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CHRONIQUE SOUTENANCE D'HABILITATION D'YVES GRAVA 259 Pouvoirs et sociétés. Martigues et les pays de l'étang de Berre au XIV' siècle. Etude d'une modernité. (Université d'Avignon et des pays de Vaucluse, 19 décembre 1994. ) Le 19 décembre 1994, dans les locaux de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l'Université d'Avignon et des pays de Vaucluse, Yves Grava pré- sentait ses travaux, consistant en un dossier de 242 pages, accompagné des 31 articles publiés au fil des ans ctde plusieurs autres annexes, en vue d'obtenir l'habi- litation à diriger des recherches. Le jury était composé de MM. Robert Fossier, président, et Charles de la Roncière, rapporteur, assistés de Mme Françoise Autrand ainsi que de MM. Louis Stouff et Yves Rinaudo. Par pure commodité d'exposé, je rapporterai tout d'abord brièvement les observations « techniques )) portées sur les annexes, afin de ne pas interférer avec la discussion de fond qui fut bien entendu la partie essentielle de cette soutenancc. En tête des annexes, Yves Grava avait placé les 31 publications réalisées jusqu'alors: articles, chapitres d'ouvrages collectifs et comptes-rendus. Mme Autrand y distingue quatre lots: 5 articles de vulgarisation, autant sur Avignon au temps des papes, 3 sur le comté de Provence et sa place dans le royaume ange- vin, enfin 18 publications consacrées à la région de l'étang de Berre et notam- ment au milieu naturel. Le jury s'accorde pour juger que certains de ces travaux peuvent être regardés comme l'amorce d'arricJes plus amples et ouvrent ainsi des voies pour l'acti vité de recherche à ven ir du candidat. La deuxième annexe recensait les sources utilisées. Ch. de La Roncière insiste sur le soin des dépouillements effectués dans deux dépôts d'archives départe- mentales (Bouches-du-Rhône et Vaucluse) ct cinq dépôts d'archives commu- nales, sans qu'aient été négligées tant les ressources des Archives nationales et des Arc hives Vaticanes, que celles offertes par huit bibliothèques publiques. Si L. Stouff devait regretter la relative maigreur des sources notariales et si Y. Grava indiquait lui-même que la documentation d'origine seigneuriale était décevante, Mme Alltrand souligne J'abondante moisson de sources inédites (délibérations municipales, enquêtes diverses ainsi que les notaires subsistants) . Vena it ensuite la bibliographie, riche de 528 numéros variés, allant des ouvrages d'érudits, locaux ou non, aux oeuvres universit aires les plus récentes. Si L. Scouff devait y suggérer quelques compléments, Ch. de La Roncière avait auparavant félicité le candidat de ne pas avoir borné ses lectures aux titres immédiatement en rapport avec l' objet précis de son travail. Suivait un cata- logue de 66 actes, que Ch. de La Roncière juge offrir un échantillonnage

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CHRONIQUE

SOUTENANCE D'HABILITATION D'YVES GRAVA

259

Pouvoirs et sociétés. Martigues et les pays de l'étang de Berre au XIV' siècle. Etude d'une modernité. (Université d'Avignon et des pays de Vaucluse, 19 décembre 1994. )

Le 19 décembre 1994, dans les locaux de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l'Université d'Avignon et des pays de Vaucluse, Yves Grava pré­sentait ses travaux, consistant en un dossier de 242 pages, accompagné des 31 articles publiés au fil des ans ctde plusieurs autres annexes, en vue d'obtenir l'habi­litation à diriger des recherches. Le jury était composé de MM. Robert Fossier, président, et Charles de la Roncière, rapporteur, assistés de Mme Françoise Autrand ainsi que de MM. Louis Stouff et Yves Rinaudo.

Par pure commodité d'exposé, je rapporterai tout d'abord brièvement les observations « techniques )) portées sur les annexes, afin de ne pas interférer avec la discussion de fond qui fut bien entendu la partie essentielle de cette soutenancc.

