Sommaire - epau-alger.edu.dz©_Dép.… · dire l'architecture, il est du ressort de l’art de...
32
Transcript of Sommaire - epau-alger.edu.dz©_Dép.… · dire l'architecture, il est du ressort de l’art de...
2
3
Sommaire
04
06
09
09
11
12
13
15
16
17
18
20
21
23
25
27
28
29
Problématique
Programme
Résumés des communications
- Pr Zerouala Mohamed Salah
- Mr Betrouni Mourad
- Dr Chebaiki-Adli Leila
- Mr Belhadef Moussa
- Mr Guerrouche Kheireddine
- Mme Farhat Sara
- Pr Kharrat Fakher
- Pr Ichboudene Larbi
- Dr Boussora Kenza
- Mme Bourahla-Lamani Karima
- Dr Chakroun Lamia
- Dr Zenboudji Zahaf Samia
- Mme Ouargli Nadia
- Dr Boutabba Hynda
- Mr Horra Badr El Mounir
4
Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme
Laboratoire Ville, Architecture et Patrimoine
Journée scientifique : IDENTITÉ ARCHITECTURALE
Problématique :
L’histoire de l’architecture est considérée comme un élément déterminant dans la
formation de l’architecte. Elle englobe, l’histoire de la construction à travers les âges,
l’évolution des villes en relation avec le culturel, le social, le politique et la technologie.
Mais l’histoire si elle concerne le passé elle empiète sur le présent et le futur. Se tourner
vers le passé c’est découvrir des idées, des croyances, des théories et des pratiques qui en
tant que legs peuvent être utiles pout le présent et le futur.
Beaucoup d’études et autant de démarches ont été entreprises dans cette sédimentation
culturelle en quête d’une architecture identitaire.
Comme suite logique aux différentes préoccupations discutées dans nos journées
précédentes sur notre environnement bâti en général et sur l’habitat en particulier, nous
envisageons de traiter de la question de l’identité architecturale tout en la reliant au
logement.
Nous avons déjà évoqué dans ces rencontres ou dans notre précédent PRU,
l’inadéquation du cadre bâti qui nous entoure et où le citoyen a des difficultés à s’y
reconnaitre. Si nous avons souligné les raisons génératrices de cet échec architectural
(l’internationalisation du style, la quantité au détriment de la qualité, absence de discours
architectural, modernité versus tradition …) la question de l’identité reste mal cernée dans
son assertion.
Pourtant cette question de l’identité a été largement débattue durant les années 1970-1980
en résonance aux effets du mouvement international. Malgré cela, la rupture avec toute la
sédimentation urbaine (physique et comportementale) reste consommée. Quelques
tentatives (néo mauresque, pastiche, mimétisme …) ne semblent pas faire le consensus.
Dans ce contexte de globalisation où nos villes subissent une contamination d’une
architecture « universelle » on se demande en quoi cette sédimentation de cadres bâtis est-
5
elle utile à déterminer ou mesurer les ingrédients d’une identité architecturale d’un pays,
d’une région ou d’un environnement précis.
Aujourd’hui, la recherche a permis d’asseoir une multitude d’outils pouvant
« comprendre, lire » les architectures. Comment donc capitaliser ces recherches pour
pouvoir conforter et réinterpréter les empreintes de notre identité culturelle tout en les
conciliant à la modernité. « Si cette identité est appelée à sauver un art identifiable c’est-à-
dire l'architecture, il est du ressort de l’art de sauver l’environnement dans lequel cette
identité peut survivre » 1.
En d’autres termes, à travers des approches pluridisciplinaires, il s’agit de déceler les
manières de concilier le développement d’une ville moderne et la nécessité de préserver
et/ou de recréer une identité avec laquelle les citoyens peuvent s’y identifier. Comment
puiser donc, dans tout ce répertoire territorial d’un pays continent comme l’Algérie où
nature, pouvoirs et sociétés ont façonné ces milieux pour répondre à des équilibres et des
besoins.
Axes préférentiels :
La thématique de cette journée soulève en filigrane non seulement le volet
sensibilisation envers une sédimentation architecturale locale réelle mais
fait appel également à la problématique de l’identité, du traditionnel et de
la modernité (dans le logement)
L’architecture identitaire (locale, régionale, nationale) avec tous les
corollaires des nouveaux concepts liés à l’écologie et l’environnement
durable (dans le logement).
Comment capitaliser les recherches entreprises dans ce domaine pour
aboutir à une série « d’ingrédients » concrets « applicables » (modèle) sur
l’architecture (du logement) d’aujourd’hui.
Des études de cas précis sont les bienvenus.
1 EI- Wakil, The Arab house, past and present, Durham, Great Britain, 1987, p.26
6
PROGRAMME
Journée du 22/02/16
Matinée :
09h 00 : Mot de la directrice du laboratoire : Pr Kassab Tsouria
Session 1 : 09h 05 -10h55 (15mn par communicant)
Présidente de session: Pr Kassab T.
Rapporteurs : Semha Bernou et Djalal Dalila
1. Pr Zerouala. Mohamed Salah : L’architecture algérienne face à son
identité, EPAU, LVAP, Alger.
