Spermatozoïde

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Spermatozoïde Aller à : Navigation , rechercher Pour les articles homonymes, voir Spermatozoïde. Cet article traite uniquement des aspects humains alors que le sujet est plus large, il s’agit d’anthropocentrisme . N’hésitez pas à l’améliorer ! (8 novembre 2008) Discutez-en ou améliorez-le ! (Pour de plus amples informations, voir le Guide contre l'anthropocentrisme .) Fécondation d'un ovule par un spermatozoïde. Notez la différence de taille de ces deux cellules haploïdes , ainsi que la présence du flagelle sur le spermatozoïde, lui conférant la mobilité. Un spermatozoïde est une cellule haploïde sexuelle (ou gamète ) produite par l'appareil reproducteur mâle de l'espèce. Les spermatozoïdes ont été décrits pour la première fois en 1677 par Antoni van Leeuwenhoek . Chez les mammifères, le spermatozoïde est soit porteur du chromosome Y , soit porteur du chromosome X . Le chromosome est impliqué dans la détermination sexuelle . L’ovocyte libéré par l'ovaire , est toujours porteur d'un chromosome X. C’est donc le spermatozoïde qui détermine le sexe de la cellule œuf obtenu après la fécondation de l’ovule. Chez les oiseaux et quelques autres animaux , la détermination sexuelle est au contraire le fait de l’ovule. Dans les pays industrialisés, le nombre moyen de spermatozoïdes semble en déclin régulier depuis les années 1900, avec une accélération depuis les années 1950, et avec cependant une disparité géographique inexpliquée ; le Danemark (également fortement touché par le syndrome de dysgénésie testiculaire ) serait le pays le plus touché en Europe, alors les Finlandais semblent épargnés sauf quand ils vont vivre au Danemark. [réf. nécessaire] Sommaire 1 Structure 2 Formation des spermatozoïdes chez l'homme 3 De l'éjaculation à la fécondation : le

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Pour les articles homonymes, voir Spermatozoïde.Cet article traite uniquement des aspects humains alors que le sujet est plus large, il s’agit d’anthropocentrisme. N’hésitez pas à l’améliorer ! (8 novembre 2008)Discutez-en ou améliorez-le ! (Pour de plus amples informations, voir le Guide contre l'anthropocentrisme.)

Fécondation d'un ovule par un spermatozoïde. Notez la différence de taille de ces deux cellules haploïdes, ainsi que la présence du flagelle sur le spermatozoïde, lui conférant la mobilité.

Un spermatozoïde est une cellule haploïde sexuelle (ou gamète) produite par l'appareil reproducteur mâle de l'espèce. Les spermatozoïdes ont été décrits pour la première fois en 1677 par Antoni van Leeuwenhoek.

Chez les mammifères, le spermatozoïde est soit porteur du chromosome Y, soit porteur du chromosome X. Le chromosome est impliqué dans la détermination sexuelle. L’ovocyte libéré par l'ovaire, est toujours porteur d'un chromosome X. C’est donc le spermatozoïde qui détermine le sexe de la cellule œuf obtenu après la fécondation de l’ovule. Chez les oiseaux et quelques autres animaux, la détermination sexuelle est au contraire le fait de l’ovule.

Dans les pays industrialisés, le nombre moyen de spermatozoïdes semble en déclin régulier depuis les années 1900, avec une accélération depuis les années 1950, et avec cependant une disparité géographique inexpliquée ; le Danemark (également fortement touché par le syndrome de dysgénésie testiculaire) serait le pays le plus touché en Europe, alors les Finlandais semblent épargnés sauf quand ils vont vivre au Danemark.[réf. nécessaire]

Sommaire

1 Structure 2 Formation des spermatozoïdes chez l'homme 3 De l'éjaculation à la fécondation   : le parcours des spermatozoïdes 4 Sélection du spermatozoïde fécondant 5 Le flagelle 6 Normalité et anomalies

o 6.1 Qu'est-ce qu'un spermatozoïde normal   ? o 6.2 Anomalies ou atypies

7 Infections bactériennes de spermatozoïdes 8 Prospective 9 Anecdote 10 Notes et références 11 Voir aussi

o 11.1 Articles connexes 11.1.1 Gonades 11.1.2 Système hormonal 11.1.3 Malformations, anomalies

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11.1.4 Cancers 11.1.5 Médecine, Recherche 11.1.6 Divers

Structure

Chez l'humain, le spermatozoïde en microscopie électronique se compose de trois grandes parties : la tête, le collet, et le flagelle.

Sa tête piriforme de 5 µm par 3 µm, se compose pour la plus grande partie d’un noyau à la chromatide extrêmement dense. C’est l’ADN le plus densément compacté connu chez les eucaryotes (plus de six fois plus condensé que les chromosomes mitotiques des cellules somatiques). Cette condensation est assurée par les protamines, protéines nucléaires s’insérant dans les petits sillons de la double hélice d’ADN, chaque protamine étant unie à la suivante par des ponts disulfures. Le noyau dans sa partie postérieure se déprime pour former une fossette d’implantation à la plaque basale ou anneau postérieur (structure dense aux électrons). Le noyau est alors recouvert sur ses deux tiers antérieur par l’acrosome (sac membranaire riche en enzymes importants lors de la fécondation) qui se prolonge en arrière par la cape ou feuillet post acrosomique.

À la suite de la tête se trouve le collet, il délimite la tête du flagelle. Le collet se compose du centriole proximal (formé de 9 triplets de microtubules dont l’axe est perpendiculaire à celui du flagelle), entouré de 9 colonnes segmentées qui seront à l’origine des 9 doublets de fibres dense du flagelle.

En arrière du collet prend naissance le flagelle de 60  µm de long. Il se compose de trois grandes parties : la pièce intermédiaire (contenant entre autres les mitochondries produisant l’énergie nécessaire pour la mobilité de la cellule), la pièce principale (la plus longue) et la pièce terminale.

Le spermatozoïde est caractérisé par un minimum de cytoplasme. La mobilité du spermatozoïde quant à elle est assurée à la fois par le flagelle, qui possède une trajectoire curviligne, mais aussi par une rotation de la tête de 180°. Sans la rotation de la tête, le spermatozoïde tournerait en rond.

Un éjaculât, allant de 1,5 à 5 ml de sperme, comporte de 39 à 75 millions de spermatozoïdes.

Formation des spermatozoïdes chez l'homme

Schéma annoté d'un spermatozoïde (cliquez pour agrandir)

Les spermatozoïdes sont formés au cours de la spermatogenèse et de la spermiogenèse, dans les tubes séminifères des testicules, par une succession de divisions cellulaires à partir des cellules germinales : mitoses, phase multiplicative, puis méiose, qui est le passage d'un patrimoine génétique double (2n) à un patrimoine génétique simple (n). Des expériences de marquage cellulaire à la thymidine tritiée ont permis de constater que le phénomène dure environ 74 jours et se fait par vagues successives.

