SÉQUENCE LIRE UN ROMAN...

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SÉQUENCE LIRE UN ROMAN D’AVENTURE SÉANCE 1 LE PARATEXTE Objectifs : caractériser le livre objet et le vocabulaire relatif à sa des- cription, faire émerger des hypothèses de lecture par l’étude du para- texte. Le professeur pourra questionner les élèves pour rappeler ou mettre en place le vocabulaire permettant de décrire le livre en tant qu’objet (première de couverture, dos, quatrième de couverture). Questionnaire A. Première de couverture 1 • Quelles informations trouve-t-on sur la première de couverture ? Parmi ces éléments, lesquels sont nécessaires pour commander un livre en librairie ? 2 • De quels éléments le titre est-il composé ? (analyse grammaticale) Quelles hypothèses de lecture peut-on formuler à partir du titre ? (On s’intéressera à la polysémie de « sauvage », quel sera le sens retenu par les élèves ?) 1 Le roman d’aventure

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SÉQUENCE

LIRE UN ROMAN D’AVENTURE

SÉANCE 1

LE PARATEXTEObjectifs :

– caractériser le livre objet et le vocabulaire relatif à sa des-cription,– faire émerger des hypothèses de lecture par l’étude du para-texte.

� Le professeur pourra questionner les élèves pour rappeler ou mettre en place le vocabulaire permettant de décrire le livre en tant qu’objet (première de couverture, dos, quatrième de couverture).

QuestionnaireA. Première de couverture

1 • Quelles informations trouve-t-on sur la première de couverture?Parmi ces éléments, lesquels sont nécessaires pour commanderun livre en librairie?

2 • De quels éléments le titre est-il composé? (analyse grammaticale)Quelles hypothèses de lecture peut-on formuler à partir du titre?(On s’intéressera à la polysémie de « sauvage », quel sera le sensretenu par les élèves?)

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Le roman d’aventure

3 • Décrivez l’illustration (ce que l’on voit, les couleurs... ). L’illustrationpermet-elle de compléter ces hypothèses de lecture?

B. Quatrième de couverture

1 • Quelles informations trouve-t-on sur la quatrième de couverture?2 • Quelles sont les fonctions du texte de présentation?3 • Qu’est-ce qui dans le texte de présentation permet d’illustrer le

genre « aventures »?

C. Les pages intérieures.

1 • Délimitez les pages consacrées au texte de l’auteur.2 • Quelles autres informations trouve-t-on?3 • Combien ce roman comporte-t-il de chapitres? Comment avez-

vous trouvé la réponse ? Qu’est-ce qui est habituellement pro-posé au lecteur pour circuler facilement dans un livre? À votre avis,pourquoi n’y en a-t-il pas dans celui-ci ?

SynthèseDes éléments de synthèse sont proposés dans la correction.Une fiche de synthèse pourra être proposée aux élèves.

� Travail donné aux élèves pour préparer les séances suivantes (15 joursaprès la séance 1).

Lire le roman intégralement.

1 • Donnez un titre aux chapitres 1, 5, 7,11, 15, 16 et 19.2 • Quand Vendredi apparaît-il ? (donnez le numéro du chapitre et la

page)3 • La présentation du livre proposée en quatrième de couverture

évoque « un accident » et « une nouvelle existence ». De quelaccident s’agit-il ? À quel chapitre a-t-il lieu? Quelle est cette nou-velle existence?

4 • Relevez toutes les dates (pour la séance 3).5 • Notez tous les animaux rencontrés, élevés ou apprivoisés par

Robinson et Vendredi (pour la séance 4).

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Vendredi ou la vie sauvage

CorrectionA • Les informations trouvées en première de couverture sont le

titre, l’illustration, l’auteur, l’éditeur (Flammarion), la collection(Castor Poche) reprise dans le logo proposé en haut à gauche etla catégorie d’âge (junior). Le titre associe par le biais d’uneconjonction de coordination « ou » un nom « Vendredi » – jourdu calendrier et, certains élèves le savent peut-être, compagnonde Robinson – et un GN déterminé par un article défini « la »suivi d’un nom abstrait « vie » qualifié de « sauvage ». Ce livrefera-t-il le récit d’une vie faite de brutalités, qui aurait quelquechose d’inhumain, ou celui d’une vie liée à l’état de nature ?Vendredi est-il le personnage représenté sur l’illustration?C’est l’illustration qui permet de lever certaines interrogations. Lesélèves s’attendront vraisemblablement à lire le récit de la vie de Vendredi sur une île. L’adjectif « sauvage », étant donné ladouceur des couleurs (dégradé du fond, tonalités lumineuses de l’île...), le sourire de Vendredi, la présence du papillon... serarapproché de l’état de nature.

B • Certaines questions en suspens trouveront une réponse dans laquatrième de couverture. Aux informations présentes sur la pre-mière, elle ajoute le thème « aventure », une tranche d’âge plusciblée, 10/11 ans, des données techniques (code barre, catégoriepour établir le prix), le nom de l’illustrateur et un texte de pré-sentation.Robinson Crusoé est présenté. Vendredi est bien le personnagereprésenté sur l’illustration. Mais l’hypothèse d’une vie « sau-vage » est partiellement infirmée avec les mots « aménager »,« civilisation ». On s’achemine vers la lecture des aventures (dela vie) de deux hommes dans un milieu sauvage. Le second para-graphe relance le questionnement en évoquant une « nouvellevie » dont rien n’est dévoilé (présence des points de suspension).Ainsi, le texte de présentation complète et éclaire certaines hypo-thèses formulées au départ. De plus, il illustre le thème de l’aven-ture (verbes employés, certains noms « naufrage, rescapé... ») Il permet pourtant au lecteur de partir dans sa lecture avec unequestion : qu’est-ce que cette « nouvelle vie »? (pourrais-je à lafin de ma lecture définir cette « vie sauvage »?)

