Stage maternelle illustration et...

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Bruno JOSEPH – CPD ARTS VISUELS – Département du LOT 2010 Stage maternelle illustration et littérature Albums en maternelle, une richesse pour travailler en arts visuels et de manière transdisciplinaire ( image et dessin ) ………………………………………………………………………………………………………………………. 1 - Les programmes 2 - pourquoi travailler sur les illustrations ? 3 - à partir de l’album « grand loup et petit loup » Nadine Brun Cosme Quelles activités mettre en œuvre ? 4 – retour sur les productions 5- Illustration : repères importants 6 - bibliographie Quels albums avez-vous portés et avez-vous travaillé sur les illustrations et comment ? ……………………………………………………………………………………………………………………………. 1. Programmes 2008 : DÉCOUVRIR L’ÉCRIT 1 - Se familiariser avec l’écrit Découvrir les supports de l’écrit Les enfants découvrent les usages sociaux de l’écrit en comparant les supports les plus fréquents dans et hors de l’école (affiches, livres, journaux, revues, écrans, enseignes, ...). Ils apprennent à les nommer de manière exacte et en comprennent les fonctions. Ils observent et manipulent des livres, commencent à se repérer dans une page, sur une couverture. Découvrir la langue écrite Les enfants se familiarisent peu à peu avec le français écrit à travers les textes lus quotidiennement par l’enseignant. Afin qu’ils perçoivent la spécificité de l’écrit, ces textes sont choisis pour la qualité de leur langue (correction syntaxique, vocabulaire précis, varié, et employé à bon escient) et la manière remarquable dont ils illustrent les genres littéraires auxquels ils appartiennent (contes, légendes, fables, poèmes, récits de littérature enfantine). Ainsi, tout au long de l’école maternelle, les enfants sont mis en situation de rencontrer des œuvres du patrimoine littéraire et de s’en imprégner. Ils deviennent sensibles à des manières de dire peu habituelles ; leur curiosité est stimulée par les questions de l’enseignant qui attirent leur attention sur des mots nouveaux ou des tournures de phrases qu’ils reprennent à leur compte dans

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Stage maternelle illustration et littérature

Albums en maternelle, une richesse pour travailler en arts visuels et de

manière transdisciplinaire ( image et dessin )

……………………………………………………………………………………………………………………….

1 - Les programmes 2 - pourquoi travailler sur les illustrations ? 3 - à partir de l’album « grand loup et petit loup » Nadine Brun Cosme Quelles activités mettre en œuvre ? 4 – retour sur les productions 5- Illustration : repères importants 6 - bibliographie

• Quels albums avez-vous portés et avez-vous travaillé sur les illustrations et comment ?

……………………………………………………………………………………………………………………………. 1. Programmes 2008 :

DÉCOUVRIR L’ÉCRIT 1 - Se familiariser avec l’écrit Découvrir les supports de l’écrit

Les enfants découvrent les usages sociaux de l’écrit en comparant les supports les plus fréquents dans et hors de l’école (affiches, livres, journaux, revues, écrans, enseignes, ...). Ils apprennent à les nommer de manière exacte et en comprennent les fonctions. Ils observent et manipulent des livres, commencent à se repérer dans une page, sur une couverture.

Découvrir la langue écrite Les enfants se familiarisent peu à peu avec le français écrit à travers les textes lus quotidiennement par l’enseignant. Afin qu’ils perçoivent la spécificité de l’écrit, ces textes sont choisis pour la qualité de leur langue (correction syntaxique, vocabulaire précis, varié, et employé à bon escient) et la manière remarquable dont ils illustrent les genres littéraires auxquels ils appartiennent (contes, légendes, fables, poèmes, récits de littérature enfantine). Ainsi, tout au long de l’école maternelle, les enfants sont mis en situation de rencontrer des œuvres du patrimoine littéraire et de s’en imprégner. Ils deviennent sensibles à des manières de dire peu habituelles ; leur curiosité est stimulée par les questions de l’enseignant qui attirent leur attention sur des mots nouveaux ou des tournures de phrases qu’ils reprennent à leur compte dans

