Stanley Chery le secret des cocktails tropicaux

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2 7 décembre 2012No 757

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEF

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOURGaëlle C. ALEXIS

RÉDACTIONJoël FANFANDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDREMyria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNElisée DÉCEMBREJunior Plésius LOUISPeguy Flore PIERRERaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

13,166FANS

Vendredi, la villa Kalewès présente “ L’esprit humain en question”, une exposition regroupant les artistes Xavier Dalen-court, Valérie Noisette, Dams et Delva. Faites le détour par le 99, rue Grégoire, Pétion-Ville.

Au Garden Studio, c’est le Compas Friday. Le compas de la vieille école avec DJ Live. L’entrée est à HTG 500 pour fredon-ner les vieux airs à nouveau. 101, rue Grégoire, Pétionville.

L’artiste Carlton Rara est de retour chez lui. Il sera au festival de l’Amitié à Jacmel qui a commencé depuis mercredi.Un «Broadway» à Port-au-Prince, ça vous tente ? Rendez-vous au Karibe à 7 h 30 p.m. avec la compagnie de danse Karol-

Ann Vilaire. Juvénat 7, route de Canapé-Vert.Café Trio, à la rue Louverture à Pétionville, accueille un spectacle bien particulier. Pour la première fois en Haïti, « The

Ultimate Kombat ». Le genre qu’on voit à la télé, sauf que les combattants n’iront pas jusqu’à la mort. Admission : HTG 1000. 7 h p.m.

Le rire et le jazz feront bon ménage à Le Villate. Claude Carré, Dickens Princivil, Jorj, Collectif Rire et Mister M., ainsi que d’autres artistes s’assureront de mettre l’ambiance. 7 h 30 p.m. HTG 750. Rue Villate, en face de L’atmosphère Restaurant.

Sky’s Prodz et la philo Bâtisseur du collège mixte Lamartinière vous invite à venir vous amuser avec eux. Tony Mix, Baby Mix et autres DJ pour vous servir. Admission : HTG 125. Pour infos 46 14 86 47.

Samedi, à la chapelle Quisqueya, la famille Cartright vous convie au concert qu’elle donne. Jamie Cartright sera accom-pagnée de la pianiste Micheline Dalencour. Delmas 75, rue Faustin 1er, rue Catalpa. HTG 500 au guichet, HTG 250 enfants et étudiants. 5 h p.m.

Au Parc historique de la Canne à sucre se tiendra un concert bénéfice à la mémoire de Pierre Blain à partir de 7 h p.m. L’admission est à HTG 1000. Les artistes tels que Frantz Courtois, Joël Widmaier, Lionel Benjamin, Boulo Valcourt et Dadou Pasquet valent bien le déplacement. Boulevard 15 Octobre, en face de l’ambassade américain.

Au Club International, La Fusée d’or internationale pour votre plaisir. A compter de 8 h p.m., l’admission est à HTG 500. Pas cher pour marquer la cadence avec Tropic, non ?

A Tabarre, Tabarre Akoustik pour la vente-signature de l’album «Y a danger » de Jean Jean Roosevelt. BIC, Salina Charles, Mikaben, Suzelee, Maxime et Alex Abélard seront de la partie. 7 h p.m. HTG 250 à l’avance. Appelez au 37 09 19 04 pour infos.

Une soirée de collecte de fonds se tiendra à l’hôtel Montana. K-zino et DJ Fullblast sont les invités. 8 h 30 p.m. USD 35. Rue Cardozo, avenue Panaméricaine, Pétionville. A partir de 8 h p.m.

Pour ceux qui auront raté Carlton Rara au festival de L’Amitié, il sera au Garden Studio. 101 rue Grégoire, Pétion-Ville.

Dimanche, Moulin-sur-Mer vous propose une Journée Networking avec Ramon’s Jean Philippe. Jeunes diplômés et étudiants sont vivement attendus. Une vraie aubaine : transport (aller-retour), petit-déjeuner, accès à la plage, le buffet compris, le tout pour la somme de HTG 2000. 47 24 18 10 pour infos.

L’Ecole de musique Sainte-trinité et Jacqui Labrom organisent un concert/lunch buffet au Quartier Latin de 11 h du matin à 2 h 30 de l’après-midi. Vous êtes cordialement invités et devez appeler ce vendredi pour réservation au 36 07 13 21 ou écrivez à [email protected]. 45 USD pour les adultes. Les enfants de 0 à 6 ans ne pairont pas. Place Boyer, rue Goulard, Pétionville.

L’agenda de PéguyNe vous prenez pas déjà la tête. Ce n’est que le début du mois, votre agenda commence donc à peine à se remplir. Bientôt il sera totalement noirci au crayon. Comme on dit chez nous : « Sa se twòkèt la, chay la dèyè. »

Jean Lovens Célestin a plusieurs cor-des à son arc, de l’initiative et de la suite dans les idées.

Né le 6 janvier 1989 à Pétion-Ville, ce jeune informaticien et graphiste est également batteur, et de jazz en parti-culier. Il est en plus directeur de ‘‘Exotic entertainment’’.

Caressant depuis longtemps un projet de spectacle réunissant les vertus du jazz, de l’humour et de la comédie, son vœu se réalisera le vendredi 7 décembre 2012, à ‘‘Le Villatte’’, à Pétion-Ville.

Au programme : Claude Carré et son trio ; Dickens Princivil ; The ‘‘Challengers’’; le ‘‘ Collectif Rire’’ de Foukifoura ; Mister M. ‘‘The Challengers’’ est un groupe de jazz, un septette constitue d’une section ryhtmique, de deux ‘‘soufflants’’ et d’un chanteur : Jean Lovens Célestin et Gilles (batterie) ; Philippe Larco (basse) ; Ronald Buteau (guitare) ; Alfred Piard (guitatre); Moïse Wawa (sax ténor et soprano); René Jean-Jumeau (trombone) et… Roland Léonard (chant). Du swing ! De l’improvi-sation ! De la tension ! Du rire en pers-pective !