En tête des annexes, Yves Grava avait placé les 31 publications réalisées jusqu'alors: articles, chapitres d'ouvrages collectifs et comptes-rendus. Mme Autrand y distingue quatre lots: 5 articles de vulgarisation, autant sur Avignon au temps des papes, 3 sur le comté de Provence et sa place dans le royaume ange­vin, enfin 18 publications consacrées à la région de l'étang de Berre et notam­ment au milieu naturel. Le jury s'accorde pour juger que certains de ces travaux peuvent être regardés comme l'amorce d'arricJes plus amples et ouvrent ainsi des voies pour l'activité de recherche à ven ir du candidat.

La deuxième annexe recensait les sources utilisées. Ch. de La Roncière insiste sur le soin des dépouillements effectués dans deux dépôts d'archives départe­mentales (Bouches-du-Rhône et Vaucluse) ct cinq dépôts d'archives commu­nales, sans qu'aient été négligées tant les ressources des Archives nationales et des Archives Vaticanes, que celles offertes par huit bibliothèques publiques. Si L. Stouff devait regretter la relative maigreur des sources notariales et si Y. Grava indiquait lui-même que la documentation d'origine seigneuriale était décevante, Mme Alltrand souligne J'abondante moisson de sources inédites (délibérations municipales, enquêtes diverses ainsi que les notaires subsistants) .

Venait ensuite la bibliographie, riche de 528 numéros variés, allant des ouvrages d'érudits, locaux ou non, aux œuvres universitaires les plus récentes. Si L. Scouff devait y suggérer quelques compléments, Ch. de La Roncière avait auparavant félicité le candidat de ne pas avoir borné ses lectures aux titres immédiatement en rapport avec l'objet précis de son travail. Suivait un cata­logue de 66 actes, que Ch. de La Roncière juge offrir un échantillonnage

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significatif. en regrettant, avec L. Stouff, une présentation plus « pédago­gique » qu'« universitaire )'. Autre annexe: un dossier cartographique fort de 51 croquis en noir et blanc, regroupés pour former 35 numéros. Sur ce cotai, 16 avaient été élaborés par le candidat lui-même, les autres avaient été repris d'ouvrages publiés, tels l'Atlas historique [de] Provence J

, Mme Autrand souligne à leur propos quelques problèmes de mise en forme ct des inexactitudes pour la carte des étangs. Elle juge aussi qu'il n'aurait pas fallu hésiter à amender, si nécessaire, certaines des cartes reprises.

Un dossier iconographique, lui aussi en noir et blanc, constituait la cinquième et dernière annexe: Ch. de La Roncière en aurait souhaité un commentaire plus poussé, tandis que L. Stouff signale quelques erreurs à corriger.

Dans son exposé liminaire, Yves Grava rappelle que l'idée d'une telle enquête lui avait été suggérée par Georges Duby, alors qu'il enseignait à Aix­en-Provence, et que, après le départ de celui-ci, Charles de La Roncière avait accepté de reprendre le projet à son compte. Pourquoi avoir pris comme objet d'étude cette petite région méditerranéenne, pays de peuplemem ancien, mais peu dense, où J'on ne trouve pas de ville? Son choix a tout d'abord été condi­tionné par le souci de ne pas aller sur les brisées d'autrui (étaient alors en cours les travaux de Louis Stouff sur Arles et de Noël Coulet sur Aix -en­Provence). Mais jouèrent aussi des raisons positives . Jusqu'alors pôle répulsif de J'histoire provençale, la région de l'étang de Berre constituait un terrain de recherche vierge. Or, il s'agit d'une pièce complétant le « puzzle » de la Provence occidentale entre Arles, Aix et Marseille. Il s'agit aussi avant tout d'un milieu original, sur lequel a porté la première partie de l'étude. En outre, en choisissant de l'étudier surtout durant un temps de crise (le XIV"

siècle), qu'examine le deuxième livre du mémoire, le candidat pouvait espérer que la crise serait un révélateur de la société. De plus, le travaillrou­vait à s'insérer dans la problématique de la genèse de "Etat moderne. Enfin, toutes ces pistes de recherche pouvaient s'appuyer sur une docu ­mentation abondante, offerte notamment par les archives de l'Etat provençal et des communautés.