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d’autres situations. Après les lectures, les enfants reformulent ce qu’ils ont compris, interrogent sur ce qui reste obscur. Ils sont encouragés à mémoriser des phrases ou de courts extraits de textes. À la fin de l’école maternelle l’enfant est capable de : - identifier les principales fonctions de l’écrit ; - écouter et comprendre un texte lu par l’adulte ; - connaître quelques textes du patrimoine, principalement des contes ; En arts visuels PERCEVOIR, SENTIR, IMAGINER, CRÉER Les activités visuelles et tactiles… sont l’occasion de familiariser les enfants par …l’observation, avec les formes d’expression artistique les plus variées ; ils éprouvent des émotions et acquièrent des premiers repères dans l’univers de la création. Ces activités entretiennent de nombreux liens avec les autres domaines d’apprentissage : elles nourrissent la curiosité dans la découverte du monde ; elles permettent à l’enfant d’exercer sa motricité ; elles l’encouragent à exprimer des réactions, des goûts et des choix dans l’échange avec les autres. Le dessin et les compositions plastiques (fabrication d’objets) sont les moyens d’expression privilégiés. Les enfants expérimentent les divers instruments, supports et procédés du dessin. Ils découvrent, utilisent et réalisent des images et des objets de natures variées. Ils construisent des objets en utilisant peinture, papiers collés, collage en relief, assemblage, modelage... Dans ce contexte, l’enseignant aide les enfants à exprimer ce qu’ils perçoivent, à évoquer leurs projets et leurs réalisations ; il les conduit à utiliser, pour ce faire, un vocabulaire adapté. Il les encourage à commencer une collection personnelle d’objets à valeur esthétique et affective. À la fin de l’école maternelle l’enfant est capable de : - adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; - utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation ; - réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé; - observer et décrire des œuvres du patrimoine, construire des collections ;

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2. Pourquoi illustrer ? Les arts plastiques font partie des langages artistiques ; certains enfants qui ont du mal à s’exprimer à l’oral ou à l’écrit seront en réussite dans ce langage et pourront s’exprimer… pouvoir raconter par le dessin, un challenge pour les enfants en difficultés mais aussi pour les enfants plus scolaires qui devront faire appel à leur imagination… Travailler sur l’illustration c’est aussi garder en mémoire l’histoire : on se rappelle souvent d’images d’une histoire ou d’un film quelquefois simplement d’une couleur ou d’un personnage d’un paysage. Travailler sur un album c’est l’ancrer plus profondément en soi Lorsqu’on lit ou écoute une histoire on se fait ses propres images : on est sur imaginer. Sentir c’est être sensible, avoir des émotions le texte est très important pour cela. Créer c’est retranscrire l’histoire à sa manière avec sa sensibilité. Quelques exemples : Différentes manières d’aborder l’illustration

� On lit une histoire (on regarde un film) � on la met en images

� On invente une histoire � on l’illustre � On garde un mot (une phrase) et on travaille sur celui-ci

� On lit une histoire illustrée dont on montre les images pour les exploiter � On en revient à une lecture d’œuvre dont on va tirer des éléments pour les développer

� On illustre en BD un moment de vie de la classe

Différentes manières d’exploiter des albums Travail sur la technique mise en œuvre par l’illustrateur (dessin, peinture, collage…)

Travail sur le sujet ou thème du livre (peur, amitié, méchanceté, humour, mort, vie, famille, environnement…)

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Travail sur un des personnages imaginaires ou réels (loup, monstre, sorcière, animaux, enfants, …)

Travail sur la mise en page La transdisciplinarité : Dès lors que l’on illustre on travaille sur :

• langage écrit, oral • repérage dans l’espace et dans le temps - les espaces décrits ou imaginés de l’histoire mais aussi l’espace feuille

- les temps dans l’histoire � repérage temporel

• sur découvrir le monde : l’animal, son habitat, son mode de vie… le travail de recherche en sciences sur le loup cf album

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3. Mise en pratique et pistes et pédagogiques « Grand loup et petit loup » Nadine Brun Cosme, ill olivier Tallec les petits albums du père castor

CONSIGNE : 4 groupes de 4 Je vais lire l’histoire et vous allez travailler en groupe et représenter une scène de l’histoire