2. Mr Betrouni Mourad : Patrimoine architectural : derrière les attributs,
les valeurs, Ministère de la culture, Alger.
3. Dr Chebaiki-Adli Leila : Identification de l’identité… EPAU, LAE,
Alger.
4. Mr Belhadef Moussa : Le concept « Identité » en rapport avec
l’architecture et la ville ; de la ville historique à la ville spectacle,
Faculté d’architecture, Université Constantine 3.
5. Mr Guerrouche Kheireddine : Identité architecturale et politique
paysagère, EPAU, LVAP, Alger.
6. Mme Farhat Sara : L’identité rurale s’exprime-t-elle par la typologie
architecturale, par le mode d’habiter ou par les activités liées à son
territoire, EPAU, LVAP, Alger.
Pause-café : 10h 55 à 11h 10
7
Session 2 : 11h10 – 12h 25 (15mn par communicant)
Président de session: Pr ZEROUALA M. S.
Rapporteurs : Benameur Amina et Oukaci Abdennour
7. Pr. Kharrat Fakher : L’architecture régionale en Tunisie, de la
spécificité en l’uniformisation, ENAU, Tunis
8. Pr Ichboudene Larbi, Nouvelles territorialités, un droit à la ville,
CREAD, USTHB, Alger.
9. Dr Boussora Kenza : Quant la réappropriation d’une identité détruit
l’identité, EPAU, LVAP, Alger.
10. Mme Bourahla-Lamani Karima : Relecture de la façade de la casbah à
travers l’élémentde l’encorbellement, EPAU, LVAP, Alger.
11. Dr Chakroun Lamia : L’architecture du minaret, ses schèmes et sa
dynamique morphologique, ENAU, LAURE/EVS, ENSA Lyon,
France.
Pause Déjeuner : 12h 25 – 13h 25
Après-midi :
Session 3 : 13h 30 - 14h30 (15mn par communicant)
Président de session: Pr Chennaoui Y.
Rapporteurs : Meddour Nesrine et Ould Ali Rymel
12. Dr Zenboudji Zahaf Samia : La cité de Verdun à Alger, quelles
références identitaires ?, EPAU, LVAP Alger.
13. Mme Ouargli Nadia : A la découverte de l’identité architecturale des
demeurs du fahs d’Alger de l’époque Ottomane, EPAU, LVAP, Alger.
14. Dr Boutabba Hynda : de la tente aux la maisons-palais « Diar
Charpenti » Quelle identité architecturale pour ces nouvelles maisons du
8
Hodna oriental ?, IGTU, Université Mohamed Boudiaf, M’Sila,
Algérie.
15. Mr Horra Badr El Mounir : Pour un classement stylistique de l’architecture
officielle française à l’époque coloniale en Algérie : de 1830 à 1930, EPAU, LVAP,
Alger.
Débat : 14h 30 – 16h
16h00 : Clôture et remise des attestations de participation
Programme journée du 23/02/16 (facultatif)
****
Visite de quelques sites d’Alger.
(Transport assuré mais repas du midi et visite de musée
ne sont pas pris en charge par le laboratoire)
9
Pr ZEROUALA Mohamed Salah
EPAU, LVAP, Alger.
L’architecture algérienne face à son identité
« Une nation est vivante lorsque sa culture reste vivante ».
Observer notre architecture récente, décèle une carence criante du discours architectural.
Cette déficience est souvent confortée soit par l’ignorance du citoyen ou à sa passivité.
A l’aube du XXIème siècle notre univers professionnel semble en effet entrer dans une
phase de profondes mutations. Les forces qui transforment notre société touchent aussi
l’architecture et font évoluer la place et le rôle qu’elle jouera demain dans notre
environnement.
D’un côté : l’internationalisation croissante de nos références et les nouvelles technologies
de l’information bouleversent les échelles de conception de notre architecture. De l’autre :
l’émergence de nouveaux champs d’intérêt, l’écologie, l’environnement, l’apparition de
nouveaux enjeux territoriaux et les nouveaux modes de vie commencent à modifier en
profondeur la nature des demandes faites aux concepteurs. Requête nécessairement
amarrée à la notion d’identité qui elle est associée au Patrimoine.
La notion du patrimoine a suscité un intérêt particulier surtout durant ces dernières
décennies. Il est admis aujourd’hui que le patrimoine est une réalité complexe, fragile et
surtout menacée. Comme on lui reconnaît un impact dans la vie et le développement des
sociétés. En plus d’être la mémoire d’un peuple, il se manifeste par une multiplicité
d’expressions tant matérielles (monuments, paysages, objets) qu’immatérielles (langues,
savoir-faire, arts du spectacle, musique…). Et nous ne pouvons que saluer et adhérer à
cette évolution dans la compréhension du patrimoine.
10
Ce qui nous emmène à reconsidérer le problème de l’architecture authentique, de
l’acculturation ou de la perte de l’identité. Cette communication vise justement à mettre en
exergue, à travers quelques exemples, cette lutte (conception et/ou recherche) visant à
reconsidérer l’équilibre entre cachet local (ville ou pays), empreinte identitaire (idéologie)
et exigences contemporaines. En d’autres termes, comment concilier le développement
d’une ville moderne et la nécessité de préserver et/ou de recréer une identité avec laquelle
les citoyens peuvent s’y identifier.
