Sport n°245 (décembre 2010 - janvier 2011)

L ’ E S P R I T D U S P O R T

N° 245 Décembre 2010Janvier 2011w w w. m a g - s p o r t . f r

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est édité par CAP HORN Éditions

192, avenue Charles-de-Gaulle - 92200 Neuilly-sur-Seine

SAS au capital de 79 400 euros

RCS 502205990 RCS Nanterre. ISSN 17641756

Tél. : 01 46 52 23 23

Directeur de la publication : Guillaume Salabert

Éditeur : Patrick Gerbault

Rédacteur en chef : Rodolphe Denis

Rédacteur en chef adjoint : Vincent Davoli

Directeur artistique : Mario Lopes

Maquette : Franck Bon

Secrétaire de rédaction: Jean-Marc Denis

Ont collaboré à ce numéro : Laurence Amette, Pascale Athuil,

Louca Hugo, Jean-Christophe Lefèvre, Étienne Pannetier

Directeur de publicité : Olivier Lamotte

Tél. : 06 98 75 97 23

Directeur de clientèle : François Prugnaud

Tél. : 06 68 36 46 47

Directeur de clientèle : Julien Caffin

Tél. : 06 68 33 98 17

Directrice développement : Clémence Tamas

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Responsable diffusion : Émilie Coudert

Tél. : 06 68 28 66 57

Responsable production : Stéphane Golinelli

Fabrication : Christophe Deremy, David Bréard

Agence photo : Sipa press

Impression : Arvato Print Italy

Représentant France

ECB DEVELOPMENT

Tél. : 00 33 (0)1 46 03 53 13

[email protected]

Distribution : , une marque

Tél. : 01 46 52 23 23

Vrais champions

É D I T O R I A L

Beaucoup attendaient un judoka célèbre. Finalement, c’est une karatéka,

notre nouvelle ministre des Sports. Sarkozyste de conviction, mais ca-

taloguée Centriste pour ses idées, Chantal Jouanno succède à Bernard

Laporte et au duo Roselyne Bachelot – Rama Yade. Le changement de méthode

et d’ambiance est probable, mais peut-on s’attendre à un nouveau départ, pour

le sport français ? Une relance globale de la modernisation ou de la professionna-

lisation de ses instances, par exemple ? Pas sûr. La volonté existe, bien sûr, mais

ce mammouth-là non plus n’est pas facile à bouger. Loin s’en faut. Ses réseaux,

ses lenteurs, ses personnages, ses fantômes dans les placards, ses mensonges,

ses oublis, ses intérêts divergents, ses amitiés ou sa nervosité permanente – com-

pétitions obligent –, aident rarement à la qualité des réformes. Le long terme est

une échéance lointaine, incertaine… Mineure, presque. Et les gourmands et beaux

parleurs qui y gravitent ou y végètent ne seront pas complices non plus. Bienvenue

quand même, si on peut dire, et surtout bon courage, Chantal, pour accompagner

les très prometteurs « États généraux du football français », entendre les jérémiades

de « pauvres » présidents qui font semblant de croire qu’on ne construit qu’à coups

de millions, pour répartir les investissements et les retombées autour de l’Euro 2016

de football, appuyer la candidature d’Annecy pour les Jeux d’hiver de 2018 et offrir

aux clubs des enceintes modernes, entre autres dossiers. Un beau portefeuille, une

mission complexe. Mais pourquoi ne pas y croire ? Les vrais champions font moins

de bruit que les fanfarons, et ils avancent mieux et ne renoncent pas. ■

RODOLPHE DENISRédacteur en chef

Retrouvez sur l’iPhoneet l’iPad via l’application Sport

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décembre 2010 - janvier 2011 N° 245

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sommaire6 Projecteur

8 Sport-business

12 La chronique deTonyParker

14 Arrêt sur images ENCOUVERTURE16 Sébastien Loeb L’indomptable

éVéNEmENT24 Coupe Davis Gaël,michaëletlesautres

RENCONTRE30 Thierry Omeyer Ange&gardien

ObjECTifLONdREs36 Lucie Décosse

dOCUmENT/mATChdELéGENdE38 1986 France - Brésil «Lematchleplusbeau»

shOPPiNG44 Spécial cadeaux Offrirplus…

VOyAGE58 Bahamas Ainsisoit…îles

AUTO62 SUV 4x4 Parquatrechemins

AVENTURE66 Antarctique Terranovanerépondplus…

72 L’agenda de SPORT PEOPLE74 Patrick Timsit

bOUiLLONdECULTURE 76 À vos manettes

GLAmOUR78 Diane Kruger Lesyeuxontlaparole

hEUREdEGLOiRE82 Nadia Comaneci

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PHOTO DE COUVERTURE : CiTROën

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Offrir sport, chic ou techno, c’est aussi envoyer un message…

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projecteur

Vite, Vite !n En tournée en Europe pour des opérations promo-tionnelles mais aussi pour soigner son dos à Munich, Usain Bolt a fait un passage à Fiorano, siège de Ferrari. L’homme le plus rapide du monde s’est retrouvé au

volant des bolides de la Scuderia sur le circuit privé du constructeur italien. Le Jamaïcain, qui a testé une 458 Italia et une Fiorano GTB, a été impressionné : « Je pensais être rapide, mais ces voitures incroyables donnent un nouveau sens au mot rapide. »

Une fille dans le Ventn Contrairement à ce que cette photo laisse penser, Charlotte Consorti (32 ans) n’est pas mannequin mais kite-surfeuse. Fin octobre, alors qu’Alexandre Caizergues dépassait pour la première fois les 100 km/h, Charlotte établissait, avec 50,43 nœuds (93,4 km/h), le record féminin de la discipline.

les dieUxdU bassinn Les rugbymen n’ont qu’à bien se tenir. Stars de l’été grâce à leurs exploits pendant les championnats d’Europe à Budapest, les nageurs français profitent à plein de leur notoriété naissante. Le Cercle des Nageurs de Marseille en profite pour publier son calendrier 2011 où Frédérick Bousquet et Camille Lacourt tiennent une bonne place. Disponible en librairie depuis le 10 novembre, le calendrier, édité par Hugo&Cie, est vendu 14,95 €.

RetRaite RaccoURcieLa retraite d’Haile Gebresselassie n’aura pas duré bien longtemps. Contraint à l’abandon lors du marathon de New York, l’Éthiopien avait annoncé dans la foulée qu’il mettait un terme à sa carrière. Il a finalement annoncé sur son Twitter qu’il sera présent au marathon de Tokyo, en février prochain.

MoURinho aMbassadeURJosé Mourinho a été nommé ambassadeur de la candidature portugaise à l’organisation de la Ryder Cup en 2018. L’entraîneur du Real Madrid sera un atout de choc pour son pays qui doit faire face à la concurrence de la France, de l’Allemagne, des Pays-Bas etde l’Espagne.

sUR la RoUte de belgRadePour bien préparer la finale de la Coupe Davis, les joueurs français sont partis en stage à Saint-Cyprien. Les téléspectateurs de la rencontre pourront se brancher sur France Télévisions le 3 décembre pour voir le documentaire « Sur la route de Belgrade », qui retrace le parcours des Bleus cette année.

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en bref

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Benoît Cornudirecteur de la communication

en chiffres

une philosophie, une approche fédératrice, pas partisane »

« Le foot, un coup gagnant »

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L’investissement du PMU suit une logique non partisane, centrée sur des valeurs chères au groupe.

En fonction de quels critères le PMU décide-t-il, ou non, d’investir ?D’abord, le PMU est partenaire du sport depuis longtemps : vingt ans sur le Tour de France, avec le maillot vert. C’est très naturel pour nous, puisque la course hippique est une activité sportive. Les valeurs que nous recherchons sont la proximité, la convivialité et une forte popularité. C’est pourquoi nous sommes partenaires du Tour, mais aussi présents dans le football et le rugby.

Vous n’avez pas douté, en répondant à l’appel d’offres de la Fédération française de football ?Nous voulions accélérer, à cause de l’ouverture du marché des paris en ligne. En tant qu’opérateur, c’était important, vu que 50 % des paris sportifs concernent le football. Regardez les maillots des grands clubs, les grands opérateurs y sont tous. Concernant l’équipe de France, vu que c’était avant l’été, nous pensions que nous pourrions soit surfer sur la réussite de la Coupe du monde, soit être partenaires de la reconstruction. Le Timing est parfait, c’est un « coup gagnant » en fait.

Vos engagements en sponsoring suivent une

miLLions d’eurosJean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, a signé un contrat entre sa ville et la société Arema (Caisse des dépôts, Caisse d’épargne et Groupe Bouygues parmi les actionnaires), pour la reconfiguration du Stade Vélodrome. Arema espère commencer lors du 2e trimestre 2011 pour une livraison en 2014. Ces travaux (267 millions d’euros) permettront à l’enceinte de l’OM d’accueillir 67 000 spectateurs abrités. Un programme immobilier important est aussi prévu (centre commercial, hôtels, logements), un contrat de « naming » est probable..

miLLions d’eurosLe grand patron de la NBA, David Stern, prévoit des pertes pour la saison en cours d’un montant de plus de 251 millions d’euros. Il réfléchirait même à réduire le nombre de franchises actuellement en compétition (30) pour limiter les dégâts. Les discussions prévues avec les joueurs pour renégocier le contrat global qui expire en juin prochain s’annoncent compliquées. C’est sur leur nombre et leurs revenus que la Ligue entend bien agir, en effet, en espérant économiser plus de 500 millions d’euros.

miLLions d’euros Chelsea, le club londonien champion en titre, a signé avec Adidas un très beau contrat, considéré comme le deuxième en valeur, mondialement, dans la catégorie « équipementier ». Presque 186 millions d’euros pour huit ans de partenariat – seuls Nike et Manchester United ont fait mieux (348 millions pour 13 ans). De plus, la marque aux Trois bandes (560 millions d’euros de bénéfices prévus pour 2010) souhaite accompagner l’opération séduction lancée par le club vers le continent asiatique.

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Trophées sporsoraLe PMU distinguéLa cérémonie des Trophées du marketing sportif, le 22 novembre dernier, a permis à l’association Sporsora de mettre en exergue l’action d’un détenteur de droit, d’un organisateur d’événements et de marques ayant investi dans le sport : EDF (Sponsor de l’année, natation), FFF (Détenteur de droits), championnats du monde de Val d’Isère (Événement de l’année), Ferrero (Développement durable), PMU (Exploitation publicitaire), Bel (Communication interne), Intersport – OM (Activation commerciale) et Coca-Cola (Activation digitale).

logique « mutualiste »… C’est important ?Oui, par culture. Aux courses hippiques, on ne parie pas les uns contre les autres, c’est « mutuel ». Nous ne sommes pas partenaires d’équipes mais de compétitions ou d’institutions. C’est une philosophie, une approche fédératrice, pas partisane. Ces investissements-là, en plus de la notoriété de la marque, nous permettent d’animer notre réseau, localement. C’est logique d’être dans le football amateur : le siège du club ou le lieu de ralliement, est un bar-PMU, souvent. Sa présence est naturelle et souligne notre proximité. Nous tenons à cette cohérence, dans notre stratégie. Et c’est aussi ce qui nous a permis d’aborder le terrain de sport différemment, dans nos publicités, avec nos valeurs et un clin d’œil sympa.n

Businessl’économie du sport avec

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FOOTBALL – SPONSORING MAILLOT

PREMIER LEAGUE (ANG.) : 128 MILLIONS D’EUROS

BUNDESLIGA (ALL.) : 118,5 MILLIONS D’EUROS

SERIE A (ITA.) : 65,9 MILLIONS D’EUROS

LIGUE 1 (FRA.) : 58,8 MILLIONS D’EUROS

LIGA (ESP.) : 57,5 MILLIONS D’EUROS

EREDIVISIE (P.-B.) : 42 MILLIONS D’EUROS

LES ANGLAIS DOMINENTSans surprise, la Premier League anglaise est toujours en tête du classement des ligues européennes concernant le sponsoring maillot de ses clubs de football. Dans les six ligues principales du Vieux continent prises en compte par le cabinet SPORT + MARKT pour réaliser son 12e « Jersey Report », le chiffre d’affaires global de ce sponsoring a augmenté de 18 %, pour un montant total historique de presque 471 millions d’euros. Dans le détail, Manchester United et Liverpool ont les meilleurs contrats du moment (plus de 23 millions chacun contre 17 pour l’OM) ; Allemagne et France – grâce à la libéralisation de la publicité pour les sites de paris – sont les deux pays où les chiffres ont le plus augmenté ; en Italie, deux grands clubs, Lazio Rome et Fiorentina, n’ont actuellement pas de sponsor maillot…

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Business en chiffres

Le poids économique du sport en France : 35 miLLiards d’euros »

L’agence, nouveau meneur de jeu

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Une étude menée par l’association Sporsora (*), publiée en octobre, met notamment en exergue le rôle croissant des agences de marketing sportif dans l’économie du sport. Elle offre également quelques chiffres clé du secteur.