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Le processus débute pendant le développement embryonnaire, pour s'interrompre à la naissance puis reprendre à la puberté (entre 12 et 16 ans en moyenne chez l'homme) sous influence hormonale. Vers 40 ans, elle ralentit mais se poursuit jusqu'à la fin de la vie de l'homme.

Les testicules se différenciant vers la 7e semaine de vie embryonnaire, le phénomène ne peut pas commencer plus tôt. Des gonocytes primordiaux se divisent, par mitose, en spermatogonies.

À partir de la puberté, la spermatogenèse reprend :

Les spermatogonies sont de 3 types : les spermatogonies AD, AP et B. En fait les AD sont les cellules initiales de la spermatogenèse. Chaque AD se divise par mitose en 1 AD et 1 AP, la AD permettant de renouveler le stock. Ensuite, chaque AP se divise, là encore par mitose, en 2 spermatogonies B. Ces dernières vont donner chacune, toujours par mitose, 2 spermatocytes de type I.

Étant donné qu'il s'agit de mitoses, toutes ces cellules ont 2n chromosomes et sont donc diploïdes.

Après une augmentation de volume, les spermatocytes I subissent une méiose. Au bout de la première division de méiose on a, pour chaque spermatocyte I, 2 spermatocytes de type II à n chromosomes donc qui sont haploïdes. Ceci est très important car c'est là que se fait la distribution des chromosomes sexuels X et Y, chaque spermatocyte II et ses descendants ayant, alors, soit 1 X soit 1 Y (sauf anomalie(s)).

Les spermatocytes II subissent la deuxième division de méiose et donnent chacun 2 spermatides dont chaque chromosome n’est fait que d'une chromatide, c’est-à-dire d'une seule molécule d'ADN.

Enfin, c'est au cours de la spermiogenèse que chaque spermatide donne 1 spermatozoïde.

Dans l'idéal, on devrait avoir, à partir d'une spermatogonie AP :

d'abord 2 spermatogonies B (obtenues par mitose) ; puis 4 spermatocytes I (obtenus par mitose) ; puis 8 spermatocytes II (obtenus par méiose I) ; puis 16 spermatides (obtenues par méiose II) ; puis finalement 16 spermatozoïdes à la fin de la spermiogenèse, qui n’est pas une division mais une

différenciation.

Cependant, in vivo, un nombre non négligeable de ces cellules dégénèrent par apoptose (environ 25 %), surtout entre les stades spermatocyte I et spermatide, ce qui fait que chaque spermatogonie AP ne donne pas forcément 16 spermatozoïdes.

Il faut également remarquer que toutes ces étapes sont observables en même temps au microscope, sur coupe transversale de tube séminifère, car elles se répartissent chronologiquement et de manière centripète. Ainsi, les cellules les plus externes sont des spermatogonies et les plus centrales (dans la lumière des tubes c’est-à-dire l'espace « vide » au centre) sont les spermatozoïdes.

Il faudrait en moyenne 12 jours (de 1 jours au minimum à 21 jours au maximum) pour que le spermatozoïde soit transporté du testicule à l'éjaculat 1.

De l'éjaculation à la fécondation : le parcours des spermatozoïdes

Lors des rapports sexuels les spermatozoïdes sont propulsés dans le vagin par l'éjaculation du sperme.

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Ils se retrouvent alors devant l'entrée du col de l'utérus, dans le vagin : le fornix vaginal. Les sécrétions vaginales étant plutôt acides, de nombreux spermatozoïdes meurent dans les premiers temps de leur trajet, malgré la protection du liquide séminal, légèrement alcalin, dans lequel ils baignent.

Le « but » des spermatozoïdes est d'atteindre l'ovocyte, ce dernier étant près de l'ovaire qui l'a expulsé, dans la partie ampoulaire (ampoule tubaire) de la trompe adjacente. C'est à ce niveau qu'a lieu la fécondation.

Pour y arriver les spermatozoïdes doivent parcourir successivement :

Le col de l'utérus, bloqué par la glaire cervicale, ou cervix uteri ; La cavité utérine, plus « hospitalière » pour les spermatozoïdes du fait de ses sécrétions alcalines ; La trompe utérine où est l'ovule, mais pas l'autre. En effet, 50 % des spermatozoïdes se retrouvent dans

la trompe sans ovule.

Tous n'y arriveront pas. Parmi les quelque 200 millions de spermatozoïdes éjaculés, quelques centaines seulement traverseront la trompe.

La glaire cervicale est un réseau de mucopolysaccharides dont la structure varie en fonction du cycle ovarien de la femme. Le mucus est très perméable 2 à 3 jours avant l'ovulation du fait de la sécrétion d’œstrogène par le follicule mûr, mais il s'imperméabilise juste après l'ovulation en raison de la sécrétion de progestérone du corps jaune (ex follicule). Ce mécanisme permet de ne féconder qu'un ovocyte fraichement ovulé, car si fécondation il y a, les spermatozoïdes ne peuvent qu'être déjà dans les voies génitales féminines au moment de l'ovulation.

À ce stade, des spermatozoïdes se retrouvent bloqués dans des cryptes cervicales, qui sont des replis de la muqueuse interne du col. Il reste donc des spermatozoïdes dans le tractus génital féminin après les rapports pendant environ 48 heures mais rarement plus, car les spermatozoïdes ont une durée de vie limitée. Ce système de réservoir permet un relargage des spermatozoïdes d'environ 72 heures. La glaire fait aussi office de filtre car des spermatozoïdes ayant des malformations auront plus de difficultés à passer les « mailles du filet ». On observe donc, là encore, une sélection.

Le parcours de la cavité utérine est très important car c'est là que les spermatozoïdes subissent la capacitation, qui est une maturation fonctionnelle de ces derniers. Elle consiste en un remaniement de leur membrane externe en vue de les préparer à effectuer la réaction acrosomiale, indispensable à la fécondation. La capacitation se manifeste, entre autres, par un mouvement hyperactivé des spermatozoïdes, correspondant à une augmentation des battements flagellaires et une trajectoire typique en forme de créneau. D'ailleurs, les spermatozoïdes n'ayant pas ce type de trajectoire ne peuvent pas passer la glaire cervicale qui est comme un filet dans les mailles duquel ceux qui se déplacent en ligne droite se prennent forcément.

Le risque pour un spermatozoïde capacité est qu'il effectue sa réaction acrosomiale spontanément avant de rencontrer l'ovule. Dans ce cas, il ne sera pas fécondant, mais aura probablement facilité la voie à d'autres.

