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Sous les pavés, la terre Lettre d’info du réseau des AMAP d’Ile-de-France Lettre d’info du réseau des AMAP d’Ile-de-France E d i t o n°8 novembre décembre 2009 L’année 2009 se termine et déjà nous voulons nous pro- jeter en 2010…mais si nous regardions un peu en ar- rière pour analyser les résultats de notre action depuis un an? Quand on est paysan, on a pour habitude de semer des graines, de les confier au sol, de protéger les plantes qui en sortent et de les accompagner jusqu’à la récolte pour en recueillir les fruits et les partager avec les consomma- teurs finaux. Lors de l’AG du Réseau en mars dernier, les Amapiens présents ont élu un Bureau et lui ont confié des missions pour mener à bien l’action en faveur des groupes AMAP de notre région : ils ont semé des graines d’avenir. Parmi ces missions, nous avons mis en route le projet de couveuse agricole pour permettre l’installation de fu- turs paysans maraichers et répondre ainsi à l’attente de nombreux consom’acteurs qui n’ont pas encore de pro- ducteur avec qui contractualiser. Tout le travail qui a été fait autour de ce projet ne s’est pas fait sans difficultés ni prise de risques des membres du bureau ; alors que nous avions la volonté d’avancer nous avons dû nous engager sur le chemin sans l’assurance de trouver les financements nécessaires à la réussite de nos objectifs. Grâce à l’engagement des membres du Bureau, et surtout de nos permanents, nous avons pu démarrer cette expérience et commencer de recevoir un début de soutien de nos partenaires. L’année aura été très tendue sur le plan financier, et nous avons été tentés d’abandonner certains projets, ou de les reporter : nous avons tenu bon, et grâce au soutien important de beaucoup de nos groupes, nous avons réussi à ne pas trébucher, et nous allons pouvoir terminer 2009 avec des comptes quasiment équilibrés : merci à vous tous qui avez compris les enjeux liés à votre soutien financier. Sur le plan national, un petit groupe est allé représenter la région au 1er rassemblement national des AMAP les 5 et 6 décembre à Anneyron dans la Drôme; le MIRAMAP est né et va permettre de mutualiser les expériences, de représenter le mouvement AMAP au sein des plus hau- tes instances, et, je pense, d’acquérir une véritable re- connaissance des pouvoirs publics et de la société civile. C’est un grand pas qui vient d’être fait. Alors que chacun commence à penser aux fêtes de fin d’année, le moment de se retrouver au sein des familles, nous voulons vous souhaiter des moments de bonheur et de convivialité: et surtout nous vous invitons à inscrire dans vos agendas la date de la prochaine AG, au cours de laquelle nous pourrons tirer ensemble les leçons de cette année qui se termine, et nous projeter dans l’avenir pour continuer de faire avancer les projets du Réseau AMAP Ile de France, votre Réseau. Jean-Louis Colas Cette Lettre est la vôtre : « Sous les pavés la terre » va bientôt fêter ses deux ans d’existence, déjà. C’est donc l’occasion de vous rappeler que cette lettre d’information se veut avant tout un lieu d’échanges et de partage d’expériences pour tous les Amapiens. Elle vise également à informer des réalités paysannes et à rappeler les principes de base des AMAP. Si vous souhaitez faire connaître les activités de votre groupe, une ac- tualité agricole, une lecture récente ou interviewer l’un de vos paysans, nous se- rions heureux de recevoir vos articles (300-400 mots) pour faire vivre la gazette! Bien sûr, vous pouvez nous proposer des articles que vous avez déjà écrits pour votre propre « feuille de chou ». Le prochain numéro devrait paraître fin janvier. Merci de nous faire parvenir votre prose avant le 15/01/2009. Et nous attendons aussi avec impatience vos commentaires, remarques ou idées de rubriques, à cette adresse: [email protected] La gazette est libre de droits, à condition d’en préciser la source. N’hésiter pas à la diffuser largement. Réseau des AMAP d’Ile-de-France – 26 rue Beaubourg – 75003 Paris www.amap-idf.org Tél 01 45 23 42 19 / Fax 01 79 73 86 52 S o m m a i r e Edito Au fil du réseau - Des terres agricoles à Rungis (Val de Marne) - «Des Parcelles pour nos assiettes» à Fontenay-sous-Bois le 7 novembre - Le point sur les InterAmap Rue Beaubourg - Bureau: opération «portes ouvertes» - Petit retour sur le questionnaire - Les Champs des Possibles - Programme de formation pour les responsables de groupes en AMAP - Amapiens d’IdF, comptez-vous! Un petit quiz pour les vacances... Grand Angle - Communiqué du Collectif Flins sans F1 suite au retrait du projet de circuit - La rencontre Miramap - Terre de Liens - Association Planète Lilas Cultivons notre jardin - Food INC. Un œil sur la terre - La fiche légume : Les Courges d’hiver - Le bulletin météo des spécialistes Portrait - La rose et le réséda Agenda

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Sous les pavés, la terreLettre d’info du réseau des AMAP d’Ile-de-FranceLettre d’info du réseau des AMAP d’Ile-de-France

Edito

n°8

novembre décembre 2009

L’année 2009 se termine et déjà nous voulons nous pro-jeter en 2010…mais si nous regardions un peu en ar-rière pour analyser les résultats de notre action depuis un an?Quand on est paysan, on a pour habitude de semer des graines, de les confi er au sol, de protéger les plantes qui en sortent et de les accompagner jusqu’à la récolte pour en recueillir les fruits et les partager avec les consomma-teurs fi naux. Lors de l’AG du Réseau en mars dernier, les Amapiens présents ont élu un Bureau et lui ont confi é des missions pour mener à bien l’action en faveur des groupes AMAP de notre région : ils ont semé des graines d’avenir. Parmi ces missions, nous avons mis en route le projet de couveuse agricole pour permettre l’installation de fu-turs paysans maraichers et répondre ainsi à l’attente de nombreux consom’acteurs qui n’ont pas encore de pro-ducteur avec qui contractualiser.Tout le travail qui a été fait autour de ce projet ne s’est pas fait sans diffi cultés ni prise de risques des membres du bureau ; alors que nous avions la volonté d’avancer nous avons dû nous engager sur le chemin sans l’assurance de trouver les fi nancements nécessaires à la réussite de nos objectifs. Grâce à l’engagement des membres du Bureau, et surtout de nos permanents, nous avons pu démarrer cette expérience et commencer de recevoir un début de soutien de nos partenaires.L’année aura été très tendue sur le plan fi nancier, et nous avons été tentés d’abandonner certains projets, ou de les reporter : nous avons tenu bon, et grâce au soutien important de beaucoup de nos groupes, nous avons réussi à ne pas trébucher, et nous allons pouvoir terminer 2009 avec des comptes quasiment équilibrés : merci à vous tous qui avez compris les enjeux liés à votre soutien fi nancier.

Sur le plan national, un petit groupe est allé représenter la région au 1er rassemblement national des AMAP les 5 et 6 décembre à Anneyron dans la Drôme; le MIRAMAP est né et va permettre de mutualiser les expériences, de représenter le mouvement AMAP au sein des plus hau-tes instances, et, je pense, d’acquérir une véritable re-connaissance des pouvoirs publics et de la société civile. C’est un grand pas qui vient d’être fait.

Alors que chacun commence à penser aux fêtes de fi n d’année, le moment de se retrouver au sein des familles, nous voulons vous souhaiter des moments de bonheur et de convivialité: et surtout nous vous invitons à inscrire dans vos agendas la date de la prochaine AG, au cours de laquelle nous pourrons tirer ensemble les leçons de cette année qui se termine, et nous projeter dans l’avenir pour continuer de faire avancer les projets du Réseau AMAP Ile de France, votre Réseau.

