SOMMAIRE

Page 3 : présentation du Jardin d’ Ulis

Page 4 : Mot M. chareyre

Page 6 : les prémices

Page 7 à 8 : echanges et planification

Page 13 : agronomiePage 12 :

contruction - installation

Page 9 à 11 : à l’atelier

Page 16 et 17 : Les lombrics

Page 14 :Mise en place Page 15 : le

composteur

Page 18 et 19 : paillage et arrosage

Page 5 : les compétences

Page 20 et 21 : peinture naturelle

Page 22 et 23 : Et à la fin…Les legumes de l’Ulis

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GERMINATION DU PROJET « JARDIN D’ULIS »

I l é ta i t une f l eu r… ou p lu tô t l ’U l i s du co l l ège du Hau t -Gévaudan à

Sa in t -Ché ly. R ien d ’un con te de f ée , au con t r a i r e un p ro je t conc r e t .

E t à la f in , i l s eu r en t de nombr eux pe t i t s l égumes   !

L’U l i s ( t r oub les des fonc t ions cogn i t ives ) es t un d i spos i t i f qu i

a ccue i l l e des co l l ég iens qu i ne saven t pas tou jour s qu ’ i l s son t

ex t r ao rd ina i r es ! I l s son t ac compa gnés pa r l e s adu l tes du d i spos i t i f

U l i s où i l s se r évè len t ex t r ao rd ina i r es .

L’U l i s du Hau t -Gévaudan s ’ insc r i t dans une péda gog ie a c t ive pa r des

p ro je t s coopér a t i f s qu i r évè len t l es compé tences de ces ado lescen ts

e t f avor i sen t des échanges en r i ch i s san ts .

Une généra t ion d ’é lèves de l ’U l i s a a ins i éd i t é un a lbum i l lus t r é

«  B la i se l e loup  » qu ’ i l s on t inven té e t conçu   ; une au t r e a mené une

expér ience théâ t ra le de l ’ idée à la r ep résen ta t ion . E t l es p ro je t s à

p lus ou moins long te r me fo i sonnen t souven t   : une bd , un f i lm , une

bou t ique so l ida i r e , une r e cyc le r i e…

Par fo i s, c ’ es t un concou rs de c i r cons tances qu i p la ce une idée ou un

p ro je t su r la tab le de t r ava i l des é lèves de l ’U l i s .

Ce fu t l e cas un ma t in d ’avr i l 2019 , quand les a gen ts du co l l ège -

Mar c e t Ph i l ippe qu i von t joue r un rô le dé te r minan t dans l e p ro je t ,

s ’o ccupen t des ba r r i è r e s en bo is du co l l ège . I l s exp l iquen t a lo r s au

coo rdonna t eur de l ’U l i s que ces ba r r i è r es deva ien t ê t r e r emplacées.

La g ra ine ge r me imméd ia t ement   : «  E t s i on u t i l i sa i t c e bo is pou r

f ab r ique r des bacs e t lance r l e ja rd in de l ’U l i s qu ’on ava i t dé jà

évoqué  ? !   »

M . Cha r ey r e l e p r in c ipa l du co l l ège es t en thous ias te , Mme Amber t la

ges t ionna i r e adhèr e .

Le p ro je t «   ja rd in de l ’U l i s  » es t p résen té aux é lèves qu i son t

sédu i t s . Les p r emiè r es idées son t é changées e t no tées.

I l é ta i t une g ra ine . . .

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M. CHAREYRE Principal du collège

Le projet « Jardin de l’Ulis » mis en place par le coordonnateur de l'ULIS s'inscrit totalement dans le projet d’établissement.

Les élèves sont invités à acquérir des compétences, à transmettre et partager des savoirs, des acquis qu'ils vont pouvoir à leur rythme valider.

Il s'inscrit principalement dans le projet de l'école inclusive qui vient de paraître au bulletin officiel, qui a pour mission de mettre en œuvre l'accompagnement des élèves en situation de handicap.

