Stage chez Daniel Henry - teinture, shibori

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Shibori - Teinture

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Teinture, shibori, mes expérience et production pour la collection 2012

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Shibori - Teinture

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Daniel Henrydesigner textile

Dans le cadre d’un stage du 17 juillet au 27 août 2011 avec

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Sommaire

«Labo d’été»

Daniel Henry

Au commencement...

Ma spécialité : la teinture

L’Art du Shibori

Shooting photo

Echantillons de mes productions

Pour conclure

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«Labo d’été» 2011

Daniel Henry vit et travail à Tournai, en Belgique. Il m’a accueilli, ainsi que 3 autres stagiaires, pour participer et pour expérimenter lors de son annuel «labo d’été»... vu comme un temps de recherche et d’élaboration de sa collection personnelle.

Daniel Henry Textile Design Studio

Spécialisé en impression et ennoblissement textile, il maitrise diverses techniques comme l’enduction, le dévorage, le cloquage, l’impression sur supports maille, plissé et vêtements confectionnées. Polyvalent, il est à la recherche de combinaisons nouvelles entre impression, broderie, teinture, shibory, sérigraphie, aiguilletage, maille...Freelance depuis 11 ans, il a collaboré avec de nombreux créateurs et maison de luxe : Christian Lacroix couture, Nina Ricci, Rochas, Maison Martin Margelia, Véronique Branquinho, Sebastien Meunier, Cathy Pill.Il aime combiner des savoirs-faire traditionnels à des technologies actuelles pour créer de nouveaux textiles. Son univers est minimaliste, raffiné et contemporain et il développe des collections textile hyper raffinées, empreintes de tradition et d’innovation.Aller toujours plus loin dans la recherche est sa motivation première, et c’est dans une ambiance de laboratoire que nous avons collaboré, expérimenté et passé un bel été...

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Son parcours : * Diplômé avec grande distinction en « Création Textile » de l’ENSAV / la Cambre, Bruxelles (bac+5)* Spécialisé en sérigraphie, teinture, ennoblissement textile, mailles et broderie* Freelance depuis 2000, il travaille pour des créateurs de mode comme Martin Margiela, Véronique Branquinho, Nina Ricci, Rochas, Cathy Pill, Sandrina Fasoli, etc* Directeur artistique de l’industrie Flocart spécialisée dans le revêtement mural* Designer pour le « Linen Dream Lab » de la CELC – Masters of Linen* Intervenant dans diverses écoles françaises et québécoises internationalement renommées (IFM, ENSAD, CRDITM, MMAQ, etc)* Commissaire de l’exposition : Biennale Internationale du Lin de Portneuf 2011 – Volet Design Vestimentaire* Commissaire de l’exposition Homemade/Handmade à Montréal 2011* Créateur sélectionné au salon Première Vision, Maison d’exception 2001

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Au commencement...

Il y a tout d’abord la découverte d’un lieu étonnant, une maison sur trois étages qui sert à la fois de showroom, d’atelier étonnamment bien équipé.Aux quatre coins, différents espaces consacrés à la broderie, à la sérigraphie, le travail de la maille, l’infographie, et la teinture... Ce lieu est également le lieu de vie du créateur qui s’est réservé un étage, un lieu qu’il nous a également ouvert pour y manger des pique-niques comme à la maison.

Pour lancer ce laboratoire textile, Daniel Henry nous a présenté ses développements et recherches de ses collections précédentes, ses techniques de travail. Pour mieux se présenter il nous a fait part de ses goûts, ses choix esthétiques, de ses inspirations dominantes ainsi que de sa gamme colorée sélectionnée et de ses attentes aussi pour cette nouvelle collection. A la suite de cette rencontre avec le créateur et avec une meilleur connaissance de son univers, nous nous accordés selon les affinités et les compétences de chacune, pour travailler et se spécialiser dans une techniques particulière, sur un atelier précis entre broderie, sérigraphie, maille et teinture.