Roland Léonard

Jazz et rireà ‘’Le Villatte’’

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37 décembre 2012No 757

Il arrive, on l’épie. Subtilement il retrousse les manches de sa chemise rose flashy et soigne son look endimanché. Sur la table où il nous reçoit, le barman met de l’ordre dans chacun de ses gestes. 1,60 m, Stanley a l’allure d’un

sportif dans son pantalon noir (tenue professionnelle). Teint brun, visage fami-lier, il hésite à nous accorder l’entrevue qu’il guette pourtant depuis plusieurs semaines. Et n’entend pas lâcher un mot sans le feu vert de son manager, Pierre Richard Moriso.

Sous une tente ouverte du parc Can-ne à sucre, Stanley se décontracte après la bière qu’on accepte et notre accord avec son manager. Du coup, parler de ses expériences revient à ouvrir les portes de toutes les conversations. Revenant sur sa dévotion, il se déboutonne et se hâte de préciser que ce n’était pas son rêve d’enfance de devenir barman. « Lorsque j’étais plus jeune, j’adorais faire les mé-langes de boissons, sans savoir à quoi ça rimait. J’étais souvent à la recherche de nouvelles saveurs. Ainsi ça m’a amené à tester tous types de mélanges. Pourtant mon véritable amour pour les automobi-les, de la mécanique à la conduite, reste insatisfait », révèle le bartender de Le Relais de Châteaublond.

C’est derrière le comptoir de ce res-taurant que cet enfant de l’art culinaire voit naître sous ses doigts et ses papilles des recettes improvisées pour faire les délices de sa clientèle. « Mes recettes sont au nombre de trois cents environ. J’en ai tellement que je ne me donne plus la peine de les compter. Mais dans l’ensemble, il y a seulement trois qui sont commercialisées », précise-t-il.

Stanley était anonyme… jusqu’au jour où il décroche le premier titre du concours de Goût et Saveurs Lavay. Ce nouveau statut lui permet aujourd’hui de voir les choses en plus grand et de viser plus haut, pense-t-il.

Tandis que, il y a six de cela, soit en 2006, Stanley, ses deux Bac en poche, poursuit ses ambitions. Il met le cap sur le combinbaison d’un mécanicien de renom qu’il tentera d’enfiler en vain. A peine ses études à Diesel Institute entamées, les opportunités du secteur d’hôtellerie le font changer d’avis. C’est au Karibe que Stanley et Christie, sa femme depuis huit mois, avaient l’habi-tude de prendre le lunch. Et c’est ici que le jeune, de vingt ans alors, trouve son premier emploi. Il troque volontiers son rêve de diplômé en mécanique contre des certificats en restauration et service traiteur.

Avec l’assistance de Jean Max Bazin, manager de food and beverage à ladite hôtel, Stanley s’aventure dans l’hôtellerie sans trop de heurts. Du service d’accueil (à titre de bellboy) au service de table,

le novice s’édifie des expériences de ses collègues et des séminaires de formation avant de lancer ses propres projets. En collaboration avec un ami, Stanley met sur pied un petit resto sur son quartier. Mais hélas ! ce projet meurt aussi vite qu’il naît, dans le séisme du 12 janvier.

Fort de caractère, Stanley, déjà père d’un enfant de deux ans à l’époque, refait ses calculs. Décidément, il cherche un nouvel emploi pour répondre à ses be-soins. Grâce aux accointances de Bazin, son compagnon de chance, la grande famille de Le Relais l’accueille le 8 mars 2010. Un port d’attache qui réveillera ses aptitudes pour ce métier.

Deux ans plus tard, c’est à travers le concours de Goût et Saveurs Lakay que le jeune barman dévoile son talent au grand public. Son cocktail baptisé Sueur Tropicale, préparé avec du jus de canne et du rhum Barbancourt, lui vaut le premier du titre de cette compétition

qui a réuni sept concurrents. « C’est un véritable exploit. Le cocktail qui m’a permis de remporter ce concours, je l’ai concocté dans ma tête environ 24 heures avant la finale au Ritz Kinam. Je ne l’avais pas encore préparé physiquement. Mais tout était réglé sur mesure dans mon imaginaire. Donc, ce n’est qu’au moment où l’on m’a décerné le prix qu’un spec-tateur m’a offert l’occasion de goûter à la Sueur Tropicale. Et la boisson avait le même goût que j’avais imaginé la veille ! », raconte Stanley avec fierté.

Si les stéréotypes tendent à considé-rer les barmen comme des alcoolos ou encore des pierres d’achoppement au sein des foyers, le rituel devrait ménager la bonne conduite de Stanley. « Je n’hé-rite d’aucune mauvaise habitude du mé-tier. Je ne traîne pas chez moi les mœurs du milieu. Durant toute ma carrière, je me suis soûlé seulement deux ou trois fois. Et paradoxalement, ma profession

m’aide quelquefois à résoudre mes pro-blèmes conjugaux. Lorsque ma femme me fait la gueule, pour nous réconcilier, je lui prépare un de mes cocktails favoris. Et ça marche à tous les coups », se vante Stanley qui dit détenir tous les secrets de cocktails tropicaux.

Pour l’heure, Stanley Chéry travaille sur la sortie d’un livret sur le bartending et un dépliant comportant le menu de divers de ses cocktails incluant quel-ques recettes. Un festival de cocktail est également en perspective pour le mois de mars. En attendant tout ça, Stanley invite le public à siroter la Sueur Tropicale à Le Relais Châteaubonb tous les jours ouvrables.

