SPORT NAUTIQUE BISONTINAVIRON

SPORT NAUTIQUE BISONTINAVIRON

HISTORIQUE

Sommaire 3 Des canotiers du 19e siècle aux rameurs du 21e...

4 Ces diables de canotiers

4 Des hommes d’esprit

5 Au temps des fêtes vénitiennes

5 Premier PC : La lunette 22 de Bregille

6 Régates et PMU

6 1900 : La tempête s’était levée

7 Emile et Joseph Jacquemin au gouvernail

7 En 1919 une Yole à Huit rameur fut commandée à Paris !

8 Outtriger contre canot à moteur

8 1920, avec le Docteur Tisserand

9 Pour la 3e fois depuis 1865, la guerre

9 L’histoire de quelques plus anciens champions de l’Aviron

11 Le malheur, fauché trop jeune

11 Philippe Lecot le bâtisseur générateur d’ambitions

13 Palmarès section Aviron du SNB

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HISTORIQUE

Photo de couverture : De gauche à droite : Patrick Nicoulaud, Odile Billard, Philippe Tamisier et l’entraîneur Jacky Mercet.

Le SNB vu par Isenbart, fin XIXe siècle (bâtiment incendié en 1909).

Des canotiers du 19e aux rameurs du 21e sièclesans oublier les épisodes de l’Harmonie Nautique et de la Natationmais aussi le début du Canoë-Kayaket du Dragon-BoatL’histoire du SNB est étroitement liée, dans ses débuts tout au moins, à la vie bisontine. En 1865, lorsque fut créée la Société Nautique, celle-ci groupait tous ceux qui à Besançon s’intéressaient aux Lettres, aux Arts et aux Sports ; l’Association Franc-Comtoise de Culture avant la lettre en somme, mais sous une forme plus populaire et surtout plus sportive.La musique à cette époque tenait une très grande place. Les annales de la Société rapportent que la première rencontre sur le Doubs rassemblait « diverses embarcations dont l’une portant une fanfare de dix membres ».En 1878 le SNB remportera au concours musical de Gray le prix unique décerné par l’Institut Orphéonique de France à la fanfare « la mieux équilibrée, comme timbre et comme composition ». En décembre 1865, les statuts venaient tout juste d’être approuvés, l’assemblée générale décidait la construction d’un « bateau-concert » et à cet effet, l’émission d’un emprunt de 3000,00 Fr or. L’année suivante, le bateau était lancé sur le Doubs et en 1868, l’emprunt remboursé intégralement.On imagine difficilement aujourd’hui ce que représentait pour le canotier de la Belle Époque, cette curieuse et pittoresque embarcation conçue à la fois pour la promenade et le divertissement musical ; c’était le « bateau amiral », celui qui ouvrait la marche solennellement mais joyeusement lors des fréquentes sorties effectuées par la « flotte » bisontine dans toute la région.Ces fils de vignerons bregillots ou bousbots aimaient l’eau à leur façon ; qu’on en juge par les extraits d’une chanson composée en 1882 par MM. Horeg et Dérial avec partie pour piano et dédiée au Cercle Nautique : « Gais compagnons, voguons sur l’onde, rions, chantons tous à la ronde. Nous aimons l’eau, mais n’en buvons pas… du canotier, la devise est notoire ; il aime l’eau, mais n’en veut jamais boire ».

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Ces diables de canotiersLa Société Nautique pourtant, en dehors de ses objectifs sportifs, de ses préoccupations musicales ou artistiques organisait fréquemment des cavalcades, fêtes ou concerts au profit des pauvres.« La Société Nautique Bisontine a pour drapeau : Secours aux malheureux et très souvent la petite marine par son concours a fait bien des heureux ». C’est le troisième couplet de la même chanson des canotiers. On constate en effet en parcourant les premières chroniques du SNB que très souvent des manifestations populaires sont dues à l’initiative de la Société. Les membres faisaient preuve alors de dynamisme et d’imagination. Ils entraînaient d’ailleurs les autres formations ou groupements qui emboîtaient volontiers le pas à ces diables de canotiers remuants, audacieux, gais et généreux. Les difficultés ne les effraient pas : Les 1er et 15 mars 1868, ils lancent une cavalcade monstre ; Besançon cependant était loin de compter beaucoup d’habitants. La troupe il est vrai très nombreuse et tenant le haut du pavé grossissait singulièrement les rangs des quelques 35 000 habitants d’alors. Le produit de la quête ces jours-là avait rapporté la somme énorme de 14 000,00 Fr dont une bonne partie était destinée nous l’avons dit « aux pauvres de la Ville ».Il convient de mentionner ici les nombreuses souscriptions lancées avec succès dans le même esprit de solidarité ; pour les incendiés de Saint-Laurent du Jura (1867), au profit des Alsaciens-Lorrains (1872) pour le monument commémoratif de la défense de Belfort, (le Lion, 1874) et deux ans après pour ce lui de l’indépendance américaine ; pour l’envoi d’un délégué horloger de la Ville à l’Exposition de Philadelphie (1876), pour le centenaire de Voltaire et pour le monument de Thiers (1878).

