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Bimestriel gratuit sur l'entrepreneuriat jeune au Cameroun.

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QUE GAGNENT LES CHEFS D’ENTREPRISE ?SOMMAIRE

Paru dans Alter Eco n°91, le supplément économique de Cameroon Tribune, voici « Ce que gagnent les patrons » et les dirigeants d’entreprise comme salaire mensuel.

• Secteur des hydrocarbures pour les entreprises comme la Sonara et Addax Petroleum: 7,4 à 9,8 millions• Secteur portuaire: 4 à 5 millions• Secteur des télécommunications pour les entreprises comme MTN et Orange: 4 millions• Secteur de la communication pour les entreprises de presse, les imprimeries et les agences de communication: 3 à 4,5 millions• Secteur de l’hôtellerie et du tourisme pour les agences de voyage, les hôtels et restaurants: 2 à 2,5 millions.

L’article précise toutefois que ces montants ne s’appliquent qu’aux entreprises vraiment florissantes. La réalité est dif-férente concernant les jeunes et petites entreprises, dont les patrons ont souvent du mal à voir le bout du tunnel. Mais il faut savoir en tant que jeune entrepreneur qu’il est vain de viser un profit rapide. Robert P. Jackson disait dans un de ses discours qu’entreprendre c’est d’abord essayer «d’apporter des solutions locales aux problèmes et préoccupations» des cam-erounais. Le profit vient après.

SOMMAIRE

EDITORIAL

3 Pour une jeunesse qui bouge.

COMMENT FAIRE

4Pour aborder le problème du Financement.

ARRET

6Quels critères pour la créa-tion de sa boutique en ligne.

A vOTRE AvIS 7

SUCCESS STORY

8Rien n’arrêtera le studio IBOGA.

10 ENQUETEQue nous apprend le hashtag entrepreneur sur les réseaux sociaux?

CARNET 11

Photo by Kevin D. Photography Tel : (237) 97 16 41 92 Email: [email protected]

camer.be repond au 74950177 / 95237638 Douala Cameroun

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Abdoulaye Wade, alors Président du Sénégal, avait déclaré dans un de ses discours: «La

disponibilité de notre jeunesse a plus de valeur que les milli-ards à l’étranger.» Cette phrase résume à elle seule l’esprit et le but de notre magazine.

Faudrait-il réaffirmer que sous tous les cieux, au Cameroun, en Afrique comme ailleurs, la jeunesse constitue le moteur du développement dans tous ses aspects: politique, social et économique. Sur ce dernier point en particulier, la jeunesse jouera à fond ce rôle au trav-ers de l’entrepreneuriat dont notre magazine veut justement se faire le défenseur militant. Au Cameroun, la jeunesse représentant un peu plus de la moitié de la population, et l’économie étant la base sur laquelle repose la croissance d’un pays, l’«émergence» rêvée ne peut se réaliser sans un engagement plus accru des jeunes dans la creation d’entreprises.

C’est quoi entreprendre? C’est avoir une vision pour son pays, c’est avoir confiance en soi, c’est savoir définir des objec-tifs, c’est saisir les opportunités, c’est être toujours dans l’action, c’est innover, c’est croiser ses compétences avec celles des autres.

Créer des entreprises, c’est générer des richesses, c’est s’engager dans la lutte contre la pauvreté, c’est créer des in-struments de solidarité nation-ale, c’est vouloir, c’est refuser de rester assis sur le bas - côté de la route et se contenter de regarder les autres passer.

Starter s’emploiera à dire que la promotion de l’entrepreneuriat jeune passe par une véritable révolution culturelle. L’éducation ne devra plus être pensée dans le seul but de produire des sal-ariés mais plutôt avec l’objectif de produire de futurs entrepre-neurs. C’est vrai qu’il ne suffira pas de vouloir entreprendre. Encore faudra t-il que les pou-voirs publics poursuivent les réformes nécessaires à la con-solidation d’un environnement propice à la création des entre-prises et à la l’incrustation de la bonne gouvernance.Starter se battra pour un meilleur ac-cès des jeunes promoteurs au financement. Il se battra pour l’information et la formation des jeunes entrepreneurs. Il se bat-tra pour flairer toutes les niches d’opportunités dans des sect-eurs à très gros potentiel: agri-culture, numérique,

services etc. Il se battra pour booster l’appui accordé par les pouvoirs publics à entrepre-neuriat jeune.