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Le roman d’aventure

C • Le texte lui-même va des pages 9 à 210. L’édition est largementillustrée par des planches en noir et blanc (28 dont 3 sur doublespages) et de nombreux dessins.On précisera aux élèves la définition du paratexte. Les élémentsparatextuels qu’ils relèveront dans les pages intérieures, en plusdes éléments déjà présents sur la couverture seront donc : la biographie de l’auteur (ici, elle reprend largement des propos de l’auteur lui-même), la présentation de l’illustrateur suivie dutexte de présentation (quatrième de couverture) enrichi d’un para-graphe qui développe le thème de l’aventure et propose uneautre entrée dans la lecture, plus abstraite, la dédicace « pourLaurent » dont ils pourront rechercher la définition soit en obser-vant d’autres dédicaces soit en utilisant le dictionnaire.Ils remarqueront qu’il y a 35 chapitres sans titre, ce que l’ontrouve en feuilletant le livre car il n’y a ni sommaire ni table desmatières.

SynthèseLes éléments paratextuels.

Couverture.

– titre : le titre produit un effet sur le lecteur. Il est toujours plus oumoins énigmatique. Il permet au lecteur de formuler des hypothèsesde lecture qui seront vérifiées lors de la lecture.Il faut en faire une étude grammaticale (phrase nominale ou ver-bale? article défini ou indéfini, nom de lieu, de personne, de chose?(nom concret, abstrait, connu, inconnu...)– éditeur, collection : ce sont, avec le titre et l’auteur, les informationsque l’on donne au libraire pour commander un livre.– illustration de la première de couverture : elle met en scène lethème du livre ; elle sert à attirer le lecteur, à l’inciter à lire. Elle aussicontribue à la formulation d’hypothèses de lecture, crée une attentequi demandera à être vérifiée.– genre(s) : permet au lecteur de faire un choix selon ses goûts.– texte de présentation (quatrième de couverture) : en rapport avecle genre proposé, il incite le lecteur à lire tout en préservant le sus-pense (utilisation des points de suspension).– catégorie d’âge (uniquement pour les livres destinés aux jeunes) :permet de choisir un livre que l’on pourra lire (n’existe pas pour lesœuvres classiques).

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Vendredi ou la vie sauvage

Pages intérieures.

– Diverses dates, reprise d’informations déjà présentes sur la pre-mière ou la quatrième de couverture.– Dédicace.– Notice biographique : informations sur la vie (bio-) de l’auteur.– Table des matières (à la fin d’un livre) ou sommaire (au début d’unlivre) : dans Vendredi ou la vie sauvage, il n’y en a pas.– Il peut aussi y avoir dans certaines éditions une préface, des notesexplicatives, une postface, une introduction, des questions, des pro-longements.– Illustrations intérieures.

Le livre est un objet qui a une couverture et des pages intérieures.La couverture du livre se compose de :– la première et la quatrième de couverture ;– un dos (utile pour retrouver rapidement le livre dans des rayon-nages).Toutes les informations présentes dans le livre, sans être le romanlui-même, constituent le paratexte.

ÉvaluationVocabulaire/orthographe de la séance 1.

Complétez les définitions suivantes :

a) Je suis un texte qui présente l’auteur.Je suis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

b) Je suis en première de couverture ; je mets en scène le thème dulivre ; j’attire le lecteur.Je suis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

c) Je suis toujours plus ou moins énigmatique... On peut faire de moiune analyse grammaticale.Je suis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

d) On y trouve souvent un texte de présentation ou un résumé del’histoire.Je suis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

e) Lorsque le livre est rangé dans les rayonnages de la bibliothèque,c’est moi que l’on regarde pour le trouver.Je suis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Le roman d’aventure

f) Je désigne toutes les informations qui ne sont pas l’histoire écritepar l’auteur.Je suis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

g) Imprimée en tête du livre, je représente la personne ou les per-sonnes à qui l’auteur l’a dédié.Je suis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

h) On me trouve à la fin du livre pour s’y repérer rapidement.Je suis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

i) J’ai écrit l’histoire imprimée dans ce livre.Je suis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

j) On me formule en observant attentivement les divers élémentsde la couverture. On me vérifie en lisant le livre.Je suis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Correctiona) une biographie ; b) l’illustration ; c) le titre ; d) la quatrième de cou-verture ; e) le dos du livre ; f) le paratexte ; g) une dédicace ; h) la tabledes matières ; i) l’auteur ; j) une hypothèse de lecture.

SÉANCE 2

LES PERSONNAGESROBINSON ET VENDREDI

Support de la séance :

– le livre.Objectifs :

– dégager le schéma narratif fondé sur l’évolution des per-sonnages,– caractériser un personnage sans utiliser le portrait.

QuestionnaireA • Si l’on divise le roman en deux grandes parties, lesquelles vous

paraissent possibles?Comment les nommer?

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Vendredi ou la vie sauvage

Éléments de réponseParmi les propositions des élèves, on retiendra celle qui privilégie l’ar-rivée de Vendredi comme élément central du roman. On complé-tera donc le haut du tableau : Robinson seul, Robinson + Vendredi,le chapitre 13 représentant « l’axe central ».

