Sonatrach Au Ralenti

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 9 février 2010 PHOTO : B. SOUHIL El Watan NOUVEAU CODE DE LA ROUTE DES PEINES D’EMPRISONNEMENT À TOUT VA L e durcissement drastique récem- ment apporté dans le code de la route en vigueur depuis quelques jours prévoit, en plus des lourdes peines de prison pour auteurs d’homicides et de blessures involon- taires, des sanctions plus lourdes aussi pour les délits moindres. Par exemple, ne pas sou- mettre un véhicule au contrôle technique périodique fera encou- rir à son propriétaire une peine de prison de deux à six mois, ainsi qu'une amende de 20 000 à 30 000DA. Ghania Lassal (Suite page 4) Sonatrach au ralenti Sonatrach au ralenti N° 5863 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PHOTO : B. SOUHIL/ARCHIVES Si Sonatrach n’est pas affectée dans ce qu’elle a d’essentiel, son fonctionne- ment est néanmoins perturbé Seules les affaires courantes sont expédiées Personne ne veut se risquer à prendre des initiatives Les partenaires étrangers peinent à obtenir la moindre information et ne savent, la plupart du temps, pas à qui s’adresser. C ela fait bientôt un mois que le top management de la puis- sante compagnie pétrolière nationale, Sonatrach, a été dé- cimé. Ebranlée par un «séisme» de corruption sans précé- dent, suivi de répliques qui ont secoué jusqu’au sommet de l’Etat, la compagnie traverse ainsi une «zone de turbulences» qui rend son pilotage incertain. Ce que vient de subir «l’Etat- Sonatrach» n’est pas sans conséquence sur son fonctionnement. A l’intérieur même de l’entreprise comme dans ses rapports avec ses partenaires nationaux et étrangers, la situation évolue au ra- lenti, de l’aveu même des concernés et d’observateurs avertis. (Suite page 3) Hacen Ouali L’EXEMPLE ANGLAIS EN DÉBAT À ALGER COMMENT SÉCURISER LES STADES ÉDUCATION Les vacances de février annulées Les élèves des trois paliers (primaire, moyen et secon- daire) n'auront finalement pas droit aux vacances sco- laires intermédiaires (hiver 2 et printemps 2) comme pro- grammé et annoncé en gran- de pompe avant la rentrée scolaire 2009/2010. Le ministre de l'Education na- tionale, M. Benbouzid, vient de signer un arrêté portant annulation pure et simple des vacances prévues initia- lement du 11 au 16 février 2010 et du 29 avril au 4 mars 2010. Toutefois, les vacances de printemps sont mainte- nues et sont prévues du 18 mars au 4 avril, alors que les vacances de fin d'année sont annoncées pour le 4 juillet 2010. Rappelons qu'avant la fin de l'année, le ministre de l'Education avait invité les directeurs de l'éducation, la Fédération nationale des parents d'élèves et les diffé- rents syndicats du secteur à réfléchir à l'instauration de nouvelles périodes de vacances. (Suite page 5) Nabila Amir Publicité TÉTANISÉE ET SANS DIRECTION OPÉRATIONNELLE L a sécurité dans les stades était en débat hier à l’hôtel Hilton. Organisé par la Fédération algérienne de football (FAF), le séminaire a traité de l’expérience anglaise quant à cette ques- tion sensible. Les deux invités de la FAF ont longuement dis- serté sur le sujet qui a captivé l’attention des présents. Chris Whalley, directeur de la sécurité dans les stades à la Fédération anglaise de football (FA), a fait une rétrospective de ce phéno- mène, énuméré tous les moyens de la stratégie de lutte contre ce fléau et les résultats obtenus au bout de 20 ans de travail. (Suite page 27) Yazid Ouahib PHOTO : MALIKA TAGHLIT/ARCHIVES

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 9 février 2010

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DES PEINES D’EMPRISONNEMENT

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drastique récem-ment apporté dans le code de la route en vigueur depuisquelques jours prévoit,en plus des lourdespeines de prison pourauteurs d’homicides etde blessures involon-taires, des sanctionsplus lourdes aussi pourles délits moindres. Parexemple, ne pas sou-mettre un véhicule auc o n t r ô l e t e c h n i q u epériodique fera encou-rir à son propriétaireune peine de prison dedeux à six mois, ainsiq u ' u n e a m e n d e d e20 000 à 30 000DA.

Ghania Lassal(Suite page 4)

Sonatrachau ralentiSonatrachau ralenti

N° 5863 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

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●Si Sonatrach n’est pas affectée dans cequ’elle a d’essentiel, son fonctionne-ment est néanmoins perturbé ●Seules les affaires courantes sont expédiées ●Personne ne veut se risquer à prendre des initiatives ●Les partenaires étrangers peinent à obtenir la moindre information et ne savent, la plupart du temps, pas à qui s’adresser.

Cela fait bientôt un mois que le top management de la puis-sante compagnie pétrolière nationale, Sonatrach, a été dé-cimé. Ebranlée par un «séisme» de corruption sans précé-

dent, suivi de répliques qui ont secoué jusqu’au sommet del’Etat, la compagnie traverse ainsi une «zone de turbulences» quirend son pilotage incertain. Ce que vient de subir «l’Etat-Sonatrach» n’est pas sans conséquence sur son fonctionnement.A l’intérieur même de l’entreprise comme dans ses rapports avecses partenaires nationaux et étrangers, la situation évolue au ra-lenti, de l’aveu même des concernés et d’observateurs avertis. (Suite page 3) Hacen Ouali

L’EXEMPLE ANGLAIS EN DÉBAT À ALGER

COMMENT SÉCURISER LES STADES

ÉÉDDUUCCAATTIIOONN

Les vacancesde févrierannuléesLes élèves des trois paliers(primaire, moyen et secon-daire) n'auront finalementpas droit aux vacances sco-laires intermédiaires (hiver 2 et printemps 2) comme pro-grammé et annoncé en gran-de pompe avant la rentréescolaire 2009/2010. Le ministre de l'Education na-tionale, M. Benbouzid, vientde signer un arrêté portantannulation pure et simpledes vacances prévues initia-lement du 11 au 16 février2010 et du 29 avril au 4 mars2010. Toutefois, les vacancesde printemps sont mainte-nues et sont prévues du 18

mars au 4 avril, alors que lesvacances de fin d'année sontannoncées pour le 4 juillet2010. Rappelons qu'avant lafin de l'année, le ministre del'Education avait invité les directeurs de l'éducation, laFédération nationale des parents d'élèves et les diffé-rents syndicats du secteur àréfléchir à l'instauration denouvelles périodes de vacances.(Suite page 5) Nabila Amir

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TÉTANISÉE ET SANS DIRECTION OPÉRATIONNELLE

L a sécurité dans les stades était en débat hier à l’hôtel Hilton.Organisé par la Fédération algérienne de football (FAF), le

séminaire a traité de l’expérience anglaise quant à cette ques-tion sensible. Les deux invités de la FAF ont longuement dis-serté sur le sujet qui a captivé l’attention des présents. Chris

Whalley, directeur de la sécurité dans les stades à la Fédérationanglaise de football (FA), a fait une rétrospective de ce phéno-mène, énuméré tous les moyens de la stratégie de lutte contrece fléau et les résultats obtenus au bout de 20 ans de travail. (Suite page 27) Yazid Ouahib PH

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L e Mali refuse de se soumettre aux exi-gences de l'organisation terroriste Al Qaîda

au Maghreb islamique (AQMI) et répond auministre français des Affaires étrangères, Ber-nard Kouchner. «Le Mali n'entend pas du toutlibérer des islamistes radicaux actuellementdétenus dans des prisons maliennes, comme l'aexigé Al Qaîda en échange de la libération d'unotage français», affirment des responsablesmaliens de la sécurité, cités hier par l'agence depresse française (AFP). Les mêmes responsables affirment que cettedécision est prise par les autorités supérieuresmaliennes. «Notre pays n'entend pas du tout li-bérer les combattants islamistes qui sont ac-tuellement aux arrêts au Mali. Non, nous n'al-lons pas les libérer. C'est une décision de nos

autorités supérieures», ajoute la même source.Les responsables maliens opposent égalementune fin de non-recevoir à la demande «insis-tante» de Bernard Kouchner qui leur avait de-mandé de satisfaire l'exigence de l'AQMI poursauver le ressortissant français, Pierre Camat-te, enlevé par les terroristes d'Al Qaîda, le 26novembre 2009 au Mali. «Personne n'a à nousdicter notre conduite. Nous sommes un payssouverain et nous prenons les décisions quinous paraissent nécessaires», rétorque uneautre source sécuritaire malienne, reprise par lamême agence de presse. Pour rappel, le mi-nistre français des AE s'est rendu, la semainedernière, à Bamako, la capitale malienne, pourconvaincre les autorités de ce pays de libérerles quatre terroristes d'Al Qaîda afin d'obtenir

la libération de l'otage français. Outre PierreCamatte, l'AQMI avait aussi enlevé trois Espa-gnols, capturés le 29 novembre en Mauritanie,et un couple d'Italiens kidnappés également enMauritanie le 17 décembre 2009. Toute en me-naçant d'exécuter les otages, Al Qaîda tented'exercer une pression sur le Mali et les payseuropéens concernés afin d'accepter ses condi-tions. La sinistre organisation avait fixé, la semainedernière, un nouvel ultimatum à ces pays pouraccepter sa proposition, sans quoi elle exécute-ra les otages. Pour l'otage français, Al Qaîdaavait affirmé que «sa vie serait en danger siBamako et Paris n'acceptaient pas l'accordavant la date butoir du 20 février».

Madjid Makedhi

Le report de la visite de Ber-nard Kouchner, prévue ini-tialement en ce mois de fé-

vrier, a ouvert la voie à diverseslectures et supputations. On en-tend ainsi des voix s’élever pourparler de crise entre les deux pays! Qu’en est-il ? Ahmed Ouyahia,Premier ministre, a renvoyé la bal-le au Quai d’Orsay en précisantque c’est Paris qui a décidé de re-porter cette visite et non pas Al-ger. Le Premier ministre rassurecependant que les relations entreles deux pays «sont normales» etbasées sur le volet commercial, lacirculation des personnes et les re-lations de bon voisinage. Pas decrise donc ! Mais Ouyahia n’a pascaché la colère d’Alger quant auxmesures de fouille exceptionnelleauxquelles sont soumis les voya-geurs algériens en France commeaux Etats-Unis. De telles mesures ne peuvents’inscrire en droite ligne du carac-tère exceptionnel des relationsentre les deux pays. Les autoritésdiplomatiques algériennes ontdéjà demandé à ce que l’Algériesoit retirée de cette liste. LesEtats-Unis ont affiché leur volon-té de revoir les mesures en ques-tion, la France, quant à elle, estjusqu’à présent restée sur sa posi-tion. Le déplacement de Kouch-ner constituait une opportunitépour les deux parties de tirer auclair cette question. Désormais, ilfaut encore attendre. Attendre queles dossiers en suspens entre lesdeux pays soient f icelés. Côté

français, on explique le report decette visite par la nécessité de fi-naliser d’abord les dossiersqu’aborderont les deux partieslors de cette visite. «Les relationssont bonnes. La visite du ministreKouchner aura lieu une fois quetous les dossiers prévus serontπprêts», affirme Loan Forgeron,conseillère de presse de l’ambas-sadeur de France à Alger. Parmi ces dossiers, il y a la révi-sion de la convention sur les rela-tions consulaires entre l’Algérieet la France, les essais nucléaireset la délimitation de la zone à dé-contaminer, mais aussi la questionde la libre circulation des per-sonnes et la présence de l’Algériesur la liste noire des pays à fortrisque terroriste. «On n’effectuepas de visite juste pour se congra-tuler, mais plutôt pour construirequelque chose ensemble, pour fai-re évoluer les relations entre deux

pays. Et pour cela, il faut que lesdossiers soient avancés», précise-t-elle. Pour Mme Forgeron, il n’y apas de brouille dans les relationsentre les deux pays qu’elle quali-fie d’intenses et de profondes.Elle admet qu’il y a «des petits ir-ritants», notamment sur la ques-tion de la mémoire ainsi que l’af-faire des moines de Tibhirine.Mais, pour elle, cela ne représenterien devant l’importance des rela-tions entre les deux pays. «A forcede ne parler que des irritants, onfinit par voiler le côté positif, plusimportant, des relations entre cesdeux pays», souligne-t-elle. L’am-bassadeur de France, XavierDriencourt, avait indiqué au débutdu mois courant, à Hassi Mes-saoud, avoir transmis les inquié-tudes et la préoccupation des Al-gériens à ses responsables à Paris.Si Alger se montre irritée par plu-sieurs dossiers, Paris ne cache pas

sa colère quant au projet de loi decertains députés algériens crimi-nalisant le colonialisme français.Ainsi, le député UMP, ThierryMariani, a réclamé, hier, le reportprovisoire de la ratification d'uneconvention franco-algérienne,programmée aujourd’hui à l'As-semblée française, pour protestercontre ce projet. «J'avoue mon in-compréhension et mon indigna-tion face à cette initiative et m'in-terroge tant sur son objectif quesur ses motivations profondes», adéclaré le candidat UMP à la pré-sidence du conseil régional dePACA, à l’AFP. «Sous le couvertd'enjeux de pouvoir internes, c'estnon seulement ceux, rapatriés,qui ont vécu aux côtés du peuplealgérien jusqu'en 1962 que l'oninsulte, mais aussi, avec l'en-semble de l'armée française, lesharkis que l'on méprise et que l'oninjurie une nouvelle fois», a-t-ildénoncé. Il estime qu’avant que le Parle-ment ne ratifie cette convention, ildoit être informé des intentionsréelles du gouvernement algérienet de son Parlement quant à cetteproposition de loi. Cette conven-tion de partenariat franco-algé-rienne, déjà ratifiée par le Sénat, aété signée à Alger le 4 décembre2007. Elle a pour objectif de pour-suivre et d'approfondir le proces-sus de refondation des relationsbilatérales, lancé par les deuxpays en juin 2000 et confirmé parla déclaration d'Alger du 2 mars2003. M.A. O.

El Watan - Mardi 9 février 2010 - 2

REPORT DE LA VISITE DE KOUCHNER À ALGER

Paris refuse de parler de crise COOPÉRATIONMILITAIRE ET LUTTEANTITERRORISTE

Les non-dits de l'offensiveaméricaine

Au moment où les relations algéro-françaises battent del'aile, la coopération entre Alger et Washington sembleconnaître un regain de dynamisme. La remarque s'ap-

plique notamment pour la coopération militaire et sécuritaireentre les deux capitales. Elevées dans la culture du culte du se-cret, les autorités algériennes sont, à ce jour, demeurées discrètesconcernant ce volet précis de leurs relations avec les Etats-Unis.La crainte d'une réaction négative d'une opinion publique soup-çonneuse, pour ne pas dire méfiante à l'égard des projets queprévoient d'entreprendre les Etats-Unis dans la région, pourrait,à un certain degré, expliquer le black-out entretenu par le gou-vernement sur la question.Les visites à Alger, espacées les unes des autres d'à peinequelques jours, de deux représentants du département d'Etataméricain et de deux hauts responsables du Commandement del'armée américaine pour l'Afrique (Africom) confirment, néan-moins, que les discussions algéro-américaines dans ce domaineprécis sont dans une phase pour le moins avancée.En dehors du fait que trois sur les quatre personnalités améri-caines reçues par les autorités civiles et militaires algériennessont des militaires ou des responsables de programmes de dé-fense (ou en rapport avec la lutte antiterroriste), les discussionsont, en effet, tourné presque exclusivement autour de la coopé-ration opérationnelle dans le domaine de la lutte antiterroriste.Les observateurs s'accordent à dire que de telles discussionsn'auraient pas été possibles si celles-ci n'avaient été balisées, aupréalable, par un accord. Difficile, toutefois, de répondre par l'affirmative ou la négativedans la mesure où l'information concernant le dossier de la co-opération militaire algéro-américaine est distillée au compte-gouttes. A l'heure actuelle, les Américains sont pour ainsi direles seuls à rendre régulièrement compte de l'évolution des dis-cussions. Justement, rien n'exclut l'idée que les Américains, envoulant tenir la presse informée sur l'évolution de leurs discus-sions avec les responsables des services algériens de sécurité, necherchent pas, justement, à rendre compte du rapprochement,pour ne pas dire du basculement de l'armée algérienne dans lecamp américain. Ou du moins tenter de faire admettre une telleéventualité. Les éloges «massifs» faits par Washington de sa co-opération «dense», «excellente» et «exemplaire» avec Alger, as-sortis, tout dernièrement, d'une possibilité de voir l'Administra-tion américaine donner son quitus à la vente d'avionstransporteurs de troupes aux forces aériennes algériennes sontautant d'éléments qui permettent, en tout cas, de privilégierl'idée selon laquelle les relations algéro-américaines ne sont plusà considérer comme banales. Les Russes l'ont tellement com-pris qu'ils ne se sont pas empêché, d'ailleurs, de rappeler de ma-nière subtile, la semaine dernière, par le biais d'une dépêcheanodine «balancée» par l'agence RIA Novosti, la quasi-dépen-dance de l'ANP vis-à-vis de ses industries d'armement. Maisl'annonce, jeudi dernier, par la coordinatrice adjointe des pro-grammes au Bureau américain de la coordination de la luttecontre le terrorisme (structure dépendant du départementd'Etat), Mme Gina Abercrombie-Winstanley, de la participationdes troupes de l'ANP à un programme militaire américain in-cluant 150 pays, ne devrait pas aller sans provoquer d'autresgrincements de dents à Moscou. Et probablement aussi dansd'autres grandes capitales. Zine Cherfaoui

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LE MALI REFUSE DE LIBÉRER DES TERRORISTES D'AL QAÎDA

La demande de Bernard Kouchner rejetée

Bernard Kouchner Mourad Medelci

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Suite de la page 1

Selon un ancien cadre dirigeant dela compagnie, «le moral destroupes est au plus bas. Un cli-

mat de peur s’est installé parmi le per-sonnel de l’entreprise». Un état d’espritqui risque de paralyser l’activité de lacompagnie. Un ex-manager de Sona-trach assure : «Il faut dire que les res-ponsables qui gèrent les affaires de So-natrach vivent avec la peur au ventre.Depuis la décapitation du top manage-ment, personne ne veut prendre lerisque de signer ou d’entreprendre unequelconque initiative.»Ce dernier souligne que «le manage-ment de l’entreprise est fait de sorte àterroriser les cadres». Il va sans dire que la phase très instableque traverse l’entreprise risque de luiporter un coup dur. Un coût aussi ?Notre interlocuteur est catégorique :«Tous les contrats où plane le moindredoute sont suspendus.» La situation estd’autant plus inquiétante pour les parte-naires de la compagnie. Pour cet anciendirigeant de Sonatrach, «les parte-naires étrangers n’arrivent pas à obte-nir la moindre information. Pis, ils nesavent même pas à qui s’adresser. Per-sonne ne répond aux nombreuses solli-citations des partenaires de la compa-gnie. Nous sommes en période deflottement». Un point de vue confortépar un autre spécialiste de la maisonSonatrach. S’exprimant sous le sceaude l’anonymat, celui-ci affirme que«les étrangers n’arrivent pas à obtenirde rendez-vous, les avis d’appeld’offres sont reportés. Idem pour la

prospection. Abdelhafidh Feghouli, quiassure l’intérim, se contente d’expédierles affaires courantes». Cet état de fait n’est pas sans entamerl’image de marque de la compagnie.Pis, il fera perdre à l’entreprise descontrats faramineux si l’intérim devaitperdurer. Certains vont même jusqu’àse demander : «qui gouverne le vais-seau Sonatrach ?» Il faut dire que de-puis l’éclatement de ce scandale, cer-

tains pensent que ce n’est pas l’intéri-maire qui se charge des dossiers lourdsde la compagnie. «Tous les dossiers im-portants remontent au Premier mi-nistre. Ouyahia s’en charge, on va versplus de centralisation», croit savoir unspécialiste de l’entreprise. Alors, Sona-trach en «léthargie» ? Peut-être bien.Mais les rumeurs vont bon train sur lanomination d’un nouveau PDG. Va-t-on confirmer Abdelhafidh Feghouli

dans ce poste ? Selon un connaisseurde Sonatrach, A. Feghouli «fera de sonmieux pour arracher la confirmation. Ila déjà commencé à s’émanciper de sonministre. Le ton a été donné lorsque Fe-ghouli a décidé, contre la volonté deChakib Khelil, de retirer les avocats deSonatrach et de laisser les incriminés àleur sort». Le PDG par intérim, qui était directeurdes études à l’Institut algérien du pétro-

le de Boumerdès (IAP) jusqu’en 1996,date à laquelle il a rejoint la compagniepétrolière en tant que responsable dudépartement stratégie et planification,peut compter sur la conjoncture actuel-le pour être confirmé. «Il n’est pas faci-le de trouver quelqu’un qui accepte dediriger la compagnie dans un telcontexte», a estimé un ancien PDG deSonatrach. Un élément qui n’échappepas à M. Feghouli. A un niveau plus haut, la gestion récen-te de Sonatrach suscite nombre de re-marques au plan politique. Un observa-teur attentif de la scène politique etéconomique fait observer le nouveaurôle du Premier ministre dans la gestionde cette affaire. «Le ministre de l’Ener-gie est étouffé par un Premier ministrequi lui reprend tous ses pouvoirs et ladirection de Sonatrach qui tente deprendre ses distances vis-à-vis du mi-nistre», croit-il savoir. Chakib Khelil cartonne en matière«d’affaires» : BRC, la loi sur les hydro-carbures, les erreurs dans les choix stra-tégiques et le dernier scandale de cor-ruption qui a ébranlé Sonatrach sontautant d’éléments qui provoqueraientsa chute. Dans cet embrouillamini où personnene semble pouvoir donner d’orienta-tion, le chef de l’Etat est fortement at-tendu. Certaines indiscrétions annon-cent sa visite à Oran pour le 24 févrierprochain, qui coïncide avec la célé-bration du 39e anniversaire de la na-tionalisation des hydrocarbures. Saréponse sera-t-elle à la hauteur de cet-te symbolique ? H. O.

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L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE L'ÉNERGIE ET DES MINES PRÉPARE SON CONGRÈS

Il va sans dire que la phase très instable que traverse l’entreprise risque de lui porter un coup dur

L es membres du bureau exécutif de l'Or-ganisation internationale de l'énergie et

des mines (OIEM) ont entamé, hier à Alger,les travaux d'une réunion de deux joursconsacrée essentiellement à l'examen desactions syndicales à entreprendre pour faireface à la crise économique mondiale, selonune information rapportée par l'APS.«Plusieurs organisations syndicales dessecteurs pétrolier et gazier de nombreuxpays ont pris part à cette réunion, notam-ment celles de Russie, France, Tunisie, Ma-roc, Sénégal, Mali ainsi que la Fédération

arabe du pétrole», selon la même source,qui ne donne aucune indication du lieu oùs'est tenue la réunion, à laquelle la presse n'apas été conviée.Le secrétaire général de laFédération nationale des travailleurs du pé-trole, du gaz et de la chimie (FNTPGC), af-filiée à l'UGTA, Sid Ali Beldjerdi, a souli-gné que «la réunion va proposer dessolutions durables et d'urgence pour trou-ver une sortie à la crise économique mon-diale et préserver la pérennité des emplois»,alors que le secrétaire général de l'OIEM,Alain Simon, a noté que le mouvement syn-

dical doit être «attentif aux répercussions decette crise sur les travailleurs», exhortantles organisations présentes «à réfléchir aurôle que doivent jouer les syndicats pour yfaire face».La crise économique qui secoue actuelle-ment le monde «est une crise prévisible ducapitalisme», a estimé M. Simon, dénon-çant «l'utilisation des fonds publics par lesgouvernements pour le sauvetage desbanques». Concernant l'augmentation prévue des sa-laires des travailleurs du secteur de l'énergie,

M. Beldjerdi a indiqué que la FNTPGCs'était engagée dans un processus de négo-ciation sectoriel, précisant que son organisa-tion allait procéder à l'installation desgroupes de travail chargés de la révision desconventions de branches qui régissent lessalaires et les indemnités du secteur. PourM. Beldjerdi, ce qui est sûr c'est qu'il y auraune augmentation qui va satisfaire l'en-semble des travailleurs. L'OIEM, dont le siège est à Paris, regroupe89 organisations syndicales appartenant à65 pays. R. E.

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Des peines d’emprisonnement à tout va

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ENTRÉE EN VIGUEUR DU NOUVEAU CODE DE LA ROUTE

Le tout-répressif, même pour les piétons !

Le code de la route, version mo-difiée et complétée par l'or-donnance n°09-03 du 19 août

2009, est entré en vigueur ce mois-ci. Afin d'endiguer le nombre crois-sant de morts sur les routes, le légis-lateur verse dans le tout-répressif,instaurant des peines de prison fer-me à tout va, ainsi que des retraits depermis pour quasiment toutes les in-fractions. Les amendes forfaitaires,quant à elles, sont d'un montant «mi-nimum» de 2000 DA et elles peu-vent se voir doublées en cas de non-acquittement dans les dix jours. Sil'on peut décemment comprendre ledurcissement des sanctions pour desdélits graves qui entraînent mortd'homme ou dommages corporels,reste que les observateurs estimentque dans leur course effrénée à sévir,les autorités «n'ont pas fait de dis-tinction». Ces dernières semblent d'ailleursomettre que la pierre angulaire durespect de la réglementation, del'ordre et par là même de la «bonneconduite» est avant tout la sensibili-sation. Mais pas seulement. Caravant de punir un citoyen pour une«faute mineure», il faut auparavants'assurer de mettre les infrastruc-tures adéquates en place. Offrir d'abord un environnement«sain» pour ensuite sanctionner. Cars'il est vrai que le facteur humainentre en compte lors de nombreuxaccidents de la circulation, d'autreséléments, tout aussi déterminants,poussent les conducteurs à la faute.Il y a évidemment le mauvais étatdes réseaux routiers, mal entretenus,sillonnés de fissures et de nids-de-poule. De même, les bouchons et les en-combrements y participent. L'auto-mobiliste, pressé, appuie sur lechampignon et accélère après avoirété retardé dans un embouteillage oualors en prévision d'un point noir. Lapiètre signalisation routière induitaussi nombre de conducteurs en er-

reur ; un stop caché par des arbres ouun panneau mal positionné et le re-trait de permis est assuré. Parailleurs, les piétons aussi font lesfrais de cette révision à la hausse dessanctions, en totale inadéquationavec la réalité. Il est prévu, parexemple, une contravention d'unmontant de 2000 DA en cas de non-respect par les piétons des passagesprotégés. Les agents de l'ordre de-vront ponctionner cette somme nonnégligeable pour le commun desmortels algériens qui traversent lesroutes à tort et à travers, faut-ilavouer. Mais est-ce judicieux ?D'autant plus que les passerellessont rares et que l'installation de laplupart d'entre elles a, semble-t-il,mal été étudiée et pensée, puis-qu'elles sont éloignées des zones ha-bitées. Quant aux passages piétons,aussi mal réfléchis que les passe-relles, les plus visibles sont rares. Ets'il est vrai que les piétons n'emprun-tent que rarement les passages clou-

tés, il faut aussi dire que les automo-bilistes ne les respectent pas nonplus, peu nombreux étant ceux quiralentissent. D'ailleurs, les conduc-teurs, s'ils ne respectent pas la priori-té au niveau des passages protégés,sont passibles d'une amende forfai-taire de 2000 à 4000 DA, ainsi qued'une suspension du permis deconduire. Et ce, pour une durée dedix jours, comme c'est le cas doréna-vant lors de toutes les contraven-tions. Passé ce délai et si l'amendeforfaitaire n'est pas payée, elle seramajorée et le permis suspendu pourune durée de deux mois. L'on com-prend dès lors le tollé soulevé par cesnouvelles dispositions. Les critiqueset les appréhensions taraudentd'ailleurs l'esprit de nombre deconducteurs. «Que cherchent-ils ? Amettre tous les Algériens en prison ?A mettre ceux qui gagnent leur paingrâce à leur voiture au chômage ?»,s'indigne un chauffeur au sein d'uneentreprise. «Ils n'imaginent pas à

quel point cela est paralysant, et ce,à tous les niveaux», poursuit-il. Soncollègue, lui, a une toute autre expli-cation : «Après avoir mis un termeaux crédits pour l'achat de véhicule,c'est leur dernière trouvaille pourfaire baisser le nombre de voituressur les routes et ainsi diminuer lesembouteillages !» Le permis àpoints, dont l'introduction est annon-cée depuis plusieurs mois déjà, n'esttoujours pas adopté. Pourtant, il ser-virait à sanctionner les «vrais» mau-vais conducteurs récidivistes, sanstoutefois paralyser les gens qui, sansy faire attention ou parce qu'ils nel'ont pas vu, ne marquent pas unstop. Et tout le monde, même les ex-perts maison, se disent convaincusque le tout-répressif est une trèsmauvaise réponse à un problème au-quel les pouvoirs publics auraient putrouver une bien meilleure solution.Cela renseigne par ailleurs sur le ca-fouillage qui règne dans le secteurdes transports. Ghania Lassal

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C eux qui seraient tentés d'éviter les radars dissi-mulés sur les routes sont aussi visés par ces

mesures coercitives, puisque détenir ou faire usagede tout appareil ou dispositif destiné à déceler laprésence d'instruments de constatation des infrac-tions ou à en perturber le fonctionnement fait en-courir à son détenteur, en sus de la confiscation du-dit appareil, un emprisonnement de deux à sixmois ainsi qu'une amende de 20 000 à 50 000 DA. Le législateur semble résolument décidé à faire lachasse aux consommateurs d'alcool et de drogues,encore plus lorsque, comble de l'inconscience, ilsprennent le volant. Ainsi, est passible de six mois à deux ans de prisonet d'une amende de 50 000 à 100 000 DA qui-conque conduit un véhicule en état d'ébriété ousous l'effet de stupéfiants, ou qui accompagne unélève conducteur tout en étant sous l'emprise de cessubstances. Le refus de se soumettre aux examensmédicaux, cliniques et biologiques est puni desmêmes sanctions, tout comme les délits de fuite

après un accident léger. Par ailleurs, toute personnequi refusera d'obtempérer à une sommation de s'ar-rêter émanant d’un agent ou qui se soustraira auxvérifications la concernant elle-même ou le véhi-cule se verra passible d'un emprisonnement de sixà dix-huit mois, assorti d'une amende de 20 000 à30 000 DA. Tout contrevenant qui conduirait sans avoir de per-mis valable ou encore en dépit de la suspension oude l'annulation de sa licence, sera sous la couped'une peine de prison de six mois à une année, ensus d'une amende de 20 000 à 50 000 DA. La même peine est encourue pour le refus de resti-tuer à l'agent compétent un permis suspendu ou an-nulé, ainsi que pour la conduite sans détention d'unpermis pour la catégorie du véhicule considéré.Toutefois, cette dernière contravention est frappéed'une interdiction de postuler à l'obtention d'unpermis de conduire pour les autres catégories, etce, pour une durée d'une année. Les fraudeurs aussi seront épinglés, que la «triche-rie» concerne le matricule ou la licence. La mise encirculation d'un véhicule à moteur ou remorqué

muni d'une plaque d'immatriculation ou d'une ins-cription ne correspondant pas au véhicule ou à cel-le de son utilisateur équivaudra au propriétaire unemprisonnement de deux mois à deux ans, assortid'une amende de 50 000 à 150 000 DA, et ce, enplus de la possibilité de confiscation dudit véhicu-le. Quant aux fausses déclarations pour l'obtentionou la tentative d'obtention d'un permis de conduireou de son duplicata, elles seront passibles d'unepeine de prison de trois mois à trois ans, en susd'une contravention «light» de 500 à 5000 DA.L'Etat, dans ces modifications, inclut aussi les rive-rains des routes et autres chemins. Comme cela a déjà été vu dans de nombreux vil-lages, en réaction au non-respect par les automobi-listes des limitations de vitesse, ils installent d'eux-mêmes des ralentisseurs et des «gendarmescouchés». Dorénavant, leur mise en place sur une voie ouver-te à la circulation sans autorisation sera punie d’unemprisonnement de deux à six mois et d'une amen-de de 25 000 à 100 000 DA ou l'une de ces deuxpeines. G. L.