Y. Grava présente alors tour à tour les parties de son étude. Il décrit tout

d'abord la région de l'étang de Berre. Espace varié, cloisonné où les fonds boueux s'opposent aux tables calcaires, les meilleures terres y sont consa­crées aux céréales, les moins bonnes à la vigne, les unes et les autres étant tra­vaillées par une paysannerie sobre et dure à la tâche. Mais la grande richesse narurelle est constituée par l'étang de Berre, avec le sel (au comte de Provence depuis le XIII " siècle) et les pêcheries (les bourdigues marté­gales). Or, la pêche a besoin du sel, mais aussi du commerce. Précisément, le pays est en position de carrefour: une voix directe sud-nord Berre ­Avignon y croise une voie ouest-est remontant à l'Antiquité. De cette

1 Edouard BARATIER, Georges DUBY, Ernes( HILDESHEIMER,Atlas historique. Prov ence, Comtat- Venaissin ... Paris, 1969

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position de carrefour témoignent des vestiges archéologiques, notamment les traces d'une belle circulation de monnaies d'or. Tout cela permet la consti­tution d'une bourgeoisie de village.

Etant donné le champ chronologique choisi, Y. Grava saisit la région en un temps de retrait des influences urbaines antérieures (celles d'Arles et Marseille), alors qu'Aix ne mord encore que vers Berre. Cela profite à Avignon, à qui Port­de-Bouc sert d'avant-port. On dénombre alors dans la zone vingt-cinq com­munautés, soit 400 feux au plus bas. L'étude met en évidence des transferts et glissements d'habitats au profit des « bourgades» ayant des foires et marchés. Y. Grava explicite cette notion de « bourgade »l comme un échelon intermédiaire entre la ville et le simple castrum.

Les crises du XIve siècle autour de l'étang de Berre sont sans doute sous­estimées par la documentation disponible. Trois conclusions peuvent se déga­ger de leur étude: omniprésence de la guerre, moins destructrice que désor­ganisatrice ; reclassement de la population au profit des bourgades plus que désertion du pays; enfin, les crises n'ont pas eu que des aspects négatifs. En effet, elles jouent surtout au bénéfice de l'Etat, ce qui favorise l'émergence de la région hors du monde seigneurial. Après avoir été une aire d'implantation de consu­lats au XIIIe siècle, celle-ci connaît l'affirmation des syndicats au XIV". Le syn­dicat apparaît comme le lieu d'une alliance entre les élites paysannes et le pouvoir. D'ailleurs, on relève leur souhait de rattachement au domaine royal. Cependant, toutes les communautés n'en sont pas arrivées au même point: des disparités subsistent.

En dépit des crises, on peut saisir une continuité sociale et politique à tra­vers le groupe des prud'hommes. C'est-à-dire quelques familles dominantes de notables, où l'on emploie un nouveau vocabulaire de la parenté, où l'on exclut de la succession les filles dotées, où l'on constitue éventuellement des frairèches. Il s'agit d'une « société d'égaux» : les riches entre eux, qui occupent les charges publiques et les places dans les confréries.

Pour ce qui est de la genèse de l'Etat moderne, le XIVe siècle est dans la région l'âge des baronnies: Berre et l' Ile-Saint-Geniès. Apparaissent tour à tour à tra­vers la documentation la résistance à une fiscalité d'Etat encore tâtonnante et le rôle croissant joué par les Etats de Provence. Une crise de la noblesse est per­ceptible dans les bourgs fortifiés.

En achevant son exposé, Y. Grava exprime ses regrets de n'avoir pu réa­liser un traitement prosopographique des familles paysannes et du personnel politique, - ainsi que de ne pas avoir pu mieux étudier la rencontre de la ruralité et de la ville et la sociabilité des campagnes. Il conclut en disant que ses travaux lui permettent d'affirmer, après Edouard Perroy, que le XIV' siècle est un grand siècle. A une question de Robert Fossier sur le développement ulté­rieur de ses recherches, Y. Grava répond qu'il envisage un horizon plus vaste:

2. Conforme à l'emploi actuel du mot, alors que le sens médiéval ( .. faubourg,.) est plus restreint, comme devait le faire remarquer Mme Autrand.