Chose importante, les spermatozoïdes ne subissent pas tous la capacitation en même temps. De cette manière, les plus « en retard » dans leur maturation peuvent avoir plus de chances d'effectuer leur capacitation puis leur réaction acrosomiale peu de temps avant la rencontre de l'ovule et d'être le spermatozoïde fécondant.

Lors de la fécondation, les mitochondries des spermatozoïdes sont détruites par la cellule œuf. Il en résulte une conservation des mitochondries maternelles, ce qui est utile lors des études généalogiques. Il a cependant été récemment découvert que l'ADN mitochondrial peut être recombinant.

Sélection du spermatozoïde fécondant

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Contrairement à une idée autrefois répandue, et comme le montrent les vidéos de spermatozoïdes entourant l'ovule, le premier spermatozoïde arrivé auprès de l'ovule n'est pas toujours celui qui le féconde. Chez de nombreuses espèces, plusieurs spermatozoïdes au contact de l'ovule « mettent en commun » le contenu de leurs acrosomes, c'est-à-dire des enzymes, pour rendre la membrane de l'ovule perméable à un seul d'entre eux.

La chimio-attraction ou chimiotaxie du spermatozoïde par l'ovule permet la rencontre des gamètes. Elle est expérimentalement démontrée chez des espèces animales à fécondation externes comme l'oursin, l'ascidie ou des méduses. La chimiotaxie est clairement documentée chez certains vertébrés (harengs par exemple), mais reste sujette à débats pour les mammifères.Des molécules émises par l'ovule seraient perçues par le spermatozoïde à extrêmement faibles concentrations (de type hormonale), chaque espèce reconnaissant sa signature propre. La chimiotaxie n'est efficace qu'à proximité immédiate de l'ovule qui attire ainsi graduellement un groupe croissant de spermatozoïdes en augmentant les chances de rencontre des gamètes.

Le flagelle

 

Des spermatozoïdes en mouvement

Il assure la mobilité d'une cellule. La plupart des types cellulaires eucaryotes (à noyaux fermés, par opposition aux bactéries) possèdent soit des flagelles, soit des cils ; c’est le cas, par exemple, des spermatozoïdes humains, des cellules qui tapissent nos bronches, ou encore des protozoaires unicellulaires. Ils sont présents partout dans le monde animal mais très rares dans le monde végétal, et sont très anciens et très stables du point de vue évolutif. Les éléments et les principes mécaniques restent les mêmes quelle que soit l'espèce où on les trouve. La connaissance des flagelles importante, tant du point de vue médical (de nombreux cas de stérilité sont dus au dysfonctionnement du spermatozoïde, par exemple) que du point de vue fondamental (le mécanisme élémentaire de fonctionnement d’un flagelle est à la base d’un micromoteur biologique « universel »).

Structure : les flagelles sont des éléments de 10 à 100 µm de long et de 0,3 à 1 µm de diamètre. La microscopie électronique montre une structure très reproductible faite de 9 doubles tubes constituant un cylindre dont le centre est occupé par deux tubes centraux d’environ 20 nanomètre de diamètre ; ces tubes sont appelés microtubules. Chacun de ces microtubules est continu sur toute la longueur d’un même flagelle (ou cil). La jonction entre doublets est constituée de bras moteurs externes et internes. Les doublets externes sont aussi reliés entre eux par des ponts de nexine et aux microtubules centraux par des rayons (radial spokes). L'ensemble de cet arrangement cylindrique (microtubules, bras et rayons) constitue un ensemble fonctionnel appelé axonème.

Composition biochimique : la masse protéique de cet « édifice » macromoléculaire est constituée des tubulines, dont la polymérisation linéaire forme les longs tubes appelés microtubules. Les bras externes et internes sont formés de protéines enzymatiques, les dynéines, qui hydrolysent l’ATP en ADP et phosphate inorganique, et dont la masse moléculaire est très élevée. Leur taille est d’environ 50 nanomètre ; leur vitesse d’hydrolyse de l’ATP est d’environ 50 ATP/seconde, soit du même ordre de grandeur que la fréquence de fonctionnement du flagelle (20 à 50 battements par seconde). Sur les

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quelque 250 espèces de protéines différentes qui forment un flagelle, seules un tiers ont une fonction clairement établie.

Fonctionnement : alors qu'un cil présente un mouvement alternatif avec un phase rigide associée à une poussée du fluide environnant, suivi d’une phase inverse associé à une forte courbure minimisant les frictions et permettant son repositionnement, par opposition à ce mouvement très asymétrique, le flagelle présente en général un battement pseudo-sinusoïdal. Le déplacement de l’onde le long du flagelle (de la tête du spermatozoïde jusqu'à l'extrémité du flagelle) nécessite une force interne permettant de contrer les forces de rigidité dû à la structure filamenteuse des microtubules et antagonistes à la courbure, et les forces de viscosité dues à la friction du flagelle, élément filiforme se déplaçant dans un milieu liquide. A l’échelle de taille d’un flagelle, celle du micromètre, les déplacements sont régis par le loi de Reynolds: la viscosité devient prépondérante sur les forces d’inertie de sorte qu'un micro-organisme ou une cellule isolée dépourvue d’inertie, s’arrête immédiatement dès l’arrêt de son micromoteur, leur inertie étant négligeable devant les forces de viscosité du milieu. Ceci s’oppose à la situation d’un poisson dont les nageoires s’arrêtent mais qui va continuer néanmoins à progresser grâce à sa masse (inertie) prépondérante sur la friction. Pour donner une image, la viscosité que doit vaincre un unicellulaire ou un spermatozoïde pour se déplacer dans l’eau est équivalente à celle que rencontrerait un nageur dans du bitume.

Le micromoteur d'un axonème flagellaire ne mesure que 50 nanomètres pour l’unité motrice élémentaire, 20 000 de ces unités motrices étant régulièrement positionnées sur la longueur de l'axonème, le micromoteur axonémal fonctionne selon un régime « linéaire alternatif », sa fréquence va jusqu’à 50-100 Hz, soit 3 000 à 6 000 tr/min. Sa source d’énergie est chimique : l’Adénosine TriPhosphate ou ATP, sa date de dépôt de brevet remonte à plusieurs centaines de millions d’années. Il intéresse les nanotechnologies qui tentent de le copier ou de s'en inspirer pour concevoir certains nanomoteurs.

Normalité et anomalies

Qu'est-ce qu'un spermatozoïde normal ?