B • Première partie : Robinson seul.

1 • Que savons-nous de Robinson avant son arrivée sur l’île ?2 • Avons-nous un portrait de lui ?3 • Avez-vous l’impression de « connaître » Robinson?

Comment la connaissance de ce personnage se fait-elle?

Éléments de réponseOn sait peu de chose de Robinson avant son arrivée sur l’île. Auchapitre 1, on apprend que c’est un jeune homme, il est marié et adeux enfants, il est originaire d’Angleterre (York) où se trouve safamille, il cherche à organiser des échanges commerciaux entrel’Angleterre et le Chili. Il n’y a pas de portrait de lui dans cette pre-mière partie du roman; pourtant, le lecteur a l’impression de connaîtreRobinson. C’est par ses actes (ce qu’il fait), ses pensées et ses réac-tions que le lecteur est renseigné sur ce personnage.

C • On peut diviser cette première partie en deux sous-parties.Lesquelles?Notez pour chacune des parties les éléments qui renseignent lelecteur sur le personnage.

Éléments de réponseDans un premier temps, Robinson cherche à fuir, puis il s’installe. Lesélèves compléteront le tableau et en parcourant rapidement les cha-pitres trouveront des exemples. Ils pourront utiliser les titres donnésaux chapitres (préparation à cette séance) afin de sélectionner les plusriches en informations, le chapitre 7 par exemple.

Comment caractériser Robinson?

Éléments de réponseIl s’agira de proposer une synthèse sur le personnage à la lecture des

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Le roman d’aventure

informations retenues. Elles privilégient l’installation, donc les actionsconstructives de Robinson. Pourtant, son personnage ne se limite pasà cette dimension. Robinson connaît des moments de découragement(la souille), des désirs de tout abandonner, de retrouver la paix de sonenfance (la grotte).

On effectuera le même travail pour la seconde partie du roman.

D • Seconde partie : Robinson + Vendredi.

1 • Que savons-nous de Vendredi avant qu’il se soumette à Robinson?2 • Avons-nous un portrait de lui ?3 • Avez-vous l’impression de « connaître » Vendredi ? Comment la

connaissance de ce personnage se fait-elle ? Que savons-nousde lui ?

Éléments de réponseIci, il faudra distinguer ce que nous savons de Vendredi dans son rap-port à Robinson et ce qu’il est, seul. On pourra noter au tableau tousles éléments relevés par les élèves pour les organiser ensuite.

E • On peut diviser cette première partie en deux sous-parties.Lesquelles ? Quel événement permet de passer d’une partie àl'autre? Compléter chacune des parties avec les éléments relevés(question D/3). Robinson est-il le même?

Éléments de réponseLes deux sous-parties sont nettement délimitées par l’accident (chap.19). Avant, Robinson exerce son pouvoir sur Vendredi, il lui apprendle modèle de civilisation qu’il connaît. On pourra faire remarqueraux élèves la composition du début du chapitre 15 qui privilégie lesénumérations et les parallélismes de construction. Vendredi luiapprend comparativement peu de chose (les fourmis, les bolas et lapirogue). Cependant, c’est Vendredi qui est devenu « le personnageprincipal ». On pourra faire remarquer aux élèves la place de Robinsondes chapitres 15 à 19. Elle est beaucoup moins importante que celleconsacrée à Vendredi dont on découvre ce qu’il sait faire, ses« bêtises »... Cependant l’intérêt des chapitres qui précèdent la des-truction de l’œuvre de Robinson réside davantage dans l’opposition

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Vendredi ou la vie sauvage

des deux personnages. Certes, Vendredi est soumis et obéit àRobinson ; il n’en garde pas moins une grande liberté d’esprit, aimerire, jouer, se déguiser, paresser...Après l’accident, les deux hommes recouvrent leur liberté. PourRobinson, c’est tout un apprentissage, pour Vendredi, c’est tout natu-rel.On fera noter aux élèves la transformation physique de Robinson ainsique toutes ses découvertes. On leur fera remarquer que Robinsonobserve, Vendredi ne lui apprend rien.

SynthèseÀ l’issue de ce travail, les élèves auront une compréhension globalede l’œuvre, tant dans sa structure que dans leur connaissance despersonnages. On leur fera noter que l’écrivain n’a pas eu recoursaux portraits, le seul que nous ayons de Robinson (p.125-126) étantmotivé par les transformations du personnage (qui font sens dansle roman). Il a peu utilisé de dialogues. C’est par leurs actes que lelecteur découvre les personnages, dans leur dimension humaine.

F • Approfondissement.L’opposition de Vendredi et de Robinson : leur rapport aux objets.Relever les objets utilisés par Robinson ; ceux de Vendredi (dansson camp secret).Après l’accident, que font-ils chacun des objets qu’ils trouvent?Que peut-on en dire quant au caractère, à la nature de chacun desdeux personnages?

Éléments de réponseRobinson utilise essentiellement des objets venus de l’épave (p. 26).Ils lui permettent de recréer la civilisation qu’il a connue dans sadimension matérielle. Vendredi a lui aussi ses objets (pp. 110-111)mais ils sont destinés au jeu, témoignent de sa joie de vivre. Aprèsl’accident, Robinson cherche à récupérer ce qui peut encore servir.Vendredi récupère pour finir de détruire, pas par vengeance mais parjeu... Ainsi, chacun des deux personnages est profondément empreintde sa civilisation, de son passé.

