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op opportunités l’ entreprise pour UN NOUVEAU SERVICE Êtes-vous opportuniste ? Proposez vos services ! Trouvez vos partenaires ! Saisissez les Opportunités Business ! www.ope.fr Le réseau d’entreprises Plus qu’un annuaire, plus qu’une place de marché… le réseau d’entreprises dédié aux opportunités business Réseau d’entreprises Opportunités business www.ope.fr ! La branche française, basée à Lyon, du géant néérlandais de la livraison express a entièrement renouvelé son Comex sous l’impulsion de son nouveau président Thierry Miremont. Ce changement en profondeur intervient alors que l’Américain FedEx pourrait finaliser, d’ici fin mai, le rachat de ce groupe mondial qui emploie plus de 58.000 personnes (dont 4.500 en France). PAGE 9 OBIZ Stratégie européenne L’entreprise lyonnaise spécialisée dans le marketing relationnel entend partir à la conquête avec Axa des marchés belges et néerlandais. PAGE 14 BOA CONCEPT 230% de croissance en 2015 PAGE 26 TNT Express Peau neuve avant l’arrivée de FedEx DTF Comment la PME stéphanoise rebondit Suite à la non-reconduction d’un contrat de distribution, La PME stéphanoise se lance dans l’industrialisation d’un nouveau dispositif médical qui pourrait générer 10 M¤ de CA. PAGE 25 Cette filiale du groupe Vita (Chassieu) spécialisé dans les métiers d’hygiène, veut lever 2 M¤ pour se déployer sur tout le territoire. Son dirigeant, Christophe Mercier, entend devenir leader sur ce marché. Son atout : avoir mis en place des protocoles éprouvés mobilisant les compétences de toutes ses filiales afin d’intervenir sur des scènes traumatiques. PAGE 13 www.lejournaldesentreprises.com VOUS SOUHAITEZ VOUS ABONNER, CONTACTEZ-NOUS AU : GROUPE SIRENE Le Lyonnais mise sur l’affichage dynamique Ce fabricant de PC et panels PC cherche des relais de croissance sur des solutions d’affichage dynamique. PAGE 10 Une entreprise perd de 8 à 10 % de sa clientèle par an. Comprendre cette évaporation permet de la réduire. Pour y parvenir, il faut mettre en place des dispositifs d’écoute des clients perdus. NOTRE DOSSIER PAGE 28 Auscultez vos clients perdus LE CONSEIL LAGAZEL La start-up veut créer 250 emplois PAGE 23 Les labels French Tech de la première vague doivent être renouvelés ces jours par l’Etat. Qu’est-ce qui a changé en Auvergne - Rhône -Alpes? Après une première période consacrée à la mise en place des organisations, French Tech devrait enfin se déployer réellement. PAGE 3 French Tech Décollage imminent ST MICROELECTRONICS Coupe d’effectif dans le bassin grenoblois Après l’annonce de 430 suppression d’emplois à Grenoble sur les 1.400 dans le monde, quelles conséquences chez les sous-traitants ? PAGE 18 « Pourquoi ne pas tester la flexibilité du droit du travail sous forme expérimentale dans le secteur digital ? ». C’est la proposition que fait dans nos colonnes Olivier Mathiot, dirigeant de Rakuten et co-président de France Digitale. DERNIÈRE PAGE « Le droit du travail est trop passéiste » L'INVITÉ LA STRATÉGIE Requiem, une unité de nettoyage post-mortem va se déployer dans l’Hexagone LE PREMIER RÉSEAU D'INFORMATION ÉCONOMIQUE EN RÉGIONS I RHÔNE-ALPES I Nº347 I MARS 2016 I 8.40 ¤ entreprises journal Le des entreprises journal Le des

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OBIZStratégie européenneL’entreprise lyonnaise spécialisée dans

le marketing relationnel entend partir àla conquête avec Axa des marchésbelges et néerlandais. PAGE 14

BOA CONCEPT230% de croissanceen 2015PAGE 26

TNT ExpressPeau neuve avantl’arrivée de FedExDTF

Comment la PMEstéphanoise rebondit

Suite à la non-reconduction d’un contratde distribution, La PME stéphanoise selance dans l’industrialisation d’unnouveau dispositif médical qui pourraitgénérer 10 M¤ de CA. PAGE 25

Cette filiale du groupe Vita (Chassieu) spécialisé dans les métiers d’hygiène, veut lever 2 M¤ pour se déployer sur tout le

territoire. Son dirigeant, Christophe Mercier, entend devenir leader sur ce marché. Son atout : avoir mis en place des

protocoles éprouvés mobilisant les compétences de toutes ses filiales afin d’intervenir sur des scènes traumatiques. PAGE 13

www.lejournaldesentreprises.com

VOUS SOUHAITEZ VOUS ABONNER, CONTACTEZ-NOUS AU :

GROUPE SIRENELe Lyonnais mise surl’affichage dynamiqueCe fabricant de PC et panels PC cherchedes relais de croissance sur dessolutions d’affichage dynamique. PAGE 10

Une entreprise perd de 8 à 10 % desa clientèle par an. Comprendre cetteévaporation permet de la réduire.Pour y parvenir, il faut mettre enplace des dispositifs d’écoute desclients perdus. NOTRE DOSSIER PAGE 28

Auscultez vosclients perdus

LE CONSEIL

LAGAZELLa start-up veut créer250 emploisPAGE 23

Les labels French Tech de la première vague doivent être renouvelés ces jours par l’Etat.Qu’est-ce qui a changé en Auvergne - Rhône -Alpes? Après une première période consacrée àla mise en place des organisations, French Tech devrait enfin se déployer réellement. PAGE 3

French TechDécollage imminent

ST MICROELECTRONICS

Coupe d’effectif dans lebassin grenobloisAprès l’annonce de 430 suppressiond’emplois à Grenoble sur les 1.400 dansle monde, quelles conséquences chezles sous-traitants ? PAGE 18

« Pourquoi ne pas tester la flexibilité dudroit du travail sous forme expérimentaledans le secteur digital ? ». C’est laproposition que fait dans nos colonnesOlivier Mathiot, dirigeant de Rakuten etco-président de France Digitale. DERNIÈRE PAGE

« Le droit du travailest trop passéiste »

L'INVITÉ

LA STRATÉGIE Requiem, une unité de nettoyagepost-mortem va se déployer dans l’Hexagone

LE PREMIER RÉSEAU D'INFORMATION ÉCONOMIQUE EN RÉGIONS I RHÔNE-ALPES I Nº347 I MARS 2016 I 8.40 ¤

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2 MARS 2016

l ON EN PARLE

Start-up, numérique, innovation, accélé-ration… tous ces mots, piliers de laFrench Tech renvoient à des imagesd’agilité, de souplesse, de réactivité.Et pourtant… Même dans ce secteur enmouvement permanent, dans ce sec-teur où les start-uppers revoientchaque jour leur stratégie, dans ce sec-

teur où des levées de fonds et des innovationsmajeures modifient quotidiennement, ou presque, lemarché et les positionnements de chacun, l’État a réus-si à fabriquer une machine à inertie.Car si French Tech a bel et bien impulsé une réelledynamique aux quatre coins d’Auvergne-Rhône-Alpes,de Clermont-Ferrand à Annecy en passant par Saint-Étienne, Lyon, Grenoble ou Chambéry, les contraintesliées à cette labellisation semblent mal proportionnéesen mobilisant, (et épuisant ?) les énergies locales.Un an et demi seulement après la première vague delabellisation et son lot de dossiers de dizaines depages, le gouvernement vient d’opérer un renouvelle-ment des labellisations French Tech. Les audits ont eulieu fin 2015 au grand dam des équipes en région. Carsi la mobilisation a bel et bien pris corps sur chacundes territoires concernés, le bilan concret reste encorepauvre. Ces premiers mois de labellisation ayant sur-tout été consacrés à la mise en place des organisationset des équipes. Cet acteur de la French Tech lyonnaisene mâche pas ses mots : « Il faut qu’on nous laisse tra-vailler et nous recentrer sur notre action locale ! »Et puis, qui peut imaginer une délabellisation aprèstant d’efforts déployés en communication ?

Stéphanie [email protected]

Twitter :@gallostephanie

French Tech : la Frenchtouch sans aucun doute

« Les plateformes collaboratives ont une responsabilité ».

« Métropole stratégie leader ».Un nouveau club d’ETILa CCI Lyon Métropole va lancer ce club rassemblantdes ETI du territoire, non concurrentes, afin que leursdirigeants puissent partager, échanger, se conseillersans risque de se faire de l’ombre.

Musée des tissus. Risque d’unefermeture pure et simpleLa CCI votera son budget le 14 mars. Le 8 se tient uneréunion autour du Musée des Tissus. Si à cette date laCCI n’a pas reçu d’engagement ferme et financierpour l’aider, « on votera sa fermeture pure etsimple », indique un élu.

TRENTE JOURS

l LA PHRASE

« Le million d’emplois, avec le pin’s de Pierre(Gattaz) dont tout le monde se moque, nous

pourrions l’atteindre mais les conditions ne sontpas réunies ».Bernard Gaud président du Medef Rhône-Alpes (s’exprimant avant la présentation du projet de Loi El Khomri).

l LE BILLET

La lettre de l’ancien maire de Grenoble,Michel Destot. Dans une lettre appelée« redonner l’espoir », Michel Destot a abordéplusieurs sujets où il attaque la municipalitéactuelle. En effet, l’attractivité d’un territoireest une question importante pour construireun tissu économique. Comme la confiance,cela ne se décrète pas. Pourtant, entre la candi-dature de Grenoble à French Tech, l’existencede plusieurs pépinières d’entreprises et delieux qui rassemblent les entrepreneurscomme Cowork, certaines actions sont trèspositives pour la ville. D’autres élémentscontraignants, comme la circulation et l’accès,font émergerdes initiatives remarquablescomme la société d’auto-partage Cité lib et lesI-roads. Tout cela contribue à donner uneimage engagée autour de l’innovation sociale.

Le rapport Terrasse sur l’économie collabora-tive. Ce rapport avance des préconisationspour l’encadrement des plateformes d’écono-mie collaborative, afin que celle-ci puisse sedévelopper dans un cadre économique et juri-dique clair. J’ai moi-même participé à uneréunion de travail qui a alimenté la réflexion.Les plateformes collaboratives ont une respon-sabilité : il n’y a pas de raison qu’elles nesoient pas soumises aux mêmes règles que lesautres acteurs économiques. Tout simplementcar on ne peut pas créer une distorsion de laconcurrence. D’ailleurs, ce rapport ne préco-nise pas de créer de nouvelles formes de régu-lation économique mais de faire appliquer lesrègles existantes.

Les robots menaceraient des dizaines de mil-

lions d’emplois d’ici 30 ans (Source : Ameri-can Society for the Advancement of Science).Certains craignent que la robotisation prenneleur travail. Or, de tous temps, les hommes ontcherché à optimiser les moyens de productionen utilisant des animaux puis la mécanisation.Si la robotisation nous permet de vivre mieux,pourquoi pas ? Jusqu’ici les révolutions indus-trielles ont toujours détruit des emplois-là(dans les champs, il fallait 50 à 100 personnespour réaliser le travail que produit une mois-sonneuse-batteuse) mais elles créent desemplois ici, pour ceux qui conçoivent et entre-tiennent ces outils. La question, serait plutôtquel est le solde d’emplois entre les deux ? Jepense que cela créera au moins le mêmenombre d’emplois avec de gros enjeux de for-mation et d’adaptation à la clé.

Un mois vu parPierre-Philippe ClermontCO-FONDATEUR

de Séréale, une plateformegrenobloise de mise enrelation entre particuliers pourdes services à domicile ; CA2016 : 340.000€ (prévisions) ; 2salariés,

PARCOURS- Project Manager à AlstomGrid- Project Manager pour ArevaT&D-Ingénieur d'Affaires chezAstek- Managercommercial/Ingénieur-consultant à Assystem

1.088Bretagne6.563

833Pays-de-la Loire

4.908

1.289Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes6.510

3.388Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées17.704

805Centre Val de Loire3.319

930Normandie

3.992

934Bourgogne-Franche-Comté 4.098

4.339Auvergne-Rhône-Alpes21.486

1.020Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine 5.081

2.283Provence-Alpes-Côte-D’azur12.131

1.007Nord-Pas-Calais-

Picardie4.815

> Recherche en entreprise. Quelles sont les régions en pointe ?

805

Normandie 12.767Ile-de-France

71.102

930Normandie

6.563

Dépenses en R&D des entreprises

(en M €) :Région :

nombre de chercheurs en entreprises :

Source : INSEE 2013

Dépenses

en R&D

16,7 Mds €

30,7 Mds €

Établissements publics :

Entreprises :

166.694

251.446

Établissementspublics :

Entreprises :

Personnels dédiés à la recherche

plus de 10 Md €de 3 Md € à 9,99 Md €de 1 Md € à 2,99 Md €de 0 à 999 M €

Fermob s'implanteen ThaïlandeFermob (200 salariés ; 47,5 M€ de CA en 2015)poursuit son développement en Asie. Un an aprèsavoir ouvert une boutique à Pékin, le créateur etfabricant de meubles outdoor a inauguré, le 18 février,une boutique en Thaïlande à Bangkok au CrystalDesigner Center.

Un fonds « PMEemplois durables »de 210M¤Vice-président du MEDEF en charge des TPE-PME,Thibault Lanxade est nommé président du conseild'administration et du comité stratégique du fonds« PME emplois durables », créé par deux groupes deprotection sociale à gestion paritaire, Klesia et AG2R.

l VU SUR : lejournaldesentreprises.com

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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3 MARS 2016

Laurent Wauquiez l’avaitmartelé pendant sacampagne pour lesiège de président de

la région Auvergne - Rhône-Alpes. Samy Kefi-Jérôme, leprésident de la commissionnumérique l’a réaffirmé dès sanomination le mois dernier.Auvergne - Rhône-Alpes doitrapidement devenir la SiliconValley française.Avec trois métropoles labelli-sées French Tech (Lyon, Saint-Étienne et Grenoble) et deuxautres sur les rangs (Clermont-Ferrand et Annecy/Chambéry),Auvergne - Rhône- Alpes s’af-fiche comme une région trèsdigitale.

Dynamique communeAlors que les labels de la pre-mière vague (Grenoble et Lyon)doivent déjà être renouvelés etconfirmés ces jours-ci parl’État, force est de constaterqu’en quinze mois (8 mois pourSaint-Étienne), un souffle nou-veau est venu vivifier les écosys-tèmes numériques aux quatrecoins de la région.« Il existait sur Lyon beaucoupd’acteurs qui coexistaient defaçon autonome. La marqueFrench Tech a permis de créerune dynamique remarquable,un vrai souffle, une réelle enviede porter tous ensemble ledéveloppement de notre terri-toire », se réjouit Patrick Ber-trand, président de l’associa-tion Lyon French Tech et direc-teur général de Cegid. NicolasClaraz, vice-président de la Cui-sine du web, acteur incontour-nable du milieu numérique lyon-nais confirme : « L’ecosystèmelyonnais s’est rangé plutôt doci-

lement derrière la bannièreFrench Tech. Tout le monde estmobilisé ! »Du côté de Grenoble, on pointeaussi la constitution d’une vraiecommunauté : « Auparavant,les gens qui œuvraient dans lessemi-conducteurs comme moise connaissaient bien maisnous nous sommes renducompte que l’on n’était qu’unbout du digital et qu’il se pas-sait beaucoup de choses à Gre-noble. Plus que les entreprises,ce sont les gens qui se sont ren-contrés », reconnaît ainsi LoïcLietar, cofondateur de la start-up GreenWaves.

StructurationSi French Tech a d’ores et déjàpermis de fédérer les commu-nautés locales, le bilan concretdes actions n’est pas très four-ni. Ces premiers mois de labelli-sation ayant en effet principale-ment été mis à profit pour lastructuration et l’organisationdes gouvernances locales…L’association French Tech Lyonest ainsi née en mai dernier. Safeuille de route a été arrêtéeseulement en septembre der-nier. Digital Grenoble, elle, afinalement évolué vers le statutde société coopérative d’intérêtcollectif.À Saint-Étienne, plus jeunelabellisée de la région, la gou-vernance vient tout justed’émerger avec le lancement lemois dernier du comité d’orien-tation stratégique présidé parElizabeth Ducottet (dirigeantede Thuasne, textile médical) etGuillaume Beyens (co-dirigeantde l’opérateur de services inter-net Adista). « Il est vrai que celaa mis un peu de temps à sortir

mais le cahier des charges desFrench Tech thématiquesn’était pas défini. Avec notrelabellisation Design Tech, nousavons dû avancer un peu àl’aveuglette », justifie FabienSoler du cluster Numelink. Àtel point d’ailleurs que cettecadre d’une grosse SSII stépha-noise affirmait il y a encorequelques semaines « n’avoir vuabsolument aucune retombée »pour son entreprise pour l’ins-tant. La labellisation Ecole dunumérique de la Design TechAcademy pilotée par TelecomSaint-Étienne constitue néan-moins une belle reconnais-sance pour le territoire.

Premières réussitesÀ Lyon, Karine Dognin-Sauze,vice-présidente de la Métropoleen charge notamment du numé-rique et de l’innovation, égrèneles premières réussites : « 150start-up accélérées en 2015,cinq entreprises labelliséesdans le cadre du Pass FrenchTech, de belles actions à l’inter-national… ». Notamment le BigBooster et le Mass Challengeavec Boston. Sylvain Tillon, diri-geant de Sydo et de Tilkee,

acquiesce : « On participe auMass Challenge. French Techest un accélérateur de visibilitéet de développement ». JulienGillet Daubin, patron de la med-tech lyonnaise Neolys, va dansle même sens : « A Boston,grâce à l’accompagnementFrench Tech, nous avons puaccéder directement aux bonsexperts pour notre secteur d’ac-tivité ».Côté isérois, l’espace Totem estdéjà opérationnel, avec unespace de coworking de450 m², même si certainsregrettent ses lacunes : « Ilmanque toujours un endroit ouune rue, comme dans la SiliconValley, où les entrepreneurs serencontrent », nuance ainsiLoïc Lietard, ex-président deMinalogic.

Sur les starting-blocksÀ Lyon, à Grenoble, à Saint-Étienne, les équipes FrenchTech sont désormais sur lesstarting-blocks pour faire sortirles projets et les programmesqu’elles mitonnent depuis plu-sieurs mois. « 2015 a principale-ment été consacrée à de lastructuration, à la mise enplace de groupes de travail, àdes échanges avec Paris… Main-tenant, place à l’actionlocale ! », s’enthousiasme,impatient, Nicolas Claraz de laCuisine du Web. Au menu deLyon French Tech : un lieuTotem dont les réponses à l’ap-pel d’offres devraient être étu-diées dans les prochainessemaines, le déploiement duFrench Tech ticket parisien enrégion lyonnaise, le développe-ment d’actions de formations,l’augmentation significative dunombre de start-up accélé-rées…Côté grenoblois, on évoque lacréation d’un fonds doté par lesbanques locales qui pourraitêtre officialisé le mois pro-chain, d’un projet d’école dunumérique piloté par le P-dg deCorys, d’une plateforme d’inter-médiation pour mettre en rela-tion des chefs d’entreprise etdes start-ups. Rodrigue le Gall,ancien cofondateur de Bonita-soft et responsable du groupe

de travail pour cette plateformeexplique : « Nous souhaitonsaccélérer l’implication desgrands groupes vis-à-vis desstart-ups, à travers un smallBusiness Act ».Saint-Étienne, qui fait ses toutpremiers pas dans la phase opé-rationnelle, affiche sa feuille deroute 2016 : lancement de sonoffre Design Tech Elevator(accompagnement des start-ups par le design), lancementdu pré-accélérateur, inaugura-

tion d’un espace Design tech àla Platine, lancement du pro-gramme d’essaimage Designtech à l’international et auprèsdes métropoles French Tech…Les confirmations de labellisa-tion French Tech devraient êtrevalables jusqu’en 2018. La mis-sion ministérielle French Techvérifiera alors que tous cesengagements auront été tenus.

Stéphanie Galloavec Marie Lyan

Aujourd’hui, quel est lechemin encore à parcou-rir à Lyon ?Il est encore long, il restebeaucoup de choses formi-dables à accomplir…

Parmi ces choses formi-dables, quelles sont vos priorités ?L’international en signant des accords avecplusieurs grandes villes dans le monde, la for-mation, l’augmentation du nombre de start-upatteignant le stade de l’ETI et, quelque chosequi m’est très cher, la digitalisation de toutesles entreprises de la métropole lyonnaise.

Aujourd’hui, l’intérêt de French Tech est par-faitement compris par la plupart des entre-prises du numérique. Pas forcément par les

entreprises plus traditionnelles…Exactement ! Or, selon moi, French Tech doitégalement participer à l’essor de toutes lesentreprises. French Tech doit infuser et essai-mer partout. Il faut que les entreprises tradi-tionnelles s’emparent aussi de ce label pourinnover. D’après une récente étude du cabinetMcKinsey, la France est le 3e pays d’Europe lemieux connecté pour des usages domestiquesmais le 16 ou 17e pour ce qui est de la digitali-sation de ses entreprises. Trop d’entreprisestravaillent encore sans le numérique. Il fautvite y remédier. French Tech représente unoutil formidable pour y parvenir. C’estd’ailleurs pour cela que nous venons de créerun club des " Entreprises amies de la FrenchTech ". L’objectif est de créer des liens entreles entreprises du monde numérique et lesautres.

« Diffuser dans toutes les entreprises »

Courant janvier, un nouvel appel à candidatures FrenchTech a été lancé. Il concerne cette fois des thématiquesprécises à l’instar de Saint-Étienne et de sa labellisa-tion pilote Design Tech en juin 2015. Il est ouvert auxmétropoles déjà labellisées French Tech et aux terri-toires ne disposant pas encore du fameux sésame. Letiming est serré puisque les dossiers doivent être ren-dus le mois prochain. À titre non exhaustif, les théma-tiques pressenties sont agriculture, sport, santé, tou-risme, éducation, finances…En Auvergne - Rhône-Alpes, on s’active dans plusieursvilles pour trouver le meilleur positionnement même siles réactions à ce nouvel appel à candidatures ne sontpas très enthousiastes. « Je ne suis pas fan d’une spé-cialisation, c’est bien français de vouloir cantonner ain-si les territoires. Mais nous allons réfléchir probable-ment autour des biotechs, cleantechs, des logiciels oude la robotisation », dévoile Patrick Bertrand, présidentde Lyon French Tech. Grenoble non plus ne s’avoue pasfranchement convaincue : « Nous refusons cette seg-mentation qui est calquée sur celle des pôles de compé-titivité », regrette Jean-Pierre Verjus, directeur déléguéde Digital Grenoble. À quelques encablures, Annecy etChambéry qui devraient voir valider l’appellation "French Tech in The Alps " pour bénéficier du label gre-noblois dans les prochains mois, planchent néanmoins,sous couvert de Digital Grenoble, sur un dossier axénotamment sur les industries créatives.À l’autre bout de la région, à Clermont-Ferrand, on s’ap-prête à saisir cette nouvelle opportunité de bénéficierdu label French Tech tant convoité. Avec l’émergencetoute fraîche de son quartier numérique et de sonbivouac (accélérateur de start-ups), la capitale auver-gnate pourrait monter un projet autour de la mobilité,de la santé, de la sécurité des données ou de l’agricul-ture.

Spécialisation. Lesterritoires se positionnent

l ZOOM

Laurent Wauquiezl’avait martelé pendantsa campagne pour lesiège de président de

la région Auvergne - Rhône-Alpes. Samy Kefi-Jérôme, leprésident de la commissionnumérique l’a réaffirmé dès sanomination le mois dernier.Auvergne - Rhône-Alpes doitrapidement devenir la SiliconValley française.Avec trois métropoles labelli-sées French Tech (Lyon, Saint-Etienne et Grenoble) et deuxautres sur les rangs (Cler-mont-Ferrand et Annecy/Cham-béry), Auvergne - Rhône- Alpess’affiche comme une régiontrès digitale.

Dynamique communeAlors que les labels de la pre-mière vague (Grenoble et Lyon)doivent déjà être renouvelés etconfirmés ces jours-ci parl’Etat, force est de constaterqu’en quinze mois (8 mois pourSaint-Etienne), un souffle nou-veau est venu vivifier les éco-systèmes numériques auxquatre coins de la région.« Il existait sur Lyon de nom-

breuses initiatives, beaucoupd’acteurs qui coexistaient de

façon autonomes. La marqueFrench Tech a permis de créerune dynamique remarquable,un vrai souffle, une réelle enviede porter tous ensemble ledéveloppement de notre terri-toire », se réjouit Patrick Ber-trand, vice-président de l’asso-ciation Lyon French Tech etdirecteur général de Cegid.Nicolas Claraz, vice-présidentde la Cuisine du web, acteurincontournable du milieu numé-rique lyonnais confirme :« L’ecosystème lyonnais s’estrangé plutôt docilement der-rière la barrière French Tech.Tout le monde est mobilisé ! »Du côté de Grenoble, on pointeaussi la constitution d’unevraie communauté : « Il est vraiqu’auparavant, les gens quioeuvraient dans les semi-conducteurs comme moi seconnaissaient bien mais nousnous sommes rendus compteque l’on n’était qu’un bout dudigital et qu’il se passait beau-coup de choses à Grenoble.Plus que les entreprises, cesont les gens qui se sont ren-contrés », reconnait ainsi LoïcLieutar, ex-ST et cofondateur

de la start-up GreenWaves.« Parmi les sept personnes qui

sont au COMEX de Digital Gre-noble aujourd’hui, il y en a 70%que je ne connaissais pas il y adeux ans… », complète DanielPilaud, le nouveau président del’organisation pilotant FrenchTech à Grenoble.

XXXXSi French Tech a d’ores et déjàpermis de fédérer les commu-nautés locales, le bilan concretdes actions n’est pas très four-ni. Ces premiers mois de label-lisation ayant en effet principa-lement été mis à profit pour lamise en place des pro-grammes annoncés dans lesfeuilles de route, la structura-tion et l’organisation des gou-vernances locales…L’association French Tech Lyonest ainsi née en mai dernier,avec le recrutement de sadirectrice Virginie Delplanque.Sa feuille de route a été arrê-tée seulement en septembredernier. Digital Grenoble a fina-lement évolué vers le statut desociété coopérative d’intérêtcollectif. A Saint-Etienne, plusjeune labellisée de la région, lagouvernance vient tout justed’émerger avec la mise enplace le mois dernier du comi-té d’orientation stratégique pré-sidé par Elisabeth Ducottet(dirigeante de Thuasne, textilemédical) et par GuillaumeBeyens (co-dirigeant de l’opéra-teur de services internet Adis-ta). « Il est vrai que cela a misun peu de temps à sortir maisle cahier des charges desFrenc Tech thématiques n’étaitpas défini. Avec notre labellisa-tion, Design Tech, nous avonsdû avancer un peu à l’aveu-glette », justifie Fabien Soler

du cluster Numelink. A telpoint d’ailleurs que cette cadre

d’une grosse SSII stéphanoiseaffirmait il y encore quelquessemaines « n’avoir vu absolu-ment aucune retombée" pourson entreprise.« 2015 a principalement étéconsacrée à de la structura-tion, à la mise en place degroupes de travail, d’échangesavec Paris »,

Patrick Bertrand, DG de Cegid et président de Lyon French Tech

French Tech.Décollage imminent

Chiffres communiqués par Lyon French Tech, Saint-Etienne French Tech et Digital Grenoble.

szszszzzssdsds

Les labels French Tech de la premièrevague doivent être renouvelés etconfirmés ces jours par l’Etat. Qu’est-cequi a changé à Lyon, à Grenoble et àSaint-Etienne? Quelles sont les retombéesFrench Tech pour les entreprises de larégion?

L'ÉVÉNEMENT

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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4 MARS 2016

l ILS BOUGENT

Bilan positif pour SachaRosenthal, présidentdepuis un an duRéseau Entreprendre

Rhône. Le P-dg de CFI Groupe(Rillieux) lauréat du Prix desAutodidactes en 2009, qui a suc-cédé à Yves Poivey indique, àl’occasion d’un bilan de sa pre-mière année, que le nombre deprojets retenus a progressé de20 à 25 % en 2015.« En 2015, indique Sacha Rosen-thal, le réseau Rhône a accompa-gné 28 lauréats, qui ont créé 198emplois », se félicite-t-il. Lesdirigeants sont accompagnéspendant trois ans. « Nous sélec-tionnons en moyenne moins de2 % des nombreuses candida-tures » indique le président. Unécrémage important car,explique Sacha Rosenthal « leréseau Entreprendre a pourvocation de soutenir des entre-preneurs qui pourraient créer

six emplois en trois ans ». Leréseau Entreprendre Rhône suitau total 116 lauréats à Lyon et,depuis 2013 également enCalade, à Anse. Les créateurssont coachés et challengés par170 membres chefs d’entreprisequi donnent de leur temps enrecevant des candidats et en sui-vant un " filleul " à travers unerencontre mensuelle.

Nouveau programmeParmi les ambitions de son man-dat, figure le lancement d’un pro-gramme destiné à accompagnerle développement des entre-prises de 800 à 900k¤ de CA quiveulent franchir un cap de crois-sance. « Elles ont besoin deBFR, que ne financent pas lesbanques. Notre objectif est d’ac-compagner une dizaine d’entre-preneurs en 2016 ».

A.H

GÉRALDINE ROLLANDÂgée de 39 ans, Géraldine Rolland a éténommée directrice du Centre d’affairesIsère de la Caisse d’ÉpargneRhône-Alpes. Elle a été auparavantchargée d’affaires entreprises, chargéed’affaires économie sociale. Son serviceaccompagne les PME du Sud Isère dont leCA est compris entre 2,50 M€ et 100 M€.

SAMY KEFI-JÉRÔMEAdjoint de Gaël Perdriau à Saint-Étienne, encharge de l’éducation, président du ModemLoire et conseiller régional, SamyKefi-Jérôme a été élu président de lacommission numérique de la RégionAuvergne-Rhône-Alpes sous la houlette deJuliette Jarry (délégation à l’économie deproximité et au numérique).

STÉPHANE CALONNEIl succède à Karine Bothorel à ladirection marketing et communication deZ, la principale marque de mode pourenfant du groupe ligérien Zannier. Cespécialiste du secteur retail –distribution a pour mission de travaillersur l’image de l’enseigne qui compteplus de 500 boutiques dans le monde.

Thierry BarrandonDG Métallurgie rhodannienne

À 52 ans, ce diplômé de lafaculté de Droit deMontpellier et de l’IAE deLyon prend la directiongénérale de Métallurgierhodanienne, qui représenteplus de 2.500 entreprisesdans le Rhône, lesquelsemploient 50.000 salariés.Entré à Métallurgierhodanienne en 2002 en tant

que Directeur du Pôle Développement Industriel, ilavait été nommé Directeur Général Adjoint en 2014.Thierry Barrandon succède à Loïk Viaouët.

Sacha Rosenthal. La bonneannée du Réseau entreprendre

Le réseau Entreprendre Rhône présidé par Sacha Rosenthal a accompagné

28 lauréats, qui ont créé 198 emplois.

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1 VOS FORMULES D’ABONNEMENTS

LEADERS

Fabien Sudry. Aux côtésde Jean-Michel BayletLe Préfet de la Loire, Fabien Sudry, quitte son postepour rejoindre Jean-Michel Baylet, nouveau ministrede l’Aménagement du territoire, de la ruralité et descollectivités territoriales dont il sera le directeur decabinet. Il sera resté douze mois à la Préfecture de laLoire.

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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5 MARS 2016

Vous êtes arrivé auxmanettes de La vieClaire en 2002. L’en-treprise réalisait

alors 9 M€ de chiffre d’af-faires, 180M¤ aujourd’hui.Quelles sont vos prévisionspour la suite de l’aventure ?Avec 262 magasins dont 62 inté-grés, en croissance de 23 %par rapport à l’année dernièremon objectif est simple : pour-suivre une croissance équili-brée entre magasins intégréset franchisés, qui constituentdeux circuits de distribution dif-férents. Nous allons continuerà faire grandir notre parc demagasins intégrés à raison de10 à 15 par an. Nous arrivonsau terme de la transformationdu réseau puisqu’en 2015 nousavons ouvert 40 magasins, dont9 intégrés et 31 nouveaux fran-chisés. Dans le même tempsnous continuons à fermer desmagasins de trop petite sur-

face de moins de 100m² pourhomogénéiser nos points devente de l’ordre de 250 m².

Plus de 40 magasins en régionparisienne, 33 à Lyon, unevingtaine à Grenoble, 8 à Mar-seille et d’autres répartis unpeu partout sur le territoire.Quelles seront les futuresimplantations stratégiquesalors que le territoire hexago-nal est bien couvert ?En région lyonnaise, le18 février dernier nous avonsouvert un magasin face à lamairie de Bron. Et bientôt aunord de Lyon, un magasin deplus grand format. Nous conti-nuons à mailler le territoirefrançais tout en allant pousserquelques pions à l’étranger. LaVie Claire compte trois maga-sins au Maroc, deux à l’Ile Mau-rice et deux à Beyrouth. Nousavons pris la décision d’avan-cer plus encore à l’étranger,nous sommes en phase d’explo-ration. L’avantage de cettedémarche c’est que lorsqu’onest le premier entrant à l’étran-ger on donne le ton, on éduquele marché, et ça permet de tra-vailler avec des producteurs defruits et légumes.

Cette stratégie à l’exportrépond-elle à une contractiondu marché intérieur ?

Absolument pas ! L’année der-nière le marché a connu 9 à10 % de croissance, il pro-gresse huit fois plus vite que lemarché agroalimentaire tradi-tionnel. Pour réaliser ces résul-tats nous avons multiplié lesopérations de recrutement denouveaux consommateurs pardes campagnes de communica-tion (un peu plus de 2 M€ debudget par an) via des publici-tés à la télévision, de la distri-bution de produits gratuits inci-tant à se rendre en boutique.Car en effet, notre croissanceest davantage portée par l’aug-mentation du nombre deconsommateurs que par l’aug-mentation du panier moyen.

À la tête d’une ETI, vous trou-vez du temps pour prendre laprésidence d’Apicil (fin jan-vier 2016). Quelles ambitionspersonnelles cette prise deposte traduit-elle ?

Je suis mandataire au seind’Apicil depuis 4 ans dans lecadre d’une gestion paritaire.Les choses se sont faites sim-plement, le Medef m’a proposéde prendre la succession deDenis Gindre. Quant aux ambi-tions, elles sont au serviced’Apicil, qui est le seul groupede prévoyance régional. Çavaut le coup de défendre cetteparticularité comme base de

développement. D’un point devue opérationnel, nous digé-rons la grosse opération decroissance via le rachat deLegal & General qui a fait pas-ser Apicil à 2,2Md¤, avec1 Md€ de fonds propres,13Mds d’actifs sous gestion(trois fois plus qu’il y a cinqans). Cette entreprise, on vacontinuer à la faire grandir,c’est ma seule ambition.

Le contexte entrepreneurialn’est pas partout très positif.Comment doit-on lire la ferme-ture de Place d’Échange, pro-

jet porté par la CCI et qui étaitdestiné aux PME souhaitantaugmenter leurs fondspropres ?Elle n’a pas trouvé son marché,qui n’allait d’ailleurs pas desoi. Historiquement il existeune frilosité des entrepreneursà ouvrir leur capital pour accé-lérer leur développement.J’étais très favorable à Placed’Échange lorsque j’étaisencore élu à la CCI mais en arri-vant à maturité en 2015 ce pro-jet a été confronté à une situa-tion de marché compliqué.L’idée d’avoir une forme decotation discontinue d’unevaleur d’entreprise, commedirigeant je pense que c’estune excellente chose. Bien sûr,

on ne travaille pas pour avoirune valeur précise de sonentreprise, mais obtenir régu-lièrement une forme d’appré-ciation de la valeur je suisconvaincu que c’est un élémentintéressant que pouvait propo-ser place d’Échange. Ce dispo-sitif était très innovant, cher-chait à capter un capital deproximité pour un public quiveut défiscaliser dans un inves-tissement un peu plus risquéet de fait moins liquide… Enfinil n’y a pas suffisamment àLyon d’expérience d’investis-seurs. Il existe de belles struc-

tures d’investissements enfonds propres comme Siparex,Garibaldi, Hi Inov mais on necompte pas autant de businessangels qu’à Grenoble parexemple.Cette culture-là fait défaut.Enfin, ce projet porté par la CCIde Lyon n’a peut-être pas eu letemps de s’installer. Cette fer-meture en tout cas ne traduit nile manque de potentiel desentreprises du territoire ni unproblème au niveau du capitaldéveloppement.

L’aéroport et sa privatisation :des craintes ou des espoirs ?De la reconnaissance d’abordpour ceux qui ont su créercette société aéroportuaire. Dixans après, elle vaut au mini-mum 600/700 millions d’euros.Avoir su créer un tel patri-moine en aussi peu de tempsavec le capital initial modeste(137k€) et qui bénéficie à la col-lectivité, je trouve ça assezfabuleux.

Qui devrait être l’opérateur ?À titre personnel je prône unemixité entre des fonds qui ontune vision moyen et longterme, et des opérateurscomme Vinci par exemple quiont fait la preuve de leur capaci-té à gérer de grosses infra-structures dans le monde.Quant au grand méchant loupthéorique que serait Aéroportde Paris je trouve que c’est sefaire peur pour rien. Si ADPvenait à prendre une participa-tion, l’investissement serait telqu’il chercherait à développerSaint-Exupéry et non à l’étouf-fer. Ensuite, ne nous trompons

pas : ce ne sont pas les aéro-ports qui font venir les compa-gnies mais les passagers, doncSaint-Exupéry doit conserverun équilibre entre Air France etd’autres compagnies. L’aéro-port réalise plus de 60 % desvols vers l’international

puisque, par essence et avec leTGV, il est coupé du trafic inté-rieur. Je suis persuadé quenous allons petit à petit allervers de plus en plus de volstransatlantiques ou vers l’Asie.

Concernant le Musée des tis-sus, la CCI pouvait-elle agirautrement que de dire " stop,on arrête les frais " ?Ce musée est porté par la CCIà bout de bras et de façon défi-citaire depuis des années. Avecl’amputation budgétaire faitepar l’État et la réduction de bud-get qui est imposée dans lestrois années à venir, il n’y avaitpas d’autres alternatives quede répartir la charge sur lesautres acteurs. Un musée estun service public, il est dès lorsnormal d’interroger poursavoir qui peut se mettreautour de la table et y contri-buer. La Région, la Ville, laMétropole et bien sûr l’Étatdoivent y prendre part.

Quelles ambitions person-

nelles nourrissez-vous dansles années à venir au sein dela Cité, à la CCI et à la CCIR ?J’ai été élu pendant 6 ans à laCCI, vice-président pendant 4ans, candidat battu… J’ai faitma part de travail, la page pourmoi est tournée et depuis avec

une réunificationCGPME/Medef. J’ai incarnéune position Medef à unmoment, c’est derrière nous etje me réjouis que l’on soit pas-sé à autre chose. Quant à mesengagements avec la CCIR, jen’ai pas le temps de m’y consa-crer. La Vie Claire est mon prin-cipal travail. J’ai pris un enga-gement puissant chez Apicil,j’ai aussi des engagements per-sonnels dans les entreprisesamies, sans oublier que je suismarié avec 6 enfants… J’ai dequoi m’occuper et n’ai aucuneambition à la CCIR.