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étudier la société nobiliaire en Provence aux XIve-xv· siècles ou encore le personnel administratif et politique en Provence durant la même période.

Charles de La Roncière rappelle tout d'abord qu'il connaît Y. Grava depuis près d'un quart de siècle. De l'examen des annexes\ il conclut à la solidité fondamentale des bases du travail de recherche entrepris. Avant d'exa­miner les problèmes de fond, il tient à décrire les conditions dans lesquelles le candidat a poursuivi ce dernier, rappelant les charges qui ont pesé sur lui: ensei­gnement; participation et souvent direction de plusieurs équipes de recherches (notamment j'Institut de recherches et d'études du bas Moyen-Age avignon­nais, ou encore le Cercle d'Etudes médiévales fonctionnant aujourd'hui dans le cadre de la chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon); organisation de colloques (sur le Grand Schisme en 1978, le Peuple des Saints en 1984, etc.); participation au jury de l'agrégation interne.

Traitant ensuite du cœur du dossier d'Y. Grava, le mémoire et les 31 articles, Ch. de La Roncière souligne en premier lieu combien ces derniers jalon­nent la progression de la recherche, [Ous les thèmes traités dans le mémoire y apparaissant. Il relève l'excellence des nombreuses publications à caractère péda­gogique et, sur un plan d'ensemble, l'évolution sensible au fil du temps des centres d'intérêt du candidat, avec notamment la prise en compte, depuis une dizaine d'années, de la dimension religieuse des sociétés étudiées.

Il juge la rédaction du mémoire claire et alerte, sachant éviter [Out jargon, même si le style se ressent parfois un peu de la hâte apportée à la rédaction. L'orga­nisation générale, en trois parties principales, lui a paru assez convaincante. Globalement, il reproche à Y. Grava de ne pas avoir assez recouru à des études quantitatives et à la prosopographie.

Lui sont apparus comme des points fons : une bonne restitution de la vie et de l'originalité de cette petite région; la description de l'économie de cueillette; l'étude des bourgades; le rôle de carrefour; le jeu des ambitions entre­croisées des puissants. De même, a-t-il noté de bonnes réflexions sur la crise. A partir du travail présenté, Y. Grava lui paraît tout-à-fait en mesure d'écrire un ouvrage définitif sur les pays de l'étang de Berre.

Après un examen technique des annexes rapporté plus haut, au cours duquel elle défendit les monographies régionales bien conçues (citant en exemple la thèse de Jean Tricard sur le Limousin aux XIV" et XVe siècles) et les travaux d'érudition locale, Mme Autrand reprend l'un des reproches adressés à Y. Grava par Ch. de La Roncière: « le refus du quantitatif ». La lacune lui a paru surtout sensible dans l'étude des mouvements de population. Elle regrette également une sous-exploitation de certaines sources. Ainsi la confiscation des biens de François de Baux aurait-elle pu donner lieu à un chapitre, de même que l'enquête sur les pêcheries de Caronte. Les sources étant citées par le candidat en traduction française, elle pose le problème de la langue d'origine (par exemple, des délibérations communales), pensant que cela aurait mérité un dévc-

3. Cf ci-dessus.

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Joppement. Y. Grava répond que les seules langues originales sont le latin et le provençal (le français n'apparaît que très tardivement, dans un acte de 1475). Mme Autrand regrette également l'absence d'une étude du vocabulaire (par exemple pour les termes désignant l'habitat). Elle aurait souhaité une explication du sta­tut précis des « terres adjacentes» et des « terres baussenques ». Passant ensuite aux points positifs, elle indique avoir bien aimé l'évocation du cadre natu­rel de la région, notamment la description des pal uns. La rareté de l'olivier l'a étonnée: Y. Grava la lui confirme. Elle juge également de manière favorable la présentation du cadre historique, J'étude de Martigues comme« société en guerre» ou les lignes consacrées au palais comtal et, enfin, J'évocation du cadre de vie.

