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Sommaire Séquence 6 Découvrir les thèmes caractéristiques du lyrisme en poésie Durée approximative : 7 heures Séance 1 L’absence et la douleur Séance 2 La vanité du monde et la fuite du temps Séance 3 La nature Séance 4 La nostalgie Séance 5 Le bonheur Séance 6 Je m’évalue Socle commun Durant cette séquence, tu auras l’occasion de développer tes connaissances et de travailler des items des compétences ci-dessous. Différents items seront travaillés tout au long de l’année et l’an prochain, en troisième. Tu es encore en phase d’apprentissage ; l’évaluation des compétences n’intervient véritablement qu’en fin d’année de troisième et s’effectue par un regard croisé dans toutes les matières. COMPÉTENCE 1. La maîtrise de la langue française Lire à haute voix, de façon expressive un texte en prose ou en vers. Dégager l’idée essentielle d’un texte lu. Comprendre un énoncé, une consigne. Rédiger un texte bref, cohérent et ponctué, en réponse à une question ou à partir de consignes données. Dire de mémoire des textes patrimoniaux (textes littéraires, citations célèbres).

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Sommaire

Séquence 6

Découvrir les thèmes caractéristiques du lyrisme en poésie

Durée approximative : 7 heures

Séance 1 L’absence et la douleur

Séance 2 La vanité du monde et la fuite du temps

Séance 3 La nature

Séance 4 La nostalgie

Séance 5 Le bonheur

Séance 6 Je m’évalue

Socle communDurant cette séquence, tu auras l’occasion de développer tes connaissances et de travailler des items des compétences ci-dessous.

Différents items seront travaillés tout au long de l’année et l’an prochain, en troisième.

Tu es encore en phase d’apprentissage ; l’évaluation des compétences n’intervient véritablement qu’en fin d’année de troisième et s’effectue par un regard croisé dans toutes les matières.

CompétenCe 1. La maîtrise de la langue française Lire à haute voix, de façon expressive un texte en prose ou en vers. Dégager l’idée essentielle d’un texte lu. Comprendre un énoncé, une consigne. Rédiger un texte bref, cohérent et ponctué, en réponse à une question ou à partir de

consignes données. Dire de mémoire des textes patrimoniaux (textes littéraires, citations célèbres).

— © Cned, Français 4e184

Séquence 6 — séance 1

CompétenCe 5. La culture humaniste Situer dans le temps les événements, les œuvres littéraires ou artistiques.

CompétenCe 7. L’autonomie et l’initiative Être autonome dans son travail : savoir l’organiser, le planifier, l’anticiper, rechercher et

sélectionner des informations utiles. Identifier ses points forts et ses points faibles dans des situations variées. Savoir s’auto-évaluer.

Séance 1L’absence et la douleur

Je peux lire aussi …

Dans le cadre de cette séquence, tu peux lire aussi en lecture cursive les poèmes suivants :

– une anthologie de poésies ou des poèmes accessibles sur Internet : des poèmes de Ronsard (beaucoup développent le thème de la fuite du temps, comme celui étudié dans la séance 2), mais aussi « Le Dormeur du val » d’Arthur Rimbaud et « Le Lac » de Lamartine.

– Les Contemplations de Victor Hugo.

Durée approximative : 1 heure.

Dans cette séquence, tu vas parcourir les siècles, depuis le XVIe jusqu’au XXe siècle, pour étudier une thématique traditionnelle de la poésie : l’expression des sentiments personnels. Ce que l’on appelle plus simplement le lyrisme. Ce parcours à travers les siècles te permettra de situer les auteurs les uns par rapport aux autres, de revoir les notions de base sur la poésie (en te reportant au guide de versification en fin de livret) et, bien sûr, de te familiariser avec les caractéristiques principales de la poésie lyrique.

Tu vas commencer par aborder le lyrisme à partir de l’un des poèmes les plus célèbres de Victor Hugo. L’objectif de cette séance est de comprendre comment les sentiments peuvent être exprimés.

Avant de commencer, prends ton cahier. En haut d’une nouvelle page, recopie en rouge le numéro et le titre de la séquence. Encadre-les. Écris ensuite en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.

Lis à présent le poème et écoute-le à la piste 16 de ton CD.

© Cned / N. Julo

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Séquence 6séance 1 —

Demain, dès l’aube...Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur1,Et, quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombeUn bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

3 septembre 1847

Les Contemplations, Victor Hugo (1856)

Note : 1. « Harfleur » : localité au bord de la Seine, proche du Havre.

A Comprendre le poème

1- Quel est le projet exprimé par le poète dans les deux premières strophes de ce poème ?

2- Quelle expression de la première strophe témoigne de l’empressement du poète ?

3- a) Quel est le temps employé dans la première strophe ?

b) Quelle attitude du poète exprime-t-il ?

Vérifie tes réponses dans le corrigé.

Lis à nouveau le poème et observe bien la dernière strophe.

4- Quel adjectif, au vers 8, annonce la suite du poème ?

5- Relève la date que Victor Hugo a indiquée comme étant la date d’écriture du poème. Rends-toi sur Internet ou ouvre une encyclopédie pour découvrir l’importance de cette date-anniversaire pour Victor Hugo. Quel événement tragique a brisé la vie de Victor Hugo le 4 septembre 1843 ?