On parlait de vous pour succé-der à Bernard Fontanel ausein du Medef Lyon-Rhône…Le « on » avait tort. Aujourd’huion a un vrai Medef de terrain,un président de propositions,l’entente entre nous est super,Laurent Fiard rend fier d’êtreau Medef.

Propos recueillis parAudrey Henrion

« Pour Saint-Ex, Aéroportde Paris n’est pas le grandméchant loup ».

« Place d’Echange ? Cedispositif était trèsinnovant ».

L’INTERVIEW

« La Vie Claire poussequelques pions àl’international ».

Benoit Soury.« Je n’ai plus d’ambitions politiques »

« J’ai été élu pendant 6 ans à la CCI, vice-président pendant 4 ans, candidat battu… J’ai fait ma part de travail, la page pour moi est tournée ».

l Directeur général de la Vie Claire(180 M€, 1.500 collaborateurs) depuis2002, l’homme engagé dans la Cité,membre du Medef pressenti en 2014 pourprendre la suite de Bernard Fontanel,futaussi vice-président de la CCI de Lyonavant d’être un candidat battu à la têtede la Chambre consulaire en 2010. Il vientde prendre la Présidence d’Apicil.Interview d’un homme d’influence discret.

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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6 MARS 2016

Demain grâce à sesforêts, l’Auvergnepourrait devenir pro-ducteur de biobuta-

diène, une matière issue desdéchets forestiers destinée àse substituer -partiellement-au pétrole. Cette partie de lanouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes profiterait de plu-sieurs facteurs convergents :l’incertitude qui pèse dans lesannées à venir sur l’évolutiondu prix du pétrole, la nécessitéde « biosourcer » les énergiescombustibles (Cop21) et… lesprojets de Michelin (112.300salariés, dont 6.000 en R & D,20Mds€ CA). Le groupe envi-sage la construction d’uneusine à partir de 2022 quidevrait produire 150.000tonnes de biobutadiène par an,une matière qui entrerait dansla composition de ses pneus.En 2012, le groupe avait eneffet approché l’IFPEN pour l’ai-der à développer cette res-source.

Usine expérimentaleMichelin et cet organisme derecherche passent d’ailleursen phase de développement duprocédé avec la constructiond’une Unité Préindustrielle(EPI) expérimentale à Bassens(Gironde). Cette usine n’est

pour l’heure qu’expérimentale.Rien n’est encore décidé pourla construction de la véritableunité de production si le projetdevait aller à son terme. Consé-quence, en Auvergne, les éluset acteurs de la filière se mobi-lisent pour que cette manne neleur échappe pas…

Usine en 2022Un document a été diffusé parle Grand Clermont à différentsacteurs dont Engie, Michelin ouencore l’IFPEN. Ce documentdétaille les conditions de laconstruction d’une usine quitransformerait le déchet fores-tier et agricole en énergie.Le site de Montpertuis Palazol(communauté d’agglomérationVichy Val d’Allier), ancien siteGiat Nexter serait convoité. Leconseil de développement duGrand Clermont estime « l’in-vestissement pour cette usinede bio-raffinerie entre 150 et200 millions d’euros ». Ellepourrait engendrer la créationd’environ 65 emplois directs.« La future plate-forme devraitcontribuer à la création de 200emplois, en plus des emploisen zone rurale pour la collectedu bois », indique ce docu-ment. L’objectif est de créer,sur le territoire de la métro-pole, « une unité industrielle

d’une capacité de productionannuelle de 100.000 tonnes à150.000 tonnes d’alcool dedeuxième génération ou dedéchets à forte teneur en car-bone et hydrogène ».Une production qui couvriraitles besoins de Michelin, maisqui pourrait aller au-delà.Jérôme Fournier, directeur R& D développement élasto-mères au sein de Bibendumexplique que Michelin et l’IF-PEN « arrivent au terme d’unephase d’exploration de troisans. Nous avons désormaisidentifié le chemin technolo-gique. En 2020 nous serons enmesure de proposer unelicence pour les industriels quivoudront fabriquer du biobuta-diène ».« Sécuriser les approvisionne-ments en bois est l’une desnombreuses conditions pourque cette usine voit le jour »souligne Nicolas Seeboth, sonsupérieur chez Michelin.

Compter les forcesCette sécurisation de la filièreest l’un des enjeux. Selon l’In-see, la forêt auvergnate, forte-ment morcelée, est exploitéepar un très grand nombre depetits établissements, ce quiconstitue un point faible pourla production et la récolte dubois. L’objectif désormais :compter les forces pour sécuri-ser la filière et " nourrir "l’usine. Ainsi, le 17 mars pro-chain, le pôle de compétitivitéAxelera organise à l’IFPEN uncolloque intitulé « Organisationdes filières biomasse pourl’énergie : quelles perspectivespour les acteurs écono-miques ? Le cas de la bio-masse forestière ». Une belle

occasion d’attirer et recenserles acteurs potentiels, qui ras-semblent 5.700 salariés. Restebien d’autres inconnues quiconditionnera la création ounon d’une usine : le prix dubaril de Brent en 2020.« À 30 $ le baril comme c’est lecas aujourd’hui, il n’y a aucunintérêt à produire du bio buta-diène, estime le président del’IFPEN, Didier Houssin, maisnous pensons que ce prix trèsbas nous prépare à un retourde cycle brutal à la hausse ».Cette inversion de cycle pour-rait bien se produire lors de l’in-dustrialisation de la technolo-gie, d’ici 5 ans, ce qui assure-rait la rentabilité de cette voie.

A.H

Sécuriser la filière forestière pour produire du biobutadiène est l’une des nombreuses conditions à remplir pour

que cette bio-raffinerie voit le jour.

Charles Fievet, cofondateur ducabinet stéphanois Terranotaspécialisé en formalités d’urba-nisme (un salarié ; CA 2015 :120.000¤)

« Je suis atterré. Aujourd’hui, lesproblèmes se sont plus ou moinsaplanis mais les erreurs du RSI(Régime Social des Indépendants)

ont bien failli couler Terranota. Heureusement que maconjointe et l’époux de mon associée Virginie Montmar-tin avaient un job… Cela nous a permis de passer cesmois difficiles, en serrant les dents !Nous avons créé la société Terranota en juillet 2009.Les problèmes avec le RSI ont débuté dès 2010. Lesprélèvements automatiques qui étaient effectués surnos comptes étaient basés sur un chiffre correspon-dant au double de nos revenus… Apparemment, nousavions " deux facteurs de risque d’erreur " : nousétions en zone franche et notre exercice comptablen’était pas calqué sur l’année civile. Nous leur avonsévidemment signalé avec je ne sais combien de cour-riers recommandés (dossier très épais à l’appui surson bureau NDLR), nous avons néanmoins réussi, diffi-cilement, à faire régulariser les versements pour 2011et 2012 ».

25 % de notre chiffre d’affaires !« Mais en décembre 2013, le RSI a subitement prélevéle double de ce qu’on devait pour l’année 2013. Cetteannée-là, nous avons dû faire 130.000¤ de chiffre d’af-faires, le RSI en a pris 25 % d’un coup et a aspiré toutenotre trésorerie. J’ai fait le pied de grue des heures, àplusieurs reprises, pour rencontrer quelqu’un, nousavons envoyé je ne sais combien de courriers. Le RSI afinalement reconnu son erreur au bout de quelquesmois mais nous a fait un avoir, au lieu de nous rem-bourser.Résultat, nous n’avions plus de trésorerie. Nousn’avons pas pu nous sortir de salaires pendant huitmois. Heureusement que nos conjoints étaient là !Sinon, nous aurions mis la clé sous la porte ».

Récidive« Après cette histoire, nous n’avons plus eu de souci,plus de prélèvement jusqu’en mars 2015. Et là, encoreune fois, on nous annonçait qu’on devait de l’argent autitre de 2014… Rebelote, pour les courriers…J’espère que 2016 sera une année plus calme ! D’au-tant que le rapport entre le montant des cotisations etce à quoi on peut prétendre en cas de pépin, n’est pasfranchement satisfaisant ! ».

Propos recueillis par Stéphanie Gallo

l Avec Michelin comme principal client,cette bio-raffinerie issue des déchetsforestiers pourrait voir le jour d’ici 2020.Les aléas sont nombreux avant que le pro-jet n’aboutisse. À commencer par la sécuri-sation de l’approvisionnement. Élus etacteurs locaux s’y emploient.

l LE COUP DE GUEULE

Charles Fievet.« Ras-le-bol du RSI »

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Auvergne.Une bio-raffinerie forestière en projet

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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7 MARS 2016

Magali Moulin, DRH de la direc-tion Orange Centre-Est

« Nous avons fait le constat que noséquipes techniques étaient principa-lement masculines. Or, nous savonsque la mixité enrichit les équipes.Nous avons donc décidé d’engagerun plan de recrutement de femmes.Nous avons fait le tour des forma-

tions classiques mais nous nous sommes vite aperçusqu’il y avait très très peu de filles dans ces cursus.Nous avons donc décidé de créer notre propre forma-tion, destinée exclusivement aux femmes d’Auvergne-Rhône-Alpes. La première session a été lancée ennovembre 2014, la deuxième vient de démarrer. Cesont des classes d’une dizaine de personnes à chaquefois, ouvertes à toutes. La seule condition étant d’avoireu au moins, dans son cursus, un diplôme validant lacapacité à apprendre, quelque soit le niveau, et d’êtremotivée dans sa démarche de reconversion. Les candi-dates sont présélectionnées par Pôle Emploi et Auxo(Andrézieux-Bouthéon), l’organisme qui assure l’ap-prentissage théorique de cette formation d’un an enalternance. Ces femmes sont ensuite embauchées entant que techniciennes d’intervention grand public. »

Initiative pilote« Les étudiantes de la première session se sont parfai-tement intégrées dans les équipes, à travers tout leterritoire. Il s’agit d’une belle réussite dont noussommes très fiers, pour un coût tout à fait raisonnable(montant non communiqué) et qui a fait des émulessur d’autres directions d’Orange. Nous avons pourambition de lancer une nouvelle session chaqueannée ».

Propos recueillis par Stéphanie Gallo

En tant que vice-pré-sident délégué auxentreprises, à l’em-ploi et au développe-

ment économique, quellessont vos priorités pour laRégion dans son nouveau péri-mètre Auvergne-Rhône-Alpes ?Nous avions, je tiens à le rappe-ler, deux régions qu’il a falluréunir au 1er janvier dernier.Notre priorité immédiate estdonc de réussir la fusion de cesdeux ensembles. Laurent Wau-quiez a sur ce point une lignetrès claire. Il estime qu’uneseule région doit coûter moinscher et doit être plus efficaceque deux entités. Cela passepar la fusion des services desdeux anciennes régions ainsique par l’harmonisation du poli-tique. Nous devons, dans cenouveau cadre, faire des écono-mies sur le fonctionnement.

Vous estimez par ailleurs quela loi NOTRe ne vous « donnepas les moyens », dites-vous,de votre politique…C’est pour cela que des écono-

mies de fonctionnement sontindispensables. La loi NOTReinterdit en effet aux départe-ments d’intervenir sur l’écono-mie et positionne clairement laRégion comme chef de file del’économie et de l’aide auxentreprises.Politique qu’elle doit mener enlien avec les Métropoles de lanouvelle région (Grenoble etLyon) et les EPCI à fiscalitépropre. Or, la loi aujourd’huiinterdit aux départements decontinuer tout en ne prévoyantpas le transfert financier auxRégions. C’est une vraiecarence dans la loi NOTRe quine prévoit aucun moyen pourles Régions. Dans le projet deloi de finance, la seule compen-sation financière qui est prévuepour les Régions, c’est la moi-tié de la CVAE (cotisation sur lavaleur ajoutée des entreprises,Ndlr) ; cotisation qui est claire-ment fléchée pour compenserle transfert de compétencessur les transports et non surl’économie. On demande ainsiaux Régions de s’occuper del’économie à la place des dépar-

tements et ce, sans leur en don-ner les moyens.

Ce plan d’économies que vouspréparez remet-il en questionl’existence des différentesagences de développement duterritoire ?Nous avons plusieurs agencesqui font en effet du développe-ment et de l’innovation et quisont soit adossées au Conseilrégional, soit aux départe-

ments. En terme de gouver-nance, nous devons mettre del’ordre. Parce que nous voulonspousser la porte des entre-prises et aller sur les terri-toires en matière d’investisse-ments, oui cela va passer pardes restructurations et par unediminution d’un certain nombrede structures.Mais il est trop tôt pour vousdire lesquelles. La rationalisa-tion est en tout cas une ligne

conductrice qui n’est pas négo-ciable de façon à pouvoir réim-pulser de l’argent sur l’investis-sement.

Votre autre grand chantierporte sur l’élaboration du sché-ma de développement écono-mique. Quel est votre calen-drier et vos priorités ?Nous voulons engager unephase de concertation avec l’en-semble des départements et

Métropoles de la Région pourrecenser justement les besoinset les priorités. Cette phase vacommencer ce mois-ci enHaute-Savoie puis sur l’em-semble du territoire. Viendraensuite la saisine du Ceser versseptembre suivi du travail avecles services de l’Etat pour arri-ver à un arrêt définitif du sché-ma en décembre.Nous souhaitons avec ce nou-veau schéma de développe-ment conforter nos locomotivesrégionales mais faire en sorteque celles-ci tirent l’ensembledes wagons. Nous souhaitonsainsi que ces locomotivesjouent un rôle structurant dansl’élaboration de filières quivisent à tirer les autres terri-toires qui n’ont pas la chanced’avoir des pôles d’activité aus-si forts.

Plus globalement, quelle ana-lyse faites-vous aujourd’hui dela réforme territoriale ?Je suis un décentralisateurmais je pense que notre payss’en sortira le jour où il auraconfiance en ses territoires.Aujourd’hui, la Républiquedoute de ses territoires, elle necesse de mettre descontraintes et des contrôles.Je vis la France – pays dont jesuis fier – comme une répu-blique qui nous craint, qui apeur de nous. Il n’est evidem-ment pas question qu’AuvergneRhône-Alpes en fasse les frais.

Propos recueillis parPierre Tiessen

12 entreprises de plus que l’an-née précédente. La moisson2015 de l’Aderly – avec 92implantations – est « particuliè-rement encourageante »,estime Jean-Charles Foddis,son directeur exécutif, en postedepuis septembre dernier, rem-plaçant Jacques de Chilly, partià la Métropole de Lyon.« La baisse du nombre d’em-plois en comparaison à ceuxgénérés en 2014 correspond àla baisse, constatée à l’échellenationale, du nombre d’em-plois créés par implantation ».Près de la moitié des nouveauxarrivants sur le territoire del'Aderly - qui emploie 35 colla-borateurs, pour un budget de4,7 millions - sont des entre-prises internationales. Parmilesquelles 9 sont américaines,5 sont britanniques, 4 alle-mandes ou encore 2 chinoises.A noter en particulier l’implan-tation de l’américain Hexcel àRoussillon (200 emplois), deUbisoft à Lyon (120 emplois) ouencore du Shanghaien Grand-top à Ecully (15 emplois).Le Brésil et le Canada fermentle banc avec une implantationpour chacun de ces deux pays.Toutes les filières sont repré-sentées avec néanmoins desdominantes sur les métiers dutertiaire (31 entreprises ; 580emplois créés), du numérique

(26 entreprises ; 592 emploiscréés) et des Cleantech (9implantations ; 153 emploiscréés). L'industrie reste égale-ment un secteur porteur avec16 entreprises industriellesimplantées, pour 377 emplois.

Objectifs 2016 : 2000 emploiscréésParmi ces 92 implantations, 32sont des centres de décisions,24 des bureaux commerciaux,11 des centres R&D. Sur l’en-semble, 50 projets se sontimplantés à Lyon même.Selon Jean-Charles Foddis, la

disparition en 2015 du réseaurégional ERAI n’a ni freiné nihandicapé le travail deséquipes de l’Aderly.« C'est un sourcing en moinsmais nous avons profité du rat-tachement de Saint-EtienneMétropole sous la bannièreOnlyLyon pour mieux chasseren meute ».Et de relever d'ailleurs uneimplantation stéphanoise en2015 : celle de PermisGo, auto-école « low cost » qui est pas-sée par les services d’Aderlypour s’implanter localementen septembre dernier.

Pour 2016, l’agence se fixecomme objectif 2.000 emploiscréés sur son périmètre decompétences et plus de 100impantations par an d’ici 3 ans.Le périmètre de l’agence inclutdonc la Métropole de Lyon, l’en-semble des territoires dudépartement du Rhône, le ParcIndustriel de la Plaine de l’Ain(PIPA), la Communauté d’Agglo-mération Porte de l’Isère(CAPI), ViennAgglo et SaintEtienne Métropole.

« Effet Xi Jinping » attenduParmi les pays prospectés parles équipes de l’Aderly - quicomptent une conseillère sini-sante - la Chine est l’un desplus prometteurs.L’agence espère ainsi un "effetXi Jinping" suite à la visite duprésident de l’Empire du Milieuà Lyon en 2014.Et de relever comme fait mar-quant l’an passé, l’investisse-ment de 15 M¤ du ChinoisBluestar Silicones sur son sitede production de Saint-Fons,afin de renforcer sa productiond’élastomères.Autre fait marquant en 2015 :la relocalisation d’Asie à Vil-leurbanne du studio Xilam (80emplois dans l’immédiat // 120emplois à trois ans).

P. Ti

Martial Saddier. « La loi NOTRe ne nousdonne pas les moyens de notre politique »

Orange. « Nous avons créédes classes de filles »

l INTERVIEW. Le nouveau "Monsieuréconomie" du Conseil régional plaidepour un plan de rationalisation. Avec pourconséquence probable, la disparition decertaines agences de développementéconomique du territoireAuvergne-Rhône-Alpes.

Aderly. 92 nouvelles entreprisesimplantées en 2015

Jean-Charles Foddis, directeur exécutif de l’Aderly : « La disparation du

réseau ERAI n’a pas freiné le travail des équipes de l’Aderly »

l Selon l’Aderly – l’agence de développement économique du bassin lyonnais – cesimplantations ont permis la création de 1.839 emplois, contre 1.922 en 2014.

AUVERGNE - RHÔNE - ALPES

l PAROLE DE DRH

« La loi NOTRe interdit aux départements d’intervenir sur l’économie et positionne clairement la Région comme

chef de file de l’économie et de l’aide aux entreprises ». Photo : ©Juan Robert

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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Comment faire la diffé-rence sur un marché dela livraison extrêmementconcurrentiel ?C’est un métier difficilequi comporte beaucoupd’engrenages. Vous avezdonc potentiellement des

grains de sable partout. Il faut être extrême-ment rigoureux sur la qualité de service propo-sé. Nous réfléchissons également à des solu-tions qui permettent de faire le dernier kilo-mètre - l’un des plus importants - de façonintelligente. C’est le vrai enjeu alors que lescentres-villes pourraient être demain fermésaux véhicules polluants après 10 h du matin.

Quels sont vos points de vigilance ?Ce sont les mêmes pour tous les grandsacteurs du secteur. Comme nous sous-trai-tons une grande partie de nos prestations detransport, nous devons en effet nous assurerque la prestation est de qualité sur l’ensembledu circuit. C’est notre plus gros challenge. Surles 4.000 tournées que nous effectuonschaque jour, nous devons être particulière-ment vigilants.Nous cherchons par ailleurs à innover dansnos services. Nous devons ainsi être capablesde livrer à toute heure partout en France maisaussi de proposer des services de transportde matières dangereuses ou des produits entempérature contrôlée.

Thierry Miremont, Président de TNT Express France

Après la tempête –celle du PSE de 2014(400 suppressions depostes au sein des

équipes de TNT ExpressFrance) –, le calme retrouvé.Mais un calme apparent.« Nous bouillonnons d’idées »,lâche tout de go Thierry Mire-mont, parachuté en juin der-nier président d’un paquebotde 4.500 salariés (sur les58.000 que compte ce groupemondial piloté depuis les Pays-Bas), assurant chaque jour lalivraison sur tout l’Hexagonede 400.000 colis. « Pour nous,les défis sont nombreux etnous comptons, bien évidem-ment, tous les relever »,tonne-t-il. Ex-patron de FRAMet de Photowatt qui a fait sesarmes chez Arthur Andersen,ce touche-à-tout formé à HECparle comme un candidat encampagne. « Chez TNT, le chan-gement c’est maintenant »,assène-t-il alors. Sa mission :remettre sur les rails du chan-gement « cette belle endor-mie », dixit qui s’apprête d’ici àfin mai – si l’opération arrive àson terme – à tomber dans l’es-carcelle du géant américainFedEx (CA : 40 milliards de dol-lars), 3e acteur mondial detransport de fret, derrière UPSet DHL. Une opération à 4,8 mil-liards de dollars. Colossal !Pour la branche française deTNT Express, l’heure est doncau toilettage avant ce mariageannoncé. « De toute façon,FedEx ou pas FedEx, le boulotest à faire », assure celui qui,depuis son arrivée, a " décapité" l’ensemble du Comex de lamaison. « En concertation avecmon DRH, arrivé dans legroupe en 2015, j’ai en effetdécidé de renouveler tous lesmembres du Comex ». Etl’homme de se séparer au pas-sage du directeur des opéra-tions, qu’il a remplacé par une

femme. « Avec le temps, cer-tains se sont peut-être instal-lés dans leur zone de confort ».Coupeur de têtes, le nouveauprésident ? « Quand vous êtesen phase de transformationcomme l’est actuellement TNTExpress, vous devez vous assu-rer que vous avez les bonnespersonnes aux bons endroits. »

4.000 tournées par jourUn discours décomplexé dansun environnement qui s’est luidurcit au fil des années. Lemonde de TNT Express - pre-mier acteur de la livraison"domestique" en France devant

Chronopost - est de fait réputéimpitoyable. « Chaque minutecompte. L’enjeu constant estde montrer à nos clients quenous apportons de la valeurajoutée dans nos services.Seulement, l’avantage concur-rentiel dure peu de temps, cequi suppose beaucoup de réac-tivité et de souplesse », ana-lyse le dirigeant. Avec 4.000tournées par jour et sa petitecentaine de dépôts répartis surl’ensemble du territoire, lamachine TNT Express fonc-tionne en flux tendu. Pas ques-tion donc, sur ce marché dontles marges sont faibles, de

perdre en volume. « Notre prin-cipale problématique est exac-tement la même que celle descompagnies aériennes ou deschaînes d’hôtels : nous cher-chons à optimiser notre profita-bilité à contrainte de capaci-té », argumente Thierry Mire-mont. « Nous devons remplirnos dépôts. C’est une prioritécomme une compagnie doitremplir ses avions. C’est la pro-blématique du "revenue mana-gement", c’est-à-dire le pilo-tage par le prix du remplissagede nos lieux de stockage ».Dans cette logique, le nouveauprésident n’exclut pas ; après

étude interne, de fermer cer-tains de ces dépôts quiseraient moins rentables.

Recapitalisation de 50 M¤Joyau qui dispose, dans la pro-fession, de l’un des meilleursréseaux européen, TNTExpress reste marquée et fragi-lisée par son récent plan derestructuration. Son boardmondial a, depuis, décidé lamise en place d’un nouveauplan de relance, baptisé "Pers-pectives", qui vise à redressertous les compartiments de l’en-treprise, de la partie marché àl’excellence opérationnelle.Pour accompagner ces "pers-pectives", l’entité françaisevient de procéder à une aug-mentation de capital de 50 M¤qui va notamment lui per-mettre d’absorber l’amenderécemment infligée par l’Autori-té de la concurrence au "carteldes colis" (TNT, DHL, Geodis,FedEx, etc.). « Aujourd’hui,nous sommes prêts à com-battre et à gagner des parts demarché », estime son pré-sident. Un discours volonta-riste qui devrait plaire aux Amé-ricains de FedEx.

Pierre Tiessen

TNT EXPRESS FRANCE(Lyon)Pt : Thierry Miremont4.500 salariésCA 2015 : 750 M¤(7Md$ au niveau mondial)www.tnt.fr

entreprisesvieLa

des

TNT Express France. Grandménage avant l’arrivée de FedEx

« L’enjeu du dernier kilomètre »

1946Création de l’entreprise parl’australien Ken Thomas

1992Rachat par Postes Canada

1996Acquisition par KoninklijkePTT Nederland

2012OPA sur le groupe de UPS àlaquelle ce dernier renonce

l’année suivante.

2014Plan de restructuration

2015Offre d’acquisition par FedEx(en cours)

LE MARCHÉSi l’acquisition de FedExsur TNT Express estconfirmée, le nouvelensemble pèserait 17 %du marché européen etviendrait concurrencer lesdeux leaders sur le VieuxContinent, l’allemand DHLet l’américain UPS avecdes parts de marchérespectivement de 19%et 16%.Au niveau mondial, onretrouve le même trio detête avec UPS -surnommé "Big Brown" -qui affiche un chiffred’affaires de 58,4 Md$,talonné par DHL (56 Md$)et FedEx (40 Md$). TNTExpress arrive enquatrième position, loinderrière, avec un CAmondial à 7 Md$.

Pour Thierry Miremont, président de l’entité française de l’entreprise, « une des priorités de TNT Express est de remplir ses dépôts. C'est la probléma-

tique du "revenue management", c'est à dire le pilotage par le prix du remplissage de nos capacités ».

l La branchefrançaise du géantnéerlandais de lalivraison express,qui devraitprochainement êtreracheté par FedEx,fait peau neuve.l La totalité de sonComex a étérenouvelée.

LagazelLa start-upstéphanoise veutcréer 250 emplois

Page 23

La Chartreuse7 M¤ investis dansune nouvelledistillerie

Page 19

ÉTAPES

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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10 MARS 2016

Un développement main dansla main. Éric Goudou ex-cadredans le secteur bancaire etrepreneur de Labojal (déter-gents et de produits d’hygiènepour les professionnels) avaitune volonté : s’entourer decelui qui dirigeait l’entreprisedepuis 1998, Jacques Longère,58 ans, et faire rentrer le fondsRhône-Alpes Entrepreneurs 4(Siparex et Caisse d’Épargne) àhauteur de 800k¤. Ainsi accom-pagné, le quadra va déroulersa stratégie selon un plan déjàbien établi qui devrait lui per-mettre de rester entre 5 et10 % de croissance organiqueannuelle, « un chiffre ambi-tieux mais réaliste » estimeÉric Goudou, attentif aux oppor-tunités de rachats.« Le marché de l’hygiène etdes détergents est très atomi-sé, et va mécaniquement seconcentrer car la réglementa-tion l’impose ». Derrière lesleaders mondiaux tels que Eco-lab et Johnson & Jonhsonfigurent les grosses ETI(comme Orapi notamment) de200 à 300 M¤ de chiffre d’af-faires. Viennent ensuite deuxacteurs français qui pèsent

40 M¤, deux ou trois autresfont entre 7 et 10 M¤ et enfinune multitude de TPEatteignent moins de 1 M¤ deventes. « Voilà notre cible !dévoile le dirigeant. Acquérirce type de TPE nous permettrad’élargir notre gamme de pro-

duits. Nous ne produisons quedu liquide. Grâce aux rachatsnous acquerrons de nouvellesunités de production et un por-tefeuille clients ».L’homme entend aussi sedéployer pour atteindre troisobjectifs majeurs : élargir la

base clients en touchant davan-tage de distributeurs tout enmaintenant une livraison en 8jours.

Production en petite sérieLabojal compte aussi utiliserles ressources universitaireset impliquer les étudiants desgrandes écoles. « Les grandesentreprises utilisent très large-ment les ressources universi-taires, les PME ont tendance ànégliger leur apport faute detemps et de personnel à consa-crer à l’accueil, à la formationdes stagiaires. On va essayerde changer ça » souligne ÉricGoudou. L’homme veut encoreoptimiser son outil de produc-tion « en préservant notre sou-plesse, qui est une force ».L’entreprise peut en effet pro-duire dès 30 kg de marchan-dise, jusqu’à 15 tonnes.

A.H

LABOJAL(Thizy-les-Bourg)Dirigeant : Éric Goudou15 salariésCA 2015 : 7 M¤www.labojal.com

Un fabricant de " perso-nal computer " (PC)en terres rhodanien-nes… Pas banal. Le

(discret) groupe SIRENE estpourtant bien, 15 après sa créa-tion dans l’agglomération lyon-naise, le premier fabricant tri-colore de PC.À des années lumières desgéants Dell ou autres HewlettPackard (HP), cette PME a sunéanmoins se faire un nomdans le monde, particulière-ment exigeant, de l’informa-tique industriel. « Nous fabri-quons chaque mois environ 700unités et panels PC industriels,sous la marque de notre filialeIPO Technologie », résumeJean-François Lesein, P-dg dela structure qu’il a créée en tan-dem avec Marc Gilles, son brasdroit.Du matériel en coque inox -entièrement étanche - avecécrans tactiles toutes tailles,plébiscité par les grands nomsde l’industrie : Renault, Safran,Thales, EDF, Alstom, Valéo…« Nous proposons des solu-

tions sur mesure que nous desi-gnons et assemblons sur notresite de production à Décines.Nous sommes capables defournir des machines à l’iden-tique pendant au minimum 5ans. Ce qui, pour des raisonsde suivi, est particulièrementapprécié dans l’industrie », sou-ligne le dirigeant de ce groupequi a également des agencescommerciales en Ile-de-France, à Toulouse et àNantes.Des points forts qui ont permisau groupe SIRENE d’afficherune croissance de 12 % en2015, loin des années noirespost-2008. « La crise, nousl’avons prise en pleine figureavec un décrochage du chiffred’affaires de plus de 30 % dèsl’année suivante et plusieurslicenciements », se souvientJean-François Lesein.« Nous étions notamment trèsprésents dans le monde auto-mobile - ce qui représentait15 % de notre CA. On a sentidès 2009 un coup d’arrêt bru-tal ».

Nouveau site de productionDu passé. Désormais, la PME -qui dispose de 5 M¤ de fondsconsolidés - a retrouvé sa dyna-mique des débuts. Elle vientainsi d’investir 700 k¤ sur unsite secondaire de productionde 600m², à quelques enca-blures de son siège historique.Et prévoit, cette année, unepetite vague d’embauches, del’ordre de 3 à 4 salariés ;autant qu’en 2015.

Les raisons de ce nouveaudécollage ? Une conjonctureindustrielle meilleure doubléed’une stratégie de diversifica-tion payante. Le groupe a eneffet créé une première filialeil y a 6 ans, HyppoMed, spéciali-sée dans la distribution dematériel informatique médicalen milieu hospitalier. Puis unedeuxième, en 2011, baptiséeIPOView, positionnée sur l’affi-chage dynamique, laquelle

monte en puissance.« Nous commercialisons dessolutions d’écrans et des solu-tions digitales qui permettent ànos clients de diffuser uneinformation sur mesure, àusage interne ou externe », pré-cise le P-dg de SIRENE. Goutted’eau dans le chiffre d’affairesglobal de l’entreprise (1 M¤sur les 13,4 M¤ générés par laPME en 2015), cette nouvelledivision devrait « porter l’entre-

prise dans quelques années »,veut croire Jean-FrançoisLesein. « Nos prévisions decroissance sur notre métier his-torique sont relativement "flats ". En revanche, nous espé-rons des taux de croissancesur cette activité affichagedynamique de l’ordre de 50 %chaque année ».

Marché allemandPour s’en donner les moyens,IPOView s’est dotée du logiciel"UpSign " dont il vient de rache-ter les sources. « Ce qui diffé-rencie les intervenants dans lemonde de l’affichage dyna-mique, c’est justement labrique de logiciel », analyse ledirigeant.« Un logiciel ne représente que15 % du CA sur ce secteur (lereste étant majoritairementassuré par les solutions infor-matiques proposées, NDLR).Mais c’est un élément différen-ciant. Être propriétaire de sonlogiciel change tout ». Ce quiva permettre à la structure,espère-t-il, de renforcer sespositions sur le marché euro-péen, en Allemagne en particu-lier.

Pierre Tiessen

GROUPE SIRENE(Décines)P-dg : Jean-François Lesein53 salariésCA 2015 : 13,4 M¤www.sirene-holding.fr

Créée en 2008, au début de la crise, Batiroc Protectn’a pas cessé de grandir au fil des années, passant de0 à 400k€, 1,70 M€, 2,10 M€ pour atteindre 2,90 M€en 2015. Le fonds régional d’investissement porté parSiparex vient d’injecter 600k€, soit 20 % du capitaldétenu jusqu’alors à 100 % par les fondateurs, GelaseHavyarimana et son épouse, dont le parcours singuliertémoigne d’une incroyable force vitale. Après une pre-mière partie de carrière chez Altrad, Gelase Havyari-mana créé son entreprise en 1998. En 2002, il est diag-nostiqué comme porteur d’une hépatite incurable,avec six ans d’espérance de vie. En 2008 son entre-prise est liquidée mais sa guérison est totale. Il créeune nouvelle société pour vendre un garde-corps inno-vant pour les chantiers du BTP. Depuis Batiroc Protectn’a cessé de croître, avec 12 salariés aujourd’hui et undépôt de brevet par an. « L’année dernière nous avonssouffert. Nous avons créé un produit de rupture danslequel aucun de nos clients ne croyait. Pour l’écouler,nous l’avons loué, il s’agissait d’un nouveau métier ».Le fonds régional d’investissement nourrit de bellesambitions pour l’entreprise et se donne comme objec-tif de structurer davantage ce métier de la location,qui pourrait potentiellement générer 45 % de crois-sance en plus sur le prochain exercice. Pour Sébas-tien Bailly membre du directoire du FRI « le dirigeanta beaucoup de bonnes idées, notre arrivée va l’aider àse placer dans une démarche rationnelle pour organi-ser et sécuriser sa croissance qu’il veut offensive ».Celle-ci se traduit concrètement par l’embauche desintérimaires et la recherche d’un ingénieur pour ren-forcer le bureau d’études.

Audrey Henrion

Labojal. En quête de croissance externepour grandir plus vite

l INFORMATIQUE. Ce fabricant de PCindustriels et d’écrans informatiques"made in France" reprend des couleursaprès des années plombées par la crise.Et cherche, sous sa marque IPOView, denouveaux gisements de croissance sur dessolutions d’affichage dynamique.

INDUSTRIE

Batiroc Protect.En phase ascendante

l LA LEVÉE DE FONDS

Eric Goudou, président de Labojal, estime que le marché de l’hygiène et

des détergents va mécaniquement se concentrer.

l HYGIÈNE. Après avoir changé de dirigeant et fait entrer le fonds Rhône-Alpes aucapital, le fabriquant de produits d'entretien veut racheter ses concurrents.

Rhône & AinGroupe SIRENE. Le "HP" industriel françaismise sur l’affichage dynamique

Chaque mois, le groupe SIRENE sort de son site d’assemblage à Décine quelque 700 PC et écrans informatiques

destinés à être implantés dans des environnements industriels.

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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Accueil – petit déjeuner

Lancement de la 5ème édition du Printemps des entrepreneurs

Plénière d’ouverture : Métropole de Lyon : Quels défis ?!

Atelier WAOUP

Atelier GOOGLE For Work

Connect Business Meeting

Déjeuner

Trophées Les Lions de Demain

Grand Entretien : Economie Digitale

Vie du Village Partenaires

Le grand final de la WAOUP

Invité d’honneur : Henri de Castries

Plénière de clôture : Innovation managériale

Cocktail

08h30 – 09h00

09h00 – 09h15

09h15-10h15

10h30 – 12h30

11h15 - 12h30

11h30 - 12h30

12h45 – 14h30

14h45 – 15h15

15h15 – 16h15

16h30 – 17h15

17h15 – 17h45

18h00 – 18h45 

18h45 – 20h00

20h00 – 21h30

PLATINIUM

GOLD

SILVER

SOUTIEN

MEDIA

MATIN(sous réserve de modifications)

– Régisseur Général

APRÈS-MIDI

04 78 28 23 23 S C H O O L O F M A N A G E M E N T

BTPRHÔNE ET MÉTROPOLE Construire, Innover, Ensemble

LOIRE ET LYONNAIS

Accueil – petit déjeuner

Lancement de la 5ème édition du Printemps des entrepreneurs

Plénière d’ouverture : Métropole de Lyon : Quels défis ?!

Atelier WAOUP

Atelier GOOGLE For Work

Connect Business Meeting

Déjeuner

Trophées Les Lions de Demain

Grand Entretien : Economie Digitale

Vie du Village Partenaires

Le grand final de la WAOUP

Invité d’honneur : Henri de Castries

Plénière de clôture : Innovation managériale

Cocktail

08h30 – 09h00

09h00 – 09h15

09h15-10h15

10h30 – 12h30

11h15 - 12h30

11h30 - 12h30

12h45 – 14h30

14h45 – 15h15

15h15 – 16h15

16h30 – 17h15

17h15 – 17h45

18h00 – 18h45 

18h45 – 20h00

20h00 – 21h30

PLATINIUM

GOLD

SILVER

SOUTIEN

MEDIA

MATIN(sous réserve de modifications)

– Régisseur Général

APRÈS-MIDI

Valeursd’entrepreneursVisions croisées autour de l’entrepreneuriatavec Bruno Rousset

04 78 28 23 23 S C H O O L O F M A N A G E M E N T

C 75M 0 J 100 N 0

R 56 V 170 B 50

C 90M 61J 5 N 0

R 20 V 95B 166

C 11M 12J 93 N 0

R 236 V 209B 7

C 1M 100J 95 N 0

R 225 V 0B 22

C 66M 89J 0 N 0

R 118 V 53B 140

N 70 R 111 V 111B 110

BTPRHÔNE ET MÉTROPOLE Construire, Innover, Ensemble

LOIRE ET LYONNAIS

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12 MARS 2016

K-Line (filiale du groupe ven-déen Liébot qui emploie 2.400salariés pour 455 M€ de CA),spécialiste des fenêtres etbaies vitrées vient de lancer laconstruction d’une usine de48.500 m² sur le Parc industrielde la Plaine de l’Ain (Saint Vul-bas), une opération à 62 M¤.L’entreprise du groupe ven-déen d’André Liebot parie surune mise en service fin 2017avec une capacité de produc-tion initiale de 2.500 fenêtres.

