STAGE DE FIN D'ETUDE

36
Remerciement Réaliser un rapport de stage de fin d’études ne peut se faire sans conseil et encadrement, que se soit sur le plan pédagogique ou sur le plan professionnel. A ce titre, j’adresse mes remerciements à toutes personnes ayant aidée au bon déroulement de mon rapport. Un remerciement spécial dédié à mon encadrant, Mme Khadija BOUSDIG, pour son soutien et conseil tout au long de la réalisation de ce projet, sans oublier son rôle important d’enseignante au niveau d’une matière programmée durant cette année, grâce à ses interventions et cours j’ai pu enrichir mes connaissance et mon apprentissage. Aussi, je présente mes chaleureux remerciements pour Mr Hassan ZOUHRY ayant la qualité de chef de division, pour son encadrement et son suivi au sein du Ministère d’Agriculture ainsi que tous les membres de l’équipe de la direction développement des filières de production pour leur soutien et assistance durant ma période de stage. Enfin, je remercie l’ensemble des professeurs pour leurs formation et l’ensemble des membres du corps administratif au sein de l’Ecole Supérieure de Technologie Salé, ainsi, que les membres du jury pour leur aimable acceptation de juger mon travail.

description

MINISTERE D'AGRICULTURE RABAT

Transcript of STAGE DE FIN D'ETUDE

Page 1: STAGE DE FIN D'ETUDE

Remerciement

Réaliser un rapport de stage de fin d’études ne peut se faire sans conseil et encadrement, que se soit sur le plan pédagogique ou sur le plan professionnel. A ce

titre, j’adresse mes remerciements à toutes personnes ayant aidée au bon

déroulement de mon rapport. Un remerciement spécial dédié à mon encadrant, Mme Khadija BOUSDIG, pour

son soutien et conseil tout au long de la réalisation de ce projet, sans oublier son

rôle important d’enseignante au niveau d’une matière programmée durant cette

année, grâce à ses interventions et cours j’ai pu enrichir mes connaissance et mon

apprentissage.

Aussi, je présente mes chaleureux remerciements pour Mr Hassan ZOUHRY

ayant la qualité de chef de division, pour son encadrement et son suivi au sein du

Ministère d’Agriculture ainsi que tous les membres de l’équipe de la direction

développement des filières de production pour leur soutien et assistance durant ma

période de stage.

Enfin, je remercie l’ensemble des professeurs pour leurs formation et

l’ensemble des membres du corps administratif au sein de l’Ecole Supérieure de

Technologie Salé, ainsi, que les membres du jury pour leur aimable acceptation de

juger mon travail.

Page 2: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page2

Introduction

Dans le but de perfectionner le cursus de ses étudiants et renforcer leurs connaissances

acquises durant les deux ans, L'Ecole Supérieur de Technologie de Salé inclut dans son programme

de formation de la deuxième année un stage d’initiation effectué obligatoirement par les étudiants

pour une durée de 2mois.

Pour me soumettre à cette obligation, explorer l'environnement du marché de l'emploi et enrichir

ma formation professionnelle, j'ai effectué mon stage au sein du Ministère d’Agriculture et de la

Pèche Maritime, direction Développement des Filières de Production, division végétale.

Faire de l’agriculture un moteur de croissance économique et un outil efficace de lutte contre la

pauvreté rurale ; tel est l’objectif de la nouvelle stratégie Plan Maroc Vert à travers l’application du

contenu des contrats-programmes.

En effet, L’agriculture est réellement au centre des préoccupations de développement durable et de

sécurité alimentaire. En plus de sa contribution à l’économie de près de 14%, son impact

socioéconomique est largement supérieur grâce, notamment, à ses effets d’entrainement à l’amont

(intrants agricoles) et à l’aval (agro-industrie) et à travers la consommation finale des ménages.

Ce présent rapport établit une synthèse sur l’état d’avancement de l’application de ces contrats

ainsi que les contraintes rencontrées au cours de leurs réalisations.

Pour cela, je vais tout d'abord commencer en première partie par une présentation du ministère en

exposant ses missions, son organisation administrative, ainsi que ses stratégies de développement.

Puis en deuxième partie, je vais me passer en revue l’intérêt de la présente recherche qui porte sur

« examen et évaluation des contrats-programmes entre le gouvernement et les professionnels ».

Page 3: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page3

Première partie :

Présentation du

Ministère d'Agriculture,

ses missions et ses

divisions.

Page 4: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page4

I. Présentation du Ministère d’Agriculture et e la Pèche

Maritime

1. Ministère d'agriculture

Le Ministère de l’Agriculture, est l’un des plus grands départements du pays et en même temps il

est l’un des plus anciens puisque sa date de création était comme suit :

Arrêté résidentiel du 3 Mai 1952 : création de la direction de l’Agriculture en 1962, Direction de

Ministère de mise en valeur en 1999, Ministère de l’Agriculture et de la réforme agraire, Ministère

de la mise en valeur Agricole en 1980, Ministère de l’Agriculture de l’équipement et de

l’environnement, ensuite Ministère de l’Agriculture du Développement Rural et des pêches

Maritime en 1998.

Sous réserve des attributions dévolues aux autres départements ministériels, par la législation en

vigueur, le Ministère est chargé de :

Prendre toutes dispositions tendance à utiliser les Ressources en eau pour l’irrigation, à

aménager les milieux physiques, à améliorer les conditions de production et d’exploitation des

propriétés agricoles, à favoriser et encourager l’organisation professionnelle des agriculteurs.

Procéder aux recherches scientifiques et aux études économiques intéressant l’élevage et

expérimentations ayant objet de l’amélioration, la transformation ou la valorisation des produits

végétaux et animaux.

Assurer la conservation et la gestion du domaine privé forestier, de l’Etat

Prendre sur le territoire et aux frontières les mesures relatives à la surveillance et à la

protection sanitaire

Contrôler la qualité des produits végétaux destinés à la consommation humaine ou animale.

Assurer la formation des cadres destinés à l’agriculture.

Rechercher une organisation équilibrée des structures et une répartition équitable des

ressources agricole.

Page 5: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page5

Ministre

Conduire toute étude perspective pour la recherche des débouchés rémunérateurs pour les

productions végétales.

Elaborer et participer aux études et projet de transformation et valorisation par l’industrie de

production végétale et animal.

Etudier et suivre l’évolution des marchés et des prix des produits agricoles ainsi que les coûts

de production et production et proposent les mesures d’intervention appropriées.

