SPORT AUTO Lassalle fait main basse sur le slalom SPORT LUNDI 4 MAI 2015 NORD LITTORAL 21 CA38....

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SPORT LUNDI 4 MAI 2015 NORD LITTORAL www.nordlittoral.fr 21 CA38. O riginaire d’Aubin-Saint- Vaast, près d’Hesdin, mais désormais domicilié au Tré- port (Seine-Maritime), Bertrand Lassalle (29 ans, Calais Auto Ra- cing) a remporté ce dimanche 3 mai le salom de Calais / Blériot- Plage pour la cinquième fois de suite en dominant totalement la compétition : hormis la séance d’essai, il a signé le meilleur temps des quatre manches disputées dans la journée. Même s’il s’est spécialisé dans la course de côte, cet encadrant technique en es- paces verts n’est pas un novice en salom, avec quatre titres de cham- pion de France de la discipline au compteur. C’est la cinquième fois de suite que vous remportez le slalom de Calais / Blériot-Plage. C’est deve- nu un grand classique ? « Le principal, c’est que je m’amuse. C’est plus pour ça que je viens à Calais. Je fais une seule course par an avec la voiture de mon père (Philippe, 3e hier, ndlr). D’habitude, je fais plutôt de la course de côtes. Là, je me suis amusé et ça fait la cinquième fois que je gagne donc c’est encore mieux. » La particularité de l’édition 2015, c’est que le temps a été changeant entre le matin et l’après-midi. Comment l’avez- vous appréhendé ? « Avec du temps comme celui-là, jusqu’à la dernière manche, il n’y a rien de gagné. Donc il faut s’assu- rer de faire mieuxà chaque manche et surtout s’assurer de ne pas faire de quille. Parce que l’on peut gagner les trois premières manches, il suffit que sur la der- nière la piste soit bien sèche, que l’on fasse une quille et tout est perdu. Là, sur les quatre montées officielles, c’est moi qui signe les quatre meilleures temps, à part aux essais du matin mais les pre- mières voitures étaient parties sur le sec et moi sur l’eau, ça se com- prend. » Comme les autres pilotes, vous avez dû jongler avec les pneuma- tiques ? « On a mis les pneus pluie jusqu’à la deuxième manche et après on est passé en pneus slick parce que ça avait séché. Après, si on reste avec les pneus pluie, ça les dé- grade et on a une meilleure tenue de route avec des pneus slick. » En termes de pilotage comment vous êtes-vous adapté aux condi- tions météo ? « Moi qui n’aime pas l’eau, j’étais serein avec une voiture comme ça, ça ne me pose aucun problème. Il aurait pu pleuvoir toute la jour- née, ça ne m’aurait pas dérangé. Par contre en course de côte, avec la Formule 3, on roule déjà beau- coup plus vite (180 à 190 km/h contre 120 à 130 km/h en slalom, ndlr) et on n’a pas le droit à l’er- reur. En slalom, on fait un tête à queue, il y a juste une quille qui saute, il n’y a rien de dangereux. » Quelle sera la suite de la saison ? « Je repars sur les courses de côte, Gisors le jeudi de l’Ascension et puis j’enchaîne une course tous les quinze jours environ. » PHILIPPE LEFEBVRE Lassalle fait main basse sur le slalom Bertrand Lassalle s’est imposé pour la cinquième fois consécutive lors du 44e slalom de Calais / Blériot-Plage qui s’est tenu sur le parking de la digue Gaston-Berthe Vincent Lechertier, qui avait signé le meilleur temps de la séance d’essai, a finalement pris la deuxième place du classement scratch et la première du groupe CNF. SPORT AUTO SLALOM DE CALAIS / BLÉRIOT-PLAGE « Il aurait pu pleuvoir toute la journée, ça ne m’aurait pas dérangé. » Bertrand Lassale s’est imposé pour la cinquième fois consécutive à Calais. Pluie le matin. Soleil et piste sèche en milieu d’après-midi. Les pilotes ont faire preuve d’adaptabilité lors de ce 44e sla- lom de Calais. « C’est un temps qui favorise les pilotes aguerris et qui connaissent bien leur voiture, as- sure