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PPR SREC – Activités 2012 1 Plateforme Pluridisciplinaire Régionale de recherche, formation, d’innovation « Sociétés rurales, Environnement, Climat en Afrique de l’Ouest » Adaptation aux changements environnementaux: Quelles actions pour la durabilité des ressources et des territoires? Rapport d’Activités 2012 Impression recto verso

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PPR  SREC  –  Activités  2012        

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Plateforme  Pluridisciplinaire  Régionale  

de  recherche,  formation,  d’innovation  

«  Sociétés  rurales,  Environnement,  Climat    

en  Afrique  de  l’Ouest  »  

 

Adaptation  aux  changements  environnementaux:  

Quelles  actions  pour  la  durabilité  des  ressources  et  des  territoires?    

 

 

 

 

 

 

Rapport  d’Activités  2012    

 

 

 

 

 

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Le PPR SREC

La communauté des chercheurs Sud et Nord en Afrique de l’Ouest s’est fortement mobilisée depuis mi 2011, lors du lancement du PPR « Sociétés Rurales, Environnement et Climat en Afrique de l’Ouest » pour ensemble élaborer des priorités de recherche, de formation d’innovation aux services de la définition d’actions pour la durabilité des ressources et des territoires et leur adaptation aux changements environnement et la lutte contre l’insécurité alimentaire.

Les travaux de cette communauté sont animés par un Comité de Direction (sa composition voir http://www.ppr-srec.ird.fr/). Lors de sa récente réunion d’Abidjan, le comité s’est attaché à préciser le périmètre du PPR. Il se décline désormais en « Plateforme Pluridisciplinaire Régionale » de recherche de formation et d’innovations. Cette plateforme s’appuie sur 4 piliers (voir figure 1 à la fin du document):

• Pilier Programmes de recherche dont l’objectif spécifique est de favoriser l’émergence de nouveaux programmes qui répondent aux enjeux de recherche (voir le Livre Blanc) à l’échelle régionale. Cette fonction prospective et programmatique doit également s’enrichir des programmes en cours (ex : AMMA,..)

• Pilier Observatoires dont la vocation est d’offrir à la communauté des chercheurs africains et leurs partenaires accès aux dispositifs expérimentaux et observations permettant des approches pluridisciplinaires. Il s’agit également, le cas échéant, de promouvoir la mise en place de nouveaux observatoires

• Pilier renforcement des capacités et de la formation en soutenant la recherche de financement pour l’obtention de bourses pour des étudiants ou le renforcement des équipes

• Pilier Laboratoires Internationaux dont l’objectif spécifique est de développer une structure opérationnelle de recherche et de formation, permettant la réalisation de projets conjoints de formation et de recherche autour d’une plate-forme scientifique commune

En s’appuyant sur la communauté des chercheurs en Afrique de l’Ouest, Le Comité de Direction a pour mission globale d’animer et de coordonner ces 4 piliers en réseau à l’échelle régionale ouest africaine, pour y structurer et y harmoniser le partenariat, pour y porter un message commun et orienter les stratégies (françaises, européennes, africaines). La réalisation de cette mission se décline par des actions spécifiques :

• Conduire une réflexion prospective dans les domaines du PPR SREC • Favoriser l’ancrage scientifique et institutionnel du PPR SREC • Fédérer et responsabiliser la communauté scientifique pour porter les enjeux du

PPR SREC • Favoriser l’émergence de nouveaux projets (recherche, formation, innovations) • Organiser la levée de fonds en apportant, par exemple, une aide pour le montage

de projets ou en répondant à des appels d’offre au nom de SREC • Mener des actions de communication et de lobbying et assurer la visibilité du PPR

SREC auprès des partenaires, institutions et bailleurs (en France, en Europe, en Afrique de l’Ouest)

• Renforcer le partenariat existant et construire de nouveaux partenariats avec des institutions/organisations nationales et/ou régionales

• Tisser des relations avec d’autres réseaux aux thématiques communes

A l’heure actuelle, le PPR SREC reçoit un budget provenant de l’IRD. Le Comité de Direction a également comme mission :

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• De planifier l’utilisation de cette dotation en définissant les termes de référence d’un appel à proposition

• D’examiner et de sélectionner les projets à financer • De suivre et d’évaluer l’exécution des projets

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SOMMAIRE

Les actions 2012

Renforcement du lien « Recherche vers utilisateurs des produits de la recherche » * Atelier « Dialogue entre fournisseurs et utilisateurs des informations

climatiques » Pas de CR action en février2013

Recherche participative

* Modélisation Participative Multi Niveaux (local-national-régional) pour la co construction d’indicateurs de l’adaptation aux changements climatiques en zone rurale sahélienne (Fiche Opération « Recherche » Modélisation Participative du Livre Blanc)

Pas de CR action en février2013

Ecole Chercheurs

Atelier de Formation en Biologie Moléculaire et Génétique Végétale P. 9

Microtrop P. 11

Partage des avantages issus de la biodiversité P. 13

Soutien à la construction de « réseau »

* Epidémiologie des populations de Xanthomonas oryzae sur le dispositif d’étude PATHO-CLIM (Fiche Opération « Recherche » Livre Blanc)

P. 17

* Réseau de suivi des flux de surface en Afrique de l’Ouest (REFAO) (Fiche « Incubation » REFAO & FLUX du Livre Blanc)

P. 21

Soutien au renforcement du partenariat

* Mise en relation de chercheurs de l'IRD avec la filière locale de production de semences de NERICA

P. 27

Soutien (co-financement) d’opération de recherche de doctorants ou master (DEA) * Biogéographie des communautés bactériennes des sols en Afrique de

l’Ouest P. 29

* Dégradation et pollution des végétations et des sols. (DéVéSol). Approche interdisciplinaire de leurs perceptions chez les communautés rurales seme et tagba du Burkina Faso

P. 33

* Projet GANDIOLE « Effets de la brèche sur l’hydrochimie, l’environnement et les activités socio-économiques de la zone du Gandiolais

P. 35

* Développement de l’irrigation individuelle par moto-pompage : impacts économiques et environnementaux. Le cas des petites exploitations le long du Sankarani (Niger supérieur, Mali).

P. 39

Soutien (co-financement) pour l’émergence de jeune chercheur dans une équipe * Stocks de carbone et production agricole dans la zone de contact

Forêt-Savane de Côte d’Ivoire P. 43

Bilan financier 2012 P. 47

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Les Actions 2012

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Ecole Chercheurs «Atelier de Formation en Biologie Moléculaire et Génétique Végétale»

Le LMI LAPSE a organisé un premier «Atelier de Formation en Biologie Moléculaire et Génétique Végétale» du 19 au 28 Novembre 2012 à Dakar (Sénégal) au Centre de recherche de Bel Air (IRD/ISRA) et Campus UCAD 2 de l'Université Cheik Anta Diop. Vingt cinq étudiants, originaires de neuf pays différents d'Afrique de l’Ouest et Central, ont suivi cette formation. Cet atelier a été organisé en collaboration entre chercheurs français et sénégalais dans le but de renforcer et d’élargir leurs connaissances notamment dans les domaines de la biologie moléculaire et la génétique des populations. Contexte d’action L'augmentation de la pression démographique sur les ressources naturelles des pays sahéliens, la déforestation et la surexploitation des terres cultivées ont fragilisé les sols facilitant ainsi les processus d'érosion hydrique et éolienne (réduction de la fertilité chimique et biologique). Ainsi, l’agriculture en Afrique de l’Ouest doit relever de nombreux défis pour être capable de nourrir une population croissante tout en faisant face à une situation de dégradation de l'environnement (dégradation des sols, diminution de la biodiversité ...).

Dans un contexte général centré sur la réhabilitation des écosystèmes dégradés et la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, des approches intégrant la biologie moléculaire et la génétique peuvent permettre de caractériser les gènes clés contrôlant de nombreux processus biologiques. De plus, nous assistons depuis plusieurs années à une augmentation exponentielle des données de génomiques rendues public (nombreuses espèces séquencées, transcriptomes…). L’utilisation coordonnée de la génétique, de la génomique et de la physiologie moléculaire peut faciliter et accélérer l’identification et la caractérisation des gènes qui confèrent aux végétaux des propriétés intéressantes comme la tolérance aux stress hydrique et salin ou l’amélioration de leur résistance aux pathogènes.

Objectifs Les objectifs spécifiques de cette formation furent les suivants: i) Revoir les bases théoriques de la biologie moléculaire et de la génétique des populations chez les plantes, ii) Acquérir les techniques majeures en biologie moléculaire et en génétique, iii) Discuter les utilisations potentielles de ces techniques pour la sélection végétale en général et pour les projets de recherche des étudiants impliqués en particulier. Des conférences et des TD/TP ont été dispensés dans les domaines suivants : clonage de gènes, analyse d'expression des gènes, utilisation de marqueurs moléculaires pour caractériser la diversité génétique et pour la cartographie, analyse informatique des données. Cet atelier avait également pour ambition de rassembler les participants autour d’un réseau de jeunes chercheurs menant des recherches sur l’adaptation des plantes face aux contraintes environnementales. Entre les conférenciers, les comités scientifiques, d'organisation et pédagogique, et ces étudiants, cet évènement a concerné plus d'une cinquantaine de personnes dont les échanges permettront d’initier de nouvelles collaborations.