2. Organigramme du ministère

Direction de la

stratégie et des

statistiques

Direction des affaires administratives et

juridiques

Direction des

systèmes

d’informations

Direction de

l’irrigation et de

l’aménagement

de l’espace

agricole

Direction financière Direction des ressources

humaines

Direction de

l’enseignement, de la

formation et de la

recherche

Direction du

développement

des filières de

production

Inspection

générale

Cabinet du

ministre

Division de la

communication

Directions

régionales

CGDA

Secrétaire Général

Page 6: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page6

3. Missions du ministère

Le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime - Département de l'Agriculture - est chargé

d'élaborer et de mettre en œuvre la politique du Gouvernement dans le domaine agricole.

Il est chargé, sous réserve des attributions dévolues aux autres départements ministériels, des

missions suivantes :

Définir et mettre en œuvre la politique du Gouvernement dans le domaine de

l’aménagement agricole ;

Etudier et élaborer une stratégie d’intervention visant l’amélioration et la restructuration

de l’état des structures du secteur agricole ;

Prendre les dispositions nécessaires pour rationaliser l'utilisation des ressources en eau

pour l'irrigation ;

Elaborer et mettre en œuvre la politique du Gouvernement dans le domaine de la

promotion de la production agricole et assurer la mise à niveau des organisations

professionnelles agricoles dans le cadre des filières de production ;

Prendre toutes les mesures visant à encourager l'investissement dans le secteur agricole;

Procéder aux études et recherches visant le développement de l'agriculture aux niveaux

régional et national ;

Elaborer les textes juridiques et réglementaires relatifs aux activités agricoles ;

Collecter, analyser et diffuser les statistiques et les informations agricoles ;

Définir et mettre en œuvre la stratégie dans les domaines de l’enseignement supérieur

agricole, de la recherche agronomique et de la formation technique et professionnelle

agricoles ;

Participer aux négociations relatives au libre échange dans le domaine agricole et la gestion

des accords dans ce domaine ;

Conduire toutes les études prospectives relatives à la recherche des débouchés

rémunérateurs pour les productions végétales et animales ;

Page 7: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page7

Elaborer et participer aux études et projets de transformation et de valorisation par

l’industrie des productions végétales et animales ;

Etudier et suivre l’évolution des marchés nationaux et internationaux et des prix des

produits agricoles, ainsi que des coûts de production et proposer les mesures

d’intervention appropriées;

Elaborer la politique gouvernementale en matière de la sécurité sanitaire des plantes, des

animaux et des produits alimentaires sur l’ensemble du territoire national et au niveau des

postes frontières.

II. Présentation de la Direction et Développement des Filières

de Production

1. Organigramme de la direction

Page 8: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page8

2. Missions et activités de la direction

La direction de Développement des filières de production a pour objectifs les éléments suivants:

L'approbation des plans régionaux de développement des filières végétales et animales et

de l'industrie agro alimentaire et la coordination de ces plans;

Le contrôle de l'approvisionnement en instants agricoles;

Le suivi des marchés des produits agricoles;

L'encouragement et l'orientation des acteurs privés et des organisations professionnelles

agricoles dans le cadre de contrats programmes;

La gestion et la promotion des labels pour toutes les filières agricoles;

Le développement des produits locaux;

L'élaboration des contrats programmes pour les différentes filières végétales et animales

et le suivi de leur mise en œuvre;

La consolidation des partenariats avec les acteurs du secteur.

III. Présentation de la division et du service accueillant

1. Missions et activités de la division

La division végétale a pour mission de:

1. Coordonner la planification et le pilotage des plans de développement pour les filières végétales

Contribution à l'élaboration des programmes de développement des filières végétales;

Valider les programmes de développement des filières végétales;

Veiller a la mise en œuvre des programmes visant la diversification des productions et des

exportations de produits d'origine végétale;

Définir et mettre en œuvre les mesures relatives a la valorisation des productions vegetales

et a l'amélioration des circuits de commercialisation;

Piloter la performance de la filière végétale et recadrer ses programmes;

Assurer le suivi des plans de développement des filières vegetales.

Page 9: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page9

2. Assurer la régulation et la surveillance des marches

S'assurer du bon approvisionnement du marché et de la constitution d'un stock de sécurité

en intrants et produits végétaux;

Encadrer la régulation des marchés d'intrants et de produits végétaux.

3. Développer les relations avec les acteurs

Elaborer les contrats programmes pour les différentes filières végétales;

Assurer le suivi de la mise en œuvre des contrats programmes;

Consolider les partenariats avec les acteurs du secteur.

2. Les taches effectuées

Activités du secrétariat

En effet j’ai effectuée mon stage au secrétariat de la division de coopération, en qualité du

secrétaire apprentie et encadrée par bon nombre du personnel, de chacun, j’ai pu apprendre et

apprécier des notions élémentaires de rapportant à la conduite et aux rapports humains, Ainsi que

celles afférentes a la maitrise du métier, de l’esprit d’équipe et de l’anticipation. Ainsi j’ai pu

appréhender la mission du Secrétaire Dite :

Prendre en charge Les travaux administratifs et assurer la logistique du secrétariat de façon

autonome, en appréciant les urgences et les priorités

Favoriser la coordination et l’organisation au sein de l’unité (secrétariat)

Valoriser l’image de marque de l’entreprise (département)

Gestion du courrier

Le courrier est le moyen de communication entre l’administration et son environnement aussi bien

interne (personnel) qu’externe (client, candidat. Emploi et public en général)

La division de la coopération dispose d’un système informatique pour la gestion du courrier. Cette

base de données est une référence qui permet de pister toute correspondance ou

information arrivée à la division ou traitée en celle-ci. On y fait recours comme moyen de

communication et de correspondance avec les services internes et les autres départements

Page 10: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page10

Le courrier «Arrivée»

Ce courrier est d’abord cacheté et étiqueté. Puis enregistré sur poste et inscrit dans le

registre « arrivée » on lui attribue un numéro d’ordre avant de le remettre au chef pour

consultation et enfin il est distribué aux services pour examen et réponse. Le registre « arrivée »

est présenté comme suit :

Objet Expéditeur N° et date

d’expédition

Destinataire Instructions Délais de

courrier

Le courrier « Départ »

Le courrier départ est celui qui est rédigé, saisi et signé au niveau de la division et envoyé au

bureau d’ordre pour l’enregistrement et transmission, on garde une copie enregistré qu’on classe.