19 % de croissance en 2015Ce nouveau site de productionde fenêtres et baies coulis-santes aura pour vocation dese rapprocher des zones à fortpotentiel de croissance pour leVendéen tout en rationalisantses flux industriels et logis-tiques du côté Est de la France.Une centaine de personnesvont être recrutées d’ici ledémarrage, en commençantpar les cadres dès à présent. Àla faveur de la montée en puis-sance de l’usine, l’effectifdevrait atteindre 300 salariésen 2020.Annoncé dès 2013, ce projetétait depuis suspendu à laconjoncture. « La décisionfinale n’interviendra qu’en fonc-tion des ventes et de l’orienta-

tion du marché… », tempérait àl’époque, le directeur de lacommunication du groupe,Jean-Pierre Liébot.Or K-Line ne cesse d’augmen-ter son chiffre d’affaireschaque année depuis 1998.« L’usine a été rendue néces-saire par notre croissance »,explique logiquement BrunoLéger, son directeur général.Sur un marché français de lafenêtre « qui s’annonce stablevoire en légère baisse »,K-Line a connu en 2015 19 %

de croissance dans l’Hexa-gone.À l’exception de la maisonneuve, l’entreprise progressesur tous les marchés. Et sur-tout dans la rénovation, dynami-sée par le crédit d’impôt pourla transition énergétique(CITE), « qui a sauvé la profes-sion en 2015, avec un rebonddu marché sur la deuxième par-tie de l’année », indique BrunoLéger.Ce dernier cite égalementpêle-mêle le renouvellement

complet de ses gammes il y aquelques années, une cam-pagne de publicité TV en 2015 àdestination du grand public,sur les grandes chaînes histo-riques et celles de la TNT, uneprésence commerciale renfor-cée, de meilleurs délais delivraison, un effort sur la rela-tion client…Enfin, K-Line surfe aussi sur laprogression de la fenêtre alumi-nium sur le marché, lame defond depuis quelques années.Les fenêtres aluminium repré-sentant aujourd’hui 27 % desvolumes posés en France. Enattendant l’ouverture de sa nou-velle usine rhônalpine, les por-teurs du projet ont déjà antici-pé : outre l’acquisition d’un ter-rain de 130.000 m², ils ont misune option d’achat sur140.000 m² supplémentaires àproximité… Laissant envisagerla création d’une secondeusine.

Florent Godard

K-LINE GROUPE LIÉBOT(Les Herbiers)Président : André Liébot952 salariés ;248 M€ de CA02 51 66 70 00www.k-line.fr

K-Line. Le vendéen mise 62M¤ dansune usine à Saint-Vulbasl EQUIPEMENT. Début 2018, le fabricant vendéen de fenêtres ouvrira une nouvelleusine de 48.000 m² à 40 km de Lyon. Et prévoit déjà un aggrandissement.

Début d’année agitépour Sanofi Pasteur.Après avoir dû amor-tir le nouveau plan

d’organisation à l’échelle dugroupe Sanofi (600 suppres-sions d’emplois sur 3 ans enFrance sur un total de 27.000postes), la division vaccins du"big pharma " a connu un moisde janvier sous les projecteurs.Le numéro 1 mondial du sec-teur (CA 2015 : 3,97 Md¤) a ain-si obtenu une autorisation demise sur le marché des autori-tés brésiliennes du Dengvaxia.Il s’agit de la troisième autori-sation après celles obtenues,en décembre, pour le Mexiqueet les Philippines sur ce vaccin- premier du genre - visant ladengue, maladie tropicale quitouche chaque année près de50 millions de personnes. Dansla foulée, le laboratoire aannoncé le lancement d’un nou-veau programme de recherchecontre le virus Zika, justifié parla rapidité de la propagation dela maladie qui constitue « uneurgence de santé publique deportée mondiale », selonl’OMS. Du fait de la proximité

de ce virus avec celui de ladengue, Sanofi Pasteur - quidétient 20 % environ du mar-ché mondial des vaccins envaleur - pense bénéficier surce programme d’une longueurd’avance.« Même si les données sur cevirus nous manquent, nousconnaissons bien la famille àlaquelle appartient Zika », pré-cise le docteur Nicholas Jack-son, directeur de la recherchede Sanofi Pasteur. « Noséquipes travaillent pour identi-fier les différents composantsexigés pour la production d’unvaccin contre Zika. Nous dispo-sons de la connaissance pourétudier ce virus grâce auxessais ayant conduit à l’enregis-trement de notre vaccin contrela dengue ».

Vaccins pentavalentsUne chose est sûre : la mise aupoint de ce vaccin devraitprendre des années. « Nos vec-teurs de croissance sont doncailleurs », relève un porte-pa-role du laboratoire. Et d’insis-ter sur Dengvaxia, pour lequelSanofi Pasteur espère dès

cette année d’autres autorisa-tions de mise sur le marché enAmérique latine et en Asie.« Nous constatons égalementune montée en puissance denos combinaisons pédia-triques, dont notre vaccin hexa-valent Hexyon (contre 6 mala-dies, Ndlr), et d’autres vaccinspentavalents pour lesquels lademande augmente en particu-lier dans les pays émergents ».Idem pour les vaccins antigrip-

paux sur lesquels Sanofi Pas-teur est leader mondial. Avecen ligne de mire le double-ment, d’ici à 2025, des ventesdu groupe et conséquemmentl’augmentation massive de sescapacités de production.

1.800 heures de travail/anaux États-UnisPour accompagner cette mon-tée en puissance, le laboratoiredevrait investir dans son outil

industriel quelque 1,3 milliardd’euros au niveau mondial sur3 ans. Dont un tiers environpour ses sites français situés àMarcy-l’Étoile, et à Neuville-sur-Saône dans l’aggloméra-tion lyonnaise et Val de Reuildans l’Eure.Dans ce contexte, une nouvelleusine de production dédiée auxvaccins antigrippaux est envisa-gée. « Cette usine pourrait êtreconstruite en France », note le

même porte-parole.À la condition toutefois que laproductivité sur ces sites fran-çais soit revue à la hausse.« Nous disposons en France decompétences techniques etd’outils d’excellents niveaux.En revanche en matière de per-formance sur la production,nous partons avec des handi-caps par rapport à nos autressites et à nos concurrents »,commente-t-on en interne.« Nos équipes travaillentmoins en France (de 1.300 à1.600 heures/an) qu’aux États-Unis (1.800 heures/an) parexemple ».Pour réaliser ces investisse-ments - qui contribueraient àla pérennité des activités deSanofi Pasteur - une refonte del’organisation de travail sur cessites est alors à l’étude.Concrètement, la directionpourrait supprimer plusieursjours de RTT (au nombre de 21actuellement).Le groupe avait déjà lancé enseptembre dernier des négocia-tions dans sa filiale de produc-tion pharmaceutique SWI dansle but, note l’AFP, « d’amélio-rer la productivité de 20-25 % ».

Pierre Tiessen

SANOFI PASTEUR(Lyon)P-dg : Olivier Charmeil14.000 salariés (monde)dont 6.400 en FranceCA 2015 :3,97 Md¤www.sanofipasteur.com

Fini l’austère béton de couleurgrise, la start-up Luminéo le met enlumière ! Installée à Marlieux dansl’Ain, la jeune entreprise est parve-nue à couler du béton sur des fibresoptiques laissant passer la lumière.La source lumineuse se fraye un che-min à travers le béton qui prend desreflets colorés. « Les applicationssont multiples. Nous pouvons réali-

ser des murs, des parois de douches, mais aussi desdes meubles, tables ou bancs », décrit Aurélie Pezzot-ta, fondatrice de Luminéo. Breveté et baptisé Lumistone, ce procédé a déjà séduit les architectes.« Nous réalisons essentiellement du sur-mesure. Nosclients imaginent des objets que nous produisons àpartir de leurs plans », explique Aurélie Pezzotta. Laseule limite à l’imagination des amateurs de ce nou-veau matériau est de produire en atelier.« Nous pouvons réaliser presque tous les objets, maisce béton ne peut pas se couler sur un chantier. Nouslivrons donc les produits finis ou des dalles qui sontensuite assemblées pour faire des murs ou desparois », précise la fondatrice de Luminéo, quifabrique également des affiches électro lumines-centes. Cette activité reste aujourd’hui la principalesource de revenus de l’entreprise qui a réalisé300.000 euros de chiffre d’affaires sur son dernierexercice. Lancé en novembre lors du salon Batimat,Lumi stone a, à ce jour, surtout trouvé des débouchésà l’export. Pour l’instant sa créatrice travaille seuleavec l’appui d’agents commerciaux et de distributeurset sous-traite la fabrication. Son objectif est de trèsvite pouvoir installer une ligne de production eninterne.

Françoise Sigot

Sanofi Pasteur. Plus de flexibilité pourdavantage de productivité

D’après un porte-parole du laboratoire, les équipes françaises de Sanofi Pasteur travaillent entre 1.300 et 1.500

heures/ an contre 1.800 heures pour les équipes américaines.

l INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE. Le leadermondial des vaccins entend doubler sesventes d'ici à 2025 en s'appuyant surplusieurs vecteurs de croissance dont lescombinaisons pédiatriques. Mais aussi enrevoyant l’organisation et le temps detravail de ses équipes françaises.

RHÔNE & AIN - INDUSTRIE

K-Line ne cesse d’augmenter son chiffre d’affaires chaque année depuis

1998, avec 19 % de croissance dans l’Hexagone en 2015.

Lumineo. Un bétontranslucide et lumineux

l LE PRODUIT

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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13 MARS 2016

UbisterImplantation à LyonPour soutenir sa croissance, Ubister (15 salariés,2M¤), revendeur et installateur de solutions degestion en mode SaaS, va renforcer ses effectifs en2016. Deux agences ouvrent leurs portes à Lyon etNantes. Spécialisé dans des solutions de gestion100 % cloud, Ubister veut recruter 6 salariés indiquePierre Guéguen, P-dg d’Ubister. « Nous recherchonsdes profils commerciaux et techniques, consultants etdéveloppeurs dans toute la France. »

Après être passée de 15 à30 M€ de chiffre d’affairesentre 2005 et 2012, la PMEfamiliale basée à Feyzin(Rhône) projette d’atteindre50 M€ en 2020. Elle s’appuierasur deux investissements enmachines (2,50 M€ en 2015et 2016) acquises pour augmen-ter sa productivité sur le travaildu bois et de l’aluminium.«Nous augmentons le volumede production jusqu’à 40 % »indique l’animateur techniqueEmmanuel Olivier qui expliqueque les structures livrées par-tout en France (principalementà l’Est) sont exclusivementfabriquées dans l’usine de Fey-zin (80 salariés).

Augmentation des enseignesParallèlement à la montée enpuissance de la production,l’entreprise présidée depuis2011 par Lucas Pinoncelyétoffe son réseau de distribu-teurs en propre et en franchiseà raison de trois nouvellesenseignes par an en France.De trente concessionnaires,Vie & Véranda devrait arriver à45 en 2020. Cette entreprisequi vend 2.000 vérandas par an

avec un résultat net de 3 % estdétenue à 97,5 % par la famillePinoncely, et 2,5 % par ApicilProximité. Depuis sa créationen 1984, V & V, en troisièmeposition sur ce marché, s’estpositionnée sur le haut degamme. Si le marché estencore détenu à 65 % par lesartisans, elle tire son épingle

du jeu en réalisant elle aussidu sur-mesure avec un pro-cess industriel. Et tandis que90 % des clients françaisachètent une véranda en alumi-nium, V&V a fait le choix de pro-mouvoir la véranda en bois(50 % de ses ventes), avec del’épicéa, plus cher mais sélec-tionné en Finlande où le froid

rend le bois plus dense.

Audrey Henrion

VIE & VÉRANDA(Feyzin)Président : Lucas Pinoncely80 salariésCA 2015 : 30 M¤www.vie-veranda.com

Requiem intervient làoù personne n’auraitenvie de mettre lespieds. Après une

scène de crime ou un décèsdécouvert des semaines voiredes mois plus tard ou encoredans le logement d’une per-sonne souffrant d’un syndromede Diogène (qui vit dans l’accu-mulation d’objets, de déchetset d’immondices rendant lelogement insalubre). C’est unami policier qui avait suggérél’idée au dirigeant de Vita(métiers de l’hygiène), Chris-tophe Mercier, constatantqu’aucune société de nettoyagen’avait envie de faire le « saleboulot ». Et la demandeexplose. En moyenne 30 appelspar mois, et même le double àcertaines périodes, l’été en par-ticulier. Le chiffre d’affaires,pour l’heure modeste (moinsde 1M¤), de cette filiale dugroupe Vita devrait être dopépar la stratégie de croissanceque porte le dirigeant. « Nouscherchons à lever 2M¤ enfonds de défiscalisation pournous développer. D’iciquelques mois, Requiem sedéploiera en France, puis enEurope. Nous avons l’ambitionde prendre le leadership dansun an sur le marché de l’incu-rie. Selon mes calculs,Requiem devrait atteindre à

elle seule 15 M¤ d’ici 5 ans,avec déjà 20 % de croissanceen 2015-2016 ». ChristopheMercier a posé des bases proto-colaires pour espérer conqué-rir des marchés hors de sonterritoire. « Nous avons mis enplace des méthodes qui serontbientôt certifiées, indique legérant fondateur de Vita. Notrespécialité ne souffre pas l’ap-proximation. De la protectionde nos salariés sur les zonesconcernées jusqu’au lien avecla famille, en passant évidem-ment par la phase opération-nelle dans les logements, nouscouvrons tout le spectre post-mortem, y compris la gestiondes fins de concession ».

DésencombrementLe contexte très délicat danslequel interviennent leséquipes de Requiem a façonnéles process de l’entreprise.« Aucun de mes collaborateursn’est contraint de travailler surde tels chantiers. La prime esttrès bonne, mais j’ai peu de per-sonnel capable de rentrer dansdes logements où la vie est enlambeaux », décrit le dirigeant,qui a placé son frère Emma-nuel à la tête de la structure,récemment devenue une SAS.D’ailleurs, une seule personnerentre dans le logement aprèsune scène de crime : lui-même

ou son frère Emmanuel. Ilseffectuent un devis, et aussi letout premier nettoyage, quiconsiste parfois à ramasserdes éclats de corps. Ensuite leséquipes interviennent parétapes : désencombrement,débarrassage, nettoyage, traite-ment des insectes, désinfec-tion… L’entreprise a internaliséle traitement des déchets, amécanisé les actions de propre-té, et va parfois jusqu’à abattredes cloisons pour les refaire àneuf (une autre filiale de Vitas’en charge) quand l’accumula-tion du Diogène a tout détério-ré. Le dirigeant décrit desscènes hallucinantes, où leséquipes ont vidé 3,8 tonnesd’ordures dans un logement de35 m². « On marchait sur 1,2

mètre d’ordures, on a mis unjour et demi pour ouvrir laporte d’entrée. Sur cette opéra-tion, nous avons abattu lesmurs et reconstruit, en expli-quant au voisinage qu’il s’agis-sait d’un dégât des eaux ».

Arrêté préfectoralPour les cas de post-mortem,l’entreprise de pompesfunèbres Roc-Eclerc, qui a unaccord avec le Parquet de Lyonpour récupérer les victimes demort violente, recommandeRequiem aux famillesendeuillées.Grand Lyon Habitat ou d’autresorganismes de logementsociaux font appel aux servicesde l’entreprise pour les cas, deplus en plus nombreux, de Dio-

gène. Parfois, Requiem inter-vient sur ordre d’un arrêté pré-fectoral lorsque le préjudicepour le voisinage devient unproblème d’ordre public.Comme chez cet habitant desMont d’Or qui accumulait despalettes, 25 tonnes à débarras-ser.Le travail de Requiem dépasseaussi les frontières du seuldébarrassage/nettoyage. Leséquipes de Christophe Mercierveillent à la préservation de laréputation. « Lorsque nousintervenons auprès d’un Dio-gène, ou après une mort vio-lente, nous y allons avec tact.Pour le Diogène par exemple,notre intervention est vécuecomme un drame ». Les devisde Requiem sont calculés sur

le temps de présence. Il y a dutemps actif, et du temps nonactif (approche, lien avec lafamille, temps passé avec leDiogène…). Les prix peuventmonter haut, et restent à lacharge de l’occupant ou de safamille. « Nous faisons le lienavec la tutelle curatelle. Noustrions et préservons les biensqui peuvent être " sauvés ", enles confiant parfois auxarchives départementales ».

Audrey Henrion

GROUPE VITA(Chassieu)Gérant : Christophe Mercier70 salariésCA 2015 : 3,8 M¤www.requiem-services.fr

RHÔNE & AIN - SERVICES

l EN BREF

130C’est le nombre de recrutement effectué par le groupeERAS Ingénierie ( Lyon, CA 2015 : 44 millions €, 500collaborateurs) qui, pour la deuxième annéeconsécutive, a embauché de nouveaux collaborateursen France, en Belgique et en Suisse.Cette sociétéd'ingénierie multi-spécialiste dédiée à l'industrie desprocédés lance autre une campagne de recrutement.

Vie & Véranda. Deux investissementspour développer la productivité

A gauche Emmaneul Olivier, animateur technique de V&V et à sa droite le président Lucas Pinoncely. Ils veulent

amener la société de 30M¤ aujourd’hui à 50M¤ en 2020.

l EQUIPEMENT. Surfant sur l’engouement pour les maisons individuelles, l’entreprisefamiliale acquiert de nouveaux outils de production pour s’étendre sur le territoire.

Requiem. Le post-mortem est son métier

Christophe Mercier décrit des scènes hallucinantes, où les équipes ont vidé 3,8 tonnes d’ordures dans un logement de 35 m².

l L’ENJEU. Cette filiale du groupe Vitacréée en 2007 par Christophe Mercier estspécialisée dans le nettoyage et la remiseen état des logements post-mortem. Sondirigeant veut lever 2M¤ d’ici septembrepour se déployer sur l’ensemble duterritoire hexagonal.

l LA STRATÉGIE

Voisin.Ouverture à ParisDepuis le 10 février, le chocolatier lyonnais Voisin (CA2015 : 17M¤, 200 salariés) tient boutique en nompropre dans le 8e arrondissement de Paris. Voisin estdéjà présent à Paris depuis 2014, à travers un corneraux Galeries Lafayette, mais ses dirigeants, Romain etFranck Boucaud-Maître, la quatrième génération, ontdécidé d'aller plus loin. Voisin est labellisée"Entreprise du patrimoine vivant".

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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14 MARS 2016

Obiz n’en finit pas dedécrocher des prix.Mi-février elle rece-vait le Prix des entre-

prises en hypercroissancelors de la soirée Level Up àLyon. Quelques mois plus tôt,en novembre, elle était lau-réate du Fast 50 de Deloittequi récompense les entre-prises associant forte crois-sance et innovation technolo-gique. Consécration aussi enétant désignée membre duPass French Tech qui necompte que 52 entreprises enFrance. Sans oublier qu’ellefigure parmi les PME du labelBpi Excellence, décerné à unepetite poignée de dirigeants.Chaque année, depuis 2011,cette entreprise créée par unancien cadre de Tyco féru desport de contact double sonchiffre d’affaires : 50k¤ en2011, 235k¤ en 2012, 535k¤en 2013, et 1 M¤ l’année der-nière.Dans l’Hexagone pourtant ledéveloppement a pratique-ment atteint un plafond deverre. La croissance d’Obiz,qui propose des cartes per-mettant d’accéder à desréductions (sport, loisirs,bien-être, culture), vendue

facialement 49,90¤ estd’abord portée par une innova-tion d’usage (brevet déposéen 2010) destinée à trois inter-locuteurs : grands comptes(tels que Dekra, Vinci Autorou-te…), partenaires (artisans,commerçants, club desport…) et bénéficiaires (leconsommateur final).Les vrais clients d’Obiz, ceuxqui payent, sont les grandesentreprises. Ce qu’ellesachètent ? Des cartes deréductions qu’elles offrent àleurs propres clients, maisaussi toute la gestion enback-office incluant la concep-tion du site internet, l’anima-tion du réseau, la modérationet la data. « Un grand comptepeut se heurter à un pro-blème de conquête, deconnaissance client, de fidéli-sation… Notre carte, vendueen marque blanche, leur offrela possibilité de résoudretoutes ces difficultés » décritle président fondateur.

Usage exclusifEn effet si côté rue, Obiz estune carte qui donne accès àdes réductions dans tous sec-teurs, côté cour, cette carteest une arme de marketing

relationnel systématiquementvendue via un contrat d’exclu-sivité pluriannuel. Tant queDekra est client, Véritas nepourra pas le devenir. Unestratégie qui, selon le diri-geant, ne constitue pas unfrein à son développement, etl’oblige, au contraire, à sortirdes frontières hexagonales.« Nous partons dès cetteannée à la conquête de mar-chés étrangers avec Axa, trèsprésent en Belgique ou auxPays-Bas » décrit-il. Depuisseptembre, un directeur dudéveloppement international

néerlandais, Ruud Volkers,accompagne ce déploiement.« En Belgique en 2016, décritce dernier, puis aux Pays-Basen 2017, avant de viser l’Alle-magne et l’Angleterre ». En2020, le business plan tablesur 10 à 13 M¤ de chiffre d’af-faires.

Diplômé d’HarvardL’homme qui possède avecson épouse 97,5 % du capitalde l’entreprise ne veut pasdépasser 4 millions defamilles bénéficiaires, afin depréserver le côté " premium "

de son offre. « Avec près de3 millions de bénéficiaires enFrance, nous pourrionsvendre ou louer des fichiersclients mais ce n’est pas leprojet que je porte. C’est aus-si la raison pour laquelle je nefais pas rentrer de fonds dansmon entreprise. Notre crois-sance est organique et le res-tera ».Côté management, l’équipeest constituée, presque àl’équilibre, d’hommes et defemmes spécialisés dans leweb design, l’ergonomie, lefront et back end, la datas-

cience, le data mining.Dernier recrutement en date :un diplômé de Harvard, 30ans. « Nous attirons destalents car nous proposonsdes valeurs » estime le chefd’entreprise.

Audrey Henrion

OBIZ(Lyon)Président : BriceChambardCA 2015 1,2 M¤21 salariéswww.obiz.fr

UPS. 25 M€ dans un centre de tri

TRIVEO. 140k¤ pour accé-lérer le développement

RHÔNE & AIN - SERVICES

l ZOOM

Obiz. La petite carte vise le monde entier

En 2020, le business plan du dirigeant Brice Chambard table sur 10 à 13 M¤ de chiffre d’affaires.

l MARKETING. Fondée en 2010,l’entreprise lyonnaise spécialisée dans lemarketing relationnel en BtoBtoCdécroche récompense sur récompense. Encoulisse, son dirigeant Brice Chambardgarde un pied sur le frein pour maîtrisersa croissance et préserver l’ADN de sonconcept.

Trivéo peut passer à la vitesse supérieure. Basédepuis fin 2014 à Brion, ce consortium d'acteurs durecyclage plastique associe les sociétés actionnairesBroplast, Gavand, Indco et Nigra Fils, le Pôle Euro-péen de Plasturgie (PEP) et le centre de services parta-gés et d'insertion AIRE. Lauréat Rhône-Alpes du 2eappel à projets interministériel pour les Pôles Territo-riaux de Coopération Economique (PTCE), Trivéo s'estrécemment vu allouer 140 K€ sur trois ans pour ren-forcer son développement.La structure traite actuellement 50 tonnes de déchetspar mois, issus de la Plastics Vallée. La nouvellematière première est ensuite transformée en compos-teurs, poubelles, récupérateurs d'eau et palettes pardes entreprises locales.« Notre objectif est d'éviter l'enfouissement et de trai-ter, à moyen terme, 20 % des 5.000 tonnes de déchetsenfouis par an », souligne Hervé Vion Delphin, pré-sident de Trivéo.Cette aide de 140 K€ va faciliter le recrutement d'uningénieur par le biais de Broplast, permettre l'acquisi-tion de machines plus performantes en termes de pro-preté et de mélanges de matières plastiques et facili-ter le développement d'un volet recherche et dévelop-pement avec le PEP. « Le statut de PTCE vient récom-penser la démarche de coopération, à l'origine de Tri-véo », précise Hervé Vion Delphin.Les six partenaires mettent en effet déjà en commundes compétences et des moyens techniques. Installésur le site de Broplast, Trivéo emploie douze de sestreize salariés en insertion par le biais de AIRE. D'icitrois ans, Trivéo souhaite se doter d'un nouveau site,avec une cinquantaine de salariés, pour monter enpuissance et déposer un brevet pour la matière pre-mière produite à partir du recyclage des déchets plas-tiques.

E.B

Un bâtiment flambant neuf de 8.000 m² sur un terrain de42.000 m². L’Américain UPS voit grand. Installé aux portesde Lyon, sur la ZAC des Geaulnes à Jonage, son nouveau"hub", inauguré mi-février, impressionne. Dimensionnépour pouvoir traiter jusqu’à 10.000 colis par heure (et jus-qu’à 14.000 à terme), ce centre - surveillé par plus de 200caméras - dispose ainsi de 33 emplacements de charge-ments, 7 emplacements de déchargements et plus de 130stationnements intérieurs de véhicules de livraison.« Nous triplons avec ce nouveau centre la capacité quenous avions jusqu’alors localement (sur son ex-site de Fey-zin, Ndlr) », précise Mike Harrell, président France de cemastodonte, surnommé "Big Brown", aujourd’hui premièreentreprise de livraison mondiale (CA 2015 : 58,4 Md$ -

435.000 employés dont 2.600 en France). Cet entrepôt (enactivité 24h/24, 6 jours/7 et qui emploie 160 personnes), faità la fois office de centre de livraison régional et de centrede tri (hub) duquel part des colis à destination de l’Europeentière : en Allemagne, Espagne, Italie ou encoreRoyaume-Uni. « Tous nos colis acheminés par fret aérienquittent le centre pour l’aéroport Saint-Exupéry pourrejoindre notre hub aérien européen à Cologne », détailleLaurent Wuattier, directeur régional de UPS. L’ouverturede ce centre s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’expan-sion en France et dans le reste de l’Europe. « Nous avonsen effet décidé d’investir dans notre dernier plan décidé en2014 plus de deux milliards de dollars dans nos infrastruc-tures européennes d’ici à 2019 », relève Mike Harell.

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15 MARS 2016

HomeServe, ex-Do-méo, vient d’acheverune profonde trans-formation. L’entre-

prise, filiale du groupe britan-nique du même nom, a débar-qué en France au début desannées 2000 en s’associant,sous forme de joint-venture,avec Veolia. Son credo : la dis-tribution de solutions d’assis-tance d’urgence pour l’habitat.Quinze ans plus tard, Home-Serve entend devenir le parte-naire privilégié des ménagesfrançais en veillant sur leurfoyer.« Nos solutions ne concernentplus uniquement l’eau, le gaz,l’électricité et le chauffage, niuniquement les interventionsd’urgence. Nous élargissonsnos métiers à l’installation età la réparation et nosdomaines de compétence àl’électroménager et aux objetsconnectés. Nous étendons éga-lement notre champ d’inter-vention en proposant des inter-ventions du quotidien et plusuniquement du dépannaged’urgence », expliqueGuillaume Huser, président deHomeServe. Le nouveau logorésume parfaitement ce posi-tionnement avec l’image d’unemaison souriante et la men-tion du triptyque métiers : ins-tallation-réparation-assis-tance.En visant ces nouveaux mar-chés, l’entreprise opère unvéritable changement straté-gique et franchit une nouvelleétape de développement. Uneévolution indispensable pourrépondre aux attentes desclients. La maison d’aujour-d’hui a beaucoup changé, denouveaux objets sont entrés

dans les foyers. « Prenonsl’exemple de la domotiqueconnectée. Nous pouvons trèsbien proposer l’installationd’un thermostat intelligent ouun système centralisé de fer-meture des volets », illustreGuillaume Huser. HomeServea d’ailleurs signé récemmentdeux partenariats avec Nest etTado, fabricants de thermo-stats et de détecteurs defumée.

Plateforme à la demandePour répondre à ce type dedemande ponctuelle, Home-Serve a imaginé d’offrir l’ac-cès à son réseau de 2.000 pro-fessionnels agréés sans avoirà souscrire un contrat.« Nous lancerons en avril une

plateforme « à la demande »qui mettra en relation les pro-fessionnels et les particu-liers », annonce le président.Pour mener à bien sa diversifi-cation, HomeServe prévoit des’appuyer sur le million defoyers clients, mais devraitaussi développer une politiquede co-marketing qui lui a sibien réussi par le passé. L’en-treprise, qui a su convaincrehier les acteurs de l’énergie(Veolia, Lyonnaise des eaux,Butagaz…), pourrait suivre cemodèle et signer des partena-riats avec des acteurs du com-merce et des services finan-ciers.HomeServe entend égalementgarder une longueur d’avanceen anticipant l’avenir. Nou-

veaux objets connectés, nou-veaux services, nouveaux com-portements… l’entreprise vaouvrir un Openlab en régionparisienne.Le détecteur de fuite et le bou-ton connecté pour appeler l’as-sistance seront bientôt uneréalité. À Lyon, c’est à la fin dumois que les équipes serontréunies dans un nouveau bâti-ment de 5.200 m², Le Rubik, àGerland.

Séverine Renard

HOMESERVE(Lyon-8e)Dirigeant : Guillaume Huser450 collaborateursCA 2015 : 96 M€www.homeserve.fr

Vous ne les verrez certaine-ment pas car une de leur quali-té est d’être très petits. En met-tant au point un capteur qui,fixé sur un drone, a permis d’al-ler explorer le tunnel du CERNà Genève, Terabee s’est eneffet ouvert les portes de nom-breux marchés. « Notre cap-teur est léger, petit, précis et ilconsomme très peu d’énergie.De plus, comme il utilise lalumière pour réaliser sesmesures il est extrêmementrapide. En utilisant cette tech-nologie nous avons développéune caméra en 3D », décritMassimiliano Ruffo, P-dg fonda-teur de l’entreprise.

Vers le BtoBÀ ce jour, c’est leur capacité àévaluer les distances qui estvalorisée. Les capteurs de Tera-bee qui prennent la formed’une sorte de mini caméraéquipent déjà des drones etdes appareils électroménagerscomme des aspirateurs, maisle premier marché de la start-up reste celui des particuliers.« Nous commercialisons noscapteurs à 125 euros. Nos

clients sont des particuliers oudes chercheurs qui les ins-tallent sur des drones ou surdes robots », dévoile le P-dg.En marge de la vente directeTerabee prend peu à peuattache avec des revendeursspécialisés et mise égalementbeaucoup sur les ventesauprès des industriels. Mais ledirigeant reste discret. « Par-

tout où il y a du mouvement onpeut imaginer un capteur.Notre technologie est très enavance, ensuite il faut l’optimi-ser et l’adapter en fonction del’environnement au seinduquel devra évoluer le cap-teur ». Parmi les applications,l’électroménager et l’automo-bile mais aussi le médical et lasécurité. Aujourd’hui les 13

salariés de Terabee s’em-ploient à enrichir les fonction-nalités des capteurs. Leur der-nière prouesse a été de lesadapter à toutes les conditionsenvironnementales, notam-ment les températuresextrêmes. En attendant soit devendre directement les cap-teurs finis à des industriels oude céder des licences, Terabeepeut déjà compter sur lesventes en ligne qui s’envolent.La start-up qui fait partie des30 meilleures start-up 2015,nommée parmi 2.141 entre-prises à Dublin lors du Web-summit, est par ailleurs sur lepoint de boucler un tour detable « de l’ordre de quelquesmillions d’euros ». De quoiaborder une phase de dévelop-pement dotée de moyens à lahauteur ses ambitions.

Françoise Sigot

TERABEE(Saint Genis Pouilly)P-dg : Massimiliano Ruffo13 personnesCA 2015 : NCwww.terabee.com

« Nous lancerons en avril une plateforme " à la demande" qui mettra en relation les professionnels et les particu-

liers », annonce le dirigeant Guillaume Huser.

Le capteur utilise la lumière pour réaliser des mesures précises, rapides et

en 3D

HomeServe.Élargissement des métiers

Et de trois. Nextpool (Régis Roux à droite, CA 2015 :38 M€, 320 salariés), le fabricant d’équipements depiscine lyonnais achève sa troisième croissanceexterne depuis l’automne dernier. Un rythmed’acquisitions soutenu pour ce groupe qui entendainsi développer ses gammes de produits et grandirà l’international. Nextpool vient d’acquérir le SarthoisHydra Système (détenue jusqu’alors par OlivierBrière à gauche), spécialiste de la couverture depiscine haut de gamme avec sa lame pour voletsvendue sous la norme NF. Avec 3,90 M€ de chiffred’affaires, Hydra Système rejoint, dans l’escarcellede Nextpool, le fabricant d’abris de piscine Sokool àVourles (10,90 M€ de CA) et l’Isérois Sun & Vela,spécialiste du voile d’ombrage (CA NC).« Nous nous concentrons sur notre métier defabricant plutôt que de nous disperser dans lenégoce. L’objectif est d’atteindre une taille critiquesuffisante pour rester influents sur le marché »,indique Patrick Négro, directeur communication etmarketing de Nextpool.Avec ces derniers rachats, Nextpool est en mesurede répondre à sa clientèle de professionnels sur tousles segments de son marché, de l’entrée au haut degamme. Surtout, l’entreprise entend grandir àl’international, notamment grâce à Sokool quidispose d’une filiale suisse à Lausanne. « Ça nouspermet une ouverture plus rapide sur l’export. Oncompte aussi sur Hydra Système qui réalise 10 % deson activité à l’international », souligne PatrickNégro. Ainsi, Nextpool entend atteindre 30 % dechiffre d’affaires à l’export, contre 20 à 25 % àl’heure actuelle.

Cédric Menuet

l TECHNOLOGIE. Petits, légers et maniables, ces capteurs s’adaptent à toutes lessituations et enrichissent les fonctionnalités de nombreux appareils du quotidien.

Nextpool. Acquisition deHydra Système

RHÔNE & AIN - SERVICES

l EN BREF

Siparex. 1,5Md¤ sous gestionLe groupe lyonnais Siparex a poursuivi sa stratégie dedéveloppement en 2015, tant par croissance organique(investissements, cessions, levées de fonds) – que parcroissance externe, avec l’acquisition de XAnge PrivateEquity. Une progression qui permet à Siparex defranchir le cap de 1,5 milliard d’euros sous gestion.Dans la continuité des années précédentes, Siparex aenregistré une forte dynamique en matière de levéesde fonds en 2015 avec une collecte totale de 243 M€.Ce niveau record a été tiré par le succès du pôleRégional, qui a levé 120 M€ - et gère désormais400 M€ dans ce domaine, ce qui en fait un des toutpremiers acteurs français. Siparex Intermezzo, lefonds dédié à la mezzanine, a réuni 85 M€.

Bras Droit des Dirigeants.Une agenceà Fontaines-sur-SaôneLe concept propose des prestations de directioncommerciale externalisée aux petites entreprises pouraccélérer leur développement commercial.Il s’agit de la 22e agence en France de ce réseaufondé à Toulouse en 2007 par Bruno Doron, un anciencadre d’Orange et de Trigano. En 2015 le chiffred’affaires de ce réseau atteignait 900k¤, le dirigeanttable sur 2M¤ en 2016. Bruno Doron vise maintenant àassurer une présence dans quelques paysfrancophones (partenariats, master franchise…) pouraccentuer la notoriété de la marque.

l L'INVESTISSEMENT

l SERVICE. Doméo, qui devint HomeServe, propose des services d’installation et deréparation et investit les secteurs de l’électroménager et des objets connectés.

Terabee. Des capteurs caméléons

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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16 MARS 2016

OL Groupe.Redressement spectaculaire

Un chiffre d’affaires de107,8 M€ (+105 %), unbénéfice net (part dugroupe) de 19,7 M€… OLgroupe a opéré unredressement spectaculaireau deuxième semestre 2015.À la même période en 2014,le groupe accusait une pertede 9,4 millions d’euros.Ces excellents résultats, OL

Groupe les doit essentiellement à son retour au seinde la très lucrative Ligue des Champions. La sociétéqui exploite les activités de l’Olympique Lyonnais aainsi vu ses recettes marketings et droits TV atteindreles 54,6 M€ contre 22,9 M€ au 31 décembre 2014. Lesventes de jeunes joueurs à fort potentiel (Benzia, Njie,Yattara, Zeffane) lors du mercato d’été ont égalementpermis de faire passer les revenus de " tradingjoueurs " de 3,9 M€ en 2014 à 26,2 M€ en 2015. Avecun actif joueurs susceptible de lui rapporter 136 M€de plus-values et un nouveau modèle économique liéà l’entrée de l’OL dans son nouveau stade, l’avenirsemble donc prometteur. D’ici 3 à 5 ans, le groupeentend générer 70 M€ de recettes additionnelleschaque année grâce au nouveau Parc OlympiqueLyonnais. Des prévisions qui permettraient à l’OL deréintégrer le top 10 des clubs de football européens.

l EN BREF

Fondée en mars 2015 par RenaudColin, la start-up lyonnaise vadémarrer, début avril, une phased’expérimentation de six moispour sa solution éponyme Add-Bike.« C’est un système innovant quipermet de transformer un vélonormal en triporteur. Il suffit deretirer la roue de devant et de laremplacer par un châssis avecdeux roues sur lequel on vientmettre des modules : une boxpour transporter ses enfants,pour un usage professionnel ouun chariot pour faire sescourses », illustre Renaud Colin.

8 partenaires, 500 utilisateursBaptisée Addicyclette, cettephase d’expérimentation se dérou-lera sur le territoire Rhônalpinsauprès de huit partenaireslocaux. « Les 50 premiers Add-Bike que nous sommes en trainde produire seront mis gratuite-ment à la disposition de ces parte-naires. À Lyon, il sera testé par leservice voirie du Grand Lyon, parles ateliers participatifs La P’titeRustine et Change de Chaîne, ain-si que le magasin Vélo Station. Ilsera aussi testé à Grenoble par leCEA et dans le cadre d’un plan dedéplacement interentreprises, età Chambéry par l’Agence Ecomo-bilité », développe le dirigeant.Au total, ce ne sont pas moins de500 utilisateurs qui testerontl’AddBike avant sa commercialisa-tion prévue d’ici à la fin de l’année2016.Cette phase d’expérimentation

devrait permettre à la start-up derécolter des retours techniquessur l’utilisation du produit, d’avoirun retour sur la manière dont lesgens se comportent avec ce nou-veau mode de déplacement et devoir si l’environnement danslequel les partenaires évoluent

est adapté à l’AddBike.

« Aller au bout de l’usage »« L’idée est de s’appuyer sur cesretours pour imaginer desoptions particulières qui permet-tront d’adapter l’AddBike auxusages. On veut aller au bout de

l’usage », expose Renaud Colin.Si la start-up prend donc letemps de peaufiner son produitavant de le lancer sur le marché,elle n’en oublie pas pour autant lecôté business. « On construitnotre plan de commercialisationen parallèle. On a ciblé deuxcanaux de distribution : les petitsmagasins de vélo et les indus-triels que nous démarcheronsdirectement. À l’international, ons’appuiera sur des partenaireslocaux. On a déjà identifié despays comme le Danemark ou lesgens sont prêts à acheter desvélos plus cher qu’en France »,détaille le dirigeant, qui ambi-tionne d’atteindre les 300 K¤ dechiffre d’affaires sur 2016,« 1,2 M¤ en 2017, 2,5 M¤ en 2018et 3,8 M¤ en 2019 ».Un plan ambitieux qui ne semblepas effrayer l’intéressé. « On adéjà de très nombreuses com-mandes. Au mois de septembre,nous avons levé 37.000 ¤ grâceau crowdfunding. Ce qui nous apermis de signer nos premièrescommandes, que nous livreronsau mois de juillet, et de monterdes partenariats avec des entre-prises du monde du vélo »,conclut le dirigeant.