Le pouvoir d’attraction du sport, associé à l’explosion des nouveaux supports de communication, a imposé une redéfinition des liens entre les différents acteurs du monde sportif : instances, organisateurs, médias et annonceurs notamment. Au cœur de cette relation, la plus-value des agences de marketing sportif est évidente, selon l’étude menée sur les vingt agences membres, pilotée par Gilles Portelle, vice-président de Sporsora et directeur général de Havas Sports & Entertainment. 35 milliards d’euros, c’est le poids de l’économie du sport en France – selon la Chaire européenne de marketing sportif de l’Essec, l’Insee et le ministère de la Jeunesse et des Sports. Un montant regroupant les investissements des collectivités, les dépenses des ménages, les licences, etc. À elles seules, les activités liées au sport business (droits, sponsoring, recettes) pèsent 4,2 milliards d’euros : le sport est devenu une composante essentielle de l’économie française, un territoire privilégié pour les marques et leur communication. La France dénombre en 2010 plus

de 5 000 sponsors, dont 90 des 100 premiers annonceurs médias de l’Hexagone. Courroie de transmission entre la manne financière des marques et les besoins toujours croissants des organisations sportives, les agences déposent dans la corbeille de mariage leur connaissance du milieu, de ses complexités et de ses communautés, ainsi qu’un réseau et une expertise « métier » en constante évolution. Le marketing sportif a en effet suivi le rythme de la professionnalisation du sport, complétant la palette traditionnelle de leur activité – relations publiques, événementiel, conseil, régie – avec de nouvelles initiatives – digital & content, design, stratégie, training & incentive, partenariats média, audit & études. 60 % des annonceurs et 50 % des organisations sportives font appel aujourd’hui à une agence conseil. D’ailleurs, la « facture » laissée par la crise économique n’a pas empêché les agences d’avancer (+ 5 % en 2010). n

(*) Créée en 1994 par les acteurs du sport-business, Sporsora est

une association interprofessionnelle dont la mission est de faire valoir

les intérêts et les positions des acteurs de l’économie du sport,

de promouvoir la mise en œuvre de pratiques loyales et éthiques,

d’optimiser les investissements des marques et de développer et

professionnaliser le secteur. L’association regroupe près d’une centaine

d’acteurs de l’éco système du sport.

miLLiards d’eurosPendant que la NBA tente de minimiser ses pertes, la ligue de Base-Ball est dans un âge d’or. La MLB prévoit en 2010 un chiffre d’affaires supérieur à 5 milliards d’euros. Crise oblige, le taux d’occupation des stades a baissé, des sponsors ont réduit leur investissement. Mais les droits télé et les publicités des constructeurs automobiles comme des institutions financières ont compensé.

miLLions d’eurosAprès une période difficile, Tiger Woods a retrouvé une partie de son jeu et… ses ambitions économiques. Lâché par certains de ses sponsors (AT&T, Accenture et Gatorade, entre autres), le Tigre fait les yeux doux à la Chine, où il est très sollicité, pour rester le sportif le mieux payé de la Planète, avec au moins 80 millions d’euros par an. La Chine est devenue golfmaniaque depuis quelques années, au point de proposer récemment à la Taïwanaise Yani Tseng, n° 4 mondiale, un contrat de presque 18 millions d’euros pour changer de nationalité.

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partir en

fumee

Ne laissez pasla vie de ceuxque vous aimez

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Un décret rend obligatoire l’installation de détecteurs de fumée dans tout logement d’ici 5 ans. N’attendons pas si longtemps ! Chaque année en France, 250 000 logements sinistrés, 10 000 blessés dont près de 3 000 avec invalidité lourde et jusqu’à 800 morts pourraient être ainsi évités.

1 incendie domestique toutes les 2 minutes

Vérifiez vos installations électriquesInstallez des détecteurs de fuméeApprenez les réflexes qui sauvent

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passé un bon moment. Sinon, j’apprécie Nicolas Cage, Will Smith ou encore Angelina Jolie.

■ En équipe de France et à San Antonio, qui sont les joueurs les plus farceurs ou cham-breurs ?Marc, 35 ans, Bordeaux (33)On ne peut pas dire qu’il y a de grands farceurs

dans chacune des équipes. Nous n’avons pas de Shaq O’Neal par exemple. Lui, c’est le top niveau pour la déconnade ! En équipe de France, on peut compter sur Ronny Turiaf pour mettre l’am-biance. Le Ronny, il a toujours la pêche. Du côté de San Antonio, c’est relativement calme. C’est à l’image du club. On ne fait jamais de vagues.

■ Tu as prolongé avec San Antonio. Qu’ont prévu les Spurs pour la période « après Duncan » ? Kamel, 33 ans, Clichy (92)Tim est en contrat avec les Spurs jusqu’en 2012. Comme il l’a déclaré dernièrement, il arrêtera le basket lorsque son corps lui dira stop. On ne sait donc pas ce qui va se passer. Concernant le re-crutement, je n’ai aucune info à vous donner. Et si je savais quelque chose, je ne pourrais rien vous dire. Je fais en tout cas entièrement confi ance au staff des Spurs pour bâtir une équipe compétitive et qui jouera les premiers rôles.

■ Tu as demandé quoi au Père Noël ? Franck, 26 ans, Paris (75)Je ne demande jamais rien, je préfère les sur-prises ! Et chaque année, je suis particulièrement gâté par ma famille.

* Meneur de jeu des San Antonio Spurs et vice-président de l’ASVEL.

Tony Parker vous répond : [email protected]

« Je préfère être surpris »Fan de cinéma, Tony Parker avoue apprécier particulièrement Nicolas Cage, Will Smith ou encore Angelina Jolie.

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CHRONIQUETony Parker*

■ Vas-tu au cinéma de temps en temps ? Quel est le dernier fi lm que tu as vu ? Ton acteur et ton actrice préférés ?Antoine, 20 ans, Marseille (13) J’adore aller au cinéma. Dès que j’ai du temps libre, je fi le voir un fi lm. Je peux y aller deux ou trois fois par semaine. Je suis allé voir Date Limite avec Robert Downey Jr et Zach Galifi anakis. J’ai

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Toy Story 3 en VOD* le 17/11/10 © Disney/Pixar. HARRY POTTER et tous les personnages, noms et lieux cités sont des marques déposées de et © Warner Bros. Entertainment Inc. Harry Potter Publishing Rights © J.K.R. © 2010 Warner Bros. Entertainment Inc. Tous droits réservés. Sex and the City 2 en VOD à partir du 10/11/10 © 2010 Warner Bros. Entertainment Inc. Tous droits réservés. © 2010 New Line Pictures. Tous droits réservés. TOP COPS en VOD à partir du 03/11/10 © 2010 Warner Bros. Entertainment Inc. Tous droits réservés. * Vidéo à la demande : programmes facturés en sus de votre abonnement.OFFRE SOUMISE À CONDITIONS.Off re neufbox Evolution de SFR réservée aux nouveaux clients (sous réserve d’éligibilité et de compatibilité technique), disponible en ZONES ÉLIGIBLES AU DÉGROUPAGE TOTAL SFR ET AU SERVICE DE TÉLÉVISION HD (sous réserve de compatibilité technique). neufbox et décodeur TV Evolution obligatoires (MIS À DISPOSITION). Voir détails, conditions et prix des off res sur www.sfr.fr.

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Arrêt sur imAges

Le jour et la nuit…1 Sous la nef du Grand Palais, les championnats du monde d’escrime ont rencontré un franc succès populaire. 2 Le soleil couchant d’Abu Dhabi a porté chance à Sebastian Vettel, plus jeune champion du monde de F1. 3 Presque un an après sa grave blessure au genou, Jean-Baptiste Grange gagne le premier slalom de la saison. 4 Benzema et Valbuena sont les buteurs français de la victoire à Wembley contre l’Angleterre (2-1). 5 Pas de record pour Cammas, mais une victoire de prestige sur la Route du Rhum. 6 Comme en 2009, le showman Gaël Monfils échoue en finale du Masters 1000 de Paris.

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Le rallye de Catalogne s’est plutôt bien pas-sé. Tu as toi-même évoqué ta décontraction, par rapport à la folie du rallye en Alsace. C’était fl agrant, vu de l’extérieur…J’étais beaucoup plus décontracté, oui, dès le début. J’avais pour seul objectif d’aller le plus vite possible sans me poser de questions sur ce qui pouvait se passer. C’est bien plus facile, mentale-ment, d’aborder un rallye comme ça, plutôt qu’en se disant qu’on risque de perdre le championnat si on fait une faute. Là, je n’avais pas d’autre ob-jectif que de gagner. Ça simplifi e les choses…

Le pilotage est différent ?Beaucoup plus agressif, oui, on cherche toujours la limite en freinage ou en virage. Dans les autres rallyes, on cherche à freiner le plus tard possible mais sans prendre le risque de faire une erreur. Ce n’est pas tout à fait pareil.

Tu as poussé un peu, c’était limite parfois…Ça a été plus que limite par moment, le premier

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jour en particulier. Je ne me le permettais pas dans les autres rallyes. Quand je me faisais une chaleur, dans le virage d’après, j’essayais juste de rattraper le temps que j’avais perdu sur cette chaleur. Dans les autres rallyes, quand je me fai-sais une chaleur, ça me refroidissait plutôt pour les autres virages. Au moins, cette fois-ci, ça me plaçait dans la même situation que d’autres pi-lotes qui ne jouent pas le titre.

Reparlons de l’Alsace, de ton titre là-bas, avec un peu de recul.L’Alsace, ça a été un grand moment, avec surtout énormément de monde. On s’en rend d’autant plus compte ici, en Catalogne, qui est un rallye plutôt populaire, mais ça n’a rien à voir avec ce qu’on a vécu là-bas. On réalise encore plus l’am-pleur que le rallye avait en Alsace.

Comment fais-tu pour pouvoir basculer si rapidement de la tension qui règne dans la voiture pendant une épreuve spéciale à la

SÉBASTIEN LOEB

L’INDOMPTABLEEntre le rallye d’Alsace, qui l’a consacré champion du monde, devant son public, pour la 7e fois, et le rallye de Grande-Bretagne, remporté également, Sébastien Loeb avait dominé le rallye de Catalogne, aussi. Il était tranquille, il avait du temps, nous en avons profi té.

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Je reste dans mon plaisir

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tranquillité que tu affiches juste après ?La concentration, c’est dans la voiture. Entre deux spéciales, on a des liaisons à faire, on est isolé, Daniel Elena (copilote) et moi, mais ça ne nous empêche pas d’appeler les copains. La concentration, c’est en fait trois minutes avant le départ d’une spéciale. De toute façon, quand tu fais vingt spéciales dans le week-end, si tu es concentré du vendredi matin au dimanche après-midi, ça commence à être compliqué… Donc, je décompresse comme ça, en changeant d’uni-vers, en parlant avec les copains, en voyant ma fille. Ça me permet de penser à autre chose avant de retourner… au travail. J’évacue la pression comme ça, je pense.

Après tout ce que tu as gagné, comment gardes-tu un tel appétit ?Déjà, ici en Catalogne, c’était le plaisir de pouvoir faire un rallye sans pression. Pouvoir rouler libéré, se lâcher d’entrée, ça fait du bien. Ça dérouille, un peu. Pour le reste, l’appétit reste parce que je n’aime pas perdre, simplement, donc à partir du moment où je suis dans la voiture, je me bats pour gagner.

C’est même au-delà… Y compris comme jeune pilote d’hélico, tu décides de faire de l’acrobatie. C’est pour l’adrénaline ?Je crois, oui. J’en ai toujours eu besoin. Ça et l’en-vie d’aller au bout des choses. Pour l’hélico, ce n’est pas de la compétition, je voulais voir jusqu’où

on peut aller avec un hélico. Mais je ne suis pas un inconscient, à faire n’importe quoi avec le mien, dans mon coin. Je fais les choses dans la limite de ce que je sens. Pour aller plus loin, je suis monté à côté d’un pilote qui ne fait que ça. C’était un cours, en fait, un cadeau de Red Bull, un de mes spon-sors, pour le titre de l’an passé : un cours d’acro-batie. Et j’ai pu faire looping, tonneau et tout, avec lui à côté. Sympa. Bon, honnêtement, je préfère avoir les pieds sur terre. Mais attention, encore une fois, ce n’est pas n’importe quoi, avec un mec de 20 ans, sinon je ne serais pas monté avec lui. Il a 58 ans, il fait tous les shows de la marque avec cet hélico, qui est entretenu et tout. Il n’y a pas de hasard. Il m’a dit que je serais un bon élève. Peut-être pour le futur…

Pareil au karting, organisé ici pour faire briller Dani Sordo, ton coéquipier, mais que tu as battu….(rire) Eh oui… Je ne peux pas rouler tranquille. Ou alors, ça dure trois minutes. Je ne peux pas conduire en me disant que je vais faire quelque chose de bien. Je fais de mon mieux, comme tout le monde. Ça a bien frustré mon ami Sordo. Que je le batte sur le rallye, ça l’a moins gêné, il a l’habitude…

Vous vous chambrez beaucoup, tous les deux… (Sordo est à côté à cet instant) Oui, on s’entend bien, on fait des trucs en de-hors ensemble, en endurance par exemple. On

Toujours très pro, Loeb assume ses devoirs vis-à-vis des sponsors.

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“ ”je décompresse en changeant d’univers, en parlant aux copains, en voyant ma fille...

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“ ”le plaisir est fort pendant une spéciale si on se bagarre

s’apprécie vraiment. Il m’a allumé un peu tout à l’heure, alors je le chambre aussi, voilà.

Ton plaisir est dans la qualité de ton pilotage ou dans le résultat ?C’est plus le pilotage qui me plaît, de réussir à faire la différence en m’appliquant dans ce que je fais. Au-delà de la surface, terre ou bitume, je prends plus de plaisir quand je me bats. Je savoure aussi une journée tranquille, quand je dois juste finir et que les écarts sont faits pour la

gagne. Mais bon, encore une fois, le plaisir dans la voiture pendant une spéciale, il est plus fort quand on est en bagarre.

Tu repenses parfois aux rallyes précédents, à certains passages sur lesquels tu n’étais pas satisfait et que tu aimerais refaire ?Non, des rallyes j’en ai gagné assez – soixante-deux. Ceux que je n’ai pas gagnés, tant mieux pour les autres. À la limite, le rallye du Japon n’a pas été facile à vivre cette année. J’étais à la ramasse du début à la fin, je n’ai pas réussi à me libérer, parce que justement je pensais trop à ne pas faire de faute. Et puis, cette année, la concurrence est là et en étant à une minute et demie au bout de trois jours, j’étais 5e, 6e. Ce n’était vraiment pas super, donc, mais bon, ce n’est pas un rallye que j’apprécie particulière-ment. Alors non, je n’aurais pas envie de le re-faire. Il est fait, c’est réglé.