Le prix «Nabil Lalmi»est né à Sétif

La commémoration du premier anniver-saire du décès tragique de notre col-lègue Nabil Lalmi et de son fils

Akram, survenu le 8 février 2009, suite à ungrave accident de la route, a été marquée parl'organisation des premières Journées NabilLalmi, placées cette année sous le thème«Accident de la route à Sétif, causes etconséquences». Parrainée par le wali de Sé-tif, la manifestation a vu la participation dedirecteurs de l'exécutif, de professeurs et demédecins, de citoyens, de députés et séna-teurs, et de journalistes de la radio et de lapresse écrite. Prenant la parole, un médecinde la Protection civile de Sétif estime que le«terrorisme routier» constitue un problèmede santé publique. Le non-respect du code dela route, le mauvais état des routes ainsi quele vieillissement du parc roulant sont, selonl'orateur, les principales causes de l'hécatom-be. Se référant à une étude réalisée par le dé-partement de sociologie et des sciences hu-maines de l'université de Bouzaréah, cedernier enfonce carrément le clou : «70%des Algériens ne respectent pas le code de laroute. Mieux encore, 68% des Algériens netiennent pas compte de la signalisation rou-tière, voire la transgressent violemment enl'absence d'un agent de l'ordre.» Le repré-sentant de la sûreté de wilaya abonde dans lemême sens : «L'inconscience de nombreuxconducteurs ne donnant aucune importanceà la ceinture de sécurité ou au casque est àl'origine de graves accidents. L'incivisme decertains usagers de la route, qui arrachentles plaques de signalisation, est l'autre causedu problème qui prend les allures d'un gravephénomène.» Chiffres à l'appui, le représen-tant de la gendarmerie dresse un tableau duterrorisme routier. Pour atténuer un tant soitpeu l'ardeur des chauffards qui n'hésitent pasà mettre en péril leur vie et celle des autres,«la gendarmerie a enregistré 18 748 infrac-tions et délits au code de la route, a procédéau retrait de 12 500 permis de conduire»,souligne l'officier du groupement de gendar-merie de Sétif, qui a, à l'instar des autres in-tervenants, tenu en haleine l'assistance qui aapprécié l'idée de créer un prix Nabil Lalmiconsacrant le meilleur écrit ou reportage ra-dio ou télévisuel se rapportant aux accidentsde la route. Le directeur d'El Watan, OmarBelhouchet, qui a rehaussé par sa présence larencontre qui s'est distinguée par des confé-rences et interventions de haut niveau, a nonseulement décidé de chapeauter l'opération,mais de tout entreprendre pour consacrer unlarge espace aux problèmes de circulationroutière, à la charge de journalistes spéciali-sés en la matière. Kamel Beniaiche

AIRES DE SERVICEDE L'AUTOROUTE Le choix dessoumissionnairesconfié aux DTPSur décision du ministère des Travaux publics, le choix des soumissionnaires pourles aires de repos et de service de l'autorou-te Est-Ouest a été confié aux directions dewilaya des travaux publics (DTP), avons-nous appris hier de bonnes sources.Seul le financement de l'opération est restéà l'actif du premier responsable du secteur,indiquent les mêmes sources. Le projetconcerne les 20 wilayas que traverse la voiedont une partie a été achevée et mise enservice. Pour Chlef, par exemple, il est prévula réalisation de deux aires de repos et dedeux aires de service sur un tronçon de 52

km. Le dossier a connu un début d'applica-tion avec l'élaboration du cahier descharges avant le lancement de l'avis d'ap-pel d'offres. A. Yechkour

Il est prévu une contravention d'un montant de 2000 DA en cas de non-respect par les piétons des passages protégés

●Ce que préconisent les pouvoirs publics comme solution aux accidents de la route est une très mauvaise réponse à un problème auquel ils auraient pu trouver une bien meilleure approche.

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mardi 9 février 2010 - 5

ÉDUCATION NATIONALE

Les vacancesde février annulées

BIENSD'ALGÉRIENSSPOLIÉSAU MAROCUnesolution enperspective ?De nombreuses famillesalgériennes, possédant despropriétés terriennes auMaroc, n'arrêtent pas dedemander d'être rétabliesdans leur droit soit parrestitution ou parindemnisation et ce, depuis lapromulgation du Dahir (loi)marocain en 1973.Il y a trois jours, des habitantsde l'extrême ouest du pays,particulièrement ceux deRoubane, dans la communede Beni Boussaïd (wilaya deTlemcen) ont reçu la visited’éléments de la Gendarmerienationale leur demandant deleur remettre tous lesdocuments en leurpossession prouvant le droitde propriété de leurs terresspoliées dans le gouvernoratd'Oujda (Maroc oriental) ;chose que les concernés n'ontpas hésité à faire tout desuite, en attendant laconcrétisation de leur rêve :reprendre leurs biens. Ce conflit, dont sont victimesdes milliers d'Algériens,touche des citoyens deplusieurs wilayas du pays.En effet, selon des avisrecueillis il y a quelquesannées, notamment auprèsdes responsables desDomaines du royaume, le«problème était politique etne se résoudrait quepolitiquement».Un avocat marocain au fait dudossier nous avait par ailleursindiqué que «même les juges,sachant que l'affaire estcompliquée parce qued'abord politique, s'amusentà renvoyer continuellementles dossiers à des datesultérieures» tout enreconnaissant le bien-fondédes attentes des mandantsalgériens. Toutefois, dans la localité deGuercif, des terresalgériennes arables ont étécarrément nationalisées sansaucune forme de procès sousle prétexte «d'utilitépublique».Avec le recensement despropriétaires algériensspoliés au Maroc par laGendarmerie nationale,peut-on croire que lesgouvernements des deuxpays ont trouvé un moyenpour régler ce conflit quis'éternise ?

Chahredine Berriah

LES DÉPUTÉS TARIK MIRAET ALI BRAHIMI RELÈVENT SES GRAVES

CONSÉQUENCES SUR LE PAYS

«La levée de l'état d'urgenceest une option patriotique»

KHADIJA BEN BRIKAU PRÉSIDENTBEN ALI

«Rendez-moimon père»

Khadija, la fille de Taoufik Ben Brik – condam-né à six mois de prison et emprisonné pouravoir embouti la voiture d'une femme et l'avoir

brutalisée – s'adresse au président Zine El AbidineBen Ali dans une lettre ouverte que nous reprodui-sons telle quelle, y compris avec les fautes d'ortho-graphe :«Voilà plus de trois mois que mon père est en prisonsans comprendre pourquoi. J'ai posé la question àmaman... Je n'ai pas compris... J'ai lu dans les jour-naux tunisiens, je n'ai rien compris... je n'ai trouvéqu'insultes et blasphèmes... C'est horrible ! Mon père m'a appris à aimer Dieu, à aimer la patrie. Mon père m'a appris à aimer la vérité et à être bonavec autrui. Mon père m'a appris à prêcher la bonne parole et à ai-mer l'autre. Je sais que mon père est un ange, aussi permettez-moi de vous témoigner ce qui s'est passé ce jour-là,un jour que je n'oublierai jamais, un jour que letemps n'effacera jamais de ma mémoire... C'était le 23 octobre 2009, mon père est venu, com-me d'habitude me chercher à l'école. Il était, ce jour-là, très fatigué. Malade, il avançait péniblement...j'avais remarqué la présence d'une voiture verte quistationnait derrière la notre. A l'intérieur, il y avaitune jeune femme. Papa est monté à l'intérieur denotre voiture et attendait que je prenne place. J'étaisencore dehors, et avant même de démarrer, la voitureverte lui rentre dedans. Papa n'avait même pas encoreeu le temps de mettre les clés dans le contact. Il des-cend pour voir s'il n’y avait de dégâts de part etd'autre. Seulement, la femme de la voiture verte l'in-terpelle et se met à crier. Elle l'agrippe, déchire sachemise, et lance : à la police, à la police... Mon pèreappelle à l'aide et des ouvriers s'interposent pour lesséparer et c'est ainsi que nous avons pu partir... Sur le coup, je n'ai rien compris, pourquoi cetteagressivité, pourquoi cette violence... Je n'ai pas pu dormir cette nuit-là ni les nuits sui-vantes. L'ombre de son visage sombre et grincheuxme persécute encore... Ses cris résonnent encoredans mes oreilles et chaque fois que je vois une peti-te voiture verte je frissonne de peur. Je jure devant Dieu que mon père, à aucun moment,ne l'a accostée. Je jure devant Dieu, qu'à aucun moment, il n'a profé-ré des insultes ni blasphèmes. Je jure devant Dieu qu'il ne l'a guère agressée ni en-dommagé son véhicule.J'étais présente et je témoigne. Tout témoignage autre que celui-ci n'est que blasphè-me. Et Dieu en est témoin. Vous êtes au courant ,sans ignorer, que mon père estgravement malade. Sa maladie est dégénérative et iln'a aucune immunité. Il a besoin d'un suivi médicalrégulier et quotidien. Moi aussi, je suis malade etc'est lui qui, périodiquement, m'emmène avec luivoir le médecin. La date de la visite est échue et je neveux personne d'autre que lui pour m'emmener chezle médecin. Je ne veux que lui, rien que lui. Monsieur le Président Laissez-moi m'adresser au père que vous êtes. Père de Gazoua, Dorsaf, Syrine, Nesrine, Halima etZine El Abidine junior. Au nom de l'amour que vous portez pour vos enfants. Au nom de l'enfance sacrée. Au nom du père que vous êtes, libérez mon père. Rendez-moi mon père... Rendez-moi mon père... Rendez-moi mon père... Khadija Ben Brik

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Le ministre était convaincuque les élèves algériens, àl'instar de ceux des autres

pays, devraient prendre plus de re-pos afin de mieux assimiler leurscours et pour décompresser. Il adonc instruit son environnementet ses partenaires sociaux à mûrircette réflexion et élaborer des pro-positions dans ce sens en s'inspi-rant des systèmes éducatifs euro-péens, lesquels prévoient unepériode de vacances tous les deuxmois.Le département de Benbouzid afini, tout de même, par adopter le25 août 2009 un calendrier de va-cances qui permet aux élèves desouffler un peu plus. Seulement, lagrève de trois semaines, initiée lemois de novembre dernier par les

syndicats autonomes de l'éduca-tion, a faussé complètement cettedonne et a chamboulé le planningétabli à tous les niveaux par le mi-nistre de l'Education.Le responsable du secteur a déci-dé, pour rattraper le retard causéessentiellement par ce débrayage,de sacrifier les vacances scolaires.Si certains parents ont applaudices nouvelles mesures, d'autres,dont les enfants ont suivi une sco-larité normale car n'ayant pas ététouchés par le mouvement de dé-brayage, estiment que leurs en-fants ouvraient droit à ces jour-nées de repos.En outre, les parents d'élèves affi-chent d'ores et déjà leur inquiétu-de quant au nouveau débrayagequ'envisage d'entreprendre lessyndicats autonomes à partir de lasemaine prochaine. «Nos enfants

et nous-mêmes sommes perturbéspar ces grèves cycliques, les pou-voirs publics doivent trouver unesolution dans l'immédiat afind'éviter à nos enfants la perted'une année», ont tonné les pa-rents d'élèves. Pour l'heure, le mi-nistre de l'Education multiplie lesréunions de travail et de concerta-tion avec les partenaires sociaux,notamment ceux qui menacent derecourir au débrayage, et ce, afind'arriver à un consensus autourdes revendications des ensei-gnants.Notons qu'à l'instar des autres sec-teurs, certaines doléances des en-seignants dépassent de loin lesprérogatives du ministre de tutelle.Elles relèvent du ressort du gou-vernement dans son ensemble.Mais les pouvoirs publics sont-ilsprêts à lâcher du lest ? N. A.

L es députés Ali Brahimi et Tarik Mira plaident pourla levée de l'état d'urgence, instauré en Algérie de-

puis 18 ans. «La levée de l'état d'urgence est une exi-gence éthique, une nécessité politique et une optionpatriotique», affirment-ils dans une déclaration ren-due publique hier.Les ex-élus du RCD relèvent, dans ce sens, l'illégalitéet le caractère désuet de cette situation imposée de-puis le 9 février 1992. «Cette situation dure depuis18 ans alors que différentes lois amnistiantes ont étédécrétées et votées. De résiduel, le terrorisme est dé-claré vaincu grâce à ces instruments juridiques et po-litiques. Dès lors, l'on s'interroge sur la perpétuation

d'une option aussi désuète et illégale (…). Une fois deplus, l'Algérie vit dans l'anticonstitutionnalité qui aentaché l'ensemble des processus de légitimation misen place depuis l'indépendance», déplorent-ils. Les conséquences du maintien de cet état sont, expli-quent-ils, visibles à travers la dégradation de l'imagede l'Algérie sur le plan international. Une image ter-nie davantage suite à l'inclusion de l'Algérie sur «laliste noire du transport aérien mondial». En faisantune rétrospective des résultats désastreux de l'étatd'urgence, le binôme rappelle que «le progrès et le dé-veloppement harmonieux ne peuvent se passer de ladémocratie». M. M.

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Les enfants scolarisés font les frais des perturbations dans le secteur

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El Watan - Mardi 9 février 2010 - 6

A C T U A L I T É

Aujourd'hui s'ouvrira le pro-cès du comité de participa-tion (CP) de l'entreprise

ArcelorMittal au tribunal d'ElHadjar. Zediri Malek, HouamriAbdelhamid et Bouyaya Moha-med, respectivement président etinfluents membres du comité departicipation d'ArcelorMittal dutemps de Aïssa Menadi, avaientété placés sous mandat de dépôtle 2 décembre 2009 sur ordre dumagistrat instructeur de la 2e

chambre près du même tribunal.Les quatre autres membres dubureau du comité de participa-tion sont toujours sous contrôlejudiciaire. Représentant les intérêts des tra-vailleurs, Smaïl Kouadria, secré-taire général du syndicat, seraégalement présent à ce procès entant que partie civile. Principauxgestionnaires des fonds desœuvres sociales des 7200 sidé-rurgistes, ils sont accusés, entreautres, de gabegie, d’utilisationdes fonds sociaux à des fins per-sonnelles et de mauvaise gestion. Cette affaire, dont l'instruction aété achevée il y a un mois, avaitété déclenchée suite à une plaintecollective signée par 5242 tra-vailleurs et déposée f in mai2009, exigeant des comptes surla gestion des œuvres socialesdepuis l'avènement de l'indien Is-pat, en 2001, jusqu'à ce jour. Selon des sources judiciaires,plusieurs documents comptableset financiers sont venus consoli-der ceux déjà existants impli-quant gravement la gestion ducomité de participation, à telleenseigne que la certification dubilan comptable 2008 a été reje-tée par Alout Mohamed, com-missaire aux comptes, qui a saisiofficiellement le procureur de laRépublique près le tribunal d'ElHadjar. De son côté, l'expert-comptable chargé du suivi de lacomptabilité de cet organe avaitrappelé, dans une correspondan-ce officielle adressée au prési-

dent du CP, Zediri Malek, que«durant l'exercice comptable2007, il y avait des dépenses oc-troyées par le CP, d'un importantmontant, mais ne dispose pas desupports comptables appuyant ledossier». Dans ce bilan, les ré-serves sont aussi graves que lesmotifs incitant au rejet catégo-rique de l'exercice annuel jusqu'àla régularisation ou la justifica-tion des dépenses. Ainsi, du lotdes irrégularités émergent destransactions dont la facturationest plus que douteuse. Il s'agit deplusieurs fournisseurs et trans-porteurs tels que les Sarl Meu-blin, Bekrou Embarek, MenacerSeifdine, Soussa Badredine quiavaient brassé des milliards dedinars selon les états de facturesen notre possession en TTC,alors que les œuvres sociales nesont pas assujetties à la TVA. Pis,leurs dossiers sont actuellementsous la main du fisc qui les soup-çonne d'évasion fiscale. Etat dechèques non conforme avec lespièces de dépenses, des dépensesnon identifiées, des factures inté-grant des personnes étrangères à

ArcelorMittal sont, entre autres,les anomalies relevées par les ex-pertises.Les documents comptables del'exercice 2008 de l'ancien CP in-diquent qu'une sortie aérée auprofit des enfants des travailleursdans la commune d'El Kala (ElTarf) avait coûté 6,24 millions dedinars en «encas». Le bénéficiai-re est Hores, une entreprise dugroupe Sider, qui sous-traiteavec des traiteurs privés.Conventionnés avec la cliniqueEl Farabi, les gestionnaires duCP ne se privent pas pour payerles frais de prestations médicalesdes joueurs de l'USM Annaba.D'après la facture en notre pos-session, Samir Alliche – avant-centre de l'USM An – a fait uneIRM facturé à 13 000 DA. Unesomme glissée dans la facturen°02/2006 qui regroupe les fraisdes prestations médicalesd'autres travailleurs. Une autrefacture, affichant un total de 2,97millions de dinars, indique lesfrais de médication des membresdes familles de responsables del'ex-CP, du syndicat et de leurs

ayants droit. Toujours dans lemême registre, pour payer leséquipements de l'USM An, c'estla même pratique qui revient àchaque fois. Une facture au bé-néfice de l'établissement Ham-dani Sport et Loisirs, le fournis-seur du club, mentionne lasomme de 6,2 millions de dinars.Initialement, cette facture repré-sentait l'achat d'un lot de tee-shirts destinés aux enfants destravailleurs d'ArcelorMittal lorsdes sorties aérées. Le volet équipement informa-tique et bureautique est réservé àtrois entreprises favorites du pré-sident du CP, Zediri Malek, etson assistant, Bouyaya Moha-med. Il s'agit de Sarl Meubles,First Info et Saïdi Yassine. Troisentreprises qui ont été soulignéesen gras par le commissaire auxcomptes. Et la liste est longue, très longue.C'est dire que les mis en causedans cette affaire scabreuse au-ront certainement des difficultésà dissiper, à la barre, tout le flouqui entoure ces opérations.

M.-F. Gaïdi

AFFAIRE DU SECTEUR DE L'HYDRAULIQUE À BÉCHAR

Des peines alourdies en appel L a chambre correctionnelle près la cour

de Béchar a aggravé, hier, les peines pro-noncées en première instance contre troisaccusés dans l'affaire du secteur de l'hy-draulique de la wilaya. Des 8 ans retenus initialement, les peines deprison ferme passent à 10, en sus d'uneamende d'un million de dinars à l'encontrede l'ex-directeur du secteur (relevé de sesfonctions en juillet 2008), de son intérimai-re et d'un cadre de la direction. Plusieurs cadres de la même direction et dubureau d'études lié par contrats avec l'admi-nistration et des entrepreneurs ont vu leurscondamnations confirmées : des peines al-

lant de 4 ans de prison à 18 mois avec sur-sis. L'affaire, qui a éclaté il y a près d'une année,concerne le financement douteux d'opéra-tions entreprises dans le secteur en violationdu code des marchés publics. L'on a également usé de faux, d'abus depouvoir et de concussion, selon les accusa-tions retenues par la justice, pour se sucrersur le compte des deniers publics. L'on cite, entre autres, 8 membres du comi-té des marchés qui ont approuvé un avenantau contrat relatif à l'adduction d'eau potableà quatre casernes militaires se trouvant àquelques encablures de la nouvelle conduite

d'eau Mougheul-Béchar. L'avenant en ques-tion a suscité une controverse quant à l'in-terprétation juridique de son adoption. Quatre d'entre eux ont été condamnés à2 ans de prison ferme, le président du comi-té des marchés et le SG de la wilaya à 4 ansd'emprisonnement ferme, un membre à2 ans de prison ferme et deux membres à18 mois avec sursis. Enf in, parmi lescondamnés figurent 16 entrepreneurs tra-vaillant dans le secteur hydraulique qui ontété condamnés à 18 mois d'emprisonne-ment avec sursis. Un entrepreneur a éténéanmoins acquitté.

M. Nadjah

CONSTANTINE

14 mandats de dépôt dansl’affaire du CMT

Pour attribution de marchés non conformes à la lé-gislation, fraude fiscale, dilapidation de denierspublics, faux et usage de faux et privilèges injusti-

fiés, la chambre d'accusation près la cour de Constanti-ne a écroué avant-hier 14 inculpés qui jouissaient depuisle 10 janvier dernier de liberté provisoire dans l'affairedu Complexe moteurs tracteurs (CMT) de Oued H'mi-mime, dans la commune d'El Khroub. Ces nouvelles ar-restations sont tombées après celle, le 10 janvier, de l'ex-PDG du CMT, et la mise sous contrôle judiciaire de troispersonnes. Selon des sources proches des enquêteurs,l'ex-PDG du CMT a procédé, en décembre 2008, à laconclusion, avec le propriétaire d'une entreprise (lequels'avérera être son gendre) de deux marchés portant surdes travaux de confortement des ateliers du complexe,pour 350 millions de dinars pour le premier et plus de15 millions de dinars pour le deuxième. L'un des 14 misen cause écroués ce dimanche et transférés à la prisond'El Khroub, R. Amar, ex-responsable du service de dé-stockage des pièces au CMT, vient d'entamer une grèvede la faim pour protester contre la décision de son em-prisonnement, selon les déclarations d'un de sesproches. Dj. Belkadi

BOUMERDÈSPeines capitalespour 4 terroristesL e tribunal criminel de Boumerdès a condamné, hier en

fin d'après-midi, T. Nabil (24 ans) à trois ans de prisonferme pour le chef d’inculpation «d’adhésion à un groupeterroriste armé». L’accusé, originaire de la commune deZemmouri, a été arrêté par les forces de sécurité le 31 mai2009 pour les contacts qu’il a entretenus (quatre appels télé-phoniques) avec le terroriste et son ami d’enfance Abdel-krim Merouane. Lors de son interrogatoire, T. Nabil a re-connu les faits qui lui sont reprochés tout en précisant avoirrencontré A.Merouane une seule fois en compagnie de troisautres membres de la sériate de Zemmouri, à la forêt du Sa-hel. Hier, lors du procès, l’inculpé est revenu sur ses paroleset a nié les griefs retenus contre lui. Dans son réquisitoire, lereprésentant du ministère public a requis contre lui une pei-ne de 20 ans de prison ferme. Le tribunal a prononcé, lors dela même affaire, quatre peines capitales, par contumace, àl’encontre des terroristes, B. Mohamed, H. Merouane, Ha-bib Mourad et de l’ex-émir de la sériate Zemmouri Sid AliBelkacem pour le chef d’accusation «de création de groupeterroriste armé». R. K.

ENST La gréve continueL es étudiants de l’Ecole supérieure du tourisme (ENST)

ont finalement continué leur grève des cours qui durentdepuis 55 jours. En effet et contrairement à ce que nous an-noncions, les engagements pris par la direction de l’école auterme de sa réunion avec les représentants des ministères duTourisme et de l’Enseignement supérieur ne sont «qu’untissu de promesses sans lendemain» pour reprendre l’ex-pression d’un étudiant. «Nous voulons du concret pas descommissions qui vont juste noyer nos problèmes», pestenotre interlocuteur qui ne croit plus aux promesses de la di-rection. «Vous savez, cela fait des années qu’on nous bassi-ne avec ce genre de commissions ; je suis en 4e année et monproblème n’est pas encore réglé, donc pas question de faireconfiance à une énième commission !» Ce sentiment expri-mé aussi crûment est largement partagé par ses 400 cama-rades. Preuve en est que la poursuite du mouvement a étéadoptée à l’unanimité. Avant-hier, une correspondance a étéadressée au directeur de l’école pour lui signifier que «sonPV de réunion est inacceptable». Les étudiants de l’ENSTréclament, dans leur lettre reçue à notre rédaction, avec in-sistance les relevés de notes des 1re et 2e années pour les étu-diants de la 4e année et de 1re année pour les étudiants de la 3e

année. Ils demandent également que l’administration éta-blisse des certificats de scolarité de «toutes les promotionsavec la mention licence en gestion hôtelière et touristique».Soucieux de leur avenir professionnel, les étudiants exigenten outre «une garantie concrète de la validation de notre di-plôme». H.M.

●Plusieurs documents comptables et financiers sont venus consolider ceux déjà existants impliquantgravement la gestion du comité de participation.

AFFAIRE DU COMITÉ DE PARTICIPATION D’ARCELORMITTAL EL HADJAR

Le procès s’ouvreaujourd'hui

Le secrétaire général du syndicat, Smaïl Kouadria, sera présent au procès en tant que partie civile

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El Watan - Mardi 9 février 2010 - 7

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AUGMENTATIONDE SALAIRES DANSLE SECTEUR PRIVÉ

«Eviter lemécontentementsocial»E

n s'engageant à mettre en application lesrecommandations de la tripartite tenuedes 2 et 3 décembre 2009, concernant le

renouvellement des conventions collectives«cadre» dans le secteur privé, les patrons en-tendent prendre en charge une des préoccupa-tions majeures de leurs salariés dont les reve-nus ne sont plus en adéquation avec la chertéde la vie. Contacté hier, à propos de ces changements àvenir, Lahbib Yousfi, président de la Confédé-ration générale des entreprises algériennes(CGEA), a estimé que «le comité de branchespour le secteur privé, installé dimanche der-nier, devrait commencer à travailler incessam-ment pour rendre au mois de mai des proposi-tions satisfaisantes pour les travailleurs». Pour M. Yousfi, «il est important d'aller trèsvite vers la stabilisation sociale et éviter à toutprix le mécontentement social».Il lie par ailleurs les prochaines négociationsautour de la question des salaires avec «la fina-lisation prochaine du code du travail qui aide-ra, selon lui, les différents partenaires à mettreen place la convention cadre dans chaque sec-teur d'activité selon les engagements de la tri-partite». Le président de la CGEA relève aussi que «laconvention de 2006 n'est plus valable, voire in-compatible avec les principes de l'économie demarché et il est important d'effectuer les chan-gements nécessaires par le biais des pro-chaines négociations».A propos de l'augmentation des salaires dans lesecteur économique privé, le président de laCAP, Boualem M'rakech, a estimé pour sa part,à l'issue de l'installation du comité debranches, que la question des salaires est «lapréoccupation de tous». «Il faut trouver unevoie et une démarche pour la protection del'entreprise économique privée et de sa pro-duction», a affirmé encore M. M'rakech. Pour sa part, le patron de la CNPA, M. NaïtAbdelaziz, a appelé ses pairs à «serrer lesrangs et à remettre sur les rails l'économie na-tionale», se félicitant que le dialogue soit«amorcé dans le bon sens». Il a relevé, toute-fois, «l'importance de trouver des mécanismespour ne pas bloquer l'entreprise». De son côté,le président de la CIPA, Abdelaziz M'henni, amis l'accent sur l'importance de sauvegarderl'emploi. Il a noté, dans ce contexte, que lechiffre actuel de 330 000 PME en Algérie esten deçà des possibilités existantes, estimantque l'on peut atteindre le chiffre d'un milliond’entreprises. Z. H.

LES MARCHÉS MAROCAIN ET TUNISIEN RÉALISENT UNECROISSANCE IMPORTANTE

Les investissementspublicitaires reculent

de 6% en Algérie

ASSURANCE CONTRE LES CATASTROPHES NATURELLES

90% du parc immobilier national non assurés

Les investissements publici-taires en Algérie ont reculé de6% en 2009, tandis que les

deux autres pays maghrébins, leMaroc et la Tunisie en l'occurrence,ont enregistré respectivement deshausses de 4,3% et 7,6%, si l'on tientcompte des statistiques diffusées,hier, par Sigma Conseil, un bureaud'études spécialisé dans le secteurdes médias et de la communication.Les investissements publicitaires(IP) bruts en Algérie sont estimés à166,2 millions de dollars en 2009.Au Maroc, les sommes injectées parles annonceurs s'établissent à 562,1millions de dollars, alors qu'en Tuni-sie le taux des IP ont atteint 102,6millions de dollars à fin 2009. Lacroissance du marché de la publicitéau Maghreb, estimé à 2,4%, est tiréeessentiellement par les marchés ma-rocain et tunisien. Le marché algé-rien, lui, a connu un fléchissementimportant. Malgré le niveau de viedes Algériens, estimé meilleur quecelui des Marocains, l'Algérie, entermes d'investissement publicitairepar habitant, vient loin derrière leMaroc et la Tunisie. Le Maroc inves-tit 17,6 dollars par habitant en publi-cité, la Tunisie, elle, consacre 9,8

dollars/habitant, tandis que l'Algérievient en dernière position avec seu-lement 4,7 dollars/habitant. En Al-gérie, la manne publicitaire a profi-té, comme à l'accoutumée, auxbénéficiaires traditionnels, dont latélévision qui se taille à nouveau lapart du lion. La télévision algérien-ne, elle seule, bénéficie de 42,5%des parts de marché, et ce, malgréson produit qui, le moins qu'on puis-se dire, est très loin des standards enmatière de production. La télévisiona encaissé en 2009 des recettes pu-blicitaires de l'ordre de 70,6 millionsde dollars, tandis que la presse écritea bénéficié d'une cagnotte de 56,1millions de dollars. Les sommes in-jectées en affichage, un segmentmonopolisé exclusivement parl'ANEP, sont évaluées à 27,5 mil-lions de dollars. La radio a, quant àelle, encaissé 12 millions de dollarsdurant le même exercice. Alors queles spécialistes du marché de la pu-blicité estiment que l'essor du sec-teur est conditionné par l'ouverturemédiatique et éditoriale, l'ANEP,chargée depuis 1999 de canaliserl'argent public vers des destinationschoisies, continue à subventionner àdoses calculées les soldats du carré

«discipliné» de la presse.Selon deschiffres officiels émanant du dépar-tement de la communication et del'information, 49% des annonceurspublicitaires (qui sont tous publics)sont pris en charge par l'ANEP, tan-dis que d'autres chiffres attribuent àl'ANEP un monopole de 65% de lamanne publicitaire. D'où l'utilisa-tion de cette agence comme carte depression redoutable contre les pe-tites entreprises de presse qui sont àsa merci.

MONOPOLE DU MARCHÉ PUBLICLe bureau d'études et de conseilSigma a évité ce raccourci, secontentant d'évaluer la part du seg-ment affichage à 27,5 millions dedollars. Sigma a évité aussi de fairecette année, pour des raisons inex-pliquées, le classement des jour-naux par chiffre d'affaires réalisé.La télévision, elle, continue à êtrefavorisée dans un terrain sansconcurrence. Les investissementspublicitaires (IP) injectées en audio-visuel ont augmenté de 2,4% en2009, alors que les parts de marchéde la presse écrite ont connu unebaisse de 9,6% durant la même an-

née. Ces chiffres ont été communi-qués par Hassen Zargouni, direc-teur général de Sigma Conseil, lorsde la conférence annuelle de ce bu-reau d'études, organisée, hier, à Al-ger. M. Zargouni estime que l'ou-verture médiatique est «nécessairepour le développement du marchéde la publicité en Algérie». La sti-mulation de la concurrence sur desmarchés-clés s'avère être, selon lui,un élément important égalementpour l'essor du marché. Contraire-ment à la presse écrite, les place-ments publicitaires sur Internet ontévolué de 100% en 2009, atteignant151,4 millions de dinars. Un total de167 campagnes de publicité sur In-ternet ont été recensées durant l'an-née écoulée, menées par 129 an-nonceurs. Les secteurs en pleinboom sont les huiles et corps grasainsi que les télécoms (2,8 milliardsde dinars), quoique tiré à la baissepar le recul des investissementsd'Orascom Télécom Algérie. Lesecteur des huiles et corps gras a vului aussi la mobilisation de 813 mil-lions de dinars pour les campagnespublicitaires, dont une part de72,4% est injectée par Cevital.

