Sommaire - Education · Amour fou, regard doux, une aquarelle Ton sourire dans mes souvenirs,...
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Sommaire BENIN ................................................................................................................................................................................ 2
Kenneth Kpossou, Aventure de la nature. Parakou. Mention spéciale Lycéens du concours Matiah Eckhard. ....... 2
BIELORUSSIE ...................................................................................................................................................................... 3
Texte collectif. 1er prix ex æquo du concours Florilège /FIPF - C’est quoi présent, Sec2. Minsk – Gymnazium 8.
Enseignante : Katsiaryna Rabtsava ........................................................................................................................... 3
CAMEROUN ....................................................................................................................................................................... 4
Abdias Mabard, L’autre côté, Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines. Ngaoundéré, Cameroun .............. 4
1er prix « étudiant/jeune travailleur » du concours de poésie 2019 Matiah Eckhard ............................................ 4
Awouafack Daquin Cédric, Le Monde que je mire à l’aube. Institut des Statistiques et d’Économie appliquée,
Yaoundé. Mention spéciale « université » du concours de poésie 2019 Matiah Eckhard ...................................... 5
Léonce Sandrine Tsémo, En larmes. Université de Dschang, Mention spéciale « université » du concours de
poésie 2019 Matiah Eckhard ..................................................................................................................................... 5
CONGO .............................................................................................................................................................................. 6
KINSHASA ...................................................................................................................................................................... 6
Jocelyn Danga, NZADI O NZERE (La rivière des rivières), Mention spéciale « université » du concours de poésie
2019 Matiah Eckhard ............................................................................................................................................... 6
Jocelyn Danga, recueil « Mots de bruine légère »..................................................................................................... 7
GRECE .............................................................................................................................................................................. 69
Stéfania Stefoudi, Présent. ...................................................................................................................................... 69
HAÏTI ................................................................................................................................................................................ 70
Louis Bertony, Ce qu’est la vie éternelle, Centre d’enseignement moderne. Mention spéciale « université » du
concours de poésie 2019 Matiah Eckhard .............................................................................................................. 70
OUZBEKISTAN .................................................................................................................................................................. 71
Zarina Ergashova. « Aujourd’hui je me couche au balcon et je rêve... » 10ème classe. ........................................ 71
ROUMANIE ...................................................................................................................................................................... 72
2ème prix du concours Florilège/ FIPF. En toute simplicité, Secondaire2. Târgoviște–Colegiul National Constantin
Cantacuzino. Enseignante : Eva Anca ..................................................................................................................... 72
Ciprian Pirlog, Aquarelle, Collège National Unirea, Focsani. Enseignante : Claudia Lepadatu. Mention spéciale
« Collège » du concours de poésie Matiah Eckhard 2019 ...................................................................................... 73
Liana Stroie, Le Cancre. Scoala Gimnaziala Silistea. Mention spéciale « Collège » du concours de poésie Matiah
Eckhard 2019 ........................................................................................................................................................... 74
SLOVAQUIE ...................................................................................................................................................................... 75
1er prix ex æquo du concours FIPF – Pas de lendemain, Secondaire2 Sexta. Bratislava - GymnáziumMatky
Alexie. Enseignante : Zuzana Humayova ................................................................................................................ 75
BENIN
Kenneth Kpossou, Aventure de la nature. Parakou. Mention spéciale Lycéens du concours Matiah
Eckhard.
Le règne de paix
Grand espace de l’empire du peuple vert,
Survolé par les oiseaux, libres conducteurs,
Du monde aérien où ils circulent plein de vigueur,
Sous le travail journalier des quadrupèdes ;
Tous ces êtres regorgeant de vie et de bonheur,
Traversant l’herbe en aller-retour durant des heures,
Plongé dans l’incontournable règne de la chaine alimentaire.
Des instants de feu
Dans cette quiétude sans pareil,
Quelque chose vient bouleverser les esprits ;
Un air chaud pénètre les vifs poitrails,
Et sort monsieur tout le monde de sa vie tiède ;
Pour fuir l’ennemi, en changeant de gouvernail,
Les animaux en ce temps tous pris de soucis,
Laissent place à l’incendie qui leur rend l’appareil.
Un désert de mort
Après le passage du grand feu,
La terre s’est couverte de son voile de deuil,
La terre devint un véritable désert,
Toute vie ayant disparu du paysage ;
Exposant un monde retourné à l’envers ;
Les animaux ont quitté les lieux sur le seuil,
De la grande pluie précédée de nuages bleus.
On se remet du drame
Matin au soir de virulents flots de cordes,
Gouttes rebondissant sur le sol gris,
Frappe la terre dans ces bruits tonnant ;
La savane étendue telle une plage,
Repousse comme une brousse fixant,
Le haut par son pic en tri ;
De là, une belle scène se fait montre.
Le nouveau monde
La nature s’étend prise de ses émotions,
Le ciel enveloppé d’un doux manteau bleu,
Les arbres emmitouflés de feuillages,
Le sol repris sa couleur verdâtre,
Le sang de la savane enfin décore le paysage ;
Baisé par les rayons immaculés des cieux,
L’herbe qui refait surface de bonne tension.
La grande nature dévoile sa splendeur,
Nous émerveille au plus profond de nos cœurs,
Et nous amène à comprendre en même temps,
L’importance de sa protection en tout temps.
BIELORUSSIE
Texte collectif. 1er prix ex æquo du concours Florilège /FIPF - C’est quoi présent, Sec2. Minsk –
Gymnazium 8. Enseignante : Katsiaryna Rabtsava
Pour nous c’était une vraie révélation : «Présent» a beaucoup de significations. En plus, il peut être adjectif et nom. Commençons ! En français il y a beaucoup de temps Les débutants commencent par le présent Il faut apprendre ses formes par cœur Pour s’exprimer sans erreurs. Les verbes du IIIe groupe sont capricieux. Il faut les prendre au sérieux, Il est important de les respecter Et les retenir à jamais. Pour les plus avancés – le subjonctif présent. Il est partout et omniprésent. On l’utilise dans les propositions simples et subordonnées Pour exprimer l’ordre, le souhait et la volonté. Nous voulons que tout le monde vive en paix Que chacun apprécie le respect. Il est nécessaire que nous soyons unis
Pour que nous survivions tous les ennuis. Tout le monde aime les présents Quand nous les recevons, nous sommes contents. On les offre tout simplement ou à l’occasion d’une fête Sans eux, peut-être, notre vie ne soit pas parfaite. Le présent est le moment actuel et précieux. Il faut en profiter et être heureux. Il est le présent de grande valeur. Il est indispensable que nous le voyions en couleur.
CAMEROUN
Abdias Mabard, L’autre côté, Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines. Ngaoundéré, Cameroun
1er prix « étudiant/jeune travailleur » du concours de poésie 2019 Matiah Eckhard
Comme une hirondelle volant au zénith Entre l’astre du jour et les nuages Ainsi je vois la vie Comme une enfant pauvre joyeuse Et belle jouant à la marelle Ainsi je vois la vie Comme une jeune fleur frêle Qui s’épanouit seule dans la nature Ainsi je vois la vie Comme des mots enchevêtrés au bout D’un stylo pour chasser des maux Ainsi je vois la vie Dans cette sphère, je crée une atmosphère De bonheur et de bonne heure, Je substitue à mes poids la joie Qui m’enchante quand je la chante. Je chéris cette vie parsemée de lys Avec sa boule de feu dans le ciel bleu Avec ses hommes de différentes couleurs Vivant en harmonie sans douleur Et qui entrent en transe quand ils dansent En plein air, l’ère de la paix et de la liberté. Face à ce concert, j’oublie mon cancer Contourne la peur et tourne autour De cette merveilleuse vie toute joyeuse. Elle est à délecter comme un nectar
Avant que ne sonnent les heures de l’incertitude.
Awouafack Daquin Cédric, Le Monde que je mire à l’aube. Institut des Statistiques et d’Économie
appliquée, Yaoundé. Mention spéciale « université » du concours de poésie 2019 Matiah Eckhard
Je considère le Monde comme une construction
Harmonieusement bien bâtie,
Complète synergie,
Les éléments y disposés comme naturellement,
A l’évidence de leur statut à l’œuvre de l’existence.
La Nature l’irrévocable fondation, débonnaire et fraternelle ;
La Vie l’irréversible fondement, souveraine et continuelle ;
Le Langage faisant de la voix de l’Être un retentissement,
Comme étant l’objet ensuite le sujet du renouvellement.
La Loi étant de la logique, le critère ultime de convergence ;
L’Amour l'accomplissant de bienveillance et de bienséance.
La Foi l’issue des horizons lointains d’où Lumière et Triomphe,
Axiomes et principes se fusionnant pour le bonheur éternel.
Les souffles s’érigeant pour le summum de la beauté,
Aussi merveilleusement que la muse d’un poète illuminé,
Quand il conçoit facilement et ordonne les naissances.
Je considère le Monde comme une construction
Harmonieusement bien bâtie,
Complète énergie,
Les éléments s’en disposant aussi rationnellement,
Qu’il y a des choses qui existent et des choses qui n’existent.
Léonce Sandrine Tsémo, En larmes. Université de Dschang, Mention spéciale « université » du
concours de poésie 2019 Matiah Eckhard
Il pleut dans mon cœur des torrents acides, Il pleut sur mes jours éphémères et amères, Il pleut toujours plus fort dans mon cœur humide, Il pleut, oui, il pleut encore et sans arrêt. Je suis mouillée et trempée par mes larmes, Je me noie car je manque d’amour, J’ai besoin qu’on m’aide, SOS affection ! Je me noie. Je broie le noir,
Je manque d’espoir, Un sourire perdu juste une fois, Pour ranimer ma foi. Je ne décèle que de l’effroi Dans leurs regards, Je ne vois que des poignards, Dans les baisers et les rires. Je ne vois que du SANG, Il pleut toujours plus fort dans mon poumon qui se fend.