Jean-Louis Colas

Cette Lettre est la vôtre : « Sous les pavés la terre » va bientôt fêter ses deux ans d’existence, déjà. C’est donc l’occasion de vous rappeler que cette lettre d’information se veut avant tout un lieu d’échanges et de partage d’expériences pour tous les Amapiens. Elle vise également à informer des réalités paysannes et à rappeler les principes de base des AMAP. Si vous souhaitez faire connaître les activités de votre groupe, une ac-tualité agricole, une lecture récente ou interviewer l’un de vos paysans, nous se-rions heureux de recevoir vos articles (300-400 mots) pour faire vivre la gazette! Bien sûr, vous pouvez nous proposer des articles que vous avez déjà écrits pour votre propre « feuille de chou ». Le prochain numéro devrait paraître fi n janvier. Merci de nous faire parvenir votre prose avant le 15/01/2009. Et nous attendons aussi avec impatience vos commentaires, remarques ou idées de rubriques, à cette adresse: [email protected] gazette est libre de droits, à condition d’en préciser la source. N’hésiter pas à la diffuser largement.Réseau des AMAP d’Ile-de-France – 26 rue Beaubourg – 75003 Pariswww.amap-idf.org Tél 01 45 23 42 19 / Fax 01 79 73 86 52

Sommaire

EditoAu f i l du réseau- Des terres agricoles à Rungis (Val de Marne)- «Des Parcelles pour nos assiettes» à Fontenay-sous-Bois le 7 novembre- Le point sur les InterAmap

Rue Beaubourg- Bureau: opération «portes ouvertes»- Petit retour sur le questionnaire - Les Champs des Possibles- Programme de formation pour les responsables de groupes en AMAP- Amapiens d’IdF, comptez-vous! Un petit quiz pour les vacances...

Grand Angle- Communiqué du Collectif Flins sans F1 suite au retrait du projet de circuit- La rencontre Miramap- Terre de Liens- Association Planète Lilas

Cultivons notre jardin- Food INC.

Un œil sur la terre- La fi che légume : Les Courges d’hiver - Le bulletin météo des spécialistes

Portrait- La rose et le réséda

Agenda

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Au fi l du réseau

Dans le passé, Rungis était un village essentiellement agricole.

40 ha sont restés agricoles au fi l des différents POS, classés non

constructibles jusqu’en mai 2007.

Ces terres sont attenantes à d’autres terrains sur les communes

de Wissous (91) et Fresnes (94), formant un ensemble de 230 ha.

Les associations de défense de l’environnement ont milité pour

la création d’un parc public régional sur ces hectares verts. Un

secteur sur Wissous a été classé en zone naturelle sensible et 20

ha, propriété de la ville, sont devenus un parc public autour du

‘Château de Montjean’.

En mai 2007, les décrets de décision d’une OIN sur 12 commu-

nes dont Rungis ont été signés. Cette Opération d’Intérêt Natio-

nal, dirigée par l’Etat, vise à un vaste développement économi-

que accompagné de milliers de logements.

La crise, à la fois fi nancière, économique et aujourd’hui sociale,

remettra-t-elle en cause le développement tel qu’envisagé en

2007 dans les objectifs de l’OIN ?

A l’heure où Mr Borloo préconise que l’agriculture bio passe

de 2 à 6 % du territoire agricole français,

- à l’heure où les français et les franciliens se tournent de

plus en plus vers les produits alimentaires de qualité, res-

pectant la santé, les sols et l’environnement,

- à l’heure où de nombreux agriculteurs désireux de se réins-

taller sont en attente de terres agricoles,

- sachant que la FAO a déclaré en substance que l’agricul-

ture bio sera la réponse à la faim dans le monde,

il a semblé à l’association ‘Rêve de coccinelle’ qu’il y avait

là une action à conduire. En décembre 2008 elle a ajouté à

son objectif initial, d’agir pour que 2 ou 3 ha au moins soient

réservés à du maraîchage. L’installation d’un maraîcher bio

répondra à la demande d’alimentation saine, enjeu de santé

publique, tout en limitant les transports des denrées alimen-

taires. Ce sera aussi contribuer au développement durable

de la région.

La mairie de Rungis organise une réunion publique à la Gran-

ge Ste Geneviève le jeudi 17 décembre à 20 h 30. Tous les

groupes, AMAP, associations, qui peuvent venir à la réunion

pour soutenir cette proposition sont les bienvenus.

Pour ‘Rêve de Coccinelle’

Marie-Odile Bretagnol

Trois débats ont eu lieu ce jour-là :

1) Quel est l’usage des terres cultivables en Ile-de-France?

2) Où en est l’agriculture biologique dans notre région?

3) Quelques alternatives pour une consommation plus saine!

Fontenay-sous-Bois est une ville de 50.000 habitants de la

banlieue Est de Paris, il y a cinq AMAP, trois AMAP autour de

maraîchers, une AMAP autour d’un producteur de fruits et une

AMAP autour d’un éleveur de volailles, et tous nos producteurs

parcourent plus de 100 km pour nous apporter légumes, fruits

et volailles. En plus des AMAP existantes, il y a des listes d’at-

tente…

À partir de ce double constat de la forte demande et de la distan-

ce parcourue, nous avons eu envie d’échanger avec d’autres acteurs sur le thème de l’agriculture et de la proximité.

Nous avons pour cela invité des politiques du Conseil Régional

d’Ile de France, du Conseil Général du Val-de-Marne et de la

Ville de Fontenay ; nous avons aussi invité des représentants

de Terre de liens, de la SAFER et du Réseau des AMAP d’Ile de

France et bien sûr nous avons invité des agriculteurs et un re-

présentant du GAB (groupement des agriculteurs biologiques).

Nous participons à une prise de conscience collective,

même si elle n’est pas générale, que l’abandon de l’agriculture

intensive n’est pas un retour à l’âge de pierre, mais la sagesse

de modifi er une façon de cultiver qui s’avère nuisible pour le

plus grand nombre et aux conséquences néfastes pour la pla-

nète qui nous abrite.

Nous nous sommes posés, à l’occasion de cet après-midi, des

questions de géographie, des questions d’écologie et aussi des

questions d’économie. Nous avons échangé sur le métier de

paysan autant que sur les besoins alimentaires des habitants de

notre région. Partant de l’étude d’une situation locale en Ile de

France, nous pourrions extrapoler sur des pistes pour modifi er

la situation mondiale de la faim dans le monde.

Un représentant de l’association URGENCI, structure d’essai-

mage du principe des Teikei, CSA et AMAP au niveau mondial

a exposé le travail fait pour présenter cette alternative dans les

pays de l’Est ou en Afrique. Nous tenons à témoigner que les

AMAP ne sont pas un effet de mode, mais sont une alternative

pour des gens qui pensent qu’une autre façon de faire peut in-

fl uer sur des comportements de consommations réfl échies.

Certains sociologues ont étudié qu’un mouvement nouveau en-

traîne la majorité dès lors que 5% de la population est impli-

quée.

Les trois chapitres que nous avons abordés sont d’abord un

état des lieux de l’Ile de France et de la répartition des terres

cultivables et de la mise à disposition de ces terres pour ali-

« Des Parcelles pour nos assiettes »

à Fontenay-sous-Bois le 7 novembre

Des terres agricoles à Rungis (Val de Marne)

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Avant de partir pour la trêve des confi seurs, petit détour d’infor-

mation par nos chères InterAMAP....

InterAMAP Nord 77

Pas de date de bloquée, mais toujours dans les clous pour or-

ganiser en janvier la réunion des amap seine et marnaises de

presles en brie, ozoir, et val maubuée.

Petite Couronne Sud

L’association « Rêve de Coccinelle » à Rungis a accueilli la der-

nière réunion le 19 octobre. Cela a permis de discuter des terres

agricoles disponibles dans le secteur (voir article).

La prochaine rencontre aura lieu à Vanves le jeudi 14 janvier.

Boucle de Seine, Essonne

On en reparle en 2010, c’est promis !

Paris Nord

Là encore, une date promis pour 2010, mais déjà des idées de

thématiques de discussions :

prix du panier, diversité des légumes, ou encore «animation/mo-

bilisation d’un groupe», ou encore «plaisir de cuisiner», «élargir les

échanges et inventer d’autres activités autour des distributions

(conf, débat, infos, troc, écriture,...)», «engagement associatif,

bénévolat», «échanges avec d’autres assos locales», etc...

En voilà qui sont motivés....