Dimitry Nader Orisma

Stanley Chéry

Ce n’est pas tous les jours qu’on voit un homme tomber amoureux de son travail, comme s’il épou-sait la plus prestigieuse des professions. Barten-der et fin connaisseur de boissons tropicales et alcoolisées, Stanley Chéry a le culte du bon goût. À vingt-six ans, le jeune capte les saveurs et les bouteilles du bout de la langue. La carrière du gagnant du concours de cocktail de Goût et Saveurs Lakay de cette année présage de jours heureux.

le secret des cocktailsTROPICAUX

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Spécial théâtre4 7 décembre 2012No 757

Le spectacle est une succession de pièces courtes d’auteurs internationaux qui évoquent dans des styles divers, plusieurs angles de vue autour des thè-mes de la citoyenneté, des rapports de pouvoir, de la responsabilité individuelle et collective, de la discrimination… L’ordonnance des textes témoigne d’une progression, où le public est sollicité, puis impliqué. Des transitions chantées font écho aux thèmes ou situations.

Vive la base ! de Sophie Lannefranque : parmi la foule arrivent deux hommes chantant qui portent un troisième ; leur chef ! Il est Le Privilégié, là-haut, « tant que ça tient », comme le répètent les deux porteurs…

Les deux côtés de la rue de Jean Pierre Dopagne : un chien et une chienne se croisent en ville; après quelques civilités, ils font connaissance; l’un est devenu le toutou choyé mais soumis d’une bour-geoise et l’autre, ayant créé son petit commerce, a gardé sa liberté certes précaire, mais surtout son sens critique : quels choix, pour quelle vie ?

Le vote de Mr J. de Jean François Jau-don : Mr J ne sait que voter, car tous les bulletins sont blancs ; Les agents zélés et bornés s’obstinent ! Une réflexion poéti-

Vive la Base !textes de Sophie Lannefranque, Jean-Pierre Dopagne, Jean François Jaudon, Frank Djimony Ngabam Kodbayé, Hanokh Levin, Gilles Boulan, Philippe Sabres, Christian Caro mise en scène Philippe Robertinterprétation France Medeley Guillou, Williamson Belfort, Bedfod Valès, Evens Pierre

que, kafkaïenne et burlesque sur le pou-voir du vote, son utopie, son illusion…

Représailles de printemps de Hanokh Levin : un homme voit sa maison détruite « dans les règles établies » par un agent appliqué qui ne lui veut que du bien !… Jusqu’où peut-on accepter des règles absurdes ?...

La folie du bâton de Frank Djimony Ngabam Kodbayé : trois fous se prennent pour des chefs d’état : ils s’affrontent, prenant le public à partie ! Trois formes de pouvoir autoritaires qui ont le même mépris du peuple.

Le poids des mots de Gilles Boulan : un pauvre aborde un couple. Il explique sa situation et sa volonté de s’en sortir dans une longue tirade très digne. Le couple se livre à une critique en règle de sa mé-thode... sans rien lui donner.

Entretien d’embauche de Philippe Sa-bres : un chômeur compétent et diplômé est reçu par un employeur soucieux des origines du candidat. Une discrimination au quotidien, menée tambour battant par la subtilité de nos élites. Y croire ou pas de Christian Caro : dans une file d’attente, non identifiée, certains com-mencent à avouer qu’ils n’y croient plus,

sauf un qui les re-motive. Chacun a ses raisons et ses doutes… Parmi eux, un se tait ; il a sa raison…

Ces pièces sont la prolongation d’une recherche personnelle qui veut rendre le théâtre utile et accessible à chacun, par le biais d’auteurs qui allient le paradoxe suivant : évoquer avec légèreté les sujets les plus urgents, les plus graves, pour aider le public à envisager une société meilleure. Courtes et s’adressant au tout public, elles questionnent à partir d’une action simple : le pouvoir, la responsa-bilité collective et individuelle... L’idéal est qu’il y ait à travers le spectacle, des « niveaux de lecture » pour tous les âges; actions signifiantes, discours pertinents et réflexions possibles. Ces saynètes accessibles et édifiantes sur le pouvoir de chacun allient violence et humour. Les écritures sont variées : concises,

lapidaires ou au contraire volubiles et délirantes. Elle vont de la méfiance pes-simiste à l’encouragement, en passant par la vigilance dialectique. Les pièces alternent avec chansons ou poèmes qui résonnent avec les thèmes ou les situa-tions. Curieux de diversité (des sagesses et des « folies » de chaque culture), je suis particulièrement passionné par la rencontre, le partage qui se présente lors d’une création artistique, ici théâtrale. De l’Afrique au Japon, j’ai eu l’occasion d’approcher diverses formes de rituels, sacrés ou quotidiens : les savoir-faire de chacun sont des sources d’inspiration pour nourrir une création. Les inventions rituelles apportent un décalage au traite-ment des sujets de société, afin d’éviter la banalité du jeu dit « réaliste », disons cinématographique.

Philippe Robert

Philippe RobertNé en 1963 à Nantes, titulaire d’une

maîtrise d’arts plastiques à Rennes en 1986, il se forme au théâtre au Conserva-toire national de région d’art dramatique deRennes (1982-1987), puis auprès de O. Koudriachov (Théâtre musical / Gitis de Moscou), Y. Oïda (Cie P. Brook), H. Fattou-mi-E. Lamoureux (chorégraphes), J. Raji (Aïkido depuis 1997). Préférant un théâtre physique, musical (voire chorégraphique) à un jeu psychologique, il pratique le croi-sement des genres et affectionne les for-mes et les écritures dites « légères » pour aborder les sujets les plus brûlants. Son théâtre montre la société des hommes, en aiguisant le sens critique du public, sans se priver de divertir. Plasticien de formation, il aime trouver les quelques objets nécessai-res à une mise en scène dynamique, qui permet une multitude d’utilisations élo-

quentes. Il joue dans une quarantaine de pièces : classiques, Shakespeare, Corneille, Molière ; contemporaines, B. Brecht, P. Weiss, E. Manet, E. Dongala, H. Levin… ; russes du XXe siècle : Vampilov, Slavkine, Sadour (mais aussi Pouchkine) ; comédie musicale : La petite boutique des horreurs ; cabaret : Divines gourmandises. Il est mis en scène par P. Debauche, R. Angebaud, E. Kruger, E. Granitova (Gitis de Moscou) T. Barbet...