Ali Titouche

S eulement 10% du parc immobilier nationalsont assurés contre les catastrophes natu-

relles (cat-nat), a révélé hier à la radio AbdelkrimBenbouabdellah, directeur général du Conseilnational des assurances (CNA). Les Algériens nese bousculent pas au portillon des agences descompagnies d'assurances. Pourtant, l'assurancecat-nat est obligatoire depuis plusieurs années.M. Benbouabdellah, qui était l'invité de l'émis-sion «Le rendez-vous de l'économie» sur la Chaî-ne II, a révélé que le taux de souscription à cetype de police n’a pas dépassé les 2% durantl'exercice 2008-2009. Ce taux est «insignifiantpour un pays comme le nôtre, ayant connu plu-sieurs catastrophes naturelles et situé dans unerégion du monde connue pour sa forte sismicité»,a-t-il commenté. Le prix ne semble pas être l'élé-ment dissuasif dans ce cas de figure, a-t-il noté.«En termes de coût, cela représente à peine3 DA/jour pour une couverture annuelle», a-t-ilfait valoir, tout en reconnaissant que les compa-gnies d'assurances n'ont pas fait assez pour sensi-biliser les concernés. Le peu d'engouement s'ex-

plique, selon lui, par un manque de conscience, lepoids du religieux dans notre société qui s'en re-met au destin et la présence du principe de la soli-darité nationale. Les citoyens touchés par les catastrophes natu-relles s'attendent toujours à une aide de l'Etat, a-t-il ajouté. Les assureurs espèrent changer cettementalité et «s'ingénient à trouver des formulespour avoir avec l'assurance la cat-nat des résul-tats aussi probants qu'avec la branche automobi-le dont le taux de souscription atteint 42,9%. Plu-sieurs options sont envisagées, dont celled'exiger la présentation du contrat lors du paye-ment des factures d'électricité, d'eau ou de télé-phone». «Jusqu'ici, la souscription cat-nat n'est vérifiablequ'à l'occasion d'un acte notarié de transactionimmobilière ou lors de la remise des bilans fis-caux», a souligné le directeur général du CNA. L'agriculture est l'autre parent pauvre du secteurdes assurances. Elle représente à peine 1% dutaux global. M. Benbouabdellah impute ce faibletaux à «la baisse du chiffre d'affaires de ce sec-

teur sur plusieurs années consécutives». Il a an-noncé dans ce sillage le lancement prochain d'unnouveau produit devant couvrir les risques descalamités agricoles. L'orateur a indiqué parailleurs que le montant du règlement des sinistrespour l'année 2009 a atteint 57,4 milliards de di-nars au 30 septembre, contre 35 milliards de di-nars en 2008. La part du lion revient à la brancheautomobile avec un taux de 42,9%, suivie de lapolice contre les incendies et risques divers(37,2%). Le chiffre d'affaires du secteur des assu-rances pour l'année 2009 devrait s'établir à76 milliards de dinars, soit près d'un milliard dedollars. «Il s'agit d'un résultat jamais atteint jus-qu'ici», a signalé M. Benbouabdellah. Il estimecependant que ce chiffre reste faible en compa-raison avec d’autres pays. «En termes de pénétra-tion, il représente à peine 0,62% en 2008 contre7,7% au niveau mondial. La contribution de cesecteur à l'investissement national à travers ledrainage de l'épargne ne dépasse pas 2,6%,alors qu'il est de l'ordre de 50% en France, parexemple», a-t-il dit conclu. Nora Boudedja

● Les sommes injectées en affichage, un segment monopolisé exclusivement par l'ANEP, sont évaluées à 27,5 millions de dollars. La radio a, quant à elle, encaissé 12 millions de dollars durant le même exercice.

Page 8: Sonatrach Au Ralenti

Privilégier la policede proximité

BILAN ANNUEL DE LA SÛRETÉ DE WILAYA D’ALGER

ALGER INFO

24 HEURE S

L’horloge florale de l’avenue Pasteur a perdu ses aiguilles…

GÂCHIS

S U R L E V I F

El Watan - Mardi 9 février 2010 - 9

TRÉMIE DE BIR MOURADRAÏS : UN ENDROITOBSCUR Les automobilistes s’en sontsûrement rendu compte. Latrémie de la Concorde à BirMourad Raïs, dont la mise enservice a nécessité plusieursmois, ne répond pas auxnormes : l’éclairage y esttotalement défaillant.«L’automobiliste quil’emprunte dans les deux sens,Blida ou Bir Mourad Raïs, estsaisi par l’obscurité des lieux,dès qu’il s’engouffre dans cettetrémie. Les lampes ne sont pastoutes allumées et celles qui lesont, se trouvent pleines depoussière. La situation estencore plus angoissante enraison du tracé de cette trémiedifficile à négocier. Lesclaustrophobes doivents’abstenir de l’emprunter»,assure-t-on. L’état des trémiesdans la capitale estregrettable, plusieurs de cellesqui ont été inaugurées dans laprécipitation se trouventenvahies par les eaux usées ou

mal éclairées. La direction destravaux publics devrait s’yintéresser davantage.

DAR EL BEÏDA :MENDIANTS SURL’AUTOROUTELe malheur des uns fait lebonheur des autres. C’est ainsique l’on peut résumer lespectacle quotidien à hauteurdu chantier du nouveau pont,sur l’autoroute de Dar El Beïda. L’interminableembouteillage qui fait grincerles dents aux automobilistesest vite exploité par desmendiantes, qui n’hésitent pasà importuner les usagers desroutes coincées dans leursvoitures. Depuis quelquesjours, ces dames, couvertes dehaillons, exposent des bébés,très souvent endormis, dansl’intention d’attendrir lespassagers. Ces scènes de tousles jours n’ont, jusqu'àprésent, ému personne,particulièrement desresponsables ou desassociations de défense des

droits de l’enfant.

LES TRAVAUX DEDÉMOLITION À L’ARRÊTAU CHANTIER DU«TITANIC»L’opération de démolition del’îlot Belhafaf, plus connusous le nom de «Titanic» à SidiM’hamed, entamée il y a huitmois, s’est brusquementarrêtée, selon des sourcessûres. D’après notreinterlocuteur, les raisonsseraient d’ordre financier etont, semble t-il, précipité ledépart de l’entreprise chargéede l’opération. Depuis l’arrêtdes travaux, il y a de cela unevingtaine de jours, le chantier,qui se situe face au ministèredu Travail, fait parler de luiparmi les riverains.

BAB EL OUED

DES HABITANTS CRIENTÀ L’INSALUBRITÉPUBLIQUEU ne soixantaine de locataires des immeubles des rues Khaled Dekkar

(n°2 et 4) et Ahmed Hassena (n°3 et 5) souffrent le calvaire en matiè-re d’hygiène, et ce, depuis les inondations de Bab El Oued survenues le 10novembre 2001. Une fois les locaux donnant sur le jardin de la mosquée EnNasr murés, une des colonnes des eaux usées des bâtiments a été éventréedans un des locaux condamnés pour servir de réceptacle aux rats et mous-tiques en sus des odeurs pestilentielles qui ne sont pas sans générer lesMTH (maladies à transmission hydrique). «Nous avons saisi le serviced’hygiène de la commune et de la wilaya à maintes reprises, mais tous nosgriefs se sont révélés sans suite», tempêtent les habitants qui précisentqu’ils ne peuvent plus ouvrir leurs fenêtres, notamment les ménages qui setrouvent dans les premières «loges» donnant sur la cour commune desquatre immeubles, devenue un véritable cloaque.Au lieu de dépêcher une équipe susceptible de mettre fin à leur calvaire, lesservices de l’APC n’ont pas trouvé mieux que de faire une brèche dans lemur pour laisser échapper les eaux usées dans la cour, à ciel ouvert, s’indi-gnent les pétitionnaires qui ne savent plus à quel saint se vouer. Il est à sou-ligner que l’espace commun (une cour de 300 m2 ) qui est à l’origine d’untel décor fangeux et nauséabond pourrait, éventuellement, servir de lieu degarage, d’aire de jeu pour les enfants ou encore pour des locaux, mais toutest cadenassé, renchérissent les plaignants qui lancent un énième SOS àl’endroit des services concernés de leur commune. M. T.

ALGÉRIE TÉLÉCOM

29 TRAVAILLEURSEN GRÈVE DE LA FAIML es travailleurs du centre d’appel des renseignements d'Algérie Télécom

(AT) observent, depuis jeudi dernier, une grève de la faim au niveau ducomplexe téléphonique Aïssat Idir d’Alger. Les 29 travailleurs protesta-taires contestent la décision de leur affectation du centre d’appel versd’autres services et réfutent les arguments avancés par la direction d’AT, quijustifie cette décision par le peu de rendement de ces centres d’appel.Contacté à ce sujet, le directeur territorial des télécommunications, M. Dali,explique que les travailleurs concernés ont la possibilité de choisir le lieu deleur affectation au niveau de l’entreprise.M. Dali a souligné en outre qu’une trentaine de travailleurs étaientemployés dans ce centre, qui ne recevait pas plus de 30 appels par jour, d’oùla décision d’affecter une partie de ces travailleurs vers d’autres services.«La direction n’a pas touché aux salaires ni au aux postes des travailleursconcernés par cette mesure, dictée par le peu de rendement de ce service»,note le même responsable. Des arguments que les travailleurs en grève dela faim ne veulent accepter. «Nous avons eu à traiter 2800 appels par nuit»,précise un travailleur en rappelant que les moyens employés datent desannées 1980. F.Arab

HORAIRES DES PRIÈRES

EEll FFeeddjjrr 0066 hh 1155

DDoohhrr 1133 hh 0022

EEll AAssrr 1155 hh 5599

EEll MMaagghhrreebb 1188 hh 2266

EEll IIcchhaa 1199 hh 4444

La Direction générale de sûreté natio-nale (DGSN) compte étendre sondispositif de sécurité «7 sûretés

urbaines ont été mises en place en 2009,contre 27 en 2008. La capitale connaît undéveloppement effréné qui nécessite l’ou-verture de nouvelles unités, la toute der-nière l’a été aux Bananiers. Ce travail,qui sera renforcé encore plus à l’avenir,obéit à des critères décidés par la sûretéde wilaya», a indiqué hier MustaphaBenaïni, adjoint au chef de la sûreté dewilaya d’Alger, lors de la présentation dubilan annuel de la sûreté de la wilayad’Alger. Un «partenariat social» pluspoussé est engagé avec la société civile.Selon le conférencier, une réunion seraorganisée avec 107 partenaires sociauxsélectionnés pour «décider des actions àmettre en œuvre en direction de la popu-lation des quartiers, surtout les jeunes.»Le commissaire principal parle égale-ment d’une «stratégie intersectorielle»menée dans le cadre de la lutte contre latoxicomanie. «Les campagnes menéesdepuis 5 ans avec plusieurs établisse-ments et directions de la wilaya ont abou-ti à l’organisation de 164 conférences, enplus de 87 sorties. 52 journées de proxi-mité ont été menées en 2009 contre seule-ment 16 en 2008. Le travail, balbutiant audébut, commence à avoir un écho favo-

rable, d’autant que 13 cellules d’écouteont été mises en place au niveau de toutesles sûretés de daïra», se satisfait M.Benaïni, affirmant que les citoyens«coopèrent» davantage avec la police.Selon M. Benaïni, les accidents de laroute restent toujours importants. «Lenombre de morts est de 68 en 2009,contre 52 en 2008. Les délits liés au codede la route sont de 72 276 en 2009 contre81 57 en 2008. Pour la seule année 2009,36 176 permis de conduire ont été reti-rés», signale M. Benaïni. Le service de lapolice judiciaire (PJ), à la tête duquel un

nouveau responsable a été installé, a été«mis à contribution». «Le nombre d’af-faires traitées en 2009 est de 39 412,conduisant à la présentation devant lejuge de 14 206 personnes», relève le chefdu service de la police judiciaire,Boualem Belassel, qui fera un listing desinfractions constatées. Selon le chef de laPJ, les vols de véhicules sont très élevés.«799 véhicules ont été volés en 2009,contre 808 en 2008. La police impute cephénomène, qui touche pricipalement lesvoitures asiatiques, à la décision des auto-rités d’interdire l’importation de piècesdétachées. La Police de l’urbanisme et dela protection de l’environnement (PUPE),dont les brigades sont réparties au niveaudes circonscriptions, ont effectué un tra-vail important. «5366 affaires sont ététraitées en 2008 et 5677 en 2009», relèveM. Belassel. Plusieurs quantités de stupé-fiants ont été saisies en 2009. «804 kg decannabis, 15 705 comprimés ont été sai-sis. 2970 personnes sont impliquées dansces affaires», assure le chef de la policejudiciaire qui affirme que le chiffre n’est«pas alarmant». Nadir Iddir

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LA POLICE DU MÉTRO BIENTÔTMISE EN PLACEUne unité de la police du métro sera bientôt mise en place. «Nous sommes en train depréparer la police du métro. La sélection des policiers s’est faite depuis deux ans.400 sont déjà prêts et ont bénéficié d’une formation menée avec la direction du métrod’Alger, la Protection civile», assure l’adjoint chef de la sûreté de wilaya d’Alger,M. Benaïni. « La police des transports verra aussi le jour, relève M. Benaïni. Elle seraégalement lancée dans le cadre d’un plan important mené par les ministères desTransports et des Travaux publics.» Un clin d’œil a été lancé à l’occasion par M. Benaïnien direction du « personnel féminin.» Selon lui, actuellement, 5,2% de l’effectif de lapolice à Alger sont des femmes, alors qu’au niveau national, il est de 7 à 8%. «Leniveau mondial est de 12% et nous essayerons de nous y approcher», assure lecommissaire principal . N. I.

● La capitale connaît un développement effréné qui nécessite l’ouverture de nouvelles unités.

Plusieurs sûretés urbaines seront ouvertes à travers les quartiers sensibles d’Alger

Page 9: Sonatrach Au Ralenti

CONSTANTINE INFO

El Watan - Mardi 9 février 2010 - 09

Après un parcours prestigieux, dès 1982, etsans faille (plusieurs fois championned'Algérie), l'équipe de basket-ball des

handicapés moteurs de Constantine a été inter-rompue net dans son élan en 1996 en raison demultiples problèmes, d'ordre financier entreautres. Le déclic pour que l'équipe revive a eulieu en 2006, à l'occasion de la journée mondialedes handicapés, le 14 mars, lors des festivités or-ganisées par la gendarmerie pour honorer les an-ciens athlètes, toutes disciplines confondues.L'association Handisport Cirta club est née pours'occuper de cette relance, notamment par le re-crutement de nouveaux jeunes basketteurs, avecla volonté de créer une équipe féminine. Cette dernière ambition a buté sur «les réti-cences familiales et les mentalités archaïquess'agissant des activités féminines, notammentquand les filles doivent se déplacer», relève Bra-him Serrar, le président de l'association, lui-même ancien athlète, handicapé (monoplégiste).L'ambition de ce dernier et du président de laligue constantinoise Handisport, en l'occurrenceNacerdine Mohamed-Abderrahmane, est depromouvoir d'autres disciplines de l'athlétisme.Le président de Cirta Club évoque un véritableparcours du combattant auquel fait face son as-sociation qui, malgré les embûches, continue à

se battre pour que le basket-ball pour handicapésmoteurs redevienne ce qu'il était à Constantine.Il faut savoir à ce propos que l'équipe nationalede basket-ball pour handicapés moteurs a rem-porté la coupe d'Afrique saison 2008-2009.«Notre principal souci est le transport ; nousvoudrions bien disposer d'un bus, car il est quasiimpossible de déplacer les joueurs avec leursfauteuils roulants», déplore le président de l'as-sociation. Outre les problèmes financiers, lesmédecins de la CNAS persistent à rejeter les dos-siers des malades demandeurs de fauteuils rou-lants électriques. Selon lui, «les rejets sont fantaisistes dans leurmajorité, ne faisant même pas l'objet d'une noti-fication en bonne et due forme». Ces personnessouffrent déjà d'un handicap physique très lourd,pourquoi y greffer de faux problèmes de pape-rasse administrative ? s'interroge-t-il. Ces bas-ketteurs sur fauteuils roulants, au talent promet-teur, (si on leur en donne les moyens), et quiméritent tous les encouragements, pourront-ilsparticiper au prochain tournoi du championnatnational devant se dérouler les 2 et 3 avril pro-chain à la salle omnisports sise à Constantine, auplateau du Mansourah ? Il faut relever le fait quece sont de vrais battants, sachant qu'ils ont gagné3 matchs contre Batna et Béjaïa ! Farida H.

● C'est un véritable défi relevé sans relâche par des battants qui refusentde baisser les bras malgré les embûches de l'administration.

Des basketteurs en butte à la bureaucratie

ASSOCIATION HANDISPORT CIRTA CLUB ESPACE CULTUREL DE MARDIMOUBAREK EL MILIREVISITÉP our célébrer le 65ème anniversaire de la mort de Cheikh

Moubarek El Mili, l'espace culturel de mardi, organi-sé par la direction de la culture, a choisi de rendre hom-mage au célèbre réformiste en mettant la lumière sur desaspects de sa vie, son parcours de militant et ses œuvresau sein de l'Association des Ulémas Musulmans Algé-riens, ainsi que sa précieuse contribution dans l'édifica-tion et la promotion de la presse arabe en Algérie. La ren-contre, qui aura lieu aujourd'hui à 14h à la salle deconférences de la maison de la culture Mohamed-Laïd AlKhalifa, sera animée par Abdelatif Abada et Ali Bentahar.Pour l'histoire, Moubarak Mohamed Ben Moubarak, ap-pelé El Mili en référence à Mila, son lieu de naissance,naquit le 26 mai 1898. Après des études primaires dans saville natale, il se rendit à Tunis pour les poursuivre à lamosquée Zitouna. A son retour en Algérie, il s'adonna àl'enseignement et l'écriture d'articles dans les journauxainsi qu'à la prédication et l'orientation. Connu pour sesactivités réformistes et sa farouche opposition auxconfréries, il a été surnommé le philosophe de l'associa-tion des Ulémas Musulmans Algériens. Il est l'auteur d'unouvrage de référence, intitulé «Histoire de l'Algérie del'antiquité à nos jours». Il mourut le 9 février 1945. S.A.

CITÉ DJAMEL ABDENNACER (CILOC) CHASSEZ LENATUREL… ILREVIENT AU GALOPC hassez le naturel, il revient au galop ! Seyant comme

un gant à certaines ménagères habitant les immeublesde la cité Djamel Abdennacer, plus connue par Ciloc, cedicton s'est rarement démenti à ce niveau où, depuis deslustres, ces dernières prennent un malin plaisir à balancer,côté cour, sacs d'ordures, fonds de marmites et autres im-mondices qui s'amoncellent pour former un dépotoir àciel ouvert. Un spectacle sinistre auquel on ne s'habituepas malgré un côté pérenne collant à cette cité telle uneseconde peau. Organisés en association dans le but d'enfinir avec ce sempiternel problème, des habitants de cequartier ont mené moult opérations de sensibilisationafin que cessent ces pratiques dignes d'un autre âge. Maisen vain. Interpellé dans ce cadre afin que ses services ap-portent leur contribution logistique aux opérations d'as-sainissement envisagées, le secteur urbain de Bellevue,dont dépend cette cité, a engagé à plusieurs reprises d'im-pressionnants moyens pour réhabiliter les endroitssouillés, en particulier ceux aux alentours de l'immeubleCasorec. Malheureusement, le manège «joué à huisclos», continue à décourager les meilleures volontés, etce tant que persisteront l'incivisme et les réflexes transmisde génération en génération. Brandie à plusieurs reprisespar la police de l'environnement, la menace de verbalisa-tion n'a débouché sur aucun résultat probant comme entémoigne le constat fait sur place. Comme on dit, chacundoit balayer devant sa propre demeure, et il serait vaind'espérer que la solution vienne d'ailleurs. A. B.

DU NOUVEAU DANSLE PLAN ORSECO pérationnel pour cette année 2010, le plan d'organi-

sation et de mise en œuvre des diverses interventionset secours (Orsec) de la commune de Constantine vientd'être actualisé. Selon un communiqué de la cellule d'in-formation de l'APC, «le nouveau plan a été doté de carto-graphies comportant les zones vulnérables et les pointsnoirs afin de faciliter la tâche aux différents acteursconcernés ». L'on saura, par ailleurs, qu'une réunion, pré-sidée par le P/APC, a regroupé récemment les représen-tants des différents modules pour discuter des éventuellesactions de coordination à mener dans l'avenir. La réalisa-tion d'une simulation de catastrophe sera envisageabledans les prochaines semaines, ce qui permettra à toutesles parties d'acquérir une bonne expérience dans ce do-maine. S.A.

L a mise en application, depuis quelques jours,du nouveau code de la route ne finit pas

d'étonner le simple citoyen. Certains, non infor-més de la chose, se sont vus apostrophés par desagents de l'ordre public leur intimant l'ordre detraverser la chaussée par les passages «protégés»,réservés aux piétons. Sachant que dans une villeaussi grande que Constantine, où ces passagessont extrêmement rares, les pauvres piétonsavaient l'air d'avoir perdu le nord. Il faut dire quemis à part les mesures répressives annoncées àl'encontre des chauffards, les organismes éta-tiques n'ont rien fait pour communiquer les nou-velles dispositions de l'ordonnance n°09-03 du22/07/2009 relative à l'organisation, la sécurité et

la police de la circulation routière. Le côté le plusméconnu demeure l'article 66 qui prévoit dansson paragraphe 4 une amende forfaitaire de 2 000à 2 500 DA comme contravention de 1er degré àl'encontre des piétons ne respectant pas les règlesrégissant la circulation sur la voie publique, no-tamment celles afférentes à l'usage des passagesprotégés. Nous avons tenté pour notre part une ex-périence au centre-ville de Constantine où la cir-culation est très importante, et l'on s'aperçoit quele piéton doit parcourir des centaines de mètrespour trouver «un passage protégé» et éviter unecontravention. Une autre question se pose : Qu'enest-il pour les autres villes et communes de la wi-laya où il n'y a même pas de trottoirs ? S.Arslan

LE NOUVEAU CODE DE LA ROUTE MIS EN APPLICATION

Fallait-il aménager les villes d'abord ?

LE PONT HACHHOUCHESERA-T-IL RÉHABILITÉ ?

Fermée depuis des mois à lacirculation, la passerelle située encontrebas du lycée Hihi El Mekki,plus connue par pont Hachhouche,attend toujours sa réhabilitation.Passage stratégique entre lequartier de Bab El Kantara et lacité Bouchama, ce pont constitueaussi un accès important pourles habitants de la cité EmirAbdelkader vers la partie est de la ville. Alors qu'elle a connu de sérieuses dégradations, cettepasserelle devait bénéficier detravaux de confortement, maisces derniers tardent à venir enl'absence d'un financementconséquent. A en croire lesdéclarations d'un responsable del'APC de Constantine, l'ouvragesera inscrit dans le plan d'actionde la municipalité pour l'année encours à la faveur d'une enveloppede 1 milliard de dinars allouée autitre du plan communal dedéveloppement (PCD). C'est dumoins le souhait de nombreuxcitoyens qui seraient soulagés,surtout après avoir longtemps faitles frais des hésitations desservices de l'APC. S. A.

ÉDITIONS MEDIA-PLUS:DEUX OUVRAGES TRADUITSEN ARABE

La maison d'édition Média-Plusvient de faire paraître deuxouvrages traduits en languearabe: l'élève et la leçon, romande Malek Haddad et La fermeAmeziane une enquête sur uncentre de torture (à Constantine)pendant la guerre d'Algérie, signépar Jean-Luc Einaudi; ces deuxpublications ont été réalisées avec le soutien du ministère de la Culture.

L'ÉLÈVE ET LA LEÇON, TRADUITEN ARABE PAR CHAREF-EDDINECHOKRI

Réédité enlanguefrançaise parMédia-Plusen 2003

puis en 2008

(marquantle 30

e

anniversairede la mort de

Malek Haddad),ce roman vientd'être traduit par Charef-EddineChokri après une premièretraduction réalisée dans lesannées 1960 par le Syrien Samy El Douroubi.

LA FERME AMEZIANE, TRADUITEN ARABE PAR RABAH HALISS ET NADJIB TOUAÏBIA

Publié en 1993 par leséditionsMédia-Plus,La fermeAmezianeenquête sur un centre de torturependant la

guerre d'Algérie, signé par Jean-Luc Einaudi, vient d'être traduit,pour la première fois, en languearabe par Rabah Haliss et NadjibTouaïbia chez le même éditeur.L'auteur, Jean-Luc Einaudi, apublié également, aux éditions duSeuil puis à Média-Plus La bataillede Paris 17 octobre 1961. R. C.

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Du nouveau pour la PME

El Watan - Mardi 9 février 2010 - 9

S’inscrivant dans la pers-pective de mieux déve-lopper les différents cré-

neaux d’investissement auniveau de la wilaya, Bouiraprojette de mieux s’adapter àla nouvelle donne économiquemais surtout pour mieuxexploiter ses ressources. Ainsi,les autorités de wilaya quidéclarent l’année 2010comme étant l’année de l’in-vestissement, ont prévu l’or-ganisation de plusieurs ren-contres autour dudit thèmeregroupant les investisseurs dela région. Ainsi, et en plus del’organisation, il y a de celadeux semaines, d’une journéed’étude sur l’investissement,d’autres manifestations dugenre sont prévues pour lestoutes prochaines semaines.Le premier responsable dusecteur de la PME, M.Boualenh se dit optimistequant à l’avenir au niveau decette wilaya où les opportuni-tés d’investissement ne sontpas des moindres. Le même avis est partagé parles différents responsables quenous avons interrogés, et quicroient que le développementde cette wilaya passe d’abordpar la réorganisation du circuitde l’entreprenariat, mais aussipar la mise en place et l’ac-compagnement des petites etmoyennes entreprises. Unobjectif qui se trouve en lignede mire, dès lors que des struc-tures d’accompagnement sontattendues au niveau de cettewilaya, à l’instar de l’installa-tion prochaine d’un centre defacilitation aux PME, uneannexe du FGAR (fonds degarantie) et de la toute nouvel-le chambre d’artisanat et des

métiers. Le débat enclenchéautour de la PME, trouve sonaboutissement dans les disposi-tions prises en haut lieu pourl’accompagnement de cettedynamique. M. Mourad Arif,cadre au niveau du ministère dela Petite et moyenne entrepriseet de l’Artisanat que nousavons rencontré à l’occasion decette journée d’étude et quidonnait une communication àce sujet, insistait sur la levéedes contraintes du terrain qui,selon lui, «ont beaucoupcontribué à freiner l’évolutionde nos PME». L’orateur qui ne manquait pasde faire l’inventaire des diffi-cultés rencontrées jusque-là,dira que l’Etat, et particulière-ment le ministère de la PME apu enregistrer de très bonsrésultats avec la mise en placede divers dispositifs à mêmed’accompagner l’évolution de

ces dernières. Côté chiffres, lesstatistiques arrêtées par leministère de tutelle démontrentune nette évolution ces der-nières années en matière decréation d’entreprises. Jusque-là, l’on dénombre pas moins de570 838 PME dont 408 155 dusecteur privé et 598 publiques.Dans le secteur de l’artisanatqui, de son côté, constitue uneréserve de fond pour l’amélio-ration et la prise en charge despotentialités locales et natio-nales suivant les spécificitésrégionales, compte à présentpas moins de 162 085 artisans.Grosso modo, le secteur de laPME et de l’artisanat semblebien constituer un pôle nonnégligeable en matière de créa-tion d’emplois. A Bouira, onn’en fait pas l’exceptionpuisque un nombre croissantd’entreprises du genre sontcréées ces dernières années.

Les dernières statistiques fontétat de la création de 1 649 784postes d’emploi à l’échellenationale. A présent, indique lereprésentant du ministère,«l’objectif est de créer le pluspossible de PME, dont les 200000 prévues à l’horizon 2014qui passe, impérativement, parla réduction des contraintesliées notamment au développe-ment et à l’environnement deces entités entreprenariales».Pour notre interlocuteur, 8domaines d’intervention sontdéjà identifiés pour faciliter lamise en pratique des différentsplans projetés. Ceux-là mêmesqui se rapportent aux finance-ments, au foncier économiqueet au marché de commerciali-sation appelés à être innovésdans le cadre des différentsaccords de partenariat aux-quels l’Algérie a adhéré.

Lyazid Khaber

KABYLIE INFO

WILAYA DE BOUIRA

●Des structures d’accompagnement sont attendues à Bouira, à l’instar de l’installation d’un centre de facilitation aux PME, d’une annexe du FGAR (Fonds de garantie)

et de la toute nouvelle chambre d’artisanat et des métiers.