Des motivés aussi pour lancer quelque chose dans la partie Sud

de Paris intra-muros – à voir si c’est plus qu’une bonne réso-

lution !

Bref, il va falloir être patients mais la rentrée sera généreuse.....

Par contre, côté InterAMAP Paysans, on n’a pas chômé

ces derniers mois, tant que la terre se repose:

− après la journée en extérieur du 28 juillet dans le Sud de la

région, sa sœur jumelle d’automne a eu lieu le 11 octobre près

de Mantes-la-Jolie grâce à l’accueil aux Millonnets de Sophie et

Caroline. Une matinée d’échange entre maraîchers autour des

parcelles, en particulier sur le thème des maladies et des rava-

geurs – et après un repas partagé et animé, une petite discussion

à bâtons rompus sur les partenariats avec les groupes AMAP

autour des questions des uns ou des autres.

− Et ce jeudi 10 décembre, nous avons remis ça, en intérieur

cette fois puisque c’est la coutume hivernale de se retrouver au

local du Réseau une fois par an. Et comme l’année dernière, les

paysans sont venus en nombre (entre 20 et 30 sur la journée!)

et pour une fois, enfi n, avec la présence d’autres producteurs

que des maraîchers pour échanger sur la diversifi cation en début

d’après-midi. Le matin, comme les maraîchers étaient entre eux

(c’était prévu) ils nous ont encore ébloui de leurs savoirs sur les

calendriers de semis. Pour le reste, la journée a eu le même for-

mat que les précédentes – surtout côté animation du repas.... !

A noter pour ces deux dernières dates : une présence réjouis-

sante de porteurs de projets d’installation (9 rien qu’à la der-

nière rencontre) qui se sont joint à nous pour échanger et ques-

tionner ‘les vieux sages’....!

Bref, non seulement ces journées semblent intéresser nos chers

paysans, mais elles sont surtout un moment privilégié pour se

rencontrer, mettre des visages sur des noms – et se rendre comp-

te que les efforts de chacun en faveur de l’agriculture paysanne

vont peut-être vraiment changer la donne en Ile-de-France.

Et pour ce qui est de rester plus ‘terrien’, nous avons déjà prévu

les prochaines rencontres de cet été et de cet automne.... mais

ça on garde encore un peu de suspens !

Shah-Dia Rayan

(côté compte-rendus, on a pas suivi le rythme mais tous serons

mis en ligne pour 2010... bonne résolution oblige !)

Le point sur les InterAmap

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Vous faites partie d’une InterAMAP? Pour les prochains numéros, racontez-nous vosexpériences de groupes en 400 mots, avec une petite photo pour illustrer!

Au fi l du réseaumenter les Franciliens. L’Ile de France ne répond pas à plus de 1% des besoins alimentaires de ses habitants. Ensuite,

nous avons interrogé la place que l’Agriculture Biologique trou-

ve dans notre région, sachant qu’au taux national de 2%, l’Ile

de France n’a que 0,78% de ses terres cultivables en Bio. Enfi n,

nous avons évoqué ce que représentent les AMAP dans les mo-

difi cations de comportement lorsque les habitudes prises par

défaut étaient celles l’approvisionnement auprès de la grande

distribution. Comment favoriser les circuits directs, les rencon-

tres entre mangeurs et producteurs…

Nous aurions aimé que naissent d’autres idées d’alternatives de consommation, de distribution, cela reste à penser.

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Tout d’abord merci à tous ceux qui ont répondu à notre questionnaire en ligne: vous avez été environ 160 à prendre quelques minutes pour nous aider à mieux vous connaître!

Voici donc, pour les curieux, une petite synthèse des réponses que nous avons reçues durant le mois de novembre, en atten-dant une analyse plus complète en début d’année... car vous nous avez fait beaucoup de retours intéressants. Et nous essaie-rons d’en tenir compte dans la mesure du possible pour conti-nuer à faire vivre le Réseau.

Et encore bravo pour ceux qui ont su détecter les erreurs dans le formulaire! Toutes nos excuses, nous ferons mieux la prochaine fois. Et nous avons deux heureux gagnants: ceux qui ont répondu « Youpi! » et « ;O) Vous dites ? » à la question subsidiaire!

Thème 1 : Renseignements généraux

Vous êtres 88% à faire partie d’un groupe adhérent du Réseau Amap-IdF, et 58% des groupes fonctionnent depuis plus de 3 ans.Par contre, votre ancienneté au sein de votre groupe est plus hétérogène :39% depuis 1 an - 28% depuis 2 ans -32% depuis 3 ans ou plus

71% des groupes ont un référent relai identifi é (« adhérent-relai ») mais 28% d’entre vous ne savent pas ce que c’est...

Thème 2: Fonctionnement et fi nancement

Vous êtes 68% à connaître le pilier « animation » et 62% à connaî-tre le pilier « installation ». Et 25% à ne connaître aucun des deux piliers.

En priorité, vous souhaiteriez que le Réseau se concentre sur:− l’accueil et la formation des nouveaux groupes et paysans en AMAP− la mise en place d’une couveuse régionale en faveur de l’installation agricole− l’accompagnement des collectivités territoriales souhaitant installer des paysans− le travail inter-associatif d’accompagnement des porteurs de projets à l’installation (avec Terre de Liens et le GAB)

Vous êtes 32% à être favorable à une augmentation de la coti-sation annuelle à 50€, 47% au-delà, et seulement 20% à ne pas souhaiter d’augmentation.23% des groupes semblent reverser 10€ par adhérent au Réseau et 21% entre 1et 3€.Pour ceux qui ne le font pas encore, 26% seraient prêts à rever-ser 3 à 5€ par adhérent et 23% 5 à 10 €.

Les autres formes de fi nancement envisageables les plus inté-ressantes selon vous sont l’adhésion de collectivités territoriales et les adhésions individuelles des amapiens (sympathisants, per-sonnes morales ou physiques).

Thème 3 : Fonctionnement local et InterAMAP

A la question: Votre groupe de consommateurs participe -t-il à un groupe InterAMAP ? 46% d’entre vous ont répondu « Oui », 13 % « Non » et 41% « je ne sais pas ». Vous pensez que les InterAMAP peuvent être pertinentes sur le sujets suivants:− Vie courante des associations et des partenariats AMAP− Actions communes en faveur de la préservation des terres agricoles− Accueil et accompagnement des nouveaux groupes en création− Diversifi cation des fi lières concernées par les AMAP (outre les maraîchers)

La prochaine Assemblée Générale du Réseau AMAP-IdF aura lieu le 28 mars 2009, sous réserve.Nous cherchons une salle pour 150 personnes – nous contacter si vous avez des pistes.

Bureau: opération «portes ouvertes»

Comme annoncé le 8 novembre dernier à la Journée d’automne, et à la veille de cette nouvelle année et surtout de la préparation de l’Assemblée Générale annuelle de votre association, les membres du Bureau ouvrent grand les portes des réunions...de Bureau! Si la vie du Réseau vous démange et que vous avez envie d’une séance en direct, n’hésitez pas, nous avons envie d’échanger et de créer des vocations. Ces réunions mensuelles ont un ordre du jour souvent chargé et sont des temps d’échange indispensables à la conduite de nos projets - que ce soit sur la vie associative et son animation comme sur les projets d’installation de futurs agriculteurs et les partenariats. Venez vous y frotter, voire vous y investir! Certaines amapiennes sont déjà venues partager des moments de travail collectif, d’autres amapiens ou amapiennes pourraient avoir les mêmes envies, avec la perspective de déclarer leur candidature pour la prochaine AG de mars 2010... Prenez contact auprès de Garlonn qui vous indiquera les prochaines dates de réunions dès janvier.

Anne Sophie, membre du Bureau

Petit retour sur le questionnaire

Rue Beaubourg

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Thème 4 : les outils d’information du Réseau

Communication: Pour 81% d’entre vous, les e-mails d’informa-tion du Réseau sont transmis directement par par votre adhé-rent-relai mais les informations sont également intégrées dans les communications de votre groupe (blog, forum, liste de diffusion) pour 71 % des sondés.D’après les questions posées, vous allez rarement sur le site www.amap-idf.org et vous ne consultez jamais l’agenda. La moitié d’entre vous reçoivent la Gazette du Réseau, mais 25 % ne la connaissent pas encore. Mais ceux qui la reçoivent sont une grande majorité à la lire. Et vous ne connaissez pas vraiment l’existence des forums.Une grande majorité (81%) souhaiterait la mise en place d’une newsletter.