11
Mr BETROUNI Mourad
Directeur de recherches en préhistoire et géologie du
quaternaire
Ministère de la culture, Alger.
Patrimoine architectural : Derrière les
attributs, les valeurs
Habiter un lieu n’est pas l’occuper. C’est y vivre. Construire n’est pas édifier, c’est
transmettre du sens et de la représentation. C’est à l’architecte d’être poète pour mettre en
œuvre - plutôt mettre en vers- la nécessité de l’usage et l’exigence de la poésie et de
l’esthétique.
Comment, dans cet entendement, l’architecte compte réaliser la translation du processus
de production d’un savoir scientifique en architecture, à la construction d’une mémoire
sensorielle et affective. Comment passer de l’attribut architectural à la valeur
patrimoniale ? Nous tenterons, dans cette contribution, d’apporter quelques éclairages sur
le sujet, partant de quelques exemples illustratifs.
12
Dr Chebaiki-Adli Leila
LAE, EPAU, Alger
Identification de l’identité…
La problématique de l’identité architecturale, du traditionnel et de la modernité dans le
logement et dans l’habitat de manière générale, a toujours suscité beaucoup d’intérêts. En
Algérie, cet intérêt est régulièrement réaffirmé à travers les différents PNAU (Prix
National de l’Architecture et de l’Urbanisme) qui récompensent les projets d’architecture
qui contribuent à promouvoir une identité locale algérienne. Les célébrations du
cinquantenaire de l’indépendance ont elles aussi encouragé cette quête ultime d’identité.
Le caractère qualitatif extrême (jusqu’au niveau esthético-symbolique) qui ne permet
aucune systématisation, de cette notion, met en exergue au contraire sa complexité et
l’ambiguïté qui lui est souvent rattachée.
Cette communication introduit une tentative d’appréhension de cette notion basée
essentiellement sur le langage visuel. Pour se faire, nous proposons un protocole de lecture
précis et fondé. Cette dernière se rapporte à certains cas d’études, existant dans le contexte
algérois. Le fondement théorique puise ses ressources des procédés de figurations
abstraites d’Alberti, du principe du langage visuel de C. Jencks, mais aussi des rares écrits
portant réflexion sur la notion de l’expressivité architecturale en Algérie (tel que J.J.
Deluz).
Enfin, nous précisons que la profondeur théorique s’impose. C’est une arme qui a acquis
tellement de maturité qu’elle constitue l’unique voie qui pourra confronter et embrasser
l’évolutivité de cette question.
Mots clés : Lecture- Langage- Identification- Identité.
13
Mr BELHADEF Moussa
Université de Constantine 3, Faculté d’architecture.
Le Concept ‘’Identité’’ en rapport avec
l’architecture et la ville : de la ville historique
à la ville spectacle
La question de l’identité a de tout temps suscité un intérêt particulier. Elle constitue, avec
son corolaire le patrimoine, une thématique d’actualité que les spécialistes du domaine
considèrent comme l’explication de l’acte à bâtir de toute société. Cependant, elle ne peut
être liée aux seules caractéristiques d’ouvrages ponctuels, de par les caractéristiques
conceptuelles et/ou esthétiques qu’ils présentent. L’identité architecturale est, en fait, liée
au contexte urbain. Elle est, de ce fait, contextuelle.
Le présent papier s’attèle à discuter une sorte d’équivalence entre l’identité (locale ou
globale, soit-elle), l’architecture et la ville. Notre plaidoirie est à la faveur de la thèse
stipulant l’importance d’une lecture urbaine à l’endroit de la problématique de l’identité
architecturale. Par ailleurs, l’intérêt porté à la question va au-delà de l’analyse de bâtiments
ponctuels et de leurs caractéristiques architectoniques comme référents d’identité
architecturale. Aussi dépassera-t-on la dimension d’une lecture typo-morphologique
(physique), pour s’atteler enfin à mettre en lumière l’importance la dimension paysagère
comme forme identitaire. Des villes historiques(Ghardaïa, Fès, Sanaa, Dubrovnik - La
ville comme œuvre d’art) qui portent leurs identités à travers l’interrelation formes bâties /
identités culturelles, à Montréal qui rehausse son identité par un site naturel (Ville
paysage), en passant par New York qui, dans un autre répertoire, crie son identité
architecturale à travers ses gratte-ciels, et Paris qui l’annote, entre autres, par la Tour
Eiffel, par son architecture Haussmannienne et par La Seine et les célèbres monuments qui
la longent, cette recherche, qui se veut transversale, s’efforcera d’expliquerrespectivement
ce qui suit:
1. Le concept d’identité architecturale est aussi l’interprétation de données de culture
locale, d’histoire que les lieux racontent.
14
2. Le concept d’identité urbaine est aussi lié au temps et est traduit dans l’espace (La
ville comme panorama);
3. Elle est aussi la traduction de visées politico- idéologiques et économiquement
programmatiques que les ‘’starchitectes’’ contemporains façonnent (La ville de
spectacle comme objet de communication) ;
4. Enfin, le rôle que joue l’esprit du lieu (sens of place) dans la lecture identitaire d’un
objet architectural et/ou d’un site.( Heidegger, C.N. Shulz, Merleau-Ponty Yu.