{Vous allez faire une galerie de loups en essayant de leur trouver une caractéristique (petit, grand, gros, déguisé, méchant…)} LECTURE DE L’ALBUM 4 Matériels différents � • pâte à modeler ou terre + appareil photo • découpage : papier A4 de couleur + ciseaux + colles • journal + brou de noix + brosses, balayettes… ( autre ex encre noire …)

• pastels secs

4.Remarques, pistes et retours sur les productions: Sur les 4 propositions de travail on pourrait se référer à des albums : Harpo, Grégo ou livres de Lionni cf biblio � découpages ; Le petit chaperon rouge cf biblio �journal peinture ; Albums avec volumes ex : Stolz cf biblio � pâte à modeler ; Toc, toc, toc � crayon (dessin) L’album « Grand loup et petit loup » a comme particularité de traiter d’un sujet personnel intimiste « l’amitié » : - comment elle nait - comment elle se développe - comment l’absence de l’autre créé l’inquiétude Mais à travers ce sujet principal on retrouve aussi la différence à l’autre (petit, grand), le partage (lors des repas) A l’inverse de l’histoire « toc, toc, toc » où le suspense montait crescendo et où la fin était convivial ici il y a une première

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inquiétude : je vis seul et je n’ai pas envie qu’on vienne m’embêter puis après un passage doux d’apprivoisement une deuxième inquiétude où est passé mon ami Le nombre de personnages Les illustrations peinture et pastels secs ou gras des couleurs douces avec un petit loup bleu

Pistes + retours sur leur production en comparaison avec ce qui avait été fait sur l’album « toc, toc, toc » Projection didapage Travail sur la chronologie de l’histoire # travail sur les personnages :

• volume • dessin • composition • collection � lien avec d’autres histoires de loups • les images

Photos de loups Google image

5.l’illustration : repères importants � http://www.crdp.ac-creteil.fr/telemaque/document/danielmaja.htm Image # illustration : De nombreuses images présentent des compositions de couleurs et de formes qui n'ont a priori pas de sens. L'illustration est une image narrative. L'illustration possède un sens et s'applique à un texte, implicite ou réel. Livre illustré # album : Dans le livre illustré, le texte est prédominant quantitativement par rapport à l'image. Dans l'album, à l'inverse, la priorité est donnée à l'image, dominante par rapport au texte. La conception d'un "chemin de fer" est nécessaire pour prévoir la place des images.

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Le terme de "chemin de fer" est utilisé dans l'édition ; il correspond au story-board du cinéma. Lire une image La lecture de l'image n'est pas une lecture classique : le balayage oculaire se fait en fonction de la forme générale de l'image. Ce balayage n'est pas le même si une forme centrale se dégage ou si une multitude de détails composent l'image. L'émotion entre également en jeu et influence le balayage oculaire. Le fond / la forme La première entrée dans un album ou un livre illustré se fait souvent par le texte. Pourtant les différentes techniques utilisées pour réaliser l’image introduisent du sens, qui va parfois à l'encontre du texte, ou qui l'accompagne. La forme, la manière dont le trait est élaboré, dont les coups de pinceau sont donnés, la composition de l'image, véhiculent du sens et disent des choses, indépendamment du contenu. L'image est très forte en sens par sa technique, sa composition, ses couleurs, son trait, sa vivacité, les formes saillantes et rentrantes, son dynamisme...

Le binôme texte image L'illustration n'est pas qu'une simple sorte de compagnonnage avec le texte. À quel moment est-on influencé par le texte quand on regarde l'image et inversement, est-on influencé par l'image lorsqu'on lit le texte ? Tout cela est très complexe, voire confus, avec des phénomènes de miroirs, de passages de l'un à l'autre, de magnétisme. Le texte s'envisage de manière linéaire alors que l'image peut se lire d'un seul coup, ou d'une manière erratique, labyrinthique, on reste plus ou moins longtemps sur un élément, on y revient... Lorsque texte et image se côtoient, des contagions s'établissent. Les histoires où tout est trop bien décrit ne sont pas faciles à illustrer. Un texte qui présente une abondance d'épithètes est trop