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Les soutiens financiers alloués à la formation sont les suivants :

- West Africa Agricultural Productivity Program (WAAPP) : 600 € - UMR RPB : 600 €

- Ambassade de France (Niger): 1400 €

- PPR SREC : 2000 €

- Ambassade de France (Sénégal): 2275 €

- Africarice : 3000 €

- UMR DIADE : 2500 €

- Fondation Agropolis : 4000 €

- LMI LAPSE : 5000 €

- AIRD : 9450 €

 

Total  :  30825  €  

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Microtrop 2012, une école chercheur soutenue par le PPR SREC. Microtrop 2012 s’intègre dans une longue tradition de collaboration scientifique et de formation en écologie tropicale entre les équipes de recherche de l’IRD et les Universités ouest-africaines (l’UCAD à Dakar, les universités de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou au Burkina Faso, et d’Abobo-Adjamé en Côte d’Ivoire). Cette

collaboration a notamment abouti au succès de 7 écoles d’été et à un début de mise en place d’un réseau Nord-Sud de chercheurs francophones en écologie. Au travers d’une formation intensive destinée au renforcement des capacités des jeunes chercheurs et enseignants-chercheurs travaillant dans le domaine de l’écologie (labélisée EcolTrop), plusieurs champs d’actions sont ciblés dont celui de l’écologie microbienne (Microtrop). L’école-chercheurs Microtrop 2012 s’est focalisée sur les « Interactions microbiennes pour la gestion durable des sols » afin de contribuer au développement d’une démarche écologique des recherches menées dans le domaine agricole. La formation a réuni pendant près d’un mois (25 juin - 20 juillet 2012) des jeunes chercheurs ou enseignant-chercheurs du Sud et du Nord autour de cours théoriques, de travaux pratiques, de sorties de terrain et de mini-projets de recherche. Elle a également permis d’aborder d’autres aspects importants du métier de chercheurs, tels que la rédaction de projets et d’articles scientifiques, l’utilisation d’outils d’information et de communication.

Le PPR SREC a apporté son soutien à cette formation à hauteur de 2500 euros (soit un peu moins de 2,2 % du budget total) utilisés pour (1) l’achat de matériel destiné aux démonstrations et travaux pratiques au laboratoire,(2) l’hébergement d’un participant Ivoirien et d’une étudiante Burkinabe à Dakar, et (3) une contribution aux frais généraux (prestation de service pour le secrétariat et frais liés au déplacement des étudiants sur Dakar entre le lieu d’hébergement et le lieu de formation).

Au-delà du renforcement des capacités, un des défis et objectifs principaux de Microtrop consiste à faire naître des réseaux internationaux incluant des jeunes chercheurs du sud, et ainsi à développer les échanges scientifiques nord-sud et sud-sud. Cet objectif semble avoir été particulièrement bien rempli cette année, grâce aux travaux communs réalisés dans une ambiance conviviale par les jeunes chercheurs du Sud, ressortissants de 6 pays différents (Burkina Faso, Cameroun, Côté d’Ivoire, Kenya, Mexique, Sénégal) aux côtés d’homologues du Nord (USA).

Une prochaine session Microtrop est prévue en Mai 2014 pour continuer les efforts de renforcement des compétences des jeunes chercheurs ouest-africains et pérenniser le réseau.

 

Avec  le  soutien  de    

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Rapport  pour  le  PPR  SREC  :    

Action  Incitative  :  Partage  des  avantages  issus  de  la  biodiversité  

PRIORITE THEMATIQUE Cette action soutenue aux titres des crédits incitatifs 2012- Politique de site (accord PDT/DGDS/DSO/2012-04/n°35687) répond aux priorités thématiques de l’IRD 2 « Gestion durable des écosystèmes du Sud : Biodiversité et gestion des ressources vivantes » et 6 « Développement et mondialisation : dynamiques socio-économiques, identitaires et spatiales ».

Elle doit renforcer deux dispositifs structurants ciblés sur l’Afrique de l’Ouest : le PPR SREC (Sociétés Rurales, Environnement, Climat) et le projet de LMI PATEO (« Patrimoines et territoires de l’eau » cf. fiche ci-jointe).

Elle vise à répondre aux fortes attentes vis-à-vis de la communauté scientifique, notamment de SHS travaillant sur la biodiversité et les services écosystémiques (cf. Stratégie nationale de la recherche de la FRB; cf. priorités UNEP/UNDP et cadre du MEA liant SE et bien-être des populations). Elle s’inscrit dans les initiatives internationales soutenues par le PNUD telles IMOSEB « International Mechanism of Scientific Expertise on Biodiversity » et IPBES, plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et l’évaluation des services écologiques.

CONTEXTE La prise de conscience de l’érosion accélérée de la biodiversité se traduit par la nécessité de mieux identifier les biens et services issus des écosystèmes et d’élaborer de nouveaux instruments visant à réduire leur perte et à en assurer le partage équitable. De fait, des outils économiques (cf. Paiements pour Services Environnementaux dont REDD « Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation in Developping Countries ») tendent à se développer, contribuant à une responsabilisation de tous les acteurs et à une éthique environnementale.

Les enjeux sont certes scientifiques et écologiques mais aussi sociétaux : les efforts pour inverser la tendance ne peuvent se déployer sans tenir compte de la vulnérabilité et de la pauvreté des communautés locales, les premières concernées par le maintien des services écosystémiques et des ressources naturelles renouvelables.

OBJECTIFS: Plusieurs équipes de l’IRD dans le cadre d’ANR (ex :SERENA/ P. Méral, BIOTEK/ F. Thomas, etc...), de PPR (tels SREC et AMAZ), de séminaires (cf. séminaire « Gouverner le vivant »), s’efforcent de mieux appréhender la notion de « service écosystémique » et les liens entre ces services et le bien-être des populations. Ces équipes sont investies sur des terrains du Sud très divers, avec des objets, sites d’étude, entrées privilégiées et approches également très diversifiées. Cette action, à portée principalement conceptuelle et méthodologique, vise à mettre en synergie les travaux et réflexions de ces équipes, à rendre plus lisible l’expertise de l’IRD et de ses partenaires en la matière et à proposer un cadre d’analyse opérationnel des compromis entre services.

Il s’agira :

- de constituer une base documentaire sur le sujet

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- d’organiser des ateliers de travail entre partenaires pour élaborer un cadre conceptuel et méthodologique commun et opérationnel entre les équipes concernées

- évaluer la faisabilité d’un programme de recherche et de formation à la recherche sur des sites pilotes.

ACTIONS REALISEES : PREMIERS RESULTATS : Un rapport d’exécution complet de l’action « Partage des avantages issus de la biodiversité », a été adressé le 12 décembre 2012 à la DGDS, avec ampliation aux autres partenaires. Ce rapport comprend 3 documents :

1) M.C. Cormier-Salem, 2012. Rapport de l’atelier de travail de Saint Louis du Sénégal 3 -7 décembre 2012. IRD UMR PALOC, Dakar, Sénégal, , 47 p. ;

2) C. Alfon & M.C. Cormier-Salem, 2012. Etat de l’art préliminaire sur Services écosystémiques et territoire. Pour un cadre d’analyse conceptuel et méthodologique. IRD UMR PALOC, Dakar, Sénégal, , 48 p.

3) rapport d’exécution financière, 1 p.

En complément de ce rapport, la note synthétique ci-dessous présente l’atelier organisé à Saint Louis dans le cadre de l’AI « Partage des avantages issus de la biodiversité », du LMI PATEO (Patrimoines et territoires de l’eau), du PPR SREC (montant reçu de 2000 euros sur un budget total de 32 800 €) et de l’UMR PALOC de l’IRD/ équipe PAOLA.

L’atelier de travail stricto sensu a réuni plus de 30 participants dont 13 communicants. Il a fait l’objet d’une introduction générale, d’une synthèse de chacune des 4 sessions et d’une synthèse générale.

Programme détaillé de l’atelier scientifique (3-5 décembre 2012) Introduction générale (M.C. Cormier-Salem) Session I- Notion de Service Écosystémique ; pertinence et limites - Méral P.: Enjeux et perspectives autour du concept de service écosystémique dans les pays du Sud : les résultats du programme SERENA à Madagascar

- David G. et Sabinot C. : Services écosystémiques et activité de pêche : réflexions géographiques et anthropologiques croisées

- Saleck A. Mohamed : Etat des lieux de l'évaluation des services écosystémiques en Mauritanie

- Duvail S. : "Services écosystémiques et stratégies socio-économiques des acteurs locaux: pertinence des concepts à décrire les pratiques de gestion des ressources naturelles des plaines inondables d'Afrique de l'Est".

Session II. Évaluation des services : « beyond « valuation » / du prix aux valeurs - Sabinot C. : Les services écosystémiques dans deux contextes migratoires différents : le littoral du Gabon et les migrants d'Afrique de l'Ouest / le littoral du Yucatán (Mexique) et les migrants paysans- /ejidatarios/

- David G. : Services écosystémiques et gouvernance des territoires littoraux récifaux : rêves, idéologie et réalités du terrain

- Panfili J., Cormier-Salem M.C., Diouf K., Bouvy M. : Services issus de la mangrove

Session III. Approche des compromis entre services et gouvernance territoriale - Coly Adrien : L’intégration des services éco systémiques dans la planification du développement des territoires : approche méthodologique

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- Fabre M., S. A. Tall, F. Ehemba, L. Toure, B. Mamadou el Abass Ba, M-C. Cormier-Salem, : Représentation des compromis entre services : le SIG SIRENA, un outil participatif pour la gouvernance du delta du Fleuve Sénégal.

-Toure El Hadj : Diagnostic territorial de l’environnement

- Descroix L. : Comment retenir l'eau dans les sols et les bassins en zone semi-aride et aride: l'importance des services écosystémiques

Session IV. Partage des avantages issus de la biodiversité - Dahou T. : Services environnementaux : donner un prix ou distribuer une valeur ? Pour une anthropologie politique de la conservation maritime.

- Cormier-Salem M.C.: De la préservation des services écosystémiques à l'analyse des compromis. Enjeux et difficultés dans le contexte des deltas ouest africains

Synthèse des 4 sessions Synthèse Générale (M. Diakhaté) PERSPECTIVES Outre la diffusion de nos travaux, il est prévu en 2013 de :

-­‐ poursuivre ces réflexions dans le cadre de l’organisation d’un atelier élargi à d’autres UMR de l’IRD (telles l’UM Espace-Dev),

-­‐ enrichir la base documentaire et de la rendre accessible (plate forme d’échange, base Endnote),

-­‐ tester le cadre d’analyse sur le terrain dans une approche comparatiste.

Le PPR SREC sera sollicitée pour ces diverses actions.