Des hommes d’espritIl faudrait encore citer tous ces concerts, ces festivités diverses organisées par la Société avec le concours d’autres associations au profit tout simplement des pauvres ou des sinistrés ; festival au théâtre avec la fanfare et chorale, concert à Granvelle au profit des incendiés de Jougne, des blessés de la guerre contre l’Allemagne (1870) des inondés de la vallée du Rhin en Suisse, des incendiés de Loray et Pierre-Fontaine, des inondés du midi, des incendiés de Foucherans, Chaucenne et Appremont.Toutes ces initiatives variées et répétées nous révèlent le véritable tempérament du canotier, trop souvent décrié. Celui-ci au contraire sous des dehors amusants et assez folkloriques à nos yeux, cache une âme généreuse et noble. Il savait tendre la main sans ostentation aux pauvres ; il se sentait solidaire de tous ceux qui se trouvaient dans la rue après un incendie à Jougne ou une inondation dans la vallée de Sion.En 1877, une grande cavalcade est organisée au profit des ouvriers Lyonnais sans travail ; les syndicalistes d’aujourd’hui n’ont pas toujours cette largeur de vue. Enfin n’est-ce pas typique de l’esprit franc-comtois, indépendant et volontiers frondeur que ce geste touchant à l’occasion de l’indépendance américaine, que cette participation au centenaire de Voltaire. Décidément, ces solides canotiers au grand cœur étaient aussi des hommes d’esprit.

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Au temps des fêtes vénitiennesMais si les concerts étaient nombreux et choisis (certains destinés spécialement aux dames) les principales activités ne restaient pas pour autant au second plan. Le but de la société, qui figure en tête des statuts est bien « le développement des forces physiques de ses adhérents par le canotage ou autres exercices du corps ». Et c’est effectivement une des plus vieilles sociétés de France, la dixième affiliée à la Fédération Française d’Aviron, fondée en 1890.C’est à Tarragnoz que l’on signale les premières courses d’embarcations ; d’autres suivront en ville entre la Tour de la Pelote et Canot. En 1866 un ponton est établi aux Prés de Vaux pour l’école de Natation de la société. Dès 1867, elle organise de grandes régates à Dole ainsi qu’une magnifique fête vénitienne avec retraite aux flambeaux dans la capitale comtoise en présente du Tout Besançon.Régulièrement ensuite le SNB participe activement à de nombreuses régates ; en juillet 1867 à Nancy où il remporte un 2e prix (Yoles à 4 rameurs) et un premier prix (périssoire debout). Le 30 août entre La Malate et Bregille notre ville accueille de grandes régates internationales auxquelles prennent part des équipes de Paris, Lyon, Nancy, Genève… Le SNB ramènera ensuite de jolis prix à l’occasion des régates à Gray, Troyes, Macon, Dole, Lyon notamment.