6- Où se rend le poète ?

7- À qui va-t-il rendre hommage ?

Vérifie tes réponses. Puis lis le « Je retiens » qui suit dans ton cahier et apprends-le.

La poésie lyrique

La poésie lyrique désigne une poésie dont le but principal est l’expression des sentiments personnels. À l’origine, ces textes étaient accompagnés à la lyre, d’où le terme de « lyrisme ». Souvent, les poèmes lyriques développent, comme dans ce poème de Hugo, des sentiments tristes pour exprimer une peine, un mal-être. Mais ce n’est pas toujours le cas, comme tu le verras lors de la séance 5.

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Séquence 6 — séance 1

B L’expression des sentiments

Relis les vers suivants :

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,Seul , inconnu , le dos courbé , les mains croisées ,Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur […]

1- Dans quel état d’esprit est le poète ?

2- a) Souligne les marques de la négation.

b) Pourquoi sont-elles si nombreuses ?

3- Repère les mots encadrés : à qui se rapportent-ils ?

4- Surligne le pronom personnel qui désigne cette personne.

5- Quelles informations ces expressions encadrées apportent-elles au lecteur ?

Vérifie tes réponses.

Lis le « Je retiens » qui suit, complète-le. Vérifie ensuite tes réponses. Recopie la version définitive

dans ton cahier et apprends-la.

L’apposition avec détachement

L’apposition est détachée du nom (ou du pronom) auquel elle se rapporte. L’intérêt, c’est que cette construction met en relief les mots apposés.

C’est exactement l’effet que l’on a avec l’accumulation de cinq appositions dans la deuxième strophe du poème :

« Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,Seul , inconnu , le dos courbé , les mains croisées ,Triste , et le jour pour moi sera comme la nuit. »

Ces cinq appositions se rapportent au pronom « ___ ». Par ailleurs, dans le dernier vers de cette strophe, l’adjectif « ___________ » est d’autant plus mis en relief qu’il occupe une place assez inhabituelle en début de vers (c’est un rejet).

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Séquence 6séance 2 —

Séance 2La vanité du monde et la fuite du temps

Durée approximative : 1 h 30.

Dans la première séance, tu as étudié le thème lyrique de la douleur qui permet au poète d’exprimer une certaine tristesse. L’objectif de cette séance est de découvrir deux autres thèmes majeurs de la poésie lyrique de la Renaissance en lisant un poème de l’auteur le plus célèbre de cette époque : Ronsard.

Avant de commencer, prends ton cahier. En haut d’une nouvelle page, recopie en rouge le numéro et le titre de la séquence. Encadre-les. Écris ensuite en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.

A Découvrir les thèmes du poème

Avant de lire le poème, tu vas d’abord écouter la piste 17 du CD fourni avec le cours. Concentre-toi et écoute attentivement le poème.

1- Dans ce poème, qui parle à qui ?

2- Dans quel but ?

Lis maintenant le poème, plusieurs fois si c’est nécessaire.

Quand vous serez bien vieille...Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,Assise auprès du feu, dévidant et filant1,Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.

Lors2, vous n’aurez servante oyant3 telle nouvelle,Déjà sous le labeur à demi sommeillant,Qui au bruit de mon nom ne s’aille réveillant,Bénissant votre nom de louange4 immortelle.

Je serai sous la terre et fantôme sans os :Par les ombres myrteux5 je prendrai mon repos ;Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.

Sonnets pour Hélène, Pierre de Ronsard (1578)

Notes : 1. « dévidant et filant » : allusion à l’activité de la femme qui file de la laine ; c’est aussi une métaphore du temps

qui s’écoule.2. « Lors » : alors, à ce moment-là.3. « oyant » : entendant.4. « louange » : éloge.5. « les ombres myrteux » : à l’ombre des myrtes (ce sont des arbres).

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Séquence 6 — séance 2

3- Recopie le vers qui, selon toi, résume le conseil adressé à la femme.

4- Si tu es une fille, aimerais-tu que l’on t’écrive ce genre de poème ? Si tu es un garçon, te viendrait-il à l’idée d’écrire ce genre de poème à une fille ?

5- Pourquoi ?

Vérifie tes réponses.

Lis le « Je retiens » qui suit, complète-le. Vérifie ensuite tes réponses, recopie la version définitive dans ton cahier et apprends-la.

Deux thématiques du lyrismeDans le poème de Ronsard, la fuite du temps est exprimée et incite à profiter de l’instant présent. La fuite du temps, c’est aussi ce que l’on appelle le « tempus fugit ». La nécessité de profiter du moment présent, c’est ce que l’on appelle le « carpe diem », qui signifie littéralement, en latin : « Cueille le jour ». C’est précisément l’idée que l’on trouve dans le vers suivant :« ____________________________________________ ».

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B « Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle »

Lis à nouveau le poème.

1- Pourquoi le poète cite-t-il son propre nom dans le poème ?

2- Relis les vers 1 à 8. Quelle qualité Ronsard attribue-t-il à sa poésie ?

3- Quel adjectif, au vers 8, te permet de confirmer cette hypothèse ?