Fu.Tuan).
L’étude des cas d’étude, quant à elle, traite de ce qui suit :
Montréal et le Mont Royal : Le patrimoine paysageret l’identité urbaine ;
Barcelone et la question de l’identité à travers une lecture sociale ; historique,
culturelle et politique du lieu.
Bilbao et le pouvoir du Guggenheim Museum, de Frank Gehry, à créer l’identité
d’un lieu dans une ville : ‘’l’effet Bilbao’’
Mots clés :
Identité, identité architecturale, identité urbaine, patrimoine, esprit de lieu, qualité
architecturale et urbaine.
15
Mr GUERROUCHE Kheireddine
EPAU-LVAP, Alger
Identité architecturale et politique paysagère
Dans le contexte actuel d’industrialisation et de mondialisation, qui tend à l’uniformité, la
revendication de l’identité se fait plus insistante. Les territoires redécouvrent la richesse de
leurs héritages cautions de leurs diversités.
Le paysage est un marqueur fort de cette identité. Ainsi, le paysage en tant que donnée
fondamentale de la dynamique culturelle de notre pays devra jouer un rôle important dans
la cristallisation des valeurs civilisatrices de notre peuple savamment façonné par nos
ancêtres depuis des millénaires. De ce fait, il doit bénéficier d'une nouvelle approche qui
permettrait, non seulement sa prise en charge en tant que produit matériel (physique), mais
surtout la valorisation des valeurs qu'il véhicule afin de préserver ce qui nous reste comme
témoignage pour le transmettre à nos générations futures.
En parallèle, l’architecture participe implicitement ou explicitement à la préservation,
transformation ou création du paysage. Elle est le reflet parfait de l'identité collective.
Notre projet d’article s’interroge sur la relation que peut entretenir une politique paysagère
dans la promotion d’une architecture qui exprime et revendique l’identité d’un espace
partagé. Cette relation entre l’identité architecturale (en la reliant au logement et à
l’habitat) et les enjeux paysagers sera appréhendée et examinée en mettant l’accent sur les
aspects normatifs et législatifs.
L’analyse effectuée en rapport à la législation existante en Algérie a pu apporter son lot
d’éclairements sur la réelle place consacrée au paysage. La problématique paysagère est
traitée d’une manière sectorielle, une politique du paysage est quasi inexistante, elle
interpelle la communauté scientifique afin qu’elle fournisse concepts, démarches, outils et
méthodes. Ainsi, la lecture comparative entre les exemples français et le contexte local
permet de tirer des enseignements en matière de politique paysagère et son éventuelle
application ou adoption au cas algérien.
16
Mme FARHAT Sara
EPAU-LVAP, Alger
L'identité rurale s'exprime-t-elle par la
typologie architecturale, par le mode d'habiter
ou par les activités liées à son territoire ?
Préserver l'identité rurale, consisterait :
• A l'inscrire dans une approche de développement
• A conserver son cadre physique
• A célébrer sa mémoire matérielle et immatérielle?
Telles sont les questionnements que nous nous sommes posés pour aborder le thème de
identité de l'habitat rural.
Durand notre recherche de thèse sur les approches de développement rural, nous avons
rencontré une étude qui a développé et mis en œuvre un nouveau concept de mise en valeur
de l'identité de la maison rurale, dont les résultats de sa mise en place dans plusieurs pays
ont démontré son efficacité.
Nous avons jugé utile de le présenter pour débat, dans cette journée d'étude.
L'identité de l'architecture rurale s'exprime-t-elle à travers l'objet physique, l'activité, le
paysage, …ou autres?
L'identité rurale doit-elle évoluer dans un contexte socio-économique en mutation
continue et accélérée?
Ce travail s'est penché sur ces questions pour y apporter des éléments de réponse à travers
un nouveau concept de préservation de l'identité de l'habitat rural.
Mots clés: Identité- habitat rural - maison familiale – métiers.
17
Pr KHARRAT Fakher
Ecole Nationale Architecture et Urbanisme (ENAU),
Tunisie.
L’architecture régionale en Tunisie, de la
spécificité à l’uniformisation
Partant du constat d’une tendance vers l’uniformisation de l’expression architecturale à travers
tout le pays, le présent article se propose de poser la problématique des architectures régionales
en Tunisie. D’abord en traitant l’identification de ces architectures régionales spécifiques dans
la production architecturale ancienne puis en prospectant les chances de conservation de ces
spécificités dans la production actuelle face à la mondialisation.
Pour l’architecture ancienne, quels sont les facteurs générateurs d’une architecture régionale
homogène et spécifique? Quels sont les caractéristiques de cette architecture qui définissent sa
spécificité et son identité? Pour la production architecturale actuelle, quels sont les facteurs de
changement? Quels sont les tendances qui se dégagent de l’architecture nouvelle, conservation
ou perte de spécificité?