L'andrologie considère comme normal des spermatozoïdes dont les caractéristiques correspondent à celles des spermatozoïdes étudiés après avoir été collectés dans le mucus cervical pré-ovulatoire qu'ils ont réussi à atteindre. Les autres spermatozoïdes, quelles que soient leurs anomalies physiques ou de motilité ont été freinés ou retenus par le filtre naturel que constitue le mucus cervical. Le pourcentage et le nombre de spermatozoïdes « normaux » sont considérés comme prédictifs du pouvoir fécondant du sperme. Un spermatozoïde normal est caractérisé par :

une tête ovale au contour régulier, avec une longueur (grand axe) de 5 µm et une largeur (petit axe) de 3 µm ; une longueur et/ou largeur de tête légèrement plus petites ne sont pas considérées comme anormales si le rapport grand axe / petit axe reste proche de 1,66 (de 1,33 à 2)

un acrosome correspondant à 40 à 70 % de la surface de la tête. Son contour doit être régulier et sa texture homogène.

une pièce intermédiaire, à peine visible en microscopie conventionnelle qui doit être bien alignée par rapport à l'axe de la tête, et mesurer de 1,5 à 1,9 fois la longueur de la tête, pour un diamètre de 0,6 à 0,8 µm. Son contour doit être régulier et sa texture homogène. Un léger résidu cytoplasmique à ce niveau n'est pas un critère d'anormalité.

une pièce principale (l'essentiel du flagelle) mesurant environ 10 fois la longueur de la tête (soit 45 µm) pour un diamètre de 0,4 à 0,5 µm. Son aspect doit être homogène et son contour régulier.

Sous le microscope, le spermatozoïde n'est pas toujours parallèle au plan ; l'observateur doit donc faire varier la profondeur de champ de l'image grâce à la vis micrométrique pour bien observer toute la longueur du gamète, y compris son flagelle. Un grossissement de 1700x au moins est nécessaire à une bonne observation (On peut cependant observer la présence de spermatozoïdes dans le liquide séminal dès 900x).

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Anomalies ou atypies

Il arrive qu'un nombre important de spermatozoïdes soient anormalement constitués ; on parle de tératozoospermie quand moins de 50 % (ou moins de 30 % pour certains auteurs et l'OMS) des spermatozoïdes sont normaux. Un diagnostic affiné classe les spermatozoïdes selon leurs anomalies fonctionnelles (spermatozoïde immobile ou peu mobile) et/ou en quatre catégories selon certains types d'anomalies physiques :

Anomalies de la tête, avec comme sous-catégories : o microcéphalie ;o macrocéphalie ;o tête anormalement allongée ;o tête irrégulière.

Anomalie de la pièce intermédiaire : o restes cytoplasmiques ;

Anomalies du flagelle : o flagelle angulé ;o flagelle enroulé.

Formes doublées : o en notant les parties qui sont doublées.

Article détaillé : Spermogramme.

En laboratoire, pour les besoins de certains tests, les spermatozoïdes peuvent être séparés du plasma séminal par centrifugation (à 600 g durant 5 minutes), puis lavés (par exemple par deux passages de 5 minutes dans du Tyrode.

Le pouvoir fécondant de spermatozoïde humain est parfois testé sur des ovules d'autres espèces, dont celles de hamster2.

Infections bactériennes de spermatozoïdes

On a observé in vitro au microscope que des bactéries de type mycoplasme ( M. genitalium) peuvent se fixer sur des spermatozoïdes par leur pointe (connue pour disposer d'une protéine adhésive, ce que confirme la microscopie à rayons X). En présence de la bactérie, les mycoplasmes se fixent sur la tête, la pièce intermédiaire et la queue des spermatozoïdes.On observe généralement une immobilisation du spermatozoïde quand plusieurs bactéries s'y sont fixées, mais certains spermatozoïdes restent mobiles et se montrent capables d'ainsi transporter M.genitalium (dans ce cas, les mycoplasmes sont plutôt fixés à la pièce intermédiaire ou dans la région du cou et parfois, M.genitalium a été vu sur la tête, mais non sur la queue du spermatozoïde)3.

Prospective

Face au déclin de la spermatogenèse observé chez un nombre important d'hommes, et aux problèmes croissant de fertilité chez les couples désirant des enfants, des chercheurs s'intéressent au clonage et à la possibilité de produire des spermatozoïde à partir de cellules-souches, éventuellement féminines. L'université de Newcastle, travaillerait ainsi en 2008 selon le magazine New Scientist, à la production de spermatozoïdes mâles à partir de cellules-souches de femmes adultes, pendant que d'autres équipes travaillent sur des œufs mâles issus de cellules-souches venant de la moelle osseuse susceptibles de créer des gamètes mâles ou femelles. L'équipe anglaise menée par Karim Nayernia aurait déjà créé des spermatogonies (précurseurs de la spermatogénèse) selon les magazines New Scientist et Telegraph. En avril 2007, Des chercheurs allemands de l'université de Göttingen, autour de Karim Nayernia, avaient transformé des cellules de moelle osseuse d'un homme adulte

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en spermatogonies. En 2006, ils avaient déjà obtenu des spermatozoïdes capables de féconder des ovules, chez des souris via des cellules-souches transformées en spermatogonies, après que ces dernières ont été injectées dans le testicule d'une autre souris. Outre la question éthique, ces recherches pourraient être confrontées à l'impossibilité de se passer du chromosome Y absent chez les femmes, et peut-être indispensable à la spermatogénèse.

Anecdote

Les mérions superbes sont parmi les animaux qui produisent le plus de spermatozoïdes : jusqu’à huit milliards en une fois. La femelle de cet oiseau de la taille d'une main humaine a un comportement sexuel très libre ce qui exacerbe la compétition entre spermatozoïdes et serait la raison de cette profusion.

Dans le monde animal, la quantité de spermatozoïdes produit par individu d'une espèce donnée n'est cependant pas en rapport direct avec sa taille. D'autre part, les animaux à fécondation externe, par exemple des vertébrés comme les poissons ou des invertébrés comme les oursins, produisent des quantités souvent très importantes de spermatozoïdes (de 1 à 10 milliards par individu). Cette très grande quantité de gamètes mâles est liée à un aspect de leur stratégie de reproduction dans le milieu externe qui, en dispersant leurs spermatozoïdes dans un très grand volume d'eau, défavorise la rencontre avec les ovules.

Les spermatozoïdes sont les cellules reproductrices de l'homme et donc des cellules bien vivantes. Leur durée de vie, en milieu favorable, varie entre 3 et 5 jours !!! Celà vaut donc aussi pour les spermatozoïdes se trouvant dans le vagin de la femme.

Les spermatozoïdes sont produit par les testicules de l'homme. Il faut environ 74 jours aux testicules pour fabriquer un spermatozoïde.Ce processus de fabrication des sparmatozoïde s'appelle la spermatogenèse. Il se déroule durant toute la vie de l'homme, de sa puberté à sa mort, contrairement au cycle de la femme.

Au moment de l'éjaculation, environ 300 millions de spermatozoïdes sont expulsés dans le vagin de la femme, se déplaçant à une vitesse d'un demi-millimètre par minute.Pourtant, les spermatozoïdes ne constituent qu'une petite partie du volume d'une éjaculation (20% du contenu). La majeure partie (80%) est composée du plasma séminal provenant des vésicules séminales et du liquide séminal sécrété par la prostate.