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Soutien à la construction de « réseau »  Epidémiologie des populations de Xanthomonas oryzae

sur le dispositif d’étude PATHO-CLIM

Porteur : Institution : IRD

Equipe : Effecteurs-Cibles, UMR RPB

NOM, Prénom du représentant de l’institution : Dr Christophe BRUGIDOU

Partenaires : Institution 1 : Institut de l’Environnement et des Recherches Agricoles (INERA)

Equipe : Laboratoire de Phytopathologie à Bobo Dioulasso

NOM, Prénom du représentant de l’institution : Dr Léonard OUEDRAOGO

Institution 2 : AfricaRice

Equipe : Laboratoire de Phytopathologie à Cotonou, Bénin

NOM, Prénom du représentant de l’institution : Dr Drissa SILUE

OBJECTIFS Notre opération de recherche visait en priorité le lancement effectif sur le terrain du dispositif expérimental du projet PATHO-CLIM, concrétisé par une première campagne de collecte et d’analyse d’isolats de Xo au Burkina Faso.

Il s’agissait aussi d’évaluer la faisabilité d’une extension du réseau de parcelles expérimentales à d’autre pays d’Afrique de l’Ouest (Benin & Sénégal).

RESULTATS OBTENUS La saison de Septembre à Novembre/Décembre 2012 correspondant aux pics d'épidémies des bactériose vasculaire (due à Xanthomonas oryzae pv. oryzae, Xoo) et bactériose à stries foliaires (due à Xanthomonas oryzae pv. oryzicola, Xoc), la majorité de nos activités ont été dédiées à la mise en place et réalisation de missions de collecte d'échantillons infectés effectuées par Issa Wonni (doctorant IRD en co-tutelle UM2/U. Polytechnique de Bobo) et Simon Gibert (VCI/IRD), avec le soutien de Boris Szurek (CR1, IRD) et Valérie Verdier (DR1, IRD) via de courtes missions. Nous avons prospecté plusieurs régions rizicoles du pays en privilégiant les sites de référence définis dans le cadre de l’atelier « PATHO-CLIM » qui s'était tenu à Ouagadougou le 8 Novembre 2011, à savoir: Vallée du Kou, Dano, Sourou, Kaya, Mogtédo et Bagré.

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Dans chacun des 31 sites (dont ceux de référence) prospectés, une moyenne d'au moins 3 parcelles de riz a été échantillonnée et env. 15 feuilles symptomatiques par parcelle et par pathovar ont été collectées. Une collection de près de 2000 feuilles de riz infectées a ainsi été générée, et les informations relatives à la parcelle d'origine (système de culture, génotype de riz cultivée, données GPS, ...) annotées. De manière intéressante, il a été observé que les riz sauvages adventices présents dans ou à la périphérie des parcelles analysées sont très souvent infectées, ce qui pose d'ores et déjà la question du rôle des riz sauvages en tant que réservoirs dans les épidémies des bactérioses du riz. Conclusions préliminaires: A l'échelle nationale, la majorité des parcelles observées présente des cas de contaminations dues à la bactériose vasculaire et/ou à la bactériose à stries foliaires, indépendamment de l'origine géographique des sites collectés. Certaines parcelles présentent des niveaux d'incidence très élevés (>80% de feuilles avec symptômes) de BLS. Des analyses détaillées seront l'objet de nos activités durant le 1er semestre 2013, notamment via l'isolement des souches, leur caractérisation pathotypique (test de pathogénie et de races) et moléculaire (PCR multiplex et analyse de diversité). En parallèle de nos activités au Burkina Faso et en liaison avec le projet New Frontier "Menergep" (GRiSP 2012-2014) visant à exploiter la diversité de la collection de O. glaberrima pour identifier de nouvelles sources de résistances aux pathogènes majeurs du riz, une MLD a été effectuée par Sébastien Cunnac (CR2, IRD) à l'AfricaRice (Cotonou, Bénin) dans le but d'évaluer la qualité de la collection de souches de Xo disponibles ainsi que de mettre en place une campagne d'échantillonnage au Bénin.

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IMPACT DE VOTRE ACTION SUR LA SUITE DES ACTIVITES Cette opération de recherche no s'est soldée par un vif succès en donnant lieu à la première collection de feuilles symptomatiques référencée, ce qui permettra une fois que les souches auront été isolées et caractérisées de donner pour la première fois une image exhaustive de la diversité des populations de Xoo et Xoc à l'échelle nationale du Burkina Faso, notamment grâce à l'emploi d'outils de génotypage à haut débit disponibles au laboratoire (microsatellites de type VNTR).

En outre, notre objectif étant de pérenniser notre approche "de la feuille symptomatique au gène", il s'agira en 2013 de transférer aux laboratoires partenaires les techniques de génotypage, à réaliser en parallèle de la poursuite des missions de collecte sur l'année n+1. En fonction des données de diversité suite à l'analyse des souches isolées en 2012, certaines parcelles feront l'objet d'un échantillonnage approfondi (plus dense et mieux échelonné dans le temps), de manière à confronter nos données sur les populations de Xo aux relevés pédo-climatiques, dans une optique de modélisation des interactions entre ces différents facteurs. A cet effet, nous solliciterons au près de l'IRD/MAE la reconduite pour une seconde année de Simon Gibert comme VCI, de même qu'une MLD sera réalisée par Boris Szurek à l'INERA (Bobo, Burkina) en Septembre 2013. De plus, Issa Wonni qui soutiendra sa thèse en Septembre 2013, a été récemment recruté en tant qu'Assistant Chercheur à l'INERA et dont la mission sera de poursuivre ses activités sur l'évaluation et la contrôle des épidémies de bactérioses du riz au Burkina Faso.

Suite à la MLD réalisée au Benin, il apparait indispensable en 2013 d’étoffer la collection de souches Xo de l’AfricaRice et de renforcer la formation des personnels sur les aspects bactérioses du riz. Ces activités seront effectuées en étroite collaboration avec l’antenne Burkinabè du futur LMI Patho-Bios et du réseau PATHO-CLIM sous la forme d’une session de formation et de campagnes de prospections conjointes organisées sur le terrain au Burkina et en Afrique de l’Est par le biais du projet Menergep.

BUDGET ALLOUE PAR SREC : 6000 euros AUTRES SOURCES DE FINANCEMENT MOBILISEES POUR CETTE ACTION . VCI jusque sept 2013 et renouvelable un an

. MLD de Sébastien CUNNAC (CR IRD) en 2012 à l'AfricaRice (Cotonou, Bénin)

. Mission de courte durée de Boris SZUREK à Bobo dans le cadre du projet Menergep "Methodologies and new resources for genotyping and phenotyping of African rice species and their pathogens for developing strategic disease resistance breeding programs" (financement NFP GRiSP 2012-2014)

. Analyse de diversité des populations de Xo prise en charge par projet " Génotypage à haut niveau de résolution des xanthomonades phytopathogènes à l’aide de marqueurs de type CRISPR et VNTR : de la preuve de principe à l’application" (financement DGA, 2011-2013).

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Soutien à la construction de « réseau »  Réseau de suivi des flux de surface en Afrique de l’Ouest (REFAO)

(Fiche « Incubation » REFAO & FLUX du Livre Blanc)

Cette réunion s’est déroulée sur la journée du 27/11/2012, entre 9h et 17h, dans les locaux de l’UMR Eco&Sol (SupAgro-Cirad-Inra-IRD), 2 place Pierre Viala, 34060 Montpellier cedex 2

Liste des participants

nom Prénom labo Institution mail

Cappelaere Bernard HSM IRD [email protected]

Demarty Jérôme HSM IRD [email protected] Seghieri Josiane HSM IRD [email protected] COURNAC Laurent Eco&Sols CEA [email protected] Chotte Jean-Luc Eco&Sols IRD [email protected] HOCDE Régis DGDS IRD [email protected] Galle Sylvie LTHE IRD [email protected] Kergoat Laurent GET CNRS [email protected]

Bagayoko Fafré Bureau KfW de Bamako [email protected]

Ceperley Nathalie EFLUM EPFL [email protected] Mandé Théophile EFLUM EPFL [email protected]

Aubinet Marc Unit of Biosystem Physics

Univ. Liège Gembloux (ULG) [email protected]

Thaler Philippe Eco&Sols CIRAD [email protected] Séguis Luc HSM IRD [email protected]

La réunion, organisée sous l’égide du PPR SREC avait pour but de :

- identifier les interlocuteurs européens et africains qui ont une expérience dans la mesure des flux dans la zone

- identifier les besoins spécifique à l'Afrique de l'ouest : formation, moyens financier, caractéristiques du climat

- définir les actions pour pérenniser et mutualiser les acquis des chercheurs qui travaillent en AO

- identifier les contacts existants et à créer avec les réseaux internationaux

Après un bref tour de table et l’évocation par les participants des observatoires en fonctionnement ou en projet actuellement, les présentations suivantes ont été effectuées (les présentations sont disponibles sur demande auprès de S Galle) :

Présentations 1-Le Service d’Observation AMMA-CATCH - S Galle Présentation a été faite du SO AMMA-CATCH (dont les principaux porteurs côté IRD sont LTHE, HSM, GET), regroupant 17 chercheurs (4 etp) etc., env 40 personnes au total dont 20 ETP, env 200 k€/an

Les questions centrales sont : impact des changements climatiques et d’usage sur le cycle de l’eau/rétroaction des états de surface sur la circulation atmosphérique. L’objectif global étant de mieux comprendre les interactions entre climat, végétation et cycle de l’eau à long terme, et développer une vision régionale s’appuyant sur la télédétection. Le dispositif comprend 3 sites de méso échelle de 100x100km au Mali, Bénin, Niger.

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Sylvie a ensuite présenté plus en détail le site du Bénin, situé dans la Vallée de la Donga et comprenant des stations de flux, stations météo, mesures de débits, toposéquences sur 3 types de végétation : forêts (Béléfoungou), zones cultivées (Naholou), savanes arborées (Bira).

Discussion : Le retour d’expérience sur ce site a permis de soulever plusieurs points critiques à prendre en compte pour de futures installations : problèmes de dérive des capteurs (poussières en saison sèche, humidité en saison des pluies) ; en matière de modélisation (pluise/débits) les débits sont bien prédits, mais pas d’autres termes du bilan (évaporation/infiltration), d’où la nécessité d’affiner l’estimation des composantes.