Bouira présente de nombreuses opportunités d’investissement

ATH LAÂZIZ LE CFPA SANSADMINISTRATIONP rivé d’un responsable et d’un encadrement adéquat,

l’annexe de formation professionnelle rattachée aucentre de formation de la daïra de Haïzer, semble être sur lepoint de fermer ses portes devant les quelques stagiairesqu’il compte. En effet, comme nous l’avons déjà rapportédans nos précédentes éditions, bon nombre de stagiaires ontquitté ce centre à cause du laxisme affiché par les respon-sables du secteur n’ayant pas daigné envoyer un remplaçantde l’actuel directeur en congé de maladie. Trois mois sont passés, mais aucune décision n’a été prisepar la DEFP. Conséquence, la majorité des stagiaires,notamment les filles, ont quitté le centre. Notre déplace-ment sur les lieux, nous a permis de constater de visu ladétresse des quelques stagiaires qui y sont restés. «Aucunencadrement ni responsable depuis que le directeur estabsent. Nous sommes livrés à nous-mêmes», nous dira unstagiaire. Interrogé, un responsable à l’APC nous informeque les responsables locaux ne sont pas au courant du faitque l’annexe est privée d’administration. Notre interlocu-teur vient ainsi de confirmer que les autorités locales igno-rent cet établissement. Les responsables du secteur sont interpellés pour remédierà cette situation et par là permettre aux stagiaires de rega-gner leurs classes. Amar Fedjkhi

DES VILLAGEOISPROTESTENTU ne vingtaine de citoyens habitants les villages de la

région ouest de la commune d’Ath Laâziz, au nord deBouira, se sont rassemblés mardi dernier, devant le siège del’APC pour réclamer l’ouverture de l’agence postale sisedans la localité de Malla. L’infrastructure en question a étéouverte, pour rappel, au début des années 1990, avant d’êtreoccupée par les éléments de la garde communale, depuis1997 à ce jour. Une fermeture qui, selon les contestataires, pénalise lesusagers de la poste qui se trouvent dans l’obligation de sedéplacer vers les agences du chef-lieu de la wilaya. A sou-ligner, que la commune d’Ath Laâziz ne compte qu’uneseule agence implantée au village Bezzit, mais qui n’arrivepas, selon les mêmes citoyens à satisfaire la demande sanscesse grandissante des citoyens. Le manque récurrent deliquidités et son éloignement des autres localités de la com-mune sont les causes qui poussent les citoyens à exigerl’ouverture de l’agence de Malla. Par ailleurs, un projet deréalisation d’un siège de la garde communale, accordé pourla municipalité, qui devait être érigé au village Ath Saâda,n’a pas encore vu le jour, alors que le projet avait été inscriten 2008 pour une enveloppe avoisinant les 700 millions decentimes. A. Fedjkhi

NOUVEAUXÉQUIPEMENTS POSTAUXL es travaux de construction d'un bureau de poste à la

cité Dahmani Mahmoud dans la commune de AïnBessem, sont en voie d'achèvement. Même cas pour unbureau similaire au niveau de la cité des 140 Logementsde Bouira. Ces opérations sont programmées dans lecadre d’un plan d’extension du réseau postal, apprend-onauprès des responsables d’Algérie Poste. Leur mise enservice est prévue pour les prochaines semaines, nousdira le coordinateur de wilaya d'Algerie Poste, M. FarhiMoussa, qui ajoute que la direction d'AP a opté pour unenouvelle stratégie allant dans le sens de l'amélioration desprestations de services à travers tous les bureaux de postede la wilaya. A commencer par la mise en place du guichet unique afinde faciliter la tâche aux usagers en effectuant plusieursopérations en même temps, le relèvement du montant duchèque guichet qui passe de 20 000 DA à 30 000 DA, lamise en service de distributeurs de tickets pour mieuxservir le client, l'emplacement de distributeurs automa-tiques de billets de banque (DAB) à l'intérieur et à l'exté-rieur des l'édifices postaux, comme c'est le cas actuelle-ment du bureau postal de Bouira. Selon toujours la mêmesource, le nombre de bureaux de poste équipés de cematériel est de treize à travers la wilaya. Concernant l'ex-piration de la date de validité des cartes magnétiques(cartes interbancaires), la prorogation est automatique àpartir du mois de janvier 2010, pour une durée de deuxans. B. Atoui

L es menaces sur l’environ-nement, en ces temps où

la gestion des ordures ména-gères souffre d’un énormedéficit, constituent un défique doivent relever les autori-tés locales. A M’Chedallah,45 km à l’est de Bouira, l’hy-giène publique est loin d’êtrele point fort de la localité. Lecadre de vie de la populationse trouve mis à rude épreuveet les menaces qui pèsent surla santé des habitants ne sontpas des moindres. Un faitaccompli qui ne cesse degrandir au grand dam descitoyens et des responsableslocaux qui ne savent plusquoi faire avec les moyensrudimentaires dont ils dispo-sent. Les responsables locauxque nous avons approchésnous ont expliqué les raisonsde cette dégradation par lefait du manque de moyens.

D’après eux, la commune faitde son mieux ne serait-ce quepour assurer une bonne col-lecte des ordures ménagèresen usant de moyens déri-soires. Cela, sans oublier lesefforts consentis quotidienne-ment en matière de luttecontre les décharges sau-vages. A ce niveau-là, les

insuffisances sont criantes, etles responsables municipauxsouhaitent voir les autoritésde wilaya mettre à leur dispo-sition les moyens les plusappropriés, pour mieuxrépondre au besoin de préser-vation de l’environnementqui se fait de plus en pluspressant. L. Khaber

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HEDJRA ZERGA :LE GAZDE VILLE ARRIVE Le gaz de ville arrive enfin àHedjra Zerga, une communesituée à l’extrême sud de lawilaya de Bouira. Près de 300

foyers ont été raccordés engaz de ville, en début desemaine, lors d’une visiteeffectuée par le wali danscette localité. Il est à soulignerque le projet qui est inscritdans le cadre du programmedes Hauts-Plateaux, concerne366 familles. Il restemaintenant l’achèvement dela dernière tranche de 73

foyers à raccorder, apprend-on, dans les jours à venir. Uneenveloppe estimée à près de20 milliards de centimes a étéconsommée dans le projet. Parailleurs, on note que plusieurscommunes attendent d’êtreraccordées au réseau du gaznaturel, à l’image de Taghzout,Haïzer, Aghbalou, Saharidj,Ath Laâziz, Taguedit.... A. C.

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DERNIÈRE

Insalubrité à M’Chedallah

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El Watan - Mardi 9 février 2010 - 9

Les secteurs de l’Education, de laFormation professionnelle et del’Enseignement supérieur vien-

nent de bénéficier d’une enveloppe fi-nancière de 130 milliards de centimespour le financement de divers projetsde construction et équipements de plu-sieurs structures, soit 6% du budget an-nuel de la wilaya d’Oran. Pour ce qui est de l’Éducation, l’onsaura, de sources proches du siège de lawilaya, qu’il est prévu la réalisation de7 lycées à travers les nouveaux groupe-ments immobiliers, notamment à lapartie Est de la ville, à côté de 600classes qui seront réalisées dans les

établissements primaires et moyens quiconnaissent une surcharge importanted’élèves scolarisés, particulièrementdans les communes de Hassi Bounif,Boufatis, Bethioua, Aïn Karma etBoutlélis.

ABSORPTION DE LA DÉPERDITIONSCOLAIREEn ce qui concerne la Formation pro-fessionnelle, nos interlocuteurs affir-ment que le secteur va bénéficier deplusieurs programmes de développe-ment, entre autres, la réalisation de 5nouveaux centres destinés à la fois à lacréation de postes d’emploi perma-

nents et l’absorption de la déperditionscolaire. L’Enseignement supérieur,quant à lui, connaîtra la concrétisationde projets d’équipements et de réhabi-litation des structures existantes,puisque le nouveau pôle universitaireréceptionné déjà a contribué largementà l’absorption du déficit en places pé-dagogiques. Donc, le budget alloué à ce secteur per-mettra l’acquisition de nouveaux équi-pements pédagogiques et la remise àniveau des salles de cours et labora-toires défaillants au niveau de plusieursinstituts et facultés des universitésd’Oran et Es-Sénia. A.Yacine

130 milliards pour le développement des secteurs

●L’Enseignement supérieur connaîtra la concrétisation de projets d’équipements et de réhabilitation des structures existantes, puisque le nouveau pôle universitaire,

déjà réceptionné, a contribué à l’absorption du déficit en places pédagogiques.

ORAN INFO

INFRASTRUCTURES ROUTIERES

La voirie dans un état déplorableL ’état déplorable de la voi-

rie dans certains quartiersest vécu avec dépit par les ha-bitants qui observent avecdésespoir la dégradation pro-gressive de leur cadre de vie,particulièrement durant lasaison hivernale marquée pardes orages. Il suffit de péné-trer en profondeur dans lescités pour constater cesimages de désolation où lesrues, dans leur majorité, sontéventrées par ces tranchéesqui rappellent les travaux en-gagés dans les réseaux di-vers. Parfois ce sont des trousbéants ravinés par les ré-centes averses successivesqui suscitent la colère des au-tomobilistes obligés deconduire avec prudence pourà la fois éviter ces nids depoule et les autres usagers, ycompris les piétons. Il estvrai que, dans un même sec-teur urbain, des quartiers fontactuellement l’objet de

vastes opérations de remiseen état de la chaussée, alorsque des cités voisines n’ontpas bénéficié de cette opéra-tion. Dans les quartiers popu-laires concernés, le problèmede circulation automobile sepose avec acuité, notammentdans le secteur urbain de HaïEs-Seddikia, comme dans lescités HLM de Gambetta, à

Carteaux ou bien dans lequartier de la LOFA, prèsd’Es-Senia. D’autres citésconnaissent les mêmes pro-blèmes. Pour les respon-sables concernés, la situationsera rétablie, une fois tous lestravaux de branchement auréseau d’alimentation en eaupotable achevés, conformé-ment au programme de réno-

vation du secteur. Pour ce fai-re, un calendrier d’interven-tion a été convenu entre la so-ciété engagée dans ce projetet les secteurs urbains. Cen’est qu’une fois réalisé leprojet de rénovation du ré-seau que les travaux de bitu-mage seront entamés, préci-se-t-on de même source.

A. Bendenia

SSIIDDAA :: LL’’AASSSSOOCCIIAATTIIOONN HHAAKK EELL OOUUIIKKAAYYAATTIIEENNDDRRAA SSOONN AAGG LLEE 44 MMAARRSS PPRROOCCHHAAIINNL’association de Protection Contre leSIDA (APCS), «Hak el Ouikaya», tiendrason assemblée générale ordinaire le 4mars prochain. Cette assemblée, dontl’ordre du jour porte sur la présentationdes bilans moral et financier ainsi quel’élection des membres du bureau, auralieu à partir de 14 h à son siège situé àproximité de la cave Gay. T. K.

SSOONNEELLGGAAZZ :: 228855 FFRRAAUUDDEEUURRSSPPOOUURRSSUUIIVVIISS EENN JJUUSSTTIICCEE EENN 22000099

Les services techniques de la DDO ontenregistré 1450 opérations de fraude surle réseau. Plus de 285 personnes ont étépoursuivies en justice. Plusieurs parmielles ont été condamnées à des peinesallant d’un à dix-huit moisd’emprisonnement. Le tribunal a

prononcé également, durant l’année2009, des amendes à l’encontre de cesfraudeurs. D’autre part, au titre des créances, ladirection d’Oran a comptabilisé desdettes qui ont atteint les 890 millions dedinars. T. K.

AAGGRRIICCUULLTTUURREE :: AALLEERRTTEE AAUUXX PPAARRAASSIITTEESSEETT RROONNGGEEUURRSS Des avis d’alerte aux parasites etrongeurs qui nuisent aux surfacesagricoles ont été lancés par lestechniciens des services de la DA et ceuxde l’Institut de Traitement Agricole deMisserghin. Dans ces avis, ces techniciens invitentles agriculteurs de la wilaya, après unconstat de la présence de ces parasites,à faire appel à leur service pour traiterles superficies affectées. Ils leur

recommandent de prendre des mesuresdans le cadre de la campagne labourssemailles (50 000 hectares concernés)pour lutter contre le ver blanc et lesrongeurs. T. K.

LL’’EENNSSEETT LLAANNCCEE UUNNEE FFOORRMMAATTIIOONN EENNPPOOSSTT--GGRRAADDUUAATTIIOONN L’École nationale de l’enseignementtechnique (ENSET) lance, dans le courantde cette année, une formation en post-graduation dans la logistique dutransport au titre de l‘année universitaire2009-2010. Cette formation payante de deuxsemestres, indique-t-on, s’adresse auxcadres – des ingénieurs ou des licenciés– exerçant dans des entreprises dusecteur des transports. Des courspratiques et théoriques figurent auprogramme de cette formation. T. K.

D ans le cadre de son renforcement en ressources hu-maines, les responsables de la Chambre régionale des

huissiers de justice (CNHJ) planchent actuellement sur lanécessité de se doter d’officiers judiciaires supplémen-taires, apprend-on auprès d’un responsable de ce corps dejustice. Selon notre source, une soixantaine d’huissiers dejustice exerce sur l’ensemble des communes d’Oran. Cechiffre, selon notre interlocuteur, ne permet pas d’assurerun recouvrement efficient des décisions de justice. Parmiles contraintes rencontrées par l’huissier de justice figurenten bonne place les blocages administratifs de différentesnatures. En dépit des nouvelles prérogatives dévolues à cecommis de l’Etat, les contraintes restent perceptibles à dif-férents stades de l’action de justice. A Oran, ce sont surtoutles décisions de justice de réintégration et de recouvrementdes dettes auprès des entreprises publiques qui semblentposer le plus de problème. «Nous ne rencontrons pas cegenre de problème au sein des entreprises privées qui s’exé-cutent soit en réintégrant un employé (par voie de justice),soit en procédant au recouvrement total des créances», af-firme notre interlocuteur. En matière de levée du secret pro-fessionnel, l’huissier de justice activant à Oran ou ailleursest habilité par la force de la loi à consulter le compte d’unparticulier ou d’une société en défaut de paiement, affirme-t-on. Par ailleurs, la présence d’un huissier de justice lorsdes opérations de l’ouverture des plis des marchés publicsest en passe de se généraliser dans la wilaya d’Oran. «C’estun décret ministériel qui fait désormais obligation aux en-treprises et autres organismes publics et privés de faireconsigner par un huissier de justice les actes de procédu-re», assure encore notre interlocuteur. Cette procédure seraégalement élargie à l’OPGI qui se fera assister par huissierde justice lors des affectations au tirage au sort des loge-ments sociaux. Z. Saber

APPLICATION DES DECISIONS DE JUSTICEDÉFICIT EN HUISSIERS

D ans le cadre de la prise en charge morale et matérielledes enfants sans domicile fixe (SDF), la direction de

wilaya de l’Action sociale est en phase de signer un accordavec une association belge visant à soutenir les enfants er-rants. Une formation appropriée sera assurée par l’associa-tion au profit des éducateurs selon des canevas spécifiques.Les formateurs belges s’assignent un rôle pivot dans cetteperspective puisque ils mettront à profit leur expériencedans le domaine sensible des programmes de protection del’enfance en danger. La proximité de ces actions est égale-ment au menu de cette formation qui débutera à la fin dumois en cours. Des éducateurs de quartier suivront à leurtour des sessions de formation pour venir en aide à plus de200 enfants SDF qui sillonnent les rues de la ville. Z. S.

ASSISTANCE AUX ENFANTS SDFFORMATION BELGE AU PROFIT DES ÉDUCATEURS

L a peine maximale a été requise, hier, par le représentantdu ministère public à l’encontre de deux ex-policiers

pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mortsans intention de la donner pour M.K. et pour complicitécontre Z.S. La même peine a été également requise contrechacun des cinq autres accusés dans cette affaire pour, entreautres, troubles à l’ordre public, rébellion et vol d’une armeà feu. Selon l’arrêt de renvoi, la genèse remonte au 1er juindernier et a eu pour cadre un chantier situé au sein de la citéHaï Sabah, sur la périphérie Est de la ville. Les deux princi-paux mis en cause se sont déplacés sur les lieux dans l’in-tention d’opérer une arrestation. Les événements ont prisune tournure dramatique lors de l’interpellation de la victi-me Y.A. Celle-ci a été mortellement atteinte par une ballequi lui a transpercé le thorax. Les deux policiers ont été pris à partie par les travailleursqui les ont grièvement blessés. Dans la mêlée, M.K. a étédélesté de son arme de service, un PA 7,65. Les résultats del’expertise balistique ont révélé que la victime a été atteintepar une balle du même calibre. Hier à la barre, les accusésont réfuté en bloc les griefs retenus contre eux. Les témoinsayant défilé à la barre n’ont rien apporté de concret quipuisse éventuellement être exploité à bon escient par lesmembres du tribunal criminel. Rachid Boutlélis

TRIBUNAL CRIMINEL DEUX EX-POLICIERS À LA BARRE

EDUCATION, ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET FORMATION PROFESSIONNELLE

Il suffit de pénétrer enprofondeur dans lescités pour constaterces images dedésolation où les rues,dans leur majorité,sont éventrées par cestranchées quirappellent les travauxengagés dans lesréseaux divers.

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EN BREF

Page 12: Sonatrach Au Ralenti

SKIKDA INFO

El Watan - Mardi 9 février 2010 - 10

Deux projets relatifsau raccordement augaz naturel, dont le

premier est achevé et le se-cond en voie de lancement,devront enfin permettre à lawilaya de Skikda de quitterla lanterne rouge au niveaunational en matière de rac-cordement. Avant d'aborderces projets, il apparait op-portun de revenir, mêmesommairement, sur uneréalité qui a de tout tempsminé une wilaya au poten-tiel économique et indus-triel indéniable, mais quipeinait à assurer à près desdeux tiers de ses habitantsles bienfaits du gaz naturel.Pour se faire une idée ex-haustive, il fallait juste re-venir aux données du 5ème recensementgénéral de la population et de l'habitat quimentionnent que le taux de raccordementau réseau électrique, qui ne dépassait pasles 78 % en 1998, s'est vu porté à 93 % en2008, permettant à Skikda d'être au diapa-son national. Pour le raccordement en gaznaturel, le taux enregistré en 1998 était de26,5 % seulement pour parvenir, en 2008,à 34,6%. En dépit de cette hausse, le tauxreste comparativement faible par rapport àla moyenne nationale qui est passée en2008 à 45 %, plaçant ainsi la wilaya deSkikda au 32e rang. A cet effet, le rapportdétaillé, présenté par la direction desmines et de l'industrie lors de la dernièresession de l'APW, est venu à temps pourmettre en exergue les démarches entre-prises par le secteur.

BEN MHIDI ET FIL-FILA BIENTÔTALIMENTÉSSans faire dans l'autosuffisance, le rap-port, en s'appuyant sur des données chif-

frées, est revenu sur l'essentiel des réalisa-tions en matière de raccordement au gaz età l’électricité, et de citer plusieurs projetscomme ceux de Ben Azzouz, Salah Bou-chaour, Aïn Charchar et Aïn Bouziane.Même si ces projets sont plus ou moinsimportants, il n'en demeure pas moins queceux de Ben Mhidi et Fil-Fila, ainsi que lemégaprojet du massif de Collo, le sontencore plus. Pour Ben Mhidi et Fil-Fila,selon les explications du directeur de laSonelgaz de Skikda, l'inauguration ne de-vrait pas tarder. Il dira, à cet effet : «Leprojet de Ben Mhidi est achevé à 100 %, ilreste juste aux habitants de se rapprocherde nos services pour payer leurs quotes-parts (10 000 DA); nous avons même en-visagé d'accorder aux habitants ne dispo-sant pas d'assez de revenus le droit depayer par tranche; pour cela, ils doiventobligatoirement se munir d'un certificatde conformité relatif à leur installation in-térieure dûment établie par une entreprisehomologuée. Une fois ces formalités ac-

complies, on pourra les rac-corder. Pour Fil-Fila, onpeut estimer que le projetest à plus de 95 % d'achève-ment; le retard enregistréne peut être imputé à nosservices car on a relevé plu-sieurs actes de vandalismesur le réseau et nous nousattelons à apporter les ré-parations nécessaires poursécuriser les raccorde-ments. Là aussi, il appar-tient aux habitants de cettecommune d'accomplir lesmêmes formalités.» Donc,le raccordement de cesdeux localités n'est qu'unequestion de temps. Le di-recteur précisera même quel'option de raccorder au furet à mesure reste envisa-

geable pour ne pas trop pénaliser ceux quise sont déjà acquittés de leurs obligationsréglementaires. Le deuxième projet estbeaucoup plus important car il concernera7 communes: Collo, Tamalous, Chraïa,Bin El Ouidène, Béni Zid, Kerkera et Zi-touna. Ce qui globalement représente plusde 1/3 de la population de la wilaya deSkikda. L'on prévoit l'aménagement d'ungrand gazoduc qui reliera un point d'ali-mentation près de Skikda à la ville de Col-lo, puis celle de Ouled Attia à l'extrêmeouest de la wilaya avec des ramificationstouchant les autres communes citées. Leprojet, actuellement en phase d'étude, estfinancièrement assuré par la Sonelgaz etla wilaya de Skikda. Vu le relief très diffi-cile du massif de Collo, on estime qu'il nepourra être achevé en moins de trois an-nées. C'est le prix à payer, mais une foisraccordé, ce projet permettra à la wilayade Skikda de voir son taux de raccorde-ment carrément doublé. Le développe-ment, c'est aussi ça ! K. Ouahab

●Estimé à 34,6 % en 2008, le taux de couverture ne reflète pas les énormes potentialités énergétiques de la région.

La wilaya traîne au 32ème

rang au niveau national

PLUS DE 600TRAVAILLEURS DE LA SANTÉ SANS SALAIRESL e personnel médical, paramédical et technique, relevant de

l'établissement public de santé de proximité (EPSP), est sanssalaire depuis plus de 60 jours. De passage hier à nos bureaux,des représentants des travailleurs ont tenu à tirer la sonnetted'alarme en ces termes: «On n'en peut plus, on a trop patienté etmontré notre bonne foi, mais on ne voit toujours rien venir. On acontacté tous les responsables pour les sensibiliser et nous es-pérons que cette situation sera réglée le plus tôt possible.» Ilsexpliquent que cette situation a été essentiellement causée parla vacation du poste de directeur de l'EPSP. Un établissementqui gère, faut-il le rappeler, pas moins de 8 polycliniques et 23salles de soins. Muté dans un autre établissement, l'ancien di-recteur ne dispose désormais plus de la délégation de signaturequi permettrait de payer le personnel, estimé à plus de 600 tra-vailleurs. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, aucun res-ponsable local, que ce soit au niveau de l'administration ou à ce-lui de la direction de la santé, n'est en mesure d'assurer cetteformalité. Seul le ministère de la Santé est habilité à déléguercette signature. Contacté, le directeur de la santé a tenu à préci-ser ceci: «Nous suivons cette situation au jour le jour et tous lesresponsables locaux accordent une grande attention aux do-léances des travailleurs. Nous sommes sensibles et nous avonsentrepris les démarches nécessaires pour régler cette situation.Je demeure certain que ces démarches ne tarderont pas à abou-tir et que les choses vont très bientôt rentrer dans l'ordre.» Enattendant, les travailleurs doivent s'armer de patience bien queplusieurs d'entre eux estiment que le ministère aurait dû d'abordrégler le problème de la vacance de l'EPSP et de la délégationde signature pour éviter cette «prise d'otage» dont sont victimesplus de 600 de ses travailleurs. K. O.

L'EX-RECTEUR DE L'UNIVERSITÉACQUITTÉL e jugement, mis en délibéré, de l'affaire dite de l'ex-recteur

de l'université du 20 Août 55 a été rendu avant-hier au ni-veau du tribunal de Skikda. Ainsi, l'ancien recteur de l'universi-té du 20 Août 55 et deux cadres ont été acquittés et affranchis detoute poursuite. Ils comparaissaient pour plusieurs chefs d'in-culpation, dont la dilapidation de biens publics. Le procureurgénéral avait requis trois années d'emprisonnement contre lestrois prévenus. K. O.

PUBLICATIONBRAHIM CHAÏBOUTÉVOQUE ZIGHOUDYOUCEFJ 'exprime mon hommage et mes remerciements à la famille,

Zighoud Youcef». C'est par ces mots que Chaïbout Brahimtiendra à présenter son ouvrage intitulé «Zighoud Youcef quej'ai connu». Publié en tant qu'édition spéciale du ministère desMoudjahidine, l'ouvrage, sans prétendre à un quelconque pater-nalisme historique, ni révolutionnaire d'ailleurs, se veut beau-coup plus comme une approche humaniste. L'auteur, conscientcertainement des péripéties historiques et de leurs interpréta-tions, s'est même permis de rappeler dans l'avant-propos que cetémoignage «peut être insuffisant laissant sur leur faim celles etceux que, le hasard aidant, l'auront eu entre leurs mains». Cettehonnêteté intellectuelle constituera d'ailleurs l'essentiel del'écrit, dans lequel, tout au long de 147 pages, il tentera de dres-ser un portrait de l'homme et du combatant. Soucieux certaine-ment d'étayer d'autres facettes de Zighoud Youcef, l'auteur a eule mérite de donner la parole à son épouse et à sa fille qui appor-teront leur témoignage. Brahim Chaibout n'a pas omis de rap-porter plusieurs recoupements et autres informations conjonc-turelles dans le but de situer le rôle de Zighoud dans lesmanifestations du 20 Août 1955. On retiendra, cependant, quel'auteur semble avoir évité de trop en dire en se contentant seu-lement d'effleurer quelques vérités, conscient qu'il est quel'écriture de l'Histoire n'est pas aussi aisée que certains lecroient. L'essai de Chaïbout, étoffé de plusieurs photos, a ce-pendant été un peu amoindri par plusieurs coquilles. Ce premierjet reste tout de même un travail de mémoire assez conséquenten attendant d'autres œuvres. K. O.

PORTRAIT

La population des localités trouve des difficultés pour se procurer unebouteille de gaz butane

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PROJETS DE RACCORDEMENT AU RÉSEAU DE GAZ

CHEIKH BADAR BOUGHANJIOUAAu nom du luth et du malouf

B adar ! Avec le temps on a fini par y ajouter«l'auréole» de Cheikh. Lui, en parfait méloma-

ne, sait mieux que quiconque que tous les titres nepeuvent valoir une berceuse au rythme de SalahBey, fredonnée il y a longtemps par une mère épri-se de musique. «Je suis né dans une famille de mu-siciens ; je garde encore le souvenir de mon grand-père, Ahcen Louali, un des maîtres du genreAissaoua, de mes oncles, tous des mélomanes, deCheikh Ténor, proche parent de ma mère, de BenChérif, Hamdane Boubayou, Mehiz Hamza etd'autres figures encore.» Badar n'est pas venu à lamusique par effraction. Il l'a héritée comme une douce fatalité, etdes années durant, il ne fera que perpétuer la mesure. «C'est à dixans que j'ai enfin caressé un instrument de musique. C'était celuide mon frère Abdelkrim mort en 1959 dans un accident. Remar-quant mon attachement passionnel et sentimental aux instru-ments de mon frère, ma mère ne tarda pas à m'encourager enm'achetant un accordéon. Je jouais instinctivement, juste à l'âgede 12 ans, avant que Benchérif remarqua mon doigté et m'enrôladans son association El Moustakbil El Fenni. Il m'apprit le solfè-ge et les rudiments du malouf .» C'est ainsi que Badar l'enfant re-

çut l'oligarchie chantante en offrande. Cette forma-tion académique allait ainsi donner libre court à sonimaginaire mélodieux et le libérer de son amateuris-me et des ses réflexes chancelants. Maître des anno-tations lyriques, Badar s'investit de plus en plus etparvint à convaincre au début des années 1960 sonparent, Ali Baâziz, alias Cheikh Ténor, maître légen-daire et incontestablement l'une des plus mythiquesicônes de la musique locale, d'aider sa jeune troupe.Badar rejoindra au début des années 1970 le lycéeTebessi et créera par la suite l'association El Itihad ElFenni, qui participera au premier festival national de

la musiqué andalouse en 1972. En 1979, Skikda inaugure sonconservatoire, et c'est à Badar que reviendra l'honneur de dirigercette institution. Une fois à la retraite, ce dernier continuera à fairebénéficier les jeunes de son savoir. Il crée des musiques originalespour des pièces de théâtre et s'attelle ces jours-ci à diriger l'or-chestre pilote de la ville de Skikda. Arrivé au sommet de son art,et n'ayant plus rien à prouver, Badar reste l'un des rares mélo-manes à avoir composé des noubas. Il en est déjà à sa cinquièmecréation, chose lui ayant valu de se positionner en véritable maîtredu malouf et de l'andalou au niveau national. K. O.

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TLEMCEN INFO

El Watan - Mardi 9 février 2010 - 10

Les chauffeurs de mini-bus de type Karsan (18places), qui assurent la

ligne Ghazaouet-Souahlia,entament, depuis dimanche,une grève pour dénoncer ladécision, qu’ils jugent arbi-traire et irréfléchie, de trans-férer les taxis collectifs de 9places activant sur la mêmeligne vers un autre lieu destationnement. Ils prétendentque cette décision, prise auniveau local, privilégie les 9places en leur réservant lesmeilleures places de station-nement. «C’est insensé, les 9places qui doivent en princi-pe assurer le transport ruraldisposent d’un lieu de sta-tionnement en plein centre-ville alors que nous, autori-sés par la loi en vigueur àassurer le transport urbain,sommes carrément jetés àl’extérieur de la ville», s’in-surge un gréviste. «Avant, onavait le même point d’arrêtque ce soit à Souahlia ou àGhazaouet. On cohabitaitparfaitement et chacun trou-vait son compte, alors pour-quoi créer cet amalgame ?»,s’interroge un autre avantd’ajouter : «Ils veulent se dé-barrasser de nous, nous enavons la certitude. La preu-ve, nous sommes ici depuis

ce matin, le maire a refusé denous recevoir sous prétextequ’il est en réunion et per-sonne ne s’est présenté pours’enquérir de notre situa-tion».

GRÈVE DE LA FAIM«Nous voulons juste exercernotre métier avec dignité»,rétorque un autre. Les grévistes, déterminés depoursuivre leur mouvementde grève, menacent de re-courir à d’autres formes deprotestation si les autoritéscontinuent de faire la sourde

oreille. «Si les autorités lo-cales n’apportent pas unesolution juste et définitive àce problème, nous sollicite-rons l’intervention du wali».Pour rappel, les transpor-teurs collectifs (type de véhi-cule de 9 places) avaient en-tamé une grève de la faim enjuin 2007 pour contester unedécision émanant de la di-rection des transports de lawilaya de Tlemcen, les som-mant de cesser leur activitétant qu’ils ne sont pas sou-mis à la nouvelle réglemen-tation stipulant que l’interur-

bain doit être desservi pardes véhicules de 18 places.Suite à ce mouvement deprotestation, des pourparlersengagés entre les différentesparties concernées ont abou-ti au prolongement de l’ex-ploitation par les transpor-teurs de cette ligne avec lesmêmes véhicules et ce, jus-qu'à la f in de l’année encours (2007). Mais ils (les 9places) doivent augmenterleur capacité s’ils veulentcontinuer dans le transporten commun interurbain fau-te de quoi ils restent en zonerurale. Dès lors, les deuxmodes de transport cohabi-tent et le conflit connaît unsigne d’apaisement. Cepen-dant, en juillet 2008, sur dé-cision locale, les 9 places sesont vu attribuer un autrelieu de stationnement. De cefait, les usagers de cetteligne (Ghazaouet - Souahlia)optent pour les 9 places dansla mesure où ces derniersstationnent à proximité ducentre-ville et leur remplis-sage s’effectue rapidement.Chose qui a suscité le cour-roux des propriétaires des 18places qui déclarent être lé-sés par cette nouvelle déci-sion qui les contraints auchômage. O. E. B.

Les minibus immobilisésU ne aubaine pour les agriculteurs de l’extrême ouest du

pays. La Coopérative des céréales et des légumes secs(CCLS) de Maghnia a opté pour des mesures avantageusesau profit des fellahs. Selon M. Saïd G., directeur, «les prixde l’orge ont considérablement baissé grâce à une poli-tique d’aide aux agriculteurs. En effet, nous l’achetons à 2500 DA le quintal et après traitement mécanique, nous lerevendons à 1550 DA/q. Notre objectif est d’encouragerles producteurs et contribuer, peut-être, à faire baisser lesprix de la viande et autres…» La CCLS de Maghnia sub-ventionne plus de 4020 fellahs de la région. M. BouzianeA., sous-directeur, affirme de son côté : «L’orge est dispo-nible et les agriculteurs peuvent s’en procurer à notre ni-veau tous les jours et à toute heure. D’ailleurs, ils en sontconscients puisque, depuis l’instauration des nouvelles me-sures en leur faveur, ils viennent et repartent très satis-faits». Cette année, la CCLS a réceptionné près de 80 000quintaux d’orge. Pour les semences de blé tendre, blé dur etavoine, cette coopérative a livré pas moins de 7 200 quin-taux. Cependant la fausse note dans ces opérations est lepassavant auxquels sont soumis les fellahs et tous les com-merçants depuis 2005. Pour se déplacer sur une distance de10 km (entre le champ et la CCLS), le fellah est contraint dese procurer ce précieux document auprès de la douane, fau-te de quoi il est pénalisé (produits et moyens de locomotionsaisis et prison pour le coupable). Rencontré sur place, unfellah dira : «La céréaliculture a de beaux jours, grâce àcette politique de subvention, mais le maintien du passa-vant pose un véritable problème pour nous. Imaginez qu’onest obligés d’aller à Maghnia pour se procurer ce laissez-passer, retourner au champ puis revenir à Maghnia pouraller déposer nos céréales à la CCLS et si, par malheur, ontombe en panne en cours de route, on est automatiquementpénalisés parce qu’on aura dépassé l’horaire limite indi-qué sur le passavant, c’est absurde.» Toujours est-il que lesfellahs, après des périodes de disette, ont repris confiancegrâce aux avantages de la CCLS. C. Berriah

MAGHNIALA CCLS SUBVENTIONNELES PRODUITS CÉRÉALIERS

BBUULLLLEETTIINN NN°°33 DDEE LL’’AASSPPEEWWIITTL’Association de promotion et deprotection de l’environnement de lawilaya de Tlemcen (Aspewit) vientd’éditer le 3ème numéro de son bulletin.Une édition de belle facture,techniquement parlant, complètementconsacrée aux choses et auxpréoccupations environnementales.Mais pas seulement, puisque le lecteuraura le loisir de redécouvrir les richessesde la wilaya (histoire, musique, livres…).L’ouvrage est mis gracieusement à ladisposition des lecteurs.