CONGO KINSHASA
Jocelyn Danga, NZADI O NZERE (La rivière des rivières), Mention spéciale « université » du concours de
poésie 2019 Matiah Eckhard
Je suis je, moi, une eau de rivière
Tu es tu, toi, l'eau de l'autre rivière
Je suis je, sur mes rivages, solitaire
Tu es tu, ailleurs, au pied de tes pierres
Je suis je, sans tu, l'agonie du temps
Tu es tu, sans je, au gré du vent
Je suis je, sans tu, le silence de l'horizon
Tu es tu, sans je, dans ta propre prison
Que sommes-nous sans nous ?
Des bouts de tout et de rien du tout
Errant nulle part un peu partout
Entre sillages et tristes remous
Tu es tu, toi, je suis je, moi, à l'autre bout
Fuyant le néant dans l'œil évanoui, sans nous
Mais de tu et de je, seul le trépas
Ramènera la vie glissée entre nos doigts
Dans le souffle et l'éclat de sa flamme
Le poète le pensait donc si bien :
Quiconque avec moi s'entretient
Semble disposer de mon âme
Jocelyn Danga, recueil « Mots de bruine légère »
S’IL FAUT QUE JE PARTE
S’il faut que je parte
Rêve d’un soir, dernier espoir
Paupières dans un brin de lumière
Sous la pluie, souvenirs éphémères…
Je prendrai quelques noms fidèles au silence
Répandrai quelques larmes de mon enfance
Sur ma vie au bord de la mer de l’oubli
Le passé, ces moments qui me sont pris…
S’il faut que je parte
Martinet solitaire, ciel qui s’efface
Battements du cœur au cœur du vide
Rayon de lumière, soleil timide…
Je prendrai quelques étoiles pour voir
Verserai là-bas quelques au revoir
Sur ma vie au bord de la mer de l’oubli
Le passé, ces moments qui me sont pris…
L’AMOUR UN PAYSAGE
L’amour un paysage
Cœurs sous ombrage
Les mains s’envolent
Soulèvent le sol
La danse du village
Aux bords des rivages
Ivres sourires
Au son de la lyre
L’amour un paysage
Le ciel un visage
La voix du silence
Des âmes en cadence
Les fleuves se calment
Des corps s’enflamment
Lointains sourires
Sous les pas des souvenirs
REGARD
Le ciel gronde, la terre tremble
Tombent les oiseaux sous un soleil enneigé
Vents impétueux, torrents, un opprimé
Yeux diluviens, averses de larmes
Musique terne, cœur enterré
Automne mort, hiver détiré
Rivière gelée, joie congelée…
Un seul regard, le sort sera conjuré
L’HISTOIRE D’UNE PASSION
Des amours, des douceurs
Des rétines en couleur
Des rosées, des fleurs
Des roses, des candeurs
Dans un jardin
Quelques poésies
Un peu de rire aussi
Sous l’ombre d’un sapin
Des cœurs s’entremêlent
Enfances dans les prunelles
Grandir en un seul chœur
Des frères, des âmes-sœurs
BAISER
Un paradis loin dans le ciel
Dansent des cœurs sur du pastel
Amour fou, regard doux, une aquarelle
Ton sourire dans mes souvenirs, ritournelle
Le temps toujours parti
Ta douceur est l’infini
L’aurore souffle encore…
Nous vivrons l’éternité
Sous des baiser passionnés
Et la chaleur des corps
JARDINS D’ENFANCE
Le printemps dans les airs
L’avenir dans les serres
Des regards, des silences
Des sourires, des espérances
Une rose, un peu de brise
Des larmes qui s’économisent
Au volant de la romance
Des rires, des pas de danse
Les rêves de nos oublis
Des étoiles sous nos lits
Quelques voyages, un peu de vie
Un peu d’amour dans l’ouïe
Des anges à la fenêtre
Des espoirs et des bien-être
A cueillir quelques joies immenses
Dans les jardins de nos enfances
CLAMEUR
Espoir mort de l'autre côté, regard en voûte
Tête baissée sur un chemin de larmes acides
Le cœur se perd entre deux vagues de mer
Rêve lointain au coût de ma liberté
Esclave, mon âme fond
Le passé de ma race me hante
Sans valeur, ils m'accordent un prix
À de moindres faveurs, les malheureux prétendent
Aux poids de ces chaînes sans conscience
J'implore la clémence d'une autre vie
Mon âme crie son supplice à en perdre la voix
Mon cœur bat le tambour de ses terres perdues
Sous un reste de ciel
Être humain encore hier
Aux enchères, cher ne vaut ma chair, valeur bouchère
La cravache de l'oppresseur dissèque mes viscères
Plus mort que morts dans la misère ambulante
Cadavre de fortune
Vie sans vie, mon regard n'a plus que tort
Dans la baie des opprimés, mon paradis s'estompe
Les yeux vers la lune, sur les espoirs égarés…
Ne dites pas à ma mère qu'esclave est devenu son fils
Qu'il ne garantira plus ses vieux jours
Ne dites pas à ma sœur qu'en pâture est servi son frère
Qui de sa dignité dorénavant
Nourrira les mains de l'inhumain...
Non ! Que les roches des terres arides m’en soient témoins
Et vous qui me lisez, parlez !
Ne vous taisez jamais tant que pleuvra de mes yeux écarlates
Ma peine d’humain déchu !
Dites-leur de ne pas emprunter le chemin qui mène à la mer
Ce qui y guette les pas des malheureux en quête de bonheur
Est plus horrible que la mort
« Le ciel est rouge, il pleut des larmes de sang… »
Maman je t'aime, je mourrai peut-être esclave
DANSE VESPÉRALE
Ce soir, mon âme sort de son corps
Elle devient luciole, pétale et fleur d’automne
Ce soir mon âme s’envole
Elle pousse des ailes et devient une plume
Elle traverse le ciel sur la cime des arbres
Épouse océans et mers à bord d’un radeau de prose
Ce soir mon âme fait une pause et se pose sur le cœur d’une rose
Elle sollicite une danse parmi les étoiles
Quelques instants de romance sans frontières
Dans un château de constellations
Une danse silencieuse au rythme des alizés
Ce soir mon âme ne demande qu’à mourir de vie
LE BONHEUR D’AIMER
Pétale, parfum de rose, visage, vers de poésie
Souffle le vent sur ta peau fine, douceur et frénésie
Songe mélodieux, éclat de diamant, champ de vignes
Au son d’une plume légère, un corps rythmique se dessine
Reine du royaume des flocons de neige
Flamand rose des cieux azurés, bleu solfège
Une clé de sol pour que s’ouvre le cœur
De la plus belle des fleurs
Sonorités et harmonies, rossignol du paradis
Plume aux grés des zéphyrs, rêve infini
De l’autre côté de la mer, si tu le veux bien
Un soir de printemps, notre heureux destin
On comptera les étoiles comme on conte des vies
Se riant de nos peurs, de nos lointains ennuis
Et quand l’aurore, entre deux branches d’arbre, chassera la nuit
On s’aimera comme on aime la vie
PLUIE
Il pleut, j'observe ce ciel qui glisse en gouttelettes fines
Sur les feuilles des papayers, les toits des maisons et dans les rétines
Le zéphyr caresse la peau des corps
Le temps semble s'arrêter, les insectes s'endorment
La brise a essuyé mes larmes, mes inquiétudes
J'oublie un moment cet homme amer et avachi, je change d'habitudes
J'aime la vie au présent
Seconde après seconde à savourer l'instant
Mon sourire d'enfance refait surface, le temps est beau
Je le sais de ces gouttes d'eau qui perlent sur ma peau
POUR ÊTRE HEUREUX
Il faut plusieurs pollens pour faire un miel
Plusieurs spectres pour faire un arc-en-ciel
Plusieurs couleurs pour faire une aquarelle
Plusieurs plumes pour faire une aile
Plusieurs fleurs pour faire un jardin
Plusieurs syllabes pour faire un alexandrin
Plusieurs notes pour faire une chanson
Plusieurs briques pour faire une maison
Plusieurs pailles pour faire un nid
Plusieurs fourmis pour faire une colonie
Plusieurs étoiles pour faire une constellation
Plusieurs rayons pour éclairer l'horizon
Plusieurs matins pour faire un vœu
Plusieurs étincelles pour faire un feu
Mais par tous les dieux
Il en faut peu pour être heureux
SAINT OSTENSOIR
J'aime écouter les oiseaux, marcher pieds nus
Arpenter les allées du village
Le silence vespéral, l'oubli des palmiers
Danse autour du feu
À conter les aventures des héros d'autres fois
J'aime le fleuve Congo, majestueux serpent d'argile
Sur le chemin de la gloire
Les maniocs frétillent dans les marmites du passé
La vieillesse africaine aux pieds des baobabs
La femme noire, couleur de sa terre, tableau de sa culture
Fresque de sa propre histoire
J'aime le bonheur, la joie des enfants qui courent
Et qui réveillent la terre
Le sol argileux, les briques cuites…
LES RÊVES, LES CŒURS ET LES TERRES
Ma vie c'est rêves et désirs qui parfois parlent, parfois mirent dans le silence du cœur. Traverser
rivières et collines, caresser la cime des arbres centenaires, dunes et écumes, viser la lune fluorescente entre
deux étoiles, regard argenté…
Souffler sur les plages des côtes lointaines, boire les vagues de la mer à pleine rétine, les algues
microscopiques, la marée haute, périple autour du monde, sous les étoiles, entre deux icebergs… Sur une île
perdue, à l'autre bout du monde, quelque part dans le palais de Salomon, je me vois les paupières closes,
dans une palmeraie conteuse d'histoires oubliées...
Plus fort est l'amour dont les yeux restent des flammes. Un cœur qui prie en secret soupire à la rosée
matinale.
Nul ne devrait mourir sans avoir réalisé ses rêves.