Vérifie tes réponses.

4- Quels sont les éléments qui te permettent d’identifier ce poème comme un sonnet ? Utilise le guide de versification pour rédiger une réponse argumentée.

Vérifie ta réponse.

Recopie le « Je retiens » qui suit dans ton cahier et apprends-le.

La poésie de la pléiadeAu milieu du XVIe siècle, en pleine Renaissance, des poètes se retrouvent et décident d’écrire des poèmes en langue française en s’inspirant des grands textes antiques que l’Europe, à cette époque, est en train de redécouvrir.Ces poètes de la Pléiade utilisent principalement le sonnet qui devient une forme poétique très à la mode et qui le restera longtemps.Parmi ces poètes, les plus célèbres sont Du Bellay et Ronsard. Ronsard, notamment, est une célébrité de son temps, il côtoie personnellement le roi.

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Séquence 6séance 2 —

5- Dans ce sonnet, tu l’as vu, le dernier vers est très important car il exprime le carpe diem.

a) Quel mode verbal est utilisé ?

b) Que cherche ainsi à exprimer le poète ?

c) Quelle préposition marque cette insistance ?

Vérifie tes réponses.

Recopie le « Je retiens » qui suit dans ton cahier et apprends-le.

L’homophonie « dès »/« des »Il ne faut pas confondre « des » et « dès ».« des » est un déterminant. À ce titre, il détermine le nom devant lequel il est placé.« dès » est une préposition à valeur temporelle, qui crée un renforcement. Par exemple, il y a un effet d’insistance lorsque l’on dit : « Dès aujourd’hui, tu ranges ta chambre ! ».

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6- Complète l’exercice suivant en écrivant « des » ou « dès » à la place des éléments manquants, puis vérifie tes réponses.

____ pulls, ____ friandises, ____ livres jonchent le sol de la chambre. Pourtant, ____ demain, il faudra faire place nette. ____ inconnus viendront ____ huit heures et déménageront dans ____ cartons le contenu de toute une vie d’adolescent.

C expression écrite

Pour conclure cette séance, tu vas faire un petit exercice d’écriture.

Remarque : Cet exercice te permet de t’entraîner pour l’évaluation finale. Dans le devoir, tu devras en effet rédiger un texte dans lequel tu devras exprimer la nécessité de profiter du moment présent.

Aujourd’hui, Chloé, une amie qui n’a pas le moral, t’a dit qu’il n’y avait rien à attendre de la vie. Sur le moment, tu n’as pas su lui répondre. mais ce soir, avant de te coucher, dans ton journal intime, tu développes, au contraire, des raisons qui montrent que la vie doit être vécue pleinement, en profitant de l’instant présent.

Pour réussir cet exercice, tu dois respecter les consignes suivantes :

clairement montrer que le temps file et qu’il faut profiter de l’instant présent.

exposer et développer au moins trois raisons convaincantes qui vont dans ce sens.

formuler, comme dans le dernier vers du sonnet de Ronsard, une petite conclusion incluant la préposition « dès ».

veiller à la qualité de l’expression.

Fais d’abord cet exercice au brouillon. Vérifie ensuite que tu as bien respecté les consignes en complétant le tableau suivant.

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Séquence 6 — séance 3

Je vérifie que… Fait

J’ai clairement montré que le temps file et qu’il faut profiter de l’instant présent.

J’ai exposé et développé au moins trois raisons convaincantes qui vont dans ce sens.

Comme dans le dernier vers du sonnet de Ronsard, j’ai formulé une petite conclusion incluant la préposition « dès ».

J’ai veillé à la qualité de l’expression.

Si toutes les consignes sont bien respectées, recopie ta rédaction sur ton cahier. Lis ensuite dans le corrigé un exemple de ce qu’il était possible d’écrire.

Séance 3La nature

Durée approximative : 1 heure.

À partir du XVIIIe siècle, et surtout au cours de la première moitié du XIXe siècle, la nature devient un refuge pour le poète. C’est une des thématiques majeures de la poésie de cette époque : la poésie romantique.

Dans cette séance, tu vas découvrir comment la nature devient une complice apaisante pour le poète.

Avant de commencer, prends ton cahier. En haut d’une nouvelle page, recopie en rouge le numéro et le titre de la séquence. Encadre-les. Écris ensuite en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.

A Une évocation apaisante de la nature

1- Le tableau

Observe le tableau et réponds aux questions qui suivent.

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Séquence 6séance 3 —

Alfred Sisley (1839-1899), Un coin de bois aux Sablons© RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

a) Quelle est la saison représentée ?

b) Quelle impression se dégage de ce tableau :

La sérénité ?

L’angoisse ?

c) Quels sont les éléments, dans ce tableau, qui te permettent de justifier ce choix ?

Vérifie tes réponses.

2- Le poème

Tu vas maintenant lire le poème. L’automne

Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure !Feuillages jaunissants sur les gazons épars !Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la natureConvient à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis1 d’un pas rêveur le sentier solitaire,J’aime à revoir encore, pour la dernière fois,Ce soleil pâlissant, dont la faible lumièrePerce à peine à mes pieds l’obscurité des bois !

Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire,À ses regards voilés, je trouve plus d’attraits,C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourireDes lèvres que la mort va fermer pour jamais !

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Séquence 6 — séance 3

Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,Pleurant de mes longs jours l’espoir évanoui,Je me retourne encore, et d’un regard d’envieJe contemple ses biens dont je n’ai pas joui !

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !

Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lieCe calice2 mêlé de nectar et de fiel3 !Au fond de cette coupe où je buvais la vie,Peut-être restait-il une goutte de miel ?

Peut-être l’avenir me gardait-il encoreUn retour de bonheur dont l’espoir est perdu ?Peut-être dans la foule, une âme que j’ignoreAurait compris mon âme, et m’aurait répondu ? ...

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire4 ;À la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;Moi, je meurs ; et mon âme, au moment qu’elle expire,S’exhale5 comme un son triste et mélodieux.

Premières méditations poétiques, Alphonse de Lamartine (1820)

Notes : 1. « suis » : du verbe « suivre ».2. L’expression « boire le calice jusqu’à la lie » trouve son origine dans la Bible et signifie « endurer une longue

douleur ».3. Le « nectar » est une boisson exquise, contrairement au « fiel » qui est un liquide visqueux et amer.4. « zéphire » (ou « zéphyr ») : vent doux et agréable.5. « S’exhale » : s’évapore.

a) Quelle saison est évoquée, dès le titre, dans ce poème ?

b) Dans quelle(s) situation(s) se trouve le poète ?

c) Quel lien peux-tu faire entre la situation du poète et l’expression : « être à l’automne de sa vie » ?

d) Relie par une flèche les expressions suivantes, tirées du poème, aux éléments signalés par une étoile dans le tableau.

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Séquence 6séance 3 —

« Feuillages jaunissants »

« gazons épars »

« la lumière est si pure »

e) Que peux-tu en déduire sur les similitudes entre l’ambiance du poème et l’impression que tu as ressentie en découvrant le tableau ?

Vérifie tes réponses.

Recopie le « Je retiens » qui suit et apprends-le.

Le thème de la natureLors des séances précédentes, on a vu que le poète apparaît souvent désemparé, dans un état de souffrance. Ronsard s’inquiète de la fuite du temps, Hugo évoque la douleur d’avoir perdu sa fille. Face à un monde hostile, la nature s’impose comme un refuge évident. Cette thématique est donc une caractéristique lyrique fréquente.

La poésie romantiqueCe poème de Lamartine fait partie d’un mouvement artistique qu’on appelle le romantisme. En simplifiant considérablement, on peut dire que le poète romantique est victime d’une sorte de malaise permanent et, pour échapper à un monde qui lui déplaît, il trouve naturellement refuge dans la nature.C’est un thème que l’on trouve dans les poèmes de Hugo, de Lamartine ou de Musset. Tous ces auteurs font partie du romantisme qui est à son apogée entre les années 1820 et 1840.

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B « C’est l’adieu d’un ami » : une nature complice

1- a) Dans la première strophe, relève une répétition.

b) Avec ce mot, à qui s’adresse le poète ?

c) Au vers 18, quels sont les éléments désignés par le pronom personnel « vous » ?

d) Là encore, à qui s’adresse le poète ?

Vérifie tes réponses.

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Séquence 6 — séance 3

Lis le « Je retiens » qui suit, complète-le. Vérifie ensuite tes réponses, recopie la version définitive dans ton cahier et apprends-la.

L’apostrophe

Quand on s’adresse directement à quelqu’un, qu’on l’interpelle, on dit qu’on l’apostrophe.

C’est ce que fait le poète, dans ce poème, lorsqu’il dit « _______ » à la nature ou qu’il la désigne par le pronom personnel « _______ ».

L’apostrophe installe ici une proximité très nette entre le poète et la ____________ et insiste davantage sur le réconfort qu’elle peut lui apporter.

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2- a) Dans les vers 17 à 20, souligne tous les adjectifs qualificatifs.

b) Que qualifient ces adjectifs ?

c) Quelle image de la nature se dégage du poème ?

Vérifie tes réponses.

3- Lis les citations suivantes qui évoquent toutes la nature dans le poème de Lamartine. Coche la case qui précède chaque expression si tu penses qu’un terme de cette expression serait adapté pour parler d’une personne.

« Le deuil de la nature »

« Ce soleil pâlissant »

« la nature expire »

« À ses regards voilés »

4- Que peux-tu en déduire sur la manière dont le poète considère la nature ?

5- Relève dans la troisième strophe le nom qui résume la relation que le poète entretient avec la nature.

Vérifie tes réponses.

6- a) Les expressions suivantes s’appliquent à la nature. Relève dans le poème des citations comparables qui, cette fois, s’appliquent au poète.

La nature Le poète

« Le deuil de la nature »

« la nature expire »

« À ses regards voilés »

b) Finalement, pourquoi le poète, mourant, se sent-il apaisé dans cette nature ?

Vérifie tes réponses.

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Séquence 6séance 4 —

Séance 4La nostalgie

Durée approximative : 1 h 30.

Avant de commencer, prends ton cahier. En haut d’une nouvelle page, recopie en rouge le numéro et le titre de la séquence. Encadre-les. Écris ensuite en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.