Pour essayer de répondre on se propose d’utiliser la méthode d’analyse suivante : après un
passage en revue des facteurs générateurs de ces architectures, elles sont examinées a l’aide du
concept de l’intégration de l’homme dans son environnement déclinés sous trois formes :
l’intégration urbaine,
l’intégration architecturale,
et enfin l’intégration technique.
Les hypothèses de réponses sont les suivantes : Des architectures régionales multiples
homogènes présentant une identité culturelle régionale avec une continuité géographique a
l’intérieur du pays et une juxtaposition civilisationnelle de spécificités différentes près des
métropoles. La production architecturale nouvelle présente une tendance d’uniformisation sur
l’ensemble du pays et une caractéristique d’éclectisme dans le langage architectural par la
multiplicité des références régionales ou mondiale.
Mots clés : Spécificité, homogène, juxtaposition, régionale, civilisationnelle, intégration.
18
Pr ICHBOUDENE Larbi
Directeur de recherche au CREAD, Alger
lichbouden,@yahoo.fr
Nouvelles territorialités des habilitants, un
droit à la ville
La première partie est consacrée à quelques approches relatives à la question de l’espace
social et ses échelles de quartier. Dans ce cadre sont présentées, d’abord l’approche
théorique et quelques notions sur la question de quartier, ensuite quelques repères sur la
fabrication des quartiers d’Alger à travers les étapes de sa récente histoire. Enfin, cette
approche théorique est complétée par une proposition liminaire composée de quelques
agrégats de données sociodémographiques et d’une présentation de l’architecture et de
l’urbanisme sur les quatre quartiers élus comme champ d’investigation.
Dans la deuxième partie est présentée l’analyse des principaux résultats de l’enquête
consacrée à la problématique de l’intégration citadine. Dans cette vision le quartier est
approché dans une double perspective. D’une part, pour ses habitants, il est à la fois
territoire, espace social et somme d’expressions de territorialité revendiquant le droit à la
ville. Autrement dit, il s’agit de l’accès aux conditions et moyens de l’intégration citadine.
D’autre part, le quartier est perçu dans ce qu’il nourrit comme images et représentations,
auprès des habitants sur les lieux où ils vivent, exprimées à la fois en termes de
revendication de la concertation, à la recherche de nouvelles citadinités et parfois comme
somme d’indicateurs exprimant les difficultés d’adaptation aux nouvelles territorialités,
lesquelles sont souvent à l’origine de la crise de l’habiter. Sont ainsi analysés les rapports
des habitants avec leurs quartiers. Il s’agit de mesurer l’importance, les contenus et les
significations du quartier auprès des habitants, à travers les relations sociales qui
caractérisent leur vie quotidienne et l’identité urbaine. A travers ces rapports sont ainsi
19
explorées les pratiques habitantes et les services de proximité importants dans la vie
sociale quotidienne. Le quartier, comme image et portion de la ville, est aussi un territoire
d’expressions et d’appropriation à travers les échelles de l’espace social. En outre, les
images du quartier et de la ville sont examinées à travers l’analyse des attitudes et
représentations des habitants des quartiers enquêtés. Il s’agit, de connaître d’une part, leurs
appréciations sur les qualités et le statut de leur quartier dans la ville. D’autre part, selon
les habitants, savoir comment ils définissent ce qu’est un bon quartier et ce à quoi
ressemblerait le quartier idéal.
20
Dr BOUSSORA Kenza
EPAU, LVAP, Alger
Quand la réappropriation d’une identité
détruit l’identité
Cette contribution interroge la relation entre l'espace, le lieu et l'identité, en prenant comme
cas d’étude un site historique, la Grande mosquée de Mahdia, construite en Tunisie, au
10ème siècle. Il faut savoir, que a notion de lieu est postérieure à la notion de forme et
d’espace. Le lieu est la signification que l’on donne à un espace. Il incarne l'expérience et
les aspirations des gens. L’esprit du lieu correspond à ce qui s’y passe réellement dans un
espace, les activités des personnes, leurs expériences plurielles, leur débat, leurs
aspirations et leurs valeurs. Malheureusement, dans certains cas, l’esprit du lieu est évalué
seulement par des experts et les autorités, sans tenir compte de la signification attribuée
par la communauté au lieu. Bien que la Grande Mosquée de Mahdia ait connu une histoire
très complexe, le débat sur son identité et sa signification a été limité au cercle des experts
et des autorités, sans la participation active des communautés locales et sans aucun égard à
l'histoire complexe de cette mosquée. Le débat a surtout concerné les aspects matériels et
physiques, l'espace et la forme, ignorant ainsi, toutes les valeurs culturelles qui définissent
le lieu. Seuls les vestiges de l’époque fatimide étaient considérés, toutes les autres traces
appartenant à l'histoire complexe de cette mosquée ont été ignorées. La grande mosquée de
Mahdia est aujourd'hui un lieu intrinsèquement ambigu. Sa réalité historique et sa
signification ne sont plus contenues dans sa forme physique. Cet étude a démontré, qu’en
essayant de retrouver l’identité de cette mosquée, une nouvelle identité lui est attribuée,
déformant ainsi le contexte social. Cette tentative de récupération d’une identité peut être
considérée comme une forme de violence, détruisant l'esprit du lieu et son identité réelle.