Vous l’avez sans doute com-pris, ce magazine est une ré-ponse concrète et directe à la problématique posée par l’entrepreneuriat jeune au Cameroun. Starter a été créé par une jeune camerounaise pour accompagner les jeunes Camerounais. Ce magazine jouera son rôle d’aiguillon pour stimuler entrepreneuriat jeune et en vanter les bienfaits. Il rac-ontera des histoires à succès. Il présentera des modèles à suivre. Il sera une boîte à outils pour tous les jeunes désireux d’entreprendre.

En un mot, ce journal veut être la vitrine de la jeunesse came- rounaise qui bouge.

OTTOU Sydney Olivier

POUR UNE JEUNESSE QUI BOUGE

EDITORIAL

Directrice de publication: MOUSSALA Ségolène

Comité directeur: NYAMAT Inès, AMOUGOU Yvan, KABIENA Vanessa

Sécrétaire de rédaction: NGON Otric

Éditorialiste: OTTOU Sydney Olivier

Equipe rédactionnelle: NANDA Maxime, NTJAM Gaetan

Comité de relecture: M. ELANDI François

Infographie: Batindek Ifeyi

Photographie: Kevin D.

Imprimerie: Joyce

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POUR ABORdER lA QUEStION dU fINANcEMENt

« Où trouver le capital nécessaire pour Com-mencer ? »

C’est la question que, jour et nuit, se pose l’aspirant entrepre-neur dans le proces-

sus de réalisation de son projet. « Processus », oui. Parce que la recherche d’un financement n’est qu’une étape dans la longue liste des aspects à gérer pour créer son entreprise. Avez-vous déjà pensé à l’équipe ? L’idée ? L’étude de marché ? La stratégie ? Les prévisions fi-nancières ? Le statut social de l’entreprise que vous souhaitez créer ? Si oui, c’est effective-ment le moment de chercher des fonds. Mais si la plupart des projets notamment chez le jeune camerounais avorte à ce-tte étape, c’est parce qu’il

manque à beaucoup une cer-taine culture. Un financement n’est pas un don.

Chasse au prêt bancaire

7 sur 10 entrepreneurs inter-rogés citent la banque comme la source de financement qu’ils ont exploité ou envisa-gent d’exploiter. Choix qui nous laisse dubitatifs lorsqu’on sait que les banques ne prennent pas le risque de prêter aux en-treprises naissantes et de ce fait fragiles. Font-ils suffisam-ment confiance aux jeunes en-trepreneurs pour risquer des pertes en investissant dans leurs projets? Manifestement non. Quand bien même cer-taines banques le feraient… Le montant que vous sollicitez vaut-il la peine de devoir rem-bourser les taux d’intérêt

(souvent faramineux) que la banque vous oppose ? Avez-vous pris en compte la durée que vous accorde le « bienfai-teur » pour le remboursement ? La garantie (caution) que vous devrez déclarer ? Encore faudrait-il que vous en ayez une. Sachant cela, pourquoi la banque continue d’être consi-dérée comme LA solution alors qu’il existe pléthore d’autres al-ternatives.

Explorez toutes les formes de financement

Croyez-vous en votre projet ? L’entrepreneur qui croit en son projet c’est celui qui est prêt à s’y investir corps et âme, à don-ner 300% de lui-même pour sa réalisation , à faire tous les sac-rifices raisonnablement néces-saires. Commencez par vous

COMMENT FAIRE...

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faire violence en supprimant les dépenses inutiles, en met-tant de côte le moindre franc disponible pour servir votre pro-jet. Economisez! Cela s’appelle l’apport personnel. Aidez vous avant de solliciter de l’aide de la part des autres.

Ayant apporté votre quote-part, il vous sera donc possible de :

Lever des fonds: cette opéra-tion se fait généralement au-près de votre famille et de vos amis. On l’appelle Love money parce qu’il est plus facile de convaincre les personnes qui vous aiment de vous soutenir. L’avantage étant que vos par-ents par exemple demanderont rarement à être remboursés. Autrement, vous pouvez aussi tenter le Crowdfunding ou fi-nancement participatif sur In-ternet.