A Découvrir le thème lyrique de la nostalgie

Avant de lire le poème, tu vas d’abord écouter la piste 18 du CD fourni avec le cours. Concentre-toi et écoute attentivement le poème.

Tu peux écouter le poème autant de fois que nécessaire.

1- a) Quel sentiment semble dominer chez le poète ?

b) Pourquoi est-il dans cet état d’esprit ?

Ne vérifie pas encore tes réponses. Tu vas maintenant lire le poème et, si tu penses que c’est nécessaire, améliorer les réponses que tu as données dans le premier exercice.

Heureux qui, comme Ulysse…Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage1,Ou comme cestuy-là2 qui conquit la toison3,Et puis est retourné, plein d’usage4 et raison,Vivre entre ses parents le reste de son âge5 !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit villageFumer la cheminée, et en quelle saisonReverrai-je le clos6 de ma pauvre maison,Qui m’est une province7, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour8 qu’ont bâti mes aïeux9,Que des palais romains le front10 audacieux,Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine11 :

Plus mon Loire12 gaulois, que le Tibre13 latin,Plus mon petit Liré14, que le mont Palatin15,Et plus que l’air marin16 la doulceur angevine17.

Les Regrets, Joachim Du Bellay (1558)

Notes : 1. Référence au long voyage d’Ulysse, dans la mythologie grecque, dont Homère fait le récit dans l’Odyssée.2. « cestuy-là » : celui-là.3. Référence à Jason qui entreprend une longue quête pour trouver la Toison d’or.4. « usage » : expérience.5. « âge » : vie.6. « clos » : domaine, jardin.

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Séquence 6 — séance 4

7. « province » : ici, le poète reprend un terme qui désigne un vaste territoire de l’Empire romain pour montrer que, à ses yeux, son modeste domaine natal est au moins aussi important qu’une province romaine.

8. « séjour » : la maison ; littéralement, l’endroit où l’on séjourne, où l’on habite.9. « mes aïeux » : mes ancêtres.10. « front » : fronton d’un édifice.11. L’ardoise est un matériau typique de toiture dans la région d’Angers.12. « mon Loire » : ma Loire.13. « le Tibre latin » : fleuve qui traverse Rome.14. « Liré » : commune de la région d’Angers, lieu de naissance du poète.15. « le mont Palatin » : l’une des sept collines de Rome.16. Référence à l’air marin de Rome car la ville est située non loin de la mer.17. « la doulceur angevine » : la douceur de la région d’Angers.

Vérifie tes réponses aux questions 1- a) et b).

2- Lis la courte biographie de Du Bellay qui suit et souligne les éléments qui te permettent d’éclairer le sens du poème que tu as lu.

Joachim du Bellay est un poète majeur de la Renaissance. Il est né en 1522 à Liré, dans la région d’Angers. Contrairement à la tendance littéraire de l’époque, il souhaite écrire des poésies dans la langue française. Il côtoie notamment Ronsard avec lequel il fonde un groupe poétique qui s’appelle la Pléiade. Jusqu’en 1553, son activité littéraire est importante. Comme c’est la mode durant la Renaissance, Du Bellay est passionné par la culture antique. Il est donc ravi lorsqu’il a l’occasion d’accompagner un cousin à Rome. Hélas ! la déception l’emporte rapidement. Durant les quatre ans que dure son séjour, il écrit un recueil au titre significatif : Les Regrets. Il y exprime notamment toute la nostalgie qui l’habite alors qu’il est loin de sa région natale. Il meurt en 1560, trois ans après son retour au pays.

Compare les éléments que tu as soulignés à ceux du corrigé.

Recopie le « Je retiens » qui suit dans ton cahier et apprends-le.

3- Dans les tercets (vers 9 à 14), l’auteur compare systématiquement les éléments de sa terre natale à ceux qu’il côtoie à Rome.

a) Récapitule-les en remplissant le tableau qui suit.

L’évocation de la terre natale L’évocation de Rome

« le séjour qu’ont bâti mes aïeux » « des palais romains »

« le marbre dur »

« mon Loire gaulois »

« le mont Palatin »

« la doulceur angevine »

b) Vers quelle évocation va la préférence de l’auteur ?

c) À quel moment de sa vie cette évocation renvoie-t-elle ?

d) Comment appelle-t-on cet état de regret ?

Vérifie tes réponses.

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Séquence 6séance 4 —

Banque de motsAjoute dans la banque de mots que tu trouveras au début de la séance 6 des mots appartenant au champ lexical de la tristesse et du mal-être. Cela te sera utile pour ton devoir de fin de séquence.

4- Du Bellay utilise deux procédés pour insister sur la préférence qu’il a pour sa terre natale.

a) Qu’ont en commun les vers 9, 11, 12 et 13 ?

b) Quelle remarque peux-tu faire sur la construction des vers 12 et 13 ?

Vérifie tes réponses.

Lis le « Je retiens » qui suit, complète-le au crayon. Vérifie ensuite tes réponses, recopie la version définitive dans ton cahier et apprends-la.