Un spermatozoïde normal est formé d'une tête, contenant le matériel chromosomique et d'un flagelle dont les battements permettent le déplacement. De par sa forme, la cellule reproductrice masculine ressemble à un ballon au bout d'une ficelle. Quant à sa taille, les spermatozoïdes sont 40 fois plus petits que l'ovule, pour donner un ordre de grandeur.

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a spermatogenèse est le processus de production des spermatozoïdes, qui a lieu dans les tubes séminifères des testicules. Elle englobe les phénomènes qui, des spermatogonies, cellules souches diploïdes (2n chromosomes), aboutissent aux spermatozoïdes, gamètes mâles haploïdes (n chromosomes).

La spermiogenèse, dernière phase de la spermatogenèse, est quant à elle la différenciation des spermatides en spermatozoïdes.

Dès les années 1970, les spécialistes constatent une dégradation de la spermatogenèse dans les pays riches (Europe, États-Unis, Japon). Ils ont d'abord observé des différences significatives de qualité de sperme selon la région étudiée, puis des comparaisons temporelles ont montré que - dans tous les cas étudiés - le nombre moyen de spermatozoïdes par ml de sperme diminue d'année en année. Il a été divisé par deux en environ 50 ans.

Sommaire

1 Introduction 2 Schéma général 3 Tube séminifère 4 Spermatogenèse

o 4.1 Hormones 5 Diminution générale du nombre de spermatozoïdes produits lors de la spermatogenèse   ? 6 Voir aussi

o 6.1 Article connexe o 6.2 Systèmes et organes du corps humain o 6.3 Liens externes o 6.4 Notes et références

Introduction

La spermatogenèse débute à la puberté, atteint son maximum vers 20-30 ans, ralentit progressivement vers la quarantaine mais peut se poursuivre jusqu'à un âge avancé. La spermatogenèse est un processus lent et continu demandant 74 jours environ chez l'homme ; elle se déroule par poussées ou vagues successives dans les tubes séminifères. Cela dit,un début de spermatogenèse(apparition de spermatogonies et de quelques spermatocytes 1)a lieu a partir du stade embryonnaire(3emme semaine de grossesse chez l'Homme)et s'arrête a la naissance.

Schéma général

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Le tube séminifère est limité par une gaine tubulaire mince formée de la lame ou membrane basale, de fibroblastes. Certains de ces fibroblastes contiennent des filaments contractiles et des fibres de collagène et constituent les cellules myoïdes ou myofibroblastes -

La gaine tubulaire est appelée membrane propre du tube séminifère ou membrana propria. Ces tubes sont entourés de tissu conjonctif (de «remplissage») et aussi de tissu interstitiel formé de

cellules de Leydig qui est, bien sûr, parcouru par des artérioles et veinules apportant l'oxygène. (v. testicule) Ces cellules endocrines ou cellules de Leydig sécrètent essentiellement de la testostérone (et de la dihydrotestostérone); elles constituent la glande interstitielle du testicule.

La paroi du tube séminifère est formée d'un épithélium stratifié comprenant deux types de cellules o Les cellules de la lignée germinale disposées sur 4 à 8 coucheso Les cellules de Sertoli, cellules hautes s'appuyant sur la membrane basale et atteignant la

lumière du tube par leur pôle apical Dans les tubes séminifères adultes, les différentes couches de cellules germinales représentent les

phases de la spermatogenèse qui s'effectuent de façon centripète, depuis la spermatogonie située contre la membrane basale jusqu'au spermatozoïde libéré dans la lumière : Sous le microscope, on observe que ces tubes sont «remplis» de cellules apparemment différentes, organisées en anneaux. À la périphérie, on trouve des cellules souches (spermatogonies), tandis qu'au centre se trouvent les spermatozoïdes. En fait, les cellules non différenciées se développent pour finalement devenir des gamètes mâles :

o Spermatogonieo Spermatocyte Io Spermatocyte IIo Spermatideo Spermatozoïde

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Spermatogenèse

Tout d'abord, à travers de multiples mitoses, à partir d'une spermatogonie, on en obtient un stock. Puis la spermatogonie grandit et devient spermatocyte I. À ce stade, ce sont toujours des cellules souches avec 2n chromosomes. La méiose des spermatocytes I produit des spermatocytes II qui n'ont plus que n chromosomes (v. méiose). La suite de la méiose conduit à des spermatides qui migrent vers la "lumière" du tube. La différenciation de ceux-ci donne finalement le spermatozoïde, au centre du tube. On dit donc que la spermatogenèse est « centripète ».

Ce processus est continu, c'est-à-dire que les cellules se transforment successivement et sont remplacés par de nouvelles spermatogonies obtenues par mitose.

Dans les tubes séminifères, on remarque aussi la présence de grandes cellules, les cellules de Sertoli, qui soutiennent et nourrissent les spermatogonies et qui sont donc indispensables à la spermatogenèse.

Les tubes séminifères conduisent, par un système de drainage, au canal épididymaire qui devient canal déférent en sortant des testicules. Les cellules sont propulsées dans ce canal, et mélangées avec le liquide séminal dans la prostate, pour former le sperme lors de l'éjaculation.

Hormones

Trois hormones jouent un rôle important lors de la spermatogenèse :

La testostérone LH (hormone lutéinisante) FSH (hormone folliculostimulante)

LH et FSH sont produites par l'hypophyse tandis que la testostérone est produite dans les cellules de Leydig.

La FSH agit directement sur les spermatogonies et les cellules de Sertoli pour accélérer la spermatogenèse (par assimilation augmentée de testostérone). La LH, quant à elle, augmente la production de testostérone qui agit également sur les spermatogonies (et permet en particulier la différenciation finale) et sur les cellules de Sertoli. Si la production de testostérone atteint un certain seuil, les cellules de Leydig envoient un rétrocontrôle négatif à l'hypophyse qui inhibe la production de LH et de FSH. C'est donc un système autorégulé qui ne permet pas la production excessive de téstosterone, et donc de spermatozoïdes.

Diminution générale du nombre de spermatozoïdes produits lors de la spermatogenèse ?

Dès les années 1970, des spécialistes s'étonnent de différences significatives de qualité de sperme, selon la région de provenance du patient ou du donneur.10 ans plus tard, de premiers lanceurs d'alerte confirment ces disparités, et notent que l'analyse des comptages de spermatozoïdes fait de 1935 à 1980 révèlent toutes un déclin du nombre de spermatozoïdes, dans toutes les régions étudiées, y compris chez les jeunes hommes.Plus d'une soixantaine d'études (en Europe, Amérique du nord et Japon essentiellement)[réf. nécessaire] laissent penser qu'au moins dans les pays occidentaux, les hommes sont confrontés à un problème général de dégradation de leur spermatogenèse. L'ampleur du phénomène, ses causes et sa traduction en termes de fertilité masculine font encore l'objet de controverses ; Ceci laisse penser qu'il existe des causes environnementales et qu'il s'agit d'un discret mais important problème de santé publique [réf.   nécessaire] .