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Le roman d’aventure

RéflexionVendredi et Robinson se disputent-ils avant l’accident?À votre avis, pourquoi la dispute est-elle possible après? CommentVendredi évite-t-il d’aggraver une situation conflictuelle?

Éléments de réponseAvant l’accident, ils ne peuvent se disputer : Vendredi est soumis àRobinson. Après, ils sont égaux, chacun des deux peut dès lors libre-ment s’affirmer par rapport à l’autre. Cependant, à deux sur l’île, ilsne peuvent prendre le risque de se dire des choses irréversibles, deblesser l’autre. Vendredi a donc recours au double qu’il peut frapperet invectiver en toute tranquillité. Ce moyen de régler les conflitsest augmenté des jeux de rôle qu’ils pratiquent en inversant leurpersonnage.

SÉANCE 3

LE TEMPS DANSVENDREDI OU LA VIE SAUVAGE

Notions :

– le temps de la fiction ; les repères temporels dans uneséquence narrative. Valeurs des indicateurs temporels quistructurent l’énoncé.

Objectifs :

– caractériser le temps et la structure du roman (temps etsignification).

� Le professeur utilisera les réponses au questionnaire proposé à la fin dela séance 1. Il pourra diriger la réflexion des élèves ou partir de réponsesélaborées en groupe.

A. Le temps dans le roman.1 • À partir des dates que vous avez relevées en lisant l’œuvre, com-

plétez le tableau suivant.10

Vendredi ou la vie sauvage

2 • Quelle est la durée du séjour de Robinson sur l’île depuis le nau-frage jusqu’à l’arrivée du Whitebird?

3 • Quel âge Robinson a-t-il à l’arrivée du Whitebird?4 • Le lecteur a-t-il l’impression que la durée du séjour de Robinson

est si longue ou bien sa surprise est-elle totale, comme celle deRobinson qui constate qu’il a « l’âge d’un vieux bonhomme »(p. 192)?

5 • Le déroulement du récit est-il chronologique?Que dire de la date de naissance de Robinson et des dates appor-tées par le narrateur : 1775-1782 ? Est-ce qu’elles représententdes « retours en arrière », des analepses?

6 • Avez-vous le souvenir d’un retour en arrière dans le roman ?Lequel?

7 • Les données historiques sont-elles nombreuses dans ce roman?Quelle est leur fonction?

B. Les moyens de mesurer le temps.Nous l’avons vu lors de la deuxième séance, Robinson est attachéà la civilisation, et la mesure du temps y est essentielle.1 • Quel jour est différent des autres pour Robinson?2 • Quel moyen de mesurer le temps met-il en place afin de respec-

ter des traditions?

C. L’emploi des repères temporels.Les élèves travailleront sur l’extrait p. 56-57, de « Durant les mois qui suivirent » à la fin du chapitre. On situera cet extrait avant de com-mencer les recherches.1 • Combien de paragraphes comporte cet extrait ?

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Le roman d’aventure

Chapitre

Date

Fiction

Donnéeshistoriques

2 • Relevez tous les repères temporels du premier paragraphe. Quelleest leur valeur, c’est-à-dire : indiquent-ils la chronologie desactions, la durée, la fréquence, le moment de l’action?

3 • Relevez les différentes actions. À quel temps sont-elles?4 • Même recherche pour le second paragraphe.

Prolongementsa • exposé qui précise le contexte historique : les voyages de Cook

et Bougainville ; la guerre d’Indépendance de l’Amérique,b • exposé sur les moyens de mesurer le temps et le moment de

leur découverte.

CorrectionA. Le temps dans le roman : temps de la fiction.

1 • Le tableau proposé sera complété ainsi :On pourra pour les dates prolonger le trait et marquer les repères.

2 • La durée du séjour de Robinson est de vingt-huit ans. Il fait lui-même mentalement le calcul (p. 190).

3 • Robinson a cinquante ans. (Au XVIIIe siècle, c’est vieux maisRobinson se sent jeune.)

4 • Pourtant, le lecteur n’a pas l’impression qu’autant de temps se soitécoulé. En effet, il y a peu de repères temporels précis qui per-

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Vendredi ou la vie sauvage

Chapitre chap. 8 chap. 1 (chap. 34) chap. 34

Date 19 déc. 1737 29 sept. 1759 1775-1782 22 déc. 1787

Fiction naissance naufrage arrivéede Robinson de la du

Crusoé à York Viriginie Whitebird

Données beaucoup guerre avec inventionhistoriques d’Européens les du sextant

allaient Amériques traite dess’installer Noirs

en Amérique (esclavagisme)pour faire

fortune

mettent d’établir la chronologie des actions (les 45 jours queRobinson consacre à la fabrication de la glu, le calendrier qu’il fait démarrer au 1000e jour de son arrivée...). Depuis combien detemps Robinson était-il sur l’île quand Vendredi est arrivé ? Lelecteur ne le sait pas, même si Robinson, qui avait un calendrier,a pu l’évaluer. Combien de temps avant l’accident? Même réponse.Le lecteur est donc aussi surpris que Robinson.

5 • Le récit est chronologique, sans vrais repères pour le lecteur (on remarquera cependant qu’ils sont plus nombreux en tête despremiers chapitres, quand Robinson compte les jours espérant l’arrivée d’un bateau puis quand il s’installe). Les dates qui appa-raissent (chap. 8 et 34) ne sont pas des retours en arrière de la nar-ration mais des informations.

6 • La seule analepse est la narration des souvenirs d’enfance deRobinson lorsqu’il est dans la grotte (p. 72).