Le registre « départ » est présenté comme suit :

N° de copie Objet Expéditeur N° de Suivi Destinataire Signé par

Gestion des communications

Durant mon stage, j’ai été encadrée pour gérer les communications téléphoniques au sein de la

division

Réception téléphonique

Enregistrement du nom de l’interlocuteur ainsi que l’objet de son appel

Gestion des communications en ligne en fonction de la disponibilité du concerné par la

communication

Consigner, en cas d’indisponibilité, le message à transmettre à son destinataire

Page 11: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page11

Classement des dossiers

Le classement est une opération indispensable qui permet de retrouver sûrement et

rapidement le document recherché dans un ordre préétabli. Il est aussi la mémoire de tout

établissement. Une bonne organisation de la documentation et des archives est un facteur

important dans la bonne marche du service. Qui est souvent négligée dans certaines entités

administratives.

On peut distinguer plusieurs ordres de classement : il y a l’ordre alphabétique, numérique,

géographique, chronologique, Décimal…la méthode de disposition du classement la plus utilisée

c’est le vertical suspendu. Elle consiste à placer les documents dans des chemises en carton fort.

Ces dossiers comportent deux crochets à chaque extrémité suspendus sur des tringles.

IV. Stratégies de développement du ministère (Plan Maroc

Vert) :

1. Objectifs du PMV

C’est en avril 2008 que le Gouvernement marocain a adopté la stratégie du « Plan Maroc Vert »

afin de relancer l’économie du secteur agricole. Cette nouvelle politique a pour finalité la mise en

valeur de l’ensemble du potentiel agricole du territoire afin de répondre à quatre objectifs

principaux constituant à l’heure actuelle un enjeux important pour l’économie national.

Ces objectifs sont:

l’amélioration des revenus des agriculteurs

la garantie de la sécurité alimentaire de 30 millions de marocains

la protection des ressources naturelles des différentes régions

l’intégration de l’agriculture marocaine au marché national et international

Sur le plan économique, cette politique a pour ambition de multiplier par 2,5 la valeur ajoutée du

secteur agricole qui passera de 38 à 100 milliards de DH par an, et ce sur une période de 10 ans

seulement.

En favorisant d’une part les investissements dans le secteur agricoles de près de 150 milliards de

DH d’ici 2020. (Parmi les potentiels investisseurs étrangers, on cite Global Environment Facility

(GEF), le Fonds international pour le développement agricole (FMDA), l’Agence française pour le

développement (AFD) et le Millenium Challenge Corporation (MCC)).

Page 12: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page12

Et d’autre part, en augmentant d’une manière spectaculaire les niveaux de productions de

certaines cultures dont notamment les olives (de 1 à 4,2 millions de tonnes), les agrumes (1,5 à 3,7

millions de tonnes) mais aussi le maraîchage et les fruits (4,4 à 10 millions de tonnes).

2. Stratégies d'intervention du PLV

Pour la mise en place de cette stratégie, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime a mis

l’accent sur le défi de l’exécution en réformant le Ministère de tutelle mais en créant également

l’Agence de Développement Agricole (ADA), l’agence d’exécution spécifique à la mise en œuvre du

PMV sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture.

Concrètement, le PMV s’articule autour de deux piliers:

Le premier pilier porte: sur le développement d’une agriculture moderne et à haute valeur

ajoutée/haute productivité répondant aux règles du marché en s’appuyant sur les investissements

privés, à travers le financement de 1000 projets tant dans la production que dans les industries

agro-alimentaires d’un coût total de 10 à 15 milliards de DH par an.

Le deuxième pilier concerne: l’accompagnement solidaire de la petite agriculture, à travers

l’amélioration des revenus des agriculteurs les plus précaires, notamment dans les zones

enclavées. Dans ce cadre, il sera procédé au financement de 545 projets dit « sociaux » par le

Fonds Hassan II pour le développement économique et social.

Ces projets seront inscrits dans le cadre d’un plan régional basé sur 3 axes visant la reconversion

ou diversification des agriculteurs précaires dans des activités à haute valeur ajoutée et moins

sensibles aux précipitations.

Il s’agit aussi, d’encourager les projets de production intensive dans les domaines aussi bien de

production animale que végétale, à travers l’encadrement des agriculteurs et leur qualification

pour avoir un revenu supplémentaire.

Le second pilier a également pour but la reconversion de la céréaliculture en cultures à plus forte

valeur ajoutée (ou moins sensibles aux précipitations) et la valorisation des produits du terroir.

Page 13: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page13

V. Présentation du guide d’entretien

1. Réalisation du guide d’entretien :

Apres avoir su un aperçu global sur le ministère ses divisions ainsi que ses missions, et pour

s’approcher et avoir une idée plus proche sur les attributions et les stratégies du ministère j’ai opté

pour une étude qualitative et cela à l’aide d’un guide d’entretien, afin d'obtenir assez d'info

concernant l'état d’avancement du contrat-programme qui a été administré au chef de service

«Développement de la filière de production végétale». Cet entretien comme prévu, a fournis

plusieurs données me permettant de dégager plusieurs dysfonctionnements et difficultés au cours

de réalisation de ces contrats.

a- Mode de distribution du guide :

J’ai visé le chef de la division « Développement des filières de productions végétales » qui m’a

transmit toutes les informations sur les différents aspects des contrat-programmes et qui pourront

m’apporter les réponses clés à mes questions.

b- Les informations collectées lors de l’entretien :

M. Hassan ZOUHRY m’a envoyé une documentation complète concernant mes recherches, ainsi il

a pu répondre au guide d’entretien sans problèmes. J’ai pu synthétiser les informations obtenues

lors de l’entretien selon les axes suivants :

Les raisons du lancement du Plan Maroc Vert

Le département de l’Agriculture s’est investi dans la formulation d’une nouvelle stratégie de

développement agricole qui devra nécessairement :

Imprimer au secteur agricole une dynamique d'évolution harmonieuse, équilibrée et évolutive

qui tienne compte de ses spécificités ;

Exploiter les marges de progrès et valoriser au mieux les potentialités ;

Faire face aux nouveaux enjeux tout en préservant les équilibres sociaux et économiques ;

Accompagner la profonde mutation que connaît le système agro-alimentaire mondial.

C’est dans le cadre de ce plan, les principales filières agricoles font l’objet, pour leur

développement, d’une contractualisation des relations entre le Gouvernement et les

Interprofessions respectives sous forme de contrats-programmes.