2-Mesures de flux sur le site Amma‐CatchNIGER B Cappelaere ; J Demarty

Le site NIGER reçoit env 500 mm/an de précipitations, pour une Tmoy de 30°C. Il se situe dans le bassin versant de Wankama, endoréique. On y distingue quatre types de couverts : brousse tigrée dans plateaux latéritiques, champs de mil, jachères jeunes et âgées (défends).

Types de mesures réalisées : eddy covariance 2005-…, scintillométrie 2010-… ; partenaires : groupe flux AMMA-CATCH, Université Abdou Moumouni, Université de Maradi.

Discussion : Pour les flux H la comparaison entre EC et scintillométrie donne une assez bonne corrélation, avec une meilleure continuité pour la scintillométrie. Il y a des difficultés pour la mesure des flux (très faibles) la nuit : la scintillométrie donne des flux nuls alors qu’on attend des valeurs négatives. Les données de flux CO2 sont en cours de traitement. La modélisation est en cours.

3-Stations de flux dans le Sahel Malien – L Kergoat Au Mali, le site principal est Agoufou, en zone pastorale, sur sols très sableux. Les humidités du sol et le LAI sont des paramètres importants ; c’est un bassin endoréique local (pas de ruissellement). Les autres sites sont Eguerit (sol nu sauf un peu de végétation sur ensablements, beaucoup de ruissellement, bas-fonds argileux à Acacia, inondés une partie de l’année et Bamba : semi désert très au nord, avec quelques herbacées pérennes en touffes, mesures de H essentiellement.

Discussion : Les flux apparaissent centrés sur saison des pluies, et font apparaître comme phénomène intéressant des pulses de respiration d’intensité particulièrement importante compte tenu des faibles LAI, dont le déterminisme est à creuser. Egalement des manips de mesure de photosynthèse avec C Damesin ont fait apparaître des taux assez forts, même à très forte T° (proche des systèmes optimaux). Les mesures de NEE sur 4 ans ont fait ressortir chaque année un stress majeur en milieu de saison, ainsi qu’une dissymétrie des flux entre début et fin de saison (lien avec la disponibilité d’azote?).

A été évoquée la question de l’orientation des capteurs : en général elle est optimisée pour une direction de vent… ce qui peut induire des incertitudes quand le vent tourne : en faudrait-il plusieurs ? ou imposer des changements de direction ? des corrections à prendre en compte ?

Devenir des installations : En 2011 les opérations de mesure des flux au Mali ont été arrêtées pour raisons de sécurité. En 2012 des contacts ont été pris au Sénégal, avec possibilité d’équiper un site en 2013, qui soit non redondant avec celui en cours de montage par le groupe de Ardö, avec lequel des synergies sont recherchées (suivis des pailles et de leur décomposition par télédétection par exemple).Des collègues sont sur site à l’époque de la réunion pour discuter de ces points.

4-Séquestration de Carbone par une savane cultivée en zone Soudanienne – M Aubinet M Aubinet est spécialiste des mesures EC, et plus spécifiquement des échanges de C. Il a repris l’analyse des données du site de Naholou (près de Djougou), plus particulièrement celle des flux diurnes vs rayonnement. Un signal résiduel inattendu est observé en saison sèche : artefact ? A partir des courbes de photosynthèse, les paramètres Rd/alpha/Amax ont pu être estimés, ainsi que leur dépendance au VPD ou à la teneur en eau du sol. Le flux nocturne quant à lui répond

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plutôt à l’humidité du sol, et peu à la température. Le calcul de séquestration annuelle nette donne des valeurs élevées (533 gC/m2).

Discussion : Le est brûlé annuellement, tandis que la station est protégée et gérée par fauchage, ceci est susceptible d’induire des problèmes vis-à-vis de l’albedo. Pour les analyseurs de gaz, les vertus relatives des systèmes Open vs closed path ont été discutées (plus de contrôle dans 2nd mais plus d’énergie nécessaire).

5-Info4Dourou – 3E - N. Ceperley, T. Mande La zone d’étude de ce programme se situe au Burkina Faso, dans la vallée vallée du Singou (SE Burkina cultures de coton, mais, mil, présence d’éléphants car proximité de zones protégées). Projet participatif démarré en 2008 et focalisé sur petit bassin versant à côté de Tamberga. Les partenairtes sont EPFL, 2iE, PRCCU, acteurs locaux, communautés. Trois objectifs principaux : bilan H2O, énergie, et suivi de la gestion des ressources. Les mesures effectuées sont du type EC, sensorscope stations, arbres équipés en flux de sève, DTS (t° eau). Ainsi la plupart des paramètres hydriques ont été suivis, incluant des données isotopiques. Les stations EC ont été conçues avec 2 sonic/licor en directions opposées.

Discussion : Un bon appui a été apportés par le village. Les données des microstations météo montrent une certaine hétérogénéité de l’évapotranspiration ; les méthodes gradient peuvent apporter une certaine indétermination qui est levée par EC, à regarder de plus près… Les données de CO2 n’ont pas encore été utilisées (pas calibrées) : à regarder cependant !

Suite : Le projet est terminé, une suite est envisagée dans un projet de coopération DDC : 2iE-EPFL-HEIG—VD-EAWAG. Il comprendrait 2 sites couplés (EC+sensorscope+mesures débits+soil water) dans la zone de Tougou (milieu sahélien). Les interactions avec 2iE qui ont conduit au site de Tougou concernent les professeurs Yacouba et Nbiri.

6-Sites observatoires de l’unité Eco&Sols – P Thaler ; L Cournac Les différents sites de l’unité, tous en contexte forestier ou agroforestier et en zone humide (Costa Rica/Café, Brésil/Eucalyptus, Congo/Eucalyptus, Thailande/Hevea) ont été présentés. Ces sites sont intégrés dans le SOERE FORET. Certains résultats ont été intégrés dans des méta-analyses regroupant les partenaires de ces réseaux. Au niveau de l’Afrique de l’Ouest, une implantation est souhaitée dans une zone agroforestière, avec comme modèle privilégié les parcs à Faidherbia albida : fixation d’azote et contribution à l’intensification écologique des agrosystèmes, phénologie inversée (feuilles en saison sèche, défoliation en saison humide) susceptible d’apporter des signatures originales en matières de dynamiques hydriques et carbonées.

Discussion : Synergies à rechercher avec les implantations des installations d’AMMA, notamment en vue du redéploiement de celles du Mali. Le Burkina Faso et le Sénégal apparaissent comme deux zones privilégiées pour cela.

7-Impact of land-use intensity on actual evaporation and surface runoff: Processes and parameters for eastern Burkina Faso – F Bagayoko Les travaux de la thèse de F Bagayoko se sont déroulés dans le bassin de la volta, avec pour objet l’étude de l’impact de l’exploitation agricole sur l’évaporation en vue d’une exploitation durable des ressources en eau, dans le cadre du programme GLOWA VOLTA. La station se situait à la frontière Burkina/Togo et comprenait Station EC + ruissellement surface + H + lE + Rn-G. Ont été prises en compte les propriétés aérodynamiques de la végétation, en effet la modélisation de l’évaporation est améliorée si on prend en compte la rugosité de surface (J Hydrol 2007, 334, 3-4, 545-559).

Discussion : La question du pas de temps peut être particulièrement importante lorsqu’on s’intéresse à la prise en compte de la rugosité.

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8-Présentation du PPR SREC – JL Chotte Le Programme Pilote Régional « Sociétés Rurales, Environnement, Climat en Afrique de l’Ouest » reçoit un budget d’environ 100k€ de l’IRD et a reçu récemment l’affectation d’un ingénieur projet (Frédérique Reigney). Ses objectifs entre autres sont de soutenir les partenariats pour de nouveaux « fronts de science », d’établir des contacts avec les autres acteurs soutenant la recherche dans la zone (CORAF, etc.), de favoriser intégration sciences « dures »/SHS. Le but est de mettre en place des projets visant à « construire la résilience », ainsi que de soutenir la formation et outils d’aide à la décision.

Discussion : Les PPR sont là pour favoriser les interfaces/actions nouvelles, mais au-delà il reste la nécessité de mobiliser des fonds auprès d’autres bailleurs. Le PPR a de fortes interrelations avec AMMA. Sa prochaine réunion aura lieu les 17-19 janvier 2013 à Abidjan. Une réunion à la DGDS aura lieu le 12 décembre sur les PPR et leurs articulations avec les autres outils. Dans la vision actuelle, les LMI sont les briques élémentaires des PPR. La question de l’importance du retour d’information des projets vers les populations a été évoquée : un outil tel que SREC pourrait-il intervenir là-dessus ?

A l’issue des différentes présentations, les points suivants ont été évoqués :

Réseaux et observatoires Il est d’abord rappelé que dans AMMA il y a plusieurs observatoires (CATCH, PHOTON, OHM, …), qui ont tous pour objectif un suivi dans la durée, et donc une certaine constante dans les approches mêmes si les objets sont différents. R. Hocdé fait remarquer qu’il existe des volontés et un contexte favorable pour équiper des sites instrumentés, plutôt en essayant de rassembler au maximum sur ces sites différents équipements

Concernant les réseaux existants concernant la mesure des flux :

*Carboafrica : il s’agit en fait d’un projet terminé en 2010, pas vraiment un réseau. Les mesures de flux au Ghana (groupe italien) continuent via un projet ERC. J Ardö est parti du Soudan et s’installe sur Dahra au Sénégal. Deux sites en Afrique du Sud continuent, pilotés par Bob Cole. Il existe aussi un site à Pointe Noire, pour l’instant sur savane.

*Fluxnet : c’est le lieu central au niveau international de rassemblement des réseaux, quasiment toutes les données y sont stockées et plus ou moins accessibles. Il faudrait mettre à jour les accès aux données pour les interactions entre les collègues de REFAO. Il existe une liste de diffusion.