Tu vas avoir un hiver studieux, puisque tu changes de voiture, tu auras une DS3. Parmi

les réglages à prévoir, il va y avoir ton pilo-tage, aussi ?Ça va changer déjà puisqu’on n’aura plus la boîte au volant. L’an prochain, on devra rouler avec une boîte manuelle, séquentielle. Ça oblige à lâcher le volant. Ensuite, par rapport à la C4, la voiture est très différente : beaucoup plus courte, un peu plus large, aussi, plus nerveuse donc, plus agile mais en même temps moins stable. Il faudra plus se battre. Ce n’est pas désagréable, au contraire, ce sont plutôt des sensations sympas, même. Mais c’est clair qu’il faudra la conduire différem-ment.

Ce changement de voiture renouvèle un peu l’enthousiasme, après plusieurs saisons avec une voiture qu’on finit par connaître par cœur ?C’est vrai que ça met un peu de piquant, le fait qu’on redémarre avec de nouveaux construc-teurs, de nouvelles voitures. Ça peut re-niveler légèrement. On peut se retrouver avec une Ford qui va plus vite que la nôtre, par exemple. On

Sous l’œil de sa femme, très présente et toujours complice, ou avec sa fille

dans les bras, le champion sait décompresser.

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part un peu dans l’inconnu, ça va remettre un peu de suspense.

À propos de suspense, à toi aussi la concur-rence te manque ? Plus de marques, par exemple ?Personnellement, j’ai plutôt tendance à penser qu’à la limite ça augmente le mérite, vu que je me bats avec des mecs qui ont la même voiture que moi. Ce n’est pas la voiture qui fait la différence, contrairement à ce qu’on pouvait penser d’autres années, où il y avait plus de pilotes. C’est sûr que c’est dommage qu’il n’y ait pas plus de construc-teurs aujourd’hui. D’un autre côté, les deux voi-tures de 2010 sont bonnes. Ford, ils ont prouvé que leur voiture allait très vite. Après, peut-être que les meilleurs pilotes aujourd’hui sont dans les C4. C’est ce qui fait la différence. Dans le passé, il y a souvent eu plus de constructeurs, mais des constructeurs à moitié. Subaru ou Suzuki à une seconde au kilomètre, ça ne changeait rien à la bagarre pour la victoire. Je pense que la victoire n’est pas moins difficile aujourd’hui. Au contraire. Je crois même que cette année, ça aura été plus dur que d’habitude. Maintenant c’est vrai, oui, pour le sport, ce serait bien que d’autres constructeurs viennent.

Tu t’es beaucoup livré dans ton autobiogra-phie. C’est le fait d’être papa, de te rappro-cher de la fin d’un cycle en rallye ?Non, c’est plus suite à une demande, des jour-nalistes, du public. Vu que la demande est venue d’un journaliste qui est aussi un copain, il a réussi

à me motiver à le faire. Je suis parti là-dedans, voilà (silence). En fait, il m’a bien eu : au début, ça devait être un livre dans lequel j’étais raconté par mes proches. Ça ne devait pas me prendre beaucoup de temps. Finalement, l’éditeur nous a expliqué que ces livres-là ne valaient pas grand-chose, qu’il fallait l’écrire à la première personne. Vu qu’on avait un peu avancé déjà, on est allé au bout. Ça m’a pris un peu plus de temps que prévu, mais c’est fait. Je n’avais pas besoin, vrai-ment, de faire un livre, de dévoiler des choses qui m’auraient tenu à cœur. Mais bon, à partir du moment où on le fait, on le fait correctement. Et comme je suis de nature honnête, on dit la vérité.

Voir ce livre parmi les dix meilleures ventes en France, ça te surprend ?Oui, c’est clair. Je ne m’y attendais pas. Mais ça fait plaisir, parce que ça révèle de l’intérêt. Je sens de plus en plus de soutien de la part des gens, de toute façon. C’était flagrant en Alsace, ça faisait plaisir. C’était même hallucinant. J’étais surpris de cet engouement autour du rallye. C’était tou-chant du coup, parce que c’était finalement pour moi, dans ma région.

Cette popularité va compter dans tes choix futurs, pour l’après-rallye ?Non. Moi je reste dans mon plaisir. Je fais ma vie. C’est peut-être pour ça d’ailleurs que ça plait aux gens. Je suis moi-même, c’est tout. Je n’ai ja-mais cherché à faire de la télé, à me montrer pour être aimé. n ProPos recueillis Par rodolPhe denis

La rivalité est féroce, mais respect et compicité ne sont pas absents, comme ici avec Petter Solberg.

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en coulisses

Très demandé, le pilote français assure aussi son rôle en dehors de la voiture, auprès des journalistes ou des clients. Accès limité, chronométré : son rayonnement est mondial, et gérer ces obligations-là n’est pas simple. Marie-Pierre Rossi, en charge des relations presse de Sébastien Loeb : « J’ai beaucoup de chance, par rapport à mes collègues. Mon job est de choisir, de répondre aux priorités, plutôt que, dans l’autre sens, de solliciter les médias. En plus, Sébastien est bien associé à la marque, désormais, et on a trouvé notre rythme. » Facile, presque, à l’en croire : missions accomplies. Il n’empêche, sollicité aussi depuis l’Asie, les pays de l’est, l’Amérique du sud et les pays nordiques, l’Alsacien, qui ne « fait pas ce métier pour être célèbre », a des journées bien pleines.

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Coupe Davis

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Monfils vu par Tsonga« Gaël, par sa façon d’être, très extravertie, apporte énormément à l’équipe. Souvent, il nous fait rire. On a envie d’être derrière lui tout le temps parce qu’il nous donne beaucoup. »

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« Mes potes et Moi »

Clément« Je le connais un peu moins bien que les autres mais je l’aime bien. Il fait du bien. À Lyon, on avait l’impression qu’il était un peu gêné, qu’il arrivait un peu sur la pointe des pieds, mais

il nous a beaucoup apporté, pendant tout le week-end. »

Sur la route de Belgrade, les Bleus ont dû faire preuve de cohésion. Leader de l’équipe, Gaël Monfils raconte les liens qui unissent cette bande de potes en quête de gloire.

événeMent

Coupe DavisGaël Monfils

tsonga« Il est comme un grand frère pour moi. Je le connais depuis super longtemps, j’ai grandi avec lui. Je le regarde toujours avec de l’admiration. Je me

sens bien avec lui et je n’hésite pas à me confier à lui quand ça ne va pas. »

simon« C’est un peu comme avec Jo. Il est un grand frère aussi. C’est une personne qui connaît bien mon caractère et qui me cerne parfaitement.

Il a toujours le mot juste pour me rassurer ou m’aider. »

gasquet« Richard est un très bon pote. C’est quelqu’un qui s’ouvre beaucoup plus qu’à une époque. Il est beaucoup plus relâché avec nous qu’avec les

médias. Il a toujours un bon mot pour rigoler. C’est un bon vivant. »

Benneteau« On s’est beaucoup côtoyé à l’époque du Team Lagardère. On se marre bien. J’ai beaucoup de respect pour lui. Il travaille beaucoup, avec sérieux tout en étant relâché.

Il fait du bien à l’équipe, il est toujours heureux d’être là. »

llodra« Le mec super sérieux dans une phase de préparation ou de match. Mais il est aussi capable des délires les plus extraordinaires. Il nous fait beaucoup rire. Il a toujours la bonne phrase ou le geste

pour détendre tout le monde. Il fait du bien par son expérience. C’est un sage. »

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« Le groupe vit bien »Pilier du double français depuis des années, Mickaël Llodra a pris une nouvelle place au sein de l’équipe de France, en remportant des matches à enjeu en simple. Trentenaire, le Parisien est le joueur le plus expérimenté. Sans s’autoproclamer leader de l’équipe, il assume un statut de guide.

évènement n coupe davis

Mickaël llodRa

Qu’est-ce qui a changé entre le Llodra 2009 et celui de 2010 ?Mes résultats, tout simplement. Avoir gagné deux tournois et montré aux gens que j’étais capable de très bien jouer en simple aussi, no-tamment dans des matchs à enjeu de Coupe Davis. L’expérience me permet d’être plus dé-tendu quand j’aborde des matchs à pression. J’ai bien joué ces derniers temps, c’est im-portant pour la confiance. J’exploite plus mon potentiel. Avant, j’avais tendance à avoir des hauts et des bas.

Ton jeu est très exigeant physiquement mais tu vieillis bien. Tu « gères » mieux ?Le jeu de service-volée demande beaucoup d’apprentissage. C’est parfois difficile sur les surfaces plus lentes. Mais aujourd’hui, j’ai d’autres armes dans mon jeu, je suis capable

de mieux tenir l’échange du fond de court. Dé-sormais, je suis persuadé que je suis capable de battre de très bons joueurs régulièrement. J’ai pris conscience de mon potentiel. Je n’ai rien à envier aux autres.

La différence est surtout dans la tête ?Complètement. Le travail a été un peu différent sur le plan physique mais comme chaque année. C’est surtout dans la tête que ça s’est joué.

L’apport d’Amélie Mauresmo, à tes côtés avant Wimbledon, a été important ?Ça a été une super expérience. On a beaucoup discuté. Elle m’a ouvert les yeux sur certaines choses essentielles. C’était un « one shot ». On repartira peut-être sur certains tournois en-semble, mais pour l’instant ce n’est pas d’actua-lité. C’était très enrichissant.

Favori n°2

Jusqu’à cette année, Michaël Llodra n’avait disputé et perdu qu’un seul simple à enjeu en Coupe Davis (défaite contre Roddick en 2008 à Winston Salem). Vainqueur de Verdasco et Monaco en 2010, le Parisien a démontré qu’on pouvait compter sur lui au-delà du double. Récent demi-finaliste à Bercy où il a battu Djokovic, et désormais 23e mondial, il est le favori pour occuper la place de numéro 2 derrière Gaël Monfils.

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Si on t’avait dit il y a un an que tu aborderais une finale de Coupe Davis en postulant à une place en simple…Je n’y aurais pas cru. C’est tellement loin qu’on ne se projette pas sur une finale. On aborde les ren-contres les unes après les autres. Et il y a eu des blessures, on a fait appel à moi pour les simples et j’ai répondu présent. C’est bien, je me suis prouvé à moi-même que je pouvais le faire.

« RichaRd a une chance »

Tu y penses tous les matins en te rasant ?Non. Ce n’est pas le but ultime de ma vie, même si c’est l’objectif numéro 1 de ma fin de saison. C’est une de mes compétitions préférées. Je donnerai tout pour la gagner. Il y aura beaucoup de pression. Aujourd’hui, le principal est d’être en bonne santé et de profiter de ce qui se passe.

La Coupe Davis, c’est la compétition qui t’a révélé…J’ai toujours été friand des « sports co » (collec-tifs). La Coupe Davis ressemble à ça. J’adore cette dimension de partage. C’est pour ça que je m’y sens si bien.

Tu es le plus expérimenté de l’équipe, tu te sens dans la peau d’un leader ?Un peu, car j’ai plus d’expérience. Mais je ne suis pas seul. Arnaud Clément a apporté sa pierre à l’édifice. Les autres joueurs sont grands aussi. Ils ont prouvé qu’ils étaient capables de tenir la route. La Coupe Davis est une compétition diffé-rente, où on s’appuie sur un staff et un capitaine. Mais si je peux aider un des joueurs, je le ferai.

C’est ce que tu fais lorsque tu dis que Ri-chard devrait se sentir plus concerné ?

Ça a été mal rapporté. J’ai parlé avec Ri-chard, j’avais l’impression que pour lui, l’équipe était faite. Or, il peut y avoir des blessures. Il est capable de très bien jouer sur surface ra-pide. Il peut très bien postuler pour une place en simple. Il donne l’impression de ne pas y croire. Donc, j’avais envie de lui dire qu’il a une chance. Toutes les places sont jouables.

« L’osmose fait La difféRence »

L’ambiance là-bas sera très chaude, Guy Forget parlait de se préparer à l’enfer…Il vaut mieux penser au pire, pour avoir de bonnes surprises si ça se passe bien. Ner-veusement, il faudra être prêt, ils vont essayer de nous déstabiliser. Il nous arrive souvent de jouer dans certains pays contre le joueur local et, de temps en temps, les supporters essaient de nous pousser dans nos derniers retranchements. Nous avons l’habitude. Et puis, c’est la Coupe Davis, ce sera différent avec nos potes et le staff au bord du terrain. C’est une chance de pouvoir compter sur eux. Maintenant, on n’a jamais joué dans des am-biances très tendues…

Guy Forget a réussi à créer une symbiose…Le groupe vit bien, oui. Chacun à sa manière. Mais tout le monde consent à des sacrifices pour faire avancer les choses. Il y a des joueurs plus exubérants que d’autres. C’est l’osmose entre tous qui fait la différence.

Elle n’existait pas l’année dernière ?L’année dernière, tout le monde ne se connais-sait pas très bien. Il y a une différence entre la Coupe Davis et le fonctionnement qu’on peut avoir au quotidien dans la gestion de notre car-rière. On a appris à se connaître et la mayon-naise prend. n

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SUSPENSE INSOUTENABLE

Cinq ans après le triomphe lyonnais, capt’ain Noah ramène ses troupes en finale de la Coupe Davis. À Malmö, dans une salle indigne d’un tel événement, les Français ne sont pas favoris face aux Suédois. Thomas Enqvist, qui vient de s’imposer à Bercy, fait figure d’épouvantail. Quant à Stefan Edberg, il est certes en fin de parcours mais reste redoutable. Côté français, Arnaud Boetsch et Cédric Pioline sont désignés pour le simple. La rencontre débute le vendredi par le duel Pioline-Edberg. Premier coup de théâtre. Au milieu du premier set, le Suédois se blesse à la cheville. Pioline s’impose en trois sets. Le grand Stefan Edberg vient de disputer le dernier match de sa carrière ! Le deuxième match, entre Boetsch et Enqvist, est remporté logiquement par le Suédois. Emmenée par un Guillaume Raoux survolté et l’expérience de Guy Forget, la paire tricolore remporte le double, le samedi, face à Jonas Bjorkman et Nicklas Kulti. Le dimanche avant les matchs, la France mène 2-1. Débute alors une longue journée de tennis. Neuf heures et sept minutes de jeu pour deux rencontres en cinq manches ! Dans la première, Cédric Pioline, qui a servi pour le match à 5-3 dans l’ultime set, s’est finalement incliné contre Enqvist. Le sort de cette finale se joue donc lors du dernier match entre Arnaud Boetsch et Nicklas Kulti, le remplaçant de Stefan Edberg. Épique ! Le match est d’une intensité émotionnelle incroyable, les deux hommes étant tour à tour victimes de crampes. Pour la première fois de l’histoire de la Coupe Davis, la finale se décide au cinquième set du cinquième match. Et quelle dernière manche... Après quatre heures trente minutes de jeu, Boetsch est mené 6-7, 0-40. Il sauve trois balles de match et s’en procure à son tour trois, à 9-8 en sa faveur. Un dernier coup de Kulti trop long offre à la France sa huitième Coupe Davis. Boetsch tombe sur le court, les bras en croix avant d’être soulevé par ses partenaires. Émotion inoubliable !