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Ma spécialité : La teinture

Etant très attirée par le travail de la couleur, et par la manipulation textile, je me suis proposée pour investir l’atelier de teinture et approfondir

la technique.

Pour démarrer cette pratique, Daniel Henry à pris un temp

pour m’initier à la technique du Shibori, respectant l’art et la tradition japonaise qui l’inspire souvent dans son travail et lui est cher. Il m’a également mis à disposition une belle sélection de livres techniques et historique sur cette pratique. Des grand maitres comme Itchiku Kubota , Hiroshi Murase, Hiroyuki Shindo... et bien d’autre ont mon-tré d’artistes ont fait des choses remarquables et influente dans l’art du Shibori.

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L’Art du Shibori

«Shibori » est un terme japonais qualifiant une technique de teinture et de mise en forme du tissu ou du papier, «en essorant, écrasant et tournant», si l’on s’en tient à la traduction littérale. Ce sont des tissus manipulés.Philosophiquement parlant le Shibori est un travail sur la mémoire des tissus.

Les méthodes Shibori sont très vastes et variées. Elles comprennent des techniques nombreuses pratiquées dans le monde entier et connues sous d’autres appellations. On suppose qu’elle était connue en Inde avant notre ère, car on en trouve des traces sur les fresques d’Ajanta. La Chine au Ve siècle la pratiquait sur la soie. Quand aux civilisations pré-in-caïques du Pérou, elles teignaient par cette méthode du coton.Le terme japonais « shibori » devenu si populaire est actuelle-ment utilisé pour désigner cette technique de teinture dans le monde entierMais il n’y a qu’au Japon où ce procédé, par le raffinement des dessins et des couleurs, soit devenu un art à part entière.Les plus anciens textiles teints avec cette méthode au Japon datent du VIIIe siècle

Par leur rareté et leur préciosité, ils étaient réservés aux dais et bannières lors des cérémonies bouddhiques.Puis les techniques et le savoir-faire des artisans teinturiers évoluèrent pour atteindre une maîtrise de cet art quelques siècles plus tard.A une époque qui correspond à notre Moyen Age, les classes nobles dirigeantes revêtent de somptueux kimonos de soie teints en shibori, marque de richesse et de prestige.Les classes populaires, quant à eux, n’ont droit qu’au coton « aizome » pour vêtements mais teints aussi avec cette méthode. La classe montante des négociants se verra interdire le port de vêtements teints de cette manière, trop ostensiblement luxueux et il faudra attendre que le monopole de la teinture réservé à Arimatsu, au centre du Japon et à Kyoto, tombe à la fin du XIXe siècle pour que la technique se répande dans tout le pays et que des centaines de nouveaux dessins soient créés. Après un lent déclin, les années d’après guerre voient un regain de popularité pour cette pratique si élaborée et actuellement Nagoya est devenu un centre actif pour la production de textiles shibori.

Si l’on s’intéresse à l’étymologie, le terme « shiborizome » nom exact au Japon, vient du verbe « shiboru » : tordre, plisser, presser et de « someru » : teindre

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Trois techniques principales sont utilisées : nœuds ligaturés avec des fils, couture et toutes sortes de pliage fort élaborés, avec ou sans l’aide de bâtonnets de bambou ou de bois, donnant une diversité inouïe de dessins sans cesse renouvelés.

Les pièces de tissu sont soit immergées complètement ou en partie dans les bains de teinture, soit recouvertes de couleur au pinceau de façon aléatoire.Une pièce de tissu pour un kimono, soit 10 m. de long sur 45 cm de large, peut contenir jusqu’à 100 000 nœuds liés avec le motif simple du « kanoko shibori » ! Et il faut environ 1 mois pour arriver à nouer tout le tissu.

Ce travail se fait essentiellement à la main, pourtant il existe une machine qui permet de travailler un peu plus rapidement, mais il faut introduire dans la machine un par un chaque endroit du tissu où la ligature doit se faire, le travail manuel y gagne environ un tiers d’économie de temps.