*Icos : Il s’agit d’un réseau de sites de mesure très standardisé (au meilleur niveau actuel). L’IRD pourrait-il participer à ICOS-France pour avoir accès au « top » des équipements ? Il s’agit d’une infrastructure de recherche européenne financée par les états membres, comprenant des mesures atmosphériques/marines/écosystémiques. Ces dernières nous intéressent, et sont bien plus standardisées que ce qui est fait jusqu’à maintenant. La mission des sites ICOS est de produire des données ; données accessibles aux scientifiques par la suite. Le centre d’intérêt principal est le CO2, avec des mesures de flux et de biomasse. D Loustau est la personne à contacter pour ICOS-France. A noter pour le CH4 et N2O l’existence d’un réseau INGOS, pas entièrement dissocié de ICOS… Les tutelles ICOS France sont INRA-CNRS-CEA, l’IRD y étant étranger pour l’instant, évaluer comment nous pourrions y rentrer…

* RBV : Le Réseau des Bassins Versants (RBV) est SOERE labellisé par Allenvi. Le RBV regroupe une quinzaine d’observatoires élémentaires qui étudient la zone critique, situés aussi bien sur le territoire français que dans les pays du Sud (AMMA, BVET et HYBAM en font partie). Le financement equipex CRITEX a donné au SOERE les moyens de lancer le développement de capteurs environnementaux comme un scintillomètre micro-onde pour les flux, et de financer un parc d’instrument qui seront implémentés sur quelques (3 ?) bassins versants choisis parmi ceux de RBV. Pour le moment le choix n’est pas arrêté. Le Cameroun (BVET) est pressenti sur la base d’une logique de bassin géochimique, et de sensibilité du coordinateur du projet.

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*Initiatives diverses : Il a été mentionné l’initiative de SOERE SECAO, qui a été bien évaluée mais n’a pas reçu de moyens, également le SOERE RBV qui a démarré, et un programme d’intercomparaison de modèles (global, méso) ALMIP2… Peut-on s’inspirer de ces réflexions pour converger vers le montage d’un vrai « africaflux » ? JL Chotte demande si l’AO PARRAF pourrait être sollicité pour cela ; le PPR SREC pourrait également financer un échange avec d’autres groupes européens intéressés.

La formation La formation apparaît comme un pilier incontournable pour la mise en place de systèmes d’observation à long terme ; celle-ci peut prendre plusieurs formes : cours liés à la théorie et aux techniques de mesure des flux, écoles d’été, etc. Il est nécessaire d’élargir par rapport au contexte africain, en développant une sensibilisation à l’importance de ce type de données : pour cela un vrai réseau « africa flux » aurait du sens. J Demarty nous fait part de son retour d’expérience sur une école de terrain au Cameroun (HYDRARID). Il s’agissait d’un volet d’une formation multidisciplinaire destinée à des étudiants de master, sous un format court (sensibilisation), dans lequel il a fait une intervention : il apparaissait difficile de trouver un écho, mais au moins une accroche s’est formée, notamment autour de la manipulation des appareils.

On pourrait imaginer de

ð Développer une initiative auprès des instituts régionaux, 2iE ou agrhymet ? ð Solliciter l’appui du PPR SREC, notamment pour adresser des AO européens

Le problème qui doit être posé quelle que soit la formule est d’anticiper comment valoriser cette formation pour les étudiants africains une fois retournés, notamment l’insertion des doctorants.

En conclusion, le besoin de formation apparaît clair, mais le type reste à définir. Le montage d’écoles d’été en Afrique, notamment des écoles de terrain et de métrologie seraient importantes dans le dispositif.

Quelles nouvelles implantations ? Avant d’envisager de nouvelles implantations, l’importance de la valorisation des données existantes a été soulevée. Du fait du manque de forces vives en termes de chercheurs, peut-être faut-il envisager de demander des bourses pour des post-doctorants ou doctorants. Il apparaît également intéressant pour valoriser au mieux les résultats de travailler sur les comparaisons inter-sites : on revient là à la mise en place d’un réseau de partage des données, le plus logique étant sans doute d’utiliser FLUXNET.

De nouvelles implantations sont en cours de réflexion par les participants au Burkina Faso et au Sénégal ; il apparaît important d’aller vers une convergence pour le choix des sites (et donc pour les moyens), idéalement en incluant les opérations de redéploiement des installations du Mali. Un fil rouge semble apparaître au travers des différents axes de recherche évoqués par les participants et concerne la question de l’interaction système arboré/savane. On peut imaginer de développer une partie du réseau intersites sur ce fil rouge, à décliner dans différentes zones pédoclimatiques.

La question des guichets et de la labellisation à viser (ICOS, autres ?) reste en suspens, mais les participants s’accordent sur la conclusion que les formules à trouver doivent viser la pérennité des initiatives.

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Soutien à la construction de Partenariat  Mise en relation de chercheurs de l'IRD avec la filière locale de production de semences de

NERICA François SABOT

 

 

 

 

 

 

Objet de la Mission : Mise en relation de chercheurs de l'IRD avec la filière locale de production de semences de NERICA, et identification de sites à suivre dans le cadre du projet de Stabilité des NERICA (CrodoRIZ), soutenu par le PPR SREC.

Dates de la Mission : 7 – 9 Octobre 2012.

INTRODUCTION :

Les riz NERICA (NEw RICe for Africa) ont été développé dans les années 2000 par l'AfricaRice (ex-ADRAO, world food award), pour fournir des lignées de riz efficaces en terme de rendement aux agriculteurs d'Afrique. Les conditions climatiques, environnementales, pathogéniques et agricoles ne permettent pas en effet une production à partir des riz Asiatiques O. sativa aussi efficaces que sur le sol Asiatique. Les NERICA sont des hybrides formés suite au croisement de O. glaberrima, espèce de riz cultivé Africaine, et de O. sativa, puis des lignées ont été sélectionnées et fournies massivement aux semenciers régionaux et nationaux. Depuis, ces lignées ont été largement utilisées et diffusées à la fois dans les systèmes agronomiques et agricoles en Afrique, et ont contribué fortement à la réduction de l'insécurité alimentaire.

Néanmoins, aucun suivi n'a été assuré depuis tant sur la qualité des semences produites par les semenciers que sur celles utilisées par les agriculteurs locaux, ni aucune étude entreprise sur les contributions respectives des parents à la formation de ces lignées.

RESULTATS & PERPECTIVES

Via l'intermédiaire du Dr Moussa Sié, responsable e la Breeding Task Force de l'AfricaRice, nous avons étbali un contact fructueux avec le responsable semencier de l'INRAB, le Dr Cyriaque Akakpo. Nous avons pu visiter et nous rendre compte sur le terrain des méthodologies de sélections (systeme 'MET' et 'PET' du Breeding Task Force de l'AfricaRice, avec évaluation participative par les paysans locaux), ainsi que des conditions de certification et qualification des semences.

L'INRAB est fortement demandeur d'un système de certification stable et efficace des semences de NERICA, car plusieurs rapports d'incidents de contamination ont été émis dans les dernières années. Ainsi, par exemple, différents problèmes d'instabilités potentielles des lignées ont été rencontré, particulièrement l'an dernier, ou un des champs semencier de l'INRAB a été complètement déclassé suite à un envahissement inexpliqué de plantes similaires à Oryza glaberrima. Ce déclassement a réduit de près de 15 % leur capacité à produire des semences de riz NERICA de qualité et donc a eu un impact direct sur la disponibilité au Nord Bénin de semences améliorées et sur la productivité des paysans locaux. De même, l'INRAB a du

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entreprendre de régénérer un stock de semences de bases à partir de semences de pré-bases pures, travail long, minutieux et contraignant. Ce travail de sélection conservatrice phénotypique a mis en évidence des anomalies dans certains descendants, qui seront conservés pour de futures analyses en collaboration avec l'IRD (projets déposés aux AO Agropolis Fondation et ANR BioAdapt).

Enfin, une discussion avec les responsables des rizeries locales a mis en évidence l'impact direct dez riz à péricarpe rouge sur la perte en production (jusqu'à 20%), mettant encore en avant une nécessité forte de comprendre et appréhender le mécanisme d'adventisation des riz NERICA.

Durant ces deux journées et demi, nous avons donc pu nouer des contacts forts et prometteurs avec les personnels de l'INRAB et certains acteurs de la riziculture locale (paysans et industriels). Ces contacts nous permettront à la fois de récupérer des échantillons de plantes hors-types pour pouvoir les identifier facilement, mais aussi de pouvoir mieux évaluer les pertes agronomiques et financières induites par ces adventices. Il a été convenu de la mise en place d'un projet de création d'un système de certification des semences facile à mettre en place et exportable dans les différentes stations de l'INRAB, de manière à minimiser l'impact de ces plantes anormales.

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Soutien (co-financement) d’opération de recherche de doctorants ou master (DEA)

BIOGEOGRAPHIE DES COMMUNAUTES BACTERIENNES DES SOLS EN AFRIQUE DE L’OUEST

Komi Assigbetsé1, Jérôme Ebagnerin Tondoh2

1- IRD, UMR Eco&Sols, LMI IESOL, LEMSAT, Sénégal; 2 - CIAT –ICRAF Sahel - Mali

Contexte Les microorganismes du sol sont des acteurs essentiels du fonctionnement des sols et sont susceptibles d’intégrer l’ensemble des stress environnementaux touchant le sol. De ce fait, ils apparaissent comme des indicateurs précoces de l’évolution de l’état des sols. En Afrique de l’Ouest, un des effets des changements globaux est la dégradation des sols qui se traduit par une modification des caractéristiques physico-chimiques et biologiques des sols. Il apparaît nécessaire d’avoir un référentiel microbiologique sur lequel basé des comparaisons afin de pouvoir évaluer les niveaux d’érosion de la biodiversité microbienne dus aux effets des changements globaux.

De plus, bien que les microorganismes soient les organismes les plus diversifiés et les plus abondants du sol et malgré leurs rôles dans les cycles biogéochimiques, le déterminisme de leur diversification et de leur distribution spatiale à grande échelle, est très peu documenté (Fierer & Jackson, 2006 ; Martiny et al. 2006). Ce manque d’intégration de l’échelle spatiale en écologie microbienne limite l’application des concepts développés en biogéographie pour les macro-organismes qui permettent la compréhension de l'hétérogénéité environnementale, des limitations de la dispersion spatiale, de l’évolution et des changements de la diversité en fonction des paramètres du milieu (Green et al. 2004).