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précis pour être illustré d'une façon intéressante. Ce qui doit être dit en image ne devrait pas être dans le texte. L'idéal pour l'illustrateur, ce sont les contes, intemporels et non situés, dont le squelette ne décrit que l'action. Dessinateur et peintre Ce binôme aussi est intéressant. D'une manière très schématique, on peut départager les illustrateurs entre dessinateurs et peintres. Ces deux catégories font intervenir deux notions : la notion du dessin, du trait, et celle la couleur, de la matière, d'une représentation non définie par un contour ou un trait. Ces deux notions peuvent s'appliquer facilement à l'histoire de l'art, même si les différences ne sont pas aussi tranchées, chaque artiste se situe plutôt dans une ou l'autre tendance. Par exemple, on pourrait dire que Picasso se situe plutôt du côté de la forme et du dessin, alors que Bonnard se situe plutôt du côté de la peinture. Les techniques Elles sont multiples : - Les techniques réductibles au trait (plume, crayon, pastel...). - Les techniques de la peinture : aquarelle, acrylique, gouache... - La gravure en relief : la gravure sur bois, sur lino, sur contreplaqué, sur plastique... (Les éléments en relief sont imprimés). - Les techniques en creux : gravure au burin, eau forte, aquateinte... - Les techniques à plat (lithographie) qui consistent à utiliser la répulsion entre les corps gras et l'eau ne sont plus beaucoup utilisées.

Le format Le changement de format présente une difficulté pour un illustrateur : par exemple, un travail très précis à la plume réclame un petit format de travail et un enchevêtrement dans un feuillage doit devenir tout aussi pertinent sur une grande échelle, lorsque l'image est agrandie. Aujourd'hui, l'illustrateur travaille au format qui lui convient puisque l'ordinateur permet d'adapter ensuite l'image au besoin du livre, mais l'illustrateur reste souvent proche du produit final. D'autre part, cela dépend aussi des techniques utilisées. Si l'on

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travaille au pastel gras, dont la précision n'est pas très grande, on a besoin d'espace pour s'exprimer.

Productions des stagiaires

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Bibliographie : - l’arbre qui chantait - brun Cosme – Kerba -Nathan - la petite feuille qui ne tombait pas (suite de grand loup et petit loup)

- Grand loup et petit loup - Nadine Brun Cosme, ill olivier Tallec- les petits albums du père castor

Albums jeunesse : - loulou de Solotareff école des loisirs - une soupe au caillou d’Anaïs Vaugelade EdL - le loup vert belles histoires Bayard - le petit chaperon rouge ill Christian roux Seuil (Grimm) - le petit chaperon rouge ill Frederick Mansot Magnard (Perrault) - « Toc, toc, toc » Tan et Yasuko Koide. EdL - « Flon-Flon et Musette » Elzbieta. EdL - « petit-gris » Elzbieta. EdL - « Homme de couleur » Jérôme Ruillier éd Bilboquet-Valbert - « Harpo », « Grégo » Pierrick Bisinski. EdL - « Petit bleu, petit jaune » « Pezzettino » Leo Lionni EdL - « Le roi des trois orients » François Place. Rue du monde - « les 3 brigands » Tomi Ungerer. Ecole des loisirs - « le petit gardien de phare » élodie Nouhen.albums circonflexe

Histoire de l’art :

• Histoire de l’art et des styles de Wéber chez Librio 2€ • L’art chez Gründ environ 15€ peinture et sculpture

En plus et pour vous je vous rappelle une lecture d’actualité quand nos espaces de liberté se restreignent :

• Matin brun de Franck Pavloff éditions Cheyne 1€ • Et un livre rare : Neige de Maxence Fermine éd Arléa • voyage(s) d’un humaniste Paul Emile Victor éd ouest France

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Cinéma : Le souvenir du

film à travers un dessin

Le cahier d’expériences

Un dessin technique qui peut permettre à chacun

de s’exprimer et de comprendre

Le cahier de poésies,

comptines, chants :

L’illustration pour avoir une autre lecture

Le cahier de dessins

(ou carnet de croquis) : sorties au

musée, en pleine nature…

Le journal de classe :

Bd, rébus, dessins...

Le livret de littérature : garder trace de lectures par le

dessin…

Quelques Exemples

d’illustrations

Chez les artistes on retrouve très souvent les carnets de voyages (Titouan Lamazou, Paul Emile Victor…) ou les carnets de croquis qui permettent de ne pas perdre les idées…souvent plein de dessins, gribouillis et notes…

Cuisine : livret ou affiches

collectives