7 • Quant aux données historiques, elles sont peu nombreuses.Présentes dans le premier chapitre afin de situer l’époque de lanarration, de favoriser l’illusion de réel, et dans l’avant-dernier cha-pitre pour permettre de mieux mesurer le temps qui s’est écoulé.

SynthèseUne fiction, un roman s’inscrit dans un temps historique : ici, lemilieu du XVIIIe siècle.Le temps de la fiction est la durée du déroulement de l’action. DansVendredi ou la vie sauvage, le constat de la durée est réservé jusqu’àla fin, la fuite du temps n’est pas suggérée au lecteur par l’emploi dedates ni par le recours à des indicateurs chronologiques précis en têtede chapitre. Cependant, les indicateurs fournis, même peu précispermettent de situer les événements les uns par rapport aux autresdans un ordre chronologique. Ainsi, l’important n’est pas le momenten tant que date mais l’événement. Par exemple, à la fin du roman,on trouve des indicateurs qui prennent « l’explosion » pour repère.

B. Les moyens de mesurer le temps.1 • Le jour différent des autres est le dimanche ; c’est le jour chômé

(référence à la tradition catholique). Après l’accident, on noteraqu’il n’y a plus de jour particulier ; la vie s’écoule, le temps passesans qu’il soit nécessaire de le comptabiliser.

2 • Robinson (avant l’accident) a besoin de repères. Il recrée une civi-lisation selon le modèle qu’il connaît, il lui est donc nécessaire de

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Le roman d’aventure

mesurer le temps. De plus, après ses accès de découragement etses séjours dans la souille, il veut organiser son temps. Pour cela,il fabrique un calendrier (p. 48) et une clepsydre qui lui donnel’heure à tout moment.On notera aussi que Robinson est très attaché au respect d’unemploi du temps qu’il s’est créé, qu’il modifie en y ajoutant sanscesse de nouvelles obligations.À la solitude et au découragement, Robinson répond par la maî-trise des lieux et du temps. Il n’a sans doute, avant l’arrivée deVendredi et l’accident, aucune idée de ce que peut être la vie sanstravail, sans rituel... et la création de repères est une façon pourlui de se sentir moins seul.

C. L’emploi des repères temporels.Robinson assiste à une cérémonie rituelle et macabre des Indiensaraucans, sur la plage de « son » île. Il veut se protéger et protégerson œuvre. Il se lance donc dans la construction de fortifications.1 • L’extrait comporte deux paragraphes.2 • Les repères temporels sont : « Durant les mois qui suivirent... »

qui inscrit les actions qui vont suivre dans la durée. « D’abord,ensuite, enfin » qui donnent la chronologie des actions.

3 • Les actions sont au passé simple.4 • Les repères temporels du second paragraphe sont : « Chaque

soir » qui indique la fréquence et « puis, alors, quelques minutesplus tard, enfin » qui indiquent la chronologie de ces actions quise répètent.Le temps employé est l’imparfait (durée et répétition). On feraremarquer les imparfaits passifs (étaient roulées, était retournée,était sonné).

SynthèseL’emploi de repères temporels ou d’indicateurs chronologiques dansles différentes séquences narratives permet d’organiser logique-ment l’énoncé. Ces indicateurs peuvent avoir différentes valeurs :– exprimer le moment ou l’époque, la succession des actions, leurfréquence, leur durée, leur soudaineté.– on notera la présence du passé simple dans le paragraphe quiévoque un moment particulier de la vie de Robinson et de l’impar-fait, utilisé dans le paragraphe relatif à des actions fréquentes, habi-tuelles.

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Vendredi ou la vie sauvage

ProlongementGrammaire :

– les compléments circonstanciels de temps.Écriture :

– réorganisez logiquement un énoncé en désordre, en utilisantles repères chronologiques (texte puzzle) ;– complétez un texte à trous avec des indicateurs chronolo-giques, donnés ou non ;– rédigez un paragraphe dans lequel certains indicateurs pro-posés devront être employés.

SÉANCE 4

LES ANIMAUX

Support de la séance :

– le livre.Notions :

– la personnification.Objectifs :

– dégager une connaissance approfondie des personnagespar l’étude de leur relation au monde animal. Caractériser l’op-position des deux conceptions.

� Le professeur utilisera les réponses au questionnaire proposé séance 1.Il pourra faire travailler les élèves par groupe sur les questionnairesavant de mettre les réponses en commun.

A. Les animaux et leur fonction par rapport aux personnages.1 • Quelles sont les différentes fonctions des animaux pour Robinson?2 • Tous les animaux lui semblent-ils utiles?3 • La relation que Robinson entretient avec les animaux nous

apprend-elle quelque chose de plus sur son personnage?4 • Si l’on reprend les mêmes fonctions que pour Robinson, peut-on

dire que Vendredi a la même conception du monde animal? Pour15

Le roman d’aventure

répondre à cette question, regardez si les animaux communs auxdeux ont la même fonction.

B. Vendredi, Anda et Andoar. (relisez le chapitre 28)1 • Qui sont Anda et Andoar?2 • Que fait Vendredi pour Anda?3 • Pourquoi lutte-t-il avec Andoar? Comment Vendredi considère-t-il

Andoar?4 • Vendredi gagne. Que fait-il d’Andoar? Qu’en pensez-vous?

C. Tenn, un personnage ?1 • À quel moment Tenn apparaît-il ? À quel moment meurt-il ?2 • A-t-il un statut de personnage dans ce roman ? Justifiez votre

réponse.