Participer aux concours dont les meilleurs projets sont finan-cés. Beaucoup d’entrepreneurs ont pu se lancer grâce au Prix orange du meilleur entrepre-neur social par exemple.

Prendre attache avec les programmes d’appuie dont la mission est d’accompagner les jeunes dans la création d’entreprises. Le Cameroun dispose entre autres du Pajer-U et du Fne.

S’inscrire dans des tontines pour obtenir le financement que pourrez rembourser progres-sivement et même sans intérêt.

Dénicher des associés spour intégrer le capital. Ceci aura l’avantage de diminuer vos charges puisque vous les part-agerez désormais entre asso-ciés, comme cela se ferait pour

une collocation.

Attention ! L’inconvénient avec ces solutions de substi-tution à l’emprunt bancaire est qu’elles ne rapportent que des montants relative-ment bas. Pour les projets à gros budget, Starter revient dans son prochain numéro avec une étude sur les « clés de succès pour obtenir fac-ilement un crédit bancaire au Cameroun »

PROTEGEZ vOS CREATIONS

Vous avez choisi un nom original pour votre entreprise ? Vous êtes le nouveau propriétaire d’une marque? Pensez avant tout à protéger votre création pour éviter d’être copié. Par contre, une idée en elle-même ne pouvant être protégée, choisissez donc scrupuleusement les personnes à qui vous parlez de vos concepts pendant que vous les pensez encore. Mais lorsque vous déciderez de mettre en forme votre idée, voici les prix officiellement pratiqués au Cameroun pour la protec-tion, en ce qui concerne les sociétés morales et les inventeurs isolés. S’il s’agit d’une invention ou d’un produit technique, optez pour le brevet. Sinon, déposez le nom ou la marque.

Type de protection Montant Durée

Protéger le nom de votre en-treprise

20.000 F CFA 10 ans

Brevêter votre invention 22.500 F CFA 10 ans

Protéger votre marque 450.000 F CFA 10 ans

COMMENT FAIRE...

Source: Ministère des Mines, de l’Industrie, et du Développement Technologique

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E-cOMMERcE : QUElS cRItèRES POUR lA cRéAtION dE SA BOUtIQUE EN lIGNE ?

Le commerce traditionnel camerounais évolue ir-rémédiablement vers le commerce électronique.

Ceux qui l’ont compris ont tôt fait d’intégrer le business pendant que le secteur se développe en-core. Le dernier à s’être lancé sur notre territoire est JUMIA, le leader en Afrique de la vente en ligne, rien que ça. Entre au-tres boutiques en ligne, il y a C-DUBON,WANDAShOPS, CAMERShOP, KAYMU, pour ne citer que ceux-là. Tous des sites d’e-commerce, généralistes ou encore spécialisés dans la vente d’une catégorie de produits. Il est question, d’offrir la possibilité aux consommateurs de faire leurs achats sur un marché virtuel. Plus besoin de suer en faisant le tour des boutiques lorsqu’on ef-fectue ses courses.

Vous désirez peut-être monter votre boutique en ligne ? Mais vous hésitez parce que les bar-rières sont encore trop nom-breuses dans l’environnement camerounais ? Tout à fait nor-mal. Le manque de confiance, est l’une de ces barrières, et la plus tenace ! L’individu a peur de ce qui lui est inconnu, de ce qui lui est inconnu. On a l’habitude d’entendre chez les consomma-teurs : Comment faire confiance ? C’est sérieux cette histoire ? Comment être sûr que le produit que j’ai vu sur le site sera vrai-ment celui qui me sera livré ? Et pour mon argent ? Autant de

réticences qui ne vous encoura-gent certainement pas à recourir à cette pratique. Raison pour laquelle nous allons vous donner des astuces qui vous permettront de faire vos premiers pas dans cet univers et de créer une bou-tique qui inspire confiance.Par-tant du fond, veillez tout d’abord à vérifier le caractère profes-sionnel de l’enseigne virtuelle. Celle-ci, qui se trouve générale-ment sur la page d’accueil (en bas de page), doit renseigner sur les informations légales de la boutique. Tout site de vente en ligne digne de ce nom se doit d’informer ses potentiels clients sur elle, son origine, ses valeurs, ses principes de fonctionnement et son adresse.