TOUT FAIT LA VIE
Tout fait la vie, du simple grain de sable aux dunes des déserts
Les fourmis dans les prairies, les pétales dans les airs
Chaque main, chaque cœur, chaque geste entrepris
L’infiniment grand n’est que la somme des infiniment petits
CHANT DU SOIR
Un coucher du soleil, des ébats
A boire les étoiles dans les bras
Le vent souffle sur nos voix
L’amour devient notre patois
Il y a toi, il y a moi
Il y a les anges et la lune
Il y a nos cœurs siamois
Il y a la candeur de la brune
Il y a nos regards d’enfants
Qui arrêtent le temps
Il y a les rêves de printemps
Et il y a ce chant
DUVET DE PRINTEMPS
Les yeux sur la lune
La main sur l’océan
Ton sourire, la brune
Les caresses du vent
Tu me regardes
Vagues des mers sur mon visage
Pluie de pétales
Sur le rivage
EDEN
Hier j’ai rêvé d’un ange
Dans un jardin étrange
Où les fleurs sont des étoiles
Et le ciel est une toile
Je me perdais sur la verdure
A entendre de doux murmures
Le temps semblait s’évanouir
Devant les traits de son sourire
Cet ange c’était toi
Ce jardin ton cœur
Ces murmures ta voix
Empruntée au bonheur
Les fleurs c’était tes yeux
La toile ton visage
La verdure tes cheveux
Ton regard le paysage
ÉPITAPHE
Si un jour l’oubli m’aborde
Au bout d’un lit ou d’une corde
Si un jour le ciel s’ouvre
Une nuée me recouvre
S’il faut parler de moi au passé
Voici ce que vous direz :
Qu’il est mort cet étrange incompris
D’avoir trop aimé la vie
Même avant son dernier souffle il respirait
Même avant sa mort il vivait
Il n’était pas un militaire
Mais il n’a jamais baissé les armes
Il n’était pas un homme de prière
Mais sa foi est restée inébranlable
Et même après sa mort il vit
Toujours cet étrange incompris
A bord d’un morceau de poésie
Au bord d’un lac de cœurs épris
LE BIEN
Le bien peut être un grain de moutarde
Dans une terre fertile
Arrosée parfois de larmes
Des matins d’avril
La poésie, l’âme des vivants
Où souffle le vent
Du soleil levant
Sur des visages d’enfants
RÊVE COLLECTIF
Il n’est ni beauté, ni laideur
Ni gentillesse, ni cruauté
Ni force, ni faiblesse
Ni bon, ni mauvais
Il n’est que des regards
Images nourries d’imaginations
La lumière germe d’un luminaire informel
L’immuable particule qui se meut dans chaque rayon de l’existence
L’immatériel, l’impalpable, la présence absente, l’évanescente profondeur…
Le principe qui se fait inexistant fait tout exister
La vie n’est qu’un rêve collectif
La réalité n’est que la somme de l’imaginaire entrelacé
La musique est l’interprétation du vent qui souffle dans l’âme
Une concession au bruit, un mariage au silence
AMOURS D'ENFANCE
Nos amours d'enfance sont devenues des eaux
Elles coulent sous nos yeux comme des larmes sur nos peaux
Les sourires d'autrefois sont devenus des bougies
Qu'un souffle éteint, qu'un soupir rougit
Les mains dans les airs à vouloir rattraper
Un peu de ces instants qui nous ont échappés
Mais le passé ne revient que dans les souvenirs
Pour apprendre aux cœurs mourants à vivre ou à mourir
Nos amours d'enfance sont devenues des ermites
Aux pieds des montagnes perdues, elles pleurent leurs limites
Un jour elles se jetteront du haut de ces falaises
Dans l'espoir de revivre une note du solfège
Mais après la mort, croire devient un vent
Qui touche le visage et souffle seulement
Nos amours d'enfance mourront peut-être
Comme se couche le soleil aux pieds des fenêtres
AQUILIFÈRE
Sur les traces perdues du soleil
Dans cette absence où l'ombre s’éveille
A compter ces peines et remords
Que je désire tant prendre pour morts
Vents de rêves muets, fleuves de pétales
Que le vide me dévore si mon oubli s'étale
Si mon âme erre dans les antres reculés
Que dans ces sillages j'en omets d'aimer
Vous griots silencieux dans vos cases sonores
Chantez les bourrasques qu'enfante mon corps
Aux eaux qui ne tarissent, aux pleurs de ma lyre
J'offre mes entrailles, mes espoirs, mes soupirs
=
AURORE
Un seul rayon de soleil et s'effondrent mes remparts
Mon cœur bat derrière le silence de ton regard
Il t'aime, je ne sais pour quelle raison
Il t'aime comme chante une chanson
Rêveur sur ta peau, ton corps exhale mon bonheur
La mélodie de ton sourire, le refrain de ma romance
Avant toi je n'aimais qu'en apparence
J'ignorais que l'amour est lumière en profondeur
Couché sur tes cheveux au bord d'un lac de cristal
J'oublie le temps qui passe à contempler les étoiles
Ces milliers d'étincelles d’argent sur ton visage
Nulle part je n'ai vu d'aussi beau paysage
Mes sentiments sont une rivière
Ton cœur est l'océan, ta voix, ma prière
Soleil de roses, ta présence illumine mes jours
Tant que poindra l'aurore, je t'aimerai toujours
=
PAUME DES MAINS
Les vagues des mers, la brise du matin
Les chants d’oiseaux, les séraphins
Lisent nos destins
Sur la paume de nos mains
Le firmament, l’horizon sans fin
Les nuages, les rochers lointains
Lisent nos destins
Sur la paume de nos mains
Les colonies de fourmis, les abeilles, les essaims
Les pétales dans les airs, la pluie sur les sapins
Lisent nos destins
Sur la paume de nos mains
Et moi tout seul au bord du chemin
Silencieux, le cœur incertain
J’ausculte sans cesse ces mains
A la recherche de mon destin
=
DESTIN
Comme se couche le soleil, ce soir je serai parti
Souffler d'autres vents, vivre d'autres poésies
J'irai à gauche, je te laisserai la droite
Seulement si tu le souhaites, j'irai à droite
Tout ne sera pas rose, je le sais bien
Il y aura des larmes, il y aura tout, il n'y aura peut-être rien
Tu rencontreras l'amour comme on rencontre son destin
Au bout de la rue des solitaires, peut-être un peu plus loin
Parfois dans les silences où l’on entend chanter son cœur
Je penserai à toi en un frisson rêveur
Il y aura toi, il y aura moi
Et il y aura cet espace sans voix
Mais si jamais le temps arrivait à sourire
Si par la distance il cessait de nous maudire
C'est toi que je rencontrerais au bout de ce sentier lointain
Plongé dans les perles de tes yeux, je te parlerais enfin
De notre avenir commun
ÉCHO DU CŒUR
Ce que j'aime dans la vie, la musique et ton visage
Quand tu dors je rêve, tu souris, mes rêves prennent vie
Tes yeux sont constellations, mon cœur est un ciel sans nuages
Sur un lit de roses, ton corps est poésie
Allons faire un tour dehors, la lune nous attend
Prends ma main, ferme les yeux et écoute le vent
Il remue d'allégresse les cloches des chapelles
Et chante à l'aurore combien tu es belle
Ce que j'aime dans la vie, les vagues de la mer
Celles qui annoncent le bonheur sous tes paupières
L'amour est un fruit que je cueille dans tes yeux
Ta peau est l'univers des mondes merveilleux
Allons faire un tour dehors, un silence frais nous attend
Nous courrons sur la pelouse comme des petits enfants
Si tu te fatigues, tu te reposeras sur ma poitrine
Tu écouteras l'écho de mon cœur qui pour toi tambourine
LE VENT
Calice, douce émeraude, visages rayonnants
Soleil, astres dorés, sourires d'enfants
La clé de la beauté se trouve dans le temps
Aussi libre que le vent
Lotus, iris épris des jardins de printemps
Constellation d'étoiles filantes, vœux des vivants
Les chaînes se brisent au contact des chants
Que caresse le vent
Frisson des corps dansant
Gouttes de cristal dans le sang
Des dauphins dans l'azur des océans
Aussi libres que le vent
Pétales, aurores d'Orient
Des rossignols au matin, regards pétillants
Des grains d'espoir peuplent les champs
Que caresse le vent
VENTS
Nous sommes tous le vent
Qui souffle la musique
De nos cœurs vivants
De nos âmes poétiques
La brise qui épouse le fond des océans
Et qui peint l'azur sur la plume du pélican
L'étoile qui murmure sa douceur au soleil couchant
Ornant le ciel, aussi légère que le temps
Nous sommes tous le vent qui caresse la lune
Qui écrit sur des grains de sable les chants des dunes
La balade du printemps sur des sourires innocents
Sur des rivières d'aquarelles, des rêves volants
Nous sommes tous le vent, ailleurs et partout chez soi
Dans des symphonies rythmées par des battements d'ailes
Aux pieds de roches perdues, dans les voyages d'hirondelles
A broder l'amour comme des tisseurs de soie
VILAINE
Je t'aime parce que tu es vilaine
Parce que ton visage est de frayeurs
Ils chantent la beauté dans leurs poèmes
Moi je chante ta laideur
Aussi vrai que la lune est d'argent
Aussi vrai que souffle le vent
Que la mort est un remède
Je t'aime parce que tu es laide
Ciel, devrais-je me plaindre ?!
Amour et dégoût, y a-t-il à feindre ?!
Aussi sincère qu'est le temps
Aussi sincères sont mes sentiments
Non je ne suis pas à plaindre
D'aimer sans feindre
Et tant que tu couleras dans mes veines
Je t'aimerai toujours ma vilaine
PARCOURS D’UNE VIE
Mon odyssée germe sous les charmes du Sud-Est, sur un plateau tapissé de marécages. J’entame
alors un voyage incertain, étrangement aussi incertain que le périple d’un aventurier sur des terres
inconnues. Mes pas à la fois hésitants et confiants résonnent à mes propres oreilles comme la musique des
immortels emportés par l’oubli.