L’anaphore

L’anaphore est une figure de style qui consiste à commencer plusieurs vers (ou phrases) successifs par le même mot ou la même expression. Cela crée un effet d’insistance. Par exemple, sur les six vers qui constituent les tercets, quatre commencent par l’adverbe « ______ ».

Le parallélisme

Le parallélisme est une figure de style qui consiste à répéter la même structure d’un vers à l’autre ou d’une phrase à l’autre. Cela crée, là encore, un effet d’insistance. Ainsi, dans notre texte, on voit bien que les vers 12 et 13 se ressemblent nettement :

« _____________ Loire gaulois, _________ Tibre latin,

_____________ petit Liré, _________ mont Palatin, »

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B Identifier la forme poétique

Pour les questions suivantes, utilise le guide pratique de versification en fin de livret.

1- a) Repère les différentes rimes du poème en utilisant les lettres A, B, C, D, E.

b) Vers 1 à 4, puis vers 5 à 8 : quel est le schéma de rimes utilisé ?

c) Ce type de rimes apparaît ensuite dans le poème : dans quels vers ?

d) Vers 9 et 10 : quel est le type de rimes utilisé ?

e) Quel est le schéma de rimes qui n’est pas utilisé dans ce poème ?

Vérifie tes réponses. Ensuite, écoute à nouveau le poème enregistré sur le CD et reporte-toi au guide pratique de versification pour répondre.

2- a) Au vers 10, quelle remarque peux-tu faire sur la prononciation de l’adjectif « audacieux » ?

b) Comment appelle-t-on cette prononciation ?

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3- a) Combien de syllabes y a-t-il dans chaque vers ?

b) Comment appelle-t-on ce type de vers ?

Vérifie tes réponses.

4- En te reportant au guide de versification, démontre en quelques lignes que ce poème de Du Bellay est un sonnet. Sois précis dans tes justifications.

N’hésite pas à citer le texte pour justifier tes affirmations.

Contrôle ta réponse dans le corrigé.

Séance 5Le bonheur

Durée approximative : 1 heure.

Tu l’as vu, lors de séances précédentes, le lyrisme permet bien souvent au poète d’exprimer un certain pessimisme. D’ailleurs, fréquemment, on associe le lyrisme à l’expression de la tristesse. C’est une erreur car le lyrisme du bonheur existe aussi…

Dans cette séance, tu vas donc découvrir une expression lyrique marquée par le bonheur.

Avant de commencer, prends ton cahier. En haut d’une nouvelle page, recopie en rouge le numéro et le titre de la séquence. Encadre-les. Écris ensuite en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.

A Découvrir le lyrisme du bonheur

Tu vas maintenant écouter la piste 19 du CD fourni avec le cours. C’est un poème de Paul Éluard, auteur bien connu du XXe siècle.

1- a) Quel sentiment est particulièrement mis en valeur dans ce poème ?

b) Quelle sensation le poète en tire-t-il ?

Vérifie tes réponses.

Lis maintenant le poème.

Séquence 6 — séance 5

© Cned, Français 4e — 199

La courbe de tes yeux

La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,Un rond de danse et de douceur,Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécuC’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,Roseaux du vent, sourires parfumés,Ailes couvrant le monde de lumière,Bateaux chargés du ciel et de la mer,Chasseurs des bruits et sources des couleurs,

Parfums éclos d’une couvée d’auroresQui gît toujours sur la paille des astres,Comme le jour dépend de l’innocenceLe monde entier dépend de tes yeux pursEt tout mon sang coule dans leurs regards.

Capitale de la douleur, Paul Éluard (1926)

2- a) Dans la première strophe, quelle est la figure géométrique qui s’impose ?

b) Dans cette même strophe, souligne toutes les expressions qui renvoient à cette figure.

c) Pourquoi, à ton avis, le poète insiste-t-il sur cette forme ?

Fais une petite recherche sur le cercle et, surtout, sur ce qu’il symbolise habituellement. Tu trouveras des éléments de réponse dans une encyclopédie ou sur Internet.

Vérifie tes réponses.

3- a) Dans la deuxième strophe, de quelle manière la nature est-elle présentée ?

b) Justifie ta réponse.

Vérifie tes réponses.

Lis le « Je retiens » qui suit, complète-le. Vérifie ensuite tes réponses, recopie la version définitive dans ton cahier et apprends-la.

Lyrisme du bonheur et lyrisme élégiaque

Dans les premières séances, les sentiments exprimés par les poètes insistent sur le désenchantement, la tristesse. On peut alors parler de lyrisme élégiaque. L’étymologie de « élégie » renvoie d’ailleurs clairement à l’idée de deuil.

Inversement, dans ce poème de Paul Éluard, le sentiment _______________ est présenté de manière très positive. La forme géométrique du ___________ insiste sur la plénitude du poète. Dans ce cas, on peut naturellement parler de lyrisme du bonheur.

je retiens

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Séquence 6séance 5 —

— © Cned, Français 4e200

Prends un dictionnaire et cherche des synonymes des mots « joie », « bonheur », « tristesse », « déception », etc. Approvisionne ainsi la banque de mots que tu trouveras au début de la séance 6. Cela te sera utile pour ton devoir de fin de séquence.