Si les Français se préparent à vivre « un enfer », selon les propres termes de Guy Forget, ils ne doivent pas oublier que leurs deux dernières victoires en Coupe Davis ont été arrachées à l’extérieur, en Suède en 1996 et en Australie en 2001.

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Dernier héros d’un week-end épique, Arnaud Boetsch

peut laisser exploser son bonheur.

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ESPRIT D’ÉQUIPE

Deux ans après avoir perdu en finale contre l’Australie, à Nice, les Bleus ont une nouvelle chance face aux Australiens. Mais cette fois la rencontre a lieu à Melbourne, sur gazon. Une habitude pour les Français cette année-là puisqu’ils ont disputé tous leurs matchs à l’extérieur. La tâche s’annonce toutefois ardue face à Lleyton Hewitt, numéro un mondial, et son coéquipier Patrick Rafter, double finaliste à Wimbledon. Mais Guy Forget possède de beaux atouts. Sébastien Grosjean est en pleine forme. Le Marseillais vient de s’imposer à Bercy

et a disputé la finale du Masters dans la foulée. Nicolas Escudé, préféré à Arnaud Clément comme deuxième joueur de simple, est un spécialiste de la Coupe Davis. Avant la finale, le Palois a remporté les six matchs à enjeu qu’il a joués dans cette compétition. Pour le double, Guy Forget a réussi à faire cohabiter Fabrice Santoro et Cédric Pioline malgré leurs rapports difficiles. Les Français démarrent par une victoire d’Escudé sur Hewitt en cinq manches. La défaite de Grosjean contre Rafter n’entame pas leur moral, surtout que pour le double, John Fitzgerald, capitaine australien, décide de se priver de Todd Woodbridge, pourtant numéro un mondial

de la discipline. Face à Rafter et Hewitt, Pioline et Santoro, s’imposent en quatre sets. Comme en 1996, la France mène le dimanche matin. Le duel des numéro-un tourne en faveur de Hewitt : 2-2. Nicolas Escudé, qui n’a gagné aucun match sur le circuit depuis trois mois, va devoir amener le point décisif. Surprise, il n’est pas opposé à Patrick Rafter, laissé au repos, mais à Wayne Arthurs. Face à un adversaire qui navigue autour de la 80e place mondiale, Escudé ne tremble pas et offre à la France sa neuvième Coupe Davis. Les tensions apparues deux ans plus tôt avant la finale sont oubliées. Forget a bâti un véritable collectif qui retrouvera la finale un an plus tard.

En apportant deux points dans

le week-end, Nicolas Escudé

s’est transformé en bourreau

des Australiens.

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Les « Experts » repartent en campagne dans les prochaines semaines pour défendre leur suprématie planétaire, une fois de

plus : le Mondial débutera pour eux le 14 janvier en Suède. Parmi les armes fatales de ce groupe incroyable, Thierry Omeyer.

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L’œil pétille déjà, de bon matin. Avenant et souriant, Thierry Omeyer, petit déjeuner à peine avalé, demande juste « dix petites minutes », le temps d’une douche, avant de se livrer. La politesse d’un seigneur. Dans le grand hôtel parisien qui les accueille, pour un rassemblement au moins autant humain que technico-tactique, lui et ses partenaires promènent leur gentillesse avec l’humilité qui les caractérise. Les champions les plus titrés du sport français affichent du muscle et des carrures qui ne trompent pas. Ils ne passent plus inaperçus, mais c’est tout. Les seuls éclats sont de rire et on ne se lasse pas de les découvrir.

Tu as un drôle de caractère, paraît-il…(rire) En fait, je suis très joueur. J’adore les défis, les jeux. Tous. La compétition, c’est mon truc, au

quotidien. Et je n’aime pas perdre, sur un terrain de hand ou ailleurs. Je suis de la génération « tarot-belote », même si j’adore le poker depuis longtemps, bien avant l’effet de mode en tout cas. Je rentre dans une partie dès que je peux. Et à la console comme aux cartes, je déteste la défaite. J’arrive même à assumer maintenant : oui, je suis mauvais perdant. Mais je crois aussi que ça se retrouve dans le caractère de tous les sportifs de haut niveau, dans les autres disciplines.

Il y a du positif, dans ce caractère.Oui, pour durer, surtout si tu veux continuer à avancer. C’est ce que j’évoquais, à propos des sportifs de haut niveau. Après avoir gagné une compétition, ou fait un beau résultat, tu peux


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t’arrêter là ou décider de continuer, de faire mieux, plus. Au plus haut niveau, tu ne peux pas te reposer, l’exigence doit rester.

Cette pression est permanente ?Je fais la part des choses. Il y a le terrain, les matchs, l’entraînement et la vie de tous les jours. La famille, ma femme et les petits (*), me permettent d’évacuer justement. Cette alternance, c’est très important, sinon tu deviens fou. Ça permet de relativiser aussi. Que j’aie été bien ou pas, à l’entraînement ou en match, j’oublie tout. Avec ma fille, ça ne me dérange pas de perdre. Mais elle n’aime pas que je la laisse gagner, attention. Il faut de l’équilibre…

Tu parlais de poker : ça rejoint un peu tes rapports avec les attaquants adverses ?Oui, ça fait partie de mon rôle de jouer avec les attaquants. Le bluff est permanent. On se connaît par cœur, tous, de toute façon, entre les championnats, la Ligue des champions ou les matchs internationaux. Dans les duels, les « 1 contre 1 », il me faut quelque chose en plus. On est dans le 2e ou 3e degré. Je laisse un côté pour qu’il pense que je le piège, mais en fait je ne bouge pas, puis le coup d’après j’essaie autre chose, etc. Franchement, ce duel tireur-gardien, c’est le grand plaisir de ce poste pour moi. Surtout que je pars avec un désavantage. J’adore cette responsabilité, la grande influence qu’elle a sur le résultat. C’est à moi de finir le

boulot de la défense. Le côté « dernier rempart », ça me va bien.

Le duel avec l’attaquant, c’est un jeu, aussi ?Dès l’échauffement, ça commence. Chaque match a son histoire, mais on se retrouve, avec les attaquants. Mon attitude dépend du fait que j’ai déjà un ascendant sur eux ou non. Les regards, c’est une bonne partie de ce jeu. Après il y a le match, les premiers duels, les regards encore. Avec certains, bien débuter, ça permet de les enfoncer. Avec d’autres, le défi continue. De toute façon, je préfère jouer contre les meilleurs. Je n’ai pas de crainte. Il faut relativiser : ce sera une fois lui, une fois moi. Lui au début, moi après… (rire) Mon boulot est de donner une impulsion positive à l’équipe, en particulier aux moments-clé du match. Quelques arrêts... Quand on a un peu de mal en attaque, ça permet de donner une marge d’erreur, par exemple.

Et tu ne manques pas d’occasions…Dans le hand aujourd’hui, 90 % des actions se terminent par un tir, il y a très peu de pertes de balles. La puissance physique a augmenté, surtout en début de match, mais mon corps est habitué. Bon, parfois, je rentre à la maison avec quelques bleus, quelques marques. On pourrait presque voir le nom de l’équipementier qui a fourni le ballon sur mes avant-bras ou sur le ventre…

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TOURNOI DE BERCY

la préparation du mondial suédois sera courte. après les deux matches contre la tunisie du mois d’octobre, les Bleus se retrouvent le 2 janvier à Capbreton, puis les 8 et 9 au tournoi de paris-Bercy. le mondial, lui, débutera le 14 janvier pour les « Experts ». ils pourront compter sur leur dernier rempart habituel, au palmarès inouï : 5 fois champion de France, 4 fois cham-pion d’allemagne et vainqueur de 3 ligues des Champions (+ 2 finales et quelques Coupes…), en plus de titres de « meilleur gardien » voire « meilleur joueur » de ces championnats, thierry omeyer a aussi été élu meilleur joueur du monde en 2008. avec les Bleus, il a été champion olympique, deux fois champion du monde et deux fois champion d’Europe, en plus de quelques podiums.

si je gagne mes duels mais qu’on perd, à quoi bon ? JE pRéfèRE êTRE maUvaIs maIs qU’ON gagNE.


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Pourquoi as-tu choisi ce rôle ?J’ai commencé le hand à 7 ans, je suis passé dans les buts à 12. On jouait dans une petite équipe, avec mon frère, nous n’avions pas de très bon gardien. On a fait un concours entre nous, je m’en suis bien sorti. Mon frère marquait plein de buts, mais on perdait beaucoup, c’était insupportable. J’ai décidé de jouer dans le but.

C’est venu vite ?J’ai appris vite, oui, mais d’un autre côté, on apprend tous les jours. On peut être bon à 18 ou 20 ans, avoir fait ses gammes. Mais il y a l’expérience, ensuite, il faut des années pour maîtriser ce poste. La maturité vient entre 28 et 30 ans.

Comment, concrètement ?Par rapport aux situations de shoot, par exemple, le placement des joueurs, de la défense. Le timing de déclenchement de la parade, aussi. Si tu pars trop tôt, tu offres des solutions et si c’est trop tard et bien… le ballon est déjà au fond. Pareil, après un but. Plus jeune, je ressassais pendant quelques minutes. Aujourd’hui, je me projette tout de suite sur les attaques suivantes. Même quand ça dure toute une mi-temps.

Tes partenaires défendent aussi en fonction de toi ?On échange beaucoup, oui. Je connais les joueurs, je peux demander des choses, par rapport au jeu. Si je suis plus à l’aise face à l’ailier, ou quand tel attaquant tire de loin, on peut s’adapter, dans le travail défensif. Je parle aux attaquants des qualités du gardien adverse, s’il est plus à l’aise en haut ou en bas, par exemple. Ça peut aider.

Tu te souviens de certains matchs plus que d’autres ? Les plus marquants ?J’ai une mémoire assez précise de mes matchs. Lors de la dernière finale de Ligue

Retrouvez l’intégralité de cet entretien sur www.mag-sport.fr

mon frère marquait plein de buts, mais on peRdait beaucoup. c’était insupportable

Soutenue par la Fédération et créée en 2009 par Bruno Martini, ancien gardien de l’équipe de France double champion du monde, l’association Leg’Hand s’efforce de créer un véritable musée du handball. L’idée est de « fouiller la mémoire » de ce sport et d’en collectionner les objets pour des expositions

occasionnelles ou permanentes. Maillots portés, chaussures, ballons, billets de matchs et autres seront stockés puis mis en valeur pour promouvoir l’histoire on ne peut plus glorieuse du handball français. Le site www.leghand.fr facilite les démarches des passionnés qui souhaitent participer.

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des Champions, on était mené de 6 buts à 20 minutes de la fin et je n’étais pas très bien. Je suis sorti un peu, puis revenu sur le terrain. J’ai fait quelques parades importantes. J’ai un peu tout vécu dans ce match, avec la montée en puissance sur la fin. La finale des Jeux avait été forte. Déjà, parce que c’étaient les Jeux, le rêve pour tout sportif. Je voulais contribuer, être performant, j’étais sous tension, je me disais « Profites-en ! ». La pression est restée positive, pour savourer chaque instant. On a pris un avantage et on n’a plus lâché. La finale des Mondiaux en Croatie contre les Croates m’a marqué également. C’est une équipe qui me réussit bien, en général. Sprem, leur ailier gauche, m’a mis les deux premiers, mais je savais que j’avais l’ascendant sur lui. J’ai pris les quatre suivants.

Ton statut a changé, depuis quelques années, tu le ressens ?Il n’y a pas longtemps, un adversaire m’a applaudi pendant un match ! (rire) Je ne m’emballe pas là-dessus. En fait, le duel crée des liens, je crois. On se regarde dans les yeux, souvent… Il y a du respect. Mais au-delà de ça, si je gagne mes duels mais qu’on perd, à quoi bon ? Ça ne suffit pas. Il faut la victoire de l’équipe, au bout. Je préfère être mauvais mais qu’on gagne.

Tu as envie de transmettre cette expérience ?Oui, clairement. J’aime ça. Mais plus tard. Pour l’instant, je suis encore sur mes performances. J’ai encore quelques années de contrat devant moi. Tant que le corps et la tête suivent… J’ai encore du plaisir à aller à l’entraînement, de l’envie. Après, je n’ai pas l’ambition de devenir entraîneur. Mais pour des gardiens, oui, j’espère bien développer ce poste.

Ta notoriété a explosé, ça te pèse ?Ce n’est pas trop envahissant. C’est agréable d’être mis en avant par les résultats. C’est une évolution qui aide notre sport. On est reconnu, maintenant. Ici, ou en Allemagne, on voit dans le regard des gens que nous ne sommes plus inconnus. Ça ne me pèse pas. En général, c’est juste un petit « bravo » sympa. L’enchaînement des titres, depuis les Jeux de Pékin, a fait parler de nous un peu plus à chaque fois. Heureusement, on ne s’égare pas. Le groupe s’est construit dans le temps, une culture s’est installée, avec des rapports humains forts. C’est mieux, pour aller ensemble au combat. À chaque poste de l’équipe, nous avons l’un des trois meilleurs joueurs du monde. Mais on n’oublie pas que chacun, tout seul, n’arriverait à rien.n ProPos recueillis Par Étienne Pannetier

(*) son fils est né cet été.