Je coule, un vers de poésie dans l’âme éveillée d’Aimé Césaire ou de Sédar Senghor. Ma force et
mon courage, ma puissance et ma grandeur affluent dans ma vertèbre liquide à mesure que j’avance et
nourrissent ma confiance ancestrale.
J’oscille parmi des roches humides, perdues au cœur d’une nature en sourdine dont j’humecte
l’éternelle aura.
Je courtise l’Est et croise des sujets plus gros et plus colorés, ne désirant que caboter à mes côtés, sur
mon dos doré ou sur mon ventre aplati.
Tout au long de la route, j’observe placidement des paumes qui se bercent dans les airs en signe
d’affection. Ces affections que l’on porte pour un proche ou pour un inconnu. Des jeunes gens aussi agiles
que diligents se jettent, se trémoussent et plongent dans mes entrailles. Ils se perdent dans mes bras, me
déclarent leurs flammes hydrauliques dans leurs sourires cuivrés.
Un peu moins loin, des villageoises trempées, vêtues de leurs seuls pagnes à la poitrine, me scrutent
de près. Elles introduisent leurs mains parfois nues dans les sillages de mes côtes à la couleur de l’Afrique et
remercient les astres de mon passage.
Je glisse comme le vent parmi les brumes crépusculaires, aux pieds des arbres sauvages. Je caresse
de mes mains fluides la coiffe des racines des végétaux quand mon sang semé dans un sol taciturne se
transforme en sève.
Les voyageurs attachés à mon souffle se retirent peu à peu et m’abandonnent à l’iris de la solitude
quand j’étreins l’Ouest. Je continue ma route accompagné de la lune, de quelques étoiles et des filets de
pêcheurs. Je le pressens, mon voyage touche à son terme. Alors je gambade, cours avec intrépidité et
impatience. Je file comme une gazelle, comme une antilope, comme l’okapi. Au loin des regards submergés
m’observent avec émoi. Je suis juste pressé de me perdre dans des profondeurs plus éloquentes. Je suis juste
pressé de sacrifier mon existence pour un rêve plus ample, un silence plus acéré, un flegme plus attachant.
C’est avec une ardeur déconcertante, avec des ébats solennels que je m’abandonne, yeux fermés sous
l’effet de la félicité, à la flamme glaciale de l’océan Atlantique.
Je suis le fleuve Congo.
D’ICI ET DE LÀ-BAS
C’est souvent ces matinées calmes avec un soleil dissipé dans un ciel épais que je pense à toi.
Quelques rayons filtrant la masse nuageuse blanchâtre, quelques gouttes de pluie, quelques larmes…
C’est souvent ces matinées calmes avec un soleil dissipé dans un ciel épais que je pense à toi. Ton
sourire sous les caresses des alizés, ton regard silencieux, tes paroles d’espoir, ta foi en un monde meilleur…
C’est souvent ces matinées calmes avec un soleil dissipé dans un ciel épais que je pense à toi. Ta
photo au creux de mes mains, au bord du lac…
Les rafales de mitraillette de ce jour obscur ont peut-être réussi à t’ôter la vie, mais jamais
l’espérance.
LES YEUX
Les yeux sont des étoiles
Des anneaux de flamme
Des lanternes de l'âme
Des rivières de cristal
Les yeux sont des étincelles
Des fenêtres de l'infini
Des îlots d'aquarelles
Dans la mer de l’oubli
Les yeux sont des tam-tams
Qui battent quand s'enflamment
Et débordent envahis
Des cœurs épris
Les yeux sont des polyglottes
Qui parlent le silence
Des corps qui flottent
Qui volent et qui dansent
FAUTES DE GRAMMAIRE
Si sauvage, si bohème
Mon amant, mon poème
Ma plume, pour toi ivre
Dans ces contrées je désire vivre
Si sauvages, si malsaines
Nos amours d'indigènes
Croquées à pleines dents
Comme des vagues d'océan
Si pâle, si confuse
Ma feuille blanche, ma muse
Toujours dans tes viscères
A rechercher quelques vers
Si agité, si sommaire
Sans mérite ni gloire
Nous écrirons cette histoire
Avec nos fautes de grammaire
MAZAL TOV
Toutes ces étoiles dans tes yeux
Quand je prends ta main
Pour écrire à deux
Notre chemin
Sur le pont des Arts
Notre amour scellé
Sous le fleuve de nos regards
Sera conservé
Ta main dans ma main
Tes yeux dans les miens
Un anneau dans nos cœurs
Une bouteille et quelques fleurs
GOUTTES
Il tombe dans mon cœur des gouttes
Gouttes d’encres, flancs des prunelles
Gouttes de cristal aux couleurs de l’arc-en-ciel
Gouttes de joie, de tristesse, de certitude, de doute
Il tombe des milliers de gouttes dans mon esprit
Inondant mes vers de poésie
Du sans-voix au cœur épris
Modérations et frénésies
Il tombe dans mon âme des gouttes
D’amours gaies et savoureuses
Auxquelles seuls les rêves ne goûtent
Cosmiques, charnues, crémeuses
Il tombe dans mon être des gouttes
Simulées, tues ou dissoutes
Messages de l’inconnu aux bords des routes
Connaissances à compte-goutte
PHOSPHORESCENCE
Tu es le puits
Qui fait chanter mes nuits
La rivière
Où coulent mes vers
Sans te voir, je te bois
Mon cœur est une jungle
Reine des bois
Le soleil se couchera encore une fois
Je serai toujours ivre de toi
Mes airs et ma prière
Je te médite en silence
Quand s'éteignent les lumières
Tu deviens phosphorescence
C'est alors chaque jour
Guetter le coucher du soleil
Pour que merveille des merveilles
Paraisse celle qui m'est Amour
MILLE MOTS
Fermer les yeux, s’ouvrir au silence
Le temps d’un rêve, d’une danse
Le temps de dire je t’aime avec la peau
Parfois un toucher vaut mille mots
MINUIT VINGT
L’amour se conjugue à un rythme ralenti. Juché dans un vide liquide, les caresses ambiantes du
silence connectent mon cœur aux battements du globe. Des rêves taciturnes et des prières susurrées
m’arrachent des gémissements balbutieurs. Un écrin de lumière s’ouvre et mon iris chétif s’éblouit.
Quelques bruits confus me font frémir quand je me perds dans un univers coloré. Une tendre paume d’air
envahit d’un coup mon épiderme diaphane et tout mon être sursaute et pleure de vie. Mes larmes de cristal
se reflètent en éclats d’émerveillement dans le regard d’une femme affaiblie par le bonheur. Comme une
étoile ayant gratté le ciel, je vois enfin le monde qui a abrité mes premiers frissons, mon cosmos personnel,
ma galaxie primaire… Ma mère. J’entends alors des sourires se répercuter en écho dans une atmosphère de
parfaite délectation. « Qu’il est beau le nouveau-né ! » crie toute lèvre dilatée.
Il est minuit vingt, je viens de voir le jour.
LA FORCE D’Y CROIRE
L’âme en flamme
Dans le ciel se berce une armée volante de pétales
Regard ambre tourné vers le vent
Les battements du cœur dans une pendule
Mourir mort ou vivre d’espoir, le choix est clair
Dans la danse des feuilles des arbres
Je trouve la force d’y croire
CERNES
Vagues de mer, roches dénudées
Les roses embrassent le vent
Les feuilles tombent sur le présent
Les fleurs fanent à fuir l’éternité
Mystère de la vie, le temps
Petit deviendra grand
Guette, la mort non loin
Chaque repas de plus, un repas de moins
VERS D’UN SOIR
Coule une rivière dorée à l’arôme de pétales
A l’orée sourit une demoiselle en sandales
Regard vers le firmament, iris en cristal
Le soleil se couche, frissonnent les étoiles
MOTS DE BRUINE LÉGÈRE
Jours à compter des ombres du bout des doigts
Lumière perçant l’obscurité des absences
Je pense, c’est tout ce que je sais faire
Penser qu’à faire, de l’enfer se défaire
Faire couler des mots aux sons des baleines
Emprunter à la lune sa beauté, dire je t’aime
Sur un reste de papier ou des débris de vers
Mots de bruine légère
D’ICI, D’AILLEURS ET DE NULLE PART
J'étais né le cœur ou l’âme à l'œil
La voix dans un nid d'oiseaux
Le pied dans un trou d'écureuils
J'étais l'oubli ou son souvenir rêveur
Enfant d'ici un peu ailleurs
Je plantais des arbres au bord de la mer
Des pierres pour des prières
Fœtus éternel dans un monde en éternelle gestation
Je comptais les étoiles avec des chansons
Solitaire en compagnie de lucioles
Univers d'étincelles, le dos sur le sol
J’étais d’ici, d’ailleurs et de nulle part
Jardin de pétales, fleuve de nectars
Fleurs du matin que les abeilles butinaient
Je n’avais pas de corps, juste une idée
GRAIN DE LUMIÈRE
D'envies brûle le cœur où l’espoir est présent
Quand souffle le vent des regards
La patience à la danse se fait pressente
Parfois la force ne se ramasse qu’au bord de la route
Que se fracassent les vagues impétueuses des mers de larmes
Sur la paroi du présent
Que disparaisse l’arc-en-ciel entre deux fleuves de lave
Que meurent les oiseaux sur des branches résignées
J’aurai toujours en main un grain de lumière
Avec un petit sourire dans un cœur de rêveur
A susurrer l’espoir
Il en faut peu pour toujours y croire
PRIÈRE
Dans les étoiles j’ai vu l’avenir
Comme un enfant peut voir l’amour
Dans les yeux de sa mère
J’ai souri à la mer
A la vie que l’œil n’entrevoit qu’entre deux matins
Le soleil se lève toujours du même côté
Et le vent poursuit son bonhomme de chemin
Une plume et s’envole l’âme légère
Le temps d’un rêve ou d’une prière
LE PRÉ DE MON ENFANCE
Le pré de mon enfance où je chéris dans l'autre vie
Les heures passées au pied d'un manguier
En mai l'herbe se fait ambre
Dans le ciel les battements d'ailes d'oiseaux migrateurs
Une femme assise, les yeux vers le temps
Elle sourit au vent et tout paraît si paisible
Dans le pré de mon enfance où je chéris l'autre vie
Les heures passées au pied du manguier
Souvenirs en lutte pour une aurore prochaine
Sur le sentier, regard inondé de désirs
À CIEL OUVERT
Le bonheur est une lettre d'amour en clins d’œil
Le monde, une maison à ciel ouvert
Sans toit pour que les regards rêveurs
Ne fixent aucune limite
Sur une plume s’envolent les âmes légères
Le temps de se tendre la main et rire des distances humaines
Et puisque les cœurs battent même à l'étroit
Aimons-nous tant que souffle le vent
SILENCE DE PRIÈRE
Certains ferment les yeux et d’autres ouvrent leurs cœurs
Ils voient des défis où ailleurs on ne verrait que des obstacles
La lune sourit toujours malgré sa solitude
Embruns sur les rétines, les larmes n’expriment pas que tristesse
Parfois dans l’indigence
Seule l’imagination devient une richesse
Et redonne goût à la vie
Elle m’a dit une fois que la mienne était débordante
Souvent quand frémit l’espoir en fracas de brindilles
Les yeux sur l’armée d’étincelles dans le ciel
C’est à elle que je pense en silence de prière
BATTEMENTS DU CŒUR
Regard suspendu
A compter le temps sur les traces de pas de fourmis
Fente sur le flanc, une main à travers la fenêtre
Les moutons, les doigts, le plafond
A la recherche d'une poussière d'étoile
Voyage dans les bras de Morphée
Sur les battements du cœur
SIAMOIS
Pendant que le vent fend les arbres
Je danse au son des cantiques ancestraux
Si tu me tends la main, nous esquisserons des pas oubliés
Dans la course vers l'inconnu
Encore un peu et une plume rêveuse sourira
Du haut de son univers azur
Alors de toute la terre nous ferons des siamois
AQUARELLE
Au fond la vie n’est qu’un rêve, disait le raton-laveur
Si je mourrais ici je me réveillerais ailleurs
Où je serais un oiseau dans le ciel
Un regard sur une aquarelle
Dans le calme je vois des chansons de pastel
Je cours de cours en cours, à court de lettres parfois
Par terre, tessons de vers, danses de l’autre caramel
Clin d’œil ensoleillé
Sourire sur les yeux azurs de la mer, j’en perds la voix
Pendant que les colibris récitent leur chapelet
Ecole de la vie
MOUSSE
Etes-vous un ange parmi les anges ;
Séraphin ou chérubin ?