Il a mis en scène depuis 1987 une vingtaine de spectacles, croisant théâtre et musique : des opéras de V. Bouchot, Mozart (Don Giovanni, Cosi fan tutte), Pergolese (Serva Padrona) ; du théâtre musical : L’histoire du Soldat de Stravinsky, Le carnaval des Animaux de St-Saëns, Pierre et le Loup de J. Rotman ; des polyphonies vocales ; des auteurs de théâtre contemporain : H. Levin (Que d’Espoir ! Cabaret), C. Lispector (Passion selon GH), des auteurs africains pour la troupe nationale de Centrafrique. Il a écrit deux spectacles : Blanc bob et Léo Noir et Coup de bec dans la boîte à Cordes. Il a participé à une vingtaine de tournages de films. Il est également formateur en théâtre, écriture, bande dessinée : il a travaillé en Centrafrique, au Japon, en Haïti, au conserva-toire de Pavillons sous Bois. Il a aussi co-organisé le festival fluvial francophone « BBKB » sur 1000 kms du fleuve Congo, avec 100 artistes de 12 nationalités différentes.

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Spécial théâtre 57 décembre 2012No 757

France Medeley Guillou, née en 1985, a fait ses débuts au théâtre à l’église. A quinze ans, elle entre au Petit Conser-vatoire où elle participe à de nombreux spectacles : Monsieur de Vastey au Festival Quatre Chemins 2004, Haïti terre de feu avec Yoles Desroses production, Au temps de Durène et Duréna au Festival Haïti couleur, Haïti chaleur à Rennes en 2008 et au festival Cultur’elles en Haïti. Elle a aussi suivi des stages dirigés par les metteurs en scène Pietro Varasso, Catherine Boskowitz, sur la formation d’acteur, l’improvisation et la mise en scène. En 2011, elle fait un stage au Conservatoire royal de Liège (Belgique) sur le jeu farcesque et le jeu masqué. Au Festival Quatre Chemins 2011, elle adapte, met en scène et interprète Le sang et la mer de Gary Victor, une création accom-pagnée par Catherine Boskowitz. France

Medeley Guillou a aussi prêté sa voix à de nombreux personnages radiophoniques et à des films documentaires. Elle étudie la philosophie à l’Institut Saint François de Sales depuis 2009.

Williamson Belfort est comédien, conteur, étudiant en Histoire de l’art et Archéologie. Il commence très jeune à faire du théâtre. Il a participé à plusieurs stages : Le Corps en parole animé par Paula Clermont Péan et Saint-Phard Pyram ; Techniques d’écriture et d’interprétation de conte avec Pyepoudre ; Atelier sur Bernard- Marie Koltès dirigé par Jean-René Lemoine. Il a joué dans plusieurs créa-tions : Folidamou, la Ronde du soleil, Lago lago… alarive timoun, J’avais une Ville d’eau, de terre et d’arcs-en-ciel heureux, spectacles produits par le Centre Cultu-rel Pyepoudre et mis en scène par Paula Clermont Péan. Il a aussi joué dans Dekout tanbou pou lavi à l’occasion de la Quin-

zaine de la Francophonie 2011 avec le Petit Conservatoire, dans une mise en scène de Daniel Marcelin et Foukifoura de Frankétienne avec la Compagnie Théâtrale Ayizan, dans la mise en scène de Georges Nesly. Il est auteur de plusieurs contes inédits et anime régulièrement des séances de lecture et de conte pour les enfants et les jeunes de sa communauté.

Valès Bedfod est né en 1975 à Port-au-Prince. Il s’est initié très tôt à la peinture et au théâtre avec une troupe amateur avant de rejoindre le collectif Nous théâtre Association. Sous la direction du metteur en scène et écrivain Guy Junior Régis, il joue dans plusieurs créations telles que Service violence série en 2005 qui tour-nera en Belgique et en France. En 2007, il participe à des ateliers sur la formation d’acteur au

Conservatoire Val-Benoît à Liège. Il travaille aussi comme animateur auprès des enfants et des jeunes depuis 2003. Il est également animateur artistique sur le projet « Art culture aux Lakou » dans la Grande Anse, accompagnant le projet « Zakatis ».

Evens Pierre est comédien et produc-teur culturel. Il a joué au Festival Quatre Chemins avec la troupe Dram’Art en 2003 dans le spectacle Avenue sans issue, en 2005 dans Ubu Roi d’Alfred Jarry et en 2006 avec le Collectif Arche dans Survie de Paul Edmond. Dans le cadre de l’encadre-ment des jeunes troupes pour le Festival Quatre Chemins 2005, il a suivi l’atelier théâtre animé par Benoit Vitse. Il a aussi travaillé comme accessoiriste et assistant au décor dans Mémoire blessée, mis en scène par Jovasky Réjouis. Evens Pierre est membre fondateur, secrétaire général de l’association de production culturelle Phrase Ambulante.