Page 14: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page14

Quels sont les objectifs des contrats-programmes

Cette stratégie est articulée autour d’une approche globale qui couvre l’ensemble des acteurs

selon leurs objectifs propres. Elle repose d’ailleurs sur deux objectifs majeurs : l’agriculture

moderne et solidaire.

L’objectif, concernant l’agriculture moderne, est de développer une agriculture performante,

adaptée aux règles du marché, grâce à une nouvelle vague d’investissements privés, organisés

autour de nouveaux modèles d’agrégation équitables.

Quant à l’agriculture solidaire, l’objectif est de développer une approche orientée vers la lutte

contre la pauvreté, en augmentant de manière significative le revenu agricole des exploitants

les plus fragiles, notamment dans les zones périphériques.

Les impacts prévisionnels des contrat-programmes

Les contrats-programmes cherchent à aboutir au renforcement de la production, au

développement de l’infrastructure de la valorisation et à l’amélioration des conditions de

commercialisation.

2. Synthèse du résultat obtenu :

Donc selon les réponses générées auprès du chef de service, j’ai constaté que le secteur agricole

marocain se trouve aujourd’hui face à plusieurs défis posés par son contexte intérieur et

extérieur. Ces défis l’obligent à entreprendre des réexamens radicaux pour répondre à une

exigence de changement, d’innovation et de réforme pour un scénario de progrès durable. C’est

dans ce sens que le Plan Maroc Vert a été lancé pour le développement de la filière agricole.

En effet, cette dernière s’est investie dans la formation d’une nouvelle stratégie de

développement agricole qui a été pour but d’apporter une dynamique d'évolution harmonieuse,

équilibrée et évolutive qui tienne compte de ses spécificités, et d’exploiter les marges de progrès

et valoriser au mieux les potentialités ainsi que faire face aux nouveaux enjeux tout en préservant

les équilibres sociaux et économiques, et enfin Accompagner la profonde mutation que connaît le

système agro-alimentaire mondial.

Page 15: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page15

Ainsi, c’est dans le cadre de ce plan, les principales filières agricoles font l’objet, pour leur

développement, d’une contractualisation des relations entre le Gouvernement et les

Interprofessions respectives sous forme de contrats-programmes

Cette stratégie est articulée autour d’une approche globale qui couvre l’ensemble des acteurs

selon leurs objectifs propres. Elle repose d’ailleurs sur deux objectifs majeurs : l’agriculture

moderne et solidaire.

L’objectif, concernant l’agriculture moderne, est de développer une agriculture performante,

adaptée aux règles du marché, grâce à une nouvelle vague d’investissements privés, organisés

autour de nouveaux modèles d’agrégation équitables.

Quant à l’agriculture solidaire, l’objectif est de développer une approche orientée vers la lutte

contre la pauvreté, en augmentant de manière significative le revenu agricole des exploitants les

plus fragiles, notamment dans les zones périphériques.

Cependant, Les contrats-programmes ont été lancés dont le but de réaliser certains objectifs

comme : aboutir au renforcement de la production, au développement de l’infrastructure de la

valorisation et à l’amélioration des conditions de commercialisation dans certaine durée

déterminée. Alors qu’ils ont rencontré des difficultés lors de leur réalisation c’est l’objet de ma

recherche :

Quel est l’état d’avancement de la mise en œuvre des contrats-programmes ? Quelles sont les

contraintes rencontrées au cours de leurs réalisations ? Et quelles sont les mesures à

entreprendre pour faire face a ces contraintes ?

Page 16: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page16

Deuxième partie :

Examen et évaluation de

l’état d’avancement des

contrats-programmes

Page 17: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page17

Dans le cadre du PMV, les principales filières agricoles font l’objet, pour leur développement,

d’une contractualisation des relations entre le Gouvernement et les Interprofessions respectives.

L’objectif visé à travers cette approche est de responsabiliser l’ensemble des acteurs de

l’administration et des professions pour la mise en œuvre des programmes d’action y afférents,

de préciser les engagements des différentes parties impliquées et de coordonner leurs

interventions sur le terrain.

Dans le présent chapitre, je vais commencer par un bref aperçu sur le secteur dattier et sucrier

marocain , puis je vais parler sur l’objet et le contenu du contrat programme pour le

développement de la filière des dattes ainsi pour le développement de la filière sucrière et enfin je

vais traiter l’état d’avancement de ces contrats a partir de l’identification des contraintes et

proposer des mesures a entreprendre pour faire face a ces contraintes.

Page 18: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page18

I. Contrat programme pour le développement de la filière des dattes :

1. Le secteur dattier marocain :

L’économie des oasis Sud Est marocain repose essentiellement sur l’exploitation des palmeraies.

En effet, ces dernières constituent la principale source de revenus des habitants locaux moyennant

l’exploitation du dattier, des cultures sous-jacentes et des sous-produits que cet arbre prodigue

dans un milieu aux ressources particulièrement limitées.

Cependant, la superficie occupée par le palmier dattier est de l’ordre de 48000 Ha, pour un effectif

total prés de 4,8 millions de pieds, ce qui présente 4,5% du patrimoine phoenicicole mondial

estimée a 105 millions de palmiers

La moyenne de la production des dattes du Maroc, sur les 5 dernières années, est de 90000t/an.

Le rendement moyen s’établit ainsi a 19kg/pied, soit environ 2T/Ha contre 2,6T/Ha en Tunisie et

3,4T/an en Algérie. L’écart de productivité constatée par rapport aux pays maghrébins résulte de

l’hétérogénéité variétale du patrimoine phoenicicole, de l’impact de la maladie du Bayoud et de

réduction des ressources hydriques inhérentes à la sécheresse fréquente dans ces régions.

En matière de commercialisation, 50% de la production est mise sur le marché, dont une faible

partie est exportée, 30% est destinée a l’autoconsommation et 20% a l’alimentation du bétail.

Cette dernière utilisation est dictée par des raisons variétales ou a causes d’une dévaluation

qualitative a différents niveaux des maillions de la filière (pollinisation, récolte, traitement,

séchage, stockage…)

Par ailleurs, les normes de qualité et les exigences de conservation et de présentation selon les

préférences du consommateur sont rarement respectées. En effet, a part quelques rares

exceptions, les dattes de bonne et moyenne qualités sont distribuées dans des emballages

inadéquats, alors qu’une forte proportion de la production est écoulée en vrac et ce, sans aucun

recours aux techniques de marketing susceptibles de mettre en exergue les caractéristiques

naturelles, les valeurs culturelles et la charge historique qui caractérisent le contexte de la

production des dattes en zones oasiennes.