Parfois dans le sourire de la lune, j’ai la sensation étrange
Que l’ombre se couche sur le chemin
Et que de vos yeux d’ailes et de paysage
S’illumine l’encre sur ma page
De cette lumière céleste au bout de votre souffle
Ce paradis, le chant de vos charmes, sirène d’eaux douces
Jardin de prose que des feuilles d’automne camouflent
Il me semble
Que je suis captif
Peau frisson de passion, lèvres qui tremblent
Bon gré et de vers cramoisi, ivre d’un bonheur vif
Vous avez mon cœur dans un mousse
L’ÉTÉ APRES L’HIVER
C’était l’été après l’hiver
Un peu loin avant-hier
Rencontre avec l’amour, une hirondelle
Sous un ciel de pastel, au détour des ruelles
LARGE
Je ne connaissais pas vraiment la mer
Je suis né au bord de la rivière
Coureur de pirogues en origami et de morceaux de pailles
Signe avant-coureur de mes voyages dans le temps
A dix-huit ans je rencontre la vie en robe de nuit
A vouloir la prendre dans mes bras
J’en oubliais de lui demander son nom
Depuis le sourire ça va et ça vient
Comme les vagues sur la plage
Mes yeux sont toujours bleus, mes larmes salées
Chaque soir je rêve de prendre le large
DISTANCE
Rêve éclair, sourire timide de la lune
Concert d’étoiles filantes
Dans un ciel de chandelles
Passent les vers, passe la brise
Passent mes doigts sur ta peau
Jardin d’automne
Une main qui écrit ignore la solitude
Un cœur fidèle a raison des distances
=
LE TRAIN D’UNE AUTRE VIE
Les yeux sur le quai
Mes rêves à travers le pré
Mes souvenirs dans les airs
Le train d’une autre vie
Un vent parmi les arbres
Des regards lointains
Des contrées lointaines…
Je vous quitte mes amours des premières nuits
J’en meurs autant que coulent mes larmes de dépit
Mais parfois seule la mort
Conduit à la vie
Et le doute est la plus grande faiblesse de l’âme
=
PATIENCE
Que fais-tu assise sur mes pensées ?
Rayon d’émeraude
Pourquoi ne pas dresser ici deux tentes ?
Une pour toi et moi
Et une autre un peu plus loin, au pied de la colline
Pour le temps
Quand je ne suis pas dans Jeune Afrique
Le monde dans ma poche
Je suis dans ton visage
Un ciel d’étoiles filantes
A me nourrir de ton sourire
Comme d’une rosée matinale
Tes mains, les fleurs de mon jardin
Soufflent l’amour comme souffle le zéphyr
Tu me dis patience dans ta langue
Et voilà que la patience me jalouse
SAVOIR
Parfois quand le silence parle dans sa langue
Je me tais une seconde
Et me demande le sens de la vie
Dans la chute d’une feuille d’automne
Mornes, ces reliefs m’étonnent
Chaînes d’imaginations fécondes
Pas d’ailes, juste une plume
Je vole puis tombe en trombe
Comme roucoule une colombe
Personne ne sait vraiment
Tant que personne ne se trompe
COLLETANT
Le chevalier solitaire dans les bois du Kasisi
Planait et tirait une de ces têtes d’enterrement
Plutôt étrange
Au fond de la forêt j’ai découvert un traité de paix
Entre animaux
Hormis quelques bêtes sauvages et sanguinaires
Que l’on trouve souvent parmi ceux qui pillent le colletant
À l’Est de la terre de sang
DISTANCES HUMAINES
Vermeille, pourpre, cramoisie…
L’histoire s’écrit à l’encre de l’hémoglobine
Plume écarlate, écart las
Nos distances nous nuisent et ça
La fourmi l’avait bien compris
Parfois les souvenirs de nos vécus avant la vie
Se manifestent dans nos désirs de chaleur
Ce besoin de câlin
Et si l’on prenait tous nos écharpes en jour d’hiver
Dans la rue pour embrasser le premier venu
Serait-il encore l’inconnu ?
La terre impressionne autant que le monde épate
A force de prendre des distances envers l’autre
On finit par s’éloigner de soi-même
Si tout le monde savait que nous habitons tous la Terre
Il n’y aurait plus d’étranger nulle part au monde
LE MONDE DE MES MERVEILLES
Le monde de mes merveilles c’est le sourire d’une femme
L’innocence d’un enfant
J’y avais laissé un doux soleil ce matin au réveil
En retournant à la réalité
Celui d’ici est accablant
Comme le disent souvent ceux qui ignorent le rêve
Et comme ne savent même plus le dire
Ceux qui ne rêvent pas
=
OUVERTURE AU MONDE
Un oiseau ne peut voler tant qu’il ne s’est pas ouvert au monde
Tant qu’il n’a pas déployé ses ailes pour embrasser le grand bleu
Et qu’il ne s’est pas abandonné au vide
Si tout le monde pouvait se tendre la main
Personne ne serait plus indigent
D’amour ou de chaleur humaine
Le sourire est la seule richesse que l’on peut donner
Sans s’appauvrir soi-même
Disent les anciens
Si le ciel ne se parait que d’une seule étoile
Il perdrait forcément de son charme
Et les sonnets du chanteur itinérant sur le sentier de la vie
Auraient vite fait de se lasser de leur propre mélodie
Faut-il vraiment être un roi pour vouloir changer le monde ?
==
SIMPLES CHOSES
Les chants des sirènes au bord du lac
Voir pour croire, croire pour voir…
Si l’indigent s’accroche à la vie
Est-ce par espoir
Ou par peur de l’inconnu ?
Parfois un toucher vaut toutes les phrases du monde
Et le bonheur est une flamme qui ne choisit pour étincelle
Que la brise qui se cache en de simples choses
Comme un regard ou un sourire
SOI-MÊME ET L’AUTRE
Si nous pouvions entendre les battements du cœur
Les regards, cette rosée du matin
Nous diraient combien quelque part
Chacun de nous porte une part de souffrance
Qu’il désire partager
Dans l’oubli de la solitude
Le bonheur d’être à la fois soi-même
Et l’autre
LE SENS DE LA VIE
Je ne sais pas si la vie a un sens sauf celui de perdurer, disait-il
Le cœur sur la main
La main du destin
Parfois on demande des richesses à la providence
Ce que l'on reçoit
C'est des regards d'étoiles
Que nous ne soyons plus seuls
À contempler la voie lactée
Sourire et rire sont la flamme du cœur qui réchauffe l'âme
Et si le sens de la vie est vraiment de perdurer
Allons au bord de la mer voir l'infini
Souffler sur l'éternité
Paradis
Aussi longtemps que l'on ne chante pas seul
MONT ARARAT
Je suis un rossignol sans arbre
Sur une feuille de papier
Une plume et un peu d’encre pour m’envoler
Survoler les cieux des royaumes perdus et oubliés
Comme on oublie le matin de dire merci à la providence
De cette autre chance
D’aimer le soleil levant
Si les oiseaux observent les humains
Ils se demandent bien leur nom
D’aucuns les appelleraient les voleurs
Qui volent sans ailes
D’autres les artificiels
D’autres encore, comme les bochimans de l’Afrique du Sud
Diraient qu’ils sont des dieux tombés sur la tête
En chutant sans parachute du mont Ararat
Le dernier soir du déluge
RÉTINE
C’est le frisson d’une brise au petit matin
Mon regard sur ton visage de satin
Je tombe amoureux
Comme tombe la bruine
Cœur épris, merveille d’une étincelle
Corps en lumière, ondine et ficelle
Du temps je perds le fil sous tes cheveux
Ton absence me déprime
Oiseau-lyre sur une branche en cristal
Je te chéris, je t’aime, je te veux, pétale
Comme se couchent les astres des cieux
Dans ta rétine
CONSTELLATION HUMAINE
Il ne pleurait que très rarement
De son regard salé d'océan
Marin de l'avant-dernière vie
Le devin lui avait dit l’amour
Fine goutte que l'on embrasse
Aux pieds des vagues
Ce que nous cherchons nous cherche aussi
À force de se perdre
On finira bien par se retrouver
Il lui avait dit que pour chaque homme
Brille une étoile dans le ciel
Si chacun prend l’autre par la main
L'humanité arriverait à faire
Toute une constellation
CALYPSO
Te souviens-tu encore de nos printemps ?