LLEESS VVOOLLEEUURRSS DDUU CCHHEEPPTTEELL AARRRRÊÊTTÉÉSSLes éléments de la brigade de lagendarmerie de Aricha ont réussi àmettre la main sur les voleurs ducheptel. Après des investigations, il s’est

avéré que le berger, originaire de Tiaret,qui gardait les ovins de l’éleveur,«piquait» régulièrement des ovins pourles vendre à prix bas, en complicité avecun de ses compères, à une troisièmepersonne qui se pointait à intervallesréguliers dans la région. En tout, 25

moutons ont été volés au mêmepropriétaire. Les mis en cause en étéarrêtés et écroués.

RRÉÉUUNNIIOONN EENNTTRREE ÉÉLLUUSS EETT HHAABBIITTAANNTTSS DDEECCHHEETTOOUUAANNEEDevant les préoccupations des habitantsde Chetouane, les élus, à leur tête leP/APC, ont organisé une assemblée pourdiscuter des problèmes de la commune.Les représentants des quartiers ont eu àécouter le bilan et les projets à venir.C’était aussi une occasion pour les

citoyens d’alerter leurs représentantssur les carences dont souffre leuragglomération (une poste, un CEM, unemaison de jeunes, raccordement au gazde ville…). Cette rencontre a permisd’instaurer un dialogue prometteur pourl’avenir.

LLAA RRAAGGEE FFAAIITT DDEEUUXX VVIICCTTIIMMEESSLe décès dramatique, la semainedernière à Chetouane et Bensekrane, dedeux personnes mordues par deuxchiens enragés, a poussé les serviceshospitaliers de Tlemcen à tirer lasonnette d’alarme. Un drame qui apoussé les blouses blanches à inciter àl’organisation de journées desensibilisation et à attirer l’attention desresponsables locaux sur le danger deschiens errants. C. B.

TRANSPORT

●«C’est insensé, les 9 places qui doivent en principe assurer le transport rural disposent d’unlieu de stationnement en plein centre-ville alors que nous, autorisés par la loi en vigueur

à assurer le transport urbain, sommes carrément jetés à l’extérieur de la ville»

Les chauffeurs de minibus (18 places), qui assurent la ligneGhazaouet-Souahlia, sont en grève depuis dimanche

EN BREF

PHO

TO :

DR

L a visite à Tlemcen du ministre de l’Aménagement du terri-toire, de l’Environnement et du Tourisme, la semaine der-

nière, a remis à l’ordre du jour le problème des déchets solidestoxiques, soit près d’un demi million de tonnes entreposées enpleine nature à Ghazaouet, depuis la création de l’usine AlZinc en 1975. Une véritable menace pour la population qui, àchaque fois, alerte les autorités et l’opinion publique.Conscient de cette situation désastreuse, M. Cherif Rahmani aindiqué que le gouvernement est en train d’étudier le dangerque représente cette quantité de déchets rejetée par Al Zinc,près du port, et d’annoncer l’étude engagée par son ministèrepour l’enfouissement de ces déchets dans un centre sur un sitequi sera choisi selon les normes et ce, en concertation avec les

autorités de la wilaya. Concernant cette usine tant décriée,deux avis divergent : il y a ceux qui optent pour sa fermeturedéfinitive et ceux qui estiment que générant des devises (80millions de dollars annuellement), elle doit être modernisée.Par ailleurs, M. Rahmani a évoqué l’adoption d’un plan dequalité dans la gestion du secteur du tourisme qui est capablede conférer à la ville de Tlemcen un aspect reluisant lors del’événement de 2011 : Tlemcen, capitale de la culture isla-mique ; un plan en coordination avec un bureau d’études quirespecte les normes écologiques et les potentialités de la wi-laya afin d’améliorer les prestations et les rendre à la dimen-sion de cette manifestation culturelle internationale à laquelleparticiperont 74 pays. C. B.

D evant la situation lamentable de l’école Alili Djilali deMansourah, l’association des parents d’élèves de cet

établissement interpelle les élus locaux. «L’école où nos en-fants sont scolarisés est entourée de détritus, lui donnantun aspect des plus repoussants qui n’honore point la répu-tation d’une institution d’éducation. Pire, la cour elle-même est un conglomérat de toutes sortes représentant undanger permanent pour les petits, c’est un véritable dépo-toir visité par les bestioles…». Les parents d’élèves dénon-cent ce qu’ils appellent «une cour qui a l’apparence d’unatelier encombré par des matériaux de construction (fer etsable)». Ladite école est démunie d’éclairage, les vitressont cassées, l’eau potable destinée au élèves est suspecte.«Même l’érection du mur d’enceinte n’a pas été achevée,pire, délaissé, il a commencé à s’effondrer, ce qui pourraitreprésenter une menace pour nos enfants». Ce qui est in-compréhensible pour les signataires de la lettre destinéeaux responsables et au président de la délégation des quar-tiers de Mansourah, hadj Nacer, c’est que l’école n’a pasbénéficié de son quota de badigeonnage, contrairement auxautres établissements. «Notre école, à l’instar d’autresayant servi de centres de vote, n’a pas été peinte, c’est cu-rieux, ce qui lui donne actuellement un visage des plus fas-tidieux». Hadj Nacer estime que «une institution de savoirmérite plus d’égards et nous avons espoir que les élus s’enrendent compte rapidement…». C. B.

MANSOURAHL’ÉCOLE ALILI DANS UN DÉPOTOIR

U ne personne tuée et une autre grièvement blessée, telest le bilan tragique de l’agression dont ont été vic-

times, avant-hier vers 14 h, au lieudit haï Bayada à Abou Ta-chfine (ex-Bréa), deux vendeurs de détergents originairesde Mascara. Les deux commerçants ont été surpris par troispersonnes armées. L’une d’elles a usé d’une arme à feu etl’autre d’une arme blanche. Par la suite, les agresseurs sesont emparés du véhicule des victimes et ont pris la fuite.Les services de sécurité ne tarderont pas à en arrêter deuxd’entre eux, quant au troisième, qui serait de nationalitémarocaine, il est toujours dans la nature. Selon les élémentsde l’enquête toujours en cours, le mobile de cette agressioncrapuleuse est principalement le vol. C. B.

ABOU TACHFINECRIME CRAPULEUX

ENVIRONNEMENT ET TOURISME

500 000 tonnes de déchets toxiques

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El Watan - Mardi 9 février 2010 - 11

R É G I O N C E N T R E

HÔPITAL D'EL AFFROUN

Aménagement du service de pédiatrie

Le cancer du sein consti-tue un véritable problè-me de santé publique. «Il

est en nette progression et iltouche une femme sur dix enAlgérie et 9000 nouveaux cassont enregistrés annuellementdans nos différents centres desanté. Le combat contre cettemaladie est une affaire quidoit impliquer tout le monde»,explique, en substance, M.Moussaoui, président de l'as-sociation El Badr d'aide auxmalades atteints de cancer,lors de la Journée scientifiquesur le cancer du sein, organi-sée récemment à Blida. Coïncidant avec la Journéemondiale contre le cancer, cé-lébrée le 4 février de chaqueannée, cette manifestationmédicale a vu la présence deplusieurs spécialistes, dontdes oncologues et des radio-thérapeutes, exerçant au ni-veau du CAC de Blida, duCPMC d'Alger et du servicede radiothérapie relevant del'hôpital Henri Mondor (Cré-teil-France). D'après les inter-venants, le type de cancer enquestion qui touchait généra-lement des femmes âgées deplus de 50 ans durant les an-nées 1980 concerne aujour-d'hui surtout des quadragé-naires. «Le cancer du seintouche une population de plusen plus jeune, d'où l'urgencede mettre les moyens néces-saires pour son dépistage àtemps afin d'éviter le pire»,ont soutenu ces spécialistes.Dans ce sens, le professeurBendib, chef du service séno-logie au CPMC d'Alger, n'est

pas allé avec le dos de lacuillère pour critiquer ouver-tement le système de santé al-gérien, qui nécessite, d'aprèslui, une véritable réforme afinde mieux prendre en chargeles malades, dont les cancé-reux qui nécessitent une priseen charge adéquate et à temps.Cela nécessite une vraie dé-mocratisation du dépistage etla généralisation des examenscliniques et mammogra-phiques. «Notre système desanté est carrément à refaire.On parle de réforme depuisplusieurs années, mais où estle changement positif ?»,s'est-il indigné devant un par-terre de médecins, généra-

listes et spécialistes. Il est vraique plusieurs malades souf-frant de cancer sont privés desoins à temps, surtout pour cequi est de la radiothérapie.Certains d'entre eux décèdent,faute d'une prise en charge àtemps, puisque les rendez-vous pour se faire soigner sontsouvent éloignés. Pour ce quiest du suivi, les conférenciersn'ont pas cessé d'insister sur lanécessité d'individualiser letraitement du cancer du sein,selon le stade et le type de lamaladie. «Finalement, il y aplusieurs types de cancers dusein et non pas un seul.Chaque cas est particulier, etil faut traiter les patientes dif-

féremment», ont-ils souligné.Signalons enfin que les causesexactes qui provoquent le can-cer du sein restent à ce jourméconnues. On parle plutôtde facteurs de risque commele stress, la sédentarité, l'obé-sité et surtout la forte régres-sion de l'allaitement materneldans notre société. Des cher-cheurs appellent d’ailleurstoutes les mamans à allaiternaturellement leurs bébés card'après des études scienti-fiques, un allaitement naturelet prolongé diminue le risqued'apparition de ce cancer etconstitue un facteur protec-teur contre cette maladie.

Mohamed Benzerga

●Les spécialistes estiment que le système de santé actuel ne répond pas aux besoins de prise en charge des malades atteintes du cancer du sein.

La direction de l'Etablissement public hospitalier (EPH) dela daïra d'El Affroun, dans la wilaya de Blida, a entrepris,depuis quelques mois, d'importants projets d'extension et

de construction de certains services hospitaliers, de façon à ré-pondre aux besoins grandissants des malades. Ces derniers, fau-te d'infrastructures sanitaires spécialisées au niveau local, sontsouvent orientés vers d'autres structures de santé hors de la daïraou carrément hors wilaya, et ce, avec toutes les contraintes quecela induit pour eux. Aussi, au niveau de l'EPH d'El Affroun, parmi les services quinécessitent une amélioration quant à leur capacité d'accueil et deprise en charge, selon les normes médicales requises, l'on citecelui de la pédiatrie qui est devenu une priorité au vu du nombreimportant d'enfants malades qu'il reçoit. «Sur le plan de l'hygiè-ne, l'ancienne bâtisse de cette structure ne répondait plus auxnormes reconnues», nous confie Benbya Abdelkrim, directeurde l'EPH d'El Affroun, avant d'ajouter : «Avec cette structureaménagée, il s'agira entre autres de minimiser les infections no-socomiales.» Aussi, le projet d'aménagement du service de pé-diatrie, dont les travaux ont démarré au mois de décembre 2009,devra être réceptionné au mois de mars prochain. D'une capacité d'accueil de 17 lits, celui-ci comprend, outre unesalle de consultation, une grande salle de 14 lits ainsi qu’uneautre spécialement conçue pour l'isolement d'enfants pour desraisons médicales. Cette nouvelle structure devra éviter aux parents, relevant desdaïras d'El Affroun et de Mouzaïa, les longs déplacements versles établissements du chef-lieu de wilaya de Blida déjà saturés.«Il s'agira en fait de réduire de 80% les évacuations vers l'hôpi-tal Ben Boulaïd de Blida et même vers les hôpitaux d'Alger»,nous dira le directeur de l'EPH. En outre, ce service sera dotéd'une petite bibliothèque, d'un téléviseur dans chaque salle, desjouets et autres équipements de détente. A l'extérieur, l'aire dejeu comprendra des bancs et un toboggan dans un espace vertpropice au repos des enfants souffrants. Concernant le personnelmédical et paramédical, celui-ci est composé de 2 pédiatres, 2médecins de garde, 15 techniciens supérieurs de la santé et de 6puéricultrices. Notons enfin qu'un autre projet tout aussi impor-tant est en cours de réalisation à El Affroun. II s'agit de laconstruction d'un service de gynécologie, dont les travaux débu-teront au mois de mai prochain. Abdelkader L.

ANSEJ

De nouveauxcréneaux àencouragerL 'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ)

de la wilaya de Blida a permis depuis son ouverture, le 4 fé-vrier 1998, et ce, jusqu’au 31 décembre 2008, de financer 3380projets et la création de 10 247 emplois. Concernant justementla lutte contre le chômage, une prorogation de deux années de lapériode d'exonération de l'impôt sur le revenu global est accor-dée lorsque le promoteur s'engage à recruter au moins cinq em-ployés pour une durée indéterminée. A noter que durant l'année 2009, 581 dossiers ont été déposésauprès de l'Ansej et 323 ont été éligibles, dont 271 ont bénéficiéd'un financement : 250 pour le mode de financement triangu-laire et 21 pour le mode mixte, c'est-à-dire n'engageant que lepromoteur et l'Ansej, sans la contribution des banques. Les cré-neaux saturés sont ceux du transport frigorifique ou de mar-chandises, de location de voitures ou de location de matérielspour travaux de bâtiments. Les créneaux les plus sollicités sontceux de l'élevage bovin, de la menuiserie, de l'apiculture et desprofessions libérales. Les secteurs où l'investissement est à encourager sont ceux del'aménagement des espaces verts, du ramassage des ordures etdu transport sanitaire, surtout au prof it des dialysés. Parailleurs, il y a lieu de relever que la direction de l'Ansej, dans lesouci de mieux se rapprocher des jeunes promoteurs, lance unappel envers les représentants de l'administration locale pour laréalisation de trois annexes au profit des communes de Boufa-rik, Soumaâ et Bouinan ainsi que Larbaâ, Bougara et enfin ElAffroun et Mouzaïa. A noter que dans le cadre des journéesportes ouvertes sur la promotion de l'emploi, du 7 au 9 février2010, le stand de l'Ansej de Blida est ouvert pour l'informationet la vulgarisation de ce dispositif avec la participation de mi-croentreprises qui exposeront leurs produits. Anis B.

LUTTE CONTRE LE CANCER DU SEIN À BLIDA

L'urgence d'améliorerla qualité des soins

MÉDÉA

La Protection civile fait son bilanL es services de la Protection civile de la

wilaya de Médéa ont établi récem-ment leur bilan annuel de 2009. Il ressort,de ces statistiques, un total de 17 071 in-terventions effectuées durant l'annéeécoulée, notamment sur les routes, où573 accidents se sont produits à traversles différents axes routiers de la wilaya.Ces accidents ont causé la mort à 63 per-sonnes et ont fait au total 817 blessés. Un grand nombre de ces victimes de lacirculation routière est enregistré en par-

ticulier sur la nationale une (RN1) traver-sant le territoire de la wilaya du nord ausud. Sur un autre volet, les mêmes ser-vices ont fait état de 19 morts par as-phyxie et 65 autres sauvés in extremisd'une mort certaine par le monoxyde decarbone. Egalement, les pompiers ont réponduprésent à 13 751 appels de détresse de ci-toyens pour des interventions diverses, enparticulier pour des évacuations sani-taires. Ils ont fait état dans ce cadre de 64

décès et de 137 blessés pour différentescauses. Aussi, ils ont eu à intervenir pour éteindre53 foyers d'incendies urbains qui se sontdéclarés dans des domiciles, des unitésindustrielles et des véhicules. Quant auxfeux de forêt, les éléments de la Protec-tion civile ont pu maîtriser, avec l’aidedes forestiers, 69 incendies sur plusieurssites de la wilaya, selon leur bilan. Cesfeux ont ravagé plus de 400 ha de plantsde différentes espèces. A. Teta

T oute la wilaya de Aïn Deflaest en effervescence depuis

jeudi dernier, en prévisiond'une visite du ministre de l'Ha-bitat, Nouredine Moussa, selondes sources au niveau de la wi-laya. En effet, les riverains de

Hay Essalem, à Khemis Milia-na, avaient vu juste en consta-tant les grands travaux engagésau niveau de leur quartier. Ce dernier a bénéficié d'uneopération de relookage ex-press, sous l'œil vigilant du

maire, qui nous a affirmé, ce-pendant, que ces travaux de ré-aménagement entraient dans lecadre du plan communal de dé-veloppement (PCD). Même constat au niveau duchef-lieu de wilaya où toute

l'administration semble mobili-sée en vue de cette visite minis-térielle. D'aucuns espèrent qued'ici-là, la peinture posée gros-sièrement sur les bordures destrottoirs aura fini de sécher.

Aziza L.

AÏN DEFLA

Opération de relookage

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El Watan - Mardi 9 février 2010 - 11

R É G I O N E S T

BORDJ BOU ARRÉRIDJLe Cnapest déclencheune grève dansles lycées

Le mot d'ordre de grève illimitée, appelé par le bu-reau de wilaya du conseil national autonome desprofesseurs de l'enseignement secondaire et tech-

nique (Cnapest) de Bordj Bou Arreridj, a été massive-ment suivi, pour la première journée. Le taux de partici-pation des enseignants a été estimé à 94,50%, selon unesource représentant le Cnapest. Une source de la DE aprécisé que la participation des enseignants a été partiel-le et qu'elle n'a pas dépassé 39,16%, tout en ajoutant quele nombre de grévistes était de 785 sur les 1496 ensei-gnants que compte le secteur de l'enseignement secon-daire et technique. Pour les revendications, les grévistesréclament un assainissement radical de la composantehumaine qui gère la DE. Ade. B.

JIJELPlaidoyer pour l'ouvertured'un service d'oncologie

L 'association « El Fedjr » d'aide aux cancéreux a plai-dé en faveur de l'ouverture d'un service d'oncologie à

Jijel afin de mettre un terme au calvaire vécu par les ma-lades de cette wilaya. Cette revendication, qui ne datepas d'aujourd'hui, a été renouvelée au terme de l'assem-blée générale, tenue récemment par cette associationpour renouveler ses structures. Il va sans dire que les quelque 160 malades cancéreuxrecensés à travers cette wilaya sont confrontés à desconditions contraignantes dans la prise en charge de leurmaladie. Le président de l'association «El Fedjr» soulè-ve particulièrement les conditions déplorables de trans-port des malades dans les centres de soins pour lesséances de chimiothérapie. «Les déplacements de nosmalades vers ces centres, que ce soit à Alger, Blida,Constantine ou Annaba, se déroulent dans des condi-tions difficiles, en plus du fait qu'ils coûtent chers», dé-plore le président de cette association. Celui-ci lanced'ailleurs un appel urgent, insiste-t-il, «à tous les respon-sables, et à tous les niveaux» pour la prise en charge decette revendication. Zouikri A.

Pénurie de timbres fiscaux

L a pénurie signalée depuis plusieurs jours de timbresfiscaux a eu des retombées sur les chômeurs postu-

lant à un emploi, lesquels éprouvent de grandes difficul-tés à joindre à leurs dossiers les certificats de nationalitéet casier judiciaire.Indispensables au retrait de ces docu-ments, les timbres fiscaux, introuvables depuis quelquetemps, sont justement la cause de ces difficultés, selon letémoignage de certains demandeurs d'emploi. Ces der-niers peinent à trouver ces timbres dans leurs points devente habituels, à savoir les services de la poste et ceuxdes impôts, ainsi que chez les revendeurs agréés. Des postulants à des postes d'emploi ont dû retirer leursdossiers après les avoir déposés, faute de pouvoir lescompléter. Un de ces demandeurs d'emploi a racontéqu'il a fait le tour de toute la wilaya de Jijel, ainsi que dela ville de Constantine, à la recherche du précieux timbresans jamais le trouver. Z.A.

OUM EL BOUAGHI Le projet LSPen souffrance à Aïn Beïda

L e projet des logements socio-participatifs de Aïn Beï-da, dont les travaux ont commencé en 2006, n'est pas

encore achevé. Comptant 160 souscripteurs, son tauxd'avancement est estimé à 50%. Les postulants se sontorganisés en association pour participer au suivi des tra-vaux aux côtés du promoteur et de l'agence foncière deAïn Beïda, et aussi tenu des réunions avec la wilaya envue d'activer le chantier. Ce dernier est à l'arrêt depuis huit mois, selon les sous-cripteurs, qui affirment que la livraison des logementsétait prévue en décembre 2009. Les postulants attendentl'application du décret, instituant l'intérêt du prêt octroyépar les banques à un taux de 1% au lieu des 6,25% prati-qués actuellement. C'est sans doute cela qui a faussé lescalculs du promoteur, qui ne parvient pas à s'acquitter detoutes les charges et des droits des entrepreneurs. L. B.

CITÉ HAÏ ECHAHID I (SOUK AHRAS)

●Des sentiers escarpés et sans bitume composent l'essentiel de cette citécensée répondre aux normes d'un quartier résidentiel.

La cité Haï Echahid I est unesuite de bâtisses et deconstructions éparses im-

plantées sur un site autrefois ver-doyant et nullement destiné à cé-der devant l'irréversible avancéedu béton, n'était la décision decertains responsables d'une pé-riode de destruction des rares es-paces vitaux de la ville de SoukAhras. Des arbres séculaires yont été sauvagement abattus sanscrier gare, un plan de masse y aété improvisé dans la précipita-tion, une viabilisation et un amé-nagement sans étude y ont étéréalisés sans respect aucun pourles rudiments de la conceptionurbanistique. Résultat: le quartier offre, aujour-d'hui, un décor hideux et ses habi-tants se plaignent de leur situa-tion. Une virée du côté de la citénous a permis de constater les dé-gâts causés par ces longues an-nées de replâtrage et de gestionanarchique de l'extension de laville. Des sentiers escarpés etsans bitume composent l'essen-tiel de cette agglomération, cen-sée répondre aux normes d'unquartier résidentiel. Les immon-dices, les herbes sauvages, lesodeurs pestilentielles, les fatrasde béton, les eaux stagnantes, lesmonticules de sable et d'autres

matériaux de construction achè-vent, quant à eux, les rares es-paces qui ont su braver, des an-nées durant, la dégradation dusite. Des citoyens ont égalementsignalé des ruelles et des lieux depassage pour piétons squattés pardes constructeurs irresponsables,sans jamais provoquer la moindreréaction de la part des respon-sables locaux. Les défaillances dans la voirie,les avaloirs peu adaptés au débitd'eau de cette zone au relief acci-

denté et les anomalies dans l'ali-gnement des constructions ontdonné naissance à des étangs etdes cours d'eau ravageurs. Yacine,l'un des nombreux plaignant quiont pris attache avec El Watan, adéclaré que la cité compte aumoins dix fuites d'eau. Legs d'unepériode d'attribution de lots deterrain à la chaîne et d'une dégra-dation programmée du patrimoi-ne forestier, la cité Haï Echahidparle d'elle-même. Avis aux visi-teurs. A. Djafri

Un cadre de vie lamentable

A près une traversée du désert qui aura duré une dizaine d'années, leshabitants du lotissement Benmahdjoub, ex-Boulmerka, sis à l'ouest

de la ville de Mila, sur la route de Zeghaïa, retrouvent le sourire, pour nepas dire qu'ils sont aux anges. Et pour cause. Ces derniers ont exprimé leur total soulagement et leur immense satis-faction après le raccordement de leur lotissement, de près de 1 800âmes, au réseau du gaz naturel. «Une véritable bouffée d'oxygène en cestemps de disette», ont témoigné les riverains qui avouent que ledit lotis-sement, à caractère privé, serait resté dans les limbes en matière d'amé-nagement et de réalisation de l'ensemble des réseaux et n'aurait pas bé-néficié de l'apport de cette précieuse énergie, n'était la volonté desautorités locales. «Le wali de Mila, architecte de l'initiative de règle-

ment du problème du gaz de ville via un montage financier triangulaire,est à féliciter au même titre que l'APW et l'APC, qui ont été d'un grandsecours dans la prise en charge effective du coût financier relatif àl'opération en question», a noté un locataire. A travers la remise en l'état de l'éclairage public et l'AEP, l'achèvement(en cours) des travaux de raccordement au réseau du gaz naturel et la fi-nalisation de l'étude concernant le projet d'une école primaire qu'on an-nonce opérationnelle courant 2011, de sensibles améliorations ont étéapportées au cadre de vie qui en a pâti une décennie durant. Aux diresde nos interlocuteurs, des promesses ont également été données quant àla réhabilitation du tissu urbain: revêtement des chaussées, réfectiondes trottoirs, etc. M. Boumelih

Un décor hideux comme un peu partout ailleurs

Le sénateur retrouve ses pistolets volésL 'affaire des deux pistolets automatiques de l'ex-sénateur de Souk Ahras, Mohamed-Tayeb Senani, volés

de la maison de ce dernier alors qu'il était en mission diplomatique, durant la dernière semaine du moisde décembre 2009, ne semble pas trouver son épilogue. Dernière nouvelle: les deux armes ont été retrou-vées, dimanche dernier, soigneusement déposées à l'intérieur de la maison du sénateur. Un élément nouveaupour les investigateurs de la police judiciaire, lancés depuis plus d'un mois à la recherche de (ou des) au-teur(s) de ce vol dont l'écho a fait le tour des quatre coins du pays. A. Dj.

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EMPLOI DE JEUNES Lesattributaires de locauxdénoncentl'arnaqueChaque jour que Dieu fait, descitoyens dénoncent l'arnaquedont ils font l'objet de la part decertaines entreprises privées dubâtiment, sans jamais susciterl’émoi des promoteurs ni trouver écho du côté desresponsables. Les quelquesentrepreneurs mis en causepersistent et signent alors queles instances de contrôlecohabitent allégrement avec lapolitique du fait accompli. Il y aà peine un mois, un citoyen deBerrel Salah a révélé, par voie depresse, un scandale avéré depuisson appartement «menaçantruine», quelques semainesseulement après son attribution.Les attributaires des locauxcommerciaux, sis au lieudit Routede Tunis, réalisés dans le cadrede l'emploi de jeunes, viennent, à leur tour, de dénoncer desmalfaçons et anomalies dans laréalisation, attribuée, également,à un promoteur privé. Sansétanchéité, sans réseau decanalisation des eaux usées et sans conception urbanistique, les mêmes locaux sontactuellement désertés par leursbénéficiaires. Le taux d'humiditétrop élevé, les effritements desmurs et le choix du site rendentimpossible toute activitécommerciale. Les rigidités dans les rapports de certainesadministrations publiques aveceux ont aussi fait l'objet decritiques dans leurs doléances,adressées aux responsables àtous les niveaux. A. Dj.

EMPLOI Des efforts pour juguler le chômage

LOTISSEMENT BENMAHDJOUB (MILA)

En attendant le revêtement des chaussées

L e directeur de wilaya de l’emploi, BrahimGasmia, a déclaré que «de grands efforts,

sous-tendus par une réelle dynamique de créa-tion de l'emploi et de multiplication des oppor-tunités de travail, ont été consentis en la matiè-re, d'où le retour de la paix sociale»,. Cesecteur névralgique, l'un des pourvoyeurs vi-taux d’emploi, avec la DAS, l'éduction et lafonction publique, n'a jamais autant contribuéà la problématique de résorption du chômageque durant l'année qui vient de s'écouler. Dé-

cortiqués, les chiffres sont, en ce sens, on nepeut plus éloquents. Et pour cause. Au 31 dé-cembre de l'année écoulée, 9 390 postes de tra-vail sur un total de 18 000 demandes d'emploi,dont 14 000 sont des primo demandeurs éli-gibles au dispositif d'aide à l'insertion profes-sionnelle (DAIP), et 4 000 demandeurs ordi-naires, ont été dégagés. S'agissant du DAIP, 2266 candidats, dont 1 560 filles, ont bénéficiéde placements dans le cadre du contrat d'inser-tion des diplômes (CID), 721 au titre du contrat

d'insertion professionnelle (CIP) et 2685autres concernant le contrat de formation in-sertion (CFI). Au niveau des dispositifs de lamicroentreprise, la dynamique de l'emploi s'esttraduite par la création de 1 018 postes à l'An-sej, 265 à la Cnac et 2 570 postulants au travailont été intégrés dans les différents circuits de lasphère économique par le biais de l'agence dewilaya de l'emploi (Awem). A noter égalementque près de 2 000 postes de travail ont été créésà la fonction publique en 2009. M. B.

Page 16: Sonatrach Au Ralenti

El Watan - Mardi 9 février 2010 - 12

R É G I O N O U E S T

Le verdict du procès en appel des cadres de l'hydraulique esttombé ce lundi. Les 2 ex-directeurs ont écopé chacun de 10ans de prison ferme. La même peine a été prononcée à l'en-

contre d'un ingénieur exerçant au niveau de cette direction à Be-char. Deux autres cadres ont été condamnés à 4 années de prisonferme chacun, comme le responsable du bureau d'étude privé.Tous ces individus sont incarcérés, et ce, depuis 10 mois. D'autrescondamnations ont été prononcées par la cour d'appel, ce lundi.Elles concernent les membres du comité des marchés constituéessentiellement de cadres de la wilaya. La peine prononcée au tri-bunal de première instance, 4 années de prison ferme, a été main-tenue pour le président de ce comité qui n'est autre que le S.G. dela wilaya et 2 ans de prison ferme pour, respectivement, le DCP,un sous-directeur de l'hydraulique et un sous-directeur au Trésor.Les deux élus de l'APW, membres du comité des marchés, ont,quant à eux, écopé de 18 mois de prison ferme chacun. En ce quiconcerne les entrepreneurs, une quarantaine à peu près, lespeines varient de 4 années de prison ferme à 18 mois de prisonavec sursis. Les amendes se situent à plus de 100 millions de cen-times pour chaque condamné. Cette retentissante affaire traitéepar les services de la sûreté de wilaya, l'année dernière, a fait cou-ler beaucoup d'encre. A. Boutaleb

SIDI BEL ABBESLes ouvriers de Safa Dahrasans salaire depuis 3 mois

L es employés de la société publique Safa Dahra sont sans salai-re depuis plus de trois mois. Tout au long de cette période, ils

ont multiplié les démarches auprès de leur tutelle dans l’espoird’aboutir à une régularisation de la situation des arriérés de salai-re. Chargée de réaliser divers travaux forestiers, la société SafaDahra fait face à des difficultésfinancières depuis presque dixans. Au mois d’octobre dernier,«les responsables de la société sesont engagés à débloquer les sa-laires mais, depuis, rien n’a étéentrepris», s’alarment des repré-sentants syndicaux de la société.Selon M. Benseba, secrétaire gé-néral de la section syndicale, lesdifficultés auxquelles est confrontée l’entreprise se sont aggra-vées ces derniers mois, menaçant sérieusement son existence.«Même les cotisations sociales de l’année 2008 n’ont pas étéversées à la CNAS», dit-il. Devant cette situation, les représen-tants des travailleurs appellent les responsables de la société à larégularisation des salaires des travailleurs, ainsi que la relance del’activité de la société qui emploie des dizaines d’ouvriers (per-manents et saisonniers) de la région de Sfisef. M.Abdelkrim

Un quadragénaire fauché par un train

U n quadragénaire a été mortellement percuté, hier matin, auniveau du quartier de Sidi Djillali, par un train de transport

de marchandise en provenance d’Oran, selon la Protection civile.Le drame s’est produit lorsque la victime s’apprêtait à traverser lavoie ferrée à proximité de la brigade de la police judiciaire(BMPJ), a précisé cette même source. Répondant aux initiales deM.A., la victime, décédée sur le coup, a été évacuée par les se-cours vers l’hôpital de la ville de Sidi Bel Abbès. Les services desécurité ont ouvert une enquête pour déterminer les circons-tances de ce sinistre. M.A.