B La femme aimée

1- a) La femme aimée est-elle décrite dans ce poème ?

b) À quel unique détail physique s’intéresse le poète ?

c) Recopie le vers qui résume l’importance de ce détail physique.

Vérifie tes réponses.

Le coin des curieux…Depuis l’Antiquité, l’œil est un élément capital de l’apparence physique. Il est souvent considéré comme un miroir de l’âme. Dans Claude Gueux, Victor Hugo a cette belle phrase : « L’œil de l’homme est une fenêtre par laquelle on voit les pensées qui vont et viennent dans sa tête. »

Tu peux, si tu le souhaites, chercher dans un dictionnaire les expressions qui utilisent les noms « œil », « yeux » et « regard ». Tu verras (c’est le cas de le dire !) qu’elles sont très nombreuses…

2- Intéressons-nous plus particulièrement aux deux vers suivants :

« Comme le jour dépend de l’innocenceLe monde entier dépend de tes yeux purs »

a) Montre que ces deux vers constituent un parallélisme.

b) Quelle autre figure de style peux-tu remarquer ?

c) Quel mot t’a permis de l’identifier ?

d) Par quels mots ou expressions pourrais-tu remplacer le mot identifié dans la question précédente ?

Vérifie tes réponses.

Lis le « Je retiens » qui suit et apprends-le.

Séquence 6 — séance 5

© Cned, Français 4e — 201

Distinguer comparaison et proposition subordonnée de comparaison

Comme toute proposition subordonnée, la subordonnée de comparaison comporte nécessairement un verbe.

Dans le texte, « comme le jour dépend de l’innocence » est une proposition subordonnée qui contient le verbe « dépend ». Dans ce cas, « comme » est une conjonction de subordination.

Attention ! Dans le poème de Victor Hugo, « le jour pour moi sera comme la nuit », la comparaison « comme la nuit » n’est pas une proposition subordonnée car il n’y a pas de verbe. Dans ce cas, « comme » est un adverbe de comparaison.

exprimer l’équivalence

« Comme », adverbe de comparaison ou conjonction de subordination, permet d’établir l’équivalence, la similitude entre les deux éléments que sont le comparé et le comparant. On peut remplacer ce mot par « tel que », « pareil à », etc.

je retiens

C Un poème du XXe siècle

1- a) Quel élément fait penser à une poésie traditionnelle ?

b) Quel élément, au contraire, tout à fait caractéristique de la poésie en général n’apparaît pas nettement dans ce poème ?

La poésie surréaliste

Des poètes comme Paul Éluard, Louis Aragon ou Guillaume Apollinaire sont très marqués par la première guerre mondiale qui éclate en 1914. Ils ont conscience que le monde est sur le point de se suicider et que la guerre instaure une rupture totale avec le monde qui existait jusqu’alors.

Ces poètes cherchent donc tout naturellement à renouveler la poésie. Ils prennent notamment des libertés avec la forme poétique telle qu’on la connaissait. Par exemple, dans ce poème, éluard ne respecte pas toujours l’agencement des rimes.

En peinture, on observe une évolution similaire dans la représentation : Chagall, Magritte et, surtout, Dali sont les peintres surréalistes les plus célèbres.

je retiens

2- La séquence touche à sa fin. Tu vas maintenant apprendre par cœur au moins deux poèmes.

a) Dans un premier temps, tu vas apprendre ce poème de Paul Éluard.

b) Ensuite, tu choisiras l’un des poèmes abordés lors des séances précédentes.

Ne te contente pas d’apprendre superficiellement ! Efforce-toi de respecter les consignes suivantes !

Prends ton temps, tu n’es pas obligé de tout apprendre immédiatement !

Séquence 6séance 5 —

— © Cned, Français 4e202

Je vérifie que… Fait

Je fais attention à la ponctuation.

Je fais attention à la prononciation des « -e » en fin de mot.

Je fais attention aux éventuelles diérèses.

ð En somme, je fais attention à bien respecter le mètre.

Je fais attention aux jeux sur les sonorités si c’est nécessaire.

Je m’efforce de réciter le texte en adoptant un ton adéquat.

Par exemple, le ton utilisé pour le poème d’Éluard ne sera probablement pas le même que pour les autres poèmes !

Tu peux bien évidemment écouter à nouveau les poèmes sur ton CD.

D expression écrite

Pour conclure cette séance, tu vas faire un court exercice d’écriture.

écris un court poème (d’au moins 8 vers) pour exprimer un sentiment de tristesse ou de bonheur.

Pour réussir cet exercice, tu dois respecter les consignes suivantes :

– faire rimer les vers (tu peux te contenter de rimes plates).

– utiliser un ou deux mètres.

– utiliser les expressions que tu as mises dans les banques de mots (tu peux, bien sûr, encore les compléter avec des mots du champ lexical de la tristesse ou du bonheur).

– utiliser plusieurs fois la première personne du singulier : pronom (« je », « me ») et/ou déterminants possessifs « mon », « ma », « mes »).

– veiller à ce que le sens du poème soit compréhensible

Fais d’abord cet exercice au brouillon. Vérifie ensuite que tu as bien respecté les consignes en complétant le tableau suivant.

Je vérifie que… Fait

J’ai fait des rimes.

J’ai utilisé un ou deux mètres.