Objectif L’objectif est donc de mettre en évidence les déterminismes de la diversification et de la distribution spatiale à grande échelle des communautés bactériennes dans les sols en Afrique de l’Ouest en fonction des gradients environnementaux d’aridité (conditions pédo-climatiques) ou anthropiques (modes de gestion des terres etc…). Il s’agira de caractériser la biodiversité bactérienne des sols (structure, diversité, densité) et d’évaluer les paramètres pédo-climatiques et anthropiques qui les influencent ainsi que leur répartition.

Sites d’étude Trois (3) sites observatoires de 100 km2 chacun (au Mali, au Burkina et au Ghana) qui couvrent des zones agro-pédo-climatiques différentes et de végétation différente ont fait l’objet de cette étude. Il s’agit des sites observatoires du projet AFSIS (CIAT) suivants:

- Site de Kontela (Kayes, Mali): lisière du sahel, 400 mm de pluies

- Site de Bondigui (Sikasso, Burkina-Faso): savane soudanienne, 800-900 mm de pluies

- Site de Kubease (Kumasi, Ghana): forêt semi-décidue, 1200 mm de pluies.

RESULTATS

31 - Caractéristiques chimiques

- pH et composition C&N

Les résultats de l’analyse indiquent des taux de pH plus élevés dans les sols du site à la lisière du sahel (Mali) que dans les sites de savanes du Burkina et de forêt du Ghana (Fig 1). Ces derniers

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sites de savanes et de forêt ont par contre montré des teneurs en C et N totaux sont plus élevées que dans le site du sahel. Les résultats ont montré une corrélation négative entre le taux de pH et les teneurs en N dans les sols.

32- Quantification des communautés bactériennes (qPCR)

Les résultats des quantités de communautés bactériennes obtenues par la technique de qPCR indiquent la présence de faibles quantités bactériennes dans les sols arides du Sahel. Ces quantités sont significativement plus élevées dans les sols de savanes et de forêt. Les résultats montrent également une corrélation positive (r = 0,6) entre le taux de C total dans les sols et l’abondance des communautés bactériennes présentent dans ces sols (Fig 1).

Figure 1 : pH, teneurs en C et N totaux et abondance (qPCR) des communautés bactériennes totales des sols des 3 sites étudiés.

Conclusion : La teneur en C total des sols semble être un premier paramètre influençant les communautés bactériennes (abondance) dans les sols. Les résultats de la composition (phylla) de ces communautés bactériennes et de leur distribution sont en cours (pyroséquençage). Le couplage de ces données avec les paramètres climatiques environnants, les compositions floristiques, les modes d’utilisation des terres, les pratiques agricoles permettront de mieux hiérarchiser les effets des paramètres sur cette biogéographie microbienne.

Encadrement : Un étudiant de la Faculté des Sciences et Techniques de l'Education et de la Formation (FASTEF) de Dakar a été formé aux techniques métagénomiques.

Un autre étudiant en Master 2 du « Master de Biologie moléculaire » de l’UCAD va également démarrer les études de structure génétique des communautés microbiennes totales de ces sols.

BUDGET DU PROJET:

Financement extérieur: Le projet a eu une participation financière de l’ICRAF-CIAT Sahel Mali qui a mis des moyens financiers pour les missions de prélèvements des échantillons de sol au Burkina Faso, au Mali et au Ghana (Tableau 1). Il a également pris en charge les analyses NIRS des 480 échantillons de sol

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Tableau 1: Contribution au budget du projet

FINANCEMENT PPR SREC 6000 €

AUTRE FINANCEMENT Activités

Campagne de prélèvement et traitements des échantillons de sols au Mali

5000 €

ICRAF-CIAT Mali

Campagne de prélèvement et traitements des échantillons de sols au Burkina Faso

5000 €

Campagne de prélèvement et traitements des échantillons de sols au Ghana

5000 €

Analyse des stocks de C des sols par NIRS (480 échantillons)

720 €

Total financement ICRAF 15 720 €

UMR Eco&Sols & LMI IESOL Quantification génomique & Analyse métagénomique

4 370 €

Total financement LMI 4 370 €

TOTAL COÛT PROJET 26 090 €

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Soutien (co-financement) d’opération de recherche de doctorants ou master (DEA)

Dégradation et pollution des végétations et des sols. (DéVéSol)

Approche interdisciplinaire de leurs perceptions chez les communautés rurales seme et tagba du Burkina Faso

Objectifs et méthodes

Dans ses aspects sociaux et environnementaux, le changement est souvent appréhendé en termes de « péjoration » et « dégradation ». Notre action avait pour objectif de confronter les notions de dégradation et de pollution de l’environnement ou leurs équivalents dans deux sociétés de la moitié sud du Burkina Faso, en associant écologie végétale, pédologie, linguistique et sociologie. Les travaux ont été menés selon les méthodes classiques de chaque groupe de discipline dans le Kénédougou : communautés seme (groupe isolé de langue kru) et tagba (groupe de langue senufo) de la région d’Orodara et Diéri 5° 00’ 54 W, 10° 59’ 34’’) et de Mahon (5° 13’ 27’’ W, 11° 02’ 37’’ N).

Résultats

Organisation sociale et évolution des modes d’accès à la terre Le Kénédougou est actuellement une région de production fruitière familiale, activité qui s’est mise en place et développée depuis une cinquantaine d’années environ.

Mahon, village tagba compte quatre lignages de cultivateurs qui assurent l’un la chefferie de village (kàʔafɔlɔ), deux autres la chefferie de terre (tàrəәfɔlɔ) et l’initiation des jeunes, et le dernier le respect du partage des terres (kòjùbí) ; l’unique lignage forgeron (tɩtɩɣéfɔlɔ) s’occupe de la médiation. Autrefois la terre était confiée à vie par les chefs de terre aux exploitants qui disposaient de droits étendus. Aujourd’hui le foncier est devenu un domaine très sensible dans la région car ces droits deviennent plus fragiles tandis qu’on observe un phénomène nouveau de vente de terres.

La société seme est organisée en trois groupes socioculturels, les cultivateurs, les forgerons et les griots, les deux derniers étant subordonnés au premier. Le chef de village s’occupe des questions politiques et le chef de terre de l’accès à la terre. La vente des terres fait son apparition depuis quelques années.

Types de sols, végétation L’inventaire des principaux types de sols de chacun des deux terroirs a été fait lors d’entretiens semi-structurés avec 15 cultivateurs à Mahon et 24 à Diéri. Deux toposéquences représentatives de la gamme des sols ont ensuite été parcourues avec deux personnes dans chaque village pour une description par observations visuelles en surface, puis une description conventionnelle sur fosses pédologiques a été faite. Des échantillons sont en cours d’analyse.

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Les relevés de végétation faits sur les toposéquences sont en cours de comparaison avec les groupements végétaux identifiés dans la région.

Des enquêtes conjointes ont permis d’identifier par leur binôme latin les espèces de plantes les plus utilisées et de collecter leurs noms en langue locale.

Corpus linguistique Un corpus linguistique a été recueilli, transcrit et traduit en français (ou rapporté à un binôme latin pour les plantes), il est en cours d’étude comparative.

Domaine Nombre de termes en langue tagba

Nombre de termes en langue seme

Termes servant pour la dénomination des sols

12 15

Espèces végétales utiles dans l’artisanat et les soins médicaux

26 40

Autres (noms de maladies)

54

(espèces végétales à usage rituel)

24

Le corpus en langue seme est plus important, notamment parce qu’il inclut deux parlers (Orodara et Diéri) et que des enquêtes sur les plantes ont été commencées dans le cadre du programme RADICEL.

Perception de la qualité des sols et de leur dégradation ou salissure Une évaluation des qualités agronomiques a été associée à chaque type de sol par les habitants qui font aussi le lien avec le couvert végétal. Par ailleurs, les enquêtes et le recueil linguistique montrent que l’idée de « dégradation » des sols peut être associée à celle de « fatigue » liée à une culture de longue durée et celle de « salissure » (par la présence du parasite Striga hermontheca) à la rupture d’interdits ou à des attaques de sorcellerie. Des termes qu’on peut traduire par « terre malade » ont également été employés. L’analyse de ces premières données qui invitent à des compléments d’enquête est en cours.

Structuration des communautés scientifiques et budget Cette action, qui est venue en appui à trois diplômes (2 thèse et un DEA), a fait émerger un groupe de chercheurs qui savent travailler ensemble autour d’une thématique interdisciplinaire relative aux sociétés rurales, à l’environnement et au changement en Afrique de l’Ouest.

En plus des 6000 euros alloués par SREC qui ont permis aux 6 participants d’aller sur le terrain et d’acheter du petit équipement, l’action a bénéficié du budget de l’UMR 208 de l’IRD (voyage de A. Fournier en MLD depuis la France) et indirectement d’un budget du programme RADICEL (Région Centre) qui a permis une approche préliminaire des noms des plantes en langue seme d’Orodara et de leurs usages en mars 2012. Le BUNASOLS apporte un appui appréciable aux travaux en effectuant les analyses de sol à titre gracieux.

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Soutien (co-financement) d’opération de recherche de doctorants ou master (DEA)

Projet GANDIOLE « Effets de la brèche sur l’hydrochimie, l’environnement et les activités socio-économiques

de la zone du Gandiolais

PORTEURS DU PROJET

Institution Equipe NOM, Prénom du représentant de l’institution

UMI 236 Résiliences

MORAND Pierre (CR) ; JEROME Camille (VI-IRD)

DUBOIS Jean-Luc

Partenaires

Institution Equipe NOM, Prénom du responsable de l’Equipe

Ecole Doctorale « Eau, Qualité et Usages de l’Eau » (EDEQUE)

NDOUR Pierre ; SECK Aïchetou ; KEBE Abdou Karim ; TALL Mor

Awa NIANG FALL

CONTEXTE, PROBLEMATIQUE et objectifs du projet

La région du Gandiolais est située entre l’ancienne embouchure du fleuve Sénégal et le sud de la ville de Saint-Louis, dans le prolongement de la région naturelle des Niayes. Son importance au plan socio-économique est surtout liée à son rôle dans la production maraîchère nationale. Mais ce milieu, déjà structurellement sec et salé (KANE, 1997; PNUE, 2001), a subi au cours de la dernière décennie d’importantes transformations qui sont en en passe de compromettre sa vocation agricole.