EL BAYADHUn élu de l'APW met fin à ses jours

L 'APW d'El Bayadh, qui compte 39 élus dans ses rangs, vientde perdre un de ses membres qui a mis fin à ses jours dans la

localité de Brezina dont il est originaire. Pour des raisons qui de-meurent encore inconnues, ce dernier a absorbé une quantitéd’acide à usage domestique. Evacué en extrême urgence à l'hôpital «Mohamed Boudiaf» d'ElBayadh dans un état très critique, l’élu, âgé de 58 ans, issu duFLN, a rendu l'âme quelques heures seulement après son admis-sion. Une enquête a été ouverte par le parquet afin de déterminerles causes réelles de ce drame qui a endeuillé une famille de 5personnes. Hadj Mostefaoui

PROCÈS EN APPEL DESCADRES DE L’HYDRAULIQUEDE BECHARLa justice frappe fort

■RREELLAANNCCEE DDEE LL’’AACCTTIIVVIITTÉÉAAGGRROOPPAASSTTOORRAALLEEAu titre des mesurescompensatoires introduitespar l'intermédiaire des fondsde soutien couverts par unprogramme spécial«intempéries», 49 milliardsd'aides, dont un montant de2.861.620,00 de DA a étéoctroyé aux 440 exploitantstouchés par le sinistre. Lereste de cette enveloppe a étéconsacré aux travauxcollectifs qui ont visé, enpremier lieu, la protection etla conservation des sols etdes eaux par la fixation desberges. Aussi, dans le cadre durenforcement de l’activitépastorale à travers la wilaya,la Conservation des forêtsencadre le programme deproximité pour ledéveloppement rural (PPDR)destiné à l’amélioration ducadre et du niveau de vie et,par là même, l'exode rural. Leprogramme a fixé, au profit dela wilaya de Naâma, pasmoins de 50 000 plantsd'oliviers pour la période2010-2014. D. S.

■UUNNEE HHIISSTTOOIIRREE DDEE RRUUMMEEUURRUne folle rumeur s'estrépandue selon laquelle tousles éleveurs résidant auxalentours de la bandefrontalière se verrontexpulsés des lieux,notamment ceux relevant dela commune de Kasdir. Cette sourde campagne decalomnies colportées a seméle trouble et la zizanie tout enjetant une véritable paniqueau sein des communautésfixées durant plusieursgénérations dans ces zones.Ressentie par les pouvoirspublics comme une rumeurparasitaire et tapageuse, ledirecteur des servicesagricoles a précisé qu’il s’agitd'un simple recensement deshabitants et du cheptelexistant au milieu de cescontrées à vocationpastorale. Notons cependantque tous les dires dont pâtitle citoyen sont dus aumanque de communicationassez élargie. D. S.

■ RRAAJJEEUUNNIISSSSEEMMEENNTT DDEE LLAAPPAALLMMEERRAAIIEE DDEE MMOOGGRRAARRTTAAHHTTAANNIIDans le cadre de la luttecontre la sécheresse et ladésertification, la DSA aconsacré une enveloppe pourpermettre la revivificationd'une surface de 35 ha.D'autres actions ont étépréconisées pour larénovation du réseaud'irrigation de l'oasis, commela mobilisation desressources hydriquessouterraines pourl'alimentation des anciennesfoggaras. Mograr Tahtani bénéficiera,en outre, d'une opération derajeunissement de sapalmeraie à partir de l'étéprochain et ce, dans le cadrede l'extension des deuxpérimètres d'El Ach et Ntilaconcernés par le programmede renouveau rural. B. K.

P rofitant de la visite ministérielle de ChakibKhalil dans la wilaya de Relizane, la popula-

tion d'El Aouj, une zone éparse de la communede Yellel a, semble-t-il, voulu taper à l'œil desresponsables en osant barricader un itinérairemenant vers un point de visite sis dans la localitéde Sidi Saâda dans la même daïra. En effet, leshabitants du douar, sis à quelque 14 km du chef-lieu de leur commune, irrités par la dégradationde l'unique route les reliant à leur ville et désap-pointés par le calvaire qu'ils endurent durant lesquatre saisons, n'ont apparemment pas trouvémieux que cette synchronisation de leur actionpour faire entendre leurs revendications. Si ducôté des responsables l'on affirme que le projet

de réhabilitation de la route en question est ins-crit dans le programme de l'année en cours, l'onse demande quand et comment les citoyens ontréussi à acheminer tous ces rocs utilisés dansl'opération de blocage de la circulation. Lors decette visite, le ministre de l’Energie et desMines, a donné le coup de starter pour la mise enservice de la nouvelle station électrique érigéedans la commune de Belhacel. Ayant consomméla bagatelle somme de 400 millions de dollars, lacentrale en question produira 460 mégawatts.L’occasion a permis aussi au ministre d’inaugu-rer le raccordement du gaz de ville aux 600foyers de la nouvelle cité la «Ropal» au chef-lieude la wilaya. Issac B.

RELIZANE

Barricade sur un itinéraire ministériel à Yellel

U ne procédure de résiliationdes contrats vient d’être

lancée à l’encontre de 57 surles 94 bénéficiaires des locauximplantés à Tindouf-Lotfi dansle cadre de la présidentiellepour non-paiement des loyerset surtout pour non exploita-tion du local. «Ces locaux sontà usage professionnel et doi-vent permettre la création de 2postes d’emploi pour atténuerle chômage», dira le wali en

rappelant, tout de même, que lawilaya a le taux de chômage leplus bas à l’échelle nationale.«Nous attribuerons les locauxà ceux qui répondent auxnormes», a-t-il affirmé. «Il afallu puiser auprès des disposi-tifs comme l’ANSEJ, l’ANJEMet la CNAC pour attribuer unquota de 121 locaux», révèle lewali approché la semaine pas-sée. Les prétextes qu’invo-quaient les «défaillants», à sa-

voir l’électricité, l’eau, le télé-phone, ont tous été réglés et leslocaux de Tindouf-Lotfi réali-sés dans un style architecturaltypique disposent de toutes lescommodités. A Oum Assel, la2ème commune de la wilaya, àvocation plutôt pastorale avec2000 âmes environ, «le besoinne s’est fait pas sentir et il exis-te même une dizaine de locauxqui n’ont pas trouvé preneurs»,a précisé le wali. M. Milagh

TINDOUF

Des locaux à usage professionnel non exploités

●Le mécontentement populaire est né suite à l’affichage, depuis l’aube,de la liste des 220 logements sociaux, dans les tiroirs depuis des mois.

SOUGUEUR (TIARET)

Des citoyens mécontentsbloquent la route

La ville de Sougueur, 26km au sud du chef-lieu dewilaya de Tiaret, a vécu,

dimanche matin, au rythme dumécontentement populaire. Unmécontentement populaire nésuite à l’affichage, depuis l’au-be, de la liste des 220 loge-ments sociaux, dans les tiroirsdepuis des mois. Ceux et cellesn’ayant pu voir leurs nomstransparaître sur ces dizainesde listes, placardées en pleincœur de la ville sur la place pu-blique, ont vite montré de la fé-brilité. Après avoir coupé laprincipale voie d’accès à la vil-le, la RN 23, les protestatairessont allés occuper le parvis dusiège de la daïra qui pour de-mander des explications quipour se plaindre de son sort. Lagrogne observée le matin parles protestataires, qui avaientbarricadé la route avec despierres et des objets hétéro-clites, a été gérée avec doigtépar les services de sécuritérenforcés par des unités poli-cières de Tiaret pour la cir-constance. Notre arrivée hierdans la deuxième importantecommune de la wilaya a coïn-cidé avec le sit-in observé par

un citoyen qui a bivouaquéavec une petite tente non sansaccoler des affiches où il criaità l’injustice. Deba Mohamed,militaire à la retraite, a été ex-pulsé d’un logement apparte-nant à sa défunte tante aprèsplus de 30 ans d’occupation

des lieux par l’OPGI. Cet or-ganisme n’a fait qu’accompa-gner le dossier en se portantpartie civile dans cette sca-breuse affaire qui a complète-ment fait exploser cette famil-le composée de neufpersonnes. A. Fawzi

La grogne observée par les protestataires a été gérée par lesservices de sécurité renforcés par des unités policières

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La société Safa Dahrafait face à desdifficultésfinancières depuispresque dix ans.

NOUVELLES DE NAÂMA

Page 17: Sonatrach Au Ralenti

SANCTIONSCONTRE L’IRAN

Paris et Washington fontcause commune

La France et les Etats-Unis veulent «travailler» ausein du Conseil de sécurité de l'ONU à de nou-velles sanctions contre l'Iran sur son programme

nucléaire, a déclaré hier à la presse le ministre françaisde la Défense, Hervé Morin, au côté de son homologueaméricain, Robert Gates. «Nous avons évoqué l'Iran (...)Notre convergence de vues est totale», a déclaré le mi-nistre français après des discussions avec le chef du Pen-tagone. «Il sera nécessaire, malheureusement, d'enga-ger un dialogue avec la communauté internationale quimènera à de nouvelles sanctions si l'Iran ne cesse passes programmes» d'enrichissement d'uranium, a-t-ilajouté. Il n'y a «pas d'autre choix que de travailler àd'autres mesures» au sein du Conseil de sécurité del'ONU, a-t-il insisté. «Nous sommes entièrement d'ac-cord pour dire qu'une action de la communauté interna-tionale est la prochaine étape», a, quant à lui, affirméM. Gates.L'Iran a notifié officiellement, hier, à l'Agence interna-tionale de l'énergie atomique (AIEA) sa décision decommencer à enrichir de l'uranium à 20% malgré lespressions internationales, tout en se déclarant prêt à ar-rêter ce processus s'il obtenait des grandes puissances lecombustible nucléaire qu'il réclame. Les Iraniens «ne savent pas fabriquer du combustible»pour leur réacteur nucléaire de recherche à partir d'ura-nium enrichi à 20%, a réagi le chef de la diplomatiefrançaise, Bernard Kouchner, lors d'une rencontre avecl'association de la presse diplomatique. «Enrichir à20%, pour quoi faire ?», a-t-il demandé, en affirmantque la proposition internationale faite à l'automne à Té-héran d'enrichir son uranium à l'étranger et de le trans-former en cœurs nucléaires pour son réacteur n'était pasnégociable. «Tout cela n'est pas sérieux et nous ne pou-vons pas appliquer autre chose, hélas, que des sanctionspuisque la négociation n'est pas possible», a-t-il dit. Il areconnu que la France ne disposait pas actuellement àl'ONU de voix suffisantes pour faire adopter une nou-velle résolution. «Il faut 9 voix positives, nous nesommes pas sûrs de les avoir maintenant.» R. I.

PRÉSIDENTIELLE UKRAINIENNE

L’OSCE donne son blanc-seing L 'élection présidentielle s'est déroulée de façon

«transparente et honnête», dimanche en Ukraine,ouvrant la voie à une passation «pacifique» du pouvoir,a estimé, hier, la mission d'observateurs internationaleconduite par l'OSCE. «Le vote tout comme le décompteprofessionnels, transparents et honnêtes devraient offrirune base solide pour une transition pacifique du pou-voir», relèvent les observateurs dans un communiqué.«L’élection a offert une démonstration impressionnantede démocratie. C'est une victoire pour tout le monde enUkraine», a déclaré le président de l'Assemblée parle-mentaire de l'OSCE, Joao Soares, cité dans le communi-qué. «Il est temps maintenant pour les dirigeants poli-tiques du pays d'écouter le verdict du peuple et de faireen sorte que la transition de pouvoir soit pacifique etconstructive», a-t-il souligné. L'opposant pro-russe Viktor Ianoukovitch a remportél'élection présidentielle au second tour avec 48,60% des

voix contre 45,81% à son adversaire, le Premier mi-nistre Ioulia Timochenko, selon des résultats

sur 98,4% des bureaux de vote publiés hier.Il a proclamé sa victoire dès dimanche

soir. Mme Timochenko, dont l'en-tourage a fait état de «fraudes

massives» en faveur du campadverse, n'avait toujours

pas concédé sa dé-faite hier après-

midi. R. I.

Les délégations marocaine etsahraouie entameront de-main, près de New York,

une seconde réunion informellesous l'égide des Nations uniespour préparer la 5e série de né-gociations directes sur l'avenirdu Sahara occidental, territoirenon autonome occupé par leMaroc depuis 1975. La tenue decette seconde rencontre a étérendue possible par les grandsefforts de l'envoyé spécial du se-crétaire général des Nationsunies pour le Sahara occidental,Christopher Ross, qui a multi-plié les contacts, depuis plus desix mois, entre les deux partiesen conflit. A l'annonce de la re-prise de ces pourparlers infor-mels, le SG des Nations unies,Ban Ki-moon, a estimé qu'unrèglement rapide de la questiondu Sahara occidental «serait bé-néfique à la paix et à la sécuritédans la région».Il a indiqué que son envoyé per-sonnel «s'est engagé dans desdiscussions avec toutes les par-ties concernées au cours del'année écoulée et, particulière-ment, la réunion informelle, te-nue à Vienne en août dernier»,

la jugeant «très utile».Ban Ki-moon qui s'est

dit «très encoura-gé» que les

parties eu-r e n t

accepté de tenir cette seconderencontre, a ajouté que «nousespérons sincèrement» pouvoir«aller de l'avant». Début aoûtdernier, la première série depourparlers informels, tenue à

Duernstein, en Autriche, a eulieu «dans une atmo-

sphère d'engagementsincère, de fran-

chise et derespect

m u -

tuel», selon le communiquésanctionnant les travaux. «Lesparties ont renouvelé leur dé-termination à poursuivre les né-gociations le plus tôt possible etl'envoyé personnel fixera la da-te et le lieu de la prochaine ré-union en consultation avec lesparties», avait-on alors souli-gné. Or, quelques semainesaprès, le Maroc a poursuivi sapolitique de répression, d'arres-tation et de harcèlement judi-ciaire contre les militants sah-raouis des droits de l'homme,

poussant à l'escalade avecle discours du roi du

Maroc perçu par leprésident sah-

raoui, Mo-hamed

Abdelaziz, comme préfigurantun «développement dangereux»pour la région.

ÉCHEC RECOMMENCÉ ? Dans ce discours qu'il a jugé «àcontre-courant» des efforts deM. Ross pour faire avancer laquestion sahraouie, le souverainmarocain qualifiait de«traîtres», les Sahraouis «atta-chés au droit à l'autodétermina-tion et les défenseurs de laCharte et des résolutions del'ONU et du droit internationalhumanitaire», selon l'expres-sion de M. Abdelaziz. Face aux multiples appels àl'apaisement et à la reprise despourparlers, M. Ross est parve-nu à s'entendre avec les partiessur la date de cette seconde ren-contre, qui devrait comme lesprécédents se tenir initialementsur la base de la résolution 1871de 2009 du Conseil de sécuritéde l'ONU et des précédentes ré-solutions de 2007 et 2008. L'ob-jectif de toutes ces négocia-tions, qui doivent se tenir «sansconditions préalables», est deparvenir à une solution politiqueau conflit du Sahara occidental,qui respecte le droit à l'autodé-termination du peuple sahraoui.Au cours des dernières ren-contres directes, engagées de-puis juin 2007, le Maroc s'est re-fusé à discuter d'autres optionsde règlement en dehors de sonseul plan d'autonomie du Saharaoccidental, sous sa souveraine-té, qui est en soi «une conditionpréalable». En réaction à cettereprise des pourparlers, le chefde la Minurso, Hany Abdelaziz,a estimé que c'était «le momentopportun d'entrer en toute sin-cérité dans les négociations». Ila rappelé que «les positions desdeux parties divergent totale-ment, mais tout reste possible sila volonté existe». C’est juste-ment là où se situe le blocage.Le Maroc ne veut point entendreparler d’une autre solution endehors de son «autonomie» bienqu’il reconnaisse de fait la re-

présentativité du front Polisa-rio avec lequel sa déléga-

tion va traiter demaind’égal à égal.

R. I. et APS

El Watan - Mardi 9 février 2010 - 12

I N T E R N A T I O N A L E

RÉUNION INFORMELLE ENTRE LE MAROC ET LE POLISARIO

Le verrou du «préalable»va-t-il sauter ?

● Ban Ki-moon a estimé qu'un règlement rapide de la question du Sahara occidental «serait bénéfique à la paix et à la sécurité dans la région».

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Page 18: Sonatrach Au Ralenti

Il a été accompagné à sa derniè-re demeure par une foule nom-breuse. Un hommage lui a étérendu au Palais de la culture.Cet artiste dans l'âme a consa-cré une grande partie de sa vie

à l'art qui tend à nous montrer soncontenu sensible et émotionnel afin denous présenter les impressions pro-fondes qui émanent des désirs les plusforts, à marquer le temps du sceaud’une identité particulière. Dans sesœuvres, il a refusé de se livrer à lamonotonie de la répétition stérilisantequi nous maintient figés dans leslimites du quotidien primaire.«Dépourvu de son sens humaniste,l’art se confine à présenter demodestes images de faits ordinairesou, de pâles copies d’un passé révoluet méconnu dans sa forme initiale», a-t-il écrit dans un blog qu'il alimentaitrégulièrement. A ses yeux, l’art est unimprévu miracle de la création, «fai-sant naître des horizons jamais éga-lés». Selon lui, l’attachement au passérévèle le refus du présent, en raison desa prétendue dépendance à un universjugé extérieur à la tradition séculaire.Il se peut, aussi, que ce refus provien-ne de l’incapacité d’embrasser letemps présent, riche de ses complexi-

tés et de ses interrogations. Dans sonatelier d'El Biar, il était dans son uni-vers : il est seul avec ses matériaux quirestent ses uniques partenaires aveclesquels il peut donner vie à une toile,la rendant éternelle. Une émotion, une

idée, une perception, c'est ce qu'ilrecherchait, voire le saisissementd'une étincelle de grâce. Ali se voulaitun artiste modeste. A une question sursa notoriété, il répond : «Il est vrai queje suis connu par un milieu restreint.

Je n’ai pas cette prétention, ni cecaractère de me montrer, d’expliquermon œuvre.» Neveu des Racim, il en asubi l’influence, du moins a été mar-qué par leur trajectoire, puisque cesont eux qui l’ont accompagné dansson parcours artistique. «Omar étaitdans la pure tradition avec l’enlumi-nure et la calligraphie, alors queMohamed, miniaturiste, était plusouvert au monde extérieur. Tous deuxont vécu à Montparnasse et côtoyé lesgrands maîtres de l’époque. Leurapport à l’art algérien est considé-rable. Les Racim restent des modèlesdans leur domaine», a-t-il déclaré à ElWatan en Avril 2005. Ali-Khodja avait le sens du regard etde l’observation qu'il a tenté de trans-mettre à ses étudiants des Beaux-Artsd'Alger. Le sens de l'observation n'estpas quelque chose d'inné mais se cul-tive avant tout avec l'expérience,confie-t-il. Malheureusement, dansl'agitation de la vie moderne, la jeunegénération de peintres ne voit pas leciel, les arbres et la nature : elle secontente de reproduire le visible. Or,pour Ali Khodja, l'art rend visiblequelque chose de nature spirituelle oubien il rend extraordinaires les objetsordinaires de notre monde, rendant

ainsi à leur pleine visibilité les objetsque la quotidienneté et l'habitude nenous font même plus voir. L’œuvrevue et touchée par nos sens n’est riend’autre qu’un reflet d’une idée abso-lue. Ali-Khodja était proche de ladémarche du peintre et écrivain fran-çais Eugène Fromentin qui a soulignéque «l’art de peindre n’est que l’artd’exprimer l’invisible par le visible». Il est attiré par la peinture dès 1963,par l'aquarelle depuis 1970, et par lagravure en 1978. En 1982, Ali Ali-Khodja abandonne les thèmes anima-liers et les paysages pour renouer parle sens de la couleur avec la miniature.Il n'a pas besoin d’arguments pour jus-tifier son œuvre et se sent totalementlibre de regarder le monde sans tenir àun lieu, à un endroit ou à un courant.«Mes chevaux ne sont ni les piliers dela gloire. Ni la servitude envers lespuissants. Ni les suppôts du pouvoirconquérant. Ils sont innocence, erran-ce dans la solitude des espaces sansfin», a t-il écrit dans l'un de ses cata-logues de présentation d'une exposi-tion. Ali-Khodja a tiré sa révérence. Ilnous a laissé des couleurs vives et desformes harmonieuses qui exprimentl'essentiel de la vie...

Kamel Benelkadi

C onnu pour ses brillantes déclamations dans le style chaâ-bi, Abdelmalek Imasouren laisse dernière lui une dizained’enregistrements de qualité. Né à El Madania en 1955,

le regretté s’est essayé très jeune dans la chanson. Si àl’âge de dix ans, il se plaisait à chanter à la perfection

le genre hindou, il n’en demeure pas moins quel’amorce de sa véritable carrière artistique ne

commencera qu’à partir des années 1980.Années où pour ceux qui s’en sou-

viennent, il interpréta la chansonGalou Laârab Galou au

cours de l'émissionAlhane Oua

Chabab. Ilconnaî t ra

u n

grand succès populaire en 1983 en enregistrantchez Saout El Andalib une cassette audio intitu-lée Qesset el ghouleme. Cet album sera suivi deplusieurs autres productions avant de devenirlui-même éditeur. Autodidacte par excellence,Abdelmalek Imasouren décide de compléter sesacquis en intégrant un laps de temps l'associa-tion andalouse algéroise El Fen Wal Adeb, diri-gée par Mohamed Boutriche. S’inspirant exclu-sivement du patrimoine, son interprétation de lachanson Qesset Sidna Youcef dont il était co-auteur avec le poète Ahmed Berrar est un de sestubes les plus populaires. Pour ceux qui ontsuivi sa carrière artistique, le regretté était, à unecertaine époque, un adepte de AbderrezakBouguettaya. Il avait repris une bonne partie durépertoire du défunt dont, entre autres, Dar elSoltane ou encore Ayni cheft fi el djamaâ. Outrela langue arabe, il chantait, également en langue

berbère, «à la manière de Matoub Lounès», nous confie-t-on. L’animateur Mohamed Kerba quia invité le défunt à plusieurs reprises dans ses émissions radiophoniques sur les ondes de

radio El Bahdja, révèle que Imasouren était un homme affectueux, volontaire et tenace.«C'était un perfectionniste qui aimait la musique par-dessus tout. Il n’a pas été gâté

par ses congénères», témoigne-t-il. En plus de l’imitation, il s’était intéressé àun genre de déclamation lyrique de l'histoire ancestrale. Durant la décennie

noire qu’a traversée l’Algérie, Imasouren s’est retiré volontairement dela scène artistique. Il avait décidé de reprendre du service, il y a à

peine quatre ans. Il est à noter que Abdelmalek Imasouren étaitun artiste qui vivait de son art, sachant qu’il avait une

famille nombreuse à sa charge. Un art pas toujours facile à gérer pour un homme

perfectionniste et humble à la fois. L’artisteambitionnait de se lancer dans d’autres

projets d’enregistrement avec notam-ment des poètes de la nouvelle

génération. Le destin en adécidé autrement. Que

l’artiste repose enpaix. Nacima

Chabani

● Le monde de la musique chaâbie est en deuil. Le chanteur Abdelmalek Imasouren est mort dimanche soir suite à une crise cardiaque.Le défunt a été inhumé, hier, devant une foule nombreuse au cimetière d’El Madania à Alger.

MUSIQUE. DISPARITION DE ABDELMALEK IMASOUREN

Une des légendes du chaâbi s’en est allée

El Watan - Mardi 9 février 2010 - 14

C U L T U R E

ALI KHODJA ALI TIRE SA RÉVÉRENCE

Une vie dédiée à l'art

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● Ali Ali-Khodja, doyen des artistes peintres algériens contemporains, a été inhumé hier au cimetière Sidi Abderrahmane.

Ali Khodja honoré récemment par ses pairs

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El Watan - Mardi 9 février 2010 - 15

C U L T U R E

Abdelraouf Dafri, ledialoguiste dont le nomsonne et résonne(L'Aviseur et Mesrine:l'ennemi public n°1)-cartout le monde en parledans le cinéma français-est auteur de l'histoireoriginale et coscénaristedu film Un Prophète.Interview hardcore(«radicale»!)

Entretien réalisé par K.Smaïl

à Paris( France)

Vous êtes l'auteur de l'idée origi-nale du film Un Prophète deJacques Audiard...

Sur Un Prophète, j' ai écrit l'histoi-re au début. C'est le producteur qui ainvesti exclusivement pour l'écriture.Je voulais raconter mon histoire à tra-vers celle de Malik qui est en prison.Raconter l'histoire de l'Arabe qui estdans la société française. Danslaquelle, même si vous êtes libre, c'estune prison. Vous devez apprendre etvous en sortir que par vous-même. Jevoulais montrer dans Un Prophètedes personnages arabes qui se pren-nent en charge, par eux-mêmes. Je nevoulais pas montrer un film «colonia-liste» dans lequel les Blancs posent lamain sur l'épaule de l'Arabe, pour l'ai-der à devenir quelqu'un. Et il le fait audétriment des Corses (rires). Je suisun fan du film Dans la chaleur de lanuit avec Sidney Poitier incarnant un«flic» noir enquêtant dans une villeaméricaine raciste. Je voulais montrerun individu fier de ses origines.... Apart que dans ma version, le person-nage de Malik sortait de prison aumilieu du film. Et après, il montaitson organisation (milieu maffieux).Mais Jacques (Audiard) a dit qu'il yavait deux films à l'intérieur (scéna-rio). Autant faire un film où Malik esten prison et après, il y aura peut êtreune suite.(rires)

Un Prophète part II…(rires). Oui! En tout cas, les pro-

ducteurs y pensent. Et en plus, il y abeaucoup de choses à dire sur Malik,une fois libre.

Vous dites que Un Prophète,c'est l'histoire d'un Arabe.Pourquoi pas celle d’un Maghrébin

?On est des Arabes. On n'est pas

des Perses ! On est des enfants duMaghreb Moi, je suis né en France.Ma famille, mes nom et prénom sontarabes. La société française me rap-pelle tous les jours que je suis Arabe.Et je voulais faire un film pour mon-trer les Arabes tels qu'ils sont. Lemilieu criminel tel que décrit dans lefilm, c’est cela. C'est la réalité. C'est-à-dire les Arabes qui sont nés ici (enFrance), qui sont devenus des gensbien et pour d'autres des criminels,parlent comme ça dans la vie. Quandils sont entre eux, ils reviennent à leurculture d'origine.

Quelle est la réaction de JacquesAudiard ?

Jacques(Audiard) en terme arabeou français, il raisonne cinéma. Et il yavait une proposition évidente d'unfilm avec des personnages arabes par-lant en arabe. Et qui n'a jamais étéfaite en France. Il voulait montrer ces

gens dont on parle beaucoup mais quisont invisibles.

Un nouveau regard du cinémafrançais, pas du tout manichéen…

Ah ! Oui ! C'est un nouveauregard. Parce que pour moi, pour lapremière fois, je le redis dans la ciné-matographie française, il y a enfin unfilm dans lequel les Arabes parlentfrançais, maîtrisent le système fran-çais, et en plus, ils sont fiers de leursorigines arabes et s'expriment enarabe entre eux, comme on le voitdans le film. Cela est nouveau! On nele voyait que dans les films améri-cains. On y voit les Hispaniques, lesItaliens…Dans Le Parrain, DonCorléone, à un moment, parle en ita-lien.

Ce n'est pas une caricature…Ah non ! C'est la réalité ! Il y a

vingt ans, quand les Arabes se croi-saient, ils disaient «bonjour, salut !»Aujourd'hui, ils disent : «salam aâli-koum !» Les jeunes, actuellement, ontdécidé de l'assumer d'abord par lelangage. Aujourd'hui, dans les quar-tiers en France, les Arabes qu'ilssoient Marocains, Tunisiens ouAlgériens parlent l'arabe entre eux, engroupe. C'est ce que je regrette. Et ilsparlent très bien le français, ils le maî-trisent.

C'est le communautarisme…

On les a poussés au communauta-risme. A partir du moment où ondécrète que vous avez cette couleur-là, vous celle-ci, vous allez resterensemble dans un quartier. On vousrefuse le mélange, le brassage…Qu'est-ce qu'ils vont faire ? Moi, pourarriver là où je suis, il a fallu que jeme « tape» toutes les étapes. Il a falluque je sois plus Français dans le lan-gage, que je prenne un accent, mais jene me suis jamais renié. Pour monpremier emploi dans ce pays, on m'aembauché en me disant qu'il fallaitque je change de nom. J'ai dû trouverun autre nom à consonance françaisepour pouvoir avoir un salaire : FrancisPanama, jazzman américain. DafriAbel Raouf, ça ne passait pas. Et jesuis vivant !

En recevant le prix Lumièrespour Un Prophète, vous avez réagipar rapport au débat sur l'identiténationale en France en disant : «Jeme demande pourquoi il existe un

ministère de l'identité nationale ?»Il y a quelque chose qui me

choque dans ce pays. Quand on penseà ce qu'a fait ce pays aux Juifs, auxNoirs, et ce qu’il a fait en Algérie enle pillant une certaine époque, dansles colonies...Et puis, il crée un minis-tère de l’Identité nationale. Qui aconstruit ce pays (France) dans lesannées 1970. Qui a vidé les orduresdes Français? On l’a oublié cela? Eton voudrait nous dire aujourd’hui :estimez-vous heureux, c’est biend’être là ! Ce pays a été bâti par nospères. On nous a fait venir ici.On estallé chercher les anciens jusque dansles villages. On est parti chercher lamain-d’œuvre mais pas les intellec-tuels algériens. C’est honteux unministère de l’Identité nationale ! Lapremière mosquée de Paris a étéconstruite en 1926. On dirait que l’ondécouvre pour la première foisl’Islam. La population d’originearabe, musulmane ou encore africai-ne représente 15% de la société enFrance. Et vous savez quoi, ils repré-sentent 80% de la population carcéra-le. Il n’existe plus d’aumônier dansles prisons. Pourquoi ? Parce qu’ils ya un nombre massif de Maghrébins,Africains et surtout de Musulmans.L’Islam est la première religion carcé-rale en France ! On vit dans ce pays,

on paie nos impôts et ces «Blancs»intolérants et xénophobes et bien, ilsfont avec. C’est leur problème, pas lenôtre, pas le mien en tout cas !

Un nouveau scénario en chan-tier...?

Oui ! Je suis en train d’écrire un

scénario portant sur une histoire vraiede deux jeunes Maghrébinsd’Aubervilliers qui, dans les années1980, ont commis un hold-up auJapon en guise de vendetta contre lamafia locale, les Yakuza. K.S.