Le fait que les jeunes hommes soient également touchés, et la progression de cancers "hormonaux" ainsi que l'avancée des connaissances sur les perturbateurs endocriniens ont invité les scientifiques à chercher des

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causes possibles dès le stade périnatal du développement testiculaire, et en particulier concernant le nombre ou la qualité des cellules de Sertoli alors affectées de manière probablement irréversibles. D'autres effets, probablement plus réversibles, sont recherchés sur la spermatogenèse chez l'adulte non touché in utero.Certains facteurs liés au mode de vie (sédentarité, obésité, tabagisme, alcoolisme, vêtements serrés ou conservant les testicules trop au chaud...) sont jugés potentiellement dommageables pour la fertilité masculine1. Des facteurs environnementaux (exposition de l'enfant ou de l'adulte à certains polluants émis avec les gaz d'échappement, aux dioxines, ou à d'autres produits de combustion, certains pesticides...) peuvent négativement affecter les fonctions testiculaires (aux stades périnatal et adulte)1. . Certains produits chimiques désormais largement présents dans l'environnement (pesticides, additifs alimentaires, hormones contraceptives, polluants persistants comme le DDT, furanes, dioxines ou PCB) ont des effets jugés préoccupants sur la santé reproductive, mais encore mal compris et dont les proportions ou synergis sont mal mesurées1.

En France : Par exemple, d'après les comptages de spermatozoïdes de 1 351 donneurs de spermes du CECOS parisien, il n'y a pas eu de changement dans le volume de sperme moyen produit sur environ 20 ans, de 1973 à 1992, mais la concentration moyenne de spermatozoïdes a par contre fortement diminué (- 2,1 % /an, chutant

de x /ml de sperme 1973 à x par ml en 19922.Dans le même temps, le pourcentage de spermatozoïdes normalement mobiles chutait de 0,6 % par an et celui des spermatozoïdes de forme normale diminuait de 0,5 % par an2.Après ajustement prenant en compte l'âge et la durée de l'abstinence sexuelle, sur ces 20 ans, chaque nouvelle génération (par année civile de naissance) a perdu 2,6 % des spermatozoïdes de la cohorte née l'année précédente, et le taux de spermatozoïdes mobiles a diminué de 0,3 % par an, et celui des spermatozoïdes de forme normale a diminué de 0,7 %/an2.

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Cet article traite uniquement des aspects humains alors que le sujet est plus large, il s’agit d’anthropocentrisme. N’hésitez pas à l’améliorer !Discutez-en ou améliorez-le ! (Pour de plus amples informations, voir le Guide contre l'anthropocentrisme.)

Testicule droit humain.

Le testicule (testes) est la gonade mâle des animaux. Il a une double fonction, plus ou moins exprimée selon les périodes de la vie :

spermatogenèse (production de spermatozoïdes) stéroïdogénèse (fonction hormonale, active in utero lors de la différenciation sexuelle, puis brièvement

dans les premiers mois suivant la naissance, puis à partir de la puberté jusqu'à la fin de la vie).

Tous les mammifères possèdent des testicules jumelés. Chez la plupart des espèces, ils migrent lors de l'embryogenèse et deviennent externes, dans une poche qui s'appelle le scrotum. Seules quelques espèces (mammifères marins) ont des testicules internes.

Le domaine de la santé reproductive se préoccupe notamment d'un syndrome de dysgénésie testiculaire (TDS) qui semble de plus en plus fréquent et qui pourrait avoir pour origine une contamination du fœtus par des perturbateurs endocriniens1,2.

Sommaire

1 Embryogenèse chez les mammifères 2 Maturation sexuelle 3 Anatomie humaine 4 La vascularisation du testicule 5 Physiologie 6 Techniques d'exploration 7 Pathologies 8 Gastronomie 9 Notes et références 10 Voir aussi

o 10.1 Articles connexes o 10.2 Bibliographie o 10.3 Lien externe

Embryogenèse chez les mammifères

Les testicules se forment de manière précoce :

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les cellules de Sertoli sont les premières cellules à se différencier : elles englobent les cellules germinales, alors appelées gonocytes, pour former les cordons séminifères dès 12 jours de postconception (jpc) chez la souris, 13,5 jpc chez le rat et 42-45 jours chez l’homme.

Peu après, les cellules de Leydig du fœtus se différencient. Elles secrètent deux hormones nécessaires à la masculinisation du fœtus : la testostérone et l'insulin like hormone 3 (Insl 3) 3.- L'exposition de l'embryon à ces stades à de faibles doses de perturbateurs endocriniens peut être source de malformations génitales2.- La future qualité et quantité de spermatozoïdes produits de la puberté à la fin de vie dépendra en grande partie de la gamétogenèse fœtale et de la capacité des gonocytes à se transformer en spermatogonies souches ; la suppression expérimentale d'une partie de ces cellules chez l'embryon conduit à une diminution de la production spermatique chez l'adulte 4.- La distance de l'anus au testicule (« distance ano-génitale ») est également hormono-dépendante5.

Maturation sexuelle

Les cellules de Sertoli se multiplient activement jusqu’à la puberté. Elles ne seront ensuite jamais renouvelées.

Anatomie humaine

Testicules humains

Les testicules humains sont des organes pairs et symétriques situés à l'extérieur du pelvis dans le scrotum afin d'être à une température inférieure à celle de l'abdomen (2 °C en moins). Chaque testicule adulte mesure environ 3 cm de haut, 2 cm de large et 5 cm de profondeur pour un poids d'environ 18 g.

Les testicules comportent une coque lisse et blanc nacré appelée albuginée du testicule (tunica albuinea testis), elle est épaisse, solide et inextensible. Sur ses faces latérale et caudale, le testicule est entouré par une « cavité vaginale testiculaire », reliquat de cœlome interne. Au sommet du testicule on retrouve l'épididyme séparé du testicule par le « sillon épididymaire ». La disparition de ce dernier est le signe d'une pathologie de l'épididyme tel qu'un cancer. À son pôle caudal, le testicule est fixé au scrotum par le gubernaculum testi.

La vascularisation du testicule

Elle est terminale, effectuée par 3 artères.

Dans le cordon spermatique, l'artère et les veines spermatiques accompagnent le canal déférent. Au contact de l'épididyme, ces vaisseaux se divisent pour donner les vaisseaux testiculaires, les vaisseaux épididymaire antérieur et postérieur qui vascularisent respectivement la tête et la queue de l'épididyme.