Formation : seulement 15% des sondés ont déjà consulté le cen-tre de ressources documentaires en ligne du site www.amap-idf.org et vous êtres très peu nombreux à voir avoir emprunté nos livres, DVD ou panneaux pédagogiques.

Parmi les formations envisagées, celles qui vous intéressent le plus sont:

- comment faire vivre un partenariat groupe/paysan- les enjeux agricoles en Ile-de-France

Thème 5 : participation aux activités du Réseau

Seuls 14% d’entre vous ont participé à la dernière Assemblée Général en mars 2009 et 9% à un groupe de travail ou à une commission initiés par le Réseau. Vous êtes également peu nom-breux à envisager d’être le « parrain » d’un groupe en création et de l’accompagner dans sa mise en place.

Le « passeport bénévoles » qui récapitule engagements et mis-sions et ouvre la possibilité de Validation des Acquis de l’Expé-rience (VAE) vous intéresse particulièrement pour 61% d’entre vous.

Et 36% d’entre vous nous laissé leurs coordonnées en nous pro-posant leur aide... nous vous recontacterons prochainement se-lon les besoins.

Garlonn Kergourlay, Shah-Dia Rayan et Anne-Sophie-Car-nuccini

L’actualité de ces derniers mois a été dense au sein des Champs des Possibles, le dispositif de couveuse d’activités agricoles et rurales initié par le Réseau. Tout d’abord une naissance offi cielle, le 30 juin 2009: celle de l’association de préfi guration qui porte le dispositif et permet de le faire fonctionner dans l’attente d’une évolution probable, à moyen terme, vers une combinaison de statuts plus adaptée à l’activité. Le Réseau AMAP-IdF en est l’un des membres fondateurs, en qualité de personne morale. Le début de l’été a aussi été marqué par l’arrivée de Guilain, troi-sième « maraicher à l’essai » a être accueilli par le dispositif, après Alice et Jérôme. Tout juste diplômé du BPREA en maraichage biologique, Guilain teste son projet d’activité sur deux sites: la ferme de Toussacq (77) et le GAEC des Jardins Enchantés (78), pour le plus grand bonheur du groupe du Jardin de Poissy (26 paniers). En parallèle, grâce à l’activisme et à la ténacité des consom’acteurs de Poissy (78), se met en place, sur des terres appartenant à la commune, un projet de création d’une entité

agricole dédiée à la couveuse et susceptible d’accueillir Guilain (3 ha en maraichage et 3 ha en arboriculture). Un bel exemple concret de mobilisation citoyenne en faveur de l’agriculture pay-sanne, sur lequel nous aurons l’occasion de revenir dans un pro-chain numéro de la gazette.Au total, trois groupes de consom’acteurs (pour un total de 70 paniers) auront bénéfi cié en 2009 de contrats AMAP avec les jeunes apprentis paysans accueillis par la couveuse. Le nombre de paniers et/ou de groupes pourrait évoluer en 2010 en fonction de l’arrivée ou non de nouveaux candidats et de la montée en charge envisagée pour les jeunes déjà en place.L’année 2010 sera une année pleine de défi s pour la couveuse, ceux qui la font vivre et tous ceux que le projet intéresse: • Défi s en terme d’organisation d’une part, avec un passage du stade du tâtonnement et de l’expérimentation, à celui de la formalisation du dispositif, de son ouverture sur l’extérieur et de sa reconnaissance comme outil régional d’accompagnement de l’installation agricole,• Défi s fi nanciers ensuite avec un budget de fonctionnement à boucler, des investissements à réaliser et le lancement d’un appel à l’épargne (en partenariat avec Terre de Liens) pour le rachat des 70 ha de la ferme de Toussacq,• Défi s humains enfi n, avec la nécessité de conforter, de former, d’animer l’équipe des accompagnateurs (agriculteurs et non-agriculteurs) pour pouvoir essaimer le dispositif et accroitre ses capacités d’accueil.Motiver les paysan(e)s avec qui on est en contrat pour s’engager dans la transmission de savoirs, investir fi nancièrement dans le rachat collectif de la ferme de Toussacq, apporter des compéten-ces professionnelles au projet (en accompagnement de projets, ingénierie de formation, compta-gestion, réalisation de site inter-net...), etc. Les occasions pour tout un chacun de s’investir dans ce beau projet ne manqueront pas dans les mois qui viennent, n’hésitez pas à venir nous rejoindre !

Sylvain Péchoux

Les Champs des Possibles

Rue Beaubourg

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Depuis 2 ans, dans la cadre de sa mission d’accompagne-ment des AMAP, le Réseau s’attache à : − accueillir les nouveaux entrants (soirées d’information, kit créateur en rédaction...) − créer des moments d’échange de savoirs entre les paysans du Réseau.

Pour aller plus loin dans cette mission de formation des ac-teurs, le Réseau souhaite mettre en place une offre de formation à destination des res-ponsables de groupes en AMAP.

Objectif général Accompagner et former les responsables de groupes en AMAP pour leur permettre d’assurer leurs responsabilités :

• dans la vie du groupe (rôle gestionnaire et rôle d’animation de la vie collective) • dans la relation avec le paysan (rôle médiateur et pédago-gique)

Contenus envisagés Introduction : sensibilisation aux questions d’agricultures pay-sannes (soirée optionnelle ? avec intervenants) par des inter-venants du monde agricole

Module 1 (1/2j optionnelle ?) : Savoir gérer une association -

Droits, obligations, ressources - Intervention déléguée à une association partenaire

Module 2 (1 j obligatoire ? ) : Etre responsable d’un groupe en AMAP en Ile-de-France − les questions concrètes du partenariat avec le paysan (or-ganisation, prix, communication...) avec un intervenant paysan en AMAP − l’aspect humain du partenariat avec le paysan ; le rôle d’in-terface des responsables − l’aspect humain de l’association : animer un groupe, préve-nir et gérer des confl its

Calendrier

D’ici fi n 2009 : Conception du parcours de formation (en cours) Début 2010 : réalisation de deux modules complets assurant la formation d’une quinzaine de responsables et surtout per-mettant d’évaluer la pertinence du parcours proposé A partir du 2ème semestre 2010 : mise en place stable du parcours de formation, avec évaluation et évolution permanente

Ces actions vous intéressent ? Votre participation est la bien-venue !

Shah-Dia Rayan

Programme de formation pour

les responsables de groupes en AMAP

1) Combien y a-t-il de groupes en AMAP fonctionnant en IdF ?2) Combien y a-t-il de groupes en AMAP recherchant un partenaire maraîcher en IdF ?3) Combien y a-t-il de paysans en AMAP en IdF ?4) Combien peut-on espérer d’installations en AMAP en IdF en 2010 ?5) Combien y a-t-il de groupes en AMAP adhérents au Réseau AMAP-IdF en 2009 ?6) Combien y a-t-il de paysans en AMAP adhérents au Réseau AMAP-IdF en 2009 ?7) Combien y a-t-il de maraîchers en AMAP en IdF ?8) Combien y a-t-il de chevriers en AMAP en IdF ?9) Combien y a-t-il de paysans-boulangers en AMAP en IdF ?10) Combien y a-t-il de éleveurs de bovins en AMAP en IdF ?11) Combien y a-t-il de conchyliculteurs en AMAP en IdF ?12) Combien y a-t-il de apiculteurs en AMAP en IdF ?13) Quel est le taux d’autonomie alimentaire de la région IdF ?14) Combien d’hectares de SAU urbanisés chaque année ?15) Quelle est la proportion de terres agricoles et naturelles en IdF ? 16) Quelle est la proportion de terres agricoles en IdF ? 17) Quelle est la proportion de terres en grandes culture par rapport aux terres agricoles en IdF ?18) Combien de maraîchers (en %) ont disparus sans être remplacés dans les 20 dernières? 19) Combien y a t-il d’agriculteurs bio en IdF ? 20) Combien y a t-il de maraîchers bio en IdF ? 21) Quelle est la proportion de maraîchers bio en IdF par rapport à l’ensemble des maraîchers de la région ?22) Quelle est la proportion de paysans bio en IdF par rapport à l’ensemble des paysans de la région ?23) Quelle est la surface en agriculture bio en IdF ? (par comparaison en France et en Europe)

Amapiens d’IdF, comptez-vous! Un petit quiz pour les vacances...