Das Kind est le récit d’une enfant pen-dant son séjour dans un hôpital ophtal-mologique. La fillette est atteinte d’une maladie rare qui la rend à moitié aveugle et l’oblige à porter des pansements sur la tête et le visage. Dans ce double enferme-ment, l’enfant livre un combat sans merci contre tout ce qui veut la réduire au seul statut d’enfant malade. Il ne lui reste que l’imaginaire comme lucarne d’où regarder le monde. Si Christine Lavant prête son souffle à son héroïne, c’est que, comme elle, elle a été atteinte dès sa naissance de scrofules, une maladie qui la laissera avec un corps meurtri, dont elle gardera les séquelles jusqu’à la fin de sa vie. Le texte est écrit dans un langage d’enfant, mais reste éloigné de la littérature enfantine. Il n’est plus ici question d’êtres surnaturels dotés de supers-pouvoirs. Chez l’héroïne de Christine Lavant, le merveilleux se trouve dans son entourage immédiat. Ses génies sont aussi bien le médecin-chef

que la soeur Berta, en passant par Dieu... ce sont en réalité des figures de l’autorité et du savoir. Le regard voilé de la fillette transforme notre monde; les objets s’animent, la pluie se met à avoir honte, même la nuit qui ne se montre jamais sans une certaine frayeur se met à faire la belle. La petite bouscule le réel mais ne le rejette pas, déplace les murs, mais voyage sur place. Une chaise n’est plus une chaise, mais une “peut être-chaise”. Les choses élémentaires de la vie deviennent soudain complexes. L’incompris devient poésie, inaccessible magie… Si tu veux m’atteindre il faut que, d’une formule très sacrée, tu conjures ma langue de pierre, car elle se rend neuf fois par jour aux enfers pour y brûler un mot.

Das Kind (L’enfant)texte de Christine Lavantmise en scène Wilda Philippeinterprétation Wadeline Thérasse (danseuse), Hélène Mohamed (dan-seuse), Wilda Philippe (voix off) musique Pauline Paguetproduction Compagnie Eko, avec l’aide de la Fokal, de l’Institut français, du Centre Intermondes de La Rochelle, avec le soutien de la SPEDIDAM

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Spécial théâtre6 7 décembre 2012No 757

Christine LavantChristine Thonhauser naît en 1915, en

Autriche, dans la vallée du Lavant d’où elle tirera plus tard son nom d’écrivain. Grave-ment malade dès sa naissance, elle passera la plupart de sa vie enfermée, aux prises avec une intense souffrance physique et mentale, dans la honte de son corps déformé par les scrofules. Das Kind est son premier texte. Suivront La Cruche, La mal née et des recueils de poèmes. Condam-née à vivre dans un corps stigmatisé, coincé entre ce corps et la petite chambre de la maison familiale, comme l’enfant, elle a entretenu des liens agités avec Dieu qu’elle adore et accuse. Le grand écrivain autrichien Thomas Bernhard dit à propos de son oeuvre : C’est le témoignage élé-mentaire d’un être abusé par tous les bons esprits, sous la forme d’une grande oeuvre poétique que le monde n’a pas encore reconnue à sa juste valeur.

Ce texte m’a séduite par sa langue concrète et la simplicité de son écriture. J’ai une fascination presque démesurée pour l’auteure, pour cette virtuosité avec laquelle elle nous parle de maladie infantile, d’in-nocence perdue, du passage douloureux de l’enfance à l’âge adulte, sans pathos, mais dans une langue fragile, fine et poétique. Le thème de la maladie est présent. Mais ce n’est qu’un prétexte pour parler de la difficulté pour un être, qui plus est une enfant, de se faire une place dans ce monde où tout concorde pour l’exclure. Je dis maladie ou tout autre forme d’exclusion imposée. La maladie nous rend-elle plus lucide ? Dans cette société où tout va à une vitesse étourdissante, rester actif dans un corps immo-bile n’est pas chose simple. Quand le corps s’arrête, l’imaginaire prend le relais, prend son envol, devient le membre flottant du corps. De là nous posons un regard limpide sur ce qui nous entoure. Nous pouvons admirer les choses juste pour leur essence et non pour ce que nous voudrions qu’elles soient, et les trouver belles. Il s’agit pour moi de partir d’où est partie l’auteure. Retrouver le souffle de l’oeuvre. Que reste-t-il d’une oeuvre ou d’une parole traduite, transposée sur scène, jouée par des individus de réalités différentes ? Je veux voir comment circule la parole quand elle est ballotée d’une culture à l’autre. Comme l’Enfant, je veux voir « là où l’on ne voit rien, même en écarquillant les yeux ». Transformer cette parole silencieuse en parole active et donner à voir cette chose imperceptible. J’ai choisi la danse comme médium de communica-tion, parce que pour moi, c’est le prolongement de la parole dite, l’expression même du langage universel. Elle amplifie le caractère libre de sens que je veux imprimer à cette expérience.

Wilda PhilippeElle commence le théâtre dans la sec-

tion d’Art Dramatique de l’École Nationale des Arts, puis intègre le collectif de théâtre Nous comme comédienne. S’ensuivent plusieurs créations dont Service Violence Série, écrit et mis en scène par Guy Régis Jr. Dans son escapade française, elle suit une formation d’acteur au Théâtre des Ateliers d’Aix en Provence, promotion associée à l’auteur Rodrigo Garcia. Depuis, elle travaille entre la France et Haïti, pour ensuite rejoindre la compagnie Yorick sur les créations Bones et La femme fantôme. Avec la compagnie Balistique du Corps Naïf, elle entame la création de Magma Bérénice, une expérience déconstruite de l’oeuvre de Racine. Puis elle explore

l’univers de Dante et de Sarah Kane avec la compagnie l’Entre-Deux... Elle fait de la direction d’acteurs pour diverses compagnies de théâtre. Elle a notamment travaillé sous la direction d’Alain Simon, J-M Broucaret, J-P Ryngaert, Ander Lipus...

Wadline Thérasse est née à Port-au-Prince. Elle étudie la danse puis l’art dra-matique à l’ENARTS (École Nationale Des Arts) entre 2005 et 2011. Elle est danseuse du groupe Chaynam, avec qui elle tourne au Festival de Folklore mondial en France au Puy en Valley, à Mios, à Grobreilles, et dans d’autres régions de Saintes. Elle fait partie de la compagnie Corps et Ames, une académie de danse et d’art dramati-que.