Page 19: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page19

a. Les principales contraintes :

La situation des oasis et de leur patrimoine phoenicicole suscitent des inquiétudes compte tenu de

l’infraction de facteurs naturels agressifs et de certaines contraintes dont on peut citer en

particulier:

Les dégâts causés par la maladie du Bayoud, véritable fléau qui a réduit les effectifs de ce

patrimoine de plus de deux tiers, ce qui a engendré que le Maroc devient un importateur

de dattes d’origines diverses après avoir en été un exportateur de qualité en moins d’un

siècle;

Les conditions de sécheresse qui sévissent régulièrement dans les zones oasiennes et qui

sont traduites par une aggravation du déficit hydrique aux impacts négatifs sur la

production agricole ;

Le processus de dégradation du milieu déclenche par l’érosion hydrique et éolienne, et

autres phénomènes menaçant le maintien des palmeraies, en particulier l’extension du

domaine urbain.

Les contraintes spécifiques a la mise en valeur agricole au niveau des oasis ainsi que les différents

handicaps dont souffre la filière des dattes le long de sa chaine des valeurs, en particulier:

La faible maitrise des techniques culturales ce qui limite de manière significative la

productivité des plantations et la qualité des produits ;

L’insuffisance de l’infrastructure de valorisation et l’inadéquation des équipements

existants, à l’ origine de pertes quantitatives et qualitatives élevées (tri insuffisant des

produits, absence de l’entreposage frigorifique, emballage inadéquat,…)

L’inorganisation et la faible efficience des circuits de commercialisation, engendrant

importée et un manque a gagner important ;

Les déficiences en marketing du produit dattier marocain qui, intrinsèquement, possède

tous les atouts sur le plan qualitatif pour drainer l’intérêt du consommateur aussi bien au

niveau du marché local qu’a l’export ;

Les faibles moyens financiers des agriculteurs pour la mise en œuvre de pratiques de

production et de valorisation efficaces.

Page 20: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page20

b. Les principales opportunités :

En dépit des contraintes précitées, le secteur dattier compte à son actif plusieurs atouts tant à

l'amont qu'à l'aval de la production.

A l'échelle des exploitations agricoles, on relève les principales opportunités suivantes :

L'existence d'une large marge de progression des performances du secteur notamment en

termes d'amélioration de la productivité, de la qualité et de la valeur ajouté des produits

Dattiers ;

La richesse du patrimoine variétal national du palmier dattier avec l'existence de variétés

de renommée mondiale qu'il convient de d'exploiter à des fins économiques et

commerciales ;

L'existence d'un savoir-faire local à canaliser dans le cadre de programmes d'amélioration

des techniques de conduite de la culture :

La forte charge culturelle, religieuse et civilisationnelle que symbolise le palmier dattier

auprès des populations ce qui peut drainer l'intérêt des bailleurs de fonds pour le

financement de projets de développement au niveau des régions concernées par cette

culture ;

La disponibilité de l'expertise nationale spécialisée dans la culture du palmier dattier à

mobiliser au service des actions d'assistance technique, de recherche- développement et

d'encadrement du secteur ;

L'existence de potentialités réelles pour l'extension de l'aire de culture du palmier dattier.

Par ailleurs, des opportunités réelles sont également à saisir pour certains créneaux à haute valeur

ajoutée, en particulier :

Les Produits de terroir labellisés, notamment à travers l'exploitation à bon escient du label

de Réserve de Biosphère octroyé, par l'UNESCO, aux oasis du Sud Marocain à partir du 10

Novembre 2000 ainsi qu'à travers la valorisation adéquate des caractéristiques singulières

des contextes naturel, culturel, humain et historique très riches et diversifiés des régions

concernées;

Les Productions biologiques, sachant qu'une part importante des palmeraies nationales

s'apprête parfaitement à ce mode de production avec l'absence ou le faible recours des

agriculteurs à l'usage des produits chimiques pour la conduite et l'entretien de leurs

plantations ;

Page 21: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page21

2. Analyse des contrats-programmes pour le développement de la filière des

dattes:

Considérant le rôle primordial de la filière des dattes, d’un coté, dans l’économie des zones

oasiennes en termes de création de la richesse, d’emploi et de préservation de l’écosystème de

ces zones, conscient d’autre coté des défis aux auxquels est confrontée de la filière des dattes dus

particulièrement aux contraintes liées aux effets dévastateurs de la maladie du Bayoud, de la

fréquence des cycles de la sécheresse et es risques potentiels d’introduction de maladies et

ravageurs pouvant mettre en péril le patrimoine phoenicicole national, les contrats programmes

a. Analyse du contrat par la méthode QQCQOP:

1) Objectifs du choix de la méthode :

Pour bien réaliser une analyse efficace pour ce contrat, j’ai opté pour la méthode du QQCQOP.

Cette dernière permet sur toutes les dimensions du problème d'analyser une activité, décrire une

situation en adoptant une attitude interrogative systématique en posant les questions : Qui?

Quoi? Où? Quand? Comment?

Chaque réponse à chacune de ces questions peut être soumise à l’interrogation supplémentaire:

Pourquoi?

Ces questions élémentaires sont utilisées à différents moments dans la démarche de résolution de

problème :

Pour poser un problème ;

Pour rassembler des informations et les mettre en forme ;

Pour chercher des idées de causes possibles, de solutions possibles ;

Pour préparer un plan d’action

Page 22: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page22

2) Présentation de la méthode :

Le Gouvernement est représenté par :

Le Ministre de l’Intérieur ;

Le Ministre de l’Economie et des Finances ;

Le Ministre de l’Agriculture et de la Pèche Maritime ;

Le Secrétariat d’Etat Chargé de l’Eau et de l’Environnement.

La profession est représenté par :

La Fédération Interprofessionnelle Marocaine des Dattes ;

La Fédération Nationale des Producteurs de Dattes.

Qui?

Quoi?

Où?

Quand?

Convention partenarial entre le Gouvernement et la

profession de la filière des dattes.

Engagement réciproque sous forme d’un contrat-

programme pour le développement de la filière des

dattes.

Période couverte: 2010-2020

Date de signature du CP : Avril 2010.

Date d’achèvement : 31 Décembre 2020

Le territoire marocain, particulièrement dans les régions

de Sud Est.