Premier PC : La lunette 22 de BregilleDe tout temps, les canotiers bisontins eurent un port d’attache, un coin bien à eux au bord du Doubs ; il est piquant de constater que le secteur de Bregille, peut-être parce qu’il est situé à deux pas de la boucle, fut dès l’origine choisi de préférence à d’autres. En 1868 déjà un quai d’embarquement clos est aménagé à cet endroit. Le SNB peut donc aujourd’hui sans forfanterie renouer avec un lointain passé et se sentir justement fier de cette belle continuité, de cette longue histoire.Vers 1884 le premier hangar destiné à abriter les embarcations fut construit. Il comprenait déjà un logement ; mais de longues et nombreuses démarches auprès de l’autorité militaire avaient précédé cette construction qui se dressait dans « la première zone des servitudes militaires ». C’est le Ministre de la guerre qui donna l’autorisation au terme de négociations menées habilement par MM. Sandoz Président, et Rouzet, qui explique dans une lettre amusante comment « il ne faut pas effaroucher les gens de guerre ». De son côté le Maire Delavelle louait à la société le terrain qui était municipal.L’autorisation militaire avait été accordée « à titre exceptionnel et à la condition que la société et le Maire de la ville, propriétaire du terrain, dûment autorisé par le conseil municipal prendront l’engagement de faire disparaître le hangar projeté à la première réquisition ». Auparavant le SNB avait comme quartier général un ensemble fortifié comprenant fossés et casemates; il s’agissait de la fameuse lunette 22 de Bregille, aujourd’hui disparue et qui gardait l’entrée du pont de la ville. Ce bastion posté non loin de l’actuelle piscine ayant été réquisitionné par l’Armée en 1882, la société s’installait plus au large à côté, au port des canotiers, l’emplacement qui depuis sert de point de ralliement : Port-Joint.

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Régates et PMULa société jouissait alors en ville d’une belle renommée, qui dépassait de beaucoup d’ailleurs la boucle du Doubs. Elle avait en plus de son embarcadère de Bregille, pignon sur rue dans un immeuble neuf construit sur son initiative au cœur de la cité : 23 rue Neuve Saint-Pierre.C’était l’âge d’or en quelque sorte de la première période qui devait s’achever avec le siècle et la transformation provisoire de la société. En 1890 le SNB fêta ses 25 années en organisant de grandes régates internationales entre la porte-taillée et La Malate. Ce fut une manifestation grandiose, un événement comtois que les journaux ont relaté avec beaucoup de précision et un peu de lyrisme. Des courses de 1 000 à 2 500 mètres sans compter la « belle » de la première course qui se disputait en deux manches et étaient dotées de prix intéressants du Conseil général, du Général commandant en chef le 7e corps d’armée, du conseil municipal, de la ligue de l’enseignement pour l’éducation physique de la jeunesse, ainsi que deux vases de Sèvres, dons de Monsieur le Président de la République en personnes (5e course, skiffs juniors, 2 000 mètres un virage) des médailles, des montres « à remontoir », des paniers de champagnes, des bouteilles d’Arbois… Des salves d’artillerie annonçaient l’ouverture des régates et le départ de chaque course tandis que l’Harmonie Nautique se faisaient entendre tout au long des épreuves. Enfin détail pittoresque et inattendu un pari mutuel fonctionnait dans toutes les enceintes, le bateau affiché comme premier au poteau d’arrivée étant considéré gagnant de ce PMU de rivière.

1900 : La tempête s’était levéeUne ère de gloire et de prospérité allait prendre fin trop vite. Le SNB connut en effet à cette époque une crise grave au cours de laquelle il faillit sombrer corps et biens. Les sources manquent, qui nous permettraient de relater avec précision les faits marquants de fin du 19e siècle.Mais la tempête qui s’était levé sur l’onde jusqu’ici calme et nette de Port-Joint faillit faire sombrer l’embarcation qui se coupera en deux : Sport Nautique et Harmonie Nautique. C’était semble-t-il le muscle plus franc et plus populaire qui défendait ses prérogatives, contre la tête un peu trop mondaine et « concertaine » pour maintenir un véritable esprit sportif. D’ailleurs la « loi sur les cercles » n’y était pas étrangère. Pendant cet orage, Port-Joint fut abandonné et la baraque vendue à un négociant du nom de Jules Poux ; les canotiers fidèles s’étaient sans doute repliés, pense-t’on en amont, très probablement aux Prés-de-Vaux.En 1900 Jean-Clauduis Albert Gondy, Maire de la ville, avait fait procéder à l’inventaire des installations de la Société Nautique, dont il était le Trésorier, Hubert-Alexandre Grosjean, Sénateur était Président. Il fallut attendre 1901, date de la réorganisation du SNB pour que Port-Joint redevienne un véritable PC, le hangar avec le logement fut racheté le 7 mars pour 700,00 Frs, Joseph Jacquemin confiseur, nouveau Président, négocia ce marché au nom du SNB.