Nos soirées passées à ramasser les sourires l'un de l'autre à côté des papillons… Te souviens-tu de
ton regard de ciel et d'étoiles ? Moi je n'oublierai jamais le son de tes yeux sous les battements de mon cœur.
Le câlin de ton parfum à fleur de peau sur la peau de mon histoire, histoire qui jadis sans toi n'était qu'une
âme sans toit, une fleur sans couleur, une couleuvre des montagnes évanouies.
Je t'offre un collier de soleil et de quelques étincelles d'ailleurs, ce monde meilleur où tu me conduis
par le seul rayon de la paume de tes mains. Aujourd'hui plus que jamais, je sais que c'est toi que je veux pour
le restant de mes jours d'amoureux heureux à toute saison.
De toi, par toi et à travers tes rétines d'été.
Je te veux, je te chéris, je t'aime...
CAILLOT SANGUIN
Mon aspirine de six heures
Sans toi je développe une sclérose en plaque
Cardiopathie idiopathique
Convulsions chroniques, arthropathie
Je fais des rêves de minuit, sursauts de peur
Fiévreuses frilosités, embolies pulmonaires
Amas de ton absence, un caillot sanguin
Cardiomyopathie, mon cœur en salle d'urgence
Sonde de ton parfum accroché au rideau
Ton sourire sur cette photo n'est que placebo
Nulle autre lobotomie que douceur de ta main
Biopsie sentimentale, mon heure en compte à rebours
S'il faut mourir, autant le faire demain soir
Amoureux déchu dans le cimetière de ton regard
Linceul saignant de ma peau sans toi
Éclipse lunaire, c'est mes paupières qui s'éteignent
AMOUR CHANTEUR
Il partait l'aimer en cachette
Comme on aime une inconnue
Elle était fleur dans le silence de ses larmes
Faite de timide espoir et de quelques vœux de Noël
Il était soleil d'hiver
Cette mélodie qui souffle au tempo du cœur
Cette douceur qui s'échappe au passage d'un clin d'œil
Parti pour rester, resté pour revenir
Il lui avait laissé une note, dessin de cœur sur un lit de pétale
Un sourire identique à la lune
Comme pour lui dire que l'amour est son propre soleil
Son propre ciel bleu, ses propres vagues de mer
Sa propre étincelle, sa propre prière
Son propre silence, sa propre aquarelle
Refrain vermeil ou de rosée
Sa propre ritournelle
AMOUREUX
Ils s’aimaient d’un rayon d’automne
Camélia qui tressaille au contact du soleil
La main dans la main, l’autre sur la brise
Ils voyageaient aux pieds des étoiles
Le destin est plus fort que la mort
Dans la fleur de l’amour ils ont passé
Le fleuve de la vie et sur l’autre rive
Leurs mots sont restés identiques
N’a changé que l’oubli d’un clin d’œil
Le bus qui les conduisait chacun dans son coin
A reconduit l’âme de l’un vers l’autre
Le malheur n’était qu’une passerelle
Les yeux dans les yeux
Ils sont morts en amoureux
PLEINE LUNE ET NUIT D’ÉTOILES
Le ciel cligne du regard
Le cultivateur, tourné vers le sol
Hume le parfum de la prochaine récolte
Les rêveurs comptent les étincelles
Les criquets chantent
La brune se fait de silence et d’espoir
Les herbes à l’orée du sentier gémissent
Au contact de la brise
L’ombre câline les racines des arbres
Les rétines sont d’argent
Les fleurs dans les bras de Morphée
Pleine lune et nuit d’étoiles
SACRIFICES
Aucune victoire ne s'acquiert sans peine
Aucune gloire, aucune étoile
Aucune étincelle, aucun frisson
N'ignore le gémissement de la ronce
Ces royaumes florissants
De leurs socles flamboyants
Reposent sur des mains de douleur
Faites de lointains chants de sang
HYPOTENUSE
Intégrale de mes abscisses
Toi plus moi font nous
Selon la logique mathématique
L'union des sourires
Dans l'ensemble des entiers naturels
Naturellement tes yeux sur mon cœur
En dérivée d'une fraction de seconde
L'amour est une équation à deux inconnues
Axes de notre courbe représentative
À recréer l'hypoténuse
Le coefficient de nos sentiments
Dans la fonction de nos regards
Princesse de mes rêves
Prends ma main sur les dunes de nos espoirs
Additionnons nos moments d'intimité
Multiplions nos affections
Divisons nos inquiétudes
Et soustrayons nos doutes
ENSEMBLE
Le temps laisse passer l'hiver
Le ciel laisse filtrer les rayons de soleil
Les nuages laissent couler la pluie
Les yeux en reflet sur un lac de cristal
Je suis le chant de la terre qui tourne
Autour de la musique d’un cœur
J'y danse au rythme du sourire d'un matin
Qui tend la main au destin
À deux dans l'allée de quatre saisons
À entonner les hymnes des mondes paisibles
Les hommes sont faits pour vivre ensemble
Comme les feuilles des arbres
LE LIS DE TON REGARD
Ce que les étoiles ne disent pas
La musique de ton sourire
J'ai passé la nuit sur ton visage
Paysage des planètes roses
Ton regard sur une note de poésie
Un bout de vers s'envole dans le temps
Rétine de pétales
Ces chants d'espoir à entonner
Sur ton souffle
Il y aura la tour Eiffel
Témoin de nos promesses sur la brise
MASQUES
Hiver de braise, feu et nuage
Tombent les masques à l'ombre des visages
Pluie de regard, l’horizon se perd, rêve lointain
Quels mots d'amour et de rosée du matin ?
Au bord de la route se lisent nos destins
Des passagers qui se tiennent la main
Par amour ou par soif de câlin
Tempo du cœur et soupir d'un sapin
Les yeux disent l'été, le soleil de l'âme
D'une brise bleue ou d'une flamme
Le temps d'un clin d'œil, d'un battement d'ailes
On redevient soi sous un ciel d’aquarelle
DÉLIVRANCE
Je suis l'indigent au pied de ta maison
Regard basané laissant passer les saisons
À compter les jours comme ils comptent leurs trésors
Attendant celui de ma mort
Je suis l'indigent au bas des tours
Quotidien d'acier, mes épaules pèsent lourd
Le poids du désespoir sur ma voix
Chants de larmes de mes émois
Je suis l'indigent aux pieds des gouttières
Je coule comme coule une rivière
Passe le temps sous mes heures d'errance
Mon trépas prochain, ma délivrance
SOLITAIRE
La lune est de sang
Du ciel coule des larmes écarlates
Seul dans l’oubli je marche
Les pas de mes désespoirs
De mes rêves perdus
L'herbe morte, le silence du regard
Les mots des amours confuses
Sur une rétine solitaire
L’EFFET MAGNUS
L'effet Magnus explique la force tangentielle subie par mes yeux en rotation sur ton sourire.
Mon regard en trajectoire modifiée, se perd sous l'immensité d'un univers parallèle dont la serrure se
place entre deux de tes clins d'œil.
La vitesse de mes rêves autour de ton visage augmente, la pression diminue et circulent librement, les
molécules de bien-être au tempo de ta douceur. Physicien par accident, un jour je suis tombé sur l'étincelle
de ta prunelle et ce soleil qui semblait se coucher sur ta peau.
C'était doux, c'était beau, c'était toi.
LES MOTS DE TON PASSAGE
Comment réparer ce qui a été déplacé ?
Je suis toujours derrière chaque hiver
Les traces du printemps à tes pieds
Là-bas mes oiseaux sont morts
Seules les montagnes gazouillent
Mais ton visage y est toujours
Et mon cœur est un papier froissé
Sur lequel un jour, ivre d'une étincelle
J'ai osé écrire ton nom
Lanterne de ton regard perdu
Mes cantiques se font ternes
Loin du feu de ta présence
Si un jour le coq chante
Ou si un autre matin frappe à ma porte
J'ouvrirai à nouveau ce reste de cœur
Pour y relire les mots de ton passage
=
UN CÂLIN
Ne me dis pas que tu m'aimes
Que je compte pour toi
Ces mots infidèles
Cette voix sans voie
Ne me dis pas que tu seras toujours là
De toutes les façons, moi je n'y crois pas
Épargne-moi de ces promesses sucrées, salées
Qui plus tard deviennent dures à avaler
Ne me dis pas que ton cœur me voit
Qu'au milieu de sa cage il ne bat que pour moi
Ne me le dis pas, je suis si fragile
Autant que les aveux sont d'argile
Ne me dis pas que je te manque sous ce ciel bleu
En amour rien n'est certain
Regarde-moi juste dans les yeux
Et fais-moi un câlin
ILLUSION
Les anges pleurent sous la pluie
Le ciel tombe de nulle part
Le temps n'est qu'illusion
et le vide n'existe pas
Les silences chéris dans la brune
sont faits de ces bruits confus
que l'oreille du pèlerin cacha
sous un rocher
CŒUR ÉLECTRIQUE
L'ambiance est électrique, concert de coups de foudre, ils en sont médusés.
Les fleuves coulent, les volcans gémissement et crachent le feu de leurs flammes. Ils parlent à en
perdre la voix dans leurs chuchotements, on s'aime et le vent souffle.