ABDELRAOUF DAFRI. Scénariste et dialoguiste du film «Un Prophète»

«Un nouveau regard du cinémafrançais à consonance arabe...»

Pour la première fois, je leredis, dans la

cinématographie française,il y a enfin un film dans

lequel les Arabes parlent français,maîtrisent le système français, et en plus,

ils sont fiers de leurs origines arabes.

L’Islam est la premièrereligion carcérale en France

LA PROPHÉTIE DE ABDEL RAOUF

Un talent brut de décoffrage !

“” Le film-événement Un Prophète de

Jacques Audiard dont l’histoire origina-le est signée Abdel Raouf Dafri est unvéritable plébiscite. La preuve ! les dis-tinctions ne font que pleuvoir ! LeGrand Prix du jury lors du 62

e Festivalde Cannes, Prix du meilleur film auFestival du film de Londres, Prix Louis-Delluc ou encore le Prix du meilleuracteur européen pour Tahar Rahim quia aussi décroché le trophée du Meilleuracteur pour son époustouflante et cha-rismatique performance dans UnProphète ( rôle d’un détenu, self-made-man qui devienda un caïd) et JacquesAudiard, celui du Meilleur réalisateurpour Un Prophète lors de la 15e céré-monie des Lumières, Awards récom-pensant le cinéma français, et ce, depar la presse étrangère-par analogieaux Golden Globes américains. Defront, la cérémonie des British Academy of Film and Television Awards (lesBaftas) se déroulant à Londres le 21 février prochain, Tahar Rahim y est encourse dans la catégorie «Etoile Montante». Et pour la très attendue 35ecérémonie des César qui se tiendra le 27 février prochain, au théâtre duChâtelet, à Paris, Un Prophète est nommé…13 fois. Un numéro gagnant !Dans les catégories Meilleur acteur, Meilleur film, Meilleur réalisateur,Meilleur acteur dans un second rôle (Niels Arestrup), Meilleur espoir mas-culin, Meilleur scénario original, Meilleure musique, Meilleurs décors,Meilleurs costumes, Meilleur son et Meilleur montage. Et puis UnProphète est retenu à la cérémonie de remise des Oscars pour représenterla France dans la catégorie Meilleur film étranger. K.S.

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Le scénariste Abdel Raouf Dafri (à gauche),alter ego du réalisateur Jacques Audiard

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El Watan - Mardi 9 février 2010 - 17

A U T O M O B I L E

PEUGEOT 3008 1,6 THP 156 CH

Présenté en avant-premiè-re à la presse l’été der-nier et lancé, en octobre2009, lors du Salon de

l’automobile d’Alger, le crosso-ver 3008 continue de susciter l’in-térêt de sa clientèle. Cocktail deSUV, de monospace, avec une dosede berline et même de coupé pour laplanche de bord, il représente uneoffre nouvelle et innovante non seu-lement au sein de la gamme de lamarque au lion, mais également surl’ensemble du marché automobile.Véritable concurrent du Qashqai deNissan, du Tiguan de VW, du RAV 4de Toyota ou encore le nouveauSenic de Renault pour ne citer queces marques, l’architecture de la3008 réussit à combiner un volumemonocorps à pare-brise avancé avecdes éléments empruntés au mondedes SUV, comme son volet de coffreinférieur ou hobby (similaire aupick-up), ses vitrages latéraux plon-geants et sa position de conduitehaute. La face avant de ce crossoverpossède une face avant attirante aveccette grille de calandre imposante etdes blocs optiques étirés remontantsur les ailes, alors que pour l’arrièreles feux sont de forme presque trian-gulaire. Ses proportions équilibrées,ses lignes alliant à la fois dynamismeet robustesse, suggèrent son contenunovateur. Plus longue de 9 cm que la308 (4,365 m, 1,639 m, 1,837 m), la3008 dégage plus d'espace, éven-tuellement avec son coffre très géné-reux.Son intérieur multiflex sait se trans-former à volonté grâce à son plan-cher de coffre à trois positions et àses dossiers arrière escamotables.

Cela permet de mieux caler ou sépa-rer les bagages en hauteur. Lorsqueceux-ci sont rabattus, avec la mise entablette du dossier de passager avant,la 3008 offre un plancher parfaite-ment plat, du hobby jusqu’à laplanche de bord qui varie de 512 l à1 604 l). Grâce au savoir-faire de lamarque et aux technologiesemployées, la 3008 offre des qualitésroutières dignes des meilleures ber-lines, ce qui constituait, à la base, unvéritable défi pour un véhicule«volumique haut». Ainsi, tout a étémis en œuvre pour offrir une tenuede route de premier ordre et ce, sansrien sacrifier du confort de ses pas-sagers. Afin de permettre au conduc-teur d’être constamment concentrésur la route, le 3008 dispose d’un

pare-brise très large et très avancépour offrir une grande visibilité. Unsystème d’affichage numérique seréfléchit sur un plexiglas escamo-table motorisé. Celui ci se relève dèsque le moteur du véhicule est enmarche. Elle affiche la vitesse duvéhicule. L’alerte distance est unautre système qui prévient leconducteur d'un intervalle insuffi-sant avec la voiture qui précède et ce,en fonction de la vitesse. Un systèmeutile qui peut prévenir sur un nombreincalculable d’accidents sur nosroutes.

COMPORTEMENT ROUTIERIMPRESSIONNANTSur les routes sinueuses et cabosséesde nos communes, le nouveau venu

de la gamme au lion a faitmontre d’une très bonne tenuede route. Sa motorisation, un1.6 THP de 156 Ch (Euro V),développée en collaborationavec BMW et couplée à uneboîte de vitesse manuelle à 6

rapports bien étagée, s’en trouvebien servie par un très bon châssis.Les ingénieurs et responsables de laconception de ce véhicule ont mistout leur savoir-faire dans les liai-sons au sol pour compenser le centrede gravité plus élevé qui impliquegénéralement plus de roulis en cour-be et cela, sans durcir excessivementles suspensions qui préservent unamortissement très confortable. Lerésultat est remarquable avec uneconduite sportive plus sûre et rigou-reuse. Le Dynamic Rolling Control(contrôle optimal du roulis par uncouplage des deux amortisseurs del’essieu arrière) y contribue beau-coup sur les versions plus puissantescomme celle objet de notre essai.Enfin, ce véhicule qui allie plaisir deconduire et habitabilité est proposéavec une panoplie d’équipements deconfort et de sécurité comme l’ABS,ESP, AFU (aide au freinage d’urgen-ce), aide au parking arrière, 6 air-bags frontaux, latéraux et rideaux,air conditionné automatique bi-zones avec diffuseurs à l’arrière,allumage automatique des feux etdes essuie-vitres, radio CD MP3avec commande au volant, vitresélectriques séquentielles avant etarrière, rétroviseurs extérieurs rabat-tables électriquement. Son prix estfixé à 2 190 000 DA, taxe incluse.

Nadir Kerri

L a 14e édition du Salon international

de l’automobile d’Alger se tiendrabel et bien en mars 2011. Les

membres de l’Association des conces-sionnaires automobile d’Algérie (AC2A)ainsi que ceux de la Safex sont arrivés,lors d’une réunion tenue le 27 janvier ausiège de la Safex, à un terrain d’ententeafin de décaler ce rendez- vous impor-tant à mars 2011. «Pour des contrainteslogistiques, techniques et de facteurtemps d’une part et, d’autre part, dans lesouci d’être au rendez-vous des événe-ments internationaux notamment enEurope, il a été décidé d’un communaccord avec la Safex de revenir au cyclenormal du Salon de l’automobile d’Algeret de retenir le mois de mars de chaqueannée pour la tenue de cet événement»,peut-on lire dans le communiqué trans-mis à notre rédaction. L’AC2A ajoute quel’édition de 2009 du salon a été décaléeà octobre «pour des raisons exception-nelles», liées principalement aux élec-tions présidentielles. Pour rappel, lesresponsables de la Safex avaient opposéleur refus quant au report du Salon del’automobile (lire notre édition du 24

janvier 2010), justifiant cette décisionpar des «retombées économiques etfinancières énormes» sur la Safex, selonle directeur des foires et expositions decette entreprise, M. Slimani. Il semble-rait que les deux parties ont enfin trouvéun terrain d’entente. D’ailleurs, le Salon des véhicules indus-triels et utilitaires (camionnettes,camions, cars, bus, et autres engins)aura lieu en octobre 2010. N. K.

500 NOUVEAUXRADARS POUR LA SÉCURITÉ

ROUTIÈRE Dans le souci de renforcer la sécuritéroutière et endiguer, un tant soit peu,l’hécatombe sur nos routes, le com-mandement de la Gendarmerie natio-nale mettra en place, selon le siteauto-utilitaire.com, 500 nouveauxradars qui viendront s’ajouter aux 120radars de surveillance des différentscorps de sécurité (police et gendarme-rie), installés sur un réseau routier deprès de 11 000 km. Ces mêmes radarsfonctionneront 24/24h et 7/7 jours. Cenouveau dispositif a pour objectif dedoter chaque unité de gendarmerie de8 radars. Des points de contrôle sontsystématiquement dressés au niveaudes routes, et des radars ont été égale-ment installés sur les routes les plusfréquemment empruntées. Les élé-ments de la Gendarmerie nationalesont de plus en plus présents sur lesroutes et sont vigilants en matière desécurité, et des automobilistes se sontvus dresser des procès-verbaux pourexcès de vitesse. Cette opération se renforcera dans lescinq années à venir. Des dizaines decaméras de surveillance de dernièregénération seront installées au niveaudes routes de la capitale et ce, afin depermettre le contrôle des véhicules etde la circulation routière. R. A.

LE SALON INTERNATIONALD’ALGER POUR MARS 22001111

●Grâce au savoir-faire de la marque et aux technologiesemployées, la 3008 offre des qualités routières dignes des

meilleures berlines. EIle est équipée d’un afficheur numériquede vitesse réfléchi sur un plexiglas ainsi que d’une alerte dis-

tance.

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LLe cre crossoossovver haut er haut de gamme du Lionde gamme du Lion

ESSAI

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El Watan - Mardi 9 février 2010 - 21

I D É E S - D É B A T

Par Haïder Bendrihem (*)

Le bilan des 10 années n'est pas desplus glorieux : la situation socialese tend, les scandales se multi-

plient, les libertés bafouées, la solidaritépiétinée, la démocratie achevée et la paixet la sécurité tant miroitées au peuple nesont pas au rendez-vous, et la gifle nousest donnée par les Américains et lesFrançais qui nous ont mis sur la mêmeliste que l'Afghanistan et la Somalie. L'Algérie se trouve, aujourdl'hui, dansune situation catastrophique, voire in-supportable, l'économie en lambeaux, lajustice à la solde de l'homme fort du mo-ment, la sécurité se dégrade, le terroris-me reprend de l’ampleur, l’Educationnationale est en décomposition. L’illettréest très facile à manipuler, surtout en pé-riode de misère et de peur. La créationd’une société de l'ignorance, de la misèreet de la peur semble cadrer parfaitementdans le sens du pouvoir, 6 millions depauvres, 4 millions d'illettrés, les prisonspleines, des milliers de citoyens fauchéspar le terrorisme et des milliers de harra-ga, un phénomène ayant marqué la dé-cennie qui vient de s’écouler. Malek Bennabi parlait de la colonisabili-té d’une société, en la gardant loin du sa-voir, dans une situation de peur et de ter-reur continue, de misère endémique.Aujourd'hui, on peut parler de dressagede la société pour accepter le mépris, lacorruption et la mauvaise gouvernance,en bref, faire accepter au citoyen l'instau-ration d'un Etat de non-droit en créantconsciemment, ou inconsciemment, unclimat favorable au conditionnement dela société, au lieu d'œuvrer pour son ad-hésion. L'Algérien est sorti de la coloni-sabilité pour s'engouffrer dans unecondition de soumission.

UN BILAN SOMBRE ET DESPERSPECTIVES NÉFASTES Aujourd'hui, l'Algérie n'est plus citéeparmi les pays qui avancent, mais parmiceux les plus en déphasage avec l'histoi-re. Moins d'une année après l’électionprésidentielle contestée, un classementmondial vient rappeler que la démocratieest encore inexistante en Algérie. Preuveen est, le rapport élaboré par The Econo-mist Intelligence Unit sur l'index de ladémocratie dans le monde dans lequelnotre pays occupe la 133e place sur un to-tal de 167 pays. Le rapport de The Eco-nomist Intelligence Unit a été élaboré surla base de critères bien spécifiques telsque le pluralisme, le libre vote et le droitdes citoyens à ester en justice des respon-sables du gouvernement ou desmembres de la police. Le rapport a diviséles pays en quatre listes : les nations quivivent en parfaite démocratie sont au

nombre de 30 ; ceux qui vivent en démo-cratie imparfaite, de 50 ; ceux qui viventen régime hybride de 36 et ceux qui vi-vent en régime autoritaire sont aunombre de 36. Les rédacteurs de ce do-cument ont mis l'Algérie dans la catégo-rie dédiée aux «régimes autoritaires». Ceclassement de l'Algérie vient, en effet,confirmer les récents rapports élaboréspar des organisations internationales.Même le très diplomatique document,rendu public il y a quelques mois, del'Union européenne a pointé du doigt lesincuries en justice, liberté d'expression,lutte contre la corruption et le droit à lacréation d’associations (partis poli-tiques, ONG, syndicats et associations). Politiquement, notre pays est cité auclassement des 10 dictateurs encore enactivité les mieux élus au monde. Ils sontvieux. Ils sont au pouvoir depuis des di-zaines d'années et peuvent tous se tar-guer d'avoir été plébiscités à la tête deleurs pays respec-tifs : 1er - TeodoroObiang Nguema Mbasogo, Guinée-Equatoriale : 97,1 %. 2e - Noursoultan Nazarbaïev, Kazakhs-tan : 91%, 3e - Abdelaziz Bouteflika, Algérie :90,24% , 4e - Zine el-Abidine Ben Ali, Tunisie :89,62%, 5e - Gurbanguly Berdimuhamedow,Turkménistan : 89,23%, 6e - Hosni Moubarak, Egypte : 88,6%, 7e - Islom Karimov, Ouzbékistan :88,1%, 8e - Omar Hassan El-Béchir, Soudan :86,5%,9e - Robert Mugabe, Zimbabwe : 85,5%, 10e - Alexandre Loukachenko, Biélorus-sie : 82,6%. La gouvernance autoritaire a réussi àtransformer ces très beaux pays riches enpays misérables, corrompus et fuis parleur jeunesse... Il y a peu de temps, Bouteflika pouvaitcompter sur la magie de son verbe et deson dynamisme. Il parlait et tout s'arran-geait. Aujourd'hui, l'âge, la maladie, lesscandales et l'usure du pouvoir ontanéanti le mystère Bouteflika, il ne par-vient plus à retourner une opinion rési-duelle auparavant acquise. En termes de liberté, on trouve l'Algérieà la 141e place et au 100e rang (sur 179)au classement de l'ONU sur le dévelop-pement humain (éducation, santé, ni-veau de vie...). Publié chaque année de-puis 1995, l'IPC permet de mettre enévidence la prévalence de la corruption àl'échelle nationale, ainsi que ses consé-quences néfastes sur l'économie et lemoral du citoyen, l'Algérie chute de 3,2 à2,8 sur 10 et de la 92e place en 2008 à la111e en 2009. Tous les analystes durisque corruption et les experts du climatdes affaires considèrent qu'un score infé-rieur à 3 sur 10 signifie un haut niveau decorruption au sein des institutions del'Etat ! Malgré tous ces avertissements,la descente aux enfers continue. Ainsi, etau regard de ce classement et de la noteattribuée par l'IPC, il ressort clairementque la corruption en Algérie n'est plusseulement un frein pour le développe-ment économique, mais un danger quiguette la sécurité de l'Etat algérien. SelonHéritage Fondation, le classement publiéen collaboration avec le journal financier

de référence mondiale, le Wall StreetJournal, l'Algérie a été classée 137e sur157 pays recensés pour l'indice des liber-tés économiques, la valorisation du sa-voir et la bonne gouvernance. L'Algériesemble collectionner les mauvais pointsen matière de performances écono-miques, politiques et sociales. Après unclassement peu reluisant sur les libertéset le développement humain, le climatdes affaires est pire encore. Il est à noterque World Economic Forum's GlobalCompetitiveness Report a établi un rap-port basé sur les opinions de cadres debanques et a attribué une note compriseentre 1 et 7 aux banques du monde en-tier. Le système bancaire algérien se re-trouve ainsi à la 134e place, avec unenote de 3,9, au-dessous de la Libye(4,0), le Lesotho (4,1), la République deKirghizie avec(4,1) et le Timor Oriental(4,2). Il est reproché aux banques algériennesleur système archaïque et leur service àla clientèle très en retard par rapport auxautres pays. Malgré une bonne réputa-tion de leurs cadres et de leurs compé-tences techniques, la gestion descomptes et des crédits est remise en cau-se. En dépit de l'amélioration des indicesmacroéconomiques et des revenus del'Algérie, on enregistre toutefois undéséquilibre dans la répartition des ri-chesses. Selon les estimations du Pro-gramme des Nations unies pour le déve-loppement (PNUD) et de la Banquemondiale, le taux de personnes qui vi-vent sous le seuil de la pauvreté, qui ga-gnent moins de deux dollars par jour, estestimé à plus de 20% de l'ensemble deshabitants, représentant plus de 6,5 mil-lions d'Algériens, laissant à notre mi-nistre de la Solidarité le libre choix decroire à une république platoniciennequi n'existe qu'à travers ses fantasmes del'inénarrable Mousseilima le menteur.Le niveau social d'une grande catégoried'Algériens n'a pas vraiment changé sui-te au partage inéquitable de la fortune etdes revenus de l'Algérie. Selon les insti-tutions internationales, 2,8% des reve-nus de l'Algérie sont répartis sur 10%des classes les plus démunies de l'Algé-rie, alors que 20% des catégories lesplus riches bénéficient de 42,6% de lafortune et des revenus. La Banque mon-diale classe notre pays à la 125e place surun ensemble de 178 pays étudiés sur leplan du climat des affaires. Il faut direque la convergence de ces dernières co-tations n'est nullement le fait du hasard ;une infernale relation dialectique se si-tue entre les deux phénomènes : climatdes affaires lourd et malsain, empêtrédans une légendaire bureaucratie, d'unepart, et corruption à grande échelleayant gangrené le corps de la société etminé les principaux rouages de l'admi-nistration, d'autre part. Ces classementset statistiques viennent conforter les crisd'alarme lancés par l'ensemble de laclasse politique depuis plus de 10 an-nées de pouvoir sans partage et de ré-gression démocratique vertigineuse. Laperte d'espoir et de repères d'une jeunes-se qui ne croit plus aux promesses dé-mesurées, s'est exprimée par l'émeute,puis par le terrorisme pour finir dans lesuicide collectif à travers le phénomène

des harraga. C'est triste de voir tous lescadavres de ces jeunes Algérienséchoués sur les côtes européennes com-me de vulgaires épaves. Mais ce qui estridicule et par-là même absurde, c'estque le pouvoir en place n'a rien trouvéde mieux, pour venir en aide à cesjeunes harraga une fois arrêtés, quel'emprisonnement pour le délit de tenterde fuir le pays. A croire que notre paysdevient invivable. Avec plus de cent mil-liards de dollars de réserves de change,le pays peine à décoller malgré les troisplans de relance. L'économie nationaledemeure prisonnière de son caractèrerentier qui ne profite jamais à la majoritédes citoyens mais bel et bien aux courti-sans les plus dévoués de ce pouvoir.Tous les programmes de tous les gou-vernements qui se sont succédé depuis1999, bien que dotés de moyens astro-nomiques, n'ont pas daigné donner lesrésultats escomptés, mais on continue àfaire croire au Président que le chômageest à 10%, le terrorisme est éradiqué, lacrise du logement est derrière nous, lesréformes engagées sont parfaites, l'auto-suffisance alimentaire est garantie, notrediplomatie est exemplaire, bref tout vabien comme le montre tous les joursnotre unique télévision qui demeure fi-dèle au modèle soviétique. Qui va juger tous ces responsables quiont échoué et qui continuent à seconvaincre qu'ils ont réussi ? Le peuple? ... Mais par quel moyen ? Puisqu'on in-terdit le débat, on falsifie les résultatsdes élections et on ferme le champ poli-tique et médiatique pour toute autre opi-nion, allant jusqu'à accuser toute opposi-tion de trahison et d'être à la solde deforces étrangères. Le sous-développe-ment n'est pas une fatalité mais, bel etbien une démonstration de mauvaisegouvernance, liée aux manques de liber-té, de démocratie et de justice.

LES RACINES DE LA CORRUPTIONET DU MAL ALGÉRIEN Il est un fait que l'Algérie est devenue deplus en plus ingouvernable, que les af-faires du pays sont gérées avec une men-talité tribale et que les ministres devien-nent ainsi une affaire de famille.L'indiscipline et le non-respect des loiset des politiques, le refus des critiques, lemépris de l'opposition qui semble se per-pétuer, les scandales répétés et les polé-miques persistantes, ne peuvent faireavancer un gouvernement en panne per-pétuelle, à cause de la concentration despouvoirs entre les mains d'un seul hom-me, une pratique du pouvoir qui ne peutque freiner le développement du pays.Pour relancer l'économie et diversifiernos ressources énergétiques, le Présidenta fait son choix en imposant deux mi-nistres à tous les gouvernements qui sesont succédé, et qu'on appelle commu-nément les hommes du Président, à sa-voir Chakib Khelil et Temmar, ils ont faitcarrière dans la finance internationale ettout le monde croyait au miracle, mais ladéception est plus que visible. Pour Chakib Khelil, ministre de l'Ener-gie, tout le monde garde en mémoire sa

conquête désespérée et son acharnementà réviser la loi sur les hydrocarbures souscouvert de plus d'efficacité et de libérali-sation pour plaire aux Américains et savolonté malsaine en définitive de privati-ser Sonatrach. L'histoire de Sonatrachest intimement liée à celle de notre pays,elle est considérée par les experts com-me les bijoux de famille qu'on ne peutvendre qu'en cas de crise alors que leprix du pétrole en 2005, l'année de la ré-vision de cette loi, a atteint des prix as-tronomiques, heureusement que la mala-die du Président et les résistances depatriotes au sein du pouvoir et en dehorsont coupé l'élan de cette opération anti-patriotique. Hocine Malti disait à ce pro-pos : «Mais celui qui suggère, qui pro-pose toutes les décisions, c'est bienChakib Khelil qui n'est qu'un pion dansle dispositif des Etats-Unis. Il faut direles choses telles qu'elles sont : de monpoint de vue, ce ministre est un agent desAméricains placé au cœur du pouvoir al-gérien. C'est comme s'il avait été envoyéen mission, en Algérie, pour faire un tra-vail et le conduire à son terme.»Ceci n'a pas manqué de permettre auxAméricains sous Dick Cheney de deve-nir les plus grands bénéficiaires pendantles 10 ans de gestion du pétrole algérien,au détriment de nos relations avec l'Eu-rope et du bon sens de la diversificationde nos clients. Chakib Khelil importedans ses bagages sa fameuse claused’«urgence» et la généralise avec beau-coup de succès dans tous les appelsd'offres, et pour mettre en œuvre cetteclause qui ressemble à une procédure decorruption légale, notre ministre libérala occupé pendant plusieurs mois le pos-te de ministre de l'Energie et celui de di-recteur général de Sonatrach. Aucunministre depuis l’indépendance n'aexercé ce cumul malgré la rareté descadres des années soixante-dix. Aprèsmûre réflexion, Khelil avait choisi lui-même son PDG, contesté aujourd'hui etmis sous contrôle judiciaire, alors queses deux enfants et plusieurs cadres deSonatrach sont sous mandat de dépôtdans le cadre d'un autre scandale quiéclabousse encore un département mi-nistériel, sans aucune réaction du prési-dent de la République, ni de l'institutionparlementaire reléguée au rang d'uneadministration et de chambre d'enregis-trement et de faire valoir de sales be-sognes. La décennie a vu le lancement de tra-vaux d'infrastructures, opportunémentpharaoniques, en particulier pour Sona-trach, Sonelgaz, les télécoms et le BTP,la clause d'urgence devient une pratiquequotidienne, constituant ainsi la colon-ne vertébrale d'une corruption à grandeéchelle et l'ossature du pillage du payspendant plus de 10 années. Quand oninterroge le ministre Chakib Khelil surl'abus extrême constaté dans l'utilisa-tion de cette clause, appliquée en per-manence, il ne trouve rien à dire d’autreque «le ministère de la Défense l'utilisetous les jours !» (A suivre)

H. B.(*) Ancien parlementaire

L'empire des scandales et des échecs (1re partie)

«Un homme politique doit avoir un minimum de probité intellectuelle, sinon il tombe dans l'aventurisme. La nature même des pouvoirs multiples exercés par un seul homme aura pourconséquence inévitable le culte de la personnalité. Et celui qui n'applaudira pas ‘‘inconditionnel-lement’’ le ‘‘Maître’’ sera considéré comme un mauvais citoyen. Quant à notre jeunesse, elle seracondamnée à ne plus penser. Le régime fabriquera des robots, des opportunistes et des courti-sans. La démocratie seule est salutaire. Elle ne signifie pas l'anarchie. Elle ne signifie pas un pou-voir faible. Elle signifie le gouvernement du peuple par le peuple. Elle signifie un Etat hiérarchi-sé.» Ferhat Abbas lettre de démission de la présidence de l'Assemblée nationale constituante encontestation au projet de Constitution imposé par Ahmed Benbella le 12 août 1963

«Je ne me rappelle pas queSa Majesté ait renvoyé ouchâtié quiconque pour causede corruption. Qu'on profitedonc de la corruption, dumoment qu'on sait fairepreuve de loyauté.»

R. Kapuscienski : le Négus

Pub

licit

é

Page 22: Sonatrach Au Ralenti

El Watan - Mardi 9 février 2010 - 24

J E U X - D E T E N T E

HORIZONTALEMENT : FRACASSER / AUTARCIE / ANTE / AINE / DOSAMES / SIM / LAMPE/ ES / ROT / ETATS / QIBLA / RO / RUSEE / FOU / EM / ET / IR / ANESSE / TD / TSE / ROSIVERTICALEMENT : GRANDILOQUENT / AUTOMATISMES / ACTES / BE / SE / AA /

APPELEES / ASRAM / ETA / TER / SCIER / REINS / ETROITS / REE / ASSOURDI

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRECEDENTS :

VERIN - SEAN BEAN

Jeux proposés par gym C Magazine

JPEDETRETLUCCOE

DATGIFEDIAPASON

NLIEEFFVENUCNAR

AILECRFUAFADEUR

MSIAROIOTNETOHE

RSVTGURORRMARIN

UAIRNITCEMACHPE

ODCICETLHGETRER

GETAGGEAUUAEERU

UUNNALCETPRNLCR

BEOROAPUAEEELER

RPRTPIDOLEUSIMU

EOCTEGARBMORBEO

TAIRHABITUELANF

PFEIREUGORDLBTR

RÈGLE DU JEUBiffer tous les mots de laliste que vous retrouverezdans la grille, en utilisanttous les sens possibles. Leslettres qui n'auront pas étécochées serviront à formerle mot défini ci dessous.

DEFINITION :arrêter dans sondéveloppement

(07 lettres)

Solution Biffe Toutprécédent :

JOUVENCELLE

ACTE - AGITATEUR - APATHIE - BABILLER -BUTIN - CAPTIF - CIVILITE - DIFFORME -DIAPASON - DROGUERIE - ECORCHURE -EPONGE - FADEUR - FOURRURE - GARROT -GOURMAND - GUEPIER - HABITUEL - HOTE- IDOLE - MARIN - NAGEOIRE - NAVET -OCCULTER - OMBRAGE - PACTOLE -PALISSADE - PERCEMENT - RANCUNE -RICANER - SEPULTURE - TARTUFFE - TRI

Biffe Tout N° 2505

G

F

Nombre minimum de membres présents exigé pour valider une assemblée

définitiondu mot encadré

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8

Tout Codé N° 2505

15 4 10 3 10 16 2 11

3 16 17 4 10 2 1 4 10

SOL. TOUT CODÉ PRECEDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspon-dant aux bons numéros dans les cases ci-dessous etvous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

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HORIZONTALEMENT : 1.Caresses légères, délicates2.Soulager un besoin. Obscurité profonde 3.Son de téléphone.Devant un prince. Cyclade 4.Marque le choix. Eclos. Grandeécole. Version première. Drame jaune 5.Exigé avant embauche.Automate à forme humaine 6.Succès. Domicilié 7.Fin de verbe.Ville d’Italie. Bat le pavé 8.Chefs. Item. Grosses poulies por-tées par les mâts de charge 9.Baie nippone. Accord anglais.Odeur de brûlé 10.Pièces de charrue. Symbole. Réfléchi.Réservoir de pulsions 11.Avant les autres. Tergiversa. Célébrité12.Entreprise. Se dilate la rate 13.Marque l’exclusion. Partira.Remet en état de marche 14.Noeud ferroviaire. Premier impair.Rejet gazeux. Désagréable 15.En vogue. Allonge. Fief du kilt.

VERTICALEMENT : 1.Critiques de soi-même 2.Poètes jon-gleurs du moyen âge. Rivière de France 3.Pièce de quille debateau. Débris de chose brisée 4.Recherche de plaisir en solitai-re. Suit la signature 5.Cours noir. Roi de Corynthe. Vieille note6.Le dernier est bien le plus prisé. Condiment. Alcaloïdetoxique 7.Essayais. Poisson 8.Etirent. Cachot de prison9.Réfléchi. Point de saignée. Cuit 10.Pépinère de cadres del’Etat. Expert. Gros vaisseau à crosse 11.Hommes de main.Balle perdue. Négation 12.Excellente note. Abominables.Technique de mise en page 13.Précède Lanka. Créatures.Moyens de transport 14.Chevalier ambigu. Eruptions cutanées15.Débarrassées de leur eau. Vaisseau sanguin.

Quinze sur N° 250515

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT :1.SQUELETTIQUES 2.TOURNESOL. IBN 3.PRESSAT. OMERTA4.PARI. MOULE 5.INTOXIQUAIENT 6.INNEE. EMIR. EO 7.CIE. TIRE.BRELAN 8.AR. LIEU. BAIL. IN 9.TVA. STAN. ERRE 10.IAMBES.CHIOT. ER 11.ONU. SUT. TSE 12.NASE. IRE. MUERAI 13.EVITA.DEVEINE 14.INO. EMEU. NON 15.COTEES. REPETENT

VERTICALEMENT : 1.SUPPLICATIONS 2.RA. NIRVANA. IO3.UTERINE. AMUSENT 4.EOSINE. EVOE 5.LUS. TETINES 6.ERATO.IE. SUITES 7.TNT. XERUS. TRAM 8.TE. MIME. TC. ER 9.ISO. QI.BAHT. DUE 10.QOM. URBANISME 11.ULEMA. RI. ŒUVRE12.ROI.TELET. EE 13.SITUE. ERINE 14.BALNEAIRE. ANON 15.AN.ETONNERAIENT

Fléchés Express N° 2505

sous-vêtement

long temps

contraireà l’usage

symbole

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passé soussilencechoses

ridicules

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risquâsses

défunte depuis peu

sur la rosedes vents

gaz rare

croyance

petitgarçon

petitagneau

de feu

articleespagnol

sanscompagnie

travail

lieu derelâche

de devoir

couvrit dejaune d’œuf

possessif

refuges

psychotrope

petittraîneau

sec

marquele choix

copulative

cardinal

état dechaleuranimale

drapimper-méable

rocheporeuse

petits cubes

sans éclat

capd’Espagne

HORIZONTALEMENT

I- Petits chien d’agrément. II- Reconstituer. III- Articled’Espagne - Général des confédérés - Elle tombe des nues.IV- Qui sait se contrôler - Deuxième sous sol. V- A rendre(inversé) - Recouvre la dent. VI- Convenable - Entre troiset quatre. VII- Métal symbolique - Désordre. VIII- Couleen Suède - Maison misérable. IX- Le long du cours - Parie.X- Rougit le premier - Langage gaélique.