Ensuite, il faut déterminer vos options de livraison. Le princi-pe même du e-commerce est de permettre à tout client d’effectuer ses achats et de se faire « livr-er à domicile », si tel n’est pas le cas pour votre site alors il ne s’agit pas à proprement parler d’un site de e-commerce. Le mode de paiement n’est pas en reste. Dans le contexte actuel, le «paiement en ligne par carte bancaire» pourrait être consi-déré comme risqué, encore que la solution n’est pas encore vul-garisée, bien que très possible. Pour y palier, nous vous conseil-lons pour un début de choisir le mode de «paiement cash à la livraison». Cela donnera en plus à votre client la possibilité de

confirmer, avant de payer, que l’article qu’il a acheté en ligne est effectivement celui qui lui est présenté.

En parlant d’articles, le nom-bre de produits disponibles est également un critère important. Plus un site en a, plus il est apte à satisfaire les besoins et désirs.

Enfin, les informations con-cernant l’inscription. Lors de la conception du site, vérifiez que vous offrez la possibilité à l’utilisateur d’entrer un mot de passe avec un minimum de 6 caractères. En effet, plus il y a de caractères, plus il est diffi-cile que l’on pirate son compte, et par conséquent disposer de ses informations personnelles. Les sites qui n’offrent pas ce service minimum ne se souci-ent pas vraiment de la sécurité des informations de leurs clients, ainsi que dans un futur proche de celle de leurs comptes ban-caires. Le fond ayant déjà été assez bien maitrisé. Passons à la forme maintenant. Qui n’aime pas ce qui est beau ? Pas nous en tout cas. Un site doit avoir une personnalité, un style, un certain attrait, pour ne pas dire charme. Il doit disposer de nombreuses options afin de faciliter la navi-gation, mettre à l’aise.

Ces quelques notions devraient vous permettre d’établir une relation de confiance entre votre boutique en ligne et vos futurs clients. A bientôt pour de nouvelles astuces.

ARRET

Quelques indicateursBien que l’e-commerce soit encore un secteur embryonnaire, quelques indicateurs laissent croire que les conditions seront bientot reunies pour son explosion.- L’arrivée de la 3G qui implique simplement... une meilleure connexion Internet. La difficulté d’accès à une connexion acceptable devrait cesser d’etre une raison pour ne pas faire ses achats en ligne.- la vulgarisation de la monnaie electronique, qui prendra son essor avec l’operationnalisation du service de paiement en ligne Paypal. La principale difficulté sera dans tous le cas de sensibiliser les camerounais sur ces nouveaux modes de paiement, très eloignés des traditionnels chèques et cartes bancaires.

Par NANDA Maxime

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A vOtRE AvIS

De nombreux étudiants ont certainement des idées de projet en tête mais se demandent si c’est le bon moment. Patienter ? Faire le saut ? Dilemme ! Certains d’entre eux ont accepté de partager avec nous leurs opinions à ce sujet.

Propos recueillis par NJTAM Gaetan

Winnie. T

«C’est dur de concilier études et entrepre-neuriat»

A mon avis il serait mieux de finir ses études d’abord, car après tu auras plus de temps pour te consacrer à ton entreprise. C’est dur de concilier études et entrepreneuriat. Pen-dant les études, tu peux te contenter de petits stages pour commencer à te faire un carnet d’adresses.

ONGOLA Leatitia

«On peut entreprendre tout en étant étudiant»

Pour moi, on peut entreprendre même en étant encore étu-diant. Tout dépend du domaine d’activités. L’entrepreneur est d’abord celui qui a l’audace de suivre ses passions sans at-tendre que telle ou telle condition se pose. Un étudiant peut se lancer dès lors qu’il est maître de cette audace.

NDENGUE Sarah

«Impossible de gérer autre chose que mes études qui me prennent déjà assez de

temps»

Sans objectivité, je dirai que les études que je fais demandent toute mon attention et je ne peux par conséquent pas me permettre de gé-rer autre chose, surtout un projet qui démarre encore.