Page 23: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page23

3) Synthèse :

Donc en globalité, les objectifs fondamentaux recherchés a travers le présent Contrat-Programme,

a l’horizon 2020, considérant en :

La réhabilitation et la reconstitution des palmeraies existantes sur une superficie globale de

48000Ha ;

La création de nouvelles plantations, à l’extérieur des palmeraies, sur une superficie de

17000Ha ;

La réalisation d’une production en dattes de 160000 T en 2020 contre 90000 T

actuellement ;

Le renforcement des disponibilités nationales de vitroplants en portant la capacité annuelle

moyenne de production a 300000 plants entre 2010 et 2020 contre 60000 plants/an durant

le quinquennat 2005-2009 ;

Comment?

Pourquoi?

Aboutir au renforcement de la production, au

développement de l’infrastructure de la valorisation et à

l’amélioration des conditions de commercialisation

Par le suivi des axes suivants:

Développement des capacités nationales de production de souches et de vitro plants

Développement durable de la production et de la

qualité, selon un modèle intégré et en préservant les ressources naturelles des palmeraies

Développement d’une valorisation forte et pérenne Amélioration des conditions cadres de la filière

Page 24: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page24

La valorisation d’un tonnage global de 110000 T, soit prés de 70% de la production

attendue a l’horizon 2020, dont 70000 T en dattes fraiches conditionnées, 20000 T en

produits transformés et 20000 T en aliments de bétail ;

Le développement des exportations des dattes de qualités supérieures pour atteindre

5000 T en 2020 contre des quantités négligeables réalisées actuellement.

Par ailleurs, les axes de développement se présentent comme suit :

Axe 1 : Développement des capacités nationales de production de souches et de vitroplants :

Accélération du rythme de production de souches de vitro plants de variétés résistantes au

Bayoud et de bonne qualité des dattes.

Accroissement des disponibilités en plants destinés à la réalisation des programmes de

plantation convenus.

Axe 2 : Développement durable de la production et de la qualité, selon un modèle intégré et en

préservant les ressources naturelles des palmeraies.

Réalisation d’études de base visant la caractérisation des oasis, pour le ciblage des actions

et des programmes à mener.

Intensification et réhabilitation des palmeraies existantes

Développement de plantations phoenicicole modernes, en dehors des palmeraies,

Axe 3- Développement d’une valorisation forte et pérenne

Installation d’unités d’entreposage frigorifique en vue de la préservation de la qualité des

dattes.

Mise en place d’unités de conditionnement de dattes pour améliorer les conditions de leur

mise sur le marché.

Installation d’une infrastructure de transformation de la production des dattes et de ses

sous produits.

Restructuration du marché intérieur et simplification des circuits de commercialisation.

Développement des exportations des dattes de qualité supérieure (5.000 T à l’horizon

2020).

Page 25: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page25

Axe 4: Amélioration des conditions cadrent de la filière.

Renforcement de la capacité des organisations professionnelles en leur fournissant

l’assistance technique nécessaire.

renforcement de l’encadrement technique des petits et moyens producteurs.

Mise à niveau des ressources humaines par des programmes de formation professionnelle

adaptés aux besoins de la filière.

Renforcement de la recherche appliquée, notamment, dans les domaines de la protection

phytosanitaire intégrée, la sélection variétale, les techniques d’irrigation et les technologies

de valorisation de la production.

b. L’état d’avancement de la mise en œuvre des contrats programmes :

1) Identification des contraintes :

Des intervenants dans la filière phoenicicole ne disposant pas de moyens humains et

financiers suffisants à même de leur permettre de mieux contribuer à la mise en œuvre du

contrat programme conclu.

Progrès enregistrés en termes quantitatif et qualitatif, demeurant encore insuffisants,

notamment pour les plantations programmées à l’extérieur des palmeraies.

Nécessité de focaliser les efforts, pour satisfaire les besoins des grands investisseurs

détenteurs de projets d’extension structurants :

• En matière de production par l’INRA de souches de variétés nobles notamment

Mejhoul, Boufeggous

• Et l’introduction de certaines variétés étrangères de renommée internationale

adaptées au contexte de production au niveau national.

Page 26: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page26

2) Propositions à entreprendre :

Offrir aux laboratoires nationaux la possibilité de faire les introductions nécessaires de

matériel végétal pour leur propre approvisionnement en souches de variétés nobles

recherchées par les grands projets d’extension.

Créer des parcs à bois répondant aux normes de certification au niveau des laboratoires

nationaux de production de vitro plants et étudier la possibilité d’identification de palmiers

mère pour les prélèvements de rejets à l’intérieur des palmeraies traditionnelles.

Mettre à contribution le laboratoire de l’INRA à Errachidia pour la production de vitro

plants de variétés nobles mineures, telles qu’AZIZA, OTTOKDIM et BOUITTOB ainsi que les

nouvelles sélections variétales.

Nécessité de concentrer les efforts de production des vitro plants des laboratoires privés

sur les variétés à grande demande.

Réviser les conventions de collaboration conclues entre les différents partenaires pour une

meilleure adaptation aux besoins des programmes de plantation pour la période 2013-

2020.

Réviser les objectifs de plantation arrêtés par le contrat programme :

Etablissement d’une situation annuelle, jusqu’à l’horizon 2015, sur la base du

programme d’approvisionnement en souches provenant de l’INRA, ou introduites

directement par les laboratoires concernés.

Nécessité de la mise en œuvre effective du code de procédure régissant le processus de

production, aussi bien pour les vitro plants que pour les rejets.

Nécessité d’assouplissement de la procédure d’approvisionnement en produits chimiques

destinés aux milieux de culture pour la production de vitro plants.

Page 27: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page27

II. Contrat programme pour le développement de la filière sucrière :

1. Le secteur sucrier :

La filière sucrière nationale revêt une place stratégique grâce à sa contribution dans la sécurité

alimentaire du pays en matière de sucre, à la création d’emplois dans les domaines agricole et

industriel, à l’émergence de pôles de développement régionaux, en plus de sa contribution dans

l’amélioration des revenus des agriculteurs et le développement de l’élevage laitier. Sur le plan

agricole, les cultures sucrières sont pratiquées par plus de 80.000 agriculteurs au niveau des

périmètres irrigués des Doukkala, Tadla, Gharb, Loukkos et Moulouya. Elles portent sur des

superficies de 60.000 ha de betterave à sucre et 16.800 ha de canne à sucre. Pour ce qui est de la

production des cultures sucrières, elle se situe actuellement en moyenne à 3 millions de tonnes

pour la betterave et à 0,90 million de tonnes pour la canne, ce qui permet la production de

466.000 T de sucre, soit 43% des besoins intérieurs de consommation.

Par ailleurs, L’industrie sucrière est composée de 5 sociétés appartenant au groupe COSUMAR, qui

traitent soit la betterave ou la canne à sucre et possèdent une capacité de production de sucre de

600.000 T/an. Le raffinage du sucre brut d’importation est assuré exclusivement par l’unité

COSUMAR de Casablanca, d’une capacité de près de 650.000 T/an.

