprise. D’où un nouveau domaine de recherche est apparu, il s’agit
de l’entrepreneuriat international (Wright, 1999), qui est le croisement de
l’entrepreneuriat, de la gestion des PME et de la gestion internationale.
Somme toute, le contexte actuel impose le besoin d’intégrer toutes les
différentes approches théoriques dans l’analyse de tout processus
d’internationalisation des PME.
3. Les limites des PME à l’internationalisation
Pour mieux cerner l’objet étudié nous avons entrepris une enquête
sur une population rassemblant un échantillon de PMI situées dans la
région d'Oran à l’Ouest du pays. Notre choix a été stimulé par le fait que,
cette localité constitue à la fois la deuxième région industrielle du pays
(pôle de développement d'Arzew) et la troisième région en ce qui
concerne la concentration des petites et moyennes entreprises.
Notre intérêt s’est porté sur une centaine de petites et moyennes
industries localisées en nombre important dans quatre localités d’Oran.
Mais nous n’avons pu interroger qu’une trentaine de dirigeants
d’entreprise en entrevue, à l’aide d’un questionnaire, sachant que
l’utilisation des supports traditionnels moins coûteux (en frais et temps)
comme l’envoie postal, l’Internet ou autres n’est pas apprécié par eux.
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Nous avons préféré étudier la petite et la moyenne entreprise
industrielle, malgré qu’elle ne représente que 19% et occupe le 3ème
rang
derrière le groupe des branches services et celui du bâtiment et travaux
publics qui sont respectivement de plus de 45% et 33%. Ce choix
délibéré pour l’étude des PMI a pour but de jauger leurs capacités à
contribuer à la diversification et à la complémentarité aux grandes
entreprises industrielles publiques déjà établies, surtout que la structure
des importations algériennes par groupe de produits montre que les
importations des biens industriels demeurent en première position. Dans
ce sens, la question qui se pose concerne la non reprise de ces
importations par une PME qui s’en sert pour fabriquer un produit
valorisé. La substitution à l’importation demeure, sans doute un modèle
porteur pour les PME en général. De même, cette diversification pourra
aussi, se traduire par un vrai pôle de croissance à effet dynamisant les
économies locales et régionales en exploitant mieux les ressources.
L’analyse de la répartition spatiale des PME indique leur forte
localisation autour des centres urbains (Ministère de la PME, 2009 :19).
Les trois premières villes sont : Alger, Oran et Tizi Ouzou qui ont
enregistré au 1er
semestre 2009 respectivement 41 006, 19 785 et 16 204
PME. La région d’Oran représente 6,11% du total des PME existantes au
niveau national. Elle comporte trois zones industrielles et présente un
taux de concentration de PME s’élevant à presque 15‰ habitants. La
moyenne nationale est de 10‰. Dans ce cadre, l’Algérie est classée
parmi les derniers pays.
Nous relevons un nombre important d’entreprises en veilleuse ou
en cessation d’activité, ce qui explique les réactivations et les radiations
qui sont assez importantes (Ministère de la PME, 2009 :18). La
répartition par branche d’activité montre que les branches de l’agro-
alimentaire ainsi que celle de chimie et plastique sont dominantes. En
revanche, le textile est en écroulement à cause de la concurrence
étrangère, notamment les produits chinois qui sont destinés à une
catégorie sociale à faible revenu qui représente une tranche importante de
la population.
Selon les réponses de nos répondants nous avons remarqué que
cette période de transition connaît moins de contraintes par rapport à la
période d’avant l’ouverture de l’économie nationale. Des contraintes
persistent encore pour entreprendre localement ou bien à l’international.
Principalement les facteurs de l’environnement sont très prépondérants,
d’ailleurs, la recherche sur l’entrepreneuriat affirme qu’ils sont parmi les
influences majeures affectant à la fois le processus de création
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d’entreprises et celui de l’engagement à l’international. Des
améliorations sont constatées entre les deux périodes étudiées, mais elles
demeurent insuffisantes vu le nombre d’organismes d’appui crées durant
ces deux dernières décennies.