D. Et les perroquets ?1 • Pourquoi sont-ils arrivés sur l’île ? Combien de temps vont-ils

passer sur l’île ?2 • Que provoque leur arrivée?

CorrectionA. Les animaux et leur fonction par rapport aux personnages.

1 • Pour Robinson, les animaux sont « utiles ou nuisibles » (p. 98).S’ils sont nuisibles, ils ne servent à rien, ils inspirent aussi l’effroiet le dégoût. Si l’on reprend la liste des animaux établie par lesélèves on pourra facilement effectuer un premier classement puisl’affiner en recherchant l’utilité particulière de certains d’entreeux.

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Vendredi ou la vie sauvage

UTILE

NUISIBLE

permet de se nourrir

représente une compagnie

on peut se servir d’une deses fonctions naturelles

ils ne servent à rien pourl’homme et inspirent lapeur et le dégoût

le bouc sauvageles chèvres domestiquées (lait)les coquillages...

Tenn (le chien)

le poisson-hérisson (encre)(p. 40)

la pieuvre qui jette de l’encre(p. 42)le vampire qui suce le sang des chevreaux (p. 42)les vautours (p. 20, p. 206)les rats (chap. 9 :il s’en débarrasse)

3 • La relation que Robinson entretient avec les animaux (avant l’explosion) conforte ce que nous savons de son personnage.Elle est liée à ce qu’il connaît, aux représentations qu’il a dumonde animal.

4 • Pour Vendredi les choses sont très différentes :

La distinction utile/nuisible n’a pas de sens puisqu’aucun animaln’est nuisible aux yeux de Vendredi. Ainsi, il s’occupe d’un bébévautour et apprivoise des rats, ce que ne comprend ni ne supporteRobinson. De même, Robinson ne comprend pas l’attitude deVendredi avec la tortue qui n’est pas un animal nuisible.

B. Vendredi, Anda et Andoar. (relisez le chapitre 28)1 • Anda est une chèvre blessée recueillie par Vendredi. Andoar est

le « roi-bouc », auquel les « maîtres-boucs » obéissent.2 • Vendredi recueille Anda et la soigne patiemment. Il la nourrit, lui

réapprend à marcher après son immobilisation forcée...3 • Il lutte avec Andoar parce que c’est un jeu qu’il a imaginé (lutter

avec les boucs isolés), mais surtout parce qu’Andoar est son rival.Tous deux veulent la petite chèvre Anda. Vendredi considèreAndoar comme son rival et son égal.

4 • Vendredi gagne. Il transforme Andoar en cerf-volant et en harpeéolienne. C’est un peu comme s’il lui redonnait vie. C’est aussi unhommage rendu au « roi-bouc ».

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Le roman d’aventure

UTILE

NUISIBLE

permet de se nourrir

représente une compagnie

on peut se servir d’une deses fonctions naturelles

ils ne servent à rien pourl’homme et inspirent lapeur et le dégoût

serpent, vers, tortueoiseaux échassiers...chevreuils...

Tenn (le chien)le bébé vautour qu’il nourritle couple de rats qu’il appri-voisela chèvre Anda qu’il soigne,nourrit...

les fourmis (p. 92)Tenn qui lui sert de couverturela carapace de tortue qui sertde bouclier mais qui prive latortue de défense...

C. Tenn, un personnage ?Tenn, le chien de la Virginie, apparaît au chapitre 7 (p. 46), chapitrequi marque le retour de Robinson à la civilisation après l’épisode dela souille qui l’avait rendu « animal » : marchant à quatre pattes,broutant du cresson, ne se lavant pas... (l’animal arrive quand lemaître n’est plus « animal »). Parallèlement, il meurt alors que sonmaître va découvrir la vie sauvage.Son arrivée va accélérer le retour de Robinson à la civilisation : c’estgrâce à lui que Robinson réapprend à sourire (chap. 10), sourireassocié à plus d’humanité ; c’est sous le regard de Tenn, « passionnéattentif » (p. 57) qu’il dîne ; Tenn se préoccupe de son maître etsemble manifester des émotions, ainsi, à sa sortie de la grotte, il est « déconcerté de le voir si nu et si faible » (p. 74). Autant de réactions qui l’élèvent au rang de personnage, par sa fonction dansle roman et par la personnification, puisque Tournier lui prête uncomportement plus humain qu’animal.

D. Et les perroquets ?1 • Les perroquets arrivent sur l’île pour pondre. Ils vont donc y pas-

ser plusieurs semaines, le temps que les œufs éclosent et que lespetits sachent voler.

2 • Ils imitent Vendredi et Robinson. Le bruit qu’ils font est infernalet, comme ils sont très nombreux, aucune parole ne leur échappe.Cela oblige Robinson et Vendredi à inventer une autre manière decommuniquer, en utilisant des signes.

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Vendredi ou la vie sauvage

SÉANCE 5

LA MÉTAPHOREPORTRAITS ARAUCANS EN CINQ TOUCHES

Support de la séance :

– le chapitre 26.Notions :

– la métaphore.Objectifs :

– dégager les métaphores du chapitre ;– caractériser le fonctionnement de la métaphore.

� Pour préparer la séance, on fera relire le chapitre 26 aux élèves.

Questionnaire1 • Les mots ont-ils plusieurs sens pour Robinson? et pour Vendredi?2 • À quoi Vendredi associe-t-il le papillon? la lune? la pluie?3 • Expliquez pourquoi ce rapprochement de deux mots vous paraît

possible.