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À partir de cette date, la société repart plus gaillardement, renforcée sans doute par l’adversité surmontée : Le naufrage a été évité de bien peu. Si l’Harmonie Nautique fait bande à part désormais, elle ne manquera toutefois jamais de se joindre aux sportifs. Bien que séparées administrativement, les deux sociétés se prêteront une aide réciproque. En 2015, l’Harmonie Municipale a bien le souvenir en son sein de l’arrivée de l’Harmonie Nautique.

Emile et Joseph Jacquemin au gouvernailAvec autorité en 1901 la barre est reprise en main par les frères Jacquemin, Joseph tout d’abord qui s’était occupé de réparer le garage, puis à partir de 1905, Émile, qui devait rester maître à bord jusqu’en 1920. Ces deux hommes intelligents, avisés et prudents se montrèrent des gardiens vigilants, peut-être trop au gré de certains, des deniers du club.Grâce à eux pourtant le SNB prend pied à Port-Joint en dépit de difficultés qui ne vont pas tarder à se dresser. C’est le 3 avril 1901 qu’un arrêté préfectoral autorise la société « à naviguer sur le Doubs, avec ses autorisations de course et de promenade, comme le faisait autrefois la Société Nautique ». Précisons tout de suite que l’autrefois dont il est question ne remonte qu’à une dizaine de mois, ce que le préposé à la Préfecture ignorait sans doute. Le même texte stipulait que les embarcations ne devaient jamais être employées « pour commettre un acte de pêche, même à la ligne flottante et qu’elles ne pourraient circuler sauf exception, que du lever au couchant du soleil ».En 1914/1918 beaucoup de nos canotiers tombèrent au Champ d’Honneur et parmi eux des noms connus… leur mémoire devait être fréquemment évoquée au cours des années qui suivirent : La Société néanmoins s’était regroupée, réorganisée à Bregille où les inscriptions nouvelles venaient combler les vides. Ne voit-on pas dans les registres de 1918 des fiches de robustesse établie pour tout jeune canotier, dans le but de suivre son développement et de doser son entraînement ?

En 1919 une Yole à Huit rameur fut commandée à Paris !La Natation elle aussi se développe si bien que les dirigeants autorisent la baignade aux jeunes filles. Le garage disposait, nous l’avons dit, de cabines particulières. Mais on était vite offusqué à l’époque des grands maillots à rayures : Certaines baigneuses ayant été jugées « peu modestes » et après une minutieuse enquête menée par le Docteur Sexe, le Comité fit afficher la note suivante : « En vue de sauvegarder la responsabilité de la Société tant au point de vue moral qu’à celui des accidents, les jeunes filles ne seront admises à la baignade qu’accompagnées de leurs parents ou d’un frère majeur. Sitôt après le bain, il leur est instamment recommandé de regagner le vestiaire ». Depuis les années 1970, pour ne pas se faire remarquer les naïades qui fréquentent la piscine, ne portent plus beaucoup de centimètres carré de maillot, oublient le haut… les temps changent, si les anciens revenaient !

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Le 17 octobre 1909, à 23h, un violent incendie détruit en quelques minutes le garage de Port-Joint. La baraque en bois avait flambé comme une torche, mais heureusement la plupart des embarcations furent sauvées grâce à l’intervention efficace de voisins et de sociétaires.L’année suivante, courageusement, la maison fut reconstruite ; cela n’alla pas d’ailleurs sans heurts, les travaux ayant été entrepris au départ sans autorisation et surtout, au grand dam du Trésorier M. Adler, sans argent. La Compagnie d’Assurances Le Nord s’était un peu fait tirer l’oreille pour payer les dégâts.