Gilles Cayuela

ADDBIKE(Lyon)Dirigeant : Renaud ColinCA 2015 : 37.000 ¤ ; prévisions2016 : 300 K¤www.addbike.fr

Née en 2011 du rappro-chement des sociétésKreative et Media Étu-diant, la start-up lyon-

naise Digischool vient de lever14 M€ auprès de Creadev, lefonds d’investissement privé dela famille Mulliez, SEPFI(famille Villeguérin) et de BPIFrance.Si une partie de cette levée defonds servira à racheter lesparts des précédents action-naires, les fonds Turenne Capi-tal et Alto Invest, la majeure par-tie (10 M¤) sera injectée dans ledéveloppement de la start-uplyonnaise.

L’international dans la mireEn effet, cette levée de fondsdevrait permettre au leader del’E-éducation en France(300.000 contenus éducatifs enligne ; 8 millions d’utilisateurspar mois et près de 4.500 nou-veaux membres par jour) de sedévelopper à l’international.Déjà présente au Royaume-Uniavec digischool.uk et enEspagne avec digischool.es, lastart-up lyonnaise s’est fixéepour objectif de « rassemblerdès 2016 plus de 30 millions devisites et 500.000 membres »dans ces deux pays avant de tis-ser sa toile dans d’autres pays.Objectif ? Devenir à terme, le

leader européen de l’e-éduca-tion. L’étape logique après unepremière levée de fonds de3 M¤ en 2013, qui avait permis àDigischool de s’imposer commele leader de l’édition digitale decontenus éducatifs en France.

Doublement des effectifsd’ici fin 2017Pour atteindre son objectif euro-péen, Digischool entend doncaussi renforcer son avance tech-nologique notamment surl’adaptative Learning, qui per-met d’offrir à l’apprenant le bon

contenu éducatif au bonmoment. Un projet ambitieuxqui passera par une quaran-taine de recrutements d’ici à lafin de l’année. Digischool quicompte pour l’heure 60 salariésambitionne de doubler ses effec-tifs d’ici fin 2017.Par ailleurs, la start-up qui viseles 100 millions de visiteurs sur2016, va aussi s’attacher àmonétiser son audience. Danscette optique, elle pourra désor-mais compter sur IsabelleWeill, cofondatrice de CCM Ben-schmark et Clément Cezard,

directeur du développement deNetflix Europe et ancien respon-sable de la monétisation de Dee-zer. Ces deux pointures du webviennent tout juste d’intégrer leconseil de surveillance de lasociété.

Gilles Cayuela

DIGISCHOOL(Lyon)Dirigeant : Anthony Kuntz60 salariésCA 2015 : 5 M¤www.digischoolgroup.com

Distributeur pour la France desoutils du leader mondial de l’évalua-tion RH en ligne, TTI Successinsights France (11 salariés ; 1,5 M¤de CA en 2015) vient de lancer unnouvel outil baptisé " QuotientStress ".« Il s’agit d’une évaluation en lignecomposée de 58 questions qui per-mettent de hiérarchiser les causes

possibles du stress en entreprise », explique FlorieFonterme, responsable formation au sein de TTI Suc-cess Insights France.Basé sur un référentiel qui explore 7 facteurs destress (l’exigence, l’équilibre entre effort et gratifica-tion, le contrôle, le changement organisationnel, lemanagement, le manque de soutien, la sécurité del’emploi), ce nouvel outil RH permet d’identifier lessources de stress dans l’entreprise « et surtout de dif-férencier le stress positif du stress négatif qui peutdevenir un frein à la performance », précise FlorieFonterme.Commercialisé depuis début février sous forme de cer-tification octroyée à des professionnels des RH (coach,consultants, formateurs, responsables RH), " Quotientstress " s’annonce comme le nouveau produit d’appeldu spécialiste de l’évaluation RH. « C’est un produitqui a pour vocation à devenir une porte d’entrée ausein de TTI Success Insights. Une fois que l’on a identi-fié les différentes sources de stress, l’ensemble denotre gamme d’outils va pouvoir être appliqué sur unepartie plus axée sur l’accompagnement et les plansd’actions. On commence par " Quotient stress " pourdéterminer ensuite le chemin que l’on va prendre etles outils dont on aura besoin », conclut Florie Fon-terme.

Gilles Cayuela

AddBike. Six mois d’expérimentation enRhône-Alpes avant la commercialisation

Digischool.Une levée de fonds de 14 M¤

Les salariés de Digischool devrait bientôt accueillir de nouvelles recrues.

l INTERNET. Le leader français de l’E-éducation accueille deux nouveaux investisseurs :la société d’investissement de la famille Mulliez et la holding Sepfi.

TTI Success Insights.Un outil contre le stress

l LE PRODUIT

Renaudl Colin, fondateur de l’AddBike.

l ECO-MOBILITÉ. Le projet Addicyclette a pour objectif principal d’expérimenterl’AddBike, une solution qui permet de transformer un vélo classique en triporteur.

RHÔNE & AIN - SERVICES

Toupargel. CA en baisseAu 4e trimestre 2015, l’activité du distributeur de produitsalimentaires surgelés à domicile est en retrait de 4,3 % à79 M€ et en retrait de 1,5 % sur l’année à 308,7 M€. LeCA d’Eismann (intégré en avril 2014), recule au derniertrimestre de 13 % par rapport au 4e trimestre 2014. Latransformation du système de vente a entraîné en 2015« un retrait de l’activité des agences commerciales », faitsavoir l’entreprise dans un communiqué. « Les premièresayant adopté ce nouveau système de vente, en 2014,enregistrent des performances positives depuis le 4etrimestre ». Pour 2015, le groupe anticipe une margeopérationnelle de l’ordre de 1,5 % après CICE.

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17 MARS 2016

En janvier 2015, six clubsde business angels lyon-nais ont pris l’initiativede se rassembler en

une seule structure : Lyon Métro-pole Angels. Regroupement deLyon Angels, EMLyon Angels,Arts et Métiers Angels, InsaAngels, Beaujolais BusinessAngels et Health Angels, quicontinuent d’avoir leur propreexistence, l’association crééefédère 300 membres. La plate-forme de crowdfunding AB Fun-ding et Lyon Place Financière etTertiaire sont membres asso-ciés.L’an dernier, le club a étudié 500dossiers pour en instruire unecentaine. Au final, 30 projets ontété financés.« L’investissement s’élève ainsià 4 M€. L’enveloppe moyenned’un investissement est com-prise entre 100 et 200 k€. La moi-tié des projets concerne le sec-teur du numérique, le reste separtage entre les technologiestraditionnelles et les services »,détaille Gilles Assollant, pré-sident de Lyon MétropoleAngels.

4 M€ investis en 2015Elu pour trois ans, le présidentde l’association est épaulé parun bureau, composé de VincentLeroux, Guy Durand, Nicolas Vil-ley et Aymeri Chomel, qui fixeles objectifs et le programmed’actions.L’ambition de Lyon MétropoleAngels est double : d’une part

regrouper les business angelspour qu’ils se connaissent etmènent des investissements encommun, d’autre part être identi-fié par l’éco-système, notam-ment les entreprises et les inves-tisseurs.

Interlocuteur unique.« Nous mutualisons les res-sources et donc les capacitésd’investissement. Nous avonschoisi de mettre en commun lescompétences et de faciliter les

co-investissements », confirmeGilles Assollant. Pour les busi-ness angels lyonnais, le club per-met également d’être plusvisible.« Nous représentons la commu-nauté des business angels lyon-nais auprès des collectivités, desbanques, des entreprises, maisaussi auprès du réseau françaisdes business angels », ajoute leprésident.Tous les trimestres, Lyon Métro-pole Angels organise une plé-

nière.Lors de ce rendez-vous, l’asso-ciation présente ses actions pourattirer de nouveaux membres etfait pitcher les entreprises quiprésentent un gros dossier.« C’est essentiel de donneraccès à nos adhérents à des dos-siers d’envergure. En plus, çarépond à une vraie demande desentreprises, des start-up notam-ment, qui ont des besoins consé-quents et demandent des inves-tissements importants », sou-ligne Gilles Assollant.

FiscalitéDe façon régulière, le clubinforme aussi ses adhérents surles mécanismes de l’investisse-ment, avec un volet fiscal déve-loppé, et leur présente le dealflow, autrement dit les proposi-tions d’affaires, en cours.Alors qu’ils sont très présentsdans d’autres pays, les businessangels sont assez peu nombreuxen France.Ils participent pourtant à labonne santé économique d’unterritoire. Outre l’argent injecté,les business angels peuventcontribuer à la réussite des pro-jets soutenus en partageantleurs expériences, leurs connais-sances et leurs réseaux avec lesentrepreneurs.Avec Lyon Métropole Angels,Gilles Assollant espèreconvaincre de nouveaux investis-seurs de rejoindre les rangs

Séverine Renard

Gilles Assollant, président de Lyon Métropole Lyon Angels : « L'enveloppe

moyenne d'un investissement est comprise entre 100 et 200k€.

Lyon Métropole Angels.L’union fait la force

> LyonForum bâtiment durablePlus de 300 participants régionaux, nationaux etinternationaux sont attendus à cette 5ème édition. Desprofessionnels couvrant l'ensemble de la chaîne devaleur du bâtiment durable participeront àl’événement.

Les 7 et 8 mars à l’Hôtel de la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Foire internationale de LyonAfin de correspondre toujours mieux aux attentes deses visiteurs, la Foire de Lyon a fait le choix pour cetteédition du centenaire de repositionner sa partieartisanat en faisant la part belle aux produits Françaisde A à Z. La Foire de Lyon sera le premier évènementgrand public à proposer un tel espace avec 1.600 m²d’exposition. Les visiteurs pourront y retrouver de ladécoration, des artistes, des fabricants de meubles,des créateurs.

Du 18 au 28 mars à Eurexpo

Usine collaborative : de quoiparle-t-on ?Nouvel atelier innovation proposé par la CCI de Lyon.Une visite de la fabrique Youfactory (pôle Pixel) seraproposée. Cette plateforme partagée de production estdédiée au prototypage et à la fabrication de piècesuniques et de petites séries. Elle offre l'accès auxnouvelles technologies d'usinage et de fabricationrapide et propose un espace de coworking etl'encadrement expert adapté au développement et à lafabrication des produits

Le 8 mars de 11h45 à 14h30

> Bourg en BresseAin’formation métiersQuels sont les métiers qui recrutent ? Quellesformations disponibles dans l’Ain permettent d’yaccéder ? Les jeunes collégiens et leurs familles sontinvités à poser toutes leurs questions. 450 jeunes enformation et près de 300 professionnels serontprésents pour leur répondre.

Les 10, 11 et 12 mars à Ainterexpo, de 8h30 à 17h

l LE RÉSEAU DU MOIS

RÉSEAU DES PÉPINIÈRES RHÔNE-ALPESChangement de présidence au sein de ce réseau créé en2010, qui compte actuellement 40 pépinières d'entreprisesadhérentes sur les 8 départements de la région.Thierry Chabroux, directeur de la pépinière CAP Nord àRilleux-la-Pape succède ainsi à Simon Peyrache, directeurde la pépinière de Tarare.Guillaume Grasset et Jean-Luc Vessot sont respectivementtrésorier et secrétaire de la structure.

LYON START UPCoup d’envoi ce mois-ci de l’édition 2016 (troisième dugenre) de Lyon Start Up. Ce programme accompagnependant 4 mois une centaine de projets à travers desateliers pensés pour les entreprises à fort potentiel(business model, stratégie commerciale, levée de fonds).Ces formations, dispensées par des experts, leurpermettront d’accélérer leur projet. les 20 meilleursprojets se partageront 45k€, avec un premier prix à 15 k¤.

SOCIÉTÉ LYONNAISE DES INVENTEURSLa Société Lyonnaise des Inventeurs (SLIAI), lors de sadernière assemblée générale, a décidé la mise en placed’une commission innovation et technologie au service desInventeurs, TPE et PME Cette commission vise à souligneret corriger « une grave lacune», dixit, du système nationalde soutien à l’innovation technologique qui empêche lespetites et très petites entités de traduire leurs idées enproductions ou produits réellement innovants.

l L'AGENDA

RHÔNE & AIN - RÉSEAUX

HORS-SÉRIE A partir du 18 marsEn kiosque et en téléchargement sur www.lejournaldesentreprises.com (8,40 € TTC)

• Les chiffres clés de la création et reprise d’entreprise et les tendances 2016

• 10 secteurs porteurs pour se lancer en 2016

• Etude de marché, statut juridique, propriété intellectuelle… Tout savoir pour passer de l’idée au projet

• Financement. Comment séduire les investisseurs ? Quelles sources de financements privés et publics solliciter ?

• Formation du dirigeant. Pourquoi est-ce capital ? Quelles sont les formations incontournables ? Et comment se faire financer ?

• Protection du dirigeant. Assurances professionnelles, protection du patrimoine personnelle… Comment bien se prémunir ?

l Réseau de financement. En fédérant 6 clubs de business angels lyonnais, la structureest une porte d'entrée pour les entreprises en recherche de financement.

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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18 MARS 2016

Mathon. La mayonnaise desmagasins éphémères prend forme

l L'INNOVATION

Fondée en 1989 par un passion-né de cuisine, l’entrepriseMathon est passée de la venteen porte-à-porte aux outilsnumériques au milieu desannées 2000.« En 2012, le groupe familial LaBruyère Eberlé (400 M€ de CA ;Mâcon) est entré au capital etsouhaitait développer la partiee-commerce », explique CarineFavre, directrice générale délé-guée de Mathon.Avec une croissance de 8 % en2015, soit 16,5 M€ de CA, lasociété réalise aujourd’hui 60 %de son CA sur internet. Parmiles produits phares ? Le maté-riel de pâtisserie (1/4 desventes), et les produits de cuis-son (batteries de cuisine, poê-les…).Avec une clientèle composée à85 % de femmes, et d’une forteproportion de seniors et decomités d’entreprises, Mathonveut toucher davantage leshommes, à travers des appa-reils pour fabriquer son proprecidre, sa bière ou son coulis detomate… « On note un engoue-ment pour des produits design,tels que les poubelles ou lesaccessoires pour les éviers »,ajoute Carine Favre, qui vise àdévelopper aussi les produitsen marque propre. « Nous nepossédons pas d’outil indus-

triel, mais nous faisons réaliserces produits selon notre proprecahier des charges ».

D’internet aux magasinséphémèresFin 2013, Mathon s’est appuyésur l’expertise du groupe LaBruyère concernant les maga-sins éphémères, pour ouvrirune premère boutique pilote àMâcon. « L’objectif étant à lafois de vendre des best-sellers,d’accroître la notoriété du siteet de favoriser le cross canal »,précise Carine Favre.

Le groupe a reconduit l’essail’année suivante avec deux bou-tiques à Mâcon et Annecy, puisdébut 2015 avec une nouvelleboutique à Mâcon qui fermerases portes en mars 2016. « Celanous a permis de nous préparerà un lancement à plus grandeéchelle et voir ce qui marchaitou pas. A chaque fois, nousavons enregistré une forte activi-té dans le département concer-né », observe Carine Favre.

3 à 4 boutiques, et des cornersL’objectif ? Ouvrir 3 à 4 bou-

tiques éphémères fin 2016 à tra-vers l’Hexagone, voire mêmedes corners au sein d’autresenseignes. Un directeur délé-gué à ces ouvertures est enpasse d’être recruté. « Nousallons privilégier des régions oùnous sommes déjà présents,comme Rhône-Alpes ou leNord », explique Carine Favre,qui précise que le CA des bou-tiques a représenté l’an dernier1M€ (incluant la boutique histo-rique de Saint-Marcelin).L’investissement serait limité :« Sur ce type d’opérations, leloyer est beaucoup moins cher,les équipements et affiches aus-si. Le principal coût est le per-sonnel, et la communication àfaire si l’on veut que les gensviennent ». Des possibilités decroissance externe sont envisa-gées en vue de développer lesite internet à l’international,dans les pays limitrophes telsque la Belgique. « Une choseest sûre : nous ne voulons pasde copie conforme ».

Marie Lyan

MATHON(Chatte)P-dg : Sébastien Bouvet50 salariésCA 2015 : 16,5M€www.mathon.fr

C’est désormais officiel :la division décodeurs deS T M i c r o e l e c t r o n i c ssera mise à l’arrêt d’ici

2018. Ces produits faisaient partiede l’entité Digital Product Group(DPG) (environ 2.500 personnesdans le monde), qui avait enregis-tré des pertes de 20 % l’an der-nier face à l’essor de la concur-rence.En Isère, où les sites de Crolles etde Grenoble totalisent 5.900emplois, les syndicats craignentque cette annonce impacte forte-ment les effectifs, et les compé-tences en matière de design avan-cé. La majorité des postes concer-nés se trouveraient à Grenoble, lereste au Mans. « Mais les équipesdu Mans, spécialisées dans le soft-

ware, devraient être reprises inté-gralement car elles peuvent êtreutiles à d’autres branches.Crolles, qui est tournée vers laproduction, sera moins touchéeque Grenoble cette fois-ci »,nuance Eric Potard, déléguéCFDT.Pour Laurent Capella, secrétairegénéral du CAD-ST (collectif auto-nome démocratique de STMicroe-lectronics), cette annonce toucheà la fois l’entité CPG (ComputerPeripherals Group) et les fonc-tions centrales de DPG. « On aenviron 750 personnes dans cepérimètre à Grenoble, dont la moi-tié devront partir, par tranches de150 chaque année ». Il s’interrogesur le caractère volontaire desdéparts : « Ce ne sont quasiment

que des ingénieurs ». Eric Potardrappelle que l’heure est désor-mais à la négociation du plan dedéparts volontaires, le 3e qu’aconnu ST au cours des 5 der-nières années.

Une rencontre à BercyAvec 20.000 emplois induits par lesecteur de la microélectronique,les réactions politiques se sontmultipliées à Grenoble. Six dépu-

tés PS de l’Isère avaient envoyéune lettre au ministère de l’Econo-mie juste avant la publication desrésultats annuels. Contacté, lefournisseur de ST pour les dallesétanches, Soitec, estime cepen-dant que l’annonce n’aura pasd’impact sur ses ventes. « Les cir-cuits pour les décodeurs qui utili-saient la technologie FD-SOIétaient en phase de développe-ment. ST a annoncé l’extension

du FD-SOI à d’autres familles decircuits pour l’automobile, le spa-tial, la défense et l’Internet desobjets », précise-t-il.Le ministère de l’Economie areçu pour la seconde fois en l’es-pace de quelques mois, une délé-gation intersyndicale le 24 févrierà Bercy. Les syndicats ont unenouvelle fois demandé à l’EtatFrançais - qui détient aux côtésde son homologue italien 13,5 %

du capital-, un changement destratégie et de direction. « Lechangement de direction sembletoujours à l’ordre du jour »,constate Eric Potard. « Au-delàdu secteur des décodeurs, laquestion est de savoir si l’on restedans les circuits complexes »,expose Mariano Bona, déléguéCGT. Ces derniers affirment quecertains projets mis à l’arrêt pour-raient reprendre du service, « desclients importants pour ST ayantfait pression pour que l’on n’ar-rête pas ces produits ».La question du plan Nano 2017,pour laquelle ST a reçu une aidede 600 M¤ de l’Etat pour laconstruction d’une nouvelle fabavancée -à l’arrêt depuis plu-sieurs mois-, a aussi été évoquée.« Mais c’est un sujet compliquétant qu’il n’y a pas de nouvellestratégie sur la table », observeMariano Bona. Les syndicatsattendent désormais le conseil desurveillance, prévu en mars, suivide l’assemblée des actionnaires,programmée en mai. Une ren-contre avec le député PS del’Isère, Pierre Ribeaud, est aussiévoquée. Contactée, la directionde ST n’a pas donné suite à notredemande d’interview.

Marie Lyan

STMICROELECTRONICS(Paris)P-dg : Carlo Bozotti10.000 salariés en FranceCA 2015 : 6,90 Md de dollarswww.st.com

Quadrupler ses résultats à l’export en 2015,maintenir une croissance à deux chiffres (12%) etconclure pour 2016 deux chantiers en Suisse, un auPanama (100.000 ¤) et sans doute deux autres àSantiago du Chili et à Londres. La santé deRécépieux est insolente dans un secteur en crise.L’invention du P-dg fondateur Dominique Fonfrede,récompensée par une médaille d’or au concoursLépine et à l’INPI sera bientôt obsolète. La raison ?Son kit de pieux breveté en 1998, va tomber dans ledomaine public dans 3 ans. L’homme va investir200.000 ¤ cette année pour breveter une nouvellegamme de pieux. Il veut conserver l’avance de cesystème de recépage (procédé qui consiste à enleverla couche de béton supérieure d'une fondationprofonde, pour se débarrasser du béton souillé pardes éléments indésirables). Son produit n’induit nichoc, ni bruit ni vibration, pas non plus de poussièresou de CO2. Parmi les facteurs clé de succès, unetechnique de vente bien particulière : « J’envoiegratuitement à mes clients un kit de pieux mais jefacture le code d’accès à la vidéo pédagogique qui setrouve sur notre site web ». Et, à l’export, unestratégie de communication basée sur lafrancophonie, explique le P-dg autodidacte et sansdiplôme : « Le drapeau français est une garantie dehaut de gamme, les anglicismes de médiocrité.Quand j’ai choisi le nom Récépieux, tout le mondem’a dit que ça ne marcherait jamais. Certes, lesChinois ont du mal à le prononcer mais l’avantageest qu’ils retiennent le nom ! ».

Cyril Fourneris

La boutique éphémère pilote de Mathon à Mâcon.

l CUISINES. Se développer via le cross canal : tel est l’objectif du distributeur d’usten-siles de cuisine Mathon, qui mise sur l’ouverture de 3 à 4 boutiques éphémères.

ST. Quel impact pour l’écosystème grenoblois ?

En Isère, ST Microelectronics emploie 5.900 personnes sur les sites de Crolles et de Grenoble.

l MICROÉLECTRONIQUE. Fin janvier, lefabricant de semi-conducteursSTMicroelectronics annonçait 1.400suppressions d’emplois dans le monde.Quel sera l’impact de ces annonces pourla région grenobloise, berceau historiquedu groupe en matière de R&D ?

INDUSTRIE

Isère & Pays de Savoie

Récépieux. 200 K¤ dansun nouveau pieu

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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19 MARS 2016

Verelec. La PME veut faire rayonnerses radiateurs grâce à une levée de fonds

l LE PRODUIT

Depuis quelques mois, l’iséroisVerelec a démarré une collabo-ration avec l’IFPEN de Lyon, leCEA, et les industriels Saint-Go-bain et Schneider sur unconcept de radiateurs déles-tables à l’attention desbailleurs sociaux.« Nous avons déposé un brevetfin 2014 pour intégrer des radia-teurs à forte inertie, connectésà des systèmes fabriqués parSchneider. En les couplant àdes compteurs Linky, cela peutpermettre de délester des radia-teurs », explique Frédéric Jou-bert, gérant de Verelec. Ledélestage vise à couper tempo-rairement l’alimentation élec-trique d’appareils non priori-taires afin de mieux répartir lapuissance électrique dispo-nible, et d’éviter les pics deconsommation.Si la preuve du concept est déjàfaite, ce nouveau produit est enphase de calcul à l’IFPEN avantun lancement en production àcompter de fin 2016.« Nous voulons commencer parle marché français, mais ledélestage est un sujet qui vatoucher plusieurs pays avec lamontée en puissance des éner-gies nouvelles », explique Fré-déric Joubert.Après avoir réalisé enjuillet 2015 une première levéede fonds de 600.000 € auprèsd’acteurs parisiens de la lovemoney -couplée à des prêts ban-caires de 400.000 €-, la PME

envisage déjà un second tourde table de 2,5 M€ d’ici la fin del’année pour assurer l’industria-lisation de ce nouveau produit.

Un profil atypique« Lorsque j’ai racheté l’entre-prise fin 2009, celle-ci man-quait de développement com-mercial et technique », rap-pelle le gérant, qui a d’ailleursun profil plutôt atypique. Aprèsavoir piloté des centralesnucléaires embarquées dans

les sous-marins de l’armée,celui-ci a rejoint le centre spa-tial de Kourou (Guyane) avantde se reconvertir en rachetantune PME. « J’ai senti que lesujet de l’efficacité énergétiqueallait sortir », glisse-t-il. Sonpari : devenir un spécialiste del’efficacité énergétique.Ses axes de croissance ? Lessolariums pour chevaux et lechauffage animal, avec les éle-vages de cochons ou de pou-lets. « On a prouvé que dans l’in-

dustrie du cochon, on pouvaitgagner 10 à 15 % de consomma-tion électrique avec nos appa-reils », résume-t-il. Mais sonprincipal marché reste le loge-ment social, à travers lesbailleurs de fonds tel quel’Opac38, la Semcoda dans l’Ainet des acteurs comme Actisdans Lyon Métropole, « qui sonttous tenus de réaliser de plusen plus d’économies d’éner-gies ».Depuis son changement demains, Verelec est passée de 3à 10 salariés et se préparedésormais à recruter près de60 personnes sur 3 ans, avecl’ambition d’atteindre 2,5 M€de CA dès fin 2016 (contre300.000€ en 2015) et 20 M€d’ici 3 ans.La PME regarde déjà au-delàdes frontières, avec un premierprojet de développement en par-tenariat avec un fabricant localau Canada. « Nous avons l’ambi-tion de nous étendre dans lespays froids, avec des parte-naires locaux qui pourront fairele montage et la distribution »,explique Frédéric Joubert.

Marie Lyan

VERELEC(Saint Etienne de SaintGeoirs)Dirigeant : Frédéric Joubert10 salariés ;CA 2015 : 300.000 €www.verelec.net

Frédéric Joubert, dirigeant de l’entreprise iséroise Verelec.

l ELECTRICITÉ. Verelec, qui a mis au point un radiateur intelligent limitant les pics deconsommation électrique, prépare un tour de table pour lancer sa production en 2016.

Vous passez un capindustriel en investis-sant 7 M€ dans un nou-veau site de produc-

tion. Quelles sont les phases dece redéploiement ?Dès 2018, la distillerie et les ton-neaux de stockage serontimplantés à Entre-deux-Guiers ;suivront d’ici cinq ans les activi-tés d’embouteillage et d’expédi-tion. Au total, l’implantation estprévue sur un foncier de 7 hec-tares, doté d’une grange-établede 350 m², construite auXVIIe siècle par les moines. Ceredéploiement est motivé parles mises en conformité régle-mentaires liées à la productionet au stockage, et par le manquede place à Voiron.

En 2015, quels ont été vos résul-tats ?Les liqueurs de Chartreuse ontréalisé 15 M€ de CA en 2015,dont 50 % à l’international. En 3ou 4 ans, les États-Unis ontgénéré 40 %, et bientôt 45 % duCA export. Ce marché a triplé en7 ans ! Comme en France,l’image de la Chartreuse auxUSA est excellente. La liqueur

est classée dans le top 10 desliqueurs mondiales de traditionpar les barmen américains. Enjanvier dernier, le site internetDrinks International plaçait laChartreuse en deuxième posi-tion devant les mastodontes dusecteur, en termes d’image etde tendance. La Chartreuse estappréciée pour la complexité deses saveurs, vieillies en bou-teille. Elle répond aux exigencesdu « craft » chez les Américains– cet engouement pour les cock-tails de qualité « faits mains ».En France, l’ancrage de la Char-treuse est fort à Paris et dansles Alpes, et la liqueur reste pri-sée par les bonnes tables et lesToques blanches de renomméeinternationale.

Les stocks de Chartreusecouvrent 2 à 3 fois le volumedes ventes annuelles mais ledélai de maturation fait quel’offre est mécaniquement limi-tée. Allez-vous rester sur cevolume de production ?En dépit de la croissance de nosmarchés, en France et à l’inter-national, le volume de distilla-tion en 2018 n’excédera pas

2 millions de litres annuels,comme à Voiron, avec des délaisde maturation du produit de plu-sieurs années, qui restent incom-pressibles. En revanche, la caved’Aiguenoire récupérera tout lestock de Voiron, soit 2 millionsde litres. Notre objectif pourl’heure n’est donc pas de pro-duire plus. Notre ambition estde gérer la croissance dans un

contexte d’offre limitée, et privi-légiant des produits de qualité,telles que les cuvées V.E.P.Verte (Vieillissement Exception-nellement Prolongé), et la V.E.P.jaune. Pour ces deux produitsrares, nous disposons d’unstock de 30.000 litres par an…Pour le monde entier !

Quels sont les facteurs qui

expliquent cette rareté ?Le travail des moines – déten-teurs à 100 % du capital de laChartreuse – n’est pas exten-sible, et reste essentiel à l’élabo-ration (dont la mise en sac desfameuses 130 plantes), laconception et la fabrication desliqueurs, via la correction desliqueurs, avant et après vieillis-sement et la gestion du cycle

complexe de vieillissements.Au-delà, c’est la volonté proprede l’Ordre des chartreux qui nesouhaite pas grandir à tout prix,mais simplement durer, fairevivre des familles à travers ceprojet et pérenniser un savoir-faire qui permet un soutiendirect aux différents monastèresde l’Ordre, fondé par Saint Bru-no en 1084.

Votre budget marketing est dezéro. Comment organisez-vousla promotion de la Chartreusedans un environnement régle-menté ?Aucune opération financière oude publicité directe. Notre seul"sponsoring" consiste à créerl’événement, en étant le plusproche des ambassadeurs géo-graphiques de la marque : bar-men influents, sommeliers,chefs restaurateurs, artistes,collectionneurs… Nous organi-sons avec eux des événementsconviviaux, simples ou plus édu-catifs, comme des marchesautour du monastère de la Char-treuse et la visite des caves. Laqualité, l’authenticité et la convi-vialité sont les piliers quijalonnent nos actions pour conti-nuer d’exister face aux masto-dontes du secteur.

Agnès Le Men

CHARTREUSE DIFFUSION(Voiron)P-dg : Emmanuel DelafonCA 2015 : 15 millionsd’euros, dont 50 % à l’export55 salariéswww.chartreuse.fr

La Chartreuse. Une distillerie à 7 millions

Emmanuel Delafon, le P-dg, ne souhaite pas que son entreprise grandisse à tout prix...

l AGROALIMENTAIRE. ChartreuseDiffusion investit 7 M€ dans la cinquièmedistillerie de l’histoire des pèresChartreux. Emmanuel Delafon, P-dg deChartreuse Diffusion, explique commentla rareté des liqueurs crée leur valeur, enFrance et à l’international.

ISÈRE & 2 SAVOIE - INDUSTRIE

Concepteur et fabricant de dispositifs médicauxintelligents pour la préparation et l’administration demédicaments complexes, la société grenobloiseEveon (36 salariés ; 3 M€ de CA en 2014) a reçu unAward dans la catégorie " Meilleure Innovationexposant ", avec une mention spéciale " Convenience& Easy of use ", au dernier salon PharmapackEurope. Cet Award est venu récompenser sondispositif Intuity Lyo.Ce dispositif propose une alternative unique etentièrement automatisée qui simplifie la préparationde médicaments complexes en réduisant le nombrede composants et d’étapes pour le patient. Undispositif adapté tout particulièrement à lapréparation de médicaments biologiques formuléssous forme de lyophilisats ou forme sèche.« Ces médicaments connaissent un fortdéveloppement dans le traitement des cancers,maladies auto-immunes et de nombreuses maladieschroniques. Ces molécules nécessitent denombreuses manipulations pour être administrées.Eveon facilite et permet la mise à disposition de cesmolécules grâce à des solutions automatiques etsimples d’utilisation », précise la direction d’Eveondans un communiqué.

Eveon. Récompenséepour Intuity Lyo

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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20 MARS 2016

Alyl Sécurité. Le spécialistede la sécurité incendie lève 1 M¤

l L'INVESTISSEMENT

Un engagement social qui paie...Après avoir enregistré un chiffred'affaires de 800.000 € en 2015et 7 ans après sa création, AlylSécurité (5 agences, 22 collabo-rateurs) a su séduire les investis-seurs.L'entreprise grenobloise spécia-lisée dans la sécurité incendievient de boucler son premiertour de table de 1 M€. Le Comp-toir de l'Innovation (un fonds d'in-vestissement du groupe d'entre-preneuriat social européen SOS)prend ainsi 30% des parts, tan-dis que le fondateur James Fari-celli conserve 69% du capitalaux côtés de deux amis (1%). Labanque solidaire française NEFet la Banque Populaire de Alpesont quant à elles complété sousforme de prêts bancaires pouratteindre le million. « Je me suisfait accompagner par un chefd’entreprise pour boucler cettelevée de fonds en seulement 6mois. J’ai pris contact avec troisfonds sociétaux, basés à Parisqui étaient tous intéressés, etj’ai choisi le plus pertinent et leplus réactif », explique JamesFaricelli.Entre 2007 et 2014, l'entrepriseavait déjà obtenu deux prêtsd'honneur du Réseau Entre-prendre, pour un montant globalde 70.000€. « Le second prêtd'honneur de 50.000 € nousavait permis de faire un levier de4 », rapporte-t-il. L'objectif decette première levée, qui devraitaussi être la seule : permettre àla société iséroise de passer à

l'échelle nationale, en ouvrant20 nouvelles agences d'ici 2020.Pour atteindre un chiffre d'af-faires prévisionnel de 20 M€d'ici 4 ans, la société prévoit derecourir à un effectif d'une cen-taine de collaborateurs. « L’ob-jectif n’est pas de diluer le capi-tal, mais bien de sécuriser lefinancement sur 5 ans », ajoutele fondateur.Déjà présente en Isère, Drôme,Ardèche, Savoie et Haute-Sa-voie, Alyl Sécurité prévoit d'ou-vrir « une agence par trimestreà compter de septembre pro-chain » afin d'atteindre sesobjectifs. « Nous n’avons paschoisi pour cela le modèle defranchise, afin de nous assurerde conserver la valeur sociétaledu projet », ajoute-t-il.

Un engagement socialCar depuis ses débuts, cetteentreprise lancée par le Lyon-nais James Faricelli a choisi demiser sur deux piliers : avecd'un côté, le développementd'une offre de services tout-com-pris destinée à dépoussiérer ledomaine de la sécurité-incendiesouffrant aujourd'hui d'uneimage vieillissante, et de l'autre,un fort engagement en faveur dela réinsertion professionnelle.Ses clients ? Des PME-PMI, descollectivités mais aussi desgrands comptes.Alors qu'il s'engage à allouer10% de son chiffre d'affaires à laformation de ses nouvellesrecrues, James Faricelli a prisle parti d'embaucher des chô-meurs qu'il forme ensuite en

interne, à travers des modulesde 500 à 1.000 heurs en fonctiondes postes. Ils décrochentensuite des CDI.Le dirigeant travaille en partena-riat avec des organismes telsque les missions locales, maisaussi Pôle Emploi, 100 chances100 emplois, et Cap 38. « Lasécurité incendie est un secteurpropice à la réinsertion profes-sionnelle, où le niveau de forma-tion peut être accessible à tous.Les chômeurs peuvent ainsidevenir des ouvriers qualifiés »,affirme le fondateur, qui tient àce que tous ses salariés validentensuite les diplômes ou des cer-tifications professionnelles. L’ar-rivée du Comptoir de l’Innova-tion au sein du capital a mêmeajouté une exigence : que l’entre-prise assure un accompagne-ment aux salariés qui souhaitentpartir, afin d’enregistrer un tauxde sortie positif de 80%, que cesoit via une reprise d’études, oul’embauche au sein d’une entre-prise partenaire…Lauréat du Réseau entre-prendre en 2007, Alyl Sécurité aégalement reçu en 2015 leGrand Prix des Chefs d'entre-prise, dans la catégorie RSE.

Marie Lyan

ALYL SÉCURITÉ(Grenoble)P-dg : James Faricelli22 salariésCA 2015 : 800 K€www.alyl.fr/

La start-up savoyardespécialiste en veille tari-faire et concurrentiellelancée en 2011 par

Thierry Ferrandiz prend unvirage stratégique. Après avoirmis au point Listizy, une applica-tion destinée aux particuliers,comparateur des prix drive,e-commerce et magasins deproximité, le dirigeant veutdédier sa nouvelle plateformeaux professionnels de la grandeconsommation. Un marché bienplus rémunérateur à l’entendre.Une levée de fonds de 450 K€devrait être bouclée avant la findu semestre, grâce notammentau concours du réseau SavoieAngels pour lui permettre dedéployer et faire connaître cetteoffre, mais aussi de se dévelop-per à l’étranger.En 2011, Le Bon Coté desChoses (BCC) est lancé au Bour-

get du Lac (Savoie Technolac)après être passé par une phasede 18 mois d’incubation et deR&D avec les laboratoires del’INPG. L’application Listizy, quicompare drives, e-commerceset magasins, connaît un francsuccès. Mais malgré 50.000 utili-sateurs par mois, le modèle éco-nomique est fragile car ce ser-vice, qui donne de la notoriété,est gratuit. Et par souci de crédi-bilité, ne fait évidemment pasde publicité ni n’accorde deliens sponsorisés.

VirageBCC accomplit un virage en2013 et lance une plateformed’aide à la décision en BtoB,MyBCC.pro : « On a décidé decapitaliser sur ce qu’on savaitfaire pour orienter nos servicesdédiés aux professionnels,explique Thierry Ferrandiz, le

dirigeant-fondateur.Cet ex-directeur de la supplychain de grands fabricants, 48ans, en est à sa troisième créa-tion d’entreprise. Les clientssont panélistes (nielsen, Iri), dis-tributeurs (dont magasins U etIntermarché et des marquestelles que les sirops Eygue-belle). La plateforme permet àchacun de découvrir « qui vendquels produits, où, quand, dequelle manière et à quel prix ».En janvier 2015, l’entreprise

lève 300 K€ sur la plateformede financement participatifAnaxago. Ce qui lui permet endécembre dernier de lancer unenouvelle plateforme en ligneSaaS de Retail Intelligence enremplacement de MyBCC : etaili-gence.

AccélérerPour 2016, Thierry Ferrandiz atrois priorités pour mener àbien la phase d’accélération :«se placer sur le marché des

marques en France, se dévelop-per à l’international, et se posi-tionner sur le marché desétudes ».Quatre premières référencesdevraient être proposées auCanada et au Royaume Uni d'icila fin de l'année. Une activitérésiduelle est déjà enregistréeen Belgique et en Suisse. BBCannonce analyser chaque jour40 millions d’offres commer-ciales, démunies de code barreet donc incomparables entre

elles: « Nous associons informa-tiquement un produit à 94% deces offres. Le reste des offressont reconstruites manuelle-ment et peuvent être compa-rées, avec la certitude qu'ils'agit des bons produits »explique le dirigeant. Pour cefaire, BCC s’appuie sur l’exper-tise de Remy Amouroux le co-fondateur technique de Kelkoo,qui a développé la technique«d’agent d’aspiration » au coursde son doctorat.Pour réussir à l'international,BCC s'appuie sur sa connais-sance du marché français, parti-culièrement complexe. Contrai-rement aux USA par exemple oùles produits des 4 enseignesréférentes dans la grandeconsommation sont presqueimmédiatement comparables.La France compte une douzained'enseignes marquées d'uneforte culture du secret: « leurplus grande crainte est d'êtrecomparées entre elles. C'estplus facile pour nous de tra-vailler à l'étranger que pour desAnglo-saxons de venir enFrance ».

