Sâr Joseph dit Joséphin PELADAN (1858-1918)

Sources : Gallica (BnF), AD Lyon Le 18 juin 1844, à Nîmes, naissance de son frère Adrien Le 28 mars 1858, à Lyon 2ème, naissance de Joseph Aimé PELADAN, fils de Louis Adrien, né en 1815 au Vigan (Gard), directeur du pensionnat Saint-Louis, homme de lettres, et de Joséphine VAQUIER, née en 1823 à Congénies (Gard), mariés en 1843 à Nîmes (Gard)

Ses goûts se forment dans une ambiance familiale assez exceptionnelle : son père Louis Adrien, légitimiste et catholique, a laissé une trentaine d'ouvrages de poésie, d'histoire, de philosophie, son frère aîné, disparu très jeune (à 41 ans), s'intéressait à la métaphysique et aux sciences occultes …

Il fait une partie de ses études au collège des Jésuites d’Avignon

« Tout de même, j'aurais aimé être là quand vers 1880, le mage Joseph Péladan, le Sâr, se dépouillait de son costume noir d'artiste, retirait son chapeau à large bord et trempait son corps grêle, sa barbe blonde dans les eaux purifiantes de l'Atlantique, suivi, peut-être, par ses disciples en chemises de lin. » Le 29 septembre 1885, décès de son frère aîné Adrien, homéopathe

En 1885, il publie Curieuse

En 1886, il publie le Vice suprême

En 1887, il publie L'Initiation sentimentale et à Cœur perdu

En 1888, il publie Istar

En 1888, Stanislas de Guaita, pour remettre en honneur la parole des anciens Mages, restaure l’ordre kabbalistique des Rose-Croix et Péladan, son ami, s’y jette avec enthousiasme, utilisant ses larges possibilités financières pour se créer un intérieur bizarrement décoré dans lequel il paraît en d'extravagants costumes, en grand prêtre de l'Art, par exemple, et en poétique maître de la Religion, c'est-à-dire en véritable et authentique «Sâr Mérodak». En octobre 1888, son père publie un article dans Annales du surnaturel En 1889, il publie la victoire du mari Le 7 mars 1890, à Nîmes, décès de son père En 1890

En 1891, lorsqu’il publia son traité Comment on devient mage, on s'aperçut qu'en réalité il entendait par « magie » le retour de l'âme à la beauté, retour comportant la répudiation totale des laideurs de la civilisation moderne qui étaient représentées, pour lui, tout spécialement, par le laïcisme maçonnique et par le judaïsme affairiste …

Dans le Temps du 15 avril 1891

Dans le Rappel du 3 mai 1891

Le 26 août 1891, il greffe sur la Rose-Croix catholique une Rose-Croix « esthétique » …

En 1893, le journaliste Jules Bois, devenu célèbre pour avoir participé à la "Guerre des Deux Roses" qui opposa l'Ordre de la Rose+Croix Kabbalistique (dirigé par Stanislas de Guaita et par Papus) et l'Ordre de la Rose+Croix du Temple et du Graal (fondé par Péladan), publie un article dans Gil Blas

Notice du 16 septembre 1894

Péladan, wagnérien convaincu, prétendit approfondir la signification intime, ésotérique, des théories de Wagner, et écrivit dans ce sens 2 curieuses tragédies, Babylone (1895), et Le Prince de Byzance (1896) … La Rose+Croix de Sar Peladan est considérée (dans les General Orders de 1895 de la RR&AC Golden Dawn) comme une « perversion ignorante de la Fraternité Rosicrucienne, elle ne contient aucune connaissance véritable et n'est même pas digne du titre d'ordre occulte » … Le 22 décembre 1895, publication de mariage entre « Le sar Joseph Peladan, homme de lettres, et Mme Adèle-Constance Mallet de Roquefont. », née en 1864 à Pomport (24) Le 10 janvier 1896, en l’église Saint-Thomas d’Aquin, à Paris 7ème, mariage Le 31 mai 1900, il divorce Le 23 février 1901, à Nîmes, il épouse en secondes noces Christiane TAYLOR, née en 1864 à Rio de Janeiro (Brésil) On lui doit aussi deux tragédies en prose En 1903, Œdipe et le Sphinx En 1904, Sémiramis

En 1904, La Dernière Leçon de Léonard de Vinci, destiné, selon la réédition de 2007, à « apporter un démenti prémonitoire aux assertions du Da Vinci Code » !

« Un collage de fragments de textes effectué par Péladan lui-même à partir des Cahiers manuscrits de Léonard (à la façon des « Traités de la peinture » et « Traité d’anatomie ») afin de reconstituer ce qu’il imagina avoir été la dernière leçon du peintre à ses élèves de l’Académie de Milan en 1499. »

En 1906, De Parsifal à don Quichotte

Le 10 avril 1910, à Nîmes, décès de sa mère

En 1917, il publie L’Art et la guerre, recueil d'essais.

Le 27 juin 1918, à Neuilly-sur-Seine, décès. Il est inhumé au cimetière de Batignolles