Outtriger contre canot à moteurLors de la Régate de Besançon le 30 juin 1912, à La Malate et sur la route de Morre une foule innombrable venue applaudir les champions. Cette journée fut marquée par une course hors série, opposant Flirt le canot automobile conduit par Mrs Burdin, et Thieulin et Astuce un outtriger à quatre très léger monté par une excellente équipe composée de Gardet, Barberet, Junot et Renaud. Mais laissons raconter le reporter du Petit Comtois qui assistait à cette compétiton :« Au signal le canot automobile se mit en marche coupant rapidement l’onde de sa proue et laissant derrière lui un long sillage de fortes vagues ; mais l’outtriger sous l’effort rythmé des quatre gaillards semblait voler sur la surface de l’eau qu’il effleurait à peine. A quelques deux cents mètres de l’arrivée, le canot força son allure, les rameurs de leur côté redoublèrent et, aux acclamations de tous, ils franchirent la ligne, l’emportant d’une demi-longueur ».En raison de la Grande Guerre, le Cinquantenaire du SNB n’avait pu être célébré en son temps, soit 1915, c’est donc en 1920 que les festivités débutèrent par un formidable banquet servi dans la salle des fêtes du 21 de la rue de la République.

1920, avec le Docteur TisserandLes équipiers du SNB repartent à la conquête des titres nautiques : L’entraînement d’après guerre portait ses fruits, le quatre bisontin composé de Monnin, Zurcher, Noé et Bauer bat Strasbourg au cours d’un match passionnant. L’année suivant le quatre juniors termine 3° aux Régates de Nice après avoir mené longtemps.Ces succès encouragèrent les Franc-Comtois qui organisèrent dès 1924 des Régates Internationales à Besançon Rivotte, renouant avec le passé puisqu’une telle manifestation n’avait pas eu lieu depuis 1892. Le SNB semblait être parvenu à son apogée avec 274 membres dont 218 actifs et 56 honoraires.

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Pour la 3e fois depuis 1865, la guerreLa guerre pour la troisième fois depuis 1865 frappe le SNB qui pourtant continue, c’est durant cette triste période, en 1941 qu’une importante décision est prise, la formation d’une section féminine, ce qui entraînera une modification des statuts. Merci pour cette Assemblée Générale, Mlles Catherine Poirot championne d’Europe de Natation, et les rameuses : Odile Billard, Sylvie Lemaire, Christelle Fernandez, les kayakistes Catherine Mathevon, Catherine Grosjean… Les morts de cette troisième guerre ne sont pas oubliés, la plaque commémorative se trouve toujours dans la salle d’honneur.C’est durant ces années qu’un jeune gamin prend sa première licence : Jacques Mercet. Aussi entre 1955/1960 une section de Canoë-Kayak qui existait en réalité depuis 1938 se structure réellement. Le SNB de l’ère moderne existe désormais avec 3 sections sportives : Aviron, Canoë-Kayak et Natation (jusqu’en 1997, la fusion avec l’ASPTT pour créer l’ANB). Les historiques des sections Canoë-Kayak et Natation sont développés par ailleurs.1960 « douze mutins », firent du souci aux autres dirigeants, c’était la construction de la piscine du club. Une affaire sérieuse qui causa bien des remous, car de finances nous n’en avions pas ! Cette crise financière, cette prise de risque laissa des traces le recrutement des rameurs et aussi des nageurs en souffrirent beaucoup. Paul Siffert, Henri Chabin (décédé quelques jours après l’inauguration), en sont des artisans. Cette piscine pensée à des fins d’entraînements, la piscine couverte de Mallarmé est de 1971, fut gérée par le club jusqu’à l’été 2014 et le non renouvellement du bail emphytéotique. 2015, la piscine est reprise par la ville de Besançon et sera laissée en gérance.1965 sous la Présidence d’Eugène Epiard, marque les festivités du centenaire, la piscine accueille les « ballets nautiques » de Munich, le Doubs en crue une régate dans la boucle, un désastre le Huit du Creusot se fracassa contre les barges du génie. Le Canoë-Kayak organisa sa traversée de Besançon et son slalom à Micaud.

L’histoire de quelques plus anciens champions de l’Aviron1925 - 1927 : Marcel Noë, en skiff, un mordu un fervent du bout de bois, glane de nombreux prix sur les bassins de la ligue du Sud-Est dont il fut cette année le champion.

1927 - 1930 : Heitsch formé au club, devient Champion de Suisse en deux barré.

1930 - 1935 : Règne d’un quatuor fameux : Coquin, Gervais, Dexemple et Ponsot, plusieurs fois champions du Sud-Est.

1937 - 1942 : Albert Ponsot, champion de France Universitaire en skiff.