Correction des questions préparatoiresPour Robinson, les mots représentent une réalité et une seule. Ainsila marguerite est une fleur dont les pétales sont blancs et le cœurjaune ; un papillon est un insecte ailé et en aucun cas le papillon etla marguerite ne peuvent être confondus.Vendredi a une approche différente du langage. Il se permet de rap-procher deux réalités distinctes au point de les confondre. Il sait cequ’est une marguerite ou un papillon, Robinson le lui a appris, maisil aime jouer et dans ce chapitre, c’est avec les mots qu’il joue... Il asso-cie donc le papillon et la marguerite, le galet et la lune, la pluie et lespleurs (les larmes).Pourquoi ces rapprochements sont-ils possibles?Les élèves proposeront leurs réponses et l’on pourra retenir :– la couleur blanche et la légèreté pour le papillon ;– la forme pour le galet et la lune ;– la matière (l’eau) et la connotation (temps pluvieux : maussade,triste ; larmes : chagrin, tristesse) pour la pluie et les larmes.

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Le roman d’aventure

Il est vraisemblable que les élèves évoquent l’image pour nommerce procédé, attestant ainsi du caractère souvent concret d’une asso-ciation qui sans relever nécessairement de la vue s’adresse aux sens,cherchant à rendre sensibles les choses.

ApprofondissementIl s’agira d’observer avec les élèves le fonctionnement des méta-phores dans cet extrait et l’intérêt stylistique de leur emploi.« Un papillon blanc c’est une marguerite qui vole. »

Comment le rapprochement est-il réalisé ici ?Par l’intermédiaire du verbe être : comparant (la marguerite) et comparé (le papillon) sont dans un rapport d’identité.Au départ, Robinson est désarçonné par cet usage du langage qui« embrouille les idées » (p. 150). Mais les élèves ne sont pas Robinsonet cette figure de style leur est déjà familière.Dans quel genre littéraire est-il particulièrement employé? Qu’apportece rapprochement de deux réalités distinctes? Quel est son intérêt?C’est en poésie que le recours aux « images », dont les métaphores,est le plus fréquent. L’intérêt de leur emploi réside dans l’enrichis-sement du contenu de l’énoncé. En effet, en un mot elle présente lesens de deux mots. Ainsi, la pluie garde tout son sens mais en secombinant à celui de larmes, s’enrichit d’un autre sens. Cette addi-tion d’un signifié et d’un sens ne lui correspondant pas aboutit àune sorte de double sens ; on peut parler de polysémie.

SynthèseOn pourra définir la métaphore comme une image créée par le rap-prochement de deux réalités distinctes ; par exemple, la pluie et leslarmes, la seconde réalité, ici les larmes, s’ajoutant à la premièrepour l’enrichir.La différence avec la comparaison peut, au niveau de la 5e, se résu-mer à la disparition de l’outil de comparaison (comme, pareil à...).« Le feuillage des arbres faisait comme une mer verte que le vent agi-tait [...]. » (p. 52).Il s’agit d’une comparaison :– comparé : feuillage ;– comparant : mer verte ;– outil de comparaison : faisait comme.

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Transformer la comparaison précédente en métaphore.Le feuillage des arbres était une mer verte que le vent agitait [...].C’était une mer verte que le vent agitait [...].

ProlongementRechercher dans d’autres textes, dans des poésies... des métaphoresdont le fonctionnement ne repose pas sur le rapport d’identité éta-bli par la copule « être ».Rechercher des exemples pour illustrer la définition de la métaphore.

ÉcritureLe professeur partira de la métaphore : « Un papillon blanc c’estune marguerite qui vole. »Si l’on supprime le comparé (le terme propre, celui qui désigne la réalité dont on parle), que reste-t-il ?« c’est une marguerite qui vole »Peut-on retrouver la réalité de départ avec cette seule information?C’est plus difficile... et la métaphore est devenue devinette par lasuppression du terme propre (l’élément comparé).

Exercice 1 :

Récrire un des deux premiers portraits en rétablissant le termepropre.C’est une mère qui te berce, c’est un cuisinier qui sale ta soupe...Le « C’ » est inconnu, n’est représenté que par la métaphore quisuit. La réponse est donnée à la fin par Robinson. « C’est l’Océan. »On peut donc récrire ainsi le portrait :L’Océan est une mère qui te berce, l’Océan est un cuisinier qui saleta soupe...

Exercice 2 :

Relire les portraits. Ils reposent sur la répétition d’une même struc-ture.1 • Retrouver la structure de chacun des portraits. Relever les

variantes.Portrait de l’Océan : C’est ... qui, c’est ... qui, c’est ... qui, c’est ...qui, c’est ... qui.Portrait de l’île : C’est ... où, c’est ... qui, c’est, c’est, c’est.Portrait de Tenn : Si c’était ... ce serait ... à cause de ...

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Le roman d’aventure

Les variantes concernent les différentes constructions des groupesnominaux mis en valeur par la tournure présentative : dét + nomcommun, dét + nom commun + complément du nom, dét + nomcommun + adjectif(s)... ainsi que la richesse du groupe verbalqui suit.

2 • Écrivez une devinette à la manière des Indiens araucans.

ÉvaluationRépondez aux questions en faisant des phrases correctes et rédigées.

Avez-vous bien compris le sens de ce roman?1 • Quelles sont les principales étapes de ce roman?2 • Qu’est-ce que Robinson cherche à faire à son arrivée? Donnez deux

exemples.3 • Pourquoi Robinson imite-t-il les pécaris en allant dans la souille?