L’ouverture d’une embouchure artificielle à environ 7 km au sud de la ville de Saint-Louis en octobre 2003 avait comme objectif de protéger la ville de la menace des eaux. En effet, l’arrivée de cinq ondes successives lors de la crue 2003 (KANE, 2010) et le dépassement de la cote d’alerte laissait augurer de sévères inondations sur la ville de Saint-Louis. L’ouverture d’une brèche sur le cordon sableux de la Langue de Barbarie a permis de répondre de façon immédiate à cette menace mais cette action a par la suite entraîné l’exposition physique de la région du Gandiolais aux effets directs de la mer (UNESCO, 2009).

L’impact de la brèche a eu plus précisément comme conséquences physiques de raccourcir le temps de transit des eaux fluviales vers la mer et de modifier des conditions d’écoulement en amont et en aval du barrage de Diama. Dans les localités du Gandiolais, la baisse des apports d’eau douce a causé un stress important sur les disponibilités en eau douce, tant par rapport aux besoins quotidiens des populations (eau potable) que vis-à-vis des besoins agricoles.

Ainsi, la salinisation des eaux ainsi que la disponibilité de l’eau douce sont maintenant devenues des préoccupations aigües pour les maraîchers de la région. Or, le savoir-faire de ces derniers dans la mise en place d’aménagements pour résoudre de tels problèmes hydriques est souvent

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insuffisant. Il s’ensuit de nombreux abandons de terres et des pertes agricoles liées au problème de l’eau, ce qui fait peser une menace majeure sur les moyens d’existence de la majorité des ménages du Gandiolais. A l’opposé, il faut toutefois préciser que les producteurs de sel ont vu leur activité se développer, ce qui semble bien constituer une confirmation de l’ampleur des modifications environnementales.

L’objectif du présent projet était (i) de mieux analyser et quantifier les effets de la brèche sur le fonctionnement hydro-chimique (disponibilité et qualité de l’eau, aspects éco-systémiques et environnementaux, salinisation des terres) du bas l’estuaire du fleuve Sénégal puis (ii) de mettre en évidence et de comprendre les impacts qui en résultent sur les activités socio-économiques de la région du Gandiolais (maraichage et exploitation du sel). Au-delà d’une analyse de la dynamique environnementale, le projet GANDIOLE permet ainsi d’aborder la question de la résilience d’un milieu déjà structurellement fragile face à une action anthropique supplémentaire (la brèche) qui a occasionné un véritable choc

principâux résultats du projet

Le projet GANDIOLE a permis la mise en œuvre de plusieurs activités qui ont débouché sur des résultats très conséquents au plan scientifique.

Collecte de données de terrain Le suivi de la qualité de l’eau entre le barrage de Diama et l’ancienne embouchure du fleuve Sénégala a fait l’objet de trois campagnes de mesures en octobre et novembre 2012. Les mesures in situ ont permis de confirmer les informations acquises préalablement par le biais de la documentation. L’analyse des échantillons d’eau collectés en novembre permettra de caractériser les eaux du bas estuaire et de les comparer aux anciennes campagnes de mesure (KANE, 1985 et 1997 ; EQUESEN, 1993 ; COREA, 2005 ; KANE, 2010). On pense ainsi pouvoir confirmer l’hypothèse de sursalinisation des eaux et de détérioration de la qualité des eaux. La collecte des données piézométriques n’a pas été réalisée, faute de données récentes dans les différents services techniques de la région de Saint-Louis.

D’un autre côté, les enquêtes réalisées auprès des usagers de l’eau (maraichers et producteurs de sel) avaient pour but de recueillir leurs avis sur les impacts de la brèche vis-à-vis de leurs activités économiques et aussi de leur cadre de vie. Ainsi il est apparu que, entre autres effets négatifs de la brèche, figure en bonne place l’érosion des terres, dont une manifestation spectaculaire est la quasi disparition de l’île Doune Baba Dieye. Par contre, pour les exploitants de sel essentiellement localisés dans les villages de Ngay-Ngay, Ndiakhère, Ndiébène Gandiole et Mouit, la brèche et la sursalinisation des eaux (qui s’en est suivie) apparaissent comme une aubaine qui s’est effectivement traduit par une augmentation de leurs revenus.

Les différentes missions de terrain ont également permis de réaliser une cartographie de l’accès à l’eau potable dans les différentes collectivités locales du Gandiolais. Il apparait que cette question de l’accès à l’eau potable devient de plus en plus préoccupante pour les populations malgré les nombreux projets et programmes développés pour y apporter réponse.

Mémoires de master et thèses Le projet GANDIOLE a apporté une importante contribution à la poursuite de travaux de recherche entamés au sein du Laboratoire LINUS en partenariat avec l’école doctorale EDEQUE et le Master GIDEL de l’UCAD.

Le mémoire de Master de Mor TALL sponsorisé par le Projet GANDIOLE porte sur le thème suivant « Evolution de la qualité de l’eau dans le bas estuaire du fleuve Sénégal en rapport avec la mise en eau du barrage de Diama et l’ouverture de la brèche ». La soutenance de ce mémoire est prévue dans la 2e quinzaine de janvier 2013

Un support a également été apporté à la thèse de doctorat unique de Pierre NDOUR dont la thématique est axée sur « Le challenge de l’accès à l’eau potable entre abondance et rareté de la ressource. Approche physique et socio-économique dans le delta du fleuve Sénégal ». La réalisation de mesure in situ de salinité et d’enquêtes socio-économiques fines a permis de

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faire avancer cette étude par la fourniture de données récentes. Le principal constat est celui d’une vulnérabilité accrue des populations du fait du déficit important en eau douce qui paralyse les activités socio-économiques. Ce volet de la thèse a fait l’objet d’une communication au Colloque d’Abidjan dont le thème était « Regards croisés sur la résilience et les inégalités » et qui s’est déroulé du 28 au 29 novembre 2012. La communication présentée s’intitulait « Le Gandiolais, entre vulnérabilité et résilience face aux contraintes d’accès a l’eau ».

La nouvelle thèse d’Awa NIANG sur « Environnement et ressources en eau dans le bas estuaire du fleuve Sénégal » porte sur une analyse de l’évolution du bas estuaire depuis 1950 ainsi que des paramètres de forçage de son évolution. Il s’agit d’une entrée par la vulnérabilité du milieu, des ressources et des hommes débouchant sur un questionnement par rapport à leur capacité de résilience. Le volet de la thèse lié au projet Gandiole est principalement l’analyse de la mobilité de l’embouchure du fleuve Sénégal (1950-2003) puis la dynamique de la brèche entre 2003 et 2012. Ces deux questions sont toujours mises en relation avec les événements climatiques et hydrologiques majeurs survenus dans la région. Dans le cadre du livre à paraître Estuaries of the World sous la direction du Pr Salif DIOP, un article a été soumis ; il s’intitule « Morphological and hydrodynamic changes in the lower estuary of Senegal River. Effects of the breach of 2003 on the environment of “Langue de Barbarie” spit san

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Soutien (co-financement) d’opération de recherche de doctorants ou master (DEA)

Développement de l’irrigation individuelle par moto-pompage : impacts économiques et environnementaux.

Le cas des petites exploitations le long du Sankarani (Niger supérieur, Mali).

PORTEUR :

Institution Equipe NOM, Prénom du représentant de l’institution

IRD UMR G-

Eau- Mali Le Bars Marjorie

Partenaires Institution Equipe NOM, Prénom du

responsable de l’Equipe

Institut d’Economie Rurale (IER), Bamako Mali

Sol-Eau-Plante

Mr Simpara et Mr DIOP

Office de Développement de Sélingué (ODRS) Mali

Techniques Mr Boureïma

Contexte. En Afrique de l’Ouest, l'appui à la petite agriculture irriguée et aux territoires ruraux est fondamental pour conserver, gérer et valoriser l'eau mais aussi pour réduire les problèmes de sécurité alimentaire. Cet appui est d'ailleurs une condition fondamentale de la croissance de la productivité et d'une disponibilité alimentaire suffisante.

La construction du barrage hydro-électrique de Fomi (en Guinée), sur le Niandan (affluant du fleuve Niger), permettra un soutien d’étiage et certainement un écrêtement des crues. Ce soutien d’étiage pourra permettre l’augmentation des surfaces irriguées dans les grands aménagements (Zone Office du Niger) et, à l’instar des berges du Sankarani, la régulation des débits durant la saison sèche, pourrait favoriser le développement de l’irrigation individuelle par motopompage (Maraichages et cultures fruitières). Cette technique relativement récente au Mali se développe rapidement et de manière spontanée. Les agriculteurs qui pratiquent se mode d’irrigation peuvent ainsi intensifier et diversifier leurs productions, produire en saison sèche et améliorer leurs revenus. Les perspectives pour le développement de la Petite Irrigation Privée sont encourageantes compte tenu du potentiel en ressources en terres et en eau encore peu exploitées en Afrique subsaharienne. Cependant, les impacts de l’irrigation par motopompage en terme environnemental et économique sont méconnus à ce jour.

Hypothèses. Les travaux que nous menons n'ont pas pour but de gérer les ressources naturelles et agricoles à la place des décideurs (techniciens et/ou agriculteurs), mais simplement de produire des connaissances fondamentales et de donner des moyens aux acteurs pour : (i) mieux anticiper les impacts de leurs choix individuels et collectifs sur l’économie locale, (ii) mesurer l'impact des pratiques agricoles sur l'évolution du milieu hydrologique et des prix des productions sur les marchés locaux et régionaux, (iii) évaluer l’impact de scénarii possibles en terme agronomique, économique ou organisationnelle (mise en place de structures villageoises? coopératives?...).

Il s’agit donc de développer des outils et méthodes pour l’aide à la décision collective que les

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acteurs locaux puissent s’approprier et mettre en œuvre. Notre approche s’appuie principalement sur la modélisation « participative ».