Une création du maitre Yukiko-Echigo

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L’Art du Shibori en pratique

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Au cour de mes 6 semaines dans ce «labo textile», j’ai manipulé des cotonnades, des crèpes, des pongés de soie, des organzas... J’ai été libre d’essayer, et j’avais le sentiment d’être là pour ça, différentes techniques de réserve : pliage - shibori en triangle équilatéral, en rectangle, avec des plaques de métal, à l’aide de sert joins mais aussi avec un simple fil régulièrement enfilé par la machine à smoks. Evoluant dans l’approche de diverses techniques, j’ai travaillé également la teinture sur matière végétale et synthétique, ou animal (soie) - une teinture à froid, avec plusieurs couleurs et nuances obtenuent par bains successifs ou par mélange - puis dans autre étapes, j’ai appliqué ma recherche de motif par pliage avec le processus inverse de décoloration (eau de javel concentrée), testé sur différents supports teintés uniformément.

J’ai pu faire mon expérience sensible de la matière et de la couleur, autonome dans mon travail. Néanmoins, j’ai apprécié de pouvoir avoir, presque aussi souvent que je le souhaitais, un retour sur mes productions. Sous l’oeil attentif de Daniel Henry, je cherchais régulièrement à savoir lesquelles été intéressante et exploitable, lesquelles l’étaient moins et pourquoi. Il a fallu souvents réajuster le choix des colories pour rester dans la gamme de sa collection ou réduire la taille des motifs créés par les pliages. Plusieurs «grandes pièces» (échantillon qu’il estime exploitable dont le format approche 50 cm par 70) ont été sélectionné au fur et à mesure pour les combiner

avec d’autres techniques d’ennoblissement, comme parfois une broderie que l’on vient superposer, une encre rigidifiante que l’on vient appliquer à la sérigraphie, des motifs pour créer un jeu, un écho....

Dans cette recherche, nous avons collaboré ensemble avec le créateur et entre les différentes compétences des stagiaires sur leur atelier, pour trouver et expérimenter différentes propositions. Nous avons notamment fait des testes sur mes échantillons teints, comme la réserve à la soude caustique (qui a pour effet immédiat de dévorer la matière animale et rétracter la matière végétale), l’enduction avec rigidifiant pour créer des volumes et des enduits au latex coloré, pour créer des surfaces en relief. Les échantillons les plus convainquants et séduisants ont été reproduit en grand format (« les grandes pièces») et conservés avec la collection au sein du showroom.

Au terme du «labo d’été» une dizaine de mes teintures façonnées, combinées avec diverses techniques ont été sélectionnées puis photographiées lors d’un shooting de la collection annuelle.

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Prise de vue des grandes pièce sélectionnées à l’issu des semaines de recherche textile.Photographe : Charly DesoubryModèle : Marie L.

Shooting photo

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Daniel Henry design studio / collection 2011

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Echantillons de mes productions

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Pour conclure,

je tiens à remercier grandement Daniel Henry, qui par son sens de l’accueil, sa générosité et par sa belle personnalité m’a beaucoup

appris sur l’univers du textile et aussi ouvert sur d’autres cultures, d’autres pratiques,

sur ses passions... Je retiens une belle expérience humaine qui m’a éclairé sur ma façon d’entreprendre,

seule, mais au sein d’un groupe aussi, et qui a réaffirmé mes motivations pour la manipulation

textile et pour le travail de la couleur tout particulièrement.

J’ai aimé me laisser guider par la curiosité du résultat, par les expériences qui n’en

finissent pas... Et c’est vrai que je ne pouvais pas retenir de partager mon plaisir au moment

cruciale du dépliage, qui sous mes mains dévoilait le dessin de la pièce attendue.

En quelques semaines ma pratique est devenue plus précise et plus fine, je me suis révélée «spécialiste» au studio

et passionnée (...)