Sur le plan organisationnel, ce secteur est représenté par la Fédération Interprofessionnelle

Marocaine du Sucre (FIMASUCRE), qui regroupe l’Association Professionnelle Sucrière (APS),

représentée par les 5 sociétés sucrières et l’Union Nationale des Associations des Producteurs des

Plantes Sucrières du Maroc (UNAPPSM) représentée par les 6 associations régionales des

producteurs.

Page 28: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page28

a. Poids économique et social dans le secteur agricole :

Les prix à la production des cultures sucrières sont actuellement fixés comme suit :

- 365 DH/T pour la betterave à 16,5% de polarisation

-235 DH/T pour la canne à 10,5% de SRT

Un système tarifaire à la frontière a été mis en place depuis 1996 visant un prix à

l’importation de 4700DH/T pour le sucre brut

Un système de subvention forfaitaire unique de sucre à la mise à la vente a également été

mis en place en faveur des sucreries

La libéralisation des prix intérieurs et des marges industrielles, à l’exception des prix à la

consommation du sucre qui sont fixés par l’état à 5,5 DH/kg

Caractéristiques de l’amont:

La filière compte 80000 agriculteurs

Ces agriculteurs sont organisés au sein de l’UNAPPSM (Union Nationale des Associations

des producteurs des plants sucriers du Maroc)

La surface cultivée s’estime à 68 000 ha avec une moyenne de 1 ha/ agriculteur

La production des cultures sucrières se situe actuellement en moyenne à 3,1 millions de

tonnes pour la betterave et 0,90 million de tonnes pour la canne, générant ETP/an

Caractéristique de l'aval :

La production nationale est assurée par 5 sucreries appartenant au groupe COSUMAR :

SUNABEL, SUTA, COSUMAR, SUCRAFOR et SURAC

Ces sociétés ont une capacité de traitement de 43 000T/j pour la betterave et 10 000 T/j

pour la canne, soit une capacité global de 600 000 T/ an utilisée à 85 %

Le raffinage du sucre brut d’importation est assuré exclusivement par la raffinerie de

Casablanca d’une capacité de 520 000 T/an

Cette production permet de couvrir 48% de la consommation nationale, génère 8 millions

d’ETP /an et10000 emplois permanents

Page 29: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page29

b. Principales contraintes

Les principales contraintes au développement des cultures sucrières concernent :

Le développement limité du transfert des nouvelles technologies, notamment dans les

domaines de la mécanisation des opérations culturales, de la rationalisation de l’utilisation des

intrants et de l’eau d’irrigation, ce qui grève la rentabilité des cultures;

Le faible développement de la culture de la betterave monogerme, potentiellement plus

performante ;

L’irrégularité des dotations en eau et la vétusté des infrastructures d’irrigation dans

certaines régions;

La défaillance du réseau routier et des pistes desservant les polygones sucriers et

l’inadaptation de la logistique du transport ;

L’insuffisance de l’organisation professionnelle et interprofessionnelle à l’échelle nationale;

Le non achèvement de la libéralisation de la filière, ce qui ne permet pas aux opérateurs

d’agir de manière concurrentielle et d’avoir de la visibilité pour l’avenir.

2. Analyse des contrats-programmes pour le développement de la filière

sucrière:

a. Analyse du contrat par la méthode SWOT:

1) Objectifs du choix de la méthode :

L'analyse SWOT (Strengths – Weaknesses – Opportunities – Threats) ou AFOM (Atouts – Faiblesses

– Opportunités – Menaces) est un outil d'analyse stratégique. Il combine l'étude des forces et des

faiblesses d'une organisation, d’un territoire, d’un secteur, etc. avec celle des opportunités et des

menaces de son environnement, afin d'aider à la définition d'une stratégie de développement.

Le but de l’analyse est de prendre en compte dans la stratégie, à la fois les facteurs internes et

externes, en maximisant les potentiels des forces et des opportunités et en minimisant les effets

des faiblesses et des menaces. La plupart du temps cette analyse est conduite sous la forme de

réunions rassemblant des personnes concernées par la stratégie ou des experts.

Page 30: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page 30

2) Présentation de la méthode :

Positif Négatif

Interne

Forces:

La filière compte 80000 agriculteurs

La surface cultivée s’estime à 68 000 ha avec

une moyenne de 1 ha/ agriculteur

Faiblesses :

la complexité du système de

commercialisation

l'absence de l'interprofession dans la filière

Externe

Opportunités :

Echanges mondiaux avec des pays les plus

exportateurs du sucre

Echanges du sucre représentent 32 Millions

de tonnes (22% de la production totale)

Menaces:

La non compétitivité internationale et la

non ouverture du marché extérieur de la

filière

Page 31: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page 31

3) Synthèse :

Pour permettre à la filière sucrière d’affronter à la fois la compétitivité internationale et

l’ouverture du marché extérieur ainsi que la libéralisation intérieur des prix et du marché du sucre,

et dans le cadre des efforts entrepris par les différents opérateurs visant l’optimisation et la mise à

niveau de la filière sucrière, un contrat programme entre le Gouvernement et la FIMASUCRE a été

signé le 22 avril 2008 à l’occasion des Premières Assises de l’Agriculture de Méknès, sous la

présidence effective de sa Majesté le Roi Mohammed VI. Ce contrat-programme, prévu pour la

période 2008-2013, se fixe comme objectif d’atteindre à l’horizon 2013, une production en sucre

de 675.000 T contre 466.000 T actuellement, soit 55% des besoins intérieurs en sucre.

Les actions à entreprendre dans le cadre de ce contrat programme, et qui concernent les différents

maillons de la filière portent essentiellement sur:

La mise en œuvre de plans régionaux de développement des cultures sucrières, qui

prévoient:

– l’amélioration des performances agricoles pour atteindre des superficies de 91.000 Ha

en 2013 contre 64.500 Ha en 2007, des rendements de 59T/Ha pour la betterave et de

81T/Ha pour la canne à sucre contre 51 T/ha et 66 T/ha actuellement, l’adoption de

nouvelles technologies de production, notamment les semences monogermes de

betterave (25.000 Ha en 2013 contre 4900 Ha en 2008);

– l’amélioration de la gestion des disponibilités en eau d’irrigation, à travers

principalement la réhabilitation et la maintenance des équipements hydro agricoles et

l’équipement de 50.000 ha en système d’irrigation économe en eau, dont 30.000 Ha

environ seront réservés aux cultures sucrières.