d’ailleurs Bruno Hautefeuille lui-même victime d’un tête à queue lors de la troisième manche à un moment où il avait conservé ses pneus pluie alors que la piste était en cours de sé- chage. Du coup, mes pneus n’étaient pas adaptés à la tempéra- ture de la piste. Pour la quatrième manche, je suis passé à des pneus plus tendres pour plus d’accroche. » Les mécanos ont été constam- ment sur la brèche hier pour s’adapter aux changements de mé- téo. « Mais bon, il faut cinq minutes pour changer les pneus », tempère Philippe Lassale engagé hier en double monte avec son fils le quintuple vainqueur du slalom Bertrand Lassalle. « En général, les pilotes ont trois jeux de pneus, ex- plique l’Arrageois Vincent Eret (Citroën Saxo VTS). Les slick qui sont lisses et qu’on utilise quand il fait beau, les mixte qui sont un peu rainurés et les pneus pluie. » Mais en réalité, de nombreux pilotes font l’impasse sur les pneus inter- médiaires en raison du coût de chaque jeu, environ 1 000 euros. Les pneus pluie présentent des rainures permettant d’évacuer rapidement l’eau située entre la bande de roulement et le sol. Ils sont utilisés pour offrir une meilleure adhérence sur chaus- sée mouillée. « Malgré tout, la conduite par temps de pluie se fait tout en glissade, sourit Bruno Hautefeuille. C’est que du pilotage braquage, contre braquage. » Vincent Eret va un peu plus loin dans l’analyse du pilotage sur piste humide : « Il faut freiner un peu avant, essayer de ne pas prendre trop de vitesse. » Mais pluie ou pas pluie, la probléma- tique reste identique à Calais : « Ici, le revêtement est très glissant, le choix des pneus est toujours un coup de poker », révèle Philippe Lassalle. Pour son fils Bertrand, il a ressemblé à une quinte flush. PH.L. Les mécanos de Bruno Hautefeuille sont à la manoeuvre pour opérer un changement de pneumatiques. Les mécanos en action 1. Bertrand Lassalle (Martini MK33, groupe DE/2) 1m11,753s ; 2. Vincent Lechertier (Serem V847, CNF/2) 1m13,247s ; 3. Philippe Lassalle (Martini MK33, DE/2) 1m14,742s ; 4. Benoît Mouquet (Radical SR 4, CNF/1) 1m15,980s ; 5. Philippe Du- crocq (Dallara 393, DE/3) 1m16,189s) ; 6. Eric Baumann (Fun Boost GT, CM/1) 1m16,534s ; 7. Stéphane Dus- sart (Martini MK 36, DE/1) 1m16,903s ; 8. Didier Nerling (Alpine A110, FS/2) 1m17,026s ; 9. Arnaud Ram- bur (Peugeot 205 GTI 1.9, F2/3) 1m19,739s ; 10. Thomas Caron (Re- nault 5 GT Turbo, F2/3) 1m20,749s ; 11. Maxime Sénécat (Peugeot 205 rallye, F2/1) 1m21,018s ; 12. Cyrille Kerdraon (Peugeot 208 R2, A/2) 1m21,988s ; 13. Sébastien Bourdon (Citroën C2 challenge, A/2) 1m22,016s ; 14. Alexandre Porez (Peugeot 106 rallye, FN/2) 1m22,016s ; 15. Loïc Lescieux (Volskwagen Golf, F2/3) 1m22,171s ; 16. Guillaume Scellier (Renault Clio 16S, FA/3) 1m22,453s) ; 17. Jean-Marie Bouhin (Renault Alpine A110, FC/3) 1m22,549s ; 18. Clément Verlinden (Renault R5 GT Turbo, FN/4) 1m23,120s ; 19. Jérôme Duquenoy (Peugeot 206 S16, N/3) 1m23,770s ; 20. Philippe Kerdraon (Citroën C2 challenge, A/2) 1m23,885s ; 21. Mi- chaël Rambur (Peugeot 309 GTI 16S, F2/3) 1m23,939s ; 22. Aymeric De- mailly (Renault Clio RS, L/2) 1m24,346s ; 23. Dominique Aulong (Renault R5 Alpine, FC/2) 1m24,366s ; 24. Eddy Bertin (Peugeot 106 XSI, FN/1) 1m24,664s ; 25. Renaud Sa- gnier (Renault Clio RS, N/3) 1m24,792s ; 26. Thierry Paques (Renault Clio RS, L/2) 1m24,828s ; 27. Bruno Hautefeuille (Volkswagen Golf, F2/3) 1m24,985s ; 28. Hervé Lenoir (Renault Clio R3, A/3) 1m25,542s ; 29. Vincent Eret (Citroë, Saxo VTS, FN/2) 1m25,597s ; 30. Michel Leman (Peugeot 205 rallye, FN/1) 1m25,671s... CLASSEMENT

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SPORTLUNDI 4 MAI 2015 NORD LITTORAL www.nordlittoral.fr

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CA38.