Prenant à son tour la parole, Louis Stouff rappelle que lui aussi connaît le candidat depuis un bon quart de siècle. Il témoigne de la complémentarité de cette région par rapport à celle d'Arles qu'il a lui-même étudiée. Le nombre impor­tant de remarques, suggestions et corrections qu'il fait au candidat, témoigne du soin que lui aussi a apporté à lire le dossier qui lui était soumis. Quelques exemples: L. Stouff se déclare d'accord avec l'absence de malaria qu'a notée Y. Grava. En revanche, il lui signale que le courant commercial alimentant Arles passait non pas par Saint-Chamas, mais par le Rhône. A sa question concernant l'absence de J'Ile-Saint-Geniès sur la carte des communautés juives, Y. Grava répond qu'il s'est abstenu d'y porter ce castrum car l'existence d'une communauté constituée lui paraissait insuffisamment établie. Pour en revenir au princi­pal, L. Stouff aurait souhaité trouver des développements sur les éleveurs, les artisans, les mariniers.

Contemporanéiste bien isolé au milieu de tant de médiévistes, Yves Rinaudo a abordé sa tâche avec prudence. Il n'en brosse pas moins un tableau prenant des comparaisons que lui inspire la réalité des sociétés paysannes décrites par Y. Grava. Il trouve un jalon iméressant dans le passage du village à la ville dans les « bourgades ». Il aimerait mieux connaître l'aménagement de l'espace, et notamment la répartition entre espace productif et improductif, entre espace bâti et espace public. Il a été également intéressé par le passage du « sau­vage » naturel qui se manifeste dans la violence de la nature, mais aussi des hommes et des femmes (allant jusqu'au brigandage), à un « sauvage» finalement appri­voisé. A ce processus contribuent l'usage des lieux communaux et l'émer­gence d'une concertation minimale, laquelle aboutit à une « virtualité démo­cratique ». Il a été enfin attentif à la formation d'une élite rurale. Y. Rinaudo insiste aussi sur la reconnaissance institutionnelle des communautés qu'a été le syn­dicat, lieu d'apprentissage à la politique, même si cela aboutit plutôt à une« oli­garchie» qu'à la« démocratie ». Il souligne aussi que le pré-passage à une notion de service public (que manifeste la municipalisation de diverses fonctions) est une marque du Midi (sud-est comme sud-ouest). Ayant relevé la vitalité de la vie associative, il conclut enfin que les prud'hommes du Moyen-Age sont les prédécesseurs des « plus apparents ».

Robert Fossier intervient à son tour pour indiquer que les livres 2 et 3 du

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mémoire lui paraissent le plan détaillé d'un travail à achever, lequel, com­biné avec les révisions de forme qu'il suggère pour le livre l, donneront nais­sance à l'ouvrage définitif que souhaitait Ch. de La Roncière. Il adresse ensuite ses compliments à Y. Grava, auquel le jury, après une brève délibération, confère l'habilitation à diriger des recherches.

Alain VENTURI NI

INFORMATIONS

Au cours de l'assemblée générale extraordinaire.convoquée à Marseille le 28 février 1996, Mme Martine Lapied, maître de conférence à l'Université de Provence, a été élue trésorière de la Fédération historique de Provence.

Le congrès de 1996 de la Fédération historique de Provence se tiendra à Arles les 12 ct 13 octobre. Il sera commun avec la Fédération historique du Languedoc méditerranéen et du Roussillon et aura pour thème d'étude:

La sociabilité dans la France méditerranéenne; ses formes, ses structures, ses espaces.

Pour plus de renseignement sur le thème d'étude, voir l'annonce détaillée parue dans le fascicule nO 182 (octobre-décembre 1995) de Provence historique, p.625.

Les 4' Rencontres historiques de la ville d'Istres auront lieu le 5 octobre 1996, au Centre éducatif et culturel.

Renseignements: Amis du Vieil Istres, téL: 42.55.12.91; Musée d'Istres, 4, place du Puits Neuf, 13800 Istres.