1943 : Une finale du championnat de France en quatre barré avec Ponsot, Walgenwitch, Clemencel et Robert. Ainsi que pour un jeune junior : Jean Roussillon !

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1946 - 1949 : Jacques Mercet et Daniel Rouch font équipe pour disputer des finales du championnat de France en deux barré.

1952 - 1955 : C’est le deux barré Daniel Rouch et Georges Poulain, 3 fois 2e du championnat de France derrière Raymond Salles et Gaston Mercier, qui seront la même année Champions Olympique ! Puis derrière Guy Nosbum et Claude Martin, champions d’Europe.

1956 - 1959 : Jacques Mercet commence des fonctions de dirigeant à entraîner : En 1959 le huit de l’École d’Horlogerie est champion de France scolaire.

Dès 1960 un renouveau se prépare, des gamins : Rouge, Hummel, Robert, Amic, Crelerot, Reuille, Soulier… arrivent au club, ouvrent les portes du garage et commence d’apprendre, souvent seuls, l’Aviron. Ils sont rejoints en 1965 par Roald Lhermitte, un ancien rameur international de l’Encouragement de Paris, de passage à Besançon il sut « débrouiller » ceux qui déboucheront encore sur l’actuelle génération. Roald Lhermite parti en 1966 pour Limoges puis pour devenir le Président du CA Nantes… le lien toujours entre les générations est une des forces de notre cent-cinquantenaire SNB.

L’impulsion donnée permettait toutefois à une équipe de revoir le chemin des bassins de compétition, oubliés après l’arrêt de Rouch Poulain. En 1966/1967 les jeunes se prennent par la main et construisent une remorque à bateaux. Enfin un splendide Huit Italien est acheté. C’est le début ou l’Aviron redevient compétitif, n’utilisant plus un matériel obsolète, le plus souvent d’avant la dernière guerre. Cette bande d’un peu plus âgés est animée par Denis Rouge, Michel Hummel, Dominique Robert et quelques autres… 1967, c’est un huit seniors finaliste du championnat de France, un quatre barré cadets vice-champion de France… c’est bien reparti pour l’ère moderne de l’Aviron au SNB.

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Après 52 années passées au service du SNB, Jacques

Mercet (l’Amiral du SNB) nous quitte en juillet 1991.

Lors de l’Assemblée Générale de la Fédération, à Besançon le 6 février 1993, son épouse Pierrette reçoit pour lui, à titre posthume, la grande médaille

d’Or fédérale.

L’Équipe de dirigeants travaillait beaucoup avec le toujours jeune Jacques Mercet pour conduire à la saison 1970, le début d’une belle aventure… le grand départ de l’ère du sport moderne c’est pour le SNB le quatre sans barreur juniors de pointe composé de Jacky Mercet, Patrick Vigot, Vincent Lecot et José Beugnet devenu champion de France Juniors… ensuite la voie était ouverte : Jacky Mercet, devenait CTR de Franche-Comté pour diriger toutes les structures du club. De cette génération nous trouverons : Patrick Nicoulaud, Philippe Tamisier, Richard Rebouillat, Marc Mallet, Sylvie Lemaire, Odile Billard et toutes les équipes de jeunes dont le palmarès est publié ci-après. C’était les années les plus fastes de l’Aviron à Besançon, craint alors sur tous les bassins de France. Georges Poulain était aussi revenu au club, pour prendre du service aux entraînements.

Le malheur, fauché trop jeuneLe 10 février 1982, Jacky Mercet, par ailleurs Entraîneur National en stage avec l’Équipe de France féminine, meurt à Prémanon, skis aux pieds. Les structures formées par Jacky Mercet, perdurent grâce à l’impulsion de Gilles Botteron, Didier Marchandeau, Guy Schneyllin… Son père Jacques Mercet trop éprouvé, levait petit à petit le pied et ne prendra plus de fonction clef officielle au club.