Les approches théoriques que nous avons pu étudiées nous ont
permis de mieux comprendre le comportement des PMI analysées. Nous
avons relevé que l’ensemble de ces entreprises se sont engagées d’abord
sur le marché domestique. Et après cette étape préalable, elles
commencent par l’exportation qui constitue théoriquement l’étape 1 dans
le processus d’internationalisation. Leurs activités se limitent à
l’exportation. Cette situation dont l’impact est insignifiant sur l’économie
nationale, nous l'expliquons par les conclusions essentielles que nous
avons dégagées des résultats de notre enquête et qui sont notamment de
l’ordre de trois types :
31. L’environnement immédiat de l’entrepreneur
Certains travaux confirment que les entrepreneurs bénéficient
d’un nombre d’attributs distinctifs « chaque personne, chaque situation et
chaque milieu possède sa dynamique propre et ses particularités »
(Gasse, 2003 :50). Plusieurs dirigeants d’entreprise interviewés à l’égard
de l’engagement à l’international, éprouvent des réticences semblables à
celles qu’ils ont envers le marché domestique telles : la crainte du risque,
le refus de la décentralisation de la prise de décision, et la ténacité pour le
pouvoir dans l’entreprise. Ceci nous permet de dire, que les objectifs qui
orientent l’entreprise dans l’ouverture internationale sont très attachés
aux buts classiques des dirigeants. Ce qui confirme que les aptitudes
entrepreneuriales sont le résultat des changements que connaissent les
personnes dans certains milieux. Le profil de ces dirigeants propriétaires
d’entreprises ne reflète que la culture du pays, ses valeurs, croyances et
normes qui agissent négativement sur la tendance entrepreneuriale. On
assiste encore à l’absence de culture d’entrepreneuriat : la vocation d’être
employé dans une entreprise publique est encore éminente. De plus, la
subordination des entrepreneurs à l’Etat pour garantir des avantages est
encore dominante comme par le passé : certains auteurs qualifient les
entrepreneurs maghrébins de «Chasseur de rentes » ayant amassé des
ressources colossales, en réalité par leur subordination à l’Etat, qu’en
considération de leur dynamisme entrepreneuriale, Gobe (1996, p. 336).
D’ailleurs, certains travaux, (Gasse, 2003) et (Verstraete, 2000, 2002)
insistent sur le milieu immédiat en soulignant que l'apparition d’une
économie entrepreneuriale est autant un fait culturel et psychologique
qu’un événement économique ou technologique. De ce fait, certaines
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communautés véhiculent plus aisément les valeurs entrepreneuriales que
d’autres.
32. L’offre d’information
Les entrepreneurs interrogés déplorent surtout l’accès à
l’information et la défaillance des structures responsables de la diffusion
de l’information et le manque de moyens appropriés à leurs prérogatives.
Ils se plaignent du manque d’appui de l’Etat sur le plan de
l’accompagnement, particulièrement pour les primo exportateurs. Et
pourtant, durant l’année 2011, le gouvernement a adopté plusieurs
mesures destinées à inciter les exportations hors hydrocarbures telles que,
le prolongement des délais de rapatriement des revenus des exportations
et le relèvement du taux de rétrocession des devises dans le compte libre
utilisation, toutefois ces décisions conviennent de manière insuffisante
aux aspirations des exportateurs. Comme par ailleurs, souvent, ces
structures répondent aux pratiques des économies de marché en la
matière, mais sans pour autant écarter les obstacles qui se rattachent à
leur application et résultant de nombreux facteurs, qui en fait,
caractérisent les économies en transition et particulièrement l’Algérie. En
effet, ces organismes se distinguent par l’oisiveté et la lenteur
bureaucratique qui imprègnent leurs services rendus par une mauvaise
qualité (registre de commerce, foncier, douanes, démarches
administratives, fonds d’appui, infrastructures environnantes,
infrastructures portuaires, accès aux crédits bancaires, garantie des
crédits, les avantages octroyés en matière de fiscalité, d’exportation,
etc.). Nos répondants ont insisté sur les retards enregistrés dans le
remboursement des frais couverts par le fonds spécial de promotion des
exportations (FSPE) géré par le ministère du commerce. Après avoir
exporté leurs produits, ils patienteront de un à deux ans pour parvenir à
rembourser les frais de leurs exportations auprès de ce fonds. Ils ont
fortement souligné la rigidité de la banque d’Algérie, le manque de
l’accompagnement à l’étranger et le faible montant réservé aux frais de
mission, ainsi que l’absence d’experts spécialisés dans le commerce
international. Pourtant, la disponibilité et l’accès des moyens et de
ressources adéquats peuvent rehausser la capacité des dirigeants
d’entreprises. Ils seront motivés et persistants dans leurs efforts pour
acquérir des parts de marché à l’international. Toutefois, l’importance de
la dynamique psychosociologique dans les organisations est fortement
soulignée. Ainsi, les milieux facilitateurs et qui présentent des ressources
appropriées sont absolument privilégiés en matière d’internationalisation
des entreprises.