Cyril Fourneris

LE BON CÔTÉ DES CHOSES(Le Bourget-du-Lac)P-dg : Thierry Ferrandiz5 salariésCA : NCwww.leboncotedeschoses.fr

Le Bon Côté des Choses.450 K¤ pour une nouvelle plateformel MERCHANDISING ONLINE. Le viragestratégique entrepris en 2013 porte sesfruits. La croissance de la start-upsavoyarde est au rendez-vous : +750 %sur l’exercice 2015. L’objectif est de+300 % sur 2016.

James Faricelli, P-dg d’Alyl Sécurité.

l SÉCURITÉ INCENDIE. Alyl Sécurité, qui base son développement sur la formation etla réinsertion professionnelle, entend ouvrir 20 agences en France d’ici 2020.

Le principe du Bon côté des choses : les informations des produits de grande consommation sont vendues en ligne

ISÈRE & 2 SAVOIE - SERVICES

1 M€. C’est le montant investi par la société Helisairdans l’achat d’un avion privé pour l’aviation d’affaireset de loisirs, en partenariat avec un industriel localdu secteur des biotechnologies. « Le premierDiamond Aircraft DA62, livré en France, est unappareil de dernière génération. Il répond auxbesoins des cadres et dirigeants des entreprises dela vallée du Grésivaudan notamment, qui souhaitents’épargner la sortie de l’Y grenoblois », noteFrédérique Fossa-Graffin, présidente et fondatriced’Helisair, en 2012, spécialiste à l’origine des volsd’affaires et d’agréments en hélicoptère, et école depilotage. L’appareil sera opérationnel début avril surl’aérodrome de Grenoble-Le Versoud. Son rayond’action couvrira toute l’Europe jusqu’en Russie, ainsique le bassin méditerranéen. « L’hélicoptère permetde s’affranchir de la présence d’un aérodrome oud’un aéroport lors des déplacements régionaux.L’avion garantit quant à lui des déplacements rapideset modulables dans un large rayon d’action. Il suffitde se présenter un quart d’heure avant le décollage.»Pour les vols intérieurs, cette nouvelle activité vise àfaciliter les liaisons transverses, via la desserte desvilles de toute la façade Ouest de la France. A titreindicatif, un aller simple Grenoble-Ajaccionécessitera 1h15 de vol. Helisair prévoit un CAprévisionnel de 500 à 600.000 € en 2016, incluant lanouvelle activité, avec 3 salariés et free-lance.L’entreprise assure, chaque année, quelque 750heures de vol en hélicoptère et augure 300 heures devol avec le Diamond Aircraft DA62.

Agnès Le Men

Hélisair. 1 M€ dans unDiamond Aircraft DA62

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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21 MARS 2016

Le Maroc serait-il enpasse de devenir lenouvel Eldorado de lalogistique ? Acte Inter-

national en a la conviction !Après 20 ans de présence surle continent asiatique, le spécia-liste isérois de la logistique etdes transports a décidé dedéployer ses compétences enSupply Chain Management auMaghreb et en Afrique subsaha-rienne.Créée officiellement au moisde décembre, la filiale de Casa-blanca pilote les activités d’au-dit, d’expertise-conseil et deformation, au service des entre-prises africaines souhaitants’ouvrir à l’international.« Son offre repose sur des pres-tations à haute valeur ajoutéeconçues pour développer, sécu-riser et optimiser les flux logis-tiques internationaux, les pro-cédures opérationnelles etréglementaires, les connais-sances stratégiques et tech-niques, ainsi que les engage-ments sur l’éthique et le déve-loppement durable », précisela direction.

Un centre de formationà Tanger en septembreEn complément de ce bureau à

Casablanca, Acte Internationalprévoit d’ouvrir en sep-tembre 2016 un centre de for-mation en Global Supply ChainManagement à Tanger, quis’adressera aux cadres, techni-ciens et collaborateurs encharge des supply chainsimport/export en zone Magh-reb et subsaharienne.« Ce centre répondra à lademande croissante en forma-tion professionnelle de per-sonnes du secteur privé oupublic sur le continent afri-cain », complète Mathieu Four-

cade, responsable des activitésMaghreb/Afrique d’Acte Inter-national.

Le Maroc, un hubinternationalPour Acte International, l’ave-nir au Maroc devrait mobiliser100 K¤ sur deux ans. Un inves-tissement, justifié par les pers-pectives de développement dela logistique au Maroc.« Avec l’ambition de devenir unhub international pour le conti-nent africain, le Maroc vadevoir prouver sa capacité à

garantir la conformité interna-tionale des produits avant leurdistribution sur le reste ducontinent. Pour autant, le paysdoit renforcer ses compé-tences réglementaires (doua-nières, fiscales, logistiques) etoffrir aux entreprises en coursd’installation un environne-ment propice au développe-ment des affaires : une admi-nistration moderne, dématéria-lisées, efficace et souple, à lahauteur des standards interna-tionaux », développe Anne LeRolland, présidente d’ActeInternational.Hub international pour le conti-nent africain, la filiale maro-caine du groupe isérois devraitaussi servir de tremplin pour lereste du continent. « Plusieurspays sont actuellement en pros-pection tels que la Côted'Ivoire, le Sénégal, le Togo etl’Ethiopie », indique la direc-tion.

Gilles Cayuela

ACTE INTERNATIONAL(Voiron)Dirigeant : Anne Le Rolland18 salariésCA 2015 : 3,5 M¤www.acte-international.com

Acte International. Cap surle Maroc pour le logisticien

Le port de Tanger pourrait offrir de belles opportunités pour Acte.

l LOGISTIQUE. La PME voironnaise a décidé de déployer ses compétences en SupplyChain Management au Maghreb et en Afrique subsaharienne.

l RÉSULTATS

ISÈRE & 2 SAVOIE - SERVICES

Le spécialiste isérois des solutions dedématérialisation de documents et de traitement deflux a terminé l’année sur les chapeaux de roues. Eneffet, Tessi affiche une croissance de 20,2 % à77,4 M¤ au 4e trimestre 2015. Sur l’ensemble del’année, le chiffre d’affaires du groupe isérois atteint290 M¤ en hausse de 17,4 % dont 9,8 % encroissance organique.Cette croissance, Tessi la doit en grande partie à sonactivité Tessi Documents Services qui a enregistréune progression de 23,2 % à 219,8 M¤. TessiMarketing Services enregistre pour sa part unehausse de 8,5 % à 26 M¤. CPoR Devises (premierintervenant en France sur le marché du changemanuel et sur le marché de l’or) maintien son chiffred’affaires à 44,2 M¤ contre 44,7 M¤ l’an dernier.Autre signe de bonne santé, le groupe a procédé cesdernières semaines à croissance externesignificatives en Espagne et en Amérique Latine avecles acquisitions de Diagonal Compagny et de BPOSolutions. En Suisse, après l’intégration de Gdoc l’andernier, Tessi a repris la société RR DonnelleyDocument Solutions Switzerland et sa filialeautrichienne.

Gilles Cayuela

Tessi. Chiffre d’affairesen hausse de 17,4%

www.laradiodesentreprises.com

laChaque jour dès 7 heures, votre fl ash d’information économique en région sur

businessWEB RADIO

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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22 MARS 2016

Amandine Real a fondéRealiz Agency, enoctobre 2015 àEybens, agence

conseil et de courtage en com-munication et business pourles PME. La Sarl se différenciedans l’articulation même deson modèle : grâce à une colla-boration en réseau, avec desprestataires indépendants, Rea-liz Agency sélectionne et coor-donne les activités de conseilet de stratégie pour la PMEcliente, qui profite ainsi d’uninterlocuteur unique pour lacréation print ou Web, laconception-rédaction, lesaudits, les études de marché,la gestion de projets… « Lesdirigeants se voient proposerun service clé en main de quali-té, dans le respect du budget etdes délais de réalisation. Et res-tent mobiliser sur leur cœur demétier », explique la jeune diri-geante, par ailleurs rodée auxmétiers et aux nouveaux outilsde communication.

Business partenarialÀ 33 ans, Amandine Realcompte à son actif une dizained’années de pratique intensivedu monde économique local,en particulier au sein de laCGPME Isère. Elle met aujour-d’hui à profit son carnetd’adresse, en créant le ClubRealiz. Ce réseau d’affaires pri-vé compte déjà une trentainede membres actifs en Isère etRhône-Alpes Auvergne, diri-geants de tous secteurs d’activi-

té : Alain Fournet, responsabledes affaires spéciales chez Airs-tar International, Louis Nareseet Christophe Papazian dugroupe de concessions automo-biles By My Car, LaurentMunier, dirigeant de l’imprime-rie Munier… Le réseautage et

le parrainage professionnelconstituent donc la raisond’être du réseau d’affaires, àtravers des rencontres entremembres et partenaires poten-tiels. Tout en s’astreignant àcertaines règles déontolo-giques : « Deux membres

peuvent avoir des activités simi-laires, du moment qu’elles res-tent complémentaires ».Le cercle partenarial favoriseaussi le partage d’informationssur les évolutions réglemen-taires, le recrutement, larecherche de sous-traitants,l’offre de stages, de maté-riels…

Solution anti-criseSupport de communication, leréseau d’affaires a par ailleurscréé un site internet dédié, quirelaye l’actualité de sesmembres sur le Web et lesréseaux sociaux : nouveauxmarchés, lancements de pro-duits, offres promotionnelles…Enfin, centrale d’achats grou-pés, le Club Realiz permet demutualiser les moyens, en pra-tiquant des tarifs préférentielspour ses adhérents.Très vite, le Club Realiz devraitorganiser des rencontres inter-clubs sportifs et associatifs,puis dupliquera le modèle dansd’autres départements.« Solution anti-crise, l’idée estde capitaliser sur les réseauxdes uns et des autres »,conclut Amandine Real.

Agnès Le Men

REALIZ AGENCY(Eybens)Gérante : Amandine RealCA prév. 2015/2016 :40.000 €Cotisation : 450¤www.real-agency.fr

Amandine Real, dirigeante de Realiz Agency.

> GrenobleStartup week-end WomenLes 4, 5 et 6 mars, Grenoble Ecole Managementorganise la première édition féminine des StartupWeek-ends. Durant 54 heures, les participantes sontinvités à créer des startups viables en collaborant avecd’autres personnes, extérieures à leur entourage.

Du 4 mars 17h au 6 mars, à Grenoble Ecole de Management.http://www.up.co/communities/france/grenoble/startup-weekend/7623

Journées Portes Ouvertes IMTJournées portes ouvertes de l’Institut des Métiers etdes Techniques. Le rendez-vous incontournable del’alterance et des entreprises qui cherchent des jeunesalternants.

Du 16 au 19 mars, à l’Institut des Métiers et des Techniques.Contact : Myriam Bourreau - [email protected]

> VillefontaineSéminaire Go ExportDans le cadre de la quizaine de l’international, la CCINord Isère organise une séminaire de sensibilisationdestiné aux primo-exportateurs, mais aussi auxdirigeants d’entreprise qui ont envie de renforcer leurdémarche à l’international. A cette occasion, lanouvelle méthode d’accompagnement GO Export+ seraprésentée.

Le 29 mars, à la CCI Nord Isère. Contact : Angélique Contamin- [email protected] - Tél.: 04.74.95.24.23

> MontmelianLes Rencontres de l’industrie2016Acheteurs, industriels, responsables techniques,porteurs de projet : identifiez vos nouveaux partenairesen une matinée et sur un même lieu ! C’est l’objectifdes rendez-vous d’affaires les Rencontres del’industrie organisés par la CCI de Savoie et le RéseauConnexion.

Le 11 mars de 9h à 12h, à l’Espace François Mitterand - Placedu Centenaire. Contact : service industrie et développementdurable - Tél.:04.57.73.73.73 - [email protected]

> La Roche-sur-ForonSimodec 2016Plus de 250 exposants, 9 secteurs d’activitésreprésentés, une trentaine d’exposants internationauxvenant d’Allemagne, d’Italie, de Suisse, de Suède etmême d’Inde seront présents sur le salon Simodec2016, le salon international de la machine-outil et dudécolletage.

Du 8 au 11 mars à Rochexpo - www.salon-simodec.com¤

> AnnecyCCI Export Tour :L’international en 5h chronoDe 16h à 21h, faites le tour de l’international en 5hchrono. Au programme de ce CCI export Tour ? Desworkshops sur les risques pays, la réglementationinternationale, l’export en Haute-Savoie, l’Allemagne,l’optimisation douanière des marchandises, la sécuritééconomiques... ainsi que des rencontres d’experts, deséchanges de bonnes pratiques, des success stories ouencore du networking.

Le 21 mars à la CCI d’Annecy. Tél.: 04.50.33.72.00

Club Realiz. Apporterdes solutions com et business

FFB RHÔNE ALPESDévelopper l’accès aux certificats dequalification professionnels, à travers laVAE. Tel est l’objectif de la convention departenariat signée entre le président dela commission formation de la FFB RhôneAlpes, Philippe Lansard, et le déléguéacadémique à la formation continue del'Académie de Grenoble, Michel Brosse.

CSUGAir Liquide advanced business & technologies et la Fondationde l’université Grenoble Alpes signent une convention demécénat au profit du Centre spatial universitaire de Grenoble(CSUG), plateforme dédiée au spatial miniaturisé. Ce mécénatvise la mise à disposition d’installations, d’équipements et decompétences dans le domaine spatial. Le CSUG développe etconstruit des nano-satellites, issus de la collaboration entreétudiants, industriels et scientifiques internationaux.

CAPEBLes 12 unités départementales de laCAPEB se sont réunies pour créer uneUnion régionaleAuvergne-Rhône-Alpes. DominiqueGuiseppin, dirigeant d’une petiteentreprise savoyarde de peinture etAlain Lacroix (Auvergne) ont été élusprésident et 1er vice-président délégué.

l LE RÉSEAU DU MOIS

l Agence de courtage en communication et business, Realiz Agency vient de lancer leClub Realiz, son réseau d’affaires privé.

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LE JOURNAL DES ENTREPRISES

Page 23: ST MICROELECTRONICS French Tech - Club Realiz · LE PREMIER RÉSEAU D'INFORMATION ÉCONOMIQUE EN RÉGIONS I RHÔNE-ALPES I Nº347 I MARS 2016 I 8.40 ¤ 2 MARS 2016 ... Du côté de

23 MARS 2016

Deux cent cinquanteemplois dans dix ate-liers africains pour unchiffre d’affaires de

10 M¤ à l’horizon 2020. Lastart-up de Saint-Galmier pour-rait bien être la révélationindustrielle ligérienne de l’an-née grâce à ses lampessolaires.

Lighting AfricaCréée par Arnaud Chabanne enjuillet dernier, en associationavec l’entreprise familiale Cha-banne dirigée par son frèreMaxence (produits métalliquespour le bâtiment ; 70 salariés ;CA 2015 : 12 M¤ ; RN : 10 %),Lagazel s’est déjà fait repéreren fin d’année dernière parl’Observer du Design. Un par-cours étonnant sur lequelrevient le jeune dirigeant de 38ans.« Je suis ingénieur généralistede formation et j’ai fait unDESS Énergies renouvelables.Rapidement, j’ai constaté qu’en

France la question des éner-gies solaires était très politi-sée. Je suis parti créer monentreprise au Burkina Faso, CBÉnergie, spécialisée dans lesprojets de pompages, d’éclaira-ges… à partir de panneauxsolaires ». CB Énergie compteaujourd’hui 30 salariés pour unchiffre d’affaires de 500.000¤.« En 2006, j’ai mis au point despetites lampes solaires qui ontété validées par la Banque Mon-diale dans le cadre du pro-gramme " Lighting Africa ".Nous avons bénéficié d’uneaide de 90.000 dollars pour pas-ser à la phase d’industrialisa-tion. Nous avons donc aména-gé des ateliers. Depuis 2008,nous en avons vendu 30.000 auBurkina Faso, au Mali, en Côted’Ivoire… », explique ArnaudChabanne, porteur désormaisde la double nationalité, fran-çaise et burkinabé.

8 à 20 heures d’autonomieAmbitieux et convaincu que sa

technologie pourrait faciliter lequotidien de millions d’Afri-cains, il veut aujourd’hui allerbeaucoup plus loin. « J’aime leBurkina, j’ai fondé une famillelà-bas mais il est vraiment trèsdifficile d’innover et d’être cré-dible depuis l’Afrique, mêmepour des marchés locaux ! J’aidonc décidé de passer à lavitesse supérieure en créantune nouvelle société enFrance, Lagazel, en parallèlede CB Énergie dont j’ai déléguéla gestion opérationnelle à unjeune Français sur place ».La start-up française a ainsiinvesti près de 150.000¤ dans

le développement de nouvelleslampes pour les zones n’ayantpas accès à l’électricité. Cesnouveaux modèles ont été desi-gnés par l’agence stéphanoiseNovam.« Selon la puissance utilisée,elles ont une autonomie de 8 à20h et se rechargent la journéegrâce à l’énergie solaire, via depetits panneaux photovol-taïques. Elles seront venduesentre 15 et 30¤. C’est un inves-tissement pour la plupart desAfricains mais il faut bien pen-ser, qu’aujourd’hui, ils utilisentdes lampes à piles ou à pétrolece qui leur coûte extrêmement

cher. Ces lampes disposentégalement d’une solution pourcharger les téléphones por-tables, argument très impor-tant pour ces populations quiont des téléphones mais qui nepeuvent pas les utiliser fautede prise électrique ! Nousavons aussi travaillé à la solidi-té de ces lampes. Nous avonsfait le test, on peut rouler des-sus sans les endommager… »,assure Arnaud Chabanne.Les 500 premiers modèles sonten cours de fabrication dansles ateliers de CB Énergie. L’en-treprise Chabanne, quihéberge la start-up et qui

détient 50 % de ses parts, four-nit une partie des composants,notamment les tôles utiliséespour la coque extérieure deslampes.

1,3 million de lampes en 2020« Notre objectif est de démar-rer par le Burkina puis d’ouvrirrapidement des ateliers auBénin, au Sénégal, au Congo etpourquoi pas en Asie, en Amé-rique du Sud… Cela pourrait sefaire sous forme de joint-ven-tures avec des entrepreneurslocaux. L’implantation auBénin devrait se faire d’ici à lafin de l’année, dans le cadre deleur projet " Lumière pourtous". Nous voulons fabriquerau plus près des populationsclientes. C’est ma philosophiedepuis le début de CB Énergie.Au-delà de l’aspect citoyen,cela permettra d’avoir un SAVsur place ». Le dirigeant, épau-lé par deux salariés, plancheainsi sur la conception decontainers aménagés en ate-liers faciles à mettre en place.Présente à la COP 21, la start-up a été approchée par desgrands groupes tels L’Orealqui pourrait être intéressé pouroffrir ce confort à leurs ramas-seuses de karité par exemple.À l’horizon 2020, Lagazelespère avoir vendu 1,3 millionde lampes grâce à la créationde 10 ateliers et 250 emplois.

Stéphanie Gallo

LAGAZEL(Saint-Galmier)Dirigeant : Arnaud Chabanne3 salariéswww.lagazel.com

Changement de décor pourSicaf. L’entreprise saint-chamo-naise spécialisée dans lesétudes et la réalisation decâblages d’armoires électriquesvient de s’installer sur la zoned’activité de Novaciéries. Elle y afait construire un bâtiment deprès de 3.000 m² (dont 500 m²de bureaux) où travailleront sestrente salariés. Le chantier, quia débuté l’été dernier, repré-sente un investissement de deuxmillions d’euros.« Aujourd’hui, nos locaux sontdevenus trop exigus et inadap-tés en termes de gestion desflux logistiques », constateEmmanuel Di Franco, présidentet co-fondateur de la société.Depuis sa création il y a trenteans par Didier Machabert etEmmanuel Di Franco, Sicaf estinstallée au sein du CAAI, unepépinière aménagée dans leslocaux de l’ancienne usine Gilletdont une partie est inscrite autitre des monuments historiques(cheminée, façades et toiture).

À l’origine, la petite entreprisene devait y rester que quelquesmois. Mais elle est finalementrestée en s’agrandissant au fildes ans et des embauches.« Nous sommes installés sur1.800 m² divisés en neuf locauxdifférents, dont quatre à cinqsont utilisés pour les stocks »,

précise Emmanuel Di Franco.

Décloisonner et rationaliserLe nouveau site va permettre àSicaf de décloisonner et rationa-liser son fonctionnement. L’en-treprise, qui monte desarmoires pouvant aller jusqu’àsept mètres de longueur et un

poids de deux tonnes, disposeradésormais d’un pont roulant etde deux quais de chargement.Des douches et un réfectoiresseront également à dispositiondes salariés. « Nous voulonsdonner l’image d’une sociétédynamique », estime EmmanuelDi Franco.Sicaf travaille principalementpour des donneurs d’ordres dessecteurs de l’automobile, l’arme-ment, l’aéronautique, lenucléaire, la pétrochimie,l’agroalimentaire, le textile, lesmachines outils et les trans-ports de personnes. Son activités’étend sur le quart Sud-Est dela France.

Yann Petiteaux

SICAF(Saint-Chamond)Dirigeants : Emmanuel DiFranco et Didier MachabertCA 2014 : 5 M€Effectif : 30 salariés04 77 31 69 88

Créée en 2014 par Marie-Hélène Gra-matikoff, Lactips a finalisé un tourde table d’un montant de 1,2 M€.Opérée auprès des fonds d’investis-sement Demeter et Emertec, cettelevée de fonds devrait permettre auspécialiste des bioplastiques hydro-solubles d’accélérer son développe-ment.Lactips, qui a mis au point un procé-

dé pour créer des matières plastiques nouvelle géné-ration à partir de protéines de lait, entend notammentfinancer l’industrialisation de ses premiers produits,l’élargissement de sa gamme et son déploiement com-mercial.Implantée depuis mai 2015 sur le parc Métrotech àSaint-Jean-Bonnefonds grâce à l’action de l’ADEL42et accompagnée par BpiFrance, Lactips est en coursde finalisation de ses premiers produits pour lesquels« plusieurs grands donneurs d’ordres internationauxont déjà manifesté leur intérêt ». La start-up indus-trielle, qui dispose de sa propre ligne de production debiogranulés devrait trouver ses premiers débouchésdans le domaine de la détergence, en remplacementde l’alcool polyvinylique utilisé dans l’emballage destablettes de lessives. Le bioplastique à base de pro-téines de lait pourrait également intéresser lesgrands industriels de l’agroalimentaire. Fabricationde dosettes dont l’emballage comestible se dissoutdans le liquide, couverts que l’on pourra mettre à com-poster plutôt que de les jeter… Les pistes sont nom-breuses pour le nouvel OVNI de la plasturgie.

Sicaf. Deux millions d'eurospour un nouveau siège à Novaciériesl ELECTRICITÉ. Installée depuis trente ans au sein du CAAI, la PME spécialisée dans lecâblage d'armoires électrique a investi dans un site mieux adapté à son activité.

l ÉNERGIE SOLAIRE. Entrepreneur déjàexpérimenté, Arnaud Chabanne installe sastart-up Lagazel à Saint-Galmier. Avec seslampes solaires nouvelle génération, ilespère réaliser un chiffre d’affaires de10 M¤ d’ici à 2020, grâce à la créationd’une dizaine d’ateliers et de 250 emploisen Afrique.

Emmanuel Di Franco et Didier Machabert ont fondé l'entreprise il y a

trente ans.

Lagazel. La start-up de Saint-Galmierveut créer 250 emplois en Afrique

A l’horizon 202, Lagzel espère avoir vendu 1,3 million de lampes grâce à la création de 10 ateliers et 250 emplois.

INDUSTRIE

Loire

Lactips.Un tour de table à 1,2 M¤

l LA LEVÉE DE FONDS

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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24 MARS 2016

Depuis quelquessemaines, Andy Loui-son est à la tête del’entreprise jusqu’ici

dirigée par son père, Guy Loui-son, et positionnée sur le tex-tile technique et l’injectionplastique.À 29 ans, le jeune dirigeantaccède donc aux manettesd’une entreprise de nouveauen croissance (+7 % de chiffred’affaires sur le dernier exer-cice) mais affichant un résultatnet négatif depuis plusieursannées : -747.000¤ en 2012pour un chiffre d’affaires de9,43 M¤; -1,25 M¤ en 2013avec un chiffre d’affaires tom-bé à 7,95 M¤ ; - 648.600¤ en2014 pour un chiffre d’affairesde 8,9 M¤.

Redressement« Pour 2015, nous allons atter-rir à un résultat négatif de 100à 200.000¤ avec un chiffre d’af-faires de 9,5 M¤. Il y a deuxans, oui, la situation était catas-trophique. Aujourd’hui, cela vabeaucoup mieux », rassureAndy Louison. « Avant amortis-sement, nous sommes à+700.000¤. Des investisse-ments immobiliers ont été réa-lisés ces dernières années, lechoix a été fait de les amortirtrès vite. Cette stratégie ajou-tée à une conjoncture difficileplombe effectivement notrerésultat net mais le côté posi-tif, c’est que le rembourse-ment est en voie de se termi-ner, ce qui va nous donner unevraie bouffée d’oxygène (allége-

ment du crédit-bail de300.000¤ fin 2016 et de300.000¤ encore fin 2017NDLR) »Bouffée d’oxygène que le jeunedirigeant, épaulé par son pèrequi a toujours un pied dansl’entreprise, entend bien ampli-fier par des réorganisations etde la croissance. « Nous sou-haitons mettre en place des

stratégies d’alliances et de par-tenariats avec nos clients, nospartenaires, nos confrères… »

AlliancesLa décision a ainsi été prise desortir l’activité teinturerie (TDI)de l’entreprise pour fusionneravec l’activité teinturerie del’entreprise Massebeuf Tex-tiles en Ardèche. « La teinture-

rie ardéchoise a fermé. Toutest rapatrié depuis débutfévrier sur notre site de Saint-Chamond. En France, il estimpossible pour une petite tein-turerie d’être compétitive.Cette fusion va nous permettred’être mieux positionnés. TDI-SAT devrait faire 1,3 M¤ dechiffre d’affaires, contre800.000¤ seulement pour TDI

seule », annonce Andy Loui-son.Autre alliance, avec un clientcette fois : une filiale de Vincipour laquelle la PME de Saint-Chamond produit des bandestextiles coextrudées pour lerenforcement des murs issuesde la R&D. Une fabricationdans le cadre d’un contrat d’ex-clusivité en échange devolumes importants.En parallèle de cette stratégied’alliances, VLouison investit150.000¤ dans son pôle plas-turgie et surmoulage. « Depuis20 ans, nous faisons de l’injec-tion plastique pour des piècesen lien avec nos textiles. Pourl’industrie automobile notam-ment. Mais une partie de cetteproduction était sous-traitée.Notre souhait est de créer unvrai pôle plasturgie qui nouspermettra de réaliser deréelles économies en matièrede sous-traitance ».Après quelques années diffi-ciles, VLouison semble doncrepartir sur de nouvellesbases. Un bol d’air frais pourles salariés et les dirigeantsde cette société qui comptait,en 2001, 150 personnes.

Stéphanie Gallo

V.LOUISON(Saint-Chamond)Dirigeant : Andy Louison71 salariésCA 2015 : 9,5 M¤www.louison.com

l TEXTILE. A Saint-Chamond, l’entreprisede textile technique et d’injectionplastique semble enfin sortir la tête del’eau. Pour améliorer sa compétitivité,elle vient de fusionner sa teinturerie aveccelle d’un confrère ardéchois.

l EN BREF

Andy Louison a pris les commandes de l’entreprise début 2016.

Pour passer de 3 M€ de chiffre d’af-faires il y a trois ans à 8 M€ en 2015,MPA industries à Saint-Jean-Bonne-fonds a dû recruter une dizaine desalariés en moins de deux ans. Unvrai casse-tête pour cette PME de 26personnes aujourd’hui, spécialiséedans la fabrication de réacteurs des-tinés aux dépôts chimiques en phasevapeur pour la réalisation de revête-

ments.« Nous prenons des jeunes qui sortent des BTSconception industrielle ou des diplômés de l’ECAM, del’INSA… mais nous avons énormément de mal à recru-ter. Nous avons tenté des recrutements nationaux,cela n’a pas fonctionné. Heureusement, pour l’instant,nous avons réussi à gérer tous nos dossiers et àrépondre à toutes les demandes », assure Sylvain Ben-tivégna, CEO et cofondateur de MPA industrie. Le diri-geant est néanmoins inquiet pour l’avenir car MPAindustrie est sur un trend de croissance important.« Nos équipements permettent de fabriquer des maté-riaux à partir de gaz purs. Ces nouveaux matériaux dis-posent de propriétés discriminantes recherchéesdans de nombreux secteurs. Or, nous sommes moinsde cinq dans le monde à maîtriser cette technologie etnous sommes les seuls à proposer un panel completde process. C’est pour cette raison que nous nousdéveloppons fortement sans faire la moindredémarche commerciale. On vient nous chercher… »,se réjouit le dirigeant. MPA a remporté quelquesbeaux marchés ces derniers mois, des réussites quiont fait boule de neige par le jeu du bouche à oreilles :équipements pour le bouclier thermique de la futurenavette spatiale indienne ou pour les optiques infra-rouges destinées au guidage par laser de missilesindiens, équipements destinés à la production de sili-cium photovoltaïque chinois… Pour ce dernier mar-ché, MPA Industrie a d’ailleurs dû investir récemment200.000€ dans une extension de son bâtiment. « Ceséquipements mesurent 8 mètres de haut, nousn’avions pas assez de hauteur… », détaille Sylvain Ben-tivégna. MPA réalise déjà plus de 80 % de son chiffred’affaires à l’export. Et même si cette proportion estencore appelée à progresser, MPA se refuse pour l’ins-tant aux propositions de joint-ventures en Chine ou enInde, aujourd’hui desservies par containers mari-times.

Rachel Le Pevedic est unefemme de caractère. Directriceadministrative et financière deBenalu (Pas-de-Calais ; 300salariés ; 70 M¤) et directricede l’usine Bennes Marrel àAndrézieux, elle a la lourdetâche, dans un milieu très mas-culin, de ramener la PME ligé-rienne, filiale de Benalu depuis2010, à la rentabilité.« Depuis notre arrivée, nousn’avons pas réussi à dégagerde résultats positifs et la crisedes TP n’a pas arrangé nosaffaires en creusant les volu-mes… ». Malgré tout, le nouvelactionnaire de Bennes Marrelpeut mesurer les bénéfices decette acquisition.

Compléter la gammeBenalu, leader européen de lafabrication de semi-remorquesen aluminium, devait absolu-ment compléter sa gamme.« Nos distributeurs nous récla-maient des bennes acier pourleurs clients des TravauxPublics. Nous n’en avions pas,nous risquions de perdre leurengagement. Avec la reprisede Bennes Marrel, c’était l’op-portunité d’enrichir nosgammes pour satisfaire nos dis-tributeurs ».Stratégie payante qui a permisà Benalu de maintenir le capdans une période de fortes tur-bulences (2.569 matériels ven-dus en 2008, 1.618 en 2015).

Stratégie coûteuse néanmoinspuisqu’en plus d’un résultatnet négatif, Benalu a fait lechoix d’injecter 5 M¤ en équipe-ments entre 2011 et 2013, pourfaire évoluer le positionnementde sa nouvelle filiale. « BennesMarrel produisait uniquementles caisses sur porteurs, pasdes semi-remorques. L’entre-prise était donc un carrossier,pas un constructeur commeBenalu », explique Rachel LePevedic. « Heureusement quenous avons pris ce tournantdès 2010, sinon Bennes Marreln’existerait plus aujourd’hui.Cette nouvelle activité benneset châssis représente 56 % denotre chiffre d’affaires aujour-d’hui… ».

2016 à l’équilibre ?Après quelques années diffi-ciles, dans un contexte de fortemorosité des TP, la directricede Bennes Marrel est désor-mais confiante.« J’ai préparé un budget 2016 àl’équilibre. Ce budget va êtretenu pour les premiers mois del’année ». Les carnets de com-mandes de Bennes Marrel seremplissent, reflétant un redé-marrage de l’activité et un tra-vail commercial fort auprèsdes distributeurs.« Nous sommes sur un marchétrès concurrentiel où lesmarges sont serrées. Pourrevenir à l’équilibre, voire déga-ger des bénéfices, nous devonsaugmenter nos volumes et

réduire nos charges ».Le rapatriement récent sur lesite d’Andrézieux de MSO (Mar-rel Sud Ouest) devrait per-mettre à Bennes Marrel d’éco-nomiser 500.000¤ (loyers,salaires, assurances…).Une somme rondelette quidevrait contribuer à faire rebas-culer la PME dans la zoneverte.

Stéphanie Gallo

BENNES MARREL(Andrézieux-Bouthéon)Directrice : Rachel LePevedic80 salariés (hors intérim)CA 2015 : 9,5 M¤www.bennesmarrel.com

Eurotab. Croissance externeen Espagne

Concepteur de solutions decompression poudre pourl'entretien ménager(tablettes pourlave-vaisselle et détergents)et l'agroalimentaire (café),Eurotab Group (250 salariés; 48 M€ de CA en 2015) vientde prendre une participationmajoritaire au sein de lasociété espagnole Bonals (5

M€ de CA dont 80% à l'export).Leader mondial pour les équipements de fabricationsdes bouillons cubes, la PME catalane (siège àBarcelone) dispose de différentes technologies demise en forme de poudres ouvrant de nouvellesperspectives pour le groupe ligérien dirigé par OlivierDemarescaux (photo). Cette acquisition va ainsipermettre à Eurotab de renforcer son offretechnologique mais aussi d'accélérer sondéveloppement dans les domaines del'agroalimentaire, des minéraux et d'autres marchésmaîtrisés par Bonals (pharmacie, chimie).

l CARROSSERIE. A Andrézieux-Bouthéon, dans un contexte morose, Bennes Marrel estpassée, en quelques années, du statut de carrossier à celui de constructeur.

Haulotte group.Résultats en hausse

Bonne nouvelle pour lefabricant ligérien dematériels d'élévation. Au4ème trimestre 2015,Haulotte Group a enregistréun chiffre d'affairesconsolidé de 134,5 M€contre 92,7 M€ l'annéeprécédente, soit uneprogression de 45%.Sur l'année 2015, HaulotteGroup, dirigée parAlexandre Saubot (photo)

affiche donc un chiffre d'affaires cumulé de 445,3 M€contre 412 M€ en 2014. Ce qui représente, à taux dechange constant, une croissance de 8%.L'Amérique du Nord et l'Asie Pacifique tirent lacroissance.Les tendances du marché offrent de bellesperspectives pour le groupe qui prévoit une hausse de5% de son chiffre d’affaires en 2016.

MPA Industrie. 10 emploiscréés en deux ans

Bennes Marrel. Repositionnementdu fabricant de bennes acier

De simple carrossier, Bennes Marrel est devenu aujourd’hui constructeur en fournissant des bennes sur chassis.

V.Louison. Sur les rails du retourà la rentabilité

LOIRE - INDUSTRIE

l ILS RECRUTENT

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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25 MARS 2016

5à 10 M¤ de chiffre d’af-faires supplémentaires,avec « une rentabilitésatisfaisante », selon

Jean-Philippe Massardier leco-dirigeant de la PME stépha-noise Diffusion Technique Fran-çaise (DTF), pourraient êtreenregistrés dans les cinq à septans à venir grâce à la mise surle marché d’un nouveau pro-duit.

DiversificationCe nouveau dispositif ressem-blant à un gros pansement per-met de traiter les plaies chro-niques grâce à une technologiestimulant les ions présentsdans la peau afin de permettreune cicatrisation plus rapide.DTF est spécialisée dans lafabrication de dispositifs desti-nés à l’allaitement, à l’aérosol-thérapie ainsi que dans lesmatelas anti-escarres. AvecPosifect, DTF entend ainsi pour-suivre sa stratégie de diversifi-cation en élargissant sa gammedestinée au traitement desplaies. « Avec les matelas, nousavons déjà un public d’établisse-ments de santé, de maisons deretraite… Sur la même cible,nous voulons pouvoir offrir plusde produits ». Cinq commer-ciaux ont été recrutés pour lan-

cer la commercialisation dès lemois prochain. En ligne demire, la France dans un pre-mier temps, puis l’Europe.

Production aux États-UnisL’industrialisation se fera auxÉtats-Unis. « C’est une situa-tion atypique, pour ne pas direrarissime en effet de fabriqueraux États-Unis avant de rapa-trier les produits en France ! »,reconnaît Jean-Philippe Mas-sardier. Une situation s’expli-quant par l’histoire de la miseau point de ce nouveau disposi-tif médical.« Entre 2009 et 2013, nousétions les distributeurs d’unproduit analogue fabriqué parune société allemande, Woun-del. En 2012, cette activité a étéreprise par un gros groupe, leSuédois Molnlycke. Le 5 juin2012, on nous a gentiment indi-qué qu’à la fin de notre contrat,en mars 2013, leur filiale fran-çaise reprenait la main… », sesouvient Jean-Philippe Massar-dier.

Rebond« Nous avons été très déçuscar nous avions fait un énormetravail, avec 2 M¤ de chiffred’affaires annuel ». Déçue maiscombative, la PME stéphanoise

n’a pas baissé les bras.Grâce à un partenariat avec l’IN-SA, elle a identifié une entre-prise américaine qui avait déve-loppé une technologie sem-blable. L’entreprise avait ferméses portes en 2008 mais avaitentretenu ses brevets et sesmarques. Qu’à cela ne tienne…,les dirigeants de DTF ont négo-cié et, en 2014, à la fin de laclause de non-concurrencesignée avec Woundel, ont reprismarques et brevets. « Quelques

personnes de cette anciennesociété d’Atlanta ont acceptéd’être consultants pour nous etde nous aider à mettre en placel’industrialisation chez dessous-traitants près de chezeux. Cette solution nous permetde démarrer rapidement la pro-duction ». Entre l’acquisition dela technologie, des brevets, etdu matériel nécessaire, deuxmillions d’euros ont été inves-tis. « Lorsque ces investisse-ments auront été amortis, d’ici

4/5 ans je pense, nous double-rons l’industrialisation avecune production ici à Saint-Étienne. Trois à huit personnespourraient être recrutées. LesÉtats-Unis produiraient pour lecontinent américain, la Francepour la zone EMEA », préciseJean-Philippe Massardier.Et de se réjouir : « Nous nouslançons à point nommé. Moln-lycke vient d’annoncer qu’ellestoppait la commercialisationde ce produit… Probablement

parce qu’il ne représentequ’une activité annexe dans sonchiffre d’affaires ».

Stéphanie Gallo

DTF(Saint-Étienne)Dirigeants : Jean-PhilippeMassardier et GillesChantrel110 salariésCA 2015 : 14,5 M¤www.dtf.fr

l DISPOSITIFS MÉDICAUX. Suite à lanon-reconduction d’un contrat dedistribution, La PME stéphanoise se lancedans l’industrialisation d’un nouveaudispositif médical.

Gilles Chantrel et Jean-Philippe Massardier visent un chiffre d’affaires supplémentaire de 10 M¤.