Quelle image de lui donne-t-il au lecteur à cette période?4 • Qui est Tenn? Robinson connaît-il sa présence sur l’île quand il

va dans la souille? En quoi Tenn aide-t-il Robinson?5 • Lors de l’explosion, toute l’œuvre de Robinson est détruite.

Pourquoi n’en veut-il pas à Vendredi ?6 • Après l’explosion, pourquoi Robinson et Vendredi peuvent-ils se

disputer?7 • Comment règlent-ils leurs conflits ?8 • Est-ce que Vendredi apprend des choses à Robinson après l’ex-

plosion? Comment Robinson apprend-il ?9 • Combien de temps dure le séjour de Robinson sur l’île? Robinson

a-t-il l’impression qu’autant de temps s’est écoulé? À votre avis,pourquoi?

10 • Robinson a-t-il changé entre son arrivée sur l’île et l’arrivée dumousse qu’il appelle Dimanche? Donnez quelques exemples deces changements.

Êtes-vous un lecteur attentif aux détails ? (sur 10)1 • Quel est le nom du bateau que Robinson construit ?2 • Comment Robinson nomme-t-il l’île ?3 • Comment l’arrivée des Indiens est-elle annoncée?4 • À quel jour de son calendrier local Robinson rédige-t-il sa charte?5 • Il peut écrire grâce à l’encre de quel poisson?6 • Pourquoi Robinson appelle-t-il l’Indien « Vendredi »?

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7 • Vendredi s’attire-t-il la bienveillance de Robinson? Donnez deuxexemples de ce qu’il fait.

8 • Vendredi provoque la colère de Robinson. Donnez deux exemplesde ses « bêtises ».

Correction de l’évaluationAvez-vous bien compris le sens de ce roman?

1 • Les principales étapes du roman sont :– Robinson seul cherche à quitter l’île.– Robinson cède au désespoir.– Robinson aménage l’île.– Vendredi arrive.– Robinson civilise Vendredi.– Vendredi provoque une explosion qui détruit l’œuvre deRobinson.– Tous deux vivent dans un rapport d’égalité une « vie sauvage ».

2 • À son arrivée, Robinson cherche à repartir. Il transforme les arbresmorts en « arbres torches » pour se faire plus facilement remar-quer si un bateau passe ; il construit un bateau : L’Évasion.

3 • Robinson imite les pécaris car il est désespéré (par l’échec deL’Évasion qu’il ne pourra jamais mettre à l’eau) car il est seul etn’envisage aucun but à sa vie. Il s’animalise : il devient salecomme un porc, broutte du cresson comme un ruminant.

4 • Tenn est le chien de La Virginie. Robinson ne sait pas que Tenna survécu au naufrage. Tenn apparaît quand Robinson a pris sondestin en main et a commencé à civiliser l’île. Tenn aide Robinsonà redevenir humain : il lui sert de miroir pour lui réapprendre àsourire...

5 • Robinson n’en veut pas à Vendredi parce qu’il se sent libre.6 • Après l’explosion ils peuvent se disputer parce qu’ils sont égaux.7 • Ils règlent leurs conflits en utilisant des « doubles » qu’ils peuvent

frapper, menacer...8 • Vendredi n’apprend rien à Robinson. Il ne veut pas jouer le rôle

de professeur comme Robinson l’avait fait. Pour apprendre,Robinson regarde, observe.

9 • 28 ans. Robinson est surpris d’apprendre que cela fait si longtempsqu’il est sur l’île. Il n’a pas vu le temps passer à partir du momentoù il ne l’a plus compté. De plus les journées sont rythmées parles fonctions essentielles (manger, dormir) et le plaisir de vivre.

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10 • Robinson a changé.Physiquement, il accepte son corps, paraît jeune, s’expose ausoleil, marche sur les mains...Dans ses relations humaines aussi, il a progressé : il accepte ladifférence avec l’autre et cette différence n’est plus une raison dedominer mais de s’enrichir.

Êtes-vous un lecteur attentif aux détails ? (sur 10)1 • L’Évasion. 2 • Spéranza (Espérance). 3 • Par de la fumée blanche.

4 • Le 1000e jour. 5 • Grâce à l’encre du poisson-hérisson. 6 • Parceque l’Indien est arrivé sur l’île un vendredi (et qu’il ne veut pas lui donner un nom chrétien). 7 • Il résout le problème des déchets(les fourmis) ; il apprend à Robinson à se servir de « bolas » ; ilconstruit une pirogue. 8 • Il apprivoise un couple de rats. Il habilleles cactus...

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Suggestions de lectures en Castor Poche✎✎ Betsy Byars, Piscine de nuit, no 629.Cet été, Reta a décidé de faire quelque chose de nouveau, commed’entraîner ses deux frères en pleine nuit dans la piscine du voisinpour une baignade clandestine.

✎✎✎ Jean Coué, Duel dans l’enfer vert, no 448.Diégo est parti faire fortune dans les mines de pierres précieuses, en Guyane. Puis, plus de nouvelles. Son frère part sur ses traces au cœur de la jungle.

✎✎ Jean Failler, Le Seigneur de l’île Tristan, no 459.Lorsqu’à l’âge de dix-neuf ans, Guy Eder s’empare de l’île Tristan, il a déjà un long passé de brigand derrière lui, une réputation qu’ils’est forgée dans toute la Bretagne.

À lire également :

✎✎✎ Roger Frison-Roche, Premier de cordée, no 408.✎✎ Jules Verne, Le Tour du monde en 80 jours, no 539.✎ Torill Thorstad Hauger, Prisonnier des Vikings, no 427.

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