J’ai utilisé les expressions mises dans les banques de mots.

J’ai utilisé plusieurs fois la première personne du singulier.

J’ai veillé à ce que le sens du poème soit compréhensible.

Si toutes les consignes sont bien respectées, recopie ton poème sur ton cahier. Lis ensuite dans le corrigé un exemple de ce qu’il était possible d’écrire.

Séquence 6 — séance 5

© Cned, Français 4e — 203

Séance 6Je m’évalue

Durée approximative : 1 heure.

Comme tu en as désormais l’habitude lorsque tu arrives à la fin de la séquence, la dernière séance te permet de faire le point sur ce que tu as vu lors des cours précédents.

Tu vas donc évaluer toi-même les notions que tu as découvertes ou revues.

Tout d’abord, relis attentivement la banque de mots qui suit. Tu l’as complétée régulièrement au fil de la séquence. Si tu le souhaites, tu peux enrichir cette banque de mots en puisant dans ton lexique personnel, dans tes lectures ou dans un dictionnaire. Si tu n’as pas assez de place, tu peux recopier ce tableau dans ton cahier. Tu n’es pas obligé de connaître tous ces mots mais il est utile de varier et d’enrichir ton vocabulaire en en maîtrisant quelques-uns…

Banque de mots : l’expression des sentiments

Des mots pour exprimer le bonheur : la joie, la sérénité, l’euphorie, _______________, _______________, _______________, _______________, _______________, _______________, _______________, _______________,

Des mots pour exprimer le malheur : la tristesse, la solitude, la nostalgie, _______________, _______________, _______________, _______________, _______________, _______________, _______________, _______________,

Complète désormais le tableau qui suit. Si tu le souhaites, tu peux feuilleter les cours de la séquence pour t’aider.

Lorsque tu auras fini, lis le corrigé et vérifie tes réponses : il est important que ton tableau ne comporte pas d’erreurs.

Séquence 6séance 6 —

— © Cned, Français 4e204

Je connais… Je suis capable de…• La définition du lyrisme :

___________________________________

___________________________________

___________________________________

___________________________________

• Les grandes thématiques du lyrisme élégiaque :

La _____________________ (en latin, on parle de tempus fugit) ;

Le _____________________ (« cueille le jour ») ;

La _____________________ (un refuge naturel pour le poète) ;

La _____________________ (état de tristesse liée à un souvenir) ;

Le_____________________ (état de plénitude) ;

La _____________________ (voir l’étymologie du mot « élégie »).

Lis le poème de V. Hugo qui suit. Détermine, en cochant les cases ci-dessus, les thèmes qui s’appliquent à ce poème.

• Indiquer le siècle des mouvements littéraires suivants :

La Pléiade : _____e siècle

La poésie romantique : _____e siècle

La poésie surréaliste : _____e siècle

• Mentionner le siècle des auteurs suivants :

Du Bellay : _____e siècle

Ronsard : _____e siècle

Hugo : _____e siècle

Lamartine : _____e siècle

Éluard : _____e siècle

Le soleil s’est couché ce soir dans les nuées. Demain viendra l’orage, et l e soir, et la nuit ; Puis l’aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ; Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s’enfuit !

Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule Sur la face des mers, sur la face des monts, Sur les fleuves d’argent, sur les forêts où roule Comme un hymne confus des morts que nous aimons.

Et la face des eaux, et l e front des montagnes, Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts S’iront rajeunissant ; l e fleuve des campagnes Prendra sans cesse aux monts l e flot qu’il donne aux mers.

Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, Je m’en irai bientôt, au milieu de la fête, Sans que rien manque au monde, immense et radieux !

« Soleils couchants VI », Les Feuilles d’Automne,Victor Hugo.

• Réciter au moins deux poèmes de la séquence en :

– respectant la prononciation (ou non) des « e » en fin de mot :

ð dans ce poème de Victor Hugo, repère les « e » en fin de mot : encadre ceux qu’il faut prononcer.

– faisant attention à la diction des hiatus :

ð le mètre du poème de Victor Hugo étant l’alexandrin, tu devras prononcer le dernier mot en _________________.

– respectant la ponctuation ;

– adoptant un ton adapté.

Séquence 6 — séance 6

© Cned, Français 4e — 205

Je connais… Je suis capable de…• Les caractéristiques du sonnet :

___________________________________

___________________________________

___________________________________

___________________________________

___________________________________

___________________________________

Expliquer que ce poème de Victor Hugo n’est pas un sonnet :

___________________________________

___________________________________

___________________________________

___________________________________

___________________________________

• La personnification :

___________________________________

• L’anaphore :___________________________________

___________________________________

___________________________________

Repérer, dans le poème de Victor Hugo, des personnifications de la nature :

Repérer une anaphore dans le poème de Victor Hugo :

___________________________________

___________________________________

• Le parallélisme :

___________________________________

___________________________________

___________________________________

• Distinguer l’homophonie « des »/« dès » :

_____ aujourd’hui, il faut apprendre _____ poèmes.

• Souligner une apposition avec détachement.

« La mer, la vaste mer, console nos labeurs ! »

Les Fleurs du Mal, C. Baudelaire.

Séquence 6séance 6 —