VERTICALEMENT

1- Déclin. 2- Grands lézards. 3- Sorte de hérisson.4 - Société financière détenant des participations. 5- Dé-chet organique - Sas. 6- Cruelle - Il file facilement. 7-Interjection - Raide. 8- Vieux bison - Tranchant. 9- Petitpour un grand amour - Fleur. 10- Salie.

SOLUTION N° 3434HORIZONTALEMENTI- FLOTTEMENT. II- RATIOCINER. III- INEPTIE -GA. IV- PD - CRI. V- ILIEN - IN. VI- URNE - ROBE.VII- SORT. VIII- LE - MAS - SS. IX- LARIGOTS.X- EUE - ETIERS.

VERTICALEMENT1- FRIPOUILLE. 2- LAND - EAU. 3- OTE - INO - RE.4- TIPULE - MI. 5- TOT - GAGE. 6- ECIMER - SOT.7- MIE - NOS - TI. 8- EN - BOSSE. 9- NEGRIERS.10- TRAIN - AS.

I

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1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Mots Croisés N°3435

Par M. IRATNI

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L ’ É P O Q U E

El Watan - Mardi 9 février 2010 - 25

ON VOUS LE DIT

Menace d'expulsion à l'ISTSA la surprise générale des enseignants et des travailleursde l'INFS/STS de Dély Ibrahim, le nouveau directeurrelance le débat de faire sortir la quarantaine de famillesdes travailleurs et des enseignants habitant dans un desblocs de l’institut. Pour justifier cette décision, le directeurZerguini avait affirmé lors d’une réunion tenue avecplusieurs départements «qu’il a reçu l'instruction de plushaut». L’inquiétude des enseignants et des travailleurs, quise sont sentis intimidés et humiliés, est très grande. Mêmesi le directeur a assuré les habitants que des «solutionsvont être trouvées», les occupants des cellules exiguës ontun délai jusqu’au mois de juin prochain pour libérer leslieux. D’ici là, les enseignants qui ont formé des milliers decadres du sport vont tenter de faire valoir leur droit, afinqu’ils ne soient pas jetés dans la rue. Les concernés par lesmenaces d'exclusion se disent prêts à quitter, dans ladignité, les cellules de l’ISTS à condition que deslogements leur seront attribués.

Une étudiante dans un coma profondUne étudiante de la faculté des lettres se trouve plongéedans un profond coma suite à un blocage des reins. Admisesuite à un profond malaise, elle aurait ingurgité un cocktailpréparé, semble-t-il, par un (e) étudiant (e) d'Afrique noire,dans le but de provoquer un avortement. Enceinte de 7mois, elle aurait tenté l'impossible, face au refus de sonpartenaire de reconnaître l'enfant à naître. Prise depanique, elle aurait sollicité l'aide de ses camarades afinde provoquer l'avortement. Selon des sources informées, lefœtus était déjà mort lors de la tentative d'avortement. Lapolice judiciaire aurait déjà auditionné l'un des étudiantsafricains, connu pour sa proximité avec la victime. Alors que3 jours après son admission, l'étudiante était toujoursinconsciente, on apprend que son petit ami aurait faitamende honorable et se serait rapproché de la famille de lavictime pour entamer une procédure de régularisation deleur relation.

Test concluant d'un vaccin contrele cancer du poumon Le premier test d'un vaccin contre le cancer du poumoneffectué sur moins de 200 personnes a été concluant, aannoncé le docteur Johan Vansteenkiste de l'universitécatholique de Louvin (UCL) (Belgique). Ce vaccin estactuellement testé par 10 000 patients dans le monde,dont une centaine de Belges, a indiqué Vansteenkiste ensoutenant que «si les résultats sont confirmés, ce serait unénorme pas en avant». Lors de la première phase du test,182 patients atteints du cancer du poumon ont été suivispendant quatre ans. Il est apparu que le cancer avait reculéchez les patients vaccinés. «Ce serait la première fois qu'unvaccin fonctionne contre des tumeurs comme celles dansles poumons», est-il expliqué.

Hommage à des femmesmusiciennes à Béchar Un hommage sera rendu à des femmes musiciennes lors du4e Festival culturel national de la musique et danse diwane,prévu du 1er au 7 mai prochain à Béchar. Une soirée seraanimée exclusivement, lors de ce festival, par des artistesfemmes, dont Hasna El Bécharia, Nailia de Tindouf etOuasfane de Constantine, afin de permettre au public dedécouvrir divers genres musicaux exécutés par des voixféminines. Cette soirée, prévue au troisième jour du festivalqui se déroulera au stade En-Nasr, sera marquée aussi parun hommage à Maâlma Meriem, une des icônes de lamusique et danse diwane de la ville de Mascara.

Nedjma relance la promo 50/50Pour 50 DA seulement, les clients de la Nedjma+ auront lapossibilité de bénéficier de 50 minutes d’appels gratuits etde 50 SMS vers Nedjma jusqu’au jour suivantl’enregistrement à minuit. Le client peut renouveler cettecommande autant de fois qu’il le souhaite en composantsimplement *150 # sur son mobile.Les 50 minutes gratuites peuvent être utilisées en plusieursappels vers Nedjma jusqu’à épuisement et sont valablesentre 23h et 18h. Les 50 SMS sont gratuits 24h/24. Lapromo «50/50» est valable du 5 février au 5 mars 2010.

n RREENNCCOONNTTRREE LLIITTTTEERRAAIIRREE

L’Ile lettrée7, rue Ahmed Zabana-AlgerCet après-midi à 15hRencontre-débat autour du thèmeC’est quoi être moderne en 2010

animé par le Dr Abid Abdelkader

n VVEENNTTEE--DDEEDDIICCAACCEE

*Librairie Mille Feuilles26, rue Khelifa Boukhalfa-AlgerSamedi 13 février à partir de14h30

L’auteur Younil signera sonouvrageLa lueur du sang paru auxéditions Aglaë*Librairie du Tiers-MondePlace Emir Abdelkader-AlgerSamedi 13 février à 14h30

Vente-dédicace de Teric Boucebciautour de son ouvrage Ayeshaparu aux éditions Dalimen*Cinémathèque d’Oran122, rue Larbi Ben M’hidi L’auteur Mahfoud Ferroukhisignerason livre Nos ancêtres, lesrois Numides paru aux éditions Dalimen

n AATTEELLIIEERR AARRTTIISSSSIIMMOO

Salle Frantz FanonAujourd’hui de 13h à 18hAtelier Artissimo de danse etpeinture pour enfantsL’Atelier ArtissimoTel : 021-64-38-89/90

[email protected]

n CCOONNFFEERREENNCCEESS

*Dans le cadre de la célébrationdu Black History Month(Le Moisde l’Histoire des Noirs), la sectionculturelle de l’ambassade desEtats-Unis a invité MonsieurMiles Marshall Lewis en Algériepour animer des conférences surl’histoire de la négritude, del’esclavagisme et de la culturepop aux Etats Unis. Et ce, au siègede l’ambassade des Etats-Unis àAlger, ce soir de 18h 30- 20h 30.Les 11 et 12 février 2010 àl’Université Kasdi Merbahd’Ouargla.Les conférences sontouvertes au public, mais lesplaces étant limitées, veuillezenvoyer un e-mail à l’[email protected] pourréserver votre place*Centre culturel français d’AlgerJeudi 11 fevrier de 17h à 19hConférence Une morale ou uneéthique donnée par ValérieGérard, docteur en philosophie etJean-François Poirier, philosopheet traducteur

n TTAAMMAANNRRAASSSSEETT

Festival international des arts del’AhaggarTin Hinan-AbalessaDu 15 au 20 février 2010 àTamanrasset Maison de la culture(salle decinéma)

ElWatan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

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Trois sites classés surla liste Ramsar

●Dans la wilaya de Sétif, les zones humides sont très nombreuses et certaines sont très importantes et n'attendent que leur valorisation

et leur protection.

ZONES HUMIDES À SÉTIF

Parmi les 21 sites humidesnaturels et artificiels re-censés à travers l'en-

semble de la wilaya de Sétif, troisont été classés parmi les 47 sitesalgériens sur la liste Ramsar deszones humides d'importance in-ternationale en 2010. Il s'agit duchott Melloul dans la daïra deAïn Oulmène, chott El Freindans la commune de Bazer Sakh-ra, daïra d'El Eulma et chott ElBeïda dans la daïra de HammamSokhna. Ce dernier est le plusgrand et le plus important, du faitqu'il s'étend sur une superficie deplus de 3000 hectares et ne cessede s'accroître chaque jour. Cetteavancée englobe chaque annéede nouvelles terres agricoles etcommence à menacer sérieuse-ment les riverains.Ces derniersont manifesté leur inquiétude etpensent à quitter les lieux si au-cune mesure n'est prise à brèveéchéance pour stopper cetteavancée. Ces dernières années, la «Seb-kha» qui reçoit quotidiennementles eaux de la station thermale necesse de prendre de l'ampleur aupoint où les riverains ont lancé unSOS aux autorités locales à l'effetde prendre les mesures néces-saires pour circonscrire l'avancéede ces eaux devenues avec letemps un véritable danger pourleur environnement. Il est à noterqu'en 1995, un vaste plan a étéélaboré face à l'urgence pour cir-conscrire l'avancée des eaux sa-lées ou du moins contenir la

croissance de la mare. Le planpréconisé consistait en une vasteaction forestière par la plantationd'un type d'arbre pouvant s'ac-commoder du climat semi-aridede la région et surtout résister à lasalinité des eaux de la «Sebkha».Ce plan, qui, rappelons le, a sus-cité beaucoup d'espoir chez lesgens de la localité, notammentceux résidant à proximité duchott, n'a jamais pu être concréti-sé comme il a été décidé. En attendant, la mare englobe en-core et toujours des terres agri-coles. Evidemment, son classe-ment sur la liste des sites Ramsaraura sans nul doute un impact po-sitif pour sa protection et sa valo-risation. S'agissant du chott ElFrein de la commune de BazerSakhra, il n'est jamais à sec, il estle plus riche en raison de la pré-sence d'oiseaux migrateurs et des

différentes espèces d'animauxqui fréquentent cette zone humi-de tout au long de l'année maisqui restent malheureusement laproie des braconniers.Il est à signaler que les respon-

sables concernés s'attellent à unvaste programme d'étude et derecherche en vue de réunir leséléments nécessaires pouvantcontribuer au classement d'autressites sur la liste de la conventioninternationale des zones humidesRamsar. Et, dans la wilaya de Sétif, ceszones sont très nombreuses etcertaines sont très importantes etn'attendent que leur valorisationet leur protection. Pour rappel,Ramsar est une ville iranienne oùa eu lieu la signature de cetteconvention internationale, le 2février 1972 à laquelle notre paysa adhéré en 1982. Lakhdar B.

BLOC-NOTES

L e gouvernement chinois fait face à un problèmede taille : seuls 7% de la surface du pays sont

destinés à l'agriculture alors que la population chi-noise représente un quart de la population mondia-le. La solution proposée par le gouvernement : dé-velopper la culture du riz transgénique. D'après le professeur Huang Dafang, le gouverne-ment chinois fait appel à la recherche en matière demodification génétique dans le but d'augmenter lesrécoltes. Le riz est la céréale de base de l'alimenta-tion chinoise. Mais avec une population croissanteet des terres agricoles de plus en plus réduites, le rizpourrait bien devenir une denrée rare. Cette mesureinquiète les gouvernements ainsi que les défenseursde l'environnement tels que Greenpeace. On neconnaît pas, en effet, les réels effets néfastes desOGM (organismes génétiquement modifiés) sur la

santé humaine, mis à part les cas d'allergie avérés.Cette culture de riz transgénique pourrait égalemententraîner des bouleversements en matière environ-nementale chez d'autres plantes et organismes. LaChine cumule les facteurs de risque en matière desanté alimentaire. En plus de cette possible culturede riz transgénique, le pays est le premier consom-mateur de pesticides au monde. Mais le docteurHuang insiste sur le fait que cette nouvelle culturepourrait réduire de manière significative le recoursà l'utilisation de pesticides. Il explique que les OGMsont pour la plupart plus résistants aux nuisibles. Legouvernement chinois met un point d'honneur audéveloppement de cette méthode d'agriculture. Au-jourd'hui, plus de 100 institutions scientifiques ontpour mission de faire avancer la recherche en matiè-re de modification génétique.

Bientôt du riz génétiquement modifié

● Avec une population croissante, céréale à la base de l’alimentation chinoise, le riz pourrait bien devenir une denrée rare.

LA CHINE FACE À L’ALIMENTATION

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Page 24: Sonatrach Au Ralenti

El Watan - Mardi 9 février 2010 - 27

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EN A'Stage de 4 jours à AlgerLa sélection nationale A', réservée auxjoueurs locaux, effectuera un stage de prépa-ration de quatre jours à Alger (du 13 au 17 fé-vrier) sous la houlette du sélectionneur natio-nal Abdelhak Benchikha. Ce dernier aconvoqué 20 joueurs, les mêmes ayant prispart au stage de Turquie, auxquels s'ajoute-ront les deux Mouloudéens, Zemmamoucheet Babouche, qui ont pris part à la dernièreCAN en Angola. La sélection nationale prépa-re, rappelons-le, les éliminatoires pour lesChampionnats d'Afrique des nations des lo-caux qui auront lieu au Soudan en 2011. D. A.

LISTE DES CONVOQUÉSAsselah Malik (NAHD), Maïza Adel, Gasmi Ah-med, Boucherit Antar (USMAn), Ghezzali You-cef, Djalit Mustapha (WAT), Messaoud Moha-med (ASO), Si Mohamed Cedric (JSMB),Bougueche El Hadj, Derrag Mohamed, Zem-mamouche Mohamed Lamine, BouchemaMohamed, Babouche Réda (MCA), KhoualedNaceredine, Rial Ali, Cheklam Farid, Aït Oua-meur Hamza, Zazou Samir (USMA), HanisterSofiane, Djabou Abdelmoumen (USMH).

ANGLETERREGuedioura fait ses débutsL'ancien joueur de Charleroi, Adlène Gue-dioura, a signé dimanche ses débuts enchampionnat d'Angleterre avec la formationde Wolverhampton (D1), annonce le site DZ-Foot.com. Le milieu de terrain algérien a ef-fectué son entrée à la 68e minute de jeucontre Birmingham dans un match qui s'estsoldé par une défaite (2-1). Guedioura s'estfait rapidement remarquer grâce à son jeu ré-solument tourné vers l'offensive et, avec da-vantage de temps de jeu, il sera sans douteplus rentable pour son équipe qui occupe la19

e place et qui se bat pour le maintien enPremier League. K. G.

19e CAN DE HANDBALLDépart des Verts demain

L a sélection nationale de hand-ball (messieurs) va boucler

aujourd'hui son stage de prépara-tion pour la 19e édition de la CANqui aura lieu du 10 au 20 février auCaire (Egypte). Tous les matchesse dérouleront dans la capitaleégyptienne. La délégation algé-rienne a préféré prendre son envolpour Le Caire aujourd'hui, ac-compagnée de quelques envoyésspéciaux pour couvrir l'événe-ment et rentrer directement dansla compétition. La 19e édition verra la participa-tion de 12 nations réparties entrois groupes de quatre. Les deuxpremiers de chaque poule se qua-lifient au deuxième tour qui se dé-roulera également sous formed'un mini-championnat (deuxgroupes de trois équipes). Lesdeux premiers se qualifient endemi-finales. Les trois premiers au classementgénéral (les deux finalistes et letroisième, vainqueur de la petitefinale) représenteront le continentau prochain Mondial en 2011 enSuède. La sélection nationale, sous lahoulette de Salah Bouchekriou, ahérité d'un groupe abordablecomposé du Maroc, du CongoBrazzaville et de la Côte d'Ivoire.Le lendemain de son arrivée auCaire, l'Algérie sera soumise à unrythme infernal en disputant troismatches de suite (Côte d'Ivoire le11, Congo le 12 et enfin le Marocle 13 février). De son côté, la sé-lection féminine, qui sera égale-ment du voyage demain, a rega-

gné le pays dimanche après unstage d'une semaine à Toulouse(France). Aussitôt arrivées, lesfilles de Aït Ouarab sont entréesen regroupement à Staouéli avecleurs homologues masculiens. Laprésence des deux sélections surle même lieu a amené les garçonsà effectuer la séance d'entraîne-ment d'hier à Douera. Les chancesde nos filles dans cette édition, quiverra la participation de 8 nationsseulement, paraissent plus diffi-ciles face respectivement à laCôte d'Ivoire, au Cameroun et à laTunisie. Par ailleurs, les adeptes du jeu àsept pourront suivre les ren-contres sur la chaîne satellitaireNessma TV, qui a acheté les droitsexclusifs de retransmission de la19e CAN uniquement pour lacompétition masculine. Trente-quatre rencontres seront diffusées

sur la chaîne, soit trois matchespar jour. Les contacts actuels entreles responsables de la chaîne etceux de la Confédération africai-ne de handball (CAHB) devraientaboutir concernant les horairesdes rencontres des équipes magh-rébines (Tunisie, Algérie et Ma-roc) qu'on souhaite voir jouer à19h. «Ness El Hand» offrira auxtéléspectateurs un plateau quoti-dien de 14h à 20h30. Sans comp-ter un résumé à 23h. Dix jours dehandball non-stop sur NessmaTV, avec des consultants de re-nom, tels l'ex-international fran-çais Jackson Richardson, ClaudeOnesta (sélectionneur des Bleus)et son DTN, Philippe Bana. Lesconsultants maghrébins serontaussi à l'honneur et viendront deLibye, d'Algérie, du Maroc et deTunisie. Espérons que les Vertsseront au rendez-vous. S. M.

Suite de la page 1

Sur ce chapitre, le conférencierdira : « Dans les années 1970,le hooliganisme a pris de

l’ampleur et chaque lundi, lescomptes rendus de presse faisaientétat d’incidents, de bagarres, de vio-lences... Trois événements allaientprécipiter le changement. L’incendied’une tribune à Bradford, la tragédiedu Heysel et le drame de Hills-brough où des dizaines de personnesont péri. Le gouvernement a chargéle juge (Taylor) d’élaborer un rap-port sur l’état de la sécurité dans lesstades. Le rapport contenait 76 re-commandations qui ont toutes étéadoptées. Il fallait rénover etconstruire de nouveaux stades. L’ai-de du gouvernement était consé-quente. A présent, tous les stadessont dotés de moyens de contrôle etde visionnage des spectateurs et destribunes. Chacun des 92 clubs pros ason monsieur sécurité et tous tra-vaillent en étroite collaboration.»Selon Chris Whalley, 30 millions desupporters par an fréquentent lesstades de Sa Majesté.Les Anglais ont criminalisé certainsdélits, comme pénétrer sur le terrain,lancer des objets, agresser d’autressupporters. La justice accompagnecette politique de lutte contre la vio-lence et la garantie de la sécuritédans les enceintes sportives.Son compatriote Bryan Drew, direc-teur unité britannique de maintien del’ordre du football, a présenté les

grandes lignes adoptées par la Fédé-ration anglaise en réponse à l’insé-curité dans ses stades. La mobilisa-tion de tous les partenaires dufootball (fédération, clubs, entraî-neurs, joueurs, police, gouverne-ment) a abouti au résultat que toutela planète football salue. Les stades anglais sont devenus deshavres de sécurité, cités en exemplepartout dans le monde. Cela n’a étépossible que grâce aux efforts soute-nus des autorités et de la fédérationqui n’ont ménagé aucun moyen, fi-nancier ou humain, pour améliorerl’image du football anglais.La fédération et la ligue gèrent 3000matches par saison. Le rapport Tay-

lor est à la base de toutes les amélio-rations intervenues au cours des dixdernières années. Les stades anglais,plus particulièrement ceux des pre-mière et seconde ligues, sont deve-nus des espaces de convivialité et oùle confort du supporter est garanti.Le supporter anglais n’a plus peurpour sa sécurité en fréquentant lesstades. Tout est fait pour. Les stadesregorgent de restaurants, loges, par-kings, hôtels, parfois, comme àStamford Brige à Chelsea où l’ani-mation n’est pas un vain mot.Dans ce contexte, favorisé par laconstruction de nouveaux stadesavec toutes les commodités, les diri-geants du football ont joué sur du ve-

lours pour multiplier les ressourcesdes clubs, les ont rendus si puissantspar rapport aux autres pays qu’au-jourd’hui l’Angleterre est devenuela mecque du football. L’argent cou-lant à flots, les résultats des clubs etde la sélection étant meilleurs quepar le passé, la Fédération anglaisen’a eu aucune peine à faire appliquerles 76 recommandations du rapportTaylor. La source du succès d’au-jourd’hui.Le modèle anglais est-il exportableen Algérie ? Sans doute pas. La lé-gislation des deux pays n’est pas lamême. La volonté (politique) nesemble pas aussi forte chez nouspour venir à bout de ce phénomènequi ne cesse de ternir l’image denotre football.En Angleterre, par exemple, lesclubs sont propriétaires de leursstades et installations. Aucune com-pétition ne peut être organisée sansle certificat de conformité que dé-livre chaque saison la ligue. AuRoyaume-Uni, les clubs sont res-ponsables de la sécurité dans lesstades. En Algérie, il en est autre-ment. Les clubs sont de simples utilisa-teurs des stades, ils n’ont pas la pos-sibilité d’en construire sur leursfonds propres. Y a rien de compa-rable, même si on parle d’une mêmechose, à savoir le football.Le mérite de la FAF, c’est d’avoir in-vité son homologue anglaise à venirparler de son expérience dans un do-maine qui tourmente les nuits de nosgestionnaires. Y. O.

MCA - ESS À 18HLe Doyen veut creuser l'écartLe stade du 5 Juillet sera, aujourd'hui, le théâtre d'une belle empoi-gnade entre le leader du championnat, le MCA, et le champion en titre,l'ES Sétif. Une rencontre qui rentre dans le cadre de la mise à jour ducalendrier et que le Doyen ne veut pas rater pour consolider sa posi-tion en tête du classement et creuser l'écart sur son poursuivant im-médiat, la JSK. Le match s'annonce toutefois difficile pour le Doyenface à l'Entente de Sétif qui compte cinq matches en moins et n'a pasdit son dernier mot. Avec 29 points au compteur, la bande à Zekri peutrevenir dans la course pour le titre. Et elle l'a bien démontré lors de laprécédente journée face à l'USM Annaba qu'elle avait battue par 1 à 0.Un résultat autre qu'une victoire du MCA fera le bonheur des Sétifiensqui comptent combler leur retard, mais aussi celui des Kabyles qui ontréalisé leur première victoire à l'extérieur cette saison face au MCO. Lematch sera officié par l’arbitre international Mohamed Benouza. Ilsera assisté de MM. Hedia et Ayad. A. C.

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Chris Whalley, directeur de la sécurité dans les stades à la Fédération anglaise(FA), expose l’expérience de son pays dans la lutte contre la violence

L’EXEMPLE ANGLAIS EN DÉBAT À ALGER

Comment sécuriser les stades

Page 25: Sonatrach Au Ralenti

Toyota Algérie, représentantdu leader mondial de l’auto-mobile, vient de rappeler «à

titre préventif» 309 véhicules à tra-vers le territoire national. Il s’agit, selon Noureddine Has-saim, directeur général de ToyotaAlgérie, d’un SUV de type RAV4,de 3 berlines haut de gamme Aven-sis et 305 modèles de la berlineAuris. Premier rappel préventif enAlgérie depuis l’ouverture du mar-ché, Toyota Algérie qui déclarait, ily a quelques jours, qu’aucun véhi-cule de la marque nippone com-mercialisé en Algérie n’était affecté parcette crise, vient ainsi d’être notifié par lamaison mère japonaise, de prendre sesprécautions et de procéder aux opérationsde réparation. Suite à cela, des mesures«immédiates et nécessaires» ont été pri-ses sur instruction de Toyota Motor Cor-poration (TMC). Il s’agit, selon un com-muniqué parvenu hier à notre rédaction,du «contact immédiat» ainsi que «l’envoide lettres officielles» aux clients concer-nés par ce rappel pour qu’ils puissent «se

rapprocher de Toyota Algérie et bénéficierd’une intervention technique sur leursvéhicules». Le représentant du leaderjaponais de l’automobile vient aussi depréparer une caravane afin «de rassurer etd’assister» les clients éloignés des pointsde vente, succursales et agents agréés.Cette caravane vise, selon ce même com-muniqué, à «procurer le service adéquatpour remédier à l’anomalie constatéedans les meilleurs délais et conditions».Le représentant de la marque nippone

prendra en charge également lesvéhicules Toyota importés par desparticuliers à travers les pays tou-chés par la campagne de rappel.«Connaissant, à présent, la naturedu problème et ayant identifié lamanière de le résoudre, ToyotaMotor Corporation et Toyota Algéries’assurent qu’aucun véhicule nesera livré si une anomalie est détec-tée», est-il mentionné dans ce com-muniqué. «Toyota Motor Corpora-tion, Toyota Algérie, ses succursaleset son réseau national d’agentsagréés s’engagent solennellement à

assurer la sécurité de leurs clients et lebon fonctionnement de leurs véhicules enagissant activement dans le but de traiterau plus vite tous les cas enregistrés»,peut-on lire également sur cette missive,qui précise que Toyota Algérie reste en«constante écoute» de ses clients et leurassure «une prise en charge» par le ser-vice technique. Des lignes téléphoniques– 021 98 30 50 et 021 98 30 55 – sont à la disposition des clients pour touteinformation. Nadir Kerri

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 9 février 2010El Watan

ALGER : 16°

ORAN : 16°

CHLEF : 13°

MOSTAGANEM : 14°

BÉJAÏA : 15°

SÉTIF : 8°

SKIKDA: 12°

TÉBESSA : 16°

CONSTANTINE : 12°

GHARDAÏA : 22°

BISKRA : 11°

OUARGLA : 25°

AUJOURD’HUIMÉTÉO

Les dernières affaires de corruption ont mis enlumière un phénomène qui a pris de l'ampleurces dernières années dans la société : il s'agit desfléaux du favoritisme et du népotisme qui sont

devenus presque une seconde nature, un fait de sociétébanal et banalisé par le système qui a érigé la rente et ladistribution des prébendes au profit de la clientèle dupouvoir en mode de gouvernance. Les Algériens ontlongtemps souffert de tous les maux en «isme» qui fontentre autres du lieu de naissance, du régionalisme, lecritère de choix pour accéder à l'emploi, au logement,pour prétendre à un poste de ministre, d’ambassadeur,de wali… La proximité avec le pouvoir fondée sur lafiliation, l'influence des réseaux a d'une certaine maniè-re légitimé et légalisé tous les comportements antiso-ciaux et antiéconomiques qui relèvent très souvent de laloi, comme les scandales qui éclatent ici et là, ébranlantmême des secteurs de souveraineté comme Sonatrach.L'ouverture du pays à l'économie de marché a aiguisédavantage encore les appétits. Les postes des leviers decommande du pouvoir économique, politique, média-tique, institutionnel peuvent changer de nom maisjamais de main. La source ou la souche du pouvoir seperpétue dans un cycle parfait de sélection naturelle del'espèce aux commandes du pays. Il suffit seulement depasser en revue les effectifs de certaines administra-tions, institutions, grandes entreprises, corps de la Fonc-tion publique, corps diplomatique… pour s'en convainc-re. Les mêmes noms, les mêmes réseaux apparaissentdans les organigrammes des structures de l'Etat. On estainsi diplomate de père en fils, on mange dans la gamel-le de l'entreprise gérée par papa sans y être forcémentemployé pour ne pas éveiller les soupçons en bénéfi-ciant de marchés douteux. On veille scrupuleusement,partout, à placer ses hommes pour préparer une retraitepaisible, se prémunir contre un retournement doulou-reux de l'histoire. Les portes du paradis se sont encoregrand ouvertes devant les opportunistes et affairistes detous poils avec la nouvelle faune du personnel politiquevenue à la chose politique à la faveur de l'avènement dumultipartisme. Le militantisme s'est révélé pour beau-coup comme un tremplin idéal pour accéder au pouvoiret partager la rente qui s'y rattache en s'engageant dansdes alliances contre nature avec ce même pouvoir. Les affaires de corruption dévoilées par la presse, écla-boussant le MSP, s'inscrivent dans l'ordre naturel du sys-tème. Ce dernier, qui fonctionnait auparavant avec deuxbéquilles : le pouvoir politique et l'argent, a conforté sonassise en se donnant, en prime, à travers ses différentssoutiens dans la classe politique un semblant de légiti-mation politique. Ces partis proches du pouvoir beau-coup plus par intérêt que par conviction ne se priventpas à leur tour de monnayer à souhait leur connexionavec le pouvoir.

COMMENTAIRE

DarwinismePar Omar Berbiche

Qu'est-ce qu'un scandale ? Selon les définitions en vigueurdans les dictionnaires, c'est un nom masculin singulier, uneffet choquant produit dans l'opinion publique par une affai-

re, un acte jugé contraire à la morale, aux usages. En gros, une défi-nition qui colle assez bien au feuilleton Sonatrach, dont les premiersépisodes ont été gracieusement offerts en exclusivité par nos amisdu DRS. Mais pour Chakib Khelil, ré-harponné récemment sur laquestion, «l'affaire Sonatrach n'est pas un scandale» et pour le trèsgazeux ministre de l'Energie, seule la presse est responsable de l'u-tilisation de ce mot, trop gros pour qualifier ce petit larcin que lesdellalate d'or noir ont commis. Pourtant, c'est bien le DRS, suivi dela justice, et non la presse, qui a placé sous contrôle judiciaire le PDGainsi que plusieurs vice-présidents, c'est-à-dire pratiquement toutel'équipe dirigeante de la compagnie. Le DRS est-il une entreprise qui

fait des scandales ? Ou Sonatrach est-elle une boîte à scandales quivend accessoirement des hydrocarbures ? Qu'est-ce qu'un scandaledéjà ? C'est un nom masculin singulier, un fait immoral et révoltant,selon une autre définition trouvée dans un autre dictionnaire. Làd'accord, si détourner des milliards d'une boîte publique qui fait viv-re tout le pays est forcément immoral, personne ne s'est pour autantrévolté. De ce point de vue alors, Chakib Khelil a raison, aussi sûre-ment qu'une plate-forme pétrolière produit de la semoule par factu-re alimentaire. Il y a pourtant un petit détail qui ne va pas dans le rai-sonnement électrique du ministre ; Chakib Khelil avoue qu'il n'estpas au courant de ce qui se passe à Sonatrach mais est quand mêmeau courant du fait qu'il ne s'agit pas d'un scandale. Ça ne va plus. EnIrak, il aurait probablement été accueilli avec des chaussures. Maisnous ne sommes pas en Irak. Une sandale ?

POINT ZÉRO

Le scandale et la sandale Par Chawki Amari

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CRISE CHEZ LE GÉANT NIPPON DE L’AUTOMOBILE

Toyota Algérie rappelle «à titrepréventif» 309 véhicules