21
Mme BOURAHLA LAMANI Karima
EPAU, LVAP, Alger.
Relecture de la façade résidentielle de la
casbah à travers l’élément de l’encorbellement
Evoquer la médina d’Alger, c’est évoquer son patrimoine bâti, un legs de
plusieurs générations ayant survécu aux vicissitudes du temps. Parvenu jusqu’à nous sous
forme de structures stratifiées, il fait état d’une réelle sédimentation technologique et
culturelle qui, outre les dispositions spatiales, les éléments architecturaux et
architectoniques ainsi que les dispositifs constructifs, met en lumière les populations, ou
les sociétés cosmopolites, et les politiques qui les ont produites. Cet environnement bâti
chargé d’histoire est à même de déterminer notre identité culturelle et aujourd’hui est
consacré Architecture identitaire algérienne.
L’espace domestique, habité et pratiqué au quotidien, est dans cette modeste contribution,
appréhendé à travers l’architecture résidentielle. Cette typologie qui forme, pour une
large part, le tissu urbain médinois, est la source dans laquelle la ville, pour assurer sa
pérennité, puise son essence. Elle mérite, à cet effet, croyons-nous, une attention
particulière, pour une valorisation et une pérennisation de sa forme et une meilleure
conservation en vue, encore une fois, de son legs aux générations futures.
Loin d’être cernée, la connaissance sur l’architecture résidentielle demeure insuffisante au
vu de la richesse de ses formes dans leurs diversités et parfois de leurs
complexités.
Préalablement à notre travail, dans des assertions allant dans ce même sens, S. Missoum
dans son étude sur la médina et la maison d’époque Ottomane d’Alger, précise que « Les
22
rares études réalisées sur l’architecture résidentielle restent partielles ou génériques 2».
Le temps a, en effet, érigé de simples constats en principes ; les données sur
cette ville ont été stéréotypées, notamment celles relatives à la ˝Maison d’époque
Ottomane˝.
Ce sont les résultats d’une recherche menée sur un élément architectonique du
bâti résidentiel de la Médina d’Alger, l’encorbellement, que nous nous proposons
d’exposer dans cette communication. A travers cet élément saillant de la façade, cette
étude a permis la production d’une connaissance supplémentaire sur l’architecture
résidentielle autant dans son langage architectural que dans ses dispositions spatiales
intérieures et extérieures générant des formes d’organisation urbaine, parfois singulières,
caractéristiques de la ville millénaire qu’est la Médina d’Alger.
L’étude de ces manifestations architecturales, notamment en façade, après leur
classification, a révélé leur qualité d’élément de solution architecturale et
urbaine, en réponse à un développement urbain particulier de la ville qui s’est fait
sous forme de densification à l’intérieur d’un périmètre constant fixé dès le début du
XVIe siècle. Cette première étape s’est avérée déterminante dans l’acte de reconnaissance
et de valorisation de l’encorbellement de la médina dissipant désormais toute impression
de désordre et d’anarchie exprimée par divers auteurs qui les ont décrits.
Dans une seconde étape, nous avons procédé à l’analyse de ces éléments
dans leurs caractéristiques propres que nous avons préalablement identifiées,
érigeant les encorbellements comme de véritables outils de lecture depuis l’extérieur de
l’organisation intérieure de la maison. En effet, en mettant en relation les trois typologies
résidentielles « connues » pour le bâti résidentiel de la médina d’Alger avec les
différents types d’encorbellements identifiés dans le cadre de cette étude, nous avons
constaté et établi que la façade urbaine, ou plus précisément le corps de l’encorbellement
de l’étage en saillie, reflète fidèlement l’aménagement des espaces intérieurs donnant sur la
rue et qu’une distinction, parfois symbolique, est faite entre les espaces de nature
différente.
Tout un lexique architectural est ainsi mis en place et vient mettre en valeur ce
patrimoine bâti et corriger les fausses assertions faites aux façades urbaines de la Médina,
qui souvent sont qualifiées de nues, austères et monotones.
2 MISSOUM .S. (2003), p.7. « Alger à l’époque Ottomane. La médina et la maison traditonnelle ».
23
Dr CHAKROUN Lamia
ENAU, Tunisie & LAURE/EVS-ENSA de Lyon, France
L’architecture du minaret, ses schèmes et sa
dynamique morphologique
Considérant les formes architecturales comme indices d’identité culturelle relevant de
formes symboliques, au sens d’Ernst Cassirer, cette recherche procède à l’analyse
morphologique d’un corpus quasiment exhaustif des minarets du Grand Tunis. Les
minarets présents à Tunis aujourd’hui sont le résultat d’une sédimentation culturelle qui
conduit à une identité dynamique et hybride comme le montre la recherche. L’étude
comparative des structures morphologiques et des variations plastiques de leurs éléments,
adoptant une méthode d’analyse structurale où l’observation des discontinuités manifestes
a un rôle primordial, rend intelligibles des régularités esthétiques et stylistiques mettant en
évidence les schèmes structuraux et les schèmes plastiques auxquels les formes de ces
édifices obéissent. Ces régularités apportent également par là une contribution à une
esthétique comparée des arts, où l’architecture trouverait sa place, comme la musique ou
les différents arts décoratifs arabo-musulmans.