1) 147 2) 48 projets + 20 en recherche 3) entre 80 et 90 4) 10 5) 114 6) 31 7) 40 8) 3 ou 4 9) 3 ou 4 10) 1 11) 0 12) 2 13) 1% 14) 1100 ha 15) 75% 16) 50% 17) 90% 18) 70% 19) 86 20) 30 21) 10 % 22) 1 % 23) 0,8% (France: 1,86% et Europe: 2,73%)

Rue Beaubourg

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Une petite délégation francilienne était présente à cet évé-nement: deux administrateurs, Jérôme Dehondt et Jean-Louis Colas, les trois salariés (Shah-Dia, Sylvain, Garlonn), quelques amapiens motivés: Claire Martin-Gousset (Panier Vanvéen), Marie-Eugène Zozor (Panier de l’Echange), Anne Lothoré (Amap de la Butte), et deux personnes extérieures: Michel Bogé, Président des Consomm’acteurs associés, et Jean-Baptiste Paranthöen, chercheur. Nous avons été très bien accueillis par la MFR – et nous tenions à saluer la qualité de l’organisation de cette rencontre: bravo à Elody, Amandine et Aurélie, nos collègues de Rhône-Alpes.

Communiqué de presse du MIRAMAP – 9 décembre 2009 Mouvement Inter-Régional des AMAP

Le MIRAMAP est (bien) né !

La première rencontre nationale des AMAP (Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne) s’est déroulée les 5 et 6 décembre 2009 dans la Maison Familiale et Ru-rale d’Anneyron (Drôme). Elle a réuni cent vingt participants : producteurs et consomm’acteurs en AMAP venus de dix-sept des vingt- deux régions de France métropolitaine, mais aussi élus, chercheurs et responsables d’organisa-tions partenaires, qui avaient tous préparé depuis plusieurs mois ce rendez-vous fondateur.

Les acteurs des AMAP ont démarré ces deux jours de tra-vail collectif, par une réfl exion autour de quatre thématiques transversales :

• Garantie de l’éthique des AMAP ; • Installation, accompagnement et foncier agricoles• Accessibilité des AMAP pour tous• Vie et diversité des AMAP.

Organisés en ateliers, ces échanges ont permis de révéler la grande richesse et diversité d’apports des AMAP, ainsi que le besoin de mutualisation des expériences, pratiques et outils développés par les AMAP et leurs Réseaux territoriaux, faisant le constat d’une réelle disparité de développement d’une région à l’autre.

Le circuit de formule 1 à Flins-Les Mureaux est bien mort et enterré, et les terres reviennent à l’agriculture biologique ; le Président du Conseil Général, Monsieur Alain Schmitz vient de l’annoncer.Cette victoire du bon sens et de la raison est le résultat de la très forte mobilisation citoyenne qui a vu le jour pour s’opposer à ce projet aberrant.Tous ceux qui ont participé, sous une forme ou sous une autre, à cette mobilisation ont droit à une part de ce résultat.Le Collectif Flins sans F1 est dans l’action depuis plus d’un an. Il se félicite de cet aboutissement et remercie les citoyens, les municipalités et les associations qui se sont opposés à ce circuit.

Le Collectif Flins-sans F1 continue la lutte aux côtés des col-lectifs Val d’Oise sans F1 et Courtcircuit Val d’Europe contre les autres projets de nouveaux circuits qui doivent également être abandonnés.

L’action paie … il faut s’en souvenir !

site : http://www.collectif-sansf1.fr/[email protected]

La rencontre Miramap des 5-6 décembre à Anneyron

COMMUNIQUE DU COLLECTIF FLINS SANS F1 SUITE AU

RETRAIT DU PROJET DE CIRCUIT (1er décembre 2009)

Grand Angle

Manifestation du 13 juin 2009 contre le projet de F1 : 500 participants

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Amapiennes, amapiens, motivé(e)s de l’agriculture pay-sanne, on ne vous présente plus Terre de Liens ?! Allez si quand même, une petite piqûre de rappel, sans bon de vaccination ni prise de tête !

Garantir au paysan un débouché pour ses produits, c’est

bien ! Car quand on est paysan, écouler ses produits est parfois juste impossible, en particulier quand on privilégie la qualité sur la quantité. Assurer au paysan un revenu pour ses produits de qualité, c’est mieux ! Car vendre ne suffi t pas, encore faut-il que le paysan en tire un revenu (et oui!).Assurer au paysan un revenu connu à l’avance, et ce dès le début de la mise en culture des produits, là, c’est encore bien mieux ! Impossible ? Et pourtant, c’est bien ce que font les Amap !

Les Amaps, des atouts… et limites pour les paysans

UNE DÉMARCHE GLOBALE L’après-midi, deux tables rondes ont permis de souligner les interactions entre AMAP et alternatives en agriculture, politiques territoriales et économie sociale et solidaire, posi-tionnant ainsi cette forme de partenariat entre agriculteurs et consommateurs dans les problématiques politiques plus globales de l’économie et du territoire.

Elles ont en effet rassemblé des acteurs divers : Didier Jou-ve (Vice-président de la région Rhône-Alpes, chargé des politiques territoriales), Philippe Chesneau (Vice-président de la région PACA, chargé des politiques territoriales), Jacky Blanc (Président du directoire de la NEF), Sjoerd Wartena (Président de l’association Terre de Liens), André Bouchut (secrétaire national de la Confé-dération Paysanne), Bernard Dufournet (administrateur national de l’association Bioconsom’acteurs) et Eliane An-glaret (Membre de Nature & Progrès), pour des échanges riches avec la salle.

UNANIMITÉ FONDATRICE La deuxième journée, consacrée à la réfl exion sur la struc-turation du mouvement, a vu la décision, à l’unanimité, de fonder le Mouvement Inter Régional des AMAP (MIRAMAP) en tant qu’association régie par la loi du 1er juillet 1901. MIRAMAP souhaite rassembler tous les producteurs et consomm’acteurs ainsi que tous les Réseaux d’AMAP constitués sur différents territoires, qui adhèrent à son docu-ment fondateur, le Socle Commun, et qui souhaitent porter les valeurs de la Charte des AMAP. L’objet de l’association MIRAMAP est de renforcer la cohésion des AMAP à travers le partage d’une éthique commune, de mutualiser toute la richesse des expériences, des pratiques et des outils déve-loppés par les AMAP et les réseaux territoriaux, et de faire la promotion des AMAP au niveau national.

UN COLLECTIF PROVISOIRE Le MIRAMAP renforcera ainsi le lien entre les AMAP et leurs

réseaux à travers une plateforme d’échanges et de mutua-lisations. Il mènera des actions de promotion nationale des AMAP et participera à des initiatives visant à développer, en France, une agriculture respectueuse de l’Homme et de son environnement, des circuits courts de proximité et une consommation responsable. Il visera également à faci-liter l’émergence et la pérennisation des AMAP, sans pour autant se substituer aux dynamiques locales. Photo MIRAMAP: vous reconnaitrez peut-être, au premier rang, Jérôme Dehondt (à gauche) et Jean-Louis Colas (à droite).

Dans cette perspective, un collectif du MIRAMAP a été mandaté sur une durée d’un an pour lancer ces orienta-tions et préparer une deuxième rencontre nationale des AMAP qui se déroulera à la fi n de l’année 2010, tout en réfl échissant à la pérennisation du mouvement. Contact : Elodie Lagier, coordinatrice de la première ren-contre nationale des AMAP Téléphone : 06 12 14 09 33 - Courriel : [email protected] Pour en savoir plus consulter le site de MIRAMAP : http://miramap.org

Terre de Liens – Parce que s’ils n’accèdent pas à la terre, les

paysans et leurs productions de qualité ne seront plus!