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en boucle, en huit, en zigzag, sur des kilomètres...

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Si vous aimez la voile, la vitesse, rou-ler au ras du sol et ressentir les élé-ments, le char à voile vous plaira. Ce sport de vitesse permet de revisiter les grandes plages. Pour les habitués

de la voile, son fonctionnement sera très simple. Il demande une bonne maîtrise de la rose des vents, d’une voile et de la vitesse, car les freins sont naturels : on freine en tournant pour se re-trouver face au vent. Le char à voile se compose de deux éléments : le châssis, composé d’une coque, d’une roue avant et d’un palonnier pour la faire pivoter avec les pieds, de deux roues arrières sur un essieu. Le gréement est composé d’un mât posé sur l’avant du châssis, d’une voile comportant des lattes en résine et fi bre de verre pour rigidifi er la voile, d’une écoute (cordage épais pour border la voile) et d’une bôme qui fait la liaison entre l’écoute et la voile. Après avoir positionné le char à voile dans le vent, on s’assied ou on s’allonge dans la coque, pour se tester sur les premières manœuvres, simples à maîtriser. Le bi-place peut conve-nir pour une première leçon avec un moniteur. L’ivresse de la vitesse est à portée… Équipé

Filer sur une longue plage de sable jusqu’à 60 km/h, ou plus... Le long des vagues, dans les embruns, le char à voile se pratique toute l’année. Surtout en ce moment.

d’un coupe vent ou d’un anorak, de lunettes de protection et d’un casque, fournis par l’école, on commence à jouer avec le vent, en se laissant porter ou en tirant des bords.À la fi n du cours, on est capable de prendre de la vitesse, de virer de bord et de parcou-rir ainsi quelques kilomètres. Au bout de trois ou quatre cours, vous pourrez rouler sur des ki-lomètres, quelle que soit la direction du vent, en boucle, en huit ou en zigzag. Votre parcours ini-tiatique sera transcrit dans votre Livret du pilote, délivré par le ou les clubs qui vous suivront dans votre progression. La pratique du char à voile sur les plages im-pose des règles de sécurité défi nissant la prio-rité entre chars, vis à vis des promeneurs, des cavaliers, des buggys... Les sites sont multiples. On peut passer un week-end à pratiquer le char à voile sur la côte d’Opale, la côte picarde, en Normandie, en Vendée ou en Bretagne, sans oublier le Languedoc et l’Aquitaine. La Fédéra-tion française de char à voile communique de toute façon les meilleurs spots pour vivre des sensations enivrantes dans la nature et par tous les temps. ■

PASCALE ATHUIL

LES ORIGINES

En 250 avant notre ère, des chariots à voile apparaissent en Égypte. Plus tard, les Chinois, eux, utilisent des « brouettes à voile » pour transporter des matériaux vers la Grande Muraille de Chine. En 1608, le peintre Esaias Van de Velde représente la Course de char à voile sur la plage de Scheveningen. Et en 1898, le char à voile devient un sport à part entière grâce aux frères Dumont, sur les plages de Belgique. En France, l’aviateur Louis Blériot crée un modèle déposé : « l’Aéroplage ». Des clubs se développent sur les plages du Nord, puis le char à voile se structure. Une fédération internationale instaure des championnats nationaux et internationaux en 1962.

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On ne cumule pas titres et podiums par hasard. Pourtant, à écouter Lucie Décosse, on a l’impression que c’est le cas. En effet, la native de Chaumont (52) ne se destinait pas vraiment au haut niveau. « J’ai commencé le judo

à 6 ans, à l’école, en Métropole. Puis, on est parti en Guyane parce que ma mère est originaire de là-bas. J’ai continué le judo. Un jour, mon prof a sorti les dossiers de sport-études et je lui en ai demandé un, sans vraiment savoir ce que c’était. Je me suis inscrite et j’ai été prise à Orléans. » Les débuts sont difficiles. Lucie n’a pas l’habitude de s’entraîner dur. « Pendant les premiers mois, le responsable du pôle voulait me renvoyer parce que je n’avais pas le niveau physique. Je suis partie vivre cette expérience sans être sûre que je voulais devenir une championne. » Heureusement, le talent est là. L’entrée chez les seniors se fait par la grande porte avec une victoire dans le Tournoi de Paris dès 2001 et un premier titre de championne d’Europe en 2002. À 21 ans, l’avenir semble lui appartenir. Et pourtant, la suite est plus laborieuse. « Certaines qualités m’ont permis de vite réussir. Mais ça n’a pas suffi quand j’ai touché le haut niveau. Ça devenait dur car je n’avais pas assez souffert pour savoir ce qu’il fallait endurer pour gagner un championnat. » Avec le travail, elle atteint son premier objectif et devient championne du monde en 2005, au Caire (Égypte).Un nouveau palier est franchi. Et Lucie décide de

redoubler d’efforts, car elle connaît ses faiblesses. « J’ai pris conscience qu’il fallait vraiment beaucoup travailler pour réussir, que mon talent ne suffirait plus jamais. » Et pourtant… Malgré une médaille d’argent aux Jeux de Pékin, elle change de catégorie et passe en moins de 70 kg. Marre des régimes pour faire le poids ! Le passage dans la catégorie supérieure est réussi, Lucie gagne tous les tournois jusqu’au championnat du monde 2009, une compétition qu’elle n’aborde pas dans les meilleures dispositions et où

elle déçoit. Relâchement coupable : « J’ai vraiment besoin d’être suivie par mes entraîneurs. Parce que je suis arrivée très vite à un très haut niveau, sans travailler et sans avoir rêvé de tout ça. Donc, il y a forcément des moments où la facilité revient. Je me satisfais de ce que j’ai fait. Je fonctionne plus à l’émotion. Tant que tout va bien sur le tapis ou

dans ma vie, je m’éclate. Mais dès qu’il y a un petit problème, je me pose dix mille questions. Et en entrant sur le tapis, je me dis que je vais être bidon et que si je perds ce n’est pas grave. » Aujourd’hui, après son récent sacre mondial, Lucie a encore deux objectifs : les Mondiaux de Paris, l’an prochain, et les Jeux de Londres, en 2012. « Je ne me laisserai plus polluer par certaines choses. Il me reste deux gros objectifs, je dois les atteindre » Il sera bien temps alors de penser à la reconversion dans le journalisme qu’elle prépare depuis deux ans. n

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Championne du monde de judo pour la deuxième fois, en septembre dernier, Lucie Décosse se fixe un dernier objectif :

devenir enfin championne olympique, à Londres, à l’occasion de ses troisièmes Jeux. Un défi qu’elle s’interdit de rater.

garder La fLamme

SurdOuÉeDouble championne du monde, quadruple championne d’Europe, vice-championne olympique, Lucie Décosse possède l’un des plus beaux palmarès du judo français. Considérée comme l’une des meilleures techniciennes de la Planète, elle brigue désormais la médaille d’or des Jeux olympiques de Londres.

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Le 9 février prochain, l’équipe de France et son nouveau maillot – sans les Trois bandes mais avec une Virgule –,

recevra le Brésil au Stade de France. Le cadre nous ramène à 1998 mais, sur les treize rencontres qui ont vu s’affronter les deux nations,

celle de 1986 lors de la Coupe du monde au Mexique reste la plus belle. Les Bleus y avaient battu les « Auriverde »

pour la première fois dans une compétition offi cielle. Un sommet.

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Le match le plus beau !

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65 000 spectateurs, presque tous Brésiliens !

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Le grand Pelé (à gauche), commentateur en 1986 pour la télévision brésilienne lors

de la Coupe du monde au Mexique, était désespéré après l’élimination de la Seleçao.

Luis Fernandez, ici à la lutte avec Josimar, est l’un des héros de la rencontre.

Auteur du tir au but décisif, le milieu de terrain français a qualifié les Bleus.


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Quatre matchs, quatre victoires

C’était l’époque où les Bleus étaient vus comme les Brésiliens d’Europe, où les Brésiliens n’avaient pas importé ce froid réalisme européen qui pollue leur

football, où l’arrêt Bosman n’avait pas encore profi té aux clubs les plus riches (le Steaua Bu-carest remportait la Ligue des Champions), où la télévision imposait déjà des matchs de Coupe du monde à midi sous un soleil de plomb (comme au Mexique), où les Bleus n’avaient pas d’étoile à leur maillot, où Michel Drucker, commentateur pendant cette Coupe du monde, présentait Champs-Élysées… C’était en 1986 et le match France-Brésil était considéré comme le choc des quarts de fi nale.

Scénario parfaitD’un côté, les Bleus du carré magique – Tigana, Fernandez, Giresse et Platini – champions d’Eu-rope en titre, demi-fi nalistes quatre ans plus tôt en Espagne. De l’autre, les Auriverde de Tele San-tana, avec Socrates, Falcao, Junior et Zico, l’une des plus belles équipes brésiliennes de ces trente dernières années. Au bout des 120 minutes de jeu et de la séance de tirs au but, toutes les pro-messes ont été tenues. Un sommet de technique

Dominique Rocheteau (en haut) slalome entre Junior et Alemao. Ci-contre, Michel Platini, à terre, a vécu un match contrasté pour son anniversaire. Auteur du but égalisateur, il va en revanche manquer son tir au but.

Socrates, Junior, Careca... le Brésil et ses stars faisaient peur.


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document n match de légende

Pour le bien des télévisions européennes, le match débute

à midi, sous un soleil de plomb. Il fait près de 45° C lorsque Platini et

ses troupes entrent sur le terrain.

et d’émotion. Vu de l’Hexagone, tous les éléments ont été réunis pour faire de ce match un moment inoubliable de l’histoire du sport français. Deux équipes qui se livrent totalement, un ballon qui vole rapidement d’un camp à l’autre, une dramaturgie magnifiée par la séance de tirs aux buts ou la non-exclusion du gardien brésilien, pourtant coupable d’une faute flagrante sur Bellone, pendant les pro-longations… Chez nous, le souvenir du France-Allemagne (RFA) de Séville en 1982 est encore vif mais moins douloureux. Bien que désespéré, depuis son poste de commentateur, le grand Pelé confiera avoir assisté à l’un des plus beaux matchs de l’histoire. Perdant magnifique…

droit, les « Auriverde » récitent une leçon collective de grande classe : un double une-deux entre Mul-ler et Junior décale Careca. Lequel fusille Bats de l’entrée de la surface. Le but français : sur la droite, toujours, un mouvement en triangle entre Amoros, Giresse et Rocheteau. L’ancien Ange Vert centre, Stopyra se jette et percute Carlos, le gardien brési-lien. Le ballon file vers le deuxième poteau où surgit Platini qui égalise.

Un match devenu incroyableVient alors l’entrée de Zico. Le n° 10 de la Seleçao, légèrement diminué par une blessure, n’était pas titulaire. Premier ballon et premier éclair de génie. Une passe en profondeur qui envoie Branco en duel avec Bats. Faute du gardien parisien et penalty ! Zico s’en charge : intérieur du pied droit sur la gauche de Bats, lequel renvoie le tir brésilien. Toujours 1-par-

Une chaleur de bêteSamedi 21 juin. Il est midi à Guadalajara, 18 h à Paris, quand le coup d’envoi est donné. La tem-pérature avoisine les 45° C. Les 65 000 specta-teurs du stade Jalisco sont presque tous Brési-liens. Les joueurs de Tele Santana, qui ont joué tous leurs matchs de la compétition dans cette enceinte, évoluent quasiment à domicile et font peur. Quatre matchs, quatre victoires, 9 buts marqués, aucun encaissé, le parcours des par-tenaires de Socrates est parfait. En face, les Bleus de Platini ont certes sorti les champions du monde italiens en huitièmes, mais leur chemin a été plus besogneux. Une victoire difficile contre le Canada (1-0), un nul face à l’URSS (1-1) et un 3-0 rassurant contre la Hongrie. Le match qui suit est un vrai roman. On retiendra quatre faits de jeu. Le but brésilien : un sommet artistique. Côté


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tout ! Enfi n, une erreur d’arbitrage : Bellone est entré pendant la prolongation. Sur une ouverture plati-nienne de... Michel Platini, il est seul face au but et à Carlos, qui l’agrippe. Déséquilibré, le Français ne peut fi nir son action et, sur le contre, les Brésiliens manquent de marquer. Platini conteste avec force. Il n’y a pas d’arbitrage vidéo au football. Le souvenir de Schumacher à Séville, en 1982, ressurgit…

Bats et Fernandez en héros« Tu as fait pleurer le Brésil. » C’est la phrase qu’en-tend Joël Bats lorsqu’il croise des Brésiliens. Ce soir là, le gardien français a été parfait, enchaînant les parades décisives. Et quand son talent ne suf-fi sait plus, il était sauvé par un poteau ou sa barre transversale. Les grands gardiens ont cette chance, parfois. Son coéquipier du PSG est l’autre héros du match. L’auteur du tir au but décisif, Luis Fernan-dez, avait demandé au sélectionneur Henri Michel

Le souvenir de Séville 1982 est encore vif Au bout d’un contre brésilien, la frappe de Muller s’écrase sur le poteau de Bats. Le Brésil mène toujours 1-0.

de tirer le dernier. De sa tribune de commentateur, Michel Drucker n’en peut plus. Il prie au micro avant sa frappe : « Luis, mon petit Luis… » D’un tir croisé du droit, Fernandez qualifi e la France en demi-fi nale.