L’analyse de ces formes architecturales relève de thèmes différenciés : le volume de la tour
et l’agencement de ses volumes élémentaires, la structuration de son élévation et de son
espace intérieur, les structures et variations plastiques de l’ornementation qu’elle porte, la
variation de la forme de son plan et les figures qu’elle constitue, les récurrences de rapports
de proportions entre les segments principaux de son élévation. Ces différentes analyses
conduisent à distinguer trois classes morphologiques principales contenant chacune une
multitude de variantes. Deux de ces classes sont dites canoniques : celle des minarets à
chambre d’appel couverte d’une terrasse à merlons et celle des minarets à coursive en
24
surplomb sur le corps de la tour. Elles confirment la relation initiale entre ces structures
morphologiques différenciées et des époques de construction, mais certaines structures et
certains motifs ornementaux traversent le temps pour se cristalliser en de puissantes formes
symboliques jusqu’à aujourd’hui. La troisième classe enregistre en effet les transformations
subies par les deux premières à l’époque contemporaine, et on y repère la permanence de
ces formes symboliques sous les multiples hybridations des modèles canoniques jusqu’à la
naissance de formes nouvelles, révélant ainsi une remarquable dynamique. Ces formes se
déplacent aussi dans l’espace et on relève deux modes de circulation des modèles, l’un
endogène, l’autre exogène par rapport à l’aire tunisienne où l’étude est localisée.
Mots clés : Minaret, morphologie, forme symbolique, schème, dynamique, Tunis,
structuration, variation, classe
25
Dr ZENBOUDJI ZAHAF Samia
EPAU-LVAP
La cité de Verdun à Alger, quelles références
identitaires ?
L’architecture de l’Afrique du nord introduite en France par les expositions universelles
s’est manifestée dans les pays du Maghreb sous domination française par l’apparition du
style néo-mauresque, appelé aussi arabisances, dont l’objectif principal était de bien
asseoir le rôle du protecteur colonial. C-C. Jonnart, nommé gouverneur général de
l’Algérie, en 1903, initiateur d’un renouveau architectural et artistique sera l’instigateur de
la politique indigène symbolisée par l’émergence du style « néo-mauresque ». Entre 1900-
1930, de nouveaux édifices publics, de style néo-mauresque, sont construits à Alger. Le
premier bâtiment néo-mauresque officiel sera en 1904 la Medersa d’Alger, véritable
emblème des égards que manifeste la France envers les populations d’Afrique du nord.
La question de l’habitat indigène posée les années 1930 va conduire à l’adoption de
diverses solutions. La cité du boulevard de Verdun, opération de prestige, située aux
franges de la Casbah d’Alger et au-dessus de la Medersa d’Alger, premier équipement néo-
mauresque, est un geste envers la population musulmane à l’occasion du centenaire de la
colonisation.
Présentée comme réponse aux besoins des familles indigènes laborieuses : « Les
immeubles sont destinés à être loués uniquement à des familles indigènes laborieuses qui
se sentiront bien à l’aise dans ces immeubles qui, quoique collectifs, ont été conçus suivant
leurs goûts et coutumes » (Les chantiers nord- africains juin 1929), la référence à
l’architecture traditionnelle s’y limite à l’organisation de l’immeuble. Une transposition
typologique du patio traditionnel qui devient élément organisateur du plan de l’immeuble
26
autour duquel sont aménagés des logements, d’inspiration hygiéniste, totalement étrangers
aux maisons de la Casbah d’Alger. La référence à l’identité locale, bien qu’officiellement
affichée, s’y limite à quelques éléments d’architecture. La filiation hygiéniste de ce projet
et sa référence au logement ouvrier de la métropole y est plus probable. Ce constat sera
validé par une évaluation comparative des propriétés spatiales de ces logements par une
approche morphologique « La Space syntax ».
27
Mme OUARGLI Nadia
EPAU-LVAP, Alger - CRIHAM EA 4270 (U Poitiers)
À la découverte de l’identité architecturale
des demeures du fahs d’Alger de l’époque
ottomane
Ma communication porte sur l’architecture de l’habitation produite à Alger à partir du
XVIème siècle c’est-à-dire à partir de la période où Alger est devenue une Régence
ottomane, sur un territoire qui est celui de son fahs à l’époque.
Elle a pour objectif de présenter les résultats de l’inventaire des caractères architecturaux
qui servent à définir l’identité architecturale de la partie essentielle de la résidence dans les
demeures du fahs d’Alger de l’époque ottomane en s’appuyant sur l’étude des relevés de
toutes les villas classées monuments historiques et reconnues comme étant des villas du
fahs d’Alger appartenant à l’époque ottomane.
Mots-clés : identité, habitation, fahs, Alger, ottoman
28
Dr BOUTABBA Hynda*, Pr FARHI Abdallah** et
Mme MEZRAG Hadda*
*Institut de gestion des techniques urbaines/ Université
Mohamed Boudiaf M’sila
**Département d’architecture/ Université Mohamed
Khider Biskra
De la tente aux maisons-palais "Diar
Charpenti". Quelle identité architecturale pour
ces nouvelles maisons du Hodna oriental ?