Les vaisseaux testiculaires (1 artère et 4 veines) perforent l'albuginée en un point précis. Le canal déférent est vascularisé par une artère qui lui est propre, l'artère déférentielle.Chez l'embryon et le jeune enfant, il existe une anastomose entre les artères épididymaire postérieure, déférentielle et funiculaire (destiné au muscle crémaster). Cette anastomose ne peut pas se suppléer à l'artère spermatique et en cas de torsion du testicule la circulation sanguine est coupée et le testicule se nécrose au bout de 5-6 h (La torsion testiculaire est une urgence chirurgicale).

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L'albuginée envoie des cloisons ou « septa » (pluriel de septum qui veut dire cloison) découpant le testicule en environ 300 lobules testiculaires contenant les tubes séminifères. Les tubes séminifères (tubuli seminiferi recti) contenus dans l'albuginée sont le siège de la spermatogénèse. Ces tubes sont tapissés d'une couche de cellules nourricières (Cellule de Sertoli). Les spermatozoïdes sont produits entre la puberté et la vieillesse à partir de cellules souches germinales (Spermatogonie) qui subissent la méiose. Ces tubes débouchent sur l'épididyme (epididymis), où les spermatozoïdes neufs maturent, et ensuite au canal déférent (vas deferens) qui débouche sur l'urètre.

Lors de la stimulation sexuelle, les spermatozoïdes passent des testicules au canal éjaculateur (ductus ejaculatorius) par l'urètre ; la prostate, par des contractions musculaires, fait éjaculer les spermatozoïdes, en les chassant dans un moyen fluide (le sperme), par le pénis. Le sperme est donc composé de spermatozoïdes et de liquide séminal. En cas de vasectomie ou de stérilité autre (post-gonococcique par exemple) bien que la sensation soit identique, seul le liquide séminal est produit. Pour s'assurer de sa viabilité, faire pratiquer un spermogramme.

Dans l'éjaculation normale le sperme est projeté à distance (jusqu'à 50 cm) et par saccades (correspondantes aux contractions musculaires de la prostate).

Entre les tubes séminifères se trouvent les cellules interstitielles du testicule ou cellules de Leydig, qui produisent différentes hormones stéroïdes (la testostérone principalement et les autres androgènes) et peptidiques (Insl3 : Insulin-like 3, impliquée dans la descente testiculaire dans le scrotum).

Physiologie

Anatomie génitale interne de l'homme. Légende : 1. Vessie urinaire 2. Pubis 3. Pénis 4. Corps caverneux 5. Gland 6. Prépuce 7. Méat 8. Côlon sigmoïde 9. Rectum 10. Vésicule séminale 11. Canal éjaculateur 12. Prostate 13. Glande de Cowper 14. Anus 15. Canal déférent 16. Épididyme 17. Testicule 18. Scrotum (bourse)

Comme les ovaires auxquels ils sont homologues, les testicules font partie de l'appareil reproducteur (en tant que gonades) et du système endocrinien (en tant que glandes endocrines). Leurs fonctions, respectivement, sont :

la production des spermatozoïdes (spermatogénèse) ; la production des hormones sexuelles mâles, surtout la testostérone.

Les deux fonctions du testicule, la spermatogénèse et la production de testostérone, sont régulées par des gonadostimulines : la lutéostimuline (LH) et l'hormone de stimulation folliculaire (FSH). Ces hormones sont produites, sur ordre de l'hypothalamus par l'hypophyse située à la base du cerveau.

Les testicules sont extrêmement sensibles au contact ; leur stimulation légère peut produire un plaisir sexuel intense, mais tout choc ou blessure a tendance à être extrêmement douloureux (sensibilité nociceptive). Ils sont aussi sensibles à la température ; les bourses se rétractent et s'étendent afin de réguler leur température.

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Les spermatozoïdes doivent être produits à une température légèrement inférieure à celle du corps, environ 33 à 34 °C6 ; c'est ce qui explique que les testicules sont suspendus en dehors du corps. Des pantalons trop isolants (comme les pantalons de ski produisant une température trop élevée) ou trop serrés (jeans), ainsi que l'exposition prolongée à une source de chaleur (batterie d'ordinateur portable par exemple) sont une cause fréquente de stérilité transitoire.

Le poids moyen d'un testicule est de l'ordre de 20 grammes7.

Techniques d'exploration

La palpation permet d'apprécier l'absence de nodule et la relative symétrie de leur taille. La transillumination avec une simple lampe de poche est un examen très simple permettant de

s'assurer de l'absence de corps étrangers (débris métalliques par exemple) ou d'épanchement liquidien (sanguin le plus souvent).

Si besoin, on peut procéder à une échographie.

Il faut absolument éviter de pratiquer tout examen radiologique de cette zone, les rayons X nuisant gravement aux spermatozoïdes.

Pathologies

Les maladies les plus fréquentes des testicules sont :

cryptorchidie ou absence de descente des testicules dans les bourses ; orchite (inflammation des testicules) banale fréquemment d'origine ourlienne ou X (virale le plus

souvent) ; cancer testiculaire  ; dermites et dermatoses diverses  ; hydrocèle (accumulation de fluide autour des testicules)  ; éléphantiasis (atteinte parasitaire) ; épididymite (inflammation de l'épididyme) ; fonte purulente d'un testicule, suite à une attaque infectieuse grave et tout à fait comparable ; torsion testiculaire  ; varicocèle (dilatation des veines des bourses).

Si un testicule est enlevé chirurgicalement (orchidectomie) ou détruit par maladie ou accident, on peut se servir de prothèses testiculaires pour simuler l'apparence du testicule perdu. Les premières prothèses, après la Première Guerre mondiale étaient faites d'une simple balle de ping-pong. L'ablation des deux testicules s'appelle la castration.

La stérilisation masculine par vasectomie n'implique pas l'ablation des testicules ; ils poursuivent leurs fonctions normales. La vasectomie est l'enlèvement d'une partie du canal déférent, de façon à empêcher les spermatozoïdes de sortir lors de l'éjaculation.

Gastronomie

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Testicules de taureaux sur un marché en Italie

Les testicules des animaux s'appellent animelles ou rognon blanc. Les animelles font partie des aliments à cuisiner dans certains pays (Italie, Espagne où on les nomme criadillas, Belgique, États-Unis (Rocky Mountain oysters)). On peut les servir avec des frites ou avec une sauce qui convient avec des tripes, chaudes ou froides. Pas mal de gens pensent erronément que les choesels bruxellois sont préparés avec des animelles ; ce mets est en réalité composé de pancréas de bœuf.

Certains testicules d'animaux sont aussi consommés pour leurs prétendus effets aphrodisiaques.