Hélène Mohamed est née à Séoul en 1984. Elle arrive en France à l’âge de deux ans et demi. Enfant, c’est en accom-pagnant son frère à ses cours de karaté qu’elle prendra goût au dojo et commen-cera à pratiquer cet art martial qui mar-quera son corps et sa gestuelle. Elle vient à la danse plus tard, à 20 ans, lors d’un stage où elle découvre la danse contemporaine et les danses du Maghreb. Danser devient alors une nécessité. En 2007, elle s’installe à Marseille pour suivre des études de phi-losophie et intègre la compagnie de danse universitaire d’Aix en Provence grâce à laquelle elle rencontrera des chorégraphes et danseurs professionnels. En 2010, elle participe au projet de chorale théâtrale du Comité Beni oui non. Cette première

expérience théâtrale marque profondément ses réflexions sur le sens et l’engagement requis par la pratique artistique. Elle s’intéresse également aux pratiques circassiennes comme le trapèze et acrobatie.

Pauline Paguet, musicienne-compo-sitrice, a fait ses débuts dans la musique classique comme flûtiste traversière au CNR de Besançon. Elle obtient ensuite un Capes en éducation musicale à l’IUFM d’Aix-en-Provence. Multi-instrumentiste, ses compositions musicales vont du rock aux musiques traditionnelles, en passant par le jazz et les musiques improvisées. Elle est également professeur de musique au collège Mont d’Or à Manosque et com-positrice pour les groupes Mohamed Ali, Uskul, Rara woulib, Loch band...

Julien Marchaisseau, scénographie/créa-tion lumière

Ingénieur de formation, il découvre le monde du spectacle comme régisseur général à l’Institut Français de Portau-Prince entre 2002 et 2005. Initiateur de nombreux projets culturels pluri-disciplinaires dans la capitale et en province, il collabore au projet “Théâtre Partout” du collectif Nous emmené par Guy Régis Jr : il crée les éclai-rages du spectacle Service Violence Série avec lequel il tourne en Europe. De retour en France en 2005, il assiste de nombreux scénographes pour la conception de décors dans le monde de l’Opéra et conçoit les éclairages de diverses créations théâ-trales. En 2006, il cofonde la compagnie de théâtre “Balistique” à Toulouse avec laquelle il transforme des lieux particuliers (chapelle, usine…) et crée les éclairages et scénographies des

pièces Exécuteur 14, Magma et Orée du Dehors. En parallèle, il assure la régie générale du Festival de Marseille durant trois années. De 2009 à 2011, il assure la scénographie et la direction technique des instal-lations urbaines aériennes démesurées du spectacle de rue La Place des Anges des Studios de Cirque dirigés par Pierrot Bidon et Stéphane Girard. Depuis 2010, il assiste l’éclairagiste Marc Delamézière sur diverses créations dans le monde de l’Opéra (Ma-non, Il Trovatore…). En 2009, il fonde la compagnie de théâtre de rue Rara Woulib et consacre son temps à l’écriture et la mise en scène.

Compagnie EkoEko est une jeune compagnie de théâtre qui se donne pour mission la création et

la diffusion d’oeuvres artistiques pluridisciplinaires. Toujours dans un souci de dialo-gue entre les cultures, elle organise des échanges artistiques entre artistes nationaux et internationaux et propose des lectures d’oeuvres inédites d’auteurs contemporains. Avec Das kind sa première création, la compagnie remet en question les notions de limites et de frontières.

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Vendredi 7 décembre 2012 7

Alors que toute la Catalogne s’in-quiète sur la blessure de Lionel Messi survenue hier contre Ben-

fica, l’Argentin du Barça s’est exprimé publiquement sur son état de santé.

« Je ne sais pas si je serai présent dimanche, ça dépend de mon évo-lution. Je me sens bien, par chance ce n’était qu’un coup. Quand c’est arrivé, j’ai pensé au pire à cause de la douleur. Avec ou sans moi, l’équipe sera la même. On ne manque pas de joueurs. Je pense que ça aurait très bien pu se produire à l’entraînement ou à n’importe quel match. Quand tu rentres sur un terrain, il y a toujours un risque de blessure. Le record de Müller n’est pas une obsession pour moi. Ce serait beau de le battre parce que ça fait longtemps qu’il tient. »

L’attaquant du FC Barcelone (25 ans, 14 matchs et 21 buts en Liga cette saison) était confiant après le choc au genou subi mercredi soir face au Benfica Lisbonne (0-0) en Ligue des Champions.

“Je me sens beaucoup mieux qu’hier. J’ai pensé au pire, avec la douleur et la souffrance. La bonne nouvelle, c’est que ce n’est rien de plus qu’un coup. Mais je ne sais pas si

Messi : “ Le record de Müller n’est pas une obsession pour moi”

Note de presse du club de tennis de table Quisqueya (C.T.T.Q)

Le conseil d’administration du club de tennis de table Quisqueya (CTTQ) avise les pongistes de la

zone métropolitainede Port-au-Prince,la presse sportive

en particulier et le public en général que le tournoi en hommage a Adrien wes-terband que le club organisait du 26 au 28 octobre 2012, qui devait avoir lieu à son siège social sis à l’auditorium de la Qquisqueya Christian School située à l’angle de Delmas 75 et de la route de Delmas, qui a été renvoyée à une date ultérieure,s’ouvrira le vendredi 7 décembre 2012 à partir de 4hp.m.au siege social mais se poursuivra le samedi 8 et le dimanche 9 décembre 2012 à partir de 9h30 a.m. au CEPEM de M. Himmler Rébu situé à Delmas 33.