BAKALA Bérénice

«Savoir saisir les opportunités»

Dans l’idéal, il serait mieux de terminer ses études, acquérir de l’expérience avant de créer sa pro-pre boîte. Ceci étant dit, pour réus-sir il faut savoir saisir les opportu-nités qui ne se présentent pas tous les jours à nous. De plus pour ma part, il n’y a pas un canevas, un manuel de l’entrepreneur. D’où la nécessité de saisir une opportunité quand elle se présente.

Un participant du Forum des jeunes entrepreneurs

«On devrait lancer sa propre affaire pendant ses études et acquérir une

expérience au fur et à mesure»

S’il est vrai que l’expérience est un atout majeur dans la création d’entreprise, j’estime que l’on devrait lancer sa propre affaire pendant ses études et acquérir une expérience au fur et à mesure. De plus, quand on lance son affaire pendant ses études, on a plus le droit à l’erreur et on a beaucoup plus de force de se relever quand on tombe.

A vOTRE AvIS

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8 - Starter magazine N°00

RIEN N’ARRêtERA lE StUdIO IBOGA

Rodrigue FOTSO et henri KAMGA sont les co-fondateurs du studio IBOGA, boite inconnue du grand public mais qui est bel et bien la référence pour

tous ceux qui s’intéressent aux arts visuels. Ils offrent entre autres la création de supports audiovisuels, l’animation 3D, la photographie, le développement d’application, l’architecture intérieure et une formation annuelle. Dans le confort de leur studio, les deux JEUNES en-trepreneurs ont accepté de partager avec les lecteurs de Starter, les faits marquants du par-cours qui les a conduits au niveau ou ils sont aujourd’hui.

Une amitié de longue date:Cela fait 15 ans qu’henri et Rodrigue se sont connus, alors qu’ils étaient encore élèves à l’Ecole des Beaux Arts de Mbalmayo ou ils ont appris l’art plastique.

De l’art plastique aux visuels: henri et Rodrigue ressentent un besoin d’achèvement. Pendant que Rodrigue prend le risque de s’essayer dans la pratique du gra-phisme notamment l’animation 3D (encore inédit à l’époque), henri opte pour la philosophie des arts à l’université. Des années plus tard, ils se retrouvent et décident d’allier leurs compétenc-es pour créer une entreprise innovante en ceci qu’elle associe le digital et l’art pratique.

Des échecs: Ce n’est pas ce qui a manqué, entre les inves-tissements qui ont échoué et des pertes dues à leur manque d’expérience. Ils se sont même séparés pendant un an pour retrouver leurs marques, mieux s’armer pour revenir plus forts.

Des difficultés:Les patrons d’IBOGA ont eu et continuent d’avoir fort à faire, entre le cout excessivement élevé du matériel de studio et les réticences des publics, qui n’étaient pas réceptifs à des arts nouveaux à l’époque.

Aujourd’hui… IBOGA compte 4 démembre-ments : iboga Advertising, iboga Digital, iboga Design et iboga Academie.henri et Rodrigue ont également 06 employés fixes.

Starter Mag : selon vous, le problème de l’entrepreneuriat jeune au Cameroun ?

Henri K.: Je pense que les jeunes souf-frent d’un manque de modèles. Lorsqu’on leur présentera de vrais modèles de réussite «made in Cameroon», dans le travail et le re-spect des valeurs, ils seront inspirés et motivés. Je leur conseille de croire en eux-mêmes et en l’Afrique, d’être réalistes et travailleurs, et de viser le plus loin possible tout en fonctionnant avec « les moyens de leur politique ».

SUCCESS STORY

Le succès sonne à la porte: Après des mois de travail acharné et de sacri-fices, le Studio Iboga réussit à s’imposer sur le marché. Aujourd’hui ils ont parmi leurs clients des entreprises bien connues comme Afriland First Bank, Camtel, Afrik Media, Wester Un-ion, Nestle, Tchop&Yamo ou encore BGFI Bank.

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Le saviez-vous ?

Le studio qui s’appelait autrement, a changé de nom après leurs premiers échecs. Ils ont choi-si «IBOGA» parce que ce nom symbolise l’accès au savoir, parce qu’ils avaient appris de leurs er-reurs passées. L’Iboga est une plante initiatique qui est utilisée dans le rituel BWITI.

Le nouvel habillage de la chaine Canal 2 est l’œuvre du Studio Iboga.