« Bon anniversaire, Michel ! »Ce jour là, Michel Platini fête ses 31 ans. Le meilleur buteur de l’histoire des Bleus vient d’inscrire un 41e but sous le maillot tricolore. Le dernier. Mais en ratant son duel lors de la séance de tirs au but, il a bien cru gâcher la fête. Jusqu’à ce que, après avoir assuré la victoire des Bleus, Luis Fernandez se lance dans une course effrénée, qui se termine à genoux dans les bras de son capitaine. Dans l’eu-phorie du vestiaire, fi lmée pour l’une des premières fois par la caméra d’Adolphe Dhrey, les joueurs en-tonnent « Brazil !, Brazil ! ». Au milieu de ses troupes, Platini danse. Il va pouvoir souffl er ses bougies.

VINCENT DAVOLI


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La planche contact du reporter de Sipa Press montre la joie des Français, la détresse de Platini après son tir au but manqué, les exploits de Bats, une course folle de Tigana ou de Bossis. De nombreux moments forts du match.

La planche contact du reporter de Sipa Press montre la joie des Français, la La planche contact du reporter de Sipa Press montre la joie des Français, la

Le capitaine a bien cru gâcher la fête

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Décembre.2010.-.Janvier.2011En application de l’article-27 de la loi n°78-17 du 06/01/1978, les informations qui vous sont demandées sont nécessaires au traitement de votre abonnement.Vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification des données qui vous concernent auprès de Cap Horn éditions.

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AINSI SOIT… ÎLESL’archipel des Bahamas s’étire sur 1 200 kilomètres entre la Floride

et Cuba : 700 îles, 16 destinations très différentes, un climat tropical tempéré et doux toute l’année… Tentant, pendant l’hiver européen !

Destination de rêve, l’archipel des Bahamas reste l’un des spots les plus prisés pour le tourisme international.

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AINSI SOIT… ÎLES

“ ”NON LOIN DE L’IVRESSE, LA « ZÉNITUDE » ABSOLUE, L’OCÉAN OFFRE DE NOUVEAUX VERTIGES


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IcI, la plongée se

conjugue au plurIel

Le bleu de l’Océan, le turquoise des lagons et le vert cristallin des eaux de baignade. Des plages de sable fin, le soleil des Caraïbes et des températures variant de 25 à 32° C. Sous l’eau, des récifs coralliens et sur terre des demeures victoriennes et d’anciennes maisons de planteurs. Et partout, une multitude d’îles. Telles des gouttes de bonheur disséminées au hasard par le Gulf Stream. Si le paradis existe sur Terre, il doit ressembler aux Bahamas ! D’ailleurs, les cinéastes ont adopté depuis quarante ans la destination (cinq films de James Bond, Pirates des Caraïbes, En eaux profondes, Bleu d’enfer, Le Silence des agneaux, Mon père ce héros y ont été tournés). Mais l’archipel bahaméen est bien plus qu’un simple décor idyllique de carte postale ! C’est l’endroit rêvé pour les amateurs de plongée.La limpidité de ces eaux toujours tièdes (24° C en hiver, 29° C en été) permet d’accéder facilement aux richesses de la vie sous-marine, via les mille sites de plongée et les vingt-deux centres. Ici, la plongée se conjugue au pluriel : sur les récifs, comme à Andros – troisième barrière de corail du monde –, dans les trous bleus, ces grottes souterraines formées durant la dernière période glaciaire (Andros et Long Island) et dans les tombants, beaucoup plus impressionnants que ne le laisse deviner le relief très plat des îles (Andros et San Salvador). Mais aussi dans les cimetières d’épaves de bateau de cet ancien repaire de brigands et de cor-saires (Paradise Island, Bimini et Abaco), ou encore avec les dau-phins (Nassau, Paradise Island, Grand Bahama, Bimini et Exuma) ou les requins (Nassau, Grand Bahama Island, Long Island et An-dros). Et pour ceux qui ne pourront pas venir ici, le salon de la Plongée, du 14 au 17 janvier à Paris, détaillera cette incroyable diversité.

l’heure du thé, la relève de la gardeLes Bahamas sont également considérées comme l’une des pre-mières destinations au monde pour la pêche sportive. Si harpons et fusils sous-marins y sont interdits, la lance hawaïenne est au-torisée. Mais ce sont surtout les amateurs de pêche au gros – ou à la mouche – qui seront ravis car de nombreux records sont ré-gulièrement battus dans ces eaux poissonneuses qui regorgent de mérous, espadons, raies, thons et autres pèlerins. Le trophée le plus convoité est le marlin bleu que l’on trouve dans les eaux profondes d’Abaco, Harbour Island, Eleuthera, Long Island, Berry et Bimini (lieu choisi par Ernest Hemingway pour son Vieil homme et la mer), alors que la pêche au bonefish, ce petit poisson trans-parent appelé aussi albula, se pratique essentiellement à Andros et à Exuma. Les fans des sports nautiques se retrouveront, eux,

La plongée est l’une des activités sportives les plus prisées aux Bahamas. Mille sites sont répertoriés.

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à Gregory Town ou à Exuma pour surfer, ou encore à Abaco, la capitale de la plaisance. Précurseur dans le domaine de l’écotou-risme, l’archipel figure parmi les premiers pays au monde à avoir créé des parcs nationaux, en 1958. On y croise des perroquets des Bahamas, des flamants roses des Indes Occidentales, des pigeons à couronne blanche ou des tortues marines géantes. Et ces 27 parcs et réserves naturelles offrent un cadre idéal aux ran-données à pieds, à vélo ou à kayak.Dans cette ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1973, on roule à gauche et on joue au cricket, au rugby et au golf sur l’un des dix terrains que compte l’archipel à Grand Bahama Island, Abaco, New Providence, Paradise Island et à Exuma. Des parcours conçus par des champions de renom : Woods, Els, Nicklaus, Palmer et Norman. À Nassau, la capitale, on assiste un samedi sur deux à la relève de la Garde, et on prend le thé le dernier vendredi du mois au Palais du gouverneur, le représentant officiel de la reine Elizabeth II. So British ! n

laurence amette

Où se renseignerOffice du tourisme des Bahamas113-115 rue du Cherche-Midi 75006 ParisTél. : 01 45 26 62 62www.bahamas.fr

entre deux plongées, un petit parcours sur les traces de Tiger Woods, Jack niklaus ou greg norman.

“Des parcours conçus par WooDs, els, niklaus…”


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AUTO

Par quatre cheminsConduite sportive et routes enneigées ne sont plus incompatibles. Le succès des SUV 4x4 le prouve. Petit panorama pré-hivernal des dernières sorties. Par Jean-Christophe Lefèvre

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Inventant le segment des « crossover » compacts en 2007, le Qashqai a fait des envieux et Peugeot lui a emboîté le pas avec le 3008. Raison de plus pour profondément restyler ce Qashqai et lui ap-porter l’insonorisation qui lui manquait, ainsi que des liaisons au sol plus précises et confortables. Le résultat est probant avec un comportement dy-namique très plaisant. Et les tarifs très compétitifs ne bougent pas. La gamme est toujours proposée en version courte et longue (+2) et en 4x4 ou 4x2, avec les motorisations Diesel 1,5 dCi (106 ch) et 2.0 dCi (150 ch) ou essence, de 115 ch et 140 ch.Prix (à partir de) : 19 850 euroswww.nissan.fr

Pour cette quatrième génération du Grand Che-rokee, développé sous la houlette de son ancien propriétaire, Daimler, la solution était simple : re-prendre la plate-forme du Mercedes ML et, au passage, bénéficier d’un châssis moderne avec roues indépendantes. Depuis, Jeep est passé sous contrôle de Fiat et, si les deux moteurs es-sence Chrysler (V6 3,6 l de 280 ch ou V8 5,7 l de 360 ch) sont toujours au programme, plus ques-tion de turbo Diesel Mercedes. Il faudra patienter jusqu’en juin prochain pour goûter à un nouveau V6 Diesel dont on ne sait rien pour l’heure.Prix (à partir de) : 54 350 euroswww.jeep.fr

Inventeur du SUV 4x4 compact luxueux il y a six ans, BMW renouvelle son X3 fétiche qui doit trouver sa place entre le petit X1 récent et le pa-quebot X5, dont il copie le style plus statutaire et moins baroudeur. Pas facile et, grâce aux 8 cm de plus en longueur et à une plate-forme entière-ment renouvelée, ce nouveau X3 fait bonne figure et reprend de l’avance sur la concurrence. On re-trouve la dernière génération de moteurs Diesel (2,0 d de 184 ch et 3,0 d au printemps) et pour ceux qui ne veulent pas attendre, le 35 i essence de 306 ch (204 g de CO2) est au catalogue.Prix (à partir de) : 41 300 euroswww.bmw.fr

Toujours vaillanT

bien vivanT Deuxième généraTion

NissaN QashQai

Jeep GraNd Cherokee

BMW X3

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Par quaTre chemins


enfin un diesel

Écologiquement correct

Alors que ses concurrents en sont déjà aux mo-torisations hybrides, le grand SUV FX d’Infinity, marque premium de Nissan, n’avait même pas de moteur Diesel ! Oubli réparé avec ce nouveau 3,0 l V6 de 238 ch, et ses 550 Nm de couple, issu de l’alliance Renault-Nissan. Si puissance et couple sont au rendez-vous, c’est la boîte auto-matique qui n’est plus à la hauteur : malgré les sept rapports, pas de mode Sport pour améliorer les reprises du V6, qui peine à la tâche et le fait savoir bruyamment. En raison d’un poids plus important sur le train avant, les suspensions raf-fermies dégradent le confort par leur raideur. Seul intérêt de cette diesélisation à la japonaise : une consommation qui tombe à 9,0 l/100 km, soit 238 g de CO2. Et si le sérieux de la fabrication est au rendez-vous, on reste toujours très mitigé sur la qualité des plastiques, comme par ces spots de lecture, tout juste dignes d’une Nissan Micra.Prix (à partir de) : 57 200 euroswww.infinity.fr

Tout comme le VW Touareg, Audi glisse sous le ca-pot de son long SUV Q7 le nouveau 3 litres V6 TDI de 204 ch et parvient même à faire encore mieux avec seulement 7,2 l/100 km, soit 189 g de CO2. Comme quoi, sous la contrainte de la législation, les construc-teurs sont capables de faire des prouesses techno-logiques ! Et rouler jusqu’aux stations de sport d’hiver dans ce grand palace, qui ne recule pas devant les pistes enneigées, est un vrai bonheur.Prix (à partir de) : 54 000 euros www.audi.fr

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Toujours plus propre

eT aussi...

Fidèle à sa réputation et à son image, le Suédois Volvo commercialise un SUV au design élégant, à l’habitacle très classe et au comportement routier top niveau. Outre la version T6 de 285 ch, avec le fameux six cylindres en ligne tout alu qui monte dans les tours comme aux arbres, ce XC60 adopte le nouveau et original 5 cylindres 2 litres Diesel de 163 ch, tout alu lui-aussi, plus raison-nable grâce à sa consommation réduite à moins de 6 l/100 km (154 g de CO2, sans malus !). Dans l’opération, il perd ses 4 roues motrices et devient un simple 4x2 en propulsion, largement suffisant au quotidien. Et pour franchir les derniers kilo-mètres enneigés menant à votre station de ski, l’électronique antipatinage se chargera de vous guider... Dans une certaine mesure !Prix (à partir de) : 35 100 euroswww.volvocars.fr

Saab 9-4XUne CadillaC SRX dégUiSéeDéveloppé lorsque Saab appartenait encore à General Motors, ce grand SUV est basé sur la plate-forme de la Cadillac SRX et en reprend aussi les deux V6 essence que sont le 3,0 l de 265 ch et le 2,8 l turbo de 300 ch. Saab réussit une interprétation toute personnelle avec un design loin des massives productions américaines. Il faudra attendre l’été prochain pour le voir débarquer en Europe.Prix : nCwww.saab.fr

Kia SportagedanS la CoUR deS gRandSLe nouveau Sportage entre dans la cour des grands avec un style résolument moderne issu du bureau du style européen dirigé par Peter Schreyer, ex-Volkswagen, une qualité de fabrication toute nippone – bien que coréen et fabriqué en Slovaquie – et des prestations routières de très bon niveau, adaptées pour la clientèle européenne. Et Kia y ajoute en prime ses 7 ans de garantie !Prix (à partir de) : 20 890 euroswww.kia.fr

Vw touareg laRge ChoiXPlus racé, moins massif et moins lourd de 200 kg, le grand Touareg deuxième génération en profite pour adopter la première motorisation essence-hybride du segment (V6 TSI de 333 ch + électrique de 37 ch) qui devient ainsi écologiquement correct. Ce modèle est complétée par le plus répandu 3,0 l V6 TDI (240 ch) et, encore plus écolo, sa version 204 ch (195 g CO2). Une réussite et un prix en relation...Prix (à partir de) : 53 100 euroswww.volkswagen.fr.

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Le Terra Nova, ici à l’ancre, a emmené Robert Scott vers sa deuxième expédition sur le continent Antarctique. Mais il est reparti sans son capitaine.

“ ”2 842 km à parcourir en 144 jours.si tout se passe bien...

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Une exposition présente pour la première fois en France des épreuves originales réalisées entre 1907 et 1916 lors d’expéditions britanniques en Antarctique. Une conquête du Sud qui fut épique et couteuse en vies, menée par deux des plus grands explorateurs de l’histoire : Robert Falcon Scott et Ernest Shackleton.

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1 9 1 0 - 1 9 1 6Dans des conditions extrêmes de froid, d’isolement et de fatigue, le courage et l’entraide sauvent des vies.