Les inscriptions sont encore re-cues au local du club pour les deux épreuves. Elles se feront gratuitement pour l’épreuve juvénile et à deux-cent cinquante (250)gourdes pour la catégorie Open les mardis et jeudis de 4h30 de l’après-midi à 8h du soir. Pour toutes informations, appelez au 37 316558, 38 552935,le Conseil d’administration du CTTQ remercie la presse sportive et les commanditaires qui lui ont permis de mener à bien les activités relatives à la réalisation de cette compétition et invite le public à venir encourager les athlètes haitiens qui vont concourir.

Ralph Kernizan President

Confrontée à des problèmes d’ordre financier, il est fort possible que la boxe haïtienne ne soit pas présente au tour-

noi des pays créolophones devant se dérouler à Saint-Martin.

« Ce sera une grande frustration pour nos boxeurs de ne pas pouvoir faire le déplacement pour participer à cette compétition après avoir investi bien sûr temps et argent dans la pré-paration », a déclaré le président de la Fédération haïtienne de boxe amateur (FHBA), Daniel Pierre Eddy.

Mis à part cette participation il était question pour Haïti de soumettre sa candidature pour l’organisation de la prochaine édition fixée en décem-bre 2013 et dont le lieu de déroule-ment serait le gymnasium Vincent.

Les démarches visant à trouver l’argent devant financer le voyage de la délégation se sont révélées négati-ves pour le président de la FHBA qui est en train de regarder l’avenir avec un certain pessimisme pour la boxe haïtienne.

Pourtant une certaine motivation anime les jeunes des deux sexes dans la pratique du noble Art . Le « Combat de Vertières », qui s’est déroulé au Cap-Haïtien le 18 novembre dernier

je pourrai jouer dimanche. Nous ver-rons”, a confié l’international argentin ce jeudi midi lors d’un événement promotionnel pour une compagnie

aérienne.Le Barça affronte le Betis Séville

dimanche à l’occasion de la 15e jour-née du championnat d’Espagne.

ainsi que la « Caravane » qui en est à sa 3e journée démontrent un certain engouement de nos jeunes pour la pratique de la boxe.

Comment maintenir dans le bain de la compétition ces jeunes boxeurs appelés dans un proche avenir à faire la relève si la FHBA est totalement dépourvue de moyens financiers ?

Malgré tout et avec un maigre support de l’instance de tutelle qu’est le ministère de la Jeunesse, des Sport et l’Action civique associé à d’autres partenaires comme Sogebank, Capital Coach Line, les Archives nationales, BONGU, CNE, etc..., la fédération est en train de poursuivre avec la « Caravane » qui attire la foule des grands jours à chaque journée de compétition.

Sur la place du Canapé-Vert, di-manche dernier, les jeunes boxeurs particulièrement la classe infantile ont fait forte impression à l’occasion des combats d’une durée de trois rounds chacun.

Dans le cas où le déplacement à Saint-Martin ne pourra se faire, la FHBA donne déjà rendez-vous sur la place de Carrefour Clercine le diman-che 9 décembre 2012, à compter de 3 : 00 p.m.

La FHBA est en contact actuelle-ment avec le responsable de l’hôtel Le Mirage à Mirebalais qui serait

intéressé à financer une journée de cette « Caravane » dans cette ville à la mi-janvier.

Daniel Pierre Eddy se dit très pes-simiste sur l’organisation de la coupe de l’Indépendance prévue pour le 1er janvier aux Gonaïves tenant compte les démarches qui jusqu’à date, s’avè-rent infructueuses.

Face à cette situation, il est vrai-ment impossible pour la FHBA de respecter son calendrier extrêmement chargé en activités comme : forma-tions pour juges et arbitres, déplace-ments en terre étrangère, poursuite de la « Caravane », visites d’inspec-tion dans des villes de province.

Mais cela demande du finance-ment et la FHVB n’a pas les moyens. C’est la raison pour laquelle Daniel Pierre Eddy fait appel à la bien-veillance des secteurs concernés, les ambassades de pays accrédités en Haïti et, pour finir, la communauté internationale pour l’aider dans ce ô combien mais difficile tâche qui n’est autre que le rayonnement de la boxe à l’échelle nationale.

Emmanuel Bellevue/[email protected]

La FHBA dans ses petits souliersBoxe amateur / Compétitions

Betty François, déjà la souplesse et le style

messi : “Ce serait beau de battre le record de muller parce que ça fait longtemps qu’il le tient.”

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Vendredi 7 décembre 20128

Championnat national de d3 /Finale

Limbé, champion national D3Le FC Limbé a remporté le championnat national de D3 s’imposant sur la Jeunesse Sportive Riveartibonitienne 1-0 mardi en final du championnat national de D3 disputé au Stade Sylvio Cator. Sous les regards dépités des Riveartibonitiens, Marcus Sainte-Croix du F.C. Limbé a inscrit l’unique but du match.

Le pasteur Amos, pouvait alors, de mémoire, réciter des psau-mes en guise de remerciements au Ciel qui a choisi de conduire

sa formation en D2, puis, cérise sur le gateau, lui permis de remporter le premier titre national de son histoire,

Ce n’est, d’ailleurs, que le 5 février 2012 que le Football Club de Limbé a été porté sur les fonts baptismaux », expliquent tour à tour le sécrétaire général du Club, le pasteur Amos et l’entraîneur Miguel Paul (un Limbéen de pure souche qui a joué toute sa vie ici et là dans des petites équipes du Limbé avant de s’orienter vers une formation d’entraîneur pour laquelle il est détenteur d’un niveau 3.