Originaire d’Aubin-Saint-Vaast, près d’Hesdin, maisdésormais domicilié au Tré-

port (Seine-Maritime), BertrandLassalle (29 ans, Calais Auto Ra-cing) a remporté ce dimanche 3mai le salom de Calais / Blériot-Plage pour la cinquième fois desuite en dominant totalement lacompétition : hormis la séanced’essai, il a signé le meilleur tempsdes quatre manches disputéesdans la journée. Même s’il s’estspécialisé dans la course de côte,cet encadrant technique en es-paces verts n’est pas un novice ensalom, avec quatre titres de cham-pion de France de la discipline aucompteur.

C’est la cinquième fois de suiteque vous remportez le slalom deCalais / Blériot-Plage. C’est deve-nu un grand classique ?« Le principal, c’est que jem’amuse. C’est plus pour ça que jeviens à Calais. Je fais une seulecourse par an avec la voiture demon père (Philippe, 3e hier, ndlr).D’habitude, je fais plutôt de lacourse de côtes. Là, je me suisamusé et ça fait la cinquième foisque je gagne donc c’est encoremieux. »

La particularité de l’édition2015, c’est que le temps a étéchangeant entre le matin etl’après-midi. Comment l’avez-vous appréhendé ?« Avec du temps comme celui-là,jusqu’à la dernière manche, il n’y a

rien de gagné. Donc il faut s’assu-rer de faire mieuxà chaquemanche et surtout s’assurer de nepas faire de quille. Parce que l’onpeut gagner les trois premièresmanches, il suffit que sur la der-nière la piste soit bien sèche, quel’on fasse une quille et tout estperdu. Là, sur les quatre montéesofficielles, c’est moi qui signe lesquatre meilleures temps, à partaux essais du matin mais les pre-mières voitures étaient parties surle sec et moi sur l’eau, ça se com-

prend. »Comme les autres pilotes, vous

avez dû jongler avec les pneuma-tiques ?« On a mis les pneus pluie jusqu’àla deuxième manche et après onest passé en pneus slick parce queça avait séché. Après, si on reste

avec les pneus pluie, ça les dé-grade et on a une meilleure tenuede route avec des pneus slick. »

En termes de pilotage commentvous êtes-vous adapté aux condi-tions météo ?« Moi qui n’aime pas l’eau, j’étaisserein avec une voiture comme ça,ça ne me pose aucun problème. Ilaurait pu pleuvoir toute la jour-née, ça ne m’aurait pas dérangé.Par contre en course de côte, avecla Formule 3, on roule déjà beau-

coup plus vite (180 à 190 km/hcontre 120 à 130 km/h en slalom,ndlr) et on n’a pas le droit à l’er-reur. En slalom, on fait un tête àqueue, il y a juste une quille quisaute, il n’y a rien de dangereux. »

Quelle sera la suite de la saison?« Je repars sur les courses de côte,Gisors le jeudi de l’Ascension etpuis j’enchaîne une course tous lesquinze jours environ. »

PHILIPPE LEFEBVRE

Lassalle fait main basse sur le slalomBertrand Lassalle s’est imposé pour la cinquième fois consécutive lors du 44e slalomde Calais / Blériot-Plage qui s’est tenu sur le parking de la digue Gaston-Berthe

Vincent Lechertier, qui avait signé le meilleur temps de la séance d’essai, a finalement prisla deuxième place du classement scratch et la première du groupe CNF.

SPORT AUTO SLALOM DE CALAIS / BLÉRIOT-PLAGE

« Il aurait pu pleuvoir toutela journée, ça ne m’auraitpas dérangé. »

Bertrand Lassale s’est imposé pour la cinquième fois consécutive à Calais.