Le spot vidéo annonçant la soirée Yaoundé Night III de la marque Streetwear Yaounde Cloth-ing a été réalisé par Iboga.

C’est également le studio IBOGA qui a conçu le logo de la coupe d’Afrique des nations Gui-née/Gabon 2012.

Comment les contacter ?Adresse E-mail: [email protected] internet: www.studioiboga.com

Propos recueillis par MOUSSALA Ségolène

SUCCESS STORY

le coin des start-ups… en route vers le succès ?

c-dubon.com, Site de vente en ligne

10 mois d’existence seulement pour cette start-up, mais qui fonctionne déjà au même régime sinon mieux que les boutiques en ligne camer-ounaises installées depuis des années. C-dubon en chiffres ? 500 inscrits et une moyenne de 400 visiteurs par jours. Autre bon point : la possibili-té de payer à la livraison afin de s’assurer d’abord de la qualité du produit. Peut-être est-ce la varié-té de produits de marque offerts à bon prix, mais toujours est-il que c-dubon est en bonne voie pour se positionner parmi les tenants du sect-eur de l’E-commerce dans les années à venir. Et puisque nous parlons d’entrepreneuriat jeune… les propriétaires de cette boutique en ligne ont la moyenne d’âge de 23 ans ! Rien que ca. Dans tous les cas… c-dubon est une start-up à suivre.

et ingénierie avec pour objectif de réduire les taux de mortalité maternelle ainsi que les taux de mortalité infantile au Cameroun. Son principal produit est l’application Android, qui permet aux femmes enceintes de calculer leurs échéanc-es. GiftedMom diffuse aussi des informations devant permettre d’assurer une bonne gestion de la grossesse et un suivi des nouveau-nés. En dehors de l’application mobile, les services Gift-edMom sont accessibles via leur plateforme Web giftedmom.com. Notons que qu’Alain NTEFF le développeur de GiftedMom n’est âgé que de 22 ans. GiftedMom en chiffres ? Plus de 500 téléchargements de l’application et près de 1200 femmes enceintes et mères bénéficiaires de ses services.

GiftedMom, Plate-forme mobile de santé en Afrique centrale

Le projet GiftedMom a été lancé par un groupe d’étudiants en médecine

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QUE NOUS dévOIlE lE HASHtAG #ENtREPRENEUR SUR lES RéSEAUx SOcIAUx ?

A l’ère du digital, la majorité des entre-prises naissantes ont adopté les ré-seaux sociaux comme outil marketing principal. C’est également le lieu pour

les entrepreneurs, qui constituent une commu-nauté particulière, de nouer des partenariats, échanger des expériences, valoriser leurs sec-teurs d’activité… Bref réseauter.

Sur les réseaux sociaux:• Les mots qui accompagnent le plus #entre-preneur sont : #SocialMedia, #Business, #Suc-cess et #Startup.• 14h est le moment et Jeudi le jour pendant lesquels les publications #entrepreneur sont optimales..• Les plus grands influenceurs (leaders d’opinion et populaires) en termes d’entrepreneuriat sont entre autres Richard BRANSON, propriétaire de la marque VIRGIN, et le grand Magazine En-trepreneur (@EntMagazine).• Les contenus autour d’ #entrepreneur sont publiés à 98% en anglais et les 2% restants en français. C’est significatif de l’avancée du monde anglo-saxon dans le domaine des affaires, et du niveau de leur culture entrepreneuriale.

En tant qu’entrepreneur, utilisez ce hashtag sur les réseaux sociaux pour trouver et vous connecter à des personnes qui partagent les mêmes centres d’intérêts que vous. Les comptes que vous suivez, votre communauté sur Twitter, Facebook ou encore Instagram doivent être à l’image de votre statut et de vos aspirations.

Outil de mesure utilisé : hashtagify

ACTU: Banque des PME bientôt sur pied

Le Chef de l’Etat l’annonçait en 2011 au Comice agro-pastoral d’Ebolowa, aujourd’hui nous pouvons voir sis au quartier Bastos les futurs locaux de la Banque camerounaise des Petites et Moyennes Entreprises (BC PME). Bien que l’équipe travaillant à sa mise en place n’ait pas encore communiqué de date pour l’ouverture officielle, c’est avec impatience que les jeunes entrepreneurs et promoteurs attendent l’opérationnalisation de cette banque. Légitime lorsqu’on sait que le manque de financement est le principal frein des entreprises privées, qui enregistrent une moyenne de seulement 10 ans de durée de vie au Cameroun. Autre préoccupa-tion et pas des moindres : quelles dispositions a pris la BC PME pour ne pas retomber dans les mêmes pièges que son prédécesseur le Fonds de Garantie des Crédits aux PME (1984), qui avait dû fermer dix ans après sa création.