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« On demande volontaires pour voyage dan-gereux. Faible rémunération, froid glacial, longs mois d’obscurité totale, danger perma-nent, retour sain et sauf non assuré. Honneur et prestige en cas de succès. » Pas motivant, ça ? Que Falcon Scott et Shackelton aient écrit ou non cette annonce, présentée comme telle depuis, l’esprit y est. Les deux Anglais, acteurs principaux de ces expéditions, y ont gagné plus de souffrances et de prestige que de gloire ou de richesses. De telles explora-tions confinaient à la folie douce… Héritier de James Clark Ross, qui avait mené l’expédition Erebus et Terror en 1839, Robert Falcon Scott organise en 1910 sa deuxième expédition dans le pôle Sud, la troisième pour l’empire Britannique au XXe siècle. Quelques années plus tôt, son ancien adjoint, Ernest Shackleton, a réussi des avan-cées importantes, géographiquement et scientifiquement, se rapprochant du pôle magnétique – expédition Ni-mrod (1907-1909). Il a été reçu en héros et anobli par la Reine. La rivalité entre les deux hommes s’est exacer-bée. Scott est revanchard, même s’il pense n’avoir aucun rival pour ce qui est de son objectif suprême : atteindre le pôle Sud le premier et y planter un drapeau britannique. La star nor-végienne de l’exploration, Roald Amundsen, a annoncé qu’il se pré-parait pour le pôle Nord… en passant par le pôle Sud. En complicité avec le roi de Norvège sur ce petit mensonge, il semble bien en fait que sa discrète « course au pôle » n’est pas du tout improvisée.Une grande partie de l’énergie de Scott est déployée pour financer cette expédition, que le gouvernement ap-prouve sans soutenir, cette fois, en dehors de subventions. Un appel à souscription, un emprunt et des fonds privés finissent tout de même par lui permettre d’acheter et d’équiper le Terra Nova, puis d’embarquer vers l’autre hémisphère, où il continuera même à battre le pavé pour s’efforcer d’équilibrer ses comptes. En tout cas, l’équipe composée de 65 hommes est solide, riche de spécialistes scientifiques plu-tôt expérimentés. Chiens (34), poneys (19) et che-nillettes (3) ont également été embarqués, pour

assumer cette nouvelle mission polaire à multiples objectifs.Le Terra Nova quitte Cardiff à la mi-juillet 1910, ar-rive en Nouvelle-Zélande à la fin octobre, le grand départ vers le continent Blanc a lieu un mois plus tard. Les premières semaines, les tempêtes et le froid entraînent fatigue et retard à l’expédition, et inquiètent Scott sur la possibilité de mener à bien toutes ses missions. Le débarquement du maté-riel et le départ de la première sortie terrestre sont marqués par la précipitation qu’impose ce retard. L’établissement de dépôts sur la route du Pôle

qu’il pense emprunter l’année sui-vante lui coûte cher : deux poneys survivent sur huit, une chenillette est tombée à l’eau et, surtout, le der-nier dépôt est plus loin que prévu du but, faute d’avoir pu avancer à bon rythme. Les autres sorties, notamment la dernière pour tester les rations et le matériel, sont très éprouvantes mais satisfaisantes.Quand Scott annonce le pro-gramme du voyage vers le Pôle, en septembre, il a encore ses illusions : 2 842 km à parcourir en 144 jours pour 16 hommes, répartis en quatre groupes de quatre, seul le dernier étant appelé à terminer l’odyssée. L’équipe d’éclaireurs, partie le 24 octobre, perd ses deux véhicules en une semaine : 241 km restent à parcourir, avec plus de 300 kg de charge. Les semaines qui suivent ne sont pas meilleures : froid, bliz-zard, escalades... les retards s’ac-cumulent. Le 9 janvier, la « marque » de Shackleton est atteinte par les cinq derniers explorateurs, les autres s’efforçant de rentrer, malgré le scorbut, au camp de base. Une semaine plus tard, en vue du Pôle, Scott et les autres aperçoivent le drapeau norvégien d’Amundsen, posé un mois plus tôt.La déception est immense. Après un voyage aller très difficile, le retour est un enfer, traîneau attaché à la taille,

et température bloquée à –29° C. La résistance hu-maine a ses limites : à cours de vivres et de forces, les trois survivants de ce dernier groupe sont coin-cés par un nouveau blizzard à 18 km d’un dépôt. Le 29 mars, dans la petite tente qui les protège à peine, Scott écrit sa lettre d’adieux.

Ces deux clichés de H. G. Ponting, l’un des photographes de ces odyssées, montrent les équipements dont disposaient l’équipage et le caractère dont il fallait être doté pour pouvoir en revenir. L’Antarctique est présenté encore aujourd’hui comme l’endroit le plus dur et le plus isolé de la Planète.

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Le retard impose La précipitation...


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Le pôle Sud atteint par Roald Amundsen, Shackleton, qui a des revanches à prendre et des envies de gloire, se trouve un nouveau défi : la traversée complète du continent, de part en part. Winston Churchill, alors Premier Lord de l’Amirauté, donne le signal du départ le 9 août 1914. Le 5 décembre, ils sont 28 à bord de l’Endurance, en route vers la côte antarctique. De l’autre côté du continent, l’Aurora doit accueillir les héros. Mais le continent blanc brise l’orga-nisation et les espoirs. Le navire est pris par les glaces vers la mi-janvier 1915. Tout se complique après des mois de dérives et de craquements de

la coque : l’Endurance coule fi n octobre, emportant les vivres et le matériel. Shackleton réagit vite et, fi dèle à sa ré-putation, prend le parti de la sécurité pour ses hommes : le seul objectif est de ramener tout le monde. Une expédition pédestre se met vite en marche. Mais les conditions de route, avec les traîneaux à tirer, rendent bientôt impossible la traver-sée... à moins de disposer de réserves de vivres pour deux cents jours ! Dix-huit kilomètres parcourus en sept jours : trop loin des vivres laissées là où le bateau a sombré, le compte n’y est pas. L’équipe de Shackleton décide de monter ses tentes, jusqu’à ce que la glace, en fon-dant, impose de remonter à bord des canots. Les jours qui suivent sont très durs, la protection contre le vent et les intempéries n’étant pas idéales…Après sept jours de navigation, le groupe atteint l’île de l’éléphant, à la mi-avril, un petit paradis de rochers, de glace et de neige… À l’approche de l’hiver, l’ave-nir est sombre. La tension est grande, quand Shackleton prend la mer sur un de ces canots, lesté de galets et de sable, équipé d’une petite voile. Lui et son équipe savent qu’ils vont affron-ter une des mers les plus diffi ciles du monde. Ceux qui restent savent qu’ils n’ont pas d’autre espoir que cette coque de noix et son capitaine.Épique, le mot est faible pour décrire les mois qui suivent, comme de lutter neuf heures contre une tempête, alors que la terre ferme est en vue, à quelques hec-

tomètres. L’héroïsme et l’adaptation deviennent quotidiens, pour les sauveteurs comme pour les naufragés. Le 30 août, Shackleton est de retour avec un bateau uruguayen, pour embarquer tous ses hommes. Sains et sauf.

L’Endurance photographiée par Franck Hurley. Le navire, pris dans les glaces en janvier 1915, va finir par couler en octobre, après des mois de craquements dans la coque.

BIBLIOGRAPHIER.F. Scott, Le Pôle meurtrier, 1910-1912, Pygmalion, 1992.Bertrand Imbert et Claude Lorius, Le grand défi des pôles, Gallimard coll, 1987. R.F. Scott , Journals: Captain Scott’s Last Expedition, Oxford Univ., 2006.Apsley Cherry-Garrard, The Worst Journey in the World, 1965.William Lashly et A. R. Ellis (éd.) ; Under Scott’s Command - Lashly’s Antarctic Diaries ; Gollancz, 1969. Ernest Shackleton, L’Odyssée de l’Endurance, Phébus, Libretto, 1988. (Préface de Paul-Émile Victor)Frank Worsley, Endurance, Shackleton’s Boat Journey.

Cinéma / fictionL’Épopée du capitaine Scott de Charles Frend (1948).The Last Place On Earth, basé sur le livre Scott and Amundsen de Roland Huntford (1985).Shackleton, un téléfilm (2002) avec Kenneth Branagh.Un ciel de glace, Rivages, 2008.

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L’agenda de

FootballMarseille-Chelsea Le 8 décembre 2010Après le match décisif à Moscou contre le Spartak, les Marseillais reçoivent Chelsea pour clore ce premier tour de Ligue des Champions. Un choc face au leader de la poule, meilleure équipe européenne de ce début de saison. L’occasion pour tous les fans de l’OM de retrouver l’une de leurs idoles : Didier Drogba.

Et aussi… Ligue 1 – Les 4, 11, 18, 22 décembre, les 15 et 29 janvier 2011. Ligue des champions – Les 7 et 8 décembre, dont Lyon-Tel Aviv et Real Madrid-Auxerre. Ligue Europa – Les 1er, 2, 15 et 16 décembre, dont Sporting Lisbonne-Lille et PSG-Séville.

RugbyStade Français – Stade ToulousainLe 8 janvier 2011Une semaine après le Nouvel An, les fêtes reprennent au Stade de France. Le Stade Français accueille Toulouse pour le compte de la 16e journée du Top 14. L’an passé, quelques jours avant Noël, le ballon était arrivé dans les mains d’un Père Noël plutôt affriolant (photo). Quelle surprise Max Guazzini nous réserve-t-il cette année ?

Et aussi… Top 14 – Les 3, 29 décembre et les 2, 7 et 26 janvier. H Cup – Les 10, 11, 12, 17, 18, et 19 décembre et les 14, 15, 16, 21, 22 et 23 janvier 2011, dont Clermont-Leinster, Toulon-Munster, Ulster-Biarritz et Wasps-Toulouse.

tEnnisOpen d’AustralieDu 17 au 30 janvier 2011C’est le grand défi pour Rafael Nadal. Réussir ce que Roger Federer n’a jamais fait : détenir les quatre titres du Grand Chelem en même temps. Vainqueur à Roland-Garros, à Wimbledon puis à New-York, l’Espagnol tentera donc ce challenge à Melbourne. Le Suisse, actuel tenant du titre, fera tout pour l’en empêcher.

Et aussi… ATP – Du 2 au 9 janvier : Brisbane (AUS), Doha (QAT), Chennai (IND). Du 9 au 15 janvier : Sydney (AUS), Auckland (NZL). WTA – Du 2 au 9 janvier : Brisbane (AUS), Auckland (NZL). Du 9 au 15 janvier : Sydney (AUS), Hobart (AUS).

golFOpen d’Abu DhabiDu 20 au 23 janvier 2011Si le circuit européen reprend en décembre en Afrique du Sud, le premier rendez-vous important de la saison aura lieu aux Émirats Arabes Unis. L’open d’Abu Dhabi et sa dotation (2 700 000 $) suscitent les convoitises. Martin Kaymer y a débuté sa riche saison 2010, ponctuée par une victoire à l’USPGA.

Et aussi… : EPGA – Du 6 au 9 janvier : East London Open (AfS). Du 13 au 16 janvier : open de Johannesburg (AfS). PGA – Du 3 au 9 janvier : SBS Championship à Kapalua (États-Unis). LPGA – Du 2 au 5 décembre : LPGA Tour Championship à Orlando (États-Unis).

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HandballChampionnat d’Europe (F)Du 7 au 19 décembrePour préparer leur championnat d’Europe, les Bleues joueront le tournoi de Paris à Coubertin les 27 et 28 novembre. Puis, départ pour la Norvège où elles disputeront l’Euro. Elles devront sortir d’une poule difficile avec la Hongrie, la Norvège et la Slovénie, si elles veulent garnir leur palmarès comme avant elles les « Experts », détenteurs de tous les titres internationaux.

Et aussi… Hommes - Les 8 et 9 janvier : Tournoi de Paris. Du 13 au 30 janvier : Mondial en Suède (voir p. 32).

VoilEBarcelona World RaceLe 31 décembreLa route du Rhum à peine achevée, Michel Desjoyeaux repart pour un petit tour du monde. Mais il ne sera pas seul cette fois. À bord de Foncia, il embarque avec François Gabart. Les deux hommes et les treize autres équipages engagés partiront de Barcelone et devront prendre la « Route des 3 caps », pour rejoindre la capitale catalane vers la fin mars.

Et aussi… Surf WCT – Du 8 au 20 décembre : Banzaï Pipeline à Hawaï (États-Unis). Natation – Du 15 au 19 décembre : championnats du monde en petit bassin à Dubaï (Émirats Arabes Unis).

SportS d’HiVErCoupe du mondeLes 11, 12, 18, 19 et 21 décembreLa Coupe du monde s’installe en France. Les hommes seront à Val d’Isère pour un slalom et un géant. Toujours dans la station de la Haute Tarentaise, les femmes disputeront une descente et un super combiné et termineront à Courchevel par un slalom.

Et aussi… Combiné nordique – Les 22 et 23 janvier 2011 : Coupe du monde à la Chaux-Neuve. (25) Ski de fond – Les 18 et 19 décembre : Coupe du monde à La Clusaz. Freestyle – Le 15 décembre : ski de bosses à Méribel. Les 12 et 13 janvier 2011 : skicross à l’Alpe d’Huez. Le 16 janvier 2011 : skicross aux Contamines.

MécaniquELe DakarDu 1er au 16 janvierLe Dakar poursuit son exploration du continent sud-américain. Cap vers le nord de l’Argentine et du Chili pour des terrains plus variés à la limite des frontières bolivienne et péruvienne. Lauréat des deux dernières éditions auto, Volkswagen fera figure de grand favori à sa succession.

Et aussi… Trophée Andros – Le 4 et 5 décembre à Val Thorens, les 17 et 18 décembre à l’Alpe d’Huez, les 7 et 8 janvier 2011 à Isola 2000, les 14 et 15 janvier à Lans en Vercors, le 23 janvier à Saint-Dié des Vosges, le 29 janvier à Clermont.

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PeoPle

Côté sport : croyant, pratiquant, les deux ?Je ne suis pas un supporter. Pratiquant, je l’ai été beaucoup, jeune. J’étais touche à tout. Peut-être un peu comme je pratique mon métier en ce moment. J’étais curieux, je changeais de sport tous les trois mois. Aujourd’hui, je pratique. Des choses que je ne m’imaginais jamais faire, gym, cardio, je bosse avec un coach. Je me sens mieux quand je fais du sport.