De plus, le travail des élèves de l'ULIS sera apprécié à sa juste valeur. Tous les élèves vont pouvoir observer l'évolution, le rythme , la fréquence du jardin potager.

C'est un magnifique projet qui va fédérer les élèves et les accompagner dans leur progression et leur épanouissement personnel.

Jean-Claude ChareyrePrincipal du Collège Haut-Gévaudan

Saint-Chély d’Apcher

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La germination pédagogique Un projet interdisciplinaire du socle des compétences .

Ce projet touche plusieurs domaines dans lesquels le potager devient un outil d’apprentissage.

les méthodes et outils pour apprendre - comprendre, s'exprimer en utilisant les langages mathématiques, scientifiques et informatiques

le potager présente de nombreuses choses à compter  et à mesurer : bacs, distances, Les graines, la production, le rendement, le coût, figure géométrique, aire, périmètre, La numération : support concret pour des notions arithmétiques comme la multiplication et la division ou le système métrique et ses conversions.

les langages pour penser et communiquer-comprendre, s'exprimer en utilisant la langue française à l'écrit et à l'oralLecture  : « modes d’emploi » des sachets de graines, les fiches de culture, les manuels, les sites et guides de jardinage. Expression écrite  : étiquettes, articles, journal de bord, herbier.Grammaire, conjugaison, l’orthographe  : journal de bord expliquant toutes les tâches, la tenue au potager ou consigner les récoltes.

les systèmes naturels et les systèmes techniques / s'exprimer en utilisant les artsLa culture du potager, nécessite un peu de bricolage avec une dimension esthétique! Réalisation des bacs, tuteurs pour les plantes grimpantes, des étiquettes pour les semis, de l’hôtel à insectes, des boites pour conserver les graines…

les représentations du monde et l'activité humaine / Education à l’environnementLe potager permet l’observation de la nature : notions de photosynthèse, de pollen ou de pistil, de germination, de transformation de fleur en fruit, les besoins en eau ou en soleil…et une réflexion sur l’environnement. Découverte de la biodynamie (+ permaculture) / réalisation d’un herbier, de dessins des légumes.La nutrition - Découvrir les légumes / Manger ses « propres légumes »

la formation de la personne et du citoyen Compétences liées à un projet collectif.La culture d’un potager collectif est également le moyen de créer un espace de discutions, des prises de décisions (que planter, quoi faire…) et donc au débat.

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Ils se lancent dans la préparation du projet jardin. Corentin et Dylan mesurent les barrières qui vont être démontées. Ils partagent les données avec leurs camarades.Les premières esquisses donnent déjà une idée. Mais, il faut maintenant des calculs d’échelle pour réaliser des plans fiables et utilisables. Le passage à l’atelier peut commencer.

L’idée se concrétise avec le choix de l’espace qui deviendra le jardin de l’Ulis.Derrière le self, un espace est disponible. Les élèves vérifient l’exposition : elle est favorable. Il faudra de la terre pour remplir les bacs et du travail.Mais, ils ont du mal à se projeter et certains doutent de parvenir à concrétiser cette idée. Pourtant, rien d’impossible pour des enfants extraordinaires !

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Dés qu’ils ont un temps libre et parfois lors des récréations, les élèves échangent pour construire les bacs et pouvoir ainsi les réaliser.Chacun apporte ses compétences : schéma, calcul, échelle… Il faut parfois discuter et expliquer avant de tomber d’accord, mais le projet prend peu à peu forme.

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Anthony propose de s’occuper du composteur parce qu’il en a fabriqué un chez lui. Il présente son projet : dimensions, réalisation, utilisation.Il essaye d’être clair mais les filles ne le suivent pas. Sandra doit intervenir.

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Quelques jours plus tard, Vénésia et Maud s’attaquent aux palettes et apprennent à utiliser un pied de bîche, pas si simple ! Chacun apprécie le passage aux ateliers.