OBJECTIF Face aux nombreux enjeux soulevés par l’apport de la Petite Irrigation Privée, nos travaux de recherche ont pour objectifs de comprendre et d’évaluer à l’échelle d’un territoire, les impacts de ce mode d’irrigation sur la ressource en eau et sur l’économie régionale. La basse vallée du Sankarani (en aval du barrage de Sélingué) est considérée comme une zone «pilote» pour nos travaux de recherche car elle se caractérise par des contraintes et des risques importants : la vulnérabilité des exploitations agricoles situées en bordure des biefs (risque de submersion lors de crues exceptionnelles), le manque de main d'œuvre, la monoculture qui entraine une surproduction, la saturation du marché local et des prix fluctuant… Lors de l’atelier « Réseau Eau » qui s’est tenu à Ouagadougou en octobre 2011, cette zone a été retenue comme site pour différents projets (3R-Clim, Aqui-socle et Eau durable).

RESULTATS OBTENUS

L’action financée par le PPR SREC nous a permis :

- De finaliser la base de données technico économiques (rendements, charges,….) sur l’ensemble des cultures irriguées de la zone (cultures maraichères et fruitières). Cette action s’est faite par des enquêtes de terrain et un suivi sur l’année 2011-2012. Les premiers résultats montrent l’importance des cultures fruitières irriguées dans le bilan des exploitations agricoles.

- De déterminer l’impact de l’irrigation individuelle par motopompage sur l’écoulement du Sankarani compte tenu (i) du dispositif de suivi hydrologique mis en place chez 9 agriculteurs pilotes le long des berges du Sankarani et (ii) du recensement des motopompes effectués courant 2011 (228 pompes pour une surface irriguée d’environ 125 ha). Ainsi, en supposant que toutes les pompes fonctionnent en même temps pendant la période d’irrigation (d’octobre à juin) et dans les conditions d’installation qui pourraient être améliorées, le débit moyen prélevé mensuellement est de 0,074 m3/s. On peut alors considérer que les débits prélevés dans le Sankarani sont insignifiants par rapport aux débits délivrés par l’usine de Sélingué (en moyenne 179 m3/s par mois). Ce mode d’irrigation est prometteur (peu d’impact sur la ressource) et permettrait aux agriculteurs d’assurer des revenus non négligeables pour le Mali.

- De définir et tester une méthode d’analyse réutilisable sur d’autres zones où l’irrigation se fait par motopompage.

- De renforcer les échanges entre (i) chercheurs de disciplines différentes (modélisation (IRD), hydrologie (IER) et agronomie (IER)) et (ii) les acteurs et décideurs locaux (agriculteurs pilotes de la zone et techniciens de l’ODRS).

- De renforcer les collaborations avec des jeunes chercheurs du Sud (Echange entre le Mali et le Burkina Faso). Ce financement nous a permis notamment de finaliser les travaux de Master of Sciences de Melle Nacanabo qui soutiendra à l’Institut Agronomique de Montpellier (IAM) en mars 2013. Nous espérons ensuite pouvoir initier une thèse sur ce sujet de recherche.

- Compte tenu de la situation au Mali, nous envisageons les séances collectives à Sélingué (ou Bamako) avec les agriculteurs et techniciens de l’ODRS d’ici la mi-février. Les simulations seront faites à partir du modèle d’aide à la décision qui comprend (i) la base de données géo référencées des parcelles irriguées et des motopompes et (ii) la base de

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données technico économiques pour l’ensemble des cultures irriguées et pour l’ensemble des exploitations agricoles pilotes.

- Un article est en cours de rédaction et sera soumis à la revue Natural Resources Forum Le Bars M., Nacanabo A, Martin D., Diop O, Simpara M. Small Private Irrigation by Motor-Pump in Mali: an alternative to improve food safety and rural development. Case of Sankarani area.

Budget alloué par le PPR SREC : 6 000 €

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Soutien (co-financement) pour l’émergence de jeune chercheur dans une équipe en construction

équipe

PPR – Sociétés Rurales, Environnement, Climat : Actions 2012

RAPPORT D’ACTIVITE

Séquestration Du Carbone Dans le Sol Et Production Agricole Dans La Zone De Contact Foret-Savane De Côte D'Ivoire (SeqC-PA)

Equipe : Dr. Koné W. Armand (Porteur, Agroécologue) Université Nangui Abrogoua, Abidjan

Dr. N’Goran Gérard (Sociologue rural) Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan

M. Kassi Y. A. Serge Pacôme (Doctorant), Université Nangui Abrogoua, Abidjan

1. Objectif L’objectif général de ce projet est d’augmenter, par des nouvelles façons de gérer les résidus végétaux, la séquestration du carbone dans le sol, minimiser l’impact négatif du changement climatique sur la production agricole et réduire en retour l’impact négatif de l’agriculture sur le climat dont elle est fortement tributaire (Marteau et al, 2011).

Les objectifs spécifiques sont (1) d’évaluer les stocks de carbone dans les terres agricoles dans la région d’étude et leur relations avec les rendements des champs d’ignames, l’aliment de base dans la région (2) d’examiner l’influence de l’usage du feu sur la séquestration de C dans le sol et la capacité de rétention en eau du sol et (3) de sensibiliser les paysans sur les interactions entre pratiques agricoles (déforestation, brûlis) et changement climatiques.

2. Travaux effectués et résultats Pour cette années 2012 et pour le financement SREC reçu, les travaux ont porté sur deux axes: (i) l’intéressement et l’adhésion des populations à l’action SREC (ii) l’évaluation des rendements de la culture d’igname en relation avec les stocks de carbone dans le sol. L’obtention d’autres financements permettra de poursuivre les travaux, relatifs aux relations entre modes de gestion des résidus organiques (usage du feu), séquestration du carbone et amélioration de la fertilité et de la capacité de rétention en eau du sol.

2.1. Intéressement et adhésion des populations à l’action SREC Démarche : Avec l’appui d’un Sociologue rurale, nous avons effectué du 21 au 24 Septembre 2012 une mission sur le site du projet pour expliquer les objectifs du projet aux populations, les sensibiliser sur les interactions entre les pratiques agricoles, la fertilité du sol et le climat et solliciter leur adhésion. Après une rencontre avec le chef du village d’Ahérémou-2, entouré de ses notables, qui ont compris le bien-fondé de l’action que nous voulons entreprendre, nous avons reçu leur autorisation pour tenir la grande réunion de sensibilisation. Etaient présents à cette réunion les populations d’Ahérémou-2 et des représentants des deux autres villages (Pacobo et Ahérémou-1).

Résultats : A l’issue de cette réunion, nous avons obtenu l’adhésion de la chefferie, matérialisée par une cérémonie de libation et de bénédictions et la manifestation d’intérêt de la part de

   

 

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nombreux villageois. Séance tenante, une soixantaine d’agriculteurs nous ont invités à conduire les travaux dans leurs champs.

2.2. Evaluation des stocks de carbone dans le sol et rendements des champs d’igname Démarche : Cette étude est conduite sur 30 exploitations à raison de 10 par village. Les trois milieux habituellement cultivés sont représentés : la forêt, la savane boisée et les friches de Chromolaena odorata. Dans chaque champ, des échantillons de sol ont été prélevés dans l’horizon 0-40 cm et en 10 points repartis sur le pourtour du champ. Des carottes de terre ont été prélevées en ces mêmes points pour la mesure de la densité apparente du sol. Cinq placettes de 4 m2, contenant en moyenne 4 buttes d’igname, ont été délimitées pour la détermination future des rendements.

Résultats : ils sont en cours d’obtention. L’igname été au terme de son cycle, les récoltes sont en train d’être faites actuellement. La densité apparente du sol a été déterminée mais toujours en attente des résultats d’analyse du sol, encore en cours d’analyse à l’Ecole Supérieur d’Agronomie de l’INP-HB de Yamoussoukro, pour l’évaluation des stocks de carbone.

3. Impact sur la suite des travaux Les résultats de ce travail permettront de jeter les bases d’une étude plus longue terme, relative aux interactions entre l’usage du feu, la séquestration de C dans le sol, la capacité de rétention en eau du sol et des rendements des cultures. Ceci aidera à convaincre les paysans des bénéfices matériels et environnementaux de la réduction ou de l’abandon du brûlis. Ils constituent également une base pour l’obtention d’autres financements (IFS, JEAI,…) ou l’intégration dans un financement en cours (CORAF).

4. Budget Le projet SeqC-PA est financé par le PPR-SRC à hauteur de 6 000 euros et cofinancé à hauteur de 2 620 euros par AIRES-Sud (7030). Ci-dessous la répartition des charges.

Nature de la dépense Financement SREC (€) Autres: AIRES-Sud (€) Total (€)

Fonctionnement Materiels agricole et de bureau 345 0 345

Main-d'œuvre techniciens 602 0 602

Carburant (essence) 317 0 317

Communication (Internet) 0 244 244 Entretien véhicule de mission+ assurance moto 180 0 180

Moto CAMICO 0 1068 1068

Ordinateur, Imprimante, Appareil photo num. 0 1308 1308

Sous total 1 1 443 2620 4 064

Missions Chercheurs 877 0 877

Doctorant 457 0 457

Sous total 2 1 334 0 1 334

Autres Loyer + équipements_Doctorant 219 0 219

Réunions et travaux avec paysans 717 0 717

Analyses de sol au laboratoire 2 287 0 2 287

Sous total 3 3 223 0 3 223

TOTAL 6 000 2 620 8 620 Références bibliographiques Marteau R., Sultan B., Moron V., Alhassane A., Baron C. and S.B. Traoré (2011) The onset of the rainy

season and farmers' sowing strategy for pearl millet cultivation in Southwest Niger, Agr. For.Meteorol. 151, 1356-1369

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Bilan financier 2012

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Renforcement lien Recherche vers utilisateurs des produits recherche !

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Formation / Ecole Chercheur 6! 7$5%%!&!

Atelier "! "%$%%%!&!

Opération recherche avec soutien Doc ou Master SUD

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Opération recherche avec soutien Equipe

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Renforcement du partenariat (mission) "! 6$%%%!&!

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GOUVERNANCE Réunion Comité Direction 45$%%%!&!

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