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33. Les capacités exportatrices des PME Les exportations hors hydrocarbures n’arrivent pas à se positionner sur les marché étrangers, malgré les dispositifs d’appui aux exportations hors hydrocarbures tels que : les nouvelles mesures introduites dans la loi de finance complémentaire de 2009, le programme de renforcement des capacités exportatrices des PME pour améliorer l’environnement des affaires (OPTIMEXPORT) : sensibiliser, former et orienter les entreprises exportatrices ou potentiellement exportatrices dans leur développement à l’international et le programme de mise à niveau. Le rapport Doing Business 2011 de la Banque Mondiale classe l’Algérie à la 148
ème place par rapport aux 184 pays étudiés, moins cinq
places par rapport à l’année 2010. Selon le classement de ce rapport en ce qui concerne le commerce à l’étranger qui figure parmi les 10 domaines analysés, l’Algérie se place au 127
ème rang, enregistrant ainsi, une perte
de quatre places par rapport à l’année précédente. Pour les entreprises qui désirent exporter, il leur faut huit documents, dix sept jours et un coût de 1248 dollars par container. D’ailleurs les données de l’agence du commerce extérieur (Algex) révèlent que les exportateurs sont de moins en moins nombreux. Leur nombre ne dépasse pas 350 opérateurs en 2010 contre 450 exportateurs en 2008. Ce mouvement peut s’expliquer aussi par le fort taux de mortalité que connaît la PME algérienne en général.
En dépit du potentiel que recèle l’Algérie dans les domaines de l’agriculture, la pêche, mais aussi dans l’industrie manufacturière et agroalimentaire, les données de la figure 1 susmentionnée révèlent que durant les deux dernières décennies, les exportations hors hydrocarbures ont demeuré marginales ne dépassant pas les 3% des exportations globales. Elles sont constituées de trois catégories de produits :
* Produits agricoles transformés : beurre de cacao, eaux minérales et gazefiées, résidus des corps gras, l’huile d’olive et ses fractions, vins, pâtes alimentaires et couscous. Pourtant les produits agroalimentaires sont exonérés du paiement de tout impôt, particulièrement la TVA sur le chiffre d’affaires obtenu à l’exportation.
* Produits de la pêche : plusieurs types de poisson *Produits industriels : Ammoniac, déchets et débris de cuivre et
de zinc représentant les 80% des produits industriels. Par contre, la part des produits manufacturiers est négligeable regroupant : les objets de verre, les pneumatiques neufs en caoutchouc, les ouvrage en liège aggloméré, l’emballage en papier et carton, le tissu à point de gaz à usage médical et les médicaments.
La compétitivité de certains produits tels que l’huile d’olive et le poisson frais leur a permis de s’acquérir d’une certaine place sur les marchés européens. Ces dernières années, une forte demande est
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enregistrée de la part des consommateurs européens, elle tend vers l’accroissement, mais elle continue à être modique. Ces transactions sont changeantes, leurs montants très faibles. Ce qui témoigne de l’inexistence d’une stratégie d’internationalisation de la part de ces entreprises.