Chemica renforce sa présenceen Angleterre. Le groupe, spé-cialiste de la fabrication defilms thermocollants pour lemarquage textile, a signé débutjanvier la reprise de la majoritédes parts de la société Elmsmarketing. Cette PME baséeprès de Manchester, emploie27 salariés et génère un chiffred’affaires de 1,7 million delivres (soit environ 2,2 M€).Elle est spécialisée dans lesprestations de services de mar-quage. Ses clients sont princi-palement les clubs de footballanglais (Manchester united,Liverpool…) et les grandesmarques de sportswear (Adi-das, Nike, Umbro, New balan-ce…).« L’Angleterre est un marchéimportant sur lequel nousétions un peu faibles en termesde pénétration, souligne le diri-geant du groupe, Jean-JacquesDoassans. Cette acquisition vanous aider à entrer dans lesclubs sportifs, car c’est plusfacile quand on est anglais ».La stratégie du P-dg estclaire : « devenir l’un des princi-paux acteurs du marquageauprès des clubs de football ».Chemica fournit déjà les

chiffres, lettres et sponsorspour des équipes telles quel’Olympique Lyonnais, le MilanAC ou l’AS Roma.

Présence dans 75 paysDans un contexte de concur-rence internationale, Jean-Jacques Doassans veut « êtreencore plus worldwide ». Che-mica, qui vend l’essentiel deses films thermocollants (85 %en moyenne) à l’export auprès

d’un réseau de revendeursinternationaux, est déjà pré-sent sur 75 pays à travers lemonde. L’entreprise stépha-noise dispose de deux filialescommerciales à Atlanta etHong-Kong qui emploient àelles deux sept collaborateurs.Le dirigeant de l’entrepriseestime que Chemica repré-sente environ 15 % des partsde marché au niveau mondial.À terme, il souhaiterait renfor-

cer ses positions sur le marchésud-américain.Pour la holding du groupe Che-mica, l’acquisition de la sociétéElms marketing est la troi-sième opération de croissanceexterne en moins de dix ans.Le groupe avait repris en 2008la société Sefa, basée à Espéra-za (Aude) et spécialisée dans lafabrication de presses à chaud.Puis en 2012, il avait rachetél’entreprise italienne Stils-creen, qui produit des chiffreset des lettres de marquagepour les clubs de football.Rappelons que Chemica arécemment investi 4 M€ dansun nouveau siège implanté surla zone de Malacussy, à Saint-Étienne. Un site de 4.500 m² oùl’entreprise s’est installéedébut 2015. Le dirigeant viseun chiffre d’affaires de 25 M€ àl’horizon 2020.

Yann Petiteaux

CHEMICA(Saint-Étienne)Dirigeant : Jean-JacquesDoassansCA 2015 : 19 M€Effectif : 47 salariéswww.chemica.fr

Chemica.Croissance externe en Angleterre

Jean-Jacques Doassans souhaite « devenir l'un des principaux acteurs du

marquage auprès des clubs de football ».

l TEXTILE. Le fabriquant de films thermocollants pour le marquage textile vient d'ac-quérir la majorité des parts de la société Elms marketing (Manchester).

DTF. 10M¤ de chiffre d’affaires supplémentairesgrâce à un contrat non renouvelé

La société laitière de Vichy (CA 2015 : 5 M¤ ; 21salariés dont 13 dans la Loire) va investir 1,5 milliond’euros sur son site de production deSaint-Just-en-Chevalet (spécialités fromagères devaches, chèvre et brebis : Lavort, Comtesse deVichy…). Objet de cet investissement : une extensionde 500 m² et une mécanisation de son process.Jean-Luc Genin, dirigeant de la Société laitière deVichy depuis 2003 et de la fromagerie deSaint-Just-en-Chevalet depuis 2008, explique : « Nosvolumes ont beaucoup augmenté ces derniers mois.Nous devons être capables de produire plus, tout enétant compétitifs par rapport à nos concurrents enterme de qualité et de prix ». Grâce à de nouveauxmarchés, hors de Rhône-Alpes notamment, lafromagerie a ainsi transformé 3,5 millions de litresde lait en 2015 contre 2,5 millions en 2013.

l L'INVESTISSEMENT

Société laitière de Vichy.1,5 M¤ investi à Saint-Just

LOIRE - INDUSTRIE

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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26 MARS 2016

Pour sa troisièmeannée d’exercice, Boaconcept a nettementdépassé ses prévi-

sions. Avec son convoyeurmodulaire intelligent, la start-up stéphanoise a généré en2015 un chiffre d’affaires de3,5 M€ (assorti d’un résultatnet supérieur à 5 %) contreune prévision de 2,5 M€, soitune croissance de 230 % parrapport à l’exercice 2014. Parconséquent, l’entreprise arevu à la hausse son businessplan pour 2016. « Nous visonscette année les 6 M€ dechiffre d’affaires contre4,5 M€ prévus initialement »,explique Chantal Ledoux,cofondatrice avec Jean-LucienRascle de Boa concept et ex-di-rigeante de la SSII A-sis. L’en-treprise stéphanoise, quiemploie actuellement onzesalariés, a signé cette perfor-

mance grâce à plusieurs groscontrats. Notamment, l’instal-lation d’un système intralogis-tique complet pour le comptedu distributeur de fournituresindustrielles Orexad (Aisne),qui a représenté à elle seuleun contrat de 1,6 M€.Boa concept a égalementséduit le prestataire logistiqued’e-commerce Dépôt bingo(Oise), la société lyonnaiseMersen et le parisien Logsy-tech group, prestataire de dis-tribution de SFR et Numéri-cable. L’activité du seul moisd’août a permis de générer 2,2M€ de chiffre d’affaires. Paral-lèlement, Boa concept a réali-sé des extensions sur pratique-ment tous les sites déjà équi-pés (Oscaro, Gemo…). « Enrevanche, nous avons perduun certain nombre de contratsdu fait de notre petite taille »,note Chantal Ledoux.

Bientôt une filiale au BénéluxDepuis sa création, la start-upa séduit une dizaine de clients(logisticiens et spécialistes del’e-commerce) grâce à son sys-tème « plug-and-carry », unconvoyeur évolutif et intelli-gent qui se monte par tron-çons d’un mètre, comme unjeu de construction. « Notreproduit a bien marché du pre-mier coup et pratiquement

sans douleur », se félicite ladirigeante de Boa concept.« Maintenant que nos produitssont bien stabilisés, nous lan-çons notre plan de développe-ment à l’international en com-mençant par l’Europe, pour-suit Chantal Ledoux. Nousavons participé à un premiersalon à Madrid en novembredans l’optique de trouver surplace des partenaires intégra-

teurs capables de concevoirdes solutions avec nos pro-duits ».À côté de cela, Boa conceptest en train de signer un pre-mier contrat Outre-Rhin ets’apprête à formaliser un par-tenariat avec un distributeurallemand. L’opération devraitaboutir au mois de mars, àl’occasion du salon Logimatde Stuttgart. « Nous ciblons

également le Bénélux qui pré-sente de nombreux atouts,souligne Chantal Ledoux.C’est un pays de logistique,très ouvert commercialementet assez proche. Nous voulonsrapidement y ouvrir unefiliale ».

Une vingtaine de salariésà la fin de l’annéeFin janvier, Boa concept s’estinstallée sur 2.000 m² dans lesanciens locaux de l’imprime-rie Loire Offset Titoulet, àSaint-Étienne. Elle a investi150.000 euros dans l’aménage-ment et l’équipement du site.Cette opération permet à l’en-treprise d’internaliser l’activi-té d’assemblage et de dispo-ser d’un vaste espace de sto-ckage. « Ce qui reste en sous-traitance, c’est la fabricationdes pièces de base et descartes électroniques », pré-cise Chantal Ledoux. La start-up, qui travaille régulièrementavec des ateliers protégés etdes intérimaires, prévoit decompter une vingtaine de sala-riés d’ici à la fin de l’année.L’embauche de deux commer-ciaux a d’ores et déjà été lan-cée, notamment pour venirrenforcer le bureau parisiende l’entreprise.

Yann Petiteaux

BOA CONCEPT(Saint-Étienne)Dirigeants : Chantal Ledouxet Jean-Lucien RascleCA 2015 : 3,5 M€Effectif : 11 salariéswww.boa-concept.com

l LOGISTIQUE. L'an dernier, Boa concept alargement dépassé ses objectifs de ventesde son convoyeur modulaire intelligent.La start-up vise désormais 6 M€ de chiffred'affaires et lance un plan de développe-ment à l'international.

« La conjoncture est très mau-vaise mais nous sommes opti-mistes car nous savons qu’onen a sous le pied… La sociétés’est déjà bien structurée cesdernières années mais onpeut encore faire des progrèspour aller chercher du déve-loppement, notamment parune meilleure utilisation denos fichiers clients ».Régis Faure a repris la petiteentreprise Outillage de Saint-Étienne en 1994, avec sonfrère François Faure et sasœur Marie Braemer. Lasociété, connue pour sescamions itinérants regorgeantd’outillages en tous genres àdestination des bricoleurs etdes jardiniers, employait alorsune vingtaine de personnes.Vingt-deux ans plus tard, cesont quelques 180 fiches desalaires qui sont éditéeschaque mois…La raison de ce succès : lemulticanal. La vente aucamion ne représente plusque 40 % du chiffre d’affairesde la marque, rebaptisée Sho-pix. « Nous avons beaucoupinvesti dans l’ouverture demagasins, nous en avons 8désormais, et dans l’e-com-merce », analyse Régis Faure.Et c’est bien sur le multicanal

qu’il mise encore aujourd’huipour assurer l’avenir. « Ils’agit vraiment de notre filrouge. Camions, magasins etweb se complètent et se nou-rissent réciproquement ».Les nouvelles technologiesvenant alimenter la distribu-tion traditionnelle avec desméthodes de géolocalisationdes clients ou des démarches

marketing plus digitales.

InternationalOutillage de Saint-Étienneentend ainsi, pour les pro-chaines années, ouvrir deux àtrois nouveaux magasins paran. Deux nouvelles implanta-tions sont d’ailleurs planifiéesdans les prochainessemaines.

En parallèle, la PME chou-choute sa distribution web etaffiche des scores de satisfac-tion clients à faire pâlir d’en-vie les géants du web.Via le web, Shopix devraitfaire ses premiers pas à l’in-ternational dans les prochainsmois. « Nous allons d’abordcibler la Belgique et le Luxem-bourg, des zones franco-phones, puis pourquoi pas tra-vailler sur le développementd’autres pays. Nous tra-vaillons actuellement sur leréférencement », annonceRégis Faure.Grâce au renouvellement dela distribution par sescamions itinérants tradition-nels et au développement desmagasins et du web, la PMEpourrait franchir le cap des50 M¤ de chiffre d’affairesd’ici à 2020.

Stéphanie Gallo

OUTILLAGE DESAINT-ÉTIENNE

(Andrézieux-Bouthéon)Dirigeants : Régis Faure,François Faure, MarieBraemer180 salariésCA 2014/2015 : 41 M¤www.shopix.fr

Le besoin. Apporter la preuve dudynamisme du territoire et de sapropre action. Tel est l’objectif duCrédit agricole Loire Haute-Loire àtravers la création de plusieurs sup-ports papiers (magazines, newslet-ters). « Parmi les 39 caisses régio-nales du groupe, nous sommes lapremière à avoir lancé une telle stra-tégie de communication qui vise à

prendre le contrepied de la morosité ambiante »,explique Pierre Lécuyer, directeur de la communica-tion du Crédit agricole Loire Haute-Loire. Les diversespublications éditées récemment par la caisse régio-nale ont en effet pour but de défendre les valeurs dumutualisme, l’esprit coopératif et les succès des entre-prises du territoire. « Comme nous ne vivons que parnotre territoire, il faut qu’on le nourrisse en soutenantl’économie locale », note Pierre Lécuyer.

L’opération. La caisse régionale a lancé l’an dernierdeux magazines réalisés par Uni-éditions, filiale depresse du groupe Crédit agricole. Le premier, baptiséTerre d’actions, est un support annuel (52 pages) tiréà 15.000 exemplaires. Distribué gratuitement dans les58 caisses locales de la banque et accessible en ligne,il relate les actions de la banque verte dans lesdomaines économique, social, culturel, sportif… Lesecond magazine (Territoire d’entrepreneurs) paraît àun rythme semestriel et traite de l’actualité (positive)des entreprises de la Loire et la Haute-Loire. Ce 36pages tiré à 15.000 exemplaires également est acces-sible en ligne et diffusé gratuitement par la banque.Fin 2015, le Crédit agricole Loire Haute-Loire a parailleurs édité le premier numéro d’Innovation santé,une lettre professionnelle consacrée au secteur destechnologies médicales. Tirée à 700 exemplaires, elleest destinée aux institutionnels et aux clients entre-prises. « Nous nous sommes dit que nous avions unrôle à jouer, estime le directeur de la communication.Il y a vraiment un écosystème innovant qui se met enplace autour de ces sujets-là ». Innovation santé paraî-tra quatre fois par an. Le CALHL n’a pas souhaité com-muniquer le montant de son investissement. YP

Boa concept. La start-up stéphanoiseenregistre 230 % de croissance en 2015

Chantal Ledoux : « Notre produit a bien marché du premier coup et pratiquement sans douleur ».

Shopix. Passer le cap de 50 M¤de chiffre d’affaires en 2020

Outillage de Saint-Etienne entend, pour les prochaines années, ouvrir deux

à trois nouveaux magasins par an.

l OUTILLAGE. Outillage de Saint-Etienne et sa marque Shopix misent sur undéveloppement multicanal pour atteindre 50 M¤ de CA en 2020.

LOIRE - SERVICES

Crédit Agricole. La banquecrée plusieurs magazines

l LE CAS DE COM'

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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27 MARS 2016

l LE RÉSEAU DU MOIS

ASSOCIATION DES ENTREPRISESDE TRAVAUX FORESTIERSSous l’impulsion d’Interforêt Bois, une association fédérantles entreprises de travaux forestiers dans le Roannais vientde voir le jour. Baptisée ETF, pour Entreprises de TravauxForestiers, cette nouvelle structure prévoit d’accompagnerses adhérents par des commandes groupées, desformations… L’objectif serait d’atteindre une vingtained’adhérents dans les prochains mois.

GRANDE ÉCOLE DU NUMÉRIQUEDans le cadre du programme de Grande École du Numérique,Saint-Étienne accueillera à la rentrée 2016 une " Design TechAcademy ". Cette formation, assurée par Telecom Saint-Étienneen partenariat avec le CNAM, Openscop, Zoomacom,l’Université, Numelink et Simplon.com, accueillera gratuitement25 personnes en difficulté d’insertion professionnelle. Objectif :les positionner sur le marché de l’emploi, leur permettre decréer une entreprise ou de poursuivre des études.

BPIFRANCEBpi lance " l’Aide au Diagnostic Design ". Elle se concrétise parune participation de 50 % (3 à 4.000€) à un diagnostic designréalisé par un réseau d’une centaine de designers sélectionnésen France. Parmi cette centaine d’experts, une vingtaine ont étédésignés en Rhône-Alpes. Dans la Loire, quatre experts ont étéretenus : Laetitia le Maner (agence Novam), Anselmo Panunzio(BP Design), Philippe Moine (PhilMoine Design) et Jacques Bois(Pardi Design). Contact : [email protected]

> Saint-ÉtienneInnovation créatriceou destructrice ?À l’occasion de son assemblée plénière, le CJDSaint-Étienne propose une conférence de Luc Ferry,essayiste et philosophe, sur le thème " Saint-Étienne,terre d’innovation créatrice ou destructrice ".

Le 5 avril à 19h au Centre des Congrès de Saint-Étienne.Inscription obligatoire.

Sucess stories stéphanoisesdu webLe CNAM Rhône-Alpes et Violette Digitale organisentune table ronde autour des sucess storiesstéphanoises du web. Quatre PME locales viendrontraconter comment le web a participé à leur réussite,sans forcément passer par l’e-commerce. Avec lestémoignages d’Auris, Cadeau Maestro, Green Cup etSicam.

Le 11 mars de 9h à 11h30 au Cnam de Saint-Étienne.

Quand les femmes parlentinternetLe pôle femmes de la CGPME s’intéresse à Internet etorganise un déjeuner autour du thème " Internet,développement commercial et visibilité ".

Le 8 mars de 12h à 14h au restaurant La Pause à L’Etrat.

Innovation sociale et écono-mie de la fonctionnalité ?Pour tout comprendre de l’innovation sociale et del’économie de la fonctionnalité, Bpifrance délégationLoire propose une conférence avec des témoignagesd’entrepreneurs qui se sont lancés : Michel Kekayas(BIC), Raphaël Théry (Raquin Duchon), Yves Marnas(SFH), Éric Petrotto (1DLab). Des explications sur lesfinancements et les accompagnements serontégalement au programme.

Le 17 mars de 8h à 10h à l’Amphithéatre du Cetim.Inscription sur [email protected]

Rencontres internationalesLa CCI organise les Rencontres internationales pourrencontrer, en un seul lieu, les experts des pays à fortpotentiel, connaître les dispositifs financiers, participerà un atelier technique…

Le 21 mars à la CCI de Saint-Étienne

> Saint-ChamondRencontres EcobizDans le cadre des rencontres Ecobiz, la CCI proposeune découverte de l’entreprise Micel à Saint-Chamond.

Le 24 mars, 3 allée Léonard de Vinci à Saint-Chamond

> RoanneLes Mercredisde l’apprentissageLa CCI organise une réunion d’information surl’apprentissage : contrat, rémunération, travail,formation…

Le 16 mars à la CCI de Roanne

Il y a deux ans, la CGPMELoire a dû faire face à uneguérilla intestine.Quelques adhérents,

emmenés par le vice-pré-sident de l’époque, PhilippeRascle, dénonçaient notam-ment l’absence d’idées de leursyndicat, l’opacité de votreélection… Le calme est-il reve-nu ?Oui, nous avons pris lesmesures qui s’imposaient. Ils’agissait d’une tentative deputsch inadmissible. Quelquesadhérents ont été sortis et nousavons mis en place de nou-velles commissions de travail.Nous avons aujourd’hui uneéquipe dynamique et efficace.Ce chahut est loin derrièrenous. Il ne s’agissait ni plus nimoins que d’ambitions person-nelles. Il faut avoir de l’ambi-tion, c’est sain, mais dans uneorganisation comme la nôtre ilfaut la mettre au service du col-lectif.

Votre mandat de présidents’achèvera dans un an. Comp-tez-vous poursuivre ?Oui, si les adhérents me renou-vellent leur confiance. Maisnous aviserons si d’autres ontenvie de me relayer.

Comment s’annoncent lesnégociations pour les élec-tions qui auront lieu en fin d’an-née concernant la délégationstéphanoise de la CCI métropo-litaine ?Je pense que nous trouveronsun terrain d’entente avec le

Medef. Nos deux syndicatsdéfendent les intérêts desentreprises.

Êtes-vous sur les rangs pourla présidence de la délégationstéphanoise ?Je suis actuellement vice-pré-sident de la CCI métropolitaineen charge de l’entreprenariat.Cela me suffit…, je suis déjàbien occupé avec mon entre-prise. Donc, a priori non. Ceciétant, il est vrai que pour l’ins-tant, nous ne connaissons pasvraiment la charge de travailque représente une présidencede délégation par rapport à laprésidence de la CCI ancienneversion qui était un emploi àtemps complet.

Des candidats se sont-ils déjàdéclarés ?

Plusieurs adhérents pourraienteffectivement avoir envie d’en-dosser cette responsabilité.Nous allons d’abord nousmettre d’accord avec le Medefsur le principe d’une liste com-mune, ensuite nous verrons.S’il le faut, nous organiseronsune primaire au sein de la CGP-ME…

Quelles sont les priorités de laCGPME Loire pour 2016 ?Notre objectif numéro 1 est derester impliqué aux côtés denos adhérents dans les diffé-rentes étapes de leur vie d’en-trepreneur : les difficultés, ledéveloppement…Nous sommes par exemple entrain de négocier avec le nouvelexécutif de la Région pour pour-suivre le travail qu’on menaitdans le cadre du FRAU (Fonds

régional d’action d’urgence).Depuis 2008/2009, nous accom-pagnons gratuitement prèsd’une quarantaine de dirigeantsen difficulté. Nous disposons,au niveau de Rhône-Alpes, dedeux experts des stratégies deretournement. Ils peuvent inter-venir très vite et orienter versles bons experts.

Vous parliez aussi d’accompa-gnement au développement ?Oui, depuis quelques mois nousdupliquons par exemple un pro-gramme né dans le Rhône, "CGPME for start-up ". Nous par-tageons un chargé de mission,avec la CGPME 69. Ce dispositifcomprend deux volets : d’unepart, nous voulons identifierdes start-up pour les orientervers les bons interlocuteurs et,d’autre part, nous voulons leurfaire profiter de locaux ou defonds disponibles chez nosadhérents.

Vous avez lancé aussi " TeamPME " il y a quelques semai-nes…Oui l’idée est de constituer unvivier d’une trentaine de chefsd’entreprises volontaires pourconseiller un adhérent sur uneproblématique précise qu’ilaurait lui-même eu à régler :faire face au départ d’un salariéclé, s’implanter dans tel pays…Il ne faut pas oublier que le piremal du chef d’entreprise est lasolitude. Notre priorité numéroun est de rompre cette solitude.

Stéphanie Gallo

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l L'AGENDA

LOIRE - RÉSEAUX

l Daniel Villareale préside la CGPME Loire (600 adhérents). Objectif Nº1 pour 2016 :accompagner les adhérents pour rompre la traditionnelle solitude du dirigeant.

Emmanuelle Besseau, permanente de la CGPME, entourée du président

Daniel Villareale et de la secrétaire générale Emilie Lenormand.

CGPME. « Le pire pour un chefd’entreprise est la solitude »

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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entreprisegèreJe

mon

l Qui sont les clients perdus ? Pourquoi sont-ils partis ? Quelles sont leurs attentes ?Avant de reconquérir, il convient de comprendre les raisons de la fuite de clientèle.

Avant de vous lancer dans un plande reconquête de vos clients per-dus, il convient déjà de com-prendre les raisons qui les ontpoussés à fuir. Étiez-vous tropcher ? Votre produit ou votre ser-vice a-t-il déçu ? L’actionnariat oule management de votre clienta-t-il changé ? Les raisons d’undépart sont multiples et condi-tionnent les actions de recon-quête. « C’est à partir de ce travaild’analyse que vous pourrezensuite cibler les clients à recon-quérir et établir votre plan »,explique Evelyne Platnic Cohen,experte en relation commercialeet fondatrice de Booster Academy.

Reprenez l’historiquede la relation clientPour ce faire, il convient doncd’établir un diagnostic précis.« Cela passe d’abord par l’histo-rique de la relation client. Il fautreprendre toutes les informationscollectées depuis un certainnombre d’années sur ce clientpour comprendre ce qui n’a pasfonctionné. Ce travail se fait ens’appuyant sur la méthode marke-ting RFM (NDLR : Récence, Fré-quence, Valeur) qui prend encompte la date de son dernierachat, la fréquence moyenne deses achats et le montant desachats réalisés sur la période étu-diée », développe Harry Salibur,

fondateur de Perform Up et forma-teur à l’Institut Supérieur de Mar-ketingLe second élément sur lequel doitreposer le diagnostic, c’est « lemoment de vérité du client ».« L’idée est de réaliser une étudesoit en interne soit confiée à unprestataire externe pour com-prendre ce qui a provoqué ledépart des clients. C’est ce quel’on appelle aussi les baromètresclients perdus », explique HarrySalibur.

Lancez un baromètreclients perdusCes baromètres clients perduscomportent en général deuxvolets. Un volet qualitatif avec des

tables rondes de clients et unvolet plus quantitatif.« En général, on travaille plutôtavec un mode de recueil télépho-nique pour la partie quantitative.Avec le courrier ou l’e-mail, letaux de retour est beaucoup plusfaible et on a souvent une surre-présentation des insatisfaits »,expose Nathalie Lecuyer, diri-geante associée chez MarketAudit, un cabinet spécialisé dansles études qualitatives et quantita-tives.Et d’ajouter : « L’idée est d’interro-ger en priorité les clients perdusles plus récents. On leur demandepourquoi ils sont partis ? Quelétait leur niveau de satisfactionavant de partir ? Certains partent

pour des questions de coûts ouautres, mais non pas forcémentd’insatisfaction par rapport auxproduits ou à la marque. Il fautaussi savoir si quelqu’un dans l’en-treprise a cherché à les retenir etleur demander au final s’ilsseraient prêts à revenir et surquels produits. On peut parfoisrésilier un contrat sur un produitou un service et ne pas être ferméà recevoir d’autres offres. »

Écouter et ne pas se justifierMenés en interne, ces baromètresclients perdus vous serviront nonseulement à analyser, mais aussià renouer le contact plus facile-ment. Attention toutefois à ne pastransformer votre questionnaireen action commerciale. Cela pour-rait être très mal vu. « C’est pourcela qu’il est souvent préférabled’externaliser ce travail. Lesclients sont en général plus àl’aise pour répondre à desenquêtes de satisfaction faites parun prestataire externe qui garantitl’anonymat des réponses », pré-cise Harry Salibur.Dans tous les cas, n’oubliez pasque le diagnostic consiste à« écouter ce que le client a à nousdire. Il ne s’agit surtout pas de sejustifier. Le diagnostic, c’est vrai-ment de l’écoute et une ouverturegrand angle », conclut EvelynePlatnic Cohen.

DroitLe treizième moisest-ilune obligation ?

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Les baromètres clients perdus sont un des outils nécessaires à l’analyse.

Tous les clients perdus ou enpartance ne doivent pas forcé-ment faire l’objet d’actions dereconquête. « Il y a une sélec-tion à faire qui dépend de l’ana-lyse réalisée en amont sur lesraisons de la fuite de clien-tèle », explique Evelyne PlatnicCohen, fondatrice de BoosterAcademy.

Win-back pertinentsou à proscrireAutant, il peut être intéressantd’engager une action de win-back (reconquête) sur desclients déçus par la qualité desservices (facturation, livrai-son, etc.) ou du contact (interlo-cuteur, manque de disponibili-té, etc.) de l’entreprise, voiremême sur des clients séduitspar une offre tarifaire concur-rente ou par des actions de pro-motion (cadeaux, réduc-tions, etc.), autant, il ne sert àrien de s’acharner sur desclients qui ont quitté votre péri-mètre de chalandise, les clients« difficiles » à satisfaire et ceuxjugés non rentables.« Il faut optimiser ses efforts etadmettre parfois que son organi-

sation, ses produits ou servicesne correspondent pas auxattentes exprimées par leclient. Dans ce cas, on se quittebon ami », commente RalphHababou, P-dg de PBRHConseil. « Il peut y avoir deswin-back plus ou moins perti-nents et certains à proscrire. Ilfaut faire le ratio entre le tempspassé, le coût de la reconquêteet ce que le client nous rapportevraiment. Et surtout ne jamaisperdre de vue la notion de renta-bilité », ajoute Evelyne PlatnicCohen.

Pensez au SWOTLa pertinence d’une action dereconquête dépendra aussi dela stratégie de l’entreprise et dece que l’on appelle en marke-ting le SWOT (NDLR : Strengths,Weaknesses, Opportunities,Threats). « C’est une cartogra-phie qui va permettre de mettreen perspective les atouts diffé-renciants de l’entreprise : sesforces et faiblesses, mais aussiles menaces et opportunités quipèsent sur elle. La menace,cela peut être l’arrivée d’un nou-veau concurrent ; et l’opportuni-té, une nouvelle loi ou réglemen-tation qui ouvre de nouveauxdébouchés », explique HarrySalibur, dirigeant de PerformUp et formateur à l’Institut Supé-rieur de Marketing.« La combinaison entre lesatouts de l’entreprise et lesopportunités de business per-met d’avoir une réflexion surune nouvelle stratégie commer-ciale et de voir si cette stratégieest compatible avec les clientsinactifs ou perdus », poursuitl’expert en marketing.Là encore, rien ne sert de couriraprès un client qui ne correspon-drait plus à son cœur de cible.

Écoutez vos clients et analysezles raisons de leur départ

LE CONSEIL

«Chaque année, une

entreprise perd enmoyenne entre 8 et10 % de clients dans

son portefeuille. Soit du fait del’entreprise elle-même, qui n’apas su répondre aux attentes,soit pour des raisons externes »,estime Harry Salibur, dirigeantde Perform Up et formateur àl’institut Supérieur de Marke-ting.L’« effet crise », qui pousse les

entreprises à une plus grandevigilance dans leurs dépenses, etla démocratisation des nouvellestechnologies de l’information etde la communication tendent àrenforcer cette fuite de clientèle.

Des clients plus volatils« Internet a profondément chan-gé l’environnement commercial.Les clients ont accès à toutes lesinformations et offres commer-ciales possibles. On ne peut plus

faire une vente "normale", il fautêtre dans l’excellence, êtrecapable d’émerveiller le client,sinon on s’expose à un départvers la concurrence », argu-mente Benoît Mahé, coach asso-cié au sein de CapKelenn etauteur du livre « Retail Coa-ching ».Cette plus grande volatilité desclients, les entreprises vontdevoir apprendre à faire avec.Certaines contournent pour l’ins-tant le problème en compensantpar la conquête de nouveauxclients.

« Certaines entreprises ont uneculture de conquête. C’est unpeu comme les portes tamboursd’un hôtel. Il y a des gens quirentrent, mais on ne se rend pascompte qu’il y en a d’autres quirepartent. C’est un phénomènepermanent. On séduit le pros-pect et on ignore le client »,constate Ralph Hababou, P-dgde PBRH Conseil.

Rattraper coûte moins cherque conquérirPourtant, cette stratégie n’estpas forcément payante pour l’en-

treprise. Elle peut même s’avé-rer coûteuse ! « Il est enmoyenne quatre à six fois pluscoûteux d’aller chercher un nou-veau client que de fidéliser unclient existant ou reconquérir unclient parti ou en partance »,assure Ralph Hababou.« Développer des stratégies mar-keting, des actions de conquêtessur des prospects, parfois déjàacquis à la cause de vos concur-rents, c’est un travail de séduc-tion long et coûteux », enchéritHarry Salibur.« Et puis, votre client connaît vos

avantages, vos inconvénients, etne demande qu’à rester clientchez vous. Spontanément, onn’aime pas changer de fournis-seur, il existe donc un lien fortqui est primordial dans la recon-quête », abonde Ralph Hababou.Autre point à ne pas négliger,« une réclamation exprimée parun client insatisfait c’est en géné-ral 23 ou 24 réclamations nonexprimées. L’entreprise a donctout intérêt à la traiter surtout sicette réclamation permet defaire évoluer un process oud’améliorer un service. Celarejaillit sur l’ensemble desclients. Il y a donc beaucoup d’ar-gent à gagner à reconquérir lesclients perdus », argumenteRalph Hababou.Sans parler de l’image. En effet,un client séduit par une action dewin-back (reconquête), va inévita-blement en parler autour de lui.Le client reconquis peut alors setransformer en ambassadeur devotre marque. Cette fidélisation-pourrait, selon certaines étudesmarketing, entraîner une haussedes bénéfices de l’entreprise de25 à 55 %. Comme quoi s’intéres-ser à ses clients perdus est bienun enjeu majeur.

Vendre. Comment regagnerun client perdu ?

Une entreprise perd de 8 à 10 % desa clientèle par an. Comprendre cetteévaporation permet de la réduire.Pour y parvenir, il faut mettre enplace des dispositifs d’écoute desclients perdus. NOTRE DOSSIER PAGE X

Auscultez vosclients perdus

ManagerLes recettes pouroptimiser son plande formation

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Sélectionnez les clientsà reconquérir

Certains clients sont prioritaires.

Parfois, il suffit de tendre la main pour renouer le contact avec un client.

l Une entreprise perd en moyenne 8 à10 % de ses clients chaque année. Uneperte préjudiciable qu’il est tentant decompenser par la conquête de nouveauxclients. Une stratégie qui, loin d’êtrepayante, peut même s’avérer coûteuse !

Dossier réalisé par Gilles Cayuela

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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29 MARS 2016

« Les clients perdus sont sou-vent ceux avec qui on n’a pas suétablir une relation durablebasée sur la connaissance etune relation personnalisée aumaximum », lance Benoît Mahé,coach associé au sein de CapKe-lenn et auteur du livre RetailCoaching.Cette notion de personnalisationest donc capitale au moment dereprendre contact avec un clientperdu.« Il faut impérativement adres-ser un message personnalisépour établir une nouvelle rela-tion de confiance. Je préconised’abord d’envoyer un courrier oucourriel dans lequel on vad’abord remercier le client per-du d’avoir été client de l’entre-prise. C’est l’introduction posi-tive. On lui explique ensuite pour-quoi on cherche à renouer lecontact avec lui, en mettant enavant le fait que c’est pour lui,l’occasion d’exprimer des cri-tiques constructives. L’idéeétant de favoriser le dialogue etl’échange. Enfin, on propose unrendez-vous téléphonique ouphysique en n’oubliant pas depréciser une deadline du type :si nous n’avons pas de réponsede votre part sous 10 à 15 jours,

un commercial de l’entreprisereprendra contact avec vous »,détaille Harry Salibur, dirigeantde Perform Up et formateur àl’Institut Supérieur de Marke-ting.Ce courrier ou e-mail, prépara-toire à un éventuel entretien télé-phonique, doit bien entendureprendre l’historique de la rela-tion client.

Jouez carte sur table« Il faut décrire les faits : noussommes en relation depuis deuxans, depuis trois mois nous noussommes rendus compte quenous ne travaillons plusensemble. Le volume d’affaireétait de tant, il est aujourd’huiinexistant. Pourquoi ? Il ne fautpas hésiter non plus à faire sonmea culpa si l’on a identifié lesraisons qui ont poussé le client àpartir. Bref, il faut mettre leschoses sur la table », préciseBenoît Mahé.Dans tous les cas, le maître motest la personnalisation. « Il n’y arien de pire qu’un courrier quiressemble à une lettre automa-tique. Vous perdriez alors défini-tivement le client », conclut Eve-lyne Platnic Cohen, fondatricede Booster Academy.

L’appel doit reprendre l’historique de la relation client.

Pour comprendre ce qui peutpousser des clients à voustourner le dos et surtout antici-per leur départ, rien de tel queles remontées terrain.« Les baromètres clients per-dus ou les enquêtes ponc-tuelles de satisfaction sontune première approche, maisil est parfois aussi intéressantde prendre en compte lesretours terrain des commer-ciaux, même si ces derniersont souvent tendance à sous-estimer la part commercialedans la perte des clients »,expose Nathalie Lecuyer,directrice générale adjointechez Market Audit.Dans cette optique, il peutdonc être intéressant deréunir régulièrement ses com-merciaux ou technico-com-

merciaux pour recueillir lesimpressions et éventuellesdoléances de la clientèle surses services et produits.Pour que ces réunions soientréellement constructives, ilconvient de les déconnecterde toute notion de résultats.L’objectif étant de libérer laparole des commerciaux et dene surtout pas les mettre dansune posture défensive en pas-sant leur performance aucrible.Une fois les remontées terrainenregistrées n’oubliez pas deles traiter. « Il y a encore tropd’entreprises où les relais deterrain font remonter l’info,mais elle n’est pas traitée »,assure Evelyne Platnic Cohen,fondatrice de Booster Acade-my.

Appuyez-voussur vos commerciaux

Fidélisez les clients reconquis

Personnalisez au maximumla reprise de contact

l Séduit par l’action de win-back dont il a fait l’objet, le client reconquis peut se mueren ambassadeur de votre marque. Encore faut-il savoir le fidéliser !

« Un client insatisfait que l’onrend satisfait devient lemeilleur ambassadeur denotre marque », lance EvelynePlatnic Cohen, fondatrice deBooster Academy.En effet, une action de win-back bien menée peut conduireà un bénéfice d’image pour l’en-treprise. Et pour cause, leclient reconquis, agréablementsurpris par cette démarche, vainévitablement parler de sonexpérience. Un effet bouche-à-oreille qui peut rapidementprendre de l’ampleur sous l’ef-fet viral des réseaux sociaux.Encore faut-il que la rupturene soit pas totalement consom-mée. « S’il y a une rupturetotale dans la relation client, ilrisque de se passer du tempsavant que le client perdu nereprenne confiance et encoreplus pour qu’il devienne ambas-sadeur. À partir du moment oùil y a un no man’s land dans larelation, cela devient très com-pliqué », prévient tout demême l’experte en vente et effi-cacité commerciale.

Plan de suiviSi la notion de rapidité est capi-

tale dans la reconquête, laquestion de la fidélisation estégalement un enjeu majeur.Fidélisez un client reconquis eten faire un ambassadeur estun travail quotidien de longuehaleine. « Il faut montrer auxclients reconquis que l’on s’in-téresse vraiment à eux. Celapasse par la mise en place d’unplan de suivi », assure Harry

Salibur, dirigeant de PerformUp et formateur à l’InstitutSupérieur de Marketing.En quoi consiste ce plan de sui-vi ? « Essentiellement en desappels de bienvenue et re-bien-venue qui visent à capter lesimpressions du client sur lanouvelle relation commerciale,à avoir son sentiment sur lafaçon dont il a vécu les

échanges, la façon dont l’entre-prise a répondu à ses besoinset toujours dans une logiqued’amélioration constante »,expose Harry Salibur.

Rythmes et ritesPour entretenir la flamme decette nouvelle relation, l’entre-prise doit aussi mettre enplace des rencontres régu-lières avec ses clients. « Leplan de suivi est une questionde rythmes et de rites qu’ilconvient de définir avec leclient », commente EvelynePlatnic Cohen.Il peut aussi être intéressantde mettre en place un baro-mètre de satisfaction client.« C’est valable pour tous lesclients, pas seulement pour lesclients perdus que l’on a recon-quis », précise NathalieLecuyer de Market Audit.À défaut de l’avoir fait enamont de la perte du client, cetoutil pourra sans doute vouséviter de le perdre à nouveau.Car comme le souligne EvelynePlatnic Cohen : « Un client quel’on perd une second fois estpour le coup définitivement per-du ».

Après avoir analysé lesraisons de la fuite devotre clientèle et avoirfait un audit marke-

ting de votre entreprise et deson environnement, l’heure estenfin venue d’élaborer votreplan de reconquête.« Il faut se fixer des objectifsprioritaires précis en segmen-tant le portefeuille de clientsinactifs et perdus », conseilleHarry Salibur, dirigeant de Per-form Up et formateur à l’Insti-tut Supérieur de Marketing.

Priorisez les clientsà reconquérirEn général, les départs declients insatisfaits sont seg-mentés de la sorte : « Il y aceux qui sont partis suite à unproblème relationnel avec l’undes services de l’entreprise. Ona aussi les clients séduits parl’offre des concurrents, parfoisdans le cadre d’offres de stimu-lation : cadeaux, promotions,etc. Et puis, il y a les clients quisont sortis de votre zone de dis-tribution géographique etaprès qui il ne sert à rien decourir. Enfin, il y a ceux quisont difficiles à gérer et compli-quer à satisfaire, voire mêmetrop chers à fidéliser. Là, claire-ment, ils ne sont pas priori-taires. Il faut faire le calculentre l’investissement et leretour sur investissementattendu et surtout se fixer desobjectifs de reconquête pré-cis », développe Harry Salibur.Après avoir déterminé lesclients à reconquérir en priori-té, les objectifs et donc le bud-get que vous allez allouer à vosactions de reconquête, ilconvient de déterminer lesactions de win-back les plus

pertinentes.