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En effet, dans les amap, paysans et consommateurs s’ac-cordent sur les produits de qualité à cultiver, la période de distribution et la répartition de la récolte ; les consomma-teurs préfi nancent cette récolte à venir. Le paysan produit alors dans des conditions moins risquées, et cela peut par-ticiper à maintenir ce type d’agriculteurs peu favorisé par ailleurs (concurrence déloyale, politique agricole…).Pour autant, encore faut-il que les paysans aient de la terre à cultiver. Et oui, pas de paysans sans terre ! Or, la terre, devient de moins en moins accessible.

Perte de terres agricoles et de paysans En France, chaque jour, 160 ha de terres agricoles sont dé-truits, recouverts de béton ou bitume de villes et pavillons (soit 1 département tous les 10 ans, 2,5 fois plus qu’en Allemagne !). Moins de terre agricole disponible donc, mais par contre, la demande elle ne diminue pas, et la pression sur le fon-cier fait monter les prix. Aussi, quand un agriculteur quitte/vend sa ferme, ses terres sont avant tout reprises par des agriculteurs déjà installés, ayant du capital et souhaitant s’agrandir encore. Les départs ne sont pas compensés par de nouveaux agriculteurs : 200 fermes disparaissent ainsi chaque semaine en France. Cette concentration foncière entre toujours moins d’agriculteurs est synonyme de perte de savoir-faire et de diversités culturale et culturelle. En Ile-de-France, cette problématique est particulièrement pré-gnante. C’est là que Terre de Liens (et vous !), intervenez !

Terre de Liens, c’est quoi ? Un mouvement associatif composé d’une association na-tionale et d’antennes et associations régionales. Ce mou-vement favorise l’accès collectif et solidaire à la terre, via

l’acquisition de terres, et l’installation de paysans respec-tant les équilibres des écosystèmes, agriculteurs biologi-ques… Ce mouvement s’est doté de deux outils de fi nance solidaire: la Foncière, et le Fonds de dotation qui acquièrent des terres pour les louer aux paysans avec des baux envi-ronnementaux.

Terre de Liens, c’est qui ? Des femmes, des hommes, urbains, ruraux, vous, en tous cas des citoyens favorisant l’installation de paysans, le res-pect de l’environnement et la relocalisation de l’agriculture. Comment ? En devenant : - membre de l’Association Terre de Liens (adhérez, pour 20euro/an seulement !)- actionnaire de la Foncière : et si votre épargne se faisait solidaire et alimentaire ? placez votre épargne ou celle de vos (petits) enfants ici (cogestion avec la NEF) plutôt qu’ailleurs (100 euros/action, avec des avantages fi scaux !) : ne laissez les banques utiliser votre épargne pour fi nancer des produits fi nanciers ou entreprises que vous ne cau-tionnez pas !; pour soutenir l’agriculture de votre région, vous pouvez dédier vos actions à l’Ile-de-France ou à des projets franciliens.- ou donateur au Fonds de dotation.

Anne Lothoré (Amap de la Butte)

Pour soutenir et participer à Terre de Liens, consultez le site www.terredeliens.org ou contactez Valérie Ro-senwald, coordinatrice de l’antenne Terre de Liens Ile de France

Qualité au sens large, faisant référence à des critères environnementaux, économiques et sociaux (Cf. charte de l’agriculture paysanne).

A 5 km de Paris, à proximité du métro Villejuif Louis Aragon à Vitry sur Seine, Planète Lilas construit depuis 2006-2007 un projet économique, éducatif, social et associatif alterna-tif et innovant sur des terrains appartenant au Conseil Gé-néral du Val de Marne et situés dans le parc départemental des Lilas.Le projet a été initié à partir de l’université de Paris 8 et se veut à la fois économique, social, éducatif mais aussi expérimental.Le projet multiforme ne peut être décrit en quelques lignes. Nous insisterons ici uniquement sur l’aspect économique du projet.L’originalité économique du projet réside dans une nouvelle façon d’imaginer le métier de paysan. Actuellement, celui-ci s’endette très souvent pour acquérir son outil de travail. Cet

endettement est d’autant plus lourd à supporter que les revenus agricoles sont aléatoires et généralement en baisse pour beaucoup d’agriculteurs. Planète Lilas propose aux paysans intéressés des modali-tés particulières d’installation. Premièrement, le caractère public du foncier limite les déri-ves spéculatives notamment en milieu urbain et rend pos-sible une installation agricole dans un espace public ouvert aux visiteurs (cela permet la rencontre régulière paysans-citadins et la réduction de la coupure entre les travailleurs des villes et des champs !)Pour l’instant, nous avons une Convention d’occupation du domaine public départemental sur 2 ha (3 ha en 2010) mais nous devrions aller à terme vers un bail rural à clauses environnementales si nous voulons pouvoir investir dans du matériel suffi sant. L’accès à la Terre étant partiellement réglé, il reste à fi nan-cer le matériel. Celui-ci est fi nancé par de l’apport associatif et des prêts (France Active et Cigales). L’outil de travail de-vient la propriété de la structure « Planète Lilas » ce qui évite un endettement des paysans. Ceux-ci sont salariés pour le moment mais d’autres statuts peuvent être envisagés (coo-

Association Planète Lilas

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Grand angle pérateurs ou indépendants).Le principal pour nous est que l’échange entre le paysan et le consommateur se fasse sur des bases équitables et qu’entreprendre ne signifi e pas s’endetter personnellement et se mettre en danger économique.

Tout cela reste encore balbutiant et nous avons besoin d’investir beaucoup ; nous envisageons de faire appel à l’épargne populaire et à nos amis des réseaux alternatifs.Voici nos principales activités

Activités principales : -Maraîchage –circuit court agricole « bio-équitable » (3000 m² en 2007, 8000 m² en 2008 et 18000 m² en 2009) -Education populaire et vie associative (Ciné-débats, sor-ties, découvertes d’alternatives, fêtes, pique nique, confé-rences, travaux sur le jardin, initiatives locales diverses…) : 15 à 20 initiatives par an environ-Visites et/ou ateliers pédagogiques avec les enfants et adolescents dont le festival de l’Oh à partir de Décembre 2009-Accueil de chantiers internationaux de volontariat chaque année depuis 2007 pendant 2 mois l’été.

Planète Lilas, c’est actuellement :

-230 adhérents et sympathisants dont 1/3 actifs-39 paniers hebdomadaires de légumes (début des paniers en 2008 : 4 paniers en Juillet 2008. 23 paniers en Mars 2009 et 39 paniers depuis Octobre 2009) et 12 autres à venir à partir du 17 Décembre.-110 personnes abonnés au détail (système d’avance mis en place depuis Janvier 2009)

-2 agriculteurs dont un à temps plein embauché au 1er Mars 2008 et 1 seconde agricultrice embauchée le 1er Dé-cembre 2009 (70% maraîchage, 30% montage de projets pour préparation jardin solidaire avec des centres sociaux et médico-psychologique).-1 coordinateur semi-bénévole à temps plein

Objectif 2010 :

-Recrutement d’un animateur pédagogique en Mai 2009 pour faire face aux sollicitations nombreuses de demandes de visites et d’ateliers pédagogiques (Jardin pédagogique et jardin d’expérimentation)-Jardin solidaire avec des centres sociaux et médico-psy-chologique (Samsah)-Développement des activités maraîchères sur 3 ha- Travail de conseil pour développer le bio dans la restaura-tion collective municipale

Besoins urgents : des moyens fi nanciers pour investir.

Contact : Philippe Maingault

Courriel : [email protected] : http://planete-lilas.ouvaton.org/

Nous ne sommes pas certifi é bio pour l’instant mais la production est intégralement bio dans les faits. L’équité est un objectif ; il s’agit d’une part de raccourcir le circuit d’échanges (direct producteur-consommateur) et d’autre part de permettre à terme au producteur une rémunéra-tion prenant en compte son apport social réel.