Reine de mon cœur, l'étincelle de mes pensées à tes pieds, sur un brasier. Je t'aimais, je t'aime, je
défierai le temps et ses acolytes. Toi à mes côtés, regards entrelacés, corps à corps, coude à coude, côte à
côte au bord de la mer de la vie et leurs yeux épatés.
Si je dois apprendre une langue, c'est celui de ton silence, pour être le seul qui te comprend quand tes
lèvres ignorent les mots de ton cœur.
S'il faut de l'art, de ton sourire je me ferai l'artiste, de ton bonheur sans prix, l'artisan à la lumière du
soleil, de la lune et de toutes les étoiles, témoins de la brillance de mon âme
sous le courant de tes caresses.
SANS TE DIRE
Je t'aime sans te dire
Sans te dire les battements de mon cœur
Le souffle dans mes narines
La foudre dans ces yeux que tu perçois pourtant
Le soleil n'est jamais beau
Que dans la chaleur de ton corps
Poète je suis devenu
Parce qu'un jour, au pied d'un arbre
Mes yeux rencontrèrent le vin de ton sourire
Et s'enivrèrent tant de ces délices
Que le temps semblait stopper son cours
Au-dessus des palmiers
Que faire et que dire ?
L'amour est un trésor
Chéri dans mes entrailles
Mais par l'aurore sur ta peau
Tes doigts baladeurs
Chaque jour, à chaque heure
Mes remparts s'évanouissent
Au pied du fleuve de tes charmes
RELIEFS
Je te regarde couchée, ce que je vois
C'est merveilles des reliefs endormis
De ces chaînes de montagnes enjouées
Bruine de pétales sous un nuage de roses
Décor acrylique, le parfum de ta douceur
L'expression de mes ébats d'autre fois
Ton sourire, lyrics de mes louanges
Que le ciel soit béni !
MOTS
Je t'aime d'émaux
Mes mots sans toi
Mémos sans voix
Loin le ciel d'ivoire
Loin sur ma mémoire
Je t'offrais, torche de mes espoirs
Mon cœur, une fleur
Brûlant de fraîcheur
De ton sourire
Tes souvenirs
De passé et d'avenir
Je n'ai de cesse de te chérir
LE CIEL ARRIVE
Causes remises en cause
Pauses proses, pose d'une rose
Le silence se tait, le silence c'était
Et tu panses tes plis, tu penses !
La brise se brise à l'errance
Les mots d'un oiseau perché
Où sont les mers, où sont les vagues ?
Elles écrivent sur des terrains vagues
À l'autre rive, à la dérive
Que le ciel arrive
SOLITAIRE HEUREUX
Le silence de son regard laissait couler le temps
Dans les arbres, les gazouillis d'oiseaux
Dans son cœur, le vide de l'isolement
Le soleil écrivait au sol quelques rayons timides
Que des ombres venaient effacer à coup de légère brise
Limpides étaient ses heures, mornes et timides
Les minutes qu'il passait à rechercher
Entre deux caresses du vent sur son visage
Le plaisir d'exister
Mais il n'y avait que les mots de sa solitude
Un écureuil presque présent et les ailes d'une colombe
Un aigle, un papillon sur des fleurs
Le ciel est beau de son immensité où se mêlent en concert
Tous les dieux, tous les anges, tous les démons
L'important c'est de bien regarder
D'un coup l'espoir vainquit sa solitude
Et comme les premiers bourgeons de printemps
Un sourire se dessina sur ses lèvres
Il comprit dans les écrits de l’astre doré
Que le bonheur n'est qu'une question de choix
RITOURNELLE DES AIRS
Si tant est-il, tant était
À ces mamelons tant tétés
Sous hiver chantant été
Solitaire, champ tente et thé
Mon amour, ma flamme et mes doutes
L'ombre d'une étoile au bord de la route
Sourire du nectar que j'ai cru rêver
Les mots confus de la lettre inachevée
Si tant est-il, tant était
Vers infinis, l'horizon tend, t'étais
Ritournelle des airs de ce déjanté
LES MOTS POUR UNE MUSE
Je t'aime de rosée matinale
Frémissement du ciel
Au coucher du soleil je pense à toi
Seul sous la pluie je marche
Si ce que je ressens n'est pas Amour
Alors Amour je ne sais pas ce que c'est
Mais à la lumière de ma cécité
Tout mon être, tout mon esprit
Ne saurait le définir
Loin de ta présence
Sourire d'une rose, regard d'un arc-en-ciel
Les mots pour une muse
Rêve des anges
Bouquet d'iris
ARDEUR ET ESPOIR
La terre est de sang, le ciel de larmes
Vestiges de pas humains
Sur les sentiers d'autres fois
Cœur de fer et chair à canon
Les enfants meurent
Regardent sans force
Leurs parents
À quand la vie, à quand la paix ?
Quand le coq du village chantera
Avant le meurtre de l'aurore
Parlons ardeur et espoir
CANICULES
Quand avons-nous oublié le ciel ?
Les chants des arbres, le souffle de la brune
L’hiver brûle dans nos canicules
Et nos cœurs ne sont plus que des ruines
Ère sans repère, ces airs qui la chair nous lacèrent
Etouffent nos prières au bord de la mer
Ombres de nous-mêmes à rechercher le bonheur
De l’autre côté de la montagne
Quand avons-nous oublié le ruissellement du fleuve
Dont naguère nous chantions les mérites ?
A terre nos terres, austères et amers
Chants de pierres et ricochets de serres
Nos désirs sont des châteaux hantés
Et nos rêves, déserts inhabités
SANS PAPIERS
Quarante années sans lueurs à arpenter les rues de Paris
Mes regards se meurent à petit feu, chaque pas me tue et mes espoirs se taisent peu à peu dans une vie sans
lendemain
Aujourd'hui la lune est ensanglantée de mes désespoirs
Aujourd'hui l'hiver glacial ne passera pas
La peur frappe à ma porte, je n'ai que la mort comme issue
Une âme rompue, rongée par les tourments…
Quarante ans de vécu sans vie
La vieillesse ride mes espérances
Mes pas s’effacent et leurs traces ne sont plus que des ruines...
France, je t'ai aimée, tu m'as privé de ton amour
Ton hospitalité pour les autres, à moi un aller sans retour
Je te quitte, mais je ne retourne pas à ma terre oubliée d'Afrique
Je vais pleurer mon désespoir sur le sein de mes ancêtres
Que mon sang irrégulier se marie à la Seine
Qu'il nourrisse d'illusions les horizons lointains
Que mes larmes de sans-papiers se perdent dans ce sol noir
Et parfument les fleurs de printemps pour les futurs prisonniers de l'espoir
Moi je m'en vais dans le silence du crépuscule
Je vivrai peut-être dans ma mort, puisque mort dans ma vie
Que l'histoire que j'écris à l'encre de mon dernier souffle luise sur des fronts meurtris par le silence.
Que le monde se souvienne de ceux qui, comme moi, trépassent pour n'avoir souhaité que vivre.
GRECE
Stéfania Stefoudi, Présent.
Si je ne peux pas
Voir
ce qui se passe ici
En ce moment- ci
Montre- le- moi, toi et toi et toi
Des gens connus
Des gens proches
Mes proches
ce qui est vraiment important
Aide- moi à vivre et en jouir
LE MOMENT
Un choix de moments
Un choix de nombreux présents
De chaque présent
Je ne veux plus dépasser
ce qui me garde bien vivant
Le présent
Tout ce que je veux
Maintenant, je le vis
Je le demande
Ni hier ni demain
ne m’apportera
ce que je désire
C’est le moment
Fais le pas
pour un début continuel
Chaque jour une nouvelle vie
HAÏTI
Louis Bertony, Ce qu’est la vie éternelle, Centre d’enseignement moderne. Mention spéciale
« université » du concours de poésie 2019 Matiah Eckhard
Il ne mourra jamais Celui qui lâche chaque jour un sourire pour laisser Le vent le guider vers ce cœur qui n'en demande qu'un reflet ; Celui qui vole chaque jour une étincelle de lumière à l'aurore, Pour éclairer le sentier de celui qui se perd À chercher une parcelle d'espoir en plein soir. Il ne mourra jamais Celui qui porte chaque jour un peu d’humanité sur lui Pour panser les blessures de ceux que le mal bâillonne; Celui qui s’efforce chaque jour de trouver deux bouts de paix, Les met dans un plateau en or et le tend au monde. Il ne mourra jamais Celui dont un souffle d'amour s’échappe chaque jour Des battements de son cœur et raisonne à travers tous les sens, Pour que chaque esprit puisse en déguster l'essence.
Il ne mourra jamais Celui qui cueille chaque jour un rêve au fond des nuages Et le partage avec ceux dont l'absence fait mourir; Celui qui porte chaque jour une étoile d'un bout de doigt, La dépose au sommet de la cité unissant tous les peuples Pour éclairer leur lendemain et les guérir des maux mortels. Il ne mourra jamais Celui qui extrait chaque jour un baiser du repli de son âme Pour remplir de paroles les pages vides de l’existence d’un autre, Quand le silence devient une peur blessant le quotidien; Celui qui chaque jour fait un rire servir de collier à l'enfance; Celui qui invente toujours des mots vitaux pour revigorer un mourant. La seule façon de vivre éternellement c'est d'aimer; et on aime Quand on se donne pour empêcher les larmes du monde de couler. On ne vit que quand on conquiert toujours le soleil de la liberté Et le répand dans son univers pour faire de lui un sûr asile; Ainsi, ceux qui y demeurent auront une vie pérenne comme nous; Ils pourront contempler le jour se lever dans l'espace de leurs nuits.
OUZBEKISTAN
Zarina Ergashova. « Aujourd’hui je me couche au balcon et je rêve... » 10ème classe.
Je m’appelle Zarina, j’ai 17 ans, j’aime dessiner et rêver beaucoup. Surtout en été, chaque jour au
soir je me couche au balcon. Parce qu’ en été on peut voir beaucoup d’étoiles le soir. C’est magnifique et
intéressant. Un jour j’ai fait une promenade dans les étoiles.