Le prix ne fait pas tout !Et contrairement à ce que l’onpense, le prix ne fait pas tou-jours la différence.« Un plan de reconquête nepasse pas forcément par unebaisse de tarification. C’est vraique certains clients partentpour le prix, mais souvent leproblème est ailleurs. Parfois,c’est une question de niveaurequis de qualité attendue.Vous pouvez aussi avoir unepromesse commerciale qui necorrespond pas à la réalité dela prestation. Dans ces cas, leclient attend surtout qu’on luien donne plus pour le mêmeprix », développe NathalieLecuyer, directrice généraleadjointe chez Market Audit.

Apporter plus de services, amé-liorer la qualité de son produitou de sa prestation… Lesleviers à actionner pour élabo-rer son plan de reconquêtesont nombreux et dépendentdonc clairement du diagnosticélaboré en amont pour com-prendre les raisons qui ontpoussé vos clients à vous tour-ner le dos.

Remettre à platson offrecommerciale« Parfois, le plan de recon-quête est même l’occasion d’al-ler jusqu’à une remise à platcomplète de son offre commer-ciale. Il faut avoir une réflexionen profondeur sur ce que l’onappelle les quatre P du marke-ting mix : le prix, le produit, la

promotion et le point devente », préconise BenoîtMahé, coach associé au sein deCapKelenn et auteur du livreRetail Coaching. Parfois, celapeut même aller jusqu’à uneréorganisation de l’entreprisepour mieux gérer les clients »,poursuit Nathalie Lecuyer.Et Benoît Mahé de conclure :« Dans tous les cas, et quellesque soient les actions de recon-quêtes que l’on souhaitemettre en place, cela doit sefaire le plus vite possible. Il y aun moment où c’est trop tardet où on ne peut plus récupérerle client. Dans certains environ-nements, ce délai est dequelques jours, dans d’autres,de quelques semaines ou mois,mais jamais de quelquesannées. »

Elaborez un plande reconquête pertinent

Satisfaire un client insatisfait, c’est le transformer en ambassadeur.

Un plan de reconquête ne passe pas nécessairement par une baisse de tarification ou des promotions.

l Une fois les raisons du départ de vos clients analysées, il convient de cibler desactions de reconquête avec des objectifs précis et cohérents.

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> Diagnostiquez. Qui sont les clients partis ? Pour-quoi ? Quelles sont leurs attentes ? Il est importantde comprendre les raisons de votre fuite de clientèle.

> Sélectionnez les clients à reconquérir. Cettesélection vous permettra ensuite de bâtir un plan dereconquête avec des objectifs précis et cohérents.

> Personnalisez la reprise de contact. Mail, courrier,coup de téléphone… La personnalisation doit être leciment de votre nouvelle relation avec le client.

l LES POINTS CLÉS

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30 MARS 2016

Les nouvelles règlesdu financement

La loi du 5 mars 2014 a considé-rablement modifié les règles definancement de la formationprofessionnelle. Parmi les inno-vations majeures, cette loi a faitsauter le verrou du 0,9 % sur leplan de formation pour lesentreprises de plus de 300 sala-riés.Elle a également remplacé les0,7 % versés au titre du DIF(droit individuel de formation)et du CIF (congé individuel deformation) par une contributionlégale unique de 1 % de lamasse salariale pour les entre-prises de plus de 10 salariés etde 0,55 % pour les entreprisesde moins de 10 salariés.Versée aux OPCA (organismesparitaires collecteurs agréés),cette contribution unique estensuite répartie de la manièresuivante :- Pour les entreprises demoins de 10 salariés : 0,40 %

pour le plan de formation et0,15 % pour les périodes de pro-fessionnalisation.- Pour les entreprises de 10 à50 salariés : 0,20 % pour leplan de formation, 0,30 % pourles périodes de professionnali-sation, 0,20 % pour le CPF(compte personnel de forma-tion), 0,15 % pour le FPSPP(fonds paritaire de sécurisationdes parcours professionnels) et0,15 % pour le CIF.- Pour les entreprises de 50 à300 salariés : 0,10 % pour leplan de formation, 0,30 % pourles périodes de professionnali-sation, 0,20 % pour le CPF et0,20 % pour le FPSPP et 0,20 %pour le CIF.- Pour les entreprises de plusde 300 salariés : 0,40 % pourles périodes de professionnali-sation, 0,20 % pour le CPF,0,20 % pour le FPSPP et 0,20 %pour le CIF.

«Avec la réforme de la

formation profession-nelle, on est passépour les entreprises

d’une obligation de financer àune obligation de former »,lance Laurence Brunier-Her-pin, formatrice au sein de CCIFormation à Lyon.Avec la généralisation desentretiens professionnels tousles deux ans et leur bilan tousles six ans, la loi prévoit, eneffet, de sanctionner les entre-prises qui n’auraient pas per-mis à leurs salariés de suivreau moins une action de forma-tion, d’acquérir des élémentsde certification par la forma-tion ou de bénéficier d’une pro-gression salariale ou profes-sionnelle.De même, le nouveau mode decalcul des contributions aquelque peu bouleversé lesentreprises. La suppression du0,9 % de la masse salariale surle plan de formation pour lesentreprises de plus de 300 sala-

riés et la mise en place d’unecontribution légale unique de1 %, modulable en fonction dela taille de l’entreprise, n’estpas sans conséquence.

Moins d’argent versé,moins de ressources !« Les entreprises ne récu-pèrent plus comme avant l’ar-gent versé aux OPCA pourfinancer leur plan de forma-tion. C’est un changementmajeur pour les responsablesde formation qui doivent sedégager du modèle basé surun dispositif d’allocation de res-sources lié à la fiscalisation »,explique Sylvestre Perrault,directeur des opérations ausein de l’organisme de forma-tion Demos.Un changement de modèle quipousse donc les entreprises àrepenser leur plan de forma-tion pour en réduire les coûtset surtout l’optimiser.Établir une hiérarchie des prio-rités, mutualiser les achats,

benchmarker… Les leviers clas-siques de la gestion d’entre-prise sont, bien entendu, aurendez-vous. Mais l’un desenjeux majeurs pour les res-ponsables de formation est aus-si de mobiliser les autres dispo-sitifs (CPF, périodes de profes-sionnalisation, VAE, etc.) « afinde récupérer le 1 % formationversé à leur OPCA. Ainsi, ilspourront optimiser leur plan deformation sans rallonge budgé-taire », précise JérômeLesage, P-dg de Place de laFormation.

Inscrire le plan de formationdans une stratégie globale

Pour ce faire, encore faut-ilavoir analysé en amont lesbesoins de formation de sessalariés et de son entreprise.« La première étape pour opti-miser son plan de formationc’est de recenser les besoinset cela doit se faire via deuxleviers.Le premier, ce sont les besoinsde l’entreprise au regard de sastratégie. Le second, ce sontles besoins exprimés par lessalariés pour développer leuremployabilité. Ces deuxapproches ne sont pas forcé-ment similaires, mais l’enjeuest de faire en sorte qu’ils serejoignent », explique Tatiana

Marot, directrice du départe-ment Management au sein del’organisme de formation EFE(groupe Abilways).

Mettre en adéquation besoinsde l’entreprise et des salariésMettre en adéquation lesbesoins de l’entreprise et ceuxdes salariés, c’est effective-ment tout l’enjeu du plan de for-mation. Un plan qui ne doit pasêtre vu comme une entité indé-pendante, mais comme unebrique d’une politique de forma-tion globale, mise au serviced’une stratégie d’entreprise.Comment je peux aider mescommerciaux à être plus per-

formants ? Quelles formationsvont me permettre de gagnerdes parts de marchés demainet d’améliorer la qualité demes produits et services ?Quelles sont les aspirations demes salariés en termes de car-rière professionnelle ?Autant de questions qui déter-mineront les axes stratégiquesde votre futur plan de forma-tion.« Il faut trouver la bonne combi-naison pour servir les intérêtsde l’entreprise et ceux des sala-riés. C’est là tout l’enjeu etc’est comme ça que l’on bâtitun plan de formation optimi-sé », conclut Tatiana Marot.

Manager. Optimiser son plande formation

Les entreprises doivent s’acquitter d’une contribution unique de 1 %.

Entre maîtrise des coûts et obligations de résultats, optimiser son plan de formation est devenu une nécessité.

l La loi du 5 mars 2014 a bouleversé lemode de financement de la formationprofessionnelle. Un changement qui n’estpas sans conséquences sur le plan deformation des entreprises : elles doiventcomposer pour en maîtriser les coûts touten optimisant son efficacité.

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31 MARS 2016

L’efficacité d’un plan de forma-tion est conditionnée par l’utili-sation effective des compé-tences acquises en formation.Or ce n’est malheureusementpas toujours le cas ! Trop desalariés formés ne mettent pasen pratique les savoirs acquislors des formations. Résultat,on se retrouve souvent avec unphénomène de déperdition etau final des formations quin’ont servi à rien.Pour éviter cet écueil, il estdonc indispensable que le res-ponsable de formation veille àce que les managers per-mettent l’utilisation de la forma-tion lors du retour en situationde travail.« Ce n’est pas parce que j’aienvoyé mes collaborateurs enformation que cela s’arrête là !Il est important de réfléchir àce qui se passe trois à six moisaprès la formation. Et du coup,il est important que le respon-sable de formation suive l’évolu-tion des salariés formés en lienavec les manageurs et enca-drants », développe Robert Bie-wer, directeur du départementFormation/RH chez EFE.Pour assurer un suivi efficace,

Robert Biewer préconise defaire le point avec les partici-pants à l’issue de la formation.

Associé le managerau suivi personnel du salarié« L’idée est de faire un premierbilan avec les participants enleur demandant de faire unretour sur la formation suivie etles acquis. Après, on peutmettre en place un contact viaun rendez-vous ou un question-naire pour voir, deux à troismois après, ce que la formationa apporté à chaque participant.Il faut aussi faire un point avecle manager, savoir s’il a noté

des évolutions dans la perfor-mance des apprenants, si la for-mation a été bénéfique et si telou tel collaborateur a besoind’une seconde formation. C’estun suivi personnel qu’il fautmettre en place en impliquantles managers », expose l’ex-pert de chez EFE.Si comme le souligne LaurenceBrunier-Herpin de CCI Forma-tion Lyon, « avec la nouvelleréforme, les managers sontimpliqués de fait dans le suivides formations via les entre-tiens professionnels », il n’endemeure pas moins que l’impli-cation sur le terrain ne se

décrète pas !

Former les managers« Dans le monde des bisou-nours, chaque manager a letemps d’être développeur descompétences de ses salariés.Et la nouvelle réforme lespousse effectivement à suivrel’évolution professionnelle deleurs salariés, mais on ne s’im-provise pas mini RH. Certainsdevront être formés à cela »,assure Tatiana Marot, direc-trice du département manage-ment chez EFE.Un point de vue partagé parRobert Biewer. « La réformeprévoit un volet retour sur inves-tissement en formation qui vapousser les managers à s’impli-quer davantage et à vérifier queles parcours professionnelsdes salariés sont en adéquationavec les objectifs et la stratégiede l’entreprise. Les respon-sables de formation doiventdonc mettre en place des forma-tions à destination des équipesmanagériales pour les sensibili-ser et les accompagner dansces nouvelles évolutions »,conclut le directeur du départe-ment Formation/RH d’EFE.

«Avec la loi du 5 mars

2014, évaluer le bud-get et maîtriser lescoûts de son plan de

formation est devenu un savantexercice », lance Laurence Bru-nier-Herpin, formatrice chezCCI Formation à Lyon.Suppression du 0,9 %, nou-velles contributions obliga-toires modulables en fonctiondes effectifs, prise en chargepar les OPCA : toutes ces modi-fications font que les entre-prises bénéficient d’aidesmoins conséquentes que par lepassé pour financer leur plande formation. Cette nouvelledonne pousse les responsablesformation à faire preuve d’ingé-niosité pour maîtriser les coûtsde leur plan.

1. Priorisez vos formationsParmi les solutions possibles,la première est de prioriser lesformations. « Dans la mesureoù les entreprises ne bénéfi-cient plus des mêmes aidesfinancières, il faut donc fairedes choix », constate IsabelleSarkis, ancienne DRH aujour-d’hui dirigeante de Racines, uncabinet spécialisé dans le coa-ching d’entreprise.« Il faut effectivement établirune hiérarchie entre lesactions prioritaires à mener auregard de la stratégie et desobjectifs de l’entreprise. C’estce qui va permettre dans unpremier temps d’axer le plande formation sur les modulesqui seront les plus impactantspour l’entreprise », abondeTatiana Marot, directrice du

département management etexperte de la réforme de la for-mation professionnelle chezEFE.

2. Jonglez avecles canaux de formationAutre source d’économie : lamultimodalité des formations.« Est-ce que j’opte pour uneformation à distance ou en pré-sentiel ? Est-ce que je com-mence par de la formation enligne avant de rassembler messalariés en présentiel pour aug-menter l’efficacité de la forma-tion ? Est-ce que je fais de l’e-learning ? On peut jonglerentre les différents canaux deformation. Cela permet deréduire les coûts », exposeJérôme Lesage, P-dg de Placede la Formation.D’autant que, comme le sou-ligne Sylvestre Perrault, direc-teur des opérations chezDemos : « On n’est plus forcé-ment obligé d’aller en forma-

tion pour apprendre deschoses et monter en compé-tences ». En effet, depuis deuxans, on entend de plus en plusparler de la règle du 70/20/10.« De plus en plus d’étudesmontrent que les compétencessont acquises à 70 % sur sonposte de travail, à 20 % dans lecadre de ses relations profes-sionnelles internes ou externeset à 10 % sur un temps de for-mation, qui pourrait corres-pondre au plan de formation.Ceci incite à réfléchir à des par-cours de formation quimélangent tutorat, mentorat,formations plus classiques etdu micro-learning », développeSylvestre Perrault.

3. Mutualisez vos achatsPour maîtriser les coûts de sonplan de formation, il peut aussiêtre intéressant de mutualiservos achats.« Il faut entrer dans unelogique de mutualisation. Ache-

ter à plusieurs des formations,transiter par des centralesd’achats, avoir une logique debenchmark pour savoir sij’achète au bon prix et si je nepeux pas acheter mieux. Lesprix sont très élastiques sur lemarché de la formation profes-sionnelle. Une formation enmanagement pour 10 per-sonnes peut coûter 700 ¤ chezl’un et 5.000 ¤ chez l’autre »,illustre Jérôme Lesage, qui pré-conise aussi de revoir l’organi-sation même de ses achats deformation. « Avec les nouvellestechnologies, et en passant pardes prestataires extérieurs, jepeux optimiser ma façond’acheter ».

4. Variez les dispositifsEnfin, le dernier gisementd’économies, et non desmoindres, réside dans l’articu-lation entre le plan de forma-tion et les autres dispositifs deformation.« L’idée est d’articuler le plande formation avec les périodesde professionnalisation, le dis-positif de VAE, le CPF… Il existede nombreux outils à disposi-tion et qui sont financés par lesOPCA », expose Tatiana Marot.« Il faut d’un côté analyser sesbesoins et de l’autre connaîtreparfaitement les critères deprises en charges de ces dispo-sitifs pour savoir comment cha-cun des besoins pourrait êtrepris en charge par ces disposi-tifs et alléger du coup le bud-get du plan de formation »,conclut Laurence Brunier-Her-pin.

Dispositif de formation utilisépour favoriser le maintien dansl’emploi de certains salariés, viaune formation en alternance qua-lifiante, la période de profession-nalisation peut venir en complé-ment du plan de formation.« On peut la coupler avec des for-mations qui concernent l’évolu-tion des métiers dans l’entre-prise ou des modules qui per-mettent à des entreprises defaire face à des changementstechnologiques. Si vous avez uneclasse d’âge qui n’a pas été habi-tuée à utiliser les outils numé-riques, vous pouvez, parexemple, solliciter une périodede professionnalisation pouradapter les compétences dessalariés à ces nouveaux outils etdonc aux nouvelles exigences del’entreprise. Cela peut être unmoyen d’alléger le plan de forma-tion ou même venir en complé-ment pour l’optimiser », préciseRobert Biewer d’EFE (groupe Abil-ways).Pour le Compte personnel de for-mation (CPF), la donne est un

peu différente. « Contrairementau Dif, son prédécesseur, le CPFest clairement la propriété dusalarié. Et c’est non négociable !En revanche, il est possible d’enfaire un outil de dialogue social.Le CPF est un dispositif contrai-gnant à gérer pour le salarié.L’entreprise qui demain proposeson aide au salarié en mettant àsa disposition un catalogue CPF,en gérant pour lui les démarchesauprès des OPCA peut tout à faittrouver un terrain d’entente avecle salarié », explique JérômeLesage, P-dg de Place de la For-mation.« Le CPF n’impactera pas le plande formation, mais l’entreprise atout intérêt qu’il se fasse dans lecadre d’une politique globale quiva amener le salarié à l’utiliserpour une mobilité, une promotionen interne par exemple. L’idéeétant que l’intérêt du salariérejoigne l’intérêt de l’entreprise.L’abondement du CPF par l’em-ployeur, prévu par le législateur,va d’ailleurs dans ce sens »,conclut Tatiana Marot d’EFE.

Un plan de formation efficaceest un plan qui prend encompte les orientations straté-giques de l’entreprise.« Le plan de formation doit êtrevu dans la globalité de la straté-gie de l’entreprise. Ce qui sup-pose déjà d’avoir une stratégie,de se poser la question desavoir quels sont les métiers àrisque, ceux qui vont évoluer,ceux qui demain apporteront dela valeur ajoutée. Bref, en fonc-tion de cette stratégie d’entre-prise, le responsable formationdoit être capable d’identifier lesbesoins en termes de montéeen compétence pour les trois àcinq ans à venir », développeSylvestre Perrault, directeurdes opérations chez Demos.Pour identifier ces besoins, ilexiste plusieurs outils quipeuvent être complémentairesles uns des autres.

1. Appuyez-voussur les entretiensLe premier outil, ce sont lesentretiens professionnels qui,avec la nouvelle loi, doivent sedérouler tous les deux ans.« Ils permettent de mettre enexergue les besoins de forma-tion et de progression de car-rière que les salariésexpriment et font remonterauprès de leur responsable hié-rarchique. C’est une premièreméthode de recueil desbesoins », explique Robert Bie-wer, directeur du départementFormation/RH chez EFE.« Ces entretiens permettent derecueillir des demandes, de lesanalyser et de les mettre en

phase avec une stratégie d’en-treprise. Ce n’est plus commeavant, où l’on faisait de la forma-tion au fil de l’eau », insisteJérôme Lesage, P-dg de Placede la Formation.

2. Interrogez les services clésPour identifier les besoins deformation des salariés auregard de la stratégie globalede l’entreprise, le responsableformation doit aussi interrogerles services clés de l’entre-prise. « Il faut mettre en placedes échanges permanents etréguliers avec les responsablesdes différents services et aussiéchanger avec la direction géné-rale qui fixe les orientationsstratégiques », expose RobertBiewer.« Il faut interroger les commer-ciaux pour connaître les nou-veaux marchés ; les opération-nels pour savoir quelles sontles nouvelles techniques ettechnologies que l’on va utiliserdans le futur… Bref, il faut avoirune idée précise de la façondont vont évoluer les métiers,des besoins et attentes desclients, de sur quoi l’entrepriseest attendue et de ce qui faitdéfaut. On peut mettre en placedes questionnaires simples,des grilles d’analyse qui vontpermettre de recueillir le pointde vue des différents serviceset ensuite déterminer les axesde compétences à maintenir etdévelopper », explique Syl-vestre Perrault, de Demos.

3. Faites de la veille métierCe travail de recueil des

besoins auprès des différentsservices de l’entreprise peut etdoit être complété par un tra-vail de veille sur les métiers.« Le responsable formationpeut s’appuyer sur les résultatsdes observatoires des métierset qualifications des branchesprofessionnelles. Ces observa-toires mettent à disposition desétudes, branche par branche,sur les métiers qui vont évoluerdemain. Or, si on sait commentles métiers vont évoluer, onsait sur quelles compétences ilfaut investir », conseille Lau-rence Brunier-Herpin, forma-trice au sein de CCI FormationLyon.

4. Pensez au CEPEnfin, pour les responsablesformation qui ne parviennentpas à identifier les compé-tences dont leurs salariésauraient besoin, « ils peuvent

les orienter vers le conseil enévolution professionnelle(CEP) », préconise LaurenceBrunier-Herpin.Mis en place dans le cadre de laloi du 5 mars 2014, le CEP estun dispositif d’accompagne-ment gratuit et personnalisé,proposé à tout salarié souhai-tant faire le point sur sa situa-tion professionnelle et, s’il y alieu, élaborer et formaliser unprojet professionnel.« Cela permet au salarié deréfléchir sur son évolution pro-fessionnelle et de voir quel pland’actions, quelles formations,lui permettraient d’évoluer »,précise la formatrice de CCIFormation Lyon. Car optimiserson plan de formation, c’estavant tout arriver à mettre enadéquation les besoins et velléi-tés de ses salariés avec lesbesoins de montée en compé-tence de l’entreprise.

« Un plan de formation optimisé,c’est un plan de formation bienpiloté », assure Laurence Bru-nier-Herpin, formatrice chez CCIFormation à Lyon.Pour ce faire, il convient doncd’identifier des indicateurs deperformance et de mettre enplace un tableau de bord qui per-mettra d’avoir un véritable suividu plan et d’évaluer son impactsur la montée en compétence devos collaborateurs, et, in fine, devotre entreprise. « Le tableau debord doit comporter des inva-riants comme les conditions deprise en charge des dispositifsde gestion de la formation, l’en-semble des informations àremonter au CE et dans la décla-ration fiscale simplifiée. Ensuite,il faut adapter ce tableau debord à la situation de l’entre-prise et à sa politique de forma-tion », préconise Laurence Bru-nier-Herpin.Orientations stratégiques, res-sources que l’on y consacre,taux de consommation des res-sources et retour sur investisse-ment attendu et constaté…

« L’enjeu va être pour chaqueentreprise de développer sespropres métriques. Il y a unedimension pilotage au senscontrôle de gestion que lesentreprises doivent mettre enplace », explique pour sa partSylvestre Perrault, directeur desopérations chez Demos.

Mesurer pour affinerPour Tatiana Marot, directricedu département management etexperte des questions de forma-tion chez EFE, « peu importel’outil de pilotage choisi(tableau, intranet, etc), l’impor-tant est de pouvoir mesurer lenombre de formations suiviespar mes participants, deconnaître les thématiques lesplus demandées, de connaître levolume de formation à l’année…De manière à affiner au fur et àmesure sa politique de forma-tion et d’optimiser le plan. »N’oubliez pas non plus de vousappuyer sur les entretiensannuels. « C’est un outil de pilo-tage important pour savoir sitous les salariés qui ont exprimé

un besoin de formation en ontbien suivi une et ce qu’ils en ontpensé. Cela permet d’analyseret de mettre en corrélation enannée N et N + 1 les besoins dessalariés et la politique de l’entre-prise. C’est un vrai outil de prisede recul », argumente TatianaMarot.Autre possibilité : mettre enplace un comité de pilotage quiimpulsera et validera les orienta-tions stratégiques du plan de for-mation et en assurera le suivi.« Il est toujours difficile d’éva-luer le retour sur investisse-ment d’une formation, mais iln’en demeure pas moins que sidans un comité de pilotage vousavez expliqué pourquoi telles for-mations sont prioritaires, ce quevous en attendez, commentelles se passent, vous serezplus à même d’en évaluer, enconcertation, la pertinence etd’apprécier le développementd’une motivation et d’une mon-tée en compétence de voséquipes », conclut Isabelle Sar-kis, dirigeante de Racines, uncabinet spécialisé dans le coa-ching d’entreprises.

Pensez à mobiliserles périodes pro et le CPF

Les manageurs sont des acteurs clés dans le suivi des formations.

Il existe de nombreuses options pour réduire les coûts de votre plan.

l Pour formuler sa politique de formation à court, moyen et long terme, et optimiserson plan, l’entreprise doit déjà identifier ses besoins.

Analysez vos besoins

Pilotez votre plan

l Optimiser son plan de formation, c’est aussi veiller à ce que les formations suiviespar les salariés soient ensuite mises en pratique sur le terrain.

Impliquez vos managers et encadrants

Quatre conseilspour mieux maîtriser le budgetl Avec la réforme, la maîtrise du budget du plan de formation est devenue unenécessité.

Pour formuler sa politique de for-mation à court, moyen et longterme, et optimiser son plan,l’entreprise doit déjà identifierses besoins.Un plan de formation efficace estun plan qui prend en compte lesorientations stratégiques de l’en-treprise.« Le plan de formation doit êtrevu dans la globalité de la straté-gie de l’entreprise. Ce qui sup-pose déjà d’avoir une stratégie,de se poser la question de savoirquels sont les métiers à risque,ceux qui vont évoluer, ceux quidemain apporteront de la valeurajoutée. Bref, en fonction de cettestratégie d’entreprise, le respon-sable formation doit être capabled’identifier les besoins en termesde montée en compétence pourles trois à cinq ans à venir », déve-loppe Sylvestre Perrault, direc-teur des opérations chez Demos.Pour identifier ces besoins, ilexiste plusieurs outils qui peuventêtre complémentaires les unsdes autres.

1. Appuyez-voussur les entretiensLe premier outil, ce sont les entre-tiens professionnels qui, avec lanouvelle loi, doivent se déroulertous les deux ans.« Ils permettent de mettre enexergue les besoins de formationet de progression de carrière queles salariés expriment et fontremonter auprès de leur respon-sable hiérarchique. C’est une pre-mière méthode de recueil desbesoins », explique Robert Bie-wer, directeur du départementFormation/RH chez EFE.

« Ces entretiens permettent derecueillir des demandes, de lesanalyser et de les mettre enphase avec une stratégie d’entre-prise. Ce n’est plus comme avant,où l’on faisait de la formation aufil de l’eau », insiste JérômeLesage, P-dg de Place de la For-mation.

2. Interrogez les services clésPour identifier les besoins de for-mation des salariés au regard dela stratégie globale de l’entre-prise, le responsable formationdoit aussi interroger les servicesclés de l’entreprise. « Il fautmettre en place des échanges per-manents et réguliers avec les res-ponsables des différents serviceset aussi échanger avec la direc-tion générale qui fixe les orienta-tions stratégiques », exposeRobert Biewer.« Il faut interroger les commer-ciaux pour connaître les nouveauxmarchés ; les opérationnels poursavoir quelles sont les nouvellestechniques et technologies quel’on va utiliser dans le futur…Bref, il faut avoir une idée précisede la façon dont vont évoluer lesmétiers, des besoins et attentesdes clients, de sur quoi l’entre-prise est attendue et de ce qui faitdéfaut. On peut mettre en placedes questionnaires simples, desgrilles d’analyse qui vont per-mettre de recueillir le point devue des différents services etensuite déterminer les axes decompétences à maintenir et déve-lopper », explique Sylvestre Per-rault, de Demos.

3. Faites de la veille métierCe travail de recueil des besoinsauprès des différents services del’entreprise peut et doit être com-plété par un travail de veille surles métiers.« Le responsable formation peuts’appuyer sur les résultats desobservatoires des métiers et qua-lifications des branches profes-sionnelles. Ces observatoiresmettent à disposition des études,branche par branche, sur lesmétiers qui vont évoluer demain.Or, si on sait comment lesmétiers vont évoluer, on sait surquelles compétences il faut inves-tir », conseille Laurence Brunier-Herpin, formatrice au sein de CCIFormation Lyon.

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32 MARS 2016

Vous employez des sala-riés ? Vous vous deman-dez si vous devez leurverser un treizième

mois ? Le Code du travail n’im-pose pas aux entreprises derégler cette somme, égale à unsalaire mensuel et soumise auxcotisations sociales. Mais dansde nombreuses hypothèses, lesemployeurs sont tenus depayer un treizième mois.

Quand le treizième moisest-il obligatoire ?L’obligation de versement peutdécouler : d’une convention oud’un accord collectif debranche ou d’une convention oud’un accord d’entreprise oud’établissement ; d’un engage-ment unilatéral de l’employeur(que vous avez souscrit ou, sivous avez repris l’affaire, que laprécédente direction a souscrit); d’un usage en vigueur dansl’entreprise ; du contrat de tra-vail. En cas de doute, consultezvotre expert-comptable ouvotre avocat.

Quels sontles salariés concernés ?En principe, sont susceptiblesde percevoir le treizième moistous les salariés couverts par laconvention ou l’accord collectif,l’engagement unilatéral,l’usage ou dont le contrat de tra-vail prévoit le versement de lasomme. Ils peuvent y prétendrequ’ils soient en contrat à duréeindéterminée (CDI) ou détermi-née (CDD), à temps plein ou par-tiel. Pour les salariés à tempspartiel, le treizième mois est,

comme le reste de leur rémuné-ration, proportionnel à leurdurée de travail (prorata tempo-ris).Toutefois, le règlement peutêtre soumis à : une durée d’an-cienneté minimale, conditionfigurant par exemple dans laconvention collective quiimpose le versement d’un trei-zième mois ; la présence dansl’entreprise à la fin de l’année.Les périodes de congés payéset de RTT sont incluses dans lecalcul du treizième mois. Lesarrêts de travail peuvent enrevanche donner lieu à réduc-tion de son montant.

Et si les salariés quittentl’enteprise en cours d’année ?Dans la situation d’un départ en

cours d’année (licenciement,démission, rupture convention-nelle, fin de CDD, etc.), vouspayez au salarié une sommeproportionnelle au temps passédans l’entreprise, si ce règle-ment prorata temporis est pré-vu par : la convention ou l’ac-cord collectif ; l’engagementunilatéral de l’employeur ;l’usage de l’entreprise ; lecontrat de travail. Le verse-ment proportionnel a égale-ment lieu si le contrat men-tionne un salaire annuel repré-sentant treize fois le salairemensuel. Les mêmes règless’appliquent aux salariés rejoi-gnant l’entreprise en coursd’année.

Quelles sont les modalités

de paiement ?Vous pouvez verser la sommeen une seule fois (par exempleen décembre) ou de façon frac-tionnée : en deux fois au coursde l’année ; à chaque trimestreou une fois par mois. Cette solu-tion vous permet d’étaler lerèglement de la somme surl’année et d’augmenter la rému-nération mensuelle de vos sala-riés.La convention ou l’accord, l’en-gagement unilatéral de l’em-ployeur, l’usage ou le contratde travail sont susceptibles defixer une modalité de paiementparticulière, à laquelle vousdevez donc opter.

Timour Aggiouriwww.netpme.fr

La loi de finances rectificative pour 2015 a introduitune nouvelle clause anti-abus dans les textes du codegénéral des impôts régissant le régime dit« mère-fille ». Couramment employé par les groupesde sociétés, ce régime permet aux sociétés mèressous certaines conditions d’être quasiment exonéréesd’impôt à raison des dividendes qu’elles perçoivent deleurs filiales, et de ne pas prélever de retenue à lasource sur les dividendes qu’elles distribuent à dessociétés mères européennes. La nouvelle clauseanti-abus interpelle en ce qu’elle semble d’uneapplication très large… et assez floue. Issue de ladirective européenne 2015/121 du 27 janvier 2015,visant à instituer une règle anti-abus minimale danstous les États membres, elle exclut l’application durégime « mère-fille » aux dividendes « distribués dansle cadre d’un montage ou d’une série de montagesqui, ayant été mis en place pour obtenir, à titred’objectif principal ou au titre d’un des objectifsprincipaux, un avantage fiscal allant à l’encontre del’objet ou de la finalité (de ce régime) n’est pasauthentique compte tenu de l’ensemble des faits etcirconstances pertinents ». Sont notamment visés lesmontages qui ne sont pas mis en place « pour desmotifs commerciaux valables qui reflètent la réalitééconomique ».

Cette référence aux « motifs commerciauxvalables » a suscité de nombreuses critiques, carelle semble ouvrir une brèche dans le principe sacréde non-immixtion de l’administration fiscale dans lagestion des entreprises. Lors des travaux d’adoptionde la loi, le gouvernement a tenu à rassurer lesparlementaires en précisant que, pour la mise enœuvre de cette clause, une comparaison classiqueserait faite entre l’avantage fiscal tiré du montage etles autres avantages en résultant. Mais il reste àsavoir comment les brigades de vérification et lestribunaux appliqueront cette nouvelle disposition.Pour éviter toute mauvaise surprise, les groupes ontd’ores et déjà intérêt à revisiter leur structuration àl’aune de ces nouveaux critères.

Marc Roirand, avocat associé et Benjamin Lichtlé,avocat associé, spécialiste en droit fiscal

L’obligation de verser un treizième mois peut découler d’un accord collectif de branche ou d’entreprise.

LE CONSEILDROIT avec

Les mensonges ou inexacti-tudes sur les CV sont devenusmonnaie courante. La concur-rence sur le marché de l’em-ploi pousse souvent les candi-dats à enjoliver leurs compé-tences ou à inventer une expé-rience fantaisiste : surestima-tion du niveau d’anglais, stagerallongé de quelques mois,diplôme inexistant, etc.Quels que soient le niveau ducandidat et le type de postevisé (employé ou cadre), tousles mensonges et omissions nejustifient pas un licencie-ment.En principe, le candidatdoit répondre de bonne foi auxdemandes d’informations for-mulées par l’employeur lors durecrutement. Le mensonge oul’inexactitude seront d’autantplus sanctionnés qu’ellesportent sur des compétencesnécessaires à l’exercice del’emploi proposé et que leurabsence bloque la poursuite ducontrat de travail.

Manoeuvre dolosivePour autant, l’élément majeurqui justifie un licenciementdemeure la volonté du candidatde tromper son employeurpotentiel. Le postulant qui pré-sente de fausses informations

dans son CV alors qu’il sait queces éléments sont détermi-nants dans la décision du recru-teur, commet une faute gravequi justifie son licenciementune fois qu’il est intégré dansl’entreprise. Les tribunaux qua-lifient cette attitude de «manœuvre dolosive ». Tel serale cas, par exemple, si undiplôme n’a pas été obtenu enréalité et qu’il était nécessairevoire indispensable à l’exercicedes fonctions du salarié.

l’expérience professionnellepas déterminanteEn revanche, la mention d’uneexpérience professionnelleseulement imprécise et suscep-tible d’une interprétation parl’employeur (sur sa durée parexemple) est insuffisante àobtenir la nullité du contrat detravail.Vérifiez donc attentive-ment les informations de voscandidats au recrutement, encontactant les écoles, universi-tés ou anciens employeursdont la personne se prévaut. Lajurisprudence a en effet recon-nu la faute de l’employeur quine contrôle pas les qualifica-tions lors de l'embauche.

Rédaction NetPME

Mensonge sur le CV. Est-ceun motif de licenciement ?

l S’il n’est pas prévu par le Code du travail, le paiement d’un treizième mois constitueune obligation dans de nombreuses situations.

LE DROIT ET L'ENTREPRISE

Régime mère-fille. Unenouvelle clause anti-abus

Treizième mois.Est-ce une obligation ?

LE DÎNER DES ENTREPRISES EST UN MOMENT

D’ÉCHANGE PRIVILÉGIÉ ENTRE DIRIGEANTS DANS UN LIEU UNIQUE

Apéritif sur le tablier d’un pont…

… ou dans les arbres à 25 m de haut

… ou en présence d’un créateur

en « live »

Dîner au milieu des aéronefs…

Régions : 06 65 36 52 89 • [email protected] National : 06 26 78 14 02 • [email protected]

l QUESTION D'ENTREPRENEUR

• Seine-Maritime :Stéphane Lemaitre etAlexandre Joannin, avocatsassociés, spécialistes en droitfiscal• Loire-Atlantique/Vendée :Philippe Marchand, avocat asso-cié• Gironde :?ThierryBelleme et André Mari-nosa, avocats associés, spécia-listes en droit fiscal• Rhône-Alpes :Marc Roirand, avocat associéet Benjamin Lichtlé, avocatassocié, spécialiste en droit fis-cal• Bretagne :Hervé Orhan et Philippe Huet,

avocats associés, spécialistesen droit fiscal?• Haute-Garonne :Marina Rodrigues, avocate endroit fiscal• Alsace et Lorraine :Christophe Denny et PhilippeWillemin, avocats associés, spé-cialistes en droit fiscal? • Maine-et-Loire/Sarthe,Nord- Pas de Calais et PACA :Simple mention de « Fidal » ensignature

SIGNATURES FIDAL ENREGIONS (MARS)

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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33 MARS 2016

UN NOUVEAU PRÉSIDENTPOUR LE CNAJMJBernard Baujet est le nouveauprésident du Conseil national desadministrateurs judiciaires et desmandataires judiciaires. Il siégait aubureau depuis 2012. Mandatairejudiciaire à Bordeaux, Bernard Baujetsuccède au Niçois Xavier Huertas.

Où s’implanter en2016 ? Quels sont lesmarchés mondiauxporteurs pour les

entreprises françaises ? Lecabinet conseil en développe-ment international Altios s’estpenché sur la question et livreson Top 3 des marchés lesplus porteurs.

Les États-Unisen pole position« Les États-Unis demeurent lemarché où la demande estforte », commente DavidGérard, directeur associé d’Al-tios. Si le taux de change dudollar (1€ = 1,095 $ à l’heureoù nous écrivons ces lignes)permet aux entreprises de res-ter compétitives à l’exportOutre-Atlantique, le dyna-misme du marché nord-améri-cain les pousse également às’y implanter en privilégiantdes acquisitions.Premier marché mondial avecun quart du PIB et 321 millionsde consommateurs, les USoffrent de nombreuses oppor-tunités notamment dans lessecteurs agricoles, industrielset tertiaires.

La Chine forcémentDeuxième zone à surveiller en2016, la Chine. Avec une crois-sance de 7 % du produit inté-rieur brut prévue en 2016 etmalgré l’immense challengesocial que la Chine doit rele-ver, les entreprises françaisesauraient tort de ne pas s’inté-resser à un marché de 1,37 mil-liard d’habitants.De nouvelles opportunités yapparaissent dans un contextede transition vers le secteurtertiaire. Les services ontcontribué ainsi à 50,5 % du PIBChinois en 2015, soit 2,4 pointsde plus que l’année précé-dente. Les produits de grandeconsommation, de qualité et

innovants, y sont très atten-dus. L’e-commerce est enplein boom. En 2000, la Chinene comptait que 2,1 millionsd’internautes. Ils sont 649 mil-lions aujourd’hui, avec un tauxde pénétration de 46 % quilaisse entrevoir un fort poten-tiel.