Philippe Lecot le bâtisseur générateur d’ambitionsÀ cette époque, le SNB a pour Président Philippe Lecot, le Président bâtisseur qui de nos jours a encore laissé de grandes traces au club. Philippe Lecot dont l’essentiel des actions pour redynamiser le club en général est repris dans l’historique de la section Canoë-Kayak. Jacqueline son épouse à la gérance bénévole de la buvette de la piscine… Philippe Lecot revenu au club par son fils rameur Vincent, ira jusqu’à la Présidence de la Fédération Française de Canoë- Kayak ! Bâtisseur des hangars dans la configuration actuelle… on remblaye les berges… Aucun de ceux qui l’ont connu ne l’ont oublié. C’est aussi cela le SNB, après chaque période de doute, vient un grand Président porteur d’Espoirs… Philippe Lecot a aussi impulsé jusqu’à l’actuelle génération.

La section Aviron déménage en amont pour 2 saisons et la reconstruction en l’état actuel du garage. Jaques Taborsky arrive, nommé CTR de Franche-Comté. La section Aviron s’étiole au fil des ans. C’est alors que les anciens du début des années 1960 reviennent en force, sous l’impulsion de Dominique Robert, d’abord pour ramer en vétéran mais aussi pour assurer la liaison avec l’équipe actuelle. En 1990 Bruno Boucher remplace Jacques Taborsky, en 1991 Bruno Boucher est vice-champion du Monde en Huit poids légers, c’est les débuts de la petite Christelle Fernandez… En juillet 1991, Jacques Mercet (par ailleurs secrétaire intérimaire de la Fédération) après 52 ans passés au club, rejoignait son fils Jacky Mercet non sans avoir été la clé de voûte de la tenue de l’assemblée générale de notre fédération à Besançon… La même année, le SNB revenait au premier plan Français avec Christelle Fernandez, mondial juniors de Montréal et quelques années après représentant l’aviron bisontin aux Jeux olympiques…

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Plus près de nous, les dernières années que l’on connaît avec quelques turpitudes, les anciens demandent la relève, les plus jeunes assument petit à petit pour la constitution de l’équipe actuelle Le Loisir prenant aussi une part importante dans le nombre des adhérents. L’accroissement de la pratique scolaire, la professionnalisation de l’encadrement permettent un recrutement chez les jeunes à même de palier la perte de goût de ces derniers pour la pratique sportive en club et la compétition. Mixer entre les deux pratiques (ludique et compétition) est le défi de l’actuelle équipe animée par Marc Mallet. Cette transition entre deux époques, bien que parfois douloureuse financièrement a tout de même vu l’éclosion de talents tels qu’Alexandre Belgy (plusieurs fois champion de France) et Yohann Rigogne désormais rameur pour l’équipe des USA.

Travail effectué grâce aux documents conservés dans les archives du SNB. Denis Bonnot, alors journaliste à l’Est Républicain et principal écrivain

de la plaquette du centenaire. Christian Vivier, Dominique Robert et Marc Mallet.

Christelle Fernandez en équipe de France avec Bénédicte Luzuy.

Palmarès section Aviron du SNBMédailles aux championnats de France

Bronze

1974 : 2 barré juniors Dominique Poulain Thierry Camponovo. Barreur : Frédéric Dechelette.

1976 - 1977 - 1978 : Dominique Poulain, Thierry Camponovo, Jacky Mercet et Didier Marchandeau. Coupe Glandaz, et 1978 Championnat internationaux de France en 4 barré de pointe seniors. Barreur Frédéric Dechelette.

1983 : Sophie Karpof et Sophie De Anna en deux sans barreur juniors.

1986 : Odille Billard Anne Péglion en deux sans barreur seniors.

2009 : Yohann Rigogne en skiff critérium seniors sprint.

Argent

1952 - 1953 - 1954 : Daniel Rouch, Georges Poulain. Barreur Sifferlin en deux barré seniors.

1967 : Jacky Mercet, Louis-Paul Crelerot, Didier Marchandeau, Gérard Rochat. Barreur Denis Jeanrichard, en 4 barré cadets.

1970 : Vincent Lecot, José Beugnet. Barreur Alain Vuillerez en deux barré juniors.

1981 : Sylvie Lemaire, Nicole Tisserand en deux de couple juniors.

1982 Frédéric Grosbois, Nicolas Ollivier, Marc Mallet et Olivier Lignon en quatre sans barreur juniors.Patrick Nicoulaud Richard Rebouillat en deux de couple juniors.Odile Billard en skiff cadettes.