En plus il faut que je porte ça !

C’est pas si facile. Il faut le prendre dans le bon sens !

Je tires ou je dépointe ?!

Maud arrive à la rescousse.

Anthony et Corentin ont récupéré des palettes au magasin RAGT.Ainsi, les élèves pourront construire un hôtel à insectes et le composteur imaginé par Anthony.

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Un mercredi matin, Chloé et Coretin se lancent dans la construction de l’hôtel à insectes. Marc les aide.Ils ont eu l’idée d’assembler 2 palettes pour avoir un cadre solide et pour pouvoir concevoir des étages adaptés à chaque insecte.Il faut concevoir des étagères en découpant les planches de palette.Il suffira alors de remplir chaque case selon ce qui convient à chaque insecte : un hôtel personnalisé.

Je vise

et paf !!!�Parfait, facile  �

Pour une fois il est concentré !

Allez un

autre clou.

Je te tiens la planche.Il faut d’abord y aller doucement

Mais je tape

doucement...

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Les élèves passent à l’atelier dés que Marc et Philippe sont disponibles. Ils sont patients et s’adaptent aux compétences de chaque élève. Maud, Chloé, Maëlys et Maryne coupent, Dylan et Ewan vissent, Vénésia pose ! Ils apprennent à utiliser les machines en toute sécurité et à concrétiser les idées et les plans. Comme dit Chloé : « on fait de la géométrie en vrai ! »

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C’est le grand jour : un groupe d’élèves installe les bacs avec Marc et Philippe. Le projet prend forme.Il faut encore mettre la main aux planches pour ajuster et tout caler. Ewan prend chaud en sciant des planches, mais il est fier du résultat.

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En Ulis, les élèves préparent les semis que Corentin, amateur de plantes, prend en charge aussi bien qu’un professionnel. Les élèves sont émerveillés de voir pousser ce qu’ils ont semé.Dylan poursuit ses recherches pour affiner la connaissance des besoins de chaque plante. Tandis qu’Ewan organise l’association des plantes.

On va planter des legumes pour l’automne.

j’ai sélectionné les légumes.

On peut encore attendre un peu.

C’est compliquécomme tableau.

Regardez ! On peut les mettre ensemble.

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Ce matin, c’est opération « remplissage ».On met du carton au fond, on protège le bois et on étale du compost.Les agents de la mairie, nous ont aidé : ils ont apporté de la terre et du terreau. Grâce à cette aide , le potager de l’Ulis peut démarrer dés le printemps !

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L’hôtel à insectes est terminé. On le dispose selon l’orientation au soleil et au vent.Plusieurs élèves ont amené de quoi le garnir : mousse, lichen, brindille, planchettes, briques… Il suffit alors de remplir chaque case et d’attendre l’arrivée des petites bêtes. Les élèves demandent des conseils au prof de SVT, M. Bois.

On installe aussi le composteur sous la direction du concepteur Anthony très fier !Il ne reste plus qu’à le remplir : du carton au fond et le compost que la mairie de Saint-Chély nous a fourni. Encore des coups de pelle ; même M. Rodriguez, le professeur d’espagnol s’y colle !Chaque semaine, un élève ira récupérer les déchets du self. On met un petit seau pour récupérer le marc de café et les sachets de thé dans la salle des profs. Le Jardin de l’Ulis s’installe de plus en plus au collège.

¡ Eso es trabajo!

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Gabin se demande ce qu’il faudrait faire pour produire des bons légumes. Il a entendu que les vers de terre sont importants surtout pour le compost, mais il ne sait pas bien pourquoi. Il décide de faire une expérience en classe.

On prépare 1 pot avec des couches différentes : paille, terre, sable, herbe. Dans un autre pot il y a des vers de terre. Gabin observe, analyse et dessine sur sa feuille avant de s’occuper des vers. Il a un peu peur mais se montre courageux… et affamé.

Mais ils vont me manger ! c’est carnivore, non ?