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La spermatogénèse

 

La production des spermatozoïdes se nomme la spermatogenèse.

 

Ce processus continu commence à la puberté et se poursuit, dans des conditions normales, jusqu’à la fin de la vie de l’homme.

 

La durée de fabrication d’un spermatozoïde est d’environ 2 mois et demi (72 à 75 jours). Même si la production est sujette à des variations, on considère que la production moyenne est de 100 millions de spermatozoïdes par jour !

 

L’usine de fabrication se situe dans les testicules. Le spermatozoïde (qui s’appellera ainsi à la fin de sa fabrication) va passer par différents stades pour au final, être celui qu’on connaît (voir: le spermatozoïde).

 

Au départ, on a les cellules germinales ou cellules souches (les spermatogonies) qui sont situées dans les tubules séminifères des testicules (voir: Rappel anatomique et physiologique de l'appareil génital masculin).

Ces cellules vont faire l'objet de divisions successives (en passant par le stade de spermatocyte) et ensuite se différencier pour conduire à la formation finale de cellules ne possédant plus que 23 chromosomes (et non 46 comme les cellules germinales initiales): les spermatides.

 

La dernière étape de transformation vers le spermatozoïde s'appelle la spermiogénèse: le noyau se condense et l'acrosome, ainsi que le flagelle sont formés.

 

Mais ce spermatozoïde largué dans les tubes séminipares ne comporte encore aucun pouvoir fécondant. Il va donc subir l'ultime étape de son développement, la maturation, tout au long de son trajet dans l'épididyme. Cette maturation comporte l'achèvement de la formation de l'acrosome et l'acquisition d'une mobilité normale.

Ceci explique le fait qu'un spermatozoïde prélevé au début de l'épididyme n'est pas fécondant et ne pourra, entre autre, traverser la membrane de l'ovocyte. Par contre, lorsqu'il est prélevé dans la portion terminale de l'épididyme, ou dans le canal déférent, il sera capable de se lier à la zone pellucide de l'ovocyte et de le féconder.

 

Durant leur trajet dans les voies génitales masculines, les spermatozoïdes sont immobiles, manquant de substrat énergétique et d'oxygène. Ils vont donc se déplacer passivement dans les canaux grâce aux contractions de ces derniers.

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Ils acquièreront une mobilité normale uniquement à partir de l'éjaculation, lorsqu'ils sont mélangés au liquide séminal qui leur fournit l'énergie nécessaire pour mettre en route leur petit moteur.

 

Le fait que les spermatozoïdes soient inactifs leur permet de survivre environ 2 mois dans le tractus masculin. Au-delà de ce délai, en l'absence d'éjaculation, ils vont subir un vieillissement (perte de la mobilité) et ensuite être détruits.

 

La production de spermatozoïdes est influencée par la température qui règne au sein des testicules. La température y est de 2 à 3°C inférieure à celle du reste du corps. C’est pour çà que la fièvre, les travaux exposant à la chaleur peuvent compromettre la fabrication des gamètes mâle

 

 

Fonction testiculaire:

 

Le testicule est une glande située au niveau des bourses scrotales, qui assume 2 fonctions distinctes:

- la production des spermatozoïdes (spermatogénèse)

- la sécrétion des hormones sexuelles masculines (androgènes: testostérone et androstènedione).

 

Ces 2 fonctions sont soumises à un rétro-contrôle hypothalamo-hypophysaire complexe.

 

Fonction de sécrétion des androgènes:

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Cette fonction est assurée par les cellules de Leydig (petites cellules situées au niveau des testicules) qui sécrètent principalement la testostérone à partir du cholestérol.

Cette testostérone, une fois synthétisée, quitte rapidement le testicule (qui ne peut en stocker qu'une faible quantité), par un système complexe de tubules, pour atteindre la circulation sanguine. (En savoir plus: Maintien de la stabilité du taux de testostérone chez l'homme)

 

Les principales fonctions des androgènes se résument comme suit:

- initiation et maintien de la spermatogénèse

- développement des caractères sexuels masculins

- assurer la fonction sexuelle après la puberté (libido)

 

 

La spermatogénèse:

 

Dans chaque testicule, on trouve un réseau très dense de tubules, les tubules séminifères, dans lesquels les spermatozoïdes sont produits.

Ces tubules contiennent les cellules germinales (précurseurs des spermatozoïdes), qui sous l'action de la FSH hypophysaire et des androgènes (ces hormones agissant plus précisément sur les cellules de Sertoli de ces tubules) vont être progressivement remaniées jusqu'à devenir les spermatozoïdes.(voir: la spermatogénèse)

 

Ce processus de transformation prend plus ou moins 2 mois et demi, ce qui explique le fait que, s'il y a eu un problème lors d'une production (infection, inflammation, stress...), il faudra un peu patienter avant de récupérer un spermogramme normal. Et, pour la même raison, le résultat de tout traitement appliqué en vue de remédier à l'infertilité d'un homme, ne s'observera qu'après environ 3 mois.

 

Chez l'homme normalement fertile, les testicules produisent de 100 à 200 millions de spermatozoïdes par jour.

Ceux-ci sont stockés au sein de l'épididyme.

 

(En savoir plus: Maintien de la stabilité du nombre de spermatozoïdes chez l'homme)

 

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L'érection:

Le pénis contient une structure spongieuse formée de muscles lisses et parsemée de vaisseaux sanguins: les corps caverneux.

En temps normal les muscles, sous influence nerveuse adrénergique, sont contractés et les vaisseaux sanguins sont vides de sang.

 

Lors d'une stimulation nerveuse (contôlée par le psychologique et/ou réflexe), cette stimulation adrénergique cesse, les muscles lisses se relâchent et les vaisseaux sanguins se gorgent de sang. On observe alors un afflux de sang dans ces corps caverneux. Le pénis augmente de volume, c'est ce qu'on appelle l'érection.

 

Ceci explique le fait que tout stress (provoquant une décharge d'adrénaline), peut empêcher ou faire disparaître l'érection.

 

Les troubles de l'érection, bien qu'ayant une origine psychologique dans 50% des cas, peuvent également résulter de problèmes organiques, tels que des troubles de vascularisation ou nerveux.

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L'éjaculation:

L'émission de sperme par éjaculation résulte d'une stimulation nerveuse centrale adrénergique, entraînant une contraction des muscles lisses des épididymes, des canaux déférents, des vésicules séminales et de la prostate, de telle sorte que les spermatozoïdes arrivent dans l'urètre (où ils se mélangent aux sécrétions des vésicules séminales et de la prostate) d'où ils sont expulsés en jet.

 

Envron 90% de l'éjaculat est formé des liquides sécrétés par les vésicules séminales et la prostate, ce qui explique le fait qu'un homme vasectomisé ne verra pas de différence au niveau de son éjaculation.