Malgré toute la panoplie de mesures prises par l’Etat pour encourager les exportations hors hydrocarbures, nous avons eu des difficultés pour approfondir notre analyse, car la majorité des entrepreneurs interrogés n’avait pas d’objectif bien déterminé à moyen terme : nous n’avons pas eu de réponses sur le développement de leurs exportations dans l’avenir et si l’exportation était une stratégie prioritaire pour l’entreprise. Nous pouvons expliquer cet attitude d’une part, par leur faible niveau d’instruction et de compétence, car ce dernier peut déterminer l’efficacité personnelle constatée dans la réalisation des activités souhaitées. Ailleurs, des études montent que le niveau moyen de scolarité des dirigeants de PME est de 13 ans et que près de 75% avaient fait des études universitaires (Gasse, 2003 : 51). Et d’autre part, par le fait que l’économie algérienne jusqu’à tout dernièrement été bâtie autour de la logique de satisfaction de la consommation nationale, corroborée par une forte protection contre l’importation des produits étrangers, la conséquence actuellement est que la plupart des PMI ont de faibles performances en matière d’exportation, leurs productions ne sont pas concurrentielles, parce qu’elles ont demeurés longtemps coupées des standards internationaux de concurrence et de qualité. Toutefois, la plupart de nos répondants doivent revaloriser la compétitivité de leurs produits et services, surtout en matière de qualité et des délais de livraison vers leurs partenaires potentiels.
En revanche, pour les entreprises non exportatrices ou potentiellement exportatrices, l’engagement à l’international ne constitue pas vraiment une priorité pour elles. La plupart d’entre-elles ne parviennent pas à acquérir des parts régulières sur le marché domestique.
Nous ne pouvons pas conclure que le faible développement à l’international des PMI étudiées est insurmontable. L’internationalisation n’est pas seulement une question d’exportation. C’est également chercher à l’étranger des technologies et autres activités, les intégrer au sein de l’entreprise sous forme de pratiques d’affaires spécifiques. Ailleurs, de nombreuses PME s’internationalisent pour acquérir un savoir-faire et/ou une offre de travail. Leurs démarches sont appuyées par l’évolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication, (Commission européenne 2003 :59). Probablement c’est en s’inspirant de ces démarches susmentionnées que les PMI étudiées peuvent progresser. Également, le regroupement et le partenariat peuvent être pour elles, un appui en matière d’internationalisation.
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Conclusion Nous nous sommes interrogés sur la structuration sectorielle et la
contribution des PME algériennes aux échanges extérieurs au cours de
cette période de transition. Nous avons montré les efforts déployés par le
gouvernement en direction des PME pour s’internationaliser au moyen
des programmes d’appui. Nous avons présenté les principales théories
explicatives de l’internationalisation des PME, ce qui nous a permis de
mieux peaufiner notre analyse que nous avons corroborée par l’étude
d’un échantillon de PMI exportatrices et celles potentiellement
exportatrices.
Toutefois, nous observons encore un entretien de l’économie de
rente. La conquête des marchés extérieurs par ces entreprises tient à la
mobilisation de plusieurs facteurs. Il s’agit d’assurer une bonne
articulation entre les différents organismes de soutien à l’exportation. De
faire une réflexion axée sur une politique globale qui permettra à ces
structures d’avoir d’une part, des objectifs articulés à une vision à long
terme, et d’autre part de les structurer afin de bénéficier d’une meilleure
organisation. Également, d’impliquer de manière efficace les services
d’ambassades et des consulats algériens à l’étranger dans
l’internationalisation des PME. Aussi, de lancer des formations d’experts
et de consultants spécialisés dans le commerce international, ayant pour
rôle d’accompagner les entreprises exportatrices et de répondre à une
demande spécifique orientée sur les besoins particuliers de ces
entreprises. Enfin, de provoquer une prise de conscience auprès des
dirigeants quant à l’engagement à l’international.
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