L’Allemagne toujours,la Pologne plus que jamaisTroisième zone citée parAltios, l’Europe et plus particu-lièrement les pays prochesque sont l’Allemagne et laPologne. Même si l’Allemagne

est un pays frontalier, lesimplantations y prennent dutemps.« Une très bonne préparationest indispensable pour tra-vailler avec l’Allemagne »,témoigne David Gérard. Pre-mière économie européenneet premier partenaire commer-cial de la France, l’Allemagneest une vraie passerelle pourse développer et s’installerdans l’Est de l’Europe.Enfin la Pologne est « Le »pays conseillé actuellement.« C’est une des locomotives dumarché européen », poursuit

David Gérard. Récipiendaire demultiples aides européennes(82 milliards d’euros jusqu’en2020) et de soutiens au déve-loppement de ses infrastruc-tures, outils industriels etR & D, la Pologne a profondé-ment changé de visage ces 15dernières années. Le produitintérieur brut a été multipliépar deux et les importationspar huit. La consommationinterne y est dynamique et samain-d’œuvre qualifiée estbon marché.

Armelle Gegaden.

À retenir

Quel dirigeant n’a pas souhaité profiter des conseils d’unepersonne extérieure à son entreprise ? Quel dirigeant n’apas eu, dans ses grands moments de solitude face auxchoix, besoin d’un conseil ou d’une recommandationavisée ? Le pilotage de nos entreprises requiert de plus enplus de technicité et, donc, de compétences nouvelles.Pouvoir s’appuyer dans ces moments-là sur desconsultants peut être très utile. Mais, souvent, le temps etles moyens manquent pour faire appel à une société deconsulting et s’offrir les services de personnes qualifiées.Pris dans le quotidien, le dirigeant hésite aussi parfois àfaire part de ses problématiques à une personne extérieureà son entreprise. Ces freins, nous les connaissons tous, etils renforcent bien souvent le risque lié à une décision priseen solitaire.Bizzup est une nouvelle offre adaptée à cetteproblématique. Elle utilise le meilleur de deux mondes :celui de la réflexion, de l’expérience et celui del’immédiateté et du partage.Outil d’aide à la décision numérique, Bizzup vous met enrelation avec des consultants mais vous permet égalementde partager avec d’autres dirigeants et bénéficier de leurexpérience.Quand nous avons lancé la plate-forme Ope.fr, c’était dansle but d’offrir à la communauté des lecteurs du Journal desentreprises un lieu d’opportunités permettant à chacun deproposer ou de profiter d’offres pertinentes pour sonactivité.Aujourd’hui notre partenariat avec Bizzup nous permet devous proposer un nouveau service avec la garantie d’uneréalisation par des professionnels. C’est l’alliance de deuxsavoir-faire et de deux compétences. En tant que membresde la communauté des lecteurs du Jde, vous bénéficierezde l’accès au service de Bizzup et pourrez entrer en contactavec leurs consultants. Ce partenariat vous fera égalementbénéficier d’une remise de 20 % sur le prix habituel.Pour cela, rien de plus simple, en allant sur le site Ope.frvous cliquerez sur l’offre Bizzup et pourrez déposer votredemande.À partir de là, laissez-vous guider.Le partenariat Jde/Bizzup, c’est une nouvelle offre auservice du monde économique.

Patrick Richard, président du Journal des entreprises

CONTRAT DE GÉNÉRATION. L’ÉCHECUn rapport de la Cour des comptes épingle le contrat degénération, dispositif lancé en 2013 pour résorber lechômage des jeunes tout en maintenant les seniors dansl’emploi. À la mi-2015, seulement 40.300 contrats de cetype étaient recensés en France, soit moins d’un dixièmede l’objectif de 500.000 visé à l’horizon 2017. La Cour descomptes explique cet échec par la complexité du dispositif,des critères d’éligibilité inadapté et par l’impact de la crise.

210 M¤ POUR LE FONDSPME EMPLOIS DURABLESVice-président du Medef, ThibaultLanxade (notre photo) présidera lefonds "PME emplois durables" créépar Kleia et AG2R. Dôté de 210 M¤, ilcible les entreprises de 15 à 500salariés pratiquant l’investissemmentsocialement responsable.

International.Où s’implanter en 2016 ?

La Pologne est aujourd’hui une locomotive du marché européen et bénéficient de multiples aides. Ici, le quartier

de Rondo ONZ, à Varsovie, lieu d’implantation de nombreux acteurs internationaux du tertiaire.

l Etats-Unis et Chine restent des destinations phare en terme d’implantations àl’international. Mais des destinations bien plus proches offrent aussi un joli potentiel.

L’EMPLOI MARCHAND REDÉCOLLE ENFINCe n’était pas arrivé depuis 2011 : l’emploi salarié dans le sec-teurs marchand a enfin redécollé l’an passé, avec une haussede 0,3 % pointée par l’Insee. 47.100 créations nettes de postesont ainsi été enregistrées en 2015, la bonne santé du tertiaire(83.900 postes créés) et de l’intérim (44.200) compensant lesbaisses enregistrées par l’industrie (- 41.400 postes) et laconstruction (- 39.600). Le secteur marchand emploi 15,9 mil-lions de personnes en France.

UN SITE POUR DOPER L’INTERNATIONALFrance-international.fr se lance sur la Toile pour diffuser infor-mations et services - publics ou privés - aux PME et ETI voulantaccélérer à l’international. Le site est placé sous l’égide dusecrétariat d’État chargé du commerce à l’extérieur, appuyé de10 partenaires spécialistes de l’international.

FORT RECUL DE LA COMMANDE PUBLIQUE22 % : c’est le recul qu’a connu entre 2012 et 2015 le montanttotal de la commande publique, selon une étude menée par l’As-semblée des communautés de la France et la CDC. Ainsi, de80,1 milliards d’euros en 2012, elle est tombée à 67,5 milliardsen 2015, année qui marque tout de même un léger rebond de cechiffre. 2014 s’était en effet soldé par 66,5 milliards de com-mandes.

LA FRANCE DANS LE TOP 4 DES DIVIDENDESLa France est le quatrième pays du monde à verser le plus dedividendes aux actionnaires. Selon le rapport Henderson GlobalInvestment, ceux-ci ont reçu en 2015 près de 47 milliards de dol-lars de dividendes des sociétés hexagonales. Devant, figurentles États-Unis (440,4 milliards), le Royaume-Uni (204,5 mil-liards) et le Japon (51,9 milliards).

VALORISATIONS. RETOUR VERS 2006 !C’est une étude du fonds d’investissement Argos Sodistic quil’affirme : la valorisation des belles PME européennes a retrou-vé son niveau d’avant crise. Elles ont été ainsi valorisées au qua-trième trimestre 2015 sur la base de 9,1 fois leur Ebitda, soit leniveau atteint au second semestre 2006. Le creux avait étéatteint au premier semestre 2009, avec un multiple de seule-ment 5,7.

BPIFRANCE LANCE TROIS NOUVEAUX FONDSBpifrance lance trois nouveaux fonds. Doté de 340 M¤, « Accélé-ration biotechnologie santé » soutiendra des projets en institutshospitaliers et en laboratoires d’excellence. 100 M¤ serontconsacrés pour moitié au fonds « Ville de demain » (projets liésau smartcities) et l’autre au fonds « Ambition amorçage angel »(coinvestissement avec des business angels).

L'ESSENTIEL

LIBRE-ECHANGE

Bizzup. Unnouveau servicepour nos lecteurs

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

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34 MARS 2016

Le Blablacar de la gestion fores-tière. C’est l’image qu’Olivier For-sans utilise pour décrire leconcept de MaForêt.fr, plate-forme de mise en contact despetits propriétaires forestiers -ils sont près de 2 millions enFrance à posséder moins d’unhectare - avec des profession-nels. MaForêt.fr permet ainsi auxpropriétaires de répertorier gra-

tuitement leur forêt, et s’ils le souhaitent, d’être mis en relationavec des forestiers qui vontleur donner des conseils pour mieuxla gérer et la valoriser. À terme, la plateforme proposera aussiune place de marché pour la vente de bois. « Via le numériquenous créons du lien et nous permettons aux propriétaires des’impliquer dans la vie de leur forêt. » Et pourquoi pas d’en tirerplus profit. L’inscription sur la plateforme est gratuite mais lesservices proposés par les forestiers sont payants, Maforet.fr pre-nant un pourcentage sur la facture. (Rédaction de Bordeaux)

L’année commence bien pour Alsetex à Sablé-sur-Sarthe.L’entreprise qui fabrique des produits de maintien del’ordre et de sécurité civile remporte en effet un marchépublic de 5,57 M¤. Alsetex va ainsi produire et fournir auxforces de la Police nationale, de la Gendarmerie et de l'ad-ministration pénitentiaire des munitions de défense àcourte portée. Il s’agit de projectiles destinés aux lanceursde balles de type « Flash-Ball ». Employant plus de 150salariés, Alsetex affiche un CA 2014 de 20,9 M¤. L’entre-prise sarthoise est depuis 2006 une filiale du groupeÉtienne Lacroix (101 M¤ de CA). (Rédaction du Mans)

Les collaborateurs de la mairie de Paris chevaucherontbientôt les scooters électriques de la marque grassoiseEccity Motorcycles. Elle vient en effet de remporter unappel d’offres portant sur la livraison de 400 de sesmodèles Artelec 670 destinés à remplacer le parc de scoo-ters thermiques dont est équipée la collectivité parisienne.Montant du marché ? 1 million d’euros, soit un grand coupd’accélérateur pour l’entreprise de 7 personnes qui a réali-sé un chiffre d’affaires de 250.000 euros en 2015. Du coup,Eccity Motorcycles veut entretenir cette croissance enlevant des fonds. L’entreprise recherche 2 à 3 millionsd’euros pour doper sa R&D et ses capacités de productiontout en cherchant à asseoir sa marque à l’échelle euro-péenne. (Rédaction de Nice)

Moteur 4 cylindres turbo préparé par Renault Sport, vitessede 100 km/h en moins de 4,5 secondes.... Voilà quelquesunes des promesses de la nouvelle Alpine « Vision », showcar qui préfigure la future voiture de série qui devrait êtrerévelée avant la fin de l'année. Carlos Ghosn, P-dg du groupeRenault, a présenté, le 16 février à Monte Carlo, cette nou-velle version de la future Alpine et a annoncé une commercia-lisation en 2017, d'abord en Europe, pour cette sportive dontla production sera réalisée à Dieppe (76). Au cours des 12mois à venir, l’équipe Alpine se consacrera à la réalisationd’une voiture proche du show car en termes de lignes, depoids, de comportement, et d’agilité. (Rédaction de Rouen)

> NormandieL’Alpine va rugir à Dieppe

Le géant thaïlandais du thonSea Value PLC (15.000 sala-riés) gagne l’Europe. « ÀLignol, le groupe réalise sa pre-mière acquisition horsd’Asie », résume Bertrand Zie-gler (notre photo), directeur del’usine de production de thonsituée près de Pontivy. Présentaux Pays-Bas depuis 2007 où ila ouvert une filiale, Sea Value

est passé à la vitesse supérieure en fin d’année dernière enreprenant l’entreprise de Lignol à la barre du tribunal decommerce de Saint-Nazaire. Les 12 emplois ont été sau-vés. L’industriel asiatique prévoit d’investir entre 1,5 et2 millions d’euros dans l’outil de production. Désormaisdénommée Sea Value Atlantic, l’entreprise entend augmen-ter ses volumes et aller vers des produits plus élaborés. Larentabilité est visée dès 2016. (Rédaction de Vannes)

Centenaire et familial, le groupe nordiste Dupont Restaura-tion n’en finit pas de grossir. L’acteur de la restauration collec-tive a de l’appétit pour la région parisienne, où il vient d’avalerdeux PME : Comparest, une société de restauration collectivequi réalise un CA de 9 millions d’euros avec 80 collaborateurset Ekilibre, une cuisine centrale qui affiche un CA de 16 mil-lions avec 100 salariés. Le montant de ces acquisitions n’a pasété communiqué. Elles permettent au groupe Dupont Restau-ration d’augmenter mécaniquement son chiffre d’affaires de15 %, mais également de proposer une palette de servicesplus complète en Ile-de-France. « Le marché parisien pré-sente un potentiel énorme », commente le président dugroupe, Pascal Dupont (notre photo), qui vise un chiffre d’af-faires de 205 millions d’euros en 2016. Le groupe emploie2.450 salariés. (Rédaction de Lille)

> SartheAlsetex va équiper la Police

ÇA BOUGE EN FRANCE

Début 2018, le fabricant vendéen de fenêtres K-Line ouvriraune nouvelle usine de 48.000 m² à 40 km de Lyon. Un projetde 62 millions d’euros, bâtiments et machines inclus, dontla première pierre a été posée en février. Revendiquant uneplace de leader français de la fenêtre aluminium, K-Line(950 salariés, 248 millions d’euros de CA) vise une capacitéde production initiale de 2.500 fenêtres. Environ 100 per-sonnes vont être recrutées d’ici le démarrage. L’effectifdevrait atteindre 300 personnes à l’horizon 2020. Ce site anotamment pour but de rapprocher K-Line des régions oùelle garde un fort potentiel de croissance (Rhône-Alpes,Paca), tout en rationalisant les flux industriels et logis-tiques vers l’Est. (Rédaction de La Roche-sur-Yon)

> VendéeK-Line voit grand à Lyon

> GirondeLe blablacar de la fôret

Premier réseau de journaux économiques en régions

Président-directeur général, directeur de la publication : Patrick

Richard

Rédacteur en chef : Philippe Créhange

Rédacteur en chef adjoint : Sébastien Payonne

Le Journal des Entreprises dans le Rhône-Ain :

10, rue Danton – 69003 Lyon, 04.78.74.80.95 - Fax : 04.78.74.79.94.

Courriel : [email protected]

Rédaction : Audrey Henrion (responsable d’édition) 04.78.74.84.42. ;

Pierre Tiessen (journaliste) 04.78.74.84.15. ; Gilles Cayuela (journa-

liste) 04.77.01.07.05.

Le Journal des Entreprises en Isère-Savoie-Haute-Savoie :

93 bis, rue du Général-Mangin - 38100 Grenoble, tél. :

04.76.54.13.07. Fax : 04.76.54.72.23. Courriel : jde.38@lejournaldesen-

treprises.com

Rédaction : Stéphanie Gallo 04.77.01.07.06. ; Audrey Henrion

04.78.74.84.42.

Le Journal des Entreprises dans la Loire :

115, cours Fauriel - 42100 Saint-Etienne, 04.77.01.07.04 - Fax :

04.77.32.71.16. Courriel : [email protected]

Rédaction : Stéphanie Gallo (responsable d’édition) 04.77.01.07.06.;

Gilles Cayuela (journaliste) 04.77.01.07.05.

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06.26.78.14.02. Xavier Allonier 01.53.23.00.65 ; 06.65.75.70.57. ;

Béatrice Ollivier, assistante, 02.98.33.80.56.

Société éditrice : Manche Atlantique Presse

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Dépôt légal : à parution - Imprimeur : Le Télégramme

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> GrasseÇa roule à Paris pour Eccity

Marseille. Un géant des mers est lancéUn nouveau géant des mers a été inauguré le mois dernierpar l’armateur marseillais CMA CGM sur le port de LongBeach, aux Etats-Unis. Baptisé le Benjamin Franklin, cemonstre de 339 mètres de long est tout simplement le plusgrand porte-conteneurs a jamais avoir fait escale sur lescôtes américaines. Offrant une capacité de 17.859 conte-neurs de vingt pieds (un peu plus de 6 mètres de long), ce

navire a été construit en Chine et bat pavillon britannique.Pour CMA CGM (16,7 milliards de dollars de CA en 2014),cette inauguration est le signe d’une volonté de positionne-ment fort sur le marché américain, où il compte aujour-d’hui 1.000 de ses 22.000 salariés dans le monde. L’aram-teur relie aujourd’hui 14 ports américains vers plus de 150pays. (Rédaction de Marseille).

> MorbihanThon breton à la sauce thaï

> Pas-de-CalaisDupont a faim d’Ile-de-France

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35 MARS 2016

Un premier parc d’aventures intérieur pour enfants Okidokouvre ce mois-ci au Liban. C’est le premier centre ouvert àl’étranger par l’enseigne créée en 2004 près de Mulhouse.Pensée pour être développée sous licence de marque, Oki-dok compte déjà cinq centres dans l’Est de la France. Elleemploie une quarantaine de personnes pour un CA globalde 2 millions d’euros. Son fondateur, Ronny Kikano, estaujourd’hui prêt à développer ses centres ailleurs enFrance et à l’étranger. Une levée de fonds est envisagéedès cette année pour accompagner ce développement(Rédaction de Strasbourg)

Naissance d’un gros cabinet d’avocat dans le grand Ouest.Les deux angevins Oratio Avocats, positionné sur le droitdes affaires, et Exaequo Avocats, spécialisé dans le conten-tieux, fusionnent pour créer un nouvel ensemble. Ce der-nier pèse 92 collaborateurs, dont 12 associés, pour unchiffre d’affaires cumulé de 10,2 millions d’euros surl’exercice 2015. Le nouveau nom de la structure sera Ora-tio Avocats. Disposant d’une implantation en région pari-sienne, le cabinet entend ainsi fournir un accompagne-ment transversal à sa clientèle d’entreprises.(Rédaction d’Angers)

Mi-février, le ministre de l’Économie Emmanuel Macrons’est rendu à Roubaix, pour inaugurer le campus OVH. L’hé-bergeur web nordiste a consenti un investissement total de40 millions d’euros pour ce nouvel espace jouxtant sonsiège. Il sera dédié à la formation de diplômés à ses techno-logies, à l’incubation de start-up et abritera des labora-toires de recherche et d’essais. Ce campus répond aux

besoins de recrutement dans un contexte de développe-ment : l’entreprise va investir plus de 700 millions d’eurosdans sa croissance ces cinq prochaines années.Après trois phases de construction, le campus s’étendrasur 9.000 m² et accueillera 700 salariés. Le groupe vise lemilliard d’euros de chiffre d’affaires en 2020. (Rédaction deLille)

> Retrouvez notre prochainnuméro le vendredi 1er avril

> Nord Un campus à 70 M¤ pour OVH

Nettoyer et remettre en étatles logements où ont étéretrouvés des cadavres. C’estle métier de Requiem, filialedu groupe Vita créée en 2007par Christophe Mercier (pho-to). Et le concept prend avecen moyenne 30 appelsentrants par mois dans leRhône. Du coup, le dirigeantveut lever 2 millions d’euros

d’ici juin pour se déployer sur l’ensemble de la France afinde répondre à la demande. Le chiffre d’affaires pourl’heure modeste (moins de 1M¤) devrait passer à 15 M¤d’ici à 5 ans, avec déjà 20 % de croissance prévue en 2015-2016. (Rédaction de Lyon)

> Haut-RhinOkidok joue au Liban

250 emplois dans dix ateliers africains pour un chiffre d’af-faires de l’ordre de 10 millions d’euros à l’horizon 2020.C’est l’objectif affiché par la start-up Lagazel, grâce à lafabrication de lampes à destination des populations n’ayantpas accès à l’électricité. Rechargeables via de petits pan-neaux solaires, elles disposent d’une autonomie de 8 à 20heures et seront fabriquées en Afrique. Le créateur de Laga-zel est un entrepreneur déjà expérimenté puisqu’il a créé, ily a plus de dix ans, une entreprise au Burkina Faso, CBEnergie (30 salariés ; CA 2015 : 500.000¤) spécialisée dansles projets de pompages ou d’éclairages à partir de pan-neaux solaires. (Rédaction de Saint-Etienne)

> LoireLagazel allume l’Afrique

18 juin 2012. Fort d’une majorité à l’Assemblée nationale,François Hollande confie à son gouvernement et sonPremier ministre une lettre de mission on ne peut plusclaire. Pas question de reproduire les erreurs de sonprédécesseur Nicolas Sarkozy. Les réformes doivent semener tambour battant. Dans un style épuré de toutefantaisie et de petites phrases, le Président de laRépublique met l’économie et le retour à la croissance aucœur de son action. Parmi les priorités : la réforme du codedu travail. La crise financière puis économique de 2008 acontraint les entreprises à réduire leurs effectifs,contribuant à faire exploser le chômage. Objectif : redonnerconfiance et leur permettre de recruter. Il y a bien le CICEdans les tuyaux, qui doit renforcer leur compétitivité. Maisça, c’est surtout utile pour redonner de l’oxygène auxmarges, et donc aux investissements.Pour relancer l’emploi, il faut faciliter les recrutements. Lemedef est prêt à créer un million d’emplois si les conditionssont réunies ? Qu’à cela ne tienne. Le projet de loi "visant àinstituer de nouvelles libertés et de nouvelles protectionspour les entreprises et les actifs" devrait créer cesconditions. Tout en installant en France la fameuse"flexi-sécurité" dont tout le monde parle depuis des annéesmais que personne n’a encore osé mettre en place.Durée maximale de travail quotidien portée à 12 heures etjusqu’à 60 heures par semaine en cas d’activité accrue,règles clarifiées pour les licenciements économiques,accords en faveur de l’emploi, référendums en entreprise,droits sociaux tout au long de la carrière, etc. Le medef etles entreprises n’auront plus d’excuses pour créer desemplois. Seul petit problème. Ce n’est pas en juin 2012 quele débat sur le code du travail ainsi décrit est véritablementouvert mais en mars… 2016, avec le projet de loi El Khomri.Il aura fallu quatre ans à la majorité en place pour poserles vraies questions, alors que le gouvernement chancelleet que la présidentielle approche à grands pas. Autant direau plus mauvais moment. Mais quand on veut positiver, nedit-on pas "Mieux vaut tard que jamais" ?

[email protected] ; twitter :@pcrehange

> AngersFusion chez les avocats

La bonne nouvelle est tombéemi-février : c’est le nouveauproduit de Yéo Frais qui a étéélu l’innovation de l’année parles consommateurs d’Inter-marché. Spécialisée dans laproduction de yaourts etcrème fraîche, la laiterie tou-lousaine (160 salariés et65 M¤ de CA en 2015) misesur l’innovation pour se main-

tenir dans un marché du yaourt en décroissance. Avec unpackaging souple, une plus grande capacité que les bou-teilles classiques de yaourt à boire (1,5 L), un robinet pra-tique et hygiénique, de vraies fraises mixées à l’intérieur,la fontaine à yaourt veut plaire à toute la famille, adultescompris. (Rédaction de Toulouse)

Fin 2016, la société Metalvalueva démarrer à Etain, dans laMeuse, la production de piècesen inox à partir de poudremétallique. Une innovation quiressemble bien à une révolu-tion dans la métallurgie : plusde phase liquide, pendantlaquelle du métal en fusion estcoulé dans un moule, lespièces sont créées à froid par

un procédé similaire à celui du frittage, connu dans ledomaine de l’impression 3D. Les aspects techniques du pro-jet sont portés par Alain Honnart, un ancien de chez Vallou-rec. Metalvalue a déjà injecté 10 millions d’euros dans leprojet et pourrait compléter l’investissement avec une acié-rie dédiée à la production de « poudres métalliques atomi-sées au gaz », d’une capacité de 50.000 tonnes par. Bud-get : entre 40 et 70 millions. Pour s’imposer et devenir unstandard, Metalvalue a fait le choix de commercialiser satechnologie sous licence. (Rédaction de Nancy)

> LorraineLa métallurgie se met à la poudre

On n’arrête plus Finis Terra. Lacoopérative qui regroupe sixmagasins Biocoop en FinistèreNord vient d’investir 2,2 millionsd’euros pour un bâtiment neufde 600 m² pour son magasin deMorlaix. Fin 2013, elle avait déjàinvesti 2,6 millions pour un troi-sième magasin, de 600 m² éga-lement, à Brest. En 2015, celui-ci a connu une croissance de

39 %. Ces investissements étaient aussi devenus nécessairesau vu de la croissance globale du groupe depuis quinze ans.« En 2000, au moment de la fusion des magasins, le chiffred’affaires consolidé était de 2,8 M¤ avec 16 salariés. Aujour-d’hui, nous employons 60 personnes pour un chiffre d’affairesde 16,7 M¤ avec une croissance de 21 % par rapport à 2014,indique Marie-Hélène Le Fur, la présidente du directoire deFinis Terra (à gauche sur notre photo). » (Rédaction de Brest)

> RhôneLe nettoyeur post-mortem

Moteur 4 cylindres turbo préparé par Renault Sport,vitesse de 100 km/h atteinte en moins de 4,5 secondes...Voilà quelques unes des progmesses de la nouvelle Alpine« Vision », show car qui préfigure la nouvelle voiture desérie qui devrait être dévoilée avant la fin de l’année parRenault. Carlos Ghosn, le P-dg du groupe automobile (41milliards d’euros de CA en 2014, près de 118.000 salariés

dans le monde) a présenté ce 16 février à Monte-Carlo,cette nouvelle version de la future Alpine et a annoncé unecommercialisation en 2017, d’abord en Europe, pour cettesportive dont la production sera réalisée en Normandie, àDieppe. AU cours des 12 mois à venir, l’équipe Alpine seconsacrera à la réalisation d’une voiture proche du showcar en termes de lignes et d’agilité. (Rédaction de Rouen)

> FinistèreFinis Terra surfe sur le bio

ÇA BOUGE EN FRANCE

ENTRE NOUS par Philippe CréhangeRédacteur en chef

Quatre ansde retard

Sous-traitante industrielle, la Fonderie de Nieder-bronn (200 salariés, CA 2015 : 24 millions d’euros), aunord de l’Alsace, lance son premier produit en propre,développé avec l’agence de design strasbourgeoiseDenovo Design (7 salariés ; CA 2015 : 1 million). Ils’agit d’un four-grill de jardin à brasero intégré quisera commercialisé sous la marque le Gooker à partird’avril. L’ambition est d’en vendre 1.000 d’ici à la finde l’année. Pour lancer la production, 50 Gookers sontactuellement précommercialisés via le site de finance-ment participatif Kisskissbankbank, pour tout investis-sement dépassant 800€. Un prix attractif: sur le mar-ché, le four sera vendu selon les options, entre 1.990et 2.790€. (Rédaction de Strasbourg)

> Bas-RhinLa fonderie se met au grill

> Haute-GaronneLa fontaine à yaourt primée

Le groupe BA Systèmes, à Mordelles, a construit sondéveloppement sur une technologie de solutions demanutention avec chariots sans conducteurs pour l’in-dustrie, séduisant Candia, l’Oréal ou Merck. Il se diversi-fie en adaptant son savoir-faire au monde médical, enproposant (via sa nouvelle filiale BA Healthcare) un sys-tème d’imagerie médical robotisé qui peut intervenirpendant une opération chirurgicale. Depuis quelquesmois, BA Systèmes teste également en partenariat avecune entreprise de Belfort des véhicules automatisésadaptés au monde portuaire. Depuis cinq ans, l’entre-prise de Jean-Luc Thomé a multiplié son CA (24 mil-lions d’euros en 2015) et son nombre de salariés (180collaborateurs) par trois. (Rédaction de Rennes)

> Ille-et-VilaineBA Systèmes se médicalise

Dieppe. La nouvelle Alpine va rugir

LE JOURNAL DES ENTREPRISES

Page 36: ST MICROELECTRONICS French Tech - Club Realiz · LE PREMIER RÉSEAU D'INFORMATION ÉCONOMIQUE EN RÉGIONS I RHÔNE-ALPES I Nº347 I MARS 2016 I 8.40 ¤ 2 MARS 2016 ... Du côté de

36 MARS 2016

Êtes-vous d’accord avec Xavier Niel quand il ditque la France est « un pays formidable » pourcréer son entreprise ?Son discours était une réaction au french bashing.Contrairement à ce que l’on dit souvent, la Franceest un pays où il est facile de créer son entre-prise. Mais, particulièrement dans le domaine dunumérique, nous n’avons pas assez de championsde taille internationale, ces fameuses licornesvalorisées plus d’un milliard de dollars. Ce sontelles qui créent des emplois et rayonnent à l’inter-national. Il y a plus de création d’entreprises àParis qu’à Londres. Mais elles sont plus petites etmoins bien financées.

Il y a une mode de l’entrepreneuriat et des start-up en France. Derrière la communication et leseffets de manche, avez-vous constaté une évolu-tion significative de l’écosystème fiscal et juri-dique ces dernières années ?Le mouvement des pigeons en 2012 puis lesAssises de l’entrepreneuriat, ont permis une véri-table avancée sur les questions de financementdes entreprises et leur fiscalité. Mais ensuite, leGouvernement s’est contredit. Par à-coups. Unmicro-exemple : la loi sur les quotas des sta-giaires. Les start-up n’ont même pas été consul-tées. On crée trop de quotas en France.Comme dans toute révolution industrielle, lenumérique détruit des emplois mais il en crée aus-si de nombreux. Quand le droit du travail est tropcompliqué, il devient très risqué pour les entre-prises en forte croissance de recruter. Souvent,elles perdent de l’argent et font des augmenta-tions de capital pour financer leur développe-ment. En embauchant, elles augmentent leur défi-cit. Elles ont donc besoin de flexibilité. Le droit dutravail en France est encore très tourné vers uneéconomie du passé qui envisage le travail sous leprisme de la pénibilité.

Que faudrait-il pour répondre aux besoins des

ressources humaines des starts-up du digital ?Il faudrait convaincre les Français, les politiques,les médias, qu’avec plus de flexibilité, on créeplus d’emploi. Pourquoi ne pas tester cela sousforme expérimentale dans le secteur digital ?

La flexibilité, c’est un peu ce vers quoi on tenddans le projet de loi de Myriam El Kohmri…Cela en prend le chemin. Il faudrait réussir à élar-gir les causes de rupture des contrats de travail.L’alternative aujourd’hui, c’est d’avoir recours auxintérimaires, freelance et CDD. Il faudrait sécuri-ser et normaliser le statut des freelances pourque l’accompagnement social leur soit favorable.Dans le numérique, c’est un statut prisé.

Lors du forum économique de Davos, JimBreyer, un business angel, affirmait que 90 %des licornes allaient disparaître ou voir leur valo-risation revue à la baisse. Qu’en pensez-vous ?Depuis le mois d’octobre, sur les marchés finan-ciers, beaucoup d’entreprises ont chuté enbourse : Linkedin, Twitter… Certaines ont vu leurvalorisation divisée par deux. C’est un mouvementgénéral observé. Et forcément, cela agit aussi surles licornes qui ne sont pas encore cotées enbourse. Leur potentiel en bourse est importantpour que les investisseurs puissent entrevoir unepossible sortie avec plus-value. Et puis, un certainnombre de ces licornes n’ont pas encore démon-tré leur modèle économique. Certaines ont devrais revenus, comme Uber ou Airbnb. Mais cer-taines ne gagnent pas d’argent et, tant qu’ellessont privées, on ne connaît pas leur revenu.D’autres n’ont peut-être pas du tout de modèleéconomique, en particulier tous les modèles free-mium, comme Evernote ou Dropbox.Aux États-Unis, nous avons assisté à une formede spéculation sur certains modèles : les messa-geries, l’économie collaborative… Les valorisa-tions sont basées sur un rêve qui ne s’est pasencore révélé. Tout cela corrige le marché. Cela

ne veut pas dire que tout va s’effondrer. Mais unerégulation se fera petit à petit.

Vous êtes vous-mêmes un business angel actif.Pouvez-vous nous citer deux ou trois businessmodel de start-up qui vous ont marqué récem-ment ?Il y a la place de marché 1001pharmacies à Mont-pellier dans laquelle j’ai moi-même investi. Elleréussit à réconcilier le monde de la pharmacie,des pharmaciens et de l’internet. C’est un cré-neau qui a beaucoup d’avenir.Je suis également impressionné par Sigfox à Tou-louse qui bâtit un réseau bas débit pour les objetsconnectés. C’est un vrai projet industriel et ambi-tieux qui pourrait engendrer une nouvelle licorneen France.Citons enfin le vainqueur du Tour de France Digi-tale de l’année dernière, Cubyn. Cette société pro-pose des services logistiques pour les marchandsde taille petite et moyenne. Pour s’occuper de lalogistique, l’entreprise facture un euro par colis.

France Digitale cherche à se développer enrégions et lance sa deuxième édition du Tour deFrance Digitale. De quoi s’agit-il ?La plupart des concours de start-up faisant appelà un vote du public sont des concours de beauté !Je caricature un peu. Le Tour de France Digitalerepose, lui, sur une véritable sélection à partirdes auditions des porteurs de projets dans plu-sieurs villes françaises.Le grand gagnant bénéficiera d’un investissementd’1 M¤ en capital-risque de trois fonds d’investis-sement (360 Capital Partners, Partech Ventures,Breega Capital) et de 500 K¤ de prêt par BPI-france.Nous avons encouragé les start-up régionales àcandidater. Car on n’est pas obligé d’être à Parispour faire du numérique !

Propos recueillis par Armelle Gegaden

« Pourquoi ne pas tester la flexibilité dudroit du travail sous forme expérimentaledans le secteur digital ? ». C’est laproposition que fait dans nos colonnesOlivier Mathiot, dirigeant de Rakuten etco-président de France Digitale. DERNIÈRE PAGE

Êtes-vous d’accord avec Xavier Niel quand il ditque la France est « un pays formidable » pourcréer son entreprise ?Son discours était une réaction au french bashing.Contrairement à ce que l’on dit souvent, la Franceest un pays où il est facile de créer son entre-prise. Mais, particulièrement dans le domaine dunumérique, nous n’avons pas assez de championsde taille internationale, ces fameuses licornesvalorisées plus d’un milliard de dollars. Ce sontelles qui créent des emplois et rayonnent à l’inter-national. Il y a plus de création d’entreprises àParis qu’à Londres. Mais elles sont plus petites etmoins bien financées.

Il y a une mode de l’entrepreneuriat et des start-up en France. Derrière la communication et leseffets de manche, avez-vous constaté une évolu-tion significative de l’écosystème fiscal et juri-dique ces dernières années ?Le mouvement des pigeons en 2012 puis lesAssises de l’entrepreneuriat, ont permis une véri-table avancée sur les questions de financementdes entreprises et leur fiscalité. Mais ensuite, leGouvernement s’est contredit. Par à-coups. Unmicro-exemple : la loi sur les quotas des sta-giaires. Les start-up n’ont même pas été consul-tées. On crée trop de quotas en France.Comme dans toute révolution industrielle, lenumérique détruit des emplois mais il en crée aus-si de nombreux. Quand le droit du travail est tropcompliqué, il devient très risqué pour les entre-prises en forte croissance de recruter. Souvent,elles perdent de l’argent et font des augmenta-tions de capital pour financer leur développe-ment. En embauchant, elles augmentent leur défi-cit. Elles ont donc besoin de flexibilité. Le droit dutravail en France est encore très tourné vers uneéconomie du passé qui envisage le travail sous leprisme de la pénibilité.

Que faudrait-il pour répondre aux besoins des

ressources humaines des starts-up du digital ?Il faudrait convaincre les Français, les politiques,les médias, qu’avec plus de flexibilité, on créeplus d’emploi. Pourquoi ne pas tester cela sousforme expérimentale dans le secteur digital ?

La flexibilité, c’est un peu ce vers quoi on tenddans le projet de loi de Myriam El Kohmri…Cela en prend le chemin. Il faudrait réussir à élar-gir les causes de rupture des contrats de travail.L’alternative aujourd’hui, c’est d’avoir recours auxintérimaires, freelance et CDD. Il faudrait sécuri-ser et normaliser le statut des freelances pourque l’accompagnement social leur soit favorable.Dans le numérique, c’est un statut prisé.

Lors du forum économique de Davos, JimBreyer, un business angel, affirmait que 90 %des licornes allaient disparaître ou voir leur valo-risation revue à la baisse. Qu’en pensez-vous ?Depuis le mois d’octobre, sur les marchés finan-ciers, beaucoup d’entreprises ont chuté enbourse : Linkedin, Twitter… Certaines ont vu leurvalorisation divisée par deux. C’est un mouvementgénéral observé. Et forcément, cela agit aussi surles licornes qui ne sont pas encore cotées enbourse. Leur potentiel en bourse est importantpour que les investisseurs puissent entrevoir unepossible sortie avec plus-value. Et puis, un certainnombre de ces licornes n’ont pas encore démon-tré leur modèle économique. Certaines ont devrais revenus, comme Uber ou Airbnb. Mais cer-taines ne gagnent pas d’argent et, tant qu’ellessont privées, on ne connaît pas leur revenu.D’autres n’ont peut-être pas du tout de modèleéconomique, en particulier tous les modèles free-mium, comme Evernote ou Dropbox.Aux États-Unis, nous avons assisté à une formede spéculation sur certains modèles : les messa-geries, l’économie collaborative… Les valorisa-tions sont basées sur un rêve qui ne s’est pasencore révélé. Tout cela corrige le marché. Cela

ne veut pas dire que tout va s’effondrer. Mais unerégulation se fera petit à petit.

Vous êtes vous-mêmes un business angel actif.Pouvez-vous nous citer deux ou trois businessmodel de start-up qui vous ont marqué récem-ment ?Il y a la place de marché 1001pharmacies à Mont-pellier dans laquelle j’ai moi-même investi. Elleréussit à réconcilier le monde de la pharmacie,des pharmaciens et de l’internet. C’est un cré-neau qui a beaucoup d’avenir.Je suis également impressionné par Sigfox à Tou-louse qui bâtit un réseau bas débit pour les objetsconnectés. C’est un vrai projet industriel et ambi-tieux qui pourrait engendrer une nouvelle licorneen France.Citons enfin le vainqueur du Tour de France Digi-tale de l’année dernière, Cubyn. Cette société pro-pose des services logistiques pour les marchandsde taille petite et moyenne. Pour s’occuper de lalogistique, l’entreprise facture un euro par colis.

France Digitale cherche à se développer enrégions et lance sa deuxième édition du Tour deFrance Digitale. De quoi s’agit-il ?La plupart des concours de start-up faisant appelà un vote du public sont des concours de beauté !Je caricature un peu. Le Tour de France Digitalerepose, lui, sur une véritable sélection à partirdes auditions des porteurs de projets dans plu-sieurs villes françaises.Le grand gagnant bénéficiera d’un investissementd’1 M¤ en capital-risque de trois fonds d’investis-sement (360 Capital Partners, Partech Ventures,Breega Capital) et de 500 K¤ de prêt par BPI-france.Nous avons encouragé les start-up régionales àcandidater. Car on n’est pas obligé d’être à Parispour faire du numérique !

Propos recueillis par Armelle Gegaden

L'INVITÉ

« Le droit du travail est encore trèstourné vers l’économie du passé »

l « Pourquoi ne pas tester la flexibilité du droit du travail sous forme expérimentale dans le secteurdigital ? », propose Olivier Mathiot, dirigeant de Rakuten. (Photo : Benoît Decout)

OLIVIER MATHIOT

P-DG DE PRICEMINISTER /GROUPE RAKUTEN

PARCOURSCofondateur dePriceMinister, sited’e-commerce racheté parle Japonais Rakuten en2010.Coprésident du réseau delobbying France Digitaleavec Jean-DavidChamboredon.

« Le droit du travail est encore trèstourné vers l’économie du passé »

l « Pourquoi ne pas tester la flexibilité du droit du travail sous forme expérimentale dans le secteurdigital ? », propose Olivier Mathiot, dirigeant de Rakuten. (Photo : Benoît Decout)

OLIVIER MATHIOT

P-DG DE PRICEMINISTER /GROUPE RAKUTEN

PARCOURSCofondateur dePriceMinister, sited’e-commerce racheté parle Japonais Rakuten en2010.Coprésident du réseau delobbying France Digitaleavec Jean-DavidChamboredon.

« Le droit du travailest trop passéiste »

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