Allez ! Je goûte ! ça ne peut

pas être mauvais !

Je vais le manger ! Qui veut un spaghetti aux herbes !?!

Beurk!Beurk!

Beurk!Beurk!

Mais il ne va

pas faire ça !! Il ne va

pas oser...

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Je vais les mettre dans notre composteur pour qu’ils mangent et nous offrent du bon engrais !

10 jours plus tard, Gabin observe et dessine sur sa feuille ce qu’on fait les vers. Il comprend que les vers de terre mélangent les couches. Ils « travaillent «  la terre ». Il leur donne de la courgette et des crottes.

1 semaine après puis une autre semaine plus tard, les vers ont « mangé » les déchets et remué les couches.

10 jours plus tard, Gabin observe et dessine sur sa feuille ce qu’on fait les vers. Il comprend que les vers de terre mélangent les couches. Ils « travaillent «  la terre ». Il leur donne de la courgette et des crottes de Mascotte.

1 semaine après, les vers ont tout mélangé. Gabin a compris leur rôle et leur importance dans le compost. Il est temps de les « lâcher » dans le compost pour qu’ils y fassent leur travail. Gabin l’explique à ses camarades

Vous voyez ce qu’ils font en 3 semaines !

Bon appétit les copains vers !

Toutes les semaines, les élèves « alimentent » les vers (et le compost) avec les déchets végétaux qu’ils vont récupérer au self.

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Il est temps de semer directement en terre certaines graines.Les filles se chargent du bac des aromates, Enzo repique les capucines et Dylan les poireaux. Gabin prépare des pots pour les menthes.Avec le temps, cela prend forme. Des élèves préparent des étiquettes qu’on met en place. Mais la météo en Lozère n’est pas clémente et peu propice au jardin cette année…Il faut recommencer. Encore un apprentissage des lois de la nature.

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Au mois de juin, il peut faire beau en Lozère… Alors on paille les parcelles et on arrose. Mais il faut prendre l’eau du robinet et la transporter. Même Auxence, un élève de sixième, vient aider les camarades de l’Ulis !Il faut que les élèves trouvent une solution viable pour ne plus utiliser l’eau du robinet. C’est un temps de recherche.

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Les élèves décident de protéger les constructions du jardin en les peignant. Mais il n’est pas question d’utiliser une peinture nocive pour l’environnement.Aussi, ils cherchent une recette de peinture naturelle « à la farine ». Il faut d’abord calculer la quantité : la spécialiste du calcul des doubles, Vénésia, s’en charge.

Ensuite, un tour par le self pour la farine, au labo de sciences et quelques achats.ça ne sent pas très bon, mais c’est « bien pour la nature » !

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Le lendemain, il fait beau. On peut peindre !Les élèves constituent 2 groupes : l’un peint l’hôtel à insectes alors que Gabin et Vénésia s’occupent du composteur.La touche « lozérienne » est apportée par Anthony qui a préparé un énorme cèpe pour décorer notre jardin. Il pose fièrement une fois de plus.Les légumes et les aromates poussent !

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Le jardin d’Ulis a pris forme et corps. Les élèves ont transformé un espace inutilisé en un espace vivant source de vie et fertile pour les échanges humains.Ce jardin permettra d’intégrer positivement les nouveaux élèves de l’Ulis en septembre. La récolte sera riche quelque soit la météo !

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Anaëlle

Corentin

Laura

Lucas Ronan

Enzo

Chloé

Manon

VénésiaEwan

Noémie

GabinMaud

Dylan

Maëlys

Maryne

Anthony

Kim

L E S L E G U M E S E X T R A O R D I N A I R E S D E L ’ U L I S

Les extraordinaires élèves de l’Ulis remercient les agents techniques de la mairie de Saint-Chély, les agents du self du collège, plus particulièrement Marc et Philippe, les enseignants et M. Chareyre.

Et pour les vrais légumes rendez-vous en septembre !