Inscrits dans la compétition en la 3e division, les Limbéens soutenus par le député de la circonscription ont atteint leur premier objectif, le 29 no-vembre 2012 en réussissant à sortir la formation Technical de Desdunes 0-0 et 4-2 aux tirs au but. Samedi, ils ont encore surpris en battant la formation la Jeune 1-0 avant de s’imposer sur le même score en finale deux mois et un jour avant leur premier anniversaire. Tout simplement renversant.Enock Néré

[email protected] twitter : @nenock

3 décembre 2012. Journée mon-diale des handicapés. Au stade Sylvio Cator, les organisateurs

du championnat de football réservés aux amputés organisent la finale de cette compétition. Histoire d’associer le sport à cette journée spéciale. Le Secrétaire d’Etat des Handicapés est là, pour en rehausser l’éclat. Que la fête commence.

En jaune, le FC Lyon ressemble au Racing Club Haïtien. En bleu, le football Club Progressistes des Han-dicapés (FCPHA) ressemble un peu plus au Violette en tenue de réserve. Mais, là on pourrait tout aussi bien évoquer le Tempête ou l’Association Sportive de Mirebalais. L’apparence corporelle physique des joueurs lais-sent croire qu’ils ont du beaucoup travailler. Ils ont la même allure que les footballeurs indemnes.

Quand vient l’heure de la rencon-tre 22 joueurs font leur entrée sur la pelouse. Unijambistes, à l’exception des portiers, ils s’arment d’une qua-rantaine de béquilles pour se mouvoir en position verticale. Ils connaissent les normes, l’arbitre peut siffler le coup d’envoi de la partie. Le public subjugué les observe manier le ballon encore mieux que certains bijambis-tes. Et quand à quelques minutes de la fin de la première période Ronfort Donald ouvre le score d’une superbe frappe du cou du pied droit. Le public ne peut qu’applaudir cette trajectoire courbe du ballon qui s’infiltre dans la lucarne. Lion mène 1-0. Les jaunes

peuvent exulter en lançant leurs béquilles en l’air et en faisant des ca-brioles. On fait un pas vers le sacre. Le 1-0 sera le score à la mi-temps.

En seconde période, le FC Lyon repart de plus belle et c’est Markendy François qui se prend à deux reprises pour transformer le penalty obtenu par Lyon FC pour doubler la mise. Il ne restait que quelques minutes à jouer quand Orilma Luxène aggrave la marque d’une 2e frappe lointaine après celui de Donald Ronfort, pour parachever le score. Au coup de sif-

flet final, le Lion FC s’impose 3-0 et remporte la compétition.

8 équipes (FC Lyon, Spirit, Gre-nadiers, Oiseau Célestes, FC Madrid, Chevrolet, 1000 mouvements et FCFHA) ont été sur la ligne de départ de cette compétition organisée sous forme de coupe. Le FC Lyon a gagné sa première rencontre 6-2 pour pas-ser les ¼, puis 2-0 en demi avant de l’emporter 3-0 en finale aux dépens de FCGHA.

Quant à FCFHA, c’est contre 1000 mouvements qu’il a disputé

Championnat national des handiCapés

La formation de Lion FC championne des amputés

trois mois avant de célébrer son pre-mier anniversaire.

Fondé le 5 février 2012 à Limbé, le FC Limbé est désormais le plus jeune club qui évoluera la saison prochaine en deuxième division. « Ce sont les

journalistes sportifs du Limbé regrou-pés au sein de l’Association des jour-nalistes sportifs du Limbé (AJOSLI), qui ont émis l’idée d’un club de football au Limbé. Cependant, il a fallu attendre 2012 pour que le rêve devienne réalité.

l’équipe du limbé en d2 (photo : Yonel louis)

les ¼ de finale pour une victoire 3-1 avant de s’imposer 2-0 aux dépens de Spirit en demi. Malheureusement, il a du s’incliner en finale.

Le FC Lyon a été fondé au Centre Ville de Port-au-Prince après le séisme du 12 janvier 2010 et il regroupe les joueurs amputés des suites de ce tremblement de terre. A noter que Donald Renfort de la formation FC Lyon termine en tête du classement des buteurs avec 3 unités.

Enock Néré/[email protected]

Balotelli est aussi cher… « que la Joconde » !

On vous a déjà parlé de Mino Raiola, agent influent dans l’uni-vers du football qui veille notam-

ment aux intérêts de l’attaquant du PSG, Zlatan Ibrahimovic ou celui de Manchester City, Mario Balotelli. Cet homme à la verve parfois fleuri, qui a la réputation de dire tout haut ce que d’autres osent à peine parfois penser tout bas, vient de se fendre, à propos de Mario Balotelli, d’une analyse dont lui seul à le secret.

Mario Balotelli trop cher pour le Milan AC

Comme une réponse au Milan AC et son propriétaire, Silvio Berlusconi qui affirmait dernièrement : « Mario Balotelli n’est pas un rêve pour Milan« . Comprenez par là, que les Lombards

auraient, s’ils le souhaitaient, les moyens de s’offrir l’international ita-lien (lire ici : Mario Balotelli, combien ça coûterait). Faux rétorque Raiola sur Sky Sport : « Disons que les pro-priétaires de Manchester City n’ont aucunement l’intention de vendre Balotelli« .

La Joconde est à Paris, pourquoi Balotelli ne serait pas au PSG ?…

Et l’agent d’ajouter : « Il n’a pas de prix. Tout dépend de qui veut l’acheter. Mais comme personne ne peut le faire, il n’a pas de prix« . Ou plutôt si, l’attaquant de Manchester City a bien un prix pour Mino Raiola : « Celui de la Joconde« . Notons, à propos de l’oeuvre de Leonard de Vinci que l’Italie rêve sinon de l’avoir dans ses propres musées à tout le moins de se la faire prêter. Mais une Joconde se conserve, précieusement et depuis des années au musée du Louvre où elle n’a plus à bouger. Et si Mario Balotelli complétait le tableau en signant au PSG avec une place de choix dans le vestiaire parisien…