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On se demande comment le système a pu dériver à ce point, on se dit que les dommages collatéraux ne pourront jamais être réparés, et on a envie de tout, sauf d’un steak haché. Sans avoir réellement découvert ce que l’on ne sa-vait pas déjà, on en sort quand même sûr d’une chose : ce système est à bannir. Mais … quelles sont nos solutions ?

… un débat.

Après la présentation du fi lm, les participants ont pu échan-ger autour d’un débat animé par Jean-Pierre Anglade de l’association Nature & Progrès, un ambassadeur de Terre de Liens, Alexandre Mourot, et deux représentantes des AMAP du 18ème.L’objectif du débat était de revenir sur le fi lm et nos im-pressions, mais aussi de faire le lien avec la situation en France : l’accès à l’alimentation de qualité, l’agriculture d’aujourd’hui, le rôle des citoyens dans le changement de nos habitudes et de nos modes de consommations.Mais la première question qui s’est posée a été celle de la défi nition de l’agriculture biologique : qu’appelle-t-on biolo-gique ? Qu’attend-on du bio ? Est-ce que le bio aujourd’hui peut répondre à l’élargissement de ces productions pour dépasser les modes de production de masse de l’indus-trie agroalimentaire ? Comment s’organiser pour opérer un changement d’échelle ?Telles ont été les grandes questions débattues avec les participants.Certes, Food Inc. traite des réalités effrayantes qui se pas-sent au Etats-Unis, mais les consommateurs français sont eux aussi concernés par les failles de l’industrie agroalimen-taire et des lobbies industriels : érosion des sols, assèche-ment des nappes, pollutions phytosanitaires, obésité, bais-se de la fertilité, poulets à la dioxine, maladies infectieuses des animaux, présence d’OGM dans les produits…En défi nitive, ce qui est ressorti est l’importance des démar-

ches citoyennes. Lorsque nous nous sentons concernés, nous pouvons réfl échir à ces problématiques et trouver les alternatives aux travers de l’industrie agroalimentaire et des fi lières de distributions de masse. Et cela a conclu le débat, un peu de la même façon que le fi lm s’est conclu : « Vous pouvez voter pour ce que vous mangez… trois fois par jours…».

Julie Gassien (Haricot Biomagique - 18ème)

Food INC.

Cultivons notre Jardin

Synopsis du Film :

FOOD, INC. décortique les rouages d’une industrie qui altère chaque jour notre environnement et notre santé. Des immenses champs de maïs aux rayons colorés des supermarchés, en passant par des abattoirs insalubres, un journaliste mène l’enquête pour savoir comment est fabriqué ce que nous mettons dans nos assiettes. Derrière les étiquettes pastorales de « produits fermiers », il découvre avec beaucoup de diffi culté le tableau bien peu bucolique que les lobbys agro-alimentaires tentent de cacher : conditions d’élevage et d’abattage du bétail désastreuses, collusion entre les industriels et les institutions de régulation, absence de scrupules environnementaux, scandales sanitaires…Éleveurs désespérés, experts indépendants (comme Eric Schlosser, l’auteur de FAST FOOD NATION), entrepre-neurs intègres et défenseurs du droit des consommateurs esquissent, chacun à leur manière, le portrait d’une industrie qui sacrifi e la qualité des produits et la santé de ses clients sur l’autel du rendement.

Festival International du Film d’Environnement– Compétition Offi cielleFestival de Berlin 2009 – Section « Cuisines et Cinéma »Festival de Toronto – Sélection Offi cielle

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Retrouvez la fi che complète à télécharger avec le tableau des différentes courges: http://amapsaintfi acre.free.fr

Méli-mélo de cucurbitacées(Jardin du Maraîcher – Vert le Grand)

Leur cultureLeurs nombreuses variétés d’origines différentes ne per-mettent pas de donner des conseils généraux adaptés à toutes.En ce qui concerne la cueillette ou l’achat, vérifi er soigneu-sement l’état de la courge d’hiver, car une courge qui n’est pas à maturité sera peu savoureuse et sa peau sera lui-sante; une courge trop vieille sera fi breuse et légèrement pâteuse. Choisir une courge intacte et ferme, lourde pour sa taille, avec une peau terne, signe qu’elle a été cueillie à pleine maturité. La courge entière devrait conserver une partie de la tige qui la reliait à la plante, ce qui ralentit sa déshydratation. Écarter une courge d’hiver fendue ou dont la peau présente des taches brunâtres et amolliesLeurs variétés Quelques mots sur la citrouille et le potiron...La citrouille se présente sous une forme ronde et de cou-leur orangée. Quant au potiron, selon la variété, il est plus ou moins aplati; sa couleur va d’un orange rougeâtre au vert foncé. Pour distinguer l’espèce, on se fi e au pédoncule : celui du potiron est tendre et spongieux, cylindrique et évasé près du fruit, tandis que celui de la citrouille, dur et fi breux, a cinq côtes anguleuses et n’a pas de renfl ement au point d’attache. On dit que la pulpe du potiron possède un goût plus fi n que celui de la citrouille. Les courges font partie de la grande famille des Cucurbitacées dans laquelle les botanistes ont identifi é environ 130 genres différents, eux-mêmes divisés en 800 espèces environ.

DégustationConservation :La plupart des courges se conservent très bien entières, plusieurs semaines (voire plusieurs mois !)

• A l’abri, (dans une cave par exemple), grâce à leur peau assez épaisse qui les protège.• Au réfrigérateur : Vous pouvez également les conserver au frais une fois entamées, quelques jours emballées dans du fi lm alimentaire. • Au congélateur : crues (blanchies au préalable) ou cuites, toutes les courges supportent très bien la congélation. Dé-coupez-les avant pour les décongeler plus rapidement !

En cuisine :Les courges se cuisinent à toutes les sauces. L’avantage qu’elles ont, c’est ce côté sucré, qui permet de les utiliser dans des desserts sans trop sucrer à nouveau.• Les courges peuvent être cuites entières non pelées dans de l’eau bouillante salée (env. 30 mn pour des petits pâtissons à 1h pour une courge spaghetti), 20 mn à la vapeur ou au four à 180°, après les avoir percées en divers endroits avec un couteau ou une fourchette pour éviter qu’elles n’éclatent à la cuisson• En soupe, elles se prêtent aux veloutés, relevés de crème fraîche, lardons, oignons, châtaignes... A servir dans la coque récupérée pour faire de l’effet !• Idem pour les purées, gratins et tartes salées, auxquelles on ajoutera du fromage de chèvre, de la feta, du parmesan ou un fromage à pâte pressée type comté, beaufort, cantal.• Farcies, elles sont superbes, la chair cuit lentement en s’im-prégnant des saveurs de la farce. • Sur le barbecue! Couper des tranches de potiron ou de ci-trouille, les enduire d’huile d’olive et les faire griller au barbecue ou sous le grill.• Certaines se consomment aussi crues, râpées avec une vi-naigrette ou en rémoulade : butternut (doubeurre), patidou et potimarron.• Côté dessert, pas de jaloux. Elles s’utilisent en tartes su-crées, gâteaux, gaufres, beignets, confi tures... • On peut aussi passer sa chair à la centrifugeuse pour obte-nir un jus que l’on mélangera à celui d’un fruit plus sucré, la pomme par exemple. Aromatiser avec de la muscade ou du gingembre moulu.

La fi che légume du Panier Saint Fiacre :

Les Courges d’hiver (extrait)

Un oeil sur la Terre

Astuce «récup»Ne jetez pas les pépins de courges ! Rincez-les, faites-les blanchir 5 min à l’eau bouillante et égouttez. Ensuite, faites-les griller à la poêle à sec, avec du sel et des épices, ou au four, de la même manière, pendant quelques minutes sous le grill. Vous obtiendrez des graines apéritives, surprenantes mais délicieuses ! (riches en zinc).

Bibliographie : «La fabuleuse histoire des légumes» d’Evelyne Bloc-Dano Édition Grasset (2007)Web: www.bambin-nature.com/La-grande-famille-des-courges.html - www.recettes-et-terroirs.com/produit_detail-8-495-1.html _ www.passeportsante.net/fr/Nutrition/EncyclopedieAliments/Fiche.aspx?doc=citrouille_nu Recettes de cucurbitacées : http://www.verte-vallee.fr/recihome.php

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Cette année a été, dans l’ensemble, plutôt favorable aux cultures maraîchères. Les récoltes d’automne ont put être réalisées dans de bonnes conditions, rendement et qua-lité sont bien là. Mais comme vous le savez, on aime bien se plaindre du temps qu’il fait, cette fi n d’année nous en donne l’occasion...