C’était le 15 juin en 2017, en été. Comme toujours je regardais les étoiles et j’ai dormi. Quelqu’un
m’a pris la main, c’était magique, ses mains étaient comme les mains de la poupée de ma sœur cadette.
J’avais un peu peur. Puis je lui ai demandé:
- Qui es-tu?
- Je suis le petit prince, il a répondu
- Le petit prince ! Je sais bien, mais qu’est-ce que tu fais ici?
- Je te cherche!
- Moi?
- Oui, parce que tu regardes chaque jour les étoiles, tu rêves beaucoup le soir. Chaque fois je te
vois au loin, mais tu ne m’aperçois pas.
- Mais comment? Explique-moi.
- D’accord! Car tu t’intéresses beaucoup à la vie de l’espace, je dois t’inviter à visiter une nouvelle
planète.
- Je suis d’accord! Dis-je
Alors, j’ai commencé à faire une promenade avec le petit prince.
Nous avons volé comme les oiseaux, c’étais très joli et chouette! Après quelque temps le petit prince m’a
dit de regarder en bas. J’ai regardé tout de suite et j’ai vu que la moitié de la terre était blanche et l’autre
moitié noire. J’étais étonnée, et je l’ai demandé:
- Pourquoi une moitié de la terre est-elle blanche et l’autre moitié noire?
- Regarde attentivement : dans la partie noire les hommes se font du mal les uns aux autres, la
guerre est partout, certains ont besoin d’un morceau du pain, les autres ne mangent rien depuis
quelque jours, les enfants perdent leurs parents, ils ne font pas d' études, ils n’apprennent rien
du tout. Et dans la partie blanche nous voyons seulement le bonheur, la joie des enfants, les
jardins des paysans, de la bonté et de la charité. Tout le monde est heureux!
Je suis en état de choc. C’est bien que tout le monde soit heureux, mais la partie noire de notre planète...
- Dommage, c’est vrai. Dans notre planète il y a beaucoup d’hommes, mais ils sont différents.
- Mais tu ne regrettes pas, dit le petit prince.
- ..!?
- Tu es dans la partie blanche, et ta famille aussi.
- Je suis dans la partie blanche? Hourrah! j’ai criée.
Nous sommes enfants mais nous avons découvert une planète ce soir, la planète qui n’existe pas. Puis nous
avons nommé cette planète «Enfant des ténèbres».
Nous pouvons voir cette planète seulement le soir, en regardant les étoiles brillantes.
«N’oubliez pas regarder des étoiles le soir!»
ROUMANIE
2ème prix du concours Florilège/ FIPF. En toute simplicité, Secondaire2. Târgoviște–Colegiul National
Constantin Cantacuzino. Enseignante : Eva Anca
Débutants à présent
Enthousiastes, curieux
Nous sommes tous différents
Dans la classe... ambitieux.
Nous répondons « 3Présent! »
Nous aimons, nous rions
Partageons et vivons
Toujours au présent.
Qu’est-ce que c’est le présent?
C’est un nom, c’est un temps,
Un moment insuffisant
C’est un don.
Il est où, le présent?
Il est ici, il est maintenant....
Aujourd’hui!
Sans bruit,
Silencieux et fidèle
Il est bien éphémère.
C’est à qui le présent?
C’est à toi, c’est à moi
C’est à nous!
La présente leçon sur le présent
Ciprian Pirlog, Aquarelle, Collège National Unirea, Focsani. Enseignante : Claudia Lepadatu. Mention
spéciale « Collège » du concours de poésie Matiah Eckhard 2019
L'océan du ciel bleu
s'écoule lentement.
De sa goutte glacée
il me couvre de violet.
Je me noie en blanc et en vert.
Ta touche d’ocre tiède,
fait bouillir en moi le rouge.
Aveuglé, je ne vois qu’avec le cœur
le pinceau glisser lentement.
Il dépeint un baiser.
Liana Stroie, Le Cancre. Scoala Gimnaziala Silistea. Mention spéciale « Collège » du concours de poésie
Matiah Eckhard 2019
La classe de géographie commence. Le cancre dort aux yeux ouverts, En écoutant, il tombe en transe, Dans son pupitre, il va encore rêver. Le prof enseigne aujourd’hui la Tanzanie: Il dit: Au sud du pays Mozambique... "Ça semble chouette, pense l'étourdi, Car la géo c'est toujours fantastique." Le prof prononce la ville Songea, L'élève y songe, c'est parfait. Le prof leur montre puis Kyela "Une question?" - mais l'élève se tait. "Qui pourrait être? tous sont partis..." (Dès que le prof prononce un mot, À côté de notre enfant, par magie, Tous les élèves en rêverie s'en vont.) Devant la carte le prof continue Et il entoure la région de Matema. "Mathématiques... à mon insu? J'en ai assez de théorèmes déjà... Que la ballade ne s'arrête encore..." Ici c'est Sivas, dit le prof, Oltu c'est ici... Et le rêveur se trouve déjà à Morogoro, Car un miracle n'est possible qu'à la géographie. Le cancre ne réussit pas à conjuguer un verbe
Ni calculer ou bien résoudre des problèmes, Mais il est, quand même, un génie en herbe À la géo, la matière qu'il aime! Un cancre, il en est, mais il peut changer. (Ce cancre aurait pu être moi ou... toi!) Pour qu'il n'existe plus un enfant pleurer Beaucoup de patience c'est ce qu'on doit. Il faut aimer alors les cancres aussi, L'amour leur donnera tout ce qu'ils ont besoin Regardez-les, ils peuvent être si sages et si jolis! ...Du cancre au génie ce n'est pas loin...
SLOVAQUIE
1er prix ex æquo du concours FIPF – Pas de lendemain, Secondaire2 Sexta. Bratislava -
GymnáziumMatky Alexie. Enseignante : Zuzana Humayova
Pas de lendemain?
Ce regard fait de mon cœur un vide cassé
Il est loin, dans les temps déjà passés
Hier s´éloigne dans le brouillard
Et pour sauver demain, il est déjà trop tard
La vie disparaît du monde
Comme l´oxygène de mes poumons
Les eaux n´ont plus de margelles
La terre brûle dans les feux éternels
Et pour sauver demain, il est déjà trop tard
Atlantico : Réchauffement climatique et
montée des eaux: aux Pays – Bas ou ailleurs,
le renforcement des côtes a déjà commencé
mais est - ce assez?
Les travaux menés aux Pays-Bas sont d´une
ampleur spectaculaire pour des raisons
évidentes: ce qui est en jeu est la sécurité des
personnes vivant et travaillant dans des
secteurs situés en dessous du niveau de la
mer...
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La douleur s´envole dans le monde
L´espoir disparaît chaque seconde
En dévorant nos intérieurs
Le monstre cruel montre son visage rongeur
Et pour sauver demain, il est déjà trop tard
Le Monde : Le virus Ebola „hors de contrôle“
en Afrique de l'Ouest
L'épidémie s'aggrave au Liberia et en Sierra
Leone. Sa propagation aux pays voisins, et
même plus loin, est désormais à craindre. Le
virus Ebola se propage à grande vitesse en
Afrique de l'Ouest. L'épidémie de ce virus,
mortel dans 25 à 90 % des cas, s'est déclarée
au début de l'année en Guinée puis a gagné le
Liberia et la Sierra Leone voisins. Ces trois
pays totalisent désormais au moins 1 201 cas,
dont 672 mortels...
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Nous avons détruit nos œuvres à nous
Les ruines des querelles anciennes sont partout
Les âmes se noient dans leur sang
Pour les différences de race, de langue
Et pour sauver demain, il est déjà trop tard
Mediapart: Ukraine - la guerre se poursuit
malgré le cessez – le – feu de 2015, la
population de l´est de l´Ukraine est toujours
victime des tirs sporadiques et soumise à un
blocus économique. Un rapport de l´ONU
souligne la responsabilité de Kiev et des
séparatistes dans un conflit qui a déjà fait plus
de 10 000 morts...
Ils abandonnent leurs maisons
Qui veut prendre leurs pays sans raison?
Ils se noient dans la mer des larmes
Leur voyage n´est pas calme
Et pour sauver demain, il est déjà trop tard
Le Figaro: Migrants, plus de 2262 morts en
Méditerranée en 2018
Les arrivées sont en baisse mais plus de 2260
migrants sont morts en Méditerranée en 2018.
En comparaison au 3139 décès recensés en
2017, les „morts ou portés disparus“ sont 28%
moins nombreux, mais la Méditerranée reste la
voie maritime la plus meurtrière pour les
migrants...
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Je vois les ombres sans les visages
Vivant la réalité perdue, quel braquage
Frère connaît pas sa soeur, soeur son frère
Tous pour tous sont des personnes étrangères
Et pour sauver demain, il est déjà trop tard
Femme actuelle : Nomophobie – comment
gérer son addiction au téléphone portable?
Les smartphones, qui sont devenus le
prolongement de nos bras, ont leur utilité bien
sûr, mais peuvent aussi avoir des effets
néfastes sur notre bien – être...
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La justice erre dans les rues
A personne elle n´est apparue
Les innocents deviennent coupables
Les coupables sont innocentés de manière
confortable
Et pour sauver demain, il est déjà trop tard
Le Monde : Une commanditaire du meurtre du
journaliste slovaque Jan Kuciak identifiée
Le commanditaire était une femme. Selon le
parquet slovaque, une traductrice âgée de 44
ans et nommée Alena Zs. aurait payé
70 000 euros pour faire assassiner le
journaliste Jan Kuciak en février dernier. Lors
d’une conférence de presse organisée à
Bratislava, lundi 1er octobre, un procureur a
ajouté que le meurtre avait été exécuté par un
ancien policier...
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J´ai perdu tout mon espoir
Les peuples aveugles ne veulent pas voir
Qu´ils courent dans la foulée à leur fin totale
Et pour sauver demain il est déjà trop tard