Pluie le matin. Soleil et pistesèche en milieu d’après-midi. Lespilotes ont dû faire preuved’adaptabilité lors de ce 44e sla-lom de Calais. « C’est un temps quifavorise les pilotes aguerris et quiconnaissent bien leur voiture, as-sure d’ailleurs Bruno Hautefeuillelui-même victime d’un tête àqueue lors de la troisièmemanche à un moment où il avaitconservé ses pneus pluie alorsque la piste était en cours de sé-chage. Du coup, mes pneusn’étaient pas adaptés à la tempéra-ture de la piste. Pour la quatrièmemanche, je suis passé à des pneusplus tendres pour plus d’accroche. »

Les mécanos ont été constam-ment sur la brèche hier pours’adapter aux changements de mé-téo. « Mais bon, il faut cinq minutespour changer les pneus », tempèrePhilippe Lassale engagé hier endouble monte avec son fils lequintuple vainqueur du slalomBertrand Lassalle. « En général, lespilotes ont trois jeux de pneus, ex-

plique l’Arrageois Vincent Eret(Citroën Saxo VTS). Les slick quisont lisses et qu’on utilise quand ilfait beau, les mixte qui sont un peurainurés et les pneus pluie. » Maisen réalité, de nombreux pilotes

font l’impasse sur les pneus inter-médiaires en raison du coût dechaque jeu, environ 1 000 euros.

Les pneus pluie présentent desrainures permettant d’évacuerrapidement l’eau située entre labande de roulement et le sol. Ilssont utilisés pour offrir unemeilleure adhérence sur chaus-sée mouillée. « Malgré tout, laconduite par temps de pluie se faittout en glissade, sourit BrunoHautefeuille. C’est que du pilotagebraquage, contre braquage. »Vincent Eret va un peu plus loindans l’analyse du pilotage surpiste humide : « Il faut freiner unpeu avant, essayer de ne pasprendre trop de vitesse. » Maispluie ou pas pluie, la probléma-tique reste identique à Calais :« Ici, le revêtement est très glissant,le choix des pneus est toujours uncoup de poker », révèle PhilippeLassalle. Pour son fils Bertrand, ila ressemblé à une quinte flush.

PH.L.

Les mécanos de Bruno Hautefeuille sont àla manoeuvre pour opérer un changementde pneumatiques.

Les mécanos en action1. Bertrand Lassalle (Martini MK33,groupe DE/2) 1m11,753s ; 2. VincentLechertier (Serem V847, CNF/2)1m13,247s ; 3. Philippe Lassalle(Martini MK33, DE/2) 1m14,742s ; 4.Benoît Mouquet (Radical SR 4,CNF/1) 1m15,980s ; 5. Philippe Du-crocq (Dallara 393, DE/3) 1m16,189s); 6. Eric Baumann (Fun Boost GT,CM/1) 1m16,534s ; 7. Stéphane Dus-sart (Martini MK 36, DE/1) 1m16,903s; 8. Didier Nerling (Alpine A110,FS/2) 1m17,026s ; 9. Arnaud Ram-bur (Peugeot 205 GTI 1.9, F2/3)1m19,739s ; 10. Thomas Caron (Re-nault 5 GT Turbo, F2/3) 1m20,749s ;11. Maxime Sénécat (Peugeot 205rallye, F2/1) 1m21,018s ; 12. CyrilleKerdraon (Peugeot 208 R2, A/2)1m21,988s ; 13. Sébastien Bourdon(Citroën C2 challenge, A/2)1m22,016s ; 14. Alexandre Porez(Peugeot 106 rallye, FN/2) 1m22,016s; 15. Loïc Lescieux (VolskwagenGolf, F2/3) 1m22,171s ; 16. GuillaumeScellier (Renault Clio 16S, FA/3)

1m22,453s) ; 17. Jean-Marie Bouhin(Renault Alpine A110, FC/3)1m22,549s ; 18. Clément Verlinden(Renault R5 GT Turbo, FN/4)1m23,120s ; 19. Jérôme Duquenoy(Peugeot 206 S16, N/3) 1m23,770s ;20. Philippe Kerdraon (Citroën C2challenge, A/2) 1m23,885s ; 21. Mi-chaël Rambur (Peugeot 309 GTI 16S,F2/3) 1m23,939s ; 22. Aymeric De-mailly (Renault Clio RS, L/2)1m24,346s ; 23. Dominique Aulong(Renault R5 Alpine, FC/2) 1m24,366s; 24. Eddy Bertin (Peugeot 106 XSI,FN/1) 1m24,664s ; 25. Renaud Sa-gnier (Renault Clio RS, N/3)1m24,792s ; 26. Thierry Paques(Renault Clio RS, L/2) 1m24,828s ;27. Bruno Hautefeuille (VolkswagenGolf, F2/3) 1m24,985s ; 28. HervéLenoir (Renault Clio R3, A/3)1m25,542s ; 29. Vincent Eret (Citroë,Saxo VTS, FN/2) 1m25,597s ; 30.Michel Leman (Peugeot 205 rallye,FN/1) 1m25,671s...

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