Boite à idée: La mode au service de l’entrepreneuriat

Plus facile d’acheter un beau t-shirt que de faire un don pour encourager les start-ups ? La marque Trep Wear l’a compris. Le concept est de proposer des t-shirts représentatifs de la cul-ture entrepreneuriale, avec des messages aus-si motivateurs les uns que les autres. Chaque chef d’entreprise, en tant qu’entrepreneur, a l’obligation morale d’acheter un de ces produits; les bénéfices étant reversés à des détenteurs de projets prometteurs. Un(e) camerounais(e) pourrait à son tour trouver un moyen original de lever des fonds pour venir en aide aux jeunes entrepreneurs… A nos méninges !

ENQUETE

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Forum des jeunes entrepreneurs du Cameroun

ShOUTOUT à L’ASSOCIATION GIVE pour la réussite et l’organisation du forum sur l’entrepreneuriat qui s’est tenu le 30 Aout 2014 à la Fondation MUNA. C’était l’occasion pour les jeunes entrepreneurs présents de se faire des contacts, mais aussi et surtout de bénéficier des conseils d’intervenants expérimentés et chefs d’entreprise chevronnés (Thierry NYAMEN de TANTY, Idriss NGUEPNANG de Tchop&Yamo etc). Notons que le FOJEC est l’un des plus en plus nombreux rendez-vous entrepreneuriaux du type, puisque s’est tenu quelques semaines plus tôt et dans le même lieu, l’apéro networking « Cause iPhil good» de la jeune entrepreneure Alexandra ONDOUA.

Contact: [email protected]

Apéro Ladies’Afterwork

Ces soirées mensuelles destinées aux femmes actives arrivent dans la ville de Yaoundé. Le res-taurant «Cantine d’ongola» accueillera en effet un apéro Ladies’AfterWork le 31 Octobre 2014. Réseautage, formation et information seront au menu pour les femmes, qu’elles soient entrepre-neurs, cadres ou employées. Ecrivez à l’adresse [email protected] pour tout besoin d’information. Sur Twitter:@ladiesafterwork

Global entrepreneurship Week

Initiée pour la première fois en 2007, la Semaine Mondiale de l’Entrepreneuriat est une campagne qui viser à inculquer l’esprit entrepreneurial aux jeunes, et les encourager à donner vie à leurs idées. Au Cameroun, la célébration de la GlobalEntrepreneurship Week est conduite par l’ONG Youth business Cameroun chaque mi-novem-bre. Entrepreneurs, investisseurs, étudiants, gouvernants, médias, la participation à ces ac-tivités est ouverte à tous. L’on se souvient encore de la réussite du Concours de plan d’affaires baptisé « Marathon business plan Compéti-tion ». Toutes les organisations actives en en-trepreneuriat sont conviées à s’intéresser à ce-tte campagne en organisant des activités par elles-mêmes ou en soutenant celles des autres. Ecrivez simplement à l’adresse [email protected] pour tout besoin de renseignement.

Prix Orange du Meilleur entrepreneur social 2014

Vous êtes un entrepreneur de plus de 21 ans ou une entité légale existant depuis moins de trois ans? Vous auriez pu (ou avez) participer à ce concours organisé par l’opérateur des télé-communications Orange… A condition que vo-tre projet fasse intervenir les Technologies de l’Information et de la Communication de manière innovante, et qu’il contribue à améliorer les con-ditions de vie des populations du Cameroun ; d’où le terme « entrepreneuriat social ». Les dernières candidatures se sont faites enregis-trer le 19 Septembre 2014. En attendant l’édition 2015, nous sommes impatients de voir qui sera l’heureux gagnant de la plus grosse dotation du concours : 25.000 euros.

THROWBACK

A vENIR

CARNET

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