Le sport que vous auriez aimé pratiquer à un haut niveau ?Un art martial. Je n’ai pas le physique pour, je pense qu’il faut être un peu plus élancé que moi mais l’Aïkido, voilà un sport pour lequel j’ai toujours eu une admiration sans borne. L’élégance, retourner la force de l’adversaire contre lui… L’esprit me convient parfaitement. Il y a même un côté presque taquin. On vous attrape sur un truc, très facilement, et vous cédez avec le sourire au coin de l’œil. Le kendo aussi me correspond bien. Ça m’aurait fait beaucoup de bien, ça m’aurait calmé. Et la boxe aussi. J’ai toujours été proche des boxeurs. J’allais dans les gymnases pour les suivre. Un sport loyal même s’il paraît violent pour certains.

Le résultat dont vous êtes le plus fier ?En pétanque ! J’ai gagné un tournoi dans le Gard. C’est très jouissif. C’était un tournoi de village mais dans le Gard, hein, pas n’importe où ! J’en parle encore et on m’en parle aussi. C’est idiot à dire mais ça vous fait passer un moment fabuleux.

Le compliment le plus agréable que vous ayez entendu ?Quand on me dit : « Tu t’ouvres, tu respires. » Que ce soit dans le golf ou le tennis, c’est très important quand j’arrive à rouvrir cette cage thoracique. Je suis toujours fermé, tendu et quand j’arrive à

respirer, j’aime l’entendre parce que c’est ce que je recherche.

Le sport que vous ne pratiquerez jamais ?L’ultimate fighting. Ça me dégoute. C’est pousser l’homme dans ce qu’il a de plus terrible. Il y a aussi la pêche au gros. Un jour, j’ai croisé le regard d’un thon, enfin plusieurs fois dans ma vie mais là, c’était sur un bateau, et il était en train de se faire assommer. J’ai vu qu’il y avait de la vie… On est moins sensibilisé par le poisson. C’est comme dans une corrida. Un jour j’ai croisé le regard d’un taureau. J’avais l’impression qu’il me disait : « Ça t’amuse ? Qu’est-ce que tu fous-là ! » Je ne suis pas anti-corridas mais je n’irai plus.

Votre dernière suée ?Il y a trois jours. C’est important, une volonté de suer pour perdre un peu de poids.

Votre prochaine suée ?Dès que je ne serai plus malade – je soigne une angine. La maladie me contrarie de ce point de vue. Je suis puni deux fois.

Votre dopage favori ?Ah, je dois le dire, il y a quand même cette boisson infecte, dangereuse, qu’est le Red Bull. Le dopage, le vrai, j’ose le dire : je déconseille la Vodka Red Bull qui est un vrai poison. C’est plus que de la tachycardie, quand on chope ça. C’est vrai que c’est de la saloperie mais malheureusement c’est bon.

Le sport, c’est mieux au stade ou à la télé ?Au stade. Pour l’ambiance. Le public joue un rôle. Quand c’est beau, quand ça chante. Aujourd’hui, les mesures prises contre les supporters sont sévères.

à l’Olympia les 2, 3 et 4 décembre pour « The One Man Stand-Up Show », Patrick Timsit sera en tournée

dans toute la France jusqu’en avril 2011.

PatrickTimsit

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ASSOCIATION RISEPPatrick Timsit a créé avec Dominque Faruggia l’association Risep (Recherche Internationale sur la Sclérose en Plaque) afin de promouvoir et de développer à l’échelle internationale les travaux de recherche fondamentale, biologique et thérapeutique sur la sclérose en plaque.www.risep.fr

““ J’AI DÉJÀ REMPORTÉ UN TOURNOI DE PÉTANQUE, DANS LE GARD, C’ÉTAIT TRÈS JOUISSIF !

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“ DANS UN SYSTÈME OÙ IL Y A DE L’ARGENT, POURQUOI LE SPORTIF NE SERAIT-IL PAS BIEN PAYÉ ?

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Mais bon quand ça devient un mec agressif, intolérant, ça me révolte. En plus ça ne rend pas service à ceux qu’il défend. Ça s’appelle de la bêtise.

Votre meilleur souvenir en tant que spectateur ?Le match entre Bordeaux et Milan en 1996. J’avais déjeuné au Haillan. Contre toute attente, Bordeaux gagne 3 à 0 et se qualifi e. Au déjeuner, on m’avait présenté Zidane, Lizarazu, Dugarry. J’étais devenu la mascotte de cette équipe.

Une chose qui vous agace profondément dans le sport d’aujourd’hui…Quand on critique le sportif qui n’a pas grand-chose à dire après sa performance pour la commenter. Il a tout dit sur le terrain. Quand c’est un boxeur, c’est pire. Il faut trouver un autre système. C’est ce qui fait souvent passer les sportifs pour des crétins.

Le sportif en activité que vous admirez le plus ?Philippe Monnet, même s’il est moins dans l’actualité actuellement. Il y a aussi Rodrigo Pessoa.

Si vous pouviez vous réincarner, le corps de quel champion choisiriez-vous ?Je ne pense pas qu’il serait dans le calendrier des Dieux du stade. Je me tournerais vers l’athlétisme : ce serait Usain Bolt.

La qualité que vous préférez chez un sportif ?L’humilité.

Avec quelle sportive vous rêvez d’échanger votre maillot ?Je ne sais pas si je vais vers le patinage ou vers le tennis. Laure Manaudou, mais c’est un peu déplacé. Elle a le droit de mettre un peignoir !

Trop payés, les sportifs ?Non. Ça ne me gène pas parce que c’est un

système. Pourquoi dans un système où il y a autant d’argent, ne seraient-ils pas bien payés ? Qu’ils en bénéfi cient, ça ne me choque pas. Ça me choquerait si c’était l’argent du contribuable.

PSG ou OM ? Je ne sais pas pourquoi, mais j’aurai toujours une grande tendresse pour l’OM.

Nadal ou Federer ?Nadal. C’est peut-être mon côté latin.

Armstrong ou Contador ?Contador, toujours pour le côté latin, même si j’hésite parce que Armstrong est un immense sportif.

Toulouse ou Stade Français ?Le Stade Français, pour le côté révolutionnaire. Ils ont tellement changé les choses.

La meilleure vanne entendue sur un terrain de sport ?Il faudrait retrouver la phrase exacte. Pendant la fi nale de Henri Leconte à Roland-Garros, un spectateur lui avait dit : « Allez, tu vas bientôt rentrer à la maison », ou quelque chose dans le genre. C’est atroce, il souffrait. Et malgré cela, on ne peut pas s’empêcher de rire. Malheureusement, c’était drôle. Sinon, il y a une vanne que je faisais : « Je suis champion de « barre » parallèle, je passe d’un bar à l’autre. » ■

PROPOS RECUEILLIS PAR VINCENT DAVOLI

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DÉCEMBRE 2010

““ LE PUBLIC JOUE UN RÔLE. QUAND C’EST BEAU, QUAND ÇA CHANTE. “


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À VOSMANETTES

À offrir ou à recevoir, les derniers jeux vidéo de sport permettent de passer l’hiver en continuant de transpirer. Virtuellement...

FOOT

FOOTBALL MANAGER 2011Présenté en grandes pompes au Puma Store le 4 novembre, Football Manager 2011 a enchanté la plupart de ses fans. Ce nouvel opus du jeu de gestion footballistique confirme les progrès déjà réalisés par l’édition précédente. Communication, gestion des transferts, enrichissement des options d’entraînement, introduction de la notion d’agents de joueurs, prise en compte des conditions d’éclairage et de la météo pendant les matchs... on se rapproche toujours un peu plus de la réalité. L’équipe de France de Laurent Blanc peut même y gagner une Coupe du monde. Le rêve ! Football Manager 2011, Sega

HOCKEY

NHL2K11Évidemment, en France, on rêve plus de remporter la Ligue des champions que la Coupe Stanley, remise tous les ans aux champions de la ligue nord-américaine. Mais cette nouvelle version du jeu de hockey sur glace, disponible uniquement sur Wii, vous permettra de démarrer gentiment une carrière dans le sport numéro un au Canada. Grâce à la compatibilité Wii Motion Plus, vous aurez vraiment l’impression de manier la crosse comme Wayne Gretzky. NHK2K11, 2KSPORTS

SPORT AUTO

GRAN TURISMO 5C’est le jeu de simulation automobile le plus attendu. Gran Turismo 5 présentera cette année quelques belles nouveautés qui ont été dévoilées au compte-goutte par son éditeur pour faire patienter les fans. Boîtes de vitesses cassées, problèmes de frein, moteur qui cale, les soucis mécaniques se multiplient et se diversifient. Comme dans la vraie vie, la météo prendra une part prépondérante puisque lors des chutes de neige, celle-ci viendra s’accumuler sur le circuit. Toujours plus réaliste !Disponible sur PS3 uniquement. Gran Turismo 5, Sony. Plus d’infos sur http://www.gran-turismo.com/

SPORT AUTO

FORMULA 1 2010La bonne surprise de la rentrée ! Les critiques sont unanimes : ce F1 2010, signé Codemasters est une réussite. La plongée dans l’univers de la Formule 1 est totale. De la conférence de presse à la course en passant par les discussions avec votre manager, toutes les étapes de la vie d’un pilote sont parfaitement retracées. Quant à la jouabilité, elle comblera le plus grand nombre. Pas besoin d’être un expert pour réaliser de bons chronos puisque le mode débutant vous permet de piloter une monoplace totalement assistée. Disponible pour consoles HD et PC. Formula 1 2010, Codemasters.

BOUILLON DE CULTURE

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sports d’hiver

Winter SportS 2011Pas possible de prendre des vacances cet hiver ? Pas de budget ? Choisissez la solution virtuelle avec le jeu Winter Sports 2011. De votre salon, vous pourrez participer à toutes les disciplines olympiques : bobsleigh, biathlon, ski alpin, snowbaord, patinage de vitesse, saut à ski et patinage artistique. La nouveauté de cette année 2011, c’est la motoneige proposée sur des épreuves freestyle. disponible sur playstation 3, Xbox 360, Wii et pC, le jeu propose un mode multijoueur (jusqu’à 4). Winter sports 2011, tradewest Games.

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dianekrugerles yeux ont la parole

À l’affiche de Pieds nus sur les limaces depuis le 1er décembre, Diane Kruger a imposé, ces dernières années, son charme

en douceur. Très demandé, son regard parle pour elle.

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Les yeux de Diane Kruger ! On s’y noierait, et avec le sourire... Il se dégage de son visage une douce austérité, une nature sensible, le mélange peut-être d’une Allemagne, où elle est née, et

d’une France qu’elle a adoptée. Adoubée comme comédienne, l’ancien top modèle n’a embrassé cette voie artistique que par hasard, un genou l’ayant privé d’un avenir dans la danse, alors qu’elle fréquentait le Royal Ballet School de Londres depuis l’âge 3 ans. À 16 ans, elle retrouvait donc son Allemagne pour démarrer rapidement, et brillamment, une carrière de mannequin. Finaliste du concours Look of the Year de l’agence Elite, elle s’installera à Paris et promènera son regard sur tous les grands podiums, enchaînant contrats et couvertures de magazines. Un destin trop restrictif, pour cette rêveuse. C’est l’opinion de Luc Besson, qui la pousse vers la comédie et le cours Florent. « J’étais une petite fille modèle. À 22 ans, j’étais hyper coincée ! Si je n’avais pas réagi, pas eu envie de sortir de mon environnement, j’aurais étouffé sous les convenances », a-t-elle expliqué au magazine Elle. Nouveau départ, nouveaux succès : le prix Classe Libre du cours Florent, un mariage heureux avec Guillaume Canet, de grosses productions depuis 2002. Avec Ni pour ni contre (Klapisch), Mon idole (Canet), Troie (Petersen), Narco (G. Lellouche), Benjamin Gates 1 et 2 (Turtletaub), Les Brigades du Tigre (Cornuau), L’Âge des Ténèbres (Arcand), Inglourious Basterds (Tarantino), L’Affaire Farewell (Carion)…Des apparitions, des rôles, petits ou non : tel un chat qui se pose sur vos genoux, charisme et séduction ont installé Diane Kruger dans le cinéma. En attendant Unknown white Man, avec Liam Neeson, Forces Spéciales, puis Benjamin Gates 3, qui la confirment comme l’une des icônes les plus demandées du moment, elle joue de la corde sensible dans ce Pieds nus sur les limaces. À 34 ans, la compagne de Joshua Jackson (Fringe) est aussi l’égérie du nouveau parfum de Calvin Klein, Beauty. Étonnant, non ? n

diane kruger

Nom : Diane HeidkrügerDate de naissance :15 juillet 1976 à Algermissen (Allemagne)Taille : 1,70 mPoids : 55 kgFormation : cours FlorentVie privée : mariée à Guillaume Canet de 2001 à 2006 ; compagne de l’acteur canadien Joshua Jackson depuis 2006.

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Aussi à l’aise sur les podiums que sur les tapis rouges, Diane Kruger a réussi avec succès sa reconversion.

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10.0La note parfaite

À 14 ans, Nadia Comaneci dispute à Mon-tréal ses premiers Jeux olympiques. Cham-pionne d’Europe du concours général un an plus tôt à Skien (Norvège), la Roumaine fi gure parmi les favorites. Grâce à une prestation parfaite aux barres asymétriques, elle devient la première gym-naste à obtenir la note de 10.0 aux Jeux. La plus jeune médaillée olympique de l’histoire, toutes disciplines confondues,

obtient sept fois cette note parfaite. Elle ré-colte trois des cinq titres individuels à Mon-tréal. Promise à une carrière dorée, elle ne réitèrera jamais cette performance, gênée, soit par des blessures, soit par la pression politique qu’elle subissait sous le régime communiste de Nicolae Ceausescu. Après plusieurs tentatives elle réussira fi nale-ment à émigrer vers les États-Unis où elle vit depuis 1989.

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Sport n°245 (décembre 2010 - janvier 2011)

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