Après des saisons bien marquées, cette fi n d’automne très humide et anormalement chaude a de lourdes conséquen-ces. Tout a commencé par un – 4° le 15 octobre avec une semaine très froide, occasion d’abimer les derniers légumes d’été (courges, salades,...), mais peu de conséquences, ensuite plus rien, des nuits à 10° fi n novembre, beaucoup d’eau. Les conséquences sont multiples : maladies et rava-geurs prolifèrent dehors et dans les serres et de nombreu-ses cultures (poireaux, épinard, roquettes, laitues, choux...)

en pâtissent, plus ou moins gravement. Un autre problème, les conditions de conservations de nos belles récoltes.

A moins d’être équipé de vastes chambre froides, les lé-gumes ont trop chaud, des racines et feuilles repoussent puis pourrissent dans les caisses de stockages. Un dernier soucis, moins grave, les cultures ont pris de l’avance et nos planning de récoltes en sont bouleversés, l’abondance de ce mois de novembre risque d’engendrer des manques dans les mois suivants.

Je vous l’avait bien dit qu’on était jamais content, mais bon on demande pas grand chose, juste un temps de saison, ça devient rare...

Laurent Marbot

Le bulletin météo des

spécialistes

Un oeil sur la Terre

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Portrait

C’est souvent des rencontres les plus improbables que naissent les plus belles histoires. Et comme l’objet de cet-te gazette est de mettre un peu de poésie dans nos vies, je m’en vais vous conter celle-ci - avec un peu moins de talent qu’Aragon, j’en conviens. Voici les deux protagonistes de notre histoire.Jean-Louis a 60 ans, il est agriculteur dans le sud de la Seine et Marne comme son père et son grand père avant lui. La polyculture élevage a toujours été pratiquée sur la ferme, avec cependant dans les années 70-80, à l’instar C’est souvent des rencontres les plus improbables que naissent les plus belles histoires. Et comme l’objet de cet-te gazette est de mettre un peu de poésie dans nos vies, je m’en vais vous conter celle-ci - avec un peu moins de talent qu’Aragon, j’en conviens. Voici les deux protagonistes de notre histoire.Jean-Louis a 60 ans, il est agriculteur dans le sud de la Seine et Marne comme son père et son grand père avant lui. La polyculture élevage a toujours été pratiquée sur la ferme, avec cependant dans les années 70-80, à l’instar de beaucoup d’autres exploitations, une spécialisation croissante et une réduction importante du nombre d’actifs. Jean-Louis gérait ainsi encore il y a peu 140 ha en polycul-ture, production de semences et élevage ovin, seul avec un salarié. Et puis, au tournant des années 2000, c’est la remise en question avec comme conséquence le choix de la diversifi cation et celui du passage en bio. A 50 ans ré-volus, Jean-Louis se lance dans le maraichage : un sacré défi pour qui connait les contraintes liées à cette activité, et sacrément bien relevé vous diront ses consom’acteurs et collègues ! Côté militantisme, c’est un parcours « modèle et moderne » là aussi, du local au national, dans le syn-dicalisme agricole (CDJA), les groupes de développement agricole (FD et FNGeDA) et, au soir d’une carrière profes-sionnelle bien remplie, le bureau du réseau des AMAP d’Ile de France !Freddy - quel âge a-t-il Freddy d’ailleurs ? - nul ne le sait mais une certitude est que la retraite n’est pas pour de-main ! Freddy se défi nit volontiers comme un « néo-rural » (auquel j’ajouterais tendance « tabacool » s’il le permet !). Son histoire avec l’agriculture est faite de grands départs et de belles retrouvailles. Après avoir un temps renié ses origines paysannes, avoir vadrouillé de par le monde, il se forme en biodynamie et se jette dans l’aventure. Du monde paysan, il a connu tous les métiers (ou presque), toutes les productions (ou presque), toutes les régions (ou presque) et toutes les galères aussi... Aujourd’hui Freddy et son asso-

cié Fred font jaillir les légumes d’une micro-exploitation (1,5 ha) dans les Yvelines qui répond au doux nom des Jardins Enchantés. Un parcours alternatif et atypique du début à la fi n, des engagements nombreux et variés, et un sommet: le bureau du réseau des AMAP d’Ile de France !Vous voyez où je veux en venir ?

L’eau et le feu.Bon j’avoue ça fait un peu cliché mais il y a de forte chance que vous le ressentiez comme ça quand ça vous arrivera de les croiser dans un débat ou une réunion.De prime abord en effet, tout semble les opposer: Freddy c’est le spécialiste ès grandes envolées, le cœur et les tri-pes sur la table, pas de compromission et pas d’auto-satis-faction. Ça parle vrai, ça parle fort, ça empêche de penser en rond et de s’endormir sur sa bonne conscience: bref ça réveille ! Jean-Louis c’est la force tranquille, la voix de la sagesse, l’expérience qui parle, mais attention à l’eau qui dort (au sens propre – surtout si la réunion a lieu après le repas - comme au fi guré !).Mais comme je vous ai promis une belle histoire, il se trouve que ce qui les unit est bien plus profond que ce qui semble les séparer. C’est d’abord un profond amour de leur métier, une sensibilité rare aux choses de la nature et un très grand savoir-faire acquis au cours d’années de pratiques, d’ob-servations et d’expérimentations. Jean-Louis et Freddy - tous leurs collègues vous le diront - ce sont des paysans complets. Complets, compétents mais toujours en quête. Il est ainsi toujours étonnant de les entendre séparément confi er qu’ils en apprennent tous les jours depuis qu’ils tra-vaillent ensemble, et de les observer deviser sur les amélio-rations possibles de tel ou tel technique culturale. Car en effet, depuis le mois de mars 2009, Freddy et Jean-Louis travaillent ensemble, sur le site de la ferme de Tous-sacq, à l’accompagnement des maraicher(e)s à l’essai accueillis par la couveuse d’activités mise en place par le Réseau. Ils se sont retrouvés là, mus par une même volonté de transmettre leurs savoir-faire, par un même sentiment de l’urgence de l’avènement d’un autre modèle agricole et par une même conviction que les AMAP sont une des so-lutions les plus pertinentes pour cela. Ils donnent de leur temps sans compter pour faire advenir l’utopie à laquelle ils croient. René Char disait « L’impossible, nous ne l’attei-gnons pas, mais il nous sert de lanterne », Freddy et Jean-Louis lui répondent, je cite, « l’impossible est en cours » !

Sylvain chargé de mission du Réseau Amap-IdF

La rose et le réséda

Freddy Jean Louis

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Agenda

(pour plus de détail, consultez notre site : http://amap-idf.org/)

Vie du réseau :

• 14 décembre: réunion de préparation pour la fête des AMAP 2010• 17 décembre: réunion du Bureau• 15 janvier: début de la campagne d’adhésion 2010• 28 mars: Assemblée Générale (sous réserve)

Soirées d’information pour les créateurs de groupes en AMAP (inscription impérative):

• 26 janvier / 4 février / 16 mars

Comité de suivi annuel avec nos fi nanceurs et partenaires:

• 13 janvier

Autres dates à retenir :

• Lundi 4 janvier : à 20 h, l’Université populaire d’Arcueil (94), reçoit Ma-rie-Monique Robin, grand reporter, auteur du Monde selon Monsanto, pour une conférence-débat - Lieu : Anis Gras (55 avenue Laplace, à 3 mn du RER Laplace), entrée gratuite, sans réservation

Prochain numéro: fi n janvier/début février

Au sommaire: Point sur le SGP (système de garantie partici-patif), Terre de Liens - zoom sur les projets dédiés en Ile-de-France, portrait du binôme Shah-Dia/Garlonn et... vos articles!

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JOYEUSES FETES DE FIN D’ANNEE ET A L’ANNEE PROCHAINE!!

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