1984 : Sylvie Lemaire, Frédérique Taborski, Odile Billard et Sophie Karpoff. Barreuse Aline Ollivier en quatre barré seniors.

1990 : Bruno Boucher en skiff seniors poids légers.

1992 : Christelle Fernandez en skiff juniors.

1993 - 1994 - 1995 - 1997 - 1998 - 1999 : Christelle Fernandez en skiff seniors poids légers.

1999 : Christelle Fernandez, Myriam Lamolle en deux de couple sénior.

2000 : Christelle Fernandez en skiff seniors poids légers.

2010 : Yohann Rigogne en skiff critérium seniors sprint.

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Or1970 : Jacky Mercet, Patrick Vigot, Vincent Lecot et José Beugnet en quatre sans barreur juniors.

1979 : Frédéric Grosbois, Philippe Tamisier, Patrick Nicoulaud et Richard Rebouillat, Barreur : Franck Demontrond en quatre barré minimes.

1981Odille billard en skiff minimes.Patrick Nicoulaud et Philippe Tamisier en deux de couple cadets.

1983 : Odille Billard en skiff cadette.

1984 - 1985 : Odille Billard en skiff juniors.

1985 : Sylvie Lemaire, Anne Peglion en deux sans barreur seniors.

1986 : Richard Rebouillat en skiff seniors poids léger.

1996 : Alexandre Belgy en skiff cadet.

1998Christelle Fernandez, Myriam Lamolle en deux de couple séniors.Alexandre Belgy, Yohann Rigogne en deux de couple juniors.

1999Christelle Fernandez, 1ère en skiff poids léger.Christelle Fernandez, Myriam Lamolle en deux de couple poids légers.

2000 : Christelle Fernandez, Myriam Lamolle en deux de couple poids légers.

2011 : Yohann Rigogne en skiff championnat senior sprint.

2015 : Emmanuel Lecture, Aviron Indoor vétéran.

Nos internationaux

1954 : Daniel Rouch, Georges Poulain, finaliste du championnat d’Europe Seniors en quatre barré.

1955 : Daniel Rouch, Georges Poulain, finaliste du championnat d’Europe en huit barré seniors.

1970 : Vincent Lecot, demi-finaliste du championnat FISA juniors.

1982 : Sylvie Lemaire, 1ère en 4 barré à la coupe d’Europe seniors.

1983 Aline Ollivier, barreuse au championnat du monde juniors en 4 de couple avec barreuse.Odile Billard, finaliste du championnat du Monde juniors en deux de couple.Richard Rebouillat, 10e du championnat du monde juniors en skiff.

1984 Sylvie Lemaire, 2e à la coupe d’Europe en deux sans barreur seniors.Odile Billard, finaliste du championnat du monde juniors en quatre de couple.

1986 : Richard Rebouillat, 3e du championnat du monde poids léger en quatre de couple seniors.

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1987 : Stéphane Courtot, barreur du Huit seniors poids léger 4e du championnat du monde.

1990 : Bruno Boucher, 2e des championnats du monde en quatre couple seniors poids léger.

1991 : Bruno Boucher, 2e des championnats du monde en huit seniors poids léger.

1992 : Christelle Fernandez, 5e en skiff juniors des championnats du monde juniors.

1993 Christelle Fernandez, 1ère de la coupe d’Europe des nations seniors en skiff poids légers.Élise Barbe, 1ère de la coupe d’Europe de la jeunesse en quatre de couple.

1994 : Christelle Fernandez, 4e championnat du monde deux de couple poids léger.

1996 : Christelle Fernandez, remplaçante aux jeux olympiques d’Atlanta

1997 : Christelle Fernandez, 6e championnat du monde deux de couple poids léger.

1998Alexandre Belgy, 3e Championnats du monde junior deux de couple.Yohann Rigogne, finaliste Coupe d’Europe de la Jeunesse.

1999 : Christelle Fernandez, 4e championnat du monde deux de couple poids léger.

2000 : Christelle Fernandez, 7e en deux de couple poids léger, des Jeux Olympiques de Sydney. 9e à la coupe du monde de Lucerne. 8e à la coupe du monde à Munich…

2006 : Etienne Piton, finaliste coupe d’Europe de la Jeunesse.

2014 : Yohann Rigogne skiffeur aux championnats du monde pour l’équipe américaine d’aviron.

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