Le soutien à la mise à niveau du secteur sucrier dans le cadre du Fonds de Développement

Agricole pour l’acquisition des intrants (matériel agricole, semences,…), ainsi que l’appui

aux actions de recherche développement.

La mise en place d’un Accord Interprofessionnel, visant l’incitation à l’amélioration de la

qualité ;

La réalisation des investissements nécessaires en vue d’améliorer les performances de

l’outil industriel pour aligner l’appareil de production sur les standards internationaux en

termes de qualité et de productivité.

Page 32: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page 32

L’amélioration du système de distribution du sucre pour garantir un prix unique sur

l’ensemble du territoire et améliorer les conditions de commercialisation et d’emballage du

sucre ainsi que l’étiquetage des prix.

La mise en place de mécanismes appropriés relatifs au cadre réglementaire du secteur

permettant la sauvegarde des intérêts des opérateurs (compensation, tarification

douanière, raffinage de sucre,...). Les Impacts attendus suite à la mise en œuvre de ce

contrat programme sont :

L’amélioration de la contribution de la production nationale de la couverture des besoins

de consommation de 43% actuellement à 55% à l’horizon 2013;

La création de 2 millions de journées de travail supplémentaire dans l’activité agricole, en

plus des autres emplois dans l’industrie et les services ;

L’amélioration du revenu des agriculteurs à travers un gain supplémentaire de 3000 à 4000

Dhs/ha;

l’accroissement de la valeur de production agricole, soit 2 milliards de Dhs en 2013 contre

1,3 milliard de Dhs en 2007;

b. L’état d’avancement de la mise en œuvre des contrats programmes :

1) Identification des contraintes :

Retard du lancement de la mise en œuvre de la convention relative à la mise en place d’un

centre technique des cultures sucrières. Un projet de convention pour la gestion du centre

envisagé a été soumis à la FIMASUCRE pour avis.

Problème de coordination au niveau régional de la mise en œuvre des programmes

d’emblavement, de récolte et de transformation arrêtés avec comme conséquence une

régression inquiétante des taux de couverture des besoins nationaux en sucre.

Retard dans la mise en œuvre par l’interprofession d’un système visant l’amélioration des

conditions de commercialisation, de distribution et d’étiquetage du sucre sur le marché

intérieur.

Insuffisance de la coordination entre les organisations professionnelles des producteurs et

manque de transparence dans les relations entre les producteurs et les industriels.

Page 33: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page 33

2) Propositions à entreprendre :

Activer la publication des textes d’application de la Loi sur l’interprofession agricole.

Validation des textes réglementaires fixant les niveaux minimums de représentativité des

associations.

Achèvement de l'étude relative à l’assurance contre les calamités naturelles et placement

du produit.

Mise en place du système de protection médicale des agriculteurs dans les périmètres du

n’ayant pas encore profité de cette prestation à savoir : Gharb, Doukkala et Loukkos en

2013.

Mie en œuvre du programme d’action de la convention conclue entre le MAPM et la

Fimasucre visant le renforcement de la recherche et du développement des cultures

sucrières.

Finalisation et publication du texte relatif à l’institution, dans le cadre du FDA, d’une aide

spécifique à la création de nouvelles plantations de canne à sucre.

Elaboration du plan d’actions relatif à la mise en œuvre du nouveau contrat programme

sucrier et sa validation par le groupe de travail.

Page 34: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page 34

Conclusion En raison de la quasi-absence de l'interprofession au niveau des filières de production, l'Etat a

instauré un cadre organisationnel qui incite les professionnels de la même filière à s'organiser en

pôle à même de résoudre ses problèmes intrinsèques, et de participer avec l'Etat à l'élaboration de

plans de développement de la filière. Le Plan Maroc Vert a mis en place un programme de développement de toutes les filières de

production. A cet effet, il a fixé le niveau de la production attendue dans les prochaines années,

l'investissement prévu, le rôle des producteurs, les industriels et les organisations professionnelles.

Ce plan a déterminé, également les engagements de l'Etat quant à la préparation des conditions

optimales pour une production meilleure.

Ma recherche a porté sur le suivi de l’état d’avancement des contrats-programmes pour le

développement de la filière dattiere et la filière sucrière,

Cependant, la stratégie agricole érige la filière des dattes, d’une part, en élément moteur de la

dynamique de développement économique et social des zones oasienne, ce qui fait l’objet

d’établissement des contrats programmes, qui constitue le cadre de référence des actions et de

mesures a entreprendre pour faire du secteur phoenicicole une filière performante et compétitivité

a l’horizon 2020.

Et d’autre part et a l’instar de la filière des dattes, et compte tenu de la dynamique mondiale du

marché du sucre et pour faire face aux enjeux de la filière sucrière nationale, les différents acteurs

s’accordent sur des objectifs généraux qu’ils poursuivent conjointement ainsi que leur contribution

en vue de les atteindre, ceci constitue l’objet des contrats-programmes.

Par ailleurs, les réalisations de ces contrats-programmes sont marquées par la forte présence des

contraintes et des obstacles ce qui peut se traduit par le non engagement des parties signataires, ce

qui demandera la recherche de mesures et des actions pour les surmonter. Mais la question qui

s’oppose aujourd’hui : Est-ce que vraiment ces contrats-programmes sont capables de mener

l’agriculture marocaine une forte concurrente a l’échelle mondial ?

Page 35: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page 35

Bibliographie :

Rapport de stage effectué au sein du ministère de l’agriculture et de pêche

maritime

Contrat programme de la mise à niveau de filière sucrière

Contrat-programme relatif au développement de la filière des dattes

Webographie :

http://www.maroc.ma/fr/content/plan-maroc-vert

http://www.agriculture.gov.ma/pages/la-strategie

http://www.agriculture.gov.ma/pages/acces-fillieres/palmier-dattier

http://www.agriculture.gov.ma/pages/acces-fillieres/filiere-sucriere

http://om.ciheam.org/om/pdf/a28/96605881.pdf

Page 36: STAGE DE FIN D'ETUDE

Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes

Page 36

Annexes