Art public par excellence, l'architecture, via le couple spatialité-volumétrie, se révèle un
instrument efficace pour exprimer l'identité d'un peuple. La spatialité domestique a
longuement été définie comme " orientée selon la culture de référence" (Baduel. P-R,
1988). Quant à l''espace habité rural, nombreux sont ceux qui le considèrent comme
l’expression, le consensus des habitants sur un style porteur d'une identité à laquelle une
société donnée adhère au même temps qu'aux valeurs sociales qui lui sont sous-jacentes. A
ce propos, Hassan Fathy (1970) atteste que cette architecture a toujours été " le fruit
merveilleux de l'heureuse alliance de l'imagination d'un peuple et les exigences du
paysage". Or avec l’Émergence du nouvel ordre international symbolisé par le "village
planétaire", les identités architecturales régionales se dissolvent pour donner une
architecture uniforme d'un style international.
Le Hodna oriental, cette région agropastorale de l'Algérie centrale ne semble pas faire
exception à cette nouvelle règle mondiale. En effet, d'anciens nomades, les habitants du
Hodna sont passés d'un habitat ambulant la tente, en passant par plusieurs autres types plus
au moins endogènes, à un nouveau type domestique, de maison château
communément nommé par les habitants de la région de "Diar Charpenti «. Un habitat
résidentiel qui semble faire, au niveau de sa façade -volumétrie, table rase à l'architecture
autochtone en ne signant aucune forme traditionnelle. Mais qu’en est-il donc de la
spatialité de ces "Diar Charpenti " ? Peut-on affirmer que ce nouveau type d'habitat
domestique est issu d'un modèle local et par conséquent entretient avec son contexte un
rapport de référence ? Ou issu plutôt d'une évolution spatiale exogène "renvoyé
"d'ailleurs ? Autrement dit quel ancrage spatial a-t-il de l'architecture domestique de cette
région ? Telle est la question principale de la présente communication
29
Mr HORRA Badr El-Mounir, Pr CHENNAOUI
Youcef
EPAU-LVAP, Alger.
Pour un classement stylistique de
l’architecture officielle française à l’époque
coloniale en Algérie : de 1830 à 1930
En décrétant, l’Afrique septentrional conquise, en tant que département français colonisé,
l’occupant français avait enclenché tout un ensemble de dogmes urbanistiques et
architecturaux, transformant le paysage de nos médinas et ksour à l’image des villes
occidentales, qui se produisaient en Europe, depuis le siècle des lumières. Au fils des
décennies du 19e siècle, des changements de régimes politiques en France (impériaux puis
républicains) avaient imposé à l’Algérie sous la colonisation, des langages architecturaux,
importés de la métropole, qui étaient à consonances, tantôt classicisante, tantôt arabisante.
Notre communication vise à posteriori, la reconnaissance des réels fondements
idéologiques et politiques, qui ont été à la base de l’architecture officielle française en
Algérie, et ceci, au-delà de l’identification stylistique, permettant l’insertion de
l’architecture d’un bâtiment dans son cadre de référence stylistique.
Ainsi, nous soutenons ici, l’idée ; que l’image qu’incarnaient ces édifices du pouvoir en
place (militaire puis civil), puisait ses fondements des idéologies philosophiques en
vigueur de ces époques historiques, mais aussi, de celles des instructions exécutoires des
régimes politiques de l’administration centrale de la métropole.
30
Dès lors, la problématique qui se pose aujourd’hui, étant de trouver d’autres moyens qui
permettraient d’établir des classements stylistiques de ces bâtiments officiels ; en vue
d’une périodisation architecturale.
L’optique de notre analyse de classement stylistique fut celui de rapporter nos cas d’études
à la chronologie de la périodisation stylistique et architecturale, énoncée en amont et qui
fut considérée comme postulat de base pour notre travail.
Les résultats essentiels de notre analyse ont démontré en suffisance la validité d’une
corrélation de base, gérée par trois paramètres : Typologie architecturale / Statut /
vocabulaire architectural. Cette dernière avait guidé la manifestation architecturale des
façades de ces bâtiments publics et qui avait produit à chaque époque historico-politique
une écriture architecturale particulière à ces édifices publics.
31
Comité d’organisation
Pr KASSAB Tsouria
Pr ZEROUALA Mohamed Salah
Mme BENAMEUR Amina
Mme FERHAT Sara
Mme OUARGLI Nadia
Mme ZEROUALA Ikhlas
Mr OUKACI Abdennour
Mme MEDDOUR Nesrine
Mme OULD ALI Rymel
Mme BERNOU Semha
Mme DJALAL Dalila
Conception graphique :
Dr BRAKCHI Rafik
Mr SRIR Mohamed
32
Laboratoire Ville, Architecture et Patrimoine
Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme
Route de Beaulieu, El Harrach, BP 177, 16200, Alger
Tel : 021.52.47.27 Fax : 021.52.58.89
Email LVAP : [email protected]
